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00:00Punchline, 18h-19h, Laurence Ferrari sur CNews et Europe 1.
00:08Bonsoir à tous et bonsoir à toutes, bienvenue dans cette édition spéciale de Punchline sur CNews et sur Europe 1 consacrée à ce drame.
00:14Survenue à Nantes dans un lycée, une élève de 17 ans est morte, trois autres sont blessés dont l'un très grièvement après une attaque au couteau perpétrée par l'un des élèves de l'établissement.
00:23Ce dernier, âgé de 15 ans, armé de deux couteaux dans l'Inde-Chasse, a pénétré dans deux classes différentes pour attaquer ses camarades avant d'être maîtrisé par le personnel enseignant.
00:33Il aurait demandé aux forces de police de l'abattre lorsqu'ils sont arrivés.
00:36On va revenir évidemment dans cette édition sur le profil de ce jeune homme perturbé qui avait envoyé ce matin un mail à tous les élèves de l'établissement.
00:44On entendra les témoignages de ces jeunes qui sont sous le choc, qui vont assister à des scènes d'horreur.
00:49Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau est sur place en compagnie d'Elisabeth Borne, ministre de l'Éducation nationale.
00:56Ils vont tenir un point presse dans les toutes prochaines minutes.
00:59Et puis il y a aussi François Bayrou qui depuis l'hôtel de Matignon appelle à un sursaut collectif
01:04et qui demande d'ici quatre semaines des propositions pour endiguer les violences de mineurs avec armes blanches, des violences qui sont en hausse exponentielle.
01:13Nous sommes avec nos invités en plateau, nous rejoindrons nos envoyés spéciaux, on suivra la conférence de presse des ministres dans un instant.
01:20Mais d'abord avec vous, Sabrina Berlin-Bouillet, bonsoir, journaliste police, justice de CNews.
01:26Retour sur les faits, que s'est-il passé à midi et demi aujourd'hui à Nantes ?
01:30Bonsoir Laurence.
01:31En effet, alors aujourd'hui midi 30 dans cet établissement privé de Nantes, Notre-Dame de Toutes-Aides.
01:37Un élève de seconde, âgé de 15 ans, fait irruption dans une salle de classe.
01:42Il va viser précisément une jeune fille de 17 ans, armée d'un couteau, il va la poignarder à plusieurs reprises.
01:49Elle va décéder sur place, puis il ira dans une autre salle de classe, en prendre à trois autres camarades en les poignardant.
01:57Le bilan qui est en cours, c'est un lycéen en urgence absolue, deux qui sont blessés gravement.
02:02Puis il sera interpellé, saisi, maîtrisé, disons par des enseignants.
02:09Puisque selon nos informations, quand la police est arrivée, ce jeune homme était maîtrisé au sol par un responsable informatique du lycée.
02:16Puis il sera interpellé par police secours.
02:19Alors concernant ce lycée, ce qu'on sait de son profil, il a 15 ans.
02:23Il ferait partie de cet établissement privé de Notre-Dame de Toutes-Aides de Nantes.
02:28Ce serait un élève qu'on rapporterait dépressif, selon l'entourage, selon ses camarades, qui se sont confiés à nos correspondants sur place.
02:38D'après nos informations, mais qui seront sans doute confirmées dans quelques instants par le ministre de l'Intérieur jusqu'à aujourd'hui,
02:44il n'y avait pas eu d'alerte précise sur cet élève, qui ne semblait pas poser de problème.
02:49Et concernant le mobile, dans un premier temps, il pourrait s'agir d'une déception amoureuse.
02:53Mais à ce stade, nous restons prudents.
02:55Il y a aussi ce mail qui a été envoyé 10 minutes avant les faits, un mail d'une quinzaine de pages,
02:59qui correspond à une sorte de pamphlet de postulat politique, écologiste, antimondialiste,
03:06qu'on attribuerait à ce jeune homme de 15 ans.
03:10Voilà le bilan actuel.
03:11Cette jeune fille de 17 ans décédée suite au coup de couteau.
03:16Et puis trois lycéens blessés, dont un en urgence absolue.
03:20Je vous rappelle qu'on a retrouvé deux couteaux sur place, dont un couteau de chasse.
03:23Et on a évidemment, et je vous le dis pour nos auditeurs d'Europe 1,
03:27les images des deux ministres, Elisabeth Borne et Bruno Retailleau,
03:30qui sont en train de saluer dans l'enceinte de ce lycée les forces de police,
03:34qui sont déployées en nombre.
03:35Évidemment, il y a eu un gros dispositif de sécurité dès la mi-journée.
03:39On rappelle néanmoins que c'est le personnel enseignant qui a arrêté ce jeune homme de 15 ans,
03:42qui était armé de couteaux,
03:44et qui l'a demandé ensuite aux policiers,
03:46donc Sabrina, comme vous nous le disiez,
03:48de lui mettre une balle dans la tête.
03:51C'est ce qu'il a dit, en tout cas aux policiers,
03:53qui l'ont bien entendu interpellé.
03:55Il est en ce moment interrogé par les enquêteurs.
03:59Jean-Christophe Couvier est avec nous.
04:00Bonsoir, vous êtes policier, secrétaire national Unité.
04:04Dans cette phase de crise aiguë, on imagine, chez cet individu,
04:08le questionnaire commence tout de suite,
04:10ou on laisse au contraire l'individu en garde à vue se calmer ?
04:15Est-ce que l'analyse psychiatrique commence tout de suite ?
04:17Déjà, effectivement, la garde à vue commence,
04:20mais après, il y a tout de suite une analyse avec un médecin et un psychiatre
04:23qui va pouvoir déterminer si le jeune peut être compatible avec une garde à vue.
04:30Si, effectivement, son discernement est altéré,
04:32la garde à vue s'arrête et c'est médical.
04:35Et après, il y a les perquisitions,
04:37c'est-à-dire qu'on va aller à son domicile,
04:39on va aller perquisitionner son téléphone portable,
04:41ses tablettes, sa tablette, son ordinateur, etc.
04:43et voir un petit peu où est-ce qu'il s'est documenté,
04:46comment il est arrivé là, voir son cheminement,
04:48est-ce qu'il a eu des aides, comment il s'est structuré,
04:51et puis essayer de développer,
04:54je veux dire, de développer un peu le cursus de ce gamin.
04:58Et comment on peut en arriver là à 15 ans ?
05:00C'est ça qu'on veut comprendre,
05:01ce que les enquêteurs doivent comprendre,
05:02comment il s'est structuré pour arriver à écrire ce qu'il a écrit, son manifeste,
05:06si c'est vraiment lui, est-ce que c'est l'IA, enfin bref,
05:08et surtout comment on n'a plus à en arriver là ?
05:11Voilà, et c'est ça qui est terrible,
05:12et nous ce qui choque, et on le voit d'ailleurs,
05:14tous les collègues sont choqués,
05:15là je suis un policier municipal avec une fleur dans la main,
05:18enfin je veux dire, on est tous père de famille,
05:19ou mère de famille autour des tables,
05:21et franchement, oui, ça nous choque,
05:22parce que nos gamins, le matin, quand ils partent à l'école,
05:25eh bien on espère effectivement les revoir très vite le soir,
05:28et là on se dit, même dans l'école,
05:30qui est un lieu normalement sacré,
05:31aujourd'hui il n'y a plus de place à la sacréité.
05:33Et oui, c'est très émouvant,
05:35parce que je mets à la place des familles
05:36qui ce matin sont parties, on dit au revoir à leurs filles,
05:39et les autres enfants qui sont blessés,
05:41qui ne les reverront pas ce soir.
05:42Et j'espère juste qu'ils ne sont pas partis fâchés,
05:44comme je dis souvent,
05:45quand on part en mission,
05:46nous c'est ce qu'on se dit,
05:47il faut régler tous nos problèmes,
05:48parce qu'on n'est pas sûr de rentrer le soir.
05:49Bien sûr, et vous avez raison de le rappeler,
05:52c'est une règle de vie.
05:53Il y a aussi la question de l'âge du jeune prévenu,
05:56Louis Doragnel, 15 ans,
05:58avec des questions d'excuses de minorité,
06:00des questions de responsabilité,
06:01et où est responsabilité psychique
06:03en fonction de son état de santé mentale ?
06:05Cette question va être fondamentale pour la suite,
06:08d'ailleurs, s'il y a un procès,
06:09parce qu'il peut ne pas y avoir de procès,
06:11donc savoir si cet individu est responsable pénalement,
06:15et puis il peut,
06:16normalement il doit pouvoir bénéficier
06:18de l'excuse de minorité,
06:20et donc forcément on pense à la famille
06:23de la jeune fille de 17 ans qui est morte,
06:25parce que déjà ils ont perdu leur enfant,
06:28ou leur ami, ou leur frère, ou leur soeur,
06:30mais en plus de ça,
06:31ils vont peut-être avoir à subir des débats,
06:35est-ce que la personne était bien dans sa peau,
06:37est-ce qu'il était en pleine possession de ses moyens,
06:40et c'est vrai que c'est quelque chose
06:41qui est assez insupportable.
06:42On l'a suffisamment vécu
06:44à l'occasion d'attentats islamistes,
06:46où d'ailleurs sur ce plateau,
06:48il y a un consensus sur le fait
06:50que ça devenait insupportable d'entendre
06:52que telle personne fichait S,
06:54n'avait pas pris ses médicaments,
06:55donc on peut comprendre,
06:56et donc son discernement était aboli.
06:58Et je pense que les Français sont devenus
07:00assez radicaux sur cette question-là,
07:02et ils ne veulent plus entendre ça,
07:04d'abord et avant tout,
07:05parce que c'est souvent synonyme d'inefficacité,
07:08et puis par ailleurs,
07:08je pense que c'est un principe d'humanité,
07:10on ne peut pas laisser entendre
07:11que quelqu'un qui a commis un acte,
07:13peu importe les raisons,
07:14déception amoureuse,
07:15tout ce que vous voulez,
07:16ne paye pas pour les actes qu'il a commis.
07:18Bien sûr.
07:19Gautier Lebrecht.
07:19À chaque fois qu'on a des drames comme celui-là,
07:22on se pose toujours la même question,
07:24est-ce que ce drame aurait pu être évité ?
07:27Parfois, la réponse est évidente.
07:28Quand c'est Philippine Oulola
07:30et que la personne qui tue est au QTF,
07:33quand c'est Elias et qu'il y a eu une réforme de la justice
07:36qui n'a pas permis de mettre son tueur directement en prison,
07:40voilà, ça saute aux yeux de tout le monde.
07:42Là, ce n'est pas évident.
07:43Là, on est sur une actualité très complexe
07:46à commenter et à prendre en charge
07:48parce que les réponses pour que ça ne se reproduise pas
07:51ne sont pas évidentes.
07:53Alors, on voit François Béroud qui parle de sursaut.
07:55C'est un mot qui revient souvent,
07:56le mot de sursaut quand il y a des drames.
07:58On peut entendre aussi
07:58la République ne pliera pas,
08:01la République ne recule pas.
08:02Elle a reculé cent fois, la République.
08:05Donc, le Premier ministre propose
08:06des fouilles plus régulières,
08:09des sacs à dos des enfants
08:11pour voir s'il n'y a pas des couteaux à l'intérieur.
08:12Très bien.
08:13Ça va être très compliqué de fouiller
08:14l'entièreté des élèves
08:16et l'entièreté des écoles.
08:18Donc, c'est parfois compliqué à appréhender
08:21parce qu'est-ce qu'on aurait pu faire en sorte
08:23que ça ne se produise pas ?
08:26Cette réponse est sans doute compliquée à apporter.
08:28Il y a une vraie problématique,
08:29c'est évidemment les couteaux.
08:31C'est évidemment la violence chez les jeunes.
08:33C'est évidemment les cas psy.
08:35Mais il ne faut pas inverser les choses.
08:38Les couteaux, il y en a partout.
08:39Le problème, ce n'est pas le couteau.
08:40C'est là, c'est le bras qui porte le couteau
08:42et qui porte le coup fatal à cette jeune femme.
08:44Allez, on va faire une toute petite pause.
08:46On revient dans un instant.
08:46On vivra en direct la conférence de presse
08:48de Bruno Retailleau et Elisabeth Borne.
08:49Après ce drame à Nantes,
08:51une jeune fille de 17 ans
08:53qui est morte sous les coups de couteau
08:55d'un autre élève de 15 ans.
08:58Qu'y a-t-il exactement dans cette lettre
09:00qu'il a envoyée aux 2000 élèves de l'établissement ?
09:05Que dit-il ?
09:05Que voulait-il montrer et prouver ?
09:08Il a été arrêté.
09:09Il est en ce moment interrogé.
09:10A tout de suite dans Punchline sur CNews et Europe.
09:12Sous-titrage Société Radio-Canada
09:15Sous-titrage Société Radio-Canada

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