• il y a 22 heures

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Bienvenue à tous sur France Info, bienvenue dans les informer à la radio et à la télé Canal 27 de la TNT.
00:11Un moment unique pour l'Europe, les mots du Premier Ministre britannique Kerst Armer qui accueillait à Londres ce sommet sur l'Ukraine
00:18en présence des dirigeants européens dont Emmanuel Macron, le Canada et la Turquie étaient également présents.
00:24Ainsi bien sûr que le Président ukrainien Volodymyr Zelensky, deux jours après son entretien extrêmement houleux,
00:29extrêmement tendu avec Donald Trump à la Maison Blanche, moment qui donne toute sa gravité au sommet de ce dimanche.
00:35Les Européens qui réaffirment plus que jamais leur soutien à l'Ukraine en maintenant aussi le lien, nous le verrons, avec les Etats-Unis.
00:41Nous allons revenir pendant une heure dans les informer sur ces annonces à l'issue de ce sommet.
00:47Nous informer ce soir, bonsoir Patrick Martin Jaunier, enseignant à Sciences Po et à l'INALCO, spécialiste de l'Europe.
00:54Votre dernier livre, l'Europe a-t-elle un avenir ?
00:57Sujet du soir, Patricia Allemonière est avec nous.
01:00Bonsoir Patricia.
01:01Grand reporter et grande connaisseuse des dossiers internationaux, Serge Cimino.
01:05Bonsoir.
01:06Journaliste politique à France Télé, à Medi le Breton également.
01:10Bonsoir.
01:11Présidente de l'agence de communication Coriolink et Lou Bémond de Senneville.
01:14Bonsoir Lou.
01:15Bonsoir Victor.
01:16Rédacteur en chef adjoint au journal La Croix.
01:19L'Europe doit faire le gros du travail, mais avec le soutien des Etats-Unis.
01:24Voilà l'une des phrases prononcées ce soir par le Premier ministre britannique,
01:28Kerst Armer, qui s'est exprimé à l'issue de ce sommet qu'il a lui-même organisé à Londres.
01:33Réunion des dirigeants européens, dont Emmanuel Macron, je le disais.
01:36Volodymyr Zelensky était aussi présent avant d'aller rencontrer le roi Charles III.
01:40Kerst Armer qui a donc annoncé les mesures prises pendant ce sommet.
01:44On l'écoute.
01:46Nous avons donc décidé d'actions importantes aujourd'hui.
01:49Premier point.
01:50Nous allons continuer à aider militairement l'Ukraine
01:53et nous allons continuer à maintenir la pression économique sur la Russie
01:57pour renforcer l'Ukraine dès maintenant.
01:59Deuxième point.
02:00Nous sommes convenus qu'une paix durable doit garantir la sécurité et la souveraineté de l'Ukraine.
02:07L'Ukraine doit être à la table de négociation.
02:10Troisième point.
02:12En cas d'un accord de paix,
02:16nous allons renforcer les capacités de défense de l'Ukraine
02:19afin de dissuader toute éventuelle poursuite des hostilités.
02:22Quatrième point.
02:23Nous allons continuer, avec une coalition des volontaires,
02:28à soutenir l'Ukraine afin de garantir la paix.
02:34Toutes les nations ne se sentiront pas en mesure de contribuer
02:38mais nous ne pouvons pas abandonner.
02:41Cette coalition des volontaires va commencer maintenant à travailler.
02:46Le Royaume-Uni est prêt à s'impliquer
02:48avec des hommes sur le terrain et des avions dans le ciel ukrainien
02:52en lien avec nos partenaires.
02:54Le Premier ministre britannique, Keir Starmer,
02:56qui ajoute que nous sommes à la croisée des chemins.
02:58Il insiste aussi sur le soutien qui doit se poursuivre de la part des Etats-Unis.
03:02Faisons un premier tour de table, si vous le voulez bien, Patrick Martin-Jeunier.
03:05Qu'est-ce que vous retenez en priorité de ces annonces du Premier ministre britannique ?
03:09Alors, ce que je retiens en priorité, c'est quand même la complète,
03:12la totale solidarité avec Volodymyr Zelensky.
03:14C'était très important, après le guet-apens dont il a été victime à la Maison-Blanche,
03:18de montrer que l'Europe est devenue...
03:20Vous dites guet-apens ?
03:21Oui, c'était un guet-apens.
03:22Parce que la façon dont le vice-président a agressé Volodymyr Zelensky,
03:26en lui demandant est-ce que tu as dit merci un jour,
03:28alors qu'il a remercié les Etats-Unis plus de 30 fois,
03:31Trump en disant qu'il n'avait pas les cartes en main,
03:34et à l'issue de cet entretien,
03:36il a été congédié comme un malpropre de la Maison-Blanche,
03:39tout de même un chef d'Etat,
03:40et enfin, on lui a fait des remarques sur sa tenue,
03:42c'était tout à fait inacceptable.
03:44Donc, il était important de montrer que l'Europe,
03:47et d'autres pays de l'Utan,
03:48notamment le Canada avec Justin Trudeau,
03:50étaient autour.
03:51Ça, c'était très important.
03:52Cette photo de famille était fondamentale.
03:55Vous aviez au premier rang, naturellement,
03:57Keir Starmer, le Premier ministre britannique,
04:00Emmanuel Macron, français,
04:02et puis Donald Tusk,
04:04qui, non seulement est le Premier ministre polonais,
04:06mais exerce la présidence de l'Union Européenne.
04:08C'était tout à fait fondamental.
04:09Je regrette un peu que Mme Mélanie soit tout au fond,
04:11parce qu'elle a fait des grandes propositions,
04:13notamment pour un tour de table entre les Etats-Unis,
04:15l'Union Européenne et l'Ukraine.
04:17Mais voilà, ce que je retiens...
04:18– En insistant aussi sur le fait que l'Union Européenne et l'Occident
04:20restent unies, on y reviendra.
04:21– Voilà, restent unies,
04:22et puis, important quand même, Keir Starmer,
04:24le Royaume-Uni a fait un geste très important,
04:26une aide financière de 2,2 milliards d'euros
04:28de Lewis Starling hier,
04:30et un rajout aujourd'hui de 1,6 milliards,
04:32ce qui fait à peu près un total entre 4 et 5 milliards d'euros
04:34d'aides supplémentaires.
04:36Et ça, c'est un geste concret et immédiat,
04:38qui me semble très important.
04:39– 1,6 milliards pour la construction de missiles anti-aériens par Kiev.
04:43Amélie Lebreton, je m'adresse à la communicante,
04:45ce que vous êtes justement, les images de vendredi,
04:48ce ton extrêmement lourd, extrêmement tendu
04:50dans le bureau ovale de la Maison Blanche.
04:52Et aujourd'hui, tous ces Européens réunis
04:54autour de Volodymyr Zelensky,
04:56il y a un véritable contraste qui a été voulu,
04:58forcément, par les Européens.
05:00– Alors oui, ce contraste, il était nécessaire,
05:02déjà pour la dignité des Ukrainiens,
05:04peut-être aussi pour la dignité des Européens,
05:06face à une sorte de mascarade qui s'est passée
05:08dans le bureau ovale.
05:10Et moi, en tant que communicante, je dois avouer
05:12que j'ai été complètement perturbée par ce qui s'est passé vendredi,
05:14je n'ai même pas compris, j'ai essayé de me dire,
05:16bon, qu'est-ce qui est sous temps ça ?
05:18Je me suis même posée la question de savoir
05:20si ce n'était pas que Donald Trump, au bout de 45 minutes,
05:22il s'est connu, et donc il faut qu'il fasse le show
05:24et qu'à la fin, il était content parce que ça allait faire,
05:26comme il l'a dit, des bonnes images de télé.
05:28– De la bonne télé. – Exactement.
05:30Là, ce qui est important, c'est cette photo de famille.
05:32Alors moi, j'étais aussi étonnée que Georgia Melanie soit derrière,
05:34compte tenu de la place qu'elle a pris
05:36et compte tenu de la place qu'elle peut prendre
05:38ou qu'elle doit prendre dans les négociations futures,
05:40on y reviendra, entre le pont des États-Unis
05:42et puis l'Union Européenne.
05:44C'est aussi intéressant que ça se passe au Royaume-Uni,
05:46parce que le Royaume-Uni, c'est un peu
05:48en une ligne de crête,
05:50ils ne savent pas trop où se situer entre l'Union Européenne
05:52et les États-Unis dans les relations bilatérales,
05:54et notamment…
05:56– Et d'ailleurs, sur la communication, elle contraste,
05:58on a vu ces images avec tous ces dirigeants européens,
06:00leur drapeau derrière, et au moment où Keir Starmer parle,
06:02par contre, il n'y a plus que les drapeaux britanniques,
06:04et il s'exprime d'ailleurs au début de son intervention,
06:06d'abord au nom du Royaume-Uni.
06:08– Et c'est d'ailleurs important parce qu'il prend la position
06:10pour le Royaume-Uni, mais comme un allié fort
06:12vis-à-vis de ses homologues européens,
06:14alors qu'il ne fait plus partie de l'Union Européenne.
06:16Donc ça aussi, ça dit quelque chose
06:20dans les relations géopolitiques
06:22pour le Royaume-Uni, alors qu'on le voyait
06:24avec le Brexit, il y avait une volonté
06:26par un des grands soutiens de Johnson,
06:28Boris Johnson, à l'époque Premier ministre,
06:30d'aller plutôt vers les États-Unis.
06:32Et puis, la photo de famille,
06:34elle n'a pas oublié Vladimir Zetansky,
06:36donc ça, c'était aussi très important vis-à-vis du reste du monde.
06:38– Patrick Martin, je vais dire rapidement.
06:40– Oui, tout simplement, je rejoins ce que dit Madame.
06:42Un monsieur qu'on voyait à peine au fond,
06:44qui est presque caché, c'est Olaf Scholz,
06:46le chancelier allemand, qui évidemment a perdu
06:48ses élections, il était très mal à l'aise
06:50parce qu'il ne pouvait rien faire,
06:52il expédie les affaires courantes.
06:54Friedrich Merz, qui devrait être le candidat de CDU
06:56à la chancellerie, qui vient de remporter
06:58les élections en Allemagne,
07:00n'est pas encore à la chancellerie.
07:02Donc c'est vraiment très grave que l'Allemagne,
07:04dans ce moment clé de l'Europe, ne soit pas en capacité
07:06d'agir immédiatement. – Et on va en reparler.
07:08On continue le tour de table dans un instant,
07:1020h10, Le Fil Info, Guy Rogiste.
07:12– La fin du sommet de Londres
07:14consacré à l'Ukraine et à la sécurité européenne.
07:16Et cette annonce forte
07:18du Premier ministre britannique.
07:20Plusieurs pays sont prêts à participer
07:22à une coalition de volontaires au niveau européen
07:24pour aider l'Ukraine à déclarer
07:26que l'Occident doit résister
07:28au chantage de la Russie.
07:30Il appelle à l'unité
07:32entre l'Europe et les Etats-Unis
07:34malgré le clash entre Volodymyr Zelensky
07:36et Donald Trump, vendredi.
07:38Après avoir assisté à ce sommet
07:40où se sont réunis à Londres une quinzaine d'alliés de Kiev,
07:42le président ukrainien a été reçu
07:44par le roi Charles III
07:46alors que Washington réclame un départ
07:48du président ukrainien pour faciliter
07:50la fin des hostilités par la voix
07:52du conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump.
07:54Le pape, toujours dans un état stable
07:56après plus de 15 jours d'hospitalisation
07:58pour une pneumonie,
08:00il a trouvé le temps d'écrire aux fidèles du monde entier
08:02pour les remercier de leur affection
08:04et de leur prière. Le pontife de 88 ans
08:06se sent soutenu avec
08:08de telles attentions.
08:10La fin du salon de l'agriculture ce soir à Porte de Versailles
08:12avec une fréquentation en légère hausse
08:14plus de 607 000 visiteurs
08:16contre plus de 603 000 l'année dernière
08:18et cette année, peu de difficultés
08:20liées à la consommation d'alcool
08:22grâce à une campagne de prévention
08:24qui s'est révélée efficace.
08:26France Info
08:3020h, 21h
08:32Les informés
08:34Victor Mathey
08:36Avec ce sommet consacré à l'Ukraine
08:38organisé à Londres aujourd'hui
08:40par des dirigeants européens
08:42Patricia Allémonia
08:44on continue le tour de table
08:46je sais que vous n'êtes pas d'accord avec ce terme de guet-à-pont
08:48organisé par Donald Trump
08:50et J.D. Vance à la Maison-Blanche
08:52mais sur ce qui s'est dit aujourd'hui, sur les propos
08:54notamment et le discours de Keir Starmer
08:56le Premier ministre britannique.
08:58Moi ce que j'ai retenu, c'est une photo qui est parue
09:00dans la presse et qui circule sur les réseaux
09:02c'est la rencontre
09:04ou la discussion
09:06en aparté du Premier ministre britannique
09:08du Président Macron et de Zelensky
09:10tous les trois à part.
09:12Et là, ça en dit long.
09:14Il y en a une autre encore
09:16mais celle que j'ai vue
09:18sont assises sur des fauteuils, tranquilles, ils discutent.
09:20Donc ça en dit quand même long
09:22de cette histoire qui est en train de s'amorcer
09:24on a bien vu que le Royaume-Uni se rapprochait
09:26même depuis en gros
09:28les Boris Johnson
09:30après la phase Boris Johnson que l'on ferme
09:32il y a un gros rapprochement
09:34franco-britannique qui s'inscrit dans
09:37qui n'avait jamais donné lieu
09:39à ces forces mutuelles armées
09:41mis à part quelques tests
09:43faits par rapport au nucléaire.
09:45Ce qui permet de souligner aussi le caractère
09:47inédit de cette réunion, c'est-à-dire
09:49finalement d'un Royaume-Uni hors Brexit
09:51désormais qui réunit tous les Européens à Londres.
09:53Oui, mais il réunit tous les Européens
09:55mais il réunit aussi les Turcs
09:57il réunit aussi les Canadiens
09:59donc on est bien au-delà de l'Europe
10:01et on s'inscrit
10:03et on s'inscrit
10:05dans une perspective
10:07de réaction vis-à-vis
10:09de l'agression russe
10:11et en idée
10:13de se construire une force
10:15mais pas une force européenne
10:17on voit très bien que la force européenne
10:19c'est impossible, une force réduite
10:21concentrique avec ceux qui veulent bien venir
10:23et avec le financement effectivement
10:25d'autres Européens qui sont nombreux
10:27et qui viendront.
10:29Alors là c'est les mots
10:31Keir Starmer a dit qu'il faut travailler dès demain
10:33et maintenant il faut passer à la réalisation
10:35il le dit lui-même, il faut passer des mots aux actes
10:37parce qu'on a quand même eu la brigade franco-allemande
10:39on a quand même eu les fameuses forces
10:41franco-britanniques
10:43et en plus chaque armée
10:45reste nationale.
10:47Je vous voyais tiquer Patrick Martin-Jeunier
10:49on ne peut pas faire une défense européenne
10:51en tout cas une réaction seulement européenne
10:53Je ne vais pas empêcher nos collègues
10:55de s'exprimer
10:57Je voulais dire que Keir Starmer a un rôle extrêmement délicat
10:59il avait un rôle extrêmement délicat
11:01il est allé en début de semaine à la Maison Blanche
11:03et qu'a-t-il fait en réalité ?
11:05Il n'a fait que défendre les intérêts britanniques
11:07il n'a pas été beaucoup question de l'Ukraine
11:09il a obtenu un accord commercial
11:11avec Donald Trump
11:13lequel a dit qu'il n'allait pas
11:15lui imposer 25% de taxes
11:17C'est pas signé du tout
11:19et puis il a donné en main propre
11:21une invitation
11:23C'est pas signé d'accord
11:25C'est pas fait du tout
11:27parce que c'est un homme d'affaires, un businessman
11:29qui fait cette invitation en main propre
11:31d'aller voir Charles III
11:33donc tout cela était très bien
11:35il n'a pas été beaucoup question de l'Ukraine
11:37et aujourd'hui de fait le Royaume-Uni est remis devant
11:39pourquoi ? Après cet rendez-vous catastrophique
11:41à la Maison Blanche
11:43mais la priorité aujourd'hui du Premier Ministre
11:45Keir Starmer et de Mark Rutte
11:47le secrétaire général de l'OTAN
11:49je les ai bien écoutés, c'était de renouer le fil
11:51avec Washington, les Etats-Unis
11:53c'est la priorité aujourd'hui
11:55c'est pour ça qu'il a été un rôle très ambigu
11:57certes on est avec l'Ukraine
11:59c'est un soutien inébranlable
12:01néanmoins il faut maintenant renouer le fil
12:03avec la Maison Blanche
12:05Le Président Macron appelle Donald Trump
12:07tout de suite après
12:09chaque fois il l'appelle, donc nous on a le lien aussi
12:11avec les Britanniques
12:13On ne nous a pas encore entendu sur ce sujet
12:15de la relation transatlantique à maintenir
12:17Effectivement je trouve que ce qui est assez marquant
12:19dans ce sommet c'est le pas de deux vis-à-vis des Etats-Unis
12:21c'est-à-dire qu'on voit bien que l'enjeu
12:23ça va être le sous-texte
12:25c'est est-ce qu'on va arriver à un moment
12:27à se passer les Etats-Unis, qu'est-ce qui se passe si les Etats-Unis
12:29se retirent
12:31donc voilà avec la question derrière de la défense
12:33européenne qui se posera aussi le 6 mars
12:35au prochain Conseil Européen
12:37mais en même temps
12:39tout en disant, voilà, les Etats-Unis sont importants
12:41les Etats-Unis sont un partenaire fiable
12:43c'est encore un allié, il faut renouer le contact
12:45effectivement avec un Premier ministre britannique
12:47qui se présente comme un fond
12:49Alors que dans la bouche de beaucoup d'observateurs, l'Amérique s'en entend depuis
12:51pas mal de jours, ça y est c'est fini, la relation
12:53avec l'Amérique c'est terminé, il faut passer
12:55à autre chose. On prépare
12:57que ça puisse être fini mais on aimerait que ce ne le soit
12:59pas vraiment. C'est nous qui pensons ça.
13:01Si on refait le casting, puisque chacun
13:03y apporte sa petite touche
13:05on parlait des gens de Jean-Mélanie, mais de qui
13:07on parle ce soir ? De ceux qui effectivement
13:09disent qu'il faut maintenir le lien avec les Etats-Unis
13:11l'Italienne
13:13l'Anglais, qui est quand même la star du jour
13:15on parle d'Europe, on parle de sécurité
13:17européenne, ils ne sont plus dans l'Europe
13:19et ils donnent les 5
13:21A de ce qui devra être fait devant
13:23le drapeau britannique. Donc tous ces symboles-là
13:25sont importants. Le Premier ministre polonais
13:27donc ce qu'on met en avant, on oublie presque
13:29de parler du Président de la République, qui a quand même
13:31un peu la responsabilité d'avoir
13:33poussé Donald Trump à recevoir Monsieur
13:35Zelensky avec les conséquences qu'on connaît
13:37donc c'est peut-être nous
13:39qui parlons de cette rupture de lien
13:41du désengagement des Américains
13:43etc. etc. de cette dissuasion
13:45nucléaire européenne que la France
13:47assumerait. Mais pour l'instant, les
13:49ponts ne sont pas coupés d'ailleurs.
13:51Ursula von der Leyen qui a fait une déclaration
13:53à la sortie, il a dit, nous allons
13:55assurer l'avenir de la démocratie avec
13:57les Américains. Donc on est
13:59entre deux eaux et c'est normal
14:01puisqu'il y a le choc de vendredi
14:03il y a ce rendez-vous
14:05fondamental avant le Conseil de Défense du 6 mars
14:07et on verra ce qui sera vraiment proposé
14:09mais il ne pouvait pas ne rien se passer
14:11si j'ose dire, au niveau européen
14:13dans le sens continent du terme.
14:15Pour qu'on en soit bien clair d'ailleurs sur un point
14:17la réunion aujourd'hui, ce sommet sur l'Ukraine
14:19était consacré à la défense
14:21au soutien justement à Kiev
14:23avant ce sommet européen
14:25stricto sensu à Bruxelles
14:27jeudi prochain le 6 mars
14:29qui lui sera plus axé sur cette
14:31défense européenne. Amélie Lebreton.
14:33Alors il y a deux choses effectivement que je voulais ajouter
14:35on a parlé donc de la volonté
14:37affichée ici de ne pas
14:39rompre un lien avec Donald Trump
14:41et les Etats-Unis. Bon
14:43si on fait un peu de psychologie
14:45donc si on tente
14:47Donald Trump il est assez éruptif
14:49donc il aime bien faire le show
14:51et sortir un peu parfois des choses
14:53où après on se pose la question de pourquoi il a fait ça
14:55et qu'est-ce que ça va donner
14:57on le sait quand même
14:59dans le monde diplomatique que
15:01il faut faire toujours attention au langage
15:03quand on écrit un discours, quand on écrit un communiqué
15:05de presse commun chez les diplomates
15:07on sait que chaque terme compte. C'est pour ça
15:09qu'il y en a qui se prennent beaucoup la tête quand on sort
15:11à l'OMC ou qu'il n'y a jamais de position complète
15:13c'est toujours assez lisse
15:15là on a, les européens
15:17sont face à un président américain
15:19qui est tout sauf lisse
15:21et qui donc peut faire du jour au lendemain
15:23tout presque et son contraire
15:25donc eux ils essayent là de manier la chèvre et le chou
15:27En termes de communication, ce qui est étonnant d'ailleurs
15:29de les voir chacun à leur tour sortir
15:31Ursula von der Leyen, Marc Routte, Olaf Scholz
15:33puis finalement Kerstarmer dans une forme
15:35beaucoup plus solennelle, il y avait quelque chose de désordonné
15:37en quelque sorte alors qu'on pouvait s'attendre
15:39à une sorte de conférence de presse commune
15:41les positions ne sont pas toutes arrêtées parce que
15:43comme l'a rappelé le
15:45premier ministre britannique
15:47ce sont les états qui vont décider
15:49ici il n'y a pas de porte parole
15:51ce n'est pas l'Union Européenne qui s'est exprimée
15:53ce sont des états qui ont décidé de se réunir
15:55et c'est d'ailleurs là où je voulais en venir
15:57parce qu'au-delà de la psychologie quand même assez particulière
15:59de Donald Trump, c'est le 6 mars
16:01ce n'est pas ce qui s'est passé le 2 mars
16:03le 6 mars on va avoir les états membres de l'Union Européenne
16:05où dedans il y a énormément de dissensions
16:07que va faire Victor Orban ?
16:09Voilà, le premier ministre Orban
16:11qui n'est pas potentiellement sur la même ligne que d'autres
16:13il va y avoir un noyau
16:15un petit noyau d'états qui va essayer
16:17d'amener petit à petit
16:19une réconciliation dans les positions
16:21pour tenter d'avoir une paix durable comme le dit
16:23le premier ministre britannique mais alors la route est encore très lourde
16:25Ça revient Patrick Martin-Jeuny à ce que l'on disait
16:27pas de réponse européenne
16:29impossible de parler pour l'instant d'une seule voix
16:31Oui, ce sera extrêmement
16:33difficile, d'abord vous l'avez dit c'était
16:35une réunion élargie à l'OTAN
16:37le Canada que M. Trump appelle
16:39le gouverneur Trudeau, vous voyez lui aussi
16:41est maltraité et puis la Turquie
16:43donc c'est l'OTAN, c'est très important
16:45et il a été symptomatique de voir que
16:47c'est Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission Européenne
16:49qui a pris la parole et
16:51le premier ministre polonais
16:53président en exercice de l'Union Européenne ne l'a prise qu'après
16:55en fait il n'y a pas eu de décision
16:57au niveau des Européens, il y a eu
16:59l'expression d'une volonté de faire
17:01quelque chose, d'être proche de l'Ukraine
17:03mais force est de constater qu'à l'issue
17:05de ce sommet presque informel
17:07réuni en urgence, aucune
17:09décision n'a été prise, c'est tout simplement
17:11pour fixer la trame de ce qui pourra
17:13se faire après, en urgence
17:15avec, on peut l'espérer, des premières mesures
17:17décidées au Conseil Européen extraordinaire qui se réunit
17:19la semaine prochaine. Et on continue à en parler
17:21dans un instant, le temps de dérouler le fil info
17:23l'essentiel de l'actualité, à 20h20
17:25avec vous Guy Rogiste.
17:27Les Européens veulent se montrer unis
17:29pour défendre la souveraineté ukrainienne
17:31face à la Russie, trois ans après l'agression
17:33russe, fin d'un sommet crucial
17:35à Londres, après une vive altercation
17:37entre Volodymyr Zelensky et Donald Trump
17:39malgré cela, le chancelier allemand
17:41encore en poste, avant la formation du gouvernement
17:43de son successeur, espère
17:45le maintien du soutien américain à Kiev
17:47le secrétaire général de l'ONU
17:49appelle au retour immédiat
17:51de l'aide humanitaire à Gaza, Israël
17:53annonce suspendre son entrée dans le
17:55territoire palestinien, Antonio Guterres
17:57demande également à ce que tous
17:59les otages soient libérés, tout en exhortant
18:01les partis à faire les efforts
18:03nécessaires pour éviter un retour
18:05des hostilités à Gaza.
18:07Deux hommes en garde à vue dans le Val-de-Marne
18:09après la mort d'une femme a choisi le roi
18:11il s'agit de son conjoint et de son fils
18:13indique le parquet, une enquête est ouverte
18:15pour meurtre aggravé, la victime
18:17l'enquête a été confiée à la
18:19police judiciaire du Val-de-Marne, la victime
18:21a reçu plusieurs coups de couteau.
18:23...
18:25France Info
18:27...
18:29...
18:31...
18:33Et nous évoquions les différentes
18:35réactions à l'issue de ce
18:37sommet de dirigeants européens
18:39notamment, mais pas que, sur l'Ukraine
18:41aujourd'hui, notamment
18:43la présidente de la Commission Européenne
18:45Ursula von der Leyen, qui a été l'une des premières
18:47à s'exprimer à la sortie, insistant
18:49sur l'urgence de ré-armer l'Europe
18:51évoquant la nécessité d'augmenter
18:53les dépenses de défense, je cite sur une
18:55période de temps prolongé, nous devons
18:57augmenter nos dépenses de défense, a dit aussi le chef de l'OTAN, Marc Routteux.
19:01Patricia Elimonia, il faut aussi, pour nos auditeurs, nos téléspectateurs, bien comprendre
19:04qu'une politique de défense, ça se fait sur des années, voire sur une génération.
19:07Oui, ça se fait sur 10, 20 ans.
19:09Si on veut reconstruire, faire, mettons, par exemple, pour reprendre les propos de la commissaire européenne,
19:17Van der Leyen, et ce qu'elle dit, de la commissaire, de la présidente, excusez-moi, je me reprends.
19:21Si on reprend ses propos, elle dit, on veut construire une défense antimissile, etc., européenne.
19:27Alors que, dans toute l'Europe, jusqu'à présent, chacun y allait dans son coin.
19:33Nous, on marchait avec les Italiens, avec nos systèmes, et les Allemands et une dizaine d'autres États
19:38avaient acheté un système basé sur les patriotes et un système israélien.
19:42Donc, on voit bien à quel point, effectivement, il n'y avait pas, jusqu'à présent, d'unité.
19:48Alors, ce qui est important, je crois, aujourd'hui, c'est de redire, effectivement, que l'Europe n'a pas l'intention de se détacher des États-Unis.
19:56Et que ce détachement-là, elle ne le souhaite pas.
19:58Elle ne le souhaite pas pour plusieurs raisons.
20:00Un, parce qu'elle est complètement dépendante, pour l'instant, au niveau des pays, de l'armement américain.
20:05Par exemple, toute l'aviation, c'est les F-16.
20:07C'est les F-16 qui portent, qui peuvent porter les fameuses bombes nucléaires américaines,
20:12qui assurent la défense de l'Europe, au sens otanien du terme.
20:16Donc, l'Europe n'est pas du tout prête à se défendre et à se séparer des États-Unis.
20:23Ça, c'était la première question.
20:25Bien le réaffirmer.
20:26La deuxième, c'était de dire à Vladimir Poutine, c'était aussi un message pour le président russe,
20:31regardez, nous sommes unis.
20:33Ce n'est pas parce que vous vous entendez bien avec le président Donald Trump
20:38que vous allez désunir l'Europe, malgré les propos, effectivement, tenus par Orbán,
20:44et malgré l'ambiguïté des propos de Mélanie qui, vous l'avez entendu, veut réunir un sommet
20:51entre les Européens et les Américains, et elle pense que c'est elle qui peut réunir ce sommet.
20:57Je pense que c'est plutôt Elon Musk qui peut le réunir.
21:00Sur ces questions de défense, à nouveau, Loubet-Montsenville,
21:03pour l'instant, la défense européenne, c'est l'OTAN, finalement.
21:05Oui, en grande partie.
21:07Alors, il y a une étude intéressante du think tank Bruegel
21:10qui estime qu'en cas de retrait, si on devait se passer les troupes américaines dans l'OTAN,
21:16c'est 300 000 soldats qu'il faudrait réunir, 300 000 soldats supplémentaires pour le reste de l'Alliance.
21:22Et donc, évidemment, ça, ça veut dire 3,5% du PIB en dépenses militaires.
21:29Donc, c'est un investissement considérable qui prendrait effectivement plusieurs années.
21:34On voit bien qu'on y va, et on voit bien que les dépenses militaires vont probablement augmenter dans les années qui viennent.
21:42Mais ce n'est pas quelque chose qui va se construire en un claquement de doigts.
21:46C'est un sujet qui s'invitera aussi dans la politique nationale, ça, c'est assimileur.
21:49Oui, qui s'invite déjà, puisque le Président de la République, qu'on n'a pas entendu aujourd'hui,
21:51mais qu'on a lu ce matin dans différents supports de presse écrite,
21:55est sur cette idée de vouloir, en France en tout cas, passer de 2%, donc 50 milliards à peu près,
22:01à 5%, ce qui fait 130 milliards, j'arrondis.
22:04Et il aimerait que chacun, à son échelle, ce n'est pas 5% pour tous les autres pays,
22:08que tous les pays européens fassent cet effort en matière de dépenses de défense.
22:12Mais ça va interroger toutes les opinions publiques de chaque pays, et en particulier le nôtre,
22:17puisque demain et mardi, il y a un débat à l'Assemblée nationale et un débat au Sénat sur l'Ukraine et la sécurité en Europe.
22:23C'est le libellé de ce débat.
22:26Donc, je le rappelle, déclaration du gouvernement et ensuite débat sans vote,
22:29pas contraignant, mais qui va être intéressant, pour plusieurs raisons.
22:32La question, je dirais, domestique, est-ce qu'on a les moyens de réorienter notre budget ?
22:37On sort d'un débat budgétaire déjà compliqué, avec 50 milliards d'économies à faire.
22:41Là, on propose d'en rajouter sur plusieurs années, quasiment 80 au budget de la défense aujourd'hui.
22:45Et puis, même si on n'a pas tous les éléments qui seront révélés le 6 mars,
22:51que va dire le gouvernement à la représentation nationale ?
22:53Est-ce que vous êtes prêts éventuellement à ce qu'il y ait une force ?
22:56Alors, avec qui ? Les Britanniques, peut-être d'autres, pour aller s'installer, pour maintenir la paix.
23:02Est-ce que vous êtes d'accord pour qu'on discute, attention, d'un parapluie français, nucléaire ?
23:08Donc, tous ces débats-là vont avoir lieu de manière domestique et ça va avoir lieu un petit peu partout.
23:13Et juste un point sur l'Italie.
23:14On disait tout à l'heure, et vous le rappeliez très bien pour le Premier ministre britannique,
23:18il est allé négocier des choses pour le Royaume-Uni.
23:22Mais, Madame Mélanie, regardez les forces américaines qu'il y a en Italie.
23:25Et en plus, tout ce qui sera développé le sera sans doute par M.Musk.
23:29Donc, c'est un peu tous pour un, un pour tous.
23:31Et il n'y a pas le mot Europe dans le libellé, c'est défendre notre avenir, assurer notre avenir.
23:36Donc, chacun joue sa partition, mais peut-être que ça peut donner à un moment donné une partition commune.
23:41Mais attention à ne pas être aussi enthousiaste qu'on avait été déçu vendredi par ce qui s'est passé au bureau Oval.
23:47Amélie ?
23:47Moi, je voulais juste revenir à faire un petit point historique sur c'est quoi la politique de défense européenne.
23:53Parce qu'en fait, c'est plus un concept qu'une réalité, ou c'est l'arlésienne, comme vous voulez.
23:57En fait, la politique européenne commune, c'est quelque chose dont on parle depuis les années 50.
24:02Et dans les années 90, après la chute du bloc soviétique, il y a une volonté un peu d'avoir une politique commune.
24:10Donc, après Matt Stritch, on décide d'avoir la PESC, donc c'est la politique étrangère et de sécurité commune.
24:16Mais c'est une politique, il n'y a pas d'armée.
24:18Et puis ensuite, ça devient, il y a des évolutions avec le traité de Nice, puis après en 2007 avec Lisbonne.
24:23Bon, vous avez des opérations militaires, vous avez des opérations surtout de police, de formation humanitaire.
24:30Vous n'avez pas d'armée...
24:31Sans armée commune, on le rappelle.
24:32Non, il n'y a pas d'armée commune. Et pourquoi il n'y a pas d'armée commune ?
24:34D'ailleurs, en 2003, je ne sais pas si vous vous souvenez, mais on le voit bien qu'il y a eu une fissure,
24:40ou du moins, ça a été mis à jour que la politique commune, c'était compliqué, parce qu'en 2003, il y a l'Irak.
24:45Et à cette époque-là, Jacques Chirac refuse d'aller mettre des troupes,
24:50alors que le Royaume-Uni était beaucoup plus sur la ligne de George Bush.
24:54Donc, on voyait qu'il y avait des fissures.
24:55Et pourquoi il y a ça ? Parce qu'en fait, on est 27,
24:58et que tant qu'il n'y a pas de décision d'une politique étrangère commune,
25:01il ne peut pas y avoir de politique d'armée commune.
25:03Ça, c'est pour l'histoire, Amélie Le Breton.
25:05La défense, c'est une prérogative nationale.
25:07Ce n'est pas une prérogative communautaire, donc c'est excessivement important.
25:10Il ne peut y avoir que des coalitions, pour l'instant, et pas une armée nationale.
25:14C'est important de le rappeler, parce que comme on parle beaucoup de défense et de sécurité,
25:17que tout le monde est en tête qu'il n'y aura pas de déploiement militaire européen en tant que tel.
25:21Il y a parfois les écussons qui sont mis sur les armées,
25:24mais ce sont effectivement des armées uniquement des nations.
25:27Ça, c'est pour l'histoire, Patrick-Martin Jeunier, pour le présent ou pour l'avenir ?
25:31Pour le présent, vous savez, on a beaucoup parlé de l'Europe de la défense,
25:34sous le précédent calcul d'un de M. Macron.
25:36Tout le monde y a cru. On a cru qu'il y avait une Europe de la défense.
25:39Dès 2017, il en parlait beaucoup.
25:40Oui, mais il a raison, au fond, parce que, vous le disiez fort justement,
25:43le seul projet d'armée européenne a été enterré en 1954,
25:48sous le gouvernement de Pierre Mendès-France.
25:50Depuis, il y a eu des balbutiements, des essais.
25:53Et vous l'avez dit, la politique étrangère et de sécurité commune,
25:55ce n'est en aucun cas une défense européenne.
25:57Donc, si demain, nous devions envoyer des troupes sur Terre ou des avions,
26:01ce serait le Royaume-Uni.
26:02Pour faire un avion européen, comment ça se réalise ?
26:04C'est ça le problème.
26:05Le premier problème aujourd'hui, c'est la coopération industrielle, la méta-défense.
26:09Mme Ursula von der Leyen a créé un poste de commissaire en charge de la coopération industrielle.
26:14Je crois savoir que demain, Frédéric Schmers, qui pourrait être le chancelier,
26:17veut inaugurer une nouvelle coopération industrielle avec la France.
26:20Parce que, sous Olaf Scholz, nous n'avons pas été capables d'avancer de façon concrète.
26:25Plusieurs des conseils des ministres franco-allemands
26:27avaient été annulés parce qu'il y avait des conflits, il y avait une mésentente.
26:30La première exigence d'une défense européenne,
26:33c'est enfin de construire du matériel militaire en commun.
26:36Et c'est cela qu'il faut faire.
26:37L'échange passionnant continue, bien sûr.
26:40La discussion, dans un instant, la seconde partie, désinformée.
26:43Il est 20h30 sur France Info.
26:51Et l'info, c'est avec Guy Regis.
26:52La fin d'un sommet crucial pour l'Europe et pour la guerre en Ukraine.
26:56Alors que l'allié américain tourne le dos à l'Europe,
26:59Ursula von der Leyen estime qu'il faut urgentement réarmer l'Europe.
27:03La présidente de la Commission européenne annonce qu'elle présentera un plan global
27:06insistant sur la nécessité d'augmenter les dépenses de défense.
27:10Ce sommet, c'était aussi l'occasion de montrer une Europe unie
27:13derrière Volodymyr Zelensky.
27:15Le Royaume-Uni, la France avec l'Ukraine doivent travailler ensemble
27:18pour arrêter les combats, a déclaré le Premier ministre britannique
27:21au cours d'une conférence de presse.
27:23Nous allons discuter de ce plan avec les Etats-Unis, a-t-il ajouté.
27:28Après les importants dégâts provoqués par le cyclone Garance à la Réunion,
27:31il faut maintenant nettoyer, déblayer les rues, les commerces,
27:34les habitations touchées notamment par des coulées de boue provenant des rivières encrues.
27:38Quelques 90 000 foyers sont encore privés d'électricité
27:41et plus de 300 000 personnes n'ont pas encore d'eau potable.
27:45Des renforts de secours doivent arriver dans l'île demain.
27:48Près de 2000 personnes ont manifesté à l'Orient contre l'extrême droite
27:52et pour une Bretagne ouverte et solidaire,
27:54à l'appel d'une centaine d'associations et de collectifs de gauche en marge du défilé.
27:59Le local du PS ou encore des guichets de banques ont été dégradés.
28:02Les forces de l'ordre ont dû faire usage de gaz lacrymogènes.
28:05Suite de la 24e journée de Ligue 1 de football avec plusieurs victoires à l'extérieur,
28:10Toulouse qui se déplaçait à Angers a gagné 4 à 0.
28:13Même score en faveur de Rennes à Montpellier.
28:15Au Serbe, paire contre Strasbourg 1 à 0.
28:17Un peu plus tôt, Lyon a battu Brest 2 buts à 1 grâce au doublé de Lacazette.
28:21Et à 20h45 ce soir, Marseille reçoit Nantes.
28:33Et bienvenue si vous nous rejoignez sur France Info, à la radio et à la télé
28:37avec ce soir Patrick Martin-Jeunier, enseignant à Sciences Po et à l'Inalco,
28:41spécialiste de l'Europe, votre dernier livre « L'Europe, a-t-elle un avenir ? »
28:46chez Studi Rama, Patricia Allémonnière, grand reporter Serge Cimino,
28:50journaliste politique à France Télévisions, Amélie Lebreton,
28:54présidente de l'agence de communication Coriolink et Lou Bémon,
28:57de Senneville, rédacteur en chef adjoint au journal La Croix.
29:00Nous continuons bien sûr à débattre, à analyser aussi tout ce qui s'est dit
29:04aujourd'hui lors de ce sommet sur l'Ukraine à Londres.
29:08Kerst Armer qui s'est exprimé tout à l'heure, le Premier ministre britannique.
29:11Je voudrais vous faire écouter une autre phrase,
29:13c'était un peu plus tôt dans la journée, en réaction au propos d'Emmanuel Macron
29:17qui affirmait hier soir qu'il était, je cite, « minuit moins le quart »
29:21pour les Européens mais qu'ils avaient encore la main.
29:23Il n'est pas minuit moins le quart mais minuit moins une,
29:25réponse sur France Info et France Inter,
29:27l'ancien commissaire européen au marché intérieur Thierry Breton.
29:31Pour nous, il est temps, urgent même, de nous focaliser sur le seul message.
29:36Les Etats-Unis d'Amérique nous ont tourné le dos, c'est clair.
29:41Les Etats-Unis d'Amérique ne sont plus un partenaire fiable,
29:44donc il n'est pas minuit moins le quart.
29:45Oui, je dirais presque qu'il est minuit moins une.
29:47Il faut maintenant nous y mettre et on a beaucoup d'atouts.
29:50Mais croyez-moi, dans une réaction, dans une situation telle que nous vivons comme ça,
29:54qui est historique, il n'y a qu'une seule façon d'agir,
29:58c'est le mouvement, la vitesse et la détermination.
30:01L'ancien commissaire européen Thierry Breton.
30:03Bon, quelle heure est-il, finalement ?
30:04Est-ce qu'il est minuit moins une, Patrick Martin-Jeunier ?
30:06Entre minuit moins le quart, minuit moins une, il y a une marge.
30:09Frédéric Schwerz avait, lui, minuit moins cinq.
30:11Donc, je reprends dans un droit tous les horaires.
30:14C'est vrai que ça montre.
30:16Mais sachant que la précipitation est souvent mauvaise conseillère,
30:19parce qu'on met le mouvement, on accélère,
30:21on met la quatrième, la cinquième, mais pour faire quoi ?
30:24Voilà, c'est ça la difficulté.
30:25Il y a une dramatisation de la situation depuis ce qui s'est passé.
30:28On s'est passé, vendredi soir, à la Maison-Blanche.
30:30En même temps, on parle de moments historiques, aujourd'hui, de ce sommet.
30:33Oui, mais ce que dit Emmanuel Macron, ce que dit M. Breton,
30:36ce n'est pas ce que dit Emmanuel Macron.
30:37Il redisait ce matin qu'il doit convaincre Donald Trump
30:40qu'abandonner l'Ukraine n'est pas dans son intérêt.
30:43Ce n'est pas ce que dit M. Breton.
30:44Alors après, on peut regarder chacun nos montres,
30:46et vous avez tout à fait raison.
30:47Et à la limite, même s'il était minuit cinq,
30:49rien n'est jamais irréversible.
30:50Donc, il faut savoir où l'Europe veut aller,
30:54avec ses éventuels partenaires au-delà de l'Europe,
30:56comme on l'a dit tout à l'heure.
30:57Mais surtout, il faut que ce soient ceux qui sont au pouvoir
31:00qui discutent, qui ne mettent pas de l'huile sur le feu.
31:02M. Breton, ce n'est pas à lui.
31:04Même s'il a été commissaire européen,
31:07je pense qu'il faut que tout le monde se reprenne un petit peu,
31:10que M. Trump, on arrête de considérer...
31:12Ce que disait Emmanuel Macron, d'une certaine manière, dans son entretien.
31:14Ce qui s'est passé vendredi, il n'était pas là pour signer la paix,
31:16il était là pour signer un accord sur les terres rares et les minerais.
31:19Et même ici, on a fait les choses à l'envers.
31:22Si on veut une Formule 1...
31:23Patrick Martagénier, puis Patrick Chirac.
31:25Si on veut une Formule 1, il faut du carburant.
31:27Et donc, c'est pour ça qu'accélérer...
31:29Il faut une réflexion très importante de base,
31:31de savoir très concrètement ce qu'on peut faire,
31:33non pas dans deux ans,
31:34mais maintenant, dans le mois et les deux mois qui viennent.
31:36Patricia ?
31:37Oui, alors là, il faut replacer aussi dans son contexte,
31:39parce que Breton, lui, c'est effectivement l'ancien commissaire
31:42qui a eu des mots et des altercations très dures
31:45avec les Américains sur tout ce qui était...
31:48Elon Musk, notamment.
31:49Elon Musk, notamment.
31:50Et donc là, lui, il se place, je pense,
31:54sur le terrain économique.
31:55Et ne pas dire que les États-Unis sont nos alliés
31:59sur le terrain économique, c'est un non-sens.
32:01Les États-Unis, sur le terrain économique,
32:03depuis très longtemps,
32:04et depuis toujours, j'ai envie de dire,
32:06ne sont pas nos alliés.
32:07Depuis toujours.
32:07Et quand on reprend aussi l'histoire de l'aide américaine
32:12qui est toujours là pour nous aider,
32:14regardons la Seconde Guerre mondiale.
32:15Il a fallu qu'ils soient attaqués à Père Lerbourg
32:19pour venir nous défendre en Europe.
32:21Donc, ce n'est pas le naturel américain
32:24que de venir nous défendre.
32:25Le naturel américain, c'est de se protéger eux-mêmes
32:29et de gagner ce qu'ils peuvent sur un terrain international,
32:32soit en puissance, soit sur un plan économique.
32:35Donc, il faut un peu de lucidité aux Européens.
32:37Et cette lucidité européenne
32:39doit être accompagnée aussi d'une reconnaissance
32:42de notre profond clivage.
32:44Il y a des Atlantistes très sincères
32:46et qui ont bâti toutes leurs puissances économiques
32:50et militaires sous la protection américaine.
32:54Il y en a d'autres comme les Français,
32:57un peu isolés peut-être,
32:58mais qui ont joué à un autre jeu.
33:00Donc, il va falloir aujourd'hui quand même coordonner tout ça.
33:03Et ce qui me donne un peu d'espoir,
33:05et j'en finirai par là
33:06parce que j'ai l'impression d'être trop longue,
33:08eh bien, j'ai l'impression que ce petit cercle
33:11qui se bâtit autour de la France
33:13et quand même l'Angleterre
33:15est quand même un premier pas
33:16et un changement profond
33:18au sein de ce bloc atlantico-natonien,
33:22pourrait presque-on dire.
33:23L'OTAN, donc.
33:24Rapidement, s'il vous plaît.
33:25Je voulais dire que ce que je disais tout à l'heure,
33:27c'est que ces personnes-là importantes
33:29qui ont connu l'histoire de la Commission européenne
33:31doivent faire attention aux mots utilisés.
33:33Quand on entend « ce n'est plus un allié »,
33:35aujourd'hui, à l'instant T,
33:36on pense à la défense,
33:37on pense éventuellement à conflit armé.
33:39Patricia, vous avez raison.
33:41Économiquement, les Américains,
33:43donc un allié, ce sont eux-mêmes.
33:44Mais la façon dont il évoque les choses,
33:46on pense à cette histoire de défense.
33:48Il y a des gens qui pensent que la guerre est à nos ports.
33:50Donc c'est attention, effectivement,
33:52à cet escalade, je dirais, de langage
33:55et aux politiques de se rendre compte
33:57qu'il est peut-être moins le quart,
33:58moins l'une, voire fait au contre de l'autre.
34:00Voilà.
34:01Enfin, il y a un risque.
34:01Lou Bémond de Senneville,
34:03la cheffe du gouvernement italien
34:05dont on a beaucoup parlé,
34:06Giorgia Meloni,
34:07elle estime très important
34:08d'éviter que l'Occident se divise.
34:10Ça rejoint un peu ce que l'on disait.
34:11Est-ce qu'il n'est pas déjà trop tard ?
34:13Non, il n'est pas déjà trop tard.
34:15Vous allez dire que c'est l'optimisme de la Croix.
34:17Mais non, il n'est pas déjà trop tard.
34:21Et pour preuve, ce sommet est le sommet du 6 mars.
34:24Donc, évidemment, il va y avoir des tensions.
34:26Mais je pense que les atlantistes,
34:30si on peut dire, et les autres,
34:32voient bien que leur intérêt
34:33et l'intérêt du continent,
34:35c'est quand même de trouver un accord.
34:36Donc, on pourra dire qu'il est trop tard
34:39quand ce sera trop tard,
34:39mais ce n'est pas encore le cas.
34:41Amélie ?
34:42Même s'il y a quand même quelqu'un
34:44dont on n'a pas beaucoup parlé
34:45depuis le début de l'émission,
34:46qui peut, comme ça, nous montrer
34:49qu'on a un optimisme
34:51qui serait peut-être trop naïf.
34:53C'est Vladimir Poutine.
34:54Parce que, lui, quel est son plan ?
34:57Est-ce que c'est d'aller jusqu'au bout ?
34:59Jusqu'où est-ce qu'il veut aller dans les annexions
35:02ou dans la prise de possession
35:03de certains territoires
35:05qu'il estime être...
35:06Enfin, il a quand même joué avec l'histoire
35:08quand il a envoyé ses troupes en Ukraine
35:11pour la première fois.
35:12Donc, il peut encore jouer de cette histoire-là.
35:14Donc, c'est comme si on avait quand même
35:16des interrogations.
35:18En fait, on ne sait pas jusqu'où, lui, il veut aller.
35:21Et donc, on ne sait pas jusqu'où, nous,
35:23on va devoir aller.
35:24Moi, je suis d'accord avec vous.
35:26C'est un message pour Poutine, ce sommet aussi.
35:28Il se frotte les mains, actuellement, Vladimir Poutine ?
35:30Il ne peut que se frotter les mains.
35:32C'est véritablement une victoire pour Vladimir Poutine,
35:34mais depuis le début.
35:36Avant même cette réunion catastrophique
35:38à la Maison-Blanche,
35:38Donald Trump avait dit que, de toute façon,
35:40l'Ukraine ne retrouverait pas ses frontières
35:42d'avant 2022, ni même d'avant 2014,
35:44avec la Crimée.
35:46Il a dit qu'il était hors de question
35:48que l'Ukraine rejoigne l'OTAN.
35:50Que voulez-vous que dit Vladimir Poutine ?
35:52Il lui offre, sur un plateau, tout ce que Vladimir Poutine
35:54voulait entendre. Et de surcroît,
35:56lorsqu'on entend aujourd'hui que Kirsten Armer,
35:58tout le monde dit, ah oui, nous sommes prêts à envoyer des troupes.
36:00Effectivement, vous avez raison.
36:02Vladimir Poutine, en tout cas le Kremlin
36:04et Lavrov, le ministre des Affaires étrangères russe,
36:06a dit que ce serait considéré comme
36:08une véritable provocation que d'envoyer des troupes
36:10en Ukraine. Donc, on voit bien que cela ne
36:12marcherait pas non plus de ce côté-là.
36:14La chose importante, essentielle,
36:16cruciale, c'est avoir
36:18de négocier un accord de cesser
36:20le feu. Parce que je suis aussi persuadé
36:22que la Russie est tout de même affaiblie
36:24par cette guerre. Une quinzaine de trains
36:26de sanctions ont été pris par l'Union Européenne
36:28et la Russie ne peut pas
36:30continuer éternellement. Donc,
36:32effectivement, je pense que là, il y a un
36:34terrain d'entente. Mais, pour l'instant,
36:36le Kremlin refuse
36:38toutes sortes de négociations, refuse
36:40toutes sortes de troupes et c'est ça qui va
36:42coincer avant.
36:44Sur l'attitude de la Russie, Patricia Lémonnière ?
36:46Moi, je pense qu'il faut être très ferme
36:48et que, effectivement, vous avez raison,
36:50Vladimir Poutine affirme
36:52« je ne veux pas de troupes ».
36:54Mais les troupes, il sera peut-être obligé
36:56complètement de les accepter à la fin
36:58s'il veut quand même faire ce cesser le feu.
37:00Mais ce cesser le feu, et très brièvement
37:02pour le cesser le feu,
37:04n'est pas non plus complètement à son avantage.
37:06Et je ne pense pas qu'il ait très envie
37:08de se cesser le feu parce qu'il a toutes ses troupes.
37:10Que va-t-il faire de tous ces hommes
37:12qui vont être démobilisés ?
37:14Et que va-t-il faire de tous ces blogueurs qui, eux,
37:16veulent aller à Kiev et dénazéfier le pays ?
37:18On continue la discussion dans un instant.
37:2020h et 40 minutes.
37:22Guy Registre pour Le Fil Info.
37:24Les participants au Sommat de Londres
37:26qui s'est terminé ce soir se sont mis d'accord
37:28pour maintenir l'aide militaire à l'Ukraine
37:30et la pression économique sur la Russie.
37:32C'est ce qu'indique le Premier ministre britannique
37:34Keir Starmer.
37:36Et malgré la violente altercation vendredi
37:38entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky,
37:40Keir Starmer dit refuser l'idée
37:42que les États-Unis ne sont pas un allié fiable.
37:44Il lance l'idée
37:46d'une coalition européenne pour défendre l'Ukraine.
37:48Le chef de l'ONU appelle
37:50au rétablissement immédiat
37:52de l'aide humanitaire à Gaza bloquée par Israël.
37:54Cette décision est également dénoncée
37:56par l'Arabie Saoudite qui parle
37:58d'une punition collective.
38:00Le président allemand de la Jordanie,
38:02alors que la poursuite de l'accord est dans l'impasse,
38:04l'Égypte appelle de son côté
38:06à une application intégrale de la trêve signée en janvier.
38:08Deux frères placés en garde à vue
38:10en Saint-Saint-Denis,
38:12après l'agression d'un élu municipal de Dunis,
38:14ils sont suspectés d'être les auteurs
38:16de cette agression hier soir au domicile
38:18de Fawzi Ghelil dont la voiture
38:20a également été brûlée. L'enquête est ouverte
38:22pour dégradation d'un bien par incendie
38:24et violence en Réunion.
38:26Après la César, le tapis rouge à nouveau déployé,
38:28une fois pour les Oscars aux Etats-Unis,
38:30cette nuit avec deux lancs-métrages au coude-à-coude
38:32pour le prix du meilleur film,
38:34Anora et Conclave, également en liste
38:36le film de Jacques Audiard, Emilia Perez,
38:38ex-favorite déchue après la révélation
38:40des tweets racistes de son actrice principale.
38:52Que retenir de ce sommet organisé à Londres
38:54sur l'Ukraine avec les dirigeants
38:56européens, canadiens, également
38:58les responsables de l'OTAN,
39:00de la Commission européenne ?
39:02Quel avenir avant le sommet
39:04européen de Bruxelles ? Ce sera le 6 mars,
39:06jeudi prochain, dans 4 jours.
39:08Donc nous évoquions l'oubémon de
39:10Senneville, Vladimir Poutine,
39:12le président russe de
39:14sortie ce soir, celle de Kersthammer,
39:16le Premier ministre britannique qui s'est
39:18exprimé à l'issue de ce sommet. Il dit tout d'accord
39:20devra au bout du compte, on l'a évoqué déjà,
39:22impliquer la Russie qui ne peut pas toutefois
39:24en dicter les termes. Et puis
39:26le Premier ministre polonais, lui,
39:28qui dit l'Occident doit résister
39:30au chantage et à l'agression de la Russie.
39:32Et on voit qu'il y a aussi cette double
39:34attitude finalement. Ce qui est sûr, c'est qu'à un moment
39:36il faudra parler à la Russie. C'est-à-dire que pour négocier
39:38un accord de cessez-le-feu, et pour le conclure,
39:40il faudra lui parler. La question c'est de savoir
39:42à quel moment on lui parle
39:44et avec quelles exigences
39:46et quelle pression on met avant. Donc on voit bien
39:48que là il y a deux stratégies effectivement. La stratégie
39:50même, au-delà des gens que vous citiez, la stratégie
39:52hongroise, qui est de dire
39:54on arrête tout maintenant.
39:56Ce qui revient à céder
39:58au fait établi et à la loi du plus fort.
40:00Et donc à donner l'avantage
40:02à Vladimir Poutine. Et la stratégie
40:04polonaise, si on veut prendre deux
40:06stratégies un peu opposées,
40:08qui consiste à mettre la pression
40:10davantage sur Vladimir Poutine, y compris
40:12d'un point de vue militaire, mais surtout
40:14d'un point de vue économique. Parce qu'on voit que l'une des annonces
40:16ou l'un des points qui a été refait
40:18ce soir, c'était de dire que
40:20les pays qui étaient
40:22réunis là maintenaient leur pression
40:24économique à travers le train de sanctions
40:26dont on parlait tout à l'heure sur
40:28la Russie. Serge Siminaud,
40:30il faut forcément être deux pour faire
40:32un cessez-le-feu, un accord. On a dit
40:34la Russie, l'Ukraine et même un peu plus.
40:36Parce qu'on ne sait plus par qui se le doit passer. Par les
40:38Américains, on l'a dit, de la part des Européens,
40:40tout cela est bien compliqué. Oui, parce qu'on l'a
40:42dit, c'est vrai que vous le disiez, on parle de paix
40:44mais je pense que le mot prioritaire c'est
40:46cessez-le-feu. Alors après, à qui
40:48profitera le cessez-le-feu ? C'est très compliqué à dire
40:50mais certains disent que ça donnerait du temps
40:52à Vladimir Poutine pour recomposer ses
40:54troupes, d'autres disent que de toute façon, les
40:56Ukrainiens ne peuvent pas aller plus loin
40:58et que de toute façon, s'il y avait
41:00des forces armées pour
41:02maintenir la paix, il faudrait déjà qu'il y ait la paix.
41:04Donc qu'il y ait déjà un cessez-le-feu.
41:06Donc c'est ça qui se joue. Aujourd'hui,
41:08je parle dans ce sens-là, à terme, aujourd'hui.
41:10Mais Mme von der Leyen a parlé
41:12je ne sais pas si la traduction est précise
41:14mais il faut transformer l'Ukraine en hérisson de
41:16terre pour que personne ne puisse
41:18l'avaler à nouveau.
41:20C'est bien gentil mais qu'est-ce qui s'est passé précédemment ?
41:22La Russie
41:24l'a fait une fois, l'a fait deux fois,
41:26trois fois et demain. Et avec ça, vous avez
41:28le président de la République française qui disait ce matin
41:30si on n'arrête pas cette Russie
41:32surarmée et prédatrice de mémoire,
41:34elle peut aller en Moldavie et en Roumanie.
41:36Donc c'est tout ça qui se joue aujourd'hui
41:38et il faut à la fois
41:40aller, comme on dit, se hâter
41:42lentement mais il faut quand même que dès
41:44le 6 mars, il y ait
41:46quand même des choses tangibles et on verra
41:48ce que dira la Russie. Mais là où M. Starmer
41:50a raison, c'est qu'il faudra à un moment donné
41:52que la Russie rentre dans le jeu mais pas
41:54à ces conditions, ce que Donald Trump lui accepte
41:56aujourd'hui. Le hérisson de fer, Patrick
41:58Martin-Genier, c'est parlant.
42:00Ça ne me paraît pas
42:02une expression appropriée parce que
42:04si on se met à faire
42:06des comparaisons animalières, on peut aller très loin.
42:08Un crocodile peut avaler
42:10un hérisson, peut-être pas de fer.
42:12Et donc
42:14ça peut faire une indigestion. C'est précisément
42:16ce qu'il risque de faire, ce qui s'était fait en Afghanistan.
42:18Mais non, je veux dire,
42:20vous savez, il y a aussi un proverbe africain
42:22qui dit qu'il ne peut pas y avoir de crocodile dans un même marigot.
42:24Bon ben voilà, on pourrait en sortir
42:26beaucoup. Ce qu'il faut effectivement
42:28c'est de faire en sorte que la Russie
42:30plus jamais n'ait cette capacité
42:32d'engloutir d'autres pays,
42:34de vouloir reconquérir
42:36des pays qui ne sont pas encore
42:38dans l'OTAN. On parle de la Géorgie, on parle de la
42:40Moldavie, avec ce qui se passe en Transnistrie.
42:42On a bien vu qu'il y avait des tentatives
42:44de déstabilisation en Roumanie, en Bulgarie,
42:46partout. Et donc c'est très grave
42:48ce qui se passe aujourd'hui.
42:50Et on voit bien qu'il y a cette guerre hybride
42:52qui est initiée par les Russes. Et c'est
42:54de cela dont on doit se protéger,
42:56sur le plan informatique, sur le plan
42:58de l'intelligence artificielle et sur l'OTAN.
43:00Qui renvoie aussi à la Crimée, à 2014, à la réaction des Européens.
43:02Mais nous avons été extrêmement lâches
43:04au moment de la Crimée. C'est là où nous aurions dû
43:06être extrêmement fermes.
43:08Nous ne l'avons pas été. Les Russes ont compris
43:10le message. Et voilà.
43:12Et d'ailleurs, je remarquerai au passage que
43:14lorsqu'on parle de négociation territoriale,
43:16on ne parle même plus de la Crimée. Comme si
43:18de facto, elle était déjà avalée précisément
43:20par la Russie.
43:22Le président russe,
43:24lui, il veut prendre
43:26les 5 oblastes, carrément du don basse.
43:28Donc il veut aller au-delà,
43:30dans un premier temps, au-delà de ce qu'il a
43:32pratiquement acquis aujourd'hui.
43:34Donc effectivement,
43:36il y a deux options.
43:38Ou on dit effectivement, cessez le feu
43:40et puis va se calmer. Mais nous
43:42tous qui avons été et qui avons couvert
43:44les accords de Minsk,
43:46durant les accords de Minsk de
43:482015 à aujourd'hui, on s'est battus
43:50sur cette ligne de front. Il y a des gens
43:52qui, tous les ans, mouraient dans les échanges
43:54de feu. Il suffisait d'aller sur la ligne
43:56de front pour voir des tirs.
43:58La guerre n'a jamais
44:00cessé depuis 2015. Nous,
44:02on a voulu, comme des bisounours gentils,
44:04oublier ce conflit en disant
44:06tout va bien et un cessez le feu.
44:08Et c'est vrai que souvent, quand on parle des 3 ans de guerre,
44:10les Ukrainiens rappellent, on approche des 10 ans.
44:12J'y suis allée, ça s'est battu pendant
44:14toute cette période-là. Et donc,
44:16c'est normal qu'on
44:18ne puisse pas se satisfaire d'un cessez le feu.
44:20Parce qu'on sait très bien qu'avec Vladimir
44:22Poutine, un cessez le feu, cela ne veut
44:24rien dire et qu'il est devenu un expert
44:26dans l'art de
44:28ralentir toutes les négociations.
44:30Et en même temps, est-ce que les Ukrainiens peuvent espérer mieux aujourd'hui
44:32qu'un cessez le feu pour l'instant ?
44:34Si les Américains se retirent,
44:36s'ils arrêtent demain, et c'est une des questions
44:38qui est posée, de livrer des armes
44:40demain, le front peut être enfoncé
44:42très rapidement. Et ça, il faut qu'on le
44:44sache. Et si le front est enfoncé,
44:46c'est Kiev qui est enfoncé. Donc,
44:48à un moment donné, il faut effectivement
44:50que les... Et je crois que c'est ça qui fait peur
44:52aux Américains, aux Européens.
44:54Ils veulent à tout prix s'assurer
44:56que malgré les coups d'éclat,
44:58parce que je partage vraiment
45:00votre analyse sur Trump, malgré les coups
45:02d'État, les coups de folie
45:04de Trump,
45:06ou d'éclat, ou de folie, ou d'État,
45:08carrément, dans sa tête.
45:10Et bien,
45:12malgré ça,
45:14il faut convaincre Trump
45:16de continuer à livrer les armes
45:18tant qu'on n'est pas capable de prendre le relais.
45:20Parce que sinon, le front peut être enfoncé.
45:22Amélie Lebreton.
45:24Il ne faut pas oublier que Vladimir Poutine,
45:26pour l'instant, il n'a pas une victoire étincelante.
45:28Il avait dans son projet
45:30la volonté de mettre à bas Kiev
45:32en 3 ou 15 jours.
45:34Il n'a pas réussi.
45:36Donc aujourd'hui,
45:38il n'est quand même pas dans une...
45:40La Russie ne va pas
45:42complètement très bien.
45:44Ce qui est sûr, néanmoins, et c'est pour ça que moi je suis un peu pessimiste,
45:46c'est que je me dis, j'espère que le 6 mars,
45:48qui est dans très peu de jours,
45:50les Européens vont réussir à se mettre
45:52d'accord, ce qui n'arrive pas souvent,
45:54ou ce qui arrive avec une
45:56décision assez molle
45:58ou assez lisse, alors que là,
46:00il faudrait une réponse plus ferme.
46:02Et dans le même temps,
46:04quelle réponse serait
46:06à la hauteur des enjeux ?
46:08Parce que derrière, on a Vladimir Poutine
46:10qui a aussi, pardonnez-moi,
46:12une psychologie très
46:14particulière, et qui peut être
46:16jusqueboutiste,
46:18jusqu'à ce qu'il serve ses intérêts.
46:20Passer des mots aux actes,
46:22on l'entendait tout à l'heure, Kerstarmer,
46:24Martin Jeunier, qu'est-ce qu'on peut attendre, jeudi,
46:26justement, de ce sommet européen ?
46:28Est-ce qu'on peut attendre des actes très forts ?
46:30Ce dont on est sûr, c'est que le Premier ministre
46:32Orban, hongrois, va bloquer toute décision
46:34pour un nouveau train de sanctions.
46:36Donc forcément que l'Europe ne sera pas
46:38unie. Il faut espérer que la majeure partie,
46:40il y a aussi la Slovaquie, il y a aussi d'autres pays
46:42un peu de l'Est, bon, les États-Bas,
46:44ils seront pour, mais le problème, c'est ça.
46:46Alors, s'il y aura une chose, au moins,
46:48une décision, ce sera éventuellement un emprunt
46:50décidé par l'Union Européenne pour aider
46:52militairement, économiquement, l'Ukraine.
46:54Je rappellerai que l'Ukraine est quand même officiellement
46:56candidate à l'Union Européenne.
46:58Mais est-ce que ça pourra aller bien plus loin ?
47:00Je ne le pense pas, car, encore une fois,
47:02la décision d'aller sur place est une
47:04décision des États. Et enfin,
47:06la seule chose qui pourrait faire plier
47:08Vladimir Poutine, c'est le business.
47:10Parce que le business avec Trump, ça marche.
47:12Et donc, si Trump va voir Poutine,
47:14il devrait la rencontrer, il va lui dire
47:16on arrête toutes les sanctions contre la Russie,
47:18ce qui, effectivement, est un enjeu important pour l'économie russe,
47:20là, il y a peut-être une marge de progrès.
47:22Allez, on continue la discussion, la dernière partie des informés.
47:24Dans un instant, il est 20h50.
47:26Guy Registre.
47:28Verra-t-on bientôt des troupes européennes
47:30en Ukraine pour défendre le pays
47:32face à l'agression de la Russie ?
47:34L'idée est lancée par le Premier ministre britannique
47:36à la fin d'un sommet à Londres.
47:38Il faut donc un renforcement de la défense
47:40européenne. Selon Kerst Armer,
47:42plusieurs pays sont prêts à participer
47:44à cette coalition européenne.
47:46La transformation de la Syrie vers un régime
47:48démocratique se poursuit après la chute
47:50de Bachar al-Assad. Le Président, par intérim,
47:52a nommé un comité d'experts
47:54chargé de la rédaction d'un projet de déclaration
47:56constitutionnelle pour la
47:58phase de transition du pays. Cette instance
48:00est composée de sept membres, dont
48:02une femme. Les propositions seront
48:04par la suite soumises au Président
48:06syrien, Ahmad al-Sharif.
48:08Retour à la sérénité cette année au Salon de l'Agriculture
48:10après une édition mouvementée
48:12l'année dernière. La plus grande ferme de France
48:14ferme ses portes à la Porte de Versailles
48:16avec une fréquentation en légère hausse
48:18de plus de 607 000 visiteurs
48:20qui ont foulé les allées du Salon
48:22contre 603 000 l'année dernière.
48:24Cette année, il y a eu moins de difficultés liées
48:26à la consommation d'alcool grâce à une campagne
48:28de prévention.
48:30A la Réunion, deux jours après le passage du
48:32cyclone Garance, plus de 300 000 habitants
48:34sont toujours privés d'eau potable
48:36et 90 000 foyers n'ont pas d'électricité.
48:38Quatre personnes ont été tuées.
48:40Le cyclone a provoqué des dégâts considérables
48:42et il y a comme un air de fin du monde
48:44monté un habitant sinistré.
48:46Les travaux de déblayage et de déblayement ont donc
48:48démarré. Des renforts de gendarmes
48:50et de pompiers doivent arriver sur place demain.
48:54France Info
48:5620h, 21h
48:58Les informés
49:00Victor Matei
49:02Quelle réponse des Européens pour aider l'Ukraine
49:04après ce sommet aujourd'hui
49:06à Londres et avant celui de Bruxelles
49:08dans quatre jours jeudi.
49:10Les Etats-Unis qui ont encore fait monter
49:12la pression ce dimanche
49:14sur le président Volodymyr Zelensky
49:16laissant planer l'idée que le dirigeant ukrainien
49:18pourrait devoir partir après le clash
49:20avec Donald Trump dans le bureau
49:22le vendredi. Écoutez Mike Walsh sur CNN
49:24c'est le conseiller à la sécurité nationale
49:26de Donald Trump.
49:28Nous avons besoin d'un dirigeant
49:30qui peut traiter avec nous,
49:32traiter avec les Russes à un moment
49:34et mettre fin à cette guerre.
49:36S'il devient évident que le président
49:38Zelensky, soit pour des motivations personnelles
49:40soit politiques, divergent
49:42de la volonté de mettre fin au combat dans son pays
49:44alors je crois qu'on a un vrai problème.
49:50Patricia Ellemoniere, ce n'est pas la première fois
49:52que les Américains mettent la pression de cette manière
49:54mais c'est quelqu'un d'important aussi Mike Walsh
49:56dans l'administration américaine.
49:58C'est un homme essentiel, j'ai envie de dire
50:00auprès de Trump.
50:02Mais le différent entre le président ukrainien
50:04on l'avait abordé l'autre jour
50:06est ancien, il date
50:08de Trump 1
50:10et d'une affaire autour
50:12du fils de Biden
50:14qui Trump voulait...
50:16On aurait pu se dire que les choses avaient évolué
50:18depuis la guerre...
50:20Il y a toujours ce différent entre eux qui est très ancré
50:22et donc
50:24le clash
50:26de vendredi
50:28n'a pas arrangé
50:30et a détérioré complètement les relations.
50:32Mais ce qui était intéressant à Londres
50:34c'est qu'il y avait aussi, et je crois que ça
50:36ce n'est pas par hasard que les Britanniques
50:38qui ont quand même un sens du protocole à Lancaster House
50:40ont laissé passer par la porte
50:42principale, la porte des chefs d'état
50:44l'ambassadeur britannique
50:46à Londres, Zaloujny.
50:48Vous savez qui est Zaloujny ? C'est l'ancien chef
50:50d'état-major, c'est le plus
50:52populaire en Ukraine et que l'on
50:54voit comme peut-être le futur président
50:56lorsqu'il y aura des élections. Donc les Britanniques
50:58ont voulu envoyer un message
51:00peut-être pas à Trump, parce que je ne sais pas s'il va le percevoir
51:02mais à son équipe, en disant
51:04voyez, lui, c'est la
51:06continuation. Donc si vous voulez vider
51:08Zelensky, nous on a Zaloujny
51:10qui est prêt et qui suit
51:12tout le débat. Message connu, mais message réel.
51:14Après ce qu'on entendait
51:16les propos de l'administration Trump, on pense
51:18forcément aux récents propos de
51:20Donald Trump sur, qualifiant
51:22Volodymyr Zelensky de dictateur
51:24sans élection. Oui, c'est sûr qu'il y a
51:26une volonté, il y a une volonté
51:28évidente du président
51:30américain, et là c'est ce qu'on voit
51:32aujourd'hui, et encore mieux, de l'administration
51:34de l'équipe de
51:36Donald Trump, de changer
51:38de
51:40interlocuteur au niveau ukrainien
51:42pour pouvoir avancer. Effectivement
51:44c'est une manière forte, violente
51:46de poursuivre des négociations
51:48et de débloquer des négociations
51:50qui sont aujourd'hui bloquées.
51:52Mais c'est-à-dire, il me semble qu'il y a une
51:54disposition
51:56de la constitution ukrainienne qui interdit
51:58l'organisation d'élections pendant
52:00la guerre, en temps de guerre.
52:02C'est ce que dit d'ailleurs Volodymyr Zelensky pour justifier le fait qu'il
52:04est là au pouvoir. Et donc les choses sont
52:06évidemment pas aussi simples. Depuis six ans maintenant. Serge Simineau.
52:08Oui, clairement, il demande que
52:10Zelensky s'en aille, sachant qu'il ne peut pas partir.
52:12Donc quand on a un problème avec le message, on s'occupe toujours du
52:14messager. C'est un classique, que ce
52:16soit en Ukraine ou ailleurs. Ensuite,
52:18Patricia l'a très bien rappelé, il y a un différent,
52:20une détestation qui tiendra
52:22deux mandats, clairement.
52:24Mais c'était aussi
52:26ça l'intérêt de ce
52:28sommet du jour, c'est d'être réuni
52:30autour de Volodymyr Zelensky.
52:32Donc de dire, pour l'instant, la priorité,
52:34et on verra s'il y avait des messages subliminaux,
52:36mais la priorité, c'est pas de le faire partir.
52:38Amélie Lebreton. Et puis si on reparle de la psychologie
52:40soit foutraque, soit un peu simpliste
52:42de Donald Trump, pardon, décidément,
52:44ce soir, évidemment.
52:46On pourrait se dire que
52:48Zelensky, jusqu'à présent, a été vu comme le
52:50héros dans son pays. Or,
52:52Donald Trump, il l'a redit, il veut être
52:54le peacemaker, celui qui va faire
52:56la paix. Donc finalement, s'il évince le héros,
52:58ce sera lui qui serait peut-être
53:00vu comme le héros. Donc peut-être que l'un dans l'autre,
53:02lui donner la tête du héros actuel,
53:04ça lui permettrait de vraiment
53:06se sentir bien, et peut-être
53:08qu'il irait, dans de bonnes dispositions, défendre
53:10un peu mieux l'Ukraine vis-à-vis de la Russie.
53:12On n'en est pas là, Patrick.
53:14On parle de beaucoup de choses. Vous savez que Donald Trump rêve d'être
53:16prix Nobel de la paix.
53:18Tout ce qu'il avait dit, effectivement.
53:20Il est mal parti, en réalité.
53:22Et c'est pour ça que lui,
53:24comme il a un égo surdimensionné,
53:26eh bien, notamment être
53:28reçu à Londres par le Roi,
53:30il a un égo surdimensionné. Je pense que
53:32si demain on lui dit, Monsieur le Président, vous pourriez
53:34faire une paix, il faut reprendre le dialogue
53:36avec Volodymyr Zelensky.
53:38En signant un
53:40contrat pour l'exploitation des ressources
53:42rares en Ukraine, effectivement,
53:44je pense que le fil peut être renoué.
53:46Tout n'est pas gâché.
53:48C'est ça, aujourd'hui, la difficulté, c'est de renouer
53:50le dialogue, car c'est ce qu'on a dit tout au long de
53:52cette émission. Vous savez, on a posé la question
53:54aux Américains,
53:56ou même à Mark Rutte, le secrétaire général de l'OTAN.
53:58Est-ce que vous croyez encore à l'article 5
54:00de l'article de l'OTAN ?
54:02Solidarité en cas d'attaque.
54:04Oui, j'y crois. Le Premier ministre britannique,
54:06oui, il y croit. Donc, effectivement,
54:08c'est cela. Il faut continuer sur le chemin.
54:10Non pas de la paix, mais au moins d'un
54:12cessez-le-feu. Et je crois que les Etats-Unis
54:14restent encore incontournables.
54:16Pour être justement un petit peu
54:18légère dans ce monde un peu
54:20difficile,
54:22je pense qu'il y a quelque chose qui n'a pas fait plaisir
54:24aujourd'hui à Trump. Ce n'est pas du tout
54:26cette réunion.
54:28Ce sommet, c'est les petits
54:30Européens. En indiquant que lui, je vais au golf.
54:32Ce n'est pas ça. Ce qui l'a terriblement
54:34agacé, je pense que c'est la rencontre
54:36entre
54:38le roi d'Angleterre, le roi
54:40et Zelensky. Comment
54:42avant moi, reçu avant moi ?
54:44Ce n'est pas possible.
54:46Et ça, il doit être très fâché. Ce sera le mot de la fin
54:48et on aura l'occasion d'en reparler sans doute.
54:50Lou Bémon de Senneville, rapidement, à la Une de la Croix
54:52demain. Eh bien, à la Une de la Croix, l'Europe
54:54au pied du mur. Voyez, on est quand même bien dans le thème.
54:56Merci beaucoup. Merci à tous les quatre.
54:58Patrick Martin, Jeunier, je rappelle le titre
55:00de votre dernier livre, L'Europe a-t-elle un avenir ?
55:02Merci à tous. Patricia Alemonir,
55:04Serge Timineau, Amélie Lebreton et Lou
55:06Bémon de Senneville. Donc, merci aussi
55:08à tous ceux qui ont préparé
55:10et réalisé cette émission. Les informés
55:12reviennent bien évidemment demain matin.
55:14Très bonne soirée à tous sur France Info.