Mettez vous d'accord avec Jacques Myard, Benjamin Cauchy, Gilbert Azoulay et Andrea Kotarac
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NewsTranscription
00:00Soudradio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
00:06Avec vous sur Soudradio, et je commence en colère, voilà, ça va être une émission animée.
00:11Jacques Myard, vous êtes avec nous aujourd'hui, maire de Maison-Lafitte.
00:15Bye bye démocratie par Huchet-Lafond-Bresse, toujours là.
00:19Alors, Valérie, j'ai vu que vous voulez maintenant vous convertir au Japon.
00:23Oui, absolument.
00:25Vous devriez relire Raspail à ce propos.
00:28Non, non, ce n'est pas moi qui veux me convertir au Japon.
00:30C'était l'excellent documentaire de Laure Boulot qui est allée là-bas,
00:33et qu'on vous recommande sur My Canal.
00:36Elle est allée à la rencontre de femmes pionnières qui font des métiers d'hommes,
00:40réservés aux hommes jusqu'à présent.
00:42Mais je ne suis jamais allée au Japon, cher Jacques.
00:45Benjamin Cochy, chef d'entreprise.
00:46Ça mérite d'y aller.
00:47Oui, oui, j'aimerais bien.
00:48Faudrait juste...
00:49Faut pas d'y rester.
00:50Faudrait...
00:51Faut nous envoyer les billets, Jacques.
00:52Et puis il faudrait avoir un peu de temps, parce qu'une semaine, c'est un peu court.
00:55Donc il faut un petit peu de temps pour y rester.
00:58Andréa Kotarac, porte-parole du RN.
01:00Et nous attendons Gilbert Azoulay, directeur général de Newstank.
01:03Éducation, évidemment.
01:05Nous allons revenir sur l'intervention du président de la République hier soir.
01:09Costume sombre, cravate sombre.
01:11L'heure est grave.
01:13Vous allez me dire ce que vous en avez pensé.
01:15La Russie et Poutine sont la principale menace pour la France.
01:18C'est ce qu'il a déclaré.
01:20On va revenir évidemment sur les moyens de financer cette défense
01:26qu'Emmanuel Macron souhaite développer.
01:28Ça vous fait sourire, Jacques Myard.
01:29Bref, beaucoup de sujets avec vous.
01:32Je tombe sur ça ce matin.
01:35La Française des Jeux change de nom et se rebadise FDJ United.
01:40Alors ça va vous parler, Jacques Myard, vous qui avez écrit...
01:43C'est un scandale.
01:44C'est encore ma copine Stéphane Parès qui fait des siennes.
01:48C'est à se demander si véritablement le globish est devenu la langue nationale.
01:53C'est inadmissible et je ne peux que le dénoncer fortement.
01:57Non mais on a une journée de la francophonie où on nous emmerde.
02:00Il n'y a pas d'autres mots tous les ans.
02:01Il faut parler de la francophonie, la langue française, machin.
02:04Mais on en a ras-le-bol de ces newsrooms, de ces powerpoint et autres.
02:11Et là la FDJ qui se...
02:13Franchement, ils sont juste à côté de chez nous.
02:16FDJ United.
02:17Non mais on marche sur la tête.
02:19Moi c'est vous qui m'avez donné l'information, ça m'a fait rire.
02:21Tellement c'est pathétique, pitoyable.
02:23Et moi j'ai envie de dire, effectivement c'est le globish.
02:26Ça fait plus crédible, j'imagine, de dire United.
02:29Ce qui est en fait purement pathétique.
02:31Ce qui ne va rien changer à la FDJ.
02:33Et je pense moi, à l'heure actuelle, à ceux qui défendent le mieux la francophonie.
02:37Je pense aux Suisses romands.
02:38Aux Québécois.
02:39Je pense aux Québécois qui défendent, parce qu'eux sont menacés, entre guillemets, linguistiquement par des voisins.
02:46Défendent du mieux que possible la langue française.
02:49Je pense qu'il faut leur rendre hommage.
02:50Parce que, objectivement, on n'est pas un exemple pour eux.
02:52Alors, en fait, le groupe français, donc FDJ, qui a racheté la maison mère de Unibet,
02:59veut incarner son envergure européenne.
03:02Donc ça veut bien dire que...
03:03Et alors ?
03:04J'allais dire la même chose.
03:05Et alors ?
03:06Et alors ?
03:07À un moment où on a Boalem Sansal qui est édite en français,
03:12et nous on se vautre dans le globish.
03:14C'est inadmissible.
03:16Ben oui.
03:17Non mais c'est FDJ, United.
03:20Donc, voilà, ils sont en train de changer le logo sur la façade.
03:25Autre absurdité avec vous, Benjamin Cochy ?
03:28Il y en a plein.
03:29Il y en a beaucoup, oui.
03:30Il y en a plein.
03:31Alors, petit meeting pod ce matin.
03:32Le premier qui m'a surpris au réveil, c'était cette idée d'une nouvelle taxe.
03:36C'est même pas une idée.
03:37C'est une nouvelle taxe qui a été instaurée depuis le 1er janvier 2025
03:40pour participer au financement du tri sélectif.
03:43Eh bien, c'est une taxe sur les emballages pour les boulangers, les charcutiers, les bouchers et les fromagers.
03:48Donc, c'est quand même des métiers de bouche, des métiers de proximité,
03:50des gens qui maintiennent l'activité dans les zones rurales.
03:53On en parlait hors antenne de cette importance du maintien de l'activité économique.
03:56Eh bien, ces gens-là, on va les emmerder une fois de plus avec une taxe.
03:59Ça représente à peu près un SMIC par an rien que pour un boulanger.
04:03Donc, on sait déjà qu'ils ont eu des coups de l'énergie qui ont explosé.
04:06Et c'est encore sur ces artisans et ces commerçants que va s'asseoir une nouvelle taxe.
04:11Donc, là, premier moment ubuesque de la matinée.
04:14Puis, le second, c'est en entendant une...
04:16Alors, attendez, on va écouter un boulanger.
04:18Écoutez l'extrait de ce reportage.
04:20C'était sur BFMTV.
04:31C'est ce que Frédéric Gauthier va payer chaque année et s'allumer en colère.
04:42Donc, c'est toujours un coût supplémentaire.
04:45Les fromagers, les bouchers et les charcutiers sont aussi concernés par cette nouvelle mesure
04:51qui permettra de financer le développement du tri sélectif.
04:55C'était sur France Télévisions, France Info.
04:58Donc, il va falloir compter les feuilles dans lesquelles on emballe les baguettes
05:02et dans lesquelles on met les tranches de jambon.
05:05C'est ubuesque. Je ne sais pas si vous voulez réagir à ça, Jacques.
05:09Vous le saviez, vous en avez entendu parler.
05:11Jacques Myard.
05:13C'est la fameuse formule.
05:15Je sème des taxes et des impôts et je récolte des fonctionnaires.
05:19C'est à peu près ça, quoi.
05:20Il faut davantage de gens pour contrôler tout ça que la taxe va rapporter.
05:25C'est d'une imbécilité notable.
05:27C'est réduire les emballages pour préserver l'environnement.
05:29Donc, on va vous demander, avec votre tranche de jambon, qu'on vous les donne.
05:33Vous présenterez vos mains.
05:35On peut les manger tout de suite, d'ailleurs.
05:37Et la baguette, plus de petits papiers autour de la baguette.
05:40J'ai l'impression que toutes ces réglementations sont organisées pour tuer l'artisanat.
05:46Entre les ZFE dans les métropoles, où on empêche les artisans de rentrer dans les métropoles,
05:50des taxes sur le papier et l'emballage pour les boulangers, pour les fromagers,
05:55pour tous ces artisans qui font vivre nos territoires.
05:57On en parlait tout à l'heure.
05:59On a l'impression que c'est voulu.
06:01L'État, plutôt que d'aller taxer à nouveau les gens qui bossent à la France des actifs,
06:06devrait plutôt diminuer ses dépenses, peut-être.
06:09Contribution à l'IEE, taxer les revenus spéculatifs,
06:12arrêter avec la gabegie de tous ces comités théodules.
06:15Bref, agir réellement pour diminuer ses dépenses
06:18et pouvoir permettre de financer l'écologie, l'environnement.
06:21Ce sont des données importantes, mais pas en taxant toujours les mêmes
06:25ceux qui bossent et qui se lèvent tôt le matin,
06:27en plus en faisant respecter le savoir-faire français.
06:29Pour donner un peu de hauteur, c'est toujours des bonnes questions.
06:32Désolé, professeur.
06:35Vous pensez que quand vous allez voir les boulangers...
06:37Non, ça va l'être en votre sens.
06:38Très bonne question, mauvaise réponse.
06:40C'est comme d'habitude, parce qu'évidemment,
06:42personne ne peut être opposé à la préservation et la transformation,
06:45à la préservation de la biodiversité et l'écologie.
06:47Personne, personne.
06:48Mais comme d'habitude, comme à Paris,
06:50où on empêche les gens de circuler avant même de proposer des solutions alternatives,
06:53ici, on empêche tout simplement de faire du commerce
06:55en disant qu'on n'a pas vraiment de solutions à vous proposer.
06:58Mais on le retrouve dans beaucoup de cas,
07:00pour les agriculteurs, pour les petits commerçants
07:03et dans toutes les situations possibles et imaginables,
07:05parce qu'on n'a pas de solution de repis, tout simplement.
07:07On va marquer une pause.
07:08Je vous donnerai la parole pour la suite de votre coup de gueule,
07:11qui est du même...
07:12Concours lépine de l'absurdité administrative.
07:14Qui concourt, oui, de la même absurdité et de la même folie.
07:18A tout de suite.
07:27Mettons-nous d'accord.
07:28Oh là là, on est très, très énervés aujourd'hui.
07:30Jacques Myard est avec nous, maire de Maisons-Lafitte.
07:33Vous avez publié « Bye bye démocratie » chez La Fond-Presse,
07:36un livre intelligent et d'actualité,
07:40même si on attend le tome 2 avec impatience.
07:42Benjamin Cochy, chef d'entreprise.
07:44Gilbert Azoulay, directeur général de News Tank Education.
07:48Vous pourriez faire du français quand même, vous aussi.
07:50On a fustigé la française des jeux.
07:52L'économie de la connaissance est internationale.
07:54Oui, c'est ce qu'ils disent aussi.
07:55Andréa Cotarac, porte-parole du RN.
07:58Évidemment, nous allons revenir en grande partie
08:00sur l'allocution du président de la République hier
08:04qui a rassemblé plus de 13 millions de téléspectateurs.
08:07Il y avait évidemment une attente devant les propos du président de la République.
08:14Juste terminer sur Benjamin Cochy, sur les absurdités.
08:18Rapidement, en écoutant une radio-concert ce matin aux alentours de 8h30,
08:23je crois que c'était Emmanuel Ducrox sur Europe
08:26qui a signé un papier qui était assez intéressant.
08:28Concours de l'épine de l'absurdité.
08:29Il va falloir changer tous les panonceaux qui sont accrochés
08:32à l'entrée des hôtels et des restaurants en France,
08:35notamment de l'hôtellerie, pardonnez-moi.
08:37Il s'agit de changer plusieurs dizaines de milliers de panneaux.
08:40Il y a une note de 42 pages, quand même,
08:43qui a été pondue par l'administration pour expliquer
08:46de quelle dimension devait être le panneau,
08:48de quelle manière il devait être fixé.
08:50Avec, accrochez-vous, pompons sur la garonne, différents strates de panneaux.
08:53Vous pouvez avoir un panneau en impression numérique
08:56et un panneau aussi lié au développement durable,
08:59fabriqué à base de cosses de riz.
09:01Vous imaginez cela.
09:02Des pages qui expliquent les systèmes de fixation qu'il faut avoir.
09:06Évidemment, si vous ne changez pas le panneau, vous aurez une amende.
09:09Donc ça, c'est encore une fois, on se demande si on paye des fonctionnaires
09:13de façon très utile quand on entend des choses comme ça.
09:16Arrêtons d'emmerder les Français.
09:18Exactement.
09:19On continue avec vos coups de cœur et vos coups de gueule.
09:22Gilbert, c'est un coup de projecteur ?
09:24Oui, c'est un coup de cœur, un coup de gueule.
09:27Est-ce que les jeunes sont heureux au travail, Valérie ?
09:29Les 18-24 ?
09:31Au travail, ils travaillent entre 18 et 24 ans ?
09:34Il y a une étude qui a été faite auprès d'eux.
09:36Et puis leurs attentes vis-à-vis du travail.
09:38C'est l'ISC, la grande école de commerce, qui a fait cette étude.
09:41Ça fait trois ans d'ailleurs qu'ils font ce baromètre.
09:43Et parmi les tendances qui se confirment,
09:45c'est la priorité qui reste à changer,
09:47l'équilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle.
09:51C'est non négociable pour eux.
09:53Ils veulent continuer la vie normale,
09:55finir le boulot qui déborde sur la vie privée.
09:57Ils veulent du temps libre et de la flexibilité.
09:59Autant vous dire que s'il n'y a pas d'horaire aménagé et du télétravail,
10:03ça sera non pour aller bosser dans une entreprise incontournable.
10:06Mais l'équilibre ne suffit pas.
10:08Pour le bien-être, c'est un élément central,
10:1187% d'entre eux estiment qu'une entreprise performante,
10:15vous êtes chef d'entreprise,
10:17est avant tout une entreprise qui prend soin de ses salariés.
10:20L'ambiance, les relations, les collègues,
10:22les critères déterminants pour le choix.
10:24On constate quand même un petit paradoxe.
10:26Les jeunes veulent être connus pour leur travail,
10:30mais il n'y en a qu'un tiers qui ose négocier son salaire
10:33quand il passe l'entretien.
10:35Je dis aux jeunes qui nous écoutent,
10:37parlez sous dès le début,
10:39parce qu'on y viendra à un moment.
10:41L'indépendance séduit de plus en plus cette génération.
10:43Un tiers, et ça c'est plutôt très positif,
10:45veulent monter leur boîte.
10:48Sauf pour les domaines de la santé,
10:50où ce comportement-là nous fait arriver à des catastrophes
10:55avec des médecins, une nouvelle génération
10:58qui n'a plus du tout envie de travailler
11:00comme l'ont fait leur père.
11:02Est-ce que c'est bien ou pas, j'en sais rien.
11:04Toujours est-il que les infirmières,
11:06et on les comprend, sont démotivées,
11:08ne veulent plus faire ce métier.
11:10En particulier dans la santé, l'éducation,
11:12c'est catastrophique.
11:14Il y a des secteurs qui sont en tension,
11:16mais ce n'est pas propre à la situation actuelle.
11:18C'est une tendance longue.
11:20Un dernier chiffre, pardonnez-moi,
11:22j'ai gardé le meilleur pour la fin.
11:24Un tiers des jeunes considèrent que le job idéal,
11:26c'est un job qui ramène beaucoup de sous.
11:28Et qui rémunère bien.
11:30Donc c'est assez expliqué par l'inflation
11:32et la crise économique.
11:34Je fais le lien un petit coup de gueule.
11:36Hier, Gilles Gansman, qui présente l'émission Média,
11:38était à la conférence de presse d'M6
11:40pour l'émission Les traîtres.
11:42C'est une émission de divertissement.
11:44Il va participer aux traîtres dans la prochaine saison.
11:46Raquel Garrido.
11:48J'avoue que ça me dérange
11:50ce mélange des genres.
11:52J'aime beaucoup Raquel.
11:54Humainement, par ailleurs, je la connais bien.
11:56Mais je trouve
11:58que quand on dit qu'il y a une
12:00démodernisation des politiques,
12:02ils sont payés entre 80 et 100 000 euros
12:04pour faire ça.
12:06Ce qu'a annoncé M6.
12:08Je trouve que vous parliez de la valeur argent.
12:10C'est ça.
12:12Les gens qui font cette émission,
12:14Jacques Myard,
12:16ça vous choque ou pas ?
12:18Vous auriez fait danser avec les stars ?
12:20Je n'ai pas parlé de Raquel Garrido.
12:22Je parlais des 18-24 personnes.
12:24C'est l'argent roi.
12:26Que le salaire soit le premier critère du job,
12:28c'est vrai que c'est assez fou.
12:30Il faut quand même noter,
12:32ce que je constate
12:34dans ma ville,
12:36c'est que de nombre de personnes
12:38qui étaient dans les affaires et
12:40qui ont un moment, se reconvertissent.
12:42Que ce soit des avocats,
12:44parce qu'il y a un problème d'éthique.
12:46Et il y a un problème, je dirais,
12:48l'argent n'est pas tout.
12:50C'est d'avoir, prendre un restaurant,
12:52prendre une boutique, etc.
12:54J'ai beaucoup de cas, que ce soit
12:56des avocats, que ce soit des banquiers.
12:58Donc il y a une prise
13:00de conscience
13:02où l'argent n'est pas le Deus
13:04ex machina et le sens de la vie.
13:06Vous avez raison.
13:08Mais il y a un paradoxe
13:10dans ce que vous dites.
13:12Ils ne veulent pas bosser, ils veulent du confort,
13:14mais ils veulent du pognon.
13:16Ils veulent bosser dans leurs conditions.
13:18Par exemple, vous savez qu'un jeune,
13:20moi j'ai rencontré pas mal de jeunes,
13:22s'il n'y a pas une clause de télétravail dans leur fonctionnement,
13:24c'est niait.
13:26Il y a des métiers où c'est intention quand même.
13:28Oui mais ils vont dans le mur.
13:30Ces jeunes vont dans le mur
13:32parce qu'il y a un moment, la société
13:34ne peut être que le résultat d'un travail.
13:36Heureusement qu'ils ne veulent pas travailler.
13:38Alors votre conclusion.
13:40Vous savez qu'on dit beaucoup
13:42que les jeunes sont en quête de sens.
13:44Ils sont en quête de sens, mais pas à n'importe quel prix.
13:46Oui.
13:48Mais ça a changé.
13:50Il y a un moment où il va falloir les secouer.
13:52Je suis l'horloge de la situation.
13:54Peut-être une vieille conne,
13:56mais il y a un moment où il va falloir bosser
13:58et un peu arrêter de jouer
14:00les enfants gâtés sur les conditions de travail.
14:02Bravo Valérie !
14:04Je suis content, j'ai provoqué des réactions.
14:06Un ami libraire me dit
14:08qu'il y a un de ses salariés
14:10qui a 23 ans qui est arrêté pendant 15 jours
14:12pour fatigue excessive.
14:14Des burn-out à 25 ans, j'en ai plein.
14:16Dans une librairie.
14:18Ça va quoi.
14:20Le bruit sans doute.
14:22Ça peut arriver, mais il y a des moments
14:24où vous n'entendez que ça des chefs d'entreprise.
14:26Des burn-out à 25 ans, j'en ai plein.
14:28Je suis toujours un peu étonné.
14:30Je crois qu'il faudrait y avoir...
14:32Je ne voudrais pas rentrer dans la caricature.
14:34On a quand même une belle jeunesse.
14:36On avait le salon de l'agriculture récemment.
14:38On a énormément de jeunes
14:40qui ont un courage incroyable
14:42de reprendre des exploitations agricoles,
14:44de faire vivre, de nourrir la nation.
14:46Je ne voudrais pas de caricatures
14:48en disant que les jeunes sont des feignasses
14:50qui veulent du télétravail.
14:52Le télétravail ne peut pas s'appliquer partout.
14:54On a dans les usines,
14:56dans les industries,
14:58dans l'agriculture, le télétravail ce n'est pas possible.
15:00Il faut mettre les mains dans le comble.
15:02Et dernier point, on dit
15:04qu'ils veulent un salaire.
15:06Pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui,
15:08on a un problème générationnel.
15:10J'entends des anciens expliquer
15:12qu'il faut qu'ils se réveillent,
15:14qu'ils se bougent.
15:16La réalité, c'est que les jeunes d'aujourd'hui
15:18vivront moins bien que nos anciens.
15:20On a un renversement aujourd'hui.
15:22Les générations nées
15:24juste après la Seconde Guerre mondiale
15:26ont vécu les Trente Glorieuses,
15:28sont propriétaires, etc.
15:30Aujourd'hui, ce ne sera plus le cas pour les jeunes.
15:32Même les jeunes actifs,
15:34même ceux qui se lèvent tôt,
15:36même ceux qui bossent H24 ne vivront pas
15:38comme M. Miard a pu vivre.
15:40Par conséquent, j'aimerais juste rééquilibrer un peu les choses.
15:42Parce qu'on a un appauvrissement, un déclassement
15:44aujourd'hui de la population française
15:46qui est non négligeable.
15:48Pardon, comme M. Miard a vécu.
15:50Moi, j'ai bossé.
15:52Je suis vraiment la vieille combattante.
15:54J'ai bossé gratuitement, j'ai fait des stages gratuits.
15:56On a bossé aujourd'hui,
15:58interrogé les chefs d'entreprise.
16:00Il y a quand même un phénomène d'ordre général.
16:02On a quand même une population
16:04qui a mieux vécu que ceux qui vivent aujourd'hui.
16:06Moi, je ne serais pas chinois que toi.
16:08Parce que franchement, il y a une génération qui se lève,
16:10il y a des gens qui sont formés.
16:12Il y a beaucoup plus d'étudiants qu'à l'époque de Valéry.
16:14Il y a beaucoup plus de diplômés.
16:16Mais qui vivent moins bien que ceux d'avant.
16:18Oui, mais tu sais, la richesse d'une nation
16:20ne se fera pas contre les Chinois
16:22en fabriquant des T-shirts,
16:24sur l'intelligence.
16:26Je suis d'accord.
16:28Je voudrais rajouter quelque chose.
16:30Il est exact que
16:32chaque génération a déblatéré
16:34sur la génération montante.
16:36On retrouve ça depuis
16:382005 ans en Mésopotamie.
16:40Cicero l'a dit,
16:42Socrate l'a dit.
16:44Donc ça, c'est un leitmotiv
16:46permanent de chaque génération.
16:48Mais il y a aujourd'hui,
16:50et là je suis d'accord avec Andrea,
16:52une très belle jeunesse
16:54à telle enseigne que nous avons
16:56notamment chez les pompiers volontaires.
16:58Il y a beaucoup de jeunes qui s'engagent.
17:00Et beaucoup de jeunes qui n'attendent pas
17:02une histoire de fric, mais un sens à leur vie.
17:04Donc il ne faut pas, je dirais,
17:06croire que... Il ne faut pas croire Macron.
17:08C'est aussi simple que ça.
17:10Voilà.
17:12Il faut savoir rebondir.
17:14Et cette génération,
17:16on a une jeunesse
17:18qui est merveilleuse, et il faut le dire.
17:20Juste un dernier chiffre,
17:22parce que j'avais une autre étude que je n'ai pas citée.
17:24Un jeune sur deux, un jeune diplômé sur deux,
17:26est engagé dans l'associative, dans un parti politique,
17:28dans une organisation,
17:30en dehors de ses études, de son boulot.
17:32Super rapidement, la quête de sens,
17:34elle est indispensable, et on sent bien que le post-Covid
17:36a eu un effet fort chez beaucoup de salariés
17:38sur la quête de sens. Il y a eu beaucoup de reconversions,
17:40ce que disait Jacques, avec des avocats
17:42qu'on avait marre de faire beaucoup d'argent,
17:44et qui finalement se retrouvent fabricants de poterie ou de céramique
17:46au milieu de la Corrèze. Ça c'est une chose.
17:48Les générations sont en quête de sens,
17:50et en même temps, ceux qui sont en télétravail,
17:52je les invite à être très vigilants sur ce qu'on appelle l'intelligence artificielle.
17:54Parce qu'on ne pourra pas remplacer
17:56une personne qui va ramasser les poubelles,
17:58on ne remplacera pas une infirmière qui se lève à 5h du matin,
18:00on ne remplacera pas un boulanger, un artisan,
18:02des gamins qui font les CFA pour apprendre des métiers de bouche.
18:04En revanche, attention, l'oisiveté
18:06est l'un des plus grands dangers
18:08qu'il peut y avoir.
18:10Pour moi, le télétravail est une difficulté
18:12à prendre en compte.
18:14Je connais une chef d'entreprise qui a remplacé ses stagiaires
18:16Chad GPT.
18:18Pourquoi ?
18:20Dans le tourisme,
18:22pour faire des recherches.
18:24Non, pour faire des recherches.
18:26Quand elle demandait à la stagiaire
18:28de trouver 10 ateliers cuisine pour enfants,
18:30la fille mettait 2 jours à le faire,
18:32c'était mal fait.
18:34Chad GPT lui sort un benchmark
18:36en 30 secondes.
18:38Et la stagiaire,
18:40à la fin, finit en burn-out, évidemment.
18:42On se retrouve dans un instant
18:44avec vous sur Sud Radio.
18:46Sud Radio.
18:48Parlons vrai.
18:52Sud Radio.
18:54Le 10h midi, mettez-vous d'accord.
18:56Valérie Expert.
18:58On va essayer d'avancer un peu vite,
19:00parce que j'aimerais bien qu'on parle du président de la République
19:02et de notre ennemi, la Russie.
19:04Andréa, coup de cœur, coup de gueule,
19:06contre François Bayrou.
19:08C'est pas ça.
19:10On a déjà discuté,
19:12c'est assez inquiétant.
19:14On a plus de 245% de demandes d'asile depuis 2009.
19:16On a un record de franchissement
19:18illégaux aux frontières de l'Union Européenne.
19:20On a eu des attentats aussi,
19:22et des drames.
19:24Je me souviens de l'attentat d'Annecy,
19:26c'était quelqu'un qui venait de Suède,
19:28à l'intérieur de l'espace Schengen.
19:30On avait l'attentat de la Basilique de Nice,
19:32où c'était une personne clandestine qui venait d'Italie,
19:34à l'intérieur de l'espace Schengen.
19:36Ça avait poussé Jordan Bardella, pendant la campagne des Européennes,
19:38à proposer le concept de double frontière.
19:40À l'échelle de l'Union Européenne.
19:42Et des contrôles aux frontières,
19:44au niveau national.
19:46Qu'est-ce qu'on n'avait pas entendu ?
19:48Colibet.
19:50M. Attal nous expliquait que c'était
19:52un concept fumeux de Jordan Bardella.
19:54On avait eu même le 20h de TF1,
19:56vos confrères,
19:58qui avaient illustré
20:00ce concept de double frontière,
20:02avec des miradors aux frontières de la France.
20:04N'importe quoi.
20:06Et aujourd'hui, je lis le compte rendu
20:08interministériel sur l'immigration.
20:10Et qu'est-ce que je lis, Valéry ?
20:12Je lis que la France va avoir recours
20:14à une force frontière.
20:16C'est-à-dire, celle qui est expérimentée
20:18à la frontière franco-italienne,
20:20sera généralisée à l'ensemble de l'Hexagone.
20:22Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que le concept de Jordan Bardella
20:24sera appliqué.
20:26Donc, mon coup de gueule, c'est le suivant.
20:28Arrêtons la politique aérie.
20:30Arrêtons d'accuser l'autre
20:32de concept fumeux, ou je ne sais quoi.
20:34Mettons-nous autour de la table.
20:36Et agissons concrètement pour les Français,
20:38parce qu'il y a des problèmes qui sont aujourd'hui partagés
20:40par tous les partis, et qu'il faut les appliquer
20:42le plus vite possible. Je constate que
20:44depuis que Jordan Bardella a proposé cette idée,
20:46on a perdu quand même beaucoup de temps
20:48avant que le gouvernement s'active
20:50et applique ce qu'a proposé Jordan Bardella
20:52il y a maintenant plusieurs mois.
20:54Alors, Jacques Myard, vous voulez réagir ?
20:56Écoutez, c'est très simple. Moi, je l'avais même proposé
20:58dès l'institution de Schengen,
21:00qui était d'abord un accord, plus ensuite
21:02un règlement. Et en réalité,
21:04on a confondu liberté de circulation
21:06et absence de contrôle.
21:08On peut très bien
21:10effectivement aller d'un pays à l'autre,
21:12mais il faut maintenir
21:14et rétablir des contrôles aux frontières.
21:16Pas de manière avec des Miradors,
21:18tout ça, c'est des bêtises,
21:20mais il est évident que c'est possible.
21:22Et on l'avait fait, notamment,
21:24à un moment sur
21:26le trafic de drogue avec la Belgique
21:28et les Pays-Bas. Donc, il ne faut pas
21:30nous raconter des histoires. C'est ce qu'il faut
21:32faire et le faire
21:34vite. Il y a un deuxième point,
21:36c'est qu'il faut qu'il y ait un règlement
21:38au niveau européen qu'il faut abolir
21:40parce que celui qui est
21:42admis au titre,
21:44je dirais,
21:46de Dublin, qui est admis au titre
21:48de réfugié politique,
21:50peut se balader
21:52partout en Europe.
21:54Pourquoi ? Je suis désolé.
21:56S'il est immigré dans un pays,
21:58il n'a pas vocation à aller partout en Europe.
22:00Donc, il y a véritablement
22:02une prise de conscience à faire
22:04au nom de la sécurité de nos
22:06concitoyens.
22:08On va avancer parce qu'on va parler
22:10défense, évidemment, dans un instant. Jacques Myard,
22:12votre coup de gueule concerne Ursula
22:14von der Leyen. Ça m'étonne.
22:16Je peux vous dire
22:18que je n'ai jamais vu
22:20quelqu'un qui se pousse du col
22:22de cette manière. Elle a
22:24elle-même annoncé qu'il fallait
22:26800 milliards
22:28d'euros en matière de défense
22:30alors même que
22:32le président de la République,
22:34alors même que le ministre
22:36de la Défense a clairement dit
22:38que c'était une compétence des États
22:40et pas de la Commission. Mais elle se
22:42pousse du col. Elle crée la confusion
22:44et elle complique les choses.
22:46C'est une femme dangereuse,
22:48dangereuse pour la Défense,
22:50dangereuse pour la Commission
22:52parce qu'elle en fait trop.
22:54Elle prétend être le
22:56USS Macklina de l'Union Européenne
22:58et elle est en train de l'enterrer.
23:00Une réaction ?
23:02Oui, je suis assez d'accord. Surtout que le calcul
23:04des 800 milliards est un petit peu faussé.
23:06Les 800 milliards, finalement, c'est un cumulé
23:08de tous les États-nations
23:10finalement qui vont
23:12investir. On pense aux Allemands qui ont déjà
23:14mis 100 milliards d'euros sur la table. On pense aux Français
23:16qui vont devoir également passer
23:18aux bassinets. Et puis aussi l'exemption
23:20de tout l'investissement public et du déficit
23:22public qui sera au-delà des 3%
23:24de déficit. Donc c'est un peu technique
23:26mais grosso modo, ces 800 milliards,
23:28c'est un petit peu fantoche. Donc je suis assez d'accord avec vous.
23:30Elle est en train de se prévaloir
23:32de finalement, comment dirais-je,
23:34d'efforts que vont porter les États-nations
23:36au sein de l'Union Européenne.
23:38Aucunement la Commission Européenne.
23:40Elle ne pourra pas faire sans les États.
23:42Comme le maire Cauchemre.
23:44L'Union Européenne n'existe pas. L'Union Européenne n'est pas une nation.
23:46En tout cas, là, on est dans une séquence
23:48géopolitique où il faut afficher des choses,
23:50afficher des ambitions face à des vrais dangers.
23:52Face à des blocs qui sont en train de s'opposer
23:54visiblement à l'Europe.
23:56Je crois qu'elle cherche encore à exister.
23:58Moi, je vois le verre à moitié plein.
24:00Moi, je suis assez choqué.
24:02C'est-à-dire que, pour moi, la défense,
24:04c'est la sécurité,
24:06c'est un élément essentiel
24:08à la nation. Se défendre, défendre
24:10ses concitoyens avec des armes plus que
24:12dangereuses, puisque la France
24:14est dotée de dissuasion nucléaire.
24:16Et entendre
24:18la présidente de la Commission Européenne
24:20qui ne sont pas élus, qui sont des technocrates,
24:22nous expliquer que l'Union Européenne
24:24va mettre 800 milliards
24:26sur la table. J'entendais
24:28ce matin, j'ai débattu avec une députée macroniste
24:30qui m'expliquait que partager la compétence
24:32de défense militaire
24:34avec la Commission Européenne, c'est, je cite,
24:36un progrès. Pardon, mais
24:38pour moi, c'est extrêmement dangereux.
24:40Partager l'arme de dissuasion nucléaire
24:42avec 26 autres États, c'est démultiplier
24:44le risque d'activer...
24:46Hier, il a dit qu'il n'en était pas question.
24:48Pardon, excusez-moi,
24:50on va y revenir
24:52dans un instant,
24:54avec vous,
24:56sur Sud Radio. A tout de suite.
24:58Sud Radio. Parlons vrai.
25:00Parlons vrai.
25:02Mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
25:04Alors, parlons du président
25:06de la République, de son intervention,
25:08de son allocution hier soir.
25:10Costume sombre, cravate noire,
25:12l'heure était grave.
25:14Écoutez un extrait
25:16de cette intervention hier soir.
25:18La Russie est devenue,
25:20au moment où je vous parle,
25:22et pour les années à venir, une menace pour la France
25:24et pour l'Europe. Je le regrette
25:26très profondément, et je suis
25:28convaincu qu'à long terme,
25:30la paix se fera sur notre continent,
25:32avec une Russie redevenue apaisée
25:34et pacifique. Mais la situation
25:36que je vous décris est celle-là,
25:38et nous devons faire avec.
25:40Face à ce monde de danger, rester spectateur
25:42serait une folie. Il s'agit,
25:44sans plus tarder, de prendre
25:46des décisions pour l'Ukraine, pour la sécurité
25:48des Français, pour la sécurité des Européens.
25:50Alors, la réponse
25:52du Kremlin ne s'est pas faite attendre.
25:54Après le discours d'Emmanuel Macron,
25:56la Russie estime que la France
25:58veut que la guerre continue, et que les propos
26:00du président sur la dissuasion nucléaire
26:02sont une menace pour la Russie.
26:04Jacques Myard, fin diplomate.
26:06Écoutez, moi, je vais vous dire une chose.
26:08Il y a un moment,
26:10lorsqu'on écoutait, je dirais,
26:12le président de la République, qui prenait
26:14un ton, je dirais, catastrophique
26:16et apolyptique,
26:18on se demandait où il voulait
26:20en finir. Parce qu'il
26:22oublie une chose. C'est que j'espère
26:24un jour que les historiens
26:26vont faire l'histoire de ce
26:28conflit américano-soviétique.
26:30Je dis bien américano-soviétique.
26:32C'est que si, aujourd'hui,
26:34on a effectivement un Trump
26:36qui veut faire la paix,
26:38et que Zelensky risque d'en faire
26:40les frais, il n'en demeure pas moins
26:42que les Américains,
26:44dans les opérations et les administrations
26:46précédentes, ont poussé,
26:48je dirais,
26:50le schmilblick
26:52pour aller tirer les moustaches
26:54du nounours endormi.
26:56À meilleure enseigne, il faut lire
26:58Georges Kennan, ancien
27:00ambassadeur à Moscou dans les années
27:0250, l'auteur et
27:04le penseur du containment
27:06contre Staline, qui en
27:081998 a dit
27:10que si l'Amérique continue
27:12à aller tirer les moustaches des
27:14soviétiques, on va à la catastrophe.
27:16Donc cette guerre est une guerre
27:18par celle de Trump,
27:20mais c'est une guerre américano-soviétique.
27:22C'est aussi simple que ça.
27:24Les torts sont partagés.
27:26Et désigner, comme l'a fait le président de la République,
27:28la Russie comme étant le
27:30fauteur de tous les maux en Europe,
27:32c'est une faute.
27:34Je suis pas d'accord.
27:36J'ai écouté également le ministre
27:38de la Défense, Sébastien Lecornu, ce matin.
27:40Écoutez ce qu'il disait.
27:42Moi je suis ministre des armées, vous n'avez pas un agent
27:44de la DGSE, vous n'avez pas un
27:46officier d'état-major actuellement en France qui
27:48considère que la Russie n'est pas une menace.
27:50Donc après je sais pas en quelle langue il faut le dire, peut-être un certain
27:52en russe, mais la réalité c'est que
27:54oui, un pays qui s'est habitué
27:56à sa survie politique par de l'agressivité
27:58extérieure et dont désormais
28:00l'économie repose en grande partie
28:02justement sur un effort de guerre, et qui
28:04s'est désormais engagé dans des coopérations
28:06des plus dangereuses avec
28:08Téhéran d'une part et la Corée du Nord d'autre part,
28:10sans oublier les transferts de technologies
28:12éventuels, sans oublier les programmes d'armement
28:14que même la guerre froide avait permis
28:16de réguler, typiquement l'envoi
28:18d'armes nucléaires dans l'espace.
28:20Il n'y a pas grand-chose à attendre de positif
28:22de ce côté-là.
28:24C'est l'axe de la terreur pour moi,
28:26la Russie.
28:28Vous répondrez après Jacques,
28:30juste un petit tour de table avant.
28:32On peut étonner, c'est l'axe de la terreur à la Russie.
28:34D'ailleurs, on parle des Américains
28:36et des Russes, il faut parler aussi des Américains et des Chinois
28:38parce que le conflit est élarvé également
28:40entre eux, donc on voit bien qu'il y a des axes
28:42de tensions énormes. Mais pour revenir sur la Russie,
28:44vous parliez de l'Iran,
28:46c'est l'Afrique aussi. Le leadership français
28:48a été perdu parce que les Russes
28:50sont allés avec leur blé, ont déversé
28:52toutes les Wagner et consorts.
28:54Donc on voit bien qu'il y a quand même un axe
28:56très dangereux avec
28:58Poutine et la Russie actuellement.
29:00Moi, je ne vois pas pourquoi tirer les moustaches.
29:02C'est un peu plus que cela, M. Mieux.
29:04Alors, Andréa ?
29:06Alors, je vais répondre
29:08à mon ami le branchus.
29:10Dites le cornu.
29:12Alors, c'est rapide. Il est clair.
29:14On nous a dit en commission des affaires étrangères,
29:16ministre Le Drian
29:18et voilà,
29:20les accords de Minx, c'est la solution
29:22pour trouver la paix.
29:24Et on apprend,
29:26par Merkel, confirmée par Hollande,
29:28que tout ça, c'était de l'abruti
29:30et que les accords de Minx
29:32n'avaient qu'un objectif,
29:34réarmer l'Ukraine.
29:36Donc, comment voulez-vous
29:38qu'on puisse trouver des solutions
29:40responsables et rationnelles ?
29:42J'ajoute que
29:44ne jamais oublier
29:46que Kiev a bombardé
29:48ses propres concitoyens dans Mars
29:50et qu'il y a eu 15 000 morts.
29:52Donc, dire que, bien sûr,
29:54le Kremlin,
29:56dont je ne suis pas l'avocat,
29:58est coupable de tout, il faut y regarder
30:00à deux fois. Et il faudra
30:02un jour qu'on réécrive l'histoire
30:04de ce conflit
30:06sans parler de ce qui s'est passé
30:08avec, moi, j'ai dans les mains
30:10notamment une tribune juive
30:12qui montre quels sont
30:14les, je dirais,
30:16les statuts qui sont actuellement
30:18en Ukraine à la gloire
30:20de ces salopards
30:22qui ont coopéré avec les nazis.
30:24Alors, est-ce qu'on...
30:26Il faut un peu...
30:28Est-ce que la Russie
30:30est une menace pour la France
30:32et pour le monde ?
30:34J'ai l'impression qu'on enfonce des portes ouvertes.
30:36C'est-à-dire que
30:38les États sont des monstres froids
30:40qui défendent leurs intérêts
30:42et qui ont pour seul objectif leur survie.
30:44C'est comme ça qu'on commence, normalement,
30:46les introductions de cours de droit public international.
30:48Désigner la Russie
30:50comme une menace,
30:52c'est, pour moi, dangereux parce que
30:54tous les pays sont une menace. La Russie est une menace.
30:56Le Branchu,
30:58ou plutôt le Cornu, a expliqué que
31:00chaque agent espion considérait que
31:02la Russie, effectivement, provoque des attaques.
31:04Mais, pardon, est-ce que les États-Unis
31:06sont une menace pour la France ? Bien évidemment.
31:08Quand M. Macron a vendu
31:10les turbines hydrauliques d'Alstom
31:12qui sont dans nos sous-marins nucléaires, dans le port-avions
31:14Charles de Gaulle, dans le cœur de nos centrales nucléaires,
31:16aux États-Unis d'Amérique,
31:18c'était une menace. Quand Wikileaks
31:20et Assange nous expliquent
31:22que les États-Unis, à travers la NSA,
31:24espionnent nos diplomates, espionnent nos présidents de la République,
31:26espionnent toutes nos grandes entreprises
31:28qui sont en train de négocier des contrats dans le monde,
31:30c'est une menace.
31:32Quand la Chine s'attaque à 80%
31:34de nos marchés intérieurs dans l'Union Européenne,
31:36c'est une menace commerciale. TikTok,
31:38on en a parlé, c'est chinois. Donc, si vous voulez,
31:40tous les pays sont une menace.
31:42La seule leçon qu'on peut tirer de ça,
31:44c'est qu'Emmanuel Macron prend enfin conscience
31:46que la souveraineté et l'indépendance
31:48c'est quelque chose d'important.
31:50Quand l'Azerbaïdjan fait de l'ingérence
31:52en Nouvelle-Calédonie, c'est une menace ou pas ?
31:54Bien évidemment que c'est une menace. Il en a parlé ?
31:56Certainement pas. Donc, si vous voulez,
31:58la France est présente sur les cinq continents.
32:00La France est effectivement une cible.
32:02Il faudra évidemment se défendre. D'une seule
32:04et simple manière, c'est de faire
32:06en sorte qu'on retrouve
32:08l'appareil productif français,
32:10l'industrie, qu'on arrête...
32:12— Donc, vous êtes d'accord avec Emmanuel Macron ?
32:14— Si vous voulez, le problème, c'est qu'Emmanuel Macron
32:16n'a pas de souveraineté qu'il a démantelée depuis sept ans.
32:18Il l'était pour les traités de libre-échange
32:20au niveau agricole. L'agriculture est un élément essentiel.
32:22Il a démantelé les industries comme Alstom,
32:24aujourd'hui Arkema, Vancorex,
32:26tous les domaines stratégiques français.
32:28Il a voulu donner le siège du Conseil de sécurité
32:30à l'Union Européenne. Maintenant, c'est la dissuasion nucléaire.
32:32C'est lui qui a affaibli la France pendant
32:34huit ans, et aujourd'hui, il se réveille
32:36enfin, mais que de temps perdu, j'ai envie de dire.
32:38— La patrie a besoin
32:40de nous, mais pas de lui.
32:42— Exactement.
32:44— Merci. Moi, j'ai envie de résumer
32:46l'intervention d'hier d'Emmanuel Macron,
32:48en disant que pour obtenir la paix,
32:50il faut être en capacité de préparer la guerre.
32:52On peut en vouloir ou non aux Russes.
32:54On peut effectivement constater l'ingérence. Vous en parliez
32:56en Nouvelle-Calédonie. C'est une réalité. On peut également
32:58parler des ingérences qu'il peut y avoir aux Antilles
33:00en influençant le Venezuela,
33:02qui derrière, après, va déstabiliser
33:04l'Arc Antillais.
33:06Vous avez parlé de l'Afrique, effectivement.
33:08Donc voilà. Donc la réalité, c'est qu'aujourd'hui,
33:10la Russie mène une guerre hybride
33:12qui atteint notre territoire. Effectivement,
33:14tous les services de renseignement l'expriment fortement.
33:16Moi, ce que je vois surtout, c'est
33:18une prise de conscience. Alors, je ne vais pas faire le procès
33:20d'Emmanuel Macron en absence de souveraineté.
33:22J'ai envie de dire tant mieux. Il vient de se réveiller.
33:24Pourquoi ? Parce que les Américains vont se barrer.
33:26Les Américains vont partir parce qu'ils ont besoin
33:28de leurs soldats, de leurs canons
33:30et de leurs satellites pour se braquer sur Taïwan.
33:32Donc, ce qui se passe
33:34aujourd'hui en Ukraine,
33:36soit l'Union européenne,
33:38par le truchement d'États-nations
33:40qui vont s'associer, est en capacité
33:42de montrer aux Russes qu'il y a
33:44quelqu'un en face.
33:46Et qu'il va falloir s'arrêter à un moment donné
33:48avec le conflit
33:50et l'intrusion et l'invasion en Ukraine.
33:52Il va falloir trouver des gens pour les remplacer.
33:54Moi, ce que j'ai trouvé intéressant hier,
33:56au-delà du côté patriote,
33:58anxiogène, vous voyez, un petit peu
34:00toute cette litanie. On se croyait qu'il y avait un nouveau virus.
34:02Mais moi, ce qui m'a intéressé surtout,
34:04c'est d'entendre effectivement qu'il allait falloir
34:06réarmer industriellement
34:08le pays.
34:10Et quand on lit la presse ce matin,
34:12on voit que M. Lecornu
34:14et M. Lombard, ministre de l'économie,
34:16vont recevoir le 20 mars les banquiers,
34:18les institutions financières,
34:20les assureurs, pour trouver des moyens de financement.
34:22Parce qu'il va falloir financer à la fois
34:24la commande des armes.
34:26Alors ça, on y croit à peine.
34:28M. Lombard avait déjà une idée de taxer
34:30les super-riches encore de 2% sur ce sujet-là.
34:32Mais surtout, il va falloir permettre
34:34aux Français, qui le souhaitent,
34:36de soutenir les industries d'armement.
34:38Parce qu'aujourd'hui, si vous voulez trouver
34:40un plan d'épargne retraite
34:42pour financer des éoliennes,
34:44ou le plantage d'arbres au fin fond de la forêt colombienne,
34:46vous allez trouver absolument
34:48des fonds. Mais si vous voulez soutenir
34:50l'industrie d'armement qui crée de l'emploi
34:52qui n'est pas délocalisable parce que stratégique
34:54sur notre territoire national, aujourd'hui, il n'y a aucune possibilité.
34:56L'industrie d'armement française se porte particulièrement bien.
34:58Elle est exportatrice.
35:00Elle se porte particulièrement bien, mais elles sont encore
35:02dans l'attente de commandes. Enfin, dernier point,
35:04je laisse le tour de table. Il y a deux sujets.
35:06La Russie est un danger pour la France,
35:08mais il y a aussi l'islamisme radical
35:10qui est un problème pour la France.
35:12Si on doit réarmer notre pays,
35:14si on doit réarmer les États-nations
35:16de notre Union européenne, je pense qu'il va
35:18également falloir nous réarmer,
35:20notamment en termes de cybersécurité, de surveillance
35:22et de renseignement, notre propre pays
35:24par rapport au problème de l'islamisme radical.
35:26Le papier de François Fillon
35:28dans VA était extrêmement parlant de ce sujet.
35:30– François Fillon, pardon.
35:32– D'où parle François Fillon ?
35:34– Il a encore le droit de réfléchir et d'avoir des choses intéressantes.
35:36– Mais d'où il parle ?
35:38D'où il parle ?
35:40C'est la question qu'on peut se poser.
35:42– Il a perdu toute crédibilité.
35:44– Je pense qu'on peut quand même lui donner le gage
35:46d'avoir été Premier ministre pendant 5 ans,
35:48d'avoir un peu d'expérience. Je ne suis pas parti de son fan club.
35:50– Comme M. de Villepin, on peut s'étonner parfois
35:52des prises de position de certains anciens Premiers ministres.
35:54– Je ne pense pas qu'il se plante en disant
35:56qu'islamisme radical est un problème pour notre pays.
35:58– Il tape sur un sujet hyper consensuel.
36:00– Si c'était consensuel...
36:02– Mais c'est pas exclusif, l'un n'exclut pas l'autre.
36:06– Absolument.
36:08– On n'est pas ouh-ouh, ce n'est pas fromage ou dessert,
36:10ça peut être les deux. Jacques Méha.
36:12– Oui, je voudrais venir sur un point majeur.
36:14Les États-Unis ne quitteront jamais l'OTAN.
36:18Mettez-vous ça dans la tête.
36:20Pourquoi ? Parce que c'est la première organisation politique
36:24sur laquelle ils ont mainmise.
36:26Et que, bien évidemment, ne croyez pas à la défense européenne,
36:30c'est en attendant Godot.
36:32Ni les Polonais, ni les États-Baltes, ni la Bulgarie,
36:36ni la Roumanie ne voudront que les Américains partent.
36:40Donc n'ayez aucune crainte de ce côté-là,
36:42ils resteront parce que l'OTAN, c'est la puissance américaine
36:46qui gouverne les Européens.
36:48N'en déplaise à Macron.
36:50– Excusez Barnier, hier à la télé je vois comme il était invité,
36:52il disait, il faut préparer l'après-Trump maintenant,
36:56parce qu'en fait là, on est dans une situation tendue et de conflits.
37:00Mais en même temps, l'Amérique était un partenaire
37:02et sera un partenaire dans quatre ans.
37:04Donc de toute façon, il ne faut pas couper avec…
37:06– Juste, effectivement, les États-Unis sont un allié.
37:08La France devrait être indépendante, à équidistance,
37:12et porter la voie qui est celle de sa promesse,
37:14respecter les frontières et le droit international,
37:16il n'y a pas de souci là-dessus.
37:18Mais aujourd'hui, dans l'appareil productif militaire français,
37:2020 à 40% des composants dépendent des États-Unis d'Amérique.
37:26Pas de Donald Trump, pas de je ne sais quoi,
37:28des États-Unis d'Amérique.
37:30Obama, compris, Biden, Trump, etc.
37:34Des États-Unis d'Amérique.
37:36Et donc, ce qui m'embête moi là-dedans,
37:38c'est que les gouvernements successifs,
37:40vous avez parlé des anciens premiers ministres,
37:42M. Fillon, qui dit des choses intéressantes, M. Villepin,
37:44là vous venez de parler de Michel Barnier,
37:46ancien premier ministre,
37:48ont démantelé et ont rendu
37:50l'appareil productif militaire français
37:52dépendant des États-Unis d'Amérique.
37:54Les États-Unis sont dépendants de Taïwan.
37:56Non, non, non.
37:58C'est pour ça qu'il les protège.
38:00M. Millard a raison sur le fait que
38:02l'Europe de la défense
38:04est en réalité une commande d'achat commun
38:06auprès de l'OTAN.
38:08C'est pas moi qui le dis, c'est le patron de l'OTAN
38:10qui l'a dit. Il a dit que les achats communs
38:12des Européens se feront auprès de l'agence
38:14de soutien et d'approvisionnement de l'OTAN.
38:16Et c'est pour ça d'ailleurs que les Allemands
38:18ont commandé des F-35 américains,
38:20des avions de chasse, et non pas des Rafales.
38:22C'est pour ça que les Roumains ont fait la même chose,
38:24les Danois ont fait la même chose,
38:26les Polonais en plus des missiles balistiques.
38:28Par conséquent, tout ça est un vaste fantasme.
38:30La France doit se défendre sur tous les continents,
38:32aller chercher des marchés en Inde, c'est pas l'Europe,
38:34c'est pas l'Europe de la défense, aller chercher des marchés
38:36au Brésil, aller chercher des marchés
38:38partout où la voie de la France porte,
38:40parce qu'entre les États-Unis et la Russie,
38:42je pense qu'on porte une troisième voie, la France,
38:44c'est notre vision traditionnelle,
38:46et c'est notre promesse.
38:48— On verra le Conseil européen cet après-midi,
38:50est-ce qu'il y a un Conseil européen à Bruxelles,
38:52où l'ensemble des responsables des États européens
38:54vont se réunir ?
38:56— Fiasco annoncé.
38:58Parce que
39:00ce que vient de dire Andréa est exact,
39:02il y a
39:04complètement dissonance
39:06au sein des Européens à ce type.
39:08Voilà, et donc c'est pas la peine
39:10de rêver, c'est à nous
39:12effectivement
39:14d'investir, mais pour cela,
39:16il va falloir changer de politique économique.
39:18Parce que hier, il vous a dit qu'il n'y aura pas
39:20un euro d'impôt supplémentaire.
39:22Ah bon ? Alors qu'est-ce qu'on fait ?
39:24— Bien sûr, oui, c'est la question.
39:26— On coupe dans le social, c'est ça ?
39:28— Non mais c'est la question, c'est la question qui vient après.
39:30On doit marquer une petite pause de pub.
39:32On se retrouve tout de suite après, effectivement.
39:34Des investissements supplémentaires
39:36sans hausses d'impôts, comment faire ?
39:38À tout de suite.
39:40— Sud Radio, c'est vous qui donnez le temps.
39:42Sud Radio, le 10h midi.
39:44Mettez-vous d'accord. Valérie Expert.
39:46— De retour avec vous
39:48sur Sud Radio. Alors
39:50Jacques Myard disait que
39:52cet après-midi, ce serait un fiasco. Vous n'êtes pas
39:54d'accord, Benjamin ? — Je sais pas si Jacques a une boule de cristal.
39:56Après, vous avez beaucoup d'expérience sur
39:58effectivement les vicissitudes des relations
40:00au sein des pays européens.
40:02Je pense que
40:04il va falloir motiver les opinions publiques quand même,
40:06Jacques. Et motiver les opinions publiques, ça va être
40:08de créer de l'emploi et de
40:10réindustrialiser le pays.
40:12Il y a par exemple des sujets...
40:14Il y a la semaine dernière, je crois que le ministre de l'Industrie
40:16est allé visiter les usines Renault de Douai.
40:18Et donc a priori, les usines Renault de Douai
40:20et des équipementiers comme Valeo
40:22seraient prêts à créer des pièces
40:24justement pour développer l'armement.
40:26Donc effectivement, il y a des ambiguïtés
40:28toujours latentes avec les États-Unis
40:30par rapport au F-35, par rapport aux positions polonaises.
40:32Est-ce que
40:34les États-Unis vont rester dans l'OTAN ?
40:36Evidemment. Est-ce qu'ils vont retirer leurs billes ?
40:38Evidemment aussi. Et donc là, pour ça,
40:40il va falloir que les Européens eux-mêmes...
40:42Quand je dis les Européens, je parle des États-nations.
40:44Encore une fois, je ne suis pas un huluberlu
40:46du jour. Encore une fois,
40:48les États-nations vont devoir
40:50mettre au pot commun. Et si tous les États
40:52ne mettent pas au pot commun, ce n'est pas grave.
40:54Ce n'est pas grave. On n'a pas commencé l'Union Européenne
40:56à 27. Donc on est capables.
40:58Les projets comme Airbus, ça ne s'est pas fait à 27.
41:00Ça s'est fait à 5, 6.
41:02Donc mettre et investir de l'argent
41:04sur l'armement,
41:06non pas pour faire la guerre, mais pour s'assurer de la paix,
41:08je ne pense pas que ça soit dû, honnêtement.
41:10C'était le parlement de Draghi.
41:12À ceci près,
41:14parce que je suis désolé,
41:16mais je connais très bien la machine
41:18européenne et je connais très bien
41:20la France manque sérieusement
41:22d'investissement. Ça, c'est clair.
41:242%, quand on fait
41:26aujourd'hui la somme du budget social
41:28et du budget de la nation,
41:30c'est lamentable. Mais pour,
41:32justement, investir, il faut changer
41:34radicalement de politique économique
41:36et revenir aux avances
41:38qui a été jusqu'en
41:4073, la possibilité pour
41:42les banques centrales, la Banque de France,
41:44de donner de l'argent
41:46au trésor pour l'investissement.
41:48Or, ça, c'est pas possible. Or,
41:50aujourd'hui, il n'y a pas un rond dans la caisse.
41:52Comment avez-vous investi ?
41:54Il n'y a pas de problème.
41:56Ce que vous dites, c'est du vent,
41:58et donc il faut changer radicalement
42:00de politique économique. Et ça, je peux
42:02vous dire, les Allemands n'en veulent pas
42:04parce qu'ils sont obsédés
42:06par le monétarisme
42:08et la rigidité. C'est l'article
42:10103 du TFE.
42:12Comment vous comprenez
42:14l'intervention d'Emmanuel Macron
42:16hier soir, justement, avant cette réunion ?
42:18Parce que c'est du flan !
42:20C'est l'oximor !
42:22C'est l'oximor Macron !
42:24Mais qu'est-ce qu'il
42:26voulait dire ? C'est ce que vous avez commencé à nous dire,
42:28Jacques Mian, c'est qu'à la fin,
42:30on ne sait pas très bien
42:32où on en est. C'est-à-dire que c'est
42:34la guerre, il faut se mobiliser,
42:36la Russie est notre ennemi.
42:38Personne ne veut la guerre,
42:40qu'on soit bien d'accord. En revanche,
42:42quand on dit
42:44la Russie est notre ennemi
42:46et on a l'arme nucléaire,
42:48c'est une forme de
42:50dissuasion pour éviter la guerre.
42:52Ça a été dit avant et ce n'est pas nouveau.
42:54Il va aller discuter avec nos partenaires étrangers
42:56pour savoir comment on va le faire. Je peux vous dire
42:58que ça, c'est une faute radicale.
43:00La dissuasion, ça doit
43:02créer le doute chez l'ennemi.
43:04Et donc on n'en parle pas.
43:06Mais voilà.
43:08Simplement, c'était juste sur le
43:10seul peut-être point positif, c'est la prise de conscience
43:12d'Emmanuel Macron sur toutes les règles
43:14du Green Deal que l'Union
43:16Européenne a imposées à nos entreprises.
43:18C'est-à-dire qu'on s'est tiré des balles dans le pied,
43:20on a handicapé nos entreprises,
43:22on a démenti l'industrie,
43:24on a évité le protectionnisme,
43:26etc. Donc là, une remise en cause
43:28du Green Deal, c'est pas trop mal parce que
43:30vous parlez de Renault à l'instant.
43:32Je vous prends un exemple. L'Union Européenne
43:34avait dit 2035, fin des voitures,
43:36thermique. Et le patron
43:38de Renault vient auditionner au Sénat
43:40et nous explique que cette décision avait
43:42été prise par l'Union Européenne sans même
43:44l'avoir consultée.
43:46Comment voulez-vous avoir une Union Européenne qui
43:48fit des objectifs absolument
43:50inatteignables, qui handicapent nos
43:52propres entreprises et avec lesquelles elles ne sont même pas
43:54en lien ? Peut-être que la prise de conscience
43:56et le côté positif, c'est de se dire
43:58l'Union Européenne, ou en tout cas la France,
44:00les États-nations, ne pèsent rien
44:02dans le monde s'ils oublient
44:04leur appareil productif, le coût
44:06d'énergie et le reste. L'Union Européenne est aujourd'hui contraire
44:08à nos intérêts. C'est aussi simple
44:10que ça. Des multiplications des normes,
44:12emmerdements en conséquence.
44:14Donc si on ne remet pas ça à plat,
44:16on a donné le pouvoir aux technocrates.
44:18La loi
44:20Unibus visait à réduire les contraintes
44:22notamment des publications environnementales
44:24des entreprises. Ça vient de passer la semaine dernière.
44:26Et quant aux 800 milliards dont vous parlez, le rapport
44:28Draghi, il y a deux ans, préconisait d'investir 600 milliards.
44:30Donc c'est quand même...
44:32Mais ça ne sort pas de nulle part.
44:34Le rapport Draghi le fait
44:36avec des impôts supplémentaires
44:38au niveau européen
44:40qui n'ont pas fonctionné,
44:42qui n'ont pas fonctionné
44:44dans l'opération sur le Covid.
44:46Mais sur ses ambitions par rapport à l'innovation,
44:48parce qu'il fallait flécher sur l'innovation.
44:50Vous parliez des atouts de chaque nation
44:52et de chaque pays sur leur capacité productive.
44:54Là, en tout cas, il fléchait
44:56sur ses atouts des pays.
44:58Oui, mais c'est irréaliste la manière
45:00dont il veut le faire.
45:02Il y a un moment,
45:04il faut regarder les choses
45:06telles qu'elles se sont passées.
45:08L'impôt qui a été, je dirais,
45:10imposé au moment du Covid
45:12pour lutter contre
45:14un certain nombre de dysfonctionnements.
45:16Je rappelle que la France,
45:18elle paye plus à l'Union européenne
45:20qu'elle a reçue.
45:22Donc il y a un moment, il ne faut pas marcher sur la tête.
45:24Et il y a Victor Orban
45:26qui a rencontré Marine Le Pen.
45:28Il a déclaré ce matin,
45:30après avoir rencontré
45:32des anciens présidents,
45:34l'actuel et la future
45:36en posant aux côtés de Marine Le Pen.
45:38Oui, je crois que
45:40les peuples se réveillent
45:42au sein de l'Union européenne,
45:44que ce soit pour l'immigration,
45:46que ce soit sur l'appareil industriel,
45:48que ce soit sur notre protectionnisme,
45:50sur la puissance que chaque Etat peut représenter,
45:52sur la défense de notre identité.
45:54Et je crois que Victor Orban a subi les foudres
45:56des européistes et des technocrates
45:58en expliquant que oui,
46:00peut-être que c'était dur,
46:02mais qu'il fallait arrêter le bain de sang en Ukraine.
46:04Parce que je rappelle que la Hongrie est aux frontières de l'Ukraine.
46:06Qu'elle sent et qu'elle ressent
46:08un million de victimes morts ou blessées
46:10dans ce conflit.
46:12Les unités hongroises qui sont mobilisées,
46:14la police ukrainienne va les chercher de force.
46:16Donc effectivement, c'est une boucherie.
46:18Et je crois que
46:20plutôt que de lui dire
46:22tu dois partir de l'Union européenne,
46:24espèce de traître ou je ne sais quoi,
46:26ou poutinolâtre. Non, je crois que Victor Orban
46:28représente aussi une tendance au sein de l'Union européenne,
46:30celle de la paix, de la défense des intérêts des nations.
46:32Et je suis très heureux que M. Orban
46:34rencontre, si je peux dire ça,
46:36c'est mon droit, et d'ailleurs
46:38les Hongrois l'ont réélu à de nombreuses reprises.
46:40Et j'espère que les Français
46:42rééliront Marine Le Pen parce que je crois que
46:44l'Union européenne et les peuples ont pris conscience
46:46que désormais on rentre dans une nouvelle ère,
46:48qu'il y a un tournant et que pour défendre nos souverainetés
46:50autant avoir des souverainistes à l'Elysée.
46:52L'Occident a fait la guerre
46:54par proxy et on a
46:56un certain nombre d'écolos qui veulent
46:58se combattre, combattre la Russie
47:00jusqu'au dernier ukrainien.
47:02Donc il y a un moment, il faut quand même
47:04peut-être réfléchir.
47:06Juste un point sur la dissuasion nucléaire parce qu'on en a pas
47:08beaucoup parlé, j'ai écouté hier attentivement
47:10le Président de la République
47:12et clairement il ne parlait pas
47:14de partage de l'arme nucléaire.
47:16Et à partir du moment où on va
47:18consulter les Allemands, je sais où ça va
47:20se terminer.
47:22Je préférerais qu'il y ait
47:24une dissuasion nucléaire française
47:26qui protège l'Union européenne que d'être toujours
47:28les vassaux des Etats-Unis.
47:30Le problème n'est pas là.
47:32Laissez-moi finir Jacques.
47:34Quand les Américains balancent un paraduit
47:36comme dirais-je, une protection nucléaire
47:38sur l'Union européenne, tout le monde est content.
47:40Et à partir du moment où le Président de la République
47:42est dit que le Président de la République française
47:44restera le maître et sera le seul
47:46à appuyer sur le bouton...
47:48Auparavant, il aura créé le doute
47:50et c'est ça qu'il faut éviter.
47:52Il a réaffirmé
47:54qu'il n'est pas dans la place de lui.
47:56Le principe du doute c'est justement de stabiliser ceux qui voudraient nous atteindre.
47:58Il l'a réaffirmé hier.
48:00On ne comprend pas trop.
48:02Il s'est pris les pieds dans le tapis.
48:04Ce n'est pas un bouclier nucléaire.
48:06C'est un bouclier nucléaire américain.
48:08L'OTAN ne disparaîtra pas.
48:10En rajouter un autre, c'est multiplier les risques.
48:12On devrait plutôt défendre nos frontières
48:14avec le Brésil
48:16en Nouvelle-Calédonie
48:18plutôt que d'aller défendre l'intérêt national
48:20laiton et appuyer sur le bouton nucléaire.
48:22Je pense que c'est extrêmement dangereux
48:24et c'est d'autant plus dangereux de lancer ce débat
48:26sans passer par les parlements nationaux.
48:28On va voir ce qui va se passer cet après-midi.
48:30Merci à tous les quatre.
48:32Très bonne journée sur Sud Radio.
48:34À demain.