Les Vraies Voix avec Danielle Simonnet, députée apparentée “écologiste et sociale” de Paris et co-signataire d’une proposition de résolution sur la création d’une commission d’enquête à propos des violences à Notre-Dame de Bétharram.
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00:00Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:04On va parler de l'affaire Betaram. Que savait le Premier ministre ?
00:09Je n'ai jamais été informé. Jamais. Je peux vous assurer que tout est faux.
00:15Si on fait le procès de François Bayrou, ça sera le procès de toute la population locale.
00:19Tout le monde savait. Tout le monde.
00:22Tout le monde savait que Betaram, il y avait des violences.
00:25C'est d'ailleurs ce qui faisait l'ADN de cet établissement.
00:27Si je ne savais pas, d'autres savaient. Le ministre de la Justice, c'était Elisabeth Guigou.
00:32Qui était le ministre de l'Education nationale ? C'était Claude Allègre.
00:36Qui était la ministre chargée de l'enseignement scolaire ? C'était Ségolène Royal.
00:41Et donc, qui savait quoi ? Qui faisait quoi sur les violences de Betaram après la défense de François Bayrou ?
00:47On passe à l'attaque en accusant les ministres du gouvernement Jospin d'avoir été informés des abus dans l'établissement catholique Béarnay.
00:54Le député, aujourd'hui, réclame une commission d'enquête sur ce dossier.
00:57Alors parlons vrai. Est-ce que cette affaire pourrait avoir des conséquences lourdes sur la politique française ?
01:02Faut-il demander des comptes à toutes les personnes informées des violences sexuelles dans l'institution Notre-Dame de Betaram ?
01:07Vous dites oui à 97%. Vous voulez réagir ? Vous avez été élève à Notre-Dame de Betaram ?
01:14Venez témoigner au 0826 300 300.
01:17Et notre invité pour en parler, Daniel Simonnet, est avec nous.
01:19Député apparenté, écologiste et social de Paris.
01:22Co-signateur d'une proposition de résolution sur la création d'une commission d'enquête à propos des violences.
01:27Donc, à Notre-Dame de Betaram.
01:29Merci d'avoir accepté notre invitation, madame la députée.
01:31Philippe Bilger.
01:32Alors, sous réserve de ce qu'on va probablement encore apprendre dans les prochains jours,
01:37parce que Mediapart utilise sa méthode préférée, c'est-à-dire d'essayer du venin.
01:44Du venin, absolument, par des contes-gouttes très perfides.
01:49Moi, j'ai toujours eu tendance, et je continue, à défendre la position du Premier ministre,
01:56tout simplement parce que, psychologiquement et juridiquement,
02:00il me semble que son point de vue était pertinent et convaincant.
02:06Deuxième élément, il en a eu assez d'avoir une défense défaitiste,
02:11et il s'est rebiffé en mettant en cause le gouvernement de gauche,
02:16qui avait lui-même eu des alertes judiciaires dont, apparemment, on n'a pas tiré toutes les conséquences.
02:23Et c'est une stratégie classique.
02:26Troisième élément, et là, je finis, c'est le fait que, tout de même,
02:31on devrait s'interroger sur les rapports du judiciaire avec le politique, quels qu'ils soient.
02:38J'ai l'impression que, lorsqu'on est confronté à des événements très graves comme ceux de Bétharame,
02:44il n'y a jamais, véritablement, d'efficacité et de mise en cause aussi rapide que la situation les vivrait.
02:54– Françoise de Gaulle.
02:55– Oui, alors, là où il est lamentable, et je crois savoir qu'en haut lieu,
02:59en tout cas, on est très agacé par la défense de Bayrou hier,
03:02parce que dire, en gros, c'est pas moi, c'est les autres, c'est complètement débile.
03:05D'ailleurs, parce qu'Elisabeth Guigou s'est parfaitement défendue hier soir en expliquant,
03:09voilà ce qui s'est passé, on a la lettre, et voilà ce qui s'est passé.
03:12Le principal, personne signalait, c'était suicidé, le père qui était d'ailleurs reparti au Vatican.
03:18Ségolène Royal est folle de rage, comment est-ce que vous accusez Ségolène Royal d'avoir masqué,
03:22alors qu'elle est même auteure, autrice, on va dire, d'une circulaire,
03:26quand elle est ministre de l'enseignement secondaire sur les violences sur les enfants.
03:31Et Claude Allègre, il est mort.
03:33Donc ça, c'est le premier point.
03:34Le deuxième point, vous aviez raison sur Médiapert, qui vient de sortir à l'instant un nouveau document,
03:39évidemment, c'est le supplice chinois, à l'instant, la préfecture des Pyrénées-Atlantiques
03:43était alertée dès 1993 du premier grave cas de violences physiques.
03:48François Bayrou était ministre d'éducation nationale, bien sûr, et président du département.
03:53Comment est-ce que vous imaginez, Sébastien et moi, nous connaissons parfaitement François Bayrou,
03:57depuis des années, François Bayrou qui écume ce département,
04:00comment vous pouvez imaginer, en tant que président du conseil général, qu'il n'était pas au courant.
04:04Sa défense ne tient pas, et je ne sais pas où ça ira, mais c'est quand même terrible, si vous voulez, d'en arriver là.
04:10Et je pense que oui, la commission d'enquête est la bienvenue.
04:13– Sébastien Maynard.
04:14– Alors, ça ne va pas être simple de défendre François Bayrou.
04:18– Tu ne le feras pas, donc...
04:20– Non, mais ce qui est certain, c'est qu'on n'imagine pas l'une des premières personnalités d'un département
04:27ne pas être au courant.
04:29D'ailleurs, il l'a finalement adommi, après l'avoir complètement réfuté.
04:35Donc voilà, ce qui quelque part met en lumière la défense qui eût été la sienne,
04:40et je pense qu'elle n'était pas nécessaire.
04:42Moi, je suis de ceux qui auraient probablement, dès le départ, dit la vérité,
04:46même si cette vérité n'est peut-être pas audible, ma chère Françoise de Gaulle.
04:49Mais en tout cas, la posture qui est la sienne est aujourd'hui fragilisée, c'est certain.
04:56Est-ce que pour autant, elle a une incidence sur la conduite gouvernementale qui est la sienne,
05:02dans le contexte actuel ? La réponse est non.
05:04Je m'en suis déjà expliqué sur cette antenne.
05:07– Avec nous, Daniel Simonnet, député apparenté écologiste et social de Paris
05:12et co-signataire d'une proposition de résolution sur la création d'une commission d'enquête
05:16à propos des violences à Notre-Dame de Bétarame.
05:19J'avais posé la question dans le lancement, Daniel Simonnet,
05:22est-on face à une affaire d'État ?
05:25– Oui, je pense qu'il y a plein d'aspects dans cette affaire.
05:28D'abord, que tout le monde prenne bien confiance,
05:30qu'est-ce qu'il y a de plus précieux que de préserver l'intégrité de nos enfants
05:35contre toutes les violences sexistes, sexuelles et toutes les maltraitances ?
05:39Là, on est sur un cas d'école terrible, puisque dans cette école de Bétarame,
05:43vous avez eu à la fois des problèmes de viols, des agressions sexuelles répétées
05:47et des violences de la maltraitance.
05:49Il y a eu une commission qui s'est tenue ce matin,
05:52la commission des affaires culturelles et l'éducation,
05:55qui a adopté à l'unanimité la création d'une commission d'enquête
05:59sur les modalités de contrôle par l'État
06:01et de prévention des violences dans les établissements scolaires.
06:04Parce que vous voyez bien que dans cette affaire, ce qui est important,
06:07c'est bien sûr de savoir à la fois qui savait et n'a rien fait,
06:11tous les manquements dans la chaîne de contrôle par l'administration
06:15des écoles privées.
06:17Parce que là, on voit qu'il y a eu une omerta qui a été organisée,
06:21puisque les faits sont colossaux et répétés dans le temps.
06:27Ce qui est quand même assez intéressant sur le dernier article de Mediapart,
06:34c'est qu'il prouve quand même que dès 1993,
06:37Beyrou ne pouvait pas ignorer, puisque le préfet des Pyrénées-Atlantiques
06:43avait alerté sur le cas d'un surveillant qui avait perforé le tympan d'un élève,
06:48et je le rappelle, cet élève a perdu l'audition.
06:51Il y avait une inspection qui avait été commandée en 1993
06:56de manière complètement hypocrite, simplement une inspection pédagogique.
07:00Alors que vous avez par ailleurs un article de la Dépêche de Midi
07:03dans cette période-là, qui raconte par la suite
07:06qu'il y a quatre élèves qui ont eu le tympan perforé.
07:09Donc on est sur une école où il y a eu des graves problèmes,
07:13il y a eu des plaintes, finalement au niveau de l'éducation,
07:16il y a une opération d'inspection, donc de contrôle qui se fait,
07:19mais pas sur ces problèmes de violence, mais sur le contenu pédagogique.
07:23Tout ça pour blanchir l'école.
07:24Donc c'est quelque part encore plus grave en termes de manquement.
07:27C'est-à-dire qu'on non seulement ne contrôle pas,
07:29mais on fait un espèce de faux contrôle pour blanchir l'école.
07:32Et là, François Beyrou ne pouvait pas ignorer.
07:37Quand vous avez des articles dans la presse à l'époque,
07:40tout ça ne tient pas la route.
07:42Donc on a un Premier ministre qui, à plusieurs reprises, ment.
07:46Donc c'est extrêmement grave.
07:47C'est une affaire d'État.
07:48Et par ailleurs, ce qui est important, c'est de se dire
07:51qu'on doit faire absolument d'une cause nationale,
07:53la question de la lutte contre la violence dans nos établissements scolaires.
07:57Et donc il faut absolument voir comment, dans l'ensemble de ces procédures,
08:02il y a pu y avoir un manquement lorsqu'il y a eu des signalements,
08:05un mauvais traitement de ces signalements.
08:07Et le dossier est extrêmement lourd.
08:09– Danielle Simonnet, là on flèche effectivement le Premier ministre,
08:12mais quand on vous écoute et quand on lit ce qui est…
08:15il y a, comme ça s'appelle, une responsabilité qui est multiple en fait.
08:20– Oui, puisque l'article…
08:21– Là on parle de François Beyrou et…
08:23– Les signalements à Elisabeth Guigaud qu'il faut absolument creuser.
08:26Et puis il faut écrire…
08:28Pour moi, toute la chaîne doit être,
08:30et tous les gouvernements successifs doivent être entendus là-dessus.
08:34Et cette commission d'enquête, elle doit aussi permettre de voir,
08:37comment est-ce qu'on fait pour que ça ne se reproduise plus ?
08:40Quelle est la séquence des contrôles et le traitement des signalements
08:44par les inspections, par l'ensemble de l'administration de l'éducation nationale
08:47vis-à-vis des écoles privées comme des écoles publiques ?
08:50– Fiche biligère.
08:51– Justement, Madame la députée, rejoignant un peu la question de Cécile Ménibus,
08:57comment expliquez-vous qu'en général,
09:01à chaque fois que des scandales, et ô combien celui-ci est capital et gravissime,
09:08à chaque fois on constate que jamais les contrôles, les actions,
09:13n'ont été efficaces, pertinentes et légitimes ?
09:19Est-ce qu'il y aurait dans la tradition française
09:22quelque chose qui relèverait en permanence
09:25d'une forme d'amateurisme à tous les niveaux ?
09:28– Daniel Simonet.
09:30– Est-ce que c'est un amateurisme ou est-ce que c'est une certaine logique
09:35d'entre-soi qui se progresse ?
09:36– Vous êtes dans Merta ?
09:37– Oui, là on a plutôt l'impression qu'il y a une classe sociale d'entre-soi
09:45entre cette école catholique, les élus locaux,
09:50qu'est-ce qu'on apprend ?
09:51On apprend qu'il y avait quasiment un comité de soutien à l'école de Bétarame
09:55avec Serge Legrand, avocat qui est très proche de François Bayrou,
09:59dans cet entourage de soutien, vous aviez aussi le suppléant
10:03de François Bayrou de l'époque, Pierre Leguillon qui soutenait cela.
10:09Alors qu'on savait d'ores et déjà que ce n'était pas simplement
10:13le père Caricard qui a été accusé d'agression sexuelle répétée,
10:25de viol et qui s'est suicidé par la suite,
10:27mais vous aviez aussi plein d'autres intervenants dans l'établissement scolaire
10:33qui est notamment un surveillant qui était extrêmement violent,
10:37qui par ailleurs avait des tatouages d'extrême droite
10:41faisant référence au troisième rage dans cet établissement scolaire.
10:44Il y a une espèce d'environnement très nocif dans cet établissement
10:48qui faisait système.
10:50L'établissement avait quand même la réputation,
10:52une telle réputation de maltraitance sur les enfants
10:54que la menace parait-il dans la région vis-à-vis des élèves qui n'étaient pas sages,
10:59c'est attention sinon t'envoies un métarame.
11:01Moi j'ai juste une réflexion à faire, c'est les parents.
11:07Ce qui est rassurant, c'est qu'aujourd'hui en 2025,
11:12même depuis un certain nombre d'années, avec l'émergence des réseaux sociaux,
11:15tout ça, l'omerta, cette espèce de chape de plomb local ou national
11:23sur une telle affaire ne résisterait pas qu'un jour.
11:25Ce qui est plutôt rassurant.
11:27Je ne suis pas sûre.
11:29Je vous trouve bien sûre de vous, je n'en sais rien.
11:33Et honnêtement, je pense que cette commission d'enquête doit aussi...
11:37En 96-97, vous n'aviez pas les réseaux sociaux, vous n'aviez pas Mediapart,
11:42vous n'aviez pas tout cet environnement qui est parfois très favorable
11:45à faire émerger la vérité.
11:47Oui mais c'est pour autant que j'avais la garantie
11:49qu'il y avait une réactivité en termes de contrôle
11:51des établissements publics et privés.
11:53C'est aussi là-dessus que la commission d'enquête doit travailler.
11:56Oui, et c'est parce qu'elle ne doit pas se transformer en commission idéologique.
12:00Je sais que vous êtes tout à fait capable de ne pas la transformer,
12:03vous, avec votre honnêteté, en commission idéologique.
12:05Je ne suis pas sûr que ce soit le cas d'autres députés de la France insoumise.
12:09Exactement.
12:10Ou vous n'êtes plus.
12:11Mais en tout cas, c'est tout à fait vrai, la menace de Bétharame est vraie
12:14parce qu'il se trouve que je suis de lourde.
12:16Donc attention, tu vas aller à Bétharame, ça c'était pour les petits garçons.
12:18J'ai une question maintenant à vous poser.
12:20Comment vous brisez l'OMERTA ?
12:21Tous les gendarmes des brigades de recherche témoignent depuis des jours et des jours,
12:25pas simplement celui qu'on a le plus entendu,
12:27disent véritablement l'OMERTA des habitants.
12:31Comment vous allez briser ça, vous ?
12:33En tant que député, quels moyens vous avez ?
12:35Est-ce que vous pouvez convoquer le maire du village ?
12:38Est-ce que vous pouvez convoquer les gens comme ça ?
12:40Allez Françoise, on y va parce qu'on n'a pas beaucoup de temps.
12:42Une commission d'enquête peut convoquer toutes les personnes qu'elle juge utiles
12:46et les personnes sont sommées de se rendre aux convocations
12:49et sinon elles sont en cours des poursuites pénales.
12:53Donc il y a vraiment ce pouvoir de convoquer.
12:55Mais je pense qu'il y a aussi une culture démocratique
13:00donner beaucoup plus de place à la parole des parents d'élèves
13:03et à la parole des élèves pour pouvoir faire en sorte que ça s'exprime.
13:08Vous savez, je suis psychologue de l'éducation nationale du métier.
13:11Il faut aussi créer beaucoup plus de postes de psychologue de l'éducation nationale,
13:14d'infirmière-infirmière, d'assistante sociale
13:17parce que c'est aussi par ce biais-là d'adultes
13:20qu'on peut aussi libérer la parole dans l'établissement.
13:22Mais il faut aussi remettre à plat quel est le parcours des signalements
13:26et quelles sont les actions de prévention et de formation
13:29contre toutes les maltraitances et les violences sexistes et sexuelles.
13:32Allez, 0826-300-300 avec Franck qui veut réagir.
13:35Oui, je ne me dessine pas la gravité de cette affaire si vous voulez
13:39mais il y a quand même des premières alertes qui datent de 1993
13:43et l'affaire sort en 2025.
13:44Alors, qui a lancé l'alerte pour affaiblir le Premier ministre et l'attaquer ?
13:48A qui profite le crime ?
13:50Et comment François Bayrou a-t-il réagi ?
13:52On est ici pour moi dans la politique de bas étage, politicienne,
13:55qui n'intéresse absolument pas les Français
13:58car on est dans un règlement de compte politique
14:00entre un certain milieu politique et contre un autre.
14:03Alors à côté de ça, il est évident que l'affaire pose le sujet d'Omerta
14:08en ce qui concerne les abus sexuels
14:10et que c'est très bien qu'il y ait des députés qui se saisissent de cette affaire
14:13pour essayer de légiférer ou en tout cas de trouver des moyens
14:16de faire en sorte que les informations sortent quand il y a de tels abus.
14:20Mais en l'occurrence, on est quand même en train de donner
14:23une image de la France une fois de plus sur le plan politique
14:26qui est une politique politicienne de bas étage
14:28alors que bien d'autres sujets sont très prégnants actuellement
14:31et qu'il faudrait les traiter avec une hauteur de vue.
14:34Là, on est dans du n'importe quoi.
14:36Oui mais là, il y a 122 gosses qui ont quand même été violés, excusez-moi.
14:39C'est dur votre argument, parce que c'est l'argument de la droite
14:42qui dit arrêter la gauche, d'instrumentaliser.
14:44Pardon, excusez-moi, c'est pas le problème d'être faux ou pas,
14:47il faut quand même choisir à un moment donné ses combats.
14:49Quelles que soient les raisons, à mon avis, pour lesquelles cette affaire est sortie,
14:53c'est la lourdeur.
14:54La question de Franck, c'est intéressant Françoise,
14:56la question de dire est-ce que si François Bayrou n'avait jamais été Premier ministre,
14:59est-ce que cette histoire se serait sortie ?
15:01Et c'est ça qui est dégueulasse.
15:03Et c'est ça qui est pas bien en fait.
15:05Moi je pense qu'elle serait sortie parce que vous avez trois types en garde à vue
15:08et que l'enquête...
15:09Je ne crois pas non plus Françoise.
15:10Écoutez, j'y m'insiste, on n'en fait rien.
15:13Vous avez trois personnes qui sont en garde à vue,
15:16l'enquête elle date d'il y a un mois, elle date d'il y a un an.
15:19Oui, mais bizarrement on n'en parle que maintenant,
15:21donc c'est ça qui permet d'en croire.
15:22On aurait dû en parler depuis bien des années.
15:24Mais la question, je l'entends ma chère Cécile,
15:26est-ce que c'est une question importante par rapport à la gravité ?
15:29Là vous vous rendez compte qu'on parle quand même de mômes ?
15:32Mais on est d'accord avec ça ?
15:33Mais on est d'accord avec ça ?
15:34Vous n'êtes pas d'accord ?
15:36Je ne crois pas.
15:38Mais moi je veux dire, mieux vaut tard que jamais.
15:40Oui, mais on est d'accord avec ça ?
15:41Il a fallu parler des problèmes de pédocriminalité dans l'église.
15:46Combien de temps il a fallu pour parler des scandales dans la fondation Abbé Pierre ?
15:50Mais on ne remet pas ça en cause.
15:52On remet en cause l'instrumentalisation politique d'une certaine gauche
15:59pour plomber, pour censurer.
16:02On n'a pas réussi à le censurer sur le budget, donc on va le censurer.
16:05C'est dingue, tu vas m'entendre dire un discours comme ça.
16:08Il n'a rien fait.
16:11Quand il était ministre de l'éducation, il n'a rien fait.
16:14Il a toujours cumulé les fonctions.
16:15Il n'a rien fait quand il était président du conseil général,
16:18alors qu'il était maire de Pau, alors qu'il avait ses enfants dans cette école,
16:21alors qu'il avait sa femme qui travaillait dans cette école,
16:23alors qu'il y avait des articles qui passaient dans la presse locale.
16:28Daniel Simonnet, qu'on soit d'accord, on n'est pas en train de défendre qui que ce soit.
16:32On dit juste que c'est bizarre que ce soit fléché là,
16:35alors qu'il y a une situation si grave, mais si grave,
16:39et encore j'ai l'impression d'être en dessous.
16:41Depuis autant d'années, personne ne l'est.
16:43Parce qu'il y a une enquête depuis plus d'un an et qu'on n'y arrive pas.
16:46Il y a une responsabilité multiple aujourd'hui.
16:48Comme par hasard, on n'y arrive jamais.
16:49Et 93, ça fait quand même 32 ans, ce qui est complètement dingue.
16:52Combien de gosses ont été victimes en 32 ans ?
16:57Là où je suis d'accord, Cécile, c'est pas les politiques,
16:59toute la presse s'en est emparée.
17:01Quand dans mon patelin, on dit, tu vas aller à...
17:04Mais t'embrasse, il y a eu combien de gouvernements depuis 32 ans
17:06qui auraient dû s'en emparer, depuis combien de temps ?
17:09Vous savez, on parle depuis des années des problèmes de maltraitance.
17:14Écoutez-moi deux secondes.
17:15On dénonce depuis des années les problèmes de maltraitance dans l'aide sociale à l'enfance.
17:19Est-ce que pourquoi ça en fait un sujet national ?
17:21Et là, combien ?
17:22J'espère bien qu'on va continuer et que vous, en tant que médias,
17:25vous allez nous aider à aborder ces sujets-là.
17:27Mais je peux vous en donner plein, moi, des sujets sur lesquels, hélas,
17:30on essaye de mettre le sujet sur la table.
17:33Et hélas, il n'est pas assez pris en compte.
17:35Donnez-les-nous.
17:37Nous, on va entendre dans les commissariats.
17:40Daniel, madame la députée, donnez-nous les sujets.
17:43On va les mettre sur la table.
17:44Vous pouvez compter sur Dominibus pour ne pas lâcher l'affaire.
17:47Viser un Premier ministre, c'est beaucoup plus important
17:49pour faire parler d'une affaire aussi dramatique et cruelle soit-elle.
17:52Tu ne peux pas continuer sur ce registre.
17:54Mais c'est une vérité.
17:55Tout est politique.
17:57Tout est instrumentalisation.
17:58Les amis, laissez-moi dire au revoir à Daniel Simonet.
18:02Merci, Daniel Simonet.
18:04Merci beaucoup, madame la députée.
18:06Merci beaucoup, co-signateur.
18:08Cette proposition de résolution sur la création d'une commission d'enquête
18:11à propos de ces violences de Notre-Dame, de Bétarame.
18:13Et bien entendu, nous avons une pensée très émue pour les familles et les victimes.
18:17Merci beaucoup d'avoir été avec nous.
18:19Dans un instant, on va se détendre un petit peu.
18:20On revient.
18:21A tout de suite.
18:22Sud Radio, votre avis fait la différence.
18:25Vous êtes une super radio.
18:26Vraiment, vous êtes la radio du moment.
18:28Continuez, c'est super.
18:29Sud Radio, parlons vrai.