Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche
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00:00Il est quasiment 20h05 sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pro 2.
00:04Jules Torres, Patrick Roger, Jean-Sébastien Ferjou, Gabriel Cluzel, vous êtes soit célibataire,
00:09soit vous avez oublié le romantisme, la fête, la Saint-Valentin.
00:13Ou soit on vous est complètement fidèles, Eliott.
00:17Je crois que Jules tenait à être avec nous, Eliott.
00:20Et vous savez que quand vous n'êtes pas là, je me sens seul.
00:22Un seul être vous manque et tout est dépeuplé.
00:24Donc heureusement que vous êtes présents ce soir.
00:27Peut-être qu'à partir de 21h vous avez un dîner, que sais-je.
00:29Ah oui, une jolie cravate.
00:32Mon anniversaire c'était le 17 janvier.
00:34Ah c'est intéressant, mais ça n'a rien à voir avec la Saint-Valentin.
00:38Merci beaucoup Jules Torres.
00:39Bonne fête à tous les quatre.
00:41Et évidemment, on salue tous les téléspectateurs qui resteront jusqu'à minuit
00:45avant de célébrer la Saint-Valentin avec un peu de retard.
00:48Les téléspectatrices.
00:50Et les téléspectatrices, bien sûr.
00:51Mais c'est un... c'est commun, téléspectateurs.
00:54De toute façon, merci.
00:56C'est comme celle des soeurs.
00:58C'est parce que t'es une bonne Sainte-Valentine.
01:02Un peu de sourire, ça fait du bien parce que je voulais qu'on revienne sur le fait de Société Majeure
01:07ces dernières semaines, qui était évidemment l'insécurité,
01:10quel que soit le territoire, quelle que soit sa fonction.
01:13Il doit y avoir une réponse évidemment politique,
01:16mais on parle aussi de la réponse judiciaire et de la réponse pénale.
01:20Cette affaire est une honte absolue.
01:22Et selon le principal intéressé.
01:25Il s'appelle Mohamed Oulmeki.
01:27Il est docteur.
01:28Il a été agressé en novembre dernier.
01:31Une violence inouïe.
01:33Triple fracture du nez.
01:34Il perd l'odorat, il perd le goût.
01:37Son agresseur est jugé cette semaine.
01:39Il est cop de 2000 euros d'amende et de travaux d'intérêt général.
01:43Il a témoigné aujourd'hui, ce docteur, au micro de CNews.
01:48Vous allez entendre son témoignage absolument bouleversant.
01:50Il est sidéré par ce qui s'est passé.
01:52Je vous propose de voir le sujet de la rédaction de CNews.
01:57Un verdict qu'il juge scandaleux.
01:59Violemment agressé il y a trois mois dans son cabinet à Drancy,
02:03le docteur Oulmeki s'insurge aujourd'hui.
02:06Son agresseur a écopé d'une peine de trois semaines de travaux d'intérêt général,
02:102000 euros d'amende ainsi qu'une interdiction
02:13de se rendre au cabinet du médecin généraliste.
02:15Moi, je suis écœuré par ce verdict.
02:18Je suis...
02:19Je veux dire, j'ai eu pratiquement plus d'odorat, plus de goût.
02:24Ça, ça ne reviendra plus.
02:25J'ai des douleurs de dents permanentes.
02:27J'ai mal à la tête.
02:29Je suis dans un état psychique très, très, très délabré.
02:35Et tout ça, ça mérite juste trois semaines de travaux d'intérêt général.
02:40Ça m'écœure.
02:41Le lundi 25 novembre 2024, ce médecin proche de la retraite
02:45reçoit un violent coup de tête causant une triple fracture du nez.
02:49L'agresseur n'est pas un inconnu.
02:51Il s'agit d'un jeune patient qu'il traite depuis plusieurs années,
02:54tout comme d'autres membres de sa famille.
02:56On pensait être encore, je veux dire, à un endroit qui était sacré.
03:02Tout ça, mais maintenant, c'est fini.
03:04Ces dernières années, les agressions contre les médecins
03:07et autres professionnels de la santé sont en hausse.
03:09Menaces, violences verbales ou physiques,
03:12selon une enquête du Conseil national de l'ordre des médecins,
03:15l'année 2023 a été un record avec 1 581 cas d'agression enregistrés.
03:21On est face à un homme qui a été agressé,
03:24qui a donné sa vie pour soigner les gens,
03:26qui est agressé par un de ses patients
03:28et qui vit, ce qu'il ressent, une injustice absolue.
03:33Et quand on voit le verdict, il y a quelque chose qui me sidère.
03:36C'est qu'il a, en plus évidemment de travaux d'intérêt général,
03:40l'interdiction de se rendre au cabinet du médecin général,
03:43mais encore heureux en fait.
03:44J'ai l'impression que c'est une mauvaise blague,
03:46Gabrielle Cluzel, quand on voit ça.
03:48Vous dites encore heureux, mais si ça se trouve,
03:50elle ne sera même pas respectée.
03:51Je vous rappelle que les interdictions de la justice,
03:53on l'a vu pour l'affaire Elias, il y en a beaucoup qui s'assoient dessus.
03:57Évidemment que c'est révoltant.
03:58Quel est le signal envoyé ?
04:00Finalement, ce n'est pas très grave d'agresser votre médecin.
04:04Ce n'est pas en plus comme si on avait trop de médecins.
04:06Quel message on envoie aux médecins ?
04:09Ceux qui peut-être ont envie de jeter l'éponge,
04:11on leur dit voilà ce que vous valez aux yeux de la société,
04:15parce que la justice, c'est la société.
04:17Là aussi, on en parle peu, mais les médecins ont peur.
04:21Je pense notamment aux femmes, c'est une profession très féminisée.
04:24Soit quand ils sont appelés à l'extérieur,
04:26quelquefois, ils n'osent pas y aller.
04:28Soit parce qu'ils sont agressés, parce que ça ne va pas assez vite
04:31ou parce qu'on leur demande des médicaments
04:33qui sont des substituts de drogue et qu'ils ne veulent pas le faire
04:36ou des arrêts de travail.
04:37Donc, c'est un vrai sujet.
04:39C'est une population profondément altruiste qui est, disons-le,
04:45aujourd'hui avec des horaires de travail assez compliqués
04:49parce qu'il n'y a pas beaucoup de médecins.
04:51Et ils sont agressés.
04:52Régulièrement, il y a quatre agressions par jour de soignants.
04:55À quoi ont pensé les juges, franchement ?
04:58Vous allez l'entendre, je vous donne la parole évidemment dans un instant,
05:01mais je voudrais qu'on l'écoute une nouvelle fois.
05:02Il a été interrogé par Jean-Marc Morandini ce midi
05:05et il est évidemment bouleversé à tel point qu'il a pensé
05:10à un moment à mettre fin à ses jours.
05:14Hier, j'ai envisagé, sincèrement, si j'avais des médicaments
05:17sous la main, je crois que j'aurais mis une fin à mes jours.
05:20Je suis écoeuré, écoeuré.
05:22Enfin, docteur, c'est compliqué de vous entendre dire ça, quand même.
05:27Non, mais il y a un choc.
05:28Franchement, qu'est-ce que vous voulez ?
05:30Quand on attend, je veux dire, ça faisait combien de semaines
05:35que j'attendais réparation, mais au moins un semblant de justice ?
05:39S'il aurait eu, je ne sais pas, trois mois avec sursis,
05:41j'aurais été un peu...
05:43Mais là, trois semaines d'intérêt, c'est quoi ?
05:48Jean-Sébastien, qu'est-ce qu'on lui dit, en fait, à ce médecin ?
05:52On lui dit que la violence, finalement, n'est pas si grave,
05:55que l'emploi de la violence n'est pas si grave que ça,
05:57que ne pas respecter...
05:59Peu importe, d'ailleurs, que ce soit un médecin ou une personne
06:02quelconque dans la rue, mais il y a parfois pire que ça.
06:05Vous savez qu'il y a des gens qui agressent
06:07et que ça donne lieu à des non-lieux.
06:09Maurice Berger, vous connaissez le pédopsychiatre Maurice Berger,
06:12nous avons publié cette semaine sur Atlantico,
06:15un de ses témoignages sur les attaques au couteau,
06:17et qui disait qu'un de ses patients, qui s'appelle M. Rachid,
06:20qui a été blessé et qui ne retrouvera jamais complètement
06:23sa capacité de mobilité, l'agresseur qui a été identifié,
06:26pour des raisons mystérieuses, il y a eu un non-lieu.
06:28Et donc, oui, il y a un sentiment d'injustice énorme,
06:31et il y a quelque chose, juridiquement, qui s'appelle
06:33le trouble à l'ordre public.
06:34Vous savez, certaines décisions, parfois, on décide de maintenir
06:36des gens en détention, ça a été le cas, par exemple,
06:38pour le policier qui était mis en cause
06:40dans la mort du jeune Nahen, mais peut-être
06:42qu'il va falloir que les Français se mettent suffisamment
06:45en colère pour que leur colère face à des décisions
06:48de justice inappropriées finissent par être considérées
06:51par la justice comme un trouble à l'ordre public.
06:53Allez-y, Jules, c'est intéressant d'avoir votre regard sur ce sujet.
06:56Non, et puis il y a un autre sujet, c'est que là,
06:58on est en Seine-Saint-Denis, c'est le pire désert médical
07:01de France, 49 généralistes pour 100 000 habitants,
07:04et en France, en général, c'est 83, il ne faut pas
07:07s'étonner quand on voit ce genre de choses,
07:09quand on voit ce genre de décisions de justice,
07:11qu'il y a un certain nombre de médecins, de soignants,
07:14même de policiers, de sapeurs-pompiers,
07:16qui ne veulent pas aller dans certains territoires
07:18qui sont de plus en plus criminels,
07:21et la justice ne répond malheureusement pas à ce fléau.
07:23Le procurat a décidé de faire appel de la décision.
07:25Oui, c'est ça. Non, mais là, je pense qu'on est au cœur
07:29du problème de l'application de la justice
07:31sur la graduation des peines, que l'on voit en fait
07:34très souvent, et on sait que Bruno Retailleau,
07:36Gérald Darmanin, en ce moment, essaient de secouer
07:38le cocotier, ça correspond exactement à ça,
07:40c'est-à-dire qu'on se dit, bon, oui, peut-être que
07:43lui souhaitait ce médecin qui a été agressé
07:45de la prison, il disait-il même, avec sursis,
07:48ou alors il pourrait y avoir ces travaux
07:50d'intérêts généraux, pourquoi pas, mais véritables.
07:54Non, mais arrêtez, excusez-moi, vous agressez
07:56un médecin et vous me dites que vous allez faire
07:59des travaux d'intérêts généraux ?
08:01Non, mais Elliot, permettez-moi de dire que
08:05si c'était véritablement suivi avec des choses
08:09très efficaces derrière...
08:11Pardonnez-moi, vous agressez un médecin,
08:13vous pensez que ça va changer quelque chose ?
08:15Le délinquant qui agresse, qui casse,
08:18triple fracture du nez pour ce que ce médecin...
08:20Si ces travaux étaient à la hauteur de ce qui a été
08:22commis, on peut imaginer un tas d'autres choses,
08:24plutôt que de mettre une peine de prison
08:26et que ça soit plaisanté.
08:28Mais vous plaisantez, j'espère.
08:30Les travaux d'intérêts généraux pour un individu
08:33qui agresse un médecin ?
08:35Non, mais avec des avocats...
08:37Vous pensez que ça va changer quelque chose
08:39et que le délinquant de demain va se dire
08:41« mince, je vais avoir des TIG ».
08:43Ça dépend ce qu'il fait.
08:45C'est intéressant d'avoir votre regard là-dessus.
08:47Je pense aux téléspectateurs qui nous regardent,
08:49je peux vous dire, je ne suis pas sûr
08:51qu'il soit favorable, qu'il y ait le choix
08:53entre la prison, même avec sursis,
08:56ou alors des travaux d'intérêts généraux.
08:58Mais la prison avec sursis, il n'y va pas.
09:00La prison avec sursis, même 3 mois, il n'y va pas.
09:02Je comprends ce que vous voulez dire Patrick,
09:04mais le problème c'est peut-être qu'il y ait
09:06ce qu'on donne aux travaux d'intérêts généraux.
09:08C'est exactement ça.
09:10Précisément, c'est comme le stade de citoyenneté,
09:12c'est des stades de choses absurdes.
09:14On ne touche déjà, on n'agresse personne,
09:16mais il y a des...
09:18Mais on pourrait imaginer des travaux d'intérêts généraux
09:20qui soient difficiles et extrêmement contraignants.
09:22Précisément, ça oblige l'individu
09:24à prendre en compte et à considérer
09:26que c'était une véritable sanction.
09:28Il y a des frontières qu'on ne franchit pas.
09:30Un médecin, un soignant, un professionnel...
09:32Mais on est d'accord !
09:34On n'est pas tous d'accord sur la sanction ?
09:36Vous me parlez de travaux d'intérêts généraux
09:38pour un médecin qui est agressé ?
09:40Je pense qu'il faut travailler sur des nouveaux types de sanctions.
09:42La justice va vous dire que tout a bien fonctionné,
09:44que tout est normal.
09:46Ce qui est intéressant, c'est qu'il y a un appel.
09:48Le problème, c'est que tout est inopérant.
09:50Parce que les travaux d'intérêts généraux,
09:52je suis un peu d'accord quand même,
09:54ça paraît un peu léger, même si on n'en donnait pas la nature.
09:56Tout ce qui est dommage d'intérêt,
09:58ce ne sera jamais versé
10:00parce que la plupart du temps, ce sont des gens insolvables.
10:02La prison avec sursis,
10:04c'est rien.
10:06Et en plus, il n'y a pas la notion d'opprobre
10:08chez ces gens-là qui peuvent y avoir,
10:10chez quelqu'un de normalement constitué,
10:12qui dit que c'est grave.
10:14En fait, c'est de l'eau sur un canard.
10:16Quand on parle d'idéologie,
10:18je voudrais qu'on avance un peu,
10:20mais c'est intimement lié à la question de sécurité.
10:22Patrick Cohen a attaqué ce matin sur France Inter
10:24et Pascal Praud et CNews.
10:26L'insécurité explose.
10:28Et d'ailleurs, dans son édito,
10:30il le dit, ce n'est pas un sentiment,
10:32c'est un fait.
10:34Je ne vais pas me faire l'avocat de Pascal Praud.
10:36Il l'a très bien fait ce matin.
10:38Il lui a répondu. Ce n'est pas l'idée.
10:40Moi, ce qui m'intéresse, c'est le fond.
10:42Pourquoi le fond ? Parce qu'il va utiliser des chiffres,
10:44mais la faiblesse intellectuelle
10:46ou la paresse intellectuelle,
10:48c'est de ne pas aller en profondeur
10:50ou de jouer avec les chiffres.
10:52Je vous propose d'écouter d'abord Pascal
10:54puisque qu'est-ce qu'a dit Patrick Cohen ?
10:56Le nombre d'homicides a même reculé l'an dernier
10:58qui le sait.
11:00Non pas que nos enfants risquent la mort à chaque sortie d'école.
11:02La plupart des 64 homicides d'enfants de moins de 13 ans
11:04l'an dernier ont eu lieu
11:06dans un cadre familial
11:08et presque autant ont été tués dans des accidents
11:10de la route. Je ne dis pas que les chiffres
11:12qu'il présente sont faux.
11:14Mais ensuite, je vais vous donner d'autres chiffres
11:16qui nous permettent peut-être de voir
11:18un peu plus ce que c'est cette explosion
11:20de la délinquance, de la criminalité
11:22en France entre 2017
11:24et 2024.
11:26Sur quasiment 10 ans,
11:28là on arrive peut-être un peu mieux à voir.
11:30D'abord, on écoute Pascal.
11:32Le journaliste Patrick Cohen
11:34a consacré son éditorial politique
11:36à ce qu'il a appelé
11:38l'écosystème médiatique d'extrême droite
11:40qui va du journal
11:42du dimanche à CNews en passant par
11:44Europe 1. Pour monsieur Patrick
11:46Cohen, le problème en France n'est pas
11:48la mort de Louise, ni celle d'Elias,
11:50ni le narcotrafic,
11:52ni l'insécurité,
11:54ni les homicides. Non,
11:56pour monsieur Patrick Cohen, le problème
11:58c'est CNews. Politiques,
12:00journalistes, citoyens partagent le même constat
12:02de l'ensauvagement dans l'espace public
12:04et CNews ou Europe 1
12:06ne disent rien d'autre que cela.
12:08La plupart font peu ou prou
12:10la même analyse,
12:12sauf monsieur Patrick Cohen
12:14qui récupère la mort d'une enfant
12:16pour attaquer CNews.
12:18Voilà pour la déclaration
12:20de Pascal Praud.
12:22En 2017-2024, je prends les chiffres
12:24du ministère de l'Intérieur sur le nombre
12:26d'homicides.
12:28825 en 2017,
12:30980
12:32en 2024.
12:34Sur les tentatives d'homicides,
12:36puisque un homicide c'est une tentative réussie.
12:382300 en 2017,
12:404300
12:42en 2024.
12:44Je continue. Sur les violences sexuelles
12:46par exemple, vous en aviez
12:4840 400 en 2017,
12:50122 600
12:52en 2024.
12:54Je ne vais même pas sur le terrain de
12:56morale, ce qu'il appelle la démagogie
12:58selon Patrick Cohen.
13:00Je vais sur les faits
13:02et sur les chiffres.
13:04Il y a un certain malaise quand on voit ces chiffres
13:06et qu'on s'appelle Patrick Cohen et qu'on veut attaquer
13:08CNews.
13:10Même sur les chiffres qu'il donne lui,
13:12quand il nous dit 64 enfants
13:14dont la moitié hors du cadre familial.
13:16Je suis désolé mais 32 enfants qui meurent
13:18chaque année hors du cadre familial,
13:20c'est beaucoup trop. Même les chiffres de Patrick Cohen
13:22sont discutables. Il ne dit pas qu'il n'y a pas
13:24d'insécurité en France. Il est en train d'expliquer
13:26qu'il y a moins d'homicides
13:28par rapport à 2020.
13:30Ça fait penser à l'argumentaire qui a été celui d'Eric Dupond-Moretti
13:32cette semaine, revenant
13:34sur son fameux sentiment d'insécurité.
13:36Le ministre du sentiment d'insécurité.
13:38Mettant en cause lui aussi CNews,
13:40ça a l'air d'être à la mode, puisqu'il disait
13:42le problème c'est qu'un fait divers répété 50
13:44fois est perçu comme 50
13:46faits divers. Mais on peut inverser le raisonnement.
13:48Prenons-le pour
13:50argent comptant. C'est-à-dire que
13:52qu'on produit comme réalité dans le pays
13:5440 ans, pour le coup,
13:56d'idéologies de gauche déversées tous les jours
13:58sur le service public de l'audiovisuel.
14:00Enfin, le service public, radio ou télé.
14:02Parce que c'est ça aussi. On peut mettre
14:04en cause CNews. Il est toujours utile de rappeler
14:06les chiffres, comme le fait Patrick Cohen. Ça peut donner
14:08un ordre de grandeur, effectivement. Malgré tout,
14:10on n'est pas dans une situation de cartel
14:12mexicain. Mais il ne voit même
14:14pas que leur argumentaire peut aisément
14:16se retourner contre. Parce que c'est parce qu'ils ont répété...
14:18Vous ne dites pas dans une situation de cartel mexicain. On parlera de
14:20Renoble dans un instant. Permettez-moi de...
14:22C'est plusieurs dizaines de milliers de morts.
14:24J'entends, mais vous dites la cartélisation
14:26de la France. Je ne suis pas en train de minimiser ce qui se passe en France.
14:28La cartélisation de certains quartiers de la France.
14:30Vous avez le ministre de l'Intérieur qui peut en parler aujourd'hui.
14:32On peut toujours dire que tout est relatif.
14:34On peut le dire de tout dans l'absolu. Ce qui m'intéresse, c'est que...
14:36Ce qui est important, encore une fois, c'est la manière
14:38dont ils ont créé la réalité
14:40d'aujourd'hui. Parce qu'avoir répété
14:42en boucle qu'il ne s'agissait que
14:44de sentiments d'insécurité, c'était aussi
14:46ce qu'avait dit... Oui, mais ce n'est pas ce que dit Patrick Cohen.
14:48Il dit qu'il n'y a pas... Ce n'est pas un sentiment. Ce n'est pas actuel.
14:50Mais là, par exemple, Monsieur Cohen...
14:52Il dit que les médias créent le réel.
14:54Oui, ils le créent. Eux aussi ont contribué à créer
14:56notre réalité. Moi, je trouve sa déclaration
14:58d'une profonde indécence. Parce qu'il dit
15:00oui, nos enfants ne risquent pas.
15:02J'ai bien compris. Ils ne risquent pas de se faire
15:04assassiner à la sortie.
15:06Non pas que nos enfants risquent la mort à chaque
15:08sortie d'école. La plupart des 64
15:10homicides d'enfants de moins de 13 ans
15:12l'an dernier ont eu lieu dans un cadre familial.
15:14Et presque autant ont été tués dans des
15:16accidents de la route. Non, mais ils
15:18ne risquent pas la mort à la sortie de l'école.
15:20Qu'ils se mettent dans la tête des parents
15:22qu'ils aillent le dire aux parents qui ont perdu
15:24leurs enfants alors qu'ils pensaient
15:26qu'ils allaient revenir sereinement. Après,
15:28Lola, Philippine, Elias,
15:30on ne va pas le répéter cent fois, Louise,
15:32c'est complètement dingue. Mais c'est d'une indécence incroyable
15:34de dire ça. Et puis, il y a tous ceux qui
15:36s'inquiètent aussi. Mais évidemment que les parents
15:38s'inquiètent parce que tout le monde se dit, mais c'est la
15:40roulette russe, qui sera le prochain ?
15:42Ça fait deux semaines. Moi, je sais que
15:44comme vous, j'écris des éditoriaux.
15:46Après Philippine, j'avais
15:48écrit qui sera le prochain ? Hélas,
15:50ça a été Elias. Après Elias, j'ai écrit
15:52qui sera le prochain ? Ça a été
15:54Louise. Et maintenant, malheureusement, c'est la question
15:56qui étreint la plupart des parents.
15:58Pourquoi mettent-ils des traceurs ?
16:00Pourquoi mettent-ils une géolocalisation ?
16:02Je ne vais pas me faire l'avocat de Patrick
16:04Cohen loin de là. Je dis
16:06justement que l'UEM explique qu'il n'y a
16:08pas de sentiment d'insécurité, mais
16:10qu'il y a une insécurité, sauf que
16:12il attaque en expliquant qu'il y a une forme
16:14de démagogie, etc.
16:16Et que les chiffres ne
16:18donnent pas raison, en quelque sorte,
16:20au traitement
16:22médiatique de ces affaires.
16:24Mais traitement qui était mis de côté depuis des
16:26années, notamment sur le service public.
16:28Moi, ce qui m'intéresse, c'est que j'ai envie de lui répondre à M. Cohen,
16:30vous avez les tentatives d'homicide
16:322017-2024.
16:34Vous pouvez avoir un oeil un peu restreint.
16:36Mais alors, vous m'expliquez comment
16:38entre 2017 et 2024,
16:40ça explose autant.
16:42D'accord ? Si ce n'est justement
16:44cette délinquance qui explose.
16:46Là où, à mon sens aussi, il y a une erreur, entre guillemets,
16:48c'est qu'il y ait des
16:50interprétations politiques de sujets,
16:52de faits divers ou autres,
16:54c'est aussi l'évolution de la société.
16:56Ça, il ne faut pas l'oublier. Donc, on peut
16:58les utiliser d'une manière ou d'une autre, en fait,
17:00dans les médias. Évidemment, c'est tous les faits.
17:02C'est dans tous les secteurs.
17:04En revanche, qu'il utilise
17:06l'exploitation, en fait,
17:08qu'il exploite la mort d'un enfant pour
17:10régler des comptes et donner des leçons.
17:12Ça sent quand même la fin
17:14de règne. Il y avait une hégémonie.
17:16En fin de règne,
17:18les petits tyrannos sont toujours un peu
17:20fébriles. Là, il y avait
17:22un magistère moral.
17:24Il y avait un magistère moral qui appartenait à
17:26Patrick Cohen, à certains autres.
17:28Et tout d'un coup, il y a un autre son de cloche.
17:30C'est la liberté d'expression.
17:32Oui, mais cette liberté d'expression,
17:34elle est jugée...
17:36Mais ça a participé à créer le réel d'aujourd'hui.
17:38Parce qu'encore une fois, c'est cette idéologie-là
17:40qui a largement
17:42compensé.
17:44Mais il a le droit. Je ne dis pas qu'il n'a pas le droit.
17:46Je dis juste que puisqu'il considère que ces news
17:48ou d'autres ont un impact sur le réel,
17:50lui aussi en a eu un pendant 40 ans.
17:52Ce qui m'intéresse, c'est que
17:54quand on prend un peu de hauteur et qu'on regarde
17:56les chiffres, non pas un seul chiffre
17:58qui vous intéresse pour attaquer une chaîne
18:00sur un Médido, vous allez...
18:02Les progrès de la médecine, justement, font que
18:04ce qui aurait été un homicide il y a 30 ans
18:06ou il y a 40 ans, les progrès de la médecine d'urgence.
18:08Donc c'est vraiment fermer les yeux que de ne pas voir
18:10cette réalité-là sur les tentatives de violence.
18:12Vraiment, je n'ai aucun problème avec Patrick Cohen.
18:14Ce n'est pas le problème.
18:16Moi, j'appelle ça la paresse
18:18soit intellectuelle, soit la faiblesse
18:20idéologique. Parlons du meurtre d'Elias.
18:22Puisque là aussi, la lettre des parents
18:24a bouleversé la France.
18:26Le petit Elias aurait dû avoir 15 ans
18:28aujourd'hui. Je voudrais qu'on écoute Gérald Darmanin
18:30qui a rencontré les parents d'Elias.
18:32Et il a eu des mots extrêmement
18:34forts aujourd'hui, puisqu'il a dit que la France n'a pas su
18:36protéger Elias. C'est le garde des Sceaux
18:38et l'ancien premier flic de France qui
18:40le dit. Gérald Darmanin.
18:42D'abord, j'ai reçu les parents
18:44d'Elias par respect
18:46envers le drame incroyable
18:48qu'ils subissent
18:50quand on est père et mère de famille, père d'un enfant.
18:52C'est ce qui est le plus terrible au monde.
18:54Et si leur fils est mort, c'est que
18:56l'Etat, la France, n'a pas su le protéger.
18:58Et je pense qu'il faut dire les mots sur les choses.
19:00Et je leur ai dit comme je vous le dis.
19:02Je pense que la modification
19:04de notre droit,
19:06de notre façon de gérer
19:08les mineurs délinquants
19:10pourrait permettre
19:12d'éviter ce genre de drame. En effet.
19:14Il n'y a pas de risque zéro, évidemment.
19:16Tous les pays du monde et les pays européens
19:18connaissent cette augmentation de violence des mineurs.
19:20Mais oui, je pense qu'une partie
19:22des dispositions que nous proposons collectivement,
19:24j'espère qu'elles seront adoptées au Sénat,
19:26pourraient empêcher
19:28des drames comme cela parce que
19:30nous devons avoir beaucoup plus
19:32de rapidité et de fermeté vis-à-vis
19:34des mineurs délinquants.
19:36Et je vois un continuum dans cette déclaration
19:38à celle d'Harmonie Comines.
19:40Je pense à la femme de ce gendarme
19:42qui avait été tuée par un chauffard
19:44multirécidiviste qui avait dit
19:46cet été, la France a tué mon mari.
19:48Elle avait été harcelée,
19:50insultée sur les réseaux sociaux
19:52parce qu'elle avait eu le courage de dire tout haut
19:54ce que les Français pensent tout bas.
19:56Et donc là, pour la première fois, il y a un
19:58ministre d'État qui vous dit quand même
20:00la France n'a pas su protéger la France.
20:02Si il y a quelqu'un qui peut changer, c'est quand même
20:04la situation, c'est quand même lui. Il ne peut pas s'arrêter
20:06à ce constat. Ce dont il faut se rendre compte
20:08c'est qu'il y a une colère qui monte, il y a une tristesse
20:10des parents, il y a une peur, il y a une angoisse
20:12mais
20:14ce n'est pas la même chose de perdre un enfant d'une longue maladie
20:16ou de le perdre dans ces circonstances-là.
20:18Quand vous perdez d'une longue maladie, vous vous dites
20:20il y a un peu de fatalité, vous vous dites malheureusement
20:22c'est tombé sur lui. Mais quand vous le perdez dans ces
20:24conditions-là, vous savez qu'il y a une
20:26impéricide de l'État français, c'est
20:28proprement insupportable. Moi je vais vous dire,
20:30ils vont se retrouver un jour avec une manif
20:32des mères de famille façant la place de mai
20:34vous savez,
20:36parce que faites quelque chose.
20:38Alors c'est bien, il reconnaît
20:40la responsabilité de la France, mais lui
20:42il n'est plus un commentateur, il a noté.
20:44Alors maintenant qu'il agisse.
20:46Il n'est pas tout seul. En 2020,
20:48lorsqu'il est le premier à parler d'ensauvagement
20:50de la société, il est attaqué par
20:52le ministre de la justice de l'époque
20:54qui dit justement, parler d'ensauvagement
20:56c'est alimenter un sentiment
20:58d'insécurité.
21:00Oui mais vous savez,
21:02j'ai tendance à considérer
21:04Bruno Retailleau et Gérald Darmanin comme
21:06Dupond-Dé et Duponté. Moi je trouve quand même
21:08que Retailleau est un peu plus ferme.
21:10Gérald Darmanin, par exemple,
21:12J'entends, mais la question n'est pas
21:14de savoir s'il est ferme ou pas.
21:16Oui, parce qu'on a besoin de gens
21:18fermes et structurés.
21:20On peut se poser la question dans le fil
21:22de ce que dit Gabriel, du bilan du macronisme
21:24au sens, y avait-il un sens à essayer de faire vivre
21:26ensemble la gauche et la droite, parce que certes
21:28vous avez Gérald Darmanin qui a toujours
21:30assumé des discours
21:32avec des variations, mais quand même des discours
21:34plus martiaux, mais si vous mettez Mme Belloubet
21:36qui était une Mme Tobirabis
21:38en garde des seaux pendant le premier mandat
21:40de Emmanuel Macron, et que finalement
21:42vous mettez avec des tas de nominations
21:44dans la chaîne judiciaire, qui
21:46de facto sont des nominations qui reflètent la même
21:48idéologie que celle de Mme Tobira,
21:50ça avait du sens de participer au macronisme.
21:52La publicité, on revient dans un instant,
21:54on reviendra sur le conseil de Paris
21:56réuni ce vendredi, qui donc autorise
21:58la Ville à déploser plainte contre
22:00Nelly Garnier, la conseillère de Paris
22:02qui a eu le malheur de soumettre une position
22:04politique en plein conseil
22:06en disant la gauche parisienne est dans le déni,
22:08le bras qui a porté un coup fatal
22:10au jeune Elias a aussi été armé
22:12par votre déni.
22:14La séance a été interrompue,
22:16elle n'a même pas pu finir,
22:18hurlement d'Anne Hidalgo
22:20qui a donc
22:22décidé de déposer plainte.
22:24La pub, on en parle juste après.
22:28Quasiment 20h30 sur CNews,
22:30c'est le point sur l'information avec Maureen Vidal.
22:32Bonsoir Maureen. Bonsoir Eliott, bonsoir à tous.
22:34À la ligne de l'actualité, Israël
22:36la libération de trois otages par le Hamas
22:38samedi, il s'agit de trois hommes
22:40binationaux, Sacha Troupanov,
22:42un israélo russe de 29 ans,
22:44Sagi Dekelchen, israélo américain
22:46de 36 ans et Yair Horn,
22:48israélo argentin de 46 ans,
22:50tous enlevés le 7 octobre dans le kiboutz
22:52de Niroz, une libération convenue
22:54dans l'accord de trêve entre Israël et le Hamas.
22:56Neuf dents de dinosaures saisies
22:58par les douaniers de Menton,
23:00fin janvier, originaire du Maroc,
23:02ces dents étaient transportées dans un camion de fret
23:04express effectuant une livraison de l'Espagne
23:06à l'Italie, il s'agit de dents de reptiles marins
23:08vieux de plus de 70 millions
23:10d'années, selon un expert du musée de la préhistoire
23:12régionale de Menton, ces dents étaient
23:14destinées à des particuliers italiens.
23:16Et le pape François hospitalisé
23:18à Rome pour une bronchite, le souverain pontife
23:20présente des difficultés respiratoires.
23:22Une audience prévue samedi a été annulée
23:24à communiquer le Vintican.
23:26La semaine dernière, déjà le pape avait dû recourir
23:28à un assistant pour lire la catéchèse
23:30disant qu'il avait un rhume qui lui causait
23:32des difficultés pour parler.
23:34Merci beaucoup pour le point sur l'information
23:36on connaissait Menton pour la fête des citrons
23:38mais c'est pas pour la saisie des dents
23:40de dinosaures.
23:42La fête des citrons ?
23:44Vous savez tout Jules Thorez, c'est incroyable.
23:46Une dent de dinosaure chez soi ?
23:48Un moyen de défense peut-être.
23:50A l'ordre du jour au conseil de Paris
23:52revenons à l'actualité
23:54politique et également judiciaire.
23:56Une majorité d'élus a donné son feu vert
23:58pour qu'une plainte soit déposée
24:00Nelly Garagnet, pour rappel l'élu du groupe
24:02Changez Paris qui était invité
24:04cette semaine de Pascal
24:06présidé par Rachida Dati.
24:08Ce groupe avait accusé
24:10la gauche parisienne d'avoir une part
24:12de responsabilité, mais c'était une responsabilité
24:14idéologique, pas d'armer
24:16factuellement les délinquants
24:18mais par le déni, l'absence
24:20d'action extrêmement ferme
24:22il y avait un continuum entre
24:24cette faillite politique
24:26et ces drames qui s'accumulent.
24:28Le conseil de Paris a donc
24:30donné son feu vert pour la plainte.
24:32Voyons le sujet de Dunia Tengo.
24:34Lors d'une séance extraordinaire
24:36le conseil de Paris a finalement
24:38validé le dépôt de plainte
24:40contre l'élu d'opposition, membre des
24:42Républicains Nelly Garagnet, après
24:44sa vive altercation avec la maire
24:46de la ville, Anne Hidalgo.
24:48J'ai donné la possibilité à
24:50madame Nelly Garagnet
24:52de revenir sur
24:54ses paroles. Je lui ai dit
24:56d'ailleurs qu'elle pouvait
24:58retirer ses propos, présenter
25:00ses excuses comme elle le souhaitait.
25:02Elle n'a pas saisi
25:04cette corne de rappel. Il y a
25:06quelques jours, Nelly Garagnet avait vivement
25:08pris à partie la maire de Paris au sujet
25:10du meurtre du jeune Elias.
25:12La gauche parisienne est dans le déni
25:14et le bras qui a porté un coup fatal
25:16au jeune Elias a aussi été armé par
25:18votre déni. Il a été armé
25:20par votre idéologie de l'excuse
25:22et votre aveuglement.
25:24Vous l'avez dit, vous avez armé le bras.
25:26Vous l'avez dit.
25:28Soit vous retirez cela,
25:30soit c'est devant les tribunaux
25:32que vous aurez à répondre
25:34de propos diffamatoires,
25:36injurieux
25:38et inadmissibles.
25:40Suite à ses propos, le premier groupe
25:42d'opposition au Conseil de Paris, Union
25:44Capitale, co-dirigé par des membres
25:46des Républicains, s'est désolidarisé
25:48des propos de Nelly Garagnet.
25:50Nelly Garagnet, son groupe
25:52du Conseil de Paris était finalement absent
25:54des bancs du Conseil de Paris ce vendredi.
25:56Il faut expliquer, c'est un peu technique,
25:58que dans ce conseil, majoritairement,
26:00il est à Nidalgo
26:02compatible.
26:04Nidalgo a raflé la mairie en 2020
26:06et on le sait puisqu'on a des débats en ce moment
26:08sur la fameuse loi Paris-Lyon-Marseille.
26:10Ces trois villes-là, quand vous obtenez
26:12la majorité, vous obtenez quasiment
26:14deux tiers des conseillers d'arrondissement
26:16et des conseillers de la ville.
26:18Évidemment, à Nidalgo, avec les sesamis
26:20socialistes, écologistes également,
26:22est extrêmement majoritaire,
26:24quasiment deux tiers du Conseil de Paris.
26:26Évidemment, les élus de droite ne représentent pas
26:28grand-chose et donc les habitants de droite ne représentent pas
26:30grand-chose. Je rappelle, au moment
26:32du drame qui a frappé
26:34la famille d'Elias, un article
26:36du Parisien, le week-end, où l'on découvrait
26:38sidérer cette affaire
26:40du Parisien. En mars 2024,
26:42le Parisien s'était penché sur la délinquance dans
26:44les arrondissements parisiens. Il avait
26:46alors été noté que des incivilités comme des
26:48dragadations, des vols et des violences avaient été constatées
26:50dans le XIVe, fin 2023,
26:52aux abords des stades d'Ido et Jules
26:54Noël. En discutant avec les services
26:56sociaux et les associations sportives, on a identifié
26:58cinq jeunes, confiés Karine
27:00Petit, la mère donc du XIVe,
27:02on leur a apporté un soutien
27:04éducatif, on a aidé leur famille
27:06et depuis, tout va mieux.
27:08Voilà ce qu'elle disait.
27:10Selon nos informations, toujours les informations du
27:12Parisien, les deux suspects du meurtre d'Elias font
27:14partie de ces cinq personnes qui avaient été prises en charge
27:16Et dans le discours
27:18de Nelly Garnier, elle insistait
27:20sur cette mère du XIVe arrondissement, justement.
27:22Mais au-delà de ça, c'est une question de principe.
27:24Il n'y a pas à pénaliser le débat
27:26public. Madame Hidalgo n'a
27:28aucune culture juridique, parce que je ne suis pas certain
27:30que la diffamation, ce soit exactement
27:32ça dont il relève.
27:34Et surtout, elle n'a aucune culture
27:36démocratique. Pardon, mais dans une démocratie,
27:38elle peut dire à Madame Garnier
27:40qu'elle n'est pas d'accord avec ce qu'elle dit,
27:42le combattre politiquement, mais arrêtons
27:44en plus qu'elle irrespecte
27:46la justice. Est-ce que vraiment, Madame Hidalgo, a l'impression
27:48que la justice française n'a que ça à faire,
27:50de juger des bisbilles entre elle et une élu
27:52d'opposition ? C'est d'une indemnité.
27:54C'est une stratégie de diversion,
27:56c'est le cri d'orfraie. C'est largement pratiqué
27:58par les gauches, c'est que vous discutez
28:00et aussitôt, on pointe une expression
28:02et on ne va plus parler
28:04que du sujet Nelly Garnier, de savoir
28:06si elle a été gentille ou pas gentille avec Anne Hidalgo
28:08et c'est insupportable.
28:10C'est grotesque.
28:12Quand Anne Hidalgo somme Nelly Garnier
28:14de s'excuser,
28:16dans la séquence, elle dit, oui, elle ne s'est pas excusée,
28:18mais elle, elle ne se remet jamais en cause ?
28:20Déjà, l'autocritique,
28:22c'est quand même vachement soviétique,
28:24mais elle, elle a quand même trois enfants, qu'elle soit responsable
28:26ou pas un peu, beaucoup, pas du tout.
28:28Je ne sais pas, mais je serais maire d'une ville dans laquelle trois petits
28:30enfants, je considère
28:32que Philippine a encore une enfant,
28:34se font ainsi massacrer.
28:36Je pense à Lola, Philippine, Elias.
28:38Je me poserais des questions. Je suis une ville dans laquelle des jeunes
28:40se baladent. Moi, j'ai appris ce qu'était une machette zombie.
28:42Vous voyez, je n'ai pas beaucoup de culture générale.
28:44Une machette zombie,
28:46ce n'est quand même pas quelque chose
28:48de tout à fait ordinaire
28:50dans une rue parisienne.
28:52Elle ne semble pas se remettre en cause. Et je vous rappelle
28:54qu'elle devrait s'excuser aussi, dernier point,
28:56d'avoir dit que ce qu'il avait glacé, c'était les affiches
28:58de Philippine. On lui parle de Philippine,
29:00elle dit qu'elle est glacée par une affiche.
29:02Je rappelle que pour lutter contre les armes blanches,
29:04l'utilisation des armes blanches
29:06chez les jeunes, la mairie de Paris a
29:08envisagé et a mis en place des flyers
29:10et une vidéo.
29:12Voilà, des flyers et une vidéo.
29:14C'est-à-dire qu'en fait, vous avez une arme blanche, vous arrivez avec
29:16votre flyer en disant, mais ne vous inquiétez pas.
29:18Là, maintenant, on n'est plus sans.
29:20Pour revenir d'un mot,
29:22Eliott, quand même, c'est vrai, ce que dit...
29:24Je voudrais juste qu'on montre la machette
29:26effectivement, ce dont vous parliez.
29:28On ne connaissait pas. C'est pas tout à fait discret,
29:30quand même. Un couteau zombie.
29:32Non, mais qu'Anne Hidalgo
29:34demande des excuses, elle a le droit, bien sûr.
29:36Mais en revanche, je suis d'accord
29:38avec ce que dit Jean-Sébastien,
29:40qu'on aille vers de la judiciarisation,
29:42de la pénalisation de propos
29:44qui sont tenus dans des assemblées politiques.
29:46Ça fait partie du débat.
29:48C'est plus que ça. C'est-à-dire que comme
29:50il y a un échec politique, un échec
29:52idéologique, ils vont aller
29:54être extrêmement fermes
29:56lorsque vous avez des opposants
29:58à leur politique qui vont
30:00les mettre face, non pas à leur
30:02contradiction, mais à leur faillite.
30:04Madame Garani considère que c'est
30:06une faillite de la part d'Anne Hidalgo,
30:08à Anne Hidalgo de répondre sur le terrain politique
30:10plutôt que sur le terrain judiciaire.
30:12Bruno Retailleau, avançons un peu,
30:14parce que c'est là aussi lié.
30:16Bruno Retailleau, il s'est rendu à Grenoble,
30:18ville dans laquelle cette semaine, la fiction est devenue réalité.
30:20Parce que la scène
30:22de mettre une grenade
30:24dans un bar,
30:26moi j'ai tout de suite eu
30:28ce réflexe de me dire, mais je l'avais
30:30vu dans une série, la série c'est Gomorrah,
30:32vous savez sur la mafia
30:34napolitaine,
30:36et dans la série qui revient
30:38justement sur ce système mafieux, vous avez un moment
30:40où des individus qui arrivent de plein jour
30:42qui lancent une grenade. Je me souviens de me dire
30:44mais ça n'arrivera jamais. En fait,
30:46la fiction aujourd'hui dépasse la réalité
30:48et on est dans cette situation à Grenoble.
30:50Je vous propose de
30:52voir le sujet de Maxime Legay, c'est très intéressant.
30:54Le ministre de l'Intérieur a passé la journée
30:56à Grenoble.
30:58Il était aux côtés du maire de Grenoble.
31:00Un fantôme à côté.
31:02Un fantôme, c'est-à-dire que sur les questions de sécurité,
31:04M. Piolle allait lui demander les pistes
31:06cyclables, là il s'en fout, dit-il.
31:08C'est ce qu'il avait dit dans Libération.
31:10Maxime Legay.
31:12C'est devant la façade
31:14de ce bar à Grenoble,
31:16attaqué à la grenade ce mercredi,
31:18que Bruno Rotaillot a donné rendez-vous
31:20aux journalistes. Comme un symbole,
31:22le ministre de l'Intérieur a
31:24choisi la métropole grenobloise
31:26pour dévoiler sa stratégie intitulée
31:28« ville de sécurité renforcée ».
31:30Toutes les limites sont désormais dépassées.
31:32Evidemment, ce qui s'est
31:34produit ici était absolument
31:36inadmissible, inacceptable.
31:38C'est la raison pour laquelle je suis venu
31:40à Grenoble, pour que je puisse
31:42présenter notre nouvelle doctrine.
31:44Parce que, compte tenu de cette
31:46hyper-violence, compte tenu
31:48de ce que nous ne luttons pas toujours
31:50à armes égales, il faut revoir
31:52de fond en comble notre approche
31:54pour qu'on puisse précisément se battre
31:56à armes égales et pour qu'on puisse avoir
31:58un certain nombre de résultats.
32:00Ces dernières années, Grenoble est confronté
32:02à une hausse des fusillades et des règlements
32:04de comptes sur fonds de trafic de drogue.
32:06Une situation avec laquelle
32:08les habitants doivent désormais composer.
32:10En dix ans, c'est de la folie.
32:12On ne sort plus.
32:14On ne sort plus de la nuit.
32:16Ce n'est pas la peine.
32:18On vit dans la crainte, mine de rien.
32:20Il y a les dealers.
32:22Il y a quelques années, ça s'est beaucoup dégradé.
32:24En 2024,
32:26pas moins de 40 fusillades ont été recensées
32:28dans la ville grenobloise,
32:30faisant 7 morts et 35 blessés.
32:32Ce qui est intéressant
32:34également, c'est que
32:36la population a pu échanger
32:38avec le ministre de l'Intérieur en disant
32:40c'est quand même dingue, il faut qu'il y ait
32:42une meilleure collaboration entre
32:44l'État et la municipalité.
32:46Parfois, pour un ministre
32:48de l'Intérieur, il est très difficile.
32:50Je pense au maire de Lyon
32:52avec Gérald Darmanin à l'époque
32:54quand il était ministre de l'Intérieur.
32:56Il disait mettez plus de bleus et de police municipale,
32:58mettez des caméras.
33:00Il refusait l'argent de la région.
33:02On voit cette séquence.
33:04Notre souhait aussi
33:06par cette interpellation
33:08c'est de favoriser les collaborations
33:10entre les différents services
33:12parce que ce qu'on a au sein du collectif
33:14ressenti souvent, c'est un renvoi de balle.
33:16Ce n'est pas notre périmètre.
33:18Ce n'est pas le bon service.
33:20Ce n'est pas moi, c'est l'État.
33:22Le problème, c'est qu'en tant qu'habitant,
33:24on souffre de ce cloisonnement
33:26de missions et de divergences politiques
33:28qu'on peut très bien comprendre.
33:30Nous, habitants, on aimerait bien que les divergences
33:32soient mises de côté et qu'il y ait plus de caméras
33:34monsieur le maire, plus d'effectifs de police
33:36monsieur le ministre.
33:38Pas que de la police, mais aussi de la prévention.
33:40Il y aura plus d'effectifs
33:42de police, j'en ai parlé à monsieur le maire
33:44qui m'a posé cette question.
33:46Le maire est derrière
33:48toutes les questions
33:50de sécurité.
33:52La dernière fois, quand Gérald de Darmanin
33:54s'était rendu à Grenoble, il s'était fait excuser.
33:56On n'avait jamais pu savoir
33:58ce que faisait monsieur Puyol, mais il n'était pas venu
34:00dans la ville de Grenoble quand Gérald de Darmanin
34:02y était. Mais ça montre qu'il y a
34:04deux visions. Il y a la vision qui est celle du déni,
34:06qui est celle de monsieur Puyol, et il y a la
34:08fermeté qui est prônée
34:10et par Gérald de Darmanin et par Bruno Robetailleau.
34:12Mais on sait très bien qu'Éric Puyol, il l'a dit
34:14face aux critiques, face aux attaques
34:16sur son laxisme, sur les critiques
34:18sur la sécurité dans sa ville, il dit
34:20dans Libération, je m'en fous, c'était quelques
34:22heures avant cette attaque
34:24à la Grenoble. A vrai dire, je m'en fous un peu,
34:26qu'il ne reste que des attaques sur la sécurité et la propreté,
34:28ça veut dire qu'on a gagné quelques batailles par ailleurs,
34:30car on peut toujours se dire
34:32qu'une ville n'est pas assez propre et pas assez sûre.
34:34Une situation tendue
34:36et au caractère ostentatoire
34:38du narcotrafic, des allus de droite et de gauche
34:40cèdent sur la vidéo surveillance sans regarder
34:42les études. On gigote pour donner l'impression
34:44qu'on ne lâche pas l'affaire, mais il faut
34:46résister aux tourbillons médiatiques, il y a
34:48des fusillades partout. Il disait ça,
34:50quelques heures plus tard, il y avait une grenade
34:52qui était lancée dans un bar associatif
34:54à Grenoble.
34:56On en a parlé ce matin, vous voulez qu'on l'écoute ou pas ?
34:58Il va tenter de se justifier, parce que la faute c'est pas lui,
35:00c'est pas lui le fautif, c'est les ministres
35:02de l'intérieur bien sûr.
35:04Est-ce qu'on s'en fout
35:06des critiques
35:08et des procès en
35:10laxisme ? Oui, effectivement,
35:12je pense que le laxisme est dans ceux qui répètent
35:14toujours la même stratégie avec toujours les mêmes erreurs.
35:16Le laxisme pour moi est du côté
35:18des ministres de l'intérieur successifs depuis
35:20Nicolas Sarkozy, qui ont fait du
35:22narcotrafic leur
35:24fonds de commerce pour devenir connus.
35:26Sarkozy, c'est un marché.
35:28Manuel Valls, qui avait fait 5% de la primaire socialiste
35:30est devenu Premier ministre.
35:32Retailleau et Darmanin, que personne ne connaissait, sont devenus
35:34des figures de la politique.
35:36Et puis il y a la question de sécurité,
35:38évidemment ça nous préoccupe.
35:40Les maires sont dans le continuum
35:42de sécurité, je le suis,
35:44et comme tous mes collègues, et personne,
35:46quelle que soit la couleur politique, se fout
35:48des questions de sécurité. C'est notre quotidien et ça intéresse
35:50tous les habitants, nous y sommes pleinement impliqués.
35:52Jean-Michel, je me rattache
35:54aux branches.
35:56Je fais comme je peux après l'interview
35:58d'accord de la Libération.
36:00Dans les propos de M. Piolle,
36:02il fait de la politique, il a des adversaires
36:04politiques, admettons cette bonne
36:06guerre, on verra bien si les électeurs croient à ce qu'il
36:08dit ou non. Il fait totalement
36:10abstraction de ce que le Procureur de la République
36:12de Grenoble a dit il y a quelques mois.
36:14Le Procureur de la République de Grenoble a dit
36:16Grenoble est une ville dans laquelle nous voyons
36:18commencer à s'implanter des phénomènes mafieux.
36:20Je veux bien que M. Piolle, en tant qu'élu
36:22de la République, dise, il y a de la mafia
36:24qui est en train de s'implanter et je m'en fous
36:26éperdument parce que c'est une critique de mauvaise forme
36:28et c'est le Procureur de la République qui l'a dit
36:30et qui a expliqué qu'à Grenoble,
36:32il devenait de plus en plus difficile
36:34pour les entreprises de travailler sans être
36:36raquettés. Comment un élu de la République
36:38peut-il dire, je m'en fous, là on n'est pas
36:40dans le petit jeu politique où
36:42il balaie les critiques d'un opposant.
36:44C'est le Procureur de la République
36:46qui lui dit, il y a de la mafia qui s'implante
36:48donc beaucoup
36:50d'entreprises ne peuvent plus travailler sans être raquettés.
36:52C'est quelqu'un qui dit qu'il veut faire un modus vivendi
36:54avec les fabricants de drogue, c'est-à-dire
36:56que ceux qui font le chouffre.
36:58Exactement, donc qu'attendre
37:00de cette personne, d'autant qu'il nous dit que
37:02si les sujets
37:04c'est sur la sécurité,
37:06c'est qu'il n'y a plus d'autres critiques à faire.
37:08Je vous rappelle qu'il y a un agent municipal
37:10qui a été tué en septembre dernier,
37:12Lilian Dejean, il faut se rappeler qu'il y a un gamin
37:14de 15 ans qui s'est fait abattre en pleine rue,
37:16c'était en octobre, qu'il y a eu
37:18une attaque d'un fourgon blindé à la Kalachnikov,
37:20qu'il y a encore la semaine dernière
37:22une fusillade à côté des points de ville
37:24devant des enfants, donc il y a un sujet
37:26et tout n'est pas propre dans cette ville.
37:28L'actualité,
37:30encore une fois, sécuritaire, judiciaire,
37:32là aussi est extrêmement lourde.
37:34Ce soir, je voulais vous parler de cette
37:36attaque au couteau qui fait froid dans le dos.
37:38Une femme et son fils qui ont été agressés
37:40ce jeudi par un Marocain de 38 ans
37:42qui possédait un couteau de cuisine d'une quinzaine
37:44de centimètres. L'individu a été
37:46interpellé par les forces de l'ordre.
37:48Le pronostic vital
37:50des victimes est toujours
37:52engagé et je sais que
37:54Gauthier Lebrecht en parlera ce soir.
37:56Le problème c'est qu'on s'habitue.
37:58Oui, vous avez raison.
38:00Ça devient tellement récurrent.
38:02Ça s'égrène et
38:04il y a une forme de
38:06de banalisation. On s'habitue à tout ça.
38:08Éric Piolle a raison sur un point,
38:10je peux le dire ou pas ?
38:12C'est qu'il dit que les
38:14ministres de l'intérieur s'agitent et
38:16finalement il ne se passe pas grand chose. Il y a quand même une réalité
38:18et en ça je rejoindrai quand même
38:20Philippe Devilliers, c'est que
38:22ce qu'il a dit et ce qu'il a dit sur votre
38:24plateau. C'était passionnant, pour le coup vraiment ça m'a
38:26frappé. Il a dit
38:28que ne pas s'occuper
38:30des frontières, c'était
38:32finalement
38:34s'occuper d'un tonneau des Danaïdes.
38:36Il ne l'a pas dit de cette façon-là mais il a raison. Il a dit
38:38même que les ministres de l'intérieur les plus audacieux
38:40ne s'occupent pas de cette mer des batailles
38:42qu'est la frontière. Et pourtant il le dit Bruno Retailleau.
38:44Les marchandises viennent d'Amérique
38:46du Sud et les mafias
38:48viennent du Maghreb. Alors à un moment il va falloir
38:50s'attaquer aux frontières sinon ça ne servait à rien.
38:52Il y a aussi cette faillite
38:54de l'État sur la défense
38:56des Français fait qu'aujourd'hui
38:58on entre un peu plus dans cette société
39:00imaginée, pensée par Emmanuel Macron
39:02qui parlait de société de vigilance.
39:04Je n'ai pas envie de regarder derrière mon dos
39:06à 22h quand je sors de chez moi. Je n'ai pas
39:08envie de géolocaliser
39:10mes futurs enfants. Mais on bascule
39:12dans cette société bunkérisée
39:14de vigilance. Qui a dit quiconque
39:16est condamné une seule fois est inéligible
39:18à vie ?
39:20Jean-Luc Mélenchon.
39:22C'est comment Jules Torres, le député LFI ?
39:24Sébastien Delogu. On va voir ce qu'il va dire
39:26à Monsieur Delogu puisqu'il a été condamné ce vendredi
39:28par le tribunal collectionnel de Marseille
39:30à 5000 euros d'amende
39:32pour des faits de violences aggravées.
39:34Ces derniers ont été commis sur
39:36deux membres du personnel de l'éducation nationale
39:38en marge d'un blocus lycéen
39:40organisé dans la cité fosséenne en
39:422023. L'avocat du député
39:44a indiqué qu'il ferait appel
39:46de cette décision.
39:48Je crois qu'il était requis 6 mois de prison
39:50avec sursis et une amende
39:52de 1000 euros. Donc condamné,
39:54inéligible...
39:56Non mais il peut se présenter tout de même encore.
39:58Il l'a redit à la mairie de Marseille en
40:002026. Moi j'écoute religieusement
40:02ou quoique
40:04il faut dire plutôt laïquement.
40:06Monsieur...
40:08C'est quelqu'un qui appelle
40:10tout quiconque est condamné
40:12une seule fois inéligible à vie.
40:14Attendez, il y a LFI qui a été condamné cette
40:16semaine. Il fait l'appel.
40:18Ah c'est vrai. Présumé.
40:20C'est quand même quelqu'un qui passe son
40:22temps à demander la démission
40:24du Président de la République parce qu'il a des mauvais sondages.
40:26Alors que quelqu'un qui
40:28frappe un proviseur et une CPE
40:30aurait le droit de conserver son mandat.
40:32Écoutez, on va voir. Vous avez raison.
40:34Il a décidé de faire appel. Présumé. Innocent.
40:36Oui.
40:38Un proviseur et une CPE.
40:40Les baisers volés, les machins
40:42c'est grave mais taper sur les femmes c'est pas grave.
40:44Petite information avant de parler
40:46du Conseil d'Etat et de C8. Est-ce que vous avez vu
40:48cette petite information ? Patriotisme est au
40:50premier plan à Saint-Raphaël.
40:52Le maire de la ville a décidé d'instaurer
40:54une levée de drapeau
40:56et une marseillaise dans les centres
40:58de loisirs. C'est la décision de
41:00Frédéric Masquelier, le maire
41:02LR de Saint-Raphaël. Le patriotisme
41:04n'est pas quelque chose d'inné.
41:06On ne doit pas attendre le collège ou le lycée pour
41:08l'apprendre. Oui, il est important de
41:10faire nation. Toutefois, ce sentiment d'appartenance
41:12se construit et il ne suffit pas de
41:14mettre des enfants au garde à vous.
41:16C'est pas mal quand même cette idée.
41:18Le levée de drapeau marseillaise.
41:20Et vous savez par qui se sera interprété ?
41:22Des gens condamnés à des tiges.
41:24Non !
41:26Monsieur Tige, je vais vous appeler.
41:28Ça pourrait être apporté au débat
41:30que veut ouvrir François Bayrou sur qu'est-ce qu'être français ?
41:32Qu'est-ce qu'être français ?
41:34Débat qu'on a depuis 30 ans.
41:36Il y a des pays qui le font très régulièrement.
41:38Les Etats-Unis le font
41:40très régulièrement, y compris dans les camps de vacances,
41:42etc. Et oui, bien sûr
41:44que le patriotisme, ça se construit.
41:46Un sentiment d'appartenance, ça se construit aussi.
41:48Ça n'est pas juste, ça ne tombe pas du ciel.
41:50Il faut dire que le maire de Saint-Raphaël avait écrit
41:52un livre il y a quelques années.
41:54Il avait co-écrit aussi quelque chose avec
41:56David Lysnard sur toutes les incivilités.
41:58Depuis un certain nombre
42:00d'années, il est confronté... Et même sur les travaux d'intérêt général ?
42:02Et probablement sur les travaux
42:04d'intérêt général. Mais ça, c'est une bonne idée à suivre.
42:06Il nous reste
42:08quelques minutes et vraiment, je voulais qu'on s'arrête un instant
42:10sur C8, puisque c'est le dernier
42:12recours. J'ai vraiment une pensée, évidemment,
42:14pour nos confrères, nos amis de C8, qui sont
42:16allés devant le Conseil d'État ce vendredi,
42:18contestant le non-renouvellement
42:20de la fréquence. La décision doit être
42:22rendue la semaine prochaine par la
42:24plus haute juridiction administrative.
42:26D'abord, le message de Gérald Brice
42:28viré. Fin de l'audience
42:30au Conseil d'État. Quatre fréquences.
42:32Celle autrefois occupée par les chaînes payantes du groupe
42:34Canal+, reste disponible. Une absurdité.
42:36Il est encore temps de revenir
42:38sur cette décision de l'ARCOM constituant
42:40une atteinte évidente à la liberté d'expression,
42:42déstabilisant l'équilibre
42:44économique du paysage audiovisuel,
42:46menaçant l'emploi de plus de 400
42:48collaborateurs en sacrifiant une immense
42:50diversité de programmes, s'inscrivant
42:52depuis des années dans le quotidien
42:54des Français à la liberté d'expression
42:56et le premier choix des téléspectateurs
42:58ne saurait être balayé d'un revers de main.
43:00En France, surcroît, parce que
43:02on l'a rappelé à de nombreuses reprises,
43:04C8 est la première chaîne
43:06de la TNT en France.
43:08C8, il y a eu
43:10une pétition
43:12qui a été proposée
43:14en l'espace de deux semaines. Il y a plus d'un million
43:16de personnes qui l'ont signée.
43:18Peut-être que le 28 février prochain,
43:20il y aura un écran noir et 400
43:22personnes qui seront
43:24au chômage par cette décision.
43:26Boulevard Voltaire était présent
43:28cet après-midi. Je vous propose
43:30d'écouter quelques témoignages parce qu'ils ont tendu le micro
43:32à des chroniqueurs de C8 qui sont venus
43:34au Conseil d'État.
43:36On espère que la chaîne va être sauvée parce qu'il y a plein de gens
43:38qui regardent, je ne sais pas, mon post
43:40tous les soirs et tous les programmes de C8.
43:42C'est aussi plein d'émissions à succès,
43:44les Animaux de la Huit, Direct Auto,
43:46des documentaires, il n'y a que la vérité qui compte, donc c'est
43:48très dommage. On ne peut pas priver
43:50dans une démocratie un public de son audience
43:52et je trouve
43:54ça tout à fait anormal et je ne crois pas
43:56que ça existe dans d'autres pays. Les gens sont
43:58un peu effarés, sont tristes, on a l'impression que
44:00on leur enlève un rendez-vous
44:02auquel ils sont très très attachés et je comprends
44:04pour eux cette peine et cet embarras.
44:06Certains disent que c'est une volonté
44:08politique. J'ai l'impression
44:10que c'est des choses qui, à ce moment-là, moi, me dépassent.
44:12En tout cas, il y a
44:14une volonté de se faire très très clairement
44:16TPMP.
44:18Notre journaliste Gauthier Lebret nous a rejoint.
44:20Bonsoir, Gauthier.
44:22Vous avez également, et vous travaillez également
44:24avec Cyril Hanouna. Oui, toujours.
44:26Vous étiez présent dans Touche pas à mon post
44:28le week-end. Absolument.
44:30Peut-être, je vous donne
44:32la parole avant que vous nous présentiez le programme
44:34200% politique sur ce
44:36dernier recours, cette dernière voie.
44:38Vous savez, il est très rare qu'un
44:40rapporteur soit...
44:42Vu que j'ai l'oreillette aussi et que Gérald Darmanin
44:44me parle, je me permets de l'enlever. Il est très rare
44:46qu'un rapporteur
44:48soit déjugé par le Conseil d'État. C'est arrivé
44:50il y a quelques mois sur les hijabeuses
44:52puisque Gérald Darmanin
44:54voulait interdire le hijab dans le
44:56sport et dans le foot et le rapporteur était pour
44:58qu'on permette aux femmes qui
45:00le souhaitent de porter le hijab dans le sport
45:02et c'est ce qu'avait défendu le rapporteur qui avait
45:04été déjugé par le Conseil d'État.
45:06Donc, c'est plutôt rare. C'est l'exception.
45:08Ensuite, vous imaginez, le
45:10Conseil d'État est composé de hauts fonctionnaires.
45:12Donc, ça veut dire qu'on aurait des hauts fonctionnaires
45:14qui iraient déjuger d'autres hauts fonctionnaires
45:16à l'ARCOM. Donc, il ne faut jamais perdre
45:18espoir mais disons que ce n'est pas évidemment
45:20le scénario
45:22administratif.
45:24Moi, ce qui m'intéresse, c'est plus
45:26le témoignage
45:28d'un homme qui a avancé
45:30aussi dans cet univers bienveillant,
45:32familial, amical
45:34avec 400 collaborateurs
45:36qui sont aujourd'hui, qui vivent
45:38l'angoisse depuis cette décision de l'ARCOM.
45:40Il n'y a pas un député de gauche attaché
45:42normalement à ce que les emplois soient préservés
45:44qui s'est mobilisé pour
45:46les 300, 400 si on compte
45:48l'entreprise de Cyril Hanouna
45:50H2O qui sont menacés
45:52par cette décision évidemment
45:54du Conseil d'État et
45:56de l'ARCOM. Ensuite,
45:58C8, c'est la première chaîne de la TNT.
46:00C'est une chaîne qui depuis septembre
46:02a dépassé France 5.
46:04Donc, il y a même sorti dans le tableau
46:06de la TNT en termes
46:08de compétition, en termes maintenant de compétition
46:10avec le service public.
46:12C'est le premier taux de France TPMP.
46:14C'est 2,5 millions de personnes
46:16de moyenne. Donc, si vous voulez,
46:18on ne peut pas choisir à la place
46:20des Français. On ne peut pas choisir à la place du téléspectateur.
46:22Et je rappelais tout à l'heure la pétition.
46:24Depuis deux semaines, il y a plus d'un million de personnes qui ont signé
46:26cette pétition. Il y a un nouveau soutien.
46:28Il y a 1,1 million de pétitionnaires.
46:30Du moins, il y a un homme qui a pris
46:32un soldat, un ancien soldat, un membre des commandos.
46:34Benoît Saint-Denis.
46:36Courage à C8 et les 400
46:38personnes des équipes qui peuvent se retrouver au chômage.
46:40Injustement, la situation est tonteuse.
46:42La France est pourtant un pays dans lequel
46:44la liberté est primordiale. Pourquoi c'est intéressant ?
46:46Je le dis au téléspectateur. Benoît Saint-Denis
46:48est un combattant de poils légers
46:50de MMA.
46:52C'est un soldat, un ancien soldat.
46:54Et c'est tellement rare que dans
46:56cet univers sportif,
46:58médiatique, il y ait
47:00des gens qui pourraient avoir le...
47:02Parce qu'il y en a beaucoup qui pensent comme Benoît Saint-Denis.
47:04C'est un vrai courageux, lui.
47:06Bien sûr. Mais surtout pas le dire.
47:08Parce que c'est important d'avoir
47:10les Italiens.
47:12Bravo à Benoît Saint-Denis.
47:14Merci, soldat Benoît Saint-Denis.
47:16Merci, soldat Benoît Saint-Denis.
47:18Vous regardez un peu le MMA ou pas ?
47:20Pas trop.
47:22Il est suivi par de nombreux jeunes.
47:24Le programme en 30 secondes.
47:26Le programme La France, c'est ce
47:28drôle de pays où
47:30l'un des chefs de Daesh peut être
47:32rapatrié sur le sol français
47:34qui a revendiqué notamment l'attentat de
47:36Nice. La France, c'est ce drôle
47:38de pays où quand vous massacrez,
47:40tu méfies le visage d'un médecin,
47:42vous écopez d'une toute petite peine.
47:44Là, il n'y a pas de bracelet électronique.
47:46Et puis La France, c'est ce drôle de pays où il faut
47:48attendre plusieurs années pour
47:50retirer sa carte de séjour
47:52à un Marocain qui reste en situation
47:54régulière après avoir commis
47:56de multiples méfaits.
47:58Et il a croisé la route d'une mère de famille
48:00et de son fils et il les a poignardés hier.
48:02On va en parler de tout ça.
48:03Merci. Programme extrêmement lourd.
48:05Là, encore une fois, merci à tous les cinq.
48:07Je vais remercier les équipes qui étaient en régie.
48:09Jean-Luc Lombard à la réalisation, Philippe à la vision,
48:11Raphaël Lissac au son, Benjamin Naud,
48:13Lucas Busutil, Félix Perola.
48:15Toutes les émissions sont à retrouver sur cnews.fr.
48:17Dans un instant, Gauthier Lebrecht.
48:19Et nous, c'est demain matin.