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00:00On va parler des universités à présent, les universités, et on va parler de l'islamo-gauchisme, du wokisme, est-ce un fantasme ou une réalité à l'université ?
00:13C'est une vraie question ?
00:14Oui c'est une vraie question Gauthier Lebrette parce que je pense que vous n'avez pas vu le communiqué de France Université.
00:21France Université, parce que vous étiez en vacances, c'est l'organisation représentative des établissements d'enseignement superbe.
00:30Écoutez parce que c'est très important. C'est en gros l'organisation qui représente tous les présidents d'universités.
00:39Ce week-end ils ont produit un communiqué pour soutenir la présidente de l'université Lumière, Lyon 2.
00:47On va revenir sur les faits dans un instant.
00:49Mais que disent-ils ? Ils disent que cette présidente a été victime d'une polémique inacceptable et stérile sur les fantasmes,
00:56c'est pour ça que je vous dis ça, de l'islamo-gauchisme et du wokisme à l'université.
01:01Donc on revient sur la polémique de l'université Lyon 2. Est-ce que vous pouvez rappeler ?
01:05Bien sûr. Donc Lyon 2, on a un enseignant qui dénonce l'occupation d'une salle par des élèves
01:13avec pour notamment but de célébrer la fin du ramadan.
01:18Il le dénonce sur CNews et après il se fait attaquer par une bande de militants d'ultra-gauche.
01:27Donc là c'est bien l'islamo-gauchisme, c'est-à-dire qu'on a ceux qui veulent fêter la fin du ramadan
01:32qui vont s'allier avec l'ultra-gauche, tout ça donc à l'université.
01:36Et il est quasiment empêché, alors déjà il est empêché évidemment de faire son cours,
01:40mais il est même empêché de quitter la salle dans un premier temps
01:43puisque son cours est chahuté par l'ultra-gauche.
01:47Et quelques semaines plus tard, au lieu de le soutenir,
01:50la présidente de l'université fait une interview pour charger cet enseignant.
01:56Elle a dénoncé les paroles affligeantes du maître de conférence Fabrice Balanche
02:00qui avait fustivisé l'islamo-gauchisme en vigueur selon lui.
02:04Lundi, je précise que le parquet de Lyon a annoncé l'ouverture d'une enquête
02:07pour menace de mort sur personne chargée d'une mission de service public
02:10à la suite des faits commis à l'encontre de la présidente de l'université Lyon 2.
02:13Ce qui est une honte aussi.
02:14Une honte, il faut évidemment le condamner.
02:17L'enseignant M. Balanche est lui-même aussi victime de menaces.
02:21Dès que vous êtes dans le débat public maintenant, vous êtes menacé de mort.
02:23Alors, je vous propose d'écouter la porte-parole Sophie Prima
02:27qui a réagi ce matin au micro d'Europe 1 et de CNews
02:30et qui revient sur cette situation.
02:32Oui, Gauthier.
02:33Il faut dire qu'elle revient sur cette situation
02:35parce que le ministre de l'enseignement supérieur
02:37est sorti d'un silence qu'il avait gardé quelques temps
02:40pour affirmer son soutien à M. Balanche dans les colonnes du Figaro ce matin.
02:45Il attend très précisément des présidents d'universités
02:48une, je cite, protection sans ambiguïté des enseignants.
02:51Bon, c'est déjà ça, on va dire, mais il aurait très bien pu se rendre sur place,
02:54faire cette couve de référence de presse au plus près de M. Balanche
02:57et dire soutien absolu à M. Balanche.
03:00On écoute Mme Prima ?
03:01Écoutons Mme Prima.
03:03Merci.
03:03Évidemment, on le connaît, on connaît ce sujet depuis Samuel Paty.
03:06Malheureusement.
03:07Malheureusement, on le voit ici à l'université
03:10qui, on en parlait un petit peu tout à l'heure en off,
03:13est le temple de la réflexion,
03:15le temple de la concertation,
03:17le temple de la confrontation des idées
03:18où chacun doit se respecter.
03:20C'est encore le cas ?
03:22Écoutez, on peut se poser la question, effectivement,
03:24quand on voit des actions comme celle-ci
03:25qui sont absolument insupportables.
03:27Donc, vous me demandez quels sont les moyens
03:29que nous devons mettre en place.
03:30Nous devons redire au corps professoral
03:32que nous les protégerons
03:33dans leur diversité intellectuelle,
03:36de pensée, etc.
03:37que nous devons les soutenir.
03:39Nous devons redire au président de l'université,
03:41Philippe Baptiste a été très clair là-dessus,
03:43qu'il y a un devoir de protection de ces présidents d'université.
03:46Elle-même, d'ailleurs, maintenant, fait l'objet de menaces
03:49et on est obligé de la protéger.
03:50Ce qui était aussi inacceptable.
03:52Malgré tout, elle est sortie de son droit de réserve
03:53en critiquant un professeur.
03:55Écoutez, elle a probablement été trop loin et trop vite,
03:58mais en l'occurrence, on ne peut pas injurier
04:00et on ne peut pas menacer un président d'université de la sorte.
04:05Donc, il faut aussi la protéger.
04:06Il faut surtout revenir au calme,
04:08se reposer des questions sur qu'est-ce que c'est que l'université
04:11et puis poursuivre les personnes qui sont évidemment coupables
04:13de ces actes.
04:16Je rappelle quand même que Fabrice Balanche
04:18a pris la parole ce week-end,
04:20après les déclarations de la présidente sur Europe 1.
04:23C'était avec Pascal de la Tour du Pain.
04:24C'était passionnant ce qu'il disait.
04:26Il disait, la présidente me met une cible dans le dos,
04:28après ses propos.
04:29Elle disait, elle ne m'a jamais appelé.
04:31Elle m'a envoyé un mail pour me dire de changer de campus
04:34parce qu'il y a deux campus à Lyon 2.
04:36Et il expliquait ne plus pouvoir se déplacer librement dans l'université.
04:40Et je précise qu'il était placé sous protection fonctionnelle.
04:4301-90-20-39-21,
04:47si vous souhaitez réagir aux standards d'Europe 1.
04:49Charlotte Dornelas, c'est qui le patron à l'université ?
04:52Ce sont les groupuscules d'extrême-gauche
04:54ou finalement, il y a un moment où on va retrouver une certaine autorité ?
04:59Ça dépendra des présidents d'université
05:00puisque la décision, en l'occurrence, leur revient.
05:03L'autorité, la police administrative revient au président d'université.
05:08Et c'est d'ailleurs une question qui est assez discutée.
05:11Mais il y a plusieurs choses qui me font réagir
05:12dans ce que dit la porte-parole du gouvernement.
05:15Je vais commencer par la fin.
05:16Elle dit à la fin que,
05:18oui, alors la directrice d'université a sans doute parlé trop vite, etc.
05:21Mais on ne peut pas en aucun cas la menacer et l'injurier.
05:24C'est une évidence.
05:26C'est pas parce qu'elle est présidente d'université.
05:28De manière générale, si on pouvait éviter de se menacer les uns les autres
05:30puisque ça devient une manière d'échanger assez quotidienne.
05:37Simplement, ça ne doit pas effacer le fait que la présidente d'université,
05:40en effet, elle-même, a généré une immense confusion
05:44dans sa défense, plus que bancale,
05:46d'un professeur qui, lui aussi, était menacé, injurié
05:49et empêché, en l'occurrence, physiquement, de donner son cours.
05:54Et je remarque ces derniers temps, et je le dis à dessein,
05:56que ça devient une manière de clore n'importe quel débat
06:02d'expliquer qu'on est menacé de mort.
06:03Alors, c'est extrêmement triste, mais on est tous menacés de mort.
06:06Dès lors qu'on prend la parole dans l'espace public,
06:08désormais, c'est monnaie courante, tout le monde est menacé.
06:11Donc, on peut s'en désoler, on doit s'en désoler, évidemment,
06:14mais ça ne doit pas permettre de clore le débat.
06:17La deuxième chose, c'est que Mme Prima nous explique
06:19que l'université, je n'en peux plus de leur phrase,
06:22c'est insupportable, on ne laissera pas faire, on ne reculera pas.
06:25Toucher à un professeur, c'est toucher à la République.
06:27Et non, là, c'est une autre phrase.
06:29Elle nous explique que l'université doit être un lieu d'échange courtois
06:33et des idées, il ne doit pas y avoir d'injures.
06:35C'est parfaitement vrai, mais enfin, ça serait vachement mieux
06:37que ce soit vrai de toute la société.
06:38Parce qu'en l'occurrence, elle appartient à un camp politique
06:40qui ne s'empêche pas d'aller expliquer
06:42qu'il y a la moitié du corps électoral
06:44et de ses représentants qui sont hors de la République,
06:46on ne sait pas pourquoi, et sans aucune définition
06:48qui est donnée.
06:49Donc, les injures sont permanentes.
06:51Les idées ne peuvent pas s'exprimer calmement,
06:53ni dans l'espace médiatique, ni dans l'espace politique,
06:56et donc, pas non plus dans l'espace universitaire
06:58où ce n'est évidemment pas l'âge le plus calme du monde.
07:00Et puis, c'est l'indifférence aussi.
07:02C'est-à-dire que très peu ont parlé
07:03de l'affaire Fabrice Balanche,
07:08qu'il a eu le courage de prendre la parole
07:10et qu'une fois qu'il a témoigné,
07:13trois semaines plus tard, pardonnez-moi l'expression,
07:15il se fait cartonner par la présidente de l'université.
07:18Les amis, vous voulez qu'on en parle juste après la pause ?
07:22On revient dans un instant pour en parler ?
07:24C'est bien comme ça.
07:25C'est-à-dire qu'il faut vous payer ?
07:27Parce que vous, c'est...
07:28Ici, c'est pro bono pour en compte, c'est ça ?
07:30Gauthier est bénévole depuis toutes ces années.
07:32C'est bénéfique.
07:32On va le dire aux équipes d'Europe 1
07:33et de la production de cette émission.
07:36Gauthier fait donc graphiquement cette émission
07:38pour les prochaines semaines.
07:39C'est le jour, bien évidemment.
07:410 à 80, 20, 30, 9, 21.
07:46Si vous souhaitez réagir à notre thème,
07:48c'est la question du jour.
07:50Est-ce que les groupuscules d'extrême-gauche
07:52font la loi dans certaines universités ?
07:55A tout de suite.
07:5616h18.
07:57Eliott Deval sur Europe 1.
08:0016h18.
08:01On marche sur la tête.
08:03Eliott Deval.
08:0517h32.
08:0633 désormais sur Europe 1.
08:07On est toujours sur Europe 1.
08:09On marche sur la tête avec le trio
08:11Magique Gauthier-Lebrette-Olivier d'Artigol-Charlotte d'Ornella.
08:15On essaie de sourire un peu.
08:17Il y a Fabien Lecoeuf qui ne doit pas être triant.
08:18Il est en prison.
08:19Après sa chronique,
08:21il a remplacé toutes ces stars
08:24dont il nous parlait à 17h
08:26qui sont passées par la case prison.
08:28Revenons à notre débat juste avant la pause
08:32puisqu'on parlait de ces universités
08:33qui sont gangrénées pour certaines
08:35par des groupuscules d'extrême-gauche,
08:39certes minoritaires,
08:40mais pas moins bruyants et actifs
08:43à tel point qu'on a des professeurs...
08:45Comment ?
08:46Et parfois soutenus.
08:47Charlotte, vous avez raison.
08:48Parfois soutenus.
08:49Notamment par des élus politiques.
08:52Et on parlait,
08:53je le dis aux auditeurs
08:54qui nous retrouvent à 17h33,
08:57on parlait de ce professeur Balanche
09:00à Lyon 2
09:01qui, il y a trois semaines,
09:02avait été pris à partie en plein cours,
09:04qui avait dû quitter l'amphithéâtre.
09:06Il avait été soutenu dans un premier temps
09:08via un communiqué par l'université,
09:09sauf qu'il a eu le courage de prendre la parole.
09:11Le courage ou le malheur.
09:12Le malheur de parler de l'islamo-gauchisme
09:15dans les universités.
09:16Trois semaines plus tard,
09:17il est désavoué par sa présidente.
09:18À Lyon 2, parce qu'on dit
09:20le groupuscule qui s'en est pris à lui
09:21est minoritaire dans ses agissements.
09:24Mais si on faisait un sondage à Lyon 2
09:27pour savoir si l'ensemble des étudiants
09:28soutiennent plus le groupuscule
09:30ou l'enseignant,
09:32je ne suis pas sûr du résultat.
09:34Je ne pense pas qu'il y ait forcément
09:36un raz-de-marée en faveur de l'enseignant.
09:38Plutôt l'inverse.
09:38Vous êtes très nombreux à vouloir réagir
09:40sur Europe 1 au standard.
09:42On a beaucoup d'appels.
09:4301, 80, 20, 39, 21
09:45sur la question de l'extrême gauche
09:47dans les universités.
09:49Charlotte, je vous donne la parole
09:50dans une seconde,
09:50mais je voudrais qu'on écoute Luc Ferry.
09:52Parce que certains universitaires
09:54ou personnalités du monde
09:56de l'enseignement supérieur
09:57ont signé une tribune.
09:58Exactement.
09:59Ils ont eu le courage
10:00de signer une tribune
10:01pour soutenir Fabrice Balanche
10:03et appeler à la démission
10:05de la présidente
10:06de l'université Lyon 2.
10:07Écoutez, Luc Ferry,
10:08c'était chez Pascal Praud
10:09cet après-midi.
10:10C'est gentil à vous
10:11de donner un peu d'écho
10:12à cette tribune
10:13dont en effet
10:14personne n'a osé parler
10:15à part le Figaro, évidemment.
10:17Vous avez tout à fait raison
10:18et c'est vrai que
10:18ce qui s'est passé
10:19est absolument scandaleux.
10:21Moi, j'ai été
10:21ministre des universités,
10:23coprésident de la CPU,
10:25la conférence des présidents
10:26de l'université
10:27et c'est vrai qu'à la fin
10:28de ce papier,
10:29nous demandons carrément
10:30la démission
10:31de la présidente de Lyon 2
10:33parce que c'est insupportable
10:34ce qui s'est passé.
10:36Alors, j'entends bien
10:37mais elle ne démissionnera pas.
10:39Moi, la question
10:39qui m'intéresse,
10:41c'est est-ce que cette présidente
10:42peut être sanctionnée ?
10:45Par le ministre des universités,
10:47non,
10:48parce que,
10:48d'un point de vue légal,
10:49non,
10:50parce que les universités
10:52sont autonomes aujourd'hui
10:53et donc il y a une autonomie
10:55des universités
10:56donc il ne pourrait y avoir
10:58de sanction
10:59que de la part de la CPU,
11:01la conférence des présidents
11:01d'université
11:02qui pourraient éventuellement
11:03dire quelque chose
11:05sur le sujet.
11:07Mais le ministre lui-même,
11:08bon,
11:08il a dit ce qu'il devait dire,
11:09il a mis trois semaines
11:10à bouger,
11:10mais bon,
11:11il a dit ce qu'il devait dire,
11:12mais il ne peut pas
11:13obliger
11:14à démissionner
11:16une présidente
11:17de l'université.
11:19Et elle,
11:19ce qui est scandaleux,
11:20ce qui nous a évidemment
11:21scandalisés,
11:22René Frégozy aussi
11:24qui a signé cette,
11:25qui vient pourtant
11:26de la gauche,
11:27mais il y a une gauche
11:28parce qu'il y a une gauche
11:29républicaine,
11:30heureusement,
11:30et donc ce qui nous a
11:31scandalisés,
11:32c'est le fait qu'elle est
11:34au fond accablée,
11:35M. Balanche,
11:37en disant que ça ne l'étonnait
11:38pas que ça tombe sur lui.
11:40Alors que,
11:41vous savez que les intervenants,
11:43donc les islamistes,
11:44les fanatiques islamistes
11:46ou islamo-gauchistes
11:47qui sont intervenus,
11:48l'ont traité
11:49de salsioniste,
11:50on sait bien ce qu'il y a
11:50derrière,
11:51c'est toujours la même chose.
11:52Luc Ferry,
11:55courageux,
11:56qui signe cette tribune,
11:58mais en revanche,
11:59il a une mauvaise information,
12:00il n'y a pas que le Fille des Garots
12:01qui a relayé cette tribune
12:02puisque Gauthier,
12:03dès vendredi soir,
12:04sur CNews,
12:05nous on l'a relayée,
12:06cette tribune,
12:07et on en a parlé
12:08tout le week-end.
12:09Plus sérieusement,
12:09ce qui est intéressant,
12:10c'est aussi que cette
12:11présidente d'université
12:12n'a même pas appelé
12:14Olivier d'Artigolle.
12:15Elle n'a pas appelé
12:16Olivier d'Artigolle ?
12:17M. Balanche,
12:17plus sérieusement.
12:18Elle n'a pas appelé
12:19le professeur.
12:20Elle lui a envoyé un mail
12:22en lui disant
12:22vous devriez changer de campus.
12:24Bon, rien ne va
12:25dans cette histoire.
12:26D'abord,
12:26ce qui ne va pas,
12:27c'est qu'un prof,
12:28lors de son cours,
12:29puisse être interrompu,
12:31menacé,
12:32de cette manière-là.
12:33Je ne suis pas persuadé,
12:34d'ailleurs,
12:34qu'il s'agisse
12:35d'étudiants
12:38qui fréquentent assidûment
12:40les cours
12:41et qui veulent se former.
12:42Quand on dit
12:43qu'il existe des groupuscules,
12:45ils peuvent être
12:45à la fac
12:46ou hors des facs.
12:47Je referme la parenthèse.
12:48Donc, un professeur
12:50S-Cathédra,
12:51j'ai envie de dire,
12:52qui enseigne,
12:53on a tous souvenirs,
12:54et ses amphis
12:55ne doit pas être interrompu.
12:57Il va s'en dire.
13:00Normalement,
13:01on s'attendrait
13:02à un fonctionnement
13:02qui fait que,
13:03dans la minute,
13:04dans l'heure qui suit,
13:05il a le soutien
13:05de sa hiérarchie.
13:08Mais il l'a eu
13:09par communiquer.
13:10Et que cela puisse être
13:12immédiat
13:13et que, bien sûr,
13:15cela puisse ne pas
13:16se faire uniquement
13:17par les mails,
13:18mais qu'il puisse y avoir
13:19un contact humain
13:20avec sa présidente.
13:21C'est important
13:22qu'on vit
13:22ce type de situation,
13:24de se sentir
13:25réellement soutenu.
13:27Ça, c'est évident.
13:28Vous l'avez dit,
13:29de l'autre côté,
13:30j'ai vu passer
13:31sur les réseaux sociaux
13:33des choses
13:34contre cette présidente,
13:36avec des messages
13:38et un climat
13:39détestable
13:41la concernant.
13:42Il ne faut,
13:42Charlotte l'a dit,
13:43jamais m'ignorer
13:44le fait que,
13:45quand bien même
13:46on peut déplorer
13:47son manque
13:47de réactivité,
13:51on ne peut, bien sûr,
13:52pas accepter
13:53qu'elle soit menacée
13:54de mort.
13:55Après, bien sûr,
13:56j'ai vu les pétitions,
13:57j'ai vu le débat.
13:58Je pense que
13:59ça n'est pas sans solution.
14:00Regardez du côté
14:01de Sciences Po Paris,
14:02il semblerait
14:02que la nouvelle direction
14:04ait plutôt prise
14:05les choses en main.
14:06Ça veut donc dire
14:07ce qui se passait hier.
14:08Oui, mais il semble bon.
14:09Voilà, restons...
14:11Mais tout dépend,
14:12en effet, de...
14:13Moi, j'ai connu
14:14une fac
14:15où le président
14:16était énormément respecté,
14:17où il tenait sa fac,
14:19où on pouvait avoir
14:19la disputation,
14:21le débat.
14:21C'était parfois rugueux.
14:23J'étais responsable
14:24d'un syndicat étudiant.
14:25On avait d'autres syndicats étudiants
14:26qui n'étaient pas
14:26de la même sensibilité politique.
14:28Et où il avait le pouvoir.
14:29Il pouvait exclure
14:30du jour au lendemain
14:30tel ou tel élève.
14:31On discutait.
14:32Des fois, c'était un peu chaud,
14:33mais on nous donnait
14:34des espaces pour vivre tout ça.
14:36Mais le président
14:37tenait son université.
14:38On savait jusqu'où
14:39on pouvait ne pas aller.
14:40Là, il tient plus
14:41peut-être à son poste
14:41qu'à l'université.
14:43Juste sur Sciences Po.
14:44Sciences Po, j'allais le dire.
14:45Allez-y, Gauthier Lebrecht.
14:45Non, mais moi,
14:46je ne veux pas vous...
14:46Allez-y !
14:47Sur Sciences Po,
14:48il y a quand même eu
14:49une sanière
14:49où il y a le collectif
14:50Némésis
14:52qui se définit
14:52comme féministe identitaire
14:54qui va tracter
14:55devant Sciences Po.
14:57Et il n'a pas fallu
14:58une demi-heure
15:00pour qu'elle se retrouve
15:01face à des dizaines
15:02d'étudiants
15:03cagoulés
15:04avec des drapeaux palestiniens
15:05en train de chanter
15:08des slogans antifascistes
15:09pour leur dire
15:09de dégager, quoi.
15:10Et il y a une intimidation
15:11même par le corps
15:12en les faisant reculer
15:13en marchant vers elles.
15:15C'est plus traditionnel
15:15à la fac.
15:16Oui, bon.
15:17Ça peut exister.
15:18Non, mais ça ne montre pas.
15:18Et d'ailleurs,
15:19tweet de Roger Carucci,
15:22sénateur LR,
15:23et alors là,
15:23c'est le problème
15:24de l'amalgame.
15:25C'est-à-dire,
15:26il dit
15:26on ne va plus recruter
15:27nos assistants parlementaires
15:28à Sciences Po.
15:30Et là, évidemment,
15:30il faut dire que
15:31tout le monde à Sciences Po,
15:31heureusement,
15:32on n'agit pas comme ça.
15:32Sauf que c'est le problème
15:33du groupuscule
15:34qui est minoritaire
15:35et qui après
15:35impacte l'entièreté de l'école.
15:37Alice Cordier,
15:38qu'on partage ou non
15:38ses positions,
15:39ce n'est pas le problème.
15:40Qui est la patronne de Némésis.
15:42Elle disait
15:43hier,
15:44heureusement qu'on filmait
15:45parce que sans les caméras,
15:48on aurait passé
15:48un mauvais quart d'heure.
15:50Et c'était
15:50aux portes de Sciences Po.
15:52Donc, c'est toujours
15:52cette difficulté.
15:54On a vu à quel point
15:55vous pouvez avoir
15:56des groupes,
15:56certes minoritaires,
15:57je le disais,
15:58mais pas moins bruyants.
15:59On est en direct
15:59avec Sébastien.
16:00C'est vrai qu'on n'a pas eu
16:01beaucoup d'auditeurs
16:02dans cette seconde heure
16:04et c'est intéressant
16:05de savoir ce que pensent
16:06les auditeurs d'Europe 1
16:07à ce propos.
16:08Est-ce que
16:08l'extrême gauche
16:11dans les universités,
16:12dans les facs,
16:13dans les grandes écoles
16:14qui peuvent être minoritaires
16:16mais très bruyantes,
16:17est-ce que c'est un fantasme
16:18cette extrême gauche-là ?
16:20Parfois,
16:21on parle de l'islamo-gauchisme.
16:22Fantasme ou réalité ?
16:24Sébastien,
16:24bonjour.
16:25Oui,
16:26bonjour.
16:27Oui,
16:27moi je peux témoigner
16:28entre guillemets
16:29sur ce qui se passe
16:30à l'université RN2,
16:31ce qui s'est passé,
16:32donc j'y ai travaillé
16:32une quinzaine d'années,
16:33j'étais représentant
16:34du personnel là-bas,
16:36j'y étais dans les instances
16:36politiques
16:37au sein de cette université.
16:41Après,
16:41c'est difficile
16:41d'employer
16:42vos propos,
16:44d'être aussi,
16:44on va dire,
16:45extrêmes,
16:46parce qu'il...
16:47Qui est extrême,
16:48pardonnez-moi Sébastien ?
16:50En fait,
16:51c'est difficile
16:52de dire qu'il y a
16:52des groupuscules extrémistes
16:53dans une fac,
16:56oui et non,
16:56enfin,
16:57je suis assez mesuré
16:58dans mes propos,
16:58vous comprenez,
16:59j'ai travaillé là-bas
16:59pendant 15 ans,
17:00je ne peux pas
17:00non plus...
17:02Vous ne travaillez plus
17:04dans l'université
17:04ou vous avez travaillé,
17:05c'est ça que je n'ai pas compris ?
17:06En fait,
17:07je suis en détachement,
17:08donc du coup,
17:09je suis toujours,
17:10entre guillemets,
17:10je suis en double carrière,
17:11c'est-à-dire que je suis
17:12toujours dépendant
17:12de l'université
17:13de par ma carrière,
17:15mais je suis en détachement.
17:16Mais est-ce que quand je dis
17:17qu'il y a dans les universités
17:19des groupuscules
17:21d'extrême-gauche,
17:22c'est quoi ?
17:23C'est un fantasme ?
17:25C'est une fausse information,
17:27Sébastien ?
17:27J'ai dit dans certaines
17:28universités.
17:29Oui,
17:30je vais essayer d'être factuel.
17:31Vu qu'étant donné que j'ai participé
17:33aux élections des deux derniers
17:34présidents de l'université,
17:35je peux vous dire
17:36entre guillemets
17:36comment ça fonctionne,
17:37c'est-à-dire que le poids
17:38des syndicats étudiants
17:40dans une élection
17:42d'un président
17:43est énorme.
17:44Pour faire simple,
17:45à Rennes 2,
17:46on va dire qu'il y a
17:47deux, trois syndicats
17:48des personnels
17:49ou des professeurs
17:50et des maîtres de conférences
17:51qui veulent prendre
17:52entre guillemets
17:52le pouvoir d'établissement
17:53et que entre guillemets
17:55l'élection du président
17:55se joue avec les voix
17:56des étudiants
17:57et des personnalités extérieures.
17:58Sachant que les personnalités extérieures
18:00sont elles-mêmes
18:01soumises à vote
18:02et généralement
18:03c'est les étudiants
18:03qui choisissent
18:04leur personnalité extérieure
18:05qui sont d'anciens étudiants
18:05de l'université,
18:06qui sont anciennement aussi
18:07liés aux mêmes syndicats.
18:10Donc pour faire simple,
18:11l'élection du président
18:14d'ailleurs issue elle-même
18:15du syndicat étudiant.
18:15C'est très intéressant.
18:16Bon, on a bien compris
18:17qu'un président d'université
18:20s'y tient à son poste,
18:21il va plutôt aller
18:22dans le sens des étudiants.
18:24Du syndicat qui est majoritaire
18:26et l'ajoutant entre guillemets.
18:28C'est exactement dans quelle fac.
18:30Mais si vous êtes sur le biais
18:32ou à la classe...
18:33Pardonnez-moi,
18:33mais revenons au cas très concret,
18:35même si vous n'aviez pas
18:36les pieds à Lyon 2.
18:38Le cas très concret
18:39de Fabrice Balanche,
18:41par exemple,
18:41qui lui a été malmené,
18:43pris à partie,
18:44dans l'université Lyon 2
18:46et non Rennes 2.
18:47Mais est-ce que vous trouvez,
18:49vous qui avez l'expérience
18:50du système universitaire,
18:52que la déclaration
18:54de madame la présidente
18:57de l'université Lyon 2
18:59est juste ou injuste ?
19:01Vous ne pouvez pas m'emmener là-dessus.
19:02Je ne comprends aucune pause.
19:04Parce que la seule chose
19:05que je peux vous dire,
19:06c'est ce qui se passe à Rennes 2.
19:07C'est-à-dire qu'effectivement,
19:08quand vous vous baladez
19:09dans les bâtiments de Rennes 2,
19:10vous allez voir des affiches
19:11chez les filles
19:12dans 90% des murs.
19:13Et qu'à chaque fois,
19:14entre guillemets,
19:15qu'un syndicat autre
19:16que Lyon 1,
19:17entre guillemets,
19:17l'université Lyon 2,
19:18essaye d'émerger
19:19dans les instances
19:21ou essaye d'avoir
19:21une visibilité,
19:22on va dire,
19:23classique
19:23ou une communication,
19:26je ne dis pas
19:27que ce fait de censurer,
19:28mais disons que
19:28leurs affiches
19:31sont déchirées
19:31ou leurs affiches
19:33vous nous le dites
19:34sans nous le dire.
19:35Moi, j'étais à Tolbiac
19:36à l'université.
19:37Dans Tolbiac,
19:38l'Uni,
19:38c'était très compliqué.
19:39Très compliqué.
19:40L'Uni ne pouvait pas tracter
19:41sans qu'au bout
19:42de trois minutes,
19:44c'est des antifas
19:45qui débarquent
19:46parce qu'ils avaient été
19:46alertés.
19:48Donc, évidemment...
19:49Mais après,
19:50là,
19:50ce que je veux dire aussi,
19:51c'est que la vie associative
19:52à Rennes 2
19:52est une vie associative énorme.
19:54Donc,
19:54c'est à double tranchant.
19:55C'est-à-dire qu'ils apportent
19:56quand même beaucoup de choses
19:57aussi
19:57dans l'ouverture d'esprit.
19:59Donc, c'est difficile
20:00entre guillemets
20:01de cataloguer
20:01de groupuscules extrémistes
20:03tant ils font des choses
20:05aussi dans la vie
20:06de l'établissement.
20:07L'épicerie solidaire,
20:08c'est bien d'eux.
20:09Il y a plein de choses
20:10qui s'en mettent
20:12à leur profit.
20:12Donc,
20:13les marches
20:14de toutes les couleurs
20:15sur la visibilité
20:17de LGBT à Rennes 2,
20:18elle est très visible.
20:19Bref,
20:19c'est des choses
20:20qui permettent aussi
20:20de faire avancer le débat.
20:21Donc,
20:22je ne peux pas comme ça
20:23être aussi catégorique
20:24que vous
20:24en disant
20:24que c'est néfaste
20:27pour l'établissement,
20:27etc.
20:28Par contre,
20:28ce qui peut être néfaste,
20:30c'est une certaine...
20:31Enfin,
20:31comment dire ?
20:32Pour faire simple,
20:33un exemple tout bête.
20:34Normalement,
20:34ce qu'on appelle
20:35le FSDIE,
20:35peut-être que ça parle
20:36à certains d'entre vous,
20:37c'est un fonds de solidarité
20:38des initiatives étudiants,
20:39c'est 1,4 million ou 1,2 million à Rennes 2,
20:41où, entre guillemets,
20:42un projet étudiant
20:43est financé par la fac.
20:45Et normalement,
20:45on ne doit pas prendre part,
20:46entre guillemets,
20:46à des financements
20:47pour participer
20:48à des mouvements
20:48ou des conférences politiques.
20:52M'empêche
20:52qu'ils ont réussi
20:53à ne pas passer
20:53d'aller faire déplacer
20:55une cinquantaine d'étudiants
20:55à la fête de l'humain.
20:56Et normalement,
20:57on n'a pas le droit de faire...
20:57Enfin, on n'a pas le droit.
20:59Ils ont vendu ça
21:00comme un porté culturel,
21:01etc.
21:02Alors que c'est quand même...
21:03La fête de l'humain,
21:03c'est plus politique
21:04que culturel.
21:05Bon, c'est important
21:06d'avoir ce témoignage,
21:07Sébastien,
21:08parce qu'on a bien compris
21:09que vous étiez prudent
21:11dans votre communication
21:12parce que vous n'avez pas envie
21:14d'arriver à Rennes 2
21:16avec des gènes de tomates
21:18sur la tête.
21:19On peut le comprendre.
21:19Mais c'est courageux déjà
21:20de prendre la parole.
21:21C'est surtout intéressant
21:25ce qu'ils vivent au quotidien.
21:25Et j'en profite.
21:26J'aimerais beaucoup...
21:27Enfin, je ne sais pas
21:27si vous m'entendez encore,
21:28mais en fait,
21:30il y a une thématique
21:30qui me tient à cœur.
21:31On parle d'égalité, etc.
21:33Moi, c'est sur l'égalité parentale
21:35et sur l'accès du 39-19
21:37pour les hommes victimes
21:37de violences conjugales.
21:39Ça, c'est quelque chose
21:39que j'ai rencontré
21:40Madame Berger,
21:41Aurore Berger
21:41et Madame Broun-Pivet
21:43assez récemment
21:44sur ces deux thématiques-là.
21:45Et c'est très difficile
21:46d'avoir une visibilité médiatique
21:47sur les violences faites aux hommes
21:49ou sur l'égalité parentale.
21:51Et ça, j'aimerais beaucoup
21:51que Europe 1 s'en saisisse
21:53au moins une fois.
21:55Donc, si jamais
21:55je peux garder contact
21:56avec vous
21:56ou au moins avec l'un d'entre vous
21:58sur ces deux thématiques-là,
22:00c'est de l'accès...
22:00L'appel est fait.
22:02Merci beaucoup Sébastien.
22:04Merci pour votre témoignage.
22:07Vous qui travaillez régulièrement
22:09à l'université de Rennes.

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