Les clefs d'une vie avec Alpha Blondy
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##LES_CLEFS_D_UNE_VIE-2025-04-28##
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PersonnesTranscription
00:00Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
00:03Sud Radio, les clés d'une vie, des clés d'une vie exceptionnelles avec un invité exceptionnel.
00:08Vous êtes le roi du reggae, mais aussi celui des clés d'une vie.
00:11Le bilan de notre premier état-à-tête, voici trois ans exactement,
00:14c'était près de 400 000 vues sur notre chaîne YouTube, un record absolu.
00:19Le défi aujourd'hui, le battre à l'occasion de la sortie de votre 20e album,
00:23où vous démontrez justement que moralement, vous avez toujours 20 ans.
00:27Bonjour Alpha Blondie.
00:28Bonjour mon frère Jacques.
00:30Alors vraiment, j'ai cette première émission, mais du monde entier, on vous connaît partout.
00:36Mais on avait des messages des Etats-Unis, de Chine, partout.
00:39Alpha Blondie est une star mondiale.
00:41Mais on a cette science-là, on dit Dieu merci.
00:43Voilà, alors il y a un nouvel album qui est assez particulier.
00:47Cet nouvel album est dédié à l'art justement, avec des tableaux, on va en parler tout à l'heure.
00:51Mais justement parce que c'est dédié à l'art, la première date que j'ai trouvée est liée justement à l'art.
00:57C'est le 6 septembre 2014.
01:00C'est la première fois où vous parlez art à la télévision.
01:05Vous êtes invité à une émission qui s'appelle le Paris des Arts au Musée Rodin.
01:09Ah oui, avec ma petite soeur Valérie Fayol.
01:12Voilà.
01:12C'est la première fois, je crois, la seule fois où vous expliquez combien vous aimez la peinture, la sculpture.
01:19En effet, je suis un peintre frustré.
01:21C'est-à-dire que moi, souvent j'ai dit à l'histoire, j'ai dit, faire le visage là, avec détail, c'est ça pour moi la peinture, tu vois.
01:30Mais je n'ai jamais arrivé à faire ça.
01:32Mais par contre, j'adore voir les œuvres d'art, j'adore voir les sculptures, j'adore voir, parce que c'est divin.
01:40Avoir cette puissance-là, ce savoir-faire, ok ?
01:45Et au coup de c'est divin.
01:46D'ailleurs, dans cette émission, on vous voit en train de réfléchir justement devant le penseur de Rodin.
01:51Yes.
01:52Exactement.
01:52Ça vous a marqué ?
01:53Lui pensait, moi je me souciais.
01:55Voilà.
01:56Et ce n'est pas le penseur de Rodin quand on voit tout le travail que vous faites, justement.
02:00Et vous savez qu'en plus, il a raté trois fois de suite l'école de sculpture des Beaux-Arts.
02:04Et c'est seulement à l'âge de 40 ans qu'il a commencé à être célèbre.
02:07Avant, ça ne marchait pas du tout.
02:09Les échecs, c'est pour mieux sauter.
02:12Exactement.
02:12Alors, il se trouve qu'il y a aussi une image de l'enfer de Dante qui vous passionne dans cette émission.
02:18Oui, la porte de l'enfer doit rester fermée, un truc comme ça.
02:22Voilà, c'est ça.
02:23Et vous dites que vous rêveriez d'être le Rodin de la musique africaine.
02:28Eh bien, voilà, parce que nous sommes...
02:31Ah, c'est bien dit ça.
02:32Nous faisons de la sculpture musicale.
02:36Nous sculptons les notes.
02:38Alors que vous êtes le contraire du penseur qui est quand même très calme,
02:42vous vous êtes agité.
02:43Et déjà, à l'école, vous étiez déjà très agité.
02:46Vous étiez le chef de bande, comme l'on dit.
02:48Moi, je crois que j'aurais pu quand même être intelligent si j'avais été plus calme.
02:57Et puis, bon, écoute, ça finit par...
02:59La prof m'a dit un jour, gentiment, écoute,
03:02Alfa Blondie, connaissez-nous, va voir là-bas si nous y sommes.
03:06J'y suis allé jusqu'au Libéria, ils n'étaient pas les salauds.
03:09En plus, vous n'étiez pas du genre à apprécier la discipline.
03:13Non, je crois que je suis un peu réfracté.
03:16Je suis un peu allergique à l'autorité.
03:19Parce que, comme j'ai été le petit mari de ma grand-mère,
03:23j'avais toujours raison.
03:26Exactement.
03:26Donc, voir qu'il y a des gens qui me trouvent du tort, c'était inacceptable.
03:33Et puis surtout, personne ne vous donnait tort à l'époque.
03:35Non, avec ma grand-mère, article 1, j'ai raison.
03:38Article 2, c'est encore l'article 1 qu'on applique.
03:41Exactement.
03:42Alors, je crois que le slogan de Sud Radio, c'est « Parlons vrai »,
03:45il pourrait être votre slogan.
03:47En effet.
03:48En tout cas, les fessées que j'ai encaissées, c'était comme j'étais un peu bègue.
03:52Ma grand-mère ne voulait pas que je mente.
03:56Voilà.
03:56Elle vous a inculqué la vérité.
03:58La vérité et la spiritualité.
04:00Et puis, il y a une autre femme qui a été déterminante dans votre parcours,
04:04Alfa Blondie,
04:05et elle vous a inspiré plus tard une chanson.
04:07Cette chanson, c'est une reconnaissance, je crois, à un amour de lycée
04:17qui a été importante dans votre vie.
04:19Oui, l'initiation à l'amour.
04:22Si on a la chance de tomber sur quelqu'un de bien,
04:25on devient un amoureux éternel.
04:28Oui, et en plus, je crois qu'elle vous aidait à faire vos devoirs de mathématiques.
04:31Non, mais de mathématiques, elle était brillante.
04:35Oui.
04:35Parce qu'elle était en troisième, elle était première de sa classe.
04:38Oui.
04:39Et moi, j'étais en seconde, j'étais pas loin de la queue.
04:44Près du radiateur.
04:45Près du radiateur.
04:49Et en même temps, à l'époque, les calculs de maths, ça ne vous intéressait pas.
04:52La musique, vous intéressait d'autres notes.
04:55Oui, parce que les maths, je ne sais pas,
04:57dans lequel celui qui a inventé les maths, m'en voulait singulièrement.
05:00Je crois, oui.
05:00Mais par contre, la musique, c'était pour moi un refuge.
05:05Ok, c'était une façon, tu comprends, de me sentir exister.
05:09Alors, vous existiez, et je crois que cette jeune femme est importante aussi,
05:12car c'est elle qui a convaincu vos parents de vous laisser partir aux Etats-Unis.
05:15Exactement, parce que son grand frère, elle, était à Ann Arbor, dans une université dans le Michigan.
05:21Et puis, elle allait en vacances là-bas, elle m'envoyait les lettres enflammées, les images des Etats-Unis.
05:28Et comme moi, déjà, avec Rock'n Folk, puis Salut le Copain,
05:33déjà, on avait déjà visité Woodstock et tout ça, il fallait que j'y aille.
05:38Et Fanta a convaincu ma mère, les femmes sont complices, ma mère, ok, à convaincre son mari.
05:47Voilà, et vous avez comme ça découvert les musiques de la Caraïbe, de la Jamaïque.
05:52Et je crois que les premiers dans les années 50 à New York, c'était Stanley Beckford,
05:56Lorraine, Edken et Stanley Mota, qui étaient les maîtres de cette musique dans les années 50.
06:00Ah oui, d'accord, ça je ne savais pas, ok.
06:02Alors, le problème, c'est qu'au bout de quatre années, vous allez revenir, parce que finalement, ce n'était pas votre truc.
06:07Non, je crois que, comme m'a dit une journaliste en Israël, je brûlais ma bougie par le deux goûts, ok.
06:16Parce que je voulais tellement réussir mes études, mais aux Etats-Unis, tu ne peux pas réussir des études
06:22si tu n'as pas une bourse ou bien un financement garanti.
06:26Donc, entre coursier, faire les boîtes de nuit, ok, vendre du poisson à Brooklyn, ok,
06:32c'était un peu trop pour moi.
06:33Donc, un petit surménage est arrivé, et comme j'habitais avec une...
06:37J'habitais bien que je mange, j'habitais chez une copine, jamaïcaine,
06:41et les médecins me disent, il faut se reposer.
06:45Alors, moi, je me vois bien, tu habites chez quelqu'un, et toi, tu te reposes quoi ?
06:49Et puis, elle, elle travaille.
06:51Donc, voilà, je voulais retourner à mon cocotier, puis, voilà, je suis à la Bigeon.
06:56Voilà, mais il se trouve que vous avez quand même découvert aux Etats-Unis, je pense que Dieu, qui est important pour vous,
07:00vous avez travaillé chez un distributeur de musique chrétienne.
07:03Oui, au Texas, à Waco, à Waco.
07:06Ah là, c'est gigantesque.
07:08Toute la musique chrétienne au monde est distribuée là-bas.
07:14Ok ?
07:15Les Andrew Cruz.
07:16Tout ce qui...
07:17Tu prends ta guitare, tu fais Jésus, il distribue.
07:20Voilà, exactement.
07:21Donc, quelque part, je crois qu'il y avait quand même quelque chose de prédestiné pour moi,
07:26parce que ça rentrait dans ma spiritualité complète.
07:29Je n'avais pas encore fait des disques,
07:30et non, j'étais un ouvrier qui travaillait dans cette boîte-là.
07:33Voilà, et en plus, je crois que le concert le plus insolite en musique chrétienne,
07:37c'est un Jonathan Neo, qui est un musicien de Singapour,
07:41qui a fait un concert dans un avion à 9000 mètres de l'altitude,
07:44pour être plus près de Dieu.
07:45Ah oui, ça c'est sûr.
07:46Et ça s'est passé il y a quelques années.
07:48Alors, il se trouve que, finalement, Dieu, vous l'avez souvent évoqué,
07:52et vous l'avez même chanté en 1994.
07:55Cette fois, j'irai me plaindre au bon Dieu,
08:00sauver les enfants palestiniens,
08:03sauver les enfants palestiniens.
08:05Alors, cet album est important,
08:07parce que vous évoquez bien avant tout le monde,
08:09le conflit israélo-palestinien, Alfa Blondie.
08:12Bien sûr, ça c'est ma dimension de quête de Dieu.
08:15Tu ne peux pas parler de Dieu sans parler d'Israël,
08:21sans parler du peuple israélien, des enfants d'Israël.
08:25Ils sont mentionnés dans le Coran,
08:27ils sont mentionnés dans la Bible et dans la Torah.
08:30Et quand j'ai fait cette chanson,
08:32je me suis assis un jour, j'ai dit, attends quand même,
08:35aujourd'hui ça fait 80 ans que ce conflit perdure.
08:39Donc je me suis dit, faisons une addition macabre.
08:43Depuis 80 ans,
08:45combien de générations d'enfants palestiniens,
08:49combien de générations d'enfants israéliens
08:52ont déjà été tués ?
08:54Parce que ce conflit est plus vieux que Benjamin Netanyahou.
08:58Ok ?
08:59Alors que fait la fameuse communauté internationale,
09:03les Nations Unies ?
09:05Donc je trouvais cela, excuse-moi, criminel.
09:09Oui, mais en même temps,
09:10vous êtes l'un des premiers à en avoir parlé.
09:12Aujourd'hui, c'est encore d'actualité,
09:14mais à l'époque, vous prêchiez dans le désert.
09:17Écoutez, quand Dieu te dit de parler, tu parles.
09:20Ok ?
09:21Et moi, j'entends aujourd'hui parler des génocides.
09:24J'ai dit, parlons des génocides bilatérales.
09:27Ne serons pas cyniques.
09:28Jacques, parce que, à quoi sert les Nations Unies
09:33par rapport à la résolution d'un conflit ?
09:37Comment se fait-il que depuis, ils n'arrivent pas à éteindre ce feu ?
09:41Mais tu sais quoi, Jacques ?
09:43Dieu étant Dieu, Dieu d'Abraham, Dieu d'Israël,
09:48trouvera les moyens, la voie pour éteindre ce feu.
09:53C'est tout ce qu'on souhaite.
09:55Alors, il y a aussi un point de départ important dans votre vie.
09:58Vous êtes revenu en Côte d'Ivoire,
10:00vous fumez dans la rue,
10:00il y a un copain qui vous dit, arrête de fumer,
10:02et viens plutôt dans mon émission.
10:04Lui, il était contre les astronautes que nous faisions.
10:08C'était Roger Fulgence Cassis.
10:10Roger Fulgence Cassis m'a vraiment sain ami.
10:16Parce que, moi, je suis arrivé dans mes états d'Amérique,
10:19et personne ne m'écoutait vraiment.
10:22Le gars plutôt, attends, c'est un drogué,
10:25avec sa chevelure, au badana.
10:28Bref, Fulgence m'a écouté.
10:30Et puis, il a vu mon cahier de chant.
10:32Puis, il m'a dit, écoute, moi, je travaille dans une boîte gouvernementale
10:35avec des gens très, très, très stricts.
10:40Tu arrêtes, tu mets le calumet sous le paillasson,
10:43et puis, nous, on a une émission qui va s'appeler Premières chances.
10:47Et puis, tu vas y aller.
10:48Donc, c'est lui qui m'a amené pour la première fois,
10:50devant, dans un studio de télé,
10:52OK ?
10:53Et pour première chance, il m'a dit,
10:55il a fait une prophétie, il m'a dit,
10:56tu suis la lumière rouge là-bas, sur la caméra.
11:00Tu joues avec cette lumière-là.
11:02OK ?
11:02Et tu te concentres comme si on ne t'était pas là.
11:05Et puis, tu donnes.
11:05Et il m'a dit, il m'a dit, après cette émission, ta vie changera.
11:10Et ça a été ça.
11:12Ça a été ce qui s'est passé.
11:13Vous avez fait quatre chansons, et votre vie a changé ce jour-là.
11:16En effet.
11:16Et il y a une autre date importante qui a changé votre vie aussi.
11:19C'est le 27 octobre 1992.
11:22A tout de suite sur Sud Radio, avec Alpha Blondie.
11:25Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessy.
11:28Sud Radio, les clés d'une vie, un invité exceptionnel.
11:31Le recordman des vues sur YouTube des clés d'une vie, Alpha Blondie.
11:35Le record est à battre aujourd'hui,
11:37à l'occasion de la sortie de ce nouveau album, le 20ème.
11:40On va en parler tout à l'heure.
11:41Et dans votre parcours, il y a le 27 octobre 1992,
11:44qui est une date importante.
11:46Écoutez.
11:48Zénith.
11:49Est-ce que vous avez attaché les ceintures ?
11:52Le public demande d'attacher les ceintures.
11:55Et c'est vraiment une date qui a changé votre vie, Alpha Blondie.
11:58En effet.
11:58En effet.
11:59En effet.
12:00Parce que nous, les combattants, les sympathisants Black Panther,
12:06l'Afrique libre, les méchants blancs, ils ne sont pas comme ça.
12:11Et puis, tu arrives à Paris.
12:13C'est ton premier Zénith.
12:15Et là, ça l'est bourré.
12:17Mais surtout, bourré du blanc, quoi.
12:20On dirait un complot.
12:23Et tous ces jeunes chantent des chansons en doula,
12:28en chœur avec toi.
12:30Alors, tu te dis, maintenant, Seigneur, pourquoi tu me fais ça ?
12:32C'était ma façon de...
12:36de traduire ce que Dieu voulait me dire.
12:40Alpha Blondie.
12:41Tu ne te mêles pas de couleurs.
12:43Sors dans ce combat de chrome.
12:45OK ?
12:46Parce que tu es mon messager.
12:48Tu as une mission.
12:49De ramener les gens ensemble.
12:51Donner de l'amour.
12:52Et voilà.
12:52C'est la lecture que moi, j'ai eu à faire de ce concert-là.
12:57Oui, et puis, c'était le point de départ de votre carrière internationale.
13:00Je crois que, pour moi, la France a été Cap Canaveral.
13:05OK.
13:06La station, tu vois, la base qui lance le fusée.
13:10Et la fusée Alpha est partie à partir de Paris.
13:14de Paris.
13:14Voilà.
13:15Et vous êtes revenu au Zénith à plusieurs reprises.
13:17Et à chaque fois, on voit les images, ça danse dans la salle.
13:19En effet.
13:20En effet.
13:20Écoutez, la France m'a ouvert les bras.
13:22Non seulement que musicalement, elle m'a propulsé.
13:25Mais en plus, j'ai des enfants qui sont nés en France.
13:30OK.
13:30Mais chaque fois que je leur rappelle, n'oubliez pas la Côte d'Ivoire.
13:34La Matrice.
13:35Et il se trouve aussi que le chemin a été long.
13:38Et le point de départ de votre carrière, c'est une tournée qui s'est appelée Opération Sahel en 1985.
13:45Oui, c'était quoi déjà ?
13:47C'était une tournée qui était dans des pays comme la Guinée, le Mali, le Burkina Faso.
13:53Et vous aviez un casque jaune sur la tête.
13:56Et vous disiez que grâce à vous, les malades seraient guéris parce que vous leur faites une injection d'espoir.
14:01Exactement.
14:01Et j'ai dit ça comme ça, mais en vérité, en vérité, Jacques.
14:05La musique que nous faisons, nous soyons les gens avec les fréquences.
14:10Nous soyons avec les fréquences quand les gens viennent à leur concert, qu'ils ont oublié leurs soucis.
14:16OK.
14:17Des couples se forment.
14:18Des enfants naissent dans ces unions-là.
14:21Donc quelque part, nous avons la chance de faire ce métier rassembleur.
14:27ce métier que Dieu utilise, les sons.
14:31Oui, mais cette tournée était exceptionnelle parce que peu d'artistes allaient dans tous ces pays pour faire une grande tournée, Alpha Blondie.
14:36C'était notre chance.
14:39Et en deux ans, d'ailleurs, vous avez appris votre métier vraiment grâce à cette tournée.
14:43J'ai découvert les façons de se comporter.
14:50Parce qu'on n'était plus au quartier, là, où ils étaient « je suis fâché, je n'y vais pas ».
14:53C'était le gahou du quartier, quoi.
14:58Mais brusquement, le monde s'ouvre à toi et tu deviens redevable à ces gens qui ont payé pour venir te voir, pour venir t'écouter, pour venir te donner de l'amour.
15:09Mais c'est aussi à cette occasion que vous avez découvert la pauvreté dans les villages et que ça vous a marqué.
15:14Écoutez, déjà, je ne suis pas un héritier de la famille Rochelle, de mon village à Dimbocro.
15:23Mais j'ai vu que, tu vois, il y avait beaucoup de souffrances.
15:29Et que dans les coins, il manquait de l'eau.
15:32Dans les coins, il n'y avait pas d'hôpitaux, même pas de dispensaires.
15:37Et on est sensible à la douleur des autres.
15:40Et si tu peux donner, je ne sais pas quoi, un 10 000 francs, un 100 000 francs à une mère de famille, à un père de famille, c'est déjà ça.
15:49Exactement. Mais d'ailleurs, France Gall, Michel Berger et Daniel Balavoine avaient essayé en Afrique avec des pompes à eau.
15:55Mais vous, vous êtes le seul à avoir fait ça de l'autre côté, dans le Sahel.
15:58Qui était en plus une zone à risque, parce qu'il y avait des terroristes aussi à l'époque.
16:02Les terroristes, ça, je ne crains pas parce que je suis mon alpha de la terreur.
16:06D'accord.
16:08Fablondi, c'est bandit d'ailleurs.
16:09Voilà, donc, quelquefois, non, non, non.
16:12Les terroristes, je pense que le terrorisme politique déjà, la division des familles politiques africaines a ouvert la porte au terrorisme.
16:25S'ils étaient unis, si nous étions unis comme les gens de l'AES actuellement, on dira ce qu'on voudra.
16:31Mais à quelque chose, malheureusement, ce qui s'est passé a fait qu'ils ont sauté les frontières.
16:37Les frontières là-bas en Afrique, c'est un peu comme les cages, les enclos dans lesquels la colonisation nous a parqués.
16:45Donc, dans ce brouhaha, le Mali, le Burkina face au Niger, ont brisé les murs des enclos et ils ont fait cette grande entité.
16:57Et plus tard, je crois que, voilà quoi, les Africains devraient leur emboîter le pas pour faire un peu une fédération.
17:05La fédération des États d'Afrique.
17:07Pas l'Union africaine, parce qu'elle, tu comprends, elle est financée par la Chine.
17:11Non, elle est financée par l'Union européenne.
17:13Donc, elle ne peut pas être libre ni objective.
17:16Alors, il se trouve aussi que vos débuts en France, avant le Zénith, il y a eu un gala à Marseille, au Théâtre du Gymnase à Marseille.
17:23C'était un gala avec cette chanson que vous avez interprétée.
17:27C'est une soirée parrainée par Léopold Saint-Darsagor avec Edmond Charleroux, qui était la femme de Gaston Deferre, le maire de Marseille.
17:45Et vous êtes là, dans cette soirée.
17:47Écoute, on a eu cette chance-là.
17:49Et puis, la chanson « I love Paris ».
17:52C'est une chanson qui m'a touché.
17:58Parce que Paris, pour moi, le Gaou, c'était vraiment, tu vas connaître les Halles, la Villette.
18:05Et puis, je rencontrais beaucoup de frères de visage africain, des Maliens, des Sénégalais, des frères des Antilles.
18:12Et puis, il y avait le coin dans les Halles, là-bas, où c'était la NASA.
18:19Il y avait les missiles qu'on échangeait.
18:23Donc, j'ai gardé ce beau souvenir de Paris.
18:26Découvrez les Champs-Elysées.
18:28Pour un Africain qui venait d'Imboucro, c'était un roman, tu vois, l'accomplissement d'un rêve.
18:34Et le « I love Paris », ok, « and Paris love me too ».
18:38« I love Paris », au départ, c'est une chanson de Cole Porter.
18:41Si, si, il y a une version, il y a ce titre pour une chanson de Cole Porter,
18:45qui est dans le film Cancan avec Frank Sinatra et Maurice Chevalier, et qui est un classique.
18:49Jacques, tu es en train de me dire que Frank Sinatra m'a plagié avant ma naissance ?
18:53Exactement.
18:54Non, c'est Cole Porter qui vous a plagié.
18:56Cole Porter, ok.
18:58Ça va.
18:58Mais moi, « I love Paris », voilà quoi, c'est l'Ivoirien, tu comprends, qui arrive à Paris, le gars où il découvre Paris, et qui est enjaillé.
19:07Et il se trouve que dans cette soirée, il y avait beaucoup d'Africains, et c'est là où a débuté quelqu'un qui est devenu célèbre avec cette chanson.
19:16Oh, Bibi !
19:16Ce soir-là, à Marseille, elle était avec vous, elle débutait, elle était inconnue.
19:22Ah, d'accord, Bibi, je la connais depuis Abidjan, elle est géniale, elle est géniale.
19:27Elle a été la première femme du Ghana à vendre plus d'un million de disques.
19:30Oh, wow.
19:30Et elle a vécu en Côte d'Ivoire.
19:33Bien sûr, elle a une très belle voix.
19:35Voilà. Maintenant, je crois qu'elle a tenu un café-théâtre au Ghana.
19:38Ah, ben écoute, si un jour on va au Ghana, on ira voir son café-théâtre. Moi, je l'adore.
19:44Et il y a un autre dirigeant qui a été important dans votre vie, et que vous avez rencontré après un gala, c'est Aimé Césaire.
19:50Oui, le grand Aimé Césaire.
19:53Et Aimé Césaire a dit quelque chose de très vaste, en un petit mot.
19:58« J'habite une blessure ».
20:01C'est une phrase qui vous a marquée ?
20:03Oui. Tous les Africains, tous les Noirs habitent cette blessure.
20:08OK ? Et justement, l'album Rise, c'est utiliser cette blessure comme du kérosène pour avancer dans ce combat, OK ?
20:19De la survie. OK ?
20:21Et une Afrique qui n'attend pas de l'aide.
20:25Une Afrique qui forme des cerveaux comme l'ont fait les Chinois, OK ?
20:30Pour pouvoir extraire nos matières premières, nos diamants, nos uraniums et consorts,
20:36il faut que nous puissions fabriquer les machines qui vont faire ce travail
20:41avec les cerveaux techniques, des techniciens, des informaticiens,
20:46qui peuvent, OK, aller à l'étape au-dessus, l'élévation.
20:50Et Aimé Césaire, les images sont assez fortes. Vous vous attendez dans le couloir devant son bureau
20:55et vous allez voir, il ne connaissait pas vos chansons, je crois que vous avez eu un concert la veille,
20:59et vous arrivez avec votre fille, vous lui présentez, et vous lui offrez une casquette.
21:04Oui, c'était, je crois, il y avait eu une coupe du monde, une coupe à fond de l'Afrique comme ça.
21:09Nous, les Ivoiriens, on est un imbue de notre Ivoirité, notre Ivoiriennité, voilà.
21:15Mais Aimé Césaire, aujourd'hui, c'est une légende.
21:19Non, Aimé Césaire, c'est une référence pour nous.
21:24Aimé Césaire, c'est un grand, OK ? C'est un grand Africain.
21:28Grâce à lui, moi, je ne vois plus les Antilles comme une île des Caraïbes.
21:36Les Antilles, ça fait partie de l'Afrique.
21:39Ce sont des Africains.
21:40La Guadeloupe, ce sont des Africains.
21:42OK ?
21:42La Guyane, ce sont des Africains.
21:44Je ne suis plus dans ce jeu de jambes géographique, là.
21:48Non, non, non, non, c'est fini, ça.
21:49OK ?
21:50L'Afrique est grande.
21:52OK ?
21:52Partout où la graine d'Afrique a été sémée, l'Afrique a poussé.
21:56Et Aimé Césaire, c'est ça.
22:01Et grâce à vous aussi, elle a poussé.
22:03Et justement, on va évoquer une autre date qui est importante dans votre vie, le 11 juin 2002.
22:08A tout de suite sur Sud Radio, avec Alpha Blondie.
22:11Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessy.
22:14Sud Radio, les clés d'une vie, un invité exceptionnel, Alpha Blondie,
22:18avec ce nouvel album Rise qu'on va évoquer dans quelques instants.
22:21OK.
22:22Alors, on revient à une date importante dans votre vie, on en a déjà vu beaucoup.
22:25Le 11 juin 2002, vous vous êtes invité à l'université de Paul-Valéry de Montpellier
22:30en tant que messager de la paix pour les Nations Unies en Côte d'Ivoire.
22:34Et pour quelqu'un qui n'a pas été vraiment à l'école,
22:36être avété à une conférence à une université, c'est une performance.
22:40Oui, et puis quand j'ai été nommé messager,
22:43parce que des fois les gens confondent ambassadeur, Nations Unies et messager.
22:47L'ambassadeur peut être nommé par n'importe qui.
22:51Mais le messager ne peut être nommé que par le secrétaire général.
22:55À l'époque, c'était M. Kofi Annan.
22:57Et je crois qu'ils avaient écouté mes chansons,
23:00et vu la crise ivoirienne, on avait confié cette mission-là.
23:05OK.
23:05Et ce qui était marrant, c'est que confier une telle mission,
23:08qu'ils demandent à faire de beaux discours,
23:10pour un des militrés, comme Alpha Blondie, de Surcroix-Bègue,
23:14ce n'était pas évident.
23:15Mais là, vous êtes dans un amphithéâtre, devant 500 personnes quand même.
23:19Oui, oui.
23:20Donc je pense que j'avais en face de moi des gens très...
23:24Comment on appelle ça ?
23:25Très tolérants.
23:27OK.
23:28Très bananimes.
23:29Donc ils m'ont écouté sérieusement,
23:31ils m'ont posé des questions pas trop compliquées,
23:33pour que je puisse répondre selon...
23:35Voilà.
23:36Mais ça m'a appris quelque chose.
23:38OK.
23:38Le roi n'est pas vraiment un roi,
23:46tant qu'on ne connaît pas les mains invisibles
23:48qui lui ont posé la couronne sur la tête.
23:50Et ce jour-là, à Montpellier,
23:52j'avais l'impression d'être en face de mes invisibles
23:55qui m'avaient couronné.
23:57Mais franchement, quand on connaît votre parcours au lycée,
23:59vous imaginiez qu'un jour vous seriez dans un amphithéâtre
24:02pour faire une conférence ?
24:05Oui, oui, oui, oui.
24:06Vous pensiez le faire un jour ?
24:08Sur la bêtise, oui.
24:11Mais ça, ça a été le point de départ.
24:13Je crois que c'est un collectif qui s'appelle Africa
24:15qui vous avait invité au départ.
24:18Et alors, vous avez été ensuite ambassadeur de la paix
24:22et de la CDAO,
24:24la Communauté Européenne des Etats de l'Afrique de l'Ouest.
24:27Ça, c'est encore autre chose.
24:28Oui, ça, c'est actuellement la mission dans laquelle je suis.
24:33Voilà pourquoi je défends et protège les pays de l'AES.
24:38OK ?
24:39Parce que si l'Union africaine avait fait son travail,
24:43la situation ne serait pas pourrie jusqu'à ce point.
24:46Et l'erreur de la CDAO par rapport aux pays de l'AES,
24:50Mali, Burkina et Niger,
24:56est qu'ils avaient des troupes de réserve,
24:59des éléments de réserve en cas d'urgence.
25:02Mais depuis que ces pays étaient affrontés,
25:06étaient confrontés à ce phénomène des terroristes, des djihadistes,
25:12ils n'ont pas déclenché ce processus-là pour venir à la rescousse.
25:16Ce qu'on oublie des fois, c'est que cette affaire de djihadistes
25:19a fait faire trois coups d'État.
25:23Trois chefs d'État ont été dégagés par rapport à ça.
25:25Parce que ce sont les soldats qui vont mourir.
25:28Donc, ma mission à moi, c'est dire
25:30que je souhaiterais qu'il n'y ait plus de coups d'État,
25:35ni au Mali, ni au Burkina, ni au Niger,
25:40pour que ces trois coups d'État soient la fin
25:43de la spirale de coups d'État dans cette région.
25:47Afin qu'ils renouent avec une démocratie,
25:51avec une architecture nouvelle
25:53qui s'y est à la réalité des pays africains.
25:57Et en même temps, vous l'avez dit, je crois, le 6 août 2023,
26:01devant les Nations Unies,
26:01car vous avez fait un discours devant les Hauts-Nations-Unis,
26:04la femme l'ont dit.
26:05Oui, par effraction.
26:06Non, mais arrêtez d'être modeste.
26:08C'est vrai que dans ce décor vraiment historique,
26:12vous avez parlé pendant un long moment.
26:15En effet, j'étais avec mon épouse et complice,
26:19et puis on était partis pour les vacances, vraiment.
26:22Et puis on a un frère qui travaille là-bas,
26:24et puis on dit, écoute, on veut visiter, on veut voir.
26:27On allait voir, et puis j'ai dit comme ça,
26:30les micros n'étaient pas ouverts,
26:31c'est mon épouse qui avait son micro,
26:33et puis on a fait ça.
26:34Je voulais envoyer ce message de paix au monde,
26:38m'adresser aux cinq membres permanents
26:41du Conseil de sécurité des Nations Unies, Jacques.
26:45Ceux-là, vraiment, je leur en veux singulièrement.
26:47Parce que je trouve que c'est des démissionnaires,
26:50des irresponsables.
26:51On ne peut pas être ceux qui sont supposés
26:54depuis la Deuxième Guerre mondiale
26:55à la paix mondiale.
26:59Et puis être ceux qui sont en plus
27:01les plus grands marchands d'armes.
27:03C'est pas juste.
27:05En même temps, vous avez une communauté qui vous soutient,
27:08ce sont vos fans.
27:08Bien sûr, OK ?
27:10Mes fans, tu comprends,
27:12c'est les pères de famille,
27:14même des soldats, OK ?
27:16Parce que personne ne veut mourir.
27:18De toute façon, la mort, c'est un acquis.
27:20La vie que nous avons, on doit en jouir,
27:22donner de l'amour, du bonheur.
27:24C'est tout.
27:25La mort, ça, c'est un acquis, le contrat.
27:28OK ?
27:29Et eux, la France, les États-Unis,
27:32l'Angleterre, la Chine, la Russie,
27:34leur mission, c'est de nous donner du bonheur.
27:39En tout cas, vous vous en donnez à travers vos chansons,
27:41et même avec des chansons très tragiques comme celle-ci.
27:43Alors, La Guerre, c'est une chanson que vous avez interprétée
27:56qui est inspirée de Bob Marley, de Ward, de Bob Marley.
27:59Oui, c'est un discours de Aïlès Lassier
28:01que Bob Marley a repris en chanson.
28:05Mais c'est tellement vrai.
28:08Moi, je ne comprends pas, Jacques,
28:10que l'être humain qui a été sur la lune
28:13est incapable de museler la bête de la guerre.
28:19C'est incroyable.
28:20C'est comme ça.
28:21OK, vous avez fait...
28:22Mais vous oubliez une chose, actuellement,
28:25il faut que je leur dise.
28:26Le fait qu'ils fassent ce chantage nucléaire, là,
28:30on va faire ça, là, nucléaire.
28:31Écoutez, je vous préviens
28:33que vous dites que c'est la dissuasion.
28:37Dieu vous a donné ce savoir
28:39pour vous dissuader à ne pas faire cette guerre
28:43parce que vous vous détruirez.
28:46Et nous, déjà, on n'a rien.
28:49C'est vous qui perdez tout.
28:50C'est vous qui avez le pouvoir qui gérez le monde.
28:53Est-ce que vous êtes assez bêtes
28:54pour déclencher une guerre nucléaire ?
28:57Voilà.
28:58M. Poutine, OK ?
28:59M. Macron, M. Trump, OK ?
29:03Et tous leurs complices, M. Xi Jinping
29:05et le petit courrier intêtu, trapu, you know ?
29:08Alors, mettez pas la terre
29:09parce que ce monde ne vous appartient pas.
29:12Il appartient à Dieu,
29:14qui est l'éternel des armées.
29:15Le message est passé.
29:17Alors, j'en reviens à Bob Marley
29:18parce qu'on a dit de vous
29:19que vous étiez le successeur de Bob Marley.
29:20Non.
29:21Mais c'est pas ce qui vous touche le plus.
29:22Non.
29:23Non, moi, je suis un disciple de Bob Marley.
29:26Je suis un fan de Bob Marley.
29:28OK ?
29:29Bob Marley, comme je dis toujours,
29:31Bob Marley est le soleil
29:33dans ce ciel
29:34où moi et d'autres
29:36ne sommes que des petites étoiles.
29:38OK ?
29:38Mais nous avons la même mission.
29:41La mission de donner du bonheur,
29:43de la joie.
29:45OK ?
29:45Aider nos semblables
29:48dans ce voyage, OK ?
29:50Dans lequel Dieu nous emmène là-bas.
29:53Mais Bob Marley, en plus,
29:55on connaît sa légende aujourd'hui
29:56parce qu'il est mort très jeune.
29:57Mais ce qu'on ne sait pas toujours,
29:59c'est qu'avant d'avoir du succès,
30:00il avait déjà enregistré 350 chansons.
30:03Ah, bon ?
30:04Oui.
30:04Je ne savais pas.
30:06Exactement.
30:07350.
30:08Entre 69 et 72,
30:10il est passé de l'usine Chrysler aux Etats-Unis.
30:12Au studio, il a fait 350 chansons.
30:14Waouh !
30:15C'est fou, hein ?
30:15Non, mais ce frère était vraiment inspiré.
30:18Voilà.
30:19Alors, en plus,
30:20il n'est jamais allé chanter en Afrique,
30:21mais s'il avait vécu,
30:22il serait allé chanter en Afrique.
30:24Si, il a chanté au Zimbabwe.
30:25Une fois comme ça ?
30:26Il a chanté au Zimbabwe,
30:28et puis,
30:28il a chanté au Gabon.
30:30OK ?
30:31Mais bon, nous,
30:32en Côte d'Ivoire,
30:33on attendait
30:34lorsque son manager,
30:36Johnny Kurchouz,
30:37un frère sénégalais,
30:38est décédé.
30:40Donc,
30:41voilà.
30:42Alors,
30:42je dis 350 chansons
30:44parce que quand on vous demande
30:45le nombre de chansons
30:45que vous avez enregistrées,
30:47vous ne savez pas très bien,
30:48finalement,
30:48Alpha Condé.
30:49Non, non, non.
30:50Quand on aime,
30:50on ne compte pas.
30:51Non, au début,
30:51on compte,
30:53tu vois,
30:53et puis on se la joue.
30:55Mais puis après,
30:56tu comprends,
30:56le travail fait que...
30:58Non,
31:00on ne compte plus.
31:01Et non,
31:01on s'applique.
31:02On compte sur vous
31:03pour continuer à interpréter
31:04cette chanson
31:05qui est universelle.
31:06Je crois que le premier titre
31:16de cette chanson
31:16Brigadier Safari,
31:17c'était Opération Coup de Poing.
31:19C'est ça.
31:20C'est Brigadier Sabari.
31:22Sabari, oui.
31:22Sabari veut dire pardon,
31:24pitié.
31:25Voilà.
31:26Et Opération Coup de Poing,
31:27finalement,
31:28c'est quelque chose
31:28qui est toujours l'actualité.
31:30C'était une opération policière,
31:31parce qu'il y avait
31:32beaucoup de banditisme habituant.
31:34OK ?
31:35Et puis nous,
31:36les cosmonautes
31:37qui allions dans le ghetto
31:38pour faire des décollages
31:39imminents,
31:40on a été des victimes
31:41innocentes.
31:43Parce que nous,
31:44le seul délit qu'on faisait,
31:45c'était,
31:46Romain,
31:46tu vois quoi,
31:46et nous,
31:46ça aérait le crâne.
31:48OK ?
31:48Et puis,
31:49on est tombés
31:51dans une rafle.
31:53OK ?
31:54Et c'est quand
31:55on est en altitude,
31:56on ne s'intéresse pas
31:57aux trucs terrestres.
31:58Je crois que c'est
31:59la première chanson
32:00enregistrée en Douala.
32:01Adjoula.
32:02Oui ?
32:02Adjoula, oui, oui.
32:03C'est la chanson
32:05en Douala
32:05qui a fait connaître
32:07la musicalité
32:09du Douala.
32:10Voilà.
32:10Et en plus,
32:11c'est un de vos premiers prix
32:12puisque grâce
32:13à cette chanson,
32:14vous avez reçu
32:15le trophée d'excellence
32:16Omar Bongo
32:16dans le cadre
32:17des Africains Music Awards
32:19au Gabon.
32:19En effet.
32:20En effet.
32:21On ne les connaît pas
32:21ces Music Awards,
32:22c'est très peu connu
32:23en France.
32:24Oui, mais parce qu'on essaie
32:25à notre modeste niveau
32:26parce que l'Afrique,
32:28c'est l'orphelin
32:28de l'industrie musicale.
32:33OK ?
32:34Les grandes majors
32:35ont livré l'Afrique
32:37aux pirates.
32:39Donc, quelque part,
32:40il y a des amoureux
32:41de la musique
32:42qui ont organisé.
32:45Il y avait le Kora
32:46en Afrique du Sud
32:47et puis il y avait ça,
32:49le Grammy Award.
32:50Ils n'ont pas
32:50consté qu'à l'époque.
32:52Et vous aviez sur scène,
32:53vous montez sur scène
32:54pour recevoir ce prix.
32:55Vous avez une grande robe blanche
32:56avec une canne.
32:57Vous avez souvent
32:58changé de look.
32:59En permanence,
33:01vous passez
33:01d'un crâne rasé
33:02à des cheveux longs
33:03et réciproquement.
33:05Je refuse
33:06d'être prisonnier
33:07d'un look.
33:08Voilà.
33:09Je suis...
33:11Voilà.
33:12Il y a des...
33:13Je ne saurais plus dire
33:14de façon rationnelle
33:15pourquoi je change
33:16de look comme ça.
33:17Il y a eu
33:17le look pharaon,
33:18il y a eu
33:18le look cocotaé,
33:19il y a eu
33:20le crâne à zéro,
33:23il y a eu
33:23le costume,
33:24il y a eu
33:25la combinaison.
33:26OK.
33:27En fait,
33:27je change.
33:28Je change.
33:28Demain,
33:29je ne sais pas.
33:29Voilà.
33:30En tout cas,
33:30hier,
33:31il y a des chansons
33:31qui n'ont pas changé
33:32puisqu'elles sont
33:33toujours en actualité
33:33et on oublie même
33:35que cette chanson,
33:36c'est vous
33:36qui en êtes le créateur.
33:43Qu'est-ce qu'il y a ?
33:44Ce n'est pas moi
33:46le créateur.
33:47Alors,
33:48je vais t'expliquer.
33:49Cette chanson,
33:50pour moi,
33:51je croyais que c'était
33:52Julien Clerc.
33:52Oui.
33:53OK.
33:53Et puis,
33:54Julien et moi,
33:55on a travaillé à Bijan
33:56ensemble dans une émission
33:58de Béatrice Soulet.
34:01Oui.
34:02OK.
34:02Et puis,
34:03j'ai dit à Julien
34:05que j'aimais beaucoup
34:06sa chanson,
34:07Travailler,
34:07c'est trop dur.
34:08et il m'a dit
34:09« Ah non,
34:10non,
34:10non,
34:10ce n'est pas moi,
34:10c'est elle
34:11de Zachary Richard,
34:12qui est au Canada. »
34:14D'accord,
34:15je vais la faire,
34:16mais je vais faire
34:16ma version reggae.
34:17Donc,
34:17quand on devait travailler
34:18avec les Willers,
34:19on a fait la version.
34:20Mais,
34:21chose bizarre,
34:22comme Dieu ne dort pas,
34:23je pars un jour,
34:24une année au Canada.
34:26OK ?
34:27Et puis,
34:27il y a les journalistes,
34:28photographes,
34:29les fans,
34:29autographes,
34:30machin,
34:31puis je mets la joue
34:31à la Juni,
34:32là.
34:33Et puis,
34:33il y a un monsieur
34:34en chemise hawaïenne
34:36avec des sandales
34:38tongs,
34:39qui est dans une culotte,
34:42tu vois.
34:42Et puis,
34:43il vient,
34:43il voudrait faire
34:44une photo
34:44avec Alpha Blondie.
34:46Et puis,
34:46comme j'étais avec
34:47des jeunes filles
34:47qui voulaient des photos,
34:48j'ai dit « Monsieur,
34:49attendez un peu. »
34:50J'ai fini.
34:51Et puis,
34:52j'ai dit « Monsieur,
34:53venez s'il vous plaît. »
34:54Et quand il vient,
34:55il y a une dame
34:55qui vient avec lui
34:56qui dit
34:57« Monsieur Alpha Blondie,
34:58je vous présente
34:59Monsieur Zachary Richard. »
35:01Incroyable.
35:02La claque.
35:03J'ai dit « Mais attends,
35:05ce monsieur,
35:07ok,
35:07qui est l'inventeur
35:08de cette chanson,
35:09de cette perle,
35:11quelle humilité !
35:12Et toi,
35:13Alpha Blondie,
35:14tu dessins
35:15ton cocotier
35:16et tu la joues
35:17à la Tarzan,
35:18quoi.
35:19Et voilà.
35:20Mais,
35:21ça m'a marqué.
35:22Ce monsieur
35:23est d'une
35:24si grande humilité
35:26que c'est
35:26une leçon.
35:28C'est une leçon de vie.
35:29Et une leçon de talent,
35:30vous en donnez
35:30avec ce nouveau album.
35:31qu'on va évoquer
35:32à travers la date
35:33du 11 avril 2025.
35:35A tout de suite
35:35sur Sud Radio
35:36avec Alpha Blondie.
35:38Sud Radio,
35:39les clés d'une vie.
35:40Jacques Pessy.
35:41Sud Radio,
35:41les clés d'une vie.
35:42Mon invité Alpha Blondie,
35:44invité exceptionnel,
35:45record man
35:45des clés d'une vie
35:47sur YouTube.
35:49Record à battre aujourd'hui.
35:5011 avril 2025,
35:52sortie d'un nouvel album
35:53qui s'appelle Rise,
35:54ce qui signe
35:55vie en français
35:55augmentée,
35:56je crois.
35:56Non, Rise,
35:57c'est l'élévation.
35:58L'élévation,
35:59donc elle est en hauteur.
36:00C'est ça.
36:00Alors, on s'élève,
36:01on va écouter
36:02quelques chansons,
36:02puis on va parler
36:03de cet album.
36:04Et l'une des premières
36:04chansons de cet album,
36:05elle s'appelle
36:05« Cold Fire ».
36:06All right.
36:25Du Alpha Blondie
36:26pur et dur.
36:27Yes.
36:28Pourquoi cet album,
36:29juste élévation,
36:30donc Rise ?
36:31Parce que déjà,
36:32c'est Rise Africa,
36:35you know,
36:35c'est l'élévation
36:39des mentalités
36:40chez nous.
36:42Et cette Afrique,
36:43comme je dis,
36:44qui pleurniche,
36:44c'est terminé.
36:46C'est l'Afrique
36:46qui a retroussé les manches
36:48et qui doit foncer.
36:50OK ?
36:51On sera libre
36:53par nous-mêmes
36:54et par le travail.
36:56J'invite
36:57le gouvernement africain
36:59à faire
37:01des ingénieurs,
37:03des informaticiens
37:05des médecins,
37:07des ouvriers qualifiés.
37:10OK ?
37:10Ce n'est pas
37:10à l'Occident
37:11de nous envoyer
37:12des machines
37:13qui vont extraire
37:14le diamant
37:15et l'uranium.
37:18Apprenons à fabriquer
37:19nos machines
37:20comme les Chinois
37:21l'ont fait.
37:21On peut le faire.
37:22Et vous parlez
37:24d'émancipation
37:25dans une renaissance musicale ?
37:27Exactement.
37:27La renaissance musicale,
37:29ça, l'Afrique
37:29de Tam-Tam,
37:30c'est nous.
37:31OK ?
37:31Il n'y a pas de problème.
37:33Je parle maintenant
37:34de l'Afrique,
37:35de la technologie.
37:38Voilà.
37:39On a des grands
37:40cerveaux
37:40de mathématiciens
37:42comme
37:42Modi Baudiara.
37:43Il y en a plein
37:44comme ça
37:44en Afrique.
37:45Mais ils ne sont
37:46pas encouragés.
37:48Il faut que
37:49le gouvernement
37:50africain
37:51encourage
37:52tous les secteurs
37:54mathématiques,
37:56techniques.
37:57C'est important.
37:58Il faut cette vague-là
37:59comme l'ont fait
38:00les Chinois
38:00et les Japonais.
38:01Et vous le faites
38:02par la chanson.
38:02Alors,
38:03la prochaine
38:03est assez particulière.
38:04Vous êtes un roi
38:05avec une couronne
38:06sur la tête.
38:07Ça, c'est la faute à Lisa.
38:08Pourquoi ?
38:09C'est elle qui a trouvé
38:10cette idée.
38:12Elle va couronner
38:13sa marraine.
38:15C'est donc que
38:16vous êtes le roi du Régé
38:17en quelque sorte.
38:18Je suis le roi
38:19de ma maison
38:19à la maison.
38:21Pourquoi justement
38:22avoir choisi
38:23cette couronne ?
38:25Est-ce que c'est un symbole
38:26ou est-ce que c'est un gag
38:27comme vous aimez les faire ?
38:28Non, c'est un Ivoirien
38:29qui s'appelle Gabiguet
38:30qui a dit comme ça.
38:32Il m'a dit
38:32parce que nous,
38:33encore,
38:33on dit les Ivoiriens.
38:35Et puis les Ivoiriennes.
38:36Il dit non,
38:37c'est pas comme ça.
38:38Nous sommes les Ivoirois
38:39et les Ivoirennes.
38:43J'ai trouvé ça joli.
38:44Et vous défendez
38:45naturellement la liberté
38:46et la justice.
38:48Bien sûr.
38:49Quand nous parlons
38:50de ce monde
38:50d'amour
38:52dans lequel nous vivons,
38:54il faut la liberté,
38:56il faut l'amour,
38:57il faut la justice.
38:59Mais tant que nous sommes
39:00entre humains,
39:01il y a aussi
39:02des corrections
39:02à faire
39:03durant le voyage.
39:05Exactement.
39:06Et un voyage
39:06avait une chanson
39:07et cette chanson
39:08résume parfaitement
39:10ce que vous défendez.
39:11révolte-toi, Afrika.
39:32Oui.
39:32Ça, c'est aussi
39:34quelque chose,
39:34c'est un message
39:35que vous voulez repasser.
39:36En effet.
39:36J'ai mon fils
39:37qui commence,
39:38M. Abraham,
39:39il commence
39:39la session de son part.
39:42La plume
39:43du savant
39:45est plus lourde
39:46que l'épée
39:47du guerrier.
39:49Alors,
39:50moi,
39:50je viens
39:50et avec
39:52celui qui veut la paix,
39:55prépare la guerre.
39:57OK ?
39:58Avec les armes,
39:59on t'a pris
40:00un esclavage.
40:01Avec les armes,
40:02on t'a colonisé.
40:03Avec les armes,
40:04on t'a exploité.
40:06En parenthèse,
40:07qu'est-ce que tu n'as pas compris ?
40:08Il faut que tu apprennes
40:09à avoir tes armes
40:10à toi.
40:12Et des armes pour la paix.
40:13On se révolte pour la paix.
40:14Tu sais quoi ?
40:15Dès que tu es armé,
40:17on ne t'attaque plus.
40:18La preuve,
40:19la France a la bombe.
40:21Qui va se lever
40:22pour dire
40:22je vais attaquer la France ?
40:24Dès que
40:25la dissuasion
40:26c'est ça.
40:27OK ?
40:28Dès que tu
40:28tu représentes une force,
40:30personne ne va oser
40:32s'en prendre à toi.
40:33Comme on dit chez nous,
40:35le cabri
40:36regarde d'abord
40:37ton visage
40:38avant d'aller brouter
40:39dans ta plantation.
40:41OK ?
40:41Donc,
40:42je veux une Afrique.
40:44Des fois,
40:44on tombe dans des pièges
40:45un peu bêtes.
40:47Jacques,
40:48vous voulez faire des guerres.
40:49Je vois le Congo
40:50et
40:52le Rwanda.
40:55Attendez.
40:56vous allez encore
40:57enrichir
40:57les marchands d'armes.
41:00Vous ne fabriquez pas
41:01de fusils.
41:03Vous ne fabriquez pas
41:04de mitraillettes
41:05ni de munitions.
41:07Alors,
41:07vous allez payer
41:08la guerre
41:09avec quoi ?
41:10Avec les mines
41:11que vous défendez ?
41:12Soyez un peu
41:13intelligents.
41:14OK ?
41:14Ce sont des mines
41:15de rien,
41:15finalement.
41:17Mines de rien ?
41:18Mais moi,
41:21je pense qu'il faut
41:22carrément
41:23que l'Afrique
41:24s'arme d'abord
41:26le cerveau.
41:27Et ça,
41:28le cerveau,
41:28il y en a.
41:29J'ai vu
41:30des grands
41:30intellectuels
41:32ici,
41:33en Europe,
41:33aux États-Unis.
41:35OK ?
41:36J'ai vu
41:36des grands chercheurs
41:37africains
41:38qui sont ici
41:38parce que
41:39le climat
41:40dans nos pays
41:41ne leur inspire
41:44pas confiance.
41:45Il faut que
41:46tout le monde
41:46vienne à la rescousse,
41:48que tous les mathématiciens
41:49se mettent au travail.
41:50Même s'ils ne viennent pas,
41:51ils peuvent,
41:52par leurs travaux,
41:53donner un coup de pouce
41:54à ce que nos pays,
41:55dans cette élévation,
41:57se fassent.
41:58Alors,
41:58il y a une particularité
41:58dans cet album,
41:59c'est-à-dire que
42:00le livret,
42:01il y a des tableaux,
42:02des tableaux originaux
42:03parce que vous avez
42:04l'amour de l'art.
42:05Comment sont nés
42:06ces tableaux
42:07qui sont tous originaux
42:08et tous avec
42:08une légende particulière ?
42:10Il y a mon frère
42:11Aboudia
42:11et puis il y a aussi
42:12un autre peintre
42:13que Alissa
42:14m'a fait découvrir
42:15qui sont des grands peintres,
42:18vraiment.
42:20Donc,
42:20Alissa leur avait demandé
42:21d'illustrer Rise
42:27selon leur vision à eux,
42:30leur sensibilité.
42:31Et chacun a fait sa part.
42:33Et quand j'ai regardé,
42:34ça m'a plu
42:35et Alissa l'a dit,
42:37Alfa,
42:37ce serait bien
42:38qu'on mette ça
42:39sur la pochette
42:40pour que ceux
42:41qui ne le connaissent pas
42:42les découvrent.
42:42puisque nos disques
42:44vont très loin,
42:45ok,
42:45en Asie
42:46et tout ça qu'on sort,
42:47d'autres vont les découvrir.
42:49C'était notre façon
42:50de comprendre
42:50et de faire des publicités.
42:51Et de connaître,
42:52par exemple,
42:53il y a Kadaric,
42:53par exemple,
42:54qui a un message
42:54de paix et d'espoir.
42:55En effet,
42:56écoutez,
42:58nous sommes des tisserands
42:59d'espoir,
43:00des tisserands de rêve,
43:02des tisserands de bonheur,
43:03ok ?
43:04Voilà pourquoi
43:04on se permet
43:05de dénoncer
43:06de petits chichis
43:07qui sont de comprendre
43:08des petits brouillards
43:09sur notre bonheur.
43:11Et puis,
43:12il y a les légendes africaines.
43:13Il y a un conte africain
43:14qui est lié
43:15à l'origine du soleil
43:16qui est illustré
43:16à travers un tableau.
43:18Oui,
43:18c'est Médéric Touré.
43:20En tout cas,
43:20chacun a illustré
43:22ce qu'il ressentait
43:23par rapport
43:24à ce rise.
43:26Alors,
43:27il y a aussi
43:27la pierre du soleil
43:28présentée dans le calendrier aztèque.
43:30Moi,
43:30je connaissais
43:30le temple du soleil
43:31d'Hergé,
43:32de Tintin,
43:33alors que le temple du soleil
43:34c'est une enceinte sacrée
43:35construite par les Incas
43:37pour rendre hommage
43:38et offrir des offrandes
43:39au soleil.
43:40Mais à chaque fois,
43:40il y a une légende,
43:41il y a quelque chose autour
43:42qui se rapporte à l'Afrique
43:44ou aux légendes de l'Afrique ?
43:46Écoutez,
43:47l'Afrique,
43:47c'est la matrice.
43:49Donc,
43:49quelque part,
43:50tu comprends,
43:50le soleil est né
43:51en Afrique,
43:54précisément dans mon village
43:55à Damocro.
43:56Et il y a une toile
43:57où le visage du dieu du soleil
43:58est remplacé par le vôtre ?
44:00Oui,
44:00ça c'est
44:01la complicité d'Alice
44:03avec le peintre.
44:05Et il y a aussi
44:06un hommage
44:07au cosmos
44:08et à Alice
44:09et Célacier,
44:10le roi des rois.
44:11Oui,
44:12parce que
44:12c'est un repère.
44:14Célacier
44:14est le 225ème descendant
44:17du roi Salomon
44:18et de la reine
44:19de Saba.
44:20Et ce sont
44:21des personnages
44:22bibliques.
44:23Enfin,
44:24Salomon
44:24est coranique
44:25et biblique.
44:28Donc,
44:28quelque part,
44:29c'est toujours
44:30cette quête
44:31de Dieu,
44:31la mise en avant
44:32du Dieu créateur.
44:34Et le roi
44:35Alice et Célacier
44:36a été renversé
44:37et la veille
44:38de son départ
44:40du trône,
44:41j'ai appelé
44:41comme ça,
44:42par hasard,
44:43j'ai demandé
44:43je voudrais parler
44:43au roi Alice et Célacier.
44:46Il m'a répondu
44:46c'est moi-même.
44:47Et j'ai fait
44:48la dernière interview
44:49du roi
44:49avant qu'il soit
44:51parti.
44:54Dans cet album,
44:55il y a une chanson
44:55qu'on ne peut pas
44:56croire autobiographique.
44:58Encore de la modestie
45:11parce que vous savez
45:13beaucoup de choses.
45:14Non, justement,
45:15Jacques,
45:16dans la vie d'un homme,
45:18il y a des moments
45:18qui arrivent.
45:19Quand j'ai divorcé,
45:25j'étais un père
45:28de onze enfants,
45:30j'étais seul
45:30dans ma maison.
45:33Et puis,
45:33tu te poses des questions,
45:35tu te mets en cause.
45:36Qu'est-ce qui n'a pas marché ?
45:39Parce que tu as cru
45:39tout bien faire.
45:43Payer les études,
45:44donner tout
45:45ce dont ils avaient besoin
45:46et puis maintenant
45:46tu vois la seule.
45:47et puis tu doutes du tout.
45:50Tu doutes
45:51à une telle enseigne
45:52qu'à un moment donné
45:53tu te penses
45:53pour voir si
45:54tu n'es pas mort.
45:56Parce que le mort,
45:56il ne sait pas
45:57qu'il est mort.
45:58OK ?
45:59Et puis,
46:00cette chanson
46:00vient de là.
46:02Mon cœur a pleuré.
46:05Voilà.
46:06Le prétentieux,
46:08le vaniteux
46:08alpha blondie
46:09se trouvait seul
46:10devant son destin.
46:12Vraiment seul.
46:13Alors justement,
46:14un de vos fils
46:15est présent dans cet album,
46:16Le Prince Bleu
46:16et il est aussi
46:18avec quelqu'un
46:19d'assez étonnant,
46:20un Ivoirien célèbre,
46:21Didier Drogba
46:22dans cette chanson
46:23Ayoka.
46:24Ah oui !
46:25Alors là,
46:37Didier,
46:37on est aussi
46:38à Sud Radio,
46:39la radio du football.
46:40Didier Drogba,
46:40c'est une légende
46:41de l'Ivoire.
46:42Didier Drogba,
46:43c'est la légende,
46:44c'est la référence
46:46pour tous les Ivoiriens,
46:48pour tous les Africains.
46:50Je vais te rendre
46:51une anecdote.
46:52Je vais à la Mecque
46:53et puis,
46:55on va pour acheter
46:56des Didier Drogba
46:57ou dans le souk.
46:58Et puis,
47:00notre guide,
47:02il parle très bien
47:03arabe,
47:03il parle au monsieur,
47:04je suis avec
47:05une célébrité africaine
47:07de Côte d'Ivoire.
47:09OK ?
47:09Et puis le monsieur,
47:10il me regarde,
47:11il ne connaît pas,
47:12il appelle l'autre
47:12qui arrive,
47:14et puis on lui dit,
47:15c'est une célébrité
47:16de Côte d'Ivoire.
47:18Et puis,
47:18ah,
47:19Didier Drogba !
47:21J'ai dit à Didier,
47:23Didier,
47:23tu m'as volé
47:24mon heure de gloire.
47:25Et il chante
47:26dans cet album quand même.
47:27Il ne chante pas,
47:28mais il parle.
47:29Sa voix porte
47:30plus que la chanson.
47:31En tout cas,
47:32je voudrais lui dire
47:32un infini merci
47:33pour sa grande humilité
47:35et pour sa contribution
47:36pour la chanson Ayoka.
47:37Et puis,
47:38il y a une chanson
47:38très émouvante
47:39dans cet album,
47:40c'est le cri du silence.
47:41C'est ma douleur
47:44Mon attache-cœur
47:50La douleur d'une...
47:56Une chanson dédiée
47:57à votre mère,
47:58Bata,
47:59je crois.
47:59C'est ça.
48:00Ça,
48:00vous dites,
48:01Tony,
48:01elle n'est plus là
48:02et vous dites
48:03qu'elle avait beaucoup
48:04d'humour
48:04et chaque moment
48:05passé avec elle
48:06était un moment
48:06d'amour et d'humour.
48:07En effet,
48:07en effet.
48:08Et cette chanson
48:09a été écrite
48:10par sa complice
48:11Alissa.
48:13Voilà.
48:14C'est mon épouse
48:15qui était sa grande complice
48:17qui a écrit cette...
48:19Moi,
48:20j'ai fait
48:20la partie
48:21en Joula
48:22et puis la partie française,
48:24c'est Alissa.
48:25Et vous défendez aujourd'hui
48:26et c'est pour l'avenir
48:27la positive énergie.
48:29C'est ça qu'il faut.
48:31Jacques,
48:32je t'ai déjà dit,
48:34on est condamné
48:34être positif
48:35puisque la fin du film...
48:37Elle est connue.
48:39Elle s'est connue.
48:40Donc,
48:40on n'a que le choix
48:41de prêcher
48:42le positif
48:43et l'amour,
48:45tout ce qui est positif,
48:47tout ce qui embellit
48:49notre voyage.
48:50Et le positif,
48:51c'est l'avenir.
48:52L'avenir,
48:53maintenant cet album
48:53est sorti,
48:54vous allez continuer
48:55à tourner,
48:55vous n'allez pas
48:56vous arrêter comme ça.
48:57Inch'Allah,
48:58nous partons
48:58Sri Lanka.
49:01Voilà,
49:01dans le Sri Lanka,
49:02on va jouer au Sri Lanka,
49:03on va jouer
49:04en Hollande.
49:06Et puis,
49:07il y a nos logos
49:08et puis,
49:09il y a nos frères
49:10du Brésil
49:10et du Puerto Rico
49:12et tout ça
49:12qui nous tend la perche.
49:14Voilà,
49:14et il y a de quoi.
49:15Et à chaque fois,
49:16le public,
49:16plusieurs générations
49:17sont enthousiastes.
49:18Je te dis,
49:19mon frère,
49:20tu vois,
49:20quand je te parle de Dieu,
49:21ok,
49:22c'est la mission
49:23qu'il nous a confiée
49:24et il nous aide
49:26énormément
49:26dans l'accomplissement
49:28de cette mission.
49:29En tout cas,
49:29continuez cette mission
49:30Alpha Blondi
49:31et puis revenez
49:32quand vous voulez
49:32dans les clés d'une vie
49:33parce que je vous ai
49:33tellement de choses
49:34à dire
49:34que je pourrais
49:35vous interviewer
49:3610-20 fois
49:36sans problème.
49:37Merci Jacques,
49:38merci infiniment
49:39et que Dieu te donne
49:41la santé,
49:42la longévité
49:43et beaucoup de bonheur.
49:44Et réciproquement
49:45et puis bravo
49:45pour cet album Rise.
49:47Amen.
49:47Continuez de changer rien.
49:48Merci.
49:50Merci Alpha Blondi,
49:51les clés d'une vie
49:51et c'est terminé
49:52pour aujourd'hui.
49:52On se retrouve bientôt.
49:53Merci Jacques.
49:54Merci.
49:55Restez fidèles.
49:56À l'écoute de Sud Radio.