Mettez vous d'accord avec Alex Darmon, Jacques Myard, Mathias Leboeuf, Arnaud Benedetti
---
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
☀️ Et pour plus de vidéo du Grand Matin Sud Radio : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDRJgbMndsvDtzg5_BXFM7X_
##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2025-04-07##
---
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
☀️ Et pour plus de vidéo du Grand Matin Sud Radio : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDRJgbMndsvDtzg5_BXFM7X_
##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2025-04-07##
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:0010h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
00:03Et de retour avec vous pour le 10h midi et les débats d'actualité avec Alex Zarmon,
00:08journaliste.
00:09Bonjour journaliste politique, on vous retrouve sur Youtube avec votre chaîne Les Indécis
00:15et tous les vendredis, La Vérité en face, vous êtes face à Eric Tegner et c'est présenté
00:20par Patrick Roger, c'est à 9h.
00:22Jacques Myard, maire de Maison Lafitte, bonjour Jacques, vous avez publié Bye Bye Démocratie,
00:28vous êtes un peu dans le noir, il y a une drôle de... pour ceux qui nous suivent...
00:33Non mais parce que j'ai fermé derrière moi, parce que sinon j'ai le soleil qui m'éblouit
00:39et je ne saurais être rival du soleil !
00:42Tel un minstre ! Mathias Leboeuf, journaliste et philosophe, bonjour à vous, et Arnaud
00:51Benedetti, professeur à la Sorbonne, rédacteur en chef de la revue politique et parlementaire,
00:55vous avez publié aux portes du pouvoir RN, l'inéluctable victoire, point d'interrogation,
01:01chez Michel Laffont, un livre que j'encourage tout le monde à lire parce qu'il y a des
01:05éléments de réponse sur ce qui est en train de se...
01:09Oui, de réponse partielle.
01:11Voilà, parce que les choses bougent assez rapidement.
01:14La question est abordée en effet, la question est abordée.
01:17Absolument.
01:18C'est en 2024.
01:19Près d'un français sur deux restreint ses achats en produits d'hygiène pour des restaurants
01:23financières, les droits de douane, les bourses asiatiques ce matin clôturent en baisse assez
01:31fortes, les valeurs françaises sont en chute dans le luxe, sont en chute aussi très importante,
01:39l'Algérie, on va en parler avec vous évidemment Arnaud Benedetti puisque vous êtes à l'origine
01:44du comité de soutien de Boilem-Samsal et il y a Jean-Noël Barraud qui est en ce moment
01:50même en Algérie et puis il est rentré en Égypte, j'ai vu les images du président
01:58au soupe, mais je n'ai pas vu Jean-Noël Barraud.
02:01Ça a été une visite éclaire, vous nous direz ce que vous en avez retiré, pas grand
02:07chose visiblement et puis hier, ce dimanche politique avec cette question qu'on peut se
02:12poser, 2027 est déjà lancé, les flops quand même des différentes manifs.
02:17Arnaud, on va commencer avec vous, avec un coup de cœur pour un livre.
02:21Ah oui, c'est un livre de quelqu'un que vous connaissez bien, je crois qu'il vient
02:23d'un temps à l'autre, Éric Anceau qui est un ancien collègue de la Sorbonne qui
02:28est aujourd'hui professeur d'histoire, très brillant, professeur d'histoire contemporaine
02:32à l'université de Nancy, qui d'ailleurs a publié une histoire de la nation française
02:37qui est remarquable aussi, mais là je voulais parler d'un petit livre qui vient de publier
02:40aux éditions des PUF, c'est une biographie de l'un des personnages finalement peut-être
02:46les plus connus de l'histoire politique française de la Troisième République, mais
02:50à la fois le plus méconnu aussi, c'est Gambetta, Léon Gambetta, une très belle
02:54biographie de Léon Gambetta, alors on a tous en tête ces images dépinales de Gambetta,
02:59partons en ballon de Paris en 1870, au moment où les Prussiens sont aux portes de la capitale.
03:07Ce qu'il faut dire c'est qu'il a été surtout un très grand parlementaire plus
03:12qu'un grand gouvernant, c'est qu'en fait c'est vrai que sous la guerre de 70 il est
03:17le ministre de la Défense Nationale qui organise la résistance face aux armées de Bismarck
03:23et aux armées prussiennes, mais en fin de compte il a très peu gouverné, c'est quelqu'un
03:28qui va être président du conseil sous la Troisième République seulement 72 jours,
03:32c'est vrai que c'est quelque chose qu'on n'a pas forcément dans nos références,
03:36il échoue assez rapidement en l'occurrence en tant que président du conseil, mais il
03:40fait partie de cette génération de grands républicains et il est vraiment le grand
03:44républicain de la Troisième République qui va quand même faire en sorte de donner son
03:49caractère républicain au régime qui naît sous les décombres de la défaite de 70.
03:57Il fait partie de ce qu'on a appelé les républicains opportunistes en l'occurrence qui vont fonder
04:02le régime et c'est lui qui va notamment au moment de cette grande crise qu'on apprend
04:07lorsqu'on fait du droit constitutionnel, la grande crise du 16 mai 1877, lorsqu'il
04:13s'oppose au général Mac Mahon président des Etats-Unis, président d'Afrique, excusez-moi
04:19parce que vous m'avez parlé de Trump, ça me fait penser aux Etats-Unis, mais il s'oppose
04:25à Mac Mahon et c'est lui qui fonde définitivement d'une certaine manière, encore une fois,
04:31la République avec cette fameuse phrase qu'il oppose à Mac Mahon en disant qu'il faudra
04:35se soumettre ou se démettre.
04:38Donc c'est un personnage intéressant, un grand avocat aussi, il faut le rappeler, et
04:41puis il illustre aussi, si vous voulez, quelque part, la trajectoire de la méritocratie républicaine.
04:46C'est un fils d'immigré italien, le père est épicier à Cahors et il va franchir progressivement
04:52toutes les étapes qui vont le mener jusqu'à la présidence d'ailleurs du perchoir à l'Assemblée
04:57nationale, entre autres.
04:58Donc ça s'appelle tout simplement Gambetta, Eric Enceau et c'est au PUF, presse universitaire,
05:04de France.
05:05Alex, vous, c'est un coup d'incompréhension ?
05:08Oui, mais directement un coup de gueule, je trouve qu'on parle de tout, de tout le monde
05:12en ce moment, sauf de François Bayrou, c'est-à-dire que vraiment, dans les médias, dans les articles,
05:18dans les chroniques, dans les éditos, on ne parle plus du tout de François Bayrou,
05:21c'est-à-dire qu'il est Premier ministre de la France, mais on ne connaît pas son
05:24cap, on ne voit pas ce qu'il veut faire, en fait, je ne sais pas, je ne vois plus de politique
05:29française et surtout, on nous parle de dissolution toutes les deux heures, mais on ne sait même
05:35pas pourquoi et par contre, on voit hier le Premier ministre qui va participer à un débat
05:38à la Cité du Cinéma avec Renaissance pour donner son avis, mais enfin bon, il est Premier
05:42ministre de la France quand même et il y a un moment, moi je veux bien que toutes les
05:44affaires politiques prennent le pas surtout, Marine Le Pen, la condamnation de Marine Le
05:48Pen, les droits douaniers aux Etats-Unis, ce que vous voulez, mais il est quand même
05:51Premier ministre et moi, je ne comprends pas ce qu'il veut faire, je ne comprends plus
05:54son projet, d'ailleurs, je ne sais pas si je l'ai compris un jour, quand je dis plus,
05:58c'est qu'en fait, il n'y a pas de ligne directrice en politique et c'est bien le
06:02problème.
06:03Et puis, un pas en avant, un pas en arrière, on l'a vu sur le voile, dans le sport, on
06:07l'a vu sur l'Algérie, on l'a vu sur beaucoup de sujets.
06:11Et je vais vous dire autre chose, j'ai toujours été pour le cumul des mandats, ce n'est
06:16pas un secret, mais là, j'avoue qu'en plus, quand je le vois, c'est quand je suis président
06:19du Conseil Municipal de Pau, donc c'est bien, c'est important, il n'y a pas de débat et
06:24si nos amis pas loin nous écoutent, François Bayrou est sans doute un très bon maire,
06:27mais aujourd'hui, les premiers ministres en France, et j'avoue que je ne le vois pas
06:32émerger au-dessus de tout ça.
06:34Vous voulez réagir à ça, Mathias ?
06:37Je partage complètement le point de vue d'Alex, mais ça ne m'étonne pas beaucoup parce que
06:42c'est la marque Bayrou et il a toujours été un peu comme ça, dans un espèce de flou
06:48artistique, aménagé en permanence la chèvre et le chou, pas de cap, il y a une espèce
06:54d'opportunisme de situation permanent, pas d'idéologie propre, un jour il dit une chose,
07:01l'autre jour il dit son contraire, ce n'est jamais très clair, enfin, je suis entièrement
07:06d'accord, mais c'est même à se demander s'il n'a pas été nommé à ce poste pour
07:13ça, d'une certaine façon.
07:14Jacques Millard ?
07:15Écoutez, moi je l'ai connu comme ministre de l'Éducation Nationale, je peux vous dire
07:21qu'il était, sa devise c'était, il est urgent de ne rien faire pour durer, voilà,
07:25c'est aussi simple que ça, donc il n'y a rien de nouveau sous le soleil avec cette
07:30personnalité qui effectivement aujourd'hui continue dans son ADN bien connu, ne rien
07:38faire pour durer.
07:39Oui, enfin c'est au-delà de ne rien faire, c'est ne rien faire, mais faire des fers,
07:46il est Premier Ministre, alors on va marquer une pause, vous pourrez dire un mot à Arnaud
07:50Benedetti dans un instant, à tout de suite.
08:00De retour dans le 10h midi avec vous pour commenter l'actualité avec Mathias Leboeuf,
08:04journaliste et philosophe, Arnaud Benedetti, professeur à la Sorbonne, rédacteur en chef
08:09de la revue politique et parlementaire, je rappelle votre dernier livre, Aux portes du
08:13pouvoir RN, l'inéluctable victoire chez Michel Laffont et vous êtes également à la tête
08:18du comité de soutien pour la libération de Boilem-Samsal, Mathias je vous ai cité,
08:24Jacques Millard, maire de Maison-Lafitte et on rappelle votre brûlot au Bye-Bye-Démocratie
08:29qui est paru chez Lafond-Presse, voilà ceux qui nous regardent pourront voir cette couverture
08:34bleu-blanc-rouge et Alex Zarmand, journaliste politique, on vous retrouve le vendredi dans
08:39La Vérité en face de Patrick Roger avec Éric Tegner ainsi que sur votre chaîne Youtube,
08:43les un des six chaînes de débats politiques, on va parler de l'Algérie, de la visite
08:47de Jean-Noël Barraud qui annonce une nouvelle phase, les droits de douane, est-ce que vous
08:53allez boycotter les produits américains, est-ce que c'est possible, près d'un français
08:56sur deux restreint ses achats de produits d'hygiène pour des raisons financières,
09:00et le dimanche politique hier avec les manifs et un petit goût de 2027 qui est en train
09:06de s'annoncer.
09:07Peut-être un mot sur François Bayrou puisque vous n'avez pas pu réagir au coup de gueule
09:12de Noël.
09:13Moi je pense que Bayrou il est tel qu'on le connaît, comme l'a dit Jacques Millard,
09:15mais la réalité c'est que quel que soit le premier ministre, je pense que la situation
09:19pour tout premier ministre aujourd'hui dans la configuration institutionnelle que l'on
09:22connaît est absolument impossible, c'est-à-dire que finalement les moyens d'agir sont extrêmement
09:28restreints parce que quand vous n'avez pas de majorité à l'assemblée c'est quand même
09:31très difficile de gouverner, clairement, donc ils sont tous tentés pour durer de s'adonner
09:38à finalement cet immobilisme qui leur permet de vraisemblablement éviter les écueils jusqu'à
09:44quand je ne suis pas du tout sûr, parce que je pense que la censure est une hypothèse
09:47qu'il ne faut pas exclure d'ici quelques mois.
09:51C'est vrai mais il n'y a pas de majorité mais il n'y a pas de proposition non plus,
09:57donc il ne prend aucun risque en cherchant à proposer un certain nombre de choses, il
10:01a été pendant pas mal de temps, je ne sais plus quel était le commissaire au plan, il
10:10devrait avoir des perspectives, il devrait y avoir des lignes d'horizon, franchement
10:15on a l'impression qu'il ne sait même pas quoi faire du poste, c'est-à-dire qu'il n'y a
10:22aucune prise de risque et même la plus minime.
10:25Alors Mathias, vous c'est un coup de cœur ?
10:28Oui, un coup de cœur parce qu'on parle de manifestations en France, on va en parler
10:32dans un instant, mais il n'y a pas qu'en France qu'il y a des manifestations puisqu'il y en
10:36a eu pas mal ce samedi aux Etats-Unis, on passe un peu notre temps à commenter les
10:43actions coup de poing de Trump et on a l'impression qu'il n'y a pas beaucoup d'opposition aux
10:50Etats-Unis, en tout cas on en parle peu dans les médias français et ce samedi il y a
10:54eu un mouvement assez fort de manifestations et de manifestants qui se sont retrouvés
11:02sous une bannière hands off, ça veut dire pas touche ou bas les pattes, pour justement
11:09protester et manifester contre la politique et les décisions de l'administration Trump.
11:16Alors ça a été d'envergure parce qu'il y a eu des manifestations dans 50 Etats, plus
11:22de 1200 manifestations dans l'ensemble du pays, Atlanta, Chicago, New York, Washington,
11:28Los Angeles, alors bien évidemment ça a été bien plus important dans les villes
11:34démocrates que dans les villes républicaines, mais quand même il y a vraiment eu un mouvement
11:40de fond, à Washington notamment il y a eu l'autorisation demandée pour manifester était
11:45de 10 000 manifestants, ils étaient plus de 100 000 et globalement on estime qu'à
11:51travers tout le pays ils étaient plus de 500 000.
11:54Alors ces manifestations sont contre Trump, contre sa politique, contre toutes les mesures
12:01qu'il peut prendre, le licenciement des fonctionnaires en premier lieu, il y a beaucoup de syndicats
12:06qui ont appelé à manifester, mais aussi les attaques contre le droit du sol, les traitements
12:11de la question ukrainienne qui mettent un peu Trump en difficulté parce que même chez
12:17les républicains il semblerait qu'il y a une position forte sur la façon dont il gère
12:22la question ukrainienne et moi ce qui me frappe c'est que si l'opposition politique
12:28des démocrates au congrès est un peu muselée, un peu atone, là on a finalement une espèce
12:36d'opposition civile qui commence à se manifester à travers des tas de collectifs, collectifs
12:42des droits individuels, des associations LGBT bien sûr qui étaient là, des syndicats
12:48qui veulent préserver la démocratie américaine dont ils pensent qu'elle est en danger.
12:54Voilà donc je voulais saluer ça parce qu'on a en France parfois une vision un peu biaisée
13:01de ce que sont les américains et il faut souligner qu'il y a aussi cette Amérique
13:06là qui existe et qui reprend un peu du poil de la bête.
13:10Oui, mais Alex vous voulez y réagir ?
13:12Ouais, and so what ? Après comme disait l'américain, il va se passer quoi ?
13:16Rien, très honnêtement je vais vous dire, les manifestations c'est super comme on a vu en France et tout,
13:22mais les américains ils se sont exprimés en novembre dernier largement en faveur de Trump
13:28et je peux vous dire que les américains en plus ils n'ont pas cette tradition de manifester
13:31donc ceux qui sont pro-Trump ils ne sortent pas ou alors vraiment en dernier recours.
13:35Je vais vous dire autre chose, moi je pense que si ils veulent faire bouger Trump, ceux
13:39qui veulent faire bouger Trump dans le monde, il n'y a qu'une seule chose qui les coûte
13:42c'est les marchés financiers.
13:43Et là quand on voit qu'ils sont en chute libre les marchés financiers, je pense qu'à
13:47mon avis dans son bureau ovale, Donald Trump il est pas, il est serein sans doute, mais
13:51si ça continue, c'est sur son terrain de golf il est, c'est la seule chose qui pourra
13:55potentiellement le faire revenir en arrière, donc je pense que vraiment s'il y a une manifestation
14:00à faire transpirer, c'est celle des entreprises cotées en bourse, des marchés financiers,
14:07des économies qui doivent dire on n'est pas d'accord, là ça pourra faire potentiellement
14:11bouger Donald Trump.
14:12Le reste des manifestations, moi je trouve ça très bien effectivement que les Américains
14:15manifestent, mais on l'avait déjà montré, il l'avait déjà montré depuis des années,
14:20au contraire je trouve que ça avait renforcé Donald Trump dans le fait de devoir se présenter
14:25et de parler à son électorat, donc là en fait ça le renforce encore plus à mon avis
14:29auprès de son électorat.
14:30Je ne sais pas, ça ne fera effectivement probablement pas bouger Donald Trump, mais
14:35à mon avis ça peut aider à une recomposition des forces d'opposition et notamment à travers
14:41certains nombres d'États.
14:42Il faudra aussi qu'ils comprennent les raisons pour lesquelles ils ont perdu, parce qu'il
14:48y a aussi ça, et je n'ai pas l'impression qu'ils aient vraiment fait leur examen de
14:50conscience.
14:51Jacques Nard ?
14:52Oui, alors pour ceux qui doivent expliquer pourquoi ils ont perdu, il y a certains médias
14:57français qui n'ont pas battu leur coupe, parce que si je suis à la dernière minute
15:02ils disaient qu'Aris allait gagner, et ça c'est pour la petite histoire.
15:06Deuxièmement, non il y a quelque chose qui peut faire bouger les choses, ce sont les
15:11élections à mi-mandat.
15:14Voilà, et donc ça c'est quelque chose qui sera sérieux, et il n'est pas dit, surtout
15:20aujourd'hui il y a quand même quelques signes, comme vient de le dire Alexis, il y a premièrement
15:25la baisse du prix du pétrole, mais ça c'est plutôt bénéfique pour le consommateur américain,
15:31mais ça pose des problèmes de recettes, et deuxièmement il est évident que les marchés
15:38financiers, le douanier Trump, il risque d'avoir quelques retours de bâton.
15:43Donc, voir venir, mais ce n'est pas gagné encore d'avance.
15:48Non, mais ce qui s'est passé aux Etats-Unis, et je rejoins quand même moi Mathias, c'est
15:51que c'est quand même relativement rare de voir une mobilisation, même si dans autant
15:57de villes et avec autant de monde, il se passe quelque chose, alors de là à dire que ça
16:02va faire bouger les choses, non, mais c'était quand même assez étonnant de voir que dans
16:05toutes ces grandes villes, il y a eu quand même des protestations assez importantes.
16:10Dans les villes qui sont très à gauche, comme Washington, ou Chicago, on les connaît.
16:14Bien sûr, bien sûr, non, non, mais ça, évidemment, mais...
16:18Enfin, à la gauche américaine, je ne sais pas ce que c'est d'ailleurs.
16:22Bon, mais ils se rendent peut-être compte qu'il se passe quelque chose, vous savez,
16:27le week-end dernier, c'est Robert Kennedy Junior, qui est le ministre de la Santé,
16:31je ne sais pas si vous avez vu cette information, qui affirme que le VIH, le virus du VIH ne
16:35cause pas le sida, il a donc licencié l'ensemble du personnel du Bureau des maladies infectieuses
16:40et de la politique du VIH, et donc, il estime que, voilà, il y a quand même des choses
16:47qui sont en train de se passer assez, qui sont très graves aux Etats-Unis.
16:50Enfin, même avant l'élection de Donald Trump, on savait qu'il y avait des choses un peu
16:53spéciales qui allaient se passer, selon ses propos, enfin, je ne vous rappelle pas les
16:56fake news, le fait de manger des chats, enfin, toutes ces choses-là, on savait que Donald
16:59Trump avait une personnalité...
17:00Est-ce que c'est beau le chat ?
17:01Je ne sais pas.
17:02Mais il avait une personnalité un peu spéciale et un peu étrange, quand même.
17:07Moi, je suis désolé, je le répète, je pense que Donald Trump, il a ses doctrines
17:11qu'il défend depuis dix ans, qu'il n'en bougera pas tant que les marchés financiers
17:14n'en bougeront pas.
17:15Et d'ailleurs, je pense qu'il va additionner toutes ces doctrines.
17:18Regarde qui reçoit aujourd'hui à la Maison Blanche.
17:20Qui reçoit ? Benjamin Netanyahou, parce que pour lui, sa doctrine, c'est d'être pro-Israël,
17:25et donc ça, il n'en bougera pas, et par conséquent, s'il doit faire du commerce,
17:29Benjamin Netanyahou, il va pour ça, pour essayer de favoriser le droit de droite.
17:32Donc en fait, c'est un géant en jeu qui est en train de se réinstaller, diplomatiquement
17:36parlant, et que la seule chose qu'il pourra faire, j'insiste, bouger Donald Trump, c'est
17:40un homme d'affaires.
17:41Ce sont les marchés financiers et le business.
17:43On va voir.
17:44Alors Jacques, vous, vous vouliez parler d'Europe.
17:46Oui, je voudrais revenir sur ce qui est beaucoup à la mode aujourd'hui, l'Europe, l'Europe,
17:53pire que les cabris sur leur chaise.
17:55Et donc, il faut regarder les choses en face.
17:58Premièrement, en matière d'armement, ce n'est pas demain, la veille, que nos partenaires
18:05européens vont acheter français, bien au contraire, puisque leurs systèmes d'armes
18:09sont totalement dans les mains des Américains, et ils ne peuvent pas en sortir.
18:14Quand l'Allemagne vote 100 millions d'euros, elle achètera, elle continuera d'acheter
18:20américains, c'est une évidence.
18:22Deuxièmement, on attend la fameuse riposte en matière douanière pour contrer Trump.
18:28Et là encore, je dirais, on a visiblement une sorte de réaction, et tout à fait balkanisée,
18:37de l'Union Européenne et de nos partenaires, les uns se disant, oui, on va essayer, mais
18:42il ne faut pas aller trop loin, on va essayer de reprendre l'attache des Américains.
18:46Donc pour moi, l'Union Européenne aujourd'hui, elle porte un nom, c'est en attendant Godot.
18:51Et Godot ne vient jamais.
18:54Voilà ce que je voulais dire, et je suis intimement convaincu qu'il y a un moment, il va falloir
19:00ouvrir les yeux pour voir que malheureusement, je dis bien malheureusement, l'Union Européenne
19:06n'est pas capable de défendre nos intérêts, c'est aussi simple que cela.
19:10Alors j'ai un auditeur qui m'envoie cette information en me disant, la Commission Européenne
19:14fait paraitre un communiqué, l'Europe doit s'adapter à une reconfiguration du commerce
19:18mondial.
19:19Et il me dit, personne n'a anticipé ça depuis la semaine dernière déjà, où il y avait
19:23déjà...
19:24Excusez-moi, mais Mario Draghi l'a anticipé, il y a plusieurs semaines, même plusieurs
19:28mois avec ses premiers rapports, Mario Draghi qui est l'ancien Président du Conseil Italien,
19:31qui a été Président de l'Europe aussi, qui est un homme, franchement, quand vous
19:34lisez ses rapports hyper intéressants et hyper structurés, il l'a développé.
19:38Mais dire que l'Europe, Jacques, n'est pas capable de faire face, entre guillemets, aujourd'hui
19:43à ce qui se passe aux Etats-Unis, au commerce qui se passe aux Etats-Unis, je pense juste
19:46qu'on n'a pas été structurés pendant des années, qu'on ne va regarder juste l'énergie,
19:49en Europe.
19:50Qu'on n'arrive pas à se rendre compte qu'il faut qu'on soit moins dépendant des puissances
19:53étrangères, comme des Etats-Unis ou de la Russie, alors qu'on a des canaux géants en
19:59Europe, où on n'arrive pas à faire passer pour des problèmes techniques, je parle des
20:02tuyaux, ces choses-là, depuis l'Espagne, de l'énergie, ça veut dire qu'on a un vrai
20:06problème de développement, que justement, chez nous, tout est politique, en Europe,
20:09et rien n'est pratique.
20:10Et qu'on est en train d'ouvrir les yeux, mais que c'est peut-être trop tard, aujourd'hui,
20:13pour faire face aux retards...
20:14Il ne s'agit pas d'ouvrir les yeux, il s'agit d'avoir des mesures adaptées à l'ensemble.
20:19Or, aujourd'hui, il y a un tel, je dirais, hétéroclisme au sein de l'Union Européenne,
20:25que malheureusement, il n'y aura pas d'accord.
20:27C'est ça le problème.
20:28Et donc, quand vous parlez de Draghi, il faut le dire, Draghi, et bien Draghi, il dit qu'il
20:35manque des investissements en Europe, ça on le sait, mais vous ne pourrez pas résoudre
20:40le problème des investissements dans le cadre des traités.
20:42C'est impossible.
20:43On marque une pause et on revient, à tout de suite, sur Sud Radio.
20:49Parlons vrai.
20:50Parlons vrai.
20:51Parlons vrai.
20:52Cette semaine, écoutez Sud Radio tous les jours, entre 7h et 8h, pour tenter de remporter
20:56votre bon pour un séjour d'une valeur de 2000 euros pour vos prochaines vacances dans
21:00les clubs et hôtels Bélambra, en famille ou entre amis.
21:04De 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
21:07Et on est ensemble, avec vous, jusqu'à midi, pour commenter l'actualité.
21:11Parlons de ce dimanche hier, quand même, revenons un petit peu à ce qui s'est passé,
21:17un dimanche, évidemment, très politique, avec deux manifestations, plus un meeting,
21:22celui de Gabriel Attal, meeting qui lance sa candidature pour 2027 de façon assez claire.
21:30Et puis, déjà, commençons avec le flop du meeting du Rassemblement National, qui
21:36espérait, qui même annonçait à la tribune, vous êtes plus de 10 000 personnes, il n'y
21:41avait pas grand monde, on voit que la place Vauban était très clairsemée.
21:45De l'autre côté, celle de la France Insoumise n'a pas tellement rassemblé non plus.
21:49Un peu le sentiment, quand même, que les Français sont fatigués de cette politique.
21:54Ils sont loin de ça.
21:55C'est-à-dire qu'en fait, si vous voulez, on voit bien que toutes ces formations politiques
21:58sont déjà dans la perspective de 2027.
22:002027, aux yeux des préoccupations quotidiennes des Français, c'est encore très loin.
22:06Ils n'y sont pas, ça s'est manifeste.
22:08Ça dit quelque chose aussi sur l'apathie démocratique qui existe dans ce pays et qu'on peut retrouver
22:14d'ailleurs dans d'autres pays également.
22:16Après, c'était une mise en scène des trois blocs, des fameux trois blocs, c'est-à-dire
22:22le Rassemblement National d'un côté, Renaissance de l'autre, où on voit là que la bagarre
22:28pour l'après-Macron a déjà commencé.
22:31Il y avait quand même pas mal d'ailleurs de prétendants qui étaient au meeting de
22:35M. Attal, parce qu'il y avait quand même ses rivaux, M. Philippe qui est venu voir
22:39un autre de ses rivaux potentiels qui est M. Bayrou, également, dont on parlait tout
22:44à l'heure, qui était là, et la gauche qui est allée en ordre dispersé quand même.
22:47Il faut le rappeler aussi, place de la République, puisque les socialistes et les communistes
22:51n'ont pas suivi l'appel à manifester des verts et des insoumis.
22:55C'est une espèce de match à distance qui n'a pas pris d'ailleurs médiatiquement,
23:01qui n'a pas mobilisé.
23:02Après, je veux dire, les enjeux pour les uns et pour les autres n'étaient pas tout
23:05à fait les mêmes.
23:06Je dirais que pour Marine Le Pen, il s'agit de faire face à un épisode judiciaire auquel
23:12on pourrait discuter.
23:13J'imagine qu'on en a déjà largement parlé sur cette antenne.
23:17Après, il y a la question de la stratégie de Marine Le Pen après la décision de Lundi
23:26qui peut poser question, mais qui peut aussi se comprendre d'une certaine manière.
23:33Oui, Mathias, comment vous comprenez ?
23:35Moi, j'ai trouvé qu'il y avait deux flops et un petit top.
23:39Les deux flops, c'est effectivement la manifestation du Front National qui est loin d'avoir fait
23:46le plein et on était là pour la défense de la démocratie avec une victimisation à
23:52outrance.
23:53Manifestement, ça n'a pas monopolisé.
23:55La gauche, j'ai trouvé que le fait qu'elle parte comme ça en désordre, c'est pour
24:02le coup un échec idéologique et politique.
24:11Il va falloir vraiment partir de très loin pour arriver à être concurrentiel en 2027.
24:17Et j'ai trouvé que celui qui tirait un peu les marrons du feu de cette journée, c'était
24:23Gabriel Attal, au moins pour deux raisons.
24:25Déjà parce que la forme, ce n'était pas une manifestation, c'était un meeting qui
24:29était prévu depuis longtemps, mais il a su bien ré-engler cette espèce de refondation,
24:38de renaissance et se positionner en opposant, pour le coup, à Marine Le Pen.
24:44Et puis, rhétoriquement, je l'ai trouvé très affûté, c'est-à-dire qu'il est assez
24:49fort rhétoriquement.
24:50Alors, manque la colonne vertébrale idéologique, mais ça c'est le macronisme, parce que c'est
24:56pareil, le macronisme est un opportunisme.
24:58Mais encore une fois, je me suis dit en fait que si c'était Jordan Bardella qui devait
25:06se présenter en 2027, il aurait fort à faire et que c'était loin d'être gagné pour
25:12lui.
25:13Parce que quand on voit Gabriel Attal punché comme ça, on sent que derrière, il y a quand
25:18même une bête politique, au moins médiatiquement parlant.
25:23On ne sait pas ce que disent les sondages, aujourd'hui, il a été testé dans l'EHLAB,
25:31je crois.
25:32Il est en dessous d'Edouard Philippe.
25:34Et puis ça fait quand même neuf ans qu'ils sont au pouvoir, ça fera quoi, dix ans qu'ils
25:37sont au pouvoir ?
25:38Je l'ai trouvé percutant, et je trouvais qu'il marquait des points à l'extérieur,
25:45c'est-à-dire vis-à-vis des autres formations, et à l'intérieur de sa formation, puisqu'il
25:50se positionne d'entrée de jeu face à ses challengers comme étant le patron.
25:55Le meeting était effectivement sur la forme, c'était du cinéma réussi, c'était joli,
26:02c'était bien, c'était Start-Up Nation, comme ils ont l'habitude de faire, en étant
26:06en avance avec ces écrans derrière qui envoient le bois et tout, mais après sur la présence
26:11de François Bayrou, Edouard Philippe, Gérald Darmanin aussi étaient présents d'ailleurs,
26:17c'était sur un débat.
26:18Ils ne sont pas restés au moment du meeting de Gabriel Attal, vous savez ça se fait
26:22souvent quand vous avez des visites de personnalités politiques qui viennent dans des parties adverses
26:26pour les meetings de parties adverses, pour y participer, pour donner l'échange, c'est
26:29ce qu'ont fait les trois adversaires déclarés de Gabriel Attal.
26:33Après pour moi Gabriel Attal, très franchement, je ne le trouve pas très bon, je ne le trouve
26:37pas très à la hauteur, je trouve qu'il vient par intermittence nous donner une petite
26:42carte postale et nous donner son avis sur la France, enfin il ne faut pas oublier qu'il
26:47a été Premier Ministre de la République, même sur la forme, rappelez-vous quand il
26:53prenait la place de, c'était qui l'ancien Premier Ministre, ça m'échappe, du Premier
27:00Ministre d'Elisabeth Borne, quand il prenait la place d'Elisabeth Borne, comment il est
27:04arrivé, comment il était reparti avec un discours qui avait duré une demi-heure devant
27:07Michel Barnier, on avait l'impression que c'était une sorte de testament politique
27:11et qu'il n'allait jamais revenir, et depuis un an maintenant, depuis quasiment 7-8 mois,
27:15je ne sais pas, je trouve qu'il n'arrive pas à imprimer auprès des Français, je trouve
27:18qu'il n'arrive pas à imprimer un rythme politique, il n'arrive pas à imprimer des idées politiques,
27:23et je pense qu'il a voulu griller les étapes et que là, progressivement, il est en train
27:26de se dire, comme j'ai voulu griller les étapes, il faut que je prenne mon temps, mais étrangement
27:30il est en train de le prendre un peu trop, voilà, donc on ne le voit jamais, on ne l'entend
27:33jamais, à Paris Air, sur un meeting où il ressort sa fameuse phrase, tu voles, tu rembourses,
27:39bon ok, c'est surprenant, c'est plutôt bien vu ça, rhétoriquement, ça faisait le parallèle
27:44avec justement les délinquants mineurs, moi j'ai trouvé son argumentaire, pour le coup,
27:50assez offensif et plutôt bien, offensif et efficace, je suis d'accord, qui sont les poids
27:58lourds autour de lui, on verra, il n'y en a pas, oui, alors, deux remarques, la première
28:03il est exact que du côté de Marine Le Pen, il n'y a pas eu autant de personnes qu'attendue,
28:10mais cela étant, je dirais la manifestation a eu lieu, oui, c'est vrai, deuxièmement,
28:17pour ce qui est d'Atal, pardon, je l'ai trouvé braillard, braillard et pas véritablement
28:23un orateur qui prenne la foule, d'autant plus qu'il a commencé dans une première partie
28:29à valoriser son adversaire, plus on parle de son adversaire, plus on le valorise, et
28:33ça c'est une faute, c'est une faute, et enfin pour le reste, et bien on verra, parce
28:38que le chemin est long, donc ce n'est pas la peine de brûler les étapes, il va avoir
28:43pas mal de difficultés, parce qu'il n'a pas que des copains en interne, et donc on
28:47verra, moi, c'est la raison pour laquelle il ne sera pas mon poulain.
28:50Peut-être Arnaud sur Gabriel Atal ? De toute façon, moi je pense que ce n'est
28:55pas la communication qui fait la politique, loin de là, et qu'il y a des forces derrière
28:59qui sont beaucoup plus importantes pour expliquer à un moment donné des résultats politiques
29:03et des phénomènes de croissance politique, moi je pense quand même, quoi qu'on en pense,
29:07que ce soit les difficultés du Rassemblement National, le Rassemblement National dispose
29:10d'un étage sociologique extrêmement fort, qui se bâtit sur les échecs des politiques
29:15qui se sont construits depuis des décennies et des décennies, on ne va pas croire que
29:18c'est parce qu'on va faire un meeting, que l'on va désigner comme l'ennemi suprême
29:23le Rassemblement National, que ça va faire baisser la température, moi je pense que,
29:28quoi qu'il arrive, quel que soit le candidat, alors après c'est vrai que ce sera différent
29:30si c'est Bardella ou Marine Le Pen, quel que soit le candidat, le Rassemblement National
29:35sera l'un des grands acteurs politiques des élections présidentielles de 2027, ça
29:39c'est une réalité, et quand même qu'il y a un gros handicap, me semble-t-il, aujourd'hui
29:44pour les candidats sortis du bloc macroniste, c'est que ça fera 10 ans qu'ils sont au
29:49pouvoir, et à un moment donné, la question du bilan se posera manifestement, voilà,
29:55donc, quelles que soient les qualités des uns et des autres.
29:58Moi je suis d'accord avec tout ça, je ne veux pas dire que, attention, ça y est, la
30:04résolution face au Rassemblement National, si tant est qu'on la cherche d'ailleurs,
30:10est arrivée et qu'Attal est le sauveur, ce n'est absolument pas ce que je veux dire,
30:14mais dans la perspective où le candidat du Rassemblement National devrait être, ou pourrait
30:21être Jordan Bardella, je trouve que pour le coup, il y a eu un débat d'ailleurs entre
30:27Attal et Bardella, et Attal qui est très médiatraîné, dès qu'il sort de son médiatraînement,
30:35pour moi, n'a pas un sens politique très fort, et j'ai trouvé qu'Attal était très
30:40politique, et que ça pouvait être, comment on dit, un, non, non, Bardella quand il n'est pas
30:51médiatraîné, n'a pas pour moi un grand sens politique, c'est-à-dire que quand il est dans
30:57les cordes, il a du mal à en sortir. On va marquer une pause, c'est l'heure de la pub,
31:02et on se retrouve tout de suite après, on va parler de l'Algérie, de nos relations avec
31:06l'Algérie, et de la libération, de la grâce, éventuelle, possible ou non, de Boalem Samsa,
31:13à tout de suite. On est ensemble avec vous jusqu'à midi, vous vous demandez ce que faisait
31:25François Bayrou, et bien on apprend par le parisien qu'il était à Toulouse au départ d'une course
31:29pique, aujourd'hui. Il aime beaucoup les chevaux. Oui, il en a, il a même des chevaux. Oui, voilà,
31:37donc Jacques Myarret est en ligne. Parlons de l'Algérie, parlons de cette visite de Jean-Noël
31:43Barraud, parlons des propos d'Emmanuel Macron. Ce matin, Jean-Jacques Bourdin recevait Laurent
31:52Wauquiez, écoutez ce qu'il disait à propos de cette visite. Nous allons reconstruire un
31:57partenariat d'égal à égal avec l'Algérie, a-t-il dit. Que lui répondez-vous ce matin, Laurent Wauquiez ?
32:03Que c'est une honte, que c'est une humiliation, que la France a donc décidé de capituler, qu'on nous
32:08avait expliqué que ce serait une riposte graduée, j'avais bien compris que ça allait être très
32:12graduée, mais il n'y a même plus de riposte. On a donc un gouvernement algérien qui a mis dans son
32:16hymne un couplet pour humilier la France. Un président algérien qui a expliqué que la France
32:20n'avait fait qu'un génocide en Algérie. Un gouvernement qui a refusé de prendre ses OQTF,
32:24et qui porte donc la responsabilité du sang de l'attentat de Mulhouse. Soi-disant, on a fait
32:29croire qu'on mettait la pression. Quelques semaines après, on va là-bas pour expliquer qu'on a des
32:33échanges très amicaux, très cordiaux, et il n'y a aucun résultat. Voilà, donc vous êtes au
32:40coeur vous de ce qui se passe avec le comité de soutien pour la libération de Boilem-Samsal,
32:46Arnaud Benedetti. Comment est-ce que vous avez réagi vous déjà au propos d'Emmanuel Macron
32:54qui tente d'apaiser les choses avec le président Théboune en disant que c'est un échange constructif,
33:00et la visite de Jean-Noël Barreau. Est-ce qu'il fallait y aller ?
33:04Non mais qu'on essaye de reprendre langue avec Alger, personne ne peut être opposé. Il vaut
33:10mieux négocier, il vaut mieux discuter que s'invectiver. Ça va de soi. Mais enfin, la réalité,
33:16c'est qu'à mon sens, ce déplacement était prématuré tant que le sort de Boilem-Samsal
33:20n'était pas résolu, il n'était pas réglé. En la matière, s'il vous plaît, il y a quand même
33:24une sorte de malaise qui se dégage de la visite de M. Barreau hier à Alger. C'est qu'il est reparti,
33:30que Boilem-Samsal reste en prison, qu'on a eu une vague communication suite à sa rencontre avec le
33:37ministre des Affaires étrangères et avec le président Théboune où on laisse entendre que,
33:44je veux dire, on va relancer tout un ensemble de dossiers, de partenariats, mais dans une langue
33:52de bois diplomatique que les diplomates connaissent bien et dont personne n'est dupe. La réalité,
33:59c'est que quand on dit que la relation était d'égal à égal, moi je n'ai pas le sentiment
34:02qu'elle soit d'égal à égal pour l'instant. C'est-à-dire que les Algériens, enfin les Algériens,
34:07le régime algérien, que je ne veux pas confondre avec les Algériens, nous ont imposé un rapport
34:11de force et de ce point de vue-là, Laurent Wauquiez n'a pas tout à fait tort dans son
34:15constat. Moi je note une chose quand même, parce qu'on nous dit depuis quelques jours,
34:19j'ai entendu, il va être gracié, il va être gracié, il va être gracié. Pour le moment,
34:23on n'a pas le début, si vous voulez, de l'ombre d'une preuve d'une grâce. Ce que l'on sait
34:27factuellement, c'est que le procureur algérien a fait appel de la condamnation pour, évidemment,
34:34l'aggraver en seconde instance. Ça c'est la réalité. Il a été condamné à 5 ans de prison ferme et
34:41la réalité, c'est que pour l'instant, manifestement, ce que l'on sent et ce que l'on craint, c'est que
34:46les autorités algériennes se servent de Boilem-Sensal comme monnaie d'échange. Et donc,
34:52en tout cas, on ne voit pas de signaux, pour l'instant, qui seraient des signaux, disons,
34:58positifs pour une libération à court terme. Donc c'est, pour l'instant, inquiétant, préoccupant,
35:03et je trouve que la visite, encore une fois, de Jean-Noël Barraud était, à mon sens,
35:08quelque peu prématurée au regard du dossier de Boilem-Sensal.
35:12Alors, Jacques Myard.
35:12Alors, premièrement, je vais remercier Arnaud pour l'initiative qu'il a prise et que j'ai
35:18signée pour la libération de Boilem-Sensal. Et donc, de ce côté-là, je ne peux que l'approuver.
35:27J'ajouterai quelque chose, c'est que dans cette affaire, l'Algérie se déshonore. Elle se déshonore
35:34de prendre en otage un homme malade, un homme franco-algérien. Alors, bien sûr,
35:39ils ne vont pas reconnaître la nationalité française, mais c'est une prise d'otage.
35:43Et dans les prises d'otage de cette manière, ils ne se grandissent pas. Voilà. Et donc,
35:49effectivement, j'ai entendu, comme vous l'aurez invoqué, il est évident que du côté de l'Algérie,
35:56on continuera à faire, je dirais, des accusations contre la France, parce que c'est le socle,
36:02je dirais, pour...
36:04Le régime est malade. Le régime est en difficulté économique, en difficulté avec sa jeunesse. Et
36:14donc, il ne va pas changer de style. Et effectivement, lorsque l'on va à Alger,
36:21il eut fallu, pour que ça soit un succès, que le ministre des Affaires étrangères revienne
36:26avec l'otage. Voilà. Et donc, c'est aussi simple que ça.
36:33Donc, aujourd'hui, rien n'est fait, et je crains même que ça continue comme jadis.
36:38Oui.
36:39J'avoue que je suis assez perplexe, et le mot est faible, sur la stratégie diplomatique de la
36:47France, parce qu'il faut quand même revenir en arrière. Il y a une semaine, le président
36:49Emmanuel Macron s'est entretenu par téléphone avec le président algérien, avec le président
36:54Théboune. Il a quand même rappelé qu'il avait confiance en la clairvoyance du président Théboune.
37:00Franchement, c'est pareil que quand je disais François Bayrou, je ne comprends pas sa ligne
37:04directrice. Là, je ne comprends pas la ligne directrice de la France, surtout qu'on ne contient
37:08pas au courant les gens de quelle est la stratégie. On pourrait vouloir rassurer, dire qu'on essaie de
37:13faire au mieux, mais c'est ce qu'on appelle des relations diplomatiques. Non, en fait,
37:16il n'y a rien. Hier, le ministre des Affaires étrangères se rend en Algérie, et effectivement,
37:22il ne se passe rien. On est un peu à la merci de leur décision. Plus il continue,
37:28on a l'impression que la carotte, ça va être, on le libère. C'est la décision finale.
37:32Sur la thématique des mobilités, j'aime bien le mot mobilité, la coopération migratoire reprend
37:42avec le traitement des questions comme les visas et les réadmissions dans le cadre des accords
37:46existants via des procédures normales. Pour l'instant, on n'a que des éléments de langage,
37:54et des pétitions de principe. Arnaud disait, les Algériens nous ont imposé un rapport de force,
38:01et c'est vrai. La grosse erreur, c'est d'avoir cru qu'on pouvait gagner ce rapport de force en la
38:06personne de M. Rotaillot, qui s'est un peu tapé sur la poitrine en disant, vous allez voir ce que
38:11vous allez voir, et qui avait été vivement critiqué par Villepin, qui avait dit, c'est
38:16méconnaître l'Algérie, le croire que rentrer dans un rapport de force de cette sorte, on puisse
38:21obtenir quelque chose. Et pour le coup, je crois que Villepin avait raison. On a eu après la
38:26stratégie de la riposte graduée, et comme le dit Laurent Wauquiez, où est la riposte graduée ?
38:31On a l'impression d'un amateurisme et d'une navigation à vue de la part du gouvernement
38:39et de la présidence de la République, parce qu'en dernière instance, c'est quand même du ressort,
38:44les affaires étrangères, du président de la République. Donc c'est vraiment extrêmement
38:49inquiétant. On peut se demander s'il y a encore une diplomatie française, si elle est efficace,
38:53s'il y a encore des négociations. Et je trouve effectivement que Jean-Noël Barraud, qui repart
38:59les mains dans les poches en Égypte, je crois, a l'air, pardonnez-moi, un peu ridicule. Parce
39:08qu'à part les éléments de langage qui sont communiqués par le ministère et par la présidence,
39:13on n'a rien d'autre. C'est très très mou quand même, c'est très...
39:16Moi la stratégie de la fermeté, c'est une stratégie que le comité de soutien appelle
39:23de ses voeux depuis maintenant quasiment quatre mois et surtout depuis le mois de janvier. Parce
39:28que la stratégie qui consiste à dire on va négocier tel que le dit Villepin, c'est une
39:33stratégie qui n'a pas porté ses fruits. Parce que moi je rappelle quelques faits, ils sont très
39:37précis, je les rappelle à chaque fois. L'avocat français de Boalem Sansal n'a jamais eu le droit
39:44à son visa. Donc on voit bien à quoi ça nous mène d'être, je dirais, gentil avec les Algériens.
39:50Il avait le droit à la protection consulaire. C'est un scandale, on a eu un ministre des Affaires
39:54étrangères hier. Non mais je termine, il y a un ministre des Affaires étrangères français qui
39:57s'est rendu en Algérie. Boalem Sansal n'a toujours pas le droit à une visite consulaire comme sa
40:02nationalité française le lui permet. Donc ça c'était la stratégie qui a été conduite par les
40:08autorités françaises depuis quasiment quatre mois. C'est-à-dire finalement une stratégie de très
40:13grande retenue pour justement laisser la voie à la négociation. Ça ne marche pas.
40:18Mais est-ce que j'en ai une parole ?
40:19Le reste c'est en plus.
40:21Je termine, ça a commencé à évoluer du côté algérien, c'est-à-dire l'accélération du
40:25fameux calendrier judiciaire. Parce qu'en effet, il y a eu malgré tout des propos de fermeté qui
40:31ont été menés en France et récemment quelques actions en sous-main de fermeté sur un certain
40:35nombre de sujets. Mais les Algériens, quand vous discutez avec des opposants algériens, je discute
40:39par exemple moi très souvent avec quelqu'un qui s'appelle Saïd Saadi, qui a été président du
40:43principal parti d'opposition en Algérie, qui a fait de la prison, qui a été député. Il me dit
40:47le pouvoir algérien n'est un pouvoir qui ne connaît que le rapport de force. Si vous voulez
40:51à un moment donné obtenir des résultats des Algériens, il faut leur imposer un rapport de
40:54force. Sauf qu'on fait tout sauf que leur imposer un rapport de force.
40:58Est-ce que Jean-Noël Barraud aurait pu exiger de voir Boilem Samsal ?
41:02Moi je pense que oui, enfin le ministre des Affaires étrangères aurait pu exiger un certain nombre de choses.
41:07Oui c'est ça, c'est qu'il n'a même pas osé le demander.
41:09Exactement.
41:11Jacques Myard, vous levez la main depuis tout à l'heure.
41:13Moi je voudrais rappeler aussi une chose, c'est que dans cette affaire Emmanuel Macron a commis des fautes absolument incroyables.
41:21Bien sûr.
41:22Notamment en disant que la France avait commis des crimes contre l'humanité et le répétant à
41:26satiété. Pensez bien que les Algériens ont sauté là-dessus. Donc en réalité cette affaire est aussi
41:33directement l'échec de Macron. Il faut le savoir. Et quand on me parle tout à l'heure de diplomatie,
41:39je suis désolé, il a massacré le service diplomatique et il ne le croit pas dans la diplomatie, sauf la
41:47sienne pour faire des conneries.
41:50On va marquer une pause et puis on continue. On va parler quand même de ce qui est en train de se passer sur les marchés
41:56financiers américains. Les 500 personnes les plus riches du monde ont perdu 500 milliards de dollars cette semaine.
42:03Un record jamais atteint et les bourses sont en train de plonger partout dans le monde.
42:09Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense.
42:13Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
42:18Alors parlons donc de la chute des marchés financiers, des répercussions pour la France, pour l'Europe.
42:25On va revenir avec vous. Jacques Maire a parlé d'Europe. Stéphane Séjourné ce matin déclarait
42:32« Nous pourrions décider de retirer l'ensemble des entreprises américaines des marchés publics européens.
42:37C'est le bazooka économique mais ça fait partie des sujets sur la table. »
42:41Moi quand j'entends des gens dire « On va boycotter les Etats-Unis », ça veut dire que vous allez
42:44commencer par jeter vos iPhones, vous allez commencer par arrêter d'aller sur X et compagnie.
42:51Parole, parole, parole.
42:54Mais qu'est-ce que l'Europe peut faire ?
42:56Juste ce matin, la bourse de Hong Kong au moins 13%, Taïwan au moins 10%, le Japon au moins 10%,
43:04Singapour pareil. C'est une plongée apparemment de ce que disent les économistes,
43:11comme on n'en a pas vu depuis très très très très longtemps.
43:14Certains comparent même à la crise qu'il y avait eue aux Etats-Unis. Alors Mathias ?
43:19Moi j'écoute beaucoup les économistes justement.
43:22Ils ne disent pas tous la même chose.
43:23C'est ça. C'est ce que j'ai à dire.
43:25Les économistes, on a un peu l'impression qu'ils savent que Trump a joué un peu à l'apprenti sorcier,
43:32un peu au docteur Folamour et que les économistes ne savent pas exactement ce qui va se passer
43:37et que c'est très difficile de le prévoir.
43:39La seule chose qu'on peut mesurer, c'est que pour l'instant, les effets bénéfiques, il n'y en a pas.
43:46C'est-à-dire que ça plonge partout, y compris aux Etats-Unis.
43:49Donc on rentre effectivement dans une zone de turbulence dont on ne sait pas très bien
43:55qui va en sortir gagnant et qui va en sortir perdant.
43:59Oui. Jacques ? L'Europe, la réponse ?
44:03Le pire n'est jamais certain, il ne faut pas non plus...
44:07C'est les assureurs qui disent toujours l'avenir est devenu incertain.
44:13Alors eux, ça les panique, mais ils n'oublient jamais d'augmenter les cotisations.
44:18Donc il est clair qu'aujourd'hui, on est dans une sorte d'impasse.
44:23À mon avis, il va y avoir des retours de bâton pour le douanier Trump.
44:27C'est aussi simple que ça.
44:29Et je crois qu'il va le payer. Il le payera au mid-term.
44:33Et puis comme le disait Alexis, il est possible qu'un jour,
44:38les financiers entrent dans le bureau de Val et lui disent arrête tes conneries.
44:44Et que ce soit un homme d'affaires qui lui dise ça.
44:47Oui, et puis attendez, ça c'est les premiers effets.
44:50Je ne vais pas vous rappeler le Covid.
44:52Au moment du Covid, les marchés financiers s'étaient écroulés avant qu'ils puissent rebondir.
44:57Il y a un état de fédération qui d'ailleurs, moi, me surprend toujours un petit peu.
45:02Parce que Donald Trump, il a annoncé ce qu'il ferait.
45:05Il l'avait déjà fait quand il était président des Etats-Unis entre 2016 et 2020.
45:09On sait que c'est un protectionniste né et qu'il veut absolument protéger America First.
45:14Ça a toujours été son leitmotiv.
45:16Donc moi, je veux dire, oui, c'est sûr que c'est dramatique ce qui se passe là à court terme.
45:21Mais laissons le temps se faire.
45:23Je n'ose pas imaginer que les économistes dont on parlait,
45:26ceux qui conseillent les différentes régions du monde,
45:30n'aient pas anticipé ce genre de scénario et que de nouvelles alliances ne se créent pas.
45:34Mais ça prend du temps aussi de créer de nouvelles alliances.
45:36Donc on va voir dans les jours, dans les semaines qui viennent.
45:39Mais comment on n'a pas anticipé ? Puisque vous dites justement qu'il avait annoncé.
45:42C'est bien la question.
45:44Je n'ose pas penser que certaines puissances n'aient pas anticipé cela
45:47et qu'elles ne vont pas activer demain de nouvelles alliances commerciales, économiques.
45:52Les États-Unis est un marché, voire le marché économique le plus important au monde.
45:56Mais vous en avez d'autres.
45:57Vous avez la Chine, vous avez les Indiens aujourd'hui qui sont très sollicités.
46:01Et donc dans les semaines qui viennent, dans les mois qui viennent,
46:03si Donald Trump campe sur ses positions,
46:06je pense que certaines nouvelles alliances commerciales naîtront.
46:11Il y a la dévalorisation qui peut prendre aujourd'hui.
46:15C'est-à-dire ?
46:16La dévalorisation qui viendra tôt ou tard.
46:18Et là, les Chinois peuvent faire beaucoup.
46:21Et là, ça va faire mal.
46:23Ça va faire mal pour M. Trump.
46:25Je suis d'accord avec ce qu'il dit.
46:27C'est-à-dire qu'en fin de compte, Trump a un gros avantage.
46:30C'est qu'il dit ce qu'il va faire et il fait ce qu'il va dire.
46:33Sur tous les sujets en la matière.
46:35Ce qui est toujours très frappant, c'est de voir comment finalement on ne le prend pas au mot.
46:39D'autant plus qu'on a l'expérience du mandat précédent, d'il y a 4 ans.
46:43On ne l'a pas pris au mot parce qu'on ne voulait d'ailleurs pas croire qu'il allait être élu.
46:47Ce que disait Jacques, c'est que tous les éditorialistes français,
46:52enfin pas seulement les français, mais beaucoup en tout cas,
46:56nous disaient non, ce n'est pas possible, il ne va pas gagner.
46:58Le résultat, c'est qu'il a gagné.
47:00Ce qu'il avait dit qu'il ferait sur l'Ukraine, il le fait.
47:02Ce qu'il a dit qu'il ferait sur les droits de douane, il le fait.
47:05En l'occurrence, il y a aussi cette technique de...
47:08Parce que c'est un nombre de négociations et de deals.
47:10On sait très bien comment ils fonctionnent aussi.
47:11C'est-à-dire qu'il va très haut pour obtenir un minimum.
47:15Enfin au moins en tout cas, ce qui lui paraît absolument essentiel à obtenir.
47:18Après, je suis d'accord.
47:20En effet, le juge de paix, ce sera l'économie, ce sera les marchés financiers.
47:24Comme ça l'est souvent aux États-Unis.
47:26Il a gagné aussi sur des raisons économiques.
47:29Parce que les classes moyennes et les classes populaires
47:31avaient vu leur pouvoir d'achat diminuer durant les quatre années de Joe Biden.
47:35C'est ça aussi la raison de son succès.
47:37Comme ça avait été la raison de son succès électoral en 2016.
47:43Mais moi, je suis toujours très frappé sur l'absence d'anticipation qui est la nôtre.
47:47Quant aux Européens, ça sera intéressant de voir.
47:50Mais moi, je pense qu'il y aura une réaction qui sera une réaction plutôt dispersée.
47:54En l'occurrence, il suffit d'ailleurs d'entendre les Italiens aujourd'hui
47:56et Madame Mélanie, qui n'a pas la position des Allemands par exemple sur ce sujet-là.
48:01Oui, Mathias Leboeuf.
48:02Peut-être une armée hétéroclite.
48:04Je suis d'accord avec ça aussi.
48:06Mais la vraie question...
48:07Parce qu'effectivement, la stratégie de Trump est assez claire et assez limpide
48:11puisqu'il l'annonce.
48:12La vraie question, c'est quels vont être les effets de tout ça
48:16et que va-t-il obtenir ?
48:18Par exemple, avec Poutine, pour l'instant, il n'a rien obtenu.
48:24Il n'y a rien. Il n'y a pas de résultat.
48:26Sur l'économie, quand on écoute encore une fois les économistes...
48:29Je ne suis pas économiste, donc je ne vais pas...
48:31Il n'est pas certain que ces barrières douanières soient positives.
48:36Et on a l'impression que les effets n'ont pas été mesurés.
48:40J'ai écouté l'autre jour un économiste qui racontait
48:42que les batteries des voitures électriques étaient construites à l'étranger
48:47et que, du coup, relever les barrières douanières,
48:51notamment vis-à-vis des pays asiatiques,
48:54c'était un prix extrêmement accru pour les batteries des voitures électriques,
49:00ce qui allait gréver l'économie de l'automobile aux Etats-Unis.
49:05On a l'impression que tout ça n'a pas été pensé.
49:08Je me trompe peut-être, mais...
49:10Très bien pour la stratégie de Trump, effectivement,
49:12mais, encore une fois, quels vont être les gains pour lui ?
49:15Je ne suis pas certain qu'il va être si gagnant que ça.
49:18Oui, mais on oublie une chose quand même.
49:20C'est qu'entre 2007 et 2020, économiquement parlant,
49:22il a été un excellent président aux Etats-Unis.
49:24Sur le plan économique, tout à fait.
49:26Excellent !
49:27Les résultats de Biden, à part l'inflation, n'étaient pas si mauvais que ça non plus.
49:31La crise du Covid avait été gérée par Trump.
49:34Oui, c'est vrai.
49:35Et c'était quand même le point de départ du bon bilan économique de Joe Biden.
49:39Après, il n'y a rien à enlever au plan économique à Joe Biden,
49:42qui a poursuivi une politique qui avait été initiée par Donald Trump.
49:45Mais rappelez-vous, quand il arrive en 2007, Donald Trump,
49:47il est élu justement pour ça, économiquement parlant.
49:50Il fait baisser le chômage, les aides sont un peu mieux réparties,
49:54et les Américains ont l'impression d'avoir un pouvoir d'achat
49:56qui est supérieur à ce qu'ils avaient avant.
49:58Donc, par conséquent, il est aussi adulé pour ça.
50:01Donald Trump, quand il revient et qu'il se présente en 2024
50:04à l'élection présidentielle américaine,
50:06c'est économiquement, je vais rattraper le retard qu'on a pris.
50:09Donc, là, les Américains, je ne suis pas sûr qu'ils mettent en doute sa stratégie.
50:12Je ne suis pas sûr qu'ils comprennent ce qui est en train de se passer.
50:14Et d'ailleurs, je ne suis pas sûr...
50:15Il leur a dit, ce sera peut-être difficile, mais après, tout ira mieux.
50:18Et vous savez, en économie, l'économie n'est pas une science exacte.
50:20Donc, rien n'est anticipable.
50:24Même s'il y a un prix Nobel.
50:26Alors, ce que vient de dire Alexis est frappé au coin du bon sens,
50:30mais il a fait ce développement économique avec la planche à billets.
50:35C'est-à-dire qu'il y a un endettement du trésor américain qui est fabuleux.
50:41Et donc, si d'aventure, les Chinois se mettent à lancer la dédolarisation,
50:45là, ça va faire mal.
50:47Et ça va être un recul très net des États-Unis.
50:50Ce n'est pas à exclure.
50:52Non, ce n'est pas à exclure, mais effectivement,
50:54ce qu'on a dit en préambule, c'est que les économistes ne sont pas tous...
50:58ont du mal, je pense, à prévoir ce qui peut se passer,
51:02comment les choses peuvent évoluer.
51:05On va finir là-dessus.
51:07Je vous conseille le dossier du Parisien,
51:09qui relaie une enquête à propos du fait que les Français...
51:141. Français, sur 2, restreignent ses achats de produits d'hygiène
51:17pour des raisons financières.
51:19C'est là-dessus que les Français préfèrent réduire leur budget.
51:24Il y a l'alimentation aussi, qui a beaucoup baissé.
51:27Mais là, on voit des témoignages.
51:29Le shampoing, le dentifrice.
51:31Jacques, vous êtes en train de parler ?
51:33Oui, en disant que c'était les Gaulois qui avaient inventé le savon
51:36par rapport aux Romains qui ne se lavaient pas.
51:38Eh bien, voilà.
51:40Bienvenue dans la Gaule.
51:43Merci à vous.
51:45Avec un petit peu de retard, je vous souhaite un joli anniversaire,
51:47parce que vous n'étiez pas la semaine passée.
51:49C'est gentil.
51:51Merci à vous.
51:53On se retrouve demain.
51:54Très bonne journée sur Sud Radio.
51:56Sud Radio.
51:57Parlons vrai.