Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche
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00:00Quasiment 20 heures sur CNews, merci à Jean-Sébastien Ferjoux, Véronique Jacquier, Sébastien Lignier et Jules Torres d'être sur ce plateau.
00:08Parmi les quatre invités, il y en a un qui a pu échanger, s'entretenir pendant de longues minutes cette semaine avec Marine Le Pen.
00:17Jules Torres, vous avez pu interviewer Marine Le Pen pour le JDD.
00:22Ce sont les premières confidences de Marine Le Pen après la disparition de son père et à son retour de voyage à Mayotte.
00:29Entretien exclusif à découvrir, je le répète, dans les colonnes du JD News mercredi prochain.
00:35C'est un entretien très dense. Il y a énormément de choses à voir, à dire, à commenter.
00:42On le fera dans un instant. Mais avant cela, c'est le point sur l'information avec Isabelle Piboulot. Bonsoir Isabelle.
00:48Bonsoir Elliot, bonsoir à tous.
00:50À l'approche du discours de politique générale de François Bayrou, mardi, l'avenir de la réforme des retraites fait parler.
00:56Le président du Sénat ne veut ni suspension ni abrogation du texte.
01:00Dans Le Parisien, Gérard Larcher l'affirme, participer au gouvernement ne veut pas dire renoncer.
01:05Il sera reçu avec Yael Brune-Pivet par le Premier ministre demain en fin de journée.
01:10La France doit se réarmer, selon Sébastien Lecornu qui s'est exprimé dans le journal du dimanche.
01:15Malgré la situation économique du pays, le ministre des Armées espère confirmer l'augmentation prévue du budget de la Défense cette année.
01:23Celui-ci devrait atteindre plus de 50 milliards d'euros.
01:27Enfin, les incendies à Los Angeles continuent de gagner du terrain alors que des vents violents ont attendu.
01:33Depuis mardi, plus de 12 000 bâtiments ont été détruits. Un bilan provisoire fait état d'au moins 16 morts.
01:39Donald Trump dénonce une incompétence des dirigeants de l'état de Californie qui, selon lui, n'ont aucune idée de la manière d'éteindre les feux.
01:47Merci Isabelle Piboulot pour le point sur l'information.
01:51Il y a deux grands axes dans cet entretien. Il y a Mayotte, puisqu'elle revenait à peine de Mayotte.
01:57Et puis il y avait évidemment son père, Jean-Marie Le Pen.
02:01Cet entretien a failli être annulé, Jules Torres. Expliquez-nous pourquoi cet entretien a été annulé et qu'est-ce qu'elle a pu dire là-dessus ?
02:09Eh bien, initialement, on avait demandé à Marine Le Pen une interview exclusive après son voyage à Mayotte.
02:15Parce que vous savez qu'elle a passé trois jours la semaine dernière à Mayotte.
02:19Et on voulait qu'elle nous décrive la réalité de cet archipel, de cette île qu'elle connaissait bien, où elle s'est rendue à de nombreuses reprises.
02:25Or, on sait, et l'actualité nous l'a montré, elle a perdu son père au retour, dans le vol retour.
02:33Et elle a appris la mort de son père en escale à Nairobi.
02:36Donc évidemment, pendant les heures qui ont suivi, Marine Le Pen s'est posé de nombreuses questions.
02:41Est-ce que je dois parler ? Est-ce que je dois me taire ? Eh bien non.
02:44Elle a décidé de nous accorder cette interview à une seule condition.
02:47Qu'on parle de Mayotte, qu'on ne parle pas que de son père.
02:49Et c'est d'ailleurs pour ça que l'interview est en deux parties.
02:52Il y a la première partie sur Mayotte.
02:53Elle a voulu commencer sur cette question de Mayotte.
02:55Et il y a ensuite la partie sur son père.
02:57Et elle l'explique.
02:58Ma première intuition a été de vouloir annuler cet entretien.
03:00Mais très vite, je me suis dit, les pauvres Mahorais, le sort s'acharne.
03:04Mon drame personnel risque d'éclipser le leur.
03:07Et je ne pourrai même pas parler d'eux.
03:09Pourtant, je suis allé sur place.
03:11Je leur ai promis d'être leur porte-parole.
03:13De porter leur réalité.
03:15Et de témoigner des conditions terribles dans lesquelles ils vivent.
03:19Donc on reviendra sur la situation sur Mayotte.
03:22Parce qu'elles disent que j'ai vécu sur le terrain.
03:25C'est à des allées-lumières de ce qui a été présenté en quelque sorte dans les médias
03:32par les membres du gouvernement qui sont allés sur place.
03:36Et notamment le Premier ministre, François Bayrou.
03:40Dans l'avion, et ça c'est son entourage qui nous l'a témoigné,
03:43sa première réaction, ce n'est pas seulement pour son père, c'est pour les Mahorais.
03:48C'est-à-dire qu'elle nous dit, ce qu'elle dit dans l'interview,
03:51c'est que sa première réaction quand elle apprend ça, elle fait
03:54« Ah, les pauvres Mahorais, encore une fois, ils vont être expulsés.
03:57Encore une fois, ils vont être passés sous silence.
04:00Leur douleur va être passée sous silence.
04:02Et je trouve que ça montre aussi l'intérêt que peut avoir Marine Le Pen
04:06pour la question des Outre-mer en général et de Mayotte en particulier.
04:10La question c'est de savoir qu'allons-nous retenir de Jean-Marie Le Pen sur le temps long ?
04:16D'accord ? L'histoire. Que retiendra l'histoire de Jean-Marie Le Pen ?
04:22Alors il y a de nombreuses questions bien évidemment là-dessus.
04:25Elle explique que son père était un visionnaire,
04:31qu'il ne faut pas voir que les outrances, que les condamnations sur de nombreux sujets.
04:37Pas seulement l'immigration, il a été un visionnaire.
04:40On parle souvent de l'immigration, mais il faut aussi évoquer la mondialisation,
04:43qu'on appelait encore globalisation à l'époque.
04:45L'un de ses premiers textes sur le sujet, que j'ai relu il y a quelques années,
04:48est d'une actualité stupéfiante.
04:50Et c'est un sujet qu'il portait il y a un peu plus de 30 ans.
04:55Elle trouve ça très injuste que la seule chose qu'on retienne de Jean-Marie Le Pen,
04:59quand bien même ça a été évidemment très important,
05:01parce que ça a occupé une partie de notre vie politique,
05:03elle regrette qu'on ne parle que du point de détail de l'histoire,
05:07de ses outrances, de ses provocations.
05:09Et on ne peut pas accuser Marine Le Pen de l'écautionner,
05:11puisqu'elle a exclu son père pour cette question-là en 2015.
05:13Et on vient sur l'aspect central.
05:15Vous posez la question, il a confié à plusieurs personnes
05:18qu'il était conscient de commettre une erreur sur ces dites provocations.
05:22Le problème c'est qu'il recommençait.
05:24Et c'est là où moi, à un moment donné, j'ai dit stop.
05:26Parce que ce n'est plus possible.
05:28Vous ne pouvez pas donner l'espoir à des gens,
05:30leur permettre un avenir meilleur,
05:32tout en leur imposant de vivre ce combat politique
05:34avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête.
05:36Prendre cette décision a été l'une des plus difficiles de ma vie.
05:40Et jusqu'à la fin de mon existence,
05:42je me poserai toujours la question,
05:44est-ce que j'aurais pu faire autrement ?
05:46C'est la grande interrogation qui m'habite.
05:48Est-ce que j'aurais pu éviter cela ?
05:50Et là, vous posez la question,
05:52est-ce que vous vous l'êtes pardonné ?
05:54Et Marine Le Pen répond,
05:56non, je ne me le pardonnerai jamais.
05:58Vous mettez un silence.
06:00Que se passe-t-il ?
06:02Un silence assourdissant dans la salle.
06:04On est quelques journalistes à l'interviewée.
06:06On ne s'attendait pas du tout à cette réponse-là.
06:08Puisque Marine Le Pen ne s'était jamais exprimée
06:10avec autant d'émotion.
06:12Elle s'est confiée.
06:14C'est vraiment une interview confession.
06:16Et cette confession-là,
06:18non, je ne me le pardonnerai jamais.
06:20Suivie d'un long silence.
06:22Je ne me le pardonnerai jamais.
06:24Suivie d'un long silence.
06:26Plusieurs secondes.
06:28Avant qu'on pose une autre question.
06:30Et qu'elle nous dise que cette décision,
06:32elle sait que ça a causé
06:34une immense douleur à son père.
06:36Elle sait qu'il ne s'en est lui-même
06:38jamais remis.
06:40Et elle non plus ne s'en remettra sans doute jamais.
06:42Parce que la faiblesse intellectuelle serait de dire,
06:44mais vous voyez,
06:46elle est bien l'héritière dans ses outrances
06:48de Jean-Marie Le Pen.
06:50Elle cautionne ce qu'a pu dire
06:52Jean-Marie Le Pen.
06:54Mais on est dans une dualité quasi-historique.
06:56C'est-à-dire qu'il y a la fille qui parle
06:58de son père.
07:00Et il y a aussi la responsable politique
07:02qui comprend que l'avenir est plus grand
07:04que leur relation.
07:06Elle ne se le pardonnera jamais personnellement.
07:08Parce que c'était son parti.
07:10Parce que là, vous expliquez, vous ne posez la question.
07:12Mais alors pourquoi ? Parce que c'était son parti.
07:14Mais en même temps, ce n'était plus seulement à lui.
07:16C'était là toute l'ambiguïté.
07:18C'était son bébé. Il l'avait créé, façonné,
07:20construit. Mais il n'était plus le seul
07:22propriétaire. Ce parti appartenait
07:24à l'avenir du pays, à tous ceux qui y croyaient.
07:26Il n'avait plus le droit de le mettre
07:28en danger par provocation, orgueil
07:30ou je ne sais quoi. Il n'en avait plus le droit.
07:32Et c'est moi qui ai décidé
07:34qu'il n'en avait plus le droit.
07:36Prendre cette décision a été terriblement difficile.
07:38Je ne l'ai pas prise pour moi.
07:40Car mon confort personnel aurait été
07:42de partir du mouvement.
07:44Elle explique qu'à plusieurs reprises,
07:46on s'est quitté
07:48le Front National à l'époque
07:50et désormais le Rassemblement National.
07:52C'est-à-dire que
07:54on est en 2015,
07:564 ans après que Jean-Marie Le Pen ait quitté
07:58la présidence du Front National
08:00et soutenu Marine Le Pen pour
08:02lui succéder. Et donc en 2015,
08:04il redit
08:06à nouveau qu'il
08:08a beaucoup de mal à
08:10justifier et à revenir sur ses propos
08:12sur le point de détail de l'histoire. Là, Marine Le Pen
08:14décide que c'en est assez
08:16et va s'en suivre pendant quelques mois, quelques années
08:18une relation extrêmement
08:20compliquée avec des mots extrêmement
08:22durs de Jean-Marie Le Pen pour sa fille.
08:24Jean-Marie Le Pen ira jusqu'à dire
08:26« Moi, je ne souhaite plus qu'elle porte mon nom
08:28si ce n'est comme ça. » Donc Marine Le Pen
08:30évidemment qu'elle l'a mal vécue parce que
08:32dans cette famille, tout est politique.
08:34Et donc le lien entre la présidente et la fille
08:36se sont mêlés en place publique
08:38et donc ça a été très dur
08:40et ça s'est senti d'ailleurs sur le moment aussi.
08:42Elle parle évidemment de cet
08:44héritage. La séquence
08:46disons politique et encore une fois
08:48sur le ton long, c'est lorsqu'elle revient
08:50sur le communiqué de l'Élysée
08:52et donc la réaction d'Emmanuel
08:54Macron. Je rappelle que l'Élysée estimait
08:56dans son communiqué, un communiqué lapidaire
08:58que son héritage relève
09:00désormais du jugement de l'histoire.
09:02« Relève désormais du jugement de l'histoire »
09:04est une phrase qui peut être
09:06comprise à plusieurs sens,
09:08qui a plusieurs entrées.
09:10Vous l'avez déjà jugée ?
09:12Peut-être que vous vous le prenez comme ça. Elle dit
09:14« Je trouve cette déclaration aussi ambiguë que le personnage.
09:16Si c'était une pique, je peux vous assurer que
09:18le jugement de l'histoire sera bien plus sévère
09:20pour Emmanuel Macron que pour Jean-Marie Le Pen. »
09:22Quoi qu'on pense de Jean-Marie
09:24Le Pen, même ses adversaires politiques
09:26reconnaissent qu'il a détecté
09:28avec une persévérance héroïque pour l'époque
09:30le problème de l'immigration et qu'il a permis à d'autres
09:32de défendre des idées.
09:34Les deux phrases les plus fortes
09:36arrivent. « L'histoire retiendra
09:38cela de lui » et « Emmanuel Macron,
09:40l'histoire retiendra qu'il n'a rien vu
09:42et surtout rien fait. »
09:44Peut-être que la réalité
09:46est un peu plus complexe. Effectivement, la phrase peut
09:48être entendue à plein de niveaux différents.
09:50Ce n'est pas « L'histoire retiendra la condamnation
09:52de Jean-Marie Le Pen ». Le jugement, malgré tout,
09:54c'est plus ouvert. Mais si on met les deux
09:56de chaque côté, finalement,
09:58qui a le plus fait
10:00ou qui a le plus porté ombrage à la cause
10:02de l'immigration ou du contrôle plus exactement des flux
10:04migratoires ? Parce que tout ce qui a été
10:06reproché à Jean-Marie Le Pen, et c'est ce qu'elle exprime
10:08elle-même, Marine Le Pen, dans cet
10:10entretien, c'est l'épée
10:12de Damoclès qu'il faisait peser sur cette
10:14cause-là, enfin sur le Rassemblement ou le Front
10:16national à l'époque, et sur cette cause-là.
10:18Parce que d'une certaine manière, par ses outrances,
10:20il a en quelque sorte discrédité
10:22cette cause en donnant beaucoup de munitions
10:24à la gauche, qui n'a pas manqué
10:26de s'engouffrer dans la brèche, pour dire
10:28« Mais regardez tous les gens qui parlent d'immigration
10:30s'ils le font, c'est parce qu'en réalité,
10:32ils ont des préoccupations racistes ou des filiations
10:34idéologiques douteuses ». Et donc je pense
10:36que l'histoire retiendra malgré tout ça. Oui, bien sûr
10:38que Jean-Marie Le Pen a été capable de dire
10:40avec courage ce que peu d'autres
10:42osaient dire à l'époque, quoique la droite
10:44des années 90 osait le dire. Le vrai
10:46drame, le vrai trou noir,
10:48le vrai trou d'air, ça a été après les années 90
10:50une droite. Regardez la plateforme
10:52RPR-UDF de 1990,
10:54Alain Juppé avait faim de l'oublier,
10:56mais enfin ce qu'il avait validé parce qu'il le portait
10:58lui à l'époque, c'était quelque chose qui est
11:00quasi exactement le programme du Rassemblement
11:02national aujourd'hui. Et donc c'est
11:04tout ce bilan-là qui, moi je pense
11:06malgré tout, que Jean-Marie Le Pen,
11:08il a plutôt fait reculer la cause qu'il
11:10prétendait porter, qu'il ne l'a fait avancer
11:12lui. Marine Le Pen, elle, en revanche,
11:14par le courage qu'elle a eu en excluant son père,
11:16elle, elle a fait avancer les choses,
11:18mais nous ne sommes pas à la fin d'histoire.
11:20Véronique Jaquet. Pour compléter ce que vient
11:22de dire Jean-Sébastien, Jean-Marie
11:24Le Pen a peut-être fait perdre 30
11:26ans à la droite, en fait, avec ses outrances.
11:28Il y a un combat
11:30culturel qui a été annihilé
11:32parce que la gauche a pris le dessus.
11:34Bon, c'est évident qu'il y a eu
11:36du temps perdu. La droite était très volontaire
11:38pour se l'infliger à elle-même.
11:40La droite était effectivement volontaire pour se l'infliger
11:42à elle-même. Le stratagème de Mitterrand.
11:44Il a aussi joué contre son camp
11:46et en parallèle, et parfois,
11:48c'est aussi le rôle de certains hommes politiques, d'ailleurs,
11:50qui n'ont pas le pouvoir,
11:52et lui-même on peut se demander s'il a réellement
11:54désiré, de faire avancer des causes
11:56tout en n'étant pas
11:58volontaire pour
12:00prendre le sceptre et pour avoir
12:02cette autorité pour monter sur le trône.
12:04Je pense qu'il y a un peu de ça chez Jean-Marie Le Pen.
12:06C'est-à-dire, je fais avancer mes idées,
12:08je fais avancer mes combats.
12:10Souvenez-vous, on s'était posé la question en 2002.
12:12Est-ce que réellement il avait envie d'être
12:14président de la République ? Est-ce que les combats
12:16qu'il a menés après et les outrances
12:18dont il a été capable et les provocations
12:20qu'il a assumées ont fait en sorte
12:22qu'il se donnait vraiment les moyens de vouloir
12:24accéder à l'Elysée ? Et en ce moment, effectivement...
12:26On pourrait se dire également, Véronique Jacqui,
12:28qu'il a été,
12:30sans oublier toutes ces
12:32outrances, séquences d'annation.
12:34Il a tendu aussi le bâton pour se faire battre
12:36d'une classe politique
12:38parfois lâche
12:40pour ne pas voir le réel
12:42et qui assume aujourd'hui
12:44le fameux théâtre
12:46antifasciste.
12:48Donc il ne faut pas être naïf. Et je pense que
12:50les Français, aujourd'hui, qui sont en quête
12:52d'authenticité, qui sont en quête
12:54de vérité politique,
12:56se disent, aujourd'hui, il y a un homme,
12:58il y a les outrances, bien évidemment,
13:00il y a les condamnations, c'est pas glorifier
13:02Jean-Marie Le Pen que de dire ça, mais c'est aussi un homme
13:04qui, tout au long de sa vie, a eu la même
13:06ligne politique en alerté sur des questions
13:08qu'on se pose aujourd'hui.
13:10Et ces questions qu'on se pose aujourd'hui,
13:12parce que pendant 40 ans, on a été incapables
13:14de les régler, et bien peut-être que ces questions,
13:16elles sont sans réponse.
13:18Ce n'est pas une raison pour oublier ce qui s'est passé pendant les 40 ans.
13:20Mais personne ne dit ça !
13:22A peine quelques saisons de plus
13:24que vous. Mais personne !
13:26Non, mais la fondation du Front National,
13:28c'est quoi ? Pardonnez-moi, mais quand Marie Le Pen...
13:30Ce sont quand même des réprouvés, pardon, il y avait des néonazis.
13:32Mais quand Marie Le Pen, on s'y pose
13:34de la question. C'est intéressant.
13:36Après, le Rassemblement National est devenu complètement autre chose.
13:38Aujourd'hui, c'est totalement autre chose,
13:40mais ça n'empêche pas que ça a été ça,
13:42et qu'en remettant une pièce...
13:44Je vous donne un exemple, pardonnez-moi,
13:46j'entends, Jean-Sébastien,
13:48dans les années 90, il est condamné,
13:50parmi toutes ses condamnations,
13:52il est condamné lorsqu'il parle d'invasion migratoire.
13:54D'accord ?
13:56Dans les années 90...
13:58J'ai compris, mais ce que je veux dire par là,
14:00c'est que dans le débat public, on ne pouvait pas
14:02se poser ces questions qu'aujourd'hui,
14:04des politiques sont en droit
14:06de se poser.
14:08Jacques Chirac, il parlait du...
14:10Le bruit et l'odeur.
14:12Le bruit et l'odeur.
14:14Mais visiblement, c'est moins...
14:16Visiblement, c'est moins grave de parler du bruit
14:18et de l'odeur.
14:20...et n'a cessé de céder aux intimidations...
14:22Je peux juste rappeler que quand
14:24le poste a été créé en 1972,
14:26il fait moins d'1% des voix pendant
14:2810 ans, c'est un parti microscopique.
14:30Jean-Marie Le Pen, à son sommet en
14:322002, il fait 16%. Vous allez me dire
14:34que ce n'est pas assez, mais en 30 ans,
14:36il passe de 0,5% à
14:3816% et un second tour. Dans les années 80,
14:40avec notamment l'heure de vérité,
14:42et grâce notamment à Mitterrand,
14:44il a porté médiatiquement, au moment
14:46où la télévision s'installait dans les foyers,
14:48des mots,
14:50un vocabulaire qu'on n'entendait pas avant
14:52dans les années 70. Donc, ça, c'est
14:54une victoire.
14:56Vous êtes plus jeune, mais pardon,
14:58la politique officielle de la transimmigration zéro,
15:00ça date du septennat.
15:02On en voit le résultat.
15:04Mais bien sûr.
15:06De la régistrie du Conseil d'État
15:08en 1978,
15:10interdisant d'interdire le groupe
15:12familial. L'histoire n'est plus complexe.
15:14Mais personne ne dit le contraire.
15:16On n'est pas non plus dans la surface.
15:18Simplement, moi, ce qui m'interpelle,
15:20c'est qu'en 2002, vous avez
15:22des millions de personnes qui manifestent,
15:242 millions de personnes qui manifestent
15:26contre Jean-Marie Le Pen
15:28et que 25 ans
15:30plus tard, pardonnez-moi,
15:32vous avez quoi ? Vous avez
15:34quelques centaines de personnes
15:36qui viennent chanter
15:38à la mort de Jean-Marie Le Pen
15:40des gens
15:42de l'ultra-gauche et que 70%
15:44des Français trouvent que
15:46cette séquence est absolument choquante.
15:48Evidemment, Marie Le Pen...
15:50Donc, par exemple, elle se trompe dans cette séquence ?
15:52Elle devrait se le pardonner. Parce que ce que vous décrivez,
15:54Eliott, et je suis absolument d'accord avec vous dans la description
15:56que vous en faites, c'est à sa fille qu'il le doit.
15:58C'est parce que Marie Le Pen a respectabilisé
16:00le Rassemblement National, même si ça n'est pas
16:02absolument parfait,
16:04c'est à sa fille qu'il le doit. Donc, il devrait,
16:06de là où il se trouve, lui être reconnaissant
16:08plutôt que de lui en vouloir de l'avoir exprimé.
16:10Encore une fois, quand elle dit
16:12je ne me le pardonnerai jamais, je pense qu'elle parle
16:14non pas en tant que présidente
16:16du Rassemblement National, mais en tant
16:18qu'aux filles.
16:20Et d'ailleurs, à ce titre-là,
16:22ça va peut-être vous paraître de l'ordre du symbole
16:24et d'ailleurs, ça l'est, mais
16:26moi, j'ai fait des interviews, j'en ai fait une dizaine
16:28d'interviews de Marie Le Pen. Je pense que Sébastien
16:30Lignier aussi a déjà interviewé
16:32Marie Le Pen. C'est la première fois, quand elle dit
16:34je ne me le pardonnerai jamais, parce que
16:36cela lui a causé une immense douleur.
16:38Mais Papa avait aussi un profond respect
16:40pour ceux qui prenaient des décisions.
16:42Elle ne l'a jamais, de toute sa vie politique
16:44appelé Papa.
16:46C'est la première fois et ça nous a fait rebondir
16:48et on lui a demandé pourquoi elle l'avait appelé Papa
16:50parce que normalement, elle l'appelle soit Jean-Marie Le Pen
16:52ou Le Pen. Elle dit oui, mais ça c'est fini.
16:54Il n'est plus dans l'esprit l'homme politique, c'est mon père.
16:56Elle a récupéré son père à la mort
16:58de Jean-Marie Le Pen.
16:59Il y a aussi une dernière phrase qui est importante.
17:01Elle dit, vous lui posez des questions
17:03dans certaines dernières interviews, on lui a posé plusieurs
17:05questions posthumes, dont celle-ci.
17:07C'est l'excellent Jordan Deluxe
17:09qui avait posé cette question.
17:10Qu'aimeriez-vous que Marine Le Pen se dise après
17:12votre mort ? Il avait répondu
17:14qu'elle continue mon combat.
17:16Il avait répondu aussi qu'il l'aime.
17:18Et elle répond un seul mot
17:20exaucée.
17:22Qu'est-ce qu'on regarde et elle nous dit
17:24exaucée.
17:26Elle va poursuivre, si l'on comprend bien
17:28le combat de Jean-Marie
17:30Le Pen. On écoute François Hollande
17:32qui, lui, n'avait pas réagi
17:34au moment de la disparition
17:36de Jean-Marie Le Pen
17:38mardi et qui a réagi ce dimanche. Écoutez.
17:40Quel commentaire faire ?
17:42Chacun l'a à l'esprit.
17:44Un homme est mort.
17:46C'est une affaire familiale.
17:48Il a un passé politique.
17:50Il est lourd. C'est le premier
17:52qui a, par ses provocations,
17:54par ses positions extrêmes,
17:56fracassé une partie de la vie politique.
17:58Et ce qui, moi,
18:00m'a saisi, c'est que
18:02en réalité, est-ce qu'on pensait être le phénomène
18:04d'un homme avec son passé,
18:06son histoire, qu'on connaît maintenant
18:08encore mieux aujourd'hui
18:10et qui pouvait être limité à la France ?
18:12En réalité, ça s'est diffusé.
18:14L'extrême droite, parce qu'elle n'a pas été combattue
18:16comme il convenait. L'extrême droite française.
18:18Ça ne veut pas dire que nous
18:20n'y avons pas travaillé.
18:22Peut-être qu'elle a été combattue de façon
18:24peut-être naïve, mais
18:26elle s'est installée aujourd'hui en Europe.
18:28La même personne
18:30qui a tapé dans la main pour les législatives
18:32avec
18:34les membres de la France Insoumise.
18:36Ils seront devant
18:38du NPA, qui seront
18:40les prochains mois, pour certains,
18:42devant la justice, pour des propos
18:44qui sont considérés comme antisémites.
18:46Mais au delà de moi, c'est des plaintes
18:48pour l'antisémitisme.
18:50J'aurais aimé que François Hollande donne sa définition
18:52de l'extrême droite.
18:54Il a dit l'extrême droite, selon lui.
18:56Parce qu'on peut raisonner simplement par
18:58les chiffres politiques, ceux qui sont plus à droite.
19:00Mais idéologiquement, on voit bien que c'est autre chose.
19:02Employer le mot d'extrême droite, c'est disqualifier
19:04le parti à qui on donne
19:06cette étiquette, l'extrême droite.
19:08Ça a toujours été des partis qui refusaient
19:10la démocratie, qui refusaient le régime parlementaire.
19:12Des partis qui menaçaient
19:14de prendre le pouvoir dans les rues.
19:16Mais qui fait tout ça aujourd'hui ?
19:18Les alliés de François Hollande
19:20seraient bons quand même
19:22que toute cette gauche-là, qui pour le coup
19:24n'a cessé pendant ces dernières décennies
19:26de nous assommer de ses considérations
19:28en voyant de l'extrême droite partout,
19:30y compris là où il n'y en avait absolument pas,
19:32qu'elle regarde la réalité, qu'elle se regarde
19:34dans un miroir et qu'elle regarde la réalité.
19:36Et Jean-Marie Le Pen a toujours respecté
19:38le choix des urnes. Il n'a jamais voulu
19:40prendre le pouvoir de force. Il n'a jamais été
19:42vraiment anti-parlementaire.
19:44Donc à ce titre-là, on voit bien que ce sont seulement
19:46les polémiques qui l'ont disqualifié.
19:48Vous avez parlé de cette
19:50attaque en extrême droite,
19:52cette étiquette qu'on met pour disqualifier.
19:54C'est très intéressant que sur ces
19:56cinq, six dernières générations,
19:58la qualification d'extrême gauche
20:00ne soit pas
20:02source de disqualification.
20:04C'est très intéressant.
20:06C'est très intéressant.
20:08Donc il y a aussi cette question
20:10qu'on peut se poser.
20:12Et d'ailleurs, pour clore,
20:14le privilège rouge, pour terminer
20:16le débat sur Jean-Marie Le Pen,
20:18après cette semaine,
20:20on s'est posé beaucoup de questions et toujours
20:22sans naïveté aucune.
20:24Évidemment, rappelant qu'il y avait
20:26les outrances, les condamnations.
20:28Et vous avez dit, Jean-Sébastien, fort de votre
20:30expérience, non pas de votre grand âge,
20:32mais fort de votre expérience,
20:34qu'effectivement, bien sûr...
20:36Il y avait le combat pour
20:38des valeurs civilisationnelles.
20:40Et quand Marine Le Pen dit qu'on se souviendra de mon père
20:42et qu'on ne se souviendra pas d'Emmanuel Macron,
20:44c'est sur ce terrain-là qu'effectivement
20:46il va laisser une empreinte
20:48avec sa vision sur la mondialisation,
20:50avec sa vision par rapport à l'immigration.
20:52C'est là-dessus qu'on ne peut pas réfuter
20:54tout ce que Jean-Marie Le Pen
20:56a apporté au débat. Et vous verrez
20:58qu'on en parlera là encore, même si sa fille,
21:00évidemment, a pris le relais.
21:02On fait beaucoup de la promotion
21:04de cette interview du GDN. Je pense que c'est intéressant
21:06si on veut comprendre Jean-Marie Le Pen, de lire
21:08cette interview. Et si on veut vraiment comprendre
21:10le personnage de Jean-Marie Le Pen, je vous invite à lire
21:12un seul article, celui de Raphaël Stainville
21:14qui est publié ce jour, Jean-Marie Le Pen
21:16face au jugement de l'histoire. Si on veut comprendre
21:18Jean-Marie Le Pen, il n'y a pas de meilleur papier.
21:20Pour terminer sur la question de Jean-Marie Le Pen,
21:22je vous propose une archive que
21:24Pascal Praud avait passée cette semaine.
21:26On est en septembre 1987.
21:28Il débat face
21:30à André Lajoigny, qui est d'ailleurs
21:32décédé en novembre dernier,
21:34candidat communiste.
21:36Jean-Marie Le Pen va donc prendre
21:38la parole et rappeler aussi
21:40ce qu'est le communisme.
21:42On est en 1987, et ça fait
21:4440 ans qu'on a tendance parfois
21:46à l'oublier ce que c'était le communisme.
21:48M. Le Pen, d'abord
21:50je vous pose la même question, si vous pouvez
21:52vous présenter et sans doute répondre à M. Lajoigny.
21:54J'ai eu une crainte tout à l'heure.
21:56Quand j'ai vu Lajoigny partir,
21:58je me suis demandé s'il n'avait
22:00pas un petit peu peur de ce débat.
22:02Bien qu'il ait fait le tartarin
22:04sur toutes les estrades, ça doit
22:06être moins facile maintenant. Et puis
22:08je me suis demandé s'il n'était pas allé prendre directement
22:10les ordres de Gorbatchev au téléphone maintenant,
22:12dans les téléphones modernes.
22:14Peut-être les dernières consignes.
22:16On sait très bien que M. Lajoigny
22:18n'est pas grand-chose par lui-même.
22:20C'est un apparatchik.
22:22C'est un représentant
22:24traditionnel de la nomenklatura
22:26montée à la force
22:28du poignet, à force
22:30d'obéissance et en courbant
22:32les chines. Parce que M. Lajoigny
22:34est depuis 40 ans au Parti
22:36communiste. Et il a eu des occasions
22:38de le quitter. Il a eu des
22:40occasions de rompre avec ce parti
22:42et avec ce mouvement communiste international
22:44totalitaire
22:46qui patauge dans le sang depuis
22:4870 ans qu'il existe.
22:50Qui est la représentation de l'idéologie
22:52la plus criminelle, la plus
22:54sanglante de l'histoire du monde.
22:56Qui compte en URSS
22:58des dizaines de millions de morts.
23:00En Chine, des dizaines de millions
23:02de morts. Au Cambodge, en
23:04Nicaragua. Qui tient sous sa botte
23:06la moitié de l'Europe.
23:08Qui a été la complice d'Hitler
23:10pendant la guerre, avec Staline.
23:12Et qui est responsable.
23:14Le Pen n'a aucune responsabilité
23:16dans les camps de la mort. Mais les
23:18communistes en ont de très lourdes.
23:20Qui, entre 39 et 41,
23:22ont collaboré avec l'Allemagne nazie.
23:24Qui se sont partagé la Pologne.
23:26Et qui ont livré les juifs
23:28à Hitler. Voilà la réalité.
23:30Alors vous montrez quelques disques.
23:32Des disques que j'ai fait pour gagner ma vie.
23:34Parce que je vais vous dire. Vous vous êtes présenté comme un militant
23:36communiste. Moi je me présente
23:38comme un homme libre.
23:40Je vois un lien entre cet échange
23:42et l'entretien de Marine Le Pen.
23:44Voilà ce qu'on pouvait dire.
23:46La publicité.
23:48Là on va être très en retard.
23:50La vraie différence c'est que les communistes pendant 60 ans
23:52ont assumé l'héritage du communiste.
23:54Jean-Marie Le Pen, lui, n'a jamais
23:56assumé un héritage quelconque avec
23:58le régime fasciste de Mussolini.
24:00Ni le régime nazi d'Adolf Hitler. Il faut quand même le dire.
24:02Et Fabien Roussel, il y a encore 2 ans,
24:04disait dans une émission
24:06que Staline, finalement, c'était un copain.
24:08Alors non, c'était ami ou pas ami.
24:10Il avait du mal. Il était face à des enfants.
24:12En disant, je le mets au milieu.
24:14Staline, copain ou pas copain ?
24:16Allez, la pub.
24:20Un peu plus de 20h30 sur CNews.
24:22On poursuit l'heure des pros.
24:24Parlons de l'autre actualité majeure
24:26du week-end, à savoir
24:28la question des tensions diplomatiques
24:30entre Paris et Algiers.
24:32Une information importante, vous savez,
24:34ce ressortissant algérien qui a été
24:36étant expulsé par la France,
24:38arrivé sur son sol, le seul Algérien.
24:40Son pays décide qu'il n'a pas
24:42le droit d'arriver sur son territoire,
24:44de rester sur son territoire.
24:46Le régime algérien, enfin, un apatride.
24:48Voyons clair.
24:50Il rentre en France
24:52et il était devant
24:54le juge des libertés qui a décidé
24:56de maintenir
24:58cet homme
25:00dans un CRA,
25:02un centre de rétention administratif,
25:04et de prolonger
25:06sa détention en CRA
25:08de 28 jours.
25:10Explication avec Tanguy Hamon.
25:14L'influenceur algérien d'Oualem,
25:16Boualem Naman, de son vrai nom,
25:18est placé en rétention administrative
25:20pour 28 jours supplémentaires.
25:22À la fin de ce délai, une autre prolongation
25:24pourra être appliquée.
25:26Aucune anomalie concernant la procédure
25:28n'a été relevée par le juge des libertés
25:30et de la détention.
25:32Le risque de trouble à l'ordre public
25:34a lui été retenu, ainsi que celui
25:36d'urgence absolue.
25:38Le juge a également écarté l'idée
25:40d'une assignation à résidence.
25:42Boualem Naman va donc rester
25:44en rétention jusqu'à sa prochaine
25:46expulsion, ou possiblement
25:48jusqu'à son procès qui doit se tenir
25:50à la fin du mois de février.
25:52Il va être jugé pour provocation publique
25:54et directe à un crime ou un délit.
25:56Il avait publié une vidéo
25:58où il demandait à s'en prendre sévèrement
26:00à un opposant au régime
26:02algérien. Boualem Naman
26:04a pris la parole lors de l'audience.
26:06Il s'est excusé pour ses propos
26:08mais il s'est dit extrêmement choqué
26:10par tout ce qui lui arrive et ce
26:12qu'il se passe autour de lui.
26:14Alors maintenant on va sur le terrain
26:16des réactions politiques.
26:18Ça va être intéressant d'entendre plusieurs
26:20réactions politiques. Marine Tondelier
26:22qui dans sa déclaration,
26:24vous allez me dire ce que vous en pensez, mais beaucoup y ont
26:26vu une femme politique
26:28qui mettait sur un même pied
26:30de responsabilité un influenceur
26:32qui menace sur ses réseaux sociaux
26:34ressortissant algérien
26:36et le ministre de l'intérieur qui décide
26:38d'agir le plus rapidement possible
26:40pour expulser des individus
26:42qui pourraient être dangereux ou alors
26:44qui alimentent la haine sur les réseaux sociaux.
26:46Marine Tondelier.
26:48Ces influenceurs, oui, sont
26:50dans la provocation, c'est ce qui les caractérise
26:52mais Bruno Retailleau aussi
26:54dans la provocation et ça il faut le dire.
26:56C'est plus que de la provocation, c'est des appels à la haine.
26:58Oui, mais ce que fait M. Retailleau
27:00c'est contraire à l'état de droit.
27:02D'expulser des gens dont un procès est prévu
27:04le 14 février
27:06sans attendre leur procès, excusez-moi,
27:08c'est un symbole de l'extrême droite au pouvoir.
27:10Quand vous avez un ressortissant d'un pays
27:12que vous voulez le renvoyer dans son pays
27:14ça se fait avec l'accord du pays.
27:16Ce n'est pas des colis la redoute les gens.
27:18Encore l'extrême droite
27:20pour Marine Tondelier. Quand elle dit
27:22ces influenceurs sont dans la provocation,
27:24il y en avait certains qui ont expliqué
27:26qu'il fallait faire parler la poudre en France,
27:28qu'il fallait tuer,
27:30qu'il fallait commettre des attentats.
27:32Donc on n'est pas dans la provocation
27:34mais elle est sur une autre planète.
27:36Elle doit avoir des grandes compétences
27:38en matière d'écologie
27:40et encore peut-être on peut en douter
27:42mais sur les questions sécuritaires, on en est là.
27:44Bruno Retailleau lui a répondu à ceux
27:46qui sont sensibles aux argumentaires de l'Algérie.
27:48L'arrêté ministériel a été pris
27:50sur le fondement de faits constitutifs
27:52qui sont graves à l'ordre public.
27:54Cette réponse administrative à une urgence absolue
27:56est distincte de la réponse judiciaire.
27:58C'est cela, la séparation du judiciaire
28:00et de l'administratif dans un état de droit.
28:02L'admission aux six jours est une décision souveraine
28:04prise par le pays d'accueil.
28:06Le retour vers le pays l'est également
28:08et il cite le protocole de 1984.
28:10Marine Tondelier qui nous cesse d'appeler
28:12les mobilisations civiles qui n'a jamais
28:14soutenu les forces de l'ordre,
28:16qui a même soutenu parfois des gens
28:18qui se sont opposés aux forces de l'ordre
28:20sur les affrontements qui avaient eu lieu
28:22dans les méga-vaccines dans les Deux-Sèvres.
28:24Marine Tondelier n'a aucune légitimité
28:26quelle qu'elle soit
28:28pour venir donner des leçons
28:30d'état de droit à qui que ce soit.
28:32Ce qui est dangereux c'est qu'elle prend pour argent comptant
28:34le message de l'ambassade d'Algérie
28:36et des autorités algériennes
28:38qui est un long message un peu fumeux
28:40qui est en plus complètement faux.
28:42Par contre elle remet en cause la parole
28:44du ministère de l'Intérieur.
28:46Elle se range du côté des autorités algériennes.
28:48Elle épouse la thèse
28:50du régime algérien.
28:52C'est un peu décollé de ce communiqué
28:54lunaire du ministère algérien
28:56des Affaires étrangères.
28:58Il considérait que c'était une offensive
29:00de l'extrême droite.
29:02Il parlait d'intimidation
29:04et d'escalade.
29:06Humiliation, c'était les mots de Bruno Retailleau.
29:08Escalade, les mots de notre ministre
29:10des Affaires étrangères, Marine Tondelier.
29:12Ce qui est particulièrement absurde de la part de Mme Tondelier
29:14c'est que cet influenceur algérien
29:16soutenait le régime algérien.
29:18Le régime algérien, infusé, alors qu'il a un passeport algérien
29:20donc créé encore une fois en droit international
29:22ne lui permettait de le refouler.
29:24Le seul motif dont ils se sont saisis
29:26c'est qu'ils l'accusaient de terrorisme.
29:28Puisque ce monsieur soutenait le régime algérien
29:30c'est QFD, ça veut dire que le régime algérien
29:32serait donc terroriste en toute logique.
29:34Si c'est ce que Mme Tondelier pense,
29:36qu'elle nous l'explique et qu'elle explique
29:38qu'elle préfère garder des citoyens qui se revendiquent de ça.
29:40On écoute à présent Gérald Darmanin
29:42le ministre de la Justice qui a réagi
29:44sur la question algérienne.
29:46Cette humiliation qu'on veut nous faire subir
29:48n'est pas acceptable.
29:50Et donc c'est une position désormais très difficile
29:52que celle de la relation diplomatique
29:54entre nos deux pays.
29:56Il n'y a pas d'ambassadeur d'Algérie en France, par exemple.
29:58Nous avons des difficultés extrêmement fermes
30:00à nous faire entendre.
30:02Nous devons prendre partie de cette position
30:04et remettre à plat toute notre diplomatie
30:06avec l'Algérie.
30:08Et je pense que le ministre d'affaires étrangères,
30:10Jean-Noël Barraud, qui a évoqué le fait
30:12de parler de tous ces problèmes migratoires,
30:14culturels, économiques, de sécurité,
30:16je pense que l'Algérie devrait accepter
30:18la venue du ministre d'affaires étrangères.
30:20Véronique Jacquet.
30:22Oui, on aurait voulu qu'il soit aussi
30:24punchy que Bruno Retailleau
30:26quand il était ministre de l'Intérieur
30:28parce que les questions qui se posent
30:30dans le rapport avec l'Algérie ne sont pas nouvelles
30:32même si on voit que là on est monté d'un cran.
30:34Il parle juste
30:36comme garde des Sceaux
30:38mais n'oublions pas
30:40qu'il a été ministre de l'Intérieur.
30:42Vous avez entièrement raison.
30:44Comme par exemple Gabriel Attal
30:46qui aujourd'hui veut remettre en cause l'accord de 68.
30:48Il aurait fait un excellent Premier ministre.
30:50Mais on pourrait se dire aussi que ça rassure
30:52d'avoir un ministre de la Justice
30:54qui tient le même discours
30:56que le ministre de l'Intérieur.
30:58C'est-à-dire qu'on espère maintenant
31:00que tous vont se montrer fermes et inflexibles.
31:02Mais pas tous. C'est ça qui est intéressant.
31:04Il y a une partie de la gauche qui n'est pas du tout
31:06sur cette position de fermeté contre le régime algérien.
31:08Pas tous en même temps s'il vous plaît.
31:10La gauche est out.
31:12Ils ne sont pas du tout
31:14dans ces discussions-là.
31:16À la limite, ce qu'ils pensent de la situation
31:18algérienne, je note surtout
31:20le silence coupable de la gauche.
31:22Là on parle de Mme Tondelier
31:24mais c'est bien la seule à évoquer ce sujet.
31:26J'aimerais bien entendre M. Mélenchon, M. Faure
31:28qui ne parlent pas du tout de ce sujet-là.
31:30Berry-Malsan décrivait il y a peu de temps l'Algérie
31:32comme la Mecque des libertés.
31:34On voit quelle est la conception
31:36de la question. On voit bien qu'au gouvernement
31:38il y a un alignement. Sébastien Lecornu
31:40ce matin dans le JDD dit la même chose que
31:42Gérald Darmanin et Bruno Rotaillot.
31:44Le problème c'est qu'eux ne peuvent pas
31:46faire grand-chose. Bruno Rotaillot
31:48a épuisé tout ce qu'il pouvait faire
31:50au ministère de l'Intérieur. Le sujet maintenant,
31:52il y en a trois, c'est que fait le ministère
31:54des Affaires étrangères. Déjà, il a un petit peu
31:56corrigé le tir parce que lundi dernier
31:58il nous parlait devant la conférence des ambassadeurs
32:00des doutes qu'il pouvait avoir sur les intentions
32:02de l'Algérie avant de le dire vendredi.
32:04Ça passe par le ministre de l'Intérieur.
32:06Le deuxième,
32:08le discours de politique générale
32:10de François Bayrou, faux, un mot
32:12sur l'Algérie, peut-être sur les accords
32:14de 68, je ne sais pas, peut-être qu'il y aura un miracle
32:16et puis le troisième, pardon, mais c'est le président de la République.
32:18Le président de la République, c'est lui par exemple
32:20sur les accords de 68 qui
32:22doit prendre position parce que ce n'est pas un acte
32:24politique anodin, c'est un acte politique
32:26fort et c'est le président de la République.
32:28Il se murmure que le chef de la diplomatie de l'Élysée
32:30enfin son conseiller
32:32a démissionné
32:34en pleine crise algérienne.
32:36Son conseiller historique, l'un de ses plus grands soutiens.
32:38Et il a démissionné cette semaine ?
32:40En pleine crise ?
32:42Et on a les raisons ? Il a annoncé sa démission et il partira le 1er février.
32:44Ah d'accord.
32:46Il y a un mois.
32:48Ça reste un contrat. Comme vous.
32:50C'est qu'il est plutôt en désaccord
32:52avec la politique que mène le président de la République
32:54notamment aux proches du Moyen-Orient.
32:56Vous savez, c'est toujours la même chose,
32:58il y a une partie de la gauche
33:00qui a d'autres priorités. Par exemple,
33:02le combat de Marine Tendelier
33:04aujourd'hui, c'est Twitter.
33:06Il faut fermer Twitter.
33:08Elle l'avait déjà annoncé en novembre
33:10dernier, c'est le grand danger Twitter.
33:12Donc, on va
33:14écouter Marine Tendelier qui met
33:16la pression en disant, voilà, il faut tous
33:18quitter Twitter et puisqu'on aura tous quitté
33:20Twitter du côté du Nouveau Front Populaire,
33:22il faudra le fermer. Parce qu'elle a une grande
33:24intérêt
33:26pour les libertés d'expression,
33:28la liberté des gens.
33:32On doit tous quitter Twitter.
33:34Moi, j'ai posé hier la question
33:36aux chefs des autres parties du Nouveau Front Populaire.
33:38Parce que j'estime que
33:40moi toute seule qui quitte un réseau,
33:42j'ai le regret de vous annoncer que ça n'a pas
33:44énormément d'impact. Si tout le Nouveau Front Populaire
33:46le fait, alors oui, ça en a.
33:48C'est pour ça qu'à un moment, on est dans une théorie
33:50des jeux. C'est-à-dire que moi je vais quitter,
33:52mais les autres, qu'est-ce qu'ils font ? C'est pour ça que je dis que ce
33:54réseau doit être interdit en Europe. Parce que
33:56je le quitte ou pas, il aura quand même un impact
33:58sur le réel. Il contribuera quand même
34:00à déstabiliser les prochaines élections.
34:02Et alors, il y a le doublé,
34:04le duo de choc
34:06à l'extrême gauche.
34:08Le communiqué de Sandrine Rousseau
34:10qui appelle tout le Nouveau Front Populaire
34:12à faire de même, en expliquant qu'il faut
34:14se lever et se casser.
34:16C'est juste la sixième fois qu'elle annonce la volonté
34:18de quitter Twitter. Mais le pire
34:20dans tout ça, c'est que son communiqué
34:22est truffé de fautes, visiblement.
34:24Des fautes d'orthographe.
34:26Elle a été vice-présidente. Mais c'est
34:28hallucinant. Donc là, vous avez tout le communiqué
34:30où elle dit à quel point c'est important
34:32de le... Et il y a un internaute
34:34qui a pris l'initiative de corriger les fautes d'orthographe
34:36présentes dans le courrier de la députée qui était
34:38vice-présidente de l'université
34:40à Lille. Elle oublie un S
34:42à misogyne. Et là,
34:44on n'est pas dans la petite coquille. Ça peut même nous arriver,
34:46vous savez, de faire des fautes dans les synthés
34:48par exemple. Mais ce n'est pas une coquille qu'il y a
34:50sur ces huit lignes.
34:52Une faute à chaque ligne. Mais attendez.
34:54Vous savez ce qui est inquiétant ? C'est que ces gens-là
34:56font la démonstration permanente
34:58qu'ils ne croient pas à la démocratie. Parce que
35:00quel est le raisonnement qu'il y a derrière ? Que Elon Musk puisse être
35:02inquiétant. Que Elon Musk puisse être vulgaire.
35:04Que Elon Musk puisse être arrogant. Très bien.
35:06Personne n'en doute. Mais ils ne croient pas à la démocratie.
35:08Parce que le pari fondamental de la
35:10démocratie, c'est de considérer que chacun d'entre
35:12nous, chaque citoyen, est capable
35:14de se forger un avis éclairé
35:16par lui-même. Et donc, Mme Tondelier,
35:18elle voit des Français autour d'elle,
35:20elle les regarde et elle dit, tiens, voilà des veaux
35:22qui ont du mou de veau dans le cerveau et qui,
35:24si Elon Musk leur dit de voter pour bidule ou
35:26pour machin, vont s'exécuter quand bien même
35:28ils n'en auraient jamais eu l'idée auparavant.
35:30Elle prend les Français pour des cons.
35:32Et en prenant les Français pour des cons, précisément,
35:34elle remet en cause la démocratie. Et ce qui est plus
35:36grave, c'est qu'elle ne se préoccupe absolument pas
35:38de la censure qui a sévi pendant toutes
35:40les années précédentes. Parce que c'est quand même
35:42ce qui a été établi par le Congrès des Etats-Unis.
35:44Ce n'est pas que ce que dit Elon Musk.
35:46Et c'est ce que Mark Zuckerberg nous a expliqué aussi.
35:48C'est ce que tous les patrons de la Silicon Valley
35:50sont en train d'expliquer. Et vous allez voir, Elliot,
35:52je vous le dis, nous avons publié une enquête là-dessus,
35:54il va y avoir des révélations sur les pratiques de
35:56Google. Parce que Google, aussi
35:58par la force de ses algorithmes, mettait
36:00en avant uniquement certains contenus
36:02au détriment des autres. Et donc la conception
36:04que se fait de la démocratie et de la liberté d'expression
36:06que se font Mesdames Tondelier
36:08et Rousseau, c'est
36:10tant que ça permet
36:12de faire des stars de nous-mêmes, ça nous va
36:14pour les autres, eh bien tant pis pour eux.
36:16C'est intéressant pour ces personnes-là,
36:18dans la radicalité, d'appeler à la censure de Twitter
36:20que, par exemple, de répondre à la question
36:22de ces viols de masse en Grande-Bretagne
36:24avec ces femmes
36:26qui prennent la parole désormais
36:28et qui remercient Elon Musk.
36:30On avait un reportage là-dessus
36:32d'une Britannique qui, 15 ans plus tard,
36:34dit merci Elon Musk de remettre
36:36ce sujet au centre du débat
36:38parce qu'on n'a pas toutes les réponses
36:40à ce qu'on a vécu.
36:42Elles sont où, les féministes ? Elles sont où,
36:44Mesdames Tondelier ? Elles sont où,
36:46Sandrine Rousseau, pour condamner
36:48ce qui s'est passé là ?
36:50Elles ne sont pas là parce qu'elles sont
36:52sur des petits combats et elles jouent petits bras.
36:54La censure, encore et toujours.
36:56C'est intéressant, le début
36:58d'année que nous sommes en train de vivre,
37:00qui est un remake de ce qu'on a vécu l'année dernière
37:02parce que l'année dernière, c'est aussi
37:04une année de censure.
37:06Des enseignants ont fait annuler
37:08une conférence de Michel Onfray
37:10dans un lycée hôtelier de Caen.
37:12Plusieurs enseignants du lycée,
37:14du métier de l'hôtellerie,
37:16de la restauration, se sont mobilisés
37:18afin d'empêcher la tenue d'une conférence
37:20du philosophe dans l'établissement.
37:22Voyez le sujet de Dunia Tengo.
37:26Initialement programmée
37:28dans un lycée hôtelier de Caen,
37:30une conférence du philosophe Michel Onfray
37:32a été tout bonnement annulée.
37:34Une décision qui intervient à la suite d'une mobilisation
37:36menée par plusieurs enseignants
37:38de l'établissement.
37:40Le ministère n'a pas réagi à cette annulation.
37:42C'est une affaire interne.
37:44Si ces enseignants en sont arrivés à cette conclusion,
37:46c'est que probablement le proviseur
37:48a donné raison aux gens qui ne voulaient pas que je vienne.
37:50Je ne sais pas.
37:52Ça me paraît être clair.
37:54Si le proviseur avait dit
37:56qu'il pouvait très bien ne pas avoir envie
37:58que Michel Onfray soit invité,
38:00sauf qu'il le sera, ça s'appelle la liberté d'expression.
38:02Je ne suis pas un odeur de sainteté auprès du pouvoir.
38:04Ce n'est pas la première fois que Michel Onfray
38:06voit ses interventions publiques perturbées.
38:08L'année dernière, à Perpignan,
38:10des militants d'extrême-gauche l'avaient prise à partie
38:12lors d'un débat.
38:20Pour les séistes, Paul Melun,
38:22l'annulation de la conférence à Caen
38:24s'inscrit dans un processus de censure.
38:26Michel Onfray, ayant dit un certain nombre de choses
38:28qui devaient les déranger dans son œuvre
38:30ou dans ses interventions dans les médias,
38:32ces gens-là n'ont pas envie qu'il prenne la parole.
38:34Et donc, il prive ses lycéens
38:36de l'intervention du philosophe
38:38le plus lu en France.
38:40Pour l'instant, le lycée hôtelier de Caen
38:42n'a pas communiqué sur les raisons
38:44invoquées par les enseignants pour faire annuler
38:46cette conférence de Michel Onfray.
38:48Il est important de faire
38:50toute la lumière là-dessus.
38:52C'est quand même assez scandaleux de voir
38:54Michel Onfray censurer si censure il y a.
38:56Et je disais tout à l'heure
38:58que qu'est-ce qui serait le meilleur des symboles ?
39:00Le maire de Caen,
39:02il voit cette affaire, il dit
39:04on va organiser une conférence,
39:06on va inviter Michel Onfray,
39:08on va inviter tous les lycéens de Caen,
39:10ça fait un peu de monde, mais en tous les cas,
39:12ceux qui veulent venir viennent,
39:14et on va la faire cette conférence.
39:16Avec la maire de Caen, Jean-Marie Le Pen.
39:18C'est qui le maire de Caen ?
39:20Monsieur Jules Torres qui était sur le téléphone pendant le sujet.
39:22C'est quand même l'amitié.
39:24C'est quand même le symbole d'une génération
39:26complètement dévoyée.
39:28Ceux qui aujourd'hui interdisent Michel Onfray,
39:30ce sont les mêmes qui il y a 25 ans,
39:32il y a 20 ans, le portaient au nu.
39:34Michel Onfray, c'était la star de cette génération-là
39:36quand il a fondé l'université populaire de Caen,
39:38quand il avait un programme hebdomadaire
39:40sur France Culture.
39:42C'était la star.
39:44Qui lui a été supprimé.
39:46C'est pas Michel Onfray qui a changé,
39:48il est toujours souverainiste de gauche,
39:50il parle toujours des mêmes thèmes.
39:52C'est la gauche qui a évolué, c'est pas Michel Onfray.
39:54Vous pouvez retrouver Michel Onfray
39:56tous les samedis matins avec Laurence Ferrari
39:58sur CNews.
40:00Un joli nom de Troisième République.
40:02Aristide Olivier, quel est son parti ?
40:04Maire de Caen et à priori il se situe plutôt
40:06d'hiver droite.
40:08Peut-être que monsieur Aristide Olivier
40:10invitera Michel Onfray très rapidement
40:12pour cette conférence.
40:14Nous faisons face, Marine Tondelier,
40:16Sandrine Rousseau, tous ces gens qui veulent quitter
40:18Twitter ou qui s'émeuvent d'un seul coup
40:20à Elon Musk, alors qu'encore une fois il ne s'émouvait
40:22absolument pas de la censure avant, c'est une panique morale.
40:24Les élites européennes face à Trump
40:26sont comme les élites de l'Europe de l'Est,
40:28quand Gorbatchev a commencé à vouloir bouger.
40:30Ils étaient pris au piège,
40:32ils ne pouvaient rien faire,
40:34ils n'étaient pas assez forts pour s'opposer à Gorbatchev
40:36et ils voulaient eux garder le communisme.
40:38Les élites européennes à l'heure actuelle,
40:40il leur arrive exactement la même chose.
40:42Ils sont contestés par les Français,
40:44du moins ils ne sont plus raccords
40:46avec la volonté des Français.
40:48Ils sont peut-être une partie.
40:50Plus ils sont fragilisés, plus ils sont radicaux.
40:52Une séquence pour terminer cette émission,
40:54c'est la pépite du week-end.
40:56La reine, Sonia Mabrouk,
40:58qui était l'invité de Léa Salamé.
41:00C'était un entretien absolument passionnant
41:02avec plusieurs éditorialistes
41:04qui font l'actualité
41:06et la défont parfois.
41:08Sonia Mabrouk
41:10est interrogée
41:12sur le classement
41:14des personnalités politiques préférées des Français.
41:16Sondage du JDD,
41:18depuis 1988, c'est une institution.
41:20Vous avez en 1 Jordan Bardella,
41:22en 2 Marine Le Pen et en 3 Philippe Devilliers.
41:244 Bruno Retailleau
41:26et 5 Monsieur Ruffin.
41:28Elle fait cette analyse
41:30en disant
41:32qu'il y a une chose
41:34qui les lie,
41:36c'est l'authenticité.
41:38Les Français sont en attente d'authenticité.
41:40Il ne fallait pas dire ça devant Jean-Michel Apathy.
41:42Il bouillonne,
41:44le pauvre Jean-Michel Apathy.
41:46Mais il a un souci, il s'est attaqué
41:48à la mauvaise personne.
41:50Vous avez passé Noël avec lui ?
41:52Mais Jean-Michel Apathy s'est attaqué
41:54à Sonia Mabrouk.
41:56Méfiez-vous.
41:58Parce qu'elle le fait toujours
42:00avec un sniper,
42:02mais avec rondeur, classe et élégance.
42:04Il y a un point en commun,
42:06ça va vous surprendre, entre les 5,
42:08y compris avec François Ruffin,
42:10c'est qu'on soit d'accord ou pas,
42:12je pense que le public, les Français,
42:14leur reconnaissent une authenticité.
42:16Philippe Devilliers reconnaît son authenticité ?
42:18Tout à fait.
42:20On ne vendrait autant de livres que Philippe Devilliers,
42:22on en parlera.
42:24Je suis désolée.
42:26Excusez-moi,
42:28est-ce qu'on peut la revoir, la séquence ?
42:30Vous imaginez.
42:32Ça a été vu, je crois,
42:34600 000 fois sur les réseaux sociaux
42:36depuis 24 heures.
42:38Le livre de Jean-Michel Apathy, c'est 3900 exemplaires.
42:40Combien ? 3900 exemplaires.
42:42Il ne faut pas se pourrir le karma.
42:44On le salue, évidemment,
42:46et on lui souhaite une merveilleuse année.
42:48On espère.
42:50Il le fait tous les soirs.
42:52C'est intéressant.
42:54Elle lui a donné un deuxième uppercut.
42:56Je vous l'ai envoyé cet après-midi.
42:58J'ai oublié.
43:00Pardonnez-moi de travailler.
43:02Il y a le photocall.
43:04On pose des questions à des personnalités
43:06qui apparaissent sur le mur.
43:08Et là, il y avait Bruno Rotaillot.
43:10Jean-Michel Apathy lui demande
43:12si un jour vous êtes président de la République,
43:14vous allez interdire l'islam.
43:16C'est pas la bêtise.
43:18Je n'avais pas vu cette réponse.
43:20On salue Sonia Mabrouk
43:22que vous retrouverez demain
43:24pour Midi News.
43:26Merci à tous les quatre.
43:28Dans un instant, c'est Enquête d'Esprit.
43:30Enquête d'Esprit qui évoque
43:32les carmélites de Compiègne
43:34qui viennent d'être canonisées.
43:3616 carmélites ont été décapitées en 1794.
43:38La révolution
43:40et la haine du christianisme.
43:42C'est une très belle émission.
43:44Vous parlez de haine du christianisme,
43:46pensez aux chrétiens d'Orient.
43:48C'est un sujet que vous traitez régulièrement
43:50dans Enquête d'Esprit
43:52et qui est sous-traité
43:54et l'Afrique, vous avez raison aussi,
43:56mais qui est sous-traité médiatiquement.
43:58Merci à tous les quatre.
44:00C'était un plaisir d'être avec vous ce dimanche soir
44:02comme chaque dimanche soir.
44:04Merci à Patrick Urban qui a préparé cette émission.
44:06Mercredi, le JD News.
44:08Les Confidences de Marine Le Pen.
44:10Et nous, on se retrouve la semaine prochaine.
44:14Merci.