Mettez vous d'accord avec Eric Revel, journaliste - éditorialiste Sud Radio - du lundi au jeudi 7h25 - Grand Matin Sud Radio, Julien Aubert, Président d'Oser La France, ancien député, Geneviève Goëtzinger, Présidente de l’agence imaGGe et Mehdy Raïche, analyste politique
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00:00Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
00:06Et on est ensemble pour commenter l'actualité avec Éric Revelle, journaliste, éditorialiste sur Sud Radio,
00:13du lundi au jeudi, 7h25, évidemment dans la matinale de Jean-Jacques Bourdin,
00:18et vous êtes également directeur de la rédaction de l'Hémicycle.
00:21Exact, qui a fait une très longue et remarquée interview de Marine Le Pen il y a trois semaines,
00:25qui a fait beaucoup parler.
00:27Julien Aubert, président d'Ose et la France, bonjour ancien député.
00:32Geneviève Godzinger, présidente de l'agence Images, spécialiste en communication politique,
00:37et Mehdi Raich, analyste politique.
00:39On va revenir sur le meurtre d'Abou Bakar Sissé, et ce terme d'islamophobie
00:45qui n'arrête pas d'empoisonner le débat, faut-il parler d'islamophobie ?
00:53Darmanin veut rétablir les frais d'incarcération pour les détenus.
00:57Gérald Darmanin, ministre garde des Sceaux, les déserts médicaux avec la grève des médecins.
01:03Cyril Hanouna, candidat, c'est la une de Valeurs Actuelles à paraître demain.
01:08Ils l'ont rencontré, ils parlent de son programme.
01:11Se présentera-t-il pour autant ? On verra.
01:13Et puis les 100 jours de Donald Trump.
01:15Commençons avec vos coups de cœur et vos coups de gueule.
01:18On va commencer peut-être avec vous, Julien.
01:22C'est un coup de gueule sur ce qui s'est passé hier en Espagne.
01:26Oui, c'est un coup de gueule sur l'Espagne parce que ça montre bien le problème de souveraineté énergétique.
01:31Quand on disait il y a quelques années, attention à la politique de transition énergétique,
01:36on ne peut pas faire n'importe quoi.
01:38Les réseaux, l'équilibrage des réseaux, les modes de production, tout ça a un impact sur la vie des gens.
01:42J'avais même d'ailleurs fait un rapport qui parlait de blackout.
01:46Et là, on voit un pays européen à qui ça arrive avec les dégâts.
01:50Et on va voir ensuite d'ailleurs les conséquences.
01:52Parce que les gens dans les hôpitaux, dans les ascenseurs, etc., ça peut avoir des conséquences dramatiques.
01:57Et donc, ça suppose peut-être de réhierarchiser nos priorités et de faire en sorte qu'en France, ça n'arrive pas.
02:02On a d'ailleurs un débat bientôt sur la question de la souveraineté énergétique et de la PPE.
02:07On ne sait pas exactement tout à fait ce qui s'est passé, mais vous avez suivi.
02:12Oui, alors bon, toutes les hypothèses courent.
02:16Ça a commencé par un feu dans le sud de la France qui aurait eu des impacts au Portugal et en Espagne.
02:21Bon, on démentit.
02:22Ça a continué par une attaque informatique.
02:28Donc, plutôt du côté russe, ça a été démenti.
02:30Mais oui, alors moi, je ne vais pas verser dans les...
02:33Mais je me demande si on saura un jour la vérité.
02:34Parce que s'il y a eu une attaque informatique d'où elles viennent,
02:37je vois mal un gouvernement annoncer qu'en fait, ils n'ont pas été capables de faire face à un black-out total.
02:43Parce qu'en réalité, si c'est le cas, ça veut dire que la puissance des hackers informatiques est telle.
02:48Parce que quand vous mettez en botte le système électrique d'un pays, vous mettez en botte tout le pays.
02:52En fait, ce n'est même pas la peine d'envoyer des chars ou d'envoyer des missiles.
02:55Il suffit juste...
02:56Mais j'espère qu'on connaîtra la cause.
02:58Il y a une partie du Pays Basque aussi en France qui a été touchée.
03:01Mais c'est vrai que c'est spectaculaire ce qui s'est passé.
03:04Enfin, on a de la chance, entre guillemets, parce que l'Espagne est une péninsule énergétique.
03:08Si c'était une attaque sur un pays comme la France,
03:10vous pouvez mettre à bas non seulement le système français, mais tout le système européen.
03:14Et là, vous avez trois jours pour remettre de l'électricité en Europe.
03:17Oui, oui, oui, de réaction...
03:19Non, je n'ai rien à ajouter.
03:21Je ne sais pas, en fait, la cause.
03:23Non, mais c'est vrai que ça pose quand même la question de la souveraineté énergétique.
03:27Parce qu'inquiétant, c'est le fait qu'on ne sache pas la cause.
03:29Oui, c'est vrai aussi.
03:30C'est-à-dire qu'un pays est capable d'être totalement dans le noir.
03:34Il n'a aucune capacité de réaction.
03:35Personne n'a les informations.
03:36Personne ne sait quoi faire.
03:37On a même perdu l'habitude de faire sans.
03:39On est tellement habitués à avoir de l'électricité tout le temps
03:41qu'on prend ça comme quelque chose de magique.
03:44Et donc, aujourd'hui, si demain, on coupe totalement l'électricité en France,
03:49je pense que c'est la panique un peu partout.
03:51Ah bah oui, comme ça l'a été en Espagne.
03:54Merci, on a des barrages hydroélectriques qui permettront de remettre du jus dans le...
03:59D'ailleurs, il me semble que ça a amené une coupure au Groenland.
04:01J'ai vu l'information que ça a eu des conséquences jusqu'au Groenland.
04:06Un coup de Trump, ça.
04:07Voilà, comme il veut annexer le Groenland, il ne cherchait pas plus loin.
04:10On a trouvé, on a trouvé, c'est ici, sur ce plateau, on a trouvé l'origine.
04:14On a trouvé, c'était la théorie de l'électricité.
04:16Il y a un auditeur qui me dit, évidemment, la meilleure hypothèse est une vague de chaleur
04:21qui a fait un écart de température non maîtrisée par le système
04:24et une faille en cascade d'hominôme.
04:26Enfin bon, la chaleur en Espagne, c'est quand même...
04:32Ce qu'il faut expliquer, c'est que, je dirais, on a des systèmes qui sont censés être résilients.
04:36Donc, en réalité, ça ne doit pas arriver, ce genre de choses.
04:40Eric, un coup de gueule ?
04:42Oui, je voulais vous parler du chiffre des demandeurs d'emploi, pas du chômage.
04:46Mais il y a eu des demandeurs d'emploi qui est tombé hier, pour le premier trimestre,
04:50qui est un chiffre assez catastrophique.
04:53Alors qu'il faut moduler, parce qu'en fait, on annonce 270 000 demandeurs d'emploi supplémentaires.
04:57Alors, il y a des changements de règles du calcul comptable, c'est vrai.
05:00Notamment, on inclut maintenant les détenteurs du RSA, les jeunes qui sont en mission pour l'emploi.
05:04On inclut, avant, quand vous n'actualisiez pas votre demande de chômage mensuel,
05:09vous pouviez être radié, maintenant on ne les radie plus.
05:11Donc, tout ça fait qu'évidemment, le chiffre a un peu grossi.
05:13Mais, en réalité, on peut se demander si la conjoncture économique française n'est pas en train de se dégrader.
05:18On a assisté à une multiplication de plans sociaux.
05:21Et puis, surtout, surtout, surtout, surtout, je pense à lui ce matin.
05:24Je pense au président de la République, qui, parmi les objectifs qui étaient encore, peut-être, atteignables,
05:29c'était celui du plein emploi en 2027, c'est ce qu'il avait promis.
05:33Le plein emploi, ce n'est pas zéro chômeur, Valérie, c'est un niveau structurel de chômage de 5%.
05:38Mais là, on est plutôt à 7-7 et on sera peut-être à 8 à la fin de l'année.
05:42Donc, même cet objectif du président de la République, il ne peut pas être tenu en 2027.
05:47Donc, c'est un vrai, vrai, vrai, vrai sujet.
05:49Plus, évidemment, l'idée qu'aujourd'hui, les chefs d'entreprise ont parfois des scrupules à licencier.
05:55Parce que, comme ils savent que c'est très compliqué de réembaucher derrière,
05:59parce qu'il y a plein de secteurs qui sont en face de pénuries de main-d'oeuvre,
06:03parfois, ils préfèrent avoir des sureffectifs plutôt que virer des gens et avoir du mal à les recruter, si ça reprenait.
06:08Mais le niveau de la croissance française ne cesse d'être abaissé.
06:11En fait, quand vous regardez, on est un peu sur l'épaisseur du trait.
06:14On n'est pas en récession comme en Allemagne, mais on est un peu sur le...
06:17Voilà, donc tout ça n'est pas très engageant.
06:19Et c'est un coup de gueule, coup de cœur, pensé pour le président de la République,
06:23qui ne tiendra pas non plus cet objectif, vous voyez ?
06:25Mais la hausse du nombre de demandeurs d'emploi, elle est mécanique, en fait ?
06:29C'est ça ? C'est qu'il y a une nouvelle manière de...
06:30Il y a une partie. Si je vous donne les trois chiffres, je vais vous les donner.
06:33Le chiffre, c'est 273 000 de plus.
06:36Si vous enlevez les nouvelles règles de calcul, c'est plutôt 127 000 demandeurs d'emploi de plus.
06:41Et si vous enlevez encore la part qui est liée à ce que je vous ai dit tout à l'heure,
06:48l'actualisation, etc., on est plutôt sur une hausse de 10 000 à 15 000 demandeurs d'emploi de plus par mois.
06:55Bon, voilà.
06:56Mais voilà, donc les entreprises ne recrutent plus, elles sont dans l'attente,
07:01elles ne savent plus trop sur quel pied danser, parce que l'Assemblée nationale,
07:04parce que le contact géopolitique...
07:06Bon, voilà, tout ça n'est pas très engageant.
07:08Tout le monde vous dit que le business n'est pas bon, dans les commerces et autres.
07:14La consommation des ménages, qui est le principal moteur de la croissance française, s'étiole.
07:18C'est-à-dire que les gens, en tout cas, n'investissent plus dans ce qu'on appelle des produits de biens durables.
07:23C'est-à-dire que quand, effectivement, vous achetez une voiture qui vous engage sur des années,
07:27si vous la prenez à crédit, vous y regardez à deux fois avant de vous lancer dans un crédit.
07:32Donc, il y a la consommation qui est en panne.
07:33Il y a aussi le superflu, enfin, le superflu, entre guillemets, les livres...
07:37Enfin, les livres, ce n'est pas superflu pour moi.
07:39Non, ce n'est pas superflu pour moi non plus, mais ce qui peut être un petit plus...
07:44J'ai discuté hier avec une jeune femme qui a lancé sa marque de meubles pour enfants.
07:51Elle me dit que c'est une catastrophe absolue.
07:53C'est une catastrophe absolue.
07:54Elle me dit qu'il n'y a plus personne...
07:55Et puis, il y a le marché de l'occasion qui a changé la dose aussi.
07:58La seconde main.
07:58La seconde main.
08:00Et c'est des boîtes qui ne tournent plus.
08:02Oui, bon, il y a un problème d'instabilité fiscale aussi.
08:04Quand vous êtes une entreprise, comment est-ce que...
08:06Ça mène à mon coup de gueule.
08:08Mais, oui, voilà.
08:10Quand vous êtes une entreprise, comment est-ce que vous allez recruter alors que vous ne savez pas de quoi demain sera fait ?
08:15On a le sentiment là qu'on est...
08:18Et là aussi, je pense au président de la République.
08:20Quand je vois la proposition de François Rebsamen qui a été immédiatement retoquée.
08:24Mais finalement, on fait preuve de beaucoup d'imagination pour inventer chaque jour l'idée d'un impôt supplémentaire.
08:30On va y revenir dans un instant.
08:32C'est votre coup de gueule.
08:33Pour l'instant, c'est l'heure du rappel des titres.
08:35A tout de suite.
08:36Sud Radio.
08:37Sud Radio.
08:38Parlons vrai.
08:38Parlons vrai.
08:39Sud Radio.
08:40Parlons vrai.
08:42Sud Radio.
08:43Le 10h midi.
08:45Mettez-vous d'accord.
08:46Valérie Expert.
08:46Avec vous sur Sud Radio pour commenter l'actualité avec Éric Revelle, journaliste, éditorialiste sur Sud Radio du lundi au jeudi à 7h25 dans le Grand Matin Sud Radio.
08:56Julien Aubert, vous avez été député et vous êtes désormais présidente d'Osez la France.
09:00C'est votre mouvement politique.
09:02Geneviève Götzinger, spécialiste en communication politique.
09:06Vous êtes présidente de l'agence Images.
09:08Et Mehdi Raich, analyste politique.
09:11Merci d'être là ce matin.
09:12On va revenir sur le meurtre d'Abu Bakar Sissé avec l'arrestation de son meurtrier présumé et toutes les questions qu'on a un petit peu traitées hier d'instrumentalisation politique autour de ce meurtre.
09:25En tout cas, le meurtrier présumé affirme qu'il n'y avait pas d'intention islam, j'allais dire islamophobe, puisque je dis que je ne veux pas employer ce mot, mais en tout cas d'atteindre contre l'islam.
09:38On va parler de Gérald Darmanin qui veut rétablir les frais d'incarcération, Cyril Hanouna candidat, les 100 jours de Donald Trump, bref, beaucoup de sujets.
09:45Alors Geneviève, vous, effectivement, dans la continuité de ce qu'on disait, vous vouliez revenir sur ces hypothèses d'un nouvel impôt.
09:51Ah mais oui, mais c'est une imagination absolument incroyable.
09:55Très peu d'imagination pour voir où on peut faire des économies dans le train de vie de l'État, dans les agences de l'État.
09:59Mais en revanche, c'est une imagination absolument débordante pour inventer une nouvelle pression fiscale, de nouveaux impôts ici ou là.
10:06Alors, la restauration éventuelle de la taxe d'habitation, qui a quand même été l'un des marqueurs du premier quinquennat d'Emmanuel Macron.
10:14Ben bon, pourquoi pas une contribution qui remplacerait la taxe d'habitation ?
10:19Ça, c'était François Rebsamen.
10:20Et puis, la suppression des 10% d'abattement fiscal pour les retraités, au prétexte que ça serait lié à des frais professionnels.
10:29C'est pas lié à des frais professionnels, c'est lié au fait que les retraités ont une baisse de pouvoir d'achat quand ils cessent de travailler.
10:34Ce qui est d'ailleurs complètement logique.
10:36Et qu'ils ont par ailleurs des frais annexes beaucoup plus importants, notamment en termes de mutuelles, etc.
10:41Donc, il y a une justification à cet abattement de 10%.
10:45Mais surtout, ce qui me choque, c'est qu'on ne réfléchisse que dans une seule optique,
10:51qui est d'augmenter, augmenter, augmenter encore la pression fiscale,
10:55alors qu'on est déjà l'anterne rouge de l'Europe sur ce point.
10:57Et qu'on nous avait dit qu'il n'y aurait pas de hausses impôts.
10:59Donc, ça ne s'appelle pas hausses impôts, mais ça s'appelle prélèvements machins, prélèvements trucs.
11:04Il y a eu une très bonne tribune dans le Parisien ce matin,
11:07concours l'épine des annonces de prélèvements.
11:11C'est exactement ça.
11:12Effectivement, on a du mal à comprendre que d'un côté, on nous dit qu'il n'y aura pas d'augmentation d'impôts
11:17et que chaque semaine, on ait une nouvelle annonce.
11:20Plusieurs choses.
11:21D'abord, il faut juste dire à nos auditeurs que demain, Jean-Jacques Bourdin reçoit Éric Lombard, le ministre des Finances.
11:26Donc, je pense qu'on en saura un peu plus sur les 40 milliards d'euros d'économies qui doivent être faits et qui ne sont pas suffisants.
11:31Bon, écoutez, alors maintenant, je vais vous dire, moi, je suis absolument scandalisé par, d'abord, oui, vous avez raison,
11:39l'annonce de François Rebsamen, socialiste, d'une nouvelle taxe modeste.
11:44Parce que je rappelle quand même que la suppression de la taxe d'habitation a largement été compensée par l'augmentation de la taxe foncière.
11:49En plus, ceux qui payent la taxe foncière ont pu le constater.
11:54Donc, en fait, l'État est incapable de réduire son train de vie.
11:58Alors, Amélie de Montchalin, la ministre du Budget, a annoncé dimanche qu'on allait fusionner, réduire le nombre d'agences de l'État pour une économie de 3 milliards d'euros.
12:07Puis, quand on lui demande, mais comment vous allez faire ?
12:09Elle dit, ben, on va attendre, en gros, que les 180 000 fonctionnaires qui peuplent ces agences, pour certaines très utiles, partent à la retraite, vous voyez.
12:16Donc, en fait, on n'a pas de volonté de courage politique.
12:21Il n'y a pas de majorité à l'Assemblée nationale.
12:23Donc, de toute façon, il n'y aura pas de réforme de la dépense publique.
12:29Donc, même quand vous supprimez des niches fiscales, parce que c'est une des mesures aussi dont vous n'avez pas parlé, qui a été annoncée.
12:35Ben, pardon, moi, je ne suis pas pour les niches fiscales spécialement, même si ça a servi au DOM et au TOM en matière d'investissement.
12:42Mais quand vous supprimez une niche fiscale, en fait, vous augmentez les impôts.
12:44Donc, en fait, tout ça est sur la table.
12:47Je n'ai pas le sentiment qu'il y aura un courage et une volonté politique.
12:51Donc, oui, malheureusement, enfin, j'espère que Lombard dira le contraire demain matin sur une radio,
12:56mais malheureusement, je crois que ça va se terminer par des hausses d'impôts, vous voyez.
12:59Comme d'habitude...
13:00Pourquoi il n'y a pas d'économie ?
13:02Mais parce qu'en fait, l'État n'a pas la volonté politique.
13:07Je pense qu'on n'est pas loin du mur, en fait.
13:09Je rappelle quand même que...
13:11Vous savez ce qu'on appelait le Club Med ?
13:13Ce qu'on appelait le Club Med, ce que les Allemands appelaient les pays du Club Med européen,
13:18c'est-à-dire la France, l'Italie, l'Espagne et le Portugal.
13:22Aujourd'hui, sur les quatre qui constituaient le Club Med,
13:25qui était un ton un peu méprisant de la part des Allemands,
13:28il y en a trois qui s'en sortent incroyablement.
13:30L'Italie, Mme Mélanie a redressé les finances publiques de son pays.
13:34L'Espagne, le Portugal qui était un excédent budgétaire.
13:36Et le petit canard noir absolu, c'est la France.
13:40Je rappelle que depuis Giscard d'Estaing en 1974,
13:42il n'y a pas eu un budget voté en équilibre dans ce pays.
13:45C'est-à-dire que chaque année, depuis 1974,
13:48l'État français a dépensé plus qu'il n'avait en recette.
13:51Oui.
13:52Après, le vrai sujet, parce qu'on parle souvent de l'État,
13:55l'État est aussi à l'os.
13:57C'est-à-dire que ça fait des années qu'on fait des politiques de rabot.
14:00Donc on a des fonctionnaires,
14:01mais malheureusement, ils n'ont souvent plus les moyens de fonctionner.
14:03Et on a un problème de répartition territoriale,
14:06parce qu'il y a des domaines où on manque de fonctionnaires
14:09et d'autres, on en a trop.
14:10En revanche, il y a deux débats tabous dans ce pays.
14:12Un petit sur les collectivités locales,
14:14puisqu'on a quand même empilé des échelons
14:17en doublonnant des fonctions.
14:19Donc à un moment donné, on ne peut pas se payer non plus
14:21des gens qui, à tous les niveaux, font la même chose.
14:24Et puis un deuxième sujet qui est en fait le modèle social,
14:27auquel les Français sont très attachés,
14:28mais qui aujourd'hui vit par la dette,
14:30parce qu'en réalité, on fait des transferts fiscaux
14:33de l'État vers le modèle social, histoire d'équilibrer les comptes.
14:37Et l'État lui-même s'endette.
14:38Donc ça revient en fait à dire qu'aujourd'hui,
14:40notre modèle social est payé par l'endettement.
14:43Et ça, ça suppose un vrai débat politique.
14:45Souvent, on le commence par le débat comptable,
14:48le débat des recettes et des dépenses,
14:50mais en fait, il est le reflet de la manière
14:52dont vous faites fonctionner la société.
14:54On devrait d'abord avoir un débat politique
14:55pour savoir quel modèle social on souhaite,
14:57et ensuite, on en tire les conséquences.
14:59Maintenant, je rejoins ce qui a été dit.
15:01C'est-à-dire qu'on commence toujours par dire
15:03on va faire des économies dans les dépenses.
15:05On ne les fait pas.
15:06On devrait s'interdire d'augmenter la pression fiscale.
15:09Il y a ensuite un sujet, effectivement,
15:11sur la décentralisation, la taxe foncière,
15:13la fin, je dirais, du lien entre les habitants
15:16et la commune dans laquelle ils vivent,
15:18le fait qu'on taxe les propriétaires
15:19parce que par la taxe foncière,
15:21et plus les habitants.
15:22Ce sont là aussi des débats politiques
15:24qui ont des répercussions
15:25sur la manière dont ensuite les Français
15:27se sentent membres d'une collectivité au plan local.
15:30Et puis, voilà, et ensuite,
15:31on a effectivement le débat
15:32de savoir comment on fait des économies.
15:35Ça, ça supposerait effectivement
15:36d'avoir un vrai concours à l'épine.
15:37Il y a deux points.
15:39On a un économiste à table,
15:40donc c'est intéressant.
15:41Mais sur la nature de la dette française,
15:43c'est plutôt une dette de rattrapage
15:45plutôt qu'une dette d'investissement.
15:46Donc ce qui aggrave ce sentiment
15:48d'aggravation de la dépense publique
15:51et aussi de la fiscalité.
15:53Et le deuxième point qui est beaucoup plus politique,
15:55c'est comment on peut demander
15:56une entité de l'État
15:56de s'auto-réformer sur sa propre dépense.
15:59C'est compliqué, ce sujet-là.
16:01C'est-à-dire que le politique lui-même
16:02a une culture...
16:03En fait, il y a une culture d'entretien de l'État.
16:06C'est très difficile pour lui
16:07de s'auto-administrer
16:08et de dire, moi, je vais moins dépenser.
16:10Mais pourquoi il ne pourrait pas le faire ?
16:11Alors, moi, je vais prolonger cette analyse
16:14que je trouve très bonne.
16:15D'abord, on peut avoir une vision keynésienne
16:17des dépenses publiques.
16:18C'est-à-dire, si la dépense publique chère
16:19sert à faire de l'investissement public,
16:22voire à développer le bon fonctionnement
16:26des services publics,
16:26tout le monde est pour la dépense publique.
16:28En réalité, aujourd'hui, on emprunte
16:30simplement pour le fonctionnement.
16:33C'est-à-dire qu'on a des frais de fonctionnement
16:35de l'appareil d'État au sens large
16:37qui sont tels qu'en réalité,
16:39on n'investit plus,
16:40on emprunte juste pour faire fonctionner
16:42quelque chose que les politiques
16:43ont été incapables de réformer.
16:45Maintenant, vous avez tout à fait raison.
16:47Moi, je ne suis pas du tout
16:48un fervent admirateur de Trump.
16:50Là, je suis très inquiet
16:51des positions qu'il prend.
16:52Mais, il y a une chose
16:53sur laquelle on devrait s'interroger.
16:55C'est que lorsque vous voulez faire bouger un système,
16:57lorsque vous voulez faire bouger un système
16:58politique, physique, économique,
17:02si vous nommez des gens
17:03qui ont participé à l'élaboration du système,
17:07alors le système ne sera jamais réformé.
17:09Pourquoi je vous dis ça ?
17:10Parce qu'en France, en réalité,
17:12qui dirige les ministères ?
17:14C'est plutôt des énarques
17:15qui vivent,
17:16qui ont été formés,
17:18qui ont été formés,
17:18qui ont été formés
17:19par l'École nationale d'administration,
17:23que d'ailleurs,
17:23Macron a supprimé
17:25pour renaître de ses cendres.
17:27Mais, d'une manière générale,
17:28n'importe quel physicien vous le dirait,
17:30si vous voulez réformer,
17:32si vous voulez faire avancer un système,
17:33ne prenez pas
17:35pour réformer le système
17:37des gens qui vivent,
17:39qui ont construit
17:40et qui gèrent le système.
17:42Parce que vous n'y arriverez jamais.
17:43Donc, de ce point de vue-là,
17:44je vais vous dire,
17:45je ne sais pas ce qui va se passer,
17:46parce que j'entends tellement
17:47de choses catastrophiques aux Etats-Unis,
17:48mais le fait que Trump s'est dit
17:50« Mais, en fait, moi,
17:51je vais nommer des gens
17:52qui sont hors système
17:53pour tenter de faire évoluer le système
17:56avec le même problème qu'en France,
17:58c'est-à-dire aussi
17:58une administration pléthorique. »
18:00Eh bien, je trouve l'idée,
18:01je ne sais pas si elle sera réalisable,
18:03si ça ne va pas aller dans le mur,
18:04mais je trouve l'idée intéressante
18:06et pleine de bon sens.
18:07Après, il est très caricatural,
18:08Donald Trump, sur ce sujet.
18:09Je ne suis pas un admirateur de Trump.
18:11Vous devez réagir en tant qu'énat,
18:12qui est membre de la promotion
18:15d'Emmanuel Macron,
18:17qui l'a supprimée.
18:17Personne n'est parfait.
18:19D'abord, il faut bien distinguer...
18:21Alors, c'est vrai qu'il y a,
18:22au niveau de l'Etat,
18:24je dirais, une superstructure,
18:26ce qu'on appelle l'Etat profond,
18:27des corps administratifs.
18:29Et en même temps,
18:29ils sont parfois aussi les gardiens.
18:32Je sais que ça ne va pas être populaire,
18:34mais on va dire
18:35d'une forme de rationalité.
18:37Alors, il y a un débat
18:38qui doit y avoir avec le politique.
18:40Le problème, c'est que
18:40l'école politique ne joue pas son rôle.
18:42C'est-à-dire que le rôle du politique,
18:44ce n'est pas de penser comme un fonctionnaire.
18:45Quand bien même,
18:46on est un fonctionnaire.
18:47Et on peut être un fonctionnaire
18:48et penser différemment sur l'Etat.
18:50On peut, je dirais,
18:52aller chercher aussi
18:53des gens qui sont à l'extérieur.
18:54Je dis ça parce que, parfois,
18:56j'entends un faux débat dire
18:58si l'Etat était géré
18:59comme une entreprise.
19:00Vous avez manque de pot,
19:01l'Etat, ce n'est pas une entreprise.
19:02Et on pourrait avoir un vrai débat.
19:04Vous avez des structures de coûts,
19:05vous n'avez pas de gains en face.
19:07Il y a des choses
19:08qu'on peut gérer comme une entreprise,
19:09mais dans ce cas-là,
19:09on les privatise.
19:10Moi, je suis par exemple
19:11pour que, je dirais,
19:12l'indemnisation des chômeurs,
19:13enfin, le placement des chômeurs,
19:15je suis pour que ça revienne au privé,
19:17qu'on supprime, je dirais,
19:18cette part qui, à mon avis,
19:20ne relève pas de la sphère publique.
19:21En revanche,
19:22vous avez des choses,
19:23malheureusement,
19:24ce sont essentiellement
19:24des structures de coûts.
19:26Et d'ailleurs,
19:26ce qu'a fait le DOGE aux Etats-Unis,
19:28c'est l'inverse de ce qu'il faut faire.
19:29On arrive,
19:30comme la rapette sur le bas rocher,
19:31en ayant des idées toutes faites,
19:33en sachant comment les gens fonctionnent.
19:35En réalité,
19:36ça suppose d'aborder l'État
19:37non pas comme un ennemi,
19:39mais de l'aimer.
19:41Parce que si vous n'aimez pas
19:42les fonctionnaires,
19:42si vous n'aimez pas
19:43le service public,
19:44si vous ne comprenez pas
19:45les missions qu'en donnent aux gens,
19:46c'est comme aller dans une entreprise
19:48en disant,
19:48moi, je vais redéfinir
19:49votre objet social
19:51sans comprendre
19:52pourquoi les gens se lèvent le matin.
19:54Donc, vous n'aurez pas l'adhésion
19:55parce qu'à un moment donné,
19:56vous êtes obligés
19:57de fonctionner aussi
19:58en partenariat avec les gens.
19:59Ça ne doit pas être une excuse.
20:00pour dire,
20:01on ne fait rien.
20:02Je suis d'accord
20:05avec une partie du diagnostic
20:07consistant à dire
20:07qu'effectivement,
20:08depuis 30 ans,
20:09il y a eu une espèce
20:10de défaitisme
20:11parce qu'on met
20:13des grandes commissions
20:15qui n'aboutissent sur rien.
20:17Un peu de courage politique,
20:18en revanche,
20:18à mon avis,
20:18permettrait de triompher
20:20de certains problèmes.
20:21On se retrouve
20:22dans un instant avec vous
20:23sur Sud Radio
20:23et on va revenir
20:24sur le meurtre
20:25d'Abu Bakar Sissé.
20:26A tout de suite.
20:27Sud Radio.
20:28Parlons vrai.
20:29Parlons vrai.
20:29Sud Radio.
20:30Parlons vrai.
20:30Sud Radio.
20:31Parlons vrai.
20:33Sud Radio.
20:34Le 10h midi,
20:36mettez-vous d'accord,
20:37Valérie Expert.
20:38Allez,
20:38de retour dans le studio
20:39de Sud Radio
20:40avec vous,
20:41Mehdi Raït.
20:42Votre coup de gueule,
20:44il est en train
20:45sur l'islamophobie.
20:47De manière générale,
20:49je pense qu'aucune personne
20:50en France
20:51n'est capable
20:52de définir
20:52ce qu'est réellement
20:53l'islamophobie.
20:54Je peux l'affirmer,
20:55je connais parfaitement
20:56comment fonctionne
20:57la charia,
20:57je peux citer les sources
20:58s'il y a besoin,
20:59le Coran,
21:00la Sunna,
21:00l'Ijma,
21:00c'est-à-dire le consensus
21:01des quatre écoles
21:02de jurisprudence
21:03et rayasse l'analogie.
21:05Et moi,
21:05ce qui m'agace,
21:05c'est lorsque je vois
21:06la totalité de la gauche,
21:07ça va de Marine Tondelier,
21:08Jean-Luc Mélenchon
21:09et encore Mathieu Pigassière
21:10qui utilisent ce terme,
21:11notamment le terme
21:11d'islamophobie d'État.
21:13Alors,
21:13quand on affirme une chose,
21:14le principe,
21:15c'est que la charge
21:15de la preuve vous revient.
21:16Donc,
21:17j'aimerais bien
21:17qu'une personne me cite
21:18une loi islamophobe
21:19dans ce pays,
21:20si tant est qu'il arrive
21:20à en définir une.
21:22J'aimerais bien ensuite
21:23que...
21:24Hier ou avant-hier
21:26à la manifestation,
21:27vous aviez des gens
21:28qui haranguaient la foule
21:29en disant
21:29on va revenir
21:30sur la loi islamophobe
21:31l'interdiction du port du voile
21:33à l'école.
21:33Mais ce n'est pas
21:34une loi islamophobe.
21:35On interdit un vêtement.
21:37Ce n'est pas assez...
21:37Le vêtement étant
21:39le vêtement
21:39qui symbolise...
21:41Le concept de l'islamophobie
21:42ne fait aucune distinction
21:44entre l'islam
21:45qui a un corps doctrinal
21:46avec ses lois,
21:48tout simplement,
21:49et le musulman
21:50qui, lui,
21:51a tous les droits.
21:52On peut s'attaquer
21:53librement,
21:53comme on veut même,
21:54très violemment
21:55à une idée.
21:56Et je crois qu'en France,
21:59on a oublié
21:59ce qu'était
22:01de s'attaquer
22:01à une religion
22:02ou à une idée.
22:03Derrière le respect
22:04des religions,
22:05je vous assure,
22:06et pour connaître bien
22:07le cas algérien,
22:09ce qui s'est passé
22:09dans la décennie noire algérienne,
22:11je répète quand même
22:11la loi,
22:13ce qu'on appelle
22:13la loi sur la concorde civile
22:14de 1999,
22:15lorsque l'État algérien
22:17a demandé
22:18aux terroristes islamiques
22:19de déposer les armes,
22:20il y a eu une entente
22:20entre deux.
22:21C'est-à-dire que l'État a dit
22:22on fait une concorde,
22:24c'est aller beaucoup trop loin,
22:25on se serre la main,
22:26on se serre bons amis
22:27et voilà ce qui se passe.
22:29Je ne sais pas
22:29si on se rend compte,
22:30moi quand je vois
22:31les filles agir
22:32sur ce sujet,
22:32je me dis mais en fait
22:33ils vont avoir
22:34le même destin politique
22:35que le parti tout D,
22:36c'est-à-dire qu'ils pensent
22:37contrôler...
22:37C'est le parti tout D ?
22:38Mais oui,
22:38ils pensent contrôler
22:39une partie des fréristes,
22:40je ne suis même pas sûr
22:41qu'ils sachent
22:41ce que c'est exactement
22:42qu'un frériste,
22:43ils font ce pari cynique
22:44de dire on va avoir
22:45la communauté musulmane
22:46qui en a un ensemble
22:47très homogène,
22:48on fait ce pari
22:49qu'eux ils vont voter pour nous
22:50et on verra ce qui se passe.
22:52En fait c'est toujours
22:52le rêve trotskiste,
22:53le rêve l'ambertiste
22:55derrière Jean-Luc Mélenchon
22:56de se dire
22:56on va renverser la table
22:57et le pari cynique
22:58c'est de dire
22:59les musulmans vont m'y aider.
23:01Je trouve ça
23:01d'un cynisme absolu,
23:03je trouve ça dangereux
23:04et en plus
23:05c'est utiliser des forces
23:06qu'ils ne comprennent pas.
23:09Ça fait plusieurs fois
23:10ici que j'interviens
23:11pour parler d'islam,
23:12j'ai même repris
23:12le recteur de la mosquée
23:13de Paris sur ce sujet,
23:15j'ai même cité
23:15les tafsirs d'Ibn Ketir
23:16de Tabali,
23:17je peux même citer
23:17un ouvrage comme celui
23:18d'Ibn Tebiya
23:19qui est le plus grand penseur
23:20de ses chers d'islam
23:21et il n'y a pas
23:22de réponse en face.
23:23On ne fait toujours pas
23:24cette distinction
23:25entre le dogme
23:26qu'est l'islam
23:27et en l'occurrence
23:28l'islam sunnite en France
23:29et les musulmans.
23:31J'ajoute un dernier point,
23:33dire qu'on est dans un
23:34qu'il y a un sentiment
23:37d'islamophobie
23:38ou que la chose
23:38est islamophobe.
23:39Je tiens quand même
23:40à signaler que l'islam
23:41par essence serait islamophobe.
23:42Je peux vous citer
23:43par exemple, je ne sais pas
23:44la Sourate 5
23:44verset 33 au hasard
23:45qui parle que
23:46toutes les coupables
23:47de corruption sur terre
23:48c'est-à-dire
23:48toutes les personnes
23:48qui ne croient pas en Allah
23:49qui s'attaquent à Allah
23:50ou aux prophètes
23:51doivent être crucifiées
23:52ou décapitées.
23:53C'est exactement
23:54le verset qu'utilise Daesh
23:55pour décapiter les mécréants
23:56les apostas
23:57ou ce qu'on appelle
23:58les associateurs
23:58les personnes qui ne croient
23:59en une autre personne
24:00qu'Allah.
24:01Par essence,
24:02dans ce cas-là
24:03de définition que donne
24:04par exemple
24:04LFI avec sa probable
24:06commission d'enquête
24:06l'islam deviendrait islamophobe
24:08parce que l'islam
24:09dans son texte
24:10dans sa charia
24:11dans la sunna
24:12dans le Coran
24:13dégage elle-même
24:14des relents
24:15des stéréotypes négatifs.
24:16Ce débat n'a aucun sens
24:18il est juste passionnel
24:19il est manipulé politiquement
24:21juste par cynisme politique.
24:23Thomas Porte
24:24il y a une demi-heure
24:24il y a Elbrun Pivet
24:25avec l'aide du RN
24:26refuse une minute de silence
24:27pour Aboubakar Sissé
24:28la honte islamophobie
24:30décomplexée.
24:31Ça veut rien dire.
24:32Alors vous voyez
24:32Julien Aubert
24:33Je trouve ça très intéressant
24:36parce qu'à la base
24:37il y a un drame humain
24:38qui se fait tuer
24:39et moi j'essaie toujours
24:40quand je raisonne
24:41parce qu'il y a un sujet
24:42sur l'islam dans ce pays
24:43on voit bien que
24:44on n'arrive pas à le définir
24:46on n'arrive pas à se l'approprier
24:47on n'arrive pas à en débattre
24:49j'essaie toujours de me dire
24:50demain il y a
24:51un fidèle catholique
24:52qui est tué dans une église
24:53par quelqu'un
24:54qui se filme
24:55comment est-ce qu'on dirait ?
24:56Est-ce qu'on dirait
24:56c'est de la cathophobie ?
24:58On ne dirait pas
24:58c'est de la cathophobie
24:59on dirait c'est un acte
25:00éventuellement anti-catholique
25:01on a voulu
25:02souiller une église
25:04on a voulu
25:04insulter une religion
25:06on a voulu tuer
25:06un fidèle catholique.
25:08Donc moi je préférerais parler
25:09d'un acte anti-musulman
25:10si tant est que l'enquête
25:11prouve qu'effectivement
25:12le thème s'est filmé
25:13en disant voilà.
25:14Mais ce qui est intéressant
25:15c'est à travers ce drame
25:17effectivement
25:18l'instrumentalisation
25:19qui en est faite
25:19et la manière
25:20alors le mot isamophobe
25:22je dirais
25:24enfin
25:24ne me gêne pas en soi
25:25par sa construction
25:26je peux comprendre
25:27de dire
25:27ça veut dire la peur de l'islam
25:29comme on peut avoir
25:29la peur d'une religion
25:30et c'est pas un délit.
25:32Le problème
25:33c'est qu'effectivement
25:34l'extrême gauche
25:34l'utilise
25:35comme
25:36comme
25:37bélier
25:38pour en réalité
25:39démolir la laïcité
25:40et pour essayer
25:41effectivement
25:42d'appliquer
25:43ce qu'ont fait
25:44les démocrates américains
25:45de s'appuyer sur des minorités
25:46en espérant un jour
25:47prendre le pouvoir
25:48et c'est ça qui est effectivement
25:49dangereux
25:49et je vous rejoins là-dessus
25:51mais je crois
25:52que ça en dit
25:53autant sur LFI
25:54que sur ce pays
25:56qui est comme
25:57je dirais
25:58obsédé
25:58par la question de l'islam
26:00comme si
26:01nous avions 80%
26:02de la population
26:03qui pratiquait cette religion
26:04enfin
26:04c'est 10% des français
26:06ils sont pas tous pratiquants
26:08ils sont divers
26:09vous avez des musulmans turcs
26:10vous avez des marocains
26:11vous avez des jérés
26:12ils s'entendent pas
26:12et on en fait un sujet
26:15comme si c'était
26:16le problème numéro 1
26:17et je pense
26:18que ça participe aussi
26:19de quelque chose
26:20qui est plus dangereux
26:21qui est pour tous
26:22les musulmans modérés
26:23qui vivent tranquillement
26:24leur religion
26:24dans leur coin
26:25le fait de se dire
26:26finalement ce pays
26:27ne m'aime pas
26:27c'est à dire qu'en fait
26:28ils accréditent
26:29leurs anticipations
26:30en disant
26:30vous êtes islamophobe
26:32donc effectivement
26:33au bout d'un moment
26:33ça finit par rejaillir
26:35sur les musulmans modérés
26:37oui Eric
26:37dans cette séquence
26:38d'abord
26:39ce qui s'est passé
26:40dans cette mosquée
26:41c'est pas un mœur
26:42c'est un assassinat
26:42puisqu'il y a préméditation
26:44il faut le savoir
26:44alors je sais que
26:45le suspect
26:46qui s'est rendu
26:47dans un commissariat italien
26:48hier
26:49indique qu'il n'en voulait pas
26:51la religion
26:52de l'islam
26:54bien que dans la vidéo
26:56qu'il met en scène
26:57bon
26:57il a des mots
26:58très durs
27:01sur cette religion
27:01après
27:03il dit aussi
27:04qu'il voulait
27:04tuer deux ou trois autres
27:06personnes en plus
27:06parce qu'il voulait
27:07rentrer dans l'histoire
27:08comme un serial killer
27:09donc en fait
27:09personne ne sait
27:10en réalité là
27:11alors ce qui est quand même
27:13un peu dégueulasse
27:14je vous le dis
27:14comme je le pense
27:14c'est la façon
27:15oui
27:15dont il y a eu
27:16une récupération politique
27:17de l'extrême gauche
27:18quand même
27:19il faut le dire
27:19d'abord
27:20ce sont les mêmes
27:20qui vous expliquent
27:21quand la droite
27:22réagit sur des meurtres
27:24abominables
27:24qu'elle fait
27:26de la récupération politique
27:27mais là
27:27les médias
27:29bien pensants
27:29ne notent pas
27:30que c'est une récupération
27:31politique
27:32puis alors attendez
27:33il y a encore plus choquant
27:33il y a cet assistant
27:35parlementaire
27:36de madame Soudé
27:36je crois
27:37qui lui appelle
27:39à créer des milices
27:41d'autodéfense
27:41dans ce pays
27:42mais pardonnez-moi
27:43les milices
27:44d'autodéfense
27:45ça renvoie au lexique
27:46du fascisme
27:48et de l'extrême droite
27:49la plus virulente
27:50qu'a connu ce pays
27:51personne ne dit
27:53que ce type
27:55de déclaration
27:56est une déclaration
27:57fasciste
27:58et d'extrême droite
27:59ça me choque énormément
28:00le type il appelle
28:01à l'intifada
28:02bon
28:03donc si vous voulez
28:04tout ça crée un climat
28:05absolument terrifiant
28:06qui fractionne
28:09un peu plus
28:09le pays
28:11qui n'a pas besoin de ça
28:12parce qu'il y a tellement
28:13de sujets de fractures
28:14aujourd'hui
28:14que je ne sais même pas
28:15comment on va en sortir
28:16mais ce qui m'inquiète
28:17c'est que quand même
28:18Jean-Luc Mélenchon
28:20a pour véléité
28:22en tout cas
28:22il n'a jamais dit le contraire
28:24d'accéder au pouvoir
28:25d'accéder au pouvoir
28:26mais c'est le calcul politique
28:27que le fait
28:27si vous voulez
28:28bon
28:28je ne sais pas
28:30les sondages
28:31il est très loin
28:31il pense-t-il
28:32non mais
28:32alors peut-être
28:33renverser la table
28:33c'est-à-dire
28:34il veut prendre le pouvoir
28:35par les urnes
28:35ou par la rue
28:36parfois je me pose
28:37la question
28:38parce que si c'est par la rue
28:39parce que si c'est par la rue
28:41par définition
28:42ce n'est pas une démarche démocratique
28:43monsieur Mélenchon
28:44c'est autre chose
28:45il faudrait que vous précisiez les choses
28:46donc tout ça
28:47si vous voulez
28:48est quand même
28:48très inquiétant
28:50au moment où
28:52on se demande
28:53ce qui va se passer
28:53en 2027
28:54pour le pays
28:55et qui va diriger ce pays
28:56il est dans une démarche
28:57de bordélisation générale
28:59de la politique
29:00donc il n'est pas
29:00dans une démarche démocratique
29:02Jean-Luc Mélenchon
29:04moi j'ai quand même été aussi gênée
29:07alors le thème
29:08islamophobie
29:10bon enfin
29:12me gêne
29:13et me gêne pas
29:14en fait
29:15on a le droit
29:15d'être islamophobe
29:16comme on a le droit
29:17d'être cathol
29:17cathophobe
29:18cathophobe
29:19si on estime
29:20que finalement
29:21le dogme
29:22pourquoi il y a tant
29:23de pédophilie
29:23dans l'église
29:23voilà on peut se dire
29:24voilà par rapport à ça
29:25il y a peut-être quelque chose
29:26dans le dogme
29:26ou dans je ne sais quoi
29:27l'organisation
29:28qui fait que
29:28et ça peut me rendre
29:29cathophobe
29:31voilà
29:31islamophobe
29:33on peut se dire
29:33oui voilà
29:33c'est une religion
29:34qui peut-être
29:35infériorise la femme
29:36donc je peux être
29:37islamophobe
29:38pour cette région
29:38voilà
29:40non mais
29:40peut-être ou sûrement
29:41toutes les religions
29:43un peu quand même
29:43je peux être judéophobe
29:45je peux être judéophobe
29:47parce que
29:47la race élue
29:48enfin ou le peuple élu
29:49pardon plutôt
29:49j'aime pas trop
29:50voilà donc je peux être
29:51tout phobe
29:52le problème
29:53c'est de dissocier
29:54le dogme
29:54et la religion
29:55de l'humain
29:56voilà
29:57dissocier le dogme
29:58du musulman
29:58mais pourquoi vous dites
29:59vous dites cathophobe
30:00cathophobe on voit très bien
30:01on peut être contre la religion
30:03quand on dit islamophobe
30:04ça veut dire qu'on englobe
30:05l'ensemble des musulmans
30:06et c'était la stratégie
30:07c'est ce que vous nous avez expliqué
30:08si je ne me trompe pas
30:09de la doctrine
30:10des frères musulmans
30:11c'est qu'à partir du moment
30:12où vous critiquez
30:13l'islam
30:14et une certaine forme d'islam
30:15vous critiquez
30:16tous les musulmans
30:17ce qui est
30:17oui c'est ça
30:19sauf que
30:19sauf que c'est faux
30:20sauf que c'est faux
30:21mais après ça a quand même
30:23été géré sur un plan politique
30:24pas forcément
30:26de manière très habile
30:27par le gouvernement
30:28il n'y a pas eu vraiment
30:29de concertation
30:30dans la réponse
30:31qui a été donnée
30:32non pardon
30:32chacun y est allé de son côté
30:33François Bayrou parle
30:35d'islamophobie
30:36Bruno Retailleau
30:37parle d'autre chose
30:37le gouvernement lui-même
30:39n'est pas capable
30:39de faire cette distinction
30:40il prend ouvertement
30:41le sujet
30:43via la manière
30:45dont l'amène
30:45elle est ici
30:46sur la table
30:46la proposition
30:47de commission
30:48d'enquête parlementaire
30:48sur l'islamophobie
30:49elle réintroduit
30:50indirectement
30:51le délit de blasphème
30:52puisque dans la manière
30:53dont elle est construite
30:54la définition qu'il donne
30:55c'est celle empruntée
30:56au CCIE
30:56qui est juste
30:57l'amicale des fréristes
30:58européens
30:58qui ne fait pas
30:59de distinction
31:00entre islam
31:01et musulmans
31:02c'est à dire que
31:02s'attaquer directement
31:03à l'islam
31:04c'est s'attaquer aux musulmans
31:05donc le problème
31:06c'est un problème de fond
31:06qui est très grave
31:07parce que c'est à dire
31:08qu'on dynamite littéralement
31:10le débat public
31:10sur ce sujet
31:11on peut avoir
31:12un questionnement
31:13sur l'islam
31:13et notamment
31:14l'autorité religieuse
31:15parce qu'il y a
31:15un vrai problème dessus
31:16mais on n'a pas le droit
31:17de s'attaquer aux musulmans
31:19lui il a tous les droits
31:19c'est un citoyen comme les autres
31:20mais la manière
31:21dont le débat est amené
31:22fait qu'on ne peut plus
31:23faire cette distinction
31:24et les filles
31:25s'en servent très bien
31:25et ça c'est l'argument frériste
31:26on se retrouve
31:28dans un instant
31:29avec vous sur Sud Radio
31:30Sud Radio
31:32Parlons vrai
31:33Parlons vrai
31:34Sud Radio
31:36le 10h midi
31:37mettez-vous d'accord
31:38Valérie Expert
31:39et de retour avec vous
31:41alors on va changer de sujet
31:42mais je vois à l'instant
31:43notre confrère
31:44Paul Laroutourou
31:45qui tweet
31:45la famille d'Abou Bakar Sissé
31:47reçue à l'Assemblée Nationale
31:48invitée par l'écologiste
31:50Sabrina Sebali
31:52en présence
31:52d'Olivier Ford
31:53de Sandrine Rousseau
31:54de François Ruffin
31:55et d'Ercidia Soudet
31:56le petit frère
31:57l'oncle
31:58et les cousins
31:58arrivent avec
31:59Assa Traoré
32:00donc quand on parle
32:02de récupération
32:03là on est
32:04on est en plein dedans
32:05on pouvait difficilement
32:07c'est même une insulte
32:08ça fait vraiment charognard
32:09c'est charognard
32:10c'est une insulte
32:12à ce pauvre
32:12ce pauvre jeune homme
32:14qui a quand même
32:16est mort de 40 coups de couteau
32:17il n'a rien demandé à personne
32:18il est en train de prier
32:19tranquillement
32:20dans sa mosquée
32:20c'est une monstruosité
32:22le crime en lui-même
32:24est absolument abominable
32:25mais on rappelle
32:26effectivement
32:26qu'il y a eu
32:27la jeune Lorraine
32:28deux jours avant
32:28et on en parlait
32:29en rentaine
32:30avec Julien Aubert
32:30et c'est ce que
32:31moi je disais aussi
32:33vendredi
32:33quand je voyais
32:34les politiques
32:34qui se pressaient
32:35à répondre
32:35sur la LEC
32:36le violence des jeunes
32:37etc
32:38on a un nombre
32:38de timbrés
32:39en liberté
32:40pardon de le dire
32:40comme ça
32:41alors c'est pas une excuse
32:42on nous dit toujours
32:43irresponsables et tout
32:44mais on a quand même
32:45des gens qui sont
32:46en grande détresse
32:47psychologique
32:47je pense qu'il y aurait
32:49matière à une grande
32:50une grande politique publique
32:51pour le coup
32:52de prise en charge
32:53des risques
32:53psychologiques
32:55parce qu'il y a
32:56on voit bien
32:57sur les sujets
32:57tous ces loups solitaires
32:58etc
32:59terrorisme
32:59la violence scolaire
33:01on voit bien
33:01avec ce gamin
33:02mais aussi tous les gens
33:03qui sont aujourd'hui
33:05la lisière de la pauvreté
33:07de la marginalisation
33:08il y a souvent
33:09des éléments psychologiques
33:10hier j'étais avec
33:11des travailleurs sociaux
33:12qui me disaient
33:12qui travaillent un peu
33:14dans l'insertion
33:14il y a 10 ans
33:16on avait peut-être
33:17un jeune sur 5
33:19qui avait des troubles
33:20psychologiques
33:20aujourd'hui c'est les 3 quarts
33:22pour lesquels on est obligé
33:23de faire des suivis
33:23donc je dirais
33:25cette violence muette
33:28en réalité elle existe
33:29et puis parfois
33:29elle explose
33:30et on cherche
33:31en réalité
33:32une explication
33:33par rapport à ce que
33:33la personne a dit
33:34au moment de l'acte
33:35alors qu'en réalité
33:35il faudrait aller
33:36dans les tréfonds
33:37de ce qui se passe
33:38dans la société
33:38et je pense même
33:39que le trafic de drogue
33:40la désespérance sociale
33:41et l'isolement
33:42a aussi un lien avec ça
33:43et on n'a pas mesuré
33:44je pense les conséquences
33:45notamment du quotidien
33:46du Covid sur les jeunes
33:47et la détresse psychologique
33:49que ça entraîne
33:49on est en train de le payer
33:50on va le payer
33:51il y a une jeunesse
33:52qui est dépressive
33:52dans ce pays
33:53on ne se rend pas compte
33:54des conséquences
33:54que ça peut avoir
33:55et des fois
33:55juste des thématiques
33:57par exemple
33:58le sujet de l'islam
33:58et même des fois
33:59le chômage
34:00ça peut vous emmener
34:00dans des détresses
34:01des co-anxiétés
34:01on l'a vu
34:03avec ce qui s'est passé
34:04dernièrement malheureusement
34:05ça peut emmener
34:06à des drames
34:06ou des pétages de câbles
34:08littéralement
34:08quelques mots
34:09sur la une de Valeurs Actuelles
34:11à paraître demain
34:12Cyril Hanouna
34:13candidat à l'élection présidentielle
34:15alors Cyril Hanouna
34:16on sait qu'il donnerait
34:18il s'exprimera ce soir
34:20sur son antenne
34:21pour dire
34:21s'il a l'intention
34:23de se présenter
34:23néanmoins il y a quand même
34:24je crois que c'est 11 pages
34:268 ou 11 pages
34:27que je n'ai pas lu
34:27il y a eu une rencontre
34:29avec Cyril Hanouna
34:30donc ce n'est pas
34:30totalement fabriqué
34:322027 le candidat
34:33on nous promet
34:35des révélations
34:37Eric Revelle
34:38je n'ai pas lu
34:39mais bon
34:39c'est un très beaucoup
34:40pour Valeurs Actuelles
34:41d'en parler
34:41et de le mettre en une
34:42parce qu'on s'attend
34:43à des une de Valeurs Actuelles
34:44mais pas forcément
34:44avec Cyril Hanouna
34:45bon maintenant
34:46ça fait je pense
34:47plusieurs années
34:47que Cyril Hanouna
34:49réfléchit
34:50à cette possibilité
34:53alors est-ce qu'il imagine
34:54un destin à la Pepe Grillo
34:55ou à la Zelensky
34:57est-ce que
34:59voilà
34:59on se souvient de Coluche
35:01qui n'incarnait pas du tout
35:02le même genre de personnage
35:03mais qui s'était
35:04à un moment donné présenté
35:06qui avait été assez haut
35:07dans les sondages
35:0815%
35:09bon je n'en sais rien
35:11bon est-ce que c'est simplement
35:13une sorte de buzz
35:14pour permettre aussi
35:17à Cyril Hanouna
35:17et à son image
35:19de perdurer
35:20jusqu'à son prochain emploi
35:22sur W9
35:23et dans le groupe MC
35:23je n'en sais rien
35:24parce qu'il est signé
35:25quand même avec une chaîne de télé
35:26et un groupe
35:27pour faire de la radio
35:28donc on l'imagine mal
35:29annonçant une candidature
35:30alors qu'il doit
35:31il ne pourrait pas
35:32il ne pourrait pas
35:33être à l'antenne
35:34ça serait décompté
35:35de cette antenne
35:36en fait
35:36il serait candidat
35:37donc il y aurait une espèce
35:38de décompte
35:39par l'ARCOM
35:40c'est pour ça qu'il n'a pas confirmé
35:42voilà
35:43sur le temps de parole
35:45de cette chaîne
35:45donc ça serait un peu compliqué
35:47donc il ne va pas pouvoir
35:48confirmer sa candidature
35:49en fait
35:49ce soir
35:51c'est impossible
35:51après c'est un joli
35:52on a eu le cas
35:53avec Zemmour
35:54qui pendant quelques mois
35:55était candidat putatif
35:57et continue à être à l'antenne
35:58ma première réaction
36:00quand j'ai lu
36:00les propositions
36:01de Cyril Hanouna
36:02vous les avez lues
36:03oui de Cyril Hanouna
36:04oui ça a été
36:05parce qu'il y a des choses
36:06comme par exemple
36:06de voir les conséquences politiques
36:08la réduction du nombre
36:09de députés
36:09l'impact territorial
36:10etc
36:10mais
36:11le SMIC à 2200 euros
36:13l'erreur
36:14oui
36:14mais je pense que l'erreur
36:15serait de faire
36:17enfin comme je vois
36:17dans la classe politique
36:18de mépriser
36:19de traiter ça
36:19par le mépris
36:20pourquoi ?
36:21parce que premièrement
36:21la disqualification
36:23de Marine Le Pen
36:24ouvre la place
36:25à je dirais
36:26un rôle de trublion
36:27en tout cas
36:28de celui
36:29qui s'attaque au système
36:31et de ce point de vue là
36:32ça lui laisse
36:33je dirais
36:33un espace
36:34à mon avis considérable
36:35deuxièmement
36:36parce que
36:37tous les gens
36:37qui vous disent
36:37non mais nous
36:38attendez
36:38nous on est compétents
36:40on a un diplôme
36:40regardez l'état du pays
36:42donc le français
36:43qui aujourd'hui
36:44se dit pourquoi pas
36:44écoutez
36:45j'ai élu Macron
36:46j'ai vu ce que ça a donné
36:48donc finalement
36:49pourquoi pourrait-il faire pire
36:50et la troisième raison
36:52c'est que
36:52évidemment
36:53dans les mesures
36:54moi je ne suis pas d'accord
36:54mais parce qu'elles sont
36:56le reflet d'un besoin
36:57c'est-à-dire que
36:57quand il dit
36:58ben voilà
36:59on réduit de 30%
37:00les députés
37:00je pense que ce n'est pas
37:01la bonne solution
37:02mais ça correspond
37:03à un besoin des gens
37:04qui disent finalement
37:05pourquoi je paierais
37:06tous ces types
37:07qui s'engueulent à la télévision
37:08et ma situation
37:09ne s'améliore pas
37:09donc il est à travers
37:11je dirais
37:12l'expression
37:13d'une proposition
37:14il est aussi le reflet
37:15d'une demande
37:16instinctive
37:17de la société française
37:18qui veut dire
37:18moi je veux une démocratie
37:19qui fonctionne
37:20donc moi je le mépriserais pas
37:23d'abord parce que
37:23je veux dire
37:24il s'est existé
37:24il est crédité de 11%
37:26non mais attendez
37:26on l'a vu
37:26Zelensky a fait
37:28ce parcours là
37:30Donald Trump
37:31est une forme de
37:31saltambank
37:32billardaire certes
37:33mais qui a réussi
37:34bon et donc
37:36je pense que
37:37la société française
37:38est suffisamment malade
37:39et suffisamment
37:40sens dessus
37:41sens dessus dessous
37:42pour à un moment donné
37:43trouver des échos
37:44mais vous savez
37:44moi je reconnais quelque chose
37:46à Cyril Hanouna
37:47au-delà des formules
37:49d'émissions
37:50qu'on aime ou qu'on n'aime pas
37:51moi je me souviens
37:51quand je participais à BTP
37:53qui était une émission
37:53de débat
37:54qu'il avait lancée
37:55ça a été un des premiers
37:56puisque l'émission
37:57est en public
37:57ça a été un des premiers
37:58sinon le premier
37:59à inviter aussi massivement
38:00des gilets jaunes
38:01parce que la plupart des médias
38:03la plupart des médias
38:04se pinçaient le nez
38:05en parlant du grand mouvement
38:06des gilets jaunes
38:07et Hanouna
38:08alors par réflexe politique
38:09ou par sentir finalement
38:12ce qui se passait
38:13a été l'un des premiers
38:15où le premier
38:15à leur donner massivement
38:16la parole
38:16bon et bien
38:17un leader politique
38:18c'est aussi
38:19je ne sais pas si c'est
38:20un leader politique
38:20mais c'est aussi quelqu'un
38:21qui sent les mouvements
38:22de la société
38:22et qui sait
38:24les mettre à son profit
38:25ou en faire
38:26une cause politique
38:27ça en tout cas
38:28on ne peut pas lui retirer
38:28me semble qu'il
38:29on ne peut pas lui retirer
38:30et puis il a fait
38:31une nouvelle forme
38:31d'interview politique aussi
38:33quand il a reçu
38:33Jean-Luc Mélenchon
38:34Gérald Darmanin
38:35et autres
38:35c'est moi qui l'avais
38:36interrogé sur son
38:37programme économique
38:37je me souviens
38:38Jean-Luc Mélenchon
38:38pas Cyril Hanouna
38:39il n'était pas candidat
38:40vous pourrez peut-être
38:41je pense que beaucoup
38:43vont lui faire les critiques
38:44oui mais c'est un candidat
38:46d'extrême droite
38:46je ne sais pas
38:47mais ce qui est intéressant
38:48c'est que lui
38:49était lui-même choqué
38:50de ce qui se passait
38:51avec les Gilets jaunes
38:51je pense que l'événement
38:52des Gilets jaunes
38:53a été un événement marquant
38:54pour lui
38:54et ça a développé
38:55un certain sens politique
38:56je suis d'accord
38:57je pense qu'il est
38:58assez intelligent
38:59je pense qu'il a compris
39:00qu'il y avait effectivement
39:01un chemin quelque part
39:02à se frayer
39:03entre la non-possible
39:05candidature de Marine Le Pen
39:06et ce qui se passe à gauche
39:08je pense qu'il est
39:09symptomatique d'une attente
39:10qu'il y a dans la population
39:11c'est certes très populiste
39:13et on voit les mesures
39:14qu'il prend
39:14sur le Guantanamo français
39:15sur le SMIC à 2200 euros
39:17il y a plein de choses
39:18à dire sur ce sujet
39:19où il me semble
39:20il y a aussi
39:20une réforme peut-être
39:22enfin j'ai vite fait
39:23regarder les mesures
39:24mais il y a une véritable attente
39:25et je prends
39:27cette candidature
39:28non pas au sérieux
39:29mais elle est symptomatique
39:30de quelque chose
39:31qui est intéressant
39:32dans la société française
39:33quand on dit
39:34le SMIC à 2300
39:35c'est irréalisable économiquement
39:36mais c'est pas populiste
39:38dans le sens où
39:39les gens disent
39:40mais moi je n'arrive plus
39:41à m'en sortir
39:41les prix augmentent
39:43et donc ils attendent
39:45qu'on leur donne une solution
39:45c'est justement
39:46ce qui est intéressant
39:46chez lui
39:46c'est qu'il a compris
39:47je pense qu'il est capable
39:48de prendre le pouls
39:49de la société
39:49je n'aime pas le mot populiste
39:50vous l'aurez compris
39:51c'est comme il est amophobe
39:51très bien
39:52mais il a compris
39:53qu'il est capable
39:54de prendre le pouls
39:55de la société française
39:56et de voir les dysfonctionnements
39:58de voir les dysfonctionnements
39:59le drame
39:59c'est qu'il voit
40:01dans ses propositions
40:02qu'il ne comprend pas
40:03la manière dont
40:04une partie de l'Etat
40:05ou de l'économie fonctionne
40:06et donc les conséquences
40:07peuvent être à mon avis
40:08ça va nous amener
40:10à parler peut-être
40:10de Trump
40:11et des 100 jours
40:12de Donald Trump
40:13parce que lui aussi
40:14a décidé de jeter
40:15un pavé dans la mare
40:16un énorme pavé
40:17et de tout
40:19peut-être Geneviève
40:20sur les 100 jours
40:22de Trump
40:22bilan positif
40:24ou négatif
40:25il a perdu beaucoup
40:26dans les sondages
40:27on voit qu'il y a quand même
40:28il a quand même
40:29une dynamité
40:30tellement de choses
40:30en 100 jours
40:32c'est assez
40:33délant
40:34il est revenu
40:37sur les taxes
40:38il est revenu
40:38sur beaucoup de choses
40:39qu'il avait annoncées
40:40néanmoins
40:40une vraie révolution
40:42conservatrice
40:43quand même
40:43aux Etats-Unis
40:44des craintes
40:46pour moi
40:47concernant le fonctionnement
40:48démocratique
40:48de ce pays
40:49à terme
40:49une manière
40:51de dynamiter
40:52aussi l'ordre
40:52international
40:53tel qu'il existe
40:54fondé sur
40:56l'égalité
40:57des nations
40:57en fait
40:58quelle que soit
40:58leur taille
40:59l'égalité
40:59souveraine
41:00des nations
41:00ça n'existe plus
41:02lui entre
41:02dans la loi
41:03de la force
41:04comme Poutine
41:05comme des dictateurs
41:07donc c'est
41:07moi c'est quelqu'un
41:09qui m'inquiète
41:10je ne trouve pas
41:10ces 100 jours
41:11positifs
41:12je ne trouve pas
41:13grand chose
41:13ça ne me rassure pas
41:15effectivement
41:15parce qu'on voit
41:16que l'économie
41:17américaine
41:18après pardon
41:18il a quand même
41:19une capacité
41:20à revenir en arrière
41:21il est quand même
41:22plus pragmatique
41:23qu'on ne le dit
41:24on disait hier
41:24il lance des choses
41:25et il attend
41:26de voir ce qui peut
41:26retomber
41:27ça s'appelle
41:28la négociation
41:28c'est un dealmaker
41:29mais on voit
41:30quand même
41:31qu'aux Etats-Unis
41:32en ce moment
41:33par exemple
41:33je voyais ces images
41:34de Las Vegas
41:35ville morte
41:36c'est-à-dire qu'aujourd'hui
41:37il n'y a plus de touristes
41:38à Las Vegas
41:39qui étaient en grande partie
41:40qui recevaient beaucoup
41:42de touristes canadiens
41:43les canadiens
41:43semble-t-il
41:44ont mis leurs appartements
41:45en Floride en vente
41:45il y a une baisse
41:47du tourisme
41:48ce n'est pas ça
41:49qui va faire
41:50jeter les Etats-Unis
41:51mais il y a une inquiétude
41:52dans la population américaine
41:54il y a une baisse du tourisme
41:54mondial en direction
41:56des Etats-Unis
41:56la plupart des agents
41:57de voyage
41:58y compris depuis la France
41:59le constatent
42:00il y a aussi
42:02des problèmes
42:02pour M. Musk
42:03et la vente
42:03de ces fameuses Tesla
42:04puisque aujourd'hui
42:05son cours de bourse
42:06s'effondre
42:07parce que les gens
42:08n'ont pas envie
42:08de s'accoler
42:09l'image
42:09de M. Musk
42:11en roulant dans une Tesla
42:12les pays du Nord
42:14Suède et Norvège
42:15ont lancé un mouvement marrant
42:16c'est qu'ils ont collé
42:17derrière leur Tesla
42:18acheté avant Musk
42:19les autocollants
42:20en disant
42:20j'ai acheté avant tout ça
42:21donc ne me tirez pas dessus
42:23ne m'emmerdez pas
42:24j'y suis pour rien
42:25non mais
42:25moi je vais vous dire
42:26je reconnais un truc
42:27à Trump quand même
42:28c'est son courage politique
42:29en fait on ne pouvait pas dire
42:31qu'on n'était pas prévenu
42:32quand il fait campagne
42:33on est tellement habitué
42:34à ce que des autres politiques
42:35disent des choses
42:36pendant la campagne
42:36et ne les font pas
42:37ou ne passent pas
42:38la démultiplier
42:40une fois qu'ils sont au pouvoir
42:41que finalement
42:42on s'est dit
42:43non mais tout ce qu'il a annoncé
42:44il ne le fera pas
42:46ben si en fait
42:46il l'a annoncé
42:47il le fait
42:47alors avec les conséquences
42:49que ça risque d'avoir
42:49voyez par exemple
42:51l'une des conséquences
42:51qu'on n'aborde jamais
42:52et qui va à mon avis
42:54alors salutaire ou pas
42:55mais en tout cas
42:55qui va remettre en cause
42:57tous les piliers
42:58sur lesquels on a
42:59construit
43:01l'après
43:02seconde guerre mondiale
43:04tout ce qui est né
43:05de ce qu'on appelait
43:06des accords de Bretton Woods
43:07la création du FMI
43:08la création de la banque mondiale
43:09la création
43:11ensuite de l'OMC
43:12l'organisation mondiale du commerce
43:13en fait d'une certaine manière
43:14il a balayé d'un revers
43:16tout ça
43:16alors je ne sais pas
43:17s'il fait table rase
43:18de toutes ces organisations internationales
43:20qui n'ont pas forcément
43:21montré leur efficacité
43:22non plus
43:23bon
43:23parce que s'il suffisait
43:25d'avoir des crédits
43:26de la banque mondiale
43:26ou du FMI
43:27pour développer un pays en Afrique
43:28ou développer Madagascar
43:30ce serait depuis longtemps
43:31ce que je veux dire
43:32c'est que d'une certaine manière
43:33son coup de pied
43:33dans la fourmilière
43:34est tellement important
43:35avec tous les risques
43:36que ça entraîne
43:39pour le reste du monde
43:39qu'en fait
43:40est-ce que
43:41de ce mouvement de chaos
43:42qu'il a mis en place
43:43ne va pas naître
43:44un monde différent
43:45c'est sûr
43:46mais pas forcément pire
43:48que le monde
43:48qu'on connait aujourd'hui
43:49voyez
43:49voilà
43:50moi c'est la question
43:51que je me pose
43:51c'est la question
43:52que je me pose
43:53parce que
43:54on verra les mi-terme
43:55c'est dans un an et demi
43:56deux ans
43:56on verra
43:57il risque d'être balayé
43:58mais aujourd'hui
43:59mettez-vous la place
44:00de ce type
44:00qui a été donc
44:01qui est un milliardaire
44:02qui est un animateur
44:04de télévision
44:05qui est aujourd'hui
44:06l'homme le plus puissant
44:06du monde
44:07qui a été réélu
44:08de manière
44:09plus que triomphale
44:10je veux dire
44:11quand on écoutait
44:12les commentateurs
44:12en France
44:13c'est qu'il y a un risque
44:14avec un égo surdimensionné
44:17mais aujourd'hui
44:17c'est plus un égo surdimensionné
44:19qu'il a
44:19comme il dit
44:20il dit
44:20je dirige les Etats-Unis
44:21et le monde
44:22alors il a l'outrecuidance
44:23de le dire
44:24mais en réalité
44:25c'est pas totalement faux
44:27non
44:28mais pour quel
44:29alors Julien peut-être
44:30pardon
44:30pour quelles conséquences
44:33Eric
44:34c'est sûr
44:34pour quel résultat
44:35je pense qu'il faut différencier
44:36la manière et le fond
44:37sur le fond
44:38il reflète la volonté
44:39du peuple américain
44:40de reprendre le contrôle
44:41de son destin
44:42je ne critique pas
44:43la volonté protectionniste
44:45je ne critique pas
44:45la volonté de revenir
44:47sur une partie
44:47des dégâts
44:48de la mondialisation
44:49je les comprends
44:50maintenant il le fait
44:51mal
44:52dans le sens où
44:52il veut le faire rapidement
44:53et deuxièmement
44:54il le fait mal
44:55surtout parce que
44:56les premières victimes
44:57de cette politique
44:58tarifaire
44:59vont être
45:00des fameuses classes
45:01populaires américaines
45:02comme toujours
45:03qui avaient voté
45:03pour lui
45:04dans l'espérance
45:05d'un destin meilleur
45:06et c'est ça à mon avis
45:07qui va lui revenir
45:07en boomerang
45:08après
45:09on avait toujours
45:10un débat
45:10ça montre que
45:11le politique
45:12quand il veut
45:12peut
45:13alors après
45:14on ne peut pas être d'accord
45:15avec Donald Trump
45:16mais en tout cas
45:17il aura
45:17je dirais
45:18il aura essayé
45:19mais voilà
45:20je crois qu'il faut bien
45:21garder tout ça
45:22après moi ce qui m'effraie
45:23c'est quand il dit
45:24je suis très content
45:25il y a des gens
45:26qui meurent en Ukraine
45:27il y a des américains
45:28qui ont perdu leur boulot
45:29en quelques semaines
45:30le conflit en deux jours
45:31je veux dire
45:32il y a des gens
45:32qui meurent sous les bombes
45:33on peut pas
45:34mais il veut arrêter
45:35la guerre
45:36il a compris
45:38que Poutine le baladait
45:39c'est bien qu'il serait
45:40il n'a pas de surmoi
45:41quand vous avez des gens
45:43qui meurent
45:44à cause de vos responsabilités
45:45entre guillemets
45:46en Ukraine
45:47ou d'autres
45:48parce qu'il y a les américains
45:49qui ont perdu leur job
45:50etc
45:50vous ne dites pas
45:51moi je suis très content
45:51et ça ça montre quand même
45:53une forme de manque d'empathie
45:54qui est la caractéristique
45:55du personnage
45:56on se retrouve dans un instant
45:57et on continue de parler
45:58de ces 100 jours
45:59de Donald Trump
46:00Sud Radio
46:01votre attention
46:02est notre plus belle récompense
46:04Sud Radio
46:07le 10h midi
46:08mettez-vous d'accord
46:09Valérie Expert
46:10nous parlons aujourd'hui
46:11des 100 jours
46:12de Donald Trump
46:13alors Mehdi Raïch
46:14on ne vous a pas entendu
46:15sur le sujet
46:16c'est difficile
46:18parce que tout a été
46:20un peu dit sur le sujet
46:21par contre
46:21la manière dont je vois
46:23Donald Trump
46:24c'est que
46:24pour moi c'est un dealmaker
46:25il fait de la politique
46:26comme il fait des affaires
46:28et je pense que ça
46:29on ne l'a pas compris
46:29notamment lorsqu'on a analysé
46:31la campagne
46:32la dernière campagne
46:34des présidentielles
46:34enfin de la présidentielle
46:35aux Etats-Unis
46:36on n'a pas vu
46:37ce sujet là
46:38chez Donald Trump
46:38l'autre point
46:40ce qui moi m'intéresse
46:40c'est que je le vois
46:41comme un atomiseur
46:42de la vie politique
46:42on parlait tout à l'heure
46:44de personnes qui devaient
46:45être hors du système
46:45pour casser le système
46:46il est cette personne
46:47il est cette personne au fond
46:47il a quelque chose
46:49on oublie de le dire
46:51chez les Etats-Unis
46:52mais ils ont vraiment
46:53un vrai attachement
46:54à la liberté
46:54et aux héros romantiques
46:56qui adorent la liberté
46:57et Donald Trump
46:58je trouve qu'il incarne
46:58parfaitement ça
46:59dans toute sa
47:00sa splendeur
47:02et ses écarts
47:03c'est pas un personnage
47:05que j'aime
47:05ni sur le fond
47:06ni sur la forme
47:07mais il faut reconnaître
47:08qu'il a cette capacité
47:09à lui-même faire le jeu
47:10c'est lui le jeu
47:11il se place de manière
47:12à ce que tout se passe
47:13autour de lui
47:14et il casse le paradigme
47:16en fait il casse la politique
47:17comme on peut en faire
47:17d'habitude
47:18et c'est pour ça
47:19que je vois
47:20comme un atomiseur
47:20un changement
47:21un game changer
47:24mais est-ce qu'il change
47:25vraiment le jeu
47:26au-delà des déclarations
47:28quels sont les effets concrets
47:30puisqu'il est revenu
47:30sur pratiquement tout
47:31il déplace les pièces
47:32comme personne ne les déplace
47:33ça peut être très violent
47:34on le voit
47:34la situation avec la Chine
47:35il est toujours
47:36dans le rapport de force
47:37on se défonce
47:38il dit une chose
47:39mais pour quel résultat
47:40est-ce qu'il y aura des droits
47:42en son jour
47:43on n'est pas encore
47:44en capacité de totalement
47:45voir les résultats
47:46que ça aura
47:47peut-être que ça va totalement
47:48peut-être que ça sera
47:51une réussite totale
47:52sur le long terme
47:52ou peut-être totalement
47:53l'inverse
47:53mais force est de constater
47:55qu'il arrive
47:56à changer les règles du jeu
47:57et à bouger les pièces
47:59d'une manière
48:00la situation en Ukraine
48:01est commencé à s'enliser
48:02le fait qu'il rentre
48:03et qu'il soit élu
48:04a totalement changé
48:05la donne
48:06on est dans une autre dynamique
48:07à ce niveau
48:07il y a quand même
48:09quelque chose d'intéressant
48:09chez lui à ce niveau
48:10il me semble qu'il est quand même
48:11aussi en train de découvrir
48:13assez rapidement
48:14qu'il n'est pas complètement
48:14le maître du monde
48:15et qu'il peut aussi
48:16y avoir des résistances
48:18face à ses désirs
48:19et à son désir
48:20d'omnipuissance
48:21quand il dit
48:23que Poutine
48:24est en train
48:24de le balader
48:25c'est une prise de conscience
48:26à un moment
48:27assez étonnante
48:29de la part du président
48:30de la première puissance mondiale
48:31donc il découvre
48:32que finalement
48:32il ne fait pas forcément
48:33ce qu'il veut
48:34il y a d'autres joueurs
48:36sur l'échiquier mondial
48:37je trouve que
48:39le résultat
48:40de l'élection canadienne
48:41aussi de ce point de vue
48:42est intéressant
48:43parce que
48:44Marc Carnet
48:45c'est ça
48:46c'est la résistance
48:47c'est parce qu'il s'est fait
48:48l'incarnation
48:49de la résistance
48:50à la volonté
48:50d'annexion de son pays
48:52qu'il a été élu
48:52de manière aussi
48:54importante
48:55aussi spectaculaire
48:56donc il découvre
48:57qu'il y a
48:58des résistances
49:00à son jeu
49:01très personnel
49:02et sa volonté
49:03de bousculer
49:04de pulvériser
49:05le monde
49:06ça montre qu'il faudrait
49:06quand même moderniser
49:07Montesquieu
49:08parce que
49:08l'équipe des pouvoirs
49:09avant c'était entre
49:10l'exécutif et le législatif
49:11aujourd'hui c'est entre
49:12le président des Etats-Unis
49:14et les marchés
49:15parce que
49:15ce sont bien les marchés
49:17qui ont obtenu
49:17enfin au sens global
49:18qui ont obtenu un recul
49:19puis la deuxième chose
49:21c'est que ça montre
49:21qu'on vit quand même
49:22dans un grand empire
49:23néo-américain
49:25puisque
49:25c'est pas la première fois
49:26on l'avait vu sur l'avortement
49:27on l'avait vu sur d'autres sujets
49:28mais là
49:29on a une réaction politique
49:30c'est à dire qu'en réalité
49:31l'élection d'un président américain
49:33provoque un changement politique
49:34au Canada
49:35et donc il faut se poser la question
49:36si en 2027
49:38je dirais
49:39les répercussions économiques
49:40ou politiques
49:41de la politique de Trump
49:42va avoir un impact
49:43sur la manière
49:44dont les français vont voter
49:45et puis il y a des remous
49:46qui sont incroyables
49:47juste dans les autres pays
49:48ça c'est sûr
49:48d'ailleurs
49:49ce qu'il faut noter
49:51c'est que
49:51ceux qui sont
49:52précipités
49:54pour l'investiture de Trump
49:55dans la classe politique française
49:56qui se sont pris en photo
49:57qui ont fait des vidéos
49:58aujourd'hui sont un peu gênées
50:00aux entours durs
50:01ce qui n'a pas été le cas
50:02de Marine Le Pen
50:02et pourquoi je vous parle de ça
50:04parce que quand elle a été
50:05quand elle a subi
50:06quand elle a récolté
50:08la décision de justice
50:09qui est la sienne
50:09en attendant l'appel
50:10en juillet 2026
50:11Trump
50:12alors Poutine
50:14mais Trump
50:14s'est fondu d'un communiqué
50:16en disant
50:16mais comment est-ce qu'on peut
50:18dans un pays démocratique
50:19empêcher cette candidate
50:20de se présenter
50:21donc oui
50:22vous avez raison
50:22en fait
50:23l'impact
50:23des déclarations de Trump
50:26ou de l'administration américaine
50:27sur la vie
50:29et l'avenir
50:30de nos démocraties
50:31et de nos élections
50:33là c'est pas du hacker informatique
50:34c'est simplement
50:35le poids
50:36est tellement considérable
50:38que oui
50:38tout ça peut avoir un rôle
50:39je voudrais quand même ajouter
50:41un point
50:41qui est comme centrale
50:42dans ces 100 jours
50:43qui m'a beaucoup choqué
50:44le fait que le principal conseil
50:46du président des Etats-Unis
50:47puisse
50:48gagnant de la seconde guerre mondiale
50:49puisse dans un débat allemand
50:51prendre la défense
50:53de l'AFD
50:54le parti néo-nazi
50:55prouve qu'on a quand même
50:57changé d'époque
50:57c'est-à-dire que le consensus
50:59politique autour de la Shoah
51:00autour de la seconde guerre mondiale
51:02je dirais l'alliance
51:03en réalité
51:03pour moi elle est morte
51:05en tout cas psychologiquement
51:06à partir du moment
51:07où la principale puissance mondiale
51:08s'affranchit de ses règles
51:10c'est-à-dire que c'est un peu l'air du coste-reletiisme
51:12s'interroger sur le caractère encore
51:15de grande démocratie
51:16de ce pays avec Trump
51:17vous parliez de la séparation
51:18des pouvoirs de Montesquieu
51:19oui
51:20c'est dans les dictatures
51:21qu'il n'y a pas de séparation
51:22des pouvoirs
51:23c'est dans les régimes illibéraux
51:25qu'il n'y a pas de séparation
51:25des pouvoirs
51:26mais ça ne remet pas en cause
51:27la grille de lecture de Montesquieu
51:29ça met en cause
51:30l'évolution des Etats-Unis
51:31il ne fallait pas présenter
51:32deux octogénaires
51:33enfin deux septuagénaires
51:35âge avancé à une élection
51:37c'est qu'entre un gâteux et un fou
51:40ils ont choisi le fou
51:41mais ce n'est pas vraiment
51:41elle n'était pas gâteuse Kamala
51:42je ne suis pas d'accord
51:44sur la notion des libérales
51:45oui mais finalement
51:46c'est Kamala qui l'avait face à lui
51:48en revanche c'est une élection
51:51je pense qui a
51:52totalement enlevé les corps intermédiaires
51:56ça s'est fait d'une manière
51:56tellement directe
51:57on a l'impression que Donald Trump
51:59il est carrément une émanation
52:00du sentiment américain
52:02il y a l'impression qu'il est
52:03ce côté héros chez lui
52:05un peu héros romantique
52:07il y a même un peu
52:08des fois caricatural
52:10à l'extrême
52:11mais il est ça
52:12il peut incarner effectivement
52:14à terme une forme d'illibéralisme
52:15dans la manière de pratiquer
52:16les institutions
52:17le pouvoir, la politique
52:18tout ça
52:18mais ça on est plus dans la conséquence
52:20mais dans la manière
52:21dans la cause
52:22ce qui l'a amené
52:23pour moi c'est une forme
52:24de démocratie totalement directe
52:26ça a été une réponse directe
52:27à quelque chose
52:28que les gens
52:29ou les politiques traditionnelles
52:30aux Etats-Unis
52:31que ce soit démocrate ou républicain
52:32n'ont pas su sentir
52:33c'est consulaire
52:34c'est bonapartiste
52:35après on peut aussi s'interroger
52:37dans les universités
52:38il a mis aussi
52:40le hola
52:41à la dérive
52:42wokiste
52:43vous connaissez bien le sujet
52:43c'est pour ça que
52:44moi j'applaudis dès demain
52:45si vous voulez
52:45parce que le wokisme
52:47avait pris une telle importance
52:48dans les facs américaines
52:49que
52:50enfin ça en était devenu
52:51pour ceux qui
52:52ne portaient pas le mouvement
52:53dans leur coeur
52:54ou qui en étaient victimes
52:55c'était une véritable chasse
52:57aux sorcières
52:57il faut le dire
52:57il faut le dire
52:58Valérie
52:58il faut le dire
52:59ça a été extrêmement puissant
53:00mais ça va être très compliqué
53:01pour les universités
53:02aujourd'hui
53:03le retour de Balancier
53:06est tout aussi brutal
53:07et tout aussi violent
53:08de la part de Trump
53:10mais je pense qu'on s'est trompé
53:11sur une chose
53:12comme souvent en France
53:13ou en Europe
53:13c'est qu'on considère
53:14que les Etats-Unis
53:15c'est la côte Est
53:15et la côte Ouest
53:16alors que les Etats-Unis
53:17c'est pas ça du tout
53:18et que la plupart des gens
53:19qui vivent
53:20l'état profond américain
53:22les Américains
53:23j'allais dire de base
53:24ils ont jamais goûté
53:25le wokisme
53:26au contraire
53:27au contraire
53:27donc voilà
53:28il est le porte-parole
53:29oui il est l'émanation
53:30de ce contre-mouvement
53:32conservateur
53:33qui est violent
53:34parce que la prise de contrôle
53:35du pouvoir par les wokistes
53:37a été d'une extrême violence
53:38dans le monde académique
53:40aux Etats-Unis
53:40il a une réponse bête et méchante
53:42mais il a une réponse
53:42en fait à tout ça
53:43après la réponse
53:44effectivement
53:45n'est pas forcément adaptée
53:46quand on voit
53:46que le producteur
53:48de Six Six Minutes
53:49a démissionné
53:50parce qu'il estime
53:51qu'aujourd'hui
53:51il ne peut plus faire l'émission
53:52une mission
53:53qui a une cinquantaine d'années
53:54ne peut plus produire
53:55cette émission
53:56parce qu'il est clairement
53:57visé par Donald Trump
53:58ça pose aussi des questions
53:59de la liberté d'expression
54:01et autres
54:02merci à tous les quatre
54:03très bonne journée
54:04sur Sud Radio
54:05à demain
54:05Sud Radio
54:07Parlons vrai
54:09Sud Radio
54:09Parlons vrai
54:10sur Sud Radio
54:11sur Sud Radio
54:12sur Sud Radio
54:13sur Sud Radio