Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche
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00:00Il est quasiment 20h sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des Pro 2.
00:04On est avec Aminel Katmi, Michel Auboin, Véronique Jacquet et Geoffroy Lejeune.
00:08Bonsoir à tous les quatre.
00:09Ravis de vous retrouver ce samedi soir.
00:11Le point sur l'information, c'est avec Isabelle Piboulot.
00:15Ensuite, on commencera avec l'image du jour en France.
00:19L'autre image nous vient évidemment des otages.
00:21L'image du jour, c'est 7 minutes de silence sur tous les terrains de football,
00:24professionnels et amateurs, en hommage à Elias tué la semaine dernière
00:28à l'âge de 14 ans seulement.
00:30À vous Isabelle.
00:32Bonsoir Eliott, bonsoir à tous.
00:33Prudence en Savoie, le trafic est toujours difficile sur la National 90
00:38en raison d'un éboulement rocheux à hauteur d'aigle blanche.
00:41Cette route mène vers les stations de ski de la Tarentaise.
00:43Au moins un blessé léger est à déplorer.
00:46La préfecture a déclenché le plan d'hébergement d'urgence pour loger des automobilistes.
00:50Les équipes de la Croix-Rouge restent mobilisées pour porter assistance aux véhicules bloqués.
00:55Le gouvernement, aux côtés des sinistrés, décrue dans le nord-ouest
00:59alors que la décrue s'annonce lente en Ile-et-Vilaine.
01:01Une vingtaine de communes, dont celle de Redon,
01:04auront accès à un dispositif de reconnaissance d'état de catastrophe naturelle accéléré,
01:09a annoncé le ministre de l'Intérieur.
01:11A noter que 8 départements du nord-ouest sont toujours en vigilance orange pour crues.
01:15Enfin, parmi les changements de ce 1er février,
01:18attention si vous utilisez le gaz, le prix repère,
01:21subit encore une hausse après l'augmentation du 1er janvier.
01:25Plus 1,07% par rapport au mois précédent sur la route.
01:29Les prix des péages progressent en moyenne de près d'un pour cent.
01:32Enfin, côté épargne, le taux de rémunération du livret A passe de 3% à 2,4%.
01:38Celui du livret d'épargne populaire chute de 4% à 3,5%.
01:43Merci Isabelle pour le point sur l'information.
01:47Je pense aux téléspectateurs qui nous suivent chaque week-end.
01:50La semaine dernière, à la même heure, nous commencions avec cette information absolument dramatique,
01:55à savoir la mort d'Elias, 14 ans, tué en sortie d'entraînement à coups de couteau pour un téléphone.
02:01Sept jours plus tard, sur les terrains de football, qu'il soit professionnel ou amateur,
02:07tout au long du week-end, la Fédération française de football ainsi que la Ligue de football professionnel,
02:12les deux ligues ont décidé de rendre hommage à Elias.
02:15Il y avait, pour le match de Ligue 1 qui opposait Brest au Paris Saint-Germain,
02:20une minute de silence avant le début de la rencontre.
02:23Je vous propose qu'on revive une partie de cette minute de silence.
02:46Et je rappelle que le Pitre et Olier Football Club est un club parisien,
02:51dont le siège est au cœur du 6e arrondissement, les entraînements dans le 14e et dans le district du 92.
02:58C'était important aussi, alors ça n'est qu'un symbole bien sûr,
03:01mais c'était important de rendre hommage à l'équipe de Pitre et Olier.
03:07C'était important aussi, alors ça n'est qu'un symbole bien sûr,
03:12mais c'était important de rendre hommage à l'équipe de Pitre et Olier.
03:19Oui, que dire, évidemment que c'est un geste important,
03:25et on pense à sa famille, évidemment.
03:29Mais en fait, cette répétition d'hommage, cette répétition de minutes de silence,
03:36cette répétition de marche blanche, cette répétition de bougie,
03:40cette répétition de plus jamais ça, cette répétition...
03:44Et en fait, rien ne change.
03:47Et la liste des prénoms, on a tous des prénoms en tête.
03:51On se souvient de Lola, on se souvient de Zakaria, on se souvient de Thomas,
03:55on connaît leurs histoires, on sait par qui ils ont été tués,
03:58on connaît leurs visages.
04:01Et évidemment, oui, c'est bien que le monde du football rende hommage à Elias,
04:06mais ce qui serait bien, c'est qu'il n'y ait plus d'Elias assassiné.
04:09Je ne vis pas sur une autre planète,
04:12donc je sais qu'on n'éradiquera jamais totalement la délinquance,
04:15mais il y a une forme de rage à voir nos enfants possiblement risquer leur vie.
04:21Et moi, je connais plein de parents qui aujourd'hui disent à leurs enfants,
04:24à leurs adolescents, s'il t'arrive quelque chose, lâche tout.
04:27Donne ton téléphone, donne tout ce qu'on te demande, c'est pas grave.
04:31Mais parce qu'à travers ce drame, Véronique,
04:34il y a un scandale politique et judiciaire.
04:37C'est-à-dire que ce drame aurait dû être évité,
04:40non pas que la justice n'ait pas respecté le code pénal en quelque sorte,
04:45c'est simplement qu'aujourd'hui, un mineur, lorsqu'il doit être condamné,
04:49on divise la loi Belloubet, et c'est en deux temps.
04:53Il y a dans un premier temps une première comparution,
04:59et six mois ou huit mois plus tard, c'est la peine qui peut tomber.
05:03Tout à fait.
05:04Donc c'est complètement contre-productif comme loi, on le voit bien.
05:08De toute façon, on se rend bien compte qu'avec cette justice des mineurs,
05:11non seulement la justice n'est pas juste,
05:13mais c'est un débat philosophique et on pourrait en parler pendant des heures,
05:17mais il y a aussi le fait que ces personnes qui sont incriminées dans ce qui est un meurtre,
05:23puisque ce coup de couteau a causé la mort,
05:27prennent-ils vraiment conscience du drame qu'ils causent,
05:33de la vie qu'ils ont ôté à un jeune de 14 ans ?
05:37Est-ce qu'ils prennent vraiment compte de la dimension éminemment tragique
05:40et irréversible de leur geste ?
05:42On voit bien qu'avec la justice, telle qu'elle est faite en France
05:45et telle qu'elle est appliquée, non.
05:47Ils peuvent très bien faire 5 ans de prison, 10 ans de prison,
05:50ils vont ressortir, ils n'auront rien appris de ce qu'ils auront vécu
05:53derrière les barreaux ou avec un bracelet électronique.
05:55Et on sait très bien que de toute façon, pour l'instant,
05:58l'excuse de minorité peut jouer pour bien des...
06:02Vous parlez des suspects, moi je pense aussi,
06:04parce que j'ai dit que c'était un scandale judiciaire,
06:06c'est aussi un scandale politique.
06:08Le week-end dernier et les jours qui ont suivi,
06:10vous aviez la maire du 14e qui vous expliquait que tout avait été fait
06:14pour lutter contre l'insécurité dans Paris,
06:17c'est-à-dire qu'elle vit sur une autre planète.
06:19A trois niveaux, la maire est sur une autre planète,
06:22mais la plupart des politiques sont sur une autre planète
06:24parce qu'ils sont encore dans une logique d'accompagnement
06:26avec des délinquants qui sont potentiellement
06:28de moins en moins délinquants, mais de plus en plus meurtriers.
06:30Donc il y a une forme d'angélisme politique qui est insupportable.
06:33Deuxièmement, il y a François Bayrou qui a demandé à tous les députés
06:37de s'emparer de cette question du port des couteaux chez les jeunes
06:40parce que ça générait beaucoup trop d'impunité,
06:43c'est-à-dire que maintenant n'importe quel mineur ou jeune majeur
06:45peut se balader avec un couteau et hop, quand il vous enfonce le couteau
06:48dans le ventre, il ne l'a pas fait exprès.
06:50Donc il faut, à mon avis, revoir la loi sur ce terrain de la responsabilité.
06:56C'est tout ?
06:57Oui, il y a encore beaucoup de...
06:59Vous avez oublié la troisième chose.
07:00J'ai oublié la troisième chose.
07:02Je vous propose, parce que nos équipes sont retournées
07:04au centre d'entraînement dans le 14e arrondissement
07:06une semaine après le drame, qu'on voit le sujet.
07:09Et je crois, ainsi que Michel, que je vous donne la parole juste après.
07:14Devant le centre sportif Jules Noël, des fleurs, des bougies et des mots
07:18ont été déposés pour Elias, 14 ans, tué il y a plus d'une semaine
07:22pour avoir refusé de donner son téléphone portable.
07:25Autour du stade, la présence policière a été renforcée.
07:29Les habitants, eux, peinent encore à y croire.
07:32De savoir que l'endroit par lequel on sort toutes les semaines
07:35il y a un mec qui se fait tuer, qui ne s'est pas regardé,
07:37c'est un peu bizarre.
07:39Après, c'était par des gens de notre âge aussi.
07:42Donc ça fait bizarre quand même.
07:44Plus tard dans la soirée, nous rencontrons un habitué
07:46de ces terrains de football.
07:48Lancelot n'était pas dans le même club qu'Elias,
07:50mais il connaissait l'adolescent.
07:52Honnêtement, je n'y avais pas cru.
07:54Mais après, quand j'ai appris que c'était vraiment vrai,
07:56ça m'a fait froid dans le dos.
07:58Parce qu'à chaque fois qu'on en parle, c'est toujours loin,
08:00dans le 19, voire même dans d'autres pays.
08:02Mais quand c'est vraiment là où on fréquente,
08:04quand même, c'est effroyable.
08:06Depuis le drame, sa mère s'inquiète.
08:08Elle m'a dit d'être prudent.
08:10Elle m'a dit d'être prudent, de rentrer le plus vite possible.
08:12Partout en France, sur les terrains de football,
08:14ce week-end, une minute de silence
08:16sera respectée même au niveau professionnel
08:18pour rendre hommage à Elias
08:20et ne jamais oublier.
08:24Une cagnotte a été mise en place par la famille
08:26ainsi que par le club
08:28sur le site Litchi.
08:30Une cagnotte Litchi.
08:32Les fonds seront utilisés pour une cause,
08:34une œuvre,
08:36que le Pitré-Aulier Football Club
08:38ainsi que la famille choisiront ensemble.
08:40Michel Auboin, le préfet que vous êtes,
08:42quel regard porte-t-il sur ce drame ?
08:44Évidemment, c'est terrible.
08:46Mais c'est d'autant plus terrible
08:48que ça fait plusieurs années
08:50qu'on additionne les meurtres
08:52de jeunes adolescents
08:54ou de grands enfants
08:56commis par des personnes
08:58qui ont souvent leur âge.
09:00Moi, j'ai travaillé sur
09:02ces phénomènes de rixes
09:04pendant quelques temps,
09:06à la suite de l'affaire Lilibel
09:08pour essayer de comprendre
09:10ce qui se jouait
09:12dans ces rixes mortels
09:14entre jeunes.
09:16Et comme, de façon plus ancienne,
09:18j'avais aussi travaillé
09:20sur la jeunesse délinquante,
09:22je peux dire et je peux mesurer
09:24que cette violence criminelle
09:26– je ne suis pas le seul à le dire d'ailleurs –
09:28est en augmentation
09:30avec aujourd'hui
09:32des comportements qui sont
09:34difficiles à qualifier
09:36mais totalement irrationnels.
09:38Maurice Berger, d'ailleurs, le dit très bien.
09:40Le ministre de l'Intérieur les qualifie très bien.
09:42Du moins, en tout cas, il n'a pas peur de les qualifier.
09:44Je ne sais pas si c'est bien ou pas bien,
09:46mais il y va sans problème.
09:48Il dit, lui, c'est de la barbarie.
09:50Très simple. Des actes barbares.
09:52On peut le dire comme ça.
09:54Il n'y a aucune difficulté.
09:56C'est le volume
09:58de ces jeunes
10:00capables de tuer
10:02qui est quand même très inquiétant
10:04puisque derrière
10:06cette population,
10:08vous avez des jeunes qui sont
10:10déscolarisés du collège,
10:12vous avez des jeunes
10:14qui sont en rupture de ban
10:16familiale, vous avez des familles…
10:18Alors, moi, je ne connais pas
10:20le front du dossier, mais on dit que dans ces
10:22cas précis, les familles étaient encore
10:24accompagnantes.
10:26On est quand même un peu étonnés
10:28que des familles qui ont des enfants délinquants
10:30continuent de les laisser
10:32dehors. Dans la nature.
10:34La question de l'autorité parentale
10:36est une question qui est majeure.
10:38Et le pire, ce qui est le plus terrifiant
10:40de tout, c'est qu'en fait, des solutions existent.
10:42Dès lors qu'on sait quantifier,
10:44dès lors qu'on sait où sont
10:46ces jeunes,
10:48potentiellement criminels, des solutions
10:50existeraient. Et si on voulait bien
10:52les mettre en place. Ça fait des années qu'on en parle
10:54et rien ne bouge.
10:56Le Code pénal, il n'a
10:58pas du tout abordé cette question
11:00de la prise en charge de ces jeunes.
11:02Et pourtant, le corps pénal des mineurs a explosé sur ces dernières années
11:04et il n'aborde absolument pas la question
11:06de la répression et on est plus sur un
11:08accompagnement qu'une question d'incarcération.
11:10C'est la carcérophobie
11:12annoncée par beaucoup de
11:14spécialistes. En un mot, Geoffroy Lejeune,
11:16on a dit
11:18beaucoup de choses sur ce sujet depuis
11:20une semaine.
11:22Moi, ce que je trouve le plus triste,
11:24c'est que j'entends, ça fait une semaine,
11:26il y a une semaine qu'on a appris
11:28cet événement dramatique,
11:30j'entends beaucoup de monde
11:32me dire que maintenant,
11:34ils ont, Amine le disait tout à l'heure,
11:36donné pour consigne à leurs enfants
11:38de tout donner quand ils se font agresser.
11:40C'est-à-dire, tu donnes ton téléphone,
11:42tu donnes ta montre,
11:44tu donnes tout ce que
11:46tu peux pour éviter de mourir.
11:48Je me dis, on a intégré l'idée
11:50qu'il y avait des barbares plus forts que nous
11:52et qu'on ne pouvait
11:54rien faire contre eux, qu'on n'était
11:56plus protégés ni par l'État, ni par
11:58la police, qui pourtant est partout
12:00et en même temps nulle part.
12:02Et en fait, je me dis,
12:04il y a une majorité de gens qui aujourd'hui vivent
12:06dans l'idée qu'il faut
12:08se dépouiller, soi-même,
12:10s'auto-dépouiller pour
12:12éviter de mourir. Et je trouve ça
12:14vraiment dramatique.
12:16Mais c'est dans la continuité de ce qu'on appelle la société
12:18de vigilance, qui avait été théorisée
12:20et appelée des vœux
12:22des précédents gouvernements,
12:24la société de vigilance. Il s'avère que d'ailleurs
12:26Elias a refusé de se soumettre,
12:28puisque lui, lorsqu'on lui a intimé l'ordre
12:30de donner son téléphone, il a refusé.
12:32Donc il a pris un coup de couteau
12:34pour un téléphone. En un mot,
12:36Véronique, s'il vous plaît. En un mot, parce que j'ai retrouvé ce que je voulais dire.
12:38Ah oui, la troisième option. Non mais
12:40François Bayrou, on appelle au député, mais
12:42franchement, c'est tellement grave que
12:44ça viendra de la base, le fait de dire stop.
12:46Et on ne le sait, on ne se laisse pas faire.
12:48Et on ne se laisse pas dépouiller. Et il faudrait
12:50vraiment qu'il y ait des mobilisations, mais des manifestations,
12:52pas que des minutes de silence dans les stades
12:54de la part des mamans. Il faudrait que les
12:56mères de famille, franchement, les mères de famille
12:58de France se mobilisent
13:00et manifestent pour dire stop maintenant, stop,
13:02on arrête de trucider nos enfants. Je trouve que c'est déjà
13:04bien qu'il y ait, ça n'est évidemment pas suffisant,
13:06des minutes de silence, des ligues
13:08et des fédérations, et que dans tous les stades
13:10ce week-end, on ait une minute de silence.
13:12Et il est vrai, et vous avez entièrement
13:14raison Véronique, qu'en termes de mobilisation,
13:16les sportifs qui sont des références
13:18pour les jeunes, il y a un petit ange
13:20qui est parti trop tôt, il s'appelle Elias,
13:22il a 14 ans, et j'ai entendu trop
13:24peu de sportifs de haut niveau
13:26et de légendes du ballon
13:28rond avoir un mot
13:30pour le jeune Elias. Pensez évidemment
13:32à sa famille ce soir, pensez au club,
13:34du pitre et au lier.
13:36Actualité politique à présent.
13:38Et c'est vrai que
13:402027, c'est
13:42loin, c'est dans deux ans,
13:44mais les échéances
13:46d'une présidentielle
13:48anticipée, personne
13:50ne peut mettre un billet en disant ça n'arrivera jamais.
13:52Personne n'est certain de ça.
13:54Il y en a qui se préparent,
13:56et notamment Jean-Luc Mélenchon, qui par exemple
13:58fait la tournée des universités,
14:00reçu en majesté dans les universités.
14:02Et puis il multiplie
14:04les… – À quel titre d'ailleurs ?
14:06– C'est le chef de file. – Les meetings politiques.
14:08– Le chef de file, les filles, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
14:10– Madame Pécresse n'a pas le droit d'y aller ?
14:12– Je ne sais pas, mais
14:14en tout cas, Madame Agazinsky, par exemple,
14:16est interdite, a été interdite
14:18– Vous avez raison.
14:20– Madame Elbronde-Pivet avait eu quelques soucis
14:22à aller sur les côtés de Lyon.
14:24– Je mets au défi une association étudiante
14:26de se mettre en tête
14:28d'inviter Monsieur Finkielkraut, par exemple.
14:30– Oui, mais là, en plus, vous parlez d'intellectuel.
14:32Mais de me proposer à Jordan Bardella
14:34d'aller à
14:36l'université de Nanterre, je suis…
14:38– Vous parlez d'intellectuel, parce que l'université, en principe,
14:40est le lieu du débat,
14:42de la transmission du savoir,
14:44de la contradiction, et donc
14:46que des intellectuels de haut niveau,
14:48on peut être en désaccord avec Sylvain Agazinsky,
14:50Alain Finkielkraut, ne puissent plus tenir conférences
14:52dans des universités, alors que
14:54Monsieur Mélenchon fait la tournée
14:56des amphithéâtres.
14:58Je trouve ça lamentable.
15:00– D'ailleurs, Jean-Luc, ce qui est intéressant,
15:02c'est de faire un comparatif
15:04de statut. Donc, Jean-Luc Mélenchon,
15:06candidat à la présidentielle en 2022
15:08et reçu en majesté dans les universités,
15:10je ne suis pas sûr qu'Eric Zemmour,
15:12candidat à la présidentielle en 2022,
15:14puisse, puisse,
15:16simplement puisse
15:18obtenir
15:20les mêmes possibilités,
15:22et du moins que ces
15:24conférences se tiennent
15:26dans les universités. Il s'avère que les deux
15:28avaient, en 2022,
15:30deux idées politiques complètement différentes.
15:32Il y en avait un qui s'inquiétait
15:34de la submersion migratoire et donc aussi
15:36de l'islamisation de la France,
15:38l'idée d'Eric Zemmour, et puis
15:40l'idée de Jean-Luc Mélenchon, qu'il a continué
15:42de théoriser, c'est la créolisation.
15:44Et il va encore un peu plus loin, et là,
15:46il a même parlé hier, et je vous ferai
15:48écouter ce qu'il a dit sur la ruralité dans un instant,
15:50mais hier, il a parlé du grand remplacement.
15:52Écoutez, et il interpelle Eric Zemmour.
15:54– Oui, Monsieur Zemmour,
15:56il y a un grand remplacement.
15:58Oui, Monsieur Bayrou,
16:00il y a un grand remplacement.
16:02Quel est ce remplacement ?
16:04Ce remplacement,
16:06c'est celui
16:08d'une génération qui vient après l'autre
16:10et qui ne ressemblera jamais
16:12à la précédente.
16:14Vous autres qui avez eu la chance
16:16de vous mélanger,
16:18de vous découvrir, de vous entendre
16:20chanter, parler, cuisiner,
16:22jouer de la musique,
16:24vous savez l'importance
16:26de ce mélange, l'importance
16:28de cette créolisation qui crée
16:30l'âge du neuf.
16:32Car non, le futur n'est pas voué
16:34à être le passé toujours recommencé.
16:36Et il y en a assez
16:38de passer son temps à faire l'apologie
16:40de la tradition. J'ai même
16:42entendu des gens me dire, nous sommes
16:44les dépositaires d'une tradition
16:46et nous devons la défendre. Ah oui,
16:48allez-y, essayez
16:50de lire un texte du 16ème siècle dans la langue
16:52de l'époque, vous ne comprendrez pas deux mots.
16:54Qu'est-ce que vous nous racontez ?
16:56– Et je pense qu'il fait référence à Emmanuel Macron
16:58qui n'avait pas dit ça, il avait dit
17:00nous sommes les héritiers d'une histoire plus grande que nous.
17:02C'était à Notre-Dame de Paris.
17:04Alors là, si on n'est pas
17:06dans la déconstruction avec Jean-Luc Mélenchon,
17:08je n'y comprends plus rien.
17:10Éric Zemmour qui lui a répondu,
17:12vidéo édifiante qui montre le public de Jean-Luc Mélenchon
17:14l'acclamer quand il reconnaît le grand remplacement.
17:16Jean-Luc Mélenchon,
17:18vous bénissez la conquête de la France
17:20par une civilisation étrangère,
17:22vous avez juré la perte du peuple français
17:24dans l'histoire de France.
17:26Il y a toujours eu des Français qui se sont alliés
17:28avec nos ennemis contre notre peuple.
17:30Voilà la seule de nos traditions
17:32que vous respectez.
17:34Il est clair maintenant,
17:36limpide,
17:38il veut déconstruire tout ce qui a fait
17:40fonder en quelque sorte
17:42notre histoire, nos codes, nos traditions
17:44Jean-Luc Mélenchon.
17:46– Mais en plus, ce qu'il dit est vraiment
17:48démenti par la réalité.
17:50C'est-à-dire qu'il se moque
17:52de la tradition,
17:54il se moque de la tradition,
17:56du fait de reproduire ce qui a existé
17:58avant, etc., avec en effet
18:00l'exemple de Notre-Dame sous les yeux.
18:02Notre-Dame, en fait,
18:04moi j'ai été édifié
18:06par les reportages que j'ai vus sur les artisans
18:08qui ont reconstruit Notre-Dame,
18:10qui ont reproduit à l'identique
18:12quasiment les vitraux,
18:14les pierres,
18:16la charpente.
18:18Et c'est un travail
18:20qui date du Moyen-Âge
18:22où les gens d'aujourd'hui ont réussi
18:24à reproduire, à refaire.
18:26Et c'est la démonstration inverse
18:28et la France a été émerveillée par ça.
18:30Le monde entier, en fait,
18:32a salué
18:34le fait qu'on ait réussi à le refaire
18:36et Mélenchon aujourd'hui professe l'inverse.
18:38– Autre passage, et ça va vous intéresser
18:40Michel Auboin, puisque vous avez écrit
18:42sur l'importance des clochers dans les villages.
18:44Vous êtes attaché à la ruralité.
18:46Écoutez bien ce que dit
18:48Jean-Luc Mélenchon de la ruralité.
18:51– Il se trouve que la crise du logement
18:53est la première des crises
18:55qui atteint la population de la ruralité
18:57et la jeune génération.
18:59C'est qu'il y a une crise du logement.
19:01Eh bien, ceux qui arrivent
19:03sont ceux qui ayant réussi
19:05socialement à l'école
19:07et réussi socialement d'une manière générale,
19:09en tout cas assez pour avoir
19:113-4 sous pour pouvoir
19:13acheter la maison dont on rêve
19:15et y installer sa propre famille.
19:17Eh bien c'est celles qui arrivent
19:19dans les quartiers populaires en ce moment.
19:21Cessez donc d'imaginer
19:23une France du passé qui n'est plus là.
19:25Acceptez celle qui est là
19:27et dites-vous bien
19:29comme je le dis à chacun
19:31des jeunes gens que je croise
19:33et dont je sais qu'ils sont nés
19:35comme moi au Maghreb
19:37ou bien encore ailleurs,
19:39cette partie du pays est à nous,
19:41c'est notre patrie, c'est notre pays,
19:43c'est là que naîtront vos enfants,
19:45c'est là que naîtront vos petits-enfants.
19:47Ce pays est à nous tous.
19:49Voilà pourquoi
19:51je parle
19:53de la nouvelle France.
19:55Michel Auboin.
19:57Oui, en même temps je trouve
19:59que c'est assez intéressant parce qu'il est très clair
20:01dans son propos.
20:03On ne peut pas lui reprocher
20:05un manque de sincérité
20:07ou de se cacher derrière.
20:09Chacun sait exactement de quoi il parle.
20:11Lui il professe et il n'est pas le seul
20:13et ils sont nombreux.
20:15Le paysage politique de la France
20:17est en train de se reconstituer
20:19entre des gens qui pensent que la France
20:21est finie,
20:23que la France appartient à un autre monde,
20:25qu'elle doit disparaître,
20:27qu'elle doit être remplacée.
20:29On ne sait pas très bien par quoi
20:31mais lui il pense que c'est les instances
20:33révolutionnaires qui vont prendre le pouvoir.
20:35La France va être remplacée
20:37et puis des Français
20:39qui sont encore majoritaires chez eux
20:41et qui considèrent
20:43que notre identité,
20:45l'identité des Français,
20:47qui est une identité intégratrice,
20:49qui permet aussi à des gens de devenir français,
20:51de se sentir français,
20:53que cette identité-là
20:55ne peut pas être niée parce que c'est le socle
20:57qui nous permet d'exister.
20:59Pardonnez-moi Michel Aumoy parce que là il ne parle pas du tout de révolution.
21:01Excusez-moi. Là c'est la question démographique.
21:03Là c'est la question migratoire.
21:05Parce que pour le coup il a été parfaitement clair
21:07et je suis surpris que vous me parliez
21:09de l'aspect révolutionnaire. Là ça n'a rien à voir.
21:11Je vais résumer grossièrement
21:13et je ne veux pas travestir la pensée
21:15de Jean-Luc Mélenchon
21:17mais il dit
21:19la ruralité, la France
21:21d'hier est terminée.
21:23On va venir des quartiers populaires,
21:25fruit de l'immigration,
21:27dans la ruralité et c'est nous
21:29qui allons reconstruire la France.
21:31Et vous allez devoir l'accepter.
21:33Pardonnez-moi, ça n'a rien de révolutionnaire dans ce pays.
21:35C'est une révolution peut-être démographique.
21:37Quel est le dessin de Jean-Luc Mélenchon
21:39dans cette affaire ?
21:41Si ce n'est d'instaurer un régime politique différent.
21:43Oui mais j'entends.
21:45Mais là on n'est pas sur la question politique.
21:47On est vraiment sur la question
21:49démographique, sociale.
21:51Le paysage de la France.
21:53C'est ça qui est important.
21:55On est sur la question démographique et sociale
21:57avec Jean-Luc Mélenchon qui est effectivement très caché
21:59et qui est incroyablement cynique
22:01puisqu'il balaye
22:031500 ans d'histoire de France
22:05si on commence au baptême de Clovis.
22:07Et qui dit que cette France-là n'existe plus.
22:09Il est bien gentil mais j'espère qu'il y a des résistants
22:11et qu'il va les rencontrer
22:13et que ça va un petit peu cogner.
22:15Je pense qu'il ne s'est jamais remis
22:17du fait que la dernière élection présidentielle
22:19le deuxième tour lui avait échappé
22:21à 400 000 voix.
22:23Et il y avait des spécialistes des bureaux de vote
22:25qui avaient dit que 400 000 voix c'est 7 voix par bureau de vote.
22:27Donc il se dit, moi mon réservoir de voix
22:29c'est où ça ne vote pas dans les quartiers
22:31où ça ne vote pas suffisamment
22:33donc je vais mobiliser ce peuple-là.
22:35Donc sincèrement au moins
22:37on connait son programme
22:39qui me paraît évidemment extrêmement dangereux
22:41parce qu'il divise les français
22:43que ce n'est pas bon
22:45évidemment de renier aussi nos racines.
22:47Cette partie du pays est à nous
22:49la Nouvelle France c'est la nôtre
22:51c'est là que naîtront nos enfants
22:53et petits-enfants.
22:55C'est écrit noir sur blanc.
22:57Cette partie du pays est à nous.
22:59La Nouvelle France, voilà ce qu'il dit
23:01Jean-Luc Mélenchon.
23:03Moi si Jean-Luc Mélenchon
23:05se contentait de dire aux habitants
23:07des quartiers populaires
23:09qui connaissent des difficultés, qu'on ne peut pas nier
23:11qu'ils ont toute leur place en France
23:13je ne pourrais qu'applaudir
23:15mais le problème c'est que Jean-Luc Mélenchon
23:17il parle aux habitants des quartiers populaires
23:19mais il agrège aussi derrière lui les islamistes
23:21il agrège des antisémites
23:23il agrège des racailles
23:25on n'a pas le droit puisque nous sommes
23:27une veille d'élection partielle
23:29on n'a pas le droit d'évoquer
23:31l'élection de Villeneuve-Saint-Georges
23:33mais je le renvoie au débat qui se sont tenus sur le sujet
23:35vous connaissez la règle
23:37en période électorale on n'en parle pas
23:39s'il vous plaît monsieur
23:41je n'en parle pas
23:43mais il agrège derrière lui
23:45et on l'a vu depuis le 7 octobre
23:47tout un tas de gens qui ne sont pas
23:49des gens qui ont leur place en France
23:51mais qui sont des adversaires ou des ennemis de la France
23:53La publicité, on revient dans un instant
23:55vous n'aviez pas réagi à cette déclaration
23:57sur la régionalité Geoffroy Lejeune
23:59vous souhaitez réagir après la pub ?
24:01Avec grand plaisir
24:03plaisir exaucé dans quelques instants
24:09On était avant la publicité
24:11en train de parler de Jean-Luc Mélenchon
24:13et revenir sur sa déclaration
24:15rencontre nationale, c'est très intéressant
24:17de voir où il a parlé
24:19c'était à Toulouse
24:21lors des rencontres nationales des quartiers populaires
24:23voilà ce qu'il disait
24:25pour les téléspectateurs
24:27je dis à ces gens
24:29les familles de quartiers populaires
24:31arrivent dans la régionalité
24:33cette partie du pays est à nous
24:35la France c'est la nôtre
24:37c'est là que naîtront
24:39vos enfants
24:41et petits-enfants
24:43et vous n'avez pas eu l'occasion de réagir Geoffroy Lejeune
24:45je trouve ça terrible
24:47ces mots
24:49il y a beaucoup de discours
24:51sur la conquête territoriale
24:53sur le fait que
24:55la France serait remplacée
24:57et Jean-Luc Mélenchon est le seul homme politique
24:59il y a deux personnes qui en parlent
25:01c'est lui et Zemmour
25:03Zemmour dit vous êtes grand remplacé
25:05et Mélenchon dit je vais vous grand remplacer
25:07vous avez montré tout à l'heure
25:09la réponse de Zemmour
25:11ce dialogue
25:13entre deux personnalités politiques
25:15de premier plan est assez intéressant
25:17Zemmour dit l'immigration
25:19ne s'immerge
25:21et dans 30 ans la France ne sera plus la même
25:23Zemmour dit c'est vrai
25:25et c'est une bonne chose
25:27et on va prendre le pouvoir et on va vous conquérir
25:29et on va vous remplacer
25:31on arrive chez vous
25:33il a un discours de colonisateur
25:35ces deux visions
25:37vraiment diamétralement opposées
25:39d'ailleurs pendant la campagne de 2022
25:41ils s'étaient affrontés lors d'un débat
25:43bien évidemment
25:45ce sont au moins deux
25:47personnalités politiques qui ont une idée
25:49que l'on comprend tout de suite
25:51c'est la lutte contre
25:53la libanisation de la France
25:55Eric Zemmour et puis vous en avez un autre
25:57qui appelle ça la créolisation
25:59et tout ce qui correspond
26:01au code, à l'histoire
26:03il y a une évolution
26:05qui doit se faire, l'évolution naturelle
26:07via les vagues
26:09migratoires notamment
26:11et donc la ruralité que
26:13on a pu connaître ces dernières générations
26:15ne doit pas être
26:17la même et ne sera pas la même
26:19que pour les prochaines années
26:21Oui, un mot justement
26:23sur le fait qu'il balaie d'un revers
26:25de la main toute l'histoire
26:27de France en mettant à bas la tradition
26:29il a un grand mépris pour la tradition
26:31puisque c'est un révolutionnaire et on voit bien
26:33qu'il veut semer le chaos, il faudrait quand même lui rappeler
26:35que la révolution française
26:37a accouché de quoi
26:39moins de vingt ans après 1789
26:41et bien à nouveau de la monarchie avec Louis XVIII
26:43voilà parce que les français avaient besoin
26:45d'ordre, ils avaient besoin d'une verticalité
26:47donc l'horizontalité
26:49et l'égalitarisme des révolutionnaires
26:51ça n'a duré qu'un temps
26:53Parlons de Jordan Bardella
26:55week-end assez politique
26:57puisque Jordan Bardella était
26:59en meeting
27:01le président du rassemblement national
27:03dans la Drôme à Montélimar
27:05il s'en est pris directement au ministre de l'intérieur
27:07je ne sais pas si vous avez entendu cette déclaration, c'est assez intéressant
27:09non pas sur les idées de Bruno Retailleau
27:11mais sur son action
27:13un ministre qui a la cote, qui est apprécié des français
27:15peut-être le plus apprécié
27:17dans ce gouvernement
27:19qui a eu des idées qui épousent
27:21la majorité de français
27:23mais reste à savoir
27:25quels seront les actes
27:27et alors évidemment
27:29il peut être point lié
27:31il peut manquer de temps
27:33mais les français peut-être au bout d'un moment vont lui dire
27:35monsieur le ministre de l'intérieur
27:37il y a un moment où vos promesses, il faut qu'elles se concrétisent
27:39sinon ça ne va pas le faire
27:41écoutez Jordan Bardella
27:43le ministre de la parole
27:45monsieur Retailleau
27:47en est devenu le nouveau spécialiste
27:49il dit
27:51il dit
27:53il dit
27:55mais quand est-ce qu'il fait ?
27:57mais alors pourquoi rester dans un gouvernement
27:59autant macroniste que socialiste
28:01qui n'entend remettre en cause
28:03aucune des pompes aspirantes
28:05de l'immigration légale et illégale
28:07pourquoi rester dans un gouvernement
28:09dont les membres les plus importants
28:11martèlent que nous avons besoin
28:13de plus d'immigration
28:15rien n'est plus destructeur pour la parole publique
28:17que cette communication sans lendemain
28:19que ces mots faits pour plaire
28:21mais jamais pour faire
28:23excellent communicant
28:25mais est-ce que dans les actes
28:27aujourd'hui
28:29Bruno Retailleau
28:31est en difficulté
28:33on le voit l'affaire Doualème
28:35est un cas d'école par exemple
28:37il veut expulser
28:39des étrangers délinquants
28:41qui représentent une menace pour la France
28:43mais factuellement aujourd'hui
28:45il ne peut pas faire ça tout seul
28:47Bruno Retailleau
28:49le problème de Bruno Retailleau
28:51c'est que sa volonté
28:53personne ne peut en douter
28:55il a une volonté réelle
28:57il est convaincu qu'il y a un problème
28:59d'insécurité dans ce pays
29:01elle se heurte à de multiples réalités
29:03elle se heurte à notre arsenal législatif
29:05elle se heurte au fonctionnement
29:07au dysfonctionnement de la justice
29:09et parfois
29:11à des magistrats qui semblent
29:13davantage guidés
29:15par l'idéologie que par le sens
29:17de l'intérêt général
29:19et puis elle se heurte à une réalité politique
29:21c'est qu'aujourd'hui il est très compliqué
29:23d'abord il est effectivement
29:25dans un gouvernement
29:27avec un président de la République
29:29qui n'est pas de sensibilité
29:31et qui n'a pas fait preuve sur ces sujets
29:33d'un volontarisme très grand
29:35depuis 7 ans
29:37et puis à la réalité parlementaire
29:39c'est qu'aujourd'hui c'est un gouvernement
29:41qui n'a pas forcément de majorité
29:43mais ça nous avait complètement d'accord
29:45ils sont bluffés
29:47par le discours de Bruno Retailleau
29:49probablement
29:51puisqu'ils ont enfin un ministre de l'intérieur
29:53c'était aussi le cas avec M. Darmanin
29:55mais ils ont un ministre de l'intérieur
29:57et un ministre de la justice qui parlent d'une même voix
29:59donc ils disent c'est très simple
30:01il y aura donc moins d'immigration
30:03plus de sécurité et les choses vont aller vite
30:05mais force est de constater que c'est en train
30:07de prendre un peu de temps
30:09et que je ne suis pas sûr qu'il y ait une grande révolution
30:11dans la politique migratoire
30:13dans les prochaines semaines ou les prochains mois
30:15encore une fois le cas d'Oualem
30:17influenceur algérien qui a voulu renvoyer Manu Militari
30:19en Algérie dans son pays
30:21est actuellement
30:23en France et potentiellement
30:25il y a une nouvelle audience je crois lundi
30:27et il est potentiellement dehors
30:29dès lundi
30:31Eliott je parle souvent à Philippe de Villiers
30:33et il m'a dit quand on a eu cette
30:35information sur le fait que Oualem
30:37ne serait pas expulsé
30:39il m'a dit non possumus, c'est du latin
30:41ça veut dire en fait on ne peut rien faire
30:43c'est à dire que
30:45je ne vais pas paraphraser Amine qui vient de le dire
30:47mais si vous n'avez pas le pouvoir
30:49vous ne pouvez pas décider
30:51de changer les choses, c'est impossible
30:53donc Bruno Retailleau aujourd'hui
30:55il faudrait en fait, s'il voulait aller
30:57au bout de ses idées
30:59logiques qu'il poursuit de sa ligne politique
31:01qui d'ailleurs
31:03est plébiscité par les français
31:05il faudrait qu'il ait la possibilité de changer
31:07la constitution
31:09de changer
31:11d'avoir un autre rapport de force
31:13avec les pays
31:15avec lesquels on négocie
31:17l'expulsion des clandestins
31:19et il ne peut pas le faire, donc aujourd'hui Bruno Retailleau
31:21c'est terrible, c'est terrible
31:23c'est même tragique, en fait il est
31:25condamné à faire ce qu'il peut
31:27avec le domaine réglementaire parce que
31:29comme le disait Amine tout à l'heure, il n'y aura pas de
31:31grandes lois d'immigration. J'entends mais alors attendez
31:33c'est à dire que si
31:35disons que ce gouvernement tienne
31:37jusqu'en 2027
31:39donc il ne pourra pas faire
31:41des miracles et donc
31:43il sera en quelque sorte
31:45comptable du bilan d'Emmanuel Macron
31:47donc
31:49il y a aussi une deuxième option pour Bruno Retailleau
31:51c'est de dire écoutez monsieur le Président de la République
31:53si vous n'avez pas compris les priorités des français
31:55alors certes c'est très important
31:57d'être le chef de chantier au Louvre
31:59mais il y a peut-être une question, c'est la question migratoire
32:01et par rapport à la question migratoire il y a peut-être
32:03quelque chose qui va et vous faire
32:05gagner des points parce que les français sont dans cette attente
32:07là, c'est que vous faites un référendum sur
32:09l'immigration et vous allez mettre
32:11la loi nationale au-dessus
32:13des normes européennes, c'est sûr que là
32:15vous renversez la table mais
32:17c'est un pari qui était
32:19essentiel politiquement mais c'est surtout
32:21pour le bien de la France que vous devez le faire
32:23sinon monsieur je prends mes valises et j'y vais
32:25Si Bruno Retailleau croit en son
32:27destin et s'il
32:29croit en un destin qui est
32:31autre que celui de rester ministre de l'intérieur
32:33il doit effectivement à un moment quitter le gouvernement
32:35et faire comme Nicolas Sarkozy
32:37mais je pense d'ailleurs qu'il a en tête ce modèle de Nicolas Sarkozy
32:39c'est à dire un super ministre
32:41de l'intérieur, extrêmement
32:43actif, extrêmement
32:45communiquant en disant voilà je suis l'homme
32:47de la situation, j'ai des convictions
32:49je suis capable d'emmener un pays
32:51avec moi ou du moins une bonne partie de la droite
32:53et je pense que c'est quand même
32:55ce qui fait un petit peu peur à Jordan Bardella
32:57après je le trouve un petit peu dur parce qu'il devrait quand même
32:59se réjouir d'avoir un ministre de l'intérieur
33:01qui sur
33:03certains points et sur certains plans
33:05pense quand même comme bon nombre d'électeurs
33:07du Rassemblement National
33:09Il le dit dans son discours, il dit je partage
33:11ce n'est pas les idées de monsieur
33:13Retailleau que je
33:15entre guillemets j'attaque, ce sont les actes
33:17alors on pourrait aussi dire
33:19c'est peut être un peu trop tôt
33:21et puis mieux vaut avoir Bruno Abbovo
33:23que Hugo Abbovo comme dirait la chanson
33:25avec Hugo Bernalicis qui
33:27avait un pied à Abbovo
33:29Si on pense aux accords de 1968
33:31on ne peut pas, il ne peut pas les abroger
33:33il ne peut rien faire, c'est du ressort du Président de la République
33:35c'est un traité international
33:37Actuellement on a
33:39Monsieur Bayrou
33:41en tant que Premier Ministre
33:43on aurait pu aussi avoir et il faudrait avoir
33:45une pensée pour cette femme, portée disparue
33:47Je ne sais pas si vous avez des nouvelles
33:49Geoffroy Lejeune, vous avez prévu de l'interroger
33:51dans les colonnes du JDD dans les prochaines semaines
33:53Ce sera un très grand plaisir mais elle ne répond pas
33:55Ah elle ne répond pas, mais peut être que les lignes
33:57puisque vous savez que la mairie de Paris
33:59ils ont des difficultés financières
34:01Mais elle n'y est plus
34:03Elle a été licenciée
34:05Elle a été remerciée par Madame Talbot
34:07Et donc qu'est ce qu'elle fait maintenant Castey, Madame Castey pardonnez-moi
34:09Je ne sais pas
34:11On la salue bien sûr qui doit tendre
34:13à côté de Matignon, Ruth Varenne
34:15Elle est dans les starting blocks
34:17au cas où la censure passe
34:19mercredi
34:21Autre cible de Jordane Bardella
34:23une proche idéologiquement
34:25de Madame Castey, c'est Sophie Binet
34:27la patronne de la CGT qui s'était
34:29attaquée à Bernard Arnault
34:31utilisant l'expression des rats qui quittent le navire
34:33Madame Sophie Binet qui fait une
34:35leçon et qui insulte
34:37un homme qui fait rayonner la France dans le monde entier
34:39On en est là aujourd'hui
34:41parce que cet homme
34:43qui est un créateur
34:45et de richesse et qui
34:47crée aussi, qui alimente le patrimoine français
34:49a eu le malheur de dire faites attention
34:51si vous imposez trop les industries françaises
34:53il y a un risque de délocalisation
34:55On écoute Jordane Bardella
34:57qui a en quelque sorte
34:59pris la défense de Monsieur Arnault
35:01qui a attaqué Madame Binet
35:03Honte
35:05à Madame Sophie Binet
35:07la patronne de la CGT
35:09La révolutionnaire
35:11marxiste du boulevard
35:13Saint-Germain
35:15qui compare des capitaines
35:17d'industries français à des rats
35:19s'apprêtant à quitter le navire
35:21Bon, cette phrase
35:23de honte
35:25à Madame Binet, rapidement
35:27Monsieur le Préfet, que vous en pensez ?
35:29C'est déplorable parce que
35:31si le niveau
35:33des syndicats français
35:35est arrivé
35:37à ce point là
35:39le dialogue social va quand même être
35:41très compliqué et Dieu sait si
35:43on en a besoin, c'est un peu insupportable
35:45ça fait longtemps qu'on a
35:47une partie quand même des décideurs français
35:49qui ne comprennent rien à l'économie
35:51et qui ne comprennent pas que l'économie
35:53d'un pays c'est la richesse produite
35:55en grande partie par les industriels
35:57donc soit on aide l'industrie, soit on
35:59la fait partir et après on ira pleurer
36:01parce qu'évidemment le pays va mal
36:03il y a beaucoup de chômeurs etc
36:05Je rappelle que LVMH c'est la première capitalisation
36:07boursière de France
36:09je rappelle également que le poids de la France
36:11dans les impôts de LVMH c'est 45%
36:13et donc
36:15LVMH va payer 45%
36:17la moitié de ses impôts
36:19en France alors que son activité
36:21en France représente 8%
36:23donc évidemment il y a un côté
36:25patriote
36:27profond chez Bernard Arnault
36:29qui a été
36:31il y a eu un accrochage avec
36:33Michel-Édouard Leclerc
36:35alors je voulais vous faire écouter
36:37est-ce que vous préférez écouter le patron de Michelin qu'on a entendu cette semaine
36:39parce que lui aussi s'inquiétait
36:41ou voir le sujet, je pense qu'on l'a déjà beaucoup traité
36:43Michel-Édouard Leclerc et Bernard Arnault
36:45je vous propose d'écouter le patron de
36:47Michelin qui revient concrètement sur la
36:49difficulté pour les
36:51entreprises et de
36:53payer grassement
36:55les salariés, parce qu'il y a des charges qui sont
36:57immenses, au lieu de
36:59vous avez votre salaire net
37:01c'est 70, mais pour l'employeur
37:03ça coûte 140, deux fois plus
37:05écoutez, c'était chez nos
37:07excellents confrères du Figaro
37:09le problème notamment en France de la
37:11rémunération, il n'est pas tant sur le brut
37:13mais sur le net
37:15l'écart entre le brut et le net est
37:17beaucoup trop important
37:19en France, qu'est-ce qu'on peut y faire ?
37:21il y a des taux de prélèvement qui sont trop élevés
37:23oui mais bon, ça, le gouvernement n'est pas
37:25près de l'EBC
37:27on parle de ça
37:29mais en fait le sujet il est là
37:31il a une grosse partie du sujet là
37:33c'est que nous avons un train de vie social
37:35qui est trop élevé
37:37après derrière
37:39le prélèvement pour les entreprises
37:41le coût salarial pour les entreprises
37:43est aussi trop élevé
37:45c'est-à-dire que derrière, non seulement en net
37:47le salarié ne se retrouve pas, mais l'entreprise
37:49elle, quand elle verse 100
37:51de rémunération brute au salarié
37:53le salarié va toucher 77,5
37:55mais l'entreprise
37:57ça va lui coûter 142
37:59l'idée de se poser la question de la rémunération
38:01oui c'est une bonne idée parce qu'il y a des salariés
38:03qui sont en grande difficulté avec des niveaux de rémunération
38:05trop bas. Par contre
38:07ne pas adresser les problèmes de fonds
38:09qui sont pourquoi il y a tant de prélèvements
38:11patronaux sur le salaire
38:13et pourquoi il y a tant d'écarts entre le brut et le net
38:15pour le salarié, ça ce sont des vrais
38:17sujets économiques globaux dont
38:19on ne parle pas. Et donc
38:21monter les rémunérations sans se poser ces questions là
38:23ça va se traduire
38:25par un déficit de compétitivité
38:27pour la France et donc
38:29pour moi des pertes d'emploi
38:31et ça n'adresse pas le problème
38:33de fonds, dû de l'équilibre
38:35de nos finances publiques
38:37Et c'est ça le coeur du sujet
38:39qui n'a pas été traité ces 48 dernières
38:41heures ou ces dernières années du moins
38:43mais on était plus sur la polémique Madame Binet
38:45qui se permet d'insulter Bernard Arnault plutôt que d'aller
38:47sur le fond et l'inquiétude des
38:49grands patrons. Dans l'actualité
38:51également ce samedi et c'est évidemment l'actualité
38:53majeure, c'est la libération des trois
38:55otages israéliens dont l'otage franco-israélien
38:57Offer Calderon
38:59et j'ai une pensée pour Laurence Ferrari
39:01Pourquoi Laurence Ferrari ?
39:03Parce que Laurence Ferrari a été
39:05la seule journaliste française
39:07à tous les jours rappeler
39:09le nombre de jours
39:11de détention des otages franco-israéliens
39:13appelant alors
39:15libération sans condition. Elle a tweeté
39:17aujourd'hui Offer Calderon a été libéré
39:19après plus de 480 jours passé
39:21à répéter son nom. Continuons
39:23à rappeler celui de OHAD pour
39:25demander sa libération ainsi que
39:27les enfants Bibas et leur
39:29maman. Et c'est vrai que
39:31il y a eu
39:33une invisibilisation à Minel Katmi
39:35des otages franco-israéliens
39:37que ce qui pouvait se passer dans les années 80
39:39ne s'est absolument pas passé aujourd'hui
39:41pour OHAD et Offer et vraiment
39:43je suis fier de travailler
39:45avec Laurence Ferrari
39:47et admiratif parce que tous les soirs
39:49elle rappelait leur nom
39:51et le nombre de jours de captivité.
39:53Avant de vous donner la parole je voudrais
39:55juste vous montrer deux images absolument saisissantes
39:57qu'on a traité ce matin
39:59au moment de la libération
40:01des otages. Il y a quelques
40:03kilomètres d'intervalle entre les deux images
40:0570 kilomètres puisque l'une
40:07est à gauche à Tel Aviv
40:09place des otages et puis à droite
40:11c'est à Gaza
40:13avec cette mise en scène du Hamas
40:15et à travers la libération des otages
40:17et vraiment laisser la pleine peau
40:19je trouve qu'il y a tout dans ces deux images
40:21il y a une image où vous célébrez la vie
40:23et puis il y en a une où vous jouez
40:25sur la vie d'innocent
40:27quitte à semer la mort
40:29et voilà
40:31peut-être que vous avez envie de réagir à ces images
40:33Amine. Oui pas
40:35particulièrement à ces images parce que tout a été dit
40:37mais je voudrais
40:39m'associer aux mots
40:41que vous avez eu pour Laurence
40:43partager
40:45la fierté et l'admiration que vous avez
40:47exprimé à son endroit
40:49elle a reçu des centaines de messages
40:51aujourd'hui sur les réseaux sociaux
40:53vous les avez sans doute vus
40:55et j'ai été très frappé par ces messages parce que
40:57d'abord les gens saluaient son courage
40:59et ils ont raison
41:01mais en principe
41:03dans un monde normal
41:05si les autres aussi
41:07avaient pris la peine de citer
41:09les noms de ces deux otages
41:11on n'aurait pas aujourd'hui à saluer
41:13le courage de Laurence Ferragne
41:15mais comme elle a été la seule à le faire
41:17il faut reconnaître effectivement que c'était courageux
41:19et puis ce qui m'a frappé
41:21c'est que ces messages venaient pour beaucoup de français
41:23de confession juive
41:25et ça dit la solitude dans laquelle
41:27les français de confession juive
41:29se sont sentis
41:31et à quel point
41:33ils ont eu le sentiment
41:35d'être littéralement abandonnés
41:37et c'est d'autant plus frappant
41:39que ces deux
41:41compatriotes dont on parle
41:43sont des français
41:45donc en principe au-delà même du fait qu'ils soient juifs
41:47c'est la communauté nationale
41:49toute entière qui aurait dû se mobiliser
41:51qui aurait dû être
41:53en soutien
41:55qui aurait dû et les autres journalistes
41:57le faire aussi citer leur nom
41:59parce que ce sont des français
42:01c'est pas simplement des juifs
42:03ce sont des français
42:05donc encore une fois
42:07il se dit que c'est dans les moments difficiles
42:09que la nature se révèle
42:11la nature de Laurence s'est révélée
42:13c'est une brave parmi les braves
42:15je vous propose qu'on revoie le sujet de la libération
42:17des trois otages
42:19parmi lesquels Yarden Bibas notamment
42:21père de deux enfants
42:23deux derniers enfants qui sont toujours captifs
42:25dans la bande de Gaza
42:27les plus jeunes enfants d'otages de l'histoire
42:29sa femme était également
42:31dans la bande de Gaza
42:33nous sommes sans nouvelles
42:35et de sa femme et de ses enfants
42:37c'est un américano-israélien
42:39le sujet est signé
42:41c'est lié à Judas
42:45ils sont trois, trois otages du Hamas
42:47à avoir été libérés aujourd'hui
42:49l'israélien Yarden Bibas
42:51père des deux derniers enfants captifs
42:53dans la bande de Gaza
42:55le franco-israélien Ofer Calderon
42:57âgé de 54 ans
42:59et l'israélo-américain Kate Siegel
43:01âgé de 65 ans
43:03les trois otages ont été remis
43:05au comité international de la Croix-Rouge
43:07puis exfiltrés vers Israël
43:09dans les centres médicaux
43:11de chez Ba'ai Dikilov
43:13les ex-otages ont pu retrouver leurs proches
43:15après près de 16 mois de détention
43:29après les retrouvailles avec leur famille
43:31les rescapés ont subi une première
43:33évaluation médicale
43:35d'autres tests sont prévus dans les jours à venir
44:03et sur ces deux images
44:05vraiment c'était quasiment
44:07à la même heure
44:09vous voyez ce que je veux dire
44:11à l'instant T vous aviez cette mise en scène
44:13à droite du Hamas, 70 km plus loin
44:15Tel Aviv, place des otages
44:17des israéliens
44:19qui venaient
44:21espérant évidemment
44:23voir les otages
44:25libérés
44:27c'est aussi une démonstration de force du Hamas
44:29et d'une certaine façon
44:31c'est aussi terrifiant parce qu'après autant
44:33de semaines de guerre intensive
44:35de voir tous ces combattants
44:37masqués
44:39j'avoue que ça fait un peu froid dans le dos
44:41mais je peux rajouter un mot sur un point
44:43qui m'étonne un peu, c'est la position
44:45du CICR, la Croix-Rouge
44:47dans cette affaire, parce que vous vous souvenez quand même
44:49que la Croix-Rouge existe depuis
44:51le 19ème siècle et que par ailleurs
44:53son rôle, notamment dans le cadre de la Convention de Genève
44:55c'est de donner des informations
44:57sur les prisonniers de guerre
44:59or dans cette affaire, on n'a jamais vu la Croix-Rouge
45:01obtenir la moindre information
45:03sur la situation des captifs
45:05moi je pense qu'il y a
45:07là un manquement au droit international
45:09et je n'arrive pas à comprendre pourquoi
45:11et comment, on ne sait pas
45:13on n'est pas capable de savoir si le bébé
45:15qui a été pris en otage
45:17est vivant, s'il ne l'est pas
45:19et avoir de ces nouvelles
45:21ça c'est insupportable
45:23à quoi sert la Croix-Rouge ?
45:25Pensez évidemment aux familles d'otages
45:27et pensez donc à
45:29Aouad qui est toujours détenu, franco-israélien
45:31et aux mains des terroristes
45:33du Hamas. Merci à tous les
45:35quatre, merci à Luca Bugitti
45:37qui a préparé cette émission dans un instant
45:39c'est Laurence Ferrari justement avec
45:41Michel Onfray
45:43et nous on se retrouve demain matin
45:45A demain matin