Mettez vous d'accord avec Sophie De Menthon, chef d'entreprise, présidente du mouvement ETHIC, Alex Darmon, journaliste politique, chaine Youtube Les Indécis - débat tous les vendredi dans "La verité en face" de Patrick Roger avec Erik Tegner, Marine Cazard, cheffe du Pôle Jeunes à Horizons et Christine Bouillot, Journaliste Sud Radio, correspondante à Toulouse
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NewsTranscription
00:00Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
00:07On est en plein débat déjà, mais on va continuer avec vous, chers auditeurs de Sud Radio, avec Sophie de Menton,
00:14chef d'entreprise, présidente du mouvement éthique, Alex Darmon, journaliste politique.
00:18On vous retrouve sur Youtube avec votre chaîne de débat, Les Indécis, et le vendredi, face à Eric Tegner, à 9h, dans La Vérité, en face.
00:26Marine Cazard, chef du pôle jeune à Horizon, et Christine Bouillaud, journaliste à Sud Radio et correspondante à Toulouse.
00:33L'affaire Bétarame, c'est ce dont nous parlions pendant le journal.
00:37On va parler des grèves à la SNCF.
00:40Le RSA a-t-il abîmé notre pays, comme le dit Fabien Roussel ?
00:43Et on continue avec vos coups de cœur, vos coups de gueule.
00:47On a parlé de ces 25 ans d'Amazon et de ce très bon dossier, effectivement, à lire dans Le Parisien aujourd'hui.
00:54Alex, vous vouliez... Vous avez un coup de cœur, un coup de gueule ?
00:58Un coup de gueule.
00:59C'est un coup de gueule sur ce qui se passe au Moyen-Orient, au Proche-Orient,
01:04et notamment les déclarations hier de Mahmoud Abbas.
01:06Vous savez, c'est le chef de l'autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, qu'on n'a pas entendu,
01:09ou que très peu, depuis le 7 octobre dernier,
01:13et qui, hier, semble se réveiller et donner une position
01:17qu'on attendait peut-être de la part d'un chef politique, en fait,
01:21en appelant le Hamas à libérer les otages,
01:23même en les insultant, ce qui dit bande de chiens,
01:26sur une conférence de presse,
01:28parce qu'il se rend compte peut-être que le Hamas a peut-être une part de responsabilité
01:32dans ce qui se passe aujourd'hui, tant en Israël que dans les territoires palestiniens,
01:37et que, d'ailleurs, il y a des manifestations, maintenant,
01:39qui sont en train de se tenir de la part des Palestiniens,
01:41qui demandent et qui réclament la fin de la guerre
01:43et le départ de ce mouvement terroriste qui est le Hamas.
01:47Et donc, c'est un coup de gueule,
01:48parce qu'aujourd'hui, ils demandent à faire en sorte de récupérer la direction de Gaza.
01:54Ils semblent se réveiller, en fait, en quelque sorte.
01:56Et ils semblent comprendre que c'est peut-être un peu aux yeux de tout le monde
01:59en train de tourner, en tout cas aux yeux des Palestiniens, eux-mêmes.
02:04C'est quand même, eux, malheureusement, les premières victimes à Gaza.
02:05Il y a des manifestations en ce moment.
02:07Oui, mais c'est quand même très, très tard,
02:09quand Gaza, aujourd'hui, est détruit.
02:12Gaza, aujourd'hui, est détruit.
02:13Bien sûr, je suis d'accord, mais enfin, on le dit.
02:16Oui, mais enfin, c'est surtout qu'en fait...
02:18Surtout que Maud Abbas, on ne l'a pas entendu.
02:20On ne l'a pas entendu.
02:20Il comprend qu'il y a une place de leadership à prendre, maintenant.
02:23Il dit qu'il faut que ça se transforme en autorité politique.
02:26Il y a profondément un problème d'incarnation.
02:30Bien sûr.
02:31Pour la négociation ultérieure.
02:34On se note quand même que les Etats-Unis n'ont pas encore réglé,
02:37Donald Trump n'a pas encore réglé ce sujet-là.
02:39Non, mais ce sujet-là non plus, d'ailleurs.
02:40Tu voudrais savoir ce qu'il a réglé, d'ailleurs.
02:42En disant qu'il allait tout régler en arrivant.
02:44En tout cas, moi, c'était un coup de gueule.
02:47Je ne suis même pas sûr, malheureusement, que ça serve aujourd'hui à quelque chose.
02:51Ce que c'est, un, c'est trop tard, et deux, dans l'esprit des gens, c'est terminé.
02:54Israël est coupable.
02:56Non, non, ça peut changer.
02:57Sans doute, Israël, il faut le dire aussi, a commis des erreurs dans cette guerre.
03:01Le débat n'est même pas là.
03:03C'est juste que ce qui aurait été intéressant...
03:04C'est la politique d'Israël qui est...
03:06Voilà, la politique d'Israël, pardon.
03:07Vous avez raison, Christine.
03:08La politique d'Israël.
03:09Et ce qui aurait été intéressant, c'était d'avoir ces réactions palestiniennes plus tôt.
03:15Plus tôt.
03:15On ne les a jamais eues.
03:16Et la décrédibilisation aussi de Mahmoud Abbas.
03:19Exactement.
03:20Parce que vous en avez pensé, Marine, vous avez suivi.
03:22J'ai un petit peu suivi, en effet, mais les affaires internationales, ce n'est pas forcément votre...
03:28Alors, vous, vous...
03:29Alors, Sophie, peut-être...
03:30Peut-être.
03:31Peut-être.
03:32Un coup de cœur, un coup de gueule.
03:34C'est un coup de...
03:35Un peu un coup de gueule.
03:37Mais le monde a complètement changé.
03:39Et je voudrais parler de la position de l'entreprise aujourd'hui.
03:43L'entreprise, c'est ce qui nous fait tenir.
03:46Aujourd'hui, et d'ailleurs, Roussel, en réhabitant le travail, il sort un bouquin pour valoriser le travail.
03:53C'est quand même assez étonnant.
03:55Et je suis inquiète parce que tout tombe dessus.
03:58On a Atali, vous en avez parlé l'autre jour, qui est en train de dire que les entrepreneurs sont des exploiteurs,
04:04qu'ils ont ruinés, suçant des salariés.
04:07Enfin, c'est épouvantable.
04:08Et puis, on est dans un espèce de délire de responsabilité de l'entreprise.
04:14Exemple, on va licencier.
04:16On va licencier parce que le monde va mal, parce qu'il y a une incertitude terrible,
04:19parce que je vois le mouvement patronal que je dirige.
04:23Les entrepreneurs ne bougent plus.
04:26Ils attendent.
04:27Ils sont très inquiets.
04:29Je vois que la presse, avec tout ce qui se passe sur les médias, la presse écrite va mal.
04:34Donc, on parlait tout à l'heure de licenciement.
04:36On va licencier 60 personnes sur 200.
04:39Voilà.
04:40On licencie.
04:41Et je voudrais aussi bien m'expliquer.
04:45C'est violent, un licenciement.
04:46Mais d'abord, on est un des pays les plus protégés au monde par rapport au licenciement.
04:49On est au chômage.
04:51Un chômage, d'ailleurs, qui est nocif pour l'emploi parce qu'il est exagéré dans certains cas.
04:55Et donc, il faudrait raison garder et reprendre une attitude et une dépolitiser,
05:02ôter l'idéologie de l'entreprise.
05:05L'entreprise, on en a besoin.
05:07Ils sont là.
05:07Ça fait bosser les gens.
05:08Ça fait marcher le monde.
05:10Et je trouve qu'en ce moment, c'est n'importe quoi.
05:12C'est un peu pour ça que Trump est en train de reculer.
05:14Exactement.
05:15C'est-à-dire que c'est l'édito du Figaro de ce matin.
05:18Volte face.
05:19Il se cogne au mur de la réalité.
05:20Exactement.
05:21Mais magnifique dessin dans l'opinion d'un taureau.
05:24Taureau représente Wall Street.
05:27Et de Trump par terre angoissé, il recule face à Wall Street.
05:33Donc aussi, tout le monde a tendance à confondre.
05:35C'est vrai qu'on a besoin de Wall Street, du capitalisme, des actions, de tout ça.
05:39Mais il y a aussi les millions d'entreprises qui sont là, qui font le terrain, qui sont les fournisseurs.
05:46Et donc, c'est un moment difficile.
05:48Je crois qu'en France, il faut être tous derrière nos entreprises.
05:51Je suis tellement d'accord, Sophie.
05:54C'est vrai que c'est vrai.
05:55Mais je suis tellement d'accord avec ce que vous venez de dire.
05:59Vous savez, je le suis.
06:01Donc, ce n'est pas pour remettre en avant et tout.
06:02Mais c'est très, très dur d'être chef d'entreprise.
06:05C'est extrêmement dur.
06:07Moi, j'avais plusieurs salariés avant.
06:09J'ai remonté une société.
06:10Et je vous avoue que je n'ai plus envie d'engager.
06:13Parce qu'en fait, vous avez la pression intellectuelle de savoir si votre business va marcher.
06:18Et derrière, quand vous avez cette pression qui est passée, vous avez la pression pratique de savoir comment vous devez gérer et parler à vos salariés, les écouter.
06:26Et c'est normal.
06:26C'est aussi ça, être chef d'entreprise.
06:28Mais ça veut dire que jamais ça s'arrête.
06:29Jamais.
06:30Et on ne se rend pas compte de cela.
06:32Ou alors que très peu, malheureusement.
06:34Et c'est vrai qu'on n'aide pas nos chefs d'entreprise.
06:36Et par contre, là où ça me fait plaisir, c'est que depuis des années, malgré tout, on a eu un président de la République, Emmanuel Macron, qui a aidé les chefs d'entreprise.
06:43Et j'ai l'impression qu'on a oublié.
06:46Qu'on l'a oublié, ça.
06:47C'est vrai qu'on l'a oublié.
06:48Depuis plusieurs années.
06:49Ça a été l'un des chefs d'entreprise qui...
06:51Moi, je disais souvent à mes salariés...
06:52Oui, mais c'était la Start-up Nation.
06:54Il a été très ciblé.
06:56Il a été très ciblé.
06:57Et les PME, moi, je n'ai jamais été invitée à l'Elysée, même sous Hollande.
07:00Il y avait le jour des forces vives, je vous étais invitée, à ma stupéfaction, où Hollande m'embrassait.
07:06Donc, c'est tout dire.
07:08Et gentiment, enfin bon...
07:11Il y avait...
07:13Non, mais c'est vrai qu'on parle assez peu de ces PME.
07:15La Start-up Nation, c'est Versailles, c'est...
07:17On ne parle pas des PME.
07:18Là où je vous rejoins tout à fait, et vous...
07:21D'ailleurs, complètement, on est tout à fait d'accord là-dessus.
07:23Et vous l'avez cité, notamment la sortie de Jacques Adany.
07:25Moi, je la trouve très inquiétante.
07:26Très.
07:27Parce que c'est une personne qui a de l'influence, qui a une parole politique.
07:29Et qui n'a jamais passé de sa vie, hein.
07:30Par ailleurs, mais on va la garder entre nous.
07:32Mais dans l'idée, ce que je trouve très inquiétant, c'est qu'on est dans un contexte, quand même,
07:36et je pense qu'on en parlera, de guerre économique qui s'ouvre,
07:38avec des tensions commerciales très fortes entre les Etats-Unis et l'Europe,
07:42qui a besoin aussi de se renforcer de son côté.
07:44Et à la fois, on a un président de la République qui, en effet, a soutenu nos entreprises,
07:47mais en réalité, avec un discours très orienté Start-up.
07:50Or, on a besoin de soutenir nos PME.
07:52Et c'est un esprit très français aussi, de toujours critiquer, de voir le mauvais,
07:57aujourd'hui, d'être derrière nos chefs d'entreprise.
07:59Et plutôt chercher des solutions, pour les aider à, justement, éviter des licenciements.
08:03S'ils sont obligés de le faire, ils ne le font jamais de gaieté de cœur.
08:05Vous l'avez dit, et peut-être les accompagner, et faire en sorte qu'on n'en ait plus demain.
08:09Non, mais ça coûte cher.
08:10C'est pas parce que ça coûte cher.
08:11Si, ça coûte cher.
08:12Mais non, mais parce que, je voudrais expliquer.
08:14Mais vous dites que c'est épouvantable, parce que c'est terrible pour les gens.
08:16Non, alors, j'allais finir ma phrase, ma chère Valérie.
08:18J'allais dire que ça coûte cher humainement, parce que tous les salariés ne sont pas contents.
08:22Ça coûte cher financièrement, alors que la boîte va déjà mal.
08:25Parce que le licenciement en France, il faut savoir qu'il coûte très cher.
08:28Et que donc, il faut arrêter de penser que c'est par plaisir.
08:30Bien sûr.
08:30Non, c'est jamais simple.
08:31Après, c'est peut-être aussi la question.
08:33Je pense qu'on fait aussi ce procès-là,
08:36et en mélangeant les très grands patrons des très grands groupes multinationales,
08:40qui sont un peu désincarnés.
08:42C'est-à-dire, c'est des statuts de chefs d'État,
08:45c'est des gens qui sont assez inaccessibles.
08:47Et l'immense majorité des chefs d'entreprise,
08:49et des femmes et des hommes qui dirigent des entreprises
08:51de taille moyenne intermédiaire,
08:53qui sont globalement plutôt appréciées, je vais dire,
08:55de la part des salariés.
08:57Moi, ce qui m'étonne,
08:58je pense qu'on est aussi sur une révolution.
09:01Marine, vous êtes là, mais sur les jeunes,
09:03on n'a pas le même rapport au travail
09:05que les générations qu'on représente ici.
09:07Enfin, la mienne, en tous les cas.
09:08Les jeunes ont d'autres aspirations.
09:10On les a élevés comme ça.
09:13Et on n'a jamais vu autant de créations d'entreprises
09:15par des jeunes, justement,
09:16qui se lancent, qui tentent, qui essayent.
09:19Donc, peut-être qu'il y a des choses
09:19qui sont en train de se révolutionner.
09:21Mais c'est sûr que quand on entend le matin
09:23un plan, on va en parler,
09:25massif, dans un domaine
09:27qui n'arrive pas à redécoller,
09:28l'industrie.
09:29Je pense que la question industrielle
09:31est quand même centrale aujourd'hui
09:34pour faire vivre tout le tissu économique.
09:36On ne pourra pas tous
09:37envoyer nos enfants
09:39ou envoyer les jeunes
09:40dans des formations sur des start-up
09:42qui font de l'Internet,
09:43qui font des applications.
09:45Il nous faut des métiers qui sont concrets.
09:48Et là-dessus, c'est une vraie richesse.
09:49Les chefs d'entreprise, encore aujourd'hui,
09:50sont autodidactes.
09:51Ils sont géniaux.
09:52Je vois des gens que je reçois
09:54dans mon émission
09:54qui n'ont pas de moins de deux
09:56et qui ont 15 000 salariés.
09:58Mais juste, une chose,
09:59c'est qu'effectivement,
10:00on a beaucoup aidé
10:00les Startup Nations,
10:02ce que vous voulez,
10:02pas les PME,
10:03mais c'est aussi les mentalités
10:04qui doivent changer.
10:05Regardez, pendant le Covid,
10:06on a été l'un des premiers pays
10:08à mettre en place
10:08le chômage partiel.
10:10Oui, mais ça a aidé.
10:11Et quand on a aidé
10:12à ce moment-là
10:13les chefs d'entreprise,
10:14deux, trois ans après,
10:14on a dit
10:15qu'on a dépensé trop d'argent.
10:16Vous voyez ?
10:16Un peu trop.
10:17Oui, mais voilà.
10:18Un auditeur vous dit
10:21que vous devriez défendre
10:22les boulangers
10:22qui ne peuvent pas travailler
10:23le premier mois.
10:24Oui, mais je les ai défendus
10:24depuis je ne sais pas
10:25combien de temps.
10:26Ils sont en critique,
10:27la Fédération des boulangers.
10:28On interdit,
10:29alors l'histoire
10:29est encore plus intéressante,
10:31on interdit aux boulangers
10:35mais le boulanger
10:36qui est patron
10:37a le droit de bosser.
10:38Et donc,
10:38comme il y a une loi en France
10:39qui permet dans la famille
10:41d'aider un chef d'entreprise,
10:43les boulangers
10:43font venir leurs femmes,
10:45leurs enfants
10:45pour essayer de compenser.
10:47Et le salarié
10:48qui toucherait une prime
10:49et qui a vachement envie
10:50de bosser le 1er mai
10:51parce qu'il n'a pas forcément
10:52grand chose à faire.
10:52Parce qu'il est payé double
10:53et qu'il est payé une journée en plus.
10:55Donc, c'est une aberration.
10:56Et ce qui est très grave,
10:57qui est cette aberration ?
10:58Ok.
10:59C'est qu'elle ne changera pas.
11:02C'est ça qui me désespère.
11:03Si, si, là,
11:04c'est en train de changer
11:05en tout cas sur le 1er mai.
11:06Ils sont tous sur le pont
11:07l'inspection du travail.
11:08L'inspection du travail
11:09sur le pont.
11:10On revient dans un instant
11:11avec vous.
11:12On va parler entre autres
11:13de l'affaire Bétarame.
11:14A tout de suite.
11:15Sud Radio.
11:16Sud Radio.
11:16Parlons vrai.
11:17Parlons vrai.
11:18Sud Radio.
11:18Parlons vrai.
11:19Êtes-vous d'accord ?
11:20Valérie Expert.
11:22Avec vous sur Sud Radio.
11:24Alors, on continue
11:25notre tour de table.
11:26Marine Casar.
11:28Donc, c'est votre coup de gueule.
11:31Oui, aujourd'hui,
11:31moi, je voulais vous parler
11:32d'un scandale d'État,
11:34selon moi.
11:35Le scandale d'État,
11:36c'est l'inaction,
11:37justement,
11:38de l'État
11:39en matière de politique
11:40de l'enfance,
11:40en particulier de l'aide sociale
11:41à l'enfance.
11:42Ah, c'est d'accord.
11:42L'aide sociale à l'enfance,
11:43aujourd'hui,
11:44c'est 300 000 enfants,
11:46sans doute plus.
11:47300 000 visages
11:48qui devraient nous empêcher
11:49de dormir la nuit.
11:50C'est des enfants
11:50qui sont balottés
11:51de foyer en foyer,
11:52parfois dès le premier jour
11:53de leur vie
11:54quand ils arrivent en pouponnière,
11:55qui, à 18 ans,
11:56sont jetés dehors.
11:58Pour la plupart,
11:59sans moyens, évidemment.
12:01des enfants
12:01qui ont déjà eu
12:02une vie terrible
12:02parce qu'ils ont grandi
12:04dans des familles défaillantes,
12:05ils ont été victimes
12:05de violences physiques
12:07et sexuelles.
12:08On parlera sans doute
12:09de ces chiffres
12:10dans le cadre
12:10de l'affaire Betaram,
12:11mais c'est une maladie
12:12qui couvre tout le pays.
12:14Et ce que je trouve
12:15candaleux aujourd'hui,
12:16et qui me touche énormément,
12:17c'est de me dire
12:18qu'en fait,
12:18on a décidé
12:19de faire de cette politique
12:20une politique locale,
12:22territoriale,
12:23une politique
12:24qui est subventionnée
12:25aujourd'hui
12:25de 8 milliards d'euros,
12:26autant vous dire rien du tout,
12:28qui est gérée
12:28à l'échelle locale
12:29de façon disparate
12:31parce que c'est les départements
12:32qui en ont la charge,
12:33donc une inégalité
12:34de traitement
12:34pour ces gamins.
12:36Et moi,
12:37je suis très embêtée
12:37parce que,
12:38autant,
12:39comme vous l'avez dit,
12:40je suis chez Horizon,
12:41donc plutôt favorable
12:41à la décentralisation
12:42sur des politiques
12:43qui ont du sens
12:44comme les transports,
12:45autant sur l'enfance,
12:46je pense que ça devrait être
12:47une mission régalienne
12:48et que tous ces enfants
12:49mériteraient d'avoir
12:50non seulement un ministère
12:51de plein exercice,
12:52mais surtout l'aide sociale
12:53à l'enfance
12:53devrait être recentralisée.
12:55Je ne comprends pas
12:56aujourd'hui
12:56que dans ce pays,
12:57on accepte
12:58que des enfants
12:59qui grandissent
13:00dans des foyers
13:00soient victimes de violences,
13:02ne soient pas accompagnés,
13:03n'aient pas accès
13:04en réalité aux études supérieures
13:05parce que la plupart
13:05sont en déclatation.
13:06On ne parle même pas
13:07des chiffres
13:08de la prostitution des mineurs
13:09ou du prosélytisme religieux
13:11de la drogue
13:11dans les foyers.
13:12Question,
13:13est-ce que vous croyez
13:14que centraliser
13:14arrangeraient les choses ?
13:16En fait,
13:16il y a aussi un moment,
13:18il faut un symbole politique
13:19très fort
13:20et le problème aujourd'hui,
13:22c'est que si ces enfants,
13:23on ne s'en occupe pas,
13:24c'est parce qu'ils ne votent pas,
13:25tout simplement.
13:25Qui ne veulent pas ?
13:26Ils ne votent pas.
13:27Ah, ils ne votent hors.
13:29Ces enfants ne votent pas,
13:30c'est moins de 2%
13:31des dépenses sociales locales
13:32d'un département,
13:33l'enfance.
13:34On a des départements
13:35comme les Bouches-du-Rhône
13:36qui préfèrent dépenser
13:37de l'argent
13:37pour s'occuper de la politique
13:39en faveur des seniors,
13:40qui n'est pas d'ailleurs
13:41de sa compétence première,
13:42plutôt que l'aide sociale
13:43à l'enfance.
13:44Alors qu'on a...
13:44Je suis optimiste
13:45pour la politique.
13:46Mais c'est un vrai sujet
13:48et c'est un énorme scandale.
13:50L'État doit...
13:51Peut-être que ça n'arrangera pas tout
13:52parce que de toute façon,
13:53il faudra du temps pour le faire.
13:54Il faudra des moyens.
13:55Je trouve que c'est localement
13:55que ça doit s'arranger, non ?
13:57Non, mais qu'il y ait
13:57un ministre spécialisé.
13:59Recentraliser ne veut pas dire
14:00adapter et s'adapter
14:01aux spécificités des territoires.
14:02Non, mais il faut
14:03de la volonté politique.
14:04Quand on voit...
14:05J'ai retrouvé la date
14:06sur M6 de la diffusion
14:08du document qu'il y avait eu
14:09sur ces enfants de l'ASE,
14:12de l'aide sociale à l'enfance.
14:14C'était en 2022.
14:16Les questions avaient été posées
14:17aux ministres à l'époque
14:18qui avaient dit oui à Carrefour.
14:20Aurélien Taquet ?
14:21Aurélien Taquet, absolument.
14:22Où on voyait que la journaliste
14:24était en infiltration.
14:25C'est-à-dire qu'elle est rentrée,
14:26elle s'est fait embaucher.
14:28On n'a pas les moyens d'agir aujourd'hui.
14:29L'État n'a pas les moyens d'agir.
14:30C'est impuissance politique ?
14:32Je voudrais qu'on me dise
14:32que ça n'existe pas.
14:34L'État n'a pas les moyens d'agir
14:35parce que c'est une politique
14:36de département.
14:37Et donc, à un moment donné,
14:38il y a un rapport de force
14:39qui se crée aussi
14:40avec des collectivités
14:41qui ne va pas...
14:42Encore une fois,
14:42comme c'est une politique...
14:43Si on recentralise,
14:44l'avantage de recentraliser,
14:46c'est qu'à un moment donné,
14:47l'État sera en capacité
14:48de définir des objectifs clairs,
14:50de d'aider des moyens
14:51et ensuite d'assurer
14:53tout ce dont on a besoin aujourd'hui.
14:54Des contrôles de structure,
14:56une politique favorable
14:57davantage à l'éducation.
14:58Il y aura une impulsion de l'État
14:59qui n'est pas possible aujourd'hui.
14:59Et l'État ne peut pas imposer ça
15:01sans aux régions ?
15:03Au département ?
15:03Au département.
15:04Les départements sont compétents.
15:05C'est à eux de définir
15:06la politique de l'aide sociale.
15:08Toute la petite enfance,
15:09c'est tout l'accompagnement
15:10de l'enfance et tout ça.
15:12Il y a plusieurs choses
15:12que vous dites, effectivement,
15:13par rapport à l'aide sociale
15:14à l'enfance.
15:15Moi, déjà, sur le plan moral,
15:16je ne comprends pas
15:17qu'un pays puissant
15:18comme le nôtre,
15:19on ne soit pas révolté
15:21de se dire des enfants
15:22qui ont besoin de protection,
15:24qui ont besoin d'être accompagnés.
15:25En plus, c'est un investissement
15:26intelligent,
15:27c'est-à-dire que
15:28les chiffres...
15:29C'est que tous ces enfants
15:30de l'aide sociale à l'enfance
15:32ont des parcours professionnels
15:33derrière absolument chaotiques
15:35et qui conduisent
15:37à un échec global.
15:38Donc, je trouve ça
15:39assez révoltant.
15:41Sur le plan moral,
15:42je trouve ça particulièrement...
15:45Pas au niveau
15:46de ce qu'on est capable
15:48de transmettre
15:48en termes de valeurs.
15:50Donc, je ne comprends pas
15:50que la puissance publique...
15:53Il n'y ait pas une mobilisation,
15:54il n'y ait pas une année
15:54d'une grande cause nationale...
15:56On est tous d'accord.
15:56Mais que dire
15:57les familles d'accueil ?
15:58Alors, les familles d'accueil,
15:59attention,
16:00on ne peut pas généraliser...
16:01Je ne généralise pas,
16:02je dis que dire
16:03les familles d'accueil.
16:04On a une auditrice, Marie,
16:06qui dit
16:06j'ai été famille d'accueil
16:07pendant 35 ans,
16:08tous mes jeunes majeurs
16:09sont restés à la maison,
16:10même si je n'étais plus rémunérée.
16:12L'ASE est une institution
16:13maltraitante
16:14et ça fait des décennies
16:16que ça dure.
16:16Mais le sujet,
16:17il est là aussi.
16:18C'est les éducateurs spécialisés
16:19qui sont en grande difficulté
16:21parce qu'ils ne sont absolument
16:22pas valorisés.
16:23Pas valorisés.
16:23Je vous invite
16:25à visiter
16:26ces centres,
16:28ces établissements
16:29qui sont là
16:31pour placer
16:31les enfants en urgence
16:32en long ou moyen terme.
16:34Moi, je connais
16:35un département
16:35où le président
16:36du département
16:36a dit
16:37qu'il est allé visiter
16:38les locaux,
16:38il est sorti de là,
16:40il a dit
16:40c'est une honte.
16:41Il faut plusieurs millions
16:43d'euros
16:43pour tout remettre en état
16:44mais ça veut dire
16:44qu'on traite moins bien
16:46ces jeunes
16:47finalement peut-être
16:48que la cause animale.
16:49Moi, je mets parfois
16:50le sujet
16:52sur le même plan.
16:52Si on est plus sensibilisés,
16:54nous,
16:54opinion publique
16:55sur le traitement
16:56qu'on peut faire
16:56sur les animaux,
16:58sur les conditions
16:59d'élevage,
17:00etc.
17:00que ce qui se passe
17:02réellement,
17:02pensez à ces jeunes filles
17:04qui, quand elles rentrent
17:05à la ZEU,
17:05sont quasiment certaines
17:06de finir dans les réseaux
17:07de prostitution.
17:07Rien que ça,
17:08ça devrait nous révolter.
17:09Alex, tu vois
17:09dubitatif.
17:11Non, je ne suis pas
17:11dubitatif du tout
17:12parce que je pense
17:13effectivement
17:13que c'est l'un des sujets
17:16sociétaux
17:16le plus important
17:17pour notre pays
17:19et normalement
17:20pour notre gouvernement.
17:21Macron n'a rien fait
17:22parce qu'il est là ?
17:23Non, mais justement,
17:24je ne pense pas
17:25qu'il ait rien fait
17:25mais je pense que
17:26c'est tellement compliqué
17:27qu'on ne peut pas dire
17:29que rien n'a été fait
17:30depuis 5 ans,
17:31depuis 10 ans,
17:31depuis 20 ans,
17:32premièrement.
17:33Deuxièmement,
17:33on a mis un secrétariat d'État,
17:35pas un ministère,
17:36c'est un secrétariat d'État,
17:37ça n'a servi à rien.
17:39À rien, pourquoi ?
17:39Parce que quand vous avez
17:40un secrétariat d'État,
17:41d'abord,
17:42ses prérogatives
17:42passent toujours
17:43en dessous
17:43de celle d'un ministère.
17:46Et par contre,
17:47on s'est rendu compte
17:47que quand les ministères
17:48de tutelle
17:49prenaient en charge
17:49des questions
17:50dans des propositions de loi
17:52ou dans des commissions d'enquête,
17:54les choses avançaient
17:54bien plus vite.
17:56Vous savez,
17:59compliqués à traiter
18:01ou sur lesquels
18:02il y a une omerta
18:03sur lesquelles
18:03on n'ose pas en parler.
18:05Quelquefois,
18:05il faut que les ministères
18:07les plus importants,
18:07les ministères régaliens
18:08s'en chargent
18:08pour pouvoir faire avancer
18:10les choses.
18:11Aujourd'hui,
18:11moi,
18:11ce que j'ai entendu
18:12sur le plateau,
18:12d'ailleurs,
18:13je vous conseille un film
18:13au passage
18:14qui s'appelle
18:14Bouches cousues
18:15qui avait été produit
18:15par Mélissa Torrio
18:16qui avait posé ses caméras
18:18dans le bureau
18:18d'un juge pour enfants.
18:19Ce film était exceptionnel.
18:21Exceptionnel
18:21parce que c'était un film
18:22qui était subjectif
18:23où vous ne voyez jamais
18:24les enfants,
18:29ému à un point
18:30où vous n'imaginez même pas
18:30où j'avais vraiment
18:31pris conscience
18:32de ce que c'était
18:33la petite enfance
18:34à ce moment-là.
18:35Et en fait,
18:35c'est ces gens-là
18:36du terrain
18:36qu'il faut faire remonter
18:38pour pouvoir traiter
18:39ces sujets.
18:39Et je ne suis pas sûr
18:40qu'en créant un ministère
18:41de plein emploi,
18:42vous réussissiez
18:43à faire remonter
18:43aussi bien le sujet
18:45qu'en leur confiant
18:46à eux les clés.
18:48Quelquefois,
18:48vous savez,
18:49créer un ministère,
18:50ça permet de dire
18:50on a fait quelque chose
18:51mais on ne fait rien derrière.
18:52Bien sûr.
18:52Surtout un secrétaire d'État.
18:54Secrétaire d'État
18:59Mais là, déjà,
18:59vous confondez les sujets
19:00petite enfance à eux.
19:01Oui, mais d'accord.
19:03C'est dans la continuité.
19:04Non, mais moi,
19:04je réponds à ce que vous avez
19:05dit tout à l'heure
19:05par rapport à la petite enfance.
19:07Je réponds à ça.
19:07Non, mais l'Azeu,
19:08là, on parle de l'Azeu.
19:09Oui, mais l'Azeu,
19:10bien évidemment,
19:11mais c'est pareil,
19:11c'est un manque de moyens
19:12sur l'Azeu.
19:13C'est le fait qu'on ne les considère pas
19:14et qu'on ne les forme pas.
19:17C'est un manque aussi
19:18de vision politique
19:19et de positionnement.
19:20Encore une fois,
19:20et je pense qu'on va en parler
19:21dans l'affaire Bédard,
19:22c'est aussi la mise sous cloche
19:24des enfants
19:25pendant des années
19:27dans ce pays,
19:27en réalité.
19:28En fait,
19:28qu'est-ce qui se passe
19:29depuis 30 ans ?
19:30La droite conservatrice nous dit
19:32la famille,
19:32c'est le socle de tout,
19:34c'est l'avenir du pays.
19:35Qu'est-ce qu'elle a proposé
19:35pour venir en aide
19:37aux familles en difficulté ?
19:37Parce que si l'Azeu existe,
19:38c'est parce qu'à la base,
19:39il y a des familles en difficulté,
19:40soit des familles défaillantes,
19:41soit des familles violentes.
19:42Mais qu'est-ce qu'elle a fait
19:43pour accompagner ?
19:43On a de l'autre,
19:44la gauche,
19:44qui pendant des années
19:46a utilisé la jeunesse
19:47comme un fer de lance,
19:48moteur du changement.
19:49Qu'est-ce qu'elle a proposé
19:50pour garantir à des enfants
19:51un parcours scolaire idéal
19:53avec une éducation
19:53qui fonctionne
19:54et un parcours en sécurité ?
19:56Rien.
19:56Et avoir,
19:57on a des pays,
19:58par exemple,
19:59des pays ou des provinces,
20:00en tout cas,
20:00comme le Québec,
20:01qui depuis 20 ans
20:02a un ministère de l'enfance,
20:03une politique dédiée,
20:04un budget pluriannuel
20:05et déroule.
20:06Encore une fois,
20:07recentraliser une politique
20:08ou en tout cas avoir
20:09un ministère dédié
20:10avec une politique
20:11qui est organisée
20:12à l'échelle nationale,
20:12ça ne veut pas dire
20:14Je suis d'accord avec vous,
20:15mais vous savez aussi souvent
20:16que ça commence malheureusement
20:17ces problèmes pour les enfants
20:19par rapport à leurs parents.
20:21Quand ils voient leur maman
20:22se faire tabasser
20:23ou se faire frapper
20:23et qu'ils n'osent pas le dire,
20:25ça commence aussi
20:25par l'ébullience intraconjugale.
20:27Et c'est là que je veux vous dire
20:28qu'en fait,
20:29il faut commencer
20:29à prendre le problème en haut,
20:30c'est global,
20:31et il faut prendre le problème en haut
20:33et faire en sorte que
20:34ces femmes qui sont maltraitées,
20:35200 000 aujourd'hui,
20:36200 000 femmes maltraitées
20:37dans d'autres pays aujourd'hui,
20:38il faut faire en sorte
20:39que le ministre de la justice...
20:41D'accord, c'est un ensemble.
20:42Oui, mais c'est un ensemble,
20:43mais ça commence aussi par là.
20:45Ça commence par là,
20:45mais commençons aussi
20:46par sauver ceux qui sont aujourd'hui
20:48dans ces structures.
20:49C'est ça la question.
20:50On se retrouve dans un instant
20:51puis on va parler
20:52de l'affaire Bétaram.
20:54A tout de suite.
20:55Sud Radio.
20:56Sud Radio.
20:56Parlons vrai.
20:57Parlons vrai.
20:57Sud Radio.
20:58Parlons vrai.
20:59Sud Radio.
21:00Le 10h midi,
21:02mettez-vous d'accord,
21:03Valérie Expert.
21:04De retour avec vous
21:05dans le studio de Sud Radio.
21:07On est ensemble
21:08pour commenter l'actualité.
21:10L'actualité,
21:10c'est l'affaire Bétaram.
21:12François Bayrou,
21:13hier,
21:14qui réagissait
21:14après l'interview
21:16de sa fille
21:17à Paris Match.
21:19Sa fille qui raconte
21:20qu'elle a été
21:21victime de violence
21:22alors qu'elle était
21:23à Bétaram,
21:23qu'elle n'en a jamais parlé
21:24pendant 40 ans.
21:26Elle a appelé son père
21:27mardi,
21:28la veille de l'apparution
21:29de l'article
21:29dans Paris Match,
21:30pour le prévenir.
21:33Cet article fait suite
21:34à l'apparution
21:34d'un livre
21:35qui paraît aujourd'hui
21:36chez Michel Laffont
21:37qui raconte,
21:39qui met en avant
21:42plusieurs témoignages.
21:43C'est un petit peu dommage,
21:43on va y revenir
21:44avec vous Christine,
21:45qu'on ne parle que
21:46de celui de la fille
21:47de François Bayrou.
21:48Mais écoutez la réaction
21:49du Premier ministre hier.
21:52Comment vous dire ça
21:52de la manière
21:53la plus juste ?
21:56En tant que père de famille,
21:58ça me poignarde le cœur.
22:00Même si c'est
22:01une affaire très ancienne,
22:04puisqu'il y a, je ne sais pas,
22:0535 ans, quelque chose comme ça,
22:07mais qu'on ne l'ait pas su
22:09et que des dérives
22:11de cet ordre
22:12aient eu lieu,
22:13pour moi,
22:14c'est presque insupportable.
22:17Mais en tant que responsable
22:18public qui dépasse
22:20le père de famille,
22:21c'est aux victimes
22:23que je pense.
22:25Moi, je le crois.
22:28Je te laisse avec ça.
22:28Non, mais ce n'est pas
22:29une question de croire.
22:31Non, mais ce qu'il dit,
22:32je le crois, ça sert.
22:33Mais la question
22:34que je posais hier,
22:35c'est évidemment
22:37que pendant 40 ans,
22:38on peut se taire.
22:38On voit que la parole
22:39est très difficile
22:40quand on a été victime
22:42de violences,
22:43violences sexuelles
22:45et autres.
22:47La question que je m'interroge,
22:48c'est le timing.
22:49C'est-à-dire comment
22:49on dit à ses parents
22:51la veille de l'apparition
22:52qu'on témoigne dans un livre
22:53et qu'on ne le dit pas
22:54à ses parents,
22:55je n'arrive pas
22:56à comprendre
22:56et peut-être...
22:58En fait, il faut peut-être
23:00aussi revenir
23:01sur l'histoire de ce livre
23:02qui est en fait
23:03un livre de recueil
23:04de témoignages.
23:05En fait, c'est un condensé
23:06de ce que les victimes
23:08de l'institution de Bétarame
23:09ont raconté
23:10à donc Alain Esquer
23:11qui est celui
23:12qui en 2023
23:13commence à se dire
23:18qu'on ne peut pas
23:18rester silencieux
23:19parce que lui-même
23:19a été victime.
23:20Et donc, qu'est-ce qui se passe ?
23:21Alain Esquer
23:22crée un groupe Facebook
23:23parce qu'il n'y a que Facebook
23:24finalement
23:25qui permettait ça
23:26et il pensait avoir
23:28deux, trois, quatre témoignages
23:30et en fait, ça tombe
23:31par dizaines
23:32de témoignages
23:34de personnes
23:34qui ont 50, 60, 70 ans
23:37attention, on parle de ça
23:38et qui racontent
23:39tous la même mécanique
23:40et donc, à partir de là
23:41il crée finalement
23:43un groupe
23:43et il recueille
23:44et il s'aperçoit
23:45que c'est plus loin
23:46qu'il faut aller
23:47ce n'est pas simplement
23:48recueillir la parole
23:48c'est aussi savoir
23:49si la justice des hommes
23:51la justice civile
23:52peut rentrer dans cette histoire
23:55et donc, voilà
23:55et il a voulu synthétiser
23:57tout ça
23:57à travers ce livre
23:58et donc, Hélène Berlan
24:00la fille de François Bayrou
24:01sa fille aînée
24:02contacte Alain Esquer
24:03en disant
24:04moi aussi
24:04j'ai été victime
24:05à l'époque
24:06donc, on va laisser
24:07dérouler tout ça
24:08mais, comme vous dites
24:09Valérie
24:10c'est que derrière
24:11l'histoire
24:11de Bétaram
24:14on a soulevé
24:16Alain Esquer
24:17a soulevé
24:18et il sera demain
24:19chez Jean-Jacques Bourdin
24:19il expliquera
24:20parce qu'Alain Esquer
24:21il est catholique pratiquant
24:23il ne veut pas
24:23à la mort de l'institution
24:24il croit profondément
24:26mais il dit
24:26il y a des choses
24:27il y a des dysfonctionnements graves
24:28qui n'ont pas été vus
24:29qui n'ont pas été entendus
24:31donc François Bayrou
24:32ira devant la commission
24:32d'enquête parlementaire
24:33le 14 mai
24:34et il sera au cœur
24:36des discussions
24:37pour savoir
24:37s'il savait
24:38ou il ne savait pas
24:38et c'est en son âme
24:39et conscience
24:40qu'il répondra
24:41mais tous les ministres
24:42de l'éducation nationale
24:43qui se sont succédés
24:44depuis Ségolène Royal
24:45ou de l'enseignement supérieur
24:47viendront devant
24:48cette commission
24:49d'enquête parlementaire
24:50Pape Ndiaye
24:51Michel Alliomari
24:52tous ceux qui ont eu affaire
24:53à cette histoire
24:54la question centrale
24:56c'est
24:57enfin la question centrale
24:58c'est derrière
24:59qu'est-ce qui va découler
25:00de tout ça
25:00qu'est-ce qu'on va en faire
25:01est-ce qu'on va
25:03enfin
25:03on parlait de l'aide sociale
25:04à l'enfance
25:05est-ce qu'on va mettre
25:06enfin un cadre
25:07pour éviter
25:08les reproductions
25:09et dernière chose
25:10c'est
25:11comment se fait-il
25:12que pendant
25:13tant d'années
25:14alors on va dire
25:15c'était le temps ancien
25:16pour les choses
25:16qui se sont passées
25:17dans les années 50-60
25:18mais en prenons
25:19à partir des années 90
25:20on était déjà
25:21un petit peu
25:21dans ces sujets-là
25:22qu'est-ce qui fait
25:23qu'une institution
25:25comme Bétharam
25:26ou d'autres
25:26n'ont été inspectées
25:27que si rarement
25:29par rapport
25:30à d'autres établissements
25:31même publics
25:32qui sont au coin de la rue
25:33donc c'est
25:33c'est la vraie question
25:35puis enfin
25:35dernier chapitre
25:37là actuellement
25:38on a les yeux
25:39tournés vers Rome
25:40mais c'est la place
25:40de l'église
25:41la place des institutions
25:43rappelons que ce sont
25:44des institutions
25:44qui sont sous contrat
25:46de l'État
25:46c'est très bien résumé
25:50très bien expliqué
25:51de la part de Christine
25:52je veux dire
25:52le sujet
25:54c'est qu'il y a deux entrées
25:54il y a d'abord
25:55l'entrée politique
25:56effectivement
25:57François Bayrou
25:58il ne faut pas oublier
25:58qu'il était ministre
25:59de l'éducation nationale
25:59en 1993
26:00au moment où des faits
26:02sont dénoncés
26:03dans l'ouvrage
26:0493-96
26:05donc il est ministre
26:06de l'éducation nationale
26:07donc il est quand même
26:07en première ligne
26:08sur ce sujet
26:09c'est un établissement scolaire
26:10deuxièmement
26:11dans l'actualité
26:13là de ces derniers jours
26:14de même cette matinée
26:15on voit qu'une école
26:15ce matin
26:16ce n'est pas pour faire
26:17un parallèle graveleux
26:19que je suis en train de dire
26:20mais on voit qu'une école
26:21musulmane ce matin
26:21retrouve son contrat
26:24pour une école
26:26être sous contrat
26:26avec l'État
26:27ça aide à avoir
26:28des financements
26:29et c'est vrai
26:29qu'on a le sentiment
26:30que certaines écoles
26:31sont plus sous les projecteurs
26:35que d'autres
26:35voilà
26:36et il va falloir
26:36qu'est-ce qui se passe
26:37pour l'école musulmane ?
26:38elle retrouve
26:39le fait d'être sous le contrat
26:40son agrément
26:41parce qu'on lui avait enlevé
26:42parce que des règles
26:43n'avaient pas été respectées
26:44et on a l'impression
26:45que certaines écoles
26:46font face à plus de contrôle
26:48que d'autres écoles
26:48et c'est pour ça
26:49que c'est intéressant
26:50ce que dit Christine
26:50c'est qu'il va falloir aussi
26:52qu'on se penche
26:53sur les écoles catholiques
26:53à un moment donné
26:54dans notre pays
26:54clairement
26:55quand vous voyez
26:56ce qui se passe
26:56ce qui a été dénoncé
26:57à Saint-Dominique
26:58à Neuilly
26:59et a priori
27:00les cas sont en train
27:01de se multiplier
27:02dans plusieurs établissements
27:03scolaires
27:03il faut qu'on ait ce débat
27:05et qu'on ait ce débat
27:05sereinement
27:06de toute façon
27:07il faut qu'on ait plein
27:07de débats sereinement
27:08sur l'éducation
27:09sur la place de la religion
27:14et ces derniers mois aussi
27:15notamment ces questions
27:16d'éducation
27:17et il faut qu'on puisse
27:18en parler
27:18et je pense que ça va faire
27:19du bien
27:20que le Premier ministre
27:21François Bayrou
27:21aille devant la commission
27:22d'enquête
27:23ça va servir
27:24entre guillemets
27:24pardon excusez-moi
27:25à pas grand chose
27:26parce que c'est une commission
27:27d'enquête
27:27et qu'elle n'a aucune obligation
27:28pour ceux qui doivent
27:30s'exprimer
27:30mais en tout cas
27:31il faut qu'on puisse
27:32vulgariser ces sujets
27:34et en parler librement
27:35donc le livre qui sort demain
27:37il va être intéressant
27:38et après
27:38moi je ne veux pas réagir
27:40sur ce que dit hier
27:40François Bayrou
27:41ça ne m'est jamais arrivé
27:42j'espère que ça ne m'arrivera jamais
27:43de devoir être papa
27:44et d'apprendre des années plus tard
27:46que votre fils
27:47ou votre fille
27:47a été tabassé
27:48dans un couloir
27:49donc je n'ai pas envie
27:50de réagir là-dessus
27:50parce que je n'ai pas envie
27:52de donner mon avis
27:52ça va si c'est vrai ou pas vrai
27:53par contre ce qui est certain
27:54c'est ce que j'attends
27:55du Premier ministre aujourd'hui
27:56en tant que papa
27:56mais aussi en tant que Premier ministre
27:58qu'il se passe quelque chose
28:00en fait
28:00que ce ne soit pas
28:01un simple débat
28:02il y a quand même une question
28:02et on ne se passe
28:04sur le présent
28:04mais de la responsabilité
28:05vous dites
28:05il était ministre de l'éducation
28:07il y a un juge
28:08qui a témoigné
28:09qui a raconté
28:10qu'il avait vu
28:11François Bayrou
28:11donc
28:13on ne peut pas évacuer
28:14la question
28:15je suis bouleversé
28:17je viens de l'apprendre
28:18non mais je suis d'accord
28:19mais vous n'acquêtez pas
28:20qu'il y aura la question
28:21de la responsabilité
28:21en tout cas je l'espère
28:22parce que ces dernières années
28:23quand vous voyez
28:24tous les ministres
28:25qui sont mis en examen
28:25je suis désolé
28:26notamment par rapport au Covid
28:27quand vous voyez Olivier Véran
28:28Edouard Philippe
28:29ou Agnès Buzyn
28:30chez qui on a été
28:31en pleine nuit
28:31les réveiller
28:32pour les accuser
28:33qu'ils avaient tué
28:34des millions de gens
28:34et tout
28:35et que sur des questions
28:35comme ça
28:36on ne fait rien
28:38et on ne s'attaque pas
28:39entre guillemets
28:40judiciairement
28:41à un ministre
28:41qui était à l'époque
28:42ministre des 14 ans
28:43c'est logique
28:44quand même
28:44à un moment donné
28:44qu'on lui pose des questions
28:45et c'est ce qui va se passer
28:46le 14 mai
28:47je peux vous lire
28:47juste un extrait
28:48de l'interview
28:49de la fille de François Bayrou
28:50votre père connaît-il
28:52le contenu du livre
28:53d'Alain Esquerre
28:53et de la journaliste
28:54Clémence Badeau
28:55en fait non
28:57alors le canard
28:58le canard enchaîné
28:59l'a contacté
28:59il y a un mois
29:00pour réagir
29:01j'imagine
29:01à la sortie du silence
29:02de Bétaram
29:03dans lequel
29:04ils lui ont appris
29:04que j'intervenais
29:05il m'a téléphoné
29:06c'est vrai
29:07me demande-t-il
29:08on en rigole
29:09et il reprend
29:10tu te dis quoi
29:11tu penses quoi
29:11j'ai un peu la trouille
29:12tu me dénonces
29:13je ne te réponds pas
29:14tu verras
29:15il ne sait pas
29:16que je suis victime
29:17et il ne sait pas
29:17que je vais témoigner
29:18comme victime
29:18mais il n'y a rien
29:20qui va dans cette réponse
29:21il n'y a rien qui va
29:22dans cette réponse
29:23mais attendez
29:23tout ce qui a été dit
29:25est juste
29:26mais on oublie
29:27quand même quelque chose
29:28c'est l'historique
29:30et c'est l'intime
29:31des relations familiales
29:32il faut voir
29:33on ne revient pas là-dessus
29:34depuis des siècles
29:36y compris dans les fermes
29:37les gamines violées
29:38par leur père
29:39le rapport à l'enfance
29:42et aux jeunes
29:43était terrible
29:44alors je continue
29:45j'ai vécu
29:47des écoles
29:49où il y avait
29:50des quasi-punitions corporelles
29:53ce qui était
29:54voilà
29:54les parents
29:55frappaient leurs enfants
29:57ça fait très peu de temps
29:58qu'on n'a pas le droit
29:58de donner des fessées
29:59donc il y avait déjà
30:01un rapport
30:02complètement d'éducation
30:03mais c'est pas le sujet
30:04mais si
30:05on s'étonne
30:08maintenant
30:08que ça sorte
30:09et ça nous choque
30:10terriblement
30:11que ça sorte
30:12il n'y a pas une vraie réaction
30:13politique
30:14déjà c'est pas été
30:15c'est encore actuel
30:16en France
30:17oui
30:17mais l'actualité
30:19il faut évidemment
30:19faire tout ce qu'il faut
30:20je suis tout à fait d'accord
30:21mais dans cette histoire
30:23il n'y aurait pas d'histoire
30:24pardonnez-moi Sophie
30:25c'est quand
30:26François Bayron
30:27on lui pose la question
30:28il ne répondait pas
30:29je ne suis jamais intervenu
30:31et je ne savais pas
30:32ce qui s'est passé
30:32mais je le crois
30:33ça me fait penser
30:34à la face
30:34quand on dit
30:35mais vous avez raison
30:36tout de suite
30:37on y
30:38en fait
30:39ça donne le sentiment
30:41derrière
30:41forcément
30:42il y a des bruits
30:43alors qu'il ne sache pas
30:44il est face à sa conscience
30:47il est face à sa conscience
30:49parce qu'il y a
30:49il est face à sa conscience
30:50je n'ai pas vu
30:51il est premier ministre
30:52il aurait dû dire
30:52je n'ai pas vu
30:53peut-être qu'il l'est mal dit
30:54d'abord
30:54il est complètement angoissé
30:55il est mal à l'aise
30:56dans tout ça
30:56ce qu'on comprend
30:57mais ce que je veux dire
30:58c'est que
30:59je crois
31:00plausible
31:00mais j'ai peut-être
31:01totalement tort
31:01je crois totalement plausible
31:03qu'elle n'ait rien dit
31:05parce que j'ai connu
31:06ce type de situation
31:06on ne l'a pas mis en cause
31:07on ne l'a pas mis
31:08en question
31:09je crois plausible
31:10qu'il ne sache pas
31:11sa femme était
31:12s'occuper du catéchisme
31:14donc vous êtes en train
31:15de dire le contraire
31:16je pense que c'est
31:16les derniers informés
31:17mais non
31:17mais vous êtes dans
31:18un établissement
31:19Marine
31:20votre point de vue
31:21à vous
31:22ils n'ont pas parlé
31:23les mômes
31:23aucun
31:23ça c'est vrai
31:24il y a des gens
31:25qui ont témoigné
31:26en disant
31:26il y avait des violences
31:27personne ne parlait
31:28ce que vous soulignez
31:30en fait Bétharam à la fin des fins
31:31c'est quand même
31:32une emprise sur des enfants
31:33d'une organisation
31:34aujourd'hui c'est une école
31:36c'est aussi une organisation
31:37parfois familiale
31:38on parlait des violences
31:39qu'elles étaient
31:40la vérité c'est qu'aujourd'hui
31:42et le secrétaire d'état
31:43à l'enfance
31:43pour le coup
31:43a réussi à
31:44malheureusement
31:46montrer cette réalité
31:47aux français
31:47c'est qu'on a 160 000
31:49enfants victimes
31:51de violences sexuelles
31:51chaque année
31:52c'est un enfant
31:53toutes les 3 minutes
31:53dans le pays
31:53donc c'est encore
31:54d'actualité
31:55c'est maintenant
31:56que les violences
31:57très dures
31:58et la plupart
31:59et 80% d'entre elles
32:00c'est dans le cadre familial
32:01donc on est toujours
32:01sur un environnement
32:02plutôt d'emprise
32:04ce qu'aurait dû faire
32:05ou pas
32:06François Bayron
32:07en réalité
32:07c'est plutôt
32:07en effet la commission d'enquête
32:09on a besoin de plus d'éléments
32:09pour le déterminer
32:10mais ce qui est vrai
32:11c'est que de toute façon
32:12que ce soit il y a 50 ans
32:13ou aujourd'hui
32:13il faut qu'à un moment donné
32:14la responsabilité
32:15des adultes
32:16et de l'encadrement
32:17soit révélée
32:18et que chacun
32:19prenne cette responsabilité
32:19on ne peut pas dire
32:20je n'ai pas vu
32:21il y en a certains aussi
32:22qui n'ont pas voulu voir
32:23ce que je voudrais aussi dire
32:26par rapport à cette histoire
32:27de Bétarame
32:28pour les avoir rencontrés
32:30discuté avec eux
32:31etc
32:31beaucoup disent
32:32oui mais on fait le procès
32:33d'une époque
32:34mais pour ces anciens élèves
32:36pour ces anciens élèves
32:37je veux juste qu'on saisisse
32:39à quel point
32:40le traumatisme
32:41aujourd'hui
32:41a besoin d'être entendu
32:43écoutez ce que je racontais hier
32:45les auditions
32:46des victimes
32:47des différents établissements
32:48lors de la commission
32:48d'enquête parlementaire
32:49parce qu'il y a plusieurs établissements
32:50il y a plusieurs types de profils
32:52et deux générations
32:53et ils ont besoin
32:54même à 80 ans
32:55pour certains
32:56aujourd'hui
32:57de dire voilà
32:58ce qui m'est arrivé
32:58parce que ça a bousillé
33:00ma vie
33:00mes relations
33:01ma relation avec mes enfants
33:02ma relation avec les femmes
33:04ma relation avec
33:05le procès d'une époque
33:07qui doit être fait
33:07et en fait
33:08ça met à jour
33:10quelque chose
33:10et les traumatismes
33:11et ça permet d'avancer
33:12sur l'avenir
33:13c'est à dire que
33:13quand on parle de l'aide sociale
33:14à l'enfance
33:15et qu'est-ce qu'on veut
33:16pour nos générations de demain
33:17c'est que
33:18quand on fait ça à un enfant
33:20parce que c'est un temps donné
33:22là on parle des écrans
33:23par exemple
33:23on s'interroge
33:24sous l'utilisation des écrans
33:25peut-être que
33:26les séquelles
33:27on va les voir dans 40 ans
33:28absolument
33:29et Christine
33:29je pense qu'aujourd'hui
33:30même en nous écoutant
33:31les parents qui nous écoutent
33:33devraient dire
33:34prendre leurs enfants
33:35ce soir
33:36et leur dire
33:37écoute
33:37quoi qui t'arrive dans la vie
33:38tu dois me le dire
33:39tu peux me le dire
33:40tu ne seras pas puni
33:41tu ne risques rien
33:42et tu dois me le dire
33:43mais ils ne disent pas ça
33:45donc ministre de l'éducation
33:47qui veut qu'un questionnaire
33:49soit remis aux élèves
33:50qui rentrent de classe scolaire
33:53c'est une bonne initiative
33:54ça va dans le bon sens
33:56une des victimes de Bétard
33:57elle m'a dit hier
33:57elle m'a dit
33:58s'il y avait eu ça à mon époque
34:00au moins on aurait su à qui parler
34:01bien sûr
34:01non non
34:02c'est plutôt une bonne initiative
34:03ça travaille l'esprit
34:04ça permet de mettre en perspective
34:05ce qui vous arrive
34:06donc après
34:08tout ce qui est fait dans le bon sens
34:10c'est bien
34:11mais bon
34:11il y a l'affaire politique
34:12politiquement c'est quand même
34:13très important
34:14et on ne peut pas non plus
34:15on ne peut pas non plus
34:16nier le fait
34:17que ces révélations
34:19politiquement
34:20elles peuvent sauver
34:21François Bayreau
34:21les révélations de sa fille
34:23bah oui
34:24certains le disent
34:26qu'elle est là pour le sauver
34:27et je ne vous remets pas en cause
34:29le fait que ça soit lui
34:30soit arrivé
34:30qu'il ne soit pas au courant
34:31ou ce que vous voulez
34:32mais ça arrive quand même
34:33à un moment
34:33qui est important politiquement
34:35parce qu'il va être entendu
34:36par une commission d'enquête parlementaire
34:37et comme par hasard
34:39moi je ne vais même pas vous dire
34:40que c'est un hasard
34:41ou quoi que ce soit
34:42c'est que ça arrive
34:43à ce moment là
34:43et que par conséquent
34:45François Bayreau
34:45quand même
34:46que sa propre fille
34:47ait eu à subir
34:49ces violences là
34:50et qu'elle révèle
34:51et qu'elle dise
34:51que son père
34:52n'était pas au courant
34:53et qu'est-ce qu'il faudrait faire
34:55d'après vous ?
34:56je ne sais pas
34:56ce que je veux vous dire
34:57c'est un constat
34:58c'est un constat
34:59et donc politiquement
35:01ça va l'aider
35:02parce qu'effectivement
35:03il était quand même
35:03embourbé
35:04dans une sacrée affaire
35:05je le répète
35:06c'est important quand même
35:07de mettre ça en perspective
35:08il est premier ministre
35:09en 2025
35:10il était ministre
35:11de l'éducation nationale
35:11en 93-96
35:13quand les premières affaires
35:15grosses affaires
35:15dans cet établissement scolaire
35:17où ses enfants
35:17étaient scolarisés
35:18sont ressortis
35:19donc c'est quand même
35:20une faute incroyable politique
35:23s'il était au courant
35:24et qu'il n'a rien dit
35:25je ne peux pas croire
35:26on va marquer une pause
35:27et on se retrouve dans un instant
35:29Sud Radio
35:30Sud Radio
35:31Parlons Vrai
35:31Parlons Vrai
35:32Sud Radio
35:33Parlons Vrai
35:33Sud Radio
35:36le 10h midi
35:37mettez-vous d'accord
35:38Valérie Expert
35:39on va avancer
35:40on va avancer dans nos thèmes
35:42il y a le mois de mai
35:43qui s'annonce difficile
35:43pour les usagers
35:44les grèves
35:45mais je voulais quand même
35:46qu'on dise quelques mots
35:47de Donald Trump
35:48puisque d'un seul coup
35:49Donald Trump se dit prêt
35:51à un accord équitable
35:52avec Pékin
35:53après les avoir
35:54traités de losers
35:56un de ses collaborateurs
35:59donc il a dit
36:01qu'il fallait quand même
36:01peut-être
36:02revoir
36:03revoir un petit peu
36:04ces barrières douanières
36:06et effectivement
36:06il est
36:07ces taxes douanières
36:09il est effectivement
36:10confronté
36:11il se cogne au mur
36:12de la réalité
36:13Alex
36:14c'est un sujet
36:14qui vous intéresse
36:16et il revient
36:17sur pratiquement tout
36:17aujourd'hui Donald Trump
36:18mais franchement
36:19est-ce que c'était
36:21pas prévisible finalement
36:22en réalité
36:23le seul patron
36:24de Donald Trump
36:24je vous rappelle
36:25c'est un chef d'entreprise
36:26à la base
36:27et le seul patron
36:28de Donald Trump
36:28ce sont les entreprises
36:29ce sont les marchés financiers
36:31et il y a plusieurs semaines
36:32on se disait
36:33oui mais vous vous rendez compte
36:34il va faire des taxes douanières
36:3525% en Europe et tout
36:37et on avait dit
36:37déjà sur ce plateau
36:38mais vous verrez
36:39si les marchés financiers
36:40lui disent que ça va pas
36:41et qu'ils ne veulent pas
36:42qu'ils n'ont pas voté pour ça
36:44il changera d'avis
36:44il voulait faire plier Pékin
36:46c'était ses mots
36:47c'est fini en fait
36:48en gros là
36:49au bout de même pas
36:50un an
36:516-7 mois
36:51de présidence Donald Trump
36:53on a compris le système
36:544 mois
36:54il n'est pas arrivé aux 100 jours
36:56c'est la semaine prochaine
36:56voilà
36:56au bout de 4 mois
36:57de présidence Donald Trump
36:58on a compris son système
36:59on a compris comment il dirigeait
37:01comment il faisait ses choix
37:02c'est en fonction des marchés financiers
37:03en fonction des entreprises
37:04et des échanges commerciaux
37:06voilà
37:06c'est tout
37:07même par rapport aux guerres
37:08ce que vous voulez
37:09ça sera au second plan
37:11ce qui prédominera
37:12ce sera l'économie américaine
37:13et comme il se rend compte
37:14que finalement
37:15les premières décisions
37:16qu'il a prises
37:16c'est-à-dire
37:17faire le protectionnisme
37:18fermer les frontières
37:19un
37:20ça ne marche pas
37:21et deux
37:21surtout
37:21ça ne plaît pas aux américains
37:24ça ne plaît pas aux américains
37:25tant pour l'achat
37:26que pour la vente
37:27mais il revient sur ses décisions
37:28c'est du populisme
37:30sauf que l'incertitude dure
37:32et que pour regagner la confiance
37:35c'est pas
37:35je lisais un papier ce matin
37:37qui racontait que
37:38du côté de Walmart
37:39puisque c'est maintenant
37:40que se font les achats pour Noël
37:42en fait les commandes
37:44sont à l'arrêt
37:45donc ils craignent une pénurie
37:47de biens
37:47déjà pour la fête du 4 juillet
37:49ils ne savent pas
37:49s'ils auront assez de barbecue
37:50pour tous les américains
37:51parce que c'est quand même
37:52une grosse période de consommation
37:54parce qu'il y a des congés
37:54à ce moment-là
37:55et puis la période de Noël
37:56puisque les achats se font aujourd'hui
37:57et tout est à l'arrêt
37:59en termes de transport
38:00donc business is business
38:01pour lui
38:02mais
38:02je me dis
38:05les américains l'ont choisi
38:08il y a une grosse partie
38:10des américains
38:10qui l'ont choisi
38:11ce qu'il fait
38:11était annoncé
38:12donc je me dis
38:13c'est quand même assez fascinant
38:14que des électeurs
38:16quand il y a quelqu'un
38:18qui vous annonce
38:19la couleur
38:19aille quand même
38:20dans ce droit chemin
38:21et dans ce chemin-là
38:22enfin je ne sais pas
38:23ce que vous en pensez
38:23mais sauf Christine
38:24qui ne l'avait jamais annoncé
38:25qu'il ferait ça textuellement
38:27c'est-à-dire qu'il n'avait jamais annoncé
38:28qu'il augmenterait de 140%
38:30les taxes envers les Chinois
38:31ou de 25 ou 30%
38:33les taxes vers les Européens
38:34qu'il est dit
38:35qu'il taxerait plus
38:36que c'est America First
38:38pas de problème
38:38mais jamais
38:39dans ses proportions
38:40pardon
38:40et donc par conséquent
38:42je peux vous dire
38:42que les chefs d'entreprise américains
38:43les grandes entreprises
38:44mais même Bernard Arnault
38:45qui n'est pas américain
38:47Bernard Arnault
38:47qui est un chef d'entreprise française
38:48et qui était derrière lui
38:50quasiment derrière lui
38:51au moment de son investiture
38:52il ne comprend pas
38:53et il le dit
38:53ces derniers jours
38:55donc par conséquent
38:56quand il voit tout ça
38:57et qu'il voit cette opposition
38:58il est obligé de revenir en arrière
38:59obligé
39:00il y a le meilleur dessin
39:02dans l'opinion ce matin
39:03qui résume la situation
39:04il y a un taureau
39:06un énorme taureau
39:06avec l'air méchant
39:07avec marqué Wall Street
39:08et puis il y a Trump
39:10qui est allongé par terre
39:11en se protégeant
39:12c'est le symbole
39:13Trump ne cédera qu'à une chose
39:15c'est au marché
39:16et à la pression financière
39:17donc
39:18ce que vous
39:20enfin moi je pense
39:21que la composante fondamentale
39:23de Trump
39:24qui est un homme d'affaires
39:25qui a été
39:26qui devrait être en prison
39:27d'ailleurs
39:27pour avoir investi le capitole
39:29qui a été jugé également
39:31sur le plan financier
39:33et vraiment
39:34ce qu'il y a de pire pour l'Amérique
39:35qui a voté pour lui
39:36parce qu'il a du caractère
39:38parce qu'il a su y faire
39:39je pense qu'il est absolument
39:41quand même
39:42fondamentalement
39:43un peu déséquilibré
39:44je pense qu'il a des limites
39:47dans sa compréhension
39:49de l'économie
39:49parce qu'il résonne complètement
39:51y compris pour une guerre
39:52un homme d'affaires
39:53on négocie
39:54puis moi un bout de terrain
39:55et j'arrête la guerre
39:56et donc on est en train
39:57de découvrir
39:58qui est cet homme
39:59je suis curieusement optimiste
40:01parce que
40:02il a quand même
40:03descendu très vite
40:04là quand même
40:06les pays ont su un peu réagir
40:08la Chine
40:09reprend du poil de la bête
40:10et bien plus intelligente
40:11que ce que peut faire Trump
40:12et donc
40:13je suis convaincue
40:14qu'il va revenir sur tout
40:15moi je suis plutôt optimiste
40:16la Chine sur les droits de douane
40:17elle a dit même pas mal
40:17elle a laissé faire
40:18oui c'est ce que j'allais dire
40:19est-ce qu'il n'y a pas aussi
40:20une forme de prise de conscience
40:21de Donald Trump
40:22qui s'est retrouvé déjà
40:23quand il est arrivé en 2017
40:24avec la volonté d'isoler la Chine
40:26et de l'écraser
40:27il revient aujourd'hui
40:29en se disant
40:29que ça va très très bien se passer
40:30sauf qu'avec une croissance annuelle
40:31de 5 à 6% pour la Chinoise
40:33je pense que là
40:34il est en train de réaliser
40:35aussi l'erreur qu'il a fait
40:36il va juste ruiner son pays
40:38et il va juste ruiner son pays
40:39parce qu'il est obsédé
40:40en effet par Pékin
40:41et là où je reviens sur l'optimisme
40:43moi je serais vraiment optimiste
40:44quand l'Europe réagira vraiment
40:48pour l'instant
40:49alors ça je suis très pessimiste sur l'Europe
40:50l'Europe je la trouve pour l'instant
40:52elle n'a pas surréagi
40:53elle observe
40:54elle attend
40:54on essaye de voir comment ça se passe
40:55et c'est qui l'Europe ?
40:57la France
40:57on a quand même un peu le dire
40:58mais là on a un enjeu
41:00disons qu'elle n'a pas réagi
41:02dans le sens où
41:02pour l'instant
41:03on reste sur nos gardes
41:05on reste en défensif
41:06c'est important
41:07mais là maintenant
41:07il va falloir rentrer
41:08on rentre quand même
41:09dans une guerre commerciale
41:10importante
41:11il faut du défensif bien sûr
41:13mais il faut aussi de l'offensif
41:14ça revient sur ce qu'on disait
41:15sur les PME
41:16excusez-moi
41:16on n'a rien d'unitaire
41:17dans l'idée
41:18je pense qu'on a un enjeu
41:20qui est clair aujourd'hui
41:22c'est de renouer avec l'idée de puissance
41:23parce que
41:24qu'est-ce qu'on voit aujourd'hui ?
41:25c'est que d'un côté
41:26on a Donald Trump
41:26qui ne s'empêche pas du tout
41:28d'assumer cette volonté de puissance
41:29et on a de l'autre côté
41:30la Chine
41:31qui en réalité
41:31n'a pas vraiment besoin
41:32de nous envoyer des signaux
41:33parce que son économie
41:34d'elle-même
41:35le fait très bien
41:35c'est aussi de renouer
41:37avec cette idée-là
41:38et on a un enjeu
41:39on a bien vu aujourd'hui
41:40qu'on a su
41:41réarmer notre pays
41:43grâce au budget de défense
41:44qui a été augmenté
41:45mais il ne faut pas faire que ça
41:46on a un enjeu de souveraineté
41:47numérique
41:47extrêmement important
41:49aujourd'hui on a Donald Trump
41:50au pouvoir
41:51on a des lois qui s'appliquent
41:52je ne sais pas si vous connaissez
41:53la loi FISA
41:53mais qui s'appliquent
41:55sur l'ensemble
41:55des données
41:56des logiciels technologiques
41:58on parlait des PME tout à l'heure
41:59on a un tissu économique important
42:01en France
42:02qu'il faut soutenir
42:02il y a des initiatives
42:03qui sont prises par Bercy
42:04mais je pense qu'il faut aller
42:05plus loin
42:06très vite
42:07et s'assurer d'investir
42:08parce que la différence
42:09entre l'Europe
42:10la Chine et les Etats-Unis
42:11c'est que les deux en face
42:12eux investissent massivement
42:14dans les nouvelles technologies
42:15et soutiennent les entreprises
42:16je vous signale qu'on est en train
42:17d'investir nos grosses boîtes
42:18aux Etats-Unis
42:18je pense que
42:19on est en train d'investir
42:21c'était le roi du deal
42:22il a écrit un livre
42:22absolument
42:23après moi je suis sur l'Europe
42:25je suis un peu plus mesuré
42:26quand même
42:26parce que c'est la première fois
42:27que Donald Trump
42:28parle de l'Europe
42:29en tant qu'Europe
42:30pour répondre
42:30c'est à dire que c'est la première fois
42:31qu'il dit
42:32vous avez vu les Européens
42:33ils ont été malins
42:34ils ont voulu
42:34s'opposer à nous
42:36avant ils ne parlaient jamais
42:37de l'Europe
42:37elle qui a été très bonne
42:38c'est l'Italie
42:39oui mais
42:40elle a été très bonne
42:41elle a été à contre-courant
42:42du reste de l'Europe
42:43justement
42:43elle a été pro-Trump
42:45c'est un choix
42:45on verra s'il porte ses fruits
42:47dans les prochaines semaines
42:48pro-Trump
42:48bah si
42:49genre Mélodie
42:49c'est une adepte claire
42:51de Donald Trump
42:52et je pense que
42:54être offensif pour l'Europe
42:56oui pourquoi pas
42:56mais ça peut aussi être fatal
42:57c'est comment être offensif
42:59je rappelle que le livre
43:02d'Alain Esquer
43:03le silence de Bétharam
43:04paraît aujourd'hui
43:04qu'il sera demain
43:05chez Jean-Jacques Bourdin
43:06à 8h30
43:06et qu'il y a des témoignages
43:08à lire
43:09autre que celui
43:09de la fille de François Bayrou
43:11il ne faut pas oublier
43:11les autres victimes
43:12ceux qui témoignent
43:13tout le monde dit
43:14le livre de la fille
43:15de François Bayrou
43:15non elle ne fait pas de livre
43:16elle n'a pas écrit de livre
43:18elle témoigne
43:19c'est un chapitre
43:20qui lui est consacré
43:20mais les autres témoignages
43:22sont absolument
43:24c'est bouleversant
43:25bouleversant
43:25c'est bouleversant
43:26oui oui absolument
43:27c'est des histoires d'enfants
43:28à lire donc
43:29et demain
43:298h30
43:30chez Jean-Jacques Bourdin
43:31très bonne journée
43:32sur Sud Radio
43:32Sud Radio
43:34Parlons Vrai
43:35Sud Radio
43:36Parlons Vrai