Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche
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00:00Il est quasiment 20h sur CNews, le point sur l'information d'abord avec Isabelle Piboulot et ensuite je vous présente les invités pour l'heure des pros. Isabelle, bonsoir.
00:08Bonsoir Elliot, bonsoir à tous. À la Réunion, les autorités sanitaires ont retiré les plus de 65 ans de la campagne de vaccination contre le chikungunya.
00:17Une décision valable aussi pour Mayotte a pris trois événements graves chez les personnes de plus de 80 ans, dont un décès.
00:25La vaccination reste ouverte pour les personnes âgées de 18 à 64 ans, présentant des comorbidités.
00:31L'épidémie de chikungunya a déjà provoqué la mort de neuf personnes à la Réunion.
00:36Le Hamas se dit prêt à échanger en une fois tous les otages israéliens restant à Gaza contre des prisonniers palestiniens.
00:43Le mouvement islamiste est également favorable à un accord pour une trêve de cinq ans avec l'État hébreu.
00:49Une délégation du Hamas a été reçue aujourd'hui au Caire par les médiateurs égyptiens, alors que dans la matinée, de nouvelles frappes meurtrières ont atteint la bande de Gaza.
00:59Et puis le bilan s'alourdit en Iran après la puissante explosion survenue sur un quai du plus grand port de commerce du pays.
01:06Au moins cinq morts et 700 blessés sont à déplorer.
01:09Un appel à des dons de sang a été lancé alors que les pompiers sont toujours à pied d'œuvre pour éteindre les flammes.
01:14Les causes de l'explosion restent à éclaircir. Une enquête est en cours.
01:18Merci beaucoup Isabelle Piboulot pour le point sur l'information.
01:21On est avec Naïma Mfadel, cher Naïma. Bonsoir Joachim Lefloc, Imad, Éric Revelle qui nous avait manqué.
01:28Vous êtes tout bronzé, tout beau. Vous revenez de quelques jours de vacances sur une île ?
01:34Une île déserte ?
01:35Une île dorée.
01:36Bon bah écoutez on est très heureux.
01:40Et puis on posera la question au journaliste et entrepreneur qui est Louis Morin.
01:45Est-ce que lorsqu'il a des grands rendez-vous, vous savez qu'il est un grand reporter, il produit des grands documentaires.
01:49Il arrive en retard.
01:50Est-ce qu'il arrive en retard ? Donc là pour l'instant la chaise est vide.
01:53Le métro est très dysfonctionnel.
01:54Alors est-ce que Louis Morin prend le métro ? Je ne sais pas.
01:57Mais il parlait de son entreprise dans cette émission il y a peu de temps.
02:01Et donc on lui posera la question si oui ou non il arrive en retard lors de ses rendez-vous.
02:04Mais avant cela, plus sérieusement vous avez pu suivre sur CNews les funérailles du pape François tout au long de la journée.
02:09On reviendra en longueur évidemment sur les temps forts de la cérémonie qui a été absolument merveilleuse.
02:15Mais l'histoire dans l'histoire.
02:17Et je vous ai dit on va commencer par cette séquence.
02:19C'est cette image d'une rencontre improvisée dans la basilique Saint-Pierre entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky.
02:26Mais on va aller un tout petit peu plus loin.
02:28Je vous ai dit on va faire un jeu.
02:29Vous savez que dans le football il y a ce qu'on appelle la VAR.
02:31C'est la vidéo assistance qui nous permet de revoir l'image.
02:35Parce qu'on parle d'un rendez-vous entre Volodymyr Zelensky et Donald Trump.
02:40C'est l'image forte.
02:41Mais si vous regardez un petit peu.
02:43Alors je ne sais pas pourquoi.
02:44Je vous avoue en toute transparence que je n'ai pas la réponse.
02:46Vous voyez bien qu'il y a trois sièges.
02:48Et qu'il y a Emmanuel Macron qui est là.
02:52Mais la réunion se fera entre les deux.
02:54Alors peut-être que évidemment ce sont toutes les personnes qui étaient présentes au Vatican qui rapidement ont voulu installer un siège en pensant qu'il y a avoir une réunion à trois.
03:06Mais la réunion s'est faite à deux.
03:08Revenons aux choses plus sérieuses parce que c'est vrai que cette image nous a sidérés.
03:13Ce rendez-vous entre Volodymyr Zelensky et Donald Trump raconté par l'un de nos envoyés spéciaux depuis Rome.
03:22A savoir Olivier Benkemoun.
03:23Olivier Morin, bonjour.
03:25Louis Morin.
03:26Pardonnez-moi.
03:27J'ai perdu votre prénom et vous avez perdu votre montre.
03:31Parce que vous êtes en retard.
03:33De quelques minutes.
03:34Est-ce que lorsque vous avez un grand rendez-vous, vous qui êtes chef d'entreprise, vous arrivez en retard ?
03:38Ça arrive malheureusement à Paris avec la circulation qu'on connaît.
03:42Ah c'est la circulation, vous voyez, c'est pas le métro.
03:44Louis Morin ne prend pas le métro, voyons.
03:47Attention.
03:47Les deux marches.
03:48Voilà, c'est de la faute d'Anne Hidalgo, c'est ça ?
03:50Exactement.
03:51Encore.
03:52C'est vraiment l'argument fatidique.
03:54Je vous promets que la semaine prochaine, on commencera vers 20h05.
03:57Ça, on serait avec nous.
03:59Olivier Benkemoun.
04:00L'image était inattendue, surprenante et positive de voir Donald Trump avec Volodymyr Zelensky
04:10sur ses deux chaises dans la basilique Saint-Pierre en tête à tête pendant un quart d'heure.
04:17Sur les images, on voit juste avant de quelle manière Emmanuel Macron a œuvré pour cette rencontre.
04:22En quelque sorte, il a poussé dans les bras du président Trump Volodymyr Zelensky.
04:28Il ne s'était pas vu, je rappelle, ces deux hommes depuis le 28 février, depuis cette fameuse rencontre à la Maison Blanche
04:34qui avait tourné à la séance d'humiliation.
04:36Là, changement de ton total.
04:38Donald Trump pose la question, se dit même du côté de Volodymyr Zelensky en déclarant que c'est peut-être la Russie qui ne veut pas de la paix.
04:47Volodymyr Zelensky qui a continué à faire des rencontres toute la journée, diplomatique.
04:52Ça a aussi servi à ça, ses obsèques. Il a rencontré le premier ministre britannique, il a rencontré la présidente de la Commission européenne
04:59et puis il a longuement discuté avec Emmanuel Macron qui lui a, une fois encore, assuré de son plus grand soutien.
05:07C'est important d'avoir les précisions d'Olivier Benkimo. Nous ne sommes pas dans le secret des dieux.
05:12Est-ce que c'est Donald Trump qui a été poussé par Emmanuel Macron ? Que faisait cette troisième chaise ?
05:17Ça, c'est du folklore et c'est plus du sourire. Plus intéressant, c'est ça, c'est cette image.
05:22Alors, est-ce que cette rencontre diplomatique est l'une, sur le fond comme sur la forme, des plus improbables de l'histoire ?
05:30On est quand même dans la basilique Saint-Pierre et l'Éric Crevel. C'est incroyable !
05:34Moi, je vais y voir un symbole fort. Souvent, et Trump l'incarne de manière absolument incroyable depuis qu'il a été élu,
05:41c'est plutôt la Pax Americana qu'on impose aux autres. Mais là, le ton a complètement changé.
05:46J'allais dire, les deux hommes, face à face, ils sont sur un pied d'égalité.
05:49On n'est plus dans le bureau aval où Trump est chez lui, où il a à ses côtés G.D. Vance, le vice-président,
05:55et où il tient les propos qu'on connaît à Zelensky. Là, on a deux hommes qui se font face à face, qui se parlent sérieusement.
06:01Et visiblement, la Pax Americana n'a pas été appliquée.
06:03Et c'est plutôt sous la paix du Christ qu'ils ont discuté au moment, juste avant la cérémonie pour le pape François.
06:12Et les deux hommes, dans deux communiqués, ont considéré que cette rencontre était importante et qu'elle était positive.
06:20Ensuite, Trump a réagi sur son réseau social en disant, peut-être que Poutine cherche à continuer la guerre.
06:27Peut-être qu'il me balade.
06:28Peut-être qu'il me balade.
06:30Je pense que Trump a raison.
06:31Je pense que Trump a raison.
06:32J'ose espérer qu'on n'est pas dans la surcommunication, alors qu'on est dans un moment quand même important,
06:38à quelques minutes des funérailles du pape François, Joachim Lefloquimade.
06:43Le symbole de la basilique Saint-Pierre dont vous avez parlé, Elliot, est extrêmement fort.
06:47Et j'y vois une forme de clin d'œil à la pensée au combat du pape François, le jour où on l'innume.
06:53Il faut rappeler quand même que le pape François, depuis 2022, avait appelé à la paix,
06:57qu'il avait maintenu des canaux de discussion avec le patriarche Kirill,
07:00qui est à la tête de l'église orthodoxe en Russie,
07:03et que c'était par essence, si vous voulez, le pape des périphéries, le pape du Tiers-Monde,
07:06le pape du Sud global, dont la lecture du conflit est aux antipodes de la lecture qu'on en a, nous, en Europe de l'Ouest.
07:12Et peut-être qu'à force d'être trop maximaliste, à force de penser qu'on pouvait financer une guerre indéfiniment,
07:17sans but de guerre, sans mandat démocratique pour ça,
07:19les Européens, finalement, étaient sortis de l'équation.
07:22Et la disparition d'Emmanuel Macron, si vous voulez, dans cette ultime période de négociation,
07:27est assez symbolique à cet égard.
07:28On voit que ce sont les Américains qui demeurent les maîtres du jeu,
07:31et qui, à la fin, s'y feront la fin de la récréation.
07:33Ce n'est pas une désoccidentalisation du monde, c'est une déseuropéanisation.
07:35Je précise pour les téléspectateurs, la photo avec les quatre chefs d'État ou de gouvernement,
07:40vous avez Kerstarmer que vous apercevez, vous avez Donald Trump, c'est dommage de passer à l'autre photo,
07:48Volodymyr Zelensky et Emmanuel Macron, et puis donc Donald Trump et Zelensky qui ont pu échanger pendant quelques minutes.
07:54On ne sait pas véritablement ce qui s'est dit, on ne sait pas si ça va changer la face de la guerre,
08:00si ça va accélérer le processus de paix, restons vraiment sur la symbolique,
08:05on ne va pas passer trois heures là-dessus non plus, mais quand même, ce qui est vrai,
08:08c'est que ça a surpris à tel point que ce soir, ça a quasiment éclipsé un temps, là aussi ô combien important,
08:16qui étaient les funérailles du pape François.
08:19Mais le vœu du pape François, son combat, ça a été la paix.
08:23Donc c'est un homme qui doit être soulagé en voyant que Donald Trump et Volodymyr Zelensky
08:30échangent dans ce moment-là.
08:32La réflexion que je me suis faite, je me suis dit, il n'a eu de cesse de vouloir et d'appeler à la paix.
08:38Et aujourd'hui, au moment où il y a cette cérémonie en raison de son décès,
08:44cette très très belle cérémonie, il se passe quelque chose qui est une symbolique extrêmement forte.
08:48Et moi, au contraire, je pense que c'est le président Macron qui a fait en sorte qu'il puisse parler.
08:56Parce qu'on voit bien qu'à un moment, ils sont quatre, ensuite ils sont trois,
09:00et à un moment, on voit le président Emmanuel Macron qui prend par l'épaule,
09:04c'est une autre photo, prend par l'épaule Donald Trump
09:08et j'ai le sentiment qu'il a peut-être dit, discutez.
09:11Moi, j'ai eu ce sentiment-là.
09:12Oui, alors là, on est dans l'hypothèse.
09:15Est-ce que vous, est-ce que voilà, on sourit un peu, on ne sait vraiment pas.
09:18Et justement, il est possible que Donald Trump lui ait dit,
09:21écoute, Emmanuel, je t'aime beaucoup, mais là, j'ai envie d'échanger avec Volodymyr Zelensky.
09:25Oui, encore une fois, on n'est pas dans le secès.
09:28Il faudrait avoir sur le plateau quelqu'un qui arrive à lire sur les lèvres.
09:32Parce qu'on voit Donald Trump qui échange un petit peu, quelques mots,
09:36peut-être qu'il lui dit, écoute, là, il faut que je parle avec Volodymyr,
09:39parce que la dernière fois, c'était à la Maison-Blanche,
09:42et c'était un peu tendu.
09:43Louis Morin ?
09:44Sans savoir lire sur les lèvres, on connaît la personnalité de chacun des acteurs qui est présent ici.
09:50Et on a déjà vu des précédents.
09:52Souvenez-vous, par exemple, des poignées de main entre Donald Trump et Emmanuel Macron,
09:56qui étaient des poignées de main extrêmement fermes.
09:59Personne ne lâchait la poignée de main.
10:01Donc, il est évident que Trump n'a pas été amené comme un petit garçon
10:06qu'on amène à une rencontre par Emmanuel Macron.
10:09Ça ne s'est pas passé comme ça.
10:11Et si Emmanuel Macron a opéré par cette gestuelle,
10:15c'est évidemment pour tenter de reprendre le dessus à un moment donné
10:18où finalement, il n'était pas véritablement convié à l'entretien qui se menait.
10:23Voilà, on revoit cette image.
10:25Alors même qu'il faut évidemment rappeler aussi le contexte
10:28et rappeler que le dernier entretien qui s'était déroulé entre Donald Trump et Vladimir Zelensky...
10:34Que dit Donald Trump ? Je rêverais de savoir.
10:36Et c'est possible.
10:37Vous savez que peut-être que dans les jours qui viennent,
10:39avec l'intelligence artificielle, on arrivera à découvrir ce qu'a dit Donald Trump.
10:44C'est quelques phrases.
10:45Bon, voilà.
10:46Une dernière chose.
10:46Je n'ai pas envie de faire polémique.
10:47Mais vous savez qu'on a découvert ces photos quelques minutes seulement,
10:53non pas après l'inhumation, parce que ça s'est passé en deux temps cet après-midi,
10:56mais quelques minutes après la cérémonie d'Obsèque, Basilique Saint-Pierre.
11:02Est-ce que c'était le moment, Éric Revelle, de les communiquer ?
11:06Est-ce qu'il n'aurait pas été plus habile de les communiquer un peu plus tard ?
11:09Alors, habile, je ne sais pas.
11:10C'est vrai que c'est...
11:11Enfin, habile, j'aurais dit plus respectueux.
11:13Ça manque un peu de grâce.
11:15Ça manque un peu de grâce.
11:16Je me suis posé la question.
11:17Et je crois que c'est la télévision ukrainienne qui a diffusé ces images.
11:21Je crois que ce sont les ukrainiennes.
11:21Ils ont même annoncé, moi j'ai dit une bêtise cet après-midi,
11:24mais j'ai fait confiance au dépêche et au dire des proches de Zelensky,
11:29qui a annoncé un second meeting, un second rendez-vous dans l'après-midi,
11:33qui n'a pas eu lieu.
11:35Et heureusement qu'il y avait l'expérience de Laurent Siderari pour me rappeler qu'il était déjà parti.
11:39Il n'y a pas que qui fait quoi et qui dit quoi qui interroge.
11:42Les deux se disent contents de cet entretien.
11:45Or, on sait que le sujet c'est la Crimée, que les Russes réclament la Crimée,
11:48que Zelensky en réalité ne peut pas lâcher pour une raison très simple.
11:51C'est que c'est dans la constitution ukrainienne que la Crimée est une entité à part entière de l'Ukraine.
11:59Donc on ne voit pas sur quoi ils ont pu s'entendre.
12:01Et pourtant, ils ont été touchés par la grâce tous les deux.
12:04Tous les trois, tous les quatre.
12:05Tous les quatre, écoutez, touchés par...
12:07Il en manque quand même un...
12:08Mais il n'était pas présent pendant les funérailles de Benoît XVI,
12:11ni même de Jean-Paul II.
12:13C'est Vladimir Poutine.
12:14Et là, on aurait vécu effectivement...
12:17Il y a des photos comme ça, Yalta.
12:18Il y a des photos où vous dites, c'est des photos pour l'histoire.
12:21Imaginez.
12:22Peut-être qu'un jour, il y aura cette rencontre entre les trois.
12:25Ah là, il n'y a plus aucun risque qui vienne.
12:28Depuis la basilique...
12:28Il était quand même bien occupé, il dialogait avec Wittkoff.
12:32Vous avez raison, Joachim Lefloc et Imad.
12:35On reviendra en longueur, je le dis aux téléspectateurs,
12:38sur les moments les plus émouvants de la cérémonie.
12:42Et on saluera, parce que toutes nos équipes étaient mobilisées cet après-midi
12:45pour vous faire vivre ces funérailles.
12:48Et c'est le moment historique, évidemment, que nous avons vécu,
12:54à savoir les funérailles du pape François.
12:56Actualité politique à présent,
12:59puisque l'information politique du jour nous vient de Jordan Bardella,
13:03qui pour la première fois annonce être candidat à la présidentielle,
13:07et là vous me dites, mais vous êtes fou,
13:08si Marine Le Pen ne peut se présenter,
13:12si l'exécution provisoire,
13:14et si elle est définitivement condamnée.
13:16Que dit-il dans les colonnes du Parisien ?
13:20Dans le moment actuel, nous avons l'impérieuse nécessité
13:22de rester unis et soudés.
13:24Il n'y a pas d'ambiguïté sur le fait que Marine Le Pen est ma candidate,
13:28et que si elle devait être empêchée demain,
13:30je pense pouvoir vous dire que je serai son candidat.
13:32Je ne peux pas être plus clair que ça.
13:35Je travaille et je me prépare.
13:37Ce qu'on attend d'un potentiel Premier ministre
13:39comme d'un candidat à l'élection présidentielle,
13:41ce sont des qualités qui sont peu ou prou assez similaires.
13:44La fonction est différente,
13:45mais la capacité à rassembler, écouter, comprendre les Français,
13:49ce sont des missions que j'ai faites aussi miennes
13:52depuis plusieurs mois.
13:54Si elle est empêchée, je serai le candidat.
13:57Éric Revelle, comment vous voyez cette déclaration de Jordan Bardella ?
14:02Certains penseront que Marine Le Pen a plus beaucoup d'espoir
14:06d'échapper à la sanction au mois de juillet 2026.
14:10Mais ce qui m'intéresse le plus dans la déclaration aux parisiens de Bardella,
14:13c'est lorsqu'il dit que finalement les qualités d'un Premier ministre
14:15et d'un président de la République sont assez proches.
14:17Et pourquoi je vous dis ça ?
14:18Parce qu'on en discutait tout à l'heure,
14:20il y a peut-être quelque chose qui est en train de se préparer
14:22du côté du Rassemblement national.
14:24Si Marine Le Pen devait être empêchée par la justice
14:27de se présenter à l'élection présidentielle,
14:29c'est une forme de ticket.
14:29C'est un ticket avec un Jordan Bardella candidat à la présidence de la République
14:34et une Marine Le Pen candidate à Matignon.
14:38Et là, vous auriez beaucoup de modernité.
14:39Vous auriez un ticket homme-femme qui ferait campagne l'un pour l'autre
14:43en assurant que si Bardella est élue, Marine Le Pen irait à Matignon.
14:47Et ça pourrait être aussi un sujet de débat plus large,
14:51peut-être par référendum, puisque beaucoup disent
14:54que le pouvoir est trop présidentiel en France.
14:57peut-être que si ce binôme était élu, il y aurait un rééquilibrage
15:01entre Matignon, justement, et l'Élysée.
15:04Donc moi, dans cette déclaration-là...
15:06Vous voyez le ticket qui s'inverse, mais qui se confirme en quelque sorte.
15:09Oui, parce qu'en fait, elle ferait campagne pour Bardella.
15:12Et en fait, vous n'avez pas besoin d'être élu par définition
15:15pour être à Matignon.
15:16Vous êtes nommé par le président de la République.
15:17En sachant qu'on avait vu les premiers sondages...
15:21Alors, on est très loin du premier tour de la présidentielle,
15:23mais que ce soit Marine Le Pen ou Jordan Bardella,
15:25au premier tour, c'est un carton pour le Rassemblement national.
15:30On est à 36-37% dès le premier tour,
15:33que ce soit Marine Le Pen ou Jordan Bardella.
15:34Louis Moreau.
15:35Premier parti, évidemment, au premier tour.
15:37Éric Revelle, ce que vous dites est très intéressant,
15:39parce que, pour bien comprendre, effectivement, la mécanique,
15:44l'argument de Jordan Bardella est tout à fait faux.
15:47Les qualités que l'on attend d'un président de la République
15:51ne sont pas du tout les mêmes de celles que l'on attend d'un Premier ministre.
15:55L'un est chef de l'État.
15:56Il a pour vocation de rassembler les Français,
15:59de représenter, évidemment, la France à l'international.
16:01L'autre est chef du gouvernement.
16:03Il a pour vocation d'avoir une majorité
16:05et d'asseoir sa majorité à l'Assemblée nationale
16:08de manière à pouvoir gouverner, à pouvoir faire passer ses textes.
16:10Mais si je peux me permettre, oui.
16:11Là, il parle de qualité.
16:12Il ne parle pas de périmètre d'exercice du pouvoir.
16:14Évidemment, c'est très différent entre un Premier ministre
16:16et un Président de la République.
16:17Bien sûr, mais une qualité de pouvoir rassembler 66 millions de Français
16:21n'est pas tout à fait la même que la qualité de pouvoir rassembler
16:25l'ensemble des parlementaires et, a fortiori, surtout les députés.
16:30On a, évidemment, des qualités.
16:33Évidemment, la qualité de représentation, la qualité oratoire,
16:36tout cela est en commun, mais finalement,
16:38tout cela est en commun à toutes les personnalités politiques.
16:40Donc, effectivement, moi, je souscris à votre analyse
16:44et je pense que là, clairement, c'est un premier acte sur, effectivement, la création de l'État.
16:52La question qu'on peut se poser aussi, c'est pourquoi le fait-il maintenant,
16:55Joachim Lefloc, Imad, et qui sous-tend à cette question,
17:00c'est est-ce qu'il sera plébiscité au sein du Rassemblement national ?
17:04Est-ce qu'il fait consensus comme Marine Le Pen fait consensus ?
17:07On sent que les mots que Jordan Bardella emploie sont choisis de manière habile.
17:11Il y a sans doute eu une forme de concertation en amont,
17:13ce qui serait quand même la moindre des choses,
17:15étant donné que c'est Marine Le Pen qui l'a désigné elle-même
17:19comme son successeur naturel dès 2022.
17:22Et par ailleurs, comme vous le rappeliez très bien,
17:25les études d'opinion font de Jordan Bardella, encore une fois, son héritier logique.
17:29J'ai regardé avant de venir les derniers chiffres des labs.
17:32Il a 37% d'opinion favorable en deuxième position du baromètre
17:35et il fait des meilleurs scores que Marine Le Pen,
17:37y compris chez les électeurs du parti.
17:41Évidemment, on sent une forme de stratégie électorale
17:43qui n'est pas exactement la même.
17:44Jordan Bardella, je pense, a compris qu'on n'arrivait pas au pouvoir en France
17:47dans la logique de la Ve République, uniquement avec le Bloc populaire.
17:50Il y a une volonté d'élargir ce socle en allant chercher la bourgeoisie d'intérêt général.
17:53Est-ce que ça veut dire qu'il perdrait l'électorat populaire pour autant ?
17:56Je ne le crois pas du tout.
17:56D'ailleurs, on avait vu aux dernières élections européennes en 2024
17:59qu'il avait fait d'excellents scores chez les employés et chez les ouvriers.
18:02Osam, bien née la valeur d'être en point le nombre des années.
18:05On sait qu'en 2027, il aura 32 ans.
18:07Est-ce que c'est trop tôt, Naïma M. Fadel ?
18:10Ou est-ce que, justement, c'est un homme politique
18:13qui est dans cet univers depuis qu'il a 16 ou 17 ans
18:18et qu'il a gravi les échelons petit à petit ?
18:21Il était en tête de liste pour les européennes à l'âge de 24 ans.
18:26Il battait à ce moment-là la tête de liste macroniste.
18:31J'ai oublié son nom.
18:32Vous n'avez rien à y aller.
18:32Non, ça c'était quand même.
18:33Ah, non, Nathalie Loiseau.
18:37Je pense qu'il est extrêmement expérimenté.
18:39Effectivement, très jeune, il a été sous l'aile, si je puis dire, de Marine Le Pen.
18:47Et grâce à elle, il a pu gravir rapidement les échelons et pouvoir aussi s'aguerrir.
18:51Moi, je pense que l'âge, enfin, je ne fais pas trop attention à l'âge
18:55parce qu'on pourrait aussi dire l'inverse.
18:57Mais je reprendrai ce qu'a dit Joachim.
18:59Je pense que ce qui est intéressant avec lui, c'est qu'il va élargir l'électorat.
19:03L'électorat qui n'aurait pas voté parce qu'il y a encore le nom Le Pen
19:06pourrait effectivement voter pour lui.
19:09C'est peut-être pour ça que dans les sondages, il est un peu plus haut que Marine Le Pen.
19:13Et je rajoute un petit codicil.
19:14Le mot de la fin.
19:15C'est qu'il y a un petit codicil.
19:18En pleine forme.
19:19Eric Revelle en pleine forme.
19:2015 jours de vacances.
19:21Codicil.
19:22Je rajoute une petite chose.
19:23Attendez, je le mets pour mon prochain Scrabble.
19:25C'est combien de points au Scrabble, Eric ?
19:27Ça dépend si vous êtes sur mot triple ou pas.
19:30Mais oui, je rajoute une petite chose.
19:32C'est qu'il y a une personne qui doit être intéressée par la déclaration de Bardella.
19:37C'est Gabriel Attal.
19:38Parce que l'air de rien, en fait, un jeune de 28 ans qui aurait 32 ans en 2027,
19:42ça...
19:43Alors un jeune de 28 ans, en 2027, il aurait 30 ans.
19:46Je crois qu'il a 30 ans et il va avoir dans deux ans 32 ans.
19:49Ce que je veux dire, c'est que ça relance la génération.
19:52Attal, il se bat contre Édouard Philippe et d'autres.
19:55Bardella, candidat, si c'est le cas, ça va donner un sacré coup de vieux à l'ensemble de l'échiquier politique.
20:00Et je pense qu'Attal, il a dû la lire et la relire, cette interlouvre.
20:04On a vu à quel point le jeunisme pouvait poser le problème ces derniers mois dans le monde politique.
20:08Aujourd'hui, on revient à une sorte de sagesse.
20:11Ça peut donner un sacré coup de vieux à l'ensemble de Bonaparte en 1780.
20:16Ça peut donner un sérieux coup de boost.
20:18Allez, après on avance les amis.
20:19Un candidat LR qui serait plus âgé, si on en croit.
20:22Plus âgé ?
20:23Si on en croit, par exemple, si on imagine que le candidat serait l'un des deux candidats à la présidence du parti,
20:30et ça pourrait effectivement faire contraste.
20:33Affaire à suivre.
20:33Sachant qu'il n'y a que 12% des Français qui jugeaient Jordan Bardella prêt pour l'Elysée en 2024.
20:40Avançons, autre sujet.
20:4224 heures après la conférence du procureur à Nantes, c'est toujours la sidération, évidemment, à l'école qui a été meurtrie jeudi par cette attaque terrifiante.
20:53Comme à chaque fois, les caméras quittent les lieux, très rapidement, sans donner la parole aux victimes.
20:57Nous, à CNews, on a décidé de rester, de tendre le micro à ces élèves qui vont être meurtris pendant des années, bien évidemment, après ce qui s'est passé.
21:08Le profil de l'assaillant se précise.
21:10On voit les explications avec notre journaliste sur place, Noémie Hardy.
21:14Il y a encore beaucoup d'émotions sur place.
21:18On a pu échanger avec plusieurs personnes qui sont venues déposer des fleurs devant le lycée.
21:22Quand on parle avec eux des 57 coups de couteau qui ont été portés à la victime, évidemment, ils sont encore sous le choc.
21:28Je vous propose de les écouter.
21:29C'est effectivement extrêmement violent.
21:32Maintenant, je pense que c'est un élève qui, manifestement, avait des problèmes et ça n'a pas forcément été vu suffisamment tôt.
21:41Même aujourd'hui, on ne réalise pas.
21:42Ma fille a 15 ans, ce qu'elle disait tout à l'heure, en fait, elle ne réalise pas.
21:45On ne peut pas imaginer.
21:47Là, on est sur un trottoir face à un établissement.
21:49On ne peut pas imaginer une telle scène.
21:51Concernant le profil, le procureur a retenu quatre caractéristiques particulières.
21:56La première, il était extrêmement solitaire.
21:58Il parlait très peu.
21:59La seconde, sa personnalité inquiétait déjà sa mère.
22:03Elle l'avait emmenée à plusieurs reprises, voire des professionnels à six reprises différentes depuis le début de l'année.
22:09Même les professeurs avaient alerté sur un comportement particulier.
22:12Ils disaient qu'ils avaient vu des dessins d'Hitler.
22:15Il y a même eu une réunion à ce sujet au collège.
22:18Et puis la troisième, il était suicidaire.
22:21La quatrième, il était élevé principalement par sa mère.
22:24Il avait des relations très compliquées avec son père.
22:26En tout cas, pour l'instant, le procureur a précisé qu'il était impossible de trouver un mobile et de justifier ce passage à l'acte.
22:33Naïma Mfadel, si le parquet national antiterroriste ne s'est pas saisi pour l'instant de l'enquête, en termes de traumatisme, de choc, on est sur le même niveau de sidération des mois national qu'un attentat.
22:45Et on pense à ses parents qui vont emmener leurs enfants à l'école, quels que soient les territoires, avec la boule au ventre, Naïma.
22:54La boule au ventre, c'est une terrible tragédie.
22:57Mais ça pose aussi, vous savez, la question des signaux faibles.
23:00Dans le cadre du radicalisme islamique, on parle des signes faibles.
23:05Notamment, moi j'ai pu faire des formations, etc., quand j'étais déléguée du préfet, on parlait des signes faibles et qu'il fallait absolument aussi informer, sensibiliser sur ces signes néo-faibles.
23:16Là, on voit que dans ce cas bien précis, la maman avait alerté concernant les difficultés de son gamin.
23:25Mais ce qui m'interroge, c'est qu'elle a alerté la maison des adolescents, c'est un lieu où vous avez des psychiatres, vous avez des psychologues, mais vous avez aussi des éducateurs.
23:35Mais pourquoi c'est resté au niveau des éducateurs ? Six fois, il a vu des éducateurs.
23:40Apparemment, son profil, ce n'est pas un profil qui doit être vu par des éducateurs, mais plutôt par des psychologues et des psychiatres.
23:46Et d'ailleurs, il a été placé hospitalisé en psychiatrie.
23:51Son état était incompatible avec la garde à vue.
23:55Pensons évidemment au corps professoral, à tous les élèves et parents d'élèves qui doivent être traumatisés, évidemment.
24:02Une courte pause, on revient dans un instant.
24:05On va se poser la question, est-ce qu'il faut, dans la lutte contre le trafic de drogue, s'attaquer bien évidemment aux dealers, mais aussi aux consommateurs, avec une mesure qui peut être habile ?
24:14Si vous êtes interpellé en train de trafiquer ou d'acheter de la drogue, votre téléphone, Joachim, on va vous le confisquer.
24:23Je sais que vous n'en prenez pas, bien évidemment.
24:24Je le dis à l'ARCOM, bien sûr, mais on va confisquer, on va commencer à confisquer les téléphones.
24:30Il est 20h30 sur CNews et on poursuit l'heure des pros 2, toujours avec Éric Revelle, Joachim Lefloc, Imane, Naïmam Fadel et Louis Morin.
24:45Comment lutter contre le trafic de drogue ? C'est vrai que c'est une question qu'on se pose très régulièrement.
24:49Et le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a annoncé vouloir généraliser la confiscation des téléphones des consommateurs.
24:56Il a envoyé une circulaire ce jeudi à tous les procureurs de la République de France.
25:00Concrètement, quand on a un consommateur de drogue, quand il se fait attraper, il devra payer l'amende forfaitaire et son téléphone sera confisqué.
25:09Reportage de Chloé Tarka, Florian Doré, avec le récit de Kylian Salé.
25:15Confisquer le téléphone des consommateurs pour lutter contre le trafic de drogue, une mesure mise en place par le procureur de la République de Bayonne.
25:22Aujourd'hui, on le sait, le trafic de stupéfiants se fait de plus en plus par le biais des téléphones portables.
25:29Jérôme Bourrier veut tenter de dissuader la consommation de drogue. Il cible un public en particulier.
25:34Les mineurs, les jeunes majeurs également, très clairement, qui évidemment ont un emploi du smartphone très développé.
25:45Le maire de Bayonne soutient la mesure du procureur. Sa ville est en proie au trafic de drogue.
25:50Je connais ça dans une partie de nos cités et aussi dans le quartier autour de la gare de Bayonne.
25:59Cette expérimentation va être généralisée à l'échelle nationale, une mesure qui divise les habitants.
26:04Je pense que sans téléphone portable, il est aussi possible de procurer de la drogue.
26:08S'il faut supprimer le téléphone pendant un certain temps, je suppose, aux gens qui commandent la drogue par téléphone, je suis d'accord pour qu'ils le suppriment.
26:15Je suis un peu d'accord sur le fait que ça permettrait de démanteler des réseaux car le trafic s'intensifie.
26:20Mais je trouve quand même que c'est une atteinte à la vie privée.
26:23Une amende forfaitaire de 200 euros est déjà prévue pour les consommateurs de drogue en cas de flagrant délit.
26:28Néanmoins, cette sanction financière ne s'applique pas aux mineurs.
26:32Alors, on les confisque, on les confisque pas.
26:34Il faut évidemment être beaucoup plus ferme qu'aujourd'hui face au fléau du narcotrafic.
26:37Maintenant, je dis attention aux effets d'annonce, à la communication qui ne change absolument rien à long terme, même si ça permet à court terme de frapper les esprits.
26:47Tout simplement parce qu'en fait, je ne comprends pas déjà comment vous pouvez faire appliquer une telle mesure quand vous avez 1 million de consommateurs de cocaïne en France, 5 millions de consommateurs de cannabis.
26:56Par ailleurs, ça n'empêche pas de commander.
26:57Vous pouvez vous procurer un téléphone immédiatement, commander par un autre moyen.
27:00Ce qu'il faut, ce n'est pas ça, c'est durcir les sanctions pour les consommateurs, c'est avoir une vraie politique d'exécution des peines en France.
27:06On peut commencer par quelque chose, Joachim, non ?
27:07Oui, mais il y a peut-être des choses plus pertinentes qu'on peut faire que ça.
27:11Je ne suis pas ministre de l'Intérieur après, mais il y en a encore.
27:13Alors là, c'est le ministre de la Justice.
27:15Non, mais on peut se dire aussi que c'est l'addition de différentes décisions qui sont prises.
27:19Il faut envoyer des signaux de fermeté, je suis d'accord.
27:21Et est-ce que celui-ci est le bon ? Je ne pense pas.
27:23Moi, ce que je relève aussi, c'est que c'est impossible de prendre tout de suite le téléphone, puisque de toute façon, il faut qu'il y ait un procureur.
27:30Moi, je ne sais pas comment ils vont faire.
27:31Et puis, ce que j'ai entendu, il n'y aurait pas de sanctions pour les mineurs et les parents.
27:35On ne peut pas sanctionner les parents de ces mineurs ?
27:37Ça, c'est plus intéressant.
27:39Très intéressant d'aller sur les mineurs.
27:41L'idée de taper sur les deux bouts du spectre, l'offre de drogue et la demande de drogue, ce n'est pas idiot.
27:47C'est vrai que les consommateurs, il y aurait sans doute moins d'offres.
27:50Il y aurait un marché, par définition, qui n'existerait pas.
27:52On peut rêver s'il n'y avait pas de demande.
27:53Donc, taper sur la demande, ce n'est pas mal.
27:55Mais vous avez raison.
27:56Vous allez dans un bureau de tabac, vous prenez une nouvelle carte SIM.
28:00Et puis, je vais vous dire, des idées comme ça, parce qu'on a la mémoire courte.
28:04Mais je ne sais pas si vous vous souvenez, Eliott.
28:05Je ne sais plus qui avait proposé.
28:06Je ne sais pas si c'était Darmanin, le président de la République,
28:09qui avait proposé pour les amendes que chaque policier soit muni d'un terminal bancaire
28:14pour encaisser les amendes pour ceux qui n'avaient pas de liquide sur eux.
28:17Non, mais attendez.
28:18Ça fait partie de ces mesures, à mon avis, qui sont, oui, dans la communication, quand même, globalement.
28:23Mais l'idée, quand même, de taper sur les deux bouts du spectre, oui, offre et demande, pourquoi pas ?
28:26Mais pas en disant, je confisque votre portable.
28:31Toutes les contraintes sont bonnes à prendre.
28:33Oui, mais enfin, c'est le sens.
28:34Moi, je vous propose une chose, Eric Revelle.
28:36Un consommateur de drogue, aujourd'hui, de drogue dure, il est pris la main dans le sac.
28:41Amende de 5 000 euros.
28:42Boum.
28:43Là, c'est 200 euros.
28:43Moi, je multiplie par beaucoup plus.
28:47Non, mais c'est, bon, ça va être la résurgence du 3310, finalement, cette affaire.
28:52C'est quoi ça, le 3310 ?
28:54Votre vieux téléphone, votre vieux 3310, il y a 20 ans.
28:57Parce que c'est le 3310.
28:58Les consommateurs vont ressortir des vieux téléphones.
29:02Non, mais trêve de plaisanterie, en revanche, c'est une mesure qui a un effet intéressant
29:07parce qu'elle peut être immédiatement appliquée.
29:11Et c'est ça qui est intéressant.
29:12Mais non, elle ne peut pas être appliquée, justement.
29:14Il faut réformer.
29:16Il faut évidemment réformer pour qu'elle puisse...
29:19Autre sujet.
29:20Affaire à suivre.
29:21Mais là où c'est dommage, c'est que si elle ne peut pas s'appliquer aux mineurs,
29:23qui sont quand même ceux qui seraient les plus ennuyés par une confiscation du téléphone,
29:28effectivement, ça perd tout son sens.
29:30Autre sujet à présent, on va parler des grèves.
29:32Des grèves à la SNCF.
29:34Parce que, chers téléspectateurs, vous êtes peut-être en week-end et vous profitez un peu.
29:38Vous avez prévu, peut-être pour les ponts du mois de mai, de retrouver vos familles.
29:43Mais gare à cette semaine noire qui s'annonce entre le 5 et le 11 mai, si je ne m'abuse.
29:49Et c'est intéressant d'avoir l'avis des Français.
29:51Faut-il interdire les grèves à la SNCF pendant les ponts de mai ?
29:55En fait, vous avez 65% des Français qui répondent oui, qui répondent ras-le-bol de ces grèves chaque année quasiment à la SNCF.
30:02Alors, ce n'est pas forcément pendant les ponts, mais c'est toujours pendant des moments où les Français ont le plus besoin de retrouver leurs proches
30:08et ils ne supportent plus ça.
30:10Et comme vous avez dans le détail, là aussi, par proximité politique, à gauche, évidemment, on est contre, 37%.
30:17Majorité présidentielle, 74%, c'est intéressant.
30:22À droite, 78% et l'extrême droite, 74%.
30:27Ce qui veut dire que si demain on veut passer une loi, c'est intéressant, on peut.
30:31On peut, il y a une majorité à l'Assemblée pour la passer.
30:34Alors, je vous propose ce sujet d'Axel Rebaud et de Clara Bouvier-Dénaud
30:39parce qu'ils reviennent sur ces voyageurs qui en ont tout simplement ras-le-bol, c'est aussi simple que ça.
30:47Si vous avez un voyage prévu en train la semaine du 8 mai,
30:51ces panneaux pourraient bien ne pas afficher votre trajet le jour J.
30:54Le risque d'une grève du 5 au 11 mai s'accroît, une menace qui plane sur les usagers.
30:58C'est toujours les mêmes qui vont subir les conséquences de ça.
31:02C'est les gens comme moi, comme ma fille ou ceux qui travaillent aussi.
31:08On est un peu la capitale européenne ou même du monde de la grève.
31:11Je comprends totalement leur revendication et la manière dont ils le font.
31:14Des usagers qui devront penser à un plan B.
31:16Les alternatives, c'est toujours au dernier moment.
31:18C'est difficile et ça peut être plus onéreux.
31:20Soit on a une voiture personnelle, soit on trouve une autre solution.
31:23Les bus, les flexibus, mais là aussi c'est pas forcément simple.
31:27Bus, covoiturage ou location de voiture,
31:29les entreprises proposant des alternatives au train sont souvent gagnantes en cas de grève
31:34grâce aux réservations de dernière minute.
31:36Quand il y a des mouvements de grève, c'est sûr que les cars sont beaucoup plus pleins.
31:40Ils en mettent beaucoup plus parce qu'ils sont bien obligés.
31:42Si vraiment il y a la grève, ça va être bondé de chez bondé.
31:47Et puis après, quand les cars sont pleins, de toute façon, on ne peut plus rien faire.
31:50De son côté, le ministre des Transports met en garde une journée de grève.
31:54Ce sont 10 millions d'euros qui ne sont pas investis dans le réseau ferroviaire.
31:58Alors, est-ce qu'il faut interdire oui ou non ?
32:02Je vous vois déjà souffler, Naïma.
32:05Oui, parce que j'en ai vraiment assez qu'on soit pris en otage par un service public
32:12qui est censé être un autre service.
32:15Je ne sais pas ce qu'ils veulent.
32:17Chaque année, ils revendiquent.
32:18Ils ont réussi même à passer entre les filets de la nouvelle réforme des retraites.
32:23Ce sont des nantis.
32:24Ce sont des nantis.
32:25Et aujourd'hui, ils continuent à nous prendre en otage.
32:27Et j'en ai vraiment assez.
32:29Et vraiment, j'ai hâte que la concurrence se développe dans notre pays,
32:32notamment grâce aux Italiens et aux Espagnols.
32:35Et pourtant, je suis extrêmement souverainiste.
32:38J'aime qu'on puisse avoir nos propres services publics.
32:41Mais là, ras-le-bol, on en a marre.
32:42Et j'attends, et je prie de mes voeux, vraiment, chaque année,
32:47qu'enfin, on ait une loi qui protège les vacances scolaires, les fêtes religieuses, etc.
32:53Monsieur Revelle.
32:55Bon, moi, je ne voudrais pas verser dans la démagogie la plus populiste,
32:58mais j'ai regardé quelques chiffres.
32:59Vous allez voir, c'est quand même frappant.
33:01Et les Français qui nous écoutent ce soir vont sans doute être surpris.
33:05Les augmentations de salaire à la SNCF, quelle que soit la direction de la SNCF,
33:09et court toujours derrière la paix sociale en donnant des augmentations de salaire.
33:13Je regardais sur les trois dernières années, Eliott.
33:16Les plus bas salaires ont été augmentés de 21%.
33:19Les plus hauts salaires de 17%.
33:22Si vous additionnez la hausse qui est promise pour 2025,
33:26allez, je vais faire à la louche,
33:27vous avez pratiquement une augmentation de salaire sur 4 ans de 20%
33:30pour les mieux lotis et de 25% pour les moins bien lotis.
33:35Pour une inflation sur la même période de 13%.
33:38Donc en fait, cette paix sociale derrière laquelle court la direction de la SNCF
33:43en augmentant les salaires ne suffit jamais aux leaders syndiqués,
33:48parce que c'est eux qui mènent la danse quand même,
33:50Sudrail et les autres, qui en demandent toujours plus.
33:53Mais quel salarié, je parle même pas du privé,
33:56même du public, peut dire qu'en 3 ans, 4 ans,
33:59il a été augmenté entre 20 et 25% ?
34:02Mais vous vous rendez compte du scandale ?
34:04Le problème, c'est que ce n'est pas anodin.
34:06Voilà, cette augmentation de salaire que l'on finit par accepter
34:11parce qu'on n'a pas le choix, tout simplement, aux cheminots,
34:13elle a des conséquences.
34:14Elle a des conséquences sur quoi ?
34:16Elle a des conséquences sur l'endettement de l'État,
34:18parce que l'État continue de participer via des aides,
34:23des subventions, via la dette, au financement de la SNCF.
34:29C'est 20 milliards d'euros, 20 milliards d'euros pour 2022 !
34:33Les aides de l'État à la SNCF, c'est colossal, c'est considérable.
34:37C'est tout le monde, c'est chacun d'entre nous qui payons pour ça.
34:40Et par ailleurs, il y a l'augmentation des prix des billets.
34:43Je ne sais pas si vous vous souvenez des prix des billets avant le Covid
34:46par rapport au prix des billets aujourd'hui,
34:49mais l'augmentation a été absolument considérable.
34:52Ça coûte beaucoup plus cher, et évidemment,
34:54c'est toute une partie des Français aujourd'hui
34:55qui ne peuvent plus se déplacer comme auparavant.
34:57Je crois que depuis 1947, il n'y a pas eu une année,
35:01c'est souvent cette phrase qu'on entend,
35:03il n'y a pas eu une année sans mobilisation syndicale
35:07du côté de la SNCF.
35:09Oui, c'est toujours les Français.
35:10C'est qui le patron à la SNCF, c'est le cheminot ?
35:13Et à la fin, ce sont toujours les Français ordinaires
35:15qu'on entend dans ces témoignages,
35:16qui en payent le prix au sens propre comme au sens figuré,
35:19puisqu'ils sont entravés dans leurs déplacements.
35:21Et on sait qu'une journée de grève à la SNCF,
35:22ça peut coûter jusqu'à 20 millions d'euros par jour,
35:25ce qui est quand même colossal.
35:26Maintenant, la loi que vous appelez de vos voeux
35:28pour introduire un volet coercitif,
35:29donc dans la loi de 2007 sur la grève en France,
35:32voilà, c'est ça, ce n'est pas du tout une position irréaliste.
35:34Ça se fait en Italie, ça se fait en Allemagne,
35:36ça se fait en Autriche,
35:37où vous avez une obligation minimale de service,
35:39assortie de pouvoir, de réquisition, de sanction.
35:41C'est d'ailleurs une proposition qu'avait faite
35:43Jean-Éric Chôtel, l'ancien secrétaire général
35:45du Conseil constitutionnel, dans le Figaro.
35:47Donc ça n'a rien de saugrenu, y compris d'un point de vue juridique.
35:51Autre sujet, on en a parlé un peu hier soir,
35:54mais très peu longuement.
35:56Pourquoi ? Parce qu'évidemment,
35:58il y avait une actualité majeure,
36:01qui était la conférence de presse du procureur de Nantes,
36:05et on est revenu en longueur là-dessus.
36:06Mais quand même, je voulais vous faire réagir
36:08à cette déclaration de Jean-Luc Mélenchon.
36:10Vous savez que jeudi soir,
36:11il y a eu un fameux complément d'enquête.
36:14Alors c'est les rois de la montagne
36:16qui accouchent d'une souris,
36:17les reportages de compléments d'enquête.
36:19Ils vous promettent quelque chose d'énorme,
36:22mais vous attendez, vous attendez,
36:24il ne se passe pas grand-chose.
36:24C'est pourtant, c'est des moyens très importants.
36:27Et surtout, est-ce que c'est le service public en plus ?
36:29Oui.
36:30Donc c'est nos moyens qui nous permettent
36:32de faire ces reportages.
36:33Et nos moyens ont permis,
36:35cette fois-ci à complément d'enquête,
36:37de retrouver une séquence, une archive
36:39qui vient de chez qui ?
36:40Chez nous.
36:42Du grand rendez-vous,
36:43c'est News Europe 1.
36:45On est en 2017.
36:47Et en fait, c'est Raquel Garrido qui balance,
36:49qui dit en fait,
36:49en 30 ans de militantisme avec Jean-Luc Mélenchon,
36:52jamais il n'a parlé du conflit israélo-palestinien.
36:56Je ne l'ai jamais vu s'intéresser
36:58au conflit israélo-palestinien.
37:00Et là, je vais vous proposer une séquence très courte.
37:0217 septembre 2017,
37:04on était quelques mois après les élections.
37:08C'est très intéressant.
37:09Là, il avait besoin, visiblement,
37:12d'aller sur nos antennes.
37:15On écoute Jean-Luc Mélenchon.
37:17La condition pour que nous vivions bien ensemble,
37:20c'est de ne pas importer les conflits
37:22qui arrivent de l'extérieur.
37:23Enfin, ici, c'est la Seine,
37:24ce n'est pas le Jourdain.
37:25Ici, c'est la France,
37:26je le dis à tout le monde.
37:27Et vous voyez, même Laurence Ferrari est interloquée.
37:30Ici, c'est la France, ce n'est pas le Jourdain.
37:32Jean-Luc Mélenchon 2017.
37:34Vous êtes sadique de ressortir ça.
37:36Pourquoi ?
37:36C'est extrêmement dur pour lui,
37:38tellement c'est affligeant.
37:39On fait ça sur le conflit israélo-palestinien,
37:41mais on pourrait le faire sur d'autres sujets.
37:42Non, mais là, c'est quand même essentiel.
37:44Depuis le 7 octobre, pardonnez-moi,
37:46on a un autre Jean-Luc.
37:47J'ai le disais,
37:48mais on pourrait faire pareil sur la laïcité,
37:50par exemple, sur la question du port du voile,
37:51où il avait estimé que les femmes musulmanes voilées
37:54se stigmatisaient elles-mêmes.
37:55On pourrait faire ça sur l'immigration.
37:57On pourrait faire ça sur tout un tas d'autres sujets.
38:00Comment l'expliquer ?
38:00Tout simplement par le clientélisme.
38:03Jean-Luc Mélenchon a fait un calcul très rationnel
38:05qui lui a manqué 600 000 voix
38:07pour être au second tour la dernière fois.
38:09Il voit bien où est le réservoir de voix
38:11à aller chercher aujourd'hui.
38:12Et il en tire des conclusions politiques évidentes.
38:15Eh bien, écoutez, voilà pour Jean-Luc Mélenchon.
38:17Et on l'avait oublié, cette archive, Éric Revelle.
38:20Elle vous surprend ?
38:21Extraordinaire, vous dites, Naïma.
38:25Extraordinaire, pourquoi, Naïma ?
38:26Parce que, justement,
38:27ce qu'il dit, il dit,
38:30il ne faut absolument pas importer ce conflit
38:32parce que, justement,
38:33c'est les conditions du vivre ensemble,
38:35de la cohésion nationale.
38:36Et, justement, il importe.
38:37Et on sait très bien que s'il importe,
38:38c'est, justement, contre la cohésion sociale
38:41et qu'aujourd'hui, il est en train de fracturer le pays.
38:45Donc, ça lui revient quand même en bon brang.
38:47Parce que quand il vient nous faire tout un discours
38:48en disant, maintenant, moi,
38:49ce que je pense, c'est à la Palestine avant tout, etc.,
38:52eh bien, ça vient lui donner tort, effectivement.
38:55Alors, je pense toujours aux téléspectateurs qui nous regardent,
38:59et je le dis à chaque fois,
39:00vous savez, je suis très attentif aux messages
39:02qu'on peut recevoir sur les réseaux sociaux.
39:05Vous avez été de nombreux à m'alerter
39:07sur des vidéos qui circulent aux abords des Champs-Elysées
39:11avec des scènes de patnique à l'intérieur d'un magasin
39:14qui s'appelle le magasin Sephora.
39:16Vous voyez ces images parce qu'il y a une opération de police
39:19qui est en cours sur les Champs-Elysées,
39:21mais on va rester extrêmement prudent.
39:23De source de la préfecture de police de Paris,
39:27le Sephora des Champs-Elysées a été évacué
39:29suite à des bruits entendus
39:30pouvant s'apparenter à la chute d'objets lourds
39:34ou des détonations, mais sans aucune certitude.
39:37Un périmètre de sécurité a été établi
39:39et sur instruction du préfet Laurent Nunez,
39:43une prospection est en cours
39:44au fin de lever le doute.
39:47Donc, vous voyez, l'opération est en cours.
39:50Les forces de sécurité et de police sont sur place,
39:54mais vous imaginez bien un samedi après-midi
39:57sur les Champs-Elysées, dans un magasin
40:00qui est habituellement bondé.
40:03Vous pouvez avoir ces scènes de panique
40:04et vous étiez très nombreux à nous dire
40:06mais qu'est-ce que vous faites ?
40:07Ne vous inquiétez pas, bien évidemment,
40:09qu'on essaye de confirmer toutes ces informations
40:11et on ne va pas lancer des éléments
40:13sans avoir confirmation et de nos équipes
40:16et ensuite, évidemment, de sources policières
40:20ou préfectorales.
40:22Pour l'instant, comme dit la formule consacrée,
40:26affaire à suivre,
40:27les policiers sont sur place
40:29et sont en train de sécuriser la zone.
40:32Il nous reste quelques instants
40:33dans cette émission et je veux vraiment
40:35qu'on termine par les obsèques du Pat François
40:38sur les moments bouleversants de cette cérémonie.
40:44C'est une très belle cérémonie.
40:46Je vous invite aussi à regarder Christophe Dickès
40:48et face à Mathieu Bocoté
40:49entre 19h30 et 20h.
40:52Passionnant, passionnant.
40:53Il rappelait aussi ce décalage qu'il pouvait y avoir
40:55entre le faste de la cérémonie,
40:57on avait l'impression d'être dans un autre temps
41:00et puis la politique
41:03et la volonté du pape François
41:05de rester...
41:06Qui prenait la piété populaire.
41:07La piété, la modestie.
41:09Là, on était sur...
41:10C'est-à-dire que l'héritage est plus grand
41:12que les volontés parfois d'un homme.
41:14Il avait fait réduire dans son testament.
41:15Oui, d'accord.
41:17On va revoir les images.
41:18Si vous me dites...
41:20Vous avez 400 000 pèlerins.
41:21Oui, bien sûr.
41:22Vous avez 5 pèles d'État.
41:23Alors, ce qu'on me disait aussi,
41:24c'est que les personnes qui ont pu, par exemple,
41:27assister aux funérailles du pape Jean-Paul II
41:29ou même de Benoît XVI
41:31trouvaient qu'il y avait évidemment du monde
41:33mais pas forcément autant d'affluences
41:36que lors des précédents.
41:38Jean-Paul II.
41:39Pour Jean-Paul II, par exemple.
41:40On voit le sujet de Sharon Camara
41:43qui revient sur les moments
41:44les plus bouleversants de cette cérémonie.
41:47Il est 13h ce samedi
41:49lorsque le rite de l'inhumation du cercueil
41:52commence au sein de la basilique Sainte-Marie-Major.
41:55Sous la présidence du cardinal Camerlin,
41:57Kevin Farrell,
41:58la célébration solennelle de 30 minutes
42:00marque la fin des commémorations de ce samedi.
42:03La dernière étape
42:04au terme d'une procession de 4 km
42:07qui a traversé le centre historique de Rome
42:09pour se rendre à la basilique pontificale
42:11dédiée au culte de la Vierge.
42:13Une cérémonie sans faste et dans la simplicité
42:16qui avait débuté dès 10h.
42:18Pour l'occasion,
42:20une cinquantaine de chefs d'État et de gouvernement
42:22avaient fait le déplacement.
42:24Parmi eux,
42:25le président Emmanuel Macron et son épouse
42:27ainsi que Donald Trump.
42:29Pour le chef de l'État américain,
42:31il s'agit du premier déplacement international
42:33depuis son investiture en janvier dernier.
42:37L'occasion pour lui d'échanger brièvement
42:39avec son homologue ukrainien,
42:40Volodymyr Zelensky.
42:42Fidèles ou sympathisants,
42:45ils étaient 400 000 à avoir fait le déplacement
42:48pour rendre un dernier hommage
42:49au souverain pontif.
42:52Et donc, je le disais,
42:53on a vécu un moment suspendu.
42:56Un moment d'élévation,
42:58un moment d'éternité,
42:59un moment d'interruption aussi
43:00de tout ce qui constitue la noirceur
43:02de l'actualité qu'on est amené
43:03à commenter ici quotidiennement.
43:06J'entends d'ailleurs Philippe de Villiers
43:07citer cette phrase de Dostoevsky,
43:10« La beauté sauvera le monde ».
43:11Ce n'est peut-être pas un hasard
43:12parce que Dostoevsky était l'un des écrivains
43:14favoris du pape François,
43:15qui est un grand lettré,
43:16qui a enseigné à la littérature.
43:17Et c'est à titre personnel
43:18ce message d'espérance
43:19que j'ai envie de garder ce soir.
43:21Oui, il y a une phrase que je retiens,
43:22mais depuis la réouverture
43:26de Notre-Dame,
43:27c'est celle d'Emmanuel Macron,
43:28qui peut-être aussi nous marque ici.
43:30C'est « Nous sommes les héritiers
43:31d'un passé plus grand que nous ».
43:33Ces images nous rappellent
43:34notre édition, notre histoire,
43:36nos mœurs, nos racines,
43:39deux fois millénaires, chrétiennes,
43:40tout simplement.
43:41C'est les racines européennes
43:42et c'est de voir à quel point,
43:45à travers certains temps
43:46dans notre vie,
43:48on est ramené à cette histoire-là,
43:51Éric Revelle.
43:51Oui, le temps a suspendu son vol
43:54pendant toute cette cérémonie.
43:56C'était assez marquant
43:57et comme si tous les problèmes du monde
43:59étaient un peu en apesanteur,
44:01croyant ou pas,
44:02c'est vrai que cette cérémonie
44:03était en mondiaux-vision,
44:04donc c'est dire l'importance
44:06quand même de la religion catholique
44:10dans le monde.
44:12Maintenant, Elliot,
44:13beaucoup de problèmes sont
44:15devant l'Église romaine.
44:17Vous allez me trouver
44:18que c'est un tropisme
44:19qui me déforme en chez moi,
44:20mais par exemple,
44:21vous savez que les finances,
44:22les finances du Vatican
44:23sont dans une situation...
44:24Par l'obstèque,
44:24vous parlez financement.
44:25Non mais parce que
44:26François a essayé
44:27pendant son pontificat.
44:29Vous savez que vous avez
44:305 000 retraités par exemple
44:31au Vatican.
44:33Vous avez 5 000 retraités
44:34au Vatican.
44:35Par l'émotion,
44:36vous me parlez gros sou.
44:37C'est en déficit.
44:37Mais oui, mais pourquoi
44:38je vous en parle ?
44:38Vous avez une larme
44:39si je vous donne
44:39un billet de 500, c'est ça ?
44:40J'ai commencé par vous dire
44:41que le temps avait suspendu
44:42son vol.
44:43Mais dès demain,
44:44lorsque le conclave
44:46pour élire le successeur
44:47de François
44:48va se réunir
44:48à partir du 6 mai,
44:50tous ces problèmes
44:51vont être devant nous.
44:52Je rappelle que pour le conclave,
44:59c'est 15 à 20 jours
45:00après la disparition
45:03du pape François.
45:04C'était donc lundi dernier.
45:05Ça devrait être
45:06entre le 5 et le 10 mai,
45:07le début du conclave.
45:08Et vous avez un conclave
45:09qui a été massivement renouvelé
45:12avec des cardinaux
45:14qui ne se connaissent pas forcément.
45:16Et donc, ça va être
45:17une séquence effectivement,
45:18là aussi,
45:19qui peut être
45:19un peu plus longue
45:21que prévu.
45:21Je voudrais,
45:22et l'émission s'achève,
45:24je voudrais vraiment
45:24remercier toutes les équipes
45:26qui étaient mobilisées
45:27sur le terrain
45:27et qui nous ont fait vivre
45:28ces funérailles.
45:31Emmerick Pourbet,
45:32Eloi de Rochebrun,
45:33Olivier Benkemoun,
45:34Thibaut Marcheteau,
45:35je cite aussi les caméramans
45:36parce qu'on ne les voit pas
45:36souvent les caméramans,
45:38Clélie Mathias,
45:39Fabrice Elsner,
45:40Mathilde Ibanez,
45:40Olivier Gangloff,
45:41Marie Victoire,
45:42Charles Baget,
45:43Augustin Donadieu,
45:44Jean-Luc Thomas.
45:45Ça, c'est toutes les équipes
45:46qui étaient présentes
45:47sur le pont.
45:48Nora Medziani
45:48qui a préparé
45:49et chapeauté
45:51cette spéciale
45:53funéraille du pape.
45:55Et effectivement,
45:56on a pu partager ça
45:58avec nos téléspectateurs
46:00et vivre ce moment
46:01grâce à eux.
46:02Donc, merci à tous,
46:03merci à tous les quatre.
46:04C'était un plaisir
46:05d'être avec vous
46:06ce samedi soir.
46:08Dans un instant,
46:09c'est face à Michel Onfray.
46:10Et nous,
46:11on se retrouve demain matin.
46:12À demain matin.
46:12Sous-titrage Société Radio-Canada