Vendredi 25 avril 2025, retrouvez Laurent Albie (Responsable, Next Momentum) et Kevin Le Nouail (Directeur associé, Avant-Garde Family Office) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.
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00:00Générique
00:00Comme chaque dernier vendredi du mois, nous dressons le grand tableau de bord des marchés dans Smart Bourse
00:15avec deux experts invités à mes côtés, Kevin Lenoaille, directeur associé chez Avant-Garde Family Office.
00:21Bonsoir Kevin.
00:22Bonsoir Grégoire.
00:23Merci d'être là et merci à Laurent Albi d'être parmi nous également, comme chaque mois,
00:26le responsable de Next Momentum et cofondateur également de Calais 360.
00:30Bonsoir Laurent.
00:31Bonsoir Grégoire.
00:32Votre bilan de ce mois d'avril, alors vous êtes venu chacun avec votre lot de graphiques.
00:38Laurent, prenons peut-être le tableau, le scoreboard, on va dire, des grands indices actions pour ce mois d'avril
00:46avec une première leçon, parmi les grands indices mondiaux, ce sont les émergents qui terminent leader de ce mois d'avril.
00:55Absolument, donc diversification, rotation géographique et peut-être, point d'interrogation, fin de l'exceptionnalisme américain
01:05puisque tout gérant qui était surpondéré USA en 2023 et 2024 était largement gagnant
01:11et peut-être que ce paradigme va changer en 2025 et peut-être même pour les prochaines années, on ne sait pas,
01:17mais en tout cas de voir les émergents en tête, c'est rare, en tout cas sur ces dernières années
01:23et donc ça mérite de le souligner avec donc en bleu à gauche la grande tour du Brésil qui est donc...
01:31Non, excusez-moi, c'est l'Inde, l'Inde, pardon, pardon, pardon, pardon, pardon, c'est le retour de l'Inde.
01:34Le retour de l'Inde, absolument, le report sur l'Inde, 4% donc en avril et 2,5 seulement depuis le début de l'année
01:42mais peut-être que c'est le début de quelque chose.
01:46En deuxième position, le Brésil donc, qui est à peine positif, mais bon, par rapport aux Etats-Unis, c'est une performance.
01:54Et puis Shanghai, la Chine, qui résiste bien, qui résiste beaucoup mieux, en tout cas pour le moment,
01:59contrairement à ce qu'on aurait pu penser avec ses droits de douane complètement délirants,
02:04bien le marché chinois y tient, en tout cas pour le moment, et ça c'est une information je trouve qui est intéressante
02:08parce que peut-être que ça présage de quelque chose d'intéressant.
02:12Donc cette résilience dans un moment où ces marchés-là sont censés souffrir, c'est quand même le signe de quelque chose.
02:19Oui, parce que ça ne peut pas être pire, on ne va pas monter à 400%.
02:23Non, on est plutôt en train de redescendre là, visiblement.
02:26Donc vu que Donald Trump est allé très très vite, et très très fort, et que dans ce contexte il n'y a pas eu de panique, finalement,
02:37je trouve que c'est assez intéressant à remarquer.
02:40Je vois la barre rouge, c'est celle du CAC ?
02:42Alors, la barre rouge, oui, à droite, oui, oui, c'est le CAC, moins 7%.
02:49Alors il faut préciser, tout ça est en devise locale, c'est ça, parce qu'on va parler du dollar.
02:53Oui, oui, oui.
02:54Mais pour un investisseur en dollars, la baisse est beaucoup moins importante sur les indices européens,
03:01puisque sur le mois d'avril, le dollar a dû baisser de 4-5% face à différentes devises.
03:06Tout à fait.
03:06Donc, le CAC 40, bon dernier, le Nasdaq 100 et le S&P qui sont tous les deux à moins 5, l'Allemagne qui tire à peu près son épingle du jeu, moins 4.
03:18Mais voilà, la question qui se pose, c'est est-ce qu'avril, c'est le début de quelque chose, autrement dit, une diversification, un rebalancing qui va doucement rentrer dans les portefeuilles en réallocation,
03:29ou est-ce qu'on va retrouver, peut-être, j'en sais rien, avec des résultats de GAFAM, on a vu Netflix, super, on voit Google, super.
03:37Donc, si ça continue, peut-être que finalement, les gens vont se dire, mais rien n'a changé, ce sont toujours des très très belles boîtes et on retombe dessus.
03:43Voilà, donc beaucoup, beaucoup de points d'interrogation en cette fin du mois d'avril.
03:47On essaiera d'enlever certains quand même, c'est le but de ce rendez-vous, mais si on reste sur le mois d'avril, une autre manière de regarder les choses avec vous, Laurent, à travers différents actifs,
03:56alors on retrouve le S&P 500, mais on retrouve aussi d'autres, des ratios sectoriels ou même des paires de devises, pour vous, c'est un mois de risk-off généralisé,
04:07toute classe d'actifs confondue, ce n'est pas juste les actions.
04:10Exactement, donc le S&P baisse et ce qui est très intéressant, c'est la corrélation positive avec des ratios, comme vous l'avez dit.
04:17Alors le premier, c'est la consommation discrétionnaire contre les biens de consommation de base.
04:21Évidemment, quand les craintes reviennent, les staples surperforment, donc on a le ratio discrétionnaire sur staples qui baisse.
04:31La tech contre les utilities, c'est un peu le ratio emblématique, ça baisse.
04:36La biotech contre la santé, ça baisse.
04:39L'AUD australien contre le Yen, ça baisse.
04:42Et on voit vraiment à l'écran la corrélation très forte.
04:46On doit tourner autour de 0,7, 0,8.
04:48Donc vraiment, tout ce qui est considéré comme actif cyclique et risqué sont liquidés par rapport aux valeurs refuge.
04:56Et on termine avec le high yield américain face au T-note, qui est lui aussi en baisse.
05:03Je n'ai pas mis le copper contre le gold, mais c'est exactement la même chose.
05:08Alors, ce qu'il faut remarquer, c'est qu'on a déjà deux ratios qui tentent de sortir la tête de l'eau.
05:15Ça va être les biotech contre la santé.
05:18On voit qu'elles croisent leur moyenne mobile.
05:20Et puis le high yield contre le T-note, qui est souvent à l'avance, qui lui aussi tente de faire sa petite remontada.
05:27Donc un mois d'avril affreux.
05:29Et peut-être que mai va être plus clément.
05:32En tout cas, on est toujours dans une séquence de risque averse, qui pour le moment est toujours d'actualité.
05:36Même si on voit que depuis quelques jours, ça s'améliore un peu.
05:40Bon, une manière de regarder les choses, Kevin.
05:42Alors, vous êtes venu avec le graphique montrant la prime de risque des actions comparées entre les actions américaines et les actions de la zone euro.
05:52Alors, on voit effectivement sur une échelle assez longue.
05:57Donc, on ne voit pas la date précise du Liberation Day.
06:02Alors, c'était le 2 avril, mais on a eu une grosse chute du marché le 8 avril.
06:07Et toute une partie de la journée du 9 avril également.
06:10Jusqu'à ce que Donald Trump suspende assez vite pour 90 jours les tarifs dits réciproques.
06:15Mais on voit bien cette remontée de la prime de risque des actions américaines, en l'occurrence, et des actions européennes également.
06:21Absolument.
06:22Absolument.
06:22On est dans un moment, globalement, c'est une autre manière de voir la valorisation.
06:26Parce que je radote beaucoup ici, avec toujours la même valorisation en PER forward.
06:30C'est une autre manière de la voir que je trouve effectivement très intéressante.
06:33Parce qu'on est dans un moment, effectivement, qui est, ça a parfaitement été dit, très crispant, très risk-off.
06:38Mais de ce point de vue-là, on le comprend d'autant mieux à la lumière du prix que l'on payait les actifs risqués jusque-là.
06:43Et ça, c'est vraiment fondamental.
06:45Parce que ça faisait des mois, effectivement, que l'on disait globalement que le marché n'était pas abordable.
06:49Et d'autant plus aux Etats-Unis.
06:50On peut faire un vrai différentiel.
06:52En Europe, on y reviendra, le point était bien meilleur, mais déjà minoré par rapport à son historique.
06:57Mais aux Etats-Unis, on le voit, on était clairement sur un point bas historique.
07:00Et ce qui est...
07:00Une prime de risque négative.
07:02Négative, absolument.
07:03Il n'y a aucune prime offerte pour détenir des actions américaines.
07:07Il y a deux conjonctions à cela qui sont intéressantes.
07:09C'est le taux, effectivement.
07:10Quand on parle de prime de risque, on peut peut-être le rappeler.
07:12On a ce différentiel entre la cherté du marché pris en PER, en inverse du PER, et le taux à long terme.
07:17Et donc là, on prend un 10 ans de référence.
07:19En tout cas, c'est le graphique ici que j'ai dessiné.
07:21Ce qui est très intéressant, c'est qu'au moment où ce graphique, justement, est sur le bottom,
07:25on a un taux réel, notamment américain, qui est déjà, qui est certes positif, mais qui n'est absolument pas intéressant.
07:31Et donc, en fait, on a une conjonction de deux éléments qui sont particulièrement forts, inédits.
07:36On le voit à l'écran.
07:37Ce sont des taux réels qui sont positifs, certes, mais qui ne sont pas du tout attrayants.
07:41Et derrière, des PER, qui, là, on le disait, pour reprendre le S&P 500 dont on parlait tout à l'heure,
07:45il peut avoir 26 fois avant la chute.
07:47On est passé à 21 fois avant l'Iberation Day.
07:49On a vu 18 fois, effectivement, au plus bas du bottom, justement.
07:52Enfin, bottom...
07:53Oui, oui, oui.
07:53C'est la question.
07:56C'est la question.
07:56Si on reste en relatif, pardon, Grégoire, ce qui est aussi intéressant, c'est que les conditions de marché,
08:01mais ça, on l'a déjà dit avec d'autres éléments, ne sont pas les mêmes pour Donald Trump que celles de 2016-2018.
08:06C'est-à-dire qu'effectivement, on sait très bien aujourd'hui que la véhémence de Donald Trump,
08:09elle s'appuie notamment sur des éléments passés, voire des éléments bien plus historiques.
08:13Certains sont remontés jusqu'à Nixon, j'en douterais, pourquoi pas.
08:16Mais surtout, les conditions de marché dans lesquelles Trump veut jouer, si vous me permettez l'expression,
08:20ne sont absolument pas les mêmes.
08:21Et ça explique globalement, et c'est la discussion qu'on avait avec Laurent en introduction,
08:25on n'a pas aujourd'hui cette matérialisation du bottom,
08:27parce que globalement, on ne sait pas où on peut aller.
08:29Les conditions de marché sont beaucoup moins limpides qu'elles ne pouvaient l'être il y a 10 ans.
08:33Il a payé au plus haut, quoi.
08:34Absolument.
08:35Il est rentré au plus haut et au plus cher du marché américain.
08:39C'est le seul élément de Nixon que je vois de la même manière.
08:41C'est-à-dire, je suis capable de mettre un grand coup de pied dans la fourmilière,
08:43mais je crois que le Wall Street Journal le ramène à Mitterrand ces dernières heures.
08:48Je ne sais pas si vous avez vu.
08:48Ah, je n'ai pas vu ça, non ?
08:49C'est le moment Mitterrand, soi-disant, de Donald Trump.
08:51Ah oui, c'est vrai.
08:52Il faut sortir justement de cette aberration politique
08:54et on revient finalement à quelque chose qui est très modéré.
08:56Le plus raisonnable.
08:57On reparlera le mois prochain un peu.
08:57Oui, oui, mais je pense qu'on va en reparler pendant 1360 jours.
09:00C'est le nombre de jours qui restent avant la fin de la seconde mandature de Donald Trump.
09:06Vous appelez ça, vous, la grande déflagration sur les actions US.
09:10C'est le graphique aussi que vous présentez, Laurent.
09:12Oui, alors la grande déflagration, c'est vraiment à partir du 2 avril.
09:15Parce que les marchés baissent à partir du 19 février.
09:18Le point haut, c'est le 19, c'est ça.
09:20Mais le 2 avril, il se passe quelque chose où tout d'un coup, il y a un mouvement de...
09:25Je ne dirais pas de panique, mais en tout cas, on passe...
09:28C'était relativement construit dans la baisse.
09:31Et à partir du 2, il y a...
09:32Ça lâche.
09:33Ça lâche, exactement.
09:34Et donc, c'est la grande déflagration du mois d'avril sur les marchés actions américains.
09:39Alors, ce graphique, il est extrêmement intéressant et malheureusement, il est assez compliqué à expliquer.
09:44Mais je vais essayer de le faire quand même.
09:45En violet, vous avez le S&P Equally Weighted.
09:49D'accord.
09:50Donc, lui, il a baissé de 20% du point haut au point bas.
09:53Et là, il est à peu près à moins 10%.
09:54Ce qui est intéressant, c'est la courbe noire.
09:58Parce que cette courbe noire, ça va être la ligne des...
10:00C'est la courbe...
10:01Je ne la vois pas bien, la courbe noire.
10:02Je vois du vert, du rouge et du violet.
10:04Oui, au-dessus.
10:05Alors, oui, mais la courbe...
10:07Enfin...
10:08Non, elle est noire, Grégoire.
10:09Vous avez du rouge, du vert et puis la noire.
10:12D'accord.
10:13Une ligne noire.
10:14Ok.
10:14La plus foncée, on va dire.
10:15Oui, la plus foncée.
10:16La plus foncée.
10:18Je passe chez Zoftalmo juste après.
10:19Cette ligne, on va prendre toutes les actions du New York Stock Exchange, du Nasdaq et de l'American Stock Exchange.
10:28Donc, les trois bourses américaines.
10:29D'accord.
10:29Et toutes les semaines, on va compter les actions qui font des nouveaux plus hauts annuels.
10:34Et on va retrancher les actions qui font des plus bas annuels.
10:37Et qu'est-ce qu'on voit ?
10:38On voit que cette courbe, elle est très corrélée au S&P et qui est pondérée.
10:42Là où ça devient intéressant, c'est que cette courbe noire en bas à droite, elle est en chute libre.
10:47Et pour que le marché reparte, quand je dis que le marché reparte, c'est un nouveau bull market.
10:53Il faut que cette courbe, déjà, elle se redresse.
10:56Et le premier signal, c'est quand elle croise sa moyenne mobile à 10 semaines, qui est en vert.
11:01Et on est très, très, très, très loin de cette configuration.
11:06Donc, peut-être que je me plante complètement et que le bottom du 9 avril, c'est le vrai bottom.
11:11Pour l'instant, on n'a pas refait le point bas du 9.
11:14Pour le moment, on n'a pas refait le point bas du 9.
11:16Et peut-être que c'est le vrai point bas.
11:18Mais en tout cas, de ce point de vue-là, on n'a pas les infos pour pouvoir dire, revenez, payez maintenant.
11:26Parce que ça y est, on l'a fait et on a devant nous un nouveau bull market.
11:33Primary bull market dans un bull market séculier.
11:36Mais on n'a pas encore ça.
11:37Donc, c'est quoi le message de ce chart ?
11:40C'est que je ne peux pas recommander aux investisseurs autre chose qu'être prudent à ce stade.
11:44Parce que même si le bottom, il a été fait, je n'ai pas encore les éléments pour pouvoir effectivement l'annoncer.
11:50Ce n'est pas encore un riche reward confortable pour se projeter sur une vraie tendance, un vrai directionnel positif de moyen long terme.
11:59On a l'impression qu'on est au début.
12:01Alors, peut-être qu'on n'y est pas, encore une fois.
12:03Mais ce chart, il est intéressant parce qu'il incite forcément à la mesure parce que je commence à voir ici et là des annonces de bottom.
12:13Après, pourquoi pas ?
12:15Moi, il y a quand même quelque chose, je fais une toute petite digression.
12:17Cette journée du 9 avril, elle est quand même exceptionnelle.
12:19Bon, un Nasdaq à 12%, je ne sais pas quand est-ce que c'est arrivé, mais ça a dû arriver deux ou trois fois.
12:24Normalement, ce genre de séance, c'est des rampes de lancement qui sont capables d'envoyer les marchés sur Mars.
12:28Ça n'a pas été suivi.
12:29Et là, on a eu cette journée et puis derrière, c'était dur, c'était poussif.
12:34Alors là, ça repart, mais normalement, c'est quelque chose qui doit générer un véritable engouement.
12:40Et ça a été un peu une journée, une séance.
12:43Alors, peut-être que ça va arriver maintenant, pourquoi pas.
12:46Mais voilà, on est vraiment dans le gris, on est vraiment dans le brouillard.
12:50Et puis, c'est vrai qu'avec ce rebond post-Libération Day,
12:55même si c'est un rebond qui n'a pas été très dynamique, comme vous dites, Laurent,
13:01par la suite, le S&P perd à peine 10% par rapport à son sommet.
13:06Je veux dire, pour l'instant, on est loin d'être...
13:09On a flirté avec des drawdowns plus élevés.
13:13Mais là, on est revenu à, grosso modo, moins de 10% de baisse pour le S&P 500
13:17par rapport à son sommet de février.
13:20L'autre événement majeur, Kevin, je vous repasse la parole, de ce mois d'avril,
13:25et même depuis l'arrivée de Trump à la Maison-Blanche,
13:29c'est ce phénomène de dépréciation du dollar,
13:31qui s'est accéléré encore au mois d'avril,
13:35avec ses revirements sur la politique tarifaire,
13:38et l'idée qu'une perte de confiance s'est installée entre Donald Trump et les marchés.
13:44Le dollar étant, effectivement, le réceptacle de cette perte de confiance.
13:48– Extrêmement représentatif, et pour faire une digression sur ce qui vient d'être dit,
13:52ce que je trouve extrêmement intéressant, on revient au dollar là-dessus,
13:55c'est que le moment de Libération Day,
13:57il a répondu à quelques questions macro-mico qu'on peut se poser sur les plateaux.
14:00Ce qu'il a mis en exergue, surtout, et ça montre le dollar,
14:03c'est l'aspect psychologique de la décision, en réalité.
14:05La seule réponse qu'on a eue là où on a été libérés,
14:07c'est qu'on est maintenant convaincus que le Trump 2016-2020
14:10n'a rien à voir avec celui d'aujourd'hui,
14:12et surtout que sa capacité de nuisance potentielle est bien plus importante,
14:16et donc on a lâché les chevaux, entre guillemets, psychologiques.
14:19– On l'a vu sur la Fed aussi.
14:21– Sur la Fed, il n'arrête pas de taper sur Powell
14:23pour finalement dire qu'il ne cherchera absolument pas le virer
14:25avant la fin de son mandat en mai 2026.
14:28– En 24 heures.
14:29– Mais voilà, un, le mal est fait,
14:31et deux, la capacité de nuisance, elle reste là.
14:33– Exactement, et ça fait partie du graphe.
14:34En fait, le point sur la Fed, il est, de mon point de vue,
14:37quasiment plus dangereux que les droits de douane,
14:38qui nous donnent un niveau de taux absolu,
14:40enfin un niveau absolu, qui peut répondre à des questions,
14:42mais qui pourrait être revu à la baisse.
14:43S'il va au bout de la démarche, s'il allait au bout de la démarche sur J.Powell,
14:47les dégâts seraient, la déflagration pourrait être d'autant plus importante.
14:50Et c'est ce que le dollar montre, parce que lui ne se reprend pas du tout,
14:53là où on peut effectivement considérer,
14:54qu'à minima sur la S&P 500, on a repris la moitié de la baisse.
14:57Bon, je viens maintenant au dollar.
14:58– Non, non, mais allez-y, allez-y.
14:59– Ce qui est intéressant sur le dollar, effectivement,
15:02c'est qu'on aurait pu intituler ce graphique
15:03« Trump et le désamour du dollar ».
15:05Je t'aime, moi non plus.
15:06A priori, effectivement, ce qui est important de considérer,
15:08c'est que déjà le premier mandat de Donald Trump,
15:10vous connaissez notre appétence historique,
15:13avait conduit exactement dans les mêmes amplitudes
15:15et dans le même désamour de la part du dollar.
15:17Mais effectivement, la reconstruction qui s'est faite depuis ce moment-là,
15:20elle nous montre une chose assez importante,
15:21c'est que le niveau aujourd'hui sur lequel nous sommes
15:23laisse à la baisse encore beaucoup
15:25et surtout qu'on rentre aujourd'hui dans une zone qui n'a plus rien à voir.
15:28On est, avec le Forex, il faut toujours le rappeler,
15:30sur un actif qui est vivant de ce point de vue-là.
15:32Et il met ici en exergue, alors effectivement,
15:34des baisses qui sont très marquées pour les investisseurs européens,
15:36j'y reviens dès après, mais déjà sur les niveaux,
15:39on sent bien que c'est la psychologie qui a pris le relais
15:41et attention effectivement à la perte de confiance à l'international
15:44puisque le dollar aujourd'hui, de mon point de vue,
15:46est de moins en moins crédible effectivement
15:47pour les partenaires internationaux.
15:50Pour revenir sur les portefeuilles,
15:51et c'est sûrement là-dessus effectivement qu'on peut encore discuter,
15:55il est clair qu'aujourd'hui, pour un investisseur européen,
15:57la peine est d'autant plus lourde
15:58parce que ce qu'évoque Laurent tout à l'heure en termes de performance
16:00ne tient pas compte des effets de vise.
16:02On est quasiment à moins 17, moins 18 sur le S&P 500 en euros depuis le début de l'année.
16:07Mais on a passé allègrement les moins 25.
16:09C'est ça.
16:09Allègrement les moins 25.
16:10Donc de ce point de vue-là, effectivement, il faut l'avoir en tête.
16:12Ce que j'aime toujours à repréciser ici,
16:14pour revenir peut-être sur la partie gestion privée qui est la nôtre,
16:16c'est de se dire encore une fois que le forex,
16:18c'est un actif qui est vivant, certes,
16:20mais ce n'est pas le point de départ d'une allocation d'actifs
16:22ou de notre point de vue d'une décision d'investissement.
16:25Ce sur quoi on investit pour nos clients,
16:27ça reste des titres, des actifs,
16:28de la comptabilité, si je peux me permettre l'expression.
16:31Et donc dans ce cadre-là,
16:32sauf à considérer effectivement des actifs émergents
16:34ou hors de vise dure, je le précise bien,
16:36effectivement, là aujourd'hui,
16:38on a un vrai travail pédagogique auprès de nos clients
16:40qui est de leur dire,
16:41le point d'entrée sur les actifs dollars
16:42était parfois du 1,04 l'année dernière
16:44ou du 1,12 il y a encore quelques mois.
16:46Là, il y a une peine qui est très forte.
16:47N'oublions pas, le déport aujourd'hui
16:49signifie une performance l'année dernière.
16:51Mais ça vaut le coup de se couvrir aujourd'hui
16:53quand on investit sur les actions américaines ou pas, Kevin ?
16:56Non, je ne le crois.
16:57Ce n'est pas une pratique très courante
16:58de se couvrir contre le dollar
17:00puisque ça restait l'actif refuge de référence.
17:05Donc on était content d'être exposé au dollar
17:07dans son portefeuille d'actions américaines
17:10en cas de secousse.
17:11En gestion privée,
17:12ce n'est pas la norme de se couvrir,
17:14mais on peut le faire.
17:14Et on en veut plus en plus.
17:16Tout est possible, bien sûr.
17:16Maintenant, est-ce que ça vaut le coup ?
17:18De mon point de vue, non.
17:19Pourquoi ?
17:19Parce qu'effectivement,
17:20déjà le coût aujourd'hui de la couverture
17:23n'est absolument pas prohibitif,
17:25mais reste quelque chose que les clients
17:27n'ont pas envie d'aborder
17:28et que je ne leur conseillerais pas
17:29puisque, encore une fois,
17:30dans une approche à 3-4 ans,
17:32sauf à considérer que la dévaluation du dollar
17:33est systémique,
17:34ce qui est encore autre chose.
17:35Là, on parle d'une dépréciation
17:36un peu accélérée.
17:37Exactement.
17:38Cette dépréciation, si elle reste...
17:39Est-ce que c'est un statut qui a changé ?
17:41Réponse, évidemment, devant nous.
17:42Exactement.
17:42Et donc, dans un cadre classique,
17:44la couverture, elle n'est pas tenable à long terme.
17:46C'est ce qu'il faut se dire.
17:47Le coût de la couverture n'est pas tenable.
17:49Vous ne pouvez pas porter cette couverture
17:50sur autant de temps.
17:51Non, cette couverture, c'est une mauvaise idée.
17:52La question que nous posent aujourd'hui nos clients,
17:54elle est inverse.
17:54Alors, elle est facile sur les 1,15.
17:56Effectivement, c'est au contraire,
17:57est-ce que c'est un point d'entrée
17:57pour remettre du dollar ?
17:59Là, on irait sur des considérations,
18:00vous les connaissez,
18:01parité de pouvoir de change
18:01et différentiel de taux.
18:03En absolu, encore une fois,
18:04on peut considérer, certes,
18:05que la zone d'appui,
18:06elle est autour des 1,17, 1,20 sur l'euro-dollar.
18:08Maintenant, dans le différentiel de taux,
18:10à 1,17, on sera très confortable.
18:12Le différentiel entre le taux 10 ans américain
18:14et le 10 ans allemand,
18:15il a explosé à quasiment 200 points de base.
18:17Donc, ça va d'autant plus à contresens,
18:20sans croire, d'une couverture.
18:21Ce serait uniquement tactique
18:22et, à mon avis, trop coûteuse.
18:25Derrière la baisse du dollar,
18:26et pour remettre, là aussi,
18:27les choses en perspective,
18:28comme vous le faites, Kevin,
18:29il y a quand même aussi l'idée
18:31qu'avant même l'Iberation Day
18:33et avant même le retour de Trump aux affaires,
18:36le monde, je ne vais pas dire se dédollarisait,
18:39mais se diversifiait du dollar.
18:42Et ce, depuis des années déjà, maintenant.
18:44La part d'utilisation du dollar
18:46dans les échanges commerciaux a quand même baissé.
18:48La part de détention du dollar
18:50dans les réserves de change étrangères
18:52a déjà baissé.
18:53Et ce, depuis des années.
18:55C'est bien la tendance qu'on voit avec ce graphique.
18:57Exactement.
18:57Ce que montre le graphique ici,
18:58effectivement, c'est qu'il y avait déjà un mouvement.
19:00Alors, on parle parfois de dédollarisation,
19:02ça me paraît, effectivement, un peu fort sur les niveaux de...
19:04Diversification, c'est bien.
19:07Effectivement.
19:08Est-ce que c'est totalement aberrant ?
19:09Absolument pas.
19:10Parce qu'encore une fois,
19:11à côté de la dédollarisation,
19:12le terme qui revient beaucoup chez nous,
19:14c'est celui de régionalisation.
19:16Vous savez, cet abandon
19:16d'une société,
19:18d'une économie mondialisée à tout va,
19:21mais mondialisée,
19:22vous voulez dire, en fait, américanisée.
19:24Donc oui, effectivement,
19:25la régionalisation,
19:26elle a sens.
19:27Et elle peut s'accentuer, effectivement,
19:28de ce point de vue-là.
19:29Ça se voit dans ce graphique que je trouve intéressant,
19:31qui nous permet aussi d'aborder un autre actif,
19:33qui est l'or, effectivement.
19:34Et de rappeler une première chose,
19:35c'est que déjà sur l'or,
19:36mais aussi sur le forex,
19:38on va évidemment toujours parler
19:39des épargnants privés chinois
19:40qui achètent de l'or.
19:41Mais en réalité,
19:43les points,
19:44j'allais dire,
19:44les plus forts aujourd'hui
19:45sur ces actifs-là,
19:47ça reste les banques centrales.
19:47Nous ne l'oublions absolument pas.
19:49C'était l'un des effets,
19:49on en avait parlé à ce moment-là,
19:51qui fait que nous n'avions pas acheté d'or
19:52lors de la guerre ukrainienne,
19:53parce qu'il fallait que la Russie
19:53cède ses stocks.
19:55Eh bien, là,
19:55on a le même mouvement,
19:56donc c'est assez intéressant,
19:57effectivement.
19:57On a une diversification,
19:58effectivement, des réserves,
20:00et en plus de ça,
20:00on a un mouvement sur l'or
20:01qui s'accroît.
20:02Il montre ce que l'on disait,
20:03non seulement les échanges,
20:04effectivement,
20:04sont beaucoup plus diversifiés aujourd'hui,
20:06surtout,
20:06vous avez des devises
20:07qui sont capables de prendre le relais,
20:08et ça,
20:09ce n'est pas absolument pas...
20:09Une partie.
20:10Une partie,
20:11on ne peut pas...
20:12Mais le mouvement Trump est intéressant
20:13parce que, potentiellement,
20:14il va recrédibiliser les autres devises.
20:16Alors,
20:16de là à ce que l'euro soit crédible,
20:18je le dis,
20:19j'en suis le premier.
20:21Non, mais il y a un chemin à faire de ce côté.
20:22Mais sur les devises asiatiques,
20:23et notamment sur le yuan,
20:24la question va se poser très rapidement,
20:25parce qu'effectivement,
20:26vu la force qui doit être...
20:27Il y a une très profondeur de marché
20:28sur le dollar,
20:29que, évidemment,
20:29c'est compliqué de dire
20:31qu'une devise peut récupérer à elle seule
20:32le statut de réserve,
20:34ou de monnaie de réserve mondiale.
20:35La grande accrédibilité américaine
20:36n'est pas entamée.
20:37Ce qui-là est encore autre chose.
20:39Techniquement,
20:39alors,
20:40vous êtes venu avec votre graphique du dollar aussi,
20:42Laurent.
20:42Oui, c'est le même que celui de Kevin.
20:44Sans concertation aucune,
20:46mais on parle de ce qui a fait le marché en avril.
20:49Qu'est-ce que ça nous dit ?
20:50Donc, c'est bien l'indice dollar
20:51face à une poignée de grandes devises de référence.
20:54Voilà,
20:54un poignée de six devises.
20:56Alors,
20:56bon,
20:56Kevin a parfaitement expliqué
20:58le contexte sur le dollar américain.
21:00Moi,
21:00ce que je peux simplement apporter,
21:01c'est donc la lecture technique,
21:03une devise qui est survendue.
21:05qui a commencé à baisser au début de l'année.
21:08Oui,
21:08bien sûr.
21:09Mais il y a eu encore une fois
21:10cette accélération en avril.
21:14Tactiquement,
21:14moi,
21:14je pense qu'on va assister à une petite respiration
21:16quand même,
21:16parce qu'on est quand même sur un énorme niveau.
21:18Donc,
21:19je ne le vois pas continuer de s'écrouler
21:21à cette vitesse tout de suite.
21:24La question qui se pose derrière,
21:26c'est,
21:26est-ce que c'est l'atterrissage sur cette zone
21:29ou est-ce que ça peut aller plus bas ?
21:32Et malheureusement,
21:32mon cher Grégoire,
21:33je n'ai pas la réponse.
21:33Parce qu'on est quelque part pris en otage
21:38par les propos de Trump.
21:39C'est vraiment un seul homme maintenant
21:40qui est capable de tout faire bouger.
21:43Donc,
21:43on est sur un énorme niveau.
21:46Voilà.
21:46Et on va voir ce qui va se passer.
21:48En tout cas,
21:48tactiquement,
21:49je pense que l'euro devrait baisser un petit peu.
21:52Et je ne m'attends pas,
21:53sur mai,
21:54à avoir ce momentum
21:56haussier sur l'euro dollar
21:57tel qu'on l'a vécu depuis trois semaines.
21:59Je vous rappelle,
22:00la BCE va continuer de baisser ses taux,
22:02normalement.
22:03La reprise économique en Europe,
22:05elle ne s'annonce pas non plus flambarde
22:06pour les 6-9 mois qui viennent.
22:09On verra ensuite le régime de croissance
22:11qu'on peut avoir en 2026.
22:13Mais,
22:13c'est pas...
22:14Oui,
22:16mais là,
22:16encore une fois,
22:17ce qui se passe en ce moment,
22:19c'est vraiment la défiance
22:20vis-à-vis des États-Unis.
22:21Oui,
22:21j'entends.
22:22À cause de Trump.
22:23C'est de la prime de risque.
22:24Oui.
22:24C'est vraiment...
22:25Voilà,
22:26c'est un nouvel univers,
22:28quoi.
22:28Et donc,
22:29vous avez tout à fait raison de dire ça,
22:31mais il suffit qu'il y ait encore
22:32des annonces qui soient maladroites
22:35et ça peut continuer
22:36de reconsidérer
22:39le dollar,
22:41même si,
22:41encore une fois,
22:42je ne pense pas qu'on soit
22:43à la veille de quelque chose,
22:44d'un tremblement de terre.
22:46C'est encore conjoncturel.
22:47Enfin bon,
22:47peut-être que je me trompe
22:49et peut-être que quelque chose
22:50de beaucoup plus profond
22:51est en train de se passer.
22:52De premier mandat de Trump,
22:54on a eu cette anticipation
22:55qui porte le dollar
22:56jusqu'au moment de son élection
22:58et puis après,
22:59un gros retracement,
23:00effectivement,
23:01du dollar
23:02pendant une paire d'années,
23:04au moins.
23:06Je ne sais pas d'ailleurs
23:06si vous avez vu ce graphique,
23:07comme le marché trade
23:10sur des tweets
23:11ou des posts
23:12de réseaux sociaux
23:13ou des déclarations
23:14à l'emporte-pièce
23:15ou entre deux portes
23:17au pied d'un hélicoptère,
23:19etc.
23:19C'est comme ça
23:19que le marché fonctionne aujourd'hui.
23:21Donc,
23:21ils ont regardé.
23:23Plus Scott Bessen parle,
23:25plus le marché a de chances
23:26d'être dans le vert
23:26sur la journée,
23:28plus les propos rapportés
23:29sont ceux
23:29de Howard Lutnik,
23:30le secrétaire au commerce,
23:32ou Peter Navarro,
23:33le conseiller personnel
23:34de Donald Trump
23:35au commerce,
23:36plus les journées sont rouges.
23:36C'est intéressant.
23:38Heureusement qu'il y a la...
23:39On voit qui est market-friendly
23:40et qui ne l'est pas
23:41dans l'administration Trump
23:43et dans son entourage.
23:45Si on dit un mot
23:46des entreprises aussi
23:47dans le contexte,
23:48quand même,
23:49Kevin,
23:49vous avez un graphique
23:51qui nous montre
23:51là aussi,
23:52sur longue période,
23:53la décomposition
23:54de la croissance
23:54des bénéfices par action.
23:56Donc là,
23:57on est sur l'univers
23:57des actions européennes.
24:00Mais avant cela,
24:01qu'est-ce que vous retenez
24:02un peu des premières indications,
24:04des premières entreprises
24:05un peu baromètres
24:05qui ont pu publier
24:07leur chiffre d'activité
24:09et ou leurs résultats
24:10à l'action
24:10ce premier trimestre ?
24:11Je dirais trois éléments
24:12si on devait les citer.
24:13Le premier,
24:14effectivement,
24:15c'est que pour l'instant,
24:15les publications
24:16se passent plutôt bien.
24:16Ça a été dit tout à l'heure
24:17par Pauline
24:17et je crois également
24:18par Laurent.
24:19Dans ce cadre-là,
24:21on a globalement déjà
24:22des niveaux qui sont contraints
24:23sur les volumes
24:23mais qui ne sont pas dus
24:24à l'élément de commerce.
24:26Et ça,
24:27c'est la transition
24:27vers le deuxième élément.
24:28Effectivement,
24:28c'est qu'il ne faudrait pas
24:29surinterpréter les choses.
24:31Ça,
24:31ce sont les deux premiers points.
24:32L'autre point
24:33qui me paraît très intéressant,
24:35c'est que par contre,
24:36dans les discours de management,
24:37là,
24:37on a une imbrication
24:38qui est très forte,
24:39effectivement,
24:39et une prudence
24:40qui est d'autant plus marquée.
24:42On évoquait ensemble
24:43deux sujets.
24:44On peut prendre deux sujets
24:45qui n'ont rien à voir,
24:46on va le dire ainsi.
24:47Si on regarde aujourd'hui
24:48Pepsi aux Etats-Unis,
24:49la publication a été médiocre.
24:51On va s'arrêter
24:52sur ce terme-là.
24:53Les volumes sont plutôt bons,
24:55en tout cas,
24:55ils sont reprises
24:55mais le niveau de marge,
24:56et on va venir ensuite
24:57au graphique,
24:58ne permet pas effectivement
24:59une marge de manœuvre
25:00qui est extrêmement importante.
25:01Le marché réagit plutôt
25:03là aussi médiocrement.
25:04Par contre,
25:04ce qui est très important,
25:05c'est que là où on voit
25:07que les choses vont empirer,
25:08c'est que le management
25:09tout dit très clairement,
25:10par contre,
25:10la fête sur 2025,
25:11elle est très clairement terminée.
25:12Et eux,
25:13la dévaluation du dollar,
25:14elle ne suffit absolument pas
25:15à rattraper les volumes
25:16dans leur globalité.
25:17Donc,
25:17c'est ce que l'on ressent
25:18aujourd'hui du côté micro.
25:20L'autre élément
25:21qui va être très intéressant,
25:23qui est très exportateur
25:24mais qui n'a rien à voir,
25:25c'est à SML,
25:26qui est dans nos portefeuilles
25:27et qu'on apprécie beaucoup,
25:28là aussi fondamentalement,
25:29même si on pourrait parler
25:30en termes de performance.
25:31Là aussi,
25:32la SML résume très bien
25:32les choses pas touchées
25:33par les droits de douane
25:34dans un premier temps
25:34mais très représentatives
25:36du lien que va avoir
25:37ce type d'entreprise
25:37sur l'économie mondiale
25:38et du risque potentiel.
25:41La première chose,
25:41effectivement,
25:42je vais commencer par la fin,
25:43le risque potentiel.
25:44Pas de droits de douane
25:45à l'heure actuelle,
25:46vous allez dire,
25:46en premier abord sur la SML
25:47mais on sait très bien
25:48que l'administration américaine
25:50aujourd'hui a la visée
25:51très forte sur la protection,
25:53les droits de détention
25:54intellectuelle pardon
25:54et notamment sur la lithographie.
25:56Donc,
25:56on sait très bien qu'à SML
25:57a tout intérêt
25:58à ne pas faire beaucoup de vagues.
25:59Je peux dire comme ça.
26:00Donc déjà,
26:00on sent très bien
26:01que ce type d'acteur-là
26:02va être très ciblé
26:03mais surtout,
26:04eux-mêmes,
26:04avouent dans leur communication
26:06que les perspectives
26:07ne sont pas extrêmement bonnes.
26:08Pourquoi ?
26:09Parce que eux,
26:09s'ils ne sont pas touchés,
26:10c'est tout l'environnement,
26:11certes des semis
26:12mais c'est tout l'environnement
26:13industriel,
26:14une nouvelle fois,
26:14qui est touché.
26:15Donc,
26:15quand bien même
26:16vous passez
26:16entre les mailles du filet
26:17des droits de douane,
26:18ce que l'on voit sur le marché
26:19aujourd'hui,
26:19c'est une tension
26:20assez forte
26:22aujourd'hui
26:23dans les communications.
26:23Et ce que je retiens,
26:24la conclusion de tout ça
26:25si vous me le permettez
26:26avant de venir au graphique,
26:27c'est celui de se dire
26:28qu'aujourd'hui,
26:28le marché est très gentil
26:29me semble-t-il
26:30et assez sympathique
26:32vis-à-vis des croissances
26:34et vis-à-vis des perspectives
26:35attendues
26:35parce qu'on n'a pas
26:36de retracements
26:37qui sont extrêmement forts
26:38sur les perspectives.
26:39C'est potentiellement
26:39une deuxième patte
26:41justement
26:41de baisse
26:42ou de déception
26:43qui peut arriver
26:43très compliqué
26:44de mesurer effectivement
26:45les effets de cascade,
26:46les effets de réverbération
26:48qui sont liés à ces tarifs.
26:50Google,
26:51on se dit
26:51Google,
26:51c'est du service,
26:53il passe complètement
26:54à travers les tarifs
26:55qui sont mis sur les biens.
26:56Oui,
26:56mais comme
26:57Chine et Temu
26:58sont visés,
26:59Chine et Temu
27:00coupent
27:02leurs dépenses publicitaires
27:03sur Google.
27:04Il y a plein
27:05d'effets de réverbération
27:06comme ça
27:06qui peuvent se retrouver
27:07dans des entreprises
27:08dont à première vue,
27:10on se dit
27:10elle est plutôt
27:11en dehors
27:12du cercle premier
27:13des tarifs.
27:14C'est ça,
27:14et la SML
27:14est représentative
27:15parce que
27:16valeur internationale
27:16par définition,
27:17chiffre d'affaires
27:18extrêmement diversifié
27:19mais encore une fois
27:20les effets de bord
27:20sont bien plus importants.
27:22Qu'est-ce qu'il faut comprendre
27:22de ce graphique long terme
27:24sur la manière
27:24dont se forment
27:26les bénéfices
27:27par action
27:27des entreprises en Europe ?
27:29Ce qui est important ici
27:30c'est la décomposition
27:31effectivement,
27:31je le précise bien,
27:32en croissance,
27:32on n'est pas sur des niveaux
27:33absolus.
27:33Donc là c'est comment
27:34se forme la croissance
27:35des bénéfices
27:36par action effectivement.
27:37Deux éléments majeurs
27:38effectivement c'est
27:39soit la croissance des ventes,
27:40on pourrait parler de volume,
27:41on va beaucoup plus vite,
27:42ou la croissance des marges.
27:44Ce que l'on a aujourd'hui
27:45sous les yeux
27:45mais on pourrait le reprendre
27:46en réalité sur différents marchés
27:47c'est celui du MSCI Europe.
27:48Le MSCI Europe ici
27:50ne dispose pas d'un stock
27:51de croissance des volumes
27:52passés suffisant
27:53pour encaisser aujourd'hui
27:55le choc des droits de douane.
27:56C'est ce qui est très important.
27:57Ça va poser un problème
27:58aujourd'hui,
27:59c'est ce qui explique
27:59à mon avis le marché
28:00est très gentil
28:01vis-à-vis des valeurs
28:02une nouvelle fois
28:02parce que encore une fois
28:04les marges sont assez élevées
28:05en Europe,
28:05on avait déjà parlé par le passé,
28:07on est globalement
28:08à 13 points de marge opérationnelle
28:09en moyenne
28:09sur les marches européens
28:10et le choc est attendu
28:11à 3 points au moins.
28:14Donc on a de la marge de manœuvre.
28:16Par contre en termes de volume
28:17le report n'est pas possible
28:18aujourd'hui de ce point de vue-là
28:19parce qu'on en reparle
28:20les économies sont trop imbriquées
28:21et donc il faudra se poser
28:22la question justement
28:23de où peuvent aller
28:24les surplus encore une fois.
28:25Quand je parle de surplus
28:26je pourrais parler de la Chine.
28:27Oui, bien sûr.
28:28Donc c'est ce que montrent ici
28:30les choses,
28:30c'est encore une fois
28:31le stock n'est pas suffisant
28:32de mon point de vue
28:33pour encaisser un choc similaire.
28:35Bon, fragilité
28:36dans les perspectives bénéficiaires
28:37des entreprises
28:38parce qu'on verra
28:38les révisions comme vous le dites
28:40sont assez gentilles
28:41pour l'instant.
28:42Le marché est peut-être
28:43beaucoup plus cher
28:44que ce qu'on imagine à date.
28:47On suivra ça.
28:48On va laisser
28:48la saison de publication se dérouler,
28:51les analystes faire leur travail
28:52et voir effectivement
28:53où est-ce que les perspectives
28:54de croissance bénéficiaire
28:56atterrissent.
28:57nous allons entrer
28:59dans le mois de mai.
29:00Nous marquons les 100 jours
29:01de Donald Trump
29:02et nous entrons
29:02dans le mois de mai.
29:03Alors c'est bien,
29:03il y a un très bel effet
29:04de saisonnalité,
29:06Laurent,
29:07à double titre.
29:08Est-ce que passer
29:09le cap des 100 jours
29:10c'est déjà passer
29:11le cap d'une forme
29:12d'incertitude ?
29:13Je ne sais pas.
29:14Et l'entrée
29:15dans le mois de mai,
29:16est-ce que c'est une nouvelle
29:17forme d'incertitude
29:18qui arrive
29:19pour les investisseurs ?
29:21Vous avez choisi ce titre.
29:22On fait une pause,
29:23point d'interrogation.
29:24Oui, parce que j'ai l'impression
29:25que c'est ce que
29:26les directeurs d'usines,
29:28les traders dans les salles
29:29de marché,
29:30les gestionnaires,
29:31les économistes
29:32demandent à Donald Trump.
29:32Tout le monde aimerait bien
29:33qu'on appuie sur le bouton
29:35pause quelques temps.
29:36Sinon on va tous faire
29:36un burn-out rapide.
29:37C'est peut-être
29:38ce qui est en train de se passer.
29:39C'est peut-être
29:40ce qui est en train de se passer
29:41ces derniers jours.
29:42Voilà.
29:43Exactement.
29:44Comme le disait
29:44Jamie Dalman,
29:45maintenant on a besoin
29:46de voir des deals.
29:46C'est ce que Jamie Dalman,
29:47le patron de J.P. Morgan,
29:48disait le 8 avril
29:49à la télévision
29:50avant que Donald Trump
29:51mette en place ces tarifs
29:52et les suspendre
29:5314 heures après.
29:54Là, maintenant,
29:54il faut rentrer dans la phase
29:55où on a besoin
29:56de voir des deals.
29:56Donc c'est ce que
29:57d'une manière ou d'une autre
29:58va générer ou produire
30:00l'administration américaine.
30:01Que ce soit des deals faciles
30:02avec la Corée du Sud
30:03avec qui il n'y a pas
30:04de barrière tarifaire
30:05ou des deals plus compliqués
30:06et sans doute
30:07beaucoup plus longs
30:08et complexes
30:08à mettre en oeuvre
30:09comme avec la Chine par exemple.
30:11Il faudrait déjà
30:11qu'il nomme un interlocuteur
30:13qui soit son porte-parole
30:15et que les Chinois
30:16puissent communiquer
30:17avec quelqu'un
30:18parce que pour le moment
30:18ce n'est même pas le cas.
30:20Alors donc avril a été affreux
30:21je pense que mai
30:23on devrait assister
30:25je pense à une petite accalmie.
30:27Alors ce n'est pas juste
30:28un sentiment personnel
30:29c'est parce qu'on a ici
30:30à l'écran
30:31un graphique
30:32donc du S&P
30:34en toile de fond
30:35et d'un indicateur
30:36de participation
30:37très intéressant
30:38qui s'appelle
30:38le Summation Index
30:39et qui est en fait
30:40toujours basé
30:41sur cette idée
30:42d'action du S&P
30:43qui avance
30:44moins celle qui recule
30:45sauf qu'on va faire
30:46une moyenne mobile
30:47d'une moyenne mobile.
30:48Donc on va beaucoup lisser
30:49cette évolution
30:51cette dynamique
30:52pour enlever le bruit
30:53et donc on a
30:55un signal
30:57tout petit signal
30:58qui apparaît seulement
30:59maintenant
30:59d'une reprise.
31:01Alors pourquoi
31:01c'est intéressant ?
31:02Parce que si c'était juste
31:03avancer moins déclin
31:04il y a du bruit
31:04ça peut repartir
31:05à la baisse
31:06mais quand on a
31:08ce Summation Index
31:10qui se met en place
31:11à la hausse
31:11en général
31:12ça marche plutôt bien.
31:14Donc qu'est-ce que ça veut dire ?
31:15ça veut dire qu'on est toujours
31:16dans un marché baissier
31:17ça veut dire qu'on ne sait
31:18toujours pas où est le bottom
31:19mais qu'a priori
31:21on devrait assister
31:23à une accalmie
31:24dans la baisse
31:24et avoir un mouvement
31:26haussier
31:26qui sera
31:27soit
31:28un
31:28un mouvement de contre-tendance
31:30qui va s'arrêter
31:31plus haut plus tard
31:32un rebond de bear market
31:33et puis ça repart à la baisse
31:35soit effectivement
31:36on le tient
31:37notre bottom
31:38sauf qu'encore une fois
31:40on peut le savoir
31:42qu'à postériori
31:43c'est comme une capitulation
31:44on sait que c'est un sell-off
31:45quand le sell-off
31:46il a eu lieu
31:46donc là pour le moment
31:48on n'a pas beaucoup d'indications
31:49sauf que tactiquement
31:51puisque c'est le grand tableau de bord
31:53et qu'on est à la fin du mois d'avril
31:54sur mai
31:55ce que j'anticipe
31:57c'est une baisse de la vol
31:58qui a déjà commencé
32:00ça devrait continuer
32:02on devrait a priori avoir
32:04au moins une stabilisation
32:05pas forcément un rebond exceptionnel
32:08mais au moins une stabilisation
32:09et après
32:10il faut lui donner le temps
32:11à Donald
32:12de mettre en place
32:13son arsenal
32:14pour discuter avec les chinois
32:15avec tout le monde
32:16et peut-être qu'au mois de juin
32:18si on est de nouveau déçu
32:19et bien ça repartira à la baisse
32:21ou au contraire
32:22il y aura vraiment
32:22des bonnes surprises
32:23parce qu'il y aura
32:24un espèce de wake-up call
32:25où la fête est finie
32:27oui un pivot total
32:28de Trump et de son administration
32:29oui
32:30parce qu'il va y avoir
32:31encore une fois
32:32on a vu qu'il pouvait pivoter vite
32:34le mois d'avril
32:35a montré effectivement
32:36que Trump pouvait pivoter
32:37très très vite
32:37et puis je pense
32:39qu'il y a quand même
32:39deux choses complètement différentes
32:40c'est les mis de terme
32:41bon je pense quand même
32:42que ça doit quand même
32:43traîner quelque part
32:44dans son esprit
32:45et puis le temps en passe
32:46et puis il y a quand même
32:48ces droits de douane
32:49délirants sur les produits chinois
32:50concrètement
32:51ça va poser des problèmes
32:53de logistique
32:53sur l'été
32:55sur l'hiver
32:55enfin bon
32:56qu'est-ce qui va se passer
32:57bon donc il y a un moment
32:58il faut que
32:58le patron de Walmart
32:59lui a expliqué
32:59que pour avoir des jouets
33:01au pied du sapin
33:02à Noël
33:02dans les foyers américains
33:03c'est maintenant que ça se joue
33:05c'est six semaines
33:07pour faire le trajet
33:08entre Shanghai
33:08et Los Angeles
33:09donc ça se prépare aujourd'hui
33:11ma question étant
33:13est-ce qu'on peut imaginer
33:14un vrai redémarrage
33:16de long terme
33:17comme vous dites
33:17la reprise d'une tendance
33:19haussière de long terme
33:20Laurent
33:20sans être passé
33:21par une phase de capitulation
33:22vous disiez vous-même
33:23tout à l'heure
33:23j'ai pas le signal
33:24d'une capitulation
33:25et on en discutait
33:26avant l'émission
33:27vous me disiez
33:28alors qu'en mars 2020
33:30Covid
33:30oui
33:31je l'avais
33:31c'est clair
33:32oui
33:32mais
33:33on compare beaucoup
33:34Trump au Covid
33:35oui
33:35et oui mais
33:37c'est pas exactement
33:38la même chose
33:38parce que quand le Covid
33:38était terminé
33:39il était terminé
33:40alors que là
33:41c'est pas la même incertitude
33:42c'est pas la même incertitude
33:43non pour répondre
33:45à votre question
33:46moi ce que je
33:48enfin ce qu'on voit
33:49sur ce graphique
33:50en tout cas
33:50c'est vous savez
33:51il y a ce dicton
33:52de Wall Street
33:54c'est à dire
33:57le marché escalade
33:58son mur d'incertitude
33:59c'est à dire
34:00qu'en fait
34:00ce qu'on pourrait dire
34:02c'est qu'en cette fin avril
34:03les pires nouvelles
34:04sont pricées
34:05oui
34:06on a eu le pire
34:07des droits de douane
34:07le 8 avril
34:08voilà
34:09avec le maximum
34:10de ce qu'on pouvait
34:11appliquer au reste du monde
34:13suspendu 14 heures après
34:15donc le marché
34:16pense à tort
34:17ou à raison
34:17que le pire
34:19est peut-être derrière nous
34:20donc s'il escalade
34:22son mur d'inquiétude
34:23ça veut dire quoi ?
34:24qu'il a des espoirs
34:25des espérances
34:26sur quoi ?
34:261. la Fed
34:28juin
34:29maintenant on sait
34:29que le marché
34:30il se plante souvent
34:30mais peut-être
34:32que c'est en train
34:33d'être repricé
34:34comme quoi
34:34Jerome Powell
34:35avec des risques
34:37de récession
34:37je ne sais pas
34:38va finalement
34:38baisser de 25 BP
34:39deuxièmement
34:40peut-être qu'il y a
34:42des espoirs
34:43sur les résultats
34:44on a vu Netflix
34:45on a vu Google
34:45peut-être que Apple
34:46Microsoft
34:47Amazon
34:47tout cela
34:48encore une fois
34:49premier trimestre
34:49oui
34:50avant tarif
34:51oui
34:52mais bon
34:52on voit quand même
34:53que le marché
34:54réagit positivement
34:55à Google
34:55il ne dit pas
34:56premier trimestre
34:56avant tarif
34:57c'est des titres
34:58qui ont baissé
34:58qui ont anticipé
34:59aussi beaucoup de choses
35:00exactement
35:01donc il y a les tarifs
35:02et puis il y a les tarifs
35:03donc cette espérance
35:04qu'effectivement
35:05il va y avoir
35:05une espèce de retour
35:07à la raison
35:07et que
35:08cette séquence
35:10qui a de moins en moins
35:12de sens
35:12et pour les Etats-Unis
35:13et pour les Chinois
35:15mais surtout pour les consommateurs
35:16américains
35:17moi je pense
35:17finalement
35:18ça va forcer
35:19Donald Trump
35:20à mettre un petit peu
35:21d'eau dans son vin
35:23et donc
35:23pour conclure
35:24beaucoup trop tôt
35:25pour savoir
35:26si c'est effectivement
35:27une hausse durable
35:28ou un simple rebond
35:30mais étant
35:31plutôt parano
35:32et pessimiste
35:33par nature
35:33surtout
35:35c'est bien
35:35de dire d'où vous parlez
35:37Laurent
35:37moi je pense
35:39qu'il vaut mieux
35:39tabler sur un rebond
35:40ouais
35:41d'accalmer quoi
35:42de bear market rally
35:43parce qu'on n'a pas encore
35:45on n'a pas de news
35:46pour savoir
35:47si vraiment
35:47c'est assez peu de temps
35:48il y a encore beaucoup de graphiques
35:49je ne suis pas sûr
35:49qu'on puisse tous les passer
35:50mais je voulais qu'on dise un mot
35:51du marché du crédit
35:52avec vous
35:53Kevin
35:53les obligations d'entreprise
35:55là aussi
35:56souvent un indicateur avancé
35:58de détention
35:59du cycle économique
36:00également
36:01et de ce vers quoi
36:02on se dirige
36:03que nous disent ces marchés là
36:04ils nous disent plusieurs choses
36:05ils nous disent
36:06détention certes
36:07on le voit
36:07le marché était déprimé
36:09en termes de spread
36:10déprimé en ce sens
36:11qu'il n'y avait pas d'opportunité
36:12d'achat
36:12on se l'était largement
36:13c'est ça
36:13des spread quasi serrés
36:15au niveau historiquement bas
36:16quand on regarde
36:17vous avez ici les deux spreads
36:18spread dollar
36:19spread euro
36:20je le précise bien
36:20all corporate
36:21donc on n'a pas de différenciation
36:23à yield investment grade
36:24mais ce qui est effectivement intéressant
36:26c'est qu'il y a encore quelques temps
36:27on se disait
36:28il n'y a rien à faire
36:28je vais le dire ainsi
36:29ou ne faites plus rien
36:30parce qu'en fait
36:31les portefeuilles étaient déjà
36:31gorgés d'obligataires
36:33ce que dit le graphique ici
36:35effectivement
36:35c'est qu'on a un premier point de tension
36:36qui n'est pas inintéressant
36:37on a recommencé
36:38parfois certains achats
36:39effectivement
36:40donc oui
36:41le marché obligataire
36:42montre une certaine crispation
36:44effectivement
36:45face à ce qui se passe
36:45ça c'est le premier élément
36:46mais c'est uniquement
36:47le spread ici
36:48de taux par rapport à la référence
36:49il y a un deuxième élément
36:51qui est intéressant
36:51qui n'est pas montré
36:52en fait ici par ce graphique
36:53pour aller vite
36:54parce que je vois
36:55que le temps est compté
36:55c'est le spread d'achat
36:58le spread bid ask
36:59on est sur des marchés
37:00gré à gré
37:01ce que l'on a vu
37:02on l'a constaté
37:03dans nos portefeuilles
37:04même en investment grade
37:05ce qui est assez rare
37:06pour le coup
37:06c'est des écartements
37:07de bid ask
37:07qui étaient malgré tout
37:09l'offre et la demande
37:10exactement
37:11vous avez un prix d'achat
37:12et face à un prix de vente
37:13qui normalement évolue
37:14dans une zone
37:14qui est comprise
37:15entre 10 et 30 points de base
37:17pour du crossover
37:19c'est à dire du triple BW
37:20normalement c'est la norme
37:21on est monté jusqu'à 80
37:22sur des papiers
37:23avec 200 millions d'euros
37:24d'émissions
37:25je le précise bien
37:25donc on ne parle pas
37:26non plus d'illiquide total
37:27mais on a vu effectivement
37:29une crispation
37:29ça montre deux choses
37:30ça ne montre pas
37:30que le marché était vendeur
37:31ça montre qu'on n'a
37:33simplement pas de liquidité
37:34ça c'est tout à fait différent
37:36c'est à dire qu'on a vu
37:36un gel effectivement
37:37une liquidité qui s'assèche
37:38exactement
37:38et à mesure que l'on descendait
37:40dans la notation de crédit
37:41c'est particulièrement vrai
37:42sur le gel d'américains
37:43on avait des spreads de taux
37:44qui dépassaient les 100 points de base
37:45cette fois-ci
37:46et donc ça pour le coup
37:47ça montre effectivement
37:48que le marché
37:49commence à se regarder
37:50en chaîne de faïence
37:50les deux éléments encore une fois
37:52c'est l'opportunité d'achat
37:54ou surtout se considérer
37:55que les investisseurs
37:56qui ont de papiers aujourd'hui
37:57ne veulent pas le lâcher
37:57et c'est à mon avis
37:58la deuxième hypothèse qui tient
37:59ce qui fait qu'on ne panique pas
38:00et puis sur le primaire
38:02effectivement
38:02les deals ont pu revenir un petit peu
38:04mais c'est vrai qu'on n'a pas eu encore
38:06de vrais gros jump deal
38:07qui permettent de refixer
38:10une référence
38:10un benchmark
38:11exactement
38:12pour des émetteurs à yield
38:13et le mur de refinancement arrive là
38:15oui oui
38:16et généralement
38:17les corporates aiment bien
38:18anticiper les murs de refinancement
38:19plutôt que de se retrouver
38:20au pied du mur
38:21en l'occurrence
38:22il va falloir choisir
38:23Laurent
38:23non mais
38:24le thème c'est
38:26rester défensif
38:27voilà
38:27c'est ce que j'ai compris
38:28dans un possible rebond
38:30de mer market
38:30au mois de mai
38:31comment ça peut se jouer
38:33sur le stock 600
38:34en Europe
38:35vous avez une série
38:36de secteurs défensifs
38:36oui
38:37ce que je voulais montrer
38:37c'est qu'en avril
38:38sur le stock 600
38:39c'est que les défensifs
38:40qui ont surperformé
38:42mais ce qui est beaucoup
38:42plus intéressant
38:43c'est quand on regarde les graphiques
38:44on voit les ratios de force relative
38:45qui sont dans des mouvements
38:47haussiers très forts
38:48et il y a un rate of change
38:50du ratio de force relative
38:51qui montre la vitesse
38:52de superformance
38:53qui n'arrête pas d'accélérer
38:54donc ça reste
38:55on reste défensif
38:56sur mai
38:57et c'est quoi les secteurs
38:58que vous privilégiez
38:59alors l'assurance qui est toujours très très fort
39:02les télécoms
39:03les utilities
39:04et puis les foncières
39:06qui sont en train peut-être
39:08de frémir
39:09et l'alimentation et boissons
39:10qui a été hyper boudée
39:12depuis deux ans
39:12et qui commence là aussi
39:14à se réveiller
39:15donc les jokers
39:17c'est ça
39:17c'est les foncières
39:19et alimentation et boissons
39:20pour traverser le mois de mai
39:22de la manière la plus calme possible
39:24espérons-le
39:25merci beaucoup messieurs
39:26merci d'avoir été avec nous
39:27en ce dernier vendredi du mois
39:29chaque dernier vendredi
39:30c'est le grand tableau de bord des marchés
39:31Laurent Albi est avec nous
39:32responsable de Next Momentum
39:33cofondateur de Calais 360
39:35et Kevin Lenouaille
39:36directeur associé
39:37chez Avant-Garde Family Office
39:39Merci d'avoir regardé cette vidéo !