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Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche

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00:00:00Il est 20h05 sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pros de Jules Thorez,
00:00:05Elisabeth Lévy, Gabrielle Cluzel et Jean-Sébastien Ferjoux, bonsoir à tous les quatre.
00:00:10La pépite du jour nous vient de celui qu'on a souvent présenté comme une référence
00:00:17intellectuelle.
00:00:18Dans cet univers mondialiste, européiste, il était une sorte de boussole qui présentait
00:00:25le Nord.
00:00:26Il était le phare dans l'ombre, Jacques Attali, je ne sais pas si vous avez vu son
00:00:31message Jacques Attali.
00:00:32Trump suit exactement le chemin d'Hitler, d'une façon frappante.
00:00:37Le putsch raté, les mensonges, la terreur, l'élimination des savants et des chercheurs,
00:00:43la suite c'est la mise à l'écart des juges, la dénonciation des démocrates et
00:00:46leur mise en prison.
00:00:48Tout ça au profit, comme Hitler, de quelques industriables, industriels pardon, évidemment
00:00:54cela finira très mal pour lui, le plus tôt serait le mieux.
00:00:58Ce tweet est fascinant.
00:01:00Mais j'ai raté quelque chose, il y a des gens en prison, pardon, non mais en fait je
00:01:03ne sais pas.
00:01:04Ah oui d'accord, donc vous allez dans le détail du détail.
00:01:05Moi ce qui m'intéresse c'est la réduction à Hitlerum.
00:01:09Maintenant c'est à Trumpinum, ça va être la réduction à Trumpinum.
00:01:15Non mais je suis assez frappée de voir que ces gens comme Jacques Attali, qui sont censés
00:01:19être des fin lettrés, des esprits subtils, nuancés, c'est quand même les intellectuels
00:01:24qui ont tenu le haut du pavé pendant des dizaines d'années, font dans le gros rouge
00:01:29qu'ils tâchent.
00:01:30Oui c'est ça.
00:01:31Mais c'est quand même assez grotesque.
00:01:33Déjà on pourrait convenir d'arrêter de tout ramener à la dernière guerre mondiale
00:01:37mais ça devient insupportable si tout le monde est Hitler, personne n'est Hitler.
00:01:40En fait ça banalise Hitler, on va dire tout de go.
00:01:44Et puis c'est vraiment la politique de la ligne Maginot si vous voulez, on est toujours
00:01:48braqué.
00:01:49Vous savez ce que c'est la ligne Maginot, pendant la guerre de Sors, c'était une formule
00:02:03rhétorique.
00:02:04On a les yeux fixés sur la guerre d'avant, c'était exactement ce qui s'est passé
00:02:09en 39.
00:02:10On a les yeux fixés sur ce qu'il aurait fallu faire précédemment et on ne voit pas
00:02:17ce qu'il arrive.
00:02:18Et ça c'est proprement dangereux.
00:02:20C'est un point très intéressant de Gabriel parce qu'effectivement une des raisons pour
00:02:24lesquelles les élites françaises ont cédé face à Hitler et qu'il y a eu notamment
00:02:27tant de gens qui se sont rendus aussi facilement en maréchal pétain, c'est parce qu'ils
00:02:31ont pensé 1870.
00:02:32Sauf qu'ils n'ont pas compris 1870, il y a eu effectivement l'invasion des Allemands
00:02:37et ça a été la fondation de la troisième république.
00:02:39Ça n'a pas donné ça.
00:02:40Ça n'a échappé à personne en 1940.
00:02:42Mais sur Jacques Attali, moi je peux comprendre.
00:02:45Je pense qu'en fait on se trompe de sujet, pardonnez-moi si on commence à essayer de
00:02:49trouver du rationnel et d'aller dans des références historiques au message de Jacques
00:02:53Attali.
00:02:54Je pense que ce sont des hommes qui avaient le monopole des idées, qui donnaient et dictaient
00:03:00le tempo politique, médiatique, culturel pendant des années, qui se sont complètement
00:03:07plantés, disons-le, qui se sont complètement plantés, qu'ils voient qu'aujourd'hui la
00:03:11population va à rebours de tout ce qu'ils ont présenté pendant 40 ans et qui aujourd'hui
00:03:16se radicalisent.
00:03:17Et c'est le dernier argument de Monsieur Attali, c'est de dire attention, cet homme qui ne
00:03:22pense pas comme moi, c'est Hitler.
00:03:24C'est sa dernière...
00:03:25Je vais vous dire, j'espère qu'évidemment on lui souhaite longue vie à Jacques Attali,
00:03:28mais c'est le dernier, sauf l'idéologie.
00:03:30Je suis d'accord avec vous Eliott sur les raisonnements.
00:03:32Maintenant, si Jacques Attali dit un truc, s'il dit le ciel est bleu, on peut constater
00:03:35avec lui que le ciel est bleu.
00:03:36Je ne suis pas en train de vous dire que je suis d'accord avec lui sur ce qu'il dit là.
00:03:39Je vous dis que des inquiétudes existent, objectivement, il y a des gens, y compris
00:03:42au Parti républicain aux Etats-Unis, qui s'en inquiètent.
00:03:45Maintenant, j'en ai parlé avec un certain nombre de gens, justement, dans des think-tanks
00:03:47républicains à Washington...
00:03:48Vous n'êtes pas en train de me dire qu'aux Etats-Unis, on est en train de dire que des
00:03:52gens sérieux sont en train de présenter...
00:03:53Donc on va au-delà de ça, s'il vous plaît.
00:03:54C'est une caricature.
00:03:55On va au-delà de ça, s'il vous plaît.
00:03:56Je vous dis juste que les inquiétudes, elles existent, on peut les entendre, mais attendez
00:04:02que j'aille jusqu'au bout.
00:04:04Soyez clair Jean-Sébastien, parce que ce n'est pas clair.
00:04:06Peut-être avec une phrase qui irait jusqu'au bout, ça serait plus clair.
00:04:09Je vous dis que ce qu'on me dit précisément à Washington, y compris chez des gens qui
00:04:13s'inquiètent, c'est de toute façon, Donald Trump n'a pas d'idéologie, c'est ce qu'il
00:04:16différencie d'Hitler.
00:04:17Il n'a pas écrit Mein Kampf.
00:04:18Il n'a pas un projet idéologique.
00:04:20En fait, vous ne parlez pas de la même chose.
00:04:23Il parle de la France.
00:04:24Il parle des intellectuels français et effectivement, la seule chose qui manquait à la brillante
00:04:28démonstration de Gabriel Cluzel, c'était de dire qu'on prime ces gens qui ont été
00:04:32les prophètes de la mondialisation heureuse, de l'européisme fou, du multiculti sans frontières.
00:04:39Ils nous ont grandement emmenés dans le mur.
00:04:43Parce qu'il y a des prophètes, mais il vaut mieux que de temps en temps, ces prophètes
00:04:46annoncent quelque chose ou disent la vérité.
00:04:49En fait, je ne sais pas si c'est de l'aigreur aussi, ils sont face à un monde qu'ils ne
00:04:54comprennent pas.
00:04:55Et donc, je constate que tout le monde y va de sa référence.
00:04:58Vladimir Poutine, d'ailleurs, a parlé de Napoléon, ce qui est un peu plus chic comme référence.
00:05:03Mais même tout le monde cherche, en fait, des espèces de références historiques.
00:05:08Et vous avez raison.
00:05:09Jamais Hitler n'a été aussi présent dans nos univers que depuis qu'il a été vaincu.
00:05:16Et c'est vrai, du coup, on ne comprend rien à ce qui se passe.
00:05:18Personne ne regarde Donald Trump comme des béni-oui-oui en disant qu'il va tout faire,
00:05:23qu'il est extraordinaire, qu'il est formidable.
00:05:24Évidemment que c'est un homme imprévisible, qu'il peut y avoir des inquiétudes.
00:05:29Mais les inquiétudes, elles sont là.
00:05:31Moi, ce qui m'intéresse, c'est de voir que Jacques Ettaly, qui a été le mentor
00:05:36d'Emmanuel Macron, qui a donc façonné toute l'idéologie dans laquelle on est aujourd'hui.
00:05:42Et d'ailleurs, c'est très intéressant parce que ce message est à l'image de ce
00:05:46qu'on a lu, entendu pendant une semaine, une semaine sur tous les médias français
00:05:50quasiment à 99,9%, c'est-à-dire Donald Trump est un danger, Donald Trump est l'homme du KJB,
00:05:56Donald Trump va nous pousser dans la Troisième Guerre mondiale.
00:05:59Et tout d'un coup, c'est encore en train d'impact changer.
00:06:01On a parlé avec vous et avec d'autres, mais juste d'un mot là-dessus,
00:06:03et je cède la parole tout de suite à Jules.
00:06:05Ce n'est pas parce que Jacques Ettaly a l'esprit de système
00:06:07qu'on est obligé de tomber dans un autre esprit de système.
00:06:09Mais personne ne pense ça non plus.
00:06:11Jules Thorez qui n'a pas eu la possibilité de parler.
00:06:13C'est tellement grotesque, le point Godwin, le réductio ad utlerum,
00:06:18que finalement Jacques Ettaly, on le sait depuis maintenant 50 ans,
00:06:22c'est le grand penseur de la mondialisation heureuse.
00:06:24C'est quelqu'un qui a une responsabilité grandissante dans le bras,
00:06:28dans le désarmement de notre souveraineté, la souveraineté nationale et la souveraineté européenne.
00:06:32C'est grotesque, c'est passionnant.
00:06:33C'est le grand parangon de la mondialisation heureuse.
00:06:35C'est celui qui a enclenché, a dit à Mitterrand de nouer des relations en Afrique.
00:06:41On voit bien qu'aujourd'hui, on paye 40 ans de relations de la France-Afrique.
00:06:46Ça n'a pas commencé avec François Mitterrand quand même.
00:06:49En tout cas, ça a une cinquantaine d'années.
00:06:51Mais surtout moi, je n'ai pas lu le Mein Kampf de Donald Trump.
00:06:55Je n'ai pas vu qu'il avait fait un putsch, qu'il a été emprisonné en Bavière,
00:06:58qu'il avait écrit qu'il allait discriminer, mettre fin à une catégorie de population.
00:07:03Ça, moi, je ne l'ai pas vu.
00:07:04Moi, Donald Trump, il est assez franc du collier pour, pendant les campagnes, nous dire ce qu'il va faire.
00:07:10La guerre en Ukraine en 24 heures, à Gaza, c'est terminé.
00:07:12Tout était écrit.
00:07:14Donald Trump a dit tout ce qu'il a promis.
00:07:16Ce qui est d'ailleurs un peu plus compliqué que ce qui a été promis.
00:07:19Mais en revanche, ce qui est intéressant, c'est que ce que vous dites rejoint indirectement la tribune très intéressante.
00:07:26Je ne sais pas si vous l'avez lu de Laurence de Charette dans les colonnes du Figaro aujourd'hui,
00:07:30où elle dit que pour comprendre Trump, il faut lire The Art of the Deal.
00:07:34Et dans ce livre, en 87, c'est ça qu'il propulse dans les médias,
00:07:40il explique que son style est assez simple et direct.
00:07:43Il dit que je vise très haut, puis je ne cesse de pousser, pousser, pousser pour obtenir ce que je veux.
00:07:48C'est un homme qui fait des deals.
00:07:50C'est au-delà d'un homme qui fait des deals avec un objectif de win-win.
00:07:54Moi, je pense quand même que, Jacques Attali, il faut peut-être revenir sur l'échec que représente...
00:07:58Mais merci, c'est ça la clé.
00:08:00Oui, mais que représente l'arrivée de Donald Trump et avec lui, le retour des nations.
00:08:06C'est l'homme qui a fait l'Europe et qui a même dit, on l'a fait de telle sorte qu'il ne puisse pas y avoir de retour en arrière.
00:08:12Donc, pour lui, cette espèce de poussée des nations, c'est proprement insupportable.
00:08:16Je me rappelle qu'il avait dit de l'enracinement. Je ne comprends pas pourquoi les gens voudraient être enracinés.
00:08:19Ce n'est pas des radis. Je me souviens de cette expression.
00:08:22Et la nation, c'est forcément une forme d'enracinement.
00:08:25Jacques Attali, évidemment, c'est un échec pour lui.
00:08:28Et il est mauvais perdant, c'est tout. Il est mauvais perdant.
00:08:31Il fulmine.
00:08:32Il faut le dire.
00:08:33C'est la version.
00:08:34C'est simplement ça.
00:08:35Le problème, encore une fois, c'est que tout ce qui est excessif est insignifiant.
00:08:39Et ce discours, encore une fois, banalise de façon complètement anachronique une période de notre histoire.
00:08:46Et c'est grave.
00:08:47L'atalisme, qui est une vision radicale de la mondialisation, du libéralisme et de la bien-pensance,
00:08:54a diffusé, et de la construction européiste plus qu'européenne,
00:08:59mais a diffusé partout, partout dans les médias.
00:09:02Dans les élites.
00:09:03Dans les élites, bien évidemment.
00:09:05Mais quand je dis les médias, les médias, mainstream, c'est partout.
00:09:09Moi, j'ai vu, par exemple, une basse dose d'adalisme tous les jours pendant une semaine,
00:09:13après le clash à la Maison-Blanche.
00:09:16Vous avez oublié que Hitler, on y a eu une droite pendant plein de campagnes électorales.
00:09:20Aussi.
00:09:21Mais ce n'est pas fini, d'ailleurs.
00:09:22Mais je voulais quand même, parce que l'atalisme, excusez-moi, est insignifiant.
00:09:26En revanche, ce qui nous intéresse aujourd'hui, c'est quand même le trumpisme.
00:09:29Mais je voulais vous répondre en faisant part d'une sorte de désarroi que j'ai.
00:09:32Car Trump représente, parce qu'il représente ces catégories qui ont été oubliées,
00:09:37le réveil national, l'anti-wokisme et un certain nombre de choses,
00:09:41des choses qui nous sont chères.
00:09:43En tous les cas, qui me sont chères à moi.
00:09:45Et d'un autre, donc, on est porté plutôt à avoir envie de le défendre.
00:09:48D'un autre côté, il y a des choses qu'on ne comprend absolument pas dans ce qu'il fait.
00:09:51Je ne parle pas seulement de l'Ukraine.
00:09:53Pardon, Jules, mais la guerre n'a pas été terminée.
00:09:55Je ne sais pas ce que j'ai dit.
00:09:56Ah bon, j'avais mal compris.
00:09:57Non, mais le plan qu'il a voulu dénoncer pour l'Ukraine…
00:09:59En tous les cas, il va y arriver, certainement.
00:10:01Et The Art of the Deal, vous avez raison.
00:10:03Mais moi, j'aimerais bien savoir à la fin, quel est le dessin ?
00:10:06Qu'est-ce qu'il veut arriver à faire ?
00:10:08Pour l'instant, je suis assez perplexe.
00:10:11Et c'est pour ça qu'il faut rester très prudent.
00:10:14Et que pour l'instant, personne n'a de boule de cristal.
00:10:17Mais tout ce que j'ai entendu depuis la semaine dernière, avec des éditorialistes…
00:10:22D'ailleurs, je ne sais pas pourquoi, il y a une sorte de rondeur
00:10:26chez certains de mes confrères éditorialistes dans d'autres chaînes depuis 24 heures.
00:10:30Je ne sais pas ce qu'il s'est passé.
00:10:31Ils sont plutôt sereins des armées.
00:10:33Mais qu'est-ce qu'il y a eu ?
00:10:34Je ne sais pas, justement.
00:10:35Il y a eu quoi, il y a 24 heures ?
00:10:36En 24 heures, les choses ont un peu évolué autour de Donald Trump.
00:10:39C'est ce qui me surprenait.
00:10:41Mais on a tout entendu pendant une semaine là-dessus.
00:10:45Donald Trump, l'agent du KGB, qui cet après-midi tweetait en disant
00:10:50« Compte tenu du fait que la Russie pilonne actuellement l'Ukraine sur le champ de bataille,
00:10:54j'envisage fortement des sanctions bancaires, des sanctions et des droits de douane
00:10:59à grande échelle contre la Russie, jusqu'à ce qu'un cessez-le-feu
00:11:03et un accord définitif sur la paix soient conclus. »
00:11:06Alors en matière d'agent du KGB, j'ai trouvé quand même, on en connaît des…
00:11:11Il laisse sa couverture un peu.
00:11:12Ou sinon il est vraiment extrêmement fort.
00:11:14On l'écoute, il a réagi cet après-midi sur la menace russe.
00:11:19Avec la Russie, ça se passe très bien.
00:11:22Ils sont en train de pilonner fortement la Russie.
00:11:26Et je trouve qu'il est plus difficile de traiter avec l'Ukraine.
00:11:33Les cartes ne sont pas entre leurs mains.
00:11:35Vous savez qu'il y a la réunion en Arabie Saoudite la semaine prochaine.
00:11:46Ce sera peut-être plus facile de traiter avec la Russie pour obtenir enfin un accord.
00:11:51Mais je sais qu'ils sont en train de pilonner fortement l'Ukraine.
00:11:55Ce que je veux faire, c'est arrêter les morts.
00:11:57C'est le plus important.
00:11:59Et ensuite vient l'aspect financier.
00:12:07Ils devraient… L'Union Européenne devrait payer plus que nous.
00:12:12Ces dernières semaines, j'ai regardé ce qui se passait en Europe.
00:12:16Et je pense qu'on va terminer par une troisième guerre mondiale,
00:12:18si l'on ne règle pas les choses.
00:12:20Alors ce qui est intéressant également, c'est qu'en quelques heures,
00:12:23il peut changer de ton.
00:12:25Mais sa ligne, elle est très simple.
00:12:26Il dit « j'avais promis qu'il n'y aurait rien cesser le feu et que la guerre doit s'arrêter »
00:12:30pour que déjà aussi, on récupère l'argent qu'on a donné à l'Ukraine.
00:12:33Parce que ce n'est pas Mère Thérésa.
00:12:35On l'a expliqué mille fois.
00:12:36Mais les Etats-Unis ne l'ont jamais été.
00:12:37Jamais été.
00:12:38Même le plan Marshall, ce n'était pas la lutte contre les catholiques non plus.
00:12:40Merci Gabrielle.
00:12:41Donc il y a un moment, il faut arrêter de…
00:12:42La semaine dernière, on se posait tous la question, malgré tout, d'une sorte de rapprochement.
00:12:47C'est pour ça que c'est intéressant de rapprochement entre Trump et Poutine.
00:12:53Il se parlait beaucoup plus.
00:12:54Ce qu'on voit qui est intéressant justement, c'est que dans la négociation,
00:12:58comme dans une négociation commerciale, vous pouvez taper un coup sur l'un,
00:13:01un coup sur l'autre.
00:13:02Mais je reconnais, quand on a vu la scène dans le bureau Oval,
00:13:04reconnaissez Elliot qu'on a été un peu surpris.
00:13:07J'étais le premier sidéré.
00:13:08Mais attendez, je ne vous vise pas, Gabrielle, bien au contraire.
00:13:12Je trouve qu'il n'y a rien de plus compliqué que de commenter une séquence.
00:13:16La semaine dernière, à 20h20, il y a déjà des dizaines d'éditorialistes
00:13:20qui étaient passés sur les plateaux, qui avaient regardé 5 minutes sur les 50 minutes.
00:13:24Et d'ailleurs, la réalité était peut-être tout autre que les quelques minutes
00:13:28qu'on avait pu voir.
00:13:29Du moins, on pouvait essayer non pas de justifier, d'excuser,
00:13:32de savoir qu'il y avait tort ou raison, mais de comprendre ce qui avait pu se passer
00:13:36dans l'altercation entre Donald Trump, l'évolue de l'immersion inscrite.
00:13:39Et je me marre quand je vois tous ces éditorialistes qui sont en train de changer.
00:13:43Je ne sais pas, visiblement, je suis incapable de vous dire ce qu'il s'est passé.
00:13:48Je ne sais pas.
00:13:51Non, je n'en sais rien.
00:13:52On va parler de Macron-Poutine dans un instant.
00:13:54Emmanuel Macron, pardonnez-moi.
00:13:56Dans un instant quand même, parce qu'il y a l'escalade verbale.
00:14:00Toujours la même chose, c'est à contretemps là aussi.
00:14:02C'est-à-dire qu'on accélère le processus de paix à contretemps.
00:14:06Juste pour vous rappeler que Donald Trump a annoncé jeudi 6 mars,
00:14:09depuis la Maison Blanche, que le géant français du transport maritime,
00:14:12ça c'est une information importante.
00:14:13CMA-CGM allait lancer de nouveaux investissements aux Etats-Unis.
00:14:17Il a déclaré, je suis ravi, d'annoncer que CMA-CGM va investir 20 milliards de dollars aux Etats-Unis
00:14:24en présence du patron du groupe Rodolphe Saadet, qui est également le patron de BFM.
00:14:30Emmanuel Macron, Vladimir Poutine, ça aussi c'est intéressant.
00:14:34C'est de voir si l'escalade verbale a un sens.
00:14:38Et à quoi ça peut mener.
00:14:41Cette escalade par médias interposés entre Vladimir Poutine et Emmanuel Macron, c'était hier soir.
00:14:49Depuis l'époque de Napoléon, depuis l'invasion de la Russie par Napoléon,
00:14:53certains sont encore impatients.
00:14:57Il y a encore des gens qui veulent revenir à l'époque de Napoléon,
00:15:00oubliant comment cela s'est terminé.
00:15:02Je pense qu'il fait un contresens historique et ça m'étonne de lui.
00:15:05Napoléon menait des conquêtes.
00:15:07La seule puissance impériale que je vois aujourd'hui en Europe s'appelle la Russie.
00:15:11Et c'est un impérialiste révisionniste de l'histoire et de l'identité des peuples.
00:15:17Et notre volonté, nous, c'est d'être une puissance de paix et d'équilibre.
00:15:21Au fond, tout ce que nous faisons, par les choix y compris d'ailleurs de nous armer pour éviter la guerre de demain,
00:15:27ce sont des choix de paix.
00:15:29Et donc je pense que le président Poutine devrait revenir à cette vision-là.
00:15:35En tout cas, c'est un contresens historique.
00:15:37Dans la référence, c'est sans doute qu'il fut piqué du fait que nous avons démasqué son jeu.
00:15:42Bon, quel est l'intérêt ? Quel est le sens à ces déclarations-là, Jean-Sébastien Fargeot ?
00:15:47Est-ce que vous voyez quelque chose ?
00:15:49Une forme de trumpisation généralisée ?
00:15:51Ah ben c'est de la faute de Trump !
00:15:53Non, mais je voyais quelqu'un qui disait, j'ai trouvé ça assez fin comme formule,
00:15:58le soft power, vous savez, a été inventé.
00:16:01Le Trump power ?
00:16:02Le soft power.
00:16:03Donc après le soft power, il y a quoi ?
00:16:05Là, c'est le loft power, c'est la diplomatie en téléréalité.
00:16:08Et finalement, ça décrit quand même assez bien ce qui est en train de se passer
00:16:11parce qu'on est en train de devenir tous, je le disais rapidement tout à l'heure,
00:16:14addicts à nos doses du trans quotidienne.
00:16:16Il faut trouver le dernier truc que Trump a dit, que Musk a dit, que Poutine a dit ou que Macron a dit.
00:16:21Et on a besoin de cette indignation.
00:16:22Et finalement, ça bloque la réflexion.
00:16:24La pensée stratégique, c'est d'être capable justement de ne pas être en réaction,
00:16:27juste de penser par rapport à ce que nous voyons.
00:16:31Quand je vois Emmanuel Macron parler d'identité du peuple,
00:16:36ça m'étonne quand même.
00:16:38C'est celui qui disait qu'il n'y avait pas de culture française,
00:16:40qui depuis maintenant 7 ans a accueilli des millions et des millions de personnes
00:16:44qui n'ont pas notre culture et pas notre identité.
00:16:46Donc le voir pointer du doigt Vladimir Poutine sur cette question-là,
00:16:49c'est quand même un petit peu...
00:16:51Je dévie un tout petit peu de Macron-Poutine pour vous répondre
00:16:56parce qu'on dit tout le temps, oui, Macron n'est pas le bon pour dire tout cela.
00:16:59C'est vrai, objectivement, c'est difficile d'aller contre ce que vous venez de dire.
00:17:04Mais est-ce que nous sommes le bon peuple, franchement,
00:17:07quand on appelle à notre force d'âme ?
00:17:09Est-ce qu'il y a des gens qui sont prêts à mourir pour leur pays ?
00:17:11Je ne dis pas du tout pour l'Ukraine.
00:17:13À mourir pour leur pays.
00:17:15Dans l'armée. Dans l'armée.
00:17:17Mais il y a des gendarmes aussi.
00:17:19Vous avez parfaitement raison.
00:17:22Tous les militaires vous disent, aujourd'hui,
00:17:24que tout ce qu'on est en train de raconter, ça n'a pas de sens
00:17:27si on n'est pas capable de mettre au moins 500 000 ou 600 000 hommes un jour.
00:17:32Vous avez vu que la Pologne vient de l'annoncer pour tous les hommes adultes.
00:17:36Oui, mais ça suppose qu'il y ait beaucoup plus que ces militaires, ces légionnaires,
00:17:40ces soldats, qui sont vraiment des héros, d'ailleurs,
00:17:43qui signent par contrat qu'ils peuvent mourir.
00:17:46Je ne suis pas sûre que nous ayons les peuples pour ce sursaut.
00:17:49Que nous soyons les peuples, d'ailleurs.
00:17:52D'ailleurs, quand vous regardez les sondages,
00:17:54quand vous demandez aux jeunes s'ils sont prêts à aller se battre pour leur pays,
00:17:57que ce soit dans leur pays ou dans un autre,
00:18:00c'est à peine 1 sur 2 qui, aujourd'hui, est prêt à ça.
00:18:02Et c'est un chiffre qui baisse d'année à année.
00:18:04On ne peut pas construire le pays toute la journée,
00:18:06faire repentance, dire que c'est un pays très moche,
00:18:08qui a une histoire affreuse et qui a opprimé les autres,
00:18:10et puis dire, tiens, demain, vous allez mourir pour la patrie.
00:18:12Alors, il reste une portion qu'on grume.
00:18:14Moi, je leur rends hommage.
00:18:16Et il y en a encore qui tombent pour la patrie.
00:18:18Ça m'étonne, le débat qui s'installe.
00:18:20Il y a des vrais patriotes.
00:18:22Et on l'a vu après les attentats.
00:18:24Mais bien sûr.
00:18:26Ça avait été porté par un amour de la patrie
00:18:29qui avait été exalté et aussi développé chez les jeunes,
00:18:35tant par les hussards noirs de la République
00:18:37que par les frères des écoles chrétiennes.
00:18:39Et tout le monde était prêt à aller mourir pour la patrie.
00:18:41Il y a aussi un individu.
00:18:44Donc, on voit mal.
00:18:46Moi, j'avoue que je trouve très anachronique l'usage des mots.
00:18:49Je me suis demandé une seconde s'il ne se fichait pas de nous.
00:18:52Quand il a dit patrie.
00:18:54Patrie, porte d'âme de la nation.
00:18:57Il y a l'âme et il y a la nation.
00:18:59Moi, je vais vous dire, il est en train de rentrer dans l'international réactionnaire
00:19:01avec ce verbatim.
00:19:03Surtout, il utilise ce verbatim pour nous fondre dans le fédéralisme, visiblement.
00:19:07Donc, ça, c'est quand même sacrément fou.
00:19:10Juste, parce que c'est important de le rappeler,
00:19:12après les attentats et notamment du Bataclan,
00:19:14il y avait eu un afflux de jeunes Français qui s'étaient engagés dans l'armée.
00:19:18Et même sur 1914, Gabriel,
00:19:20les historiens ont montré qu'on a beaucoup réécrit la ferveur populaire.
00:19:25Je pense qu'on était une société assez...
00:19:27Aujourd'hui, ils font des campagnes de pub.
00:19:29Ils vous le disent tous, ils n'arrêtent pas à recruter.
00:19:31On vous dit que si vous défendez la patrie, vous êtes fascistes.
00:19:33Ce n'est pas un très bon argument marketing.
00:19:36On vous dit, on vous fait les gens aussi un cerveau, une liberté.
00:19:40Excusez-moi, on est aussi, nous, responsables.
00:19:42Il n'y a pas que ce qu'on nous a dit.
00:19:44Tout le monde n'a pas mauvais caractère comme nous.
00:19:47Vu que vous voulez parler de l'Europe fédérale,
00:19:49on va en parler dans un instant et on va se poser la question.
00:19:51Est-ce que cette Europe de la défense, c'est un accélérateur de l'Europe fédérale ?
00:19:56Que voudraient certains, bien évidemment, sur le patriotisme ?
00:20:00Moi, je suis certain qu'il y a une génération de Français qui se réveille,
00:20:03une génération de patriotes, une génération silencieuse.
00:20:07Mais ne vous inquiétez pas qu'elle est présente, cette génération.
00:20:11On revient dans un instant.
00:20:13Vous ne revenez pas dans un instant, vous restez avec nous.
00:20:15Et nous, on revient dans un instant.
00:20:21Il est quasiment 20h30 sur CNews.
00:20:23D'abord, le point sur l'information avec Maureen Vidal.
00:20:25Je vous ferai découvrir dans un instant les propos de Marine Le Pen
00:20:30qui a choisi le Figaro pour prendre la parole après la semaine que nous venons de vivre,
00:20:34qui a remis au centre du jeu politique français et européen Emmanuel Macron.
00:20:40Maureen Vidal, c'est à vous. Bonsoir Maureen.
00:20:42Bonsoir Eliott, bonsoir à tous.
00:20:43À l'âne de l'actualité, Mohamed Hamra avait imaginé deux autres projets d'évasion
00:20:47avant celles du 14 mai 2024 à Encarville, a déclaré la procureure de Paris.
00:20:51Huit nouveaux suspects présentés à trois juges d'instruction pour leur probable mise en examen.
00:20:55Ils seront ensuite présentés à un juge des libertés de la détention
00:20:58qui statuera sur leur placement en détention provisoire.
00:21:00Au total, 20 personnes, dont Mohamed Hamra, ont été mises en examen ces dernières semaines.
00:21:0519 projets d'entreprises françaises vont recevoir 200 millions d'euros provenant du fonds Ukraine,
00:21:10objectif soutenir les infrastructures critiques et secteurs prioritaires de l'économie ukrainienne.
00:21:15Il s'agit d'un accord bilatéral du 7 juin 2024 entre la France et l'Ukraine.
00:21:19Et Matteo Salvini, numéro 2 du gouvernement italien, a qualifié Emmanuel Macron de fou.
00:21:24Il l'accuse de pousser l'Europe à la guerre avec la Russie.
00:21:26À la suite des prises de parole du président français sur la situation en Ukraine et la défense européenne,
00:21:31Matteo Salvini a déclaré que si l'Italie veut investir dans sa sécurité nationale,
00:21:35elle n'acceptera jamais une armée européenne commandée par ce fou de Macron qui parle de guerre nucléaire.
00:21:39Voilà pour ces mots.
00:21:41Merci Maureen Vidal pour le point sur l'information.
00:21:45Vous êtes très nombreux à réagir sur les réseaux sociaux.
00:21:47Je regardais un peu les messages, on parlait du patriotisme.
00:21:50C'est vrai qu'il faut reprendre le mot patrie quand Emmanuel Macron campe pendant les gilets jaunes.
00:21:53Alors je ne sais pas si j'aimerais bien avoir cette confirmation.
00:21:56N'oubliez pas de dire également qu'on nous mettait une amende de 135 euros si on défilait.
00:22:00Oui, avec le drapeau bleu blanc rouge.
00:22:02C'est pas vrai. Avec un drapeau bleu blanc rouge pendant les gilets jaunes ?
00:22:05Oui, oui, oui.
00:22:06135 euros s'il y avait un drapeau.
00:22:08Ah bah dis donc, quelle notion de la patrie.
00:22:10Marine Le Pen a choisi le Figaro pour réagir à cette semaine macroniste.
00:22:15C'est vrai qu'on a vu Emmanuel Macron partout et visiblement,
00:22:18il a expliqué que ce ne serait pas la première et la dernière intervention,
00:22:21la première et la dernière allocution.
00:22:23Donc préparez-vous pour les suivantes.
00:22:26Si je devais résumer, c'est qu'elle refuse ce jeu de dupe.
00:22:30Elle dédramatise une situation sans pour autant dire
00:22:34« il ne se passe rien sur le sol européen, il n'y a aucune menace »,
00:22:37bien au contraire.
00:22:38Mais elle a un avis peut-être un peu différent
00:22:42de ce qu'on peut entendre dans cet univers médiatique
00:22:45depuis maintenant une semaine.
00:22:47Par exemple, elle dit Donald Trump que personne ne découvre
00:22:50parce qu'il a déjà été au pouvoir,
00:22:53a un défaut majeur aux yeux des responsables politiques français,
00:22:55il tient ses promesses, il avait promis la paix,
00:22:58donc il va y mettre tout son poids.
00:23:00Depuis 2017, Emmanuel Macron a été le président du désarmement
00:23:03de notre souveraineté et voilà qu'il découvre aujourd'hui le sujet.
00:23:07Sauf qu'il confond souveraineté à assujettissement
00:23:10en proposant de passer d'une soumission aux Etats-Unis
00:23:13à une soumission à l'Union européenne.
00:23:17On en parle dans un instant, on voit le sujet de la rédaction de CNews.
00:23:22Alors que l'Europe envisage d'accélérer son réarmement
00:23:25et qu'un accord de paix en Ukraine tarde à être trouvé,
00:23:28Marine Le Pen ne mâche pas ses mots dans le Figaro.
00:23:30Emmanuel Macron nous demande de préparer la guerre,
00:23:32je comprends que cela puisse perturber les Français.
00:23:35Car pour la chef du Rassemblement national,
00:23:37le chef de l'Etat est depuis 2017
00:23:39le président du désarmement de notre souveraineté
00:23:42qui propose désormais de passer d'une soumission aux Etats-Unis
00:23:45à une soumission à l'Union européenne.
00:23:47Des serial killers, décrit-elle,
00:23:49qui profitent de chaque crise pour s'attribuer de nouvelles compétences.
00:23:52Ce qu'ils souhaitent, c'est une armée européenne
00:23:55avec une gouvernance européenne de l'armée.
00:23:57Or, si nous avions eu une armée européenne,
00:23:59nos soldats seraient en train de se battre en Ukraine.
00:24:01Par ailleurs, pour Marine Le Pen,
00:24:03un danger supérieur préoccupe les Français.
00:24:05Le fondamentalisme islamiste reste la première des menaces.
00:24:08Pour autant, les joutes verbales entre Paris et Moscou
00:24:11ne la laissent pas indifférente.
00:24:13Vladimir Poutine a évolué dans un sens
00:24:15qui est de plus en plus hostile à l'Occident.
00:24:17Pas de quoi être caricatural, dit-elle,
00:24:19à son sens, le président russe
00:24:21ne veut pas faire la guerre au vieux continent.
00:24:23Marine Le Pen poursuit sur Donald Trump.
00:24:25Il tient ses promesses, il avait promis la paix,
00:24:28il va donc y mettre tout son poids.
00:24:30En attendant un potentiel accord,
00:24:32la présidente du groupe Rennes à l'Assemblée insiste
00:24:34les pays européens, la France en tête,
00:24:36doivent être présents à la table des négociations
00:24:39afin d'éviter un nouveau traité de Versailles,
00:24:41prémice de la Seconde Guerre mondiale.
00:24:43Voilà pour le sujet qui résume un peu
00:24:45cet entretien fleuve dans les colonnes du Figaro.
00:24:48C'est un héros serial killer,
00:24:50pas killer, qui s'arroge des compétences
00:24:52pendant les crises.
00:24:54On l'a vu pendant la crise migratoire de 2015,
00:24:56on l'a vu pendant la crise Covid,
00:24:58on le voit désormais pendant cette crise,
00:25:00ce moment de tension.
00:25:02Je vous rappelle que dimanche à Londres,
00:25:04qui prend la parole ? La seule et la première
00:25:06Ursula von der Leyen.
00:25:08C'est à Londres, ce n'est pas dans l'Union européenne.
00:25:10Ce n'est pas le problème.
00:25:12Pardonnez-moi, qui prend avant le sommet
00:25:14européen exceptionnel autour de
00:25:16Vladimir Zelensky la parole ?
00:25:18Madame von der Leyen encore.
00:25:20Là c'est à Bruxelles.
00:25:22L'expliquez-moi.
00:25:24Les européistes avaient quasiment
00:25:26disparu du paysage,
00:25:28ils rataient les murs,
00:25:30on ne les entendait plus trop,
00:25:32personne ne parlait plus de tout ça.
00:25:34Et tout d'un coup, la divine surprise,
00:25:36ils se disent, c'est merveilleux,
00:25:38ce seraient les dividendes de la guerre,
00:25:40puisqu'on va rejouer le coup
00:25:42de l'Union fait la force.
00:25:44C'est banal de dire
00:25:46qu'il peut y avoir évidemment
00:25:48des alliances, il peut même y avoir des opérations
00:25:50communes, il y a des endroits, y compris
00:25:52en Afrique, franchement les autres européens
00:25:54auraient pu nous donner un coup de main
00:25:56que ça n'aurait pas été plus mal.
00:25:58Mais évidemment, la défense
00:26:00ça doit d'abord rester
00:26:02une décision de souveraineté,
00:26:04donc vous connaissez
00:26:06tout ça par cœur.
00:26:08Bien sûr, ils vont essayer de pousser l'option,
00:26:10mais là où je vous rassure tout de suite,
00:26:12personne à 27 a les moyens
00:26:14d'avancer sur ce dossier,
00:26:16donc tout ça va s'enliser
00:26:18de les proclamations
00:26:20et autres déclarations.
00:26:22La question c'est de savoir si nous,
00:26:24tout seuls, on va se réveiller sans attendre les autres.
00:26:26Accessoirement, les allemands, eux,
00:26:28ont déjà, les polonais, vous l'avez dit,
00:26:30il y a beaucoup de pays européens qui ont déjà
00:26:32commencé à augmenter sérieusement
00:26:34leurs dépenses, non ?
00:26:36Malgré tout, je pense qu'on ne changera pas notre géographie,
00:26:38je suis absolument d'accord, il n'y a pas besoin d'une Europe de la défense,
00:26:40ou certainement pas d'une armée européenne,
00:26:42l'interopérabilité suffit, il n'y a pas d'armée
00:26:44otanienne, et pourtant toutes les armées
00:26:46savent parfaitement fonctionner
00:26:48les unes avec les autres, dans le cadre
00:26:50des opérations de l'OTAN, donc je suis absolument d'accord
00:26:52avec vous là-dessus, la souveraineté ne se partage pas
00:26:54et certainement pas la souveraineté nucléaire
00:26:56française, la dissuasion nucléaire française,
00:26:58pour autant, comme je vous le disais, notre géographie, elle est
00:27:00ce qu'elle est, les programmes de satellite,
00:27:02un certain nombre de programmes d'armement,
00:27:04de toute façon, qu'on le veuille ou qu'on ne le veuille pas, on dépend
00:27:06du poids économique de l'Allemagne, regardez ce qui s'est passé, Elliot,
00:27:08cette semaine, l'Allemagne a annoncé son programme
00:27:10à 500 milliards, ben qu'est-ce que ça a fait, ça a fait monter
00:27:12les taux, et ça a fait monter nos taux aussi,
00:27:14donc que y ait une coopération
00:27:16européenne, oui, c'est absolument...
00:27:18Personne ne dénoncerait
00:27:20une coopération...
00:27:22Mais personne ne dénoncerait
00:27:24une coopération européenne, ce qui est d'ailleurs
00:27:26important, c'est de voir que les personnes
00:27:28qui prennent la parole aujourd'hui,
00:27:30il y a quand même eu des élections européennes,
00:27:32à ces élections européennes,
00:27:34les premiers, ceux qui sont en première ligne
00:27:36aujourd'hui, ont été désavoués par
00:27:38quasiment l'intégralité des peuples
00:27:40européens, donc il faut aussi que
00:27:42ces gens-là redéfendent un peu plus.
00:27:44Elliot, Ursula von der Leyen, elle a été confirmée par le Parlement
00:27:46européen, il y a eu des alliances
00:27:48qui ont été faites...
00:27:50Mais ça, ça s'appelle les alliances, parce qu'elle n'a été élevée par personne.
00:27:52Et Ursula von der Leyen,
00:27:54n'a cessé et s'est dénoncée par les institutions
00:27:56européennes de s'arroger...
00:27:58Quand Madame von der Leyen parle
00:28:00dimanche à Londres, ou qu'elle parle
00:28:02devant ce sommet
00:28:04extraordinaire à Bruxelles, pardonnez-moi,
00:28:06je me dis, pourquoi elle prend la parole ?
00:28:08Ce qui me rend triste,
00:28:10c'est qu'on est
00:28:12face à des pays,
00:28:14certains diraient des empires,
00:28:16on peut aimer ou pas leurs gouvernants, mais néanmoins,
00:28:18ils s'occupent
00:28:20de leur empire
00:28:22ou de leur pays, c'est-à-dire que
00:28:24Trump, il s'occupe des intérêts des Américains.
00:28:26Poutine, il s'occupe
00:28:28des intérêts des Russes.
00:28:30C'est ça déplorable ?
00:28:32Au moins,
00:28:34veut-on-t-il en donner l'illusion ?
00:28:36Zelensky,
00:28:38c'est pareil, il s'occupe des Ukrainiens.
00:28:40Mais qui s'occupe de la France ?
00:28:42Emmanuel Macron, il n'y a que l'Europe qui l'intéresse.
00:28:44Et l'Allemagne s'occupe des Allemands.
00:28:46Je suis désolée, mais les Allemands,
00:28:48ce ne sont pas des amis,
00:28:50ce ne sont pas des amis.
00:28:52Il s'occupe en premier lieu des intérêts des Allemands.
00:28:54Pendant que les Français se sacrifiaient,
00:28:56parce que c'est de l'argent de construire
00:28:58le nucléaire,
00:29:00les Allemands, ils s'occupaient
00:29:02de leur industrie.
00:29:04Je ne comprends pas pourquoi aujourd'hui,
00:29:06la France a une voix particulière,
00:29:08qu'on n'est pas obligés
00:29:10de dire que les Allemands font aussi.
00:29:12On a le droit aussi de vouloir
00:29:14que la France ait une voix un peu plus audible
00:29:16que les autres.
00:29:18On a le droit aussi
00:29:20de s'entendre,
00:29:22et de s'écouter sur ce plateau.
00:29:24C'est intéressant parce que l'Europe,
00:29:26qui entend protéger ses frontières
00:29:28de la Russie, est incapable
00:29:30de gérer ses frontières antérieures.
00:29:32La France est incapable de le faire.
00:29:34Vous avez bien vu toutes les difficultés qu'il peut y avoir
00:29:36de manière générale sur le sol européen.
00:29:38Je vais vous donner deux exemples.
00:29:40Deux exemples où vous êtes capables de tomber de votre chaise.
00:29:42Le premier, vous allez me dire, mais ça est arrivé
00:29:44mille fois et vous n'avez pas tort.
00:29:46Ça se passe en Italie, première affaire en Italie.
00:29:48La justice italienne a condamné le gouvernement
00:29:50à indemniser des migrants
00:29:52empêchés pendant dix jours
00:29:54en 2018 de débarquer sur la terre ferme.
00:29:56Une décision qui a suivi
00:29:58de vives protestations de la part de
00:30:00Giorgia Melani, qui a réagi
00:30:02sur Twitter en disant que le gouvernement devra indemniser
00:30:04avec l'argent donné de citoyens italiens
00:30:06qui payent des impôts
00:30:08des personnes ayant tenté d'entrer illégalement
00:30:10en Italie.
00:30:12Et la justice italienne s'est appuyée sur quoi ?
00:30:14Sur le droit supranational.
00:30:16On en est toujours avec les mêmes difficultés.
00:30:18Et quand on s'inquiète des juges rouges en France,
00:30:20elle a utilisé cette expression pour parler
00:30:22des juges italiens.
00:30:24Ça, vous avez raison, on l'a vu mille fois.
00:30:26On l'a vu mille fois, donc on avance.
00:30:28Elle commente une décision de justice tranquille alors.
00:30:30Pourquoi pas ?
00:30:32Parce que normalement, la séparation des pouvoirs...
00:30:36Elle a le droit de commenter une décision de justice,
00:30:38mais certainement pas d'en contester l'exécution.
00:30:40Merci pour la précision.
00:30:42La Belgique, attention,
00:30:44la Cour européenne des droits de l'homme
00:30:46a condamné ce jeudi la Belgique
00:30:48après qu'elle ait effectué un triple test osseux
00:30:50pour vérifier son âge.
00:30:52La Belgique a procédé à des tests osseux
00:30:54réalisés pour déterminer l'âge
00:30:56d'une personne demandant une protection internationale.
00:30:58Et ce qui est intéressant,
00:31:00c'est qu'elle se présentait
00:31:02comme une jeune femme mineure.
00:31:04Elle disait être âgée de 16 ans
00:31:06et avait fourni à l'appui de sa demande
00:31:08un acte de naissance.
00:31:10Mais l'agent qui l'avait reçu en entretien
00:31:12avait émis des doutes sur sa minorité.
00:31:14Et l'examen avait conclu que cette femme
00:31:16n'avait pas 16 ans.
00:31:18C'est-à-dire qu'elle avait 21 ans,
00:31:20je ne sais pas comment on le présente,
00:31:22c'est les médias belges qui le présentent ainsi,
00:31:24avec un écart type de 2 ans.
00:31:26Donc elle était majeure.
00:31:28Donc elle avait menti sur son âge.
00:31:30Je résume, une jeune femme
00:31:32qui est sur le sol de manière irrégulière,
00:31:34qui dit je suis mineure, j'ai 16 ans,
00:31:36il y a un test osseux qui est effectué
00:31:38et qui confirme qu'effectivement elle a menti.
00:31:40Donc elle quitte
00:31:42le centre pour mineure
00:31:44et va dans un centre pour majeure.
00:31:46Elle proteste
00:31:48et la Cour européenne des droits de l'homme
00:31:50donne raison à la requérante.
00:31:52C'est quand même incroyable.
00:31:545000 euros versés par la Belgique
00:31:56à la victime.
00:31:58C'est quoi ?
00:32:00Un suicide collectif.
00:32:02Attention, on ne veut pas un truc trop violent,
00:32:04on veut que ce soit cool,
00:32:06qu'elle ait bien endormi,
00:32:08mais franchement, tous les jours on en apprend.
00:32:10Il n'y avait pas un imam algérien
00:32:12qui a fait condamner Bruno Retailleau
00:32:14à l'état français.
00:32:16Il ne faut pas rire de ça.
00:32:18Vous avez raison,
00:32:20on ne va pas en parler, on en parle tous les jours.
00:32:22Mais vous voyez comment on s'habitue
00:32:24à marcher sur la tête.
00:32:26Vous avez vu ce qu'a fait le président
00:32:28du Salvador, il a viré les juges
00:32:30de la Cour suprême parce qu'effectivement
00:32:32c'était la seule chose qui bloquait.
00:32:34Je ne vous dis pas qu'il faut faire ça.
00:32:36Encore un autre qui va être qualifié d'Adolf Hitler
00:32:38par Jacques Attali.
00:32:40Avant d'en arriver précisément
00:32:42à la contestation frontale de l'état de droit,
00:32:44il serait bon de réfléchir
00:32:46à la soutenabilité de l'état de droit.
00:32:48Et ça passe par une vraie réflexion sur la sociologie
00:32:50de la magistrature française comme européenne.
00:32:52Il y a un premier principe de droit
00:32:54qu'on apprend toujours en première année,
00:32:56c'est que nul ne peut se prévaloir de ses propres turpitudes.
00:32:58Ça se dit en latin d'ailleurs.
00:33:00Et c'est complètement fou.
00:33:02Et on se rend compte
00:33:04qu'à chaque fois,
00:33:06typiquement, c'est contraire
00:33:08à cette règle de base.
00:33:10C'est comme le voleur,
00:33:12le squatteur qui se fait mal
00:33:14chez le propriétaire et que le propriétaire
00:33:16doit indemniser parce qu'il n'a pas bien réparé le balcon.
00:33:18Il faut respecter le droit de propriété
00:33:20de façon absolument structureuse
00:33:22en stockant les affaires qu'il a laissées.
00:33:24C'est complètement délirant.
00:33:26Et le dernier point, vous vous souvenez,
00:33:28c'est l'Arménien frappé d'OQTF.
00:33:30Ça n'a pas été pris
00:33:32dans les attendus
00:33:34du jugement,
00:33:36mais néanmoins ça a été plaidé par l'avocat.
00:33:38L'Arménien, le chauffard,
00:33:40avait foncé sur l'agricultrice.
00:33:42Vous vous souvenez ?
00:33:44Et l'avocate a dit
00:33:46si l'État avait exécuté
00:33:48l'OQTF,
00:33:50il n'aurait pas foncé
00:33:52sur le mari de cette dame
00:33:54à quitter la salle.
00:33:56Jusqu'où ça peut aller ?
00:33:58On est au pays des fous.
00:34:00C'est la CEDH
00:34:02qui nous obligeait
00:34:04à garder sur le territoire
00:34:06un mineur isolé
00:34:08ou un clandestin pendant la crise du Covid
00:34:10qui refusait de faire un test PCR
00:34:12pour être expulsé,
00:34:14qui refusait de faire des tests osseux.
00:34:16La CEDH, encore une fois, nous entrave.
00:34:18Mais il n'y a pas que la CEDH,
00:34:20il y a aussi les justices françaises.
00:34:22La CEDH n'a aucun moyen
00:34:24de coercition.
00:34:26Parlons de l'Algérie
00:34:28à présent, s'il vous plaît.
00:34:30Là aussi, c'est-à-dire qu'on a
00:34:32des dirigeants suffisamment
00:34:34prolix pour utiliser
00:34:36plusieurs adjectifs
00:34:38pour dénoncer la Russie
00:34:40et extrêmement silencieux quand il faut
00:34:42revenir sur le régime algérien
00:34:44de M. Théboune.
00:34:46Là, on reste sans voix.
00:34:48Comment ne pas rester sans voix
00:34:50quand on voit que depuis le 1er janvier dernier,
00:34:52l'Algérie a déjà refusé
00:34:54à 17 reprises ses ressortissants
00:34:56sous le coup d'une OQTF renvoyée
00:34:58par la France.
00:35:00Je pense que le régime algérien,
00:35:02il y a une semaine,
00:35:04jour pour jour, d'Emmanuel Macron à Porto,
00:35:06il se tient à l'écoute. Ils ne sont même pas capables
00:35:08de parler d'une seule et de même voix
00:35:10lorsqu'ils nous disent, faites attention,
00:35:12retenez-nous, on va faire un malheur
00:35:14parce que vous ne respectez pas les accords.
00:35:16Bruno Retailleau, lui, ne perd pas sa ligne.
00:35:18Cinq semaines avant
00:35:20l'ultimatum posé par
00:35:22François Bayrou, le compteur est en train
00:35:24de tourner, ça va être intéressant de voir ce qui va se passer
00:35:26dans cinq semaines et voir ce que va faire
00:35:28et François Bayrou et M. Retailleau.
00:35:30On écoute M. Retailleau cet après-midi.
00:35:32Je suis très ferme,
00:35:34c'est une conviction, je n'en changerai pas,
00:35:36je pense qu'il faut assumer
00:35:38un rapport de force
00:35:40avec l'Algérie. Donc, ce qui était
00:35:42décidé, c'est une riposte graduée.
00:35:44Cette riposte graduée,
00:35:46nous avons commencé à la mettre en oeuvre, notamment
00:35:48à Roissy, où désormais
00:35:50ça nous a permis de renvoyer, par exemple,
00:35:52un ancien directeur de cabinet,
00:35:54son épouse, d'un chef d'Etat,
00:35:56mais là encore, on l'a dit,
00:35:58on donne la possibilité
00:36:00à l'Algérie de respecter
00:36:02ses obligations. Il n'y aurait pas eu
00:36:04de mort à Mulhouse,
00:36:06il n'y aurait pas eu d'attentat
00:36:08si l'Algérie avait respecté
00:36:10le droit
00:36:12et ses obligations.
00:36:14Je souhaite que demain
00:36:16ces accords soient respectés.
00:36:18S'ils ne sont pas respectés,
00:36:20je ne vois pas,
00:36:22de la part de l'Algérie, au nom de quoi,
00:36:24dites-moi, au nom de quoi
00:36:26la France devrait, elle,
00:36:28respecter ses accords.
00:36:30Elisabeth Lévy.
00:36:32La seule explication, je veux prendre
00:36:34date, on ne sait jamais, parce que la seule
00:36:36explication à notre soumission, je n'en vois qu'une
00:36:38qui soit honorable, c'est que
00:36:40le président est en train de négocier
00:36:42la libération de Boilem-Sensal
00:36:44derrière, et qu'évidemment... Depuis 3 mois.
00:36:46Peut-être.
00:36:48Je peux vous dire, la seule chose
00:36:50qui me permettrait d'avoir une sorte de compréhension
00:36:52de ce qui est en train de se passer,
00:36:54ce serait si, dans la semaine,
00:36:56on nous disait, tout d'un coup, voilà,
00:36:58Boilem-Sensal, cet otage français
00:37:00qui est en mauvaise santé, dont il faut prononcer le nom
00:37:02chaque jour,
00:37:04est libéré. Non mais, on ne peut pas
00:37:06complètement l'exclure. Moi, je ne sais pas ce qu'il va faire.
00:37:08A tel point que son avocat
00:37:10n'a même pas pu le rencontrer, et qu'on a demandé
00:37:12de changer son avocat parce qu'il était juif.
00:37:14Je suis au courant de tout ça, je vous dis juste.
00:37:16Je trouve que votre argument
00:37:18est peut-être louable,
00:37:20mais qui me paraît un peu léger, compte tenu
00:37:22de ce qui s'est passé depuis trois mois et demi.
00:37:24Mais pour le reste, je n'ai pas d'explication, à part la lâcheté,
00:37:26la peur, la culpabilité coloniale,
00:37:28et toutes ces âneries, je ne vois pas d'explication.
00:37:30Vous dites la peur.
00:37:32C'est pour ça que, moi, je ne comprends pas
00:37:34la cohérence. Je trouve qu'Emmanuel Macron
00:37:36a pu dire des choses intéressantes concernant la Russie,
00:37:38mais je ne comprends pas la logique
00:37:40qu'il y a à pointer du doigt
00:37:42le danger de la Russie, en se montrant aussi
00:37:44finalement soumis vis-à-vis
00:37:46de l'Algérie. Parce qu'on croit
00:37:48comprendre que c'est parce que M. Macron a peur
00:37:50de troubles potentiellement en France,
00:37:52mais a-t-il compris qu'il y avait une continuité
00:37:54entre l'un et l'autre dossier ? Les services russes
00:37:56collaborent avec les services algériens, qui collaborent
00:37:58avec les services iraniens. Tous ces influenceurs-là,
00:38:00évidemment que la Russie ne cesse
00:38:02de jeter de l'huile sur le feu des fractures français,
00:38:04donc c'est totalement absurde d'avoir peur dans un cas
00:38:06et de ne pas avoir peur dans l'autre.
00:38:08Parce qu'évidemment que les Russes peuvent se faire plaisir
00:38:10à jouer en manipulant aussi des influenceurs algériens.
00:38:12On peut revenir deux minutes sur la complaisance
00:38:14à l'endroit de l'Algérie, notamment sur cette phrase
00:38:16« Changez votre avocat, prenez un avocat non juif ».
00:38:18Non mais imaginez que ça se passe dans l'Amérique de Trump.
00:38:20Mais on en parlerait...
00:38:22Jacques Attali, nouveau tweet.
00:38:24Jacques Attali, nouveau tweet.
00:38:26Mais Jacques Attali, Théboune, pour lui, ce n'est pas Hitler.
00:38:28Il faudrait que je lui demande.
00:38:30Je n'y crois plus.
00:38:32Je n'ai pas dit que je n'y croyais.
00:38:34Ça fait un mois qu'on nous dit que le bruit ne fait pas bien,
00:38:36le bien ne fait pas de bruit, il ne faut pas parler
00:38:38de Boalem-Sensat, il ne faut pas trop en parler.
00:38:40À un moment, on a appris qu'ils agissent.
00:38:42Et dernier point, je voudrais juste te dire ça,
00:38:44parce que la moutarde me montre le nez. Bruno Retailleau
00:38:46et François Bayrou,
00:38:48on dit qu'ils sont très droits dans leurs bottes.
00:38:50Mais moi, je suis ravie qu'ils soient très droits dans leurs bottes.
00:38:52Mais si ces bottes n'avancent pas, il ne se passe rien.
00:38:54Il ne se passe rien.
00:38:56Vous savez où sera
00:38:58Jean-Noël Barraud le 18 mars prochain ?
00:39:00Jean-Noël Barraud,
00:39:02le ministre des Affaires étrangères.
00:39:04À la mosquée de Paris.
00:39:06Il fera la recueur du Ramadan
00:39:08avec le grand recteur
00:39:10de la mosquée de Paris qui, depuis maintenant
00:39:12plusieurs semaines, est le porte-parole
00:39:14d'Abdelmajid Tebboune en France et le porte-parole
00:39:16de tous les communiqués
00:39:18de l'Algérie.
00:39:20Il y a aussi cette question-là. Moi, je veux bien que Jean-Noël Barraud
00:39:22soit très actif sur la question
00:39:24de la libération de Boulogne-Sansalle. Mais de l'autre côté,
00:39:26il donne à l'Algérie en permanence.
00:39:28Il était venu pendant le grand rendez-vous
00:39:30un dimanche matin.
00:39:32Un dimanche matin ?
00:39:34L'un des entretiens les plus laborieux
00:39:36que j'ai pu entendre.
00:39:38On avance, on va parler de...
00:39:40Parce que vous parlez de la peur.
00:39:42Est-ce que la décision,
00:39:44le réquisitoire contre le policier
00:39:46qui avait tiré mortellement
00:39:48sur Naël,
00:39:50est-ce que
00:39:52c'est une décision
00:39:54qui est prise par peur de se retrouver
00:39:56dans une même situation
00:39:58pendant les émeutes de
00:40:00juin 2023
00:40:02qui ont été la conséquence, bien évidemment,
00:40:04de ce drame ?
00:40:06Des milliers de policiers se sont rassemblés, je rappelle,
00:40:08dans tout le pays, mercredi.
00:40:10Ils ont manifesté leur colère au lendemain du renvoi
00:40:12pour meurtre de leurs collègues qui avaient tiré
00:40:14mortellement sur le jeune Naël en juin 2023.
00:40:16Il s'avère qu'on avait le préfet de police de Paris,
00:40:18Laurent Nouniez, qui s'est dit stupéfait
00:40:20par les réquisitions.
00:40:24J'ai accueilli cette décision avec stupéfaction.
00:40:26Stupéfaction
00:40:28parce que moi, ce que je demande
00:40:30aux policiers qui agissent sur mes instructions,
00:40:32c'est de lutter contre la délinquance,
00:40:34c'est de lutter contre les atteintes au bien, les atteintes aux personnes,
00:40:36évidemment aussi les refus d'obtempérer.
00:40:38Donc j'ai accueilli cette décision avec stupéfaction.
00:40:40Maintenant, je veux rappeler qu'il est présumé innocent,
00:40:42jusqu'à preuve du contraire, il est présumé innocent.
00:40:44Et ça, ce principe,
00:40:46il s'applique aussi aux policiers.
00:40:48Le ministre de l'État, le ministre de l'Intérieur l'a rappelé
00:40:50dans sa réaction à cette décision.
00:40:52Et donc ça, c'est extrêmement important.
00:40:54Et à mes yeux, il reste présumé innocent.
00:40:56Voilà.
00:40:58Donc il aura l'occasion de se défendre.
00:41:00Et justice sera rendue dans ce dossier-là.
00:41:02Mais ce qui est intéressant, c'est
00:41:04qu'est-ce que vous dites aux policiers
00:41:06qu'ils mettent leur vie en danger déjà quotidiennement
00:41:08sur le terrain et qu'ici, ils utilisent
00:41:10leurs armes de service.
00:41:12Ils utilisent
00:41:14leurs armes de service dans un cadre
00:41:16de légitime défense.
00:41:18Ils mettent là aussi leur vie en danger.
00:41:20Le communiqué du parquet, il est lunaire
00:41:22à tous les points et ça montre une déconnexion des magistrats
00:41:24par rapport à ce que vivent vraiment les policiers.
00:41:26Ils disent, si l'objectif
00:41:28était d'empêcher le conducteur de la Mercedes de redémarrer,
00:41:30il lui était possible de tirer sur le capot,
00:41:32ce qui aurait permis d'éviter toute atteinte à l'intégrité physique.
00:41:34En école de police,
00:41:36on demande
00:41:38aux futurs policiers
00:41:40de n'y tirer dans les pneus
00:41:42et de n'y tirer dans les capots.
00:41:44Et on a ensuite le parquet et les réquisitions
00:41:46qui disent aux policiers
00:41:48l'inverse de ce qu'on leur apprend.
00:41:50Donc c'est absolument lunaire et en effet, vous avez raison,
00:41:52cette décision, en tout cas ces réquisitions,
00:41:54ne font qu'aggraver le fait que bien
00:41:56les policiers sont désarmés
00:41:58idéologiquement, sont désarmés
00:42:00parce que de toute manière, leurs armes bien souvent
00:42:02ne sont pas à la mesure des menaces
00:42:04qui sont face à eux et surtout,
00:42:06ce policier-là, il est condamné depuis le départ.
00:42:08Il est condamné depuis le 27 juin 2023
00:42:10par le président de la République qui avait dit
00:42:12que c'était inexplicable et inexcusable,
00:42:14par la gauche qui avait décidé de faire de Nahel
00:42:16un martyr, victime de l'oppression
00:42:18systémique de la police et particulièrement
00:42:20de ce policier qui, je le rappelle, a fait 4 mois
00:42:22et demi de détention provisoire, ce qui n'arrive jamais
00:42:24dans aucune affaire, on fait 4 mois
00:42:26de détention provisoire, sauf cas
00:42:28de meurtre, d'assassinat,
00:42:30de ce qui peut entraîner
00:42:32de nombreuses morts.
00:42:34Donc, tout est politique dans cette histoire et à la fin,
00:42:36c'est les policiers qui sont les responsables.
00:42:38Parce que ce qui est vrai, c'est qu'on est
00:42:40revenu un certain temps,
00:42:42peut-être pas suffisamment, au vu
00:42:44de toute l'actualité qu'il pouvait y avoir autour
00:42:46de l'Ukraine, de ces réunions d'urgence,
00:42:48de grands sommets de réarmement
00:42:50de l'Europe et de préparation
00:42:52pour les prochaines guerres mondiales
00:42:54et c'est vrai que l'actualité
00:42:56a enchassé une autre, mais on a déjà
00:42:58traité un peu l'aspect du parquet.
00:43:00Moi, ce qui m'intéresse, c'est l'état d'esprit du policier
00:43:02aujourd'hui. Il est face à un
00:43:04individu qui représente
00:43:06un danger pour la société ou pour
00:43:08les gens qui sont autour
00:43:10et il peut mettre en danger
00:43:12sa vie. Il va utiliser
00:43:14son arme, il sait
00:43:16qu'en l'utilisant, là aussi, il met
00:43:18en danger sa vie.
00:43:19Non mais bien sûr, il met en tous les cas en danger
00:43:21grandement sa carrière, sa vie de famille,
00:43:23son existence quotidienne.
00:43:25Exactement.
00:43:27Il ne va plus l'utiliser, donc il ne l'utilisera plus.
00:43:29Il y a des gens tout à fait
00:43:31brisés, mais il y a une chose en fait
00:43:33dans cette affaire.
00:43:35Tant qu'on ne dira pas qu'il faut
00:43:37changer les règles d'emploi de la force,
00:43:39c'est-à-dire qu'il faut accepter
00:43:41que la police qui a le monopole,
00:43:43la gendarmerie, l'armée,
00:43:45toutes les forces de l'ordre au sens large,
00:43:47qui ont le monopole de l'emploi de la force
00:43:49normalement, et bien qu'ils aient le droit
00:43:51de l'utiliser, parce que dans les faits aujourd'hui,
00:43:53ce sont quasiment les délinquants qui ont
00:43:55le monopole de l'emploi de la force,
00:43:57donc ça veut dire qu'il faut...
00:43:59Mais quand il y a le président lui-même qui a câble...
00:44:01Ça veut dire qu'il faut changer probablement les règles
00:44:03d'usage, et ça veut dire qu'il faut dire aux gens
00:44:05qui refusent d'obtempérer qu'ils prennent un danger.
00:44:07Mais il y a quand même une deuxième dimension,
00:44:09je la mentionne juste pour repasser,
00:44:11il y a quand même la dimension, en quelque sorte,
00:44:13de revanche de l'Algérie
00:44:15à travers, si vous voulez,
00:44:17je ne sais pas quel pourcentage ou la proportion,
00:44:19à travers une partie des franco-algériens
00:44:21qu'elles mobilisent, et pour
00:44:23nous faire peur, et on a peur...
00:44:25Ce qui est intéressant, en parallèle,
00:44:27je ne sais pas si vous aviez lu ce témoignage cette semaine
00:44:29d'un des policiers qui avait permis d'interpeller,
00:44:31qui avait réussi à interpeller le terroriste
00:44:33de Mulhouse,
00:44:35et il a témoigné chez nos confrères de LCI,
00:44:37je vais juste TF1, pardon,
00:44:39aussi LCI. Je sors mon arme
00:44:41de service, je le désigne avec mon arme de service
00:44:43et je lui demande de s'y mobiliser,
00:44:45et je lui dis arrête-toi ou je tire. Là, en fait,
00:44:47je me pose plein de questions. Je tire,
00:44:49je tire pas, je fais quoi ? Je ne pourrais pas
00:44:51expliquer ce qui se passe à ce moment-là dans ma tête,
00:44:53je me pose plein de questions, j'hésitais
00:44:55à tirer, je le dis très franchement,
00:44:57j'hésitais à faire feu, mais je pense que la population
00:44:59était prioritaire,
00:45:01le bien de la population était prioritaire,
00:45:03je ne pouvais pas risquer de faire un tir
00:45:05à ricocher, je range mon arme,
00:45:07je sens ma matraque télescopique
00:45:09et je vise son
00:45:11visage. Mais vous imaginez la difficulté
00:45:13pour les policiers ?
00:45:15Mais comment ?
00:45:17C'est dingue !
00:45:19La sécurité des gendarmes, des policiers,
00:45:21les règles d'engagement, vous avez raison de le rappeler,
00:45:23on a créé cette insécurité-là
00:45:25et la notion de trouble à l'ordre public
00:45:27qu'avaient retenus à l'époque les magistrats
00:45:29pour maintenir en détention le fameux policier
00:45:31parce qu'ils avaient peur que ça génère,
00:45:33mais dans ce cas-là, il faudra des émeutes,
00:45:35faudra-t-il en arriver à un moment
00:45:37à l'inverse, à savoir qu'il y ait d'autres gens
00:45:39qui menacent, d'autres émeutes, pour obtenir
00:45:41que la justice se rééquilibre, parce que ces magistrats-là
00:45:43sont en train de créer...
00:45:45Mais je ne vous dis pas que c'est souhaitable, je vous dis juste que
00:45:47la pente sur laquelle ils nous entraînent est celle
00:45:49précisément d'une guerre civile
00:45:51parce qu'à prendre autant de décisions
00:45:53qui sont insoutenables, quelqu'un qui se prend
00:45:55150 euros d'amende pour avoir foncé sur un policier
00:45:57alors que ce policier-là est renvoyé
00:45:59pour meurtre
00:46:01plutôt que pour homicide involontaire,
00:46:03je ne crois pas qu'il ne faut pas le juger,
00:46:05s'il y a des faits suffisamment sérieux dans le dossier,
00:46:07mais homicide involontaire, ça aurait pu avoir un sens,
00:46:09meurtre, ça n'en a pas, c'est absolument
00:46:11moralement insoutenable.
00:46:13Je vous rappelle qu'il y a le précédent
00:46:15Adama Traoré,
00:46:17et là aussi, les gendarmes,
00:46:19il y a la mère de l'un d'entre eux,
00:46:21il y a un livre, ça a été
00:46:23atroce. Et vous vous souvenez
00:46:25que c'était pendant le Covid,
00:46:27toute cette complaisance quand même,
00:46:29M. Castaner, il y avait une interdiction de manifester,
00:46:31il avait dit, oui, on va laisser
00:46:33faire cette manifestation, on criait
00:46:35des menaces contre la police,
00:46:37mais sous les...
00:46:39Voilà, et pour l'émotion, comme pour George Floyd,
00:46:41l'émotion est au-dessus
00:46:43de tout, au-dessus du Covid.
00:46:45C'est ce que je vous disais, quitte à ce qu'on soit dans un monde d'émotions,
00:46:47faudra-t-il en arriver à ce que ce soit
00:46:49les émotions des uns contre les émotions des autres.
00:46:51Je voudrais vraiment remercier les téléspectateurs
00:46:53qui sont très nombreux et
00:46:55y résidissent beaucoup à vos déclarations.
00:46:57Quand on revenait sur le patriotisme,
00:46:59on vient de m'envoyer la vidéo,
00:47:01aboré pacifiquement le drapeau français sur les Champs-Elysées,
00:47:03boum, 135 euros d'amende
00:47:05sur le thème qu'on faisait juste avant.
00:47:07La justice, on en parlera dans un instant, vous savez, il y avait une
00:47:09manifestation interdite ce soir.
00:47:11Une manifestation, c'est la marche
00:47:13de nuit, non mais sérieusement,
00:47:15c'est très important les amis, donc là,
00:47:17j'aimerais qu'on reste sérieux. La marche de nuit
00:47:19féministe radicale, avec
00:47:21des collectifs comme
00:47:23le collectif anti-sioniste Urgence
00:47:25Palestine,
00:47:27pour la libération de la Palestine, de la mer au
00:47:29Jordan, peut-on lire sur
00:47:31le tract qui était
00:47:33présenté ? Laurent Nunez,
00:47:35qui a voulu interdire cette manifestation
00:47:37pour troubler l'ordre public, il était
00:47:39en meilleure présence ce matin
00:47:41pour en parler, en
00:47:43expliquant que ça n'est...
00:47:45en raison d'appels de collectifs
00:47:47pro-palestiniens à y participer pour former
00:47:49un critège dans lequel des propos appelant à la haine
00:47:51et à la discrimination sont à craindre. On écoute
00:47:53Laurent Nunez, qu'est-ce qui s'est passé ?
00:47:55La décision du préfet,
00:47:57elle a été retoquée par le tribunal administratif.
00:47:59Donc désormais, ces individus sont
00:48:01en train de manifester dans les rues.
00:48:03C'est des images quasiment
00:48:05en direct.
00:48:07On écoute Laurent Nunez.
00:48:11Je l'interdis pour des motifs simples.
00:48:13D'abord, c'est une marche féministe qui se veut
00:48:15elle-même radicale,
00:48:17qui a largement
00:48:19repris la cause pro-palestinienne
00:48:21en réalité,
00:48:23cette marche féministe. Et effectivement,
00:48:25les collectifs que vous avez cités, notamment Urgence Palestine
00:48:27et Samy Doun, ont
00:48:29appelé à participer à cette marche
00:48:31et donc je l'ai interdit de ce fait
00:48:33puisque les dernières sorties du collectif
00:48:35d'Urgence Palestine ont
00:48:37comporté énormément de difficultés.
00:48:39Je rappelle que le 8 février dernier,
00:48:41on a eu un
00:48:43rassemblement d'Urgence Palestine au cours
00:48:45duquel une personne a pu
00:48:47s'interroger,
00:48:49se demander qui n'avait pas pleuré de joie
00:48:51le 7 octobre
00:48:532023. Donc je considère que ce sont
00:48:55des propos qui incitent à la haine, à la violence
00:48:57et donc cette manifestation
00:48:59est interdite. Et donc la justice,
00:49:01le tribunal administratif a décidé
00:49:03de suspendre l'interdiction
00:49:05à 20h ce soir. Pardonnez-moi, je vais juste
00:49:07vous donner 2-3 informations.
00:49:09Les manifestants
00:49:11se sont élancés aux alentours
00:49:13de 19h. Le collectif
00:49:15Urgence Palestine est bien présent dans
00:49:17le cortège.
00:49:19La situation est pour l'instant
00:49:21calme. Mais quand même, quand je lis
00:49:23des informations, la situation calme.
00:49:25Des journalistes de
00:49:27BFM ont été reconnus et chassés
00:49:29de la manifestation. Un autre journaliste
00:49:31est bloqué par certains manifestants.
00:49:33Donc voilà ce qu'il y a.
00:49:35Un peu d'intifada absolument.
00:49:37Pour l'instant, j'ai demandé
00:49:39pour les appels à l'intifada.
00:49:41Intifada, intifada,
00:49:43intifada.
00:49:45C'est sourcieux sur la liberté
00:49:47d'expression.
00:49:49J'espère que nos confrères
00:49:51de BFM sont bien. Écoutez, les tribunaux
00:49:53condamnent tout le temps des gens pour des propos qui, à mon
00:49:55avis, parce qu'ils se sont questionnés
00:49:57sur l'immigration ou sur l'islam radical
00:49:59ou etc., questionnés ou qu'ils ont dit
00:50:01des choses, donné des éléments d'information.
00:50:03Georges Ben Soussan,
00:50:05pour ne pas le nommer. Mais quand
00:50:07il s'agit de cracher
00:50:09sa haine, et notamment sa haine des juges,
00:50:11mais pas qu'eux, sa haine de la France, etc.
00:50:13Là, il ne faut surtout pas attenter à la liberté d'expression.
00:50:15Mais là, on est au-delà de la liberté d'expression.
00:50:17Je suis d'accord, évidemment,
00:50:19avec ce que vous dites, Elisabeth.
00:50:25Moi, je suis en général plutôt contre les interdictions
00:50:27et encore plus contre les interdictions
00:50:29qu'on n'a pas les moyens de faire respecter
00:50:31parce que ça affaiblit aussi beaucoup l'autorité.
00:50:33Mais là, dans la rhétorique de l'annonce
00:50:35de cette manifestation, on retrouvait exactement
00:50:37les mêmes messages sur un certain nombre de canaux
00:50:39de chaînes télégrammées, etc.,
00:50:41que ce qui a précédé la chasse aux juifs d'Amsterdam.
00:50:43Donc que la justice administrative
00:50:45avec le précédent d'Amsterdam
00:50:47et avec une rhétorique qui est la même.
00:50:49C'est-à-dire que ce n'est pas juste aller crier des slogans.
00:50:51A la limite, c'est effectivement choquant
00:50:53de hurler sa haine des juges dans les rues.
00:50:55Ce qui est donné dans le cran du dessus, c'est la chasse
00:50:57aux sionistes. Ça s'appelle comment ?
00:50:59La chasse aux sionistes dans Paris.
00:51:01Il y a des tribunaux administratifs,
00:51:03M. Attali, qui s'inquiètent que Donald Trump soit Hitler,
00:51:05n'a pas l'air d'être beaucoup ému par le fait
00:51:07qu'il y ait des gens qui organisent et des magistrats
00:51:09qui tolèrent des manifestations
00:51:11dont, évidemment, pas tous les participants.
00:51:13Ça doit être une infime minorité
00:51:15mais dont certains des participants
00:51:17veulent la transformer en chasse aux juifs.
00:51:19C'est parce qu'il n'habite pas Gare de l'Est que j'ai dit ça.
00:51:21Cette manifestation fait référence
00:51:23à Samidoun,
00:51:25qui serait une référence au terrorisme, pas au féminisme.
00:51:27Ce nom est plutôt méconnu en France.
00:51:29Samidoun est tout sauf une organisation féministe.
00:51:31Elle est même reconnue
00:51:33comme une organisation terroriste
00:51:35au Canada et en Allemagne,
00:51:37notamment pour ses liens avec le Front Populaire
00:51:39de Libération de la Palestine, le FPLP,
00:51:41à qui il servirait à collecter
00:51:43des fonds. Le FPLP
00:51:45aurait participé
00:51:47aux attaques du 7 octobre
00:51:49contre Israël.
00:51:51On est tribunal administratif.
00:51:53Quel rapport avec le féminisme ? Il va falloir qu'on me le dise.
00:51:55Quelque chose me dit qu'il ne sera pas question
00:51:57de Shani Louk, ni de Cherie Bassin.
00:51:59Il ne sera pas question non plus
00:52:01de la situation des femmes à Gaza.
00:52:03Les femmes à Gaza, avant la tragédie
00:52:05actuelle, c'était déjà une tragédie pour elles.
00:52:07Parce qu'aller être une femme à Gaza, vous allez vous amuser.
00:52:09Si vous êtes féministe.
00:52:11Je vous donnerai, bien sûr, des informations.
00:52:15C'est des images.
00:52:17Ce qui m'intéresse, c'est que
00:52:19vous avez un préfet de police qui dit
00:52:21qu'on va l'interdire pour des raisons
00:52:23de trouble à l'ordre public.
00:52:25Il explique, point par point,
00:52:27pourquoi cette mobilisation
00:52:29est dangereuse, sur le fond comme
00:52:31sur la forme. Et vous avez à 20h
00:52:33ou 19h, un tribunal administratif
00:52:35qui vient redoppler...
00:52:37Juste un mot
00:52:39sur le dopploi de mesure.
00:52:41Vous vous souvenez de la manifestation
00:52:43de la semaine dernière,
00:52:45en hommage à ce malheureux
00:52:47monsieur qui est mort en héros,
00:52:49en essayant de s'opposer au tueur
00:52:51au couteau de Mulhouse, d'origine portugaise.
00:52:53Deux militants de l'Action Française
00:52:55sont intervenus à la fin de la
00:52:57manifestation en hommage.
00:52:59Je ne dis pas que c'est approprié,
00:53:01on peut raisonner sur le caractère
00:53:03légitime ou non.
00:53:05Juste en criant francocide et exécuter
00:53:07les OQTF, ils sont poursuivis.
00:53:09Le procureur de Mulhouse a considéré que c'était
00:53:11des faits extrêmement graves.
00:53:13Juste pour avoir crié ça,
00:53:15par rapport à ce qu'on a là sous les yeux,
00:53:17ce ne sont pas des faits extrêmement graves.
00:53:19Ils sont poursuivis pour outrage au préfet
00:53:21et au maire, qu'ils n'ont même pas cité,
00:53:23et pour incitation à la haine raciale.
00:53:25Pourquoi poursuit-on des manifestants
00:53:27de l'Action Française ? Je ne vous dis pas que je partage leur idéologie.
00:53:29Ce n'est pas la question. Mais ce dopploi de mesure,
00:53:31quand je vous dis que ces magistrats créent la guerre civile,
00:53:33ils créent la guerre civile.
00:53:35La suite, s'il vous plaît.
00:53:37Mais ça rejoint, puisque demain
00:53:39vous savez que c'est la Journée Internationale
00:53:41des Femmes, et qu'il va y avoir
00:53:43du droit des femmes.
00:53:45La sainte gonzesse.
00:53:49Je sais que c'est une blague.
00:53:51En revanche,
00:53:53ce qui est intéressant, c'est que demain, il y a plusieurs mobilisations,
00:53:55et qu'à travers...
00:53:57Vous m'avez presque fait perdre le fil.
00:53:59C'est limite un peu énervant
00:54:01aussi tard.
00:54:03En revanche, les précédentes
00:54:05mobilisations, il y avait eu des tensions.
00:54:07Le collectif du 7 octobre,
00:54:09qui n'était pas les bienvenus. Le collectif
00:54:11Nemesis, qui l'année dernière avait été
00:54:13mis en difficulté, et même
00:54:15pris à partie par certaines.
00:54:17Sarah Legrain, qui si je ne m'abuse, est députée
00:54:19de la France Insoumise, a pris la parole
00:54:21ce soir, en disant
00:54:23il y a une grande manifestation, mais faites attention demain.
00:54:25Faites attention, parce qu'il y a
00:54:27des collectifs comme le collectif Nemesis,
00:54:29comme
00:54:31Sarah Knafo, qui est quand même
00:54:33députée européenne.
00:54:35Elle a été élue,
00:54:37elle a peut-être le droit aussi de se mobiliser.
00:54:39Faites attention, parce que ces gens-là seront là demain.
00:54:41Indirectement, elle les cible.
00:54:43On écoute
00:54:45Sarah Legrain.
00:54:47Bonjour à toutes.
00:54:49Demain, c'est le 8 mars, journée internationale
00:54:51des droits des femmes, et partout dans le monde, il va y avoir
00:54:53des déferlantes féministes, partout en France
00:54:55aussi, je l'espère, et notamment à Paris,
00:54:57à 14h à République.
00:54:59J'y serai, j'espère vous y voir nombreuses.
00:55:01Cette année, on a deux choses
00:55:03terrifiantes. D'abord, l'interdiction
00:55:05par le préfet de police de Paris
00:55:07d'une marche nocturne féministe
00:55:09radicale qui a été prévue pour ce soir
00:55:11et qui est interdite
00:55:13au motif, visiblement, qu'elle est
00:55:15antiraciste et décoloniale. Deuxième élément
00:55:17préoccupant, le fait que des groupes
00:55:19comme Nemesis, comme Nous Vivrons,
00:55:21qui sont des groupes qui répandent
00:55:23des idées de haine, de violence,
00:55:25de discrimination raciste
00:55:27coloniale, ont décidé
00:55:29de venir s'incruster dans cette manifestation.
00:55:31Une manifestation qui est organisée par des organisations
00:55:33qui, elles, à longueur d'année,
00:55:35H24, se battent pour les droits des femmes,
00:55:37les droits de toutes les femmes, quelles qu'elles soient,
00:55:39et partout dans le monde.
00:55:41Donc, il est absolument indispensable de ne pas les laisser
00:55:43venir avec leurs slogans,
00:55:45leurs slogans de haine, leurs slogans homophobes,
00:55:47leurs slogans transphobes,
00:55:49leurs slogans racistes, au sein
00:55:51de nos manifestations.
00:55:53Et donc, voilà le message qu'elle transmet
00:55:55et imaginez un peu ce qui pourrait
00:55:57se passer demain. C'est-à-dire
00:55:59que c'est quand même assez particulier comme
00:56:01ambiance. Il y a Irsylia Soudé qui a fait
00:56:03le même genre de message, qui a dit,
00:56:05qui a répondu à un tweet de Nemesis
00:56:07en disant, pas de place pour les
00:56:09fachos dans nos manifs.
00:56:11Moi, je suis, mais,
00:56:13scandalisée de cette impunité.
00:56:15Alors, il faut savoir que le féminisme, il a été préempté
00:56:17par la gauche. Le féminisme à l'extrême-gauche,
00:56:19c'est devenu un oxymore,
00:56:21elle nous représente, je ne sais pas, vous avez voté,
00:56:23moi, non, moi, personne ne m'a demandé.
00:56:25Non, mais elles disent, elles disent,
00:56:27elles disent nous toutes, voilà.
00:56:29Et alors, elles sont pour la diversité,
00:56:31mais sauf la diversité d'opinion. Vous connaissez
00:56:33des courants dans le féminisme ? Moi, j'en connais pas.
00:56:35C'est la scie...
00:56:37Radicale, elle est très radicale.
00:56:39Voilà, c'est les 50 nuances de gauche,
00:56:41mais sinon, c'est impossible de dire autre chose.
00:56:43Et puis, quand il s'agit des viols,
00:56:45parce que c'est une grande cause, les viols,
00:56:47encore faut-il avoir eu un violeur qui
00:56:49rentre dans la bonne case idéologique.
00:56:51Je vous souviens qu'il y a Irsylia Soudé.
00:56:53C'est-à-dire que les viols du 7 octobre, là, ça...
00:56:55Les viols du 7 octobre, ça ne les intéresse pas.
00:56:57Elle avait été interpellée, Irsylia Soudé,
00:56:59sur un viol par un Guinéen, à Lille,
00:57:01et elle avait dit...
00:57:03Je suis députée, je tiens pas à la rubrique
00:57:05fait divers. Donc, vous voyez, une femme violée
00:57:07est renvoyée au statut de chien.
00:57:09Alors, évidemment, ni Sarah Knappo,
00:57:11ni Nemesis, évidemment, je veux dire
00:57:13qu'ils sont des militants, des politiques
00:57:15parfaitement respectables.
00:57:17Mais je voudrais quand même dire un mot sur l'exclusion
00:57:19d'un collectif qui s'appelle Nous Vivrons.
00:57:21D'un collectif, on vient de voir...
00:57:23Bon sang, on n'est pas sortis de la...
00:57:25On vient de voir le sort de ces familles,
00:57:27le sort de ces femmes, on vient de...
00:57:29C'est-à-dire, et ça s'appelle Nous Vivrons.
00:57:31Et qu'est-ce qu'elle dit, cette bécasse,
00:57:33pardon, qu'est-ce qu'elle dit
00:57:35avec son petit sourire ?
00:57:37Elle dit, c'est genre des paroles de haine.
00:57:39Non, mais c'est pas méchant, ça va,
00:57:41c'est pas encore l'insulte du siècle.
00:57:43Non, mais c'est peut-être pas un beau mot,
00:57:45c'est tout simplement...
00:57:47Vous pouvez être triste, choquée,
00:57:49évidemment, spandalisée par ce qu'elle vient de dire.
00:57:51C'est pas méchant, franchement.
00:57:53C'est pas une question de méchanceté,
00:57:55c'est des mots qui soient adaptés,
00:57:57je me permets d'enlever...
00:57:59C'est marrant, c'est mon expression,
00:58:01c'est comme cela, je l'assume.
00:58:03Oui, j'imagine que vous l'assumez,
00:58:05vous dites des choses que vous n'assumez pas.
00:58:07Je vois Gautier Lebret qui est au loin,
00:58:09et c'est pour ça que j'ai le sourire.
00:58:11Gautier, rejoignez-nous sur ce plateau,
00:58:13car non pas dans quelques instants,
00:58:15mais un peu plus tard, 100% politique,
00:58:17c'est à vous.
00:58:19Je passe après le Premier ministre.
00:58:21Et ça vous choque ?
00:58:23Je suis le premier journaliste, Gautier Lebret,
00:58:25ne vous inquiétez pas.
00:58:27Autre sujet, ce soir,
00:58:29je voulais qu'on parle,
00:58:31je ne sais pas si vous avez vu les recasages de la semaine.
00:58:33Avec des copains ?
00:58:35Franchement, ça commence à être un peu gros.
00:58:37C'est pas très discret.
00:58:39Richard Ferrand, aujourd'hui, a prêté serment.
00:58:41Il est désormais le président du Conseil constitutionnel.
00:58:43Là, vous avez quoi ?
00:58:45Hier, Clément Beaune,
00:58:47qui succède à François Bayrou,
00:58:49au poste de haut-commissaire au plan,
00:58:51on n'a pas l'image, mais Sarah El Haïry,
00:58:53qui était l'ancienne ministre,
00:58:55a été propulsée au haut-commissaire à l'enfance.
00:58:57Pascal Praud, ce matin,
00:58:59sur Europe 1,
00:59:01a félicité, à sa manière,
00:59:03Clément Beaune. Je vous propose d'écouter.
00:59:05Clément Beaune est en direct.
00:59:07Et il le félicite.
00:59:09Bonjour M. Beaune, c'est Pascal Praud.
00:59:11Vous êtes sur l'antenne d'Europe 1.
00:59:13Comment allez-vous, M. Beaune ?
00:59:15Bonjour, c'est très gentil de m'appeler.
00:59:17Je vais prendre un train, cher Pascal Praud.
00:59:19Sur l'antenne d'Europe 1, d'abord, on voulait vous féliciter
00:59:21pour cette nomination d'un poste qu'on dit
00:59:23qui ne sert à rien. Mais alors,
00:59:25au moment où on parle de faire des économies,
00:59:27c'est vrai que les Français peuvent être surpris
00:59:29qu'on crée un nouveau poste.
00:59:31Ah non, on ne crée pas de nouveau poste.
00:59:33Il y avait deux postes, on n'en fera plus qu'un.
00:59:35Et d'ailleurs, sur les deux structures, il y avait au total
00:59:3715 postes d'un côté et une centaine de l'autre.
00:59:39Et je vous présenterai, je serai ravi
00:59:41de vous le présenter chez vous,
00:59:43la fusion et donc les économies, y compris de budget.
00:59:45Mais on a l'impression que ça ne sert pas à grand-chose.
00:59:47On a l'impression que c'est
00:59:49ce qu'on appelle un Théodule.
00:59:51On a l'impression que ce n'est pas essentiel.
00:59:53Oui, j'espère. On a bien vu un peu toute commission
00:59:55avec Théodule, mais...
00:59:57On a l'impression qu'on recase les amis, que vous-même,
00:59:59vous avez été... C'est ce que j'ai lu dans la presse.
01:00:01Alors évidemment, ce n'est pas très agréable
01:00:03ce que je vous dis. Ce n'est pas très gentil ce que je vous dis.
01:00:05Oui, je l'ai lu, je l'entends.
01:00:07Alors d'abord, sur l'utilité, j'aimerais bien
01:00:09qu'on juge sur ce qui va être fait. Il y a plusieurs
01:00:11dizaines de personnes qui travaillent à France Stratégie
01:00:13depuis longtemps. Ça a été créé sous Jean Monnet.
01:00:15Donc vous voyez, Général de Gaulle. Ça ne date pas ni de
01:00:17François Bayrou, ni de moi. Et ça fait
01:00:19un certain nombre d'études que je serais ravi de vous présenter.
01:00:21Je ne suis pas toujours aimable, je sais bien.
01:00:23Mais je pose des questions plaisantes.
01:00:25Je suis d'accord.
01:00:27Je serais ravi de venir expliquer tout ça, parce qu'il faut
01:00:29être transparent. Eh bien, soyons transparents.
01:00:31Imaginez, on vous appelle. Félicitations
01:00:33pour votre poste qui ne sert à rien, Gauthier Leboeuf.
01:00:35C'est intéressant. Dans l'interview passionnante
01:00:37ce matin de François Bayrou avec Sonia Mabrouk
01:00:39et Laurence Foy. Extraordinaire.
01:00:41J'invite vraiment à le revoir.
01:00:43C'est juste après vous. Juste avant moi.
01:00:45Il y a François Bayrou qui dit
01:00:47je dis depuis
01:00:49longtemps qu'il faut faire des économies,
01:00:51que les dépenses de l'État sont
01:00:53complètement dérégulées.
01:00:55Et il dit le train
01:00:57de vie de l'État est insupportable.
01:00:59Eh bien, il faudrait peut-être commencer
01:01:01par faire une économie en supprimant le Haut-Commissariat
01:01:03au plan qu'il a lui-même
01:01:05dirigé pendant des années.
01:01:07Objectivement. Non mais sérieusement.
01:01:09Il a fait une bonne note.
01:01:11La France stratégique était le vrai commissariat
01:01:13au plan historique. On en a recréé un autre.
01:01:15Moi j'aimerais savoir concrètement
01:01:17qu'est-ce que ce Haut-Commissariat
01:01:19au plan ces 5 dernières années, par exemple,
01:01:21a fait ? Je ne sais pas ce qu'il planifie
01:01:23mais ce n'est pas dingue.
01:01:25La bonne nouvelle c'est qu'il n'a rien fait.
01:01:27Si on est sérieux, la bonne nouvelle
01:01:29c'est qu'il n'a rien fait. Parce que si vous faites
01:01:31confiance à M. Bayrou qui était
01:01:33le précédent détenteur du portefeuille
01:01:35ou à M. Bohn pour identifier
01:01:37de quelles solutions nous avons besoin
01:01:39demain pour avoir des satellites qui nous permettent
01:01:41de mener des guerres éventuellement, d'identifier
01:01:43quelle sera l'énergie dont nous aurons besoin,
01:01:45d'identifier quelle sera la solution d'intelligence artificielle
01:01:47dont nous avons besoin. Mais moi je vous dis
01:01:49félicitons-nous que ce soit des emplois fictifs
01:01:51mais qui surtout n'empêchent rien.
01:01:53Primo non nocere.
01:01:55Dans les années
01:01:5760-70,
01:01:59ça a beaucoup servi.
01:02:01Ce Haut-Commissariat au plan...
01:02:03Ça a disparu pendant des années et c'est revenu avec
01:02:05M. Ferrand.
01:02:07Mais avant, ça a été vraiment l'élaboration
01:02:09de politiques agronomiques. Et quand ça a disparu, personne ne s'en
01:02:11déplaît. Moi j'ai été dévasté au moment
01:02:13de sa disparition. J'ai fait
01:02:15une grève de la faim. Le Général de Gaulle parlait
01:02:17de la République des copains et des coquins et en réalité
01:02:19on sait que ces 1200 agences
01:02:21de l'État, c'est pas moi qui le dis, c'est le Général de Gaulle,
01:02:23dépensaient, donc ça nous coûte
01:02:2580 milliards par an,
01:02:27c'est la République des copains parce que
01:02:29Richard Ferrand qui va être nommé à la tête du Conseil constitutionnel,
01:02:31il a perdu les législatives.
01:02:33C'est de moins en moins.
01:02:35Madame Sarah El Haïry qui va être nommée au Haut commissariat
01:02:37à l'enfance, elle a perdu les législatives.
01:02:39M. Bohn a perdu face
01:02:41au Parti socialiste législatif. Donc,
01:02:43toutes ces personnes-là qui ont été renversées
01:02:45dans les journes, on les remet à des postes
01:02:47et on ne sort pas les salaires, mais c'est des très
01:02:49très bons salaires au frais de la République
01:02:51pour des agences qui ne servent à rien.
01:02:53Voilà, c'est les copains d'abord. D'ailleurs, tiens,
01:02:55vous avez parlé de M. Ferrand, il est en une de
01:02:57causeurs. M. Ferrand,
01:02:59je montre causeur. Alors, est-ce que l'État de droit...
01:03:01Ah ben non, je voulais le lire en même temps que le présenter.
01:03:03L'État de droit, c'est plus fort que toi.
01:03:05Ferrand au sommet, Anouna au boucher.
01:03:07Ça pourrait être un slogan de
01:03:09manifestation, ce... Manifestation
01:03:11un peu radicale, là. Peut-être interdite,
01:03:13d'ailleurs. Mais le sommet, il faut quand même
01:03:15pas oublier. M. Ferrand.
01:03:17Au sommet de l'État de droit,
01:03:19et contrairement à ce que vous dites,
01:03:21le Conseil constitutionnel a
01:03:23beaucoup de pouvoir. Vous avez entièrement raison.
01:03:25J'ai dit que ça servait à quelque chose,
01:03:27le Conseil constitutionnel. Cher Gauthier,
01:03:29100% politique, donc ce sera
01:03:31exceptionnellement à 22h.
01:03:33M. Ferrand. 21h50. J.-L. M. 21h50.
01:03:35Quel est le programme ? M. Ferrand. Je suis à la minute
01:03:37près, ce soir. J.-L. M. Quel est le programme,
01:03:39Gauthier ? M. Ferrand. Le programme, évidemment, revenir
01:03:41sur la dernière conférence de presse de
01:03:43Donald Trump, qui remet la pression
01:03:45une nouvelle fois à l'Ukraine.
01:03:47Il dit que c'est plus facile de traiter avec Vladimir Poutine
01:03:49qu'avec Vladimir Zelensky.
01:03:51J.-L. M. Il menace aussi de sanctions sur Twitter
01:03:53la Russie qui frappe fortement
01:03:55l'Ukraine. M. Ferrand. Pour la première fois, il a
01:03:57haussé un peu le ton avec Vladimir Poutine.
01:03:59Évidemment, l'escalade des mots
01:04:01entre Poutine et Emmanuel Macron
01:04:03aussi, parce que ça peut
01:04:05inquiéter, pourvu que ça ne reste
01:04:07que des mots. Et puis, on reviendra
01:04:09aussi sur Emmanuel Macron,
01:04:11très fort avec Poutine, très faible avec
01:04:13M. Théboune. Et j'ai trouvé la question de
01:04:15Sonia, que vous allez entendre à l'instant,
01:04:17très intéressante. Elle disait, on est Churchill
01:04:19face à Poutine, on est Chamberlain
01:04:21face à M. Théboune. Non, ça n'a pas plu
01:04:23à François Biron. J.-L. M. Écoutez,
01:04:25c'est un vaste programme, c'est très intéressant.
01:04:27Je note, je ne sais pas si...
01:04:29Je ne sais pas si vous avez
01:04:31noté, bien sûr, mais
01:04:33avant... Vous savez que...
01:04:35Est-ce que vous avez noté également
01:04:37une sorte de changement de ton
01:04:39ces dernières heures des éditorialistes
01:04:41chez nos confrères, un peu à...
01:04:43J.-L. M. J'ai vu des titres un peu évolués.
01:04:45La semaine dernière, c'était
01:04:47un mafieux, un danger.
01:04:49Jacques Attali a expliqué que c'était Hitler,
01:04:51mais bon, Jacques Attali n'est plus...
01:04:53J.-L. M. J'ai vu un peu plus de nuances dans les titres.
01:04:55Peut-être des raisons de Disney.
01:04:57J.-L. M. Je ne sais pas. Écoutez, je n'ai aucune...
01:04:59Alors, ça, vous êtes
01:05:01mauvaise langue, parce que je n'y crois pas.
01:05:03Moi, je crois honnêtement
01:05:05en l'honnêteté intellectuelle des journalistes
01:05:07et ça n'a rien à voir.
01:05:09C'est bien quand vous terminez...
01:05:11Merci, merci, merci beaucoup.
01:05:13Merci à tous les cinq.
01:05:15C'était un plaisir d'être avec vous
01:05:17ce soir. Je voudrais
01:05:19remercier Arnold Cara qui était à la réalisation,
01:05:21c'était Philippe, au son Noah.
01:05:23Benjamin Nogautier et Ramon
01:05:25ont préparé cette émission. Toutes les émissions sont à revoir
01:05:27évidemment sur cnews.fr.
01:05:29Vous allez pouvoir revivre cet entretien absolument passionnant
01:05:31entre François Bayrou ce matin
01:05:33avec Laurence Ferrari et Sonia Mabrouk.
01:05:35Et puis, il y aura
01:05:37le nom le moins passionnant, Cotier Lebret,
01:05:39qui continue
01:05:41de mettre la concurrence
01:05:43très loin et qui la regarde dans un rétroviseur.
01:05:45Je vous promets, à la fin de la saison,
01:05:47vous aurez le rétro d'or.
01:05:49Le rétro d'or,
01:05:51on va vous trouver ça.
01:05:53Merci à tous les cinq.

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