Avec Laurent-emmanuel Migeon, PDG de BIO-UV Group & Pascal Poncet, Fondateur de Water Connect
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##LA_PLANETE_DEMAIN-2025-03-16##
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00:00Picotis Solaire, expert en solutions photovoltaïques pour un avenir durable.
00:04Et Akena, la reine des verandas et des pergolas, vous présente...
00:07Sud Radio, la planète demain, Christophe Debien.
00:11Bonjour et bienvenue sur Sud Radio, dans la planète demain,
00:13l'émission qui met à l'honneur les acteurs de l'écologie positive et raisonnée.
00:18Et aujourd'hui, nous consacrons notre émission à une ressource essentielle et même vitale, l'eau.
00:23Dans la seconde partie de notre émission, nous aurons le plaisir d'accueillir Laurent-Emmanuel Mijon,
00:28qui est président directeur général de BioUV Group, spécialiste du traitement de l'eau et des espaces.
00:34Mais tout de suite, nous avons l'honneur de recevoir Pascal Poncé, qui est lui fondateur de WaterConnect,
00:39qui place sa technologie au service de la ville de demain et de la gestion de l'eau.
00:44Bonjour Pascal.
00:45Bonjour.
00:46Alors vous avez créé WaterConnect afin d'apporter des solutions en réponse au réchauffement climatique,
00:51avec de l'eau, de l'ombre et de la végétation.
00:54Le tout géré à distance, bien sûr, autant compliquer les choses.
00:59On peut dire que votre technologie s'intègre parfaitement dans la ville intelligente de demain,
01:04ce qu'on appelle la Smart City.
01:06Mais qu'est-ce qui vous a poussé à créer WaterConnect ?
01:08Je pense qu'on n'aura peut-être même pas assez de temps de l'émission,
01:11mais pour faire court, WaterConnect a été créé en 2018 et c'est la rencontre de deux chefs d'entreprise,
01:17moi qui suis issu du monde de la fontainerie et mon associé qui lui, issu du mobilier urbain.
01:22Et l'idée c'était de se dire qu'est-ce que nous pouvons apporter d'innovant
01:25pour lutter contre les islots de chaleur urbain au cœur des collectivités territoriales.
01:29Et c'est ça l'idée de base de l'entreprise.
01:31Alors votre entreprise, pardon, elle incarne une vision moderne du fabriqué en France
01:36où la qualité, l'innovation, le respect de l'environnement jouent un rôle majeur, si j'ai bien compris.
01:42Mais quelle est votre mission première dans cette entreprise ?
01:45Alors la mission c'est justement d'apporter,
01:48multiplier les points d'eau au cœur des villes et des collectivités territoriales
01:52parce qu'on sait très bien que le dérèglement climatique et le réchauffement climatique il est là.
01:56Et surtout c'est d'apporter du rafraîchissement, de l'hydratation et du bien-être.
02:01Ça c'est très important pour nous.
02:03Alors l'innovation est-elle réellement le moteur de cette entreprise WaterConnect ?
02:07Justement avec mon associé, on ne fait que l'innovation, il y a ça qui nous motive.
02:11Déjà dans nos anciennes entreprises, on faisait financer à chaque fois tous nos dispositifs par l'innovation.
02:16Il faut savoir que tout ce que l'on fait, on travaille essentiellement également avec la région Île-de-France.
02:21Et à chaque fois qu'on développe un nouveau dispositif, on travaille à trois.
02:25C'est-à-dire nous, une collectivité territoriale et puis la région pour financer une partie du développement
02:30avec des dispositifs qui s'appellent InnovUp dans la région Île-de-France.
02:34Formidable ! Alors vous proposez donc un certain nombre de solutions autour de la gestion de l'eau.
02:38Mais quelles sont-elles précisément ?
02:40Alors on a plusieurs dispositifs.
02:41La genèse de l'entreprise c'était donc en 2018 avec les villes d'Orly.
02:46Ils avaient des problèmes de street pooling. Je ne sais même pas ce que c'était, il y a six ans encore.
02:50Donc ce sont ces jeunes qui cassent ces bornes incendie.
02:52Et donc l'idée c'était de dire, plutôt que de casser les bornes incendie, pourquoi on ne leur porterait pas un service ?
02:57Et donc l'idée c'était de développer un dispositif innovant que l'on puisse installer au cœur des cités, des quartiers sensibles,
03:03qui soit effectivement résistant, qui mouille parce que sinon ce n'est pas rigolo,
03:06et qu'on installe effectivement pendant la période de forte chaleur, du mois de juin au mois de décembre.
03:11Ce qui me plaît beaucoup aux collectivités, c'est que 1. Déjà les enfants, les personnes sur place,
03:17ils se l'approprient le dispositif. C'est très solide, on peut en faire ce qu'on veut dessus.
03:20Et puis surtout, ça fonctionne tout seul. Une simple avérivée d'eau potable suffit.
03:25Le tout piloté à distance. Donc ça c'est merveilleux.
03:27Alors est-ce que vous considérez que l'eau est d'une importance majeure comme ressource vitale et un enjeu global ?
03:34Bien évidemment. Aujourd'hui on comprend tout ce qu'il y a avec le réchauffement, avec le dérèglement climatique.
03:39Effectivement il y a de plus en plus de difficultés à avoir de l'eau,
03:42parce qu'avec le dérèglement climatique, et justement nous les êtres humains,
03:47et donc un des points clés c'est effectivement de pouvoir accompagner ces collectivités territoriales
03:54pour effectivement mieux gérer cette ressource en eau.
03:57Et c'est pour ça qu'on a en parallèle développé la communication à distance de l'ensemble de nos dispositifs.
04:03Alors évidemment les défis mondiaux autour de l'eau, mais quels sont-ils ces défis selon vous ?
04:10Alors effectivement les défis sont importants parce qu'il y a un stress hydrique,
04:14que ce soit au niveau industriel, domestique et puis on va dire agriculture.
04:19Et nous on apporte des solutions au cœur des cités et des collectivités territoriales.
04:24Et nous on se focalise essentiellement sur tout ce qui est îlot-trècheur et amélioration du confort urbain.
04:31Alors vous parliez tout à l'heure de dérèglement climatique, on va parler de changement climatique.
04:37Pensez-vous que l'accès à l'eau potable est impacté justement par le changement climatique ?
04:42Forcément, c'est pour ça que nos dispositifs incluent plusieurs choses.
04:47C'est-à-dire qu'on va récupérer l'eau qui n'est pas utilisée par nos fontaines à boire,
04:52nos brumisateurs pour alimenter des plantes, pour alimenter des ressources.
04:58On utilise aussi des pavés drainants, on fait de l'éco-conception.
05:02Tout ça pour créer des véritables oasis de fraîcheur.
05:05Et donc nos dispositifs sont multi-usages, multifonctions et évolutifs.
05:09Alors justement, comment WaterConnect utilise-t-elle la technologie pour préserver et optimiser l'eau ?
05:15Alors justement, vous parliez de Smart City.
05:17Nous étions au grand salon international à Barcelone Smart City World Congress
05:22pour parler justement de communication à distance avec la région du Grand Paris.
05:26Et l'idée, c'était de développer sur les fontaines multifonctions et à boire
05:31des mesures qui sont des mesures de stress hydrique, des mesures de consommation d'eau.
05:36Et pour pouvoir mieux gérer effectivement cette consommation,
05:39de pouvoir mettre des alertes automatiques, des gestions pour la mise en hivernage,
05:43et puis des alertes si jamais vous avez un dispositif qui se met à fuir automatiquement.
05:48Donc tout ça, ça apporte un vrai plus pour les collectivités territoriales et non seulement pour l'entretien.
05:52Parce que ça aussi, c'est un coût, l'entretien, ces dispositifs, les fontaines à boire et autres.
05:56Il faut savoir qu'à Paris, il y a 1300 fontaines, c'est juste énorme.
05:59Et donc nous, on a déployé beaucoup de dispositifs à la ville de Paris
06:02parce qu'on a un dispositif pour lequel on a travaillé pour les Jeux Olympiques.
06:06On a déployé plus de 70 fontaines multifonctions à Paris.
06:09Et l'idée, c'était aussi de pouvoir, dans un endroit le plus confiné possible,
06:15avoir plusieurs dispositifs et notamment pouvoir faire cette gestion à distance.
06:19Parce qu'une mise en hivernage, par exemple, pour donner un exemple,
06:22de 900 fontaines à la ville de Paris, c'est un mois et demi à deux services techniques.
06:26Donc c'est beaucoup de temps et beaucoup d'argent.
06:28Et où est-ce qu'on peut trouver vos fontaines à eau, d'une manière générale,
06:31les brumisateurs et autres installations publiques ?
06:35Est-ce que vous êtes sur l'ensemble du territoire national ?
06:38Parce que vous parliez des Jeux Olympiques, c'est un événement,
06:41mais est-ce qu'on peut trouver ça en permanence quelque part ?
06:43Alors oui, parce que c'est du mobilier urbain.
06:45Vous avez plusieurs dispositifs.
06:46Le premier, qui s'appelle le kioskilo, on l'installe uniquement pendant les périodes de forte chaleur.
06:51Par contre, la fontaine Universema Source, qui est issue du concours national
06:55de la fontaine du XXIe siècle, pour les Jeux Olympiques notamment,
06:58ça nous donnait une forte visibilité, puisqu'on a installé plus de 70 pendant les JO.
07:02Donc c'est du mobilier urbain.
07:04Nous, on est ancré en région parisienne, mais on a des distributeurs.
07:07Effectivement, on a installé plusieurs de ces dispositifs,
07:09que ce soit à Nantes, à Lyon, à Toulouse, et puis bientôt à Montpellier, à Marseille, à Lille, etc.
07:14Alors comment votre entreprise contribue-t-elle à la transition écologique ?
07:18Est-ce qu'on peut dire que le développement durable est au cœur de votre démarche finalement ?
07:22Ah oui, ça c'est nécessaire.
07:25Parce qu'en plus, on travaille toujours avec une entreprise en éco-conception.
07:29Donc tout ce que l'on fait, on se fait accompagner, parce que c'est un vrai métier.
07:32Chacun son métier.
07:33On se fait accompagner.
07:34Tous nos dispositifs sont éco-conçus.
07:36Donc pour certains, on a même du recyclage,
07:40puisque les tapis pour nos kiosques, on utilise des bouchons recyclés pour le sol.
07:47Pour nos fontaines multifonctions, elles sont éco-conçues.
07:50On utilise aussi des pavés en coquille Saint-Jacques.
07:53Donc le méchage qu'il faut passer, c'est les manches du poisson,
07:55parce qu'effectivement, avec ces pavés drainants, on récupère l'eau non utilisée de la fontaine
07:59pour faire, ce que j'ai dit tout à l'heure, un osis de fraîcheur via le sol et vapeau transpirant.
08:04Et l'impact des solutions WaterConnect en matière de réduction des gaspillages est-il mesurable ?
08:09Et si oui, est-ce que vous avez des chiffres à nous apporter ?
08:13Alors un qui est particulièrement important, quand on a commencé l'entreprise,
08:18une des grandes difficultés sur le fameux street pooling,
08:21c'est les jeunes qui cassent les bornes d'incendie.
08:23Il faut savoir qu'une borne d'incendie, quand vous cassez une borne d'incendie,
08:26en dehors du fait que vous n'avez plus d'eau dans le circuit, c'est de l'eau potable en plus.
08:29Avec les pompiers, s'ils veulent venir utiliser de l'eau, ils ne peuvent pas.
08:32C'est 100 m3 à l'heure.
08:34C'est juste énorme.
08:36Nos dispositifs à comparaison, nous c'est 4 m3 par mois pour tout un quartier.
08:41Il n'y a aucune comparaison possible.
08:43Et pour finir le sujet, il faut savoir qu'une consommation moyenne
08:46pour une famille de 4 personnes d'eau potable,
08:49source INSEE et source Haute-Paris, c'est 15 m3 par mois.
08:53Et nous, pour 4 m3 par mois, vous pouvez aménager un quartier complet
08:58et faire plaisir à toute une population.
09:00Est-ce qu'il existe chez WaterConnect des partenariats
09:03justement avec des ONG ou des associations
09:06pour des projets autour de la protection de l'eau
09:08ou autour de programmes de recherche et d'innovation ?
09:11Alors, comme l'innovation est au cœur de notre progression,
09:15il faut savoir que mon associé est paraplégique.
09:18Et ça a toute son importance puisque nos dispositifs sont tous en accessibilité universelle.
09:23Et tout ce que l'on fait, on le travaille toujours avec l'Association des Parisais de France
09:26qui nous accompagne sur le développement des projets.
09:29Il faut savoir que notre fontaine universelle Massource,
09:31c'est non seulement accessible aux personnes en fauteuil roulant,
09:33aux enfants, aux adultes, aux malvoyants,
09:35parce qu'on a également du braille et on a aussi des contrastes
09:39pour que ces personnes-là évitent les obstacles sur la voie publique.
09:42Donc non, oui, pour nous, effectivement,
09:44travailler avec des organisations spécialisées
09:46comme l'Association des Parisais de France est très important.
09:49Quels sont vos objectifs à moyen ou long terme
09:52pour l'expansion de votre entreprise WaterConnect ?
09:55Ils sont grands.
09:57Moi, dans mon ancienne entreprise, je faisais beaucoup d'internationales.
10:00Donc là, on va finaliser le déploiement sur le territoire national.
10:04On fait actuellement quelques coups, on va dire comme ça, en Afrique,
10:08c'était mon ancien terrain de chasse, et puis en Europe.
10:11Donc on va commencer par finaliser le déploiement sur le territoire français.
10:15Et puis, dans un même temps, je pense à partir de l'année prochaine,
10:17quand on sera bien structuré, on pourra retourner faire de l'international.
10:21Merci beaucoup, cher Pascal Poncé, fondateur de WaterConnect,
10:24qui place la technologie au service de la ville de demain et de la gestion de l'eau.
10:28Nous revenons dans un instant sur Sud Radio,
10:31La Planète Demain, avec Thibaut, le French Trotter.
10:33A tout de suite !
10:45Eh bien, nous voici de retour dans La Planète Demain,
10:47sur Sud Radio, en compagnie de Thibaut, notre French Trotter,
10:51qui, cette semaine, s'est intéressé à une ferme urbaine
10:55qui est aussi un lieu de sensibilisation à l'écologie et à l'agriculture durable et solidaire.
11:01Bonjour Thibaut !
11:02Eh oui, Christophe, il y a quelques temps, j'ai visité la cité maraîchère de Romainville,
11:06en Seine-Saint-Denis, un lieu au cœur de la ville,
11:08qui permet aux citadins de se reconnecter à la nature.
11:11On écoute tout de suite Yuna, la responsable du projet, qui va nous en dire plus.
11:14Ce qui est original, c'est qu'on a un projet qui est un équipement municipal,
11:18un projet qui a émergé en 2021,
11:21qui a été livré en 2021 à Romainville, dans un quartier populaire,
11:25le quartier Marcel-Cachin, pour créer un lieu où on voit les légumes pousser,
11:30mais aussi où on peut venir manger,
11:32on peut venir faire des ateliers sur la nature en vigne,
11:36sur le bien manger, sur le zéro déchet.
11:38Et c'est aussi un lieu d'insertion professionnel,
11:41parce qu'on est un atelier chantier d'insertion, donc reconnu par l'État,
11:45pour accompagner aujourd'hui une quinzaine de personnes qui sont en parcours d'insertion.
11:49Et le café-cantine, lui, est géré par trois chefs, des chefs aux féminins,
11:53qui ont été recrutés via un appel à projet,
11:56et qui sont dans une dynamique de circuit court, d'accessibilité des prix,
12:00qui, bien sûr, cuisinent les légumes de la cité maraîchère,
12:03qui sont cultivés dans les étages et au sous-sol, parce qu'on a aussi des champignons.
12:07Est-ce qu'on peut aller faire un tour de l'autre côté ?
12:09Oui !
12:10Allez, je vous suis !
12:11Donc c'est de l'agriculture hors-sol, c'est ça ?
12:13Donc là, on est sur des bacs, effectivement, c'est de l'agriculture hors-sol,
12:16on ne peut pas être bio, parce qu'en France, il faut être en pleine terre pour être une agriculture bio,
12:21mais on respecte les principes de l'agriculture bio.
12:24Pour décrire pour les auditeurs, on est au troisième étage de ce bâtiment ultramoderne,
12:29qui donne sur la ville.
12:30Voilà, et on est vraiment inséré dans le quartier Marcel-Cacha.
12:33Il y a un autre bâtiment qui fait six étages, et aussi, on domine bien la ville.
12:37Donc là, on rentre dans la période la plus gaie, parce qu'on cultive de saison,
12:43on a une serre qui est non chauffée et aérée naturellement,
12:46donc on n'est pas du tout dans les fermes high-tech qu'on peut voir par exemple aux Etats-Unis,
12:50en Amérique du Nord en général, ou en Asie.
12:53Là, on est sur de la culture de saison.
12:55Sur tous ces étages qui poussent vraiment bien, c'est des étages sous la serre,
12:58aux derniers étages, ce sont des légumes fruits.
13:01Et puis on a aussi des salades, des navets.
13:04Ce qui est intéressant aussi, c'est qu'on a aménagé un autre jardin,
13:07qui est à 10 litres du tapis, qui est dans une friche, une ancienne friche municipale.
13:11Vous m'avez parlé d'un jardin nourricier, c'est ça ?
13:13Voilà, c'est un jardin nourricier.
13:14Qu'est-ce que c'est un jardin nourricier ?
13:15Ce jardin-là, il s'appelle le jardin casse-dalles,
13:18parce qu'effectivement, on y produit des fruits et des légumes,
13:23mais aussi parce que l'équipe de conception, les paysagistes,
13:26ils ont cassé la dalle pour aller récupérer de la pleine terre.
13:29Ce sont des gros enjeux aujourd'hui dans nos villes qui sont surchauffées,
13:33notamment avec le changement climatique,
13:35d'avoir récupéré des îlots de fraîcheur comme ça,
13:38de faire pousser en pleine terre,
13:40alors qu'on a quand même pas mal mis de bitume un peu partout.
13:42Et ce que je n'ai pas dit, et ce qui est super important aussi,
13:45c'est que nos légumes sont vendus sur place,
13:48pour les habitants de Romainville,
13:50et d'ailleurs tous les mercredis soirs.
13:53En circuit court ?
13:54En circuit court, et aussi avec des tarifs en fonction des revenus des habitants.
13:57Donc ça permet d'avoir une bonne mixité,
13:59et ça a du succès ce marché.
14:03Merci beaucoup Thibault, merci pour ce reportage,
14:07pour cette découverte même.
14:09Si vous souhaitez en savoir plus,
14:11vous pouvez bien entendu aller sur la page Facebook
14:14de la cité maraîchère de Romainville.
14:17Nous voici évidemment de retour dans le studio de Sud Radio,
14:21la planète de main,
14:22où nous avons maintenant le plaisir d'accueillir
14:24Laurent-Emmanuel Mijon,
14:26qui est président directeur général de Bio UV Group,
14:29spécialiste du traitement de l'eau et des espaces.
14:32Bonjour Laurent-Emmanuel.
14:35Bonjour Christophe.
14:36Alors Bio UV Group conçoit depuis plus de 35 ans
14:40des systèmes de traitement et désinfection de l'eau,
14:43et à travers la conception, la fabrication et la commercialisation
14:47d'appareils de désinfection de l'eau et de surface,
14:50Bio UV Group vise à apporter les solutions techniques
14:54innovantes et respectueuses de l'environnement.
14:56C'est bien cela ?
14:57C'est tout à fait cela.
14:58Alors j'ai vu que votre entreprise s'inscrivait dans une démarche
15:01de développement durable bien sûr,
15:03et notamment dans le cadre de la préservation des ressources en eau,
15:06de l'énergie et de la protection de la biodiversité.
15:09Pourriez-vous nous brosser votre profil
15:11et votre parcours professionnel ?
15:14Avec grand plaisir, juste en préambule,
15:17je voulais juste indiquer que la problématique qui est liée à l'eau,
15:20c'est surtout que nous consommons seulement 1% de l'eau
15:23qui est disponible sur la planète.
15:25Et ce 1% à 70% est utilisé pour l'agriculture.
15:28Pour revenir sur mon parcours,
15:29je suis ingénieur agronome de formation,
15:31j'ai travaillé pendant une dizaine d'années dans l'audit et dans le conseil,
15:33en France et à l'international.
15:35Et puis depuis une vingtaine d'années,
15:36je travaille comme chef d'entreprise dans différentes activités.
15:40J'ai d'abord dirigé une structure coopérative
15:42dans le monde du vin du sud de la France.
15:44Puis j'ai travaillé pour un beau succès,
15:46un beau fleuron du CAC 40 qui s'appelle Eurofins.
15:49Et depuis maintenant un peu moins de 10 ans,
15:51je travaille pour BioUV,
15:53en ayant pris la présidence il y a maintenant 18 mois.
15:55Alors est-ce que vous pourriez nous rappeler
15:57quelle est l'activité essentielle de BioUV Group
16:00pour que nos auditeurs et auditrices comprennent bien,
16:02de façon assez simple,
16:04mais nous expliquer précisément ce que vous y faites ?
16:07Alors BioUV en fait vend des solutions de désinfection de l'eau,
16:11ça veut dire qu'on est capable de traiter et d'éliminer
16:13les bactéries, les virus,
16:15pour que vous puissiez à la fois vous baigner dans vos piscines,
16:18qui est une partie de notre activité,
16:19traitement de l'eau de piscine.
16:20Une deuxième partie de notre activité,
16:21c'est ce qu'on appelle le traitement des ballast,
16:23c'est-à-dire des bateaux qui permettent d'équilibrer la charge.
16:26Donc pour éviter que la biodiversité,
16:28ou pour préserver la biodiversité,
16:30éviter que les espèces invasives qu'on puisse trouver
16:32dans un port à Shanghai puissent basculer dans un autre port,
16:35c'est une autre part de notre activité.
16:36Puis surtout on essaie de se développer le plus possible
16:39sur la partie aquacole,
16:40le développement des eaux les plus saines possibles
16:43pour des espèces comme le saumon, les crevettes.
16:46Et notre dernier axe de développement,
16:48c'est de travailler sur des solutions
16:50qui permettent de réutiliser les eaux usées,
16:52traitées, c'est-à-dire souvent en sortie de station
16:55de traitement des eaux municipales.
16:57Alors en quoi toutes ces solutions que vous proposez
17:00sont-elles écoresponsables ?
17:02Elles sont écoresponsables parce que d'abord
17:05elles n'utilisent pas de chimie.
17:07Nos trois solutions c'est l'UV, l'ozone et l'électrolyse de sel.
17:11Donc on n'utilise que des solutions qui évidemment
17:13existent depuis bien longtemps.
17:14Il n'y a pas de brevet, l'UV ça existe depuis très longtemps,
17:16on est bien placé pour le savoir,
17:17l'ozone c'est pareil, l'électrolyse de sel aussi.
17:20Ce qui fait la différence, c'est notre capacité
17:22à les concevoir et à optimiser en fait
17:24les consommations qui sont rattachées.
17:26Donc pas de chimie, des consommations
17:28les plus faibles possibles en termes énergétiques
17:31et la capacité à optimiser l'économie circulaire,
17:35c'est-à-dire qu'on consomme le moins d'eau possible
17:38et on essaie de la remettre dans le circuit.
17:40Pour vous donner un ordre d'idée, aujourd'hui
17:42nos solutions de réutilisation des eaux usées traitées
17:45permettent de remettre dans le circuit
17:47l'équivalent de la moitié d'une consommation
17:48comme la ville de Montpellier.
17:50Alors on est occitan, on en profite,
17:51c'est pas très loin de chez nous.
17:53Donc tout un système de résilience finalement,
17:56enfin totale résilience autour de l'économie circulaire.
17:59Exactement.
18:00Alors vous avez ajouté à votre gamme d'activités
18:03le traitement des eaux de ballast, vous en parliez,
18:05notamment pour les navires.
18:07Où sont situés vos sites de production
18:09et d'industrialisation ?
18:11Alors nous on est un bel exemple
18:13d'industrialisation français
18:15puisqu'on est basé à la fois sur Toulouse
18:17et sur Montpellier.
18:19On a racheté une filiale de Suez il y a quelques années
18:21qui est basée en Écosse.
18:23Donc aujourd'hui à 30% nos fournisseurs sont occitans,
18:26à plus de 80% ils sont français
18:29et à 90% ils sont européens.
18:31Ah oui, donc effectivement vous avez quand même
18:33une étendue industrielle assez intéressante
18:36en matière européenne en tout cas.
18:39Vos systèmes de traitement des eaux de ballast
18:41ont-ils un impact sur la prolifération
18:43des espèces invasives
18:45et la décarbonisation ?
18:47Alors on peut dire que oui,
18:49au même titre que les réseaux ont été inventés
18:51dans les villes pour essayer de traiter
18:53les problématiques du choléra à Londres
18:55en 1854 de mémoire,
18:57on a la même chose sur les thématiques
18:59qui sont liées au traitement des eaux de ballast
19:01puisqu'on évite que des espèces invasives
19:03comme celles qui sont bien connues,
19:05le crabe bleu, la moule zébrée,
19:07éventuellement même le choléra,
19:09puissent se balader
19:11ou être transportées d'un navire à un autre.
19:13On sait qu'il y a un fort transport
19:15ou une forte tendance
19:17à faire que
19:19les flottes puissent passer de l'Asie à l'Europe
19:21donc on essaie d'éviter que
19:23les espèces invasives endogènes
19:25en Asie puissent se retrouver en Europe ou en Amérique.
19:27Alors pour que nos auditeurs
19:29enfin auditrices et auditeurs
19:31nous comprennent bien,
19:33quand on parle de réutilisation des eaux usées
19:35traitées, pouvez-vous nous expliquer
19:37de quoi il s'agit précisément
19:39et quels sont leurs usages au quotidien ?
19:41Alors il y a de multiples usages
19:43mais en fait la beauté
19:45de ces systèmes, c'est qu'en fait
19:47on récupère l'eau
19:49pour éviter de consommer de l'eau potable.
19:51Je disais tout à l'heure en préambule qu'on n'a que un petit pourcent
19:53de l'eau sur la planète que l'on peut utiliser
19:55qui est de l'eau douce accessible.
19:57La première des
19:59recherches c'est d'éviter
20:01de la consommer. Mais quand on la consomme
20:03l'objectif c'est de la réutiliser
20:05et donc ce qu'on essaye de faire c'est qu'en sortie
20:07de station municipale, au lieu que l'eau
20:09soit rejetée directement
20:11dans la mer, on la récupère
20:13pour différentes applications. On en a ciblé
20:15quatre. La première
20:17c'est les eaux qui permettent de nettoyer
20:19les voiries. La deuxième
20:21c'est la capacité à pouvoir irriguer
20:23les jardins publics. La troisième
20:25c'est pour pouvoir curer les installations
20:27qui permettent de transférer ou de
20:29transmettre l'eau.
20:31Et la quatrième application
20:33sur laquelle on travaille
20:35aujourd'hui c'est éventuellement de donner un accès
20:37de ces eaux pour
20:39les industries.
20:41Alors en effet il y a eu un effort de fait
20:43en matière de réutilisation des
20:45eaux usées mais j'ai un exemple en tête
20:47qui doit toujours être d'actualité
20:49j'imagine. Saviez-vous qu'en
20:51France nos agriculteurs n'ont pas le droit
20:53d'utiliser les eaux usées
20:55qui sont traitées pour arroser leur culture ?
20:57Alors qu'en Espagne par exemple c'est
20:59autorisé mais le comble de cette histoire
21:01c'est que nous consommateurs français
21:03nous achetons des fruits et légumes espagnols
21:05autorisés à la vente en France bien sûr
21:07et copieusement arrosés avec des eaux
21:09usées traitées. Mais pourquoi la France est-elle
21:11toujours en retard par rapport aux autres pays
21:13européens ? Effectivement si on regarde
21:15les chiffres la France c'est à peu près 1%
21:17de réutilisation des eaux usées
21:19quand l'Espagne est autour de 15%
21:21quand l'Israël est à plus de 90%. Globalement
21:23dans le monde c'est 1% de réuse. Donc on est juste dans la moyenne
21:25mondiale. Donc oui il y a des gros efforts à faire
21:27alors pourquoi on est en retard ? Aujourd'hui
21:29je pense qu'on ne fait pas partie des territoires
21:31prioritaires puisque si on regarde le classement mondial
21:33on est la 57ème nation dans le monde
21:35en termes de difficultés hydriques.
21:37Mais il y a des territoires en France et moi je suis bien placé
21:39puisqu'on est basé en Occitanie. Si on regarde
21:41les Pyrénées-Orientales, l'Aude, l'Hérault
21:43on est sur une hygrométrie ou en tout cas
21:45des éléments qui sont proches de ce qu'on peut
21:47trouver en Jordanie. Donc on a des vrais
21:49problèmes d'eau. Pas partout en France mais
21:51sur certains territoires. Le deuxième élément
21:53c'est qu'on a aussi un coût de l'eau qui est peut-être
21:55pas forcément le vrai coût de l'eau.
21:57C'est-à-dire qu'à 4€ en moyenne du mètre cube
21:59on est très très loin du vrai coût de l'eau.
22:01Enfin le dernier élément c'est qu'on a
22:03effectivement des éléments administratifs
22:05qui font que c'est un petit peu plus compliqué en France
22:07que dans d'autres territoires. Mais c'est en train d'évoluer, les décrets d'application
22:09ont été validés.
22:11Donc on a bon espoir que dans les prochains
22:13mois et dans les prochaines années ça puisse accélérer
22:15et que le plan eau qui nous donne un objectif
22:17de 10% en 2030
22:19de réutilisation des eaux usées traitées
22:21puisse être atteint, même si aujourd'hui
22:23on peut constater qu'on a un peu de retard.
22:25Merci beaucoup Laurent-Emmanuel
22:27Mijon, président directeur général de BioUV Group
22:29spécialiste du traitement de l'eau
22:31et des espaces. On se retrouve la semaine prochaine
22:33sur Sud Radio dans La Planète Demain
22:35pour y découvrir de nouveaux acteurs
22:37de l'écologie positive et raisonnée.
22:39A dimanche, merci.