Un lycéen a poignardé quatre élèves ce jeudi 24 avril dans un établissement scolaire privé de Nantes. Une élève de 15 ans a succombé à ses blessures tandis que un est en urgence absolu et un autre en urgence relative. Le suspect a été interné en psychatrie en raison de l'incompatibilité de son état de santé avec une mesure de garde à vue.
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00:00Il indiquait les idéaux de nazis, d'Hitler, etc.
00:03Et d'autres, il parlait de révolution, mais en fait, il disait ça sous le ton de la rigolade.
00:07Il était là en cours cette matinée avec une partie de la classe.
00:10Puis vers 9h30, il n'était plus là, en fait, il était en permanence.
00:15Et en cours de maths, de 11h à 13h, il était là.
00:17On s'est dit juste qu'il est absent, et comme il est souvent absent aussi, on s'est dit, c'est pas grave.
00:22On a entendu les gens courir, on a entendu les gens courir et les cris surtout.
00:27C'était effroyable, en fait.
00:31Il y a plein de choses dans ces deux témoignages.
00:34Notamment Zineb, elle, elle dit qu'il était absent, mais il était très souvent absent.
00:39Donc il y a effectivement, quand on parle de cette question des signaux faibles,
00:44moi ce qui m'inquiète aussi, c'est que même pour...
00:46Il se trouve qu'ensuite, il y a eu ce drame du poignarder les autres.
00:49Mais il y aurait pu aussi y avoir les signaux, ce qu'on entend quand même,
00:53sur une volonté éventuelle de se donner aussi la mort.
00:56Ne serait-ce que pour cela, le protéger de lui-même lorsqu'il dit à ses camarades,
01:01et ça c'est le premier témoignage qu'on a entendu,
01:03Alessio qui dit, il nous disait, bon, c'est la dernière fois qu'on se voit.
01:10Ensuite les absences, les absences au minimum, c'est un signal.
01:14J'imagine quand elles sont récurrentes, comme le dit Zineb,
01:17pour les parents d'abord, pour le corps enseignant.
01:22On a désormais tous, nous parents, des textos qui nous sont envoyés,
01:26des établissements, on a Pronote, École Directe ou je ne sais quelle appli,
01:32qui vous disent jour après jour, on ne peut pas dire,
01:35on n'a pas regardé le carnet de correspondance, ça n'existe plus ça.
01:38Les parents qui ne savent pas que leurs enfants ne vont pas à l'école,
01:40c'est qu'ils ne veulent pas savoir.
01:41Je veux dire, pourquoi ces signaux aujourd'hui,
01:45c'est peut-être vraiment la question, c'est la question de la santé.
01:47Est-ce qu'il y a une telle banalisation, au fond, de ce mal-être des jeunes,
01:51qu'on n'en fait même plus état, qu'on en est devenu indifférent ?
01:55Parce que le premier radar pour ces signaux faibles,
01:58c'est nécessairement les parents, sinon la fratrie.
02:01Et peut-être qu'on a émoussé tellement nos sensibilités
02:04qu'on croit qu'il est normal d'émettre ce genre de signaux faibles
02:08en se disant, bon, c'est l'époque.
02:10Or, l'époque, c'est là qu'encore une fois, je reviens à ce qu'on disait tout à l'heure
02:15sur l'effet de société. Il y a quelque chose,
02:18cette banalisation aussi des maux psychiatriques
02:22de ce qui affecte ces jeunes personnes.
02:25Je crois que c'est extrêmement préoccupant.