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Transcription
00:00SUDRADIO, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
00:06Et avec vous pour le 10h midi et les débats avec Jean-Baptiste Moreau.
00:10Bonjour, porte-parole du think-tank Agriculture Stratégie, ancienne agriculteure, ancien député,
00:16Arnaud Stéphan, fondateur de l'agence La Note de Com.
00:19Bonjour, Frédéric Fougera, président de Tencan Paris, c'est une agence de communication,
00:23vous êtes spécialiste en communication et vous avez publié Anthologie de la Com
00:28aux éditions Bréal Studi Rama et Mehdi Raïch.
00:30Bonjour, Mehdi.
00:31Analyste politique, on va revenir sur la condamnation de Boalem Samsal.
00:35Ce matin, le recteur de la Grande Mosquée de Paris était l'invité de Jean-Jacques Bourdin.
00:39Il a réclamé la grâce de Boalem Samsal.
00:43Il a dit que cette grâce était possible.
00:45Vous écouterez un extrait.
00:46Procès libyen, une peine dissuasive, entre guillemets, de 7 ans de prison contre Nicolas Sarkozy
00:52et qui a été requise contre Nicolas Sarkozy, pardon.
00:54Et puis Bardella et Maréchal en Israël.
00:57Qu'en pensez-vous ? On commence avec vos coups de cœur, vos coups de gueule.
01:00Frédéric Fougera, on va commencer avec vous.
01:03Alors, Valérie, bonjour.
01:04C'est un coup de gueule.
01:06Je vais souvent revenir, je pense, sur l'ultra administration, bureaucratie.
01:11Et là, avant ce coup de gueule, je voudrais vous rappeler que je suis depuis toujours un militant contre les discriminations.
01:17C'est pour ne pas me faire attaquer ou ne me faire prêter des propos qui ne sont pas les miens.
01:21Et comme j'aime à le préciser, contre toutes les discriminations, c'est-à-dire ne pas être jugé pour ce que l'on est,
01:26une femme, un gros, un noir, un handicapé, une lesbienne, un senior, mais seulement pour nos actes.
01:31Et j'insiste sur lutter contre toutes les discriminations et pas seulement contre celles qui nous dérangent,
01:35en fermant les yeux sur les injustices qui nous indiffèrent, voire sur celles qui nous arrangent.
01:40Et la lutte contre les discriminations, pour laquelle j'ai œuvré,
01:43n'est malheureusement pas un domaine où notre pays peut se vanter de vraiment briller.
01:48La haine de l'autre est même de plus en plus exprimée publiquement,
01:51parfois assumée, parfois même revendiquée.
01:53Et face à cela, comment s'organise l'État ?
01:56Alors on a des ministères, on a des directions, on a des sous-directions,
02:00et puis on a une démultiplication de comités, de hauts commissariats, de délégations interministérielles,
02:06à l'égalité, à la lutte contre les discriminations, le racisme, l'antisémitisme, la NLGBT,
02:11au handicap, à l'accessibilité, au droit de l'homme, et là je pourrais tenir une heure.
02:15Alors est-ce qu'on a voulu donner à chaque thématique un, une ou plusieurs organisations
02:20pour montrer l'importance qu'on lui accordait ?
02:23Est-ce que depuis des années on a créé et multiplié les structures
02:26pour recaser du personnel politique ou des hauts fonctionnaires ?
02:29J'imagine que la vérité doit être à peu près entre les deux.
02:32Mais quelle efficacité et pour quel coût ?
02:35Qui peut vraiment porter une vision et des grands changements en morcelant tous les sujets comme ça ?
02:40Et pourquoi cumuler ministères, hauts commissariats ou délégations interministérielles ?
02:44À un moment, il y a qui fait quoi et qui sert à quoi.
02:47Donc voilà, loin de moi l'idée de dire que tout cela ne pourrait pas être utile,
02:52mais je pense qu'il y a un vrai besoin de simplification et de rationalisation.
02:56Il n'y a pas que des économies à chercher, il y a aussi surtout de l'efficacité à trouver,
03:01dans le financement évidemment, mais aussi dans des budgets moins éparpillés,
03:05et donc quelque part dans la vision, dans l'action, dans la communication.
03:08Et je pense aussi qu'il y a une question de démocratie.
03:11Que pensent les Français de tous ces machins ?
03:14Ça fait combien d'années qu'on parle de ça ?
03:16Oui, mais moi je vais le redire à chaque fois que je viens.
03:19Non, mais c'est insupportable.
03:25C'est insupportable d'inefficacité, j'ai ce sentiment-là.
03:28Parce qu'on voit toujours les choses que sous l'angle financier de l'économie,
03:31mais j'ai ce sentiment d'inefficacité.
03:33Non mais c'est vrai, l'efficacité des politiques publiques est un vaste débat.
03:37On avait essayé, dans le quinquennat où j'ai été député de 2017 à 2022,
03:43de simplifier justement un certain nombre de choses à ce niveau-là.
03:46Mais c'est un peu comme, c'est la célèbre citation,
03:49dans chaque niche fiscale il y a un chien qui mort,
03:52et là c'est un peu pareil.
03:53Chaque organisme a ses défenseurs,
03:57et dès que vous essayez d'en toucher un,
03:59vous avez cinquante associations qui sortent du bois
04:02pour vous expliquer que c'est surtout pas celle-là qu'il faut supprimer,
04:04mais l'autre, parce que celle-là elle est vraiment indispensable.
04:07Donc pour le politique, c'est pas toujours simple non plus de discriminer
04:10ce qui sert à quelque chose de ce qui ne sert pas.
04:12Et bien souvent, c'est ce qui donne mieux au fait qu'on ne touche rien.
04:17Parce que, je vous dis, à chaque fois que vous touchez un organisme,
04:20vous avez cinquante ONG qui vont sortir du bois en disant
04:22non non mais ça c'est vraiment une délégation indispensable,
04:24il ne faut absolument pas y toucher.
04:26Sauf que quand vous demandez quelles sont les démonstrations de cette efficacité,
04:30vous n'avez jamais aucune trace de rien.
04:34C'est toujours l'autre, il faut supprimer l'autre mais pas la sienne.
04:38C'est toujours très difficile de demander à l'État de s'autoréformer.
04:42C'est le principe même, c'est que ces institutions, ces organes existent
04:46parce qu'on a voulu qu'ils existent, ou du moins l'État a voulu qu'ils existent,
04:49et maintenant il faudrait que ces organismes qui ont une raison d'être
04:52puisque c'est l'État qui l'a voulu, s'autosuppriment.
04:55C'est très compliqué à mettre en place.
04:57Et là on tient, c'est un vrai sujet de fond,
05:00il s'agit plus d'une volonté politique, c'est de repenser totalement l'État.
05:04Ce que tu disais sur, c'est aussi une question de démocratie,
05:07c'est aussi profondément repenser les six sciences d'efficacité de la dépense publique,
05:11quelle mission doit allouer l'État, et aussi parler de décentralisation,
05:14donc c'est le périmètre d'action de l'État.
05:16C'est toutes ces questions-là qui sont derrière,
05:18et aujourd'hui je trouve qu'on n'y répond pas assez, ou on y répond mal,
05:21ou alors on est habitué à une culture d'État qui consiste à créer
05:24des grandes institutions, des grands machins qui servent à rien,
05:27et finalement ça ne fait que faire de la dépense publique,
05:30et c'est l'administré qui le paie.
05:32Oui, c'est assez terrifiant. Arnaud, c'est un coup de cœur ?
05:37Oui, un coup de cœur surprenant de ma part.
05:40Oui, ça m'arrive.
05:42Quand Ruggi, Ruggi...
05:45François de Ruggi.
05:46François de Ruggi, je parle, mais je ne vais pas le parler.
05:49Il y a quelques semaines,
05:53l'interdiction générale des pifasses avait été le thème de mon coup de gueule.
05:59On rappelle, Valérie, que les pifasses sont des molécules chimiques
06:02qui entrent dans la composition d'innombrables produits,
06:05des coupes-vent jusqu'au poil de nos cuisines,
06:09mais aussi la câblerie dans les avions,
06:11les joints pour les valves cardiaques, etc.
06:16Une loi du 20 février dernier a interdit près de,
06:20alors pas la totalité, mais sur les 14 000 molécules de pifasses,
06:24ils en ont interdit la quasi-totalité.
06:28Alors même que la Commission européenne est en train de travailler
06:32sur une revue générale de tous ces molécules de pifasses
06:35pour dire qu'il y en a certaines qui sont très mauvaises
06:37et il y en a d'autres qui sont très utiles,
06:39notamment dans l'industrie aéronautique.
06:43Et donc, depuis une semaine,
06:47l'ancien président de l'Assemblée nationale,
06:49François de Ruggi, alias Omar Mathieu...
06:52L'ancien ministre de l'Environnement.
06:54Et président de l'Assemblée nationale.
06:57Nous a surpris en développant et en attaquant
07:01le sérieux scientifique de cette interdiction des pifasses.
07:05Surprenant puisqu'il avait été, on s'en rappelle,
07:08on s'en souvient, député écologiste
07:11et qu'il a toujours aujourd'hui une chaîne sur Internet
07:14qui développe les thèmes de l'écologie, mais aussi de l'économie.
07:16C'est-à-dire qu'il essaye de ne pas opposer les deux.
07:19Et là, en l'occurrence, il est très surprenant
07:22parce qu'il attaque très violemment cette loi du 20 février
07:24en disant que c'est n'importe quoi.
07:26Tous les éléments scientifiques à décharge ont été retirés
07:30du texte à l'Assemblée nationale.
07:33Et même des éléments qui avaient été donnés
07:36aux députés et aux pouvoirs publics.
07:38Et notamment un certain nombre de documents du CNRS
07:42qui disaient que oui, il y en avait certains qui étaient dangereux.
07:45Les petites molécules, mais les grandes molécules de pifasses
07:47n'étaient pas dangereuses.
07:48Et notamment, elles rentraient dans la fabrication
07:50de la câblerie des avions.
07:51Ce qui empêche les câbles de brûler dans un avion.
07:54Dans un avion, ça peut être utile.
07:56Ça peut être relativement utile.
07:57Je vais vous interrompre parce que c'est l'heure du journal.
08:00Mais vous allez continuer.
08:01Je pense que Jean-Baptiste a des choses à dire sur le sujet.
08:16Alors, on est de retour avec vous
08:18pour commenter l'actualité avec Jean-Baptiste Moreau,
08:21porte-parole du Think Tank Agriculture Stratégie.
08:24Ancien agriculteur, ancien député.
08:26Arnaud Stéphan, fondateur de l'agence Note de Com.
08:29Frédéric Fougera, vous êtes communicant,
08:32président de TENCAN Paris.
08:33Et vous avez publié Anthologie de la Com aux éditions Bréal.
08:36Studi Rama et Mehdi Raïf, analyste politique.
08:39On va revenir sur la condamnation de Boalem Samsal
08:42à 5 ans de prison.
08:43Et ce matin, le recteur de la mosquée de Paris
08:45qui parle d'une grâce possible pour Samsal.
08:50Le procès Libien avec les réquisitions hier.
08:53Bardella et Maréchal en Israël.
08:55Bref, beaucoup de sujets encore avec vous.
08:57Je voudrais qu'on continue sur ce que vous disiez, Arnaud Stéphan,
08:59à propos de François de Rugy
09:02qui révèle le lobbying qui a eu lieu.
09:06Le lobbying qui a abouti au vote de la loi du 20 février dernier
09:09qui interdit ces molécules
09:10et qui met l'industrie française dans une grave situation.
09:14Pour l'instant, c'était une première phase.
09:15La deuxième phase avec les autres pifas.
09:17C'est-à-dire, on vise Stéphane en vérité.
09:19On peut être très clair.
09:20C'est Stéphane qui serait la victime définitive de cette interdiction
09:24si elle devait être élargie.
09:26Aujourd'hui déjà, ça touche énormément de pans de l'industrie française.
09:29Aéronautique, médecine, médicaments, etc.
09:32Et notamment les valves cardiaques.
09:35Mais surtout, ce que dit Rugy dans son enquête,
09:38et ça c'est vraiment passionnant et en même temps très inquiétant,
09:42c'est que la quasi-totalité des éléments ont été poussés,
09:46financés par des intérêts chinois.
09:49Et ça, c'est très très grave.
09:51Et quand il y a eu une commission, il n'y a pas si longtemps que ça,
09:54sur les menées étrangères en France,
09:56on ne l'avait pas vue arriver celle-là,
09:58mais c'est très très dommage.
10:00Parce que c'est-à-dire que ce texte a été voté
10:02avec des éléments qui étaient faux
10:04et des éléments qui ont été poussés par une puissance étrangère.
10:09Mais quel intérêt des Chinois ?
10:12Casser notre industrie,
10:13pouvoir la racheter pour pas cher.
10:16C'est surprenant pour qui ne connaît pas François de Rugy,
10:19parce que François c'est un ami et je le connais depuis longtemps.
10:22Justement, moi avec l'écologie,
10:24et moi retenant de l'agriculture, on va dire productiviste,
10:28j'ai jamais trouvé que c'était une insulte,
10:30mais c'est la réalité des choses.
10:31On nous a souvent opposés,
10:32alors qu'on a souvent été d'accord avec François,
10:34parce que c'est un écolo pragmatique.
10:36Et c'est surtout un écologiste qui fait confiance en la science,
10:39d'abord et avant tout,
10:40à la différence d'un grand nombre d'écolos
10:42qui sont dans les croyances,
10:43et qui effectivement, pour peu qu'il y ait une ONG
10:46qui déclare une chose, vont s'engouffrer derrière.
10:49Et l'épiphase, c'est typiquement ça.
10:50C'est aujourd'hui quelque chose qui est défendu depuis longtemps
10:53par un grand nombre d'ONG,
10:54l'interdiction généralisée de l'épiphase,
10:56sans qu'ils sachent vraiment pourquoi,
10:57savoir pourquoi ni comment,
10:59et sans surtout connexion avec la science.
11:03Et comme tu le disais,
11:04la problématique c'est que l'épiphase,
11:06effectivement il y en a des dangereux,
11:07et effectivement il y en a qu'il faut interdire,
11:09et d'ailleurs on a des agences de sécurité,
11:10on a l'ANSES qui sont capables de dire
11:12la dangerosité des produits
11:13et de les interdire sans passer par la loi.
11:15Il n'y a pas besoin de loi
11:16pour interdire des produits dangereux.
11:18Aujourd'hui on a des agences sanitaires
11:20qui font très bien le boulot,
11:21il n'y a pas besoin que le législateur
11:23vienne surajouter des choses,
11:25et surtout qu'il surajoute en fonction de croyances
11:27plus qu'en fonction de la science.
11:28Et on a la preuve là,
11:29où on va avoir une interdiction peut-être généralisée
11:31d'épiphase,
11:32sans aucune connexion avec aucune réalité scientifique.
11:35C'est juste des articles d'ONG
11:37qui ont été décrétés,
11:38sous influence étrangère visiblement.
11:40Alors ça c'est effectivement la nouvelle
11:43qui est développée dans les reportages
11:45de François Drugy.
11:47Mais c'est le camp du bien,
11:50c'est l'écologie,
11:51c'est le camp du bien,
11:53donc forcément ils ont raison,
11:54donc forcément c'est l'intérêt général.
11:56Mais vous parlez de croyances,
11:57ce n'est pas des croyances,
11:58là c'est une manipulation.
12:00Une croyance c'est qu'on est convaincu
12:02qu'on a fait ses propres recherches
12:04ou qu'on est convaincu de quelque chose.
12:07On n'est pas convaincu,
12:08une croyance c'est une croyance.
12:10Ça n'a rien à voir avec quelque chose de rationnel,
12:12c'est une croyance.
12:13L'épiphase c'est mauvais,
12:14donc on interdit l'épiphase.
12:16Personne ne va chercher plus loin que ça.
12:18Je parle des femmes et hommes politiques écolos
12:20qui défendent ce genre de choses.
12:22J'invite nos auditeurs à aller sur
12:24le compte X de François Drugy.
12:28Il y a les documents qu'il a mis en ligne,
12:31notamment ces deux émissions,
12:32et il y a quelque chose qui est là encore aussi
12:35de très inquiétant.
12:37Il y a marqué du poing aussi.
12:39Par Vossner, qui est d'ailleurs l'invité de l'émission.
12:42Ce qui est très inquiétant aussi,
12:44c'est qu'on voit un scientifique du CNRS
12:49qui est spécialisé dans le sujet,
12:51et il avait été interviewé pour l'émission
12:52Complément d'Enquête,
12:54et tout son passage a été supprimé.
12:56Ça, de ce côté-là,
12:57vous ne verrez jamais l'enquête de François Drugy
12:59dans Complément d'Enquête ou dans Envoyé Spécial,
13:00je vous le garantis.
13:01De toute façon, ils ont un parti pris,
13:03c'est les écolos,
13:04donc ils ont forcément raison.
13:05Donc s'ils font une enquête,
13:06ça sera à décharge
13:07pour expliquer que l'épiphase, c'est ultra mauvais.
13:09Et effectivement,
13:10c'est les méthodes de Complément d'Enquête
13:11et Envoyé Spécial.
13:12J'en étais victime plus ou moins.
13:14J'ai été interviewé plusieurs fois,
13:15des heures durant 2, 3, 4 heures,
13:17sans jamais qu'ils passent une seule minute
13:19dans les reportages.
13:20C'était une fois sur la FNSEA,
13:22une fois sur Glyphosate.
13:23Parce que je n'allais pas dans le sens
13:24de ce qu'ils avaient envie que je dise,
13:26et donc ils m'ont interviewé pendant 4 heures,
13:27et ils n'ont pas passé une seule seconde.
13:29C'est une escroquerie intellectuelle.
13:31Envoyé Spécial et Complément d'Enquête,
13:33ce sont des escroqueries intellectuelles d'émission.
13:35On les a reçus pour ce document sur l'épiphase,
13:39c'était assez puissant et assez inquiétant.
13:42Ce sont des inquisiteurs,
13:44c'est-à-dire qu'ils ont un point de vue au départ,
13:46ils développent ce point de vue,
13:47tout point de vue contraire est soit ridiculisé,
13:49soit ignoré,
13:50et donc ce n'est absolument pas de l'enquête d'investigation,
13:52c'est tout sauf de l'investigation,
13:54c'est de l'inquisition.
13:55Je vais faire un parallèle
13:56avec Dominique Voynet et le nucléaire français.
13:58C'est la même logique.
13:59D'ailleurs il y a eu un lobbying qui s'est passé,
14:01on est plus dans la croyance et dans l'idéologie,
14:03et au final on se retrouve à dynamiter la totalité d'un secteur industriel.
14:06C'est le même type de logique derrière.
14:08Mehdi, c'est un coup de cœur ?
14:12C'est coup de cœur, coup de gueule, je ne sais pas encore.
14:15Coup de projecteur ?
14:17Oui.
14:18Ça va être un peu ce que ce sujet me tient particulièrement à cœur.
14:22Football ?
14:23Non, pas du tout.
14:26Le voile.
14:28C'est le voile.
14:29Je vais commencer par parler d'abord d'une fille,
14:32j'aimerais que vous soyez très attentifs à ce que je vais dire,
14:34qui s'appelle Aïcha.
14:35Peut-être que personne ne la connaît,
14:37c'est une jeune saoudienne de 6 ans,
14:39enfin qui avait 6 ans à l'époque,
14:40qui a été mariée à un homme de 51 ans,
14:42et qui ensuite a consommé le mariage lorsqu'elle en avait 9 et lui 54.
14:48Je sais que là le sujet est lourd,
14:51visiblement tout le monde est choqué,
14:53et si je vous dis maintenant que ça,
14:55c'est le prophète de l'islam, Naomé,
14:58c'est dans la charia, c'est dans les hadiths sahih,
15:01c'est dans le Coran, surat 65 verset 4,
15:03et sahih Bukhari 14.22c,
15:06pour ceux qui chercheront la source.
15:08Pourquoi je dis ça ?
15:10Maintenant le dégoût que vous avez sur ce que je viens de dire,
15:12imaginez un homme de 54 ans avec une petite fille de 9 ans,
15:15gardez-le très bien en tête,
15:17c'est une expérience de pensée.
15:19Maintenant, une fois que vous avez ça en tête,
15:22je vais vous poser la question suivante,
15:24je ne veux pas forcément que vous y répondiez,
15:25je veux vraiment que vous l'ayez en tête,
15:27qui lutte le mieux contre l'islamisme ?
15:29La personne qui va carrément exposer les textes et l'idéologie de l'islamisme,
15:33islam, islamisme c'est la même chose,
15:35islamisme c'est l'application de l'islam,
15:37ce que je viens de faire, source à l'appui,
15:39ou c'est l'interdiction du voile,
15:41donc interdire un vêtement.
15:43Je vous pose cette question-là,
15:44qui fait le plus de mal à l'islamisme ?
15:47Moi, qui parle directement du texte,
15:49et qui utilise la même méthode que les fréristes,
15:51les mêmes textes,
15:53ou Bruno Retailleau qui va interdire le voile ?
15:56Je vous pose juste la question,
15:57et ayez toujours le dégoût que vous avez sur la situation que je viens de décrire.
16:01Je précise encore une fois,
16:03le voile, je le déteste, je sais ce qu'il est,
16:05mais moi je ne veux pas l'interdire pour une raison simple,
16:08parce que j'estime que justement, en démocratie,
16:12on doit toujours privilégier la liberté,
16:14et moi je veux justement qu'on combatte l'idée.
16:17Pour interdire les néonazis,
16:20pour interdire les punkachiens,
16:22on ne va pas interdire les Sarouels et les Bombers.
16:24Ça n'a aucune efficacité.
16:25Ça n'a pas de sens de faire ça.
16:27Moi, ce que je veux, c'est m'attaquer à l'idée.
16:29Et aujourd'hui, on ne le fait pas.
16:31Lorsque vous allez interdire...
16:32Parce qu'on a perdu ?
16:34Je vais aller plus loin.
16:36Lorsqu'on interdit le voile,
16:38vous ne faites pas des femmes voilées des victimes.
16:41Ça, c'est ce que dit la gauche.
16:42C'est totalement faux.
16:43Elles sont déjà victimes d'une idéologie,
16:44puisqu'elles portent le voile.
16:45En revanche, vous allez les transformer comme des héroïnes.
16:48Et c'est précisément ce que veulent les fréristes.
16:52Ils veulent qu'on s'attaque nous-mêmes à notre propre liberté.
16:55Ils veulent qu'on s'attaque nous-mêmes.
16:57Ils veulent que, petit à petit,
16:59on rogne sur notre propre liberté,
17:01quitte à interdire un vêtement.
17:03Donc, les femmes deviennent des résistantes du voile,
17:06sans le savoir.
17:07Et moi, mon sujet, il est ici.
17:09Tant qu'on ne s'attaquera pas au dogme,
17:12tant qu'on ne s'attaquera pas à l'autorité religieuse...
17:15Je posterai tout à l'heure sur X,
17:17chez Ralfhausen,
17:18qui est le plus grand savant sunnite de notre époque,
17:19qui cite les mêmes sources que moi,
17:20et qui explique ce qu'est le voile.
17:22En fait, on aura perdu.
17:24Je vous assure, on aura perdu.
17:25Qui peut entendre ça ?
17:27Aujourd'hui ?
17:28Oui, qui peut entendre ça ?
17:30Encore une fois, parmi les musulmans,
17:34qui peut entendre ça ?
17:36Justement, l'intérêt est là,
17:38c'est que, pour le voile,
17:40si vous voulez l'interdire,
17:41très bien, mais dans ce cas-là,
17:42jusqu'au bout de l'idée,
17:43comment vous faites pour l'interdire dans l'espace public ?
17:45On voit qu'il y a des zones de non-droit en France.
17:47Ce n'est pas à la police d'aller verbaliser les gens,
17:49ou même dans les associations.
17:51En fait, ce n'est même pas applicable techniquement.
17:53Et le pire, dans tout ça,
17:55c'est qu'il faut s'imaginer que,
17:59pour enlever le voile...
18:00Moi, le voile, je le déteste.
18:01Je sais ce qu'il est.
18:02C'est la séparation de la femme libre de la femme esclave.
18:03C'est un apartheid sexuel.
18:04Mais l'efficacité de la chose,
18:06c'est précisément se dire qu'en France,
18:10justement, puisqu'on n'est pas une théocratie,
18:11on est une démocratie qui doit défendre
18:13les droits et libertés des individus,
18:15vous devez créer l'environnement propice
18:18pour ce que les femmes doivent vouloir enlever le voile.
18:21Ce n'est pas en interdisant et en obligeant ces femmes
18:23de l'enlever qu'elles vont l'enlever.
18:25Il faut créer l'environnement propice,
18:27c'est-à-dire directement s'attaquer à l'idée,
18:29pour qu'elles puissent l'enlever.
18:30Mais aujourd'hui, on ne le fait pas.
18:31Et c'est quelque chose qu'on ne fait pas assez.
18:33C'est pour ça que j'ai beaucoup aimé l'intervention de Monchipour.
18:36Je crois que c'était sur Europe 1 et CNews.
18:39Justement, il commence à citer le texte.
18:41Il commence à citer la Sourate.
18:43Il parle de la Sourate 4 des femmes.
18:45Et là, tous les gens disent que c'est super,
18:47mais pourquoi personne ne le dit ?
18:48Aujourd'hui, on ne le fait pas.
18:49Ce sujet, il est ici.
18:50Si vous voulez vous attaquer à eux,
18:52parlez directement du texte.
18:53Ils font tout pour ne jamais en parler.
18:56C'est ça.
18:57Et surtout, je suis d'accord avec ce que dit Mehdi,
19:01les caricatures dans lesquelles se livrent
19:03un certain nombre de politiques aujourd'hui
19:05sur ces problématiques de voile,
19:07en fait, ça ne sert que l'intérêt des islamistes.
19:10C'est-à-dire que l'intérêt des islamistes,
19:11c'est de regrouper l'ensemble des musulmans derrière eux
19:13en expliquant que tous les autres sont contre eux, globalement.
19:16Et donc, cette stigmatisation et ces caricatures à l'extrême
19:20servent juste les intérêts des islamistes, en réalité.
19:23Moi, en tant que député,
19:25à l'époque, je m'étais fait traiter de petit doigt de pied
19:28de l'extrême droite de Renaissance
19:30parce que j'avais voulu interdire le voilement des fillettes.
19:33Parce que pour le coup, le voilement des fillettes,
19:34moi, je n'ai pas de problème à ce que les gens portent le voile
19:36à partir du moment où ils ont leur libre arbitre.
19:38J'ai un problème à partir du moment où on l'oblige,
19:40à la limite, de 7 ou 8 ans.
19:41Parce que là, c'est de l'indoctrinement.
19:43Et là, on leur pose un problème.
19:45Et celles qui sont dans certains quartiers
19:49qui n'ont pas d'autre choix que de le porter.
19:51Sinon, elles se font tabasser, ou insulter, ou traiter de putes.
19:55Ça, on est bien d'accord.
19:57Ça, on est bien d'accord.
19:58Mais comme Neudy m'a dit,
19:59je ne suis pas sûr que ce soit l'interdiction
20:00qui va être de fait non fonctionnelle
20:02qui va changer quelque chose à la problématique, honnêtement, là-dessus.
20:06On va continuer d'en débattre.
20:08On va marquer une pause
20:09et on va écouter ce que disait le recteur ce matin.
20:21Et de retour avec vous,
20:22nous parlions du voile
20:24et de sa potentielle interdiction
20:28des idées qui circulent
20:30mais qui sont difficilement applicables.
20:32Écoutez ce que disait le recteur de la mosquée de Paris
20:35qui était invité ce matin de Jean-Jacques Bourdin à propos du voile.
20:39Malheureusement, je ne peux pas vous répondre.
20:40Que dit le Coran ?
20:41Le Coran parle de pudeur,
20:42comme dans les autres religions monothéistes.
20:44Il n'y a pas un vêtement spécifique en islam.
20:47Il y a la notion de pudeur.
20:49Vous allez dans le judaïsme,
20:51vous allez dans le christianisme,
20:52la femme,
20:54il y a tout ce côté de la pudeur.
20:57Et à partir de là, chacun l'interprète à sa manière.
21:00Parce que le verset coranique en question,
21:01il parle des femmes du prophète.
21:04Mais en même temps, moi je ne peux pas aujourd'hui devant vous,
21:06Monsieur Bourdin, excusez-moi,
21:07mais une femme qui a envie de le porter librement,
21:10qui n'est pas obligée de le porter,
21:12ben moi je ne peux que la soutenir.
21:15Alors c'est faux.
21:16Tout ce qui vient d'être dit vient d'être faux.
21:18La pudeur n'est jamais mentionnée dans le texte.
21:19C'est à Sourat 33, verset 59.
21:21Et ça dit quoi ?
21:22On va voir le tafsir,
21:23parce que dans le sunnisme,
21:24qui est l'islam majoritaire,
21:25et ce monsieur est sunnite,
21:27on va voir le tafsir.
21:28On va voir Al-Tabari,
21:29Kéchir al-Mufassirine,
21:31c'est le plus grand des exégètes de l'islam sunnite.
21:33On va voir Ibn Kathir,
21:34qui est le deuxième,
21:35c'est le scotty-pippen de l'islam,
21:36je vais l'appeler comme ça.
21:37Et donc ?
21:38Eh bien il précise que le voile ne sert qu'à la séparation
21:40de la femme libre de la femme esclave.
21:41La pudeur n'est jamais mentionnée.
21:42Je vais même plus loin.
21:43La pudeur, c'est ce qu'on appelle la haura dans l'islam.
21:45Elle est codifiée.
21:46Il y a la haura de la femme libre,
21:48qui va de la tête aux pieds,
21:50à l'exception du visage et des mains.
21:51Ça correspond au hijab, ou djibbab.
21:54Et il y a la haura de la femme esclave.
21:58Elle, c'est du genou jusqu'au nombril.
22:01C'est la même que l'homme.
22:02Et d'ailleurs, vous pouvez même trouver un Hadith Sahih,
22:05je ne sais plus lequel,
22:06je vais le mentionner dans l'extrait,
22:08ou Omar ou Abu Bakr.
22:10Je confonds toujours l'un des deux.
22:12Frappe, frappe, frappe.
22:14Une femme esclave,
22:16parce qu'elle prie, parce qu'elle est musulmane,
22:17il lui dit non.
22:18Le voile, c'est pour les femmes libres.
22:20Ce qu'il vient de dire, c'est faux.
22:22La pudeur, c'est un argument marketing.
22:24Mais entre vous et le recteur de la mosquée de Paris,
22:27la plupart des musulmans vont avoir envie d'écouter le recteur.
22:30Il n'y a pas de clergé dans l'islam.
22:32C'est pour ça qu'on parle de savants.
22:34On parle de savants de l'islam.
22:35Lui, il n'est pas savant.
22:36Il faut aller voir Ibn Kathir.
22:37Il ne contredira jamais Ibn Kathir,
22:38il ne contredira jamais l'hijma,
22:39il ne contredira jamais Tabari,
22:41il ne contredira jamais Sher Al-Fawzi.
22:43En résumé, on fait quoi ?
22:45On lui met quelqu'un qui est capable de lui répondre.
22:47Qui cite les sources.
22:48Un apostate d'islam, ça serait très bien.
22:50On lui met quelqu'un qui lui cite les sources,
22:52qui lui cite le consensus, le ficre,
22:54et vous verrez, il changerait directement de discours.
22:56Mais ce qu'il vient de dire est faux.
22:58Et maintenant, on s'en sort comment du débat sur le voile dans le sport ?
23:01On critique.
23:03Et puis à un moment, on va créer un environnement propice
23:05pour que les femmes se disent
23:06mais en fait, je n'ai pas envie de porter ça sur la tête.
23:08Mais c'est l'inverse qui s'est passé.
23:09Il y a 20 ans, il n'y avait pas autant de femmes
23:11qui portaient le voile.
23:13Donc ça veut dire qu'on a créé un environnement
23:15qui fait qu'aujourd'hui, elles le portent.
23:17Parce qu'on a poussé au droit la différence,
23:19on a poussé les grands frères,
23:21les associations pour acheter la paix sociale en banlieue,
23:23on le sait très bien, ça a été documenté.
23:25Il y a beaucoup d'ouvrages sur le sujet.
23:27Il y a même de grands écrivains, spécialistes de la sociologie
23:29et de la sociologie des religions, qui disaient
23:31il vaut mieux que ce soit les associations islamistes
23:33qui se développent en banlieue
23:35plutôt que le trafic de drogue.
23:37Donc les résultats des courses, on en a eu les deux.
23:39C'est bien comme ça, ça a été le banco.
23:42Et c'est compliqué aussi au sein politiquement du gouvernement.
23:46On entend un peu tous les chansons de cloche.
23:48Effectivement, entre Bruno Rotaïo et Elisabeth Borne,
23:54à l'aile gauche et à l'aile droite,
23:56il y a des grosses différences.
23:58Ou Bruno Rotaïo et Rachida Dati.
24:00Ou Bruno Rotaïo et Rachida Dati, oui d'ailleurs.
24:02Aussi, oui.
24:04À l'aile droite, il y a aussi des différences.
24:06L'antrisme frériste, il est évident,
24:10et depuis des années.
24:12Mais on ne le combattra pas à coup de symboles
24:14qui en plus, je le dis et je le répète,
24:16interdire le voile, oui.
24:18À condition d'être en capacité de réellement l'interdire.
24:20Que ce ne soit pas juste symbolique
24:22et qu'il n'y ait aucun moyen d'aller contrôler
24:24dans les salles de sport,
24:26dans la réalité des choses,
24:28que ce voile n'est effectivement pas porté.
24:30Parce que rien ne serait pire qu'une interdiction
24:32qui n'est jamais appliquée.
24:34Parce que c'est juste de la stigmatisation
24:36qui va servir les intérêts des islamistes.
24:38Donc il faut faire attention aux caricatures
24:40et les choses ne sont pas aussi simplistes
24:42que Bruno Retailleau les présente
24:44à longueur de tweets
24:46et d'émissions et d'interviews.
24:48Alors, vous vouliez parler
24:50du départ d'Alexis Kohler.
24:52Je sens que je ne vais pas passionner
24:54les foules, honnêtement, sur cette thématique-là.
24:56La Suisse vous écoute.
24:58Si, si, si.
25:00Parce qu'Alexis Kohler est quand même
25:02un symbole de la Macronie.
25:04Le vice-président,
25:06le deuxième cerveau.
25:08Donc il quitte l'Élysée.
25:10Lui, il est nommé vice-président
25:12de la Société Générale.
25:14C'est assez étonnant, non ?
25:16C'est passé par la HTVP, je peux vous dire.
25:18Parce que depuis le temps qu'Alexis
25:20cherche une porte de sortie,
25:22parce qu'effectivement c'est rarissime
25:24un secrétaire général de l'Élysée qui reste 7 ans en poste.
25:26Je pense que ce n'est pas loin d'être une première.
25:28C'est le deuxième historique.
25:30Derrière Jean-Louis Bianco.
25:32Qui était resté avec Mitterrand.
25:34Tout à fait.
25:36Alors, Alexis, il a beaucoup été caricaturé.
25:38Moi, j'ai toujours eu des problèmes
25:40relationnels avec Alexis.
25:42On a du mal à se comprendre.
25:44On ne vient pas forcément du même monde.
25:46On n'a pas fait les mêmes écoles.
25:48Moi, je n'ai pas fait les grandes écoles.
25:50J'avais une communication très directe avec le président de la République.
25:52Ce qui lui déplaisait assez fortement.
25:54Vu qu'il était plus tôt en part avant
25:56du président globalement vis-à-vis des élus.
25:58Notamment vis-à-vis des députés.
26:00Des petits soucis de compréhension avec Alexis.
26:02Mais je reconnais en lui
26:04quand même le serviteur de l'État
26:06pendant sept ans.
26:08Et le fait qu'il a eu
26:10une importance capitale auprès du président de la République.
26:12Et c'est un vrai changement.
26:14Son départ, c'est un vrai remaniement.
26:16Et ça va être un vrai changement
26:18dans le mode de fonctionnement du président de la République.
26:20Parce qu'effectivement, ils ont eu l'habitude
26:22de fonctionner en duo.
26:24J'appelais même un vieux couple.
26:26Depuis sept ans, tous les deux.
26:28Et il y a eu
26:30une répartition des rôles qui forcément
26:32va être différente avec le nouvel arrivant
26:34qui est Emmanuel Moulin, que je connais aussi très bien.
26:36Parce qu'il était directeur de cabinet de Bruno Le Maire.
26:38Directeur général du Trésor Public.
26:40Et aussi directeur, bref,
26:42de cabinet de Gabriel Attal
26:44à Matignon.
26:46Donc Emmanuel Moulin, ça fait longtemps.
26:48En plus, il se trouve que sa sœur est maire
26:50dans un des villages de mon département.
26:52Donc je connais bien Emmanuel depuis longtemps.
26:54Mais c'est des personnalités très différentes.
26:56Donc forcément, ça va changer le mode de fonctionnement du président de la République
26:58de façon obligatoire.
27:00Et les relations
27:02et le mode de fonctionnement entre l'Elysée,
27:04Matignon et les ministères, forcément
27:06va en être changé.
27:08Puisqu'Alexis Kohler a une personnalité.
27:10Il est loin d'être responsable de tout
27:12comme parfois
27:14ça a été présenté.
27:16Mais il a joué un rôle clé pendant sept ans.
27:18Et donc forcément, changement de personnalité,
27:20changement de secrétaire général va changer
27:22le mode de fonctionnement du président de la République dans les mois qui viennent, c'est certain.
27:24Alors on va marquer une pause.
27:26On vous dirait ce que vous en pensez.
27:28A tout de suite sur Sud Radio.
27:30Sud Radio, parlons vrai.
27:32Parlons vrai.
27:34Sud Radio,
27:36le 10h midi,
27:38mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
27:40Nous parlions donc du départ d'Alexis Kohler
27:42du secrétaire général
27:44de l'Elysée.
27:46Il va être remplacé par
27:48Emmanuel Moulin, le premier
27:50vrai remaniement de l'Elysée.
27:52L'ami Philippe David
27:54m'a envoyé
27:56une blague,
27:58un tweet qui a été publié par Jérôme Kerviel
28:00qui nous a fait beaucoup rire.
28:02Jérôme Kerviel, puisque Alexis Kohler
28:04part à la Société Générale, il devient
28:06vice-président
28:08de la Société Générale. Et Jérôme Kerviel,
28:10vous vous en souvenez, qui avait
28:12été condamné pour
28:14avoir commis quelques petites
28:16comment on va dire...
28:18Détournements de fonds.
28:20Une de deux frais.
28:22Je vois que le projet de Gérald Darmanin
28:24de regrouper les plus gros délinquants d'un seul
28:26endroit à France. Je ne savais pas qu'il avait trouvé
28:28le lieu et prévu de les regrouper à la Société Générale.
28:30Beaucoup d'humour toujours.
28:32Jérôme Kerviel.
28:34Pas de conflit d'intérêt. J'entendais ça
28:36que ça allait être compliqué pour lui de trouver un point de chute
28:38parce qu'il a eu à traiter tous les sujets.
28:40Oui, oui. Et il a eu
28:42un grand nombre de soucis pour retrouver
28:44justement un poste. Et c'est un des soucis
28:46sans parler du cas spécifique
28:48d'Alexis Kohler, mais globalement
28:50dans les gens qui travaillent dans les
28:52cabinets ministériels ou même les anciens ministres.
28:54Aujourd'hui, avec la
28:56HATVP, vous ne pouvez pas... On ne veut plus
28:58d'hommes politiques professionnels, mais d'un autre côté,
29:00quand vous avez fait de la politique, vous êtes bloqué
29:02pendant trois ans de bosser
29:04dans votre domaine d'expertise. Et donc ça va poser
29:06quand même quelques problèmes. Il faudrait qu'on en rediscute
29:08à tête reposée un peu calmement
29:10parce que je pense que ça ne va pousser qu'à la médiocrité.
29:12C'est-à-dire que ceux qui s'engageront en politique seront
29:14les plus mauvais professionnels, qui ne risquent rien
29:16à être écartés de leur métier
29:18pendant trois ans. Et les bons, ils vont continuer
29:20dans leur trajectoire professionnelle et n'iront surtout plus
29:22en politique. Et Alexis Colère, effectivement,
29:24comme il a traité un grand nombre de sujets,
29:26sa nomination a forcément été validée par
29:28la HATVP, puisqu'il n'y a pas d'autre choix
29:30de toute façon, sinon il n'aurait pas pu y aller.
29:32Donc voilà, il n'y a pas de conflit...
29:34Il n'y a pas lieu de suspecter le moins de conflit d'intérêt
29:36s'il va à la Société Générale. C'est que la HATVP
29:38a donné son go, et c'est qu'elle a
29:40examiné la situation très précisément.
29:42Qu'est-ce que ça veut dire ?
29:44Oui, c'est la haute autoroutée pour la transparence
29:46de la politique.
29:48Il n'y a pas de conflit d'intérêt dans une nomination
29:50quand on quitte un poste pour aller dans un autre.
29:52Important ce départ ?
29:54Il y a eu des choix quand même spécifiques.
29:56Il va certainement changer la configuration
29:58de l'Elysée, mais je trouve qu'aussi
30:00il faut y voir le début de l'organisation
30:02de la fin de la seconde présidence
30:04d'Emmanuel Macron. C'est quand même
30:06un vrai changement, et il y a un moment
30:08quand la fin du mandat s'approche,
30:10il y a un certain nombre de collaborateurs et de très proches
30:12qui doivent aussi continuer
30:14à construire leur parcours,
30:16mais ça peut avoir une implication forte sur
30:18aussi la façon de présider
30:20et de piloter l'Elysée.
30:22Il y a eu des choix quand même
30:24un peu particuliers de la haute autoroutée.
30:26J'ai eu
30:28des exemples de généraux
30:30spécialistes du transport
30:32aérien qui se retrouvent chez
30:34un transporteur aérien
30:36qui transportait exactement
30:38le matériel dont avait besoin l'armée
30:40exactement comme transporteur.
30:42Il y a quand même des éléments
30:44parfois un peu curieux de la haute autoroutée
30:46quand elle veut vraiment
30:48embêter un politique, elle lui interdit
30:50parfois elle regarde ça
30:52de manière un peu lointaine.
30:54Il y a eu
30:56dans le passé des directeurs
30:58du cabinet qui se retrouvaient à la tête de grands établissements
31:00financiers, ça n'avait pas posé de problème.
31:02Pour Alexis Colère, c'est un peu particulier.
31:04Je pense que c'est lié aussi à la pratique
31:06du pouvoir, peut-être, du président
31:08Macron. C'est-à-dire cette pratique
31:10directe, où on fait sauter
31:12les corps intermédiaires, le gouvernement compte plus
31:14que ça, et on gère tout depuis
31:16l'Elysée. Peut-être que ça, en effet,
31:18refroidit un certain
31:20nombre de gens sur la possibilité
31:22de l'existence
31:24de conflits d'intérêts.
31:26Alexis a géré un grand nombre de dossiers, c'est une certitude.
31:28Il a été très actif et il a
31:30énormément bossé. Moi, je ne
31:32ne ferais pas du colère-batching.
31:34Je l'ai entendu un certain nombre de fois.
31:36C'est quelqu'un qui a servi
31:38l'État de façon très honnête
31:40et qui a vraiment énormément
31:42travaillé, avec les désaccords que j'ai
31:44pu avoir avec lui politiquement, mais
31:46il faut reconnaître le boulot
31:48qu'il a pu faire pendant ces temps.
31:50Donc, il est nommé directeur général adjoint
31:52de la Société Générale.
31:54Je voulais qu'on parle
31:56de Boilem Samsal, condamné à 5 ans
31:58de prison hier.
32:00On entend,
32:02ici et là, qu'il pourrait bénéficier d'une
32:04grâce présidentielle. Écoutez,
32:06ce matin, le recteur de la
32:08Mosquée de Paris,
32:10il a dit, entre autres, que les musulmans
32:12seront les premiers boucliers des juifs.
32:14Et à propos de Boilem Samsal,
32:16écoutez ce qu'il disait.
32:18Boilem Samsal va être gracier.
32:20Je suis un religieux, je suis recteur de la Grande Mosquée
32:22de Paris, je ne suis pas devin. Je vous dis,
32:24j'appelle de mes voeux.
32:26À l'occasion du Ramadan, par exemple.
32:28Écoutez, le Ramadan, vous avez raison
32:30et c'est un argument.
32:32Le Ramadan, c'est un moment de pardon.
32:34Boilem Samsal est un être
32:36humain. Quoi qu'il ait fait,
32:38quoi qu'il ait dit, aujourd'hui,
32:40compte tenu de sa situation, il a
32:42passé six mois en prison.
32:44Six mois, c'est trop pour lui.
32:46Je le dis et je le répète,
32:48j'espère de tout mon cœur
32:50qu'il soit gracier et qu'il
32:52revienne au moins retrouver
32:54son épouse qui est elle-même souffrante.
32:56Voilà.
32:58Je vois un tweet
33:00d'une personne qui connaît assez bien le dossier
33:02qui dit, quand on connaît les liens étroits
33:04du recteur de la Mosquée avec
33:06l'Algérie et son régime, on aurait pu s'attendre
33:08à ce qu'il défend devant debout.
33:10François Zimré, l'avocat juif de Boilem Samsal,
33:12interdit de territoire, précisément
33:14pour cette raison, que le recteur
33:16garde son bouclier, comme pour les insoumis,
33:18c'est merci, mais non merci. Bref,
33:20ça vous a fait sourire.
33:22C'est un être humain, donc on est content d'apprendre
33:24que c'est un être humain. Là, il y aurait besoin
33:26de cours de com', alors peut-être on vous a pas
33:28beaucoup entendu.
33:30Frédéric Fougera, puis après Mehdi.
33:32Sans vouloir faire de l'ironie,
33:34quand j'ai entendu le recteur,
33:36je croyais que c'était en fait
33:38un ambassadeur de l'Algérie qui parlait.
33:40C'est dire que quand on n'a pas
33:42l'image ou quand on n'a pas la fonction
33:44au son,
33:46on peut se faire des idées.
33:48Moi, je voudrais revenir sur cette
33:50libération qui m'a l'air très programmée.
33:52En tout cas, j'ai lu il y a quelques semaines,
33:54dans le Média, l'important.fr de Claude Pasternak,
33:56je crois que
33:58c'était dans l'important.fr,
34:00qui expliquait que dans quelques semaines,
34:02Boalem Sansal sera condamné,
34:04qu'il n'y avait pas d'autre issue,
34:06mais qu'immédiatement, certaines autorités
34:08en appelleraient à sa grâce
34:10et que la grâce interviendrait
34:12et comme ça, la situation
34:14s'apaiserait, se réglerait, sans que l'Algérie
34:16ne perde la face.
34:18J'ai trouvé ça surprenant de le lire,
34:20il n'y avait pas de source et personne ne reprenait
34:22cette information. J'ai le sentiment que c'est
34:24exactement ce qui est en train de se dérouler.
34:26Quelque part, une farce
34:28où chacun garde,
34:30où on ne perd plus la face,
34:32mais où on finit par
34:34une issue favorable à Boalem Sansal,
34:36même si c'est une insulte de le condamner
34:38parce qu'il a osé penser
34:40et parler.
34:42Médine, ça vous a fait éclater le nez ?
34:44Il y aurait tellement à dire sur tout ce qu'il dit,
34:46je pourrais faire une analyse d'une heure sur son discours,
34:48mais je vais rebondir sur ce qu'a dit Frédéric.
34:50Je ne pense pas que c'est l'Algérie qui perde la face.
34:52Je pense que c'est la France
34:54qui perd la face. Et l'Algérie, au contraire,
34:56j'ai pas lu l'article,
34:58mais je serais curieux
35:00de lire l'article de l'important.fr,
35:02mais ils ont raison.
35:04Il n'y a que deux options possibles pour l'Algérie.
35:06Soit on prend l'option de la grâce
35:08et ils en sortent grandis,
35:10dire que c'est nous
35:12qui allons le libérer, ce n'est pas vous qui faites pression,
35:14vous n'avez pas le pouvoir.
35:16C'est nous qui le faisons,
35:18c'est nous les grands de l'histoire.
35:20Donc là, c'est l'Algérie qui s'en sort.
35:22Soit ils le laissent croupir en prison jusqu'à sa mort,
35:24et c'est encore une fois l'Algérie qui monte les gros bras.
35:26Donc, le discours que fait passer,
35:28je suis d'accord, pour moi,
35:30c'est le directeur de la communication
35:32de l'Algérie qui parle, du gouvernement algérien.
35:34Il fait exactement passer ce message.
35:36En fait, ça va être à nos conditions
35:38et c'est nous qui avons le calendrier en main.
35:40Voilà, le message est passé.
35:42Oui, c'est ça.
35:44C'est la difficulté de l'organisation
35:46de l'islam comme religion
35:48en France, d'ailleurs.
35:50Le recteur de la mosquée de Paris
35:52est forcément sous influence algérienne.
35:54C'est comme ça.
35:56C'est comme ça, c'est écrit depuis le début.
35:58Ça a toujours été comme ça.
36:00Et d'ailleurs, il reçoit ses ordres, il est formé là-bas.
36:02La réalité, elle est là.
36:04Donc, nous organisons
36:06nous-mêmes
36:08le vide juridique
36:10de non-organisation
36:12de l'islam en France,
36:14en laissant de l'influence
36:16de certains pays. Il y a le Maroc pour d'autres
36:18organisations, structures.
36:20Il y a les frères musulmans, même si
36:22l'OIF a été dissoute.
36:24Mais elle s'est reconstituée
36:26sous un autre nom.
36:28On ne peut pas interdire une fin.
36:30Et vous avez
36:32la grande mosquée de Paris
36:34qui est le bras
36:36armé, j'allais dire,
36:38mais le bras de communication
36:40et d'influence de l'Algérie en France.
36:42Quand vous avez une communauté musulmane
36:44qui est aussi large que celle que nous avons en France,
36:46c'est la première en Europe.
36:48La plus importante communauté
36:50musulmane en Europe,
36:52c'est la France.
36:54Plus forte qu'en Belgique, proportionnellement.
36:56Nous avons la plus grande, numéro 1.
36:58Et particulièrement
37:00avec le poids de l'Algérie, en plus,
37:02dans cette immigration, y compris
37:04origine deuxième, troisième génération.
37:06Waouh !
37:08Je trouve ça extrêmement...
37:10Là aussi, on parlait d'influence tout à l'heure
37:12sur l'histoire d'Epiphas.
37:14Là, sur cette histoire-là,
37:16on voit bien
37:18même un certain nombre de personnalités politiques
37:20qui font des déclarations
37:22extrêmement étranges.
37:24Emmanuel Macron ?
37:26Emmanuel Macron le premier,
37:28qui fait quelque chose d'un peu curieux.
37:30On a vu un ancien Premier ministre
37:32de la République française,
37:34Premier ministre du Président Jacques Chirac,
37:36qui a tenu des propos extrêmement curieux.
37:38Une ancienne candidate à la présidentielle ?
37:40Une ancienne candidate à l'élection présidentielle.
37:42Elle a eu l'honneur
37:44de faire la une d'un journal algérien
37:46en disant que l'Algérie avait quand même
37:48des amis en France.
37:50Avec Jean-Michel Apathy, Golan Royage...
37:52Et Benjamin Storr.
37:54Le recteur, c'est exactement ça.
37:56Il vient de montrer de quoi...
37:58Enfin, c'est pas de quoi ils sont capables.
38:00C'est pas ils, mais...
38:02Comment ça fonctionne ?
38:04C'est comme ça que ça va fonctionner.
38:06Effectivement, ça sent l'histoire cousue de fil blanc
38:08et la chorégraphie préparée à l'avance
38:10avec la grâce présidentielle de Boylem Sansal.
38:12C'est ce qu'on peut lui souhaiter.
38:14Pour lui, c'est la seule porte de sortie
38:16maintenant qu'il est jugé, effectivement.
38:18Ça reste inadmissible, quand même,
38:20la façon dont tout ça se passe
38:22et d'une hypocrisie fabuleuse
38:24sur la pseudo-indépendance
38:26de la justice algérienne.
38:28Et au final, on va les remercier.
38:30Ils auront réussi leur coup.
38:32Bien sûr, ils auront réussi.
38:34Pas les Algériens, mais le gouvernement algérien.
38:36Il y aura une révision.
38:38Rattaillot n'aura pas besoin de démissionner.
38:40En revanche, il peut se mettre de la cendre sur les cheveux.
38:42Tout ce qu'a pu dire Bruno Rattaillot
38:44ne servait à rien.
38:46C'est la coupe comme.
38:48Quand on dit qu'il faut le rapport de force,
38:50il vient de te l'écrit.
38:52C'est ça, il a été très bien expliqué.
38:54On va parler de Nicolas Sarkozy,
38:56du procès libyen,
38:58de cette réquisition
39:00d'hier.
39:02Sept ans de prison ferme contre Nicolas Sarkozy.
39:04On va marquer une pause
39:06et on se retrouve dans un instant avec vous.
39:12Sud Radio.
39:14Le 10h midi. Mettez-vous d'accord.
39:16Valérie Expert.
39:18À la une de l'actualité,
39:20il y a le réquisitoire
39:22des procureurs
39:24contre Nicolas Sarkozy.
39:26Une réquisition qui réclame sept ans
39:28de prison contre l'ancien président
39:30de la République. Sept ans de prison ferme.
39:32300 000 euros d'amende
39:34avec
39:36des mots assez forts.
39:38Une peine
39:40ferme juste et dissuasive au regard
39:42de la gravité des faits.
39:44Le parquet s'est exprimé ainsi.
39:46Il accuse Nicolas Sarkozy d'avoir
39:48noué un pacte de corruption
39:50avec l'infréquentable dictateur
39:52libyen Mouammar Kadhafi
39:54pour ses ambitions politiques dévorantes.
39:56Je n'ai pas suivi
39:58tout le procès, mais je trouve qu'il y a beaucoup d'adjectifs
40:00depuis le début.
40:02Ambition politique dévorante,
40:04c'est le réquisitoire
40:06du juge. Il est quand même
40:08immoral. Je trouve ça curieux
40:10d'utiliser cet argument dans le réquisitoire.
40:12Attention, vous avez des ambitions politiques dévorantes,
40:14vous allez vous prendre sept ans
40:16de prison, possiblement.
40:18Je trouve ça très curieux, sachant qu'on parle
40:20de 50 millions d'euros qui...
40:22C'est le parquet national financier.
40:24On parle de 50 millions d'euros,
40:26sauf que les 50 millions d'euros,
40:28on n'a pas la preuve factuelle
40:30qu'il n'y a pas de dépenses...
40:32Il n'y a pas de preuve matérielle, mais il y a un faisceau
40:34d'indices avec...
40:36Mais ce n'est pas assez.
40:38Une chambre forte qui a été utilisée pour mettre...
40:40C'est quand même très curieux.
40:42Avec des gens assez proches
40:44de lui, comme Claude Guéant,
40:46Brice Hortefeux, qui ont tous...
40:48Entre lesquels il y a aussi
40:50des grosses réquisitions.
40:526 ans contre Claude Guéant,
40:543 ans contre Brice Hortefeux, c'est énorme.
40:56Et Guéant
40:58devrait rendre l'appartement
41:00qu'il n'aurait pas acheté dans des conditions légales.
41:02Je l'ai mis au déconditionnement,
41:04c'est une vraie question.
41:06Faire 7 ans sur une suspicion,
41:08je n'ai jamais vu ça.
41:10Je ne connais pas suffisamment
41:12le dossier pour m'exprimer.
41:14Le PNF
41:16a une difficulté.
41:18Il est obligé
41:20de se faire des crânes
41:22sur des grosses affaires comme ça.
41:24Parce que le reste du bilan du PNF
41:26est assez moyen.
41:28Il y a beaucoup d'affaires
41:30qui sont tombées à l'eau,
41:32qui se demandent
41:34si cette histoire de PNF
41:36était bien légitime,
41:38qu'elle n'était pas autre chose
41:40qu'une prise de décision
41:42dans l'affolement général de l'affaire Cahuzac.
41:44Et puis,
41:46il y a eu trop de grandes libertés
41:48d'un parquet
41:50dont on a eu peur de critiquer l'action
41:52parce qu'on était des politiques
41:54et que les politiques ont mauvaise conscience
41:56parce qu'il y a eu
41:58un paquet de brebis galeuses
42:00et qu'il était extrêmement difficile
42:02de s'attaquer au PNF.
42:04Il n'empêche qu'il y a des pratiques
42:06extrêmement curieuses de ce parquet.
42:08L'écoute d'un avocat
42:10et un client.
42:12J'arrive pas à comprendre comment on a pu autoriser ça.
42:14Je ne comprends pas.
42:16Et puis, le filet dérivant des écoutes
42:18où on met des gens sur écoute pendant un an
42:20en se disant qu'à un moment donné,
42:22ils vont bien finir par dire une bêtise
42:24ou avouer un autre délit annexe
42:26sur lequel on pourrait ouvrir une autre enquête
42:28afin de coincer cette personne.
42:30Donc voilà.
42:32Je n'ai pas beaucoup d'illusions
42:34sur Nicolas Sarkozy.
42:36Encore moins sur ses co-accusés.
42:38Après,
42:40je m'étonne un petit peu
42:42de l'action
42:44du PNF.
42:46On a vu à plusieurs reprises
42:48qu'il était obligé
42:50de taper extrêmement dur pour avoir des résultats
42:52relativement limités.
42:54Oui, oui.
42:56Je pense qu'il aurait à redire sur cette affaire
42:58comme sur d'autres.
43:00Sur l'affaire elle-même, j'en sais rien.
43:02Je ne connais pas suffisamment bien l'intimité du dossier
43:04pour juger si les plaines sont trop lourdes,
43:06ou quoi que ce soit.
43:08Mais sur le fonctionnement du PNF,
43:10comme de toutes ces justices d'exception,
43:12la Cour de justice de la République
43:14et autres,
43:16ça me gêne toujours un peu.
43:18La justice doit être la même pour tous,
43:20pour tout le monde dans tous les cas.
43:22Je ne suis pas un fanat
43:24de ces cours particulières
43:26qui finissent toutes plus ou moins en tribunal politique.
43:28Et ça me gêne toujours un peu.
43:30Je ne suis pas très à l'aise
43:32avec le fonctionnement du PNF
43:34comme de la Cour de justice de la République
43:36sur la Covid récemment,
43:38ce qui s'est passé autour d'Edouard Philippe et d'Agnès Buzyn.
43:40Il y a eu des auditions absolument honteuses
43:42avec des jugements de valeur
43:44qui n'ont rien à voir avec du droit
43:46ou du juridique.
43:48Pour moi,
43:50ce n'est pas vraiment de la justice.
43:52Le droit commun
43:54doit s'appliquer à tout le monde et partout.
43:56Je ne vois pas pourquoi on crée des...
43:58Le politique,
44:00ça lui donne l'impression d'agir
44:02sans doute de créer des juridictions particulières
44:04parce qu'on voit sur les mineurs,
44:06il y a aussi la tentation de faire encore d'autres types de juridictions.
44:08Je pense que donnant les moyens
44:10à la justice de fonctionner correctement
44:12pour que tous les Français soient jugés de la même façon,
44:14il n'y a pas lieu d'avoir des cours spécifiques.
44:16– Par contre, ça fait 13 ans, c'est ça cette histoire ?
44:18Il va y avoir un appel ?
44:20Il va y avoir la cassation ?
44:22Recours à peine des droits de l'homme ?
44:26– Je voudrais rebondir sur ce que dit Jean-Baptiste
44:28parce que je suis complètement d'accord avec lui.
44:30Toutes ces cours d'exception me posent problème.
44:32Mais le problème, c'est qui crée ces cours d'exception ?
44:34Ce sont bien les politiques
44:36qui créent eux-mêmes un système
44:38qui, à partir du moment où ils se trouvent
44:40poursuivis dans ce système,
44:42finissent par le dénoncer. Je ne dis pas ça pour Jean-Baptiste
44:44puisqu'il n'est pas concerné.
44:46Souvent, les politiques oublient
44:48que ce sont des justiciables comme les autres.
44:50Alors, soit ils se soumettent à la même justice que tout le monde,
44:52soit ils créent des cours d'exception.
44:54Mais alors qu'ils ne se mettent pas ensuite à les critiquer
44:56ou à leur dire que la justice devient politique
44:58parce qu'évidemment, elle leur est défavorable.
45:00Il y a un moment où il faut aussi être cohérent.
45:02Ce sont des justiciables comme les autres.
45:04Et les lois qu'ils font, elles s'appliquent à eux aussi.
45:06– Je vais pousser un petit peu avec ce que dit Arnaud,
45:08ce que dit Jean-Baptiste et ce que vient de dire Frédéric.
45:10C'est la dernière étape.
45:12Nicolas Sarkozy, il était président.
45:14Et ce n'est pas parce qu'il a été président
45:16qu'il faut encore plus durement le sanctionner.
45:18Ce n'est pas le statut politique.
45:20– Devoir d'exemplarité, c'est ce que dit…
45:22– Il n'est plus président.
45:24La justice, c'est ce que disait Jean-Baptiste,
45:26c'est un citoyen français.
45:28Il était président ou pas, elle est la même pour tout le monde.
45:30L'exceptionnalité de sa fonction ne fait pas en sorte
45:32que la gravité soit supérieure sur cette affaire.
45:34– Est-ce qu'on n'a pas des…
45:36C'est une question un peu philosophique.
45:38Est-ce qu'on n'a pas une responsabilité plus grande
45:40quand on a une responsabilité différente ?
45:42– Dans ce cas-là, on fait des lois d'exception pour les politiques.
45:44On fait une loi d'exception pour le président.
45:46– Il y en a des lois d'exception pour les politiques.
45:48Ce n'est pas vrai, il y en a plein.
45:50Ils sont soumis, on leur triture tout, leur vie,
45:52leur femme, leur cousin, leur neveu
45:54avec la haute autorité.
45:56Ils ne peuvent pas retrouver du boulot facilement.
45:58Ils sont sous le coup…
46:00Qui a déjà ici fait une campagne électorale ?
46:02– On n'en a fait qu'un.
46:04– On est au moins trois ici
46:06à avoir des campagnes électorales.
46:08Je vais vous dire un truc,
46:10quand on se rend compte aussi
46:12à la commission des comptes de campagne,
46:14il va falloir faire attention.
46:16Pas un sandwich acheté sur le bord de l'autoroute
46:18avant un collage, parce que ça,
46:20ce n'est pas bon, ça peut vous faire retoquer.
46:22– Il y a des justificatifs pour 15 euros.
46:24– Même aujourd'hui,
46:26l'enfer qui est devenu l'activité
46:28de député, et je parle
46:30de contrôle, encore une fois,
46:32à cause de l'affaire Cahuzac et de tout ce qui a été
46:34décidé plus tard, aujourd'hui,
46:36faire des frais quand vous êtes député
46:38et vous en faites parce que vous êtes en circo,
46:40parce que vous recevez des gens, parce que vous recevez des machins, etc.
46:42Pareil, vous êtes
46:44en permanence scruté.
46:46– Nos concitoyens peuvent aller consulter
46:48le salaire de ma femme, puisque j'ai dû
46:50déclarer le salaire de ma femme aussi
46:52à la haute autorité.
46:54Les féministes, je trouve qu'elles devraient
46:56un peu s'indigner, parce que je ne vois pas le rapport
46:58du salaire de ma femme avec ma fonction de député.
47:00Mais la transparence totale,
47:02ça n'est jamais assez.
47:04– C'est inversement légal.
47:06– Une ministre déclare le salaire
47:08– Pareil.
47:10– Ce n'est pas une question de féminisme.
47:12– C'est aberrant, ça n'a rien à voir.
47:14L'engagement politique, c'est l'engagement d'un homme
47:16ou d'une femme. Je ne vois pas en quoi son conjoint...
47:18– C'est le patrimoine.
47:20C'est voir s'il n'y a pas eu d'enregistrement.
47:22– Oui, voilà.
47:24Demandons la même chose aux journalistes,
47:26à tout le monde.
47:28– Sur France Télé, on en a vu, parce qu'ils avaient des primes
47:30à 1 000 balles avec des cartes bleues pour aller retirer les frais.
47:32– Il nous reste 2 minutes
47:34pour parler
47:36de la visite de Jordan Bardella
47:38et de Marion Maréchal
47:40à Jérusalem.
47:42Bardella qui fait le lien entre
47:44antisémitisme et phénomène migratoire.
47:46Cette visite divise,
47:48fait polémique.
47:50Vous en pensez quoi, Arnaud Séfond ?
47:52– Elle fait polémique parce qu'elle
47:54brise un tabou et elle
47:56tente en tout cas de mettre un point
47:58final à une longue histoire
48:00et une longue incompréhension
48:02entre une force politique qui est devenue
48:04une force politique majeure en France
48:06et l'antisémitisme
48:08comme idée et la communauté juive
48:10en particulier la communauté juive
48:12française qui a subi
48:14évidemment l'histoire qu'on connaît
48:16lors de la deuxième guerre mondiale et même avant
48:18avec l'affaire Dreyfus, etc.
48:20Donc oui, c'est un
48:22point final, mais encore une fois
48:24ne nous trompons pas,
48:26il y a quelques années encore,
48:28le gouvernement israélien, et c'était pas le même
48:30gouvernement, avait invité
48:32les députés et le président du
48:34FPO, qui est le parti
48:36de la droite nationale en Autriche, avec une histoire
48:38vous m'excuserez, un peu différente avec l'Autriche
48:40et Israël,
48:42et pourtant ils avaient été invités,
48:44ils avaient été reconnus,
48:46les partis
48:48du nord de l'Europe aussi, les partis
48:50nationaux du nord de l'Europe, les vrais suédois, etc.
48:52avaient été invités en Israël,
48:54il restait le Front National
48:56et le Rassemblement National
48:58qui est peut-être la force la plus importante
49:00de tous ces partis que je viens de citer,
49:02parce que aussi
49:04dans la communauté
49:06juive française, il y avait une partie de la
49:08communauté qui a aussi
49:10empêché que
49:12cette visite
49:14ait lieu avant. Peut-être que c'était pas
49:16le bon moment, je juge pas,
49:18vraisemblablement d'ailleurs, mais que c'était
49:20pas le bon moment. Le moment
49:22aujourd'hui est arrivé, et je crois que
49:24le fait de voir Marion Maréchal
49:26au Yad Vashem
49:28déposer une gerbe à la mémoire de Roland Bergy,
49:30qui était juste parmi les nations
49:32militantes du Front National,
49:34je pense dit beaucoup,
49:36et met en tout cas, pour la famille Le Pen,
49:38un point final à
49:40beaucoup, beaucoup...
49:42Que certains refusent et n'acceptent pas.
49:44Oui, d'accord,
49:46ça y est, ils y sont allés,
49:48c'est la première fois, c'est fini,
49:50c'est...
49:52Un mot, de la même façon qu'il faut pas confondre
49:54l'islam et l'islam politique, faut pas confondre
49:56la communauté juive et le gouvernement israélien,
49:58et j'ai particulièrement apprécié
50:00les propos de Yonatan Harfi, le président du
50:02CRIF, qui a dit très clairement
50:04sa désapprobation
50:06sur cette visite, et sa désapprobation
50:08de l'invitation du gouvernement israélien.
50:10Le CRIF ne représente plus grand chose aujourd'hui,
50:12malheureusement, mais oui, on le comprend,
50:14mais c'est lié à la force de l'habitude.
50:16Allez, c'est fini pour aujourd'hui,
50:18merci à vous, très bon week-end
50:20sur Sud Radio.

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