Vendredi 31 janvier 2025, SMART BOURSE reçoit Michel Ruimy (Économiste associé, SPAK) , Bertrand Lamielle (Directeur, Portzamparc Gestion) , Romain Daubry (Membre de la cellule Infos d'Experts, Bourse Direct) et Kevin Le Nouail (Directeur associé, Avant-Garde Family Office)
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00:00Bienvenue dans Smart Bourse, votre émission quotidienne sur Bsmart for Change pour rester
00:12à l'écoute des marchés chaque jour du lundi au vendredi à 20h30 si vous nous suivez
00:15à la télévision via vos box, émissions que vous retrouvez en parallèle chaque jour
00:19sur bsmart.fr, en replay ou encore en podcast sur l'ensemble de vos plateformes préférées.
00:25Au sommaire de cette édition ce soir, nous allons dresser le bilan de ce mois de janvier
00:29avec des indices actions en Europe qui ont largement profité de cet effet de début
00:34d'année pour signer un très beau rattrapage sur l'ensemble du mois par rapport notamment
00:40à leur contrepartie américaine.
00:42Les indices américains sont dans le vert mais nettement moins que ce qu'on peut observer
00:45sur les grands indices européens, Pauline Grattel vous donnera tous les détails de
00:50ce point de vue là avec une séance sans grand intérêt du point de vue des mouvements
00:55indiciels en tout cas, les marchés en préconnaissance des estimations d'inflation pour l'Allemagne
01:02avant l'estimation d'inflation pour l'ensemble de la zone euro qui sera publiée en début
01:05de semaine prochaine et puis le corps PCE également, deux chiffres qui sont ressortis
01:09parfaitement comme attendus et qui ne changent pas les anticipations des investisseurs quant
01:14à la suite des décisions de politique monétaire, une pause de la Fed qui pourrait s'étendre
01:18dans le temps peut-être jusqu'au mois de juin et une BCE qui continuera de baisser
01:23ses taux sans doute au rythme de 25 points de base à l'occasion de sa prochaine réunion
01:27du 6 mars prochain, le CAC 40 donc qui est venu se rapprocher encore un peu plus des
01:318000 points au cours de cette séance autour de 7950 points en cette fin de journée et
01:36puis ce sera l'occasion bien sûr de recevoir nos invités pour le grand tableau de bord
01:41des marchés, nous reviendrons sur la dimension macro, la dimension momentum des marchés,
01:46les facteurs techniques également qui ont animé ce début de l'année 2025 à suivre
01:51donc dans un instant et puis dans le dernier quart d'heure de Smart Bourse comme chaque
01:55mois nous retrouverons Michel Rumi, économiste associé de SPAC qui vient décrypter chaque
02:00mois pour nous un concept économique, nous essaierons de valoriser un pays, comment mettre
02:06un prix sur un pays au moment où Donald Trump aimerait bien mettre la main sur le
02:11Groenland, comment valorisons un pays, c'est la question à laquelle répondra Michel Rumi
02:15dans le dernier quart d'heure de Smart Bourse.
02:22Mais d'abord, tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse, Pauline Grattel
02:31vous apporte les infos clés du jour sur les marchés. Bonsoir Pauline. Bon et c'est un mois
02:35de janvier qui aurait été marqué par le signe de la progression notamment pour les indices
02:41actions en Europe. Oui donc en Europe tout d'abord la remontée des indices actions, il faut souligner
02:47en fait de nombreux records inscrits par les indices MIP, DAX, Eurostox 50 et Stox 600
02:52encore ce matin. D'ailleurs le Stox 600 gagne 6,5% sur le mois de janvier, le DAX étant
02:58en hausse de plus de 9% sur le mois, ce qui porte sa progression à un an à quasiment
03:0230%. Côté français, le CAC 40 est en route vers les 8000 points, seuil qu'il a frôlé
03:07dans la journée. L'indice français signe une performance mensuelle de presque 8% en janvier.
03:12Du côté des statistiques, on a préconnaissance, les investisseurs ont préconnaissance de
03:16l'indice Core PCE pour le mois de décembre aux Etats-Unis. Oui, l'indice Core PCE américain
03:21de décembre ressort parfaitement conforme aux attentes en hausse de 0,2% sur un mois
03:26et de 2,8% sur un an. L'indice global PCE progresse de 2,6% sur un an en décembre. Après
03:32cette publication, les taux longs américains sont tout à fait stables avec un disant autour
03:36de 4,50%. Côté devise, l'euro dollar se traite sous 1,04. Le 1er février approche
03:42à vitesse grand V et Donald Trump confirme son intention d'appliquer des droits de douane.
03:47Oui, et ils seront mis en place dès demain, donc le 1er février. Ce sera contre les importations
03:51venant du Mexique et du Canada. Trump reproche à ses voisins de ne pas faire assez pour
03:56lutter contre l'immigration illégale et contre le trafic de drogue. Dans ce contexte, le
04:00peso mexicain et le dollar canadien ont perdu 1% face au dollar américain. Côté européen,
04:05les investisseurs ont préconnaissance de l'inflation, des premières estimations d'inflation pour
04:10la France et l'Allemagne. Oui, en données harmonisées, elle s'établit en repli de
04:140,2% sur un mois en janvier pour la France. C'est inférieur aux attentes et aux mois
04:18précédents. Sur un an, l'inflation française est toujours en données harmonisées, étant
04:23hausse de 1,8%. Côté allemand, l'inflation en données harmonisées ressort en repli de
04:270,2% sur un mois en janvier et de 2,8% sur un an. Que peut-on dire de la situation des
04:33marchés obligataires européens en cette fin de semaine ? Le rendement allemand à 10 ans
04:37se détend autour de 2,45%. Le rendement français de même échéance repasse sous
04:41les 3,20%. Le spread reste parfaitement stable autour de 75 points de base.
04:46Bon, et puis la série des publications se poursuit. Apple publiait hier soir ses résultats
04:50pour le trimestre de la fin d'année 2024 qui fut un trimestre record.
04:55Oui, l'entreprise affiche un chiffre d'affaires record à plus de 120 milliards de dollars
04:59au premier trimestre fiscal 2025, en hausse de 4%. Le bénéfice net, lui, s'établit
05:04à plus de 36 milliards de dollars. Dans un contexte de course à l'IA, Tim Cook a déclaré
05:08que les fonctions d'IA Apple Intelligence stimulent les ventes de ses appareils. Le titre ouvre
05:13en hausse de plus de 3%. Et puis c'est autour des grandes valeurs
05:16pétrolières américaines de publier leurs résultats à partir d'aujourd'hui. Exxon
05:20Mobil, par exemple, a dépassé les attentes. Oui, l'entreprise fait état d'un bénéfice
05:23net supérieur aux attentes à plus de 7,6 milliards de dollars au quatrième trimestre.
05:27Le chiffre d'affaires, lui, est inférieur aux attentes. Le groupe a profité des records
05:31de production de pétrole et de gaz, mais le titre ouvre en repli de plus de 1%.
05:35Et quels seront les moments clés de la semaine prochaine sur les marchés, Pauline ?
05:40La semaine prochaine, les investisseurs regarderont l'inflation de janvier pour l'ensemble de
05:43la zone euro. La décision monétaire de la Banque d'Angleterre sera à la une, ainsi
05:47que le rapport officiel sur l'emploi du département du travail américain. Côté micro, la semaine
05:52sera chargée à nouveau. Alphabet, Palantir et Amazon sont attendus aux Etats-Unis. En
05:57Europe, Novo Nordisk, BNP Paribas et L'Oréal rendront leur compte.
06:00Tendance mon ami, chaque soir, en ouverture de Smart Bourse, Pauline Grattel vous apporte
06:04les infos clés du jour sur les marchés.
06:17Trois invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché.
06:20Et chaque dernier vendredi du mois, nous dressons le grand tableau de bord des marchés pour
06:25tirer les enseignements du mois écoulé, le premier mois de l'année 2025, qui fut
06:29un excellent mois pour la performance des indices actions en Europe. Nous avons autour
06:33de la table Bertrand Lamiel, Directeur Général de Bourse en Parts Gestion. Bonsoir Bertrand.
06:37Bonsoir Gédouard. Romain Dobry avec nous pour cet exercice, consultant chez Bourse
06:41Direct, pour Bourse Direct. Bonsoir Romain. Bonsoir Gédouard. Et Kevin Lenoir qui nous
06:44rejoint également pour ce rendez-vous, ce grand tableau de bord des marchés, directeur
06:49associé chez Avantgarde Family Office. Bonsoir Kevin. Bonsoir Gédouard. Merci d'être là
06:53messieurs, ravi de vous retrouver tous les trois pour dresser le grand bilan de ce mois
06:57de janvier qui fut un excellent mois, je le disais, pour la performance des indices
07:02actions en Europe. Bertrand, je commence avec vous, vous êtes venu avec le match, puisqu'on
07:07est quand même dans l'idée d'un match entre les Etats-Unis et la zone euro. On m'a dit
07:12que c'était un match qui se jouait en 12 rounds, évidemment, il y a encore 11 mois
07:15devant nous, mais le premier mois de l'année est quand même une victoire, peut-être pas
07:19par chaos, mais une victoire sans appel pour les indices actions européens, Bertrand.
07:24Oui, clairement, il y a eu un revirement de situation, c'est-à-dire que les indices américains,
07:29globalement en novembre, avaient pris de l'avance en traduit en euros, on avait le change aussi
07:35pour nous, et globalement, que ce soit le Nasdaq, le S&P ou le Russell, ils ont avancé,
07:40on le voit sur le graphe, ils ont bien cartonné, et là sur la fin de l'année, début de l'année,
07:46on voit l'euro stocks qui fait son rattrapage, on a assisté à ce qu'on appelle un mouvement
07:51de normalisation, c'est-à-dire que pourquoi l'euro stocks a monté ? En fait, parce qu'il
07:55y avait des sociétés qui étaient mal en point dans l'indice, et qui sont relativement
07:59grosses, type ASML, type LVMH, qui ont eu un instant, voilà, c'est reparti un peu fort.
08:06Un ressort, quoi, un mouvement un peu ressort.
08:08Voilà, mais dans une tendance qui reste baissière, et c'est ça qui a fait, entre autres, pas
08:14seulement, parce que d'autres valeurs qui se comportaient bien, typiquement les banques
08:17ont continué à bien se comporter, dans la tech, SAP a continué à inscrire des nouveaux
08:23plus hauts, donc voilà, c'est pas seulement un mouvement de normalisation, mais les dossiers
08:28bien orientés ont continué à bien tirer, et ce mouvement de normalisation fait que
08:32du coup, il y a eu, comme tout ça, quand on le regarde du côté valorisation, on s'aperçoit
08:38qu'il y avait quand même une décote de valorisation énorme entre les Etats-Unis, qui sont globalement
08:42très chers, et l'Europe, qui pour le coup était vraiment décotée, ça donnait un argument
08:47en plus pour pouvoir faire des rachats à bon compte sur le dossier européen.
08:51Visiblement, il y a eu des flux, ils sont mesurés chaque mois par les équipes de Make
08:55of America, avec les données de PFR Global, visiblement, en tout cas, on parle des fonds
09:02actions, il y a eu des flux qui ont quitté des fonds actions tournés vers les actions
09:07américaines pour aller se réinvestir vers des fonds actions tournées vers les actions
09:12européennes ou de la zone euro.
09:14Oui, clairement, ça s'est accompagné de volume, donc ça donne un peu d'espoir sur
09:20la fin, on peut estimer que les flux qui sont arrivés ne vont pas repartir tout de suite,
09:25mais je ne mettrai pas, enfin, globalement, je pense qu'il faut avoir les deux, il faut
09:30avoir de l'Europe, il faut avoir les Etats-Unis, ça va être une course de relais, un mois
09:33pour toi, un mois pour moi, enfin, je n'enterrerai pas les Etats-Unis trop loin, sans trop.
09:39En termes de valorisation, clairement, les Etats-Unis sont chers, par contre, ils bénéficient
09:46d'un momentum qui est très haussier, donc les analyses continuent à arriver à la hausse.
09:51Bon, là, il est trop tôt pour analyser complètement la situation des publications, parce qu'il
09:55n'y a pas encore vraiment tous les secteurs qui ont complètement publié, mais sur les
10:00premières notes qu'on a, elles sont plutôt bonnes, et notamment du côté des banques,
10:04donc, encore une fois, qui, outre-Atlantique, comme ici, performent bien, les résultats
10:09sont bons, et c'est intéressant de regarder les résultats des banques, parce que si on
10:11regarde une J.P. Morgan, qui est plutôt en version banque de détails, pour partie, là,
10:18il y en a des bonnes nouvelles, à tous les niveaux, les Américains, ils sont en train
10:22d'empocher, en fait, la hausse des salaires, alors que l'inflation est en train de baisser.
10:27Donc, dans un premier temps, ils étaient clairement derrière, donc, il y avait une
10:30perte de pouvoir d'achat, là, ils arrivent au moment où ils regagnent du pouvoir d'achat,
10:35les annonces de Trump, probablement, aident à l'optimisme, parce qu'il est là, en
10:38train de dire, je vais baisser l'impôt sur le revenu, tout ça, donc, globalement, ça
10:41incite plutôt à dépenser, à voir l'avenir en rose.
10:44Les esprits animaux, quoi.
10:45Voilà, et côté Goldman Sachs, aussi, pareil, une banque qui bat largement les estimations,
10:52sur la banque type CIB, donc banque de marché, banque d'entreprise, pareil, les résultats
10:58sont bons et les perspectives sont plutôt aucières, à la fois, ils battent, mais très
11:02largement, les attentes, puisqu'ils sortent 15% des attentes, mais surtout, ils donnent
11:07des perspectives sur l'année qui sont plutôt plus optimistes que ce que les analystes attendaient.
11:14Ça a été carton plein, là, dans la série de publications, on a eu des grosses publications
11:18déjà, mais au début, ce sont les banques américaines et ça a été, effectivement,
11:21carton plein sur les résultats des banques américaines pour leur quatrième trimestre
11:25et l'ensemble de l'année 2024.
11:27Une autre manière de regarder les choses, Romain, puisqu'on est dans l'exercice des
11:31graphiques, vous avez la comparaison sur longue période, c'est ça, entre le S&P 500 et l'Eurostox,
11:38avec les fameuses bougies, c'est ça que vous nous montrez, Romain ?
11:42Oui, effectivement, graphique comparé.
11:43Qu'est-ce que ça nous apporte ? On voit cette belle bougie verte de l'Eurostox 50, j'imagine
11:47que c'est la bougie du mois de janvier, c'est ça Romain ?
11:49Exactement, chaque bougie représente un mois, celle de l'Eurostox en bas est en train de
11:55rattraper très nettement le parcours qui était très supérieur du S&P qui, lui, est
12:01plus en pause.
12:02On a près de 8% sur l'Eurostox de hausse ce mois-ci, contre un peu moins de 4% pour
12:06l'S&P à 7 heures, le marché américain n'est pas encore clôturé, mais on a une nette
12:11surperformance, un rattrapage, et un rattrapage qui s'est fait, on a choisi l'Eurostox pour
12:15la représentation en Europe, mais qui s'est fait de façon très harmonieuse sur la plupart
12:17des indices européens.
12:18Pauline l'indiquait en introduction, que ce soit l'Ibex, le MIB, le DAX continués,
12:23et même le CAC 40 qui a eu beaucoup de mal à déborder des niveaux importants et peut-être
12:26en train d'invalider des structures de baisse et de réactiver une dynamique haussière
12:30en débordant les 7900 points.
12:31Donc ça se passe de façon harmonieuse sur l'ensemble des indices européens et on avait
12:36constaté en fin d'année effectivement, non seulement en termes de valorisation, mais
12:41en termes de comportement, un excès de pessimisme sur l'Europe et au contraire un début d'euphorie
12:47sur le marché américain.
12:48Oui c'est ça.
12:49Il n'y avait plus d'autres places que les Etats-Unis et on voit que dans le comportement
12:51ça se réveille et puis ça se réveille de façon assez rapide, assez consensuelle
12:55aussi.
12:56Le volume accompagne les mouvements, la seule chose qui est un peu gênante dans cette construction
13:00c'est l'intérêt sur les marchés dérivés que je regarde toujours.
13:03Ah ben c'est votre partie ça Romain.
13:05Et sur l'Eurostox on n'a toujours pas plus de contrats futurs ouverts, ça veut dire
13:09qu'on n'a probablement pas de grosse main qui accompagne ces mouvements-là.
13:11Alors les volumes c'est certes une part de l'activité mais on n'aime pas tellement
13:15en haut de marché quand les mouvements se produisent comme ça en bas ou en début de
13:18mouvement.
13:19Ça peut durer un certain temps, on avait connu ça début 2019 où le marché remonte
13:22avec des volumes qui sont un peu plus supérieurs mais pas toujours géniaux et de la position
13:28ouverte de l'intérêt qui ne se met pas en place sur les marchés dérivés.
13:30En revanche en haut de marché comme ça, quand on a fait une longue pause comme ça a été
13:34le cas sur l'Eurostox pendant toute la période du mois de mai à janvier en réalité et
13:39qu'on réactive la dynamique, on aimerait bien lire un peu de soutien de ce côté-là
13:44et le volume facial et l'absence de volume sur les marchés dérivés en haut de marché
13:49ça peut être ce qu'on appelle une phase de distribution.
13:51Ce n'est pas très lisible, ce n'est pas flagrant et sur les indices européens on
13:54est en train de former des plus hauts, on a une configuration graphique qui est haussière
13:57donc on accompagne le mouvement et on continue, il n'y a aucune invalidation, aucune figure
14:01de retournement.
14:02En revanche on est conscient que cette construction peut déboucher sur des latéralisations et
14:06puis de l'intérêt qui arrive ensuite, ça peut être le cas aussi.
14:08En revanche on a un deuxième élément aussi, c'est du côté des marchés dérivés, toujours
14:13sur les options, on a un ratio de couverture qui est complètement absent des portefeuilles,
14:17on a un ratio put-call qui est en dessous de toutes les statistiques moyennes, je rappelle
14:20qu'habituellement c'est entre 0,80 et 1,20 que doit se situer le ratio, en dessous de
14:240,80 on considère qu'on est optimiste, sur l'euro stocks, hier soir sur l'échéance
14:27en cours c'est autour de 0,40, donc il n'y a vraiment aucune protection dans les portefeuilles.
14:34C'est quoi, c'est un risque de fragilité dans la construction de ce mouvement de rattrapage,
14:40c'est ce qu'il faut comprendre ?
14:41C'est un risque de fragilité dans la construction, en fait le mécanisme est le suivant, ça
14:43peut durer longtemps cette absence de protection dans les portefeuilles, on a eu des petits
14:47warnings en début de semaine qui auraient pu faire remonter la volatilité, ce n'est
14:49pas vraiment le cas, elle reste autour de 15, même sous les 15 sur le VIX, on est repassé
14:54dans ce qu'elle a en zone de complaisance sur l'indice américain, mais ces warnings
14:59n'ont pas révélé de stress du tout de la part des opérateurs, alors si on n'a pas
15:03vraiment d'accompagnement du côté des marchés dérivés, on n'a pas non plus grand-chose
15:05à couvrir, donc il y a peut-être un effet le même de ce côté-là, mais ça veut dire
15:08que cette complaisance, cette absence de couverture dans les portefeuilles fait qu'en cas de
15:13surprise, en cas de retournement, en cas de trou d'air sur les marchés, les opérateurs
15:16ne seront pas prévenus, ne seront pas protégés, donc ça peut amplifier les mouvements, c'est
15:19ça que ça nous dit seulement, donc pour l'instant on accompagne ce mouvement haussier,
15:22mais on constate que dans la construction, on a quelque chose d'un peu fragile, et quand
15:26on voit les comportements de certains titres aux Etats-Unis, on se dit qu'il y a un peu
15:31de prudence à avoir de certains côtés.
15:33Il y a un graphique sur NVIDIA, on le passera tout à l'heure, Romain, si c'est à ce à
15:37quoi vous faites référence par exemple, ça a été un événement marquant cette fin
15:41de mois.
15:42En termes de comportement et de réaction de marché, il y a pas mal de choses à décortiquer
15:48de ce côté-là.
15:49Donc, positif pour l'Europe, qui surperforme, en rattrapage qu'on est ce qu'on est, qui
15:53se met en place, tant mieux, aucune invalidation pour l'instant, maintenant on arrive proche
15:57de cible, il va falloir voir si on arrive à consolider et à recréer de la tension.
16:00Il y a déjà un premier moment de vérité ou de rendez-vous à partir des niveaux qui
16:05ont été atteints aujourd'hui.
16:07Pour l'instant oui.
16:08Sur ce match, comment vous regardez les fondamentaux ? Vous êtes venu avec un graphique qui montre
16:16les anticipations bénéficiaires qu'on peut avoir, ou la valorisation des anticipations
16:20de ratio de bénéfices qu'on peut avoir pour la partie américaine avec le S&P 500 et pour
16:25la partie européenne illustrée par les anticipations de bénéfices au sein du CAC 40.
16:31Bon, ça remonte un petit peu du côté du CAC, de ce que je vois sur ce graphique, mais
16:36c'est vrai que la dynamique semble quand même plutôt encore, du point de vue des
16:40fondamentaux bénéficiaires, du côté des entreprises américaines au sein du S&P 500.
16:44Absolument, c'est tout à fait le cas, en effet, je m'accorde évidemment avec tout
16:47ce qui a été dit, ce qui nous paraît évidemment aujourd'hui intéressant, c'est quand on
16:51regarde la valorisation en absolu, comme ça cet écart, évidemment, il est grandiloquent,
16:55mais il amène aussi à des sujets macroéconomiques qui sont différents, avec une prise de position
16:59de leadership d'autant plus forte aujourd'hui aux Etats-Unis, qui pour nous soutiennent
17:02justement une très grande partie de cette survalorisation, une remontée de valeur
17:06ajoutée au sein de quelques acteurs, on en parlera peut-être tout à l'heure, et puis
17:09on peut le prendre dans l'autre sens également, c'est une quasi-décote, finalement, européenne.
17:13Mais ce qui m'intéresse le plus par rapport à tout ce qui a pu être dit pour en conclure,
17:17c'est que globalement, on a malgré tout encore aujourd'hui du mal à considérer
17:21que le marché européen soit sous-valorisé.
17:25En l'occurrence aujourd'hui sur un graphique tel que celui-ci, sur des PER anticipés,
17:29on n'a pas la sensation justement de voir finalement une décote absolue de la part
17:34du CAC.
17:35J'ai pris le CAC, mais en réalité ça marche avec tous les indices européens, on peut
17:38minorer cela sur un stock 600, et encore, en réalité.
17:42Et donc de ce point de vue-là, ce qui nous intéresse, c'est de se dire que dans ces
17:45deux marchés-là, malgré tout, on voit qu'il y a quand même une agrégation non pas de
17:48crainte, mais on se retrouve quand même sur des niveaux de valorisation qui sont très
17:51exigeants là aussi.
17:52Tant mieux pour ce rattrapage de début d'année.
17:54L'Europe n'est pas si peu chère que ça, par rapport à la moyenne historique.
17:59En termes d'indices de valorisation du marché européen, on est dans les normes, on n'est
18:03pas...
18:04Absolument.
18:05Dans les normes, voire dans le haut statistique.
18:06En réalité, alors, tout dépend des indices, et en réalité les indices européens sont
18:09très biaisés, parce que souvent plus contraints en termes de nombre de valeurs, mais globalement
18:13on va se retrouver avec des indices qui en effet sont chèrement valorisés.
18:16Donc il faut rentrer dans le picking, évidemment pour aller chercher ensuite des beaux sujets,
18:20mais on en parlait d'ailleurs en introduction.
18:21Aller chercher du picking, ça veut dire aller chercher de la value, et la value aujourd'hui
18:24n'est pas forcément attirante, donc évidemment on boucle ainsi.
18:27Mais en effet, en absolu, aujourd'hui, le niveau des marchés européens, typiquement
18:32on ne rajoute pas de bêta européen dans nos portefeuilles en indices.
18:34Ce n'est pas le sujet du jour.
18:35En réalité, on préfère aller chercher des matchs sectoriels éventuellement, voire
18:39de l'intra-sectoriel quand on le souhaite.
18:40Sur l'idée de la décote ou de l'écart de décote entre le marché américain et européen,
18:46comme vous regardez ça Bertrand, c'est vrai que l'écart de valorisation entre les deux
18:51marchés est spectaculaire aujourd'hui, mais ce n'est pas tant le marché européen qui
18:56est peu cher que le marché européen qui est peut-être aussi richement valorisé,
19:01peut-être au-delà de l'habitude.
19:03Oui, clairement.
19:04Le marché américain est très très bien valorisé, mais en fait quand on dézoome,
19:11globalement ça suit la croissance des bénéfices.
19:14Il y a une croissance des bénéfices qui est plus forte aux Etats-Unis qu'elle ne l'est
19:19en Europe, donc quelque part ça plie un peu le match.
19:20Et n'oublions pas qu'on est dans une séquence où la banque fédérale, la FED, la réserve
19:30fédérale aussi américaine, est accommodante, c'est-à-dire qu'elle est en train de baisser
19:36ou de faire une pause.
19:37Bon après chacun...
19:38Mais en tous les cas...
19:39Elle n'a pas fermé la porte à d'autres baisses de taux, on est d'accord, on est d'accord.
19:44Donc quand on a une séquence où historiquement on a de la croissance des bénéfices et une
19:50FED qui est neutro-accommodante, les PMR montent.
19:53Les PMR ont tendance à monter dans 91% des cas, les PMR gagnent 9%.
19:58Donc à ceux qui pensent que c'est cher, préparez-vous ça va continuer.
20:04Oui, oui, oui, mais c'était cher il y a un an, c'était cher il y a deux ans et oui.
20:09Donc il y a deux moteurs pour faire monter un marché ou une valeur, il y a la valorisation.
20:14Donc il y a des valorisations qui sont attractives et il y a des moments value où on peut avoir
20:18des très beaux trends et relativement longs.
20:20Et il y a un deuxième moteur qui est les perspectives, donc le momentum.
20:23Et là la saison des publications est en train de nous prouver que les analystes, c'est pas
20:29qu'ils ont été pris à revers et qu'on est toujours dans le match classique où sur la
20:32fin de l'année ils ont revu à la baisse les attentes.
20:35Les entreprises dépassent, donnent des perspectives, en tous les cas pour celles qui le peuvent
20:39qui dépassent et qui remontent les perspectives, ça se passe très bien et ça monte relativement
20:45fort.
20:47On est dans ce jeu-là et donc nous on pense qu'il y a encore des choses à faire, mais
20:52des instants de volatilité élevés, on peut, là en l'occurrence DeepSea qui n'était pas
20:58dû à Trump, je pense que Trump va nous en fournir quelques-uns, donc il faut...
21:02De moments de volatilité ?
21:03Oui, oui, oui.
21:04Parce qu'on a vécu la volatilité qui monte de 71% globalement sur le moment, il faut
21:12avoir en tête que là on est dans le sixième ou le septième écart-type.
21:16Je veux dire, on est sur un truc très très exceptionnel, c'est-à-dire que sur les vingt
21:20dernières années, ça arrivait cinq fois qu'on monte de 50% ou plus, on était là,
21:25donc il y a quand même, voilà, un truc qui était quand même relativement important.
21:30Sur la valo du marché américain, si on décompose un peu la perte de 2024, c'est assez équilibré,
21:35il y a à peu près une moitié d'expansion de multiples et une moitié qui est aussi
21:38dûe à cette croissance bénéficiaire importante, y compris au sein des MAG7 qui sont à plus
21:45de 20, plus 30% de croissance bénéficiaire encore aujourd'hui, et encore attendue peut-être
21:50sur 25 et 26.
21:51Et on a aussi un rachat des actions qui va continuer, on est à plus d'un milliard sur
21:562024, on anticipe 1000 milliards, un trillion, et on anticipe 15% de plus pour 2025 déjà.
22:04C'est quoi les secteurs qui restent ? Vous êtes venu avec des palmarès sectoriels sur
22:08le palmarès sectoriel qu'on peut dresser aux Etats-Unis, alors là c'est sur un an
22:12votre graphique Bertrand, quels sont les secteurs qui restent des leaders confirmés ? Vous
22:18citez la tech, la finance, la communication ?
22:20Oui, communication c'est méta, dans l'indice il y a méta et il y a deux ou trois trucs
22:26à côté.
22:27Donc ça, ça continue à bien tirer, la finance, aux Etats-Unis comme en Europe, une courbe
22:35des taux qui redevient normale, c'est-à-dire avec des taux longs plus haut que des taux
22:38courts, donc ça c'est bon pour l'intermédiation, des taux qui ne vont pas baisser si vite donc
22:44quelque part aussi pour la transformation du déposite, c'est bon aussi pour les banques,
22:49une économie qui est relativement forte donc il n'y a pas de défaut, il y a un peu de
22:54chômage au plus bas, le défaut commence à monter mais on partait de basse tellement
22:57basse que globalement ce n'est pas très grave en soi, donc pour nous, pour l'instant, la
23:01tendance qui était en place sur banque, assurance, elle est toujours là, dans la techno c'est
23:06un peu un endroit dispersé et je pense qu'on en parlera mais il va quand même falloir
23:13regarder des dossiers type NVIDIA qui commencent à marquer un petit peu selon nous.
23:20Vous allez regarder comment ? Parce que tout le monde le regarde NVIDIA depuis longtemps
23:22déjà, vous les regardez avec un œil un peu différent c'est ça ?
23:25Voilà exactement, il était actionnaire depuis quelques années, tant mieux, là on est en
23:32train de se dire qu'il va peut-être falloir réduire les pondérations parce qu'on a dans
23:36les max 7, la dispersion elle avait commencé l'an dernier mais elle continue et donc NVIDIA
23:42qui a été longtemps un leader, là commence à être en mode pause et on voit bien les
23:48interrogations qui arrivent avec le sujet DeepSeek, alors DeepSeek c'est probablement
23:52qu'il faudra discerner le bon grain de l'ivraie.
23:56En fait on s'en fout quoi, que ce soit DeepSeek ou un autre, DeepSeek montre qu'on peut faire
24:02l'IA low-cost, en tout cas sans doute avec des coûts peut-être révis.
24:06Alors low-cost non, je pense que ce que DeepSeek démontre c'est qu'il y aura plein d'IA et
24:12donc il n'est pas évident qu'on ait sur l'IA le même moment qu'on est connu où Google
24:18a viré Yahoo et est devenu le moteur de recherche universel, il y en aura plusieurs et traduit
24:24au niveau des entreprises, chaque entreprise aura probablement, enfin dans tous les cas
24:29c'est le chemin qu'elles sont en train de prendre, aura son IA avec ses données protégées,
24:34donc ses données perso, celles qu'elle ira chercher pour alimenter et donc le sujet ça
24:39va plus être la capacité à traiter de la donnée, à la rendre intelligible parce que
24:44de la donnée les entreprises n'en manquent pas, sauf que les bases de données ne sont
24:47pas reliées et que quand on va taper dans une base de données, le premier boulot c'est
24:52déjà de dépolluer.
24:53Il y a des trucs qui sont difficilement exploitables.
24:56Clean, garbage out, c'est souvent ça, si vos données ne sont pas bonnes ou pas bien
25:00raffinées, à la sortie vous n'aurez que des mauvais résultats.
25:03Et il y a des données qui sont présentes dans les entreprises mais par exemple il va
25:07manquer la date et donc il va falloir l'enrichir et donc c'est probablement plutôt de ce
25:11côté-là qu'il va falloir aller regarder avec des titres comme Palantir qui me paraissent
25:15à ce stade un titre relativement intéressant pour travailler.
25:19Ça publie lundi soir Palantir.
25:20Vous l'auriez très frais.
25:22C'est ça.
25:23Parlons de NVIDIA Romain, vous êtes venu avec le graphique NVIDIA avec une vue mensuelle
25:28et une bougie bien rouge effectivement après un top de marché sur NVIDIA.
25:33Plusieurs en effet.
25:34Et si vous permettez juste un petit commentaire sur l'Europe déjà par rapport à ce que
25:37disait Kevin.
25:38En effet je pense qu'il va falloir entrer dans une séquence de stock picking et vraiment
25:41de faire de l'intrasectoriel.
25:42C'est flagrant sur le secteur du luxe.
25:44LVMH, je trouvais qu'il n'y avait plus beaucoup de momentum, la zone 760-787 elle va être
25:47très très difficile à déborder pour le titre.
25:49C'est passé sous 730, ce n'est même pas un très bon signal à court terme.
25:52On fera l'Europe après, mais sur NVIDIA puisqu'on parlait de la tech.
25:54Allons sur NVIDIA.
25:55Alors sur NVIDIA à proprement parler, depuis le mois de juin dernier on avait constaté
25:58un tel consensus sur les marchés dérivés, on l'avait évoqué ensemble, qu'il n'y
26:01avait plus un acheteur possible.
26:02Il y avait 80% d'options d'achat par rapport à 20% d'options de vente.
26:05Donc on voyait qu'il y avait un momentum bloqué, ça se traduit très bien graphiquement.
26:08Et NVIDIA a fait ce qu'on appelle, déjà, il y avait toute la période de l'été,
26:13on le voit, au-dessous du support à 113,60 toujours des mèches basses.
26:16C'est-à-dire qu'on repayait systématiquement les niveaux.
26:22Donc on n'arrive jamais à clôturer au-dessus de ce niveau-là.
26:23Et puis le mois dernier, au mois de décembre, on a fait un avalement baissier.
26:26La bougie du mois de décembre englobe la bougie du mois de novembre.
26:29Ça en hauts de marché, en mensuel, c'est un très mauvais signal et on voit cette grande
26:34bougie de volatilité ce mois-ci qui montre ça.
26:37Alors après, il y a un autre élément comportemental aussi intéressant, sectoriel aussi, par
26:42rapport à la tech aux Etats-Unis.
26:44Si on prend un panier de valeur sur l'intelligence artificielle aux Etats-Unis, il sous-performe
26:48maintenant.
26:49Il n'est plus aussi fort qu'il l'était.
26:50C'est plutôt l'économie digitale qui va surperformer.
26:51Donc il y a des choses à aller regarder ailleurs, même dans les secteurs.
26:54Et sur NVIDIA, à proprement parler, le mouvement qui s'est produit cette semaine montre, à
27:00mon sens, que les carnets d'ordre sont complètement vides et qu'on est probablement dans une
27:04phase de distribution du papier.
27:05C'est-à-dire que pour sortir des positions gigantesques comme les gros mains et les gros
27:10acteurs du marché, ce n'est pas en 15 jours que ça se fait et ce n'est pas ce jour-là
27:13où il y a une mauvaise nouvelle qu'eux décident d'appuyer sur le bouton d'un coup.
27:15Donc ça, ce n'est pas le fruit de gros opérateurs du marché, ce sont des carnets d'ordre complètement
27:20creux qui font qu'on baisse.
27:21Et la très mauvaise nouvelle, pardon, c'est que c'est que le retail qui a repayé ce mouvement-là
27:26dans le creux de marché.
27:27Ça, en 2020, c'était une super nouvelle, je suis ravi et j'ai travaillé pour un courtier
27:32longtemps.
27:33On aime que nos clients et que les particuliers se défendent et battent pour que le marché
27:38soit gagnant et s'en sorte bien.
27:40Là, je ne suis pas sûr que ce soit une très bonne nouvelle compte tenu de la configuration
27:42graphique.
27:43De se jeter sur NVIDIA après 15-16% de baisse, je ne suis pas sûr que ce soit un très bon
27:48signal et que ce ne soient pas des mains fortes qui payent ce mouvement-là.
27:51Donc on a, à mon sens, ce comportement de distribution et donc on peut assister pendant
27:55longtemps encore à des mouvements de contrebalance comme ça avec des rebonds importants parce
28:01que les carnets d'ordre vendeurs sont complètement vidés et que les mains faibles vont pouvoir
28:03alimenter des rebonds qui semblent importants.
28:05Et on voit que le rebond n'a pas été très très fort sur NVIDIA graphiquement.
28:08Donc attention de ce côté-là et sur ce secteur et la configuration n'est vraiment pas terrible.
28:11Sous 113,60 en clôture mensuelle, c'est le retournement de la tendance de moyen terme.
28:16Il y a eu une valeur qui a peut-être perdu un peu de sa survie, en tout cas il y a un
28:19truc cassé quand même dans la dynamique du cours de bourse de NVIDIA.
28:24Puisqu'on parlait de DeepSeek, est-ce que DeepSeek remet de l'intérêt sur des valeurs
28:28chinoises ? Vous êtes venu avec le graphique d'Alibaba qui d'ailleurs dans la foulée
28:31de DeepSeek a présenté également une IA dont Alibaba nous dit qu'elle est encore
28:35meilleure que DeepSeek, qui s'appelle Queen je crois.
28:38Et donc Alibaba visiblement lui est plutôt en bas de marché aujourd'hui contrairement
28:45à NVIDIA.
28:46Exactement et Alibaba qui avait un parcours très baissier de long terme à stabiliser
28:52dans une structure qui est possiblement une structure de retournement, un triangle symétrique.
28:56Elle en est sortie par le haut puissamment au mois de septembre, elle a été formée
29:00une pause contre 106.42 et elle forme une structure graphique intéressante où elle
29:04est en train de le faire puisqu'on s'approche de la borne haute à 106.42 d'une trois méthodes
29:09ascendantes donc une grande accélération haussière, trois bougies rouges de consolidation
29:13qui font un grand trading range 81.40, 106.42.
29:16Ça en bas de marché avec des volumes qui sont très conséquents sur Alibaba, c'est
29:21vraiment très significatif en plus, on a quelque chose qui est en train de se reconstruire
29:24manifestement.
29:25Donc si on passe 106.42, on a encore un potentiel assez important, on peut aller chercher des
29:28extensions jusqu'à 140.30, 161.60, il y a une soixantaine de pourcents de rattrapage
29:33sur Baba manifestement.
29:36Donc il y a peut-être un arbitrage à faire, un peu moins de NVIDIA, un peu plus de Baba.
29:40Il y a manifestement des mains fortes qui sont en train d'arbitrer.
29:43Kévin, comment vous regardez ces histoires ? Alors autour de l'IA, en quoi DeepSeek
29:48modifie peut-être le thème d'investissement, l'élargit ou en tout cas montre de l'intérêt
29:53peut-être pour d'autres valeurs que simplement NVIDIA qui était quand même le flagship
29:56incontournable ? Est-ce qu'on a envie d'avoir encore du NVIDIA pour le compte des clients
30:01et comment est-ce qu'on va au-delà un petit peu simplement du seul sujet NVIDIA ?
30:07Comment est-ce qu'on voit l'histoire de l'indie ? On la voit avec non pas un sourire
30:11mais en se disant finalement si on raccroche tous les wagons dont on vient de parler,
30:15la valorisation, les mains pleines, etc., on se dit que fondamentalement ce qui nous
30:18arrive n'est pas du tout inattendu.
30:20En ce sens que parlant de valorisation élevée, parlant d'un panel de risques tout à l'heure
30:25et d'opportunités bien entendu, on a en fait en creux des hypothèses qui sont extrêmement
30:30fortes, j'en reviens aux valeurs, sur certaines anticipations que ce soit sur les BPA, les
30:33croissances, etc.
30:34Et ça globalement lorsqu'on démarre l'année dans cet univers-là, je parle évidemment
30:39du côté américain pour commencer, on se retrouve ensuite avec des séances potentielles
30:43qui ne sont que celles-ci, c'est-à-dire celles des surprises en réalité.
30:46Pour le dire différemment, les niveaux aujourd'hui encore une fois étaient tendus, ça a été
30:50expliqué sur les volumes mais aussi encore une fois sur les valorisations.
30:52Et donc ce n'est pas une rupture en soi pour nous dits psyches absolument pas, on va y
30:56revenir.
30:57Non, non, ce n'est pas une rupture, c'est une accélération peut-être de l'idée de
31:01la banalisation ou de la diffusion de l'ire ou même pas.
31:04En tout cas, comme on est passé entre la fin de l'année dernière d'une belle euphorie
31:09sur tous les marchés à aujourd'hui nous ce qu'on va qualifier d'optimisme, on est
31:12descendu entre guillemets d'un cran.
31:13Ce n'est pas entre guillemets une innovation de rupture, ça nous remet juste quelques
31:16peu les pieds sur terre à imaginer que finalement les taux d'actualisation ne sont pas infinis
31:21encore une fois.
31:22Donc c'est plutôt ce sujet-là que l'on voit et ça remet en cause finalement encore
31:25une fois de l'euphorie et ce n'est que symptomatique justement d'une année comme celle-ci sur
31:29laquelle on s'attend à avoir beaucoup de surprises, on pourra aller dans n'importe
31:32quel sujet de la politique, de l'économie, peu importe et finalement ici pour nous Deep
31:35Seek n'est qu'encore une fois qu'une surprise parmi d'autres.
31:38Est-ce que ça remet en cause fondamentalement nos hypothèses ? Je ne le crois pas parce
31:43qu'encore une fois ça a très bien été dit, Deep Seek a des réserves stratégiques
31:46de Nvidia, ce n'est pas a priori pour rien, on a aujourd'hui en effet, on découvre finalement
31:51aussi cette technologie en même temps qu'elle émerge et donc on va sûrement avoir de plus
31:56en plus de surprises.
31:57Aujourd'hui un Deep Seek fondamentalement qui émerge, pour moi ça me rappelle plutôt
32:00des lois d'innovation avec des prix à la baisse.
32:01Donc en l'occurrence, j'en suis navré peut-être pour Nvidia demain mais avec un mode comme
32:05celui-ci, enfin en tout cas avec des barrières à l'entrée comme ceux-là, si on est capable
32:09d'avoir un peu de rupture technologique et des prix à la baisse, on pourra volontairement
32:13en reparler puisque tout le grain qui est en dessous justement de ces Mac 7 potentiellement
32:18va être très bien.
32:19Ça a été des discours chez le patron de SAP, le patron de Microsoft, etc.
32:24Moins l'IA sera chère, mieux c'est pour nous, vendeurs de logiciels, en tout cas pour
32:29la partie logiciels.
32:30Et puis sur Deep Seek, si on devait s'y focaliser, n'oublions pas malgré tout, ça a très
32:36bien été dit, c'est la data qui fait le tout et le problème de Deep Seek, évidemment
32:39c'est la data.
32:40On ne va pas revenir sur les problèmes d'open source, sur les problèmes de captation des
32:42données, etc.
32:43Mais ça a très bien été dit, il y aura sûrement plusieurs IA et donc aujourd'hui
32:47l'émergence d'une et peut-être l'émergence d'une IA entre guillemets régionale.
32:51On a longtemps parlé, vous et moi, de mondialisation à régionalisation, on y revient en réalité.
32:57C'est une course très régionale aujourd'hui dans laquelle l'Europe est placée bizarrement,
33:01on l'évoquera peut-être.
33:02Et donc fondamentalement Deep Seek n'est pas une très mauvaise nouvelle, je le trouve.
33:06Sur la partie macro, comment vous regardez un peu les choses ? Vous êtes venu avec un
33:10graphique qui montre les croissances du PIB mondial, c'est le PIB mondial par rapport
33:15au volume d'échanges commerciaux.
33:17Il y a eu le cycle 2000-2020, enfin 2000-2019 et ce qui s'est passé ensuite post-Covid
33:24sur la séquence 2022-2024, qu'est-ce qu'il faut tirer comme enseignement, alors ce sont
33:30des chiffres notamment du FMI, qu'est-ce qu'il faut tirer comme enseignement de cette
33:35séquence 2022-2024 par rapport à la manière dont le PIB pouvait fonctionner sur le cycle
33:41précédent ?
33:42Alors le problème de ces graphiques-là, on y vient en fait, c'est qu'ils sont aussi
33:46simples qu'ils ont des conclusions.
33:47Ce qui m'intéresse, ce qui nous intéressait ici, c'est plutôt que de parler encore une
33:52fois de valorisation aussi attachée, c'est de regarder en effet un aspect macro et se
33:55dire aujourd'hui finalement on n'est pas sur des contributions ici à la croissance,
34:00je le précise bien, mais on a encore une fois une économie mondialisée qui semble
34:04changer et sans parler de contribution, en réalité on a des volumes au dur du déchange
34:08qui ne sont pas les mêmes, en tout cas en croissance, et pourtant on a des croissances
34:12elles-mêmes du PIB mondial qui se maintiennent, même si on a un léger recul.
34:15Le point qui est important c'est qu'on peut rebondir en fait sur toute la discussion qu'on
34:18a depuis le début, à savoir les contributions justement de croissance ensuite, c'est-à-dire
34:22les valeurs ajoutées, les productivités, et selon nous ça peut être justement l'un
34:25des éléments d'explication de ce type de valorisation élevée aux Etats-Unis qu'on
34:29obtient.
34:30On n'est plus dans une course au volume, en fait on est dans une course à la productivité
34:32future, aux innovations futures, et ce graphique-là je le trouve intéressant parce qu'en fait
34:37on passe d'un monde qui englobe 2019, qui englobe des chocs technologiques, d'un monde
34:43qui était très axé sur les volumes post-ouverture de la Chine à l'heure actuelle, à aujourd'hui
34:47un monde qui est très technologique, et ce graphique-là il m'intéresse de ce point
34:50de vue-là.
34:51Il ne dit rien de plus à mon avis selon moi, il ne faut pas avoir trop d'analyse de ce
34:54point de vue-là, mais quand on parle d'IA en réalité on parle d'une course encore
34:57une fois à l'armement 2.0, et celui-ci est intéressant parce que ça signifie que les
35:02moyens alloués notamment par les Etats, ils se redistribuent beaucoup moins sur les volumes
35:06que sur la future productivité, et c'est aussi comme ça qu'on peut comprendre ensuite
35:09des anticipations de BPA ou des hypothèses qui peuvent paraître un peu farfelues notamment
35:13sur certains sujets, certains titres.
35:15La dynamique du monde a changé effectivement de ce point de vue-là.
35:19Il faut qu'on parle des taux aussi, alors Bertrand vous êtes venu avec un graphique
35:22qui montre là aussi l'idée du match entre l'Europe et les Etats-Unis, ou de la comparaison,
35:27avec l'idée qu'il y a un changement de régime sur les taux longs, qui est alors là pour
35:32le coup vrai aux Etats-Unis et vrai par sympathie au moins en Europe.
35:37Oui clairement.
35:38Donc on était dans une tendance baissière sous une oblique et donc bon certes ça yoyotait
35:44mais globalement c'était en train de baisser et tout ça a été alimenté par le fait
35:48que les banques centrales étaient aussi en train de baisser les taux donc ça donnait
35:51moins de traction sur les taux longs.
35:53Et puis en fait le coup il est venu des Etats-Unis donc qui sont remontés mais du coup l'Europe
36:00derrière est partie assez fort alors il y a plusieurs raisons à ça mais en tous les
36:04cas on est sur un changement de tendance.
36:06C'est-à-dire que là où on avait une vue voilà les taux longs vont baisser par mimétisme
36:11avec les taux courts.
36:12Bon le grain de sable, alors après il y en a plusieurs mais c'est pas forcément dans
36:16l'ordre mais déjà l'inflation, finalement l'inflation n'est pas complètement morte
36:21aux Etats-Unis.
36:22Il y a des moments, voilà on a eu des séquences novembre décembre qui étaient quand même
36:24un peu au-dessus.
36:25Il y a des sujets, alors il faut faire attention parce qu'une bonne partie de l'inflation pour
36:30un peu plus de 30% c'est le shelter donc globalement c'est habitation, coût de l'habitat et autres.
36:35C'est des données qui sont vieilles, enfin quand elles arrivent elles ont 6 mois donc
36:40il faut faire attention à ça, on ne va pas lire ça trop rapidement.
36:43Mais derrière Trump, les barrières douanières, donc on ne sait pas quand elles vont arriver
36:49mais ça c'est inflationniste et en fait le match c'est, alors certes ça c'est inflationniste
36:53mais de l'autre côté on va avoir des données sur la baisse des impôts de société donc
36:58là qui sont plutôt propres à créer du PIB donc il faut voir de, voilà, quel est, qu'est-ce
37:04qui va être mis en avant, où l'équilibre se forme, quelle est l'ampleur.
37:08De toute façon on est dans le flou, la séquence Trump pour l'instant elle est encore devant
37:12nous, je crois que personne n'a de certitude sur ce qui pourrait être annoncé ou pas,
37:17à quel moment, dans quelles conditions etc.
37:20Mais c'est pris en compte, enfin cette incertitude elle est aussi prise en compte par ce changement
37:26de régime d'étau.
37:27Sur la croissance on peut se dire ok, la croissance aux Etats-Unis finalement elle va être plus
37:31forte que prévu, ça les économistes sont plutôt en train de dire ça donc ça mérite
37:36des taux longs un peu plus haut mais il y a surtout un sujet sur l'incertitude de l'inflation
37:40et globalement une prime de risque parce que bon, là du côté des Etats-Unis pour que
37:45ça se dégonfle il va falloir qu'ils fassent quelque chose sur le budget, voilà, et puis
37:48l'Europe on a quand même l'Allemagne et la France qui sont dans des situations politiques
37:52un peu compliquées et qui fait que probablement là c'est pas tant l'inflation qu'une prime
37:57de risque qui est montée sur le taux européen.
38:00Donc tout ça, la conséquence immédiate c'est qu'on l'a vu sur le secteur immobilier qui
38:04était en train de repartir, hop, terminé, on reviendra plus tard, il y a une mine d'or
38:14dans la valo de l'immobilier, on voyait des boîtes type Vonovia en Allemagne qui étaient
38:19en train de bien aménager leur carnet, les refinancements se passaient bien, etc, ça
38:26en fait c'est mis aux oubliettes, donc à mon avis ils vont continuer à bien faire
38:29le job mais le marché ne veut pas les reconnaître pour l'instant, pour l'instant c'est mis
38:33de côté.
38:34Bon, mine d'or, parlons de l'or justement, mais qui est aussi une manière de mesurer
38:38peut-être comment on se couvre du risque d'incertitude dans les marchés, je ne sais
38:42pas si c'est comme ça qu'il faut comprendre en tout cas les records qui ont été battus
38:44cette semaine sur l'or, mais ça peut être une piste ?
38:48Je m'entends un peu comme ça, oui, un comportement toujours aussi, un nouveau record historique
38:54pour l'or cette semaine, un comportement graphique très propre, 2623, 2746 pendant
39:024 mois et puis on en sort par le haut, les cibles vous les avez sous les yeux, 2875,
39:06ce n'est quand même pas signe de complaisance ou il y a un petit peu de stress quand même
39:11dans le marché, à mon sens aussi, parce que toute la partie spéculative…
39:14Ce n'est pas un risque général des mesurés ?
39:17Non plus, non plus, en tout cas des alternatives et des changements de comportement, ou en
39:22tout cas changement, il n'a pas changé sur l'or puisque ça reste haussier depuis
39:24longtemps, mais des actifs qui intéressent toujours alors que les crypto-monnaies sont
39:29peut-être en pause pour l'instant, en tout cas certaines, les plus grosses, il y en a
39:32d'autres qui font des parcours très importants, donc toujours un parcours haussier sur l'or,
39:37les métaux précieux en général, on parle souvent de l'argent donc j'ai choisi l'or
39:40aujourd'hui, mais il y a effectivement toujours des choses qui se mettent en place de ce côté-là
39:43et donc sur les autres métaux précieux, peut-être des risques inflationnistes en
39:47effet.
39:48Bon et vous nous êtes venu avec le graphique du palladium là aussi, Romain ?
39:52Le palladium, c'est important ce qui s'est joué ce mois-ci effectivement, c'est le
39:56mouvement inverse de ce qu'on décrivait sur Nvidia, c'est un avalement haussier cette
40:01fois-ci, la bougie du mois de janvier, sauf cataclysme, est en train d'englober celle
40:05du mois précédent, on a ouvert plus bas que le mois précédent et on va clôturer nettement
40:09plus haut, le palladium était en hausse de 3-4% je crois en arrivant, on est en train
40:15de reconstruire quelque chose, c'est un signal qui est fort en bas de marché, un avalement
40:18haussier mensuel.
40:19Le palladium c'est quand même un métal de la transition énergétique, c'est utilisé
40:22énormément dans l'industrie automobile, 80%, il y a quand même 15% pour tout ce qui
40:27est électronique.
40:28Il y a un vrai usage quoi.
40:29Il y a un vrai usage pour le palladium, qui est en revanche un arbitrage, vous le voyez
40:33sur le graphique, qu'il faut avoir avec parcimonie parce que c'est hyper hyper hyper volatile,
40:38mais quand les mouvements se mettent en place ils sont assez brutaux, on avait connu un
40:41épisode assez fort au mois de hausse, au mois d'octobre, donc on est en train de mettre
40:45quelque chose en place.
40:46Si on arrive à aller chercher 1256, ce qu'on avait vu au mois d'octobre, on a un bon potentiel
40:50de l'accélération pour aller chercher 1664 au moins, ça fait une bonne soixantaine de
40:54pourcents de hausse sur le palladium, ça paraît être un arbitrage intéressant, encore
40:57une fois à pondérer correctement, selon sa sensibilité au risque, parce que c'est
41:02sportif, mais il se passe quelque chose aussi, et un rattrapage probable de ce métal pression
41:06en particulier.
41:07Si on regarde aussi la classe d'actifs crédit par exemple avec vous Kevin, toujours intéressant
41:11de regarder ce qui se passe du côté de la dynamique des obligations d'entreprise, le
41:15crédit corporate, on a parlé des taux souverains avec évidemment le changement de régime
41:21et des banques centrales qui tâtonnent un petit peu à la recherche de la prochaine
41:25baisse de taux, on va dire les choses comme ça, et puis ce niveau d'incertitude, est-ce
41:29qu'on le retrouve dans des spread de crédit ? Vous êtes venu avec le graphique des spread
41:33de crédit en zone euro pour les obligations d'entreprise européenne, est-ce qu'on retrouve
41:39du stress dans ces marchés-là aujourd'hui ou pas encore, ou pas forcément Kevin ?
41:43Je vais choisir pas encore, j'allais dire non, mais en fait le pas encore m'est offert,
41:47donc ça va être la suite.
41:49Ce qui est intéressant c'est, ça a très bien été dit, le marché obligataire est
41:54très circonspect par rapport à ce qui se passe, beaucoup moins euphorique ou optimiste
41:58sur l'environnement, on parle du rattrapage Fed, on pourrait parler d'un rattrapage BCE
42:03également bien entendu, mais en effet, là où ce marché-là reste très circonspect,
42:08ça se voit beaucoup moins aujourd'hui dans le crédit, les spread de crédit qu'on a
42:11sous les yeux, ils sont tassés, et ils restent tassés, on a des primes aujourd'hui pour
42:16le dire différemment, qui sont faméliques pour aller vers du crédit, donc là aussi
42:21du bond picking, mais le bond picking est beaucoup moins soumis à l'arbitrage qu'aujourd'hui.
42:25Il n'y a plus de matelas de protection, il n'y a plus cette prime de risque, ou ce spread
42:29comme vous dites, tout ça c'est complètement resserré.
42:31Non, celui que vous avez sous les yeux c'est 92 points de base, alors en général sur l'aggregate,
42:37évidemment il y a des disparités, la question étant où est-ce qu'on veut se placer sur
42:40la courbe et où est-ce qu'on veut se placer sur les notations.
42:42Aujourd'hui le sweet spot avec notre clientèle, il va se situer globalement en midioration
42:48européenne, on va se tabler entre 5 et 7 ans, donc ça nous donne quand même un peu
42:57de sensibilité aussi, une méfiance là-dessus, et en l'occurrence on était très triple
43:02B il y a encore 18 mois, on se pose très fortement la question d'aller vers du double
43:06B, et on franchit un cap ici qui n'est absolument pas bien venu historiquement.
43:09Allez de plus en plus loin dans l'échelle du risque.
43:12Donc aujourd'hui on s'en préserve, mais ça montre cette courbe de rendement qui va
43:16arriver.
43:17On a eu deux années exceptionnelles sur les performances crédites, 23 et 24 ont été
43:21exceptionnelles avec une volatilité très faible.
43:23Absolument, et sur les Etats-Unis d'autant plus, et d'autant plus en Vancouver, donc
43:27en effet on ne peut pas s'en plaindre.
43:29Ce qui est très intéressant peut-être là-dessus, ça rattrape les volumes dont on évoquait
43:35tout à l'heure les volumes, ce sujet-là c'est que pour moi sur le crédit justement
43:41personne ne veut se dessaisir aujourd'hui de son papier, la question c'est que le papier
43:44est rare aujourd'hui sur la partie volume.
43:46Alors si on monte en notation ça fonctionne, par contre dès lors, encore une fois, qu'on
43:50franchit le Rubicon du triple B, le papier s'arrache, et donc de ce point de vue-là
43:54les spreads, hors éléments très conjoncturels qu'on n'aurait pas vu venir, ils sont faits
43:58pour continuer à se tasser, malheureusement pour la recherche de rendement.
44:01Bon, il nous reste quelques minutes, un mot des mid-cap en Europe, Bertrand, vous êtes
44:06venu avec le graphique des mid-cap, alors on est toujours un peu dans l'attente, vous
44:11dites l'angle mort des stratégies, c'est intéressant oui.
44:14Oui parce que l'an dernier à la même époque, ça faisait partie des stratégies, globalement
44:17tout le monde disait les mid-cap, les mid-cap, les mid-cap, et on le voit, on était sur la
44:21courbe du bas en train de dépasser cette fameuse courbe rouge de moyenne mobile, enfin
44:25quelque chose était en train de se passer, la courbe du bas était en train de dire les
44:29mid-cap arrêtent la sous-performance, c'est-à-dire plus les grandes parties.
44:33Bon, malheureusement on sait ce qu'il s'est passé, c'est que globalement ça a fait,
44:37enfin c'est déjà pas mal, ça a fait jeu égal, mais bon ça n'a pas eu l'explosion
44:42qu'on attendait, sauf que pendant ce temps-là, quand on regarde la partie du haut qui est
44:49l'absolu, on s'aperçoit qu'on est en train, gentiment, tranquillement, de s'appuyer sur
44:54une moyenne mobile 200, de dépasser des plus hauts de 2 ans, de 3 ans, et donc il y a un
45:01mouvement haussier qui est en train de se mettre en place, et surtout, gentiment, tranquillement
45:05qui est en train de faire mieux que le segment des large-cap.
45:08Donc là les mid-cap européennes, on est sur du 5-20 milliards, c'est ça, c'est pas de
45:15la micro-cap, on est vraiment sur de la grosse mid-cap européenne, et en fait on retrouve
45:23là, je pense que ça c'est la traduction de les investisseurs qui commencent à aller
45:29chercher l'indice mid-cap européen, c'est de la finance et de l'industrie, ça tombe
45:33bien, c'est les deux secteurs qui marchent bien en Europe, et donc là on a des banques
45:37régionales italiennes, on a des banques espagnoles, on a des banques autrichiennes,
45:46Commerzbank par exemple, et en fait quand on va regarder après, qu'est-ce qui se passe
45:49à l'intérieur, pourquoi en fait on va chercher ça, bah grosse transformation sur le déposite
45:54avec les taux qui sont élevés, elles ont un déposite énorme, c'est elles qui ont
45:56le plus gros déposite en pourcentage versus les banques plutôt du nord, et des économies
46:02qui vont plutôt pas mal, et donc on a ça, et puis après des industries, bon alors après
46:09là on est vraiment dans du peaking entrepreneurial, mais c'est des secteurs qui alimentent quand
46:13même peut-être le début d'un regain d'intérêt pour des indices mid-cap, et avec du volume
46:18qui vient donc à suivre.
46:21On conclut avec vous Romain, des mid-cap pour redire un mot du stock 600, ça a été le
46:26grand gagnant de ce mois-ci, l'Europe, on le rappelle, qu'est-ce qu'on peut dire de
46:30la configuration technique là, et de ce que ça peut inspirer pour la suite Romain ?
46:33On arrive à un point déjà important, tout de suite, enfin dès maintenant.
46:37C'est ce que vous disiez tout à l'heure, c'est déjà le moment de rendez-vous avec
46:40des niveaux importants.
46:41Exactement, sur le stock 600 on évolue au sein d'un canal haussier de long terme extrêmement
46:47propre, il fonctionne parfaitement depuis 2009, on voit qu'on a buté dessus évidemment
46:52en 2016 et puis 2022 pour toucher la borne basse dernière fois avec un grand trou d'air
46:56évidemment au moment de la Covid, donc ce sont des grands mouvements qui se mettent
47:00en place.
47:01Les canaux haussiers sont faits pour être débordés, tant mieux, il y a encore des
47:04résistances qui sont un peu plus lointaines, mais moi j'aimais effectivement l'idée du
47:08peaking intrasectoriel, et ce que je me dis c'est que peut-être l'histoire, et c'est
47:11pour ça que je ne cherche pas tellement d'objectifs haussiers au-delà sur les indices, ça se
47:15remettra peut-être en place, pourquoi pas, cette construction avec ce manque d'intérêt
47:18me gêne un peu, en revanche il y a peut-être des choses à faire sur pas mal de titres,
47:20et small et mid-caps, il y a des choses peut-être small aussi, et mid-caps, et puis dans les
47:24secteurs eux-mêmes, c'est intéressant de voir le comportement, le secteur du luxe
47:27par exemple qui conduisait beaucoup de concerts tout le temps, eh bien on voit qu'Hermès
47:31est sur les plus hauts historiques, alors que Kering non, et il y a peut-être quelque
47:36chose à regarder du côté de Kering, justement aussi graphiquement, pour lequel on avait
47:41alerté je me souviens pas le mois d'août 2020, sur un top de marché où elle avait
47:47baissé trois fois les volumes habituels, c'est la première fois que je m'y réintéresse
47:50depuis.
47:51Et sinon, c'est des petits signaux quand même, merci pour cet éclairage des marchés
47:55à travers ce grand tableau de bord des marchés, Bertrand Lamy a été avec nous, portant par
47:59gestion Romain Dobré, consultant pour Bourse Direct, et Kévin Lenoy, directeur associé
48:03chez Avantgarde Family Office.
48:05Le dernier quart d'heure de Smart Bourg, chaque soir c'est le quart d'heure thématique,
48:18une fois par mois nous avons rendez-vous avec Michel Rumi, économiste associé de
48:21SPAC pour le décryptage d'un concept économique, bonsoir Michel, comment valorisons-t-on un
48:28pays ? C'est ça la question qui vous est venue, c'est quoi le contexte de cette question
48:32Michel ?
48:33En fait il y a beaucoup de rumeurs qui paraît que les Etats-Unis envisagent d'acheter
48:37des territoires, et notamment donc il y a eu le Groenland, le Panama, et donc je me
48:41suis posé la question de savoir, c'est finalement, à supposer que les conditions
48:47soient remplies, à combien pourrait-on ou comment pourrait-on valoriser un pays ? Alors
48:51là c'est là la grande difficulté, et donc est-ce que la théorie financière traditionnelle
48:58pourrait s'appliquer, etc, etc.
49:00L'actualisation des flux, etc, d'accord, bon alors allons-y, comment fait-on Michel ?
49:06Alors en principe c'est donc, la théorie financière dit que le prix d'un actif c'est
49:11la somme des flux futurs actualisés, mais ceci étant dit, un pays n'est pas un actif
49:16particulier, donc on dirait qu'on va commencer par le PIB, c'est la richesse créée, mais
49:22si on regarde le PIB, il ne tient compte que des valeurs présentes, c'est-à-dire
49:29les travailleurs, les entreprises, les gouvernements, etc, etc.
49:33Or pour valoriser un pays, il faut aussi valoriser sa capacité à générer de la valeur, on
49:39achète comme une entreprise la capacité à dégager des flux, et ce qui est très
49:44important, c'est que pour la difficulté dans un pays, c'est sa capacité à évaluer
49:52la productivité, on va dire, de ses ressources, notamment naturelles.
49:55Si on prend le cas du Corée de l'Onde, il est depuis longtemps exploitant de charbon,
50:00et donc là on sait plus ou moins comment ça vaut, mais dans son sous-sol, c'est ça
50:03qui est très important, il recèle, je dirais, de l'or, il recèle des terres rares, par
50:10le temps qui court c'est quand même assez intéressant, il y a des métaux précieux,
50:13il y a du cuivre, etc, etc.
50:15Et donc, tout ce sous-sol n'est pas reflété dans la valeur du PIB, et donc c'est ça
50:20qui est important, c'est qu'il y a des ressources naturelles, des moyens de production,
50:25et puis il y a aussi d'autres facteurs qui ne sont pas pris dans le PIB, et donc c'est
50:29notamment la qualité de son capital humain et de ses infrastructures, c'est également
50:34aussi la qualité de vie, c'est également aussi la localisation géographique et son
50:39attractivité, et en même temps, surtout aujourd'hui, par les temps qui courent, la
50:43santé financière de ce pays, et donc c'est important.
50:47– Oui, c'est pas évident, non mais en l'occurrence, ce qu'on n'a pas dit encore,
50:52c'est que c'est arrivé dans l'histoire, qu'on vende des pays, qu'on achète,
50:57ou des pays, ou des États, ou des îles, des milliardaires, achètent encore aujourd'hui
51:03des îles-Prix, on n'achète pas un pays, on n'achète pas un État, mais on achète
51:06quand même une parcelle de quelque chose.
51:08Est-ce que d'ailleurs, partant de la dimension parcellaire géographique foncière, est-ce
51:13que c'est déjà une première manière de fixer un début de prix sur quelque chose
51:19qui serait un pays… ?
51:21– Oui, ça serait un problème, mais il y a un paramètre qui est très important par
51:25rapport à tout cela, c'est notamment, on va dire, le nationalisme.
51:30D'une part, un paramètre qui est difficile, c'est-à-dire qu'il convient de convaincre
51:34la population que cette vente est favorable, et donc, on voit que c'est quand même compliqué.
51:40Mais, en fait, ce qu'il faut savoir, c'est que là, comme il n'y a pas réellement
51:44un marché, c'est en fait une confrontation de l'offre et la demande, et donc, ce n'est
51:50pas, on va dire, un bien comme un autre.
51:53Mais par contre, pour les territoires, on pourrait dire qu'on va s'appuyer sur le
51:59marché d'un bien immobilier traditionnel.
52:02– Oui, au mètre carré !
52:03– Au kilomètre carré !
52:04Mais alors, la différence, c'est que le pays, ce n'est pas au mètre carré, ça
52:07va être en hectares, voire au kilomètre carré, et dans le cas de Groenland, certaines
52:12estimations, en tenant compte, on va dire, du PIB, du sous-sol, etc., ont estimé que
52:17le Groenland valait environ 1100 milliards de dollars.
52:21– 1100 milliards de dollars, oui, c'est pas mal !
52:24– Oui, oui, bon, après, c'est une estimation, encore faut-il…
52:27– Oui, oui, c'est une estimation, mais, enfin, pour un dealmaker et un homme de l'immobilier
52:34comme Donald Trump, imagine que c'est une manière d'aborder les choses qu'il doit
52:38lui parler, ça !
52:39– Ah oui, oui, mais tout à fait, c'est un homme d'affaires, donc, il y a déjà
52:42un prix, puis ça se négocie par la suite, c'est ça qui est important, oui, mais il
52:47faut bien se rendre compte que ce n'est pas une transaction immobilière, parce qu'il
52:53y a pas mal d'autres choses, il y a une chose importante, comme je dis, c'est le
52:56fait qu'il y a un troisième paramètre, donc, bien sûr, il y a l'acheteur, il y
53:00a le vendeur, il y a une chose, il y a un prix, mais il y a la population, et ça, il
53:05faut qu'on recueille son accord, et c'est loin d'être fait, parce que, je dirais,
53:10la population peut très bien stopper la vente, c'est en gros, en quelque sorte, la condition
53:15suspensive d'un contrat, d'un bien immobilier que l'on ferait entre deux personnes privées.
53:19– C'est ça, c'est un lien parallèle, mais ça n'est pas une transaction immobilière.
53:22Et par contre, si l'on s'intéresse, par exemple, aux terres agricoles, là, en fait,
53:28on achète, on va dire, la ressource, et donc, on peut parler de transaction immobilière,
53:35parce qu'on n'abandonne pas la souveraineté, c'est-à-dire qu'on nous vend des terres,
53:38mais on ne vend pas la souveraineté, et c'est le cas, ce qui peut expliquer parfois que
53:42la Chine ou l'Arabie Séoudite achètent des terres, comme il y a aussi des grandes
53:45multinationales qui achètent aussi des terres, en Éthiopie, etc.
53:49– Justement, si on prend le sujet du Groenland au sérieux, parce que c'est arrivé dans l'histoire,
53:55encore une fois, les États-Unis ont acheté un certain nombre de leurs états,
53:58la Louisiane ou d'autres, etc.
54:01Donc, comment on peut imaginer concrètement un type de transaction sur un territoire, aujourd'hui ?
54:08– Alors, aujourd'hui, ces transactions sont très encadrées.
54:11En France, c'est l'article 53 de la Constitution, en fait, qui régit ces transactions,
54:16si elles doivent se faire.
54:17Et, en fait, ces transactions, c'est quoi ?
54:19C'est une cession amiable d'un territoire, accompagnée d'un abandon de souveraineté.
54:24Donc, ces transactions s'appuient, on va dire, au niveau juridique, sur deux principes.
54:30Le principe international d'intégrité territoriale,
54:34et aussi le principe d'autodétermination des populations,
54:37ce qui n'existait pas à l'époque de l'économisation.
54:39Donc, ça complexifie, en fait, la transaction.
54:43Et puis, en même temps, cette transaction doit être conforme à la Constitution des deux pays,
54:48des deux parties.
54:49– Ça doit être compatible.
54:50– Voilà, compatible.
54:51Et donc, à supposer que le pays vendeur et que sa population acceptent,
54:58il faut changer la Constitution.
55:00Et donc, comment on change la Constitution ?
55:02Et pour acter, on fait un traité.
55:04Et un traité, c'est comme un contrat où on dit,
55:07j'achète cette terre à tel prix, avec d'autres spécificités, on va dire, et tout.
55:11Simplement, on se pose la question, c'est, quelle est la nationalité du pays ?
55:15Est-ce qu'on reste avec l'ancienne ou avec le nouveau ?
55:17Et là, il n'y a pas, il y a un vide juridique.
55:19Et donc, ça peut poser d'autres problèmes en pratique,
55:22et c'est ça qui fait la difficulté de la chose.
55:25– Toujours dans l'idée de prendre le sujet au sérieux,
55:27est-ce qu'il y a un marché de pays à vendre ?
55:29Est-ce que ça existe ? Est-ce que ça a existé ?
55:32Est-ce que ça peut exister ?
55:33– Alors, un marché de pays à vendre, je dirais non.
55:36Parce que, je dirais, il faut de l'objet, d'une part,
55:41donc un pays, et en même temps des grands acteurs.
55:43Donc, ce n'est pas un marché de pays à vendre.
55:46Par contre, il y a un marché de territoire.
55:49Territoire avec, d'un côté, des pays qui sont prêts à céder des territoires,
55:54et avec d'autres pays qui ont une forte capacité financière,
55:58qui vont essayer d'acheter,
56:01et on revient toujours sur la Chine et l'Arabie Saoudite,
56:04mais ce qu'il faut bien voir, c'est que ces transactions,
56:08il n'y a toujours pas abondance de souveraineté par l'État et le vendeur.
56:12Et ce qu'il ne faut quand même pas oublier,
56:15c'est que lorsque la Chine, par exemple, achète des territoires en Afrique,
56:19et même si elle dit, je laisse la souveraineté au pays,
56:23je pense qu'elle doit quand même peser lourdement sur l'économie, voire plus.
56:26– Alors, il y a un marché qui existe, peut-être,
56:29c'est celui autour des îles privées.
56:30Tous, ils ont leurs îles privées, Mick Jagger, Johnny Depp, Di Caprio,
56:36et sans doute d'autres qu'on ne connaît pas.
56:38Je cite des écrans médiatiques, certainement,
56:43mais là, pour le coup, il y a vraiment un marché.
56:46– Tout à fait, donc il y a généralement les îles à vendre,
56:50qui se trouvent souvent en Afrique, en Australie,
56:53et également aussi dans les Caribes, surtout,
56:56et c'est là où il y a à peu près, aujourd'hui,
56:58à peu près une centaine d'îles à vendre.
56:59– Ah, quand même ?
57:00– Oui, oui, si vous avez quelques millions de dollars à faire,
57:04on ne peut pas oublier, et donc là, il s'agit d'une transaction traditionnelle, classique.
57:11Bien sûr, il y a des contraintes, parce que l'idée,
57:14c'est qu'à supposer que vous soyez, je ne sais pas, en concurrence,
57:18ou que vous avez un État qui veut préempter,
57:21vous n'avez pas la puissance d'un État pour l'empêcher de l'acheter.
57:26Par contre, après, il faut savoir s'il s'agit d'un domaine privé ou d'un usage public,
57:32parce que si c'est un usage public, il faut que l'île soit propre, entre guillemets.
57:38C'est ça qu'il est important de voir.
57:39– Je vous donne un chiffre que vous avez apporté, une référence historique, Michel,
57:43donc c'était il y a près de 400 ans, c'est ça,
57:45les Indiens natifs d'Amérique vendaient l'île de Manhattan.
57:48– Oui. – Oui ? Combien ?
57:50– À l'équivalent de 700 euros, mais là, la grande difficulté,
57:53c'est qu'ils n'étaient pas dans une économie monétaire,
57:55ils n'avaient pas cette notion, je dirais, d'argent, en fait, et donc c'était…
58:01– Et la France vendait aux Etats-Unis, alors c'était la Louisiane ou pas,
58:03dans les années 1803, c'est ça, 15 millions de dollars ?
58:05– Oui, ça fait à peu près…
58:06– L'équivalent de 400 millions de dollars aujourd'hui ?
58:08– Oui, exactement. – Pas mal !
58:09– Exactement, oui ! – C'était pas un mauvais prix ?
58:11– Oui ! Après, il faut voir, comme les territoires lointains,
58:17il faut les gérer par la suite.
58:18– C'est sûr. Merci beaucoup, Michel.
58:20Michel Rumi, sur cet exercice pas facile, valoriser un pays ou un territoire.
58:25Michel Rumi, économiste associé de SPAC, qui était avec nous
58:28dans ce dernier quart d'heure de Smart Bourse,
58:30comme chaque mois sur Bsmart for Change.