Eliot Deval reçoit deux éditorialistes aux idées diamétralement opposées, dans #FaceaFace
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00:00Quasiment 19h sur CNews, merci d'être avec nous pour le face-à-face Julien Drey, bonne année !
00:06Bonne année à vous, bonne année à toutes les téléspectatrices, tous les téléspectateurs,
00:10et on va dire bonne année à Gilles William parce que moi je croyais qu'il allait quand même rentrer pour l'émission.
00:14Mais lui il s'en fiche !
00:15Mais lui il est royal !
00:16Il s'en fiche !
00:17Et j'allais enchaîner pour vous dire...
00:20Mais j'ai l'impression que je suis transparent...
00:21Mais non, mais non !
00:22Enfin, on vous aime, moi je vous aime.
00:25Bonne année Julien Drey !
00:26Vous avez une résolution pour 2025 ?
00:29Oui, faire plus de sport.
00:31Vous avez un corps d'athlète ?
00:33Oui, enfin quand je suis habillé.
00:35C'est déjà pas mal !
00:36Vous savez que c'est la...
00:37C'est l'avantage !
00:38Patrick Hurdon me dit dans l'Orient que c'est la première résolution des Français, faire plus de sport.
00:41C'est vrai ?
00:42Oui.
00:43Vous avez mal au dos ?
00:44Non.
00:45Parce que vous connaissez l'attache, mal au dos, pas d'abdos.
00:47Isabelle Piboulot pour le point sur l'informatique.
00:50Bonsoir Eliott, bonsoir à tous.
00:52Deux hommes grièvement blessés par balle dans la banlieue de Lyon, touchés à la tête et au thorax.
00:57Leur pronostic vital est engagé.
00:59Les faits se sont passés peu avant 16h sur le parking d'un fast-food de Vénissieux.
01:03Les victimes, âgées entre 20 et 25 ans, ont été la cible de tir, issues probablement d'armes de poing.
01:09Les suspects se sont enfouis à bord d'un véhicule.
01:12Des agriculteurs en route vers Paris.
01:14Mais ils ne prévoient pas d'action importante ce soir.
01:16La coordination rurale appelle à se rassembler dans la capitale et partout en France,
01:21en vue de manifester demain et de bloquer le marché de Rungis.
01:24La préfecture de police de Paris et celle du Val-de-Marne ont interdit les rassemblements non déclarés jusqu'à demain midi.
01:31Et puis Marine Le Pen en déplacement à Mayotte, trois semaines après le passage du cyclone Chido.
01:36La chef de file des députés du Rassemblement national entame une visite de deux jours pour rencontrer et écouter les habitants.
01:43Selon elle, le plan de reconstruction Mayotte-Debout, préparé par le gouvernement, ne va pas assez loin.
01:49Sans régler le problème de l'immigration clandestine, rien ne sera utile, a-t-elle déclaré.
01:55Et nous parlerons de Mayotte dans cette émission.
01:57Merci beaucoup Isabelle Piboulot.
01:59Pour commencer cette émission, je voulais vous féliciter, Julien Drey, c'est Jérôme Gage qui nous l'annonce.
02:05Et qui présente 11 livres finalistes du prix du livre politique qui sera remis en mars à l'Assemblée nationale.
02:14Et parmi ces 11 livres, il y a un certain qui est Mélenchon d'un certain Julien Drey.
02:21Vous me le présentez celui-là.
02:23Donc mars, exactement.
02:25Qui est Mélenchon ?
02:26C'est une sélection très politique, non ?
02:28C'est le livre politique.
02:29Oui d'accord, mais Gage il est de gauche.
02:32Non, lui il annonce les 11.
02:35Il ne dit pas qu'il m'a sélectionné.
02:37Je ne veux pas rentrer dans le débat.
02:40Là vous avez raison, c'est que parmi les 11 livres, on aurait pu évidemment parce qu'il est passionnant mettre celui de Julien Drey.
02:45On aurait pu aussi mettre celui de Philippe de Villiers, Mémoricide, qui a été vendu à plus de 190 000 exemplaires.
02:51200 000, oui.
02:52Il n'a pas besoin du prix.
02:53En revanche, si vous ne l'avez pas, je vous préviens, on va faire nuit debout devant l'Assemblée nationale.
02:59Je suis d'accord.
03:00Comme je connais les entrées, je vais vous montrer par où on va passer.
03:05Félicitations Julien Drey.
03:08Vous faites partie des 11 livres finalistes du prix du livre politique.
03:11Et puisqu'on parle de livres, il y en a un autre, mais qui est absent.
03:14Les absents ont toujours tort, Gilles-William Golnadel.
03:17Son prochain livre, Le journal d'un prisonnier, après son best-seller, Journal de guerre,
03:24qui paraîtra en librairie le 15 janvier prochain.
03:28Gilles-William Golnadel, qu'on aura le plaisir de retrouver la semaine prochaine.
03:32Je sens que ce livre, il va nous en parler à chaque émission.
03:34Donc j'ai anticipé.
03:35Sans lui, je me permets de le faire en un peu plus court.
03:38Voilà pour la grande librairie.
03:41Mais là, c'est le face-à-face.
03:42C'est une autre émission.
03:43Et nous allons commencer.
03:44Vous auriez pu parler de mon roman, mon dernier roman.
03:46Le tirailleur inconnu.
03:48Et vous l'avez…
03:50Il est quand ?
03:51Il y a cinq mois, six mois.
03:54Je fais des salons du livre.
03:56Notamment en chambre de paradis.
03:57Déjà un, vous auriez pu…
03:58Je suis un garçon discret.
04:00J'ai pas le droit de Julien Drey.
04:02Éric Revel, il y a une chose que vous auriez pu faire.
04:04Vous auriez pu faire une chose, c'est de me l'envoyer.
04:06Oui, et puis moi aussi.
04:08Et puis l'envoyer à…
04:09Ça vous plairait ?
04:11Moi, ça ne me plaira pas ?
04:12Si, si, merci.
04:14Ça a changé un peu.
04:15C'est bien, ça a changé.
04:17Des tirailleurs morts pour la France.
04:18Métieux.
04:19Parlons d'une actualité très importante prise très au sérieux par les autorités.
04:26Ils se présentent comme des influenceurs algériens.
04:29Ils sont accusés de menacer la France à travers des messages de haine,
04:33faisant l'apologie du terrorisme sur le réseau social TikTok, pour certains du moins.
04:38Trois individus ont été interpellés.
04:41Vous avez donc Zazou Youssef, Imad Tintin et Ami Boalem Dezed.
04:47Ce sont leurs noms numériques, disons-le, leurs surnoms.
04:51Les deux premiers que vous voyez risquent sept ans de prison et 100 000 euros d'amende.
04:56Et le troisième a été interpellé du côté de Montpellier.
04:58En début d'après-midi.
05:02Je vous propose d'écouter le témoignage de Chokhi Ben Zerra,
05:05qui se présente comme un activiste politique algérien, réfugié en France.
05:09Il est l'un des premiers à avoir lancé l'alerte.
05:13Écoutons son témoignage.
05:15Il était l'invité de Punchline.
05:16Je considère qu'on n'est pas sur des cas individuels.
05:21On n'est pas sur deux personnes, trois, quatre.
05:23Là, à titre personnel, j'en ai signalé plusieurs.
05:27On est sur une campagne organisée et organisée par le régime algérien.
05:32Organisée par des relais du régime algérien en France.
05:36Mais il faudra prendre en compte à un certain moment le fait
05:42que ce régime est en train d'essayer de déstabiliser la France.
05:47Il y a une campagne de terreur.
05:49Alors messieurs, ces profils se multiplient.
05:51Vous avez des ressortissants algériens qui menacent la France sur notre sol.
05:54Qu'est-ce que cela vous inspire ? Julien Dray d'abord.
05:58D'abord, il faut comprendre la racine.
06:00La racine de départ, c'est que l'Algérie a peu apprécié les déclarations d'Emmanuel Macron
06:04concernant le front polisario, le Sahara occidental et la visite au Maroc.
06:10Et ils essayent de faire payer cette visite très chère à Emmanuel Macron
06:14et à la diplomatie française.
06:15Le problème, c'est qu'ils ont pris les mauvaises habitudes
06:17parce que souvent, il suffisait simplement qu'ils froncent les sourcils
06:20pour que la diplomatie française se couche.
06:22Et au nom de l'amitié franco-algérienne et du passif de la guerre d'Algérie
06:28qui faisait que, etc. et tout, on baissait les yeux, on obéissait.
06:33J'espère que nous n'allons pas baisser les yeux et pas obéir.
06:38L'Algérie est un grand pays.
06:39Le peuple algérien est un peuple formidable.
06:41Mais alors son gouvernement et ses gouvernements sont catastrophiques.
06:46Et je le dis en tant que tel parce que c'est mon pays de naissance.
06:51Et je l'ai vu quand j'étais gosse.
06:53Je l'ai aimé parce que c'est un magnifique pays.
06:55Et j'ai vu l'incapacité de tous ces gouvernements
06:58à faire ce que normalement devrait être l'Algérie aujourd'hui,
07:00c'est-à-dire une formidable puissance en Afrique
07:03et un pays en plein développement.
07:05Mais ils n'ont pas réussi.
07:06Et pas à cause de la France et pas à cause de la guerre d'Algérie.
07:09A cause d'abord d'un mot, la corruption.
07:11Éric Revel.
07:12Écoutez, d'abord, je voudrais souligner ce que vient de dire le lanceur d'alerte.
07:17Moi, je partage complètement l'analyse depuis des jours et des jours.
07:19Quand j'ai entendu le discours très violent, très violent à l'endroit de la France
07:23du président algérien Théboune.
07:25Un discours qu'on appelle le discours à la nation en Algérie.
07:28Où il taxe la France des pires mots.
07:31Que ce gouvernement militaire se serve de la guerre d'Algérie
07:35comme une rente mémorielle ne surprend personne.
07:37Ils cachent leurs propres échecs derrière cette rente mémorielle.
07:41Mais la façon dont Théboune, même sans jamais le nommer,
07:45a parlé de Boalem Sansal comme un imposteur à la solde de la France.
07:49Il a même dit qu'on enverrait des terroristes pour déstabiliser le gouvernement algérien.
07:55En fait, je pense que l'Algérie mène une sorte de guerre un peu hybride.
08:00Un conflit hybride dont les influenceurs en France qui ont été écroués
08:04et qui étaient sous OQTF, en fait, ne représentent qu'un petit maillon de cette chaîne.
08:13Je pense que le lanceur d'alerte a tout à fait raison.
08:15Il y a une campagne de déstabilisation en France
08:18de la part de puissances liées au gouvernement algérien
08:23qui n'échappent à personne, dont malheureusement
08:26l'arrestation arbitraire de Boalem Sansal en est le symbole le plus évident.
08:34Mais Julien Dray disait quelque chose qui me semble important.
08:37C'est que pendant des années, on dit que la France s'est couchée.
08:41L'euphémisme diplomatique de la relation franco-algérienne.
08:45Mais peut-être qu'on entendra tout à l'heure le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrault.
08:51Pardonnez-moi quand il dit...
08:52Vous savez, il y a une nouvelle convention qui a été signée en juin 2020
08:57entre la France et l'Algérie, qui donne un certain nombre de droits aux Algériens, etc.
09:02Quand j'entends le ministre des Affaires étrangères qui dit
09:04« Vu la violence des attaques, j'ai des doutes sur le respect par l'Algérie
09:08de cette convention signée il y a quelques années ».
09:10Mais monsieur le ministre, ce n'est pas des doutes qu'il faut avoir.
09:12C'est qu'il faut regarder de près cette convention et savoir si on la renégocie ou si on l'annule.
09:18Car la façon dont Théboune traite la France est simplement scandaleuse.
09:23On est face à des individus, du moins dix influenceurs.
09:28Deux d'entre eux risquent sept ans de prison, 100 000 euros d'amende.
09:31Il y en a un qui est d'ailleurs placé en détention provisoire.
09:33L'autre comparaît demain devant la justice en comparution immédiate.
09:38Je parle d'Immat Tintin, je le disais, sept ans de prison, 100 000 euros d'amende.
09:43Pour Immat Tintin par exemple, le parquet avait demandé qu'il soit placé
09:48en détention provisoire avant cette comparution.
09:50Il est ce soir placé sous contrôle judiciaire.
09:54Et pour Youssef A, il était sous obligation de quitter le territoire français.
10:02Parce que cet individu a participé aux émeutes et avait été condamné en première instance.
10:08Il avait fait appel de la décision.
10:10Donc il y a un contexte diplomatique, vous l'avez dit.
10:12Il y a aussi un contexte peut-être sécuritaire et une faille migratoire, Julien Dray.
10:17La faille migratoire implique une renégociation avec l'Algérie.
10:21Parce que sur les OQTF, c'est clair que les choses ne se passent pas bien.
10:24Et que l'Algérie joue avec nous régulièrement sur je prends, je prends pas, j'accepte, j'accepte pas, etc.
10:30Alors je crois qu'au moment où on est là, il faut d'abord parler au peuple algérien.
10:36Parce que le gouvernement va essayer de chauffer le peuple algérien contre la France.
10:40Et il faut dire que c'est un peuple ami, frère, avec lequel on a des relations extraordinaires, historiques, etc.
10:45Et que donc c'est pas lui qui est en cause.
10:47A aucun moment.
10:49Et que ce n'est pas non plus les jeunes Algériens qui sont ciblés, etc.
10:54Par contre, oui, il y a un gouvernement qui encourage et qui pactise avec des forces occultes.
11:01Et j'aime bien le terme occulte.
11:02Parce que le jour où on mettra vraiment le nez là-dedans, on va trouver des drôles de choses.
11:07Je vous le dis honnêtement.
11:08Alors après, je sais ce qui va se passer.
11:10Ils vont menacer parce qu'ils savent nous faire.
11:12Ils vont nous désigner.
11:13Je suis à peu près certain que dans quelques heures, sur Internet, ça va se déchaîner contre moi.
11:17Que je vais être le juif de service parce que c'est en général l'argument qu'on ploie.
11:21C'est voilà, le lobbyeur, etc.
11:23Et moi, ils ne me font pas peur.
11:25Et je leur dis le mot de Cameroun.
11:27Si vous voyez ce que je veux dire.
11:29Je leur dis même en gros et large, etc.
11:32D'abord parce que je pense qu'on aurait pu faire autrement avec l'Algérie.
11:36Tous ces gens-là ont été un poison pour leur pays et pour nous.
11:40Par la manière dont toutes les choses sont passées.
11:42Et que maintenant, il est temps effectivement de reconsidérer.
11:46Et je dis en passant qu'il faut soutenir le peuple algérien qui se bat.
11:49Tous ceux qui sont en prison.
11:51Parce qu'il y en a des centaines et des centaines.
11:53Et il faut avoir un mot pour nos amis, le peuple kabyle.
11:56Parce qu'il y a un peuple kabyle qui doit être considéré et respecté.
11:59On écoute Jean-Noël Barrault.
12:01Vous en avez parlé il y a un instant.
12:02Il était l'invité ce matin de nos confrères d'RTL.
12:05Et il explique avoir des doutes sur l'attitude de l'Algérie vis-à-vis de la France.
12:14Je suis, comme le Président de la République, très préoccupé.
12:19Par le fait que la demande de libération adressée par Boilem Sansal et ses avocats a été rejetée.
12:28Je suis préoccupé par son état de santé.
12:30Et comme vous le savez, la France est très attachée à la liberté d'expression.
12:37La liberté d'opinion.
12:38Et considère que les raisons qui ont pu conduire les autorités algériennes à l'incarcérer ne sont pas valables.
12:47Alors là, Jean-Noël Barrault, on l'entendra sur les doutes, parle de Boilem Sansal.
12:51Ça fait 50 jours que Boilem Sansal, écrivain franco-algérien, est détenu par le régime algérien.
12:59On l'entendra dans un instant sur les doutes.
13:01Pour être honnête, ils ont même été sordides.
13:03Parce qu'ils ont fait croire qu'ils allaient le gracier.
13:05Ils ont laissé filer l'information sur plusieurs milliers de gens qui allaient le gracier.
13:13Et en fait, cyniquement parlant, ce n'est pas du tout ça.
13:15Et il faut surtout insister sur sa santé.
13:18Parce qu'il est très malade et il est très mal soigné.
13:20Jean-Noël Barrault, une nouvelle fois sur les doutes cette fois-ci.
13:24Nous souhaitons entretenir les meilleures relations avec l'Algérie.
13:28C'est l'intérêt de l'Algérie et c'est l'intérêt de la France et des Français.
13:30Mais ce n'est pas le cas aujourd'hui.
13:31Nous avons, en 2022, il y a deux ans, presque trois, rédigé une feuille de route.
13:38Président de la République, Président Tebboune.
13:40Nous tenons à ce que cette feuille de route puisse être suivie.
13:44Mais nous observons des postures, des décisions de la part des autorités algériennes
13:50qui nous permettent de douter de l'intention des Algériens à se tenir à cette feuille de route.
13:57Parce que pour tenir la feuille de route, il faut être deux.
13:59Éric Revel...
14:01Un diplomate, c'est fait pour faire de la diplomatie.
14:03Jean-Noël Barrault est ministre des Affaires étrangères,
14:05donc sans doute qu'il ne peut pas employer d'autres termes.
14:07Mais l'euphémisation diplomatique face à ce qui se passe dans les relations franco-algériennes,
14:12à mon sens, n'a plus lieu d'être.
14:14Il faut taper du poing sur la table.
14:17Et je vais vous dire, ça n'arrive pas à n'importe quel moment.
14:21Ça n'arrive pas à n'importe quel moment.
14:23Ça arrive aussi au moment où le chef de l'État, Emmanuel Macron,
14:26est fragilisé politiquement, comme rarement c'est arrivé dans la cinquième.
14:31Et je rajoute que n'oublions pas que lorsque le président de la République,
14:35candidat dans sa première élection, va en Algérie et explique que la guerre d'Algérie
14:41est un crime contre l'humanité, et que des années plus tard,
14:45il nous explique que la junte militaire au pouvoir se sert de la guerre d'Algérie
14:50comme d'une rente mémorielle, alors il a créé, à mon sens, lui-même,
14:54une sorte de confusion et d'ouverture à cette fragilisation.
14:58Il a bien fait ces déclarations-là.
15:00Donc le contexte n'est pas non plus un hasard.
15:03Et je pense que la fragilisation politique du chef de l'État,
15:06qui assure la présence de la France à l'étranger et qui incarne la diplomatie,
15:12tout ça est balayé, évidemment, très facilement par Théboune en Algérie.
15:16Vous appeliez à de la fermeté, je ne sais pas si vous aviez entendu Jean-Noël Barraud.
15:20C'est évidemment le discours d'un chef de la diplomatie.
15:24Il faut peut-être parfois arrondir les angles.
15:27Je disais peut-être que dans les prochains jours,
15:29si on pose la question à un Gérald Darmanin ou à un Bruno Retailleau
15:32sur ces influenceurs algériens qui menacent la France,
15:36le discours sera peut-être un peu plus ferme.
15:38Ce ne sont pas les mêmes fonctions.
15:40Dans un gouvernement, c'est comme dans une équipe de football.
15:43Il y a la défense, l'attaque, chacun a son rôle.
15:46Le rôle du ministre d'Affaires étrangères, ce n'est pas de mettre de l'huile sur le feu,
15:49c'est d'essayer de trouver les moyens d'une discussion.
15:51– Vous avez entièrement raison.
15:53– Je pense que, malgré tout, j'ai trouvé que ces propos,
15:56on peut dire que c'est un euphémisme, mais quand même,
15:58ils montrent qu'il y a une diplomatie qui essaye, malgré tout,
16:02de ne pas tout de suite se démarquer.
16:04Attendez, on va calmer les choses, etc.
16:06Mais j'observe aussi, c'est ça qui est intéressant, si vous me permettez,
16:08que certains ambassadeurs français en Algérie ont pris la parole ces dernières heures.
16:13Et tout de suite pour faire la leçon à Emmanuel Macron,
16:16en lui disant, oui, mais vous voyez, etc.
16:18Ça, c'est le réseau d'influence de l'Algérie, vous voyez ?
16:21Ces ambassadeurs qui d'ailleurs, depuis le 7 octobre, disent un certain nombre de choses,
16:25qu'on a vues sur un certain nombre de plateaux, voilà.
16:27Et vous allez avoir, je vous fiche mon billet,
16:29que dans les heures qui viennent, vous allez avoir toute une série de gens
16:31qui vont commencer à dire, oui, mais on s'y est mal pris avec l'Algérie,
16:34oui, mais attention, mais on aurait dû faire attention, etc.
16:37qui vont tous vouloir faire la leçon.
16:39– J'entends.
16:40– Il n'y en a aucun là-dedans qui est honnête.
16:43– Et les masques tomberont, une nouvelle fois.
16:46– Voilà ce qu'on pouvait dire.
16:47On salue Chris Sinclair qui nous regarde, qui nous dit,
16:49bonsoir Eliott, bonsoir tout le monde, très belle émission vraiment.
16:51Monsieur Drey a beaucoup de courage, bravo !
16:53Voilà pour les bons points.
16:55– Je salue tous mes téléspectateurs, notamment dans la bonne ville de Rouen
16:57que j'aime bien maintenant.
16:58– Mais oui, vous saluez beaucoup cette ville.
17:01– Parce que j'ai un téléspectateur.
17:03– Bon, j'espère qu'il y en a un peu plus que un du côté de Rouen.
17:06Autre actualité à présent, puisque c'était il y a 10 ans déjà,
17:11une rédaction décimée par un commando, les frères Quachy,
17:14venus venger le prophète des sangs, du sang et des larmes,
17:17pour des caricatures, 10 ans après les attentats contre Charlie Hebdo,
17:20Montrouge et l'hyper-Kachère.
17:22J'ai envie de vous poser une question, que reste-t-il ?
17:24Est-ce que contre l'islamisme, nous sommes plus forts ?
17:28Est-ce que l'islamisme a gagné ou perdu du terrain en une décennie ?
17:32Et je voulais vous faire réagir à la une de nos confrères de L'Incorrect.
17:36Regardez cette une, 10 ans après Charlie Hebdo,
17:39pourquoi nous avons perdu ?
17:41Et ils écrivent, ceci n'est pas une caricature de Mahomet,
17:45parce que de fait, la semaine prochaine,
17:48les rédactions ne mettront pas la caricature du prophète en une.
17:54Plus généralement, est-ce qu'aujourd'hui, on est en train de gagner
17:58ou de perdre cette bataille contre l'islamisme ?
18:01Éric Revel.
18:02– Moi je pense qu'on est loin de l'avoir gagnée,
18:04alors j'espère qu'on ne la perdra pas, mais on est loin de l'avoir gagnée.
18:07Vous savez, dans le mot terroriste,
18:09il y a finalement la même racine que terroriser.
18:12Donc en réalité, on voit bien que la multiplication
18:15des actes terroristes, islamistes dans notre pays,
18:19n'a fait que faire croître le sentiment diffus comme un poison
18:26qui se répand lentement d'une terreur.
18:30Il y a eu évidemment les attentats de Charlie Hebdo,
18:33il y a eu le Bataclan, il y a eu tout ce qui s'est passé
18:36auprès des deux professeurs qui ont été égorgés.
18:39Et je pense que ce poison diffus, qui terrorise finalement mentalement,
18:44en fait se répand.
18:45On verra comment sera célébré le triste anniversaire du massacre
18:50de nos confrères de Charlie Hebdo, il y a dix ans.
18:54On verra s'il y aura du courage ou si au contraire,
18:59il y aura de la prudence.
19:01Je ne sais pas comment tout cela va être traité,
19:03mais est-ce que vous imaginez des rédactions peut-être
19:06mettre en photo les portraits des supplicés dont on se souvient.
19:12Je me souviens notamment de Bernard Maris qui faisait
19:14une super chronique économique que je suivais dans Charlie Hebdo.
19:17Est-ce qu'on aura les photos simplement ?
19:19Est-ce qu'on aura des caricatures ?
19:21Est-ce qu'on aura des prises de position politique ?
19:23Mais pour répondre à votre question, depuis dix ans,
19:26on va célébrer ce massacre, mais dans quelle situation
19:29nous sommes face à ce que l'on peut caricaturer
19:32ou ce qu'on ne peut pas caricaturer dans un journal ?
19:35Je pense qu'on n'a pas progressé.
19:36Même question pour vous, Julien Dredd, dix ans après.
19:38Est-ce que l'islamisme a gagné ou perdu du terrain ?
19:40L'islamisme a gagné du terrain, mais pas dans le peuple français.
19:44Moi, je pense que le peuple français se tient.
19:46Il se tient bien contre l'islamisme.
19:48Et quand on lui donne la possibilité de s'exprimer
19:51sur ces questions-là, il le fait.
19:53Il le fait en toute conscience, sans discrimination,
19:55sans haine, sans racisme, etc.
19:59Maintenant, il y a une représentation politique
20:01et il y a une dégénérescence d'un certain nombre de faits
20:04qui ne vont pas.
20:06La montée de la violence, pour une part,
20:08qui a pactisé avec l'islamisme dans un certain nombre de quartiers,
20:11ce discours qui s'est installé et qui est repris
20:15par un certain nombre de forces politiques
20:17sur le fait que la France serait soi-disant un pays islamophobe,
20:20qui est, je rappelle, le terme employé par les mollahs iraniens
20:23pour enrôler tout le monde musulman
20:25dans leur campagne anti-occidentale et anti-démocratique.
20:28Il y a un décalage.
20:30Moi, je suis certain que si demain, un président de la République
20:32disait au peuple français, je vous convoque
20:34pour défendre la République, pour défendre nos valeurs,
20:37pour refuser l'islamisme,
20:39le peuple français se tiendrait massivement.
20:41Maintenant, il y a des choses aussi à dire.
20:44Notamment, il y a toute une jeunesse qu'il faut éduquer.
20:47Et là, on a perdu du terrain, il faut être honnête.
20:49Dans les universités, ces dernières années,
20:51on a perdu du terrain.
20:53On a laissé les forces installer et installer leur discours de haine,
20:56leur discours antisémite depuis le 7 octobre.
20:58Et là, l'éducation nationale, elle a une énorme mission.
21:01Et j'ai peur que, malgré tout, elle ne remplisse pas cette mission
21:04parce qu'elle n'est pas soutenue par les responsables politiques
21:06comme elle devrait être soutenue.
21:08– Je vous propose d'écouter Elisabeth Borne,
21:10à présent la nouvelle ministre de l'Éducation nationale,
21:12vous me faites la transition,
21:14qui a expliqué il y a quelques instants
21:16que les professeurs pourraient, dans la semaine prochaine,
21:20montrer les caricatures de Mahomet.
21:24– Les valeurs de la République, la laïcité,
21:27ça fait l'objet d'un enseignement tout au long de l'année.
21:30Il y a des travaux qui ont été conduits sur la liberté d'expression,
21:33la liberté de la presse.
21:35Et donc, les établissements sont invités à échanger avec leurs élèves
21:39sur ces questions de la liberté d'expression,
21:41de la liberté de la presse, à partir des travaux qui ont été menés.
21:44– Mais est-ce que, par exemple, vous considérez qu'il faut montrer
21:46des caricatures, par exemple, des caricatures du prophète,
21:48celles que l'on pouvait voir et que l'on peut voir dans Charlie Hebdo, aux élèves ?
21:51– En fait, je pense que c'est important d'expliquer aux élèves
21:54ce que veut dire la liberté d'expression,
21:56la liberté de la presse dans notre pays.
21:58– Et donc, on peut leur montrer ces caricatures ?
22:00– Oui, on peut leur montrer ces caricatures.
22:03– La question, ce n'est pas est-ce qu'on peut leur montrer,
22:06c'est quel professeur le fera après Samuel Paty ou Dominique Bernard, Eric Revelle ?
22:13– Oui, c'est exactement ça.
22:15Vous savez, il y a un grand décalage, quand même,
22:17entre ce qu'un homme ou une femme politique, même de premier plan,
22:20peut dire, peut exprimer, et la réalité concrète sur le terrain.
22:24Julien Dray disait, finalement, il y a une grande angoisse,
22:27les profs ne sont pas suffisamment soutenus,
22:29mais les profs, ils vivent dans le quotidien,
22:33ils vivent dans la nation, dans la société,
22:35ils sont de la même façon terrorisés par la fin de Samuel Paty
22:39ou de Dominique Bernard.
22:41Donc, en réalité, moi, je veux bien les bonnes déclarations de Mme Borne,
22:45mais concrètement, concrètement, elles donnent quoi comme moyens
22:48pour pouvoir laisser la liberté d'expression s'exprimer ?
22:51– Vous y avez répondu il y a quelques instants, Julien Dray.
22:53– Moi, je pense que c'est bien qu'elle dise ça, mais il manque une phrase derrière.
22:55– Et on les soutiendra.
22:57– Et je serai avec tous les professeurs, tous les éducateurs,
23:03et je ne laisserai rien passer.
23:06Et que l'administration le sache,
23:08je vais d'ailleurs mobiliser mon administration,
23:10de manière claire, nette et précise, notamment les chefs d'établissement,
23:13pour qu'au moindre signalement, tout de suite, il y ait quelque chose.
23:16Pour que tout le monde soit averti de ce qui va se passer.
23:19C'est ça la liberté, c'est ça la laïcité, c'est ça la République.
23:22– J'imagine les téléspectateurs qui nous regardent,
23:24qui doivent se dire, dis donc, on a un Julien Dray
23:26qui est plus clair que le ministre des Affaires étrangères
23:28et plus ferme que la ministre de l'Éducation nationale.
23:30– Bon, j'ai 70 ans cette année, donc peut-être que…
23:32– Oh, arrêtez de mentir aux téléspectateurs, vous en avez 20 de moins.
23:35Je vous montrerai une dernière image,
23:37vous vous souvenez de ce grand rassemblement qu'il y avait eu,
23:42cette marche après les attentats,
23:45cette marche dite républicaine avec un million et demi de personnes.
23:48– Une belle marche.
23:49– Une belle marche, vous avez raison.
23:51Et des dizaines de chefs d'État, des dizaines de chefs d'État.
23:56On reverra cette image et en 10 ans…
23:58– Avec François Hollande au milieu.
24:00– Mais le monde est bouleversé, c'est-à-dire que le monde est en guerre,
24:03plusieurs zones de guerre,
24:05et vous ne reverrez jamais une image comme celle-ci aujourd'hui, 10 ans plus tard.
24:08À tout de suite.
24:14On poursuit le face-à-face Julien Dray et Éric Revelle,
24:17c'était il y a 10 ans et tout au long de la semaine prochaine,
24:20nous allons commémorer les attentats contre Charlie Hebdo,
24:24contre Montrouge et Lippert-Cacher.
24:27Le 11 janvier 2015, je voulais vous montrer cette image,
24:301,5 million de personnes participaient à une marche républicaine à Paris
24:34contre le terrorisme et pour soutenir la liberté d'expression après les attentats.
24:38Les dirigeants de nombreux pays ont participé, vous voyez ces images,
24:42il y avait près de 50 dirigeants.
24:44On pouvait y voir Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne,
24:47et surtout Benjamin Netanyahou,
24:49et il y avait Nicolas Sarkozy, Ibrahim Boubacar Keïta,
24:52à l'époque le dirigeant malien.
24:55Donc Netanyahou, non loin de Marc Moudabas,
24:59représentant de l'autorité palestinienne,
25:01il y avait à l'époque le président ukrainien, Petro Poroshenko.
25:05Non loin de lui, il y avait le ministre des Affaires étrangères,
25:08Sergueï Lavrov.
25:10Cette image et cette séquence est folle,
25:13on se dit que dix ans plus tard,
25:15jamais on pourrait avoir ce même moment d'unité
25:20et d'une même marche dix ans plus tard,
25:23parce que le monde est bouleversé,
25:25notamment par les conflits, Julien Dray.
25:27Oui, la guerre a touché à exploser dans un certain nombre de pays,
25:31sur la planète, les conflits maintenant sont terribles.
25:34Mais moi j'ai gardé une très belle image de cette manifestation,
25:37de ce moment, et qui m'avait beaucoup marqué.
25:41C'est Angela Merkel qui, arrivant à l'Elysée,
25:45avait posé sa tête de manière totalement fraternelle
25:49sur l'épaule de François Hollande,
25:51dans les liens qui s'étaient établis entre l'Allemagne et la France.
25:54J'avais d'ailleurs trouvé que cette image-là
25:57n'avait pas été assez valorisée à l'époque,
25:59dans les liens profonds qui s'établissent.
26:01Mais c'est vrai qu'on peut se dire
26:03qu'au sortir de ce moment-là,
26:05il y a peut-être quelque chose qui a été gâché,
26:07qu'il aurait dû y avoir un rebond,
26:09et qu'il n'y a pas eu de rebond.
26:10Éric Revel en un mot ?
26:12Oui, alors je n'ai plus en tête l'image dont parle Julien Dray,
26:14mais bon, je ne me laisse pas prendre non plus,
26:16pardonnez-moi Julien,
26:18par l'émotion de ces moments historiques,
26:20je pense que le couple franco-allemand,
26:21il y aurait beaucoup à dire.
26:22Depuis de Gaulle à Dénohair, Mitterrand-Caul,
26:25je pense que le couple franco-allemand,
26:27peut-être hormis ces moments historiques,
26:30mais il fonctionne plutôt comme un tandem.
26:32Vous voyez, il y en a deux qui pédalent,
26:33mais il y en a un seul qui dirige le guidon,
26:35c'est l'Allemagne.
26:36Et on s'est fait emmener dans le mur,
26:37et on s'est fait emmener dans le mur,
26:39notamment sur le nucléaire,
26:40mais ce n'est pas le sujet.
26:41Moi, j'ai été…
26:42Je pense que justement, à ce moment-là,
26:44montrer que les choses avaient changé.
26:45Très bien.
26:46Ce que je veux garder de cette image,
26:48et Eliott a raison,
26:49c'est qu'en fait,
26:50le poids de l'histoire et des événements
26:54fait quand même que le monde peut se retrouver.
26:57Le monde peut se retrouver.
26:59Les dirigeants du monde entier
27:00peuvent se retrouver autour de l'horreur
27:04qu'on a vécue à Paris pendant ces jours et ces jours.
27:07Mais aujourd'hui, vous imaginez Vladimir Poutine
27:10ou Sergeï Lavrov,
27:11si demain il y a un attentat de masse en Europe,
27:15venir avec à côté Volodymyr Zelensky ?
27:18Oui, mais de la même manière, Eliott.
27:20Lorsque des terroristes ont attaqué
27:23cette salle de spectacle à Moscou
27:25qui a fait des dizaines et des dizaines de morts
27:27il y a un an et demi,
27:28je n'ai pas vu les chefs d'État du monde entier
27:31non plus se mobiliser ou dire leur effroi
27:35ou peut-être quelques communiqués.
27:37Alors d'accord, la guerre avait commencé,
27:39la Russie avait commencé à envahir l'Ukraine,
27:43mais moi ce que je veux retenir quand même,
27:45peut-être un peu naïf et je ne le suis pas souvent,
27:48c'est que sur les grands moments d'histoire,
27:50le monde peut se retrouver.
27:52Et vous verrez qu'après la guerre d'Ukraine,
27:55je pense qu'on vivra d'autres moments forts
27:57parce qu'on en a besoin,
27:59parce qu'on en a besoin.
28:00On ne va pas continuer à vivre
28:02dans cette angoisse permanente des attentats et des guerres.
28:05Et nous vous en parlerons évidemment.
28:07Le monde peut se retrouver à condition
28:08qu'un certain nombre de dirigeants
28:09aussi prennent l'initiative de vouloir se retrouver.
28:12Alors sur la photo, on voit bien
28:14qu'il y a un certain nombre de dirigeants
28:15qui ne sont plus là,
28:16qui n'arrivent pas à jouer le rôle
28:18qu'ils auraient dû,
28:19qui n'ont pas joué peut-être forcément
28:20le rôle qu'ils auraient dû jouer.
28:22– Vous pensez à qui ?
28:23– Je pense que, notamment par exemple
28:25sur le coup franco-allemand,
28:26je pense qu'on a raté des choses à l'époque.
28:28Je pense que l'Europe a raté quelque chose à ce moment-là.
28:30Elle aurait dû aller beaucoup plus loin
28:32dans son intégration, dans sa force,
28:34et qu'elle aurait pu jouer un rôle autre,
28:36notamment dans le déclenchement du conflit avec la Russie.
28:40Je pense qu'on a pas assez compris
28:42ce qui est en train de se passer
28:43et que les intérêts individuels de chaque nation
28:45l'ont emporté sur l'intérêt collectif.
28:47– Autre sujet à présent et on va partir en Grande-Bretagne.
28:50C'est une histoire connue depuis plusieurs années
28:53mais qui remonte à la surface ces jours-ci
28:56pour plusieurs raisons.
28:57D'abord parce que vous avez des partis en Grande-Bretagne
29:00qui demandent à ce qu'il y ait une enquête nationale
29:04et le parti travailliste de Starmer a refusé.
29:08Autre raison pour laquelle ce scandale ressort,
29:13c'est parce que sur les réseaux sociaux,
29:15c'est massivement relayé.
29:17Il y a un homme qui s'appelle Elon Musk
29:19qui a joué ce rôle de relais.
29:23On va parler des viols de masse
29:25de jeunes filles britanniques par des gangs
29:27que les médias sur place,
29:29comme les autorités en notre manche,
29:31présentent désormais comme des gangs pakistanais.
29:33Je voudrais qu'on revoie le sujet de Chloé Tarka
29:36et on en parle juste après ensemble.
29:38– Tout commence dans le nord-est de l'Angleterre,
29:41à Rotterdam où plusieurs milliers de jeunes filles,
29:43pour la plupart blanches, de nationalité britannique
29:46et âgées entre 10 et 15 ans,
29:48sont violées et prostituées par des gangs pendant des années.
29:51Un silence auquel le milliardaire américain Elon Musk
29:54a décidé de mettre fin sur X.
29:56– Les viols de masse en Grande-Bretagne sont toujours d'actualité.
29:59Le pire crime de masse jamais commis contre le peuple britannique.
30:02– Une affaire étouffée selon Elon Musk par Keir Starmer,
30:05actuel Premier ministre du Royaume-Uni
30:08qui dirigeait alors le service des poursuites judiciaires.
30:11– Starmer a été complice de l'affaire des viols en Grande-Bretagne
30:14lorsqu'il était à la tête du ministère public pendant 6 ans.
30:17Starmer doit partir et doit être inculpé pour sa complicité
30:20dans le pire crime de masse de l'histoire de la Grande-Bretagne.
30:23– L'inaction des autorités aurait pour cause première
30:26la peur d'être accusé de racisme.
30:28La plupart des membres de ces gangs étant d'origine pakistanaise
30:31selon un haut responsable de police de la ville cité par le Times.
30:35– Comme ce sont des pakistanais, on ne veut pas que cela se sache.
30:38– Une inaction qui a laissé le champ libre aux gangs pendant des années.
30:41À Telford par exemple, les autorités ont identifié près de 200 auteurs
30:46entre 2007 et 2009 mais n'ont procédé qu'à 7 interpellations.
30:50Mais l'OMERTA est peut-être en train de se briser.
30:52En ce début d'année, les viols de masse en Angleterre
30:55sont la partie des sujets les plus traités sur le réseau social X.
30:59– On disait des parties outre-manche demandent à ce qu'il y ait
31:02une enquête nationale qui soit diligentée.
31:05On parle de jeunes enfants, de jeunes filles entre 10 et 15 ans,
31:11entre 1400 et parfois certains présentent plusieurs milliers de filles
31:17qui auraient été victimes justement de ces actes atroces.
31:20Mathieu Boquete en a fait une tribune qui s'appelle
31:23Derrière les viols des gangs pakistanais,
31:25le silence gêné des élites, chronique chez nos confrères du Figaro.
31:30Je me permets juste de vous donner le tweet de Jean-Michel Apathy.
31:33Voilà ce qu'il dit, pourquoi protéger les violeurs ?
31:35Parce qu'ils sont pakistanais, dit Mathieu Boquete,
31:37qui n'a jamais craint le ridicule.
31:39Beaucoup de viols, 250 000 dit la fachosphère,
31:42qui a bien arrosé depuis le début de l'année.
31:44En prime Elon Musk met son grain de sel, 2025 s'annonce bien.
31:47Il a été épinglé par des lecteurs qui ont juste ajouté
31:52que la police anglaise, selon de nombreux articles,
31:55aurait fermé les yeux sur les viols collectifs
31:58par peur d'accusations de racisme envers la communauté pakistanaise.
32:03Pas un mot de Jean-Michel Apathy sur les victimes, pour les victimes.
32:07Qu'est-ce que vous en pensez de ce sujet
32:10qui n'a pas été massivement traité dans les médias ?
32:15Ce qui est très curieux dans cette monstrueuse affaire,
32:19c'est que le sujet avait été évoqué il y a plusieurs mois,
32:22où on avait commencé à parler et à rendre public ces viols de masse.
32:27Et puis le sujet est tombé, j'allais dire, en désuétude.
32:31Puis il renaît parce qu'Elon Musk le sort.
32:34Ce que dit Elon Musk est d'une gravité extrême
32:37vis-à-vis du Premier ministre britannique.
32:39Extrême, puisqu'il dit qu'il était responsable des enquêtes
32:43et qu'il n'a pas voulu voir.
32:45Ce qui me gêne beaucoup, je vais vous dire,
32:48les enquêtes vont être mises en place.
32:52Ce qui me gêne beaucoup, c'est que,
32:55dans un cas aussi monstrueux que celui-ci,
32:58que finalement la presse, les médias,
33:02qu'il y a les féministes, ne s'emparent pas de ce sujet.
33:07Alors deux choses l'une, ou bien ils considèrent
33:11que ce serait verser dans l'extrémisme
33:14que de montrer du doigt ceux qui, à priori,
33:17sont responsables de ces viols.
33:19Ou bien ils considèrent que tout ça n'existe pas
33:22ou en tout cas ne va pas dans le sillon
33:25de leur propre idéologie.
33:27Et dans les deux cas, ça me gêne extrêmement.
33:29Et puis, ayons une pensée pour ces fillettes
33:33qui parfois ont été abusées plus de dix fois,
33:36plus de cent fois, les mêmes.
33:38Visiblement, Jean-Michel Apathy n'était pas sur cette ligne-là,
33:41dans son tweet.
33:42Pas du tout sur cette ligne-là.
33:44Vous savez, Mathieu Bocoté a souvent dix ans d'avance
33:47et lui, il a trente ans de retard.
33:49Donc peut-être qu'il ira un peu plus vite
33:51que trente ans de retard, bien sûr.
33:53Vous voyez, ce qui est dramatique, c'est que,
33:55et là je ne fais pas de procès d'attention
33:57et je ne donne pas de leçons éditoriales à qui que ce soit,
33:59mais c'est qu'en fonction du sillon dans lequel
34:01on est idéologique, on ne veut pas en sortir.
34:03Et quel que soit le fait, le fait divers
34:05ou le fait de société, on continue à avancer
34:08dans ce sillon.
34:09Vous voyez, Julien Dray, par exemple,
34:11il est sorti de son sillon, pour moi.
34:13Julien Dray, il a une vision, j'allais dire,
34:16maintenant moins naïve peut-être, sur l'immigration.
34:19Il a une vision plus...
34:21Mais oui, mais je le dis.
34:22Eh bien, vous savez, les gens qui ne sortent jamais
34:24de leur sillon idéologique, en fait,
34:27ils poussent les sociétés à se facturer.
34:29Des gens qui réfléchissent et qui ont l'opinion
34:32et la possibilité de l'exprimer,
34:34devraient analyser de manière honnête...
34:36Vous dites que c'est Elon Musk qui relaie,
34:38mais par exemple, The Telegraph, le média,
34:40explique et a publié un article.
34:41Les enfants victimes de viols se sont vus refuser
34:43justice et protection par l'État pour préserver
34:45l'image d'une société multiculturelle réussie.
34:47On verra comment le scandale des gangs de pédophiles
34:50a été dissimulé.
34:52Vous avez tweeté sur ce sujet ?
34:54Oui, parce que je vais être honnête,
34:56j'ai d'autant plus tweeté que j'étais en colère
35:00contre moi-même.
35:01Parce que j'avais vu passer cette information
35:03et je ne l'avais pas cru.
35:04Je pensais que ça faisait partie des fake news.
35:06Je me disais que ce n'était pas possible.
35:07L'Angleterre, aucun pays où il y a une justice
35:10qui se tient, une démocratie qui se tient,
35:13ne peut pas avoir fermé les yeux à ce point.
35:15Et ça me semblait, et c'est en regardant et en lisant,
35:18je me suis rendu compte qu'il y avait quelque chose
35:20qui avait une réalité, une vérité.
35:23Et qu'effectivement, d'abord, il y avait des pauvres enfants
35:25et des pauvres gosses, qui, je souligne,
35:27étaient des enfants de familles d'origine très modestes.
35:30Voilà, parce que c'est aussi un viol de classe,
35:33si vous me permettez cette expression.
35:36On s'en est pris à des enfants qui étaient dans des familles
35:40qui étaient en situation très précarisée sur le plan social.
35:43Et donc, les familles, elles n'avaient pas ni d'argent pour aller,
35:46ni elles étaient entendues, etc.
35:47Il y a tout ça qui a joué.
35:49Alors après, ça renvoie, malheureusement,
35:51c'est ça qu'il va falloir regarder maintenant
35:52dans les semaines à venir,
35:54ça renvoie aussi au modèle social anglais.
35:56Le modèle social anglais, c'est un modèle
35:57totalement communautarisé.
35:59Totalement communautarisé.
36:00Et d'un certain point de vue,
36:02on se déleste d'une partie des responsabilités
36:06sur les communautés, en considérant que c'est elles
36:08qui doivent prendre en charge les choses.
36:10Et on ne veut pas les choquer.
36:11Quand vous allez à Londres, c'est ça que vous voyez.
36:13Vous voyez une société totalement communautarisée.
36:16Et même des fois, vous êtes gênés dans un certain nombre de quartiers.
36:18J'ai l'impression qu'on vous regarde de travers
36:20parce que vous êtes un étranger.
36:22Ça, ce n'est pas acceptable.
36:24Alors après, moi, je suis toujours très prudent.
36:26J'attends de voir comment le Premier ministre anglais,
36:29pour qui j'avais une certaine estime,
36:31va s'expliquer et va répondre aux accusations
36:34qui sont effectivement, je suis d'accord...
36:36C'est pour ça que le deuxième tweet d'Elon Musk
36:38est d'une gravité très importante.
36:40Il va falloir vérifier tout ça.
36:42Mais si le Premier ministre actuel britannique
36:44était aux affaires judiciaires,
36:46et qu'il aurait, pour ne pas mettre en cause
36:48la société multiraciale britannique,
36:51repoussé d'un revers de main
36:53toutes accusations ou tous procès,
36:55c'est extrêmement important ce que dit Musk.
36:57Les accusations engagent celui qui les prononce,
37:01Elon Musk.
37:02En revanche, moi, ce qui nous interpelle
37:05dans cette affaire qui est terrible,
37:08c'est qu'il y a des centaines ou des milliers
37:11de jeunes filles qui ont été victimes.
37:14Et la seule question qu'on doit se poser,
37:16c'est est-ce que ces viols n'existent plus,
37:18ou en tous les cas se sont arrêtés ?
37:20Est-ce que les victimes ont été accompagnées ?
37:23Nos seules pensées, elles vont vers les victimes.
37:26C'est aussi de comprendre ce qui s'est passé.
37:28Là pour l'instant, on est abasourdis.
37:31Mais certains préfèrent parler de l'ingérence
37:33ou de la petite politique
37:35plutôt que de parler des victimes.
37:37Quand il s'agit de l'humanité,
37:38il n'y a pas d'ingérence.
37:40Le droit d'ingérence, il est pour nous tous.
37:42Moi, je suis honnête avec vous,
37:45j'étais abasourdi quand j'ai regardé les choses,
37:49j'ai posé des questions,
37:50j'ai été voir sur Internet,
37:52j'attends maintenant des explications.
37:53J'espère qu'il ne va y en avoir.
37:54Je voudrais qu'on parle d'Aurore Berger à présent,
37:56la ministre de l'égalité femmes-hommes,
37:58qui parle des actes antisémites dans les universités.
38:02Les faits d'antisémitisme demeurent très hauts en 2024.
38:06Selon le service ministériel, nous explique Le Figaro,
38:09les atteintes à la personne représentent 63% des faits recensés.
38:13Aurore Berger était notre invitée ce matin.
38:15Elle entend comptabiliser les faits commis
38:17dans les universités et dans les grandes écoles.
38:20Écoutez Aurore Berger.
38:23Je pense qu'on a un chantier prioritaire
38:25qui est la question éducative et surtout la question de l'université.
38:29Les faits qui me remontent,
38:30les témoignages qui me remontent quasiment quotidien
38:32dans des universités ou dans des grandes écoles
38:34sont absolument intolérables et insupportables.
38:37J'entends qu'ils puissent être comptabilisés.
38:39Aujourd'hui, on n'a pas de remontées systématiques.
38:41Vous pouvez préciser ces faits qui vous remontent ?
38:43Les faits qui me remontent, c'est des insultes,
38:45c'est des tentatives d'intimidation,
38:47c'est des étudiants qui sont empêchés d'aller en cours,
38:50c'est des étudiants qui passent un examen
38:51et qui vont entendre scander juste à côté d'eux
38:54des slogans absolument insupportables.
38:56C'est le sentiment de solitude absolue,
38:58d'étudiants qui me disent que quand ils arrivent en amphi,
39:01personne ne se met à côté d'eux parce qu'ils sont juifs.
39:04Donc c'est un manque de courage aussi.
39:06C'est un manque de courage de la part des autres étudiants.
39:10Est-ce que c'est une bonne chose qu'Aurore Berger,
39:14qui combat justement les discriminations depuis des années
39:17et qui se mobilise ardemment, dise
39:19qu'il va falloir maintenant comprendre ce qui se passe exactement
39:22dans les grandes écoles et les universités ?
39:24Julien Dray.
39:25J'espère que ça ne va pas rester lettre morte.
39:27J'espère qu'elle va aller jusqu'au bout et qu'elle sera soutenue
39:29parce qu'elle a raison.
39:30Moi, les situations qu'elle décrit, on me les a racontées
39:35et ceux qui me les ont racontées les ont vécues
39:37ou c'était les familles qui les avaient vécues.
39:39Il y a depuis le 7 octobre un climat qui s'est installé,
39:42pas partout, mais quand même dans un certain nombre de lieux
39:45qui sont des lieux publics, qui sont des lieux d'instruction publique.
39:48Des instructions publiques qui ne sont pas acceptables,
39:50des professeurs qui par ailleurs eux-mêmes ont laissé faire des choses
39:53quand ils n'ont pas participé.
39:56Donc il y a, je dirais, une clarification à voir.
40:00Je ne dis pas le mot « nettoyage » parce que je n'aime pas ce mot-là,
40:02mais il y a en tous les cas, il doit y avoir des sanctions.
40:05Parce que si un professeur d'université laisse faire,
40:08et quand il a un conseil, qu'est-ce qui se passe dans l'université ?
40:11Vous avez des gens qui prennent la parole en début d'amphithéâtre
40:13au nom de tel ou tel syndicat ou tel mouvement.
40:16Et si le professeur qui est derrière, il entend des choses
40:18qui ne sont pas acceptables, il doit d'abord dire à celui
40:20qui prend la parole dehors, et il doit le signaler à l'administration.
40:23C'est comme ça que ça se passe.
40:26– À l'époque de Julien Drey, c'était plutôt l'UNEF-ID qui prenait la parole.
40:29– Oui, mais on ne faisait pas des déclarations de soumis.
40:31– Non, mais je veux dire, il y avait un discours politique musclé qui passait.
40:34Mais vous savez, moi je voudrais saluer le courage d'Aurore Berger.
40:37Je vais vous dire pourquoi.
40:39Parce que je recherchais le nom, mais je ne l'ai pas retrouvé.
40:41Il y a tellement de ministres qui se succèdent.
40:43Il y a quelques années, la ministre des universités avait lancé l'idée
40:47qu'elle allait commander un rapport en interne sur l'entrisme islamisme
40:52dans un certain nombre de nos universités.
40:55Visiblement, ce rapport n'a jamais été demandé,
40:58donc il n'y a jamais eu de conclusion.
41:01Et quand je vous dis qu'Aurore Berger a un certain courage,
41:03c'est que d'une certaine manière, elle ne produit pas un rapport,
41:07mais elle dit, voilà ce qui me remonte, et voilà ce que j'ai constaté.
41:11Donc quand un ministre dit ça, elle s'engage.
41:14Donc c'est très important.
41:16Et là aussi, il me semble qu'évidemment, depuis le pogrom du 7 octobre,
41:20depuis l'explosion de l'antisémitisme en France,
41:23il y a un changement.
41:24Alors, pardon, plus de la part d'hommes ou de femmes de droite,
41:27me semble-t-il, que de gauche ou d'extrême gauche,
41:30mais en tout cas, Aurore Berger, elle tient cette ligne.
41:34Et moi, ça me satisfait assez.
41:37Moi, je suis d'accord pour dire qu'elle est courageuse.
41:39Et si on peut l'aider, je lui dis, voilà, à l'antenne, en direct,
41:43parce que je connais un peu les universités, on regarde dans mon passé,
41:47et moi, je l'aiderai volontiers.
41:49Parce que moi, qui aime l'université, qui a été enseignant-chercheur pendant un temps,
41:53je ne peux pas admettre ce que j'ai vu dans l'université française.
41:56Il nous reste une petite minute.
41:59Et j'aurais aimé qu'on ait bien plus de temps.
42:01Voilà 456 jours depuis le 7 octobre 2023
42:04que des femmes, des enfants, des hommes sont aux mains des terroristes du Hamas.
42:08Ce jour-là, 251 personnes avaient été enlevées.
42:11Parmi elles, 96 restent otages à Gaza,
42:14dont 34 ont été déclarées mortes par l'armée.
42:18Il s'avère qu'il y a quelques heures, le ministère israélien de la Défense
42:21a confirmé samedi la reprise des négociations indirectes avec le Hamas au Qatar
42:25pour la libération des otages retenus dans la bande de Gaza.
42:29Rapidement, Julien Dray, est-ce que cette énième négociation pourrait aboutir ?
42:35Il y a deux choses que je voudrais pointer.
42:38D'abord, il y a les déclarations de M. Blinken,
42:40qui a participé à toutes les négociations et qui dit, et c'est très important,
42:44contrairement à ce que tout le monde a dit,
42:46ce n'est pas les Israéliens qui ont bloqué les négociations.
42:49À chaque étape, le Hamas s'est ingénié à trouver des obstacles
42:53pour qu'on ne puisse pas avancer.
42:55Et notamment pourquoi ?
42:56Parce qu'ils sont incapables de donner la liste des otages qui sont encore vivants
43:00et qu'ils jouent à cache-cache avec ça.
43:02Et la deuxième chose, c'est que j'espère que l'ONU va lire le rapport
43:07qui a été fourni sur la manière dont les otages ont été traités.
43:11Eh bien, merci beaucoup. On n'a plus le temps.
43:13Éric Revelle et Julien Dray, c'était un plaisir de vous écouter ce soir.
43:18C'était une émission absolument passionnante.
43:20Maintenant, on va lire le tirailleur inconnu du roman d'Éric Revelle.
43:27Je vais vous dire, William, il a intérêt à revenir vite
43:31parce que si ces émissions ne sont que de cette qualité,
43:33il ne reviendra pas, je vous le dis.
43:35Attention, je le préviens, William Goldnadel.
43:38Merci à tous dans un instant, c'est l'heure.
43:40Moi, je les aime tous les deux.