Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche
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00:00Il est quasiment 20h sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pros 2.
00:04On est avec Naïma, Fadel, Martin Garagnon, Maxime Thiebaud et Joachim Lefloc Imad.
00:08Bonsoir à tous les quatre.
00:10On va commencer dans un instant avec l'information du jour, car elle surprend le monde,
00:14à savoir cette trêve de quelques heures.
00:18Il voulait une trêve de 30 jours, Donald Trump, il a eu une trêve de 30 heures.
00:22Donc on va essayer de décrypter avec beaucoup de précaution,
00:26sans surinterpréter cette information.
00:30C'est toujours la promesse qu'on fait aux téléspectateurs d'être honnêtes et transparents.
00:34On pourrait faire 16 heures d'édition spéciale là-dessus avec rien et de la téléfiction,
00:38mais on va éviter de faire ça ce soir.
00:40Le point sur l'information, c'est avec Adrien Spiteric.
00:42Bonsoir Elliot, bonsoir à tous.
00:43Le parquet de Poitiers ouvre une enquête pour séquestration et enlèvement
00:47après la disparition d'un jeune garçon de 12 ans.
00:50Ses parents n'ont plus de nouvelles depuis maintenant une semaine.
00:52L'enquête avait été initialement ouverte pour disparition inquiétante.
00:56Un appel à témoins a été lancé par la police hier.
01:00Le sort d'Edan Alexander reste inconnu selon le Hamas.
01:03Le mouvement terroriste avait déclaré il y a 4 jours avoir perdu le contact
01:07avec le groupe qui le détient dans la bande de Gaza.
01:10L'otage israélo-américain avait été capturé le 7 octobre en Israël.
01:14Cet après-midi, une vidéo d'un autre captif.
01:17Elkanah Bobo a été diffusé par le Hamas.
01:19On le voit parler en hébreu au téléphone.
01:21Et puis Téhéran et Washington tiendront de nouveau pour parler samedi prochain
01:26à propos du programme nucléaire iranien.
01:28Des discussions ont eu lieu aujourd'hui à Rome sous la médiation du sultanat d'Omane
01:33une semaine après de premiers échanges qualifiés de constructifs par les deux pays.
01:36Merci beaucoup pour le point sur l'information.
01:39Je le disais, c'est une demande qui a été faite par Vladimir Poutine
01:44qui a surpris le monde puisque personne ne s'y attendait.
01:48Mais attention à la surinterprétation.
01:50Vladimir Poutine a ordonné un cessez-le-feu à l'occasion des fêtes de Pâques.
01:54Je vous propose de voir cette séquence.
01:57Volodymyr Zelensky lui a répondu quelques minutes après.
02:00« Guidée par des considérations humanitaires, la partie russe décrète une trêve de Pâques
02:08aujourd'hui de 18h à minuit entre dimanche et lundi.
02:14Je donne l'ordre de cesser toutes les hostilités pendant cette période.
02:21Nous supposons que la partie ukrainienne suivra notre exemple. »
02:28Et je le disais, le chef ukrainien Volodymyr Zelensky a réagi en dénonçant une tentative de Vladimir Poutine
02:34de jouer avec les vies humaines.
02:37Ça s'affiche derrière moi.
02:38C'est la première fois que je vois ça.
02:41Mais que dit-il exactement ?
02:44À 17h15, des drones d'attaques russes ont été détectés dans notre ciel.
02:48La défense aérienne et l'aviation ukrainienne sont déjà en action pour nous protéger.
02:51La présence des drones dans notre ciel révèle la véritable attitude de Poutine
02:55envers Pâques et la vie humaine.
02:58Il faut rappeler également que la semaine dernière, en plein dimanche des rameaux,
03:02l'armée russe avait frappé à la frontière ukrainienne faisant une trentaine de morts.
03:11Donc prudence bien évidemment.
03:13La seule chose qu'on pourrait se dire, c'est est-ce que c'est en réponse, en réaction finalement à cette réunion
03:21qu'il y a eu à l'Elysée cette semaine entre délégation américaine, délégation ukrainienne et délégation française ?
03:29Puisque la semaine précédente, pendant 4 heures, M. Wittkov, qui est le bras droit de Vladimir Poutine,
03:34Donald Trump avait rencontré justement Vladimir Poutine, ce qui n'avait absolument rien changé.
03:40Et je vous propose une petite séquence quand même.
03:41C'est Donald Trump hier qui disait, à force, si l'Ukraine et la Russie n'hésitaient pas d'accorder en quelque sorte
03:49leur violon pour un cessez-le-feu, on va lâcher l'affaire.
03:52Regardez cette séquence.
03:53Le secrétaire d'Etat Rubio a déclaré que les Etats-Unis allaient devoir déterminer
03:59si un accord pouvait être conclu entre la Russie et l'Ukraine dans quelques jours
04:03ou que sinon vous passeriez à autre chose.
04:05Oui, très bientôt.
04:06De combien de jours s'agit-il ?
04:08Pas de nombre de jours précis, mais rapidement.
04:11Nous voulons que cela soit fait.
04:13Bon, qu'est-ce qu'on peut dire ce soir ?
04:16Si ce n'est être extrêmement prudent, encore une fois, Joachim, lancez-vous.
04:20C'est intéressant, symboliquement, déjà, puisque Pâques, dans l'imaginaire russe, ce n'est pas rien.
04:24Je rappelle quand même que le grand écrivain national Tolstoy, quand il a été excommuni en 1901,
04:28l'avait été pour avoir blasphémé dans son roman Résurrection sur une messe de Pâques.
04:31Donc bon, maintenant, au-delà du symbole, si vous voulez, ce cessez-le-feu,
04:36peu importe les raisons qui ont poussé à celui-ci, est évidemment insuffisant.
04:40Ce qu'il faut, ce n'est pas un cessez-le-feu d'un jour, c'est un cessez-le-feu durable
04:42dans des plaises aux jusqueboutistes et aux vatants guerres de tous les camps.
04:47Parce que cette guerre a assez duré, en particulier pour le peuple ukrainien et le peuple russe,
04:52un million de morts et de blessés des deux côtés, un pays ravagé, une génération brisée.
04:57Et elle a aussi assez duré pour les Européens eux-mêmes,
04:59qui sont quand même parmi les principaux perdants de ce conflit,
05:02avec 150 milliards dilapidés dans l'aide à l'Ukraine,
05:06un continent qui va devoir payer pour la reconstruction du pays, pour les garanties de sécurité.
05:10Donc voilà, il est temps de comprendre qu'on ne finance pas une guerre indéfiniment,
05:13sans but de guerre et sans mandat démocratique.
05:16La technostructure bruxelloise, comme Emmanuel Macron, n'ont pas de mandat démocratique.
05:19Je constate également qu'il y a une extrême prudence et pas de réaction pour l'instant
05:24d'autres chefs d'État, que ce soit Emmanuel Macron, Donald Trump.
05:28Seule la réaction, la première réaction, c'était Volodymyr Zelensky,
05:33qui a répondu en disant que Vladimir Poutine est en train de jouer avec des vies humaines.
05:37Vous parliez du symbole de Pâques, le dimanche des rameaux est tout aussi symbolique.
05:42Et ça n'a pas empêché l'armée russe de frapper dimanche dernier.
05:48Mais ça peut être une réponse de Vladimir Poutine, tout simplement, à l'agacement de Donald Trump.
05:53C'est possible, c'est possible.
05:54Tout simplement, on a un premier geste, en attendant qu'il y ait peut-être une reprise des négociations.
06:01Mais on voit bien que Donald Trump en a un peu assez et que Poutine, peut-être qu'il s'inquiète
06:06parce qu'il a fait jouer aussi, j'allais dire, il a joué aussi de cela au niveau de Donald Trump.
06:14C'est-à-dire qu'il a pensé négocier le plus possible.
06:17Et là, il voit bien que Donald Trump est agacé.
06:20Avec une promesse pour Donald Trump, c'était de régler la situation très rapidement.
06:24Il avait dit en 100 jours, une fois que j'arrive à la Maison-Blanche, je vais régler ce conflit.
06:28Ça va aller très vite. J'entretiens de bonnes relations, entre guillemets, avec la Russie.
06:36Si j'étais à la place de Joe Biden, jamais il n'y aurait eu ces massacres et ce carnage
06:43pendant plus de trois ans.
06:46Comme je ne veux pas qu'on fasse de géopolitique fiction.
06:49Encore une fois, c'est une information avec très peu d'éléments supplémentaires.
06:55Ne passons pas trois heures. Là-dessus, peut-être que d'autres le feront.
06:59Non, mais je voudrais mettre un mot. Simplement, c'est en soi une information.
07:02L'absence de réaction des chancelleries européennes que vous venez de mentionner
07:06est en soi une information.
07:07C'est-à-dire qu'au fond, personne n'est dupe du cynisme de Vladimir Poutine
07:11qui, dans son message que vous avez diffusé, évoque des raisons humanitaires.
07:14Mais lorsque vous évoquez des raisons humanitaires, vous ne bombardez pas
07:17quelques jours auparavant des jardins d'enfants en faisant des dizaines de morts.
07:20Donc, personne n'est dupe de la duplicité et du cynisme de Vladimir Poutine.
07:25Il ne faut en aucun cas que ça nous laisse, malheureusement, présager une issue favorable
07:28à court terme. Il faut maintenir le dialogue et le rapport de force
07:31puisque, malheureusement, c'est la seule langue, le seul langage
07:35que Vladimir Poutine comprenne à cette salle-là.
07:37Après, il y a quand même une idée qui s'est installée, c'est celle de pouvoir cesser le feu.
07:41C'est-à-dire qu'objectivement, M. Poutine envoie le message auprès de sa population
07:45d'un cessez-le-feu. Alors, il peut l'expliquer via PAC.
07:48Et vous avez très justement rappelé tout à l'heure la dimension psychologique de PAC,
07:52notamment en Russie, dont il peut expliquer auprès de sa population
07:55pourquoi il a décidé de choisir PAC.
07:57Après, c'est vrai qu'au niveau de l'opinion internationale,
07:59on comprend très logiquement le cynisme et sa volonté de satisfaire à M. Trump
08:04qui était un petit peu gêné par la circonstance que M. Poutine
08:06ne garantissait pas la promesse des 100 jours.
08:09Mais je me dis, j'essaie d'être positif en ce week-end pascal.
08:13Je me dis que ce sont des petites rivières qui font des grands fleuves
08:17et qu'une petite rivière de cessez-le-feu peut-être un jour.
08:20Et l'absence de réaction, justement, des chancelleries est intéressante.
08:24Parce que justement, ça veut dire que c'est un encouragement aussi.
08:26Mais c'est aussi peut-être un effet de surprise et des sidérations.
08:29Personne ne s'attendait à ce qu'il y ait ce cercle.
08:31Et qu'effectivement, les premiers qui font face et sont en première ligne
08:37dans ce bras de fer diplomatique avec Vladimir Poutine
08:42ne vont pas applaudir dès demain, aujourd'hui, ce cessez-le-feu
08:45qui est précaire, éphémère, puisqu'on parle d'un cessez-le-feu d'une trentaine d'heures.
08:50En ce week-end pascal, puisque vous avez parlé de week-end pascal,
08:53Maxime Thiebault, je suis tombé sur un article du Monde
08:55qui est un article qui est...
08:57Attention, parce que vous êtes capable de tomber le voût de votre chaise
09:00en lisant ce que je vais vous lire.
09:02Le Monde trouve le moyen d'associer catécumènes,
09:04donc ce sont les personnes qui postulent au baptême,
09:06radicalité et islam.
09:08Un cocktail quand même surprenant.
09:11Le génie journalistique de Sarah Belouazan et de Benoît Victine.
09:15Que disent-ils ?
09:16Les catécumènes, une jeunesse catholique en quête de radicalité,
09:21alors le chapeau, attention,
09:22par effet de mimétisme avec l'islam,
09:24autant que par volonté d'affirmation identitaire,
09:28les jeunes qui demandent le baptême sont souvent à la recherche
09:30de cadres stricts dans leurs pratiques religieuses et quotidiennes.
09:35Ils arrivent donc à associer radicalité et jeunesse catholique.
09:40Voilà comment est présenté ce papier et cette explication.
09:46Et islam !
09:46Et islam !
09:47En termes d'essentialisation, excusez-moi là !
09:51En plus que dans l'islam, moi je suis musulmane,
09:54il ne semble pas que je suis radicale.
09:56Vous voyez ce que je veux dire.
09:57C'est assez formidable.
09:58C'est fascinant de voir ce mélange intellectuel qui est fait et fourni par nos confrères du monde.
10:04La pénétration des thèses déconstructionnistes dans ce journal
10:07comme dans une grande partie du système médiatique depuis des années.
10:11On a encore là une preuve concrète.
10:12Mais qu'est-ce que ça veut dire ?
10:14C'est-à-dire que cette résurgence, renaissance,
10:17c'est-à-dire les adultes, il y a de plus en plus d'adultes
10:20qui décident de se baptiser aujourd'hui.
10:23Pourquoi parler de radicalité ?
10:26Oui, mais pourquoi parler de radicalité ?
10:28Quel est le rapport ? Quel est le sens ?
10:30Pourquoi associer ça et en plus l'associer avec l'islam ?
10:34Quel est le rapport ?
10:35Il y a une volonté de moquer, de disqualifier tout ce qui constitue la France historique.
10:39C'est d'une faiblesse intellectuelle ?
10:41Ils n'auraient pas utilisé les mêmes pertes ?
10:43Jamais, c'est pour ça que je parle de faiblesse intellectuelle.
10:47Non, mais c'est de la cathophobie.
10:49Mais ils ne veulent pas le dire.
10:50C'est-à-dire que la remontée des spiritualités, c'est quelque chose de beau.
10:54On s'est perdu les 40 dernières années dans un consumérisme de masse
10:57où finalement les esprits se sont paupérisés.
11:00Donc que les gens retrouvent la voie de la spiritualité
11:02à travers la religion musulmane, la religion catholique, c'est très bien.
11:06Qu'un organe de presse le présente en disant qu'il y a de plus en plus de personnes
11:10qui veulent se faire baptiser, c'est très bien aussi.
11:13Mais qu'il fasse l'assimilation entre le radicalisme religieux
11:16qu'on peut connaître avec l'islam radical
11:18et le fait que des personnes veulent communier dans la foi catholique,
11:22ça c'est honteux.
11:23Et ça démontre une cathophobie de la part du monde.
11:25Mais on est habitués parce qu'il ne faut pas oublier
11:27que ce sont ces organes de presse qui, dans leur histoire,
11:29ont participé de la destruction du catholicisme en France.
11:33Naïma ?
11:33Oui, je dirais même, excusez-moi, je vais employer un mot,
11:37je ne vais pas être très poli, je trouve même ça dégueulasse.
11:41Parce que je trouve ça, j'allais dire injuste,
11:43mais injuste, je ne sais pas, c'est vraiment dégueulasse.
11:45Parce qu'aujourd'hui, effectivement, il y a une ferveur religieuse,
11:48c'est les catholiques, et tant mieux,
11:50parce qu'on a besoin de spiritualité,
11:52et de faire, comme ils disent, mémétisme avec l'islam,
11:57notamment l'islam radical que nous-mêmes, en tant que musulmans,
12:00on rejette, c'est dégueulasse.
12:02Voilà, c'est dégueulasse, c'est une manière aussi de manipuler,
12:06et puis d'ostraciser tous ces jeunes
12:09qui sont effectivement dans une quête spirituelle,
12:12et qui sont tout simplement des croyants,
12:14j'allais dire, lambda,
12:16et en fait, oui, voilà, c'est vraiment dégueulasse,
12:19parce que je trouve ça tellement injuste.
12:22Et je ne comprends pas le sens de l'effet de mémétisme avec l'islam.
12:26Là aussi, c'est profondément insultant.
12:28Et c'est insultant aussi, vous avez raison,
12:31concernant aussi les musulmans.
12:34C'est pour moi peut-être le point le plus problématique de ce titre,
12:38en fait, c'est la mise en miroir avec la religion musulmane.
12:42Vous avez énormément de croyants,
12:44quelle que soit la religion d'ailleurs catholique ou musulmane,
12:46qui sont très respectueux de la croyance des autres religions.
12:49Il faut rappeler que l'islam, comme le catholicisme,
12:53comme le judaïsme, sont des religions du livre,
12:54que Jésus est un prophète de l'islam.
12:56Il y a des ponts, il y a des passerelles, il y a des croyances qui sont communes et partagées.
13:00Donc vouloir systématiquement opposer,
13:01c'est pour ça que tout à l'heure je le disais un peu de manière ironique,
13:03mais finalement c'est la volonté d'une résurgence, d'une guerre des religions,
13:07laissant entendre que finalement il y a une foi radicale catholique
13:11qui se développe en opposition à l'islamisation de la France.
13:15Vous voyez cette volonté de vouloir mettre à tout prix des blocs les uns contre les autres.
13:19Moi j'ai des cousines dans ma famille qui se sont converties,
13:25enfin pas converties, mais justement qui ont eu le baptême très tard dans leur vie
13:30parce qu'elles étaient en quête de spiritualité,
13:31parce qu'elles avaient besoin de retrouver un lien avec des valeurs, avec une enfance.
13:35C'est tout à fait respectable, il n'y avait pas de raison dans cette démarche-là.
13:39Il y a encore moins une autre religion.
13:42Ils ont besoin d'un monde sans nuance aussi.
13:44Parce que quand ils parlent d'identitaire au lieu de parler d'identité,
13:46c'est que forcément si on va vers la foi, on va être un identitaire,
13:51c'est-à-dire être contre la République, contre les valeurs qui sont les autres.
13:54L'identité ou identitaire, pour moi c'est loin d'être un gros mot.
13:58C'est présenté par une bien-pensance comme une insulte ou comme quelque chose d'extrémiste.
14:04Mais être l'identité ou être identitaire n'est pas un problème en soi.
14:10Et vous l'avez très justement dit à l'instant,
14:12le caractère identitaire a une volonté de civilisation et de normativisation.
14:15C'est-à-dire qu'on veut remplacer les normes sociales de stigmatisation.
14:20Comme l'islam radical a une volonté identitaire,
14:23parce qu'elle veut lutter contre l'égalité homme-femme, etc.
14:25L'identité catholique ou l'identité musulmane n'est pas forcément contre la République.
14:31L'islam radical est quand même offensif.
14:34Ce qu'on appelle l'islam radical, c'est l'islam politique.
14:36Qui est revendicative, qui est offensive, qui veut changer la société, etc.
14:43Là, il ne me semble pas que ces jeunes qui renouent avec leur ferveur croyante, etc.
14:50Ces catholiques vont dans ce sens-là.
14:52Et puis présentent un danger pour la société.
14:55Je ne suis pas sûr que ce soir, il y ait des radicaux catholiques qui posent problème sur notre sol.
15:05On qualifie d'identitaires pour disqualifiés, non sans géométrie variable,
15:08parce que pour le monde, comme pour une grande partie de la presse de gauche,
15:10certaines identités sont à sublimer, d'autres à découvrir.
15:12Encore une fois, je trouve ça profondément essentialisant, insultant,
15:16quand on parle de mimétisme avec l'islam et qu'on associe la radicalité, la jeunesse catholique et l'islam.
15:25Enfin bref, ça me surprendra toujours.
15:27Il y a un génie quand même journalistique que parfois j'ai...
15:30Vous avez raison, on laisse s'entendre aussi que l'islam est complètement radical.
15:35Alors, dans la famille des constructions, puisqu'on est toujours sur le week-end pascal,
15:38je demande le Robert Spierre de Youtube.
15:41Est-ce que vous savez qui c'est ?
15:42Antoine Léaumant.
15:43Exactement.
15:43Antoine Léaumant, député de la France Insoumise et youtubeur,
15:46qui entend supprimer les jours fériés religieux en France.
15:49Alors, il y a un problème avec les jours fériés religieux.
15:51Il n'y a même pas le courage de dire qu'en France, en fait,
15:53les jours fériés religieux sont liés évidemment à la religion catholique et chrétienne.
15:59Donc, il a un souci avec ça.
16:01Écoutez-le, c'était sur Sud Radio.
16:03Et je vois que ça a fait réagir.
16:06Alors, c'était jeudi et il y a eu une indignation à réaction, en quelque sorte.
16:1172 heures plus tard.
16:13Ah, le 1er mai, moi, c'est un jour qui est un jour sacré pour nous.
16:17Ah bon, donc, il ne faut pas changer la loi.
16:18C'est la fête des travailleurs.
16:20Il ne faut pas changer la loi.
16:20Déjà, moi, s'il faut supprimer des jours fériés,
16:23il y en a un certain nombre d'autres qui sont associés à la question de la religion
16:26qu'on pourrait éventuellement modifier.
16:28Il y a quand même d'autres jours à me dire.
16:30Non, mais moi, je laisse libre.
16:32Moi, je propose d'en rajouter.
16:33J'ai déposé, moi, une proposition...
16:34Vous voulez rajouter des jours fériés ?
16:35Moi, j'ai déposé une proposition de loi pour faire un jour férié en plus,
16:39le 18 mars, qui est le point de départ de la Commune de Paris.
16:42Bon, d'accord.
16:43Gilbert Collard, qui lui a répondu, c'est LFI, qu'il faut supprimer, ça reposera.
16:48Non, sans une touche d'humour, Gilbert Collard.
16:51Emmanuel Brisson, qui représente les jeunes républicains,
16:55cette extrême gauche qui rêve d'effacer nos racines
16:58et pittiner notre identité chrétienne, qu'elle sache une chose,
17:01nous défendrons la France, quoi qu'il en coûte, a dit Emmanuel Brisson,
17:06sur les réseaux sociaux.
17:07Alors, on a quoi ? On a le lundi de Pâques qui poserait problème,
17:10on a le jeudi de l'Ascension, le lundi de la Pentecôte,
17:13l'Ascension, bien sûr, la Toussaint aussi.
17:16Noël, pourquoi pas ? Joachim.
17:17Au point, on en est avec LFI, pourquoi pas, en effet.
17:19Non, mais il faut évidemment préserver ces jours fériés.
17:22Une nation, ce n'est pas juste un ensemble de valeurs abstraites,
17:26c'est aussi des rites, c'est aussi pour parler, comme Ernest Renan,
17:29un lec de souvenirs, et ces jours fériés en font partie.
17:32On parlait de deux poids, deux mesures tout à l'heure,
17:34et LFI est en plein là-dedans, encore une fois,
17:37puisqu'il y a une volonté d'être anticléricaux
17:39dès lors qu'il s'agit de la religion catholique,
17:41et dans une logique d'accommodement raisonnable avec l'islam,
17:44voire l'islamisme depuis la marche contre l'islamophobie en 2019.
17:48Maintenant, rien de nouveau sous le soleil, encore une fois.
17:50C'est vrai.
17:51Mélenchon, la France insoumise,
17:52dans une haine de la France historique,
17:54de tout ce qui symbolise celle-ci.
17:55Et puis, comme on est dans une stratégie à chaque fois,
18:00encore une fois, de l'excès de l'outrance,
18:02pour ensuite être médiatisé,
18:04on lui apporte un peu de lumière ce soir à Antoine Léon.
18:08Oui, mais ça veut dire quand même qu'il...
18:10Moi, je pense que ce n'est pas quelque chose qu'il faut...
18:14Comment on dirait ?
18:15Prendre ça à la légère.
18:16Oui, moi, je pense qu'il faut prendre ça sérieusement,
18:19parce que c'est aussi ce que dit Mélenchon.
18:22Il dit qu'il faut effacer la France,
18:24il faut créoliser,
18:26il faut au contraire...
18:27Il assume même l'idée du grand remplacement,
18:30puisqu'il a répondu justement à Éric Zemmour
18:32en disant oui au grand remplacement.
18:34Il a parlé de la langue française
18:36en disant la dite langue française.
18:39Et il a censé supputer que finalement,
18:41c'est une langue qui ne nous appartient plus
18:43parce que les Congolais, majoritairement,
18:47je ne sais plus combien ils sont,
18:48ils la parlent,
18:48mais il ne faut pas oublier que les Congolais
18:51l'ont appris des Français, cette langue.
18:54C'est un lègue aussi qu'elle essaie la France.
18:56Non, je pense que c'est extrêmement grave,
18:58mais moi, je souhaite te dire quand même
19:00quelque chose qui me semble très important,
19:01mon cher Eliott,
19:03c'est que je pense qu'il faut s'inquiéter
19:06et inscrire dans la Constitution
19:09les racines chrétiennes de la France.
19:11Moi, je pense que c'est quelque chose
19:12d'extrêmement important
19:13parce que l'identité,
19:15c'est ce qui fait un peuple.
19:16C'est ses racines, c'est ses frontières
19:18et c'est extrêmement important.
19:20Et vous voyez, c'est quelqu'un
19:21qui est arrivé à l'âge de 8 ans du Maroc
19:26et qui est devenu française,
19:27qui vous le dit.
19:28Moi, je trouve que c'est important
19:29de protéger un peuple,
19:31ses racines, sa culture
19:32et que ce patrimoine,
19:34eh bien, on l'a en lègue,
19:35on l'a en l'héritage
19:36et qu'il faut le protéger.
19:37Ça nous éviterait des décisions...
19:39Vous avez tout dit.
19:40Maxime Thibault en un mot.
19:41Ça éviterait des décisions
19:42ubuesques, tribunaux administratifs
19:44qui viennent reprocher
19:45à la gendarmerie
19:45d'avoir organisé
19:46la Sainte-Madeleine.
19:47Enfin, donc, bon,
19:48pour donner un exemple.
19:49Et les crèves de Noël, etc.
19:51Mais concernant...
19:51S'il avait été un vrai républicain,
19:53la proposition qu'il aurait pu faire
19:54et sur laquelle on aurait pu débattre légitimement,
19:57ça aurait été un jour férié
19:58pour l'Aïd, par exemple.
19:59Si vraiment,
20:00il avait été dans cette logique-là.
20:00Mais en fait, ça existe.
20:01C'est-à-dire qu'on peut prendre
20:02une journée...
20:03Oui, bien sûr.
20:04Mais de l'institutionnaliser,
20:06ça, c'est un débat
20:07qu'il aurait pu ouvrir.
20:08Vous voyez,
20:08s'il avait été républicain.
20:09Il est dans l'éducation nationale,
20:10par exemple.
20:11Il est dans la confitualisation.
20:13Non, mais ce que je veux dire,
20:14la fin de mon propos,
20:15c'est que je suis en train de dire
20:16qu'il est dans la confitualisation.
20:17C'est-à-dire que son but,
20:18c'est d'attaquer le catholique.
20:19C'est vrai.
20:20Il faut tuer le catholique.
20:21C'est ça, la logique de LFI.
20:23Le tuer spirituellement
20:24parce que l'objectif,
20:25c'est de faire monter l'islam radical.
20:26Autre sujet à présent,
20:28et je veux qu'on parle de Rennes.
20:29Pourquoi parlons-nous de Rennes aujourd'hui ?
20:32Parce qu'il y a eu cette fameuse fusillade
20:34jeudi après-midi,
20:35absolument terrifiante,
20:37avec des individus qui,
20:39de plein jour,
20:40vont à l'arme automatique tirer,
20:44quitte à faire des victimes
20:46et des innocents.
20:47Donc, vous avez un quartier
20:48qui est terrorisé.
20:49On peut voir les images
20:50pendant que je parle.
20:52Ça s'est passé jeudi après-midi.
20:53Bon, vendredi,
20:54toutes les caméras de France,
20:56des chaînes d'information
20:56étaient sur ce dossier,
20:58étaient présentes.
20:5948 heures plus tard,
21:00plus personne ou presque n'en parle.
21:02D'accord ?
21:03Alors que vous avez
21:04des Français,
21:06des Rennes,
21:07qui vivent ça désormais au quotidien.
21:09Donc nous,
21:10à CNews,
21:10on a dit une chose,
21:11on reste dans le quartier
21:13qui est frappé
21:14par ce trafic de stupéfiants
21:15et on va donner la parole aux gens.
21:17D'accord ?
21:18On va donner les paroles
21:19à ces Français silencieux
21:21qui souffrent
21:22de ce trafic de drogue,
21:23qui souffrent
21:24de cette mexicanisation.
21:26Et je voudrais d'abord
21:26qu'on écoute
21:27ces femmes
21:29qui habitent dans ce quartier
21:31et qui ont peur.
21:32Le thème, c'est la peur.
21:34J'ai peur.
21:36Moi, pour mes enfants,
21:38j'ai peur.
21:38Mais alors pour mes petits-enfants,
21:39mon Dieu, mon Dieu,
21:40qu'est-ce que ça va être ?
21:41Il ne faut pas
21:41que je me laisse gagner
21:42par la peur,
21:43sinon on ne sort plus.
21:44On ne sort plus de chez nous, sinon.
21:45On est obligé un peu
21:46de subir cette situation-là.
21:48On ne se sent plus en sécurité.
21:50On a peur pour nos enfants
21:51qui grandissent
21:52à Villejean et Kennedy.
21:54Je voudrais écouter également
21:56cet habitant
21:58qui est en colère
21:59en disant finalement
21:59que c'est les élus locaux
22:01qui n'ont pas fait suffisamment
22:02sur ces dernières années
22:04en matière de sécurité.
22:07Je vois des gens
22:07qui se font descendre.
22:09Et puis moi,
22:09il n'y a pas de sécurité.
22:11La maire de Rennes
22:11n'a rien fait.
22:13Le préfet,
22:14c'est pareil.
22:16Il est temps
22:16qu'ils se mettent
22:16les deux pieds dans le plat.
22:18Et avant de vous donner la parole,
22:19on va écouter Charles Compagnon.
22:20C'est un élu local,
22:22élu de l'opposition
22:23qui était présent
22:24au moment de la fusillade
22:25à Rennes.
22:26Écoutons-le.
22:27Dans le quartier,
22:29il y a déjà eu
22:30beaucoup de fusillades.
22:31Il y a déjà eu
22:32une personne
22:32qui a pris trois balles.
22:34Une personne totalement innocente
22:35qui a pris les balles perdues.
22:37Donc oui,
22:37la tension,
22:38elle monte.
22:39La violence,
22:40elle monte.
22:40Le narcotrafic monte à Rennes.
22:42Les violenciers
22:43et les violences annexes
22:45explosent.
22:46Donc en ça,
22:47non,
22:47ça ne m'étonne pas.
22:48Après,
22:49moi-même,
22:49passer du statut
22:50de lanceur d'alerte
22:51comme vous l'avez souligné
22:52depuis 2020
22:53que je suis élu
22:54au statut de victime.
22:56Oui,
22:56là par contre,
22:57jamais quand je me suis engagé
22:58en politique,
22:58j'ai pensé qu'un homme
22:59devrait me jeter au sol
23:00pour éviter des balles.
23:02Et c'est intéressant
23:03là aussi ce qu'il dit.
23:03C'est-à-dire que lui,
23:04il a lancé les alertes
23:06ces dernières années
23:06en disant attention,
23:08le quartier est en train
23:09d'être gangréné,
23:10ça devient de plus en plus
23:10dangereux.
23:11Et il s'est retrouvé
23:13jeudi après-midi
23:14à devoir se coucher,
23:15se mettre à terre
23:16parce qu'il aurait pu
23:17être une victime collatérale
23:18du trafic de stupéfiants.
23:19On continuera d'en parler
23:20après la pub,
23:21mais très rapidement,
23:22Joachim.
23:22Non mais vous posez
23:23la question essentielle,
23:24Elliot,
23:24pourquoi on ne s'en parle pas ?
23:25Il y a évidemment
23:25une idéologie
23:26dans une partie du système
23:27médiatique
23:27qui fait qu'il y a une volonté
23:28de taire certains problèmes,
23:29de ne pas voir ce que l'on voit
23:31et de dire ce que l'on voit.
23:32Mais il y a aussi
23:32une forme d'habitude.
23:34On s'accommode à une réalité
23:35à partir du moment
23:36où celle-ci devient hors de contrôle.
23:38Rennes est quand même
23:38cette ville
23:39où 28 fusillades
23:40ont eu lieu depuis deux ans,
23:41où on a des points de deal
23:42qui s'achètent
23:42pour 3 millions d'euros,
23:43où le trafic de stupéfiants
23:44a augmenté de 135%
23:45en 10 ans.
23:47Donc la situation
23:47est juste hors de contrôle.
23:48Maintenant,
23:49en parler c'est une chose,
23:50agir c'est une autre,
23:51on en est très loin.
23:52Oui, mais à l'époque
23:53on n'en parlait pas.
23:54À l'époque on n'en parlait pas.
23:55Donc il y a aussi
23:56une différence
23:57et il y a une prise de conscience
23:58et évidemment
23:58parce qu'il y a
23:59de plus en plus de Français
24:00qui sont concernés
24:01par cette criminalité
24:03et qui sont victimes
24:04de ces trafics de stupéfiants.
24:06Mais je constate
24:07que ce soir
24:08nous serons les seuls
24:09à 20h30
24:11à sur les chaînes d'information
24:12donner la parole
24:13à ces habitants,
24:15donner la parole
24:15à ces rennais
24:16qui n'en peuvent plus,
24:17se poser toutes les questions
24:18autour du trafic de stupéfiants.
24:19Parce que là
24:20on est dans le réel.
24:21Et vous allez voir
24:22dans un instant
24:22après la publicité
24:23restez avec nous
24:24parce que dans un instant
24:26vous allez entendre
24:26le témoignage
24:27d'une habitante
24:28qui a expliqué
24:29auprès de notre journaliste
24:32comment ça s'était dégradé
24:33au fil des années.
24:38Quasiment 20h30
24:39sur CNews
24:40et on poursuit
24:41l'heure des pros.
24:41On était en train
24:42de parler avant
24:43de la publicité
24:44de ce qui s'est passé
24:45à Rennes jeudi
24:46et si 24h après
24:48les caméras de France
24:50étaient braquées
24:51sur Rennes
24:52et ses fusillades
24:53aujourd'hui
24:54quasiment plus personne
24:55n'en parle
24:56et nous avons décidé
24:57de donner la parole
24:58aux habitants
24:59aux rennais
25:00qui subissent
25:01ce trafic de stupéfiants
25:02cette guerre des gangs
25:03avec parfois
25:04une mexicanisation
25:06de certains territoires
25:07pour reprendre l'expression
25:08du ministre de l'Intérieur
25:09Bruno Retailleau.
25:11Je vais vous proposer
25:12une séquence
25:12qui a été tournée
25:13par nos équipes sur place
25:14avec une habitante
25:16qui raconte son quotidien
25:18et qui raconte
25:18l'évolution
25:19insécuritaire
25:20de ce quartier.
25:22Regardez.
25:23Nous sommes en colère
25:24parce que j'ai l'impression
25:26qu'on ne nous entend pas
25:27j'ai l'impression
25:28qu'on est exclu
25:29exclu
25:30et on vient nous servir
25:31toujours le même discours
25:33et on est fatigué
25:36exaucé d'entendre
25:37la même chanson.
25:40À un moment donné
25:41il faut dire
25:41full stop
25:42et prendre les choses
25:43en main.
25:45Voilà.
25:45S'ils sont capables
25:46ils nous montrent
25:47leur capacité
25:47de faire changer
25:48les choses.
25:49S'ils ne sont pas capables
25:50aussi
25:50on quitte le terrain
25:52et on laisse la place
25:53à d'autres personnes
25:54qui ont la capacité
25:55de faire bouger
25:56la chose.
25:57On veut une amélioration
25:58de la situation
25:58et les outils
26:00c'est eux qui l'ont.
26:01Donc à eux
26:02de faire bouger
26:02notre arme aussi
26:03c'est la parole
26:04de leur dire
26:05que là
26:06on n'en peut plus.
26:08Et elle s'adresse
26:09évidemment
26:09aux élus locaux
26:11mais pas que
26:11évidemment
26:12l'Etat
26:12doit se mobiliser
26:15vous dites surtout
26:16évidemment
26:17mais il faut marcher
26:18main dans la main
26:18si vous avez une mairie
26:19je ne parle pas de Rennes
26:20mais de manière générale
26:21qui est plus concentrée
26:22sur les pistes cyclables
26:23que la sécurisation
26:25de ses administrés
26:27ça peut poser problème
26:29bien sûr
26:29et ça met plus de temps
26:30c'est évident
26:32si vous avez un problème
26:33avec les caméras
26:35de vidéosurveillance
26:36si vous ne voulez pas
26:36armer votre police
26:37municipale
26:38si vous ne faites pas
26:40tout ça
26:40c'est sûr que ça mettra
26:42peut-être un peu plus
26:42de temps.
26:43Peut-être
26:43Elliot
26:44qu'aujourd'hui
26:45face à cette explosion
26:47de la violence
26:48et de l'insécurité
26:49et que
26:50encore une fois
26:51l'Etat
26:52a en charge
26:53la sécurité
26:54et la protection
26:54de tous les habitants
26:55et sur tous les territoires
26:57on ne doit pas discriminer
26:59un territoire
26:59par rapport à l'autre
27:00peut-être que l'Etat
27:01aujourd'hui
27:01doit décider
27:02de reprendre
27:03tout ce qui est
27:04à la charge
27:05des communes
27:06pour éviter
27:06que ce soit
27:07au regard
27:08du choix politique
27:09par exemple
27:10non
27:10si à Rennes
27:11c'est une police
27:12étatisée
27:12je vais vous dire
27:14il y a la police nationale
27:15mais il faut aussi
27:16que la police municipale
27:17dépende de l'Etat
27:18que la vidéosurveillance
27:20dépende de l'Etat
27:22afin d'avoir un maillage
27:24sur l'ensemble
27:25du territoire français
27:26non mais déjà ça
27:27déjà ça
27:28qu'on ait une égalité
27:29de traitement des citoyens
27:30le problème
27:30il est culturel ici
27:31mais le problème
27:33non mais la police
27:35je vais vous dire déjà
27:36une chose
27:36pourquoi vous dites
27:37que le problème
27:38il est culturel
27:39le problème
27:39il est foncièrement
27:40culturel
27:41c'est à dire
27:41qu'on a complètement
27:42abandonné
27:43on a complètement
27:43abandonné
27:44les valeurs
27:45qui sont les nôtres
27:46on a abandonné
27:46de transmettre
27:47des savoirs
27:48on a fait
27:48une culture
27:49qui s'est voulu
27:50fonder sur des
27:51systèmes économiques
27:52qui sont parallèles
27:53qui sont celui
27:54du narcotrafic
27:55ça c'est l'Etat
27:56qui l'a permis
27:56c'est l'Etat
27:57qui a permis
27:58d'avoir une immigration
27:58massive qui n'a pas
27:59été contrôlée
28:00les 50 dernières années
28:01de créer des blocos
28:03et de créer
28:03des banlieues
28:05avec des personnes
28:07qui soient isolées
28:08avec une politique
28:08de la vie
28:09complètement abandonnée
28:10et derrière
28:11d'avoir détruit
28:12leur enseignement
28:12parce que
28:13il y a quand même
28:14deux choses
28:15qu'il faut voir
28:15la première
28:15c'est qu'on a créé
28:16des centres de vie
28:18qui ont été
28:19complètement déconnectés
28:20de la France
28:22et de son système
28:23économique
28:23et qui existent
28:24grâce au trafic
28:25de drogue
28:25et en parallèle
28:26de ceux-là
28:27on ne peut pas dire
28:27des choses comme ça
28:28la politique de la vie
28:30c'est une discrimination
28:31positive
28:32pour les quartiers
28:33positive
28:34c'est-à-dire
28:35avec vraiment
28:35un pognon d'ag
28:38là par exemple
28:38ces quartiers
28:39dont on parle
28:40ils ont fait
28:40l'objet de rénovation
28:41urbaine
28:42pour certains
28:42mais ce n'est pas
28:42la rénovation
28:43qui compte
28:44ce n'est pas
28:45la rénovation
28:46qui compte
28:46ce qui compte
28:47c'est quoi
28:48c'est de faire
28:49nation
28:49depuis 50 ans
28:51on ne fait plus nation
28:52depuis 50 ans
28:53on a permis
28:55à des jeunes
28:56de pouvoir
28:57prospérer
28:58sur le narcotrafic
28:59et on se réveille
29:00aujourd'hui
29:00parce qu'ils sont
29:02capables
29:02aujourd'hui
29:03d'abandonner
29:03toute valeur humaine
29:04et de s'entretuer
29:05dans des rues
29:05avant ça ne se voyait pas
29:06on s'en fichait
29:07on s'en fichait
29:07complètement
29:08la gauche
29:09était ravie
29:10de se faire élire
29:11avec les voix
29:11des banlieues
29:12et la droite
29:13s'en intéressait
29:15plus ou moins
29:15parce qu'il n'y avait
29:15pas de problème
29:16aujourd'hui
29:16responsabilise
29:18les parents
29:18vous avez vu
29:19les émeutes de 2023
29:20moi je ne les ai
29:21toujours pas digérées
29:22ces émeutes
29:23j'ai connu
29:26en 2005
29:27les émeutes
29:28ça n'avait rien à voir
29:28c'était dans les quartiers
29:29c'était localisé
29:30en 2023
29:31ça a été partout
29:32dans le pays
29:32on a incendié
29:34aussi frappant
29:35vous parlez de 50 ans
29:36il y a 50 ans
29:37Rennes n'était pas
29:38dans cet état
29:38il y a 15 ans
29:39Rennes n'était pas
29:40dans cet état
29:40il y a eu une accélération
29:42du phénomène
29:43et c'est pour ça
29:43que quand vous parlez
29:44de l'état
29:44Rennes était dans ce même état
29:46non pas à ce niveau là
29:47les habitants
29:47les habitants
29:49qu'on a tous rencontrés
29:51et je me fais
29:52le porte-parole
29:53entre guillemets
29:54des reporters
29:55qui sont sur le terrain
29:56ils vous disent quoi
29:57ils disent
29:57avant il pouvait y avoir
29:59du trafic de stupéfiants
30:00c'est pas arrivé
30:00en l'espace de 6 mois
30:02mais que vous ayez
30:03des tirs à la Kalachnikov
30:04en plein après-midi
30:05dans ces quartiers là
30:06Amine Elbaï
30:08qui était sur notre plateau
30:09il nous disait
30:10ça s'est accéléré
30:11en quelques années seulement
30:13et ça vient de quoi
30:14ça vient aussi
30:16d'une politique de la ville
30:17mais ça ne vient pas
30:18d'une politique de la ville
30:18écoutez à ce moment là
30:19ça ne sert à rien
30:20d'avoir un maire
30:20ça ne sert à rien
30:22d'avoir un maire
30:23allez Joachim Lefeu
30:24sauvagement il vient de quoi
30:25laissez tourner la parole
30:27il y a eu une forme
30:27de complicité politique
30:28qui a permis à la violence
30:30d'étendre ces ténèbres
30:30depuis 40 ans en France
30:31que ce soit au niveau
30:32national ou au niveau
30:33municipal encore une fois
30:35il y a aussi eu
30:35un aveuglement
30:36d'une partie des citoyens
30:37eux-mêmes
30:37quand je vois
30:38comment la violence
30:40comment Rennes
30:41est en train de sombrer
30:41dans la violence
30:42depuis deux ans
30:43avec les chiffres
30:44et les indicateurs
30:44que j'ai rappelés tout à l'heure
30:45je me demande quand même
30:46si certains Rennes
30:47ne regrettent pas
30:47d'avoir voté à 36%
30:48pour Jean-Luc Mélenchon
30:49à la présentielle de 2022
30:51quand je vois les positions
30:52qu'a pris LFI
30:53à l'Assemblée Nationale
30:53dans le cadre des débats
30:54sur la loi narcotrafic
30:55bien sûr
30:56mais c'est pour ça
30:56que c'est intéressant
30:57de voir ce qui va se passer
30:58pour les prochaines élections
30:59et notamment
30:59les élections municipales
31:00mais ce qui se passe à Rennes
31:02ça se passe un peu partout
31:03maintenant
31:03en France
31:05vous dites non
31:06à Nantes
31:07ah à Nantes
31:07mais je vais vous dire
31:08malheureusement
31:11oui mais j'aimerais bien
31:11qu'on avance un petit peu
31:12Maxime
31:13oui c'est quoi
31:14le pire
31:14c'est l'aveuglement
31:16de nos élites
31:17en ce moment
31:17vous avez un content sud
31:19devant le tribunal administratif
31:20de Paris
31:20sur le préjudice sécuritaire
31:22où on explique
31:22qu'on a une montée
31:23de l'insécurité en France
31:24vous savez ce que nous répond
31:25le rapporteur public
31:26du tribunal administratif de Paris
31:27il n'y a rien qui se passe
31:29tout va bien
31:29dans la continuité
31:32parce que cette semaine
31:33on a quand même vécu
31:34une situation
31:34là aussi
31:35très inquiétante
31:37puisque vous avez
31:37une action coordonnée
31:39contre les prisons
31:40un peu partout
31:41sur notre territoire
31:42à tel point
31:42que le parquet national
31:43antiterroriste
31:44s'est saisi de l'affaire
31:46dans la nuit
31:46de vendredi
31:47à samedi
31:48et peu de personnes
31:48en ont parlé
31:49le véhicule personnel
31:50d'un surveillant
31:51du centre pénitentiaire
31:52de Toulouse
31:52a été incendié
31:54devant son domicile
31:56selon le syndicat
31:58FO Justice
31:59je vous propose
32:00d'écouter
32:00l'agent pénitentiaire
32:01victime
32:02qui raconte
32:04ce qu'il s'est passé
32:05vers minuit et demie
32:08une heure du matin
32:09mes voisins m'ont réveillé
32:10pour me dire
32:11que mes véhicules
32:11étaient en feu
32:12donc j'avais
32:13trois véhicules
32:14stationnés devant
32:14chez moi
32:15qui ont pris feu
32:17et un véhicule
32:18stationné
32:19dans ma propriété
32:20avec le portail
32:20fermé
32:21et un ou plusieurs
32:23individus ont mis le feu
32:24au véhicule
32:26qui était stationné
32:26à côté de mon garage
32:27au risque
32:28que ma maison
32:29s'embrasse
32:30je vous propose
32:31d'écouter
32:31un syndicat
32:33un membre des syndicats
32:34qui revient
32:35évidemment
32:35sur les menaces
32:36qui pèsent
32:36depuis maintenant
32:37plusieurs mois
32:38mais qui s'est accéléré
32:39ces derniers jours
32:40sur les agents pénitentiaires
32:42il semblerait que
32:43des photographies
32:46de surveillants
32:47circulent sur
32:47des réseaux sociaux
32:49Snapchat
32:49pour ne pas le nommer
32:50donc on vient d'avoir
32:51confirmation
32:52de trois personnels
32:53qui étaient visés
32:55sur le réseau social
32:56Snapchat
32:57donc voilà
32:58c'est malheureusement
32:59la monnaie courante
33:00de par le fait
33:00qu'il y ait justement
33:01des portables
33:02qui circulent
33:03dans les établissements
33:03pénitentiaires
33:04on est tributaires
33:05des conditions de travail
33:06qui sont les nôtres
33:07on n'est en rien
33:09pour quoi que ce soit
33:10concernant les conditions
33:11de détention
33:11on les subit
33:12nous aussi
33:12automatiquement
33:13donc on n'a pas du tout
33:15les moyens nécessaires
33:16de pouvoir travailler
33:17dans de bonnes conditions
33:18on est en pénurie
33:20de personnel
33:20on est en pénurie
33:21de matériel
33:22on est en pénurie
33:23à tous les niveaux
33:24quels que soient
33:24les corps
33:25de travailleurs
33:27au sein des établissements
33:27pénitentiaires
33:28vous imaginez
33:29c'est extrêmement malheureux
33:31la question est simple
33:32qui va vouloir encore
33:33faire ce métier
33:33d'agent pénitentiaire
33:34demain
33:35on est des agents
33:36pénitentiaires
33:36qui sont jeunes
33:37qui sont mal formés
33:38qui ne se sentent pas
33:38soutenus par la nation
33:40à qui on ne donne plus
33:40les moyens de leur mission
33:41il y a urgence
33:42à les revaloriser
33:43il y a aussi urgence
33:43à mieux les protéger
33:45je pense qu'on gagnerait
33:46à aller vers une forme
33:46d'anonymisation
33:48totale du métier
33:49et peut-être
33:50à mettre les patrouilles
33:51sentinelles
33:51devant les prisons
33:52vous imaginez
33:53de devoir mettre
33:53encore un peu plus
33:54des patrouilles sentinelles
33:55donc l'armée
33:56encore un peu plus présente
33:57pour protéger
33:59des agents pénitentiaires
34:00voilà où on en est
34:01en France
34:02donc en fait
34:02c'est-à-dire que
34:03vous ne me parlez pas
34:03de la France
34:04vous me parlez
34:04de la Colombie
34:05du Mexique
34:06que sais-je
34:06mais là on n'est plus
34:08dans une
34:08on n'est plus
34:09non mais vous avez
34:10attention
34:11ce n'est pas un reproche
34:12que je vous fais
34:12quand je vous entends
34:13c'est juste que je suis
34:14saisi d'effroi
34:15en voyant ce confinement
34:16sécuritaire
34:17qui se développe
34:20au fur et à mesure
34:21dans notre société
34:22je vous voyais faire
34:23l'amour
34:24Martin Garagnon
34:25que se passe-t-il ?
34:25Non simplement
34:26si on en est là
34:27effectivement
34:28c'est qu'on a perdu
34:29le match en fait
34:29si on en est à envisager
34:31ce type de mesures
34:32c'est qu'on a perdu
34:34le match
34:34c'est qu'on est prêt
34:35à mettre des sparadraps
34:35sur des problèmes
34:36qui sont bien plus
34:37importants que ça
34:37le fond du problème
34:39c'est toujours le même
34:40c'est-à-dire
34:40c'est le rapport
34:41coût-bénéfice
34:42tant que vous avez encore
34:43le sentiment
34:44d'une partie
34:44de la population carcérale
34:45que finalement
34:46ils font la loi
34:47moi j'encoigne
34:48j'étais spectateur
34:48à regarder un film
34:49que j'ai vu
34:50il y a très peu de temps
34:50Borgo
34:51qui était je crois
34:53à Cannes en compétition
34:54qui parle de cette prison
34:55en Corse
34:56et qui révèle justement
34:57les dessous
34:57les coulisses
34:58de ce qu'est le monde pénitentiaire
34:59je crois qu'il est assez fidèle
35:01à la réalité
35:01de ce que vivent beaucoup
35:02des agents pénitentiaires
35:03en France
35:03et qui finalement
35:05fait écho aussi
35:06à cette menace
35:07que ces agents-là
35:08vivent dans leur quotidien
35:09mais imaginez un seul instant
35:11il faudrait qu'on leur mette
35:12des cagoules
35:13qu'on leur mette
35:13des patrouilles de police
35:14devant leur domicile
35:15qu'on accompagne leurs enfants
35:16à l'école pour les sécuriser
35:17la solution elle n'est pas là
35:18la solution elle doit être
35:19beaucoup plus dans la radicalité
35:20pour le coup
35:21là il nous faut de la radicalité
35:22mais tant que vous avez aussi
35:23une partie de l'élite politique
35:24et là je fais lien
35:25avec le sujet d'avant
35:27sur Rennes
35:27qui justifie justement
35:29la mise en cause
35:30systématique de la police
35:31qui va continuer à dire
35:33c'est pas de ma faute
35:33c'est la faute de l'Etat
35:34et qui dans le même temps
35:35va financer des associations
35:36qui vont défiler
35:37tous les week-ends
35:38contre la police
35:38en disant c'est la police
35:39qui est responsable
35:40la police est raciste
35:41la police est meurtrière
35:42etc.
35:43on n'y arrivera pas
35:44j'entends
35:44cette habitante de Rennes
35:47qui s'exprimait
35:47dans votre sujet
35:48effectivement
35:49oui mais c'est le même sujet
35:50elle veut qu'on l'entende
35:52mais il y a une solution
35:52dans un an
35:54on pourra l'entendre
35:55au moment des exposures
35:55il faut évidemment
35:57s'attaquer à la racine des mots
35:59maintenant à très court terme
36:00qu'est-ce que vous proposez
36:00concrètement
36:01pour protéger les agents
36:02déjà isolation totale
36:03c'est-à-dire
36:04la proposition d'isolement
36:06du ministre de la justice
36:07Gérald Darmelin
36:08qui connaît bien le sujet
36:09quand même
36:09parce qu'il a été à Beauvoir
36:10à certains temps
36:10de mettre effectivement
36:12une liste de tous ceux
36:13et notamment dans le narcotrafic
36:15dont on connaît la dangerosité
36:16dont on sait pertinemment
36:18qu'ils continuent à gérer
36:19des réseaux
36:20qu'ils commanditent
36:20des meurtres
36:21etc.
36:21depuis leur cellule
36:22cela effectivement
36:23il faut un isolement total
36:24et si ça doit être dérogatoire
36:25de la drogue
36:25il faut y aller aussi
36:26mais puisqu'on parle de la drogue
36:27et des politiques
36:28toute dernière information
36:29le député LFI
36:31Andy Kerbrat
36:32qui avait été pris
36:33la main dans le sac
36:34en train d'acheter de la drogue
36:35à un mineur
36:36député de Nantes
36:36député de Nantes
36:37avec un main de 14 ans
36:39alors vous savez
36:40qu'il n'a même pas encore
36:41remboursé l'intégralité
36:42de l'argent utilisé
36:43pour son achat de drogue
36:44un différentiel
36:45de près de 800 euros
36:46le cabinet d'Andy Kerbrat
36:47parce que visiblement
36:48il a un cabinet
36:49à rappeler
36:49que le député
36:50avait remboursé déjà
36:51près de 95%
36:52de ses dépenses
36:53indûment imputées
36:54sur son compte d'avance
36:55de frais de mandat
36:56et ce
36:57avant qu'il ne soit interpellé
36:59West France expliquait
37:00qu'il a remboursé
37:02plus de 30 000 euros
37:03sur un tantal
37:03de 30 900 euros
37:05correspondant
37:06à des dépenses personnelles
37:07payées
37:07depuis le compte
37:08avance sur frais de mandat
37:10du député nantais
37:11voilà où on en est
37:13Juste une anecdote
37:15sur Andy Kerbrat
37:16est-ce que vous savez
37:17que la personne
37:19qui a été
37:19le collaborateur
37:21d'Hercilia Soudé
37:22a rentré dans l'Assemblée
37:23alors qu'il était interdit
37:24d'accès à l'Assemblée
37:25c'est le collaborateur
37:26de Andy Kerbrat
37:27Écoutez voilà
37:28c'est une information
37:29que vous n'avez pas
37:30Vous voyez c'est ça
37:32Très rapidement Naïma
37:32C'est la question aussi
37:34du fameux
37:35l'état de droit
37:36l'état du droit aujourd'hui
37:37il faut le revoir complètement
37:38on ne peut pas
37:39Vous parlez de l'état de droit
37:41la LDH
37:42est en train de se mobiliser
37:43contre
37:43l'utilisation des drones
37:46pour surveiller
37:47les quartiers sensibles
37:48à Rennes
37:48voilà le
37:49le grand objectif
37:50de la LDH
37:51le grand combat
37:52vous avez raison
37:53non mais de voter
37:54non mais de voter
37:54aussi une loi d'exception
37:55oui la situation
37:56parlons de la proposition
37:57d'Emmanuel Macron
37:58d'accueillir les chercheurs
37:59qui quitteraient
38:00l'administration Trump
38:01ou les Etats-Unis
38:03pourquoi pas
38:03mais peut-être
38:04d'abord faut-il penser
38:05à nos propres chercheurs
38:06qui sont sur notre sol
38:07c'est très intéressant
38:08c'est-à-dire que
38:09j'ai regardé
38:11le budget
38:11recherche et développement
38:13en France
38:13étant de ça
38:14des exigences
38:16de l'Union Européenne
38:17on a un budget
38:20qui est inférieur
38:21on a en moyenne
38:22pour les chercheurs
38:24des revenus
38:25qui sont plus faibles
38:25qu'en Allemagne
38:26et bien plus faibles
38:28c'est un rapport
38:28d'un pour deux
38:29qu'aux Etats-Unis
38:30donc si on a
38:31des moyens
38:32supplémentaires
38:34ces moyens
38:35utilisés
38:35pour nos chercheurs
38:37sur place
38:37qui sont brillantissimes
38:39qui aident
38:40au développement
38:41et à la recherche
38:41plutôt que d'aller chercher
38:43des gens
38:43qui quittent
38:44pour des raisons politiques
38:45c'est pour ça aussi
38:46qui quittent
38:47une région
38:47pour des raisons politiques
38:49bah vous dites
38:49bah oui
38:50donc vous avez de l'argent
38:52pour les autres
38:53mais vous n'avez pas
38:54l'argent
38:55pour les chercheurs français
38:56bah oui
38:57bah évidemment
38:57là vous interprétez
39:01un haussement des pôles
39:02vous avez le droit
39:03d'hausser les pôles
39:04bien sûr
39:04vous avez le droit
39:05de penser que je suis simplet
39:06mais pas du tout
39:06ce qui semble vous poser
39:07un problème
39:07c'est que ce sont des chercheurs
39:08qui quittent les Etats-Unis
39:10pour des raisons politiques
39:10j'ai pas du tout dit ça
39:13j'ai dit
39:13si vous avez des moyens
39:14pour accueillir
39:15des centaines de chercheurs
39:16ces moyens là
39:17développons-les
39:18donnons-les
39:19aux chercheurs en France
39:21qui gagnent pas grand chose
39:22et qui préfèrent partir
39:24la fuite des cerveaux
39:24c'est pas moi qui l'ai inventé
39:25qui préfèrent partir ailleurs
39:27parce qu'ils ont plus de moyens
39:28pour leur recherche
39:29et ils ont plus de moyens
39:30pour leur point de vie
39:32écoutons le ministre
39:34alors j'ai découvert
39:35le secrétaire d'Etat
39:36à l'enseignement supérieur
39:37il n'a pas dit un mot
39:38pour monsieur Balanche
39:39d'ailleurs depuis 48 heures
39:41il n'a rien dit
39:41il est attaqué
39:44par la directrice
39:46de Lyon 2
39:46on y reviendra
39:47dans un instant
39:47je ne l'ai pas entendu
39:49sur ce sujet
39:50alors là
39:51pour les chercheurs
39:52pour les réfugiés scientifiques
39:54de demain
39:54là il y a du monde
39:55un chercheur qui vient chez nous
39:58c'est difficile de faire une moyenne
39:59parce qu'entre un mathématicien
40:01comme moi
40:01qui vient avec un crayon
40:02ou un chercheur
40:03en physique nucléaire
40:04les équipements
40:05les environnements
40:06ne sont pas les mêmes
40:06mais faire venir
40:07un chercheur
40:08de très bon niveau
40:09avec sa petite équipe
40:10autour de lui
40:11les ordres de grandeur
40:12c'est quoi ?
40:13c'est à peu près
40:14un million d'euros
40:14sur trois ans
40:15le temps qu'ils viennent
40:16s'installer
40:17mais un million
40:18par chercheur
40:18si on en accueille des centaines
40:19c'est donc des centaines
40:20de millions d'euros
40:21qu'il va falloir trouver
40:22moi je voudrais
40:22d'abord c'est un effort
40:23qui est collectif
40:25bon effort il doit se faire
40:26au niveau européen
40:27et c'est ça qui est fondamental
40:29là on est en train
40:30d'initier les choses
40:31au niveau français
40:31parce que je pense
40:32qu'on est très en pointe
40:33sur le sujet
40:34on y croit beaucoup
40:34mais c'est vrai
40:35que c'est au niveau européen
40:36que l'effort doit être fait
40:37et c'est bien pour ça
40:38que le 5 mai
40:38c'est l'Europe de la recherche
40:40l'Europe de la science
40:40qui sera à Paris
40:41avec le président de la République
40:42là l'Europe
40:43puisqu'il ne parle
40:44et il ne jure que par l'Europe
40:46l'Europe demande d'avoir
40:47pour la recherche
40:47et le développement
40:483% de son PIB
40:50alloué à la recherche
40:50et au développement
40:51la France est à 2,2 de son PIB
40:54l'Allemagne par exemple
40:55est à 3,1
40:56la Corée du Sud
40:58est à 4%
40:59si vous êtes capable
41:00de dire
41:00attendez
41:01c'est à 1 million d'euros
41:02c'est l'idéologie
41:03les Etats-Unis
41:03sont à 3,6%
41:05de l'investissement
41:05dans la recherche
41:06et le développement
41:06pendant ce temps-là
41:07en France
41:07vous avez des grands chercheurs
41:09qui sont en CDD
41:10qui sont payés
41:10moins de 2000 euros
41:11par mois
41:11c'est un scandale absolu
41:13mais c'est insupportable
41:14dans le sens
41:15mais là on cherche
41:15des explications rationnelles
41:16alors que le gouvernement
41:17et l'Elysée
41:17ne sont pas dans la rationalité
41:18ils sont juste
41:19dans une logique
41:19d'effet d'annonce
41:20de communication
41:21vouloir apparaître
41:22comme le phare
41:22des libertés académiques
41:23alors même qu'on est incapable
41:24de défendre
41:25ces mêmes libertés académiques
41:26en France
41:26c'est une posture
41:26contre la France
41:26exactement
41:27regardez ce qui est arrivé
41:28à Fabrice Balanche
41:28par ailleurs j'ajouterais
41:30c'est bien beau
41:30d'attirer des chercheurs
41:31mais il faut savoir
41:31qui on veut attirer
41:32quand on regarde
41:33les 300 chercheurs américains
41:34qui ont candidaté
41:35à l'université d'Aix-Marseille
41:36on a essentiellement
41:37des chercheurs en sciences sociales
41:38est-ce que la priorité
41:39pour la France
41:40il y a déjà énormément
41:40de diplômés
41:41dans des voies de garage
41:42c'est d'attirer des chercheurs
41:43en études de genre
41:44en théorie critique
41:45de la race
41:46en sociologie
41:47je ne suis pas certain
41:48vous imaginez
41:50le chercheur français
41:51le chercheur français
41:54qui gagne
41:55annuel
41:56une misère
41:57oui
41:58qui ne peut pas suffisamment
41:59après des années
42:00des années
42:01des années d'études
42:02qui entend
42:03le secrétaire d'Etat
42:04à l'enseignement supérieur
42:06ce matin expliquer
42:07que
42:07bon bah
42:08pour un chercheur
42:09c'est un million
42:10bon bah
42:10on va les trouver
42:11et puis c'est bien
42:12il faut que l'Europe se mobilise
42:13mais attendez
42:14il fait ses valises
42:16il dit
42:16bah écoutez moi
42:16c'est très simple
42:18allez prendre
42:20tous les chercheurs
42:21à l'idée
42:22la question
42:23elle n'est pas que
42:23l'investissement
42:24dans la recherche
42:25et le développement
42:25elle est aussi
42:26débureaucratisée
42:27la France et l'Europe
42:28Bernard Arnault
42:29l'a très justement dit
42:30si aujourd'hui
42:30vous avez beaucoup
42:31de sociétés
42:32qui vont faire
42:32de la R&D
42:33à l'étranger
42:34et hors Europe
42:35c'est parce que
42:35on crève
42:37sous la bureaucratie
42:37moi je le vois
42:38j'ai une petite boutique
42:38comme avocat
42:40j'ai une petite boutique
42:41enfin quand vous voyez
42:42le nombre d'impôts
42:44que vous payez
42:45entre l'URSSAF
42:46entre l'imposition
42:47sur le revenu
42:47la TVA
42:48que derrière
42:49vous êtes inspecté
42:50dans tous les sens
42:50et que si vous faites
42:51la moindre erreur
42:52ça va être ultra compliqué
42:53vous imaginez
42:54sur quelque chose
42:55d'aussi imprévisible
42:56que la recherche
42:56et le développement
42:57vous n'avez pas envie
42:57de la faire en France
42:58ce qui est certain
42:59comme vous le disiez
42:59c'est que
43:00ceux qui vont venir
43:01en France
43:01pour faire de la recherche
43:02ce ne seront pas
43:03de la recherche scientifique pure
43:05ce seront des sciences sociales
43:06en attendant
43:07c'est pour ça
43:08c'est à dire
43:09qu'on va chercher
43:09des gens
43:09qui pour des raisons politiques
43:12ont quitté
43:13une région
43:14et non pour leur talent
43:16ou que pour leur talent
43:17et qu'en France
43:18il y a des centaines
43:19de chercheurs
43:20talentueux
43:21brillantissimes
43:22qui sont à l'euro près
43:24pour leur recherche
43:26et qui entendent
43:27et qui entendent
43:28que finalement
43:28il y a les moyens
43:29pour aller chercher
43:29des chercheurs américains
43:30ça peut être un peu insultant
43:33ça peut être un peu insultant
43:34Martin Garagnon
43:35il nous reste une petite minute
43:36on n'aura même pas le temps
43:37de parler de monsieur Balanche
43:38je voudrais ici quand même
43:39qu'on écoute le maire de Bron
43:40je rappelle aux téléspectateurs
43:42qui n'ont pas suivi l'affaire
43:43c'est que Patrice Balanche
43:45qui est un géographe
43:46ô combien reconnu
43:48dans son milieu
43:49a été pris à partie
43:51il y a trois semaines
43:51dans l'université Lyon 2
43:53dans un premier temps
43:54l'université l'a soutenu
43:55condamnant ce qui s'était passé
43:56puis il a eu le courage
43:58de prendre la parole
43:58et il s'est fait
44:00désavouer
44:02désavouer merci
44:03c'est parce que j'avais du mal
44:04plus que désavouer
44:06on voit le message
44:07de la présidence de l'université
44:08qui pour moi est absolument honteux
44:09vous dites qu'il s'est honteux
44:10qui a suscité
44:11assez peu de réactions
44:12moi je me suis quand même
44:13renseigné pour savoir
44:14comment les présidents
44:15d'universités
44:15ont été désignés
44:16et comment est-ce qu'on pouvait
44:17les révoquer
44:18il y a la possibilité
44:19pour le ministre
44:19de prendre une mesure
44:21de suspension
44:22de la présidence de l'université
44:23lorsqu'elle met en péril
44:25le fonctionnement
44:25de l'université
44:26je trouve
44:28c'est remettre une cible
44:29dans le dos
44:30à ce professeur
44:30qui a eu le courage
44:31de s'exprimer
44:31il y a une pétition
44:32qui a été signée
44:33par 50 universitaires
44:34moi je trouve
44:34qu'il manque quelques zéros
44:35à ses signataires
44:36parce que normalement
44:37c'est quelque chose
44:37mais vous avez raison
44:38Martin Garagnon
44:39seulement je m'étonne
44:40que parmi les 50 signataires
44:42il y a qui ?
44:43il y a par exemple
44:44j'ai perdu
44:48Jean-Michel Blanquer
44:49il y a Luc Ferry
44:50mais ils sont pas nombreux
44:52là où je ne comprends pas
44:53ce qui se passe
44:54il y a quand même
44:56un devoir de neutralité
44:58qui est dans le code
44:58de l'éducation
44:59il n'y a jamais
44:59de sanctions politiques
45:00lorsque ce devoir
45:01est bafoué
45:01regardez ce qui s'était passé
45:02au moment des législatives
45:04en 2024
45:04la présidentielle
45:05à Nantes
45:06ça fait des années
45:09qu'on a mis en pilotage
45:10automatique
45:11dans ce pays
45:11c'est terminé
45:12et on est déjà très en retard
45:14merci à tous les quatre
45:15c'était un plaisir
45:15d'être avec vous
45:16je vous ai coupé un peu
45:17la chique
45:17on aura deux occasions
45:20à en parler
45:20et on sera très heureux
45:22de retrouver tous ces chercheurs
45:23à qui on va donner
45:24des millions d'euros
45:25pour les accueillir
45:27sur notre sol
45:28vive la recherche
45:28vive le développement
45:29décolore
45:30allez