Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche
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00:00Quasiment 20h sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pro 2.
00:04On est avec Nathan Devers, Olivier Vial, Sabrina Betjeber et Geoffroy Lejeune.
00:09Bonsoir à tous les quatre.
00:11On reviendra sur l'actualité du jour et l'image du jour, à savoir les obsèques de Jean-Marie Le Pen.
00:16Mais avant cela, c'est le point sur l'information avec Isabelle Piboulot.
00:19Bonsoir Isabelle.
00:20Bonsoir Eliott, bonsoir à tous.
00:22Accident horarissime à Strasbourg.
00:24Deux tramways sont entrés en collision cet après-midi dans un tunnel sous la gare.
00:28Les pompiers font état d'une cinquantaine de blessés légers.
00:31Certains usagers sont en état de choc.
00:33L'hypothèse d'un acte volontaire a été écartée.
00:36Une enquête ouverte pour blessures involontaires devra déterminer les causes de l'accident.
00:41Alger accuse Paris de lancer une campagne de désinformation à son encontre.
00:46Réaction du ministère algérien des Affaires étrangères aux propos tenus par Bruno Retailleau hier.
00:51L'Algérie rejette les accusations d'escalade et d'humiliation de la France
00:55après le renvoi vers Paris de Doualemne, influenceur algérien.
00:59Enfin, Mayotte officiellement en alerte cyclonique rouge en prévision de la tempête tropicale d'Iqueledi.
01:05Un coup dur pour l'archipel.
01:07Pas encore relevé du cyclone Chido passé il y a moins d'un mois.
01:10Les Mahorais sont appelés à se mettre à l'abri.
01:13Des centres d'accueil d'urgence ont été ouverts.
01:15645 personnels de la sécurité civile sont mobilisés dans les lieux stratégiques de Mayotte.
01:22Et pensez ce soir aux Mahorais qui vont vivre une nouvelle nuit dans la grande difficulté.
01:28Quelques semaines seulement après le passage du cyclone Chido qui a ravagé le département.
01:36Donc on pense très très fort aux Mahorais.
01:38On espère que ce nouveau cyclone ne sera pas de la même intensité
01:43et ne provoquera pas les mêmes dégâts que le cyclone Chido.
01:47L'image du jour nous vient de la Trinité-sur-Mer lors des obsèques de Jean-Marie Le Pen décédée mardi.
01:52Je le rappelle à l'âge de 96 ans.
01:54Une procession dans la rue de sa ville natale où se sont rassemblés plusieurs centaines de personnes.
02:01De la région mais pas que.
02:03Des funérailles dans un contexte particulier avec une présence policière très importante.
02:09L'émotion est aussi du clan Le Pen.
02:13Marine Le Pen était en tête, entourée de ses proches.
02:16Je vous propose, alors que vous voyez cette image de procession dans la ville,
02:22un retour sur ses obsèques avec Sarah Fenzari sur place.
02:26C'était Mathieu pour CNews.
02:32C'est au son des cloches et des regards curieux que Jean-Marie Le Pen, fondateur du Front National,
02:38a été inhumée cet après-midi dans la petite église Saint-Joseph à la Trinité-sur-Mer, sa ville natale.
02:46Marine en tête, la famille Le Pen arrive soudée.
02:50Tandis que la foule s'est pressée dans les petites ruelles près de l'église pour lui rendre un dernier hommage.
02:57Je pense que c'est un homme qui a fait beaucoup pour la France.
03:01Je pense qu'on y doit beaucoup.
03:04Je l'ai suivi un petit peu. J'ai collé des affiches.
03:08J'étais un adhérent.
03:10Historiquement, mes grands-parents étaient des amis aux parents de Jean-Marie Le Pen.
03:17C'est important, ça.
03:20Après plus d'une heure de cérémonie, le cortège se rend au cimetière.
03:24Jean-Marie Le Pen avait un souhait, reposer auprès de ses parents dans le caveau familial.
03:31Une autre cérémonie, religieuse et d'hommage, aura lieu le 16 janvier prochain
03:36à l'église Notre-Dame du Val-de-Grâce à Paris.
03:39Cette messe, décidée par Marine Le Pen et ses sœurs, Marie-Caroline et Yann,
03:44sera, elle, ouverte au public.
03:50On a retrouvé cet après-midi à la Trinité-sur-Mer un climat plus serein,
03:55plus apaisé, plus humain peut-être, plus digne,
03:59que cette semaine notamment place de la République.
04:03C'était important de voir aussi cette population à la Trinité-sur-Mer
04:08qui s'est retrouvée en silence pour honorer la dépouille d'un homme
04:15de la région, du coin, qui est désormais auprès de ses proches.
04:20Vu ce qui s'est passé cette semaine à Paris, on avait tout lieu d'imaginer
04:24que si les obsèques avaient été dans la capitale, dans une église intramuros,
04:28si j'ose dire, ça aurait pu être un peu risqué, un peu dangereux.
04:32Ça peut attirer des gens qui veulent provoquer, qui veulent salir ce moment aussi,
04:36faire en sorte que jusqu'au bout, jusque dans la tombe, il soit l'homme du tumulte,
04:40même s'il n'aurait pas eu de responsabilité là-dedans.
04:43Donc je pense que le choix de la Trinité-sur-Mer, qui avait été fait
04:46il y a quelques semaines, quelques mois, peut-être même quelques années,
04:49était malin, intelligent, parce que ça dissuade les gens.
04:51Vous n'allez pas prendre un train ou une voiture pour aller faire une manifestation.
04:54En tout cas, c'est plus compliqué.
04:55– Et c'était à sa demande surtout.
04:57– Bien sûr.
04:58– C'est organisé, effectivement.
05:00– Et donc on a eu un climat plus apaisé.
05:02Je pense que c'est dans ces conditions qu'on doit dire au revoir
05:05à quelqu'un qui vient de mourir et qu'on est tous plus, comment dire,
05:08plus satisfaits ce soir qu'on l'était le soir de son décès,
05:11mardi dernier, où on a vu des images glaçantes.
05:13– Et qu'on partage ou non, qu'on ait combattu ou non,
05:16bien évidemment l'homme, mais je rappelle que 68% des Français
05:19ont été choqués par les images qu'ils ont pu voir cette semaine,
05:22Place de la République à Paris notamment, lorsque vous aviez des militants
05:29qui s'abraient le champagne pour expliquer que Jean-Marie saluait,
05:33en tous les cas, fêter la mort de Jean-Marie Le Pen,
05:36espérer d'ailleurs, et annoncer la suite.
05:38– Oui, parce qu'en fait c'est ça qui est le plus inquiétant.
05:40– Le Pen est mort, Marine la suite.
05:42– Oui, c'est ça qui est le plus inquiétant, parce qu'en fait,
05:44on a beaucoup commenté ça en disant que c'était une sorte de dérapage,
05:47que c'était indécent, mais c'est plus que ça.
05:49Parce qu'en fait, derrière tout ça, on a quand même une montée aujourd'hui
05:52de la violence politique de ces gens-là, de cette aile de la politique,
05:57cette extrême gauche, qui effectivement assume le fait
06:00que pour certains, la violence, ils ont le droit légitimement d'être violents.
06:05On l'a vu effectivement dans ce qui a été dit, c'est-à-dire qu'après avoir dansé
06:09sur le corps de Jean-Marie Le Pen, ils ont appelé, pour certains,
06:13à la mort de Jordane Bardella et de Marine Le Pen.
06:16Mais on sait, il y a quelques semaines, c'était intéressant,
06:19il y a quelques semaines, aux États-Unis, on a vu où ça amenait.
06:22Ça amenait Luigi Malone, qui était un activiste,
06:25qui a tué un patron d'une société d'assurance,
06:29et on a eu en France des partis politiques,
06:32notamment de lutte ouvrière, qui ont justifié ça.
06:35Effectivement, on a l'impression que quand on est d'extrême gauche,
06:38aujourd'hui, il y a des gens dont on peut justifier la mort
06:42et dont on peut justifier d'être violents contre eux.
06:44Et bien ça, je crois qu'il faut le prendre au sérieux,
06:46ce n'est pas simplement un dérapage.
06:48– Je vous propose qu'on voit les explications de Mathieu Devese,
06:52qui est notre reporter, qui était sur place,
06:54et qui a pu tendre le micro au trinitin qui était présent.
06:58Et puis il a tendu le micro à certains
07:00qui sont venus rendre hommage à la famille et à Jean-Marie Le Pen,
07:06parce que cette semaine, il y avait eu ces séquences-là.
07:13– Oui, c'est toute une commune qui a vécu ce samedi
07:15au rythme des obsèques de Jean-Marie Le Pen.
07:17Cette commune, c'est la Trinité-sur-Mer,
07:19une commune du Morbihan, une commune de 1900 habitants
07:22et surtout une commune natale.
07:24Pour Jean-Marie Le Pen, c'est là où il est né,
07:26c'est là où il a grandi.
07:28Et c'est d'ailleurs depuis sa propriété familiale
07:30que tout a commencé ce samedi aux alentours de 14h20,
07:33quand Marine Le Pen est sortie, le visage marqué par l'émotion,
07:36bien sûr, suivi par le reste de sa famille,
07:39pour rentrer dans l'église Saint-Joseph,
07:41là où une cérémonie religieuse a eu lieu.
07:43Elle a duré plus de deux heures avec, à l'extérieur,
07:47toujours ces centaines de trinitins qui attendaient,
07:49donc paisiblement.
07:51Nous avons discuté avec beaucoup d'entre eux
07:53et tous se sont dit complètement choqués
07:55par ce qu'il s'est passé mardi soir et ces scènes de liesse,
07:57notamment dans Paris, pour célébrer la mort de Jean-Marie Le Pen.
08:00Je vous propose d'écouter ces trinitins.
08:02C'est lamentable de voir des choses comme ça,
08:04parce qu'on ne se réjouit pas de la mort de quelqu'un,
08:08même s'il n'a rien fait.
08:10Ce n'était pas un criminel quand même non plus.
08:12C'est vrai, c'est une honte.
08:14Il n'y avait pas de quoi sabler le champagne.
08:18Je suis là aussi grâce à eux,
08:20parce qu'ils ont fait tellement de scènes de liesse
08:22que je me suis senti obligé de venir ici
08:25pour dire qu'il y a aussi des gens qui ne sont pas dans la liesse
08:29au moment où ça se passe,
08:31parce qu'il y a toute une famille qui est touchée.
08:33C'est inadmissible, c'est une horreur de voir cela.
08:35C'est vraiment inhumain, on va dire.
08:38Peu importe ce que M. Le Pen a pu dire ou faire,
08:41on ne dit pas des choses comme cela.
08:43Jean-Marie Le Pen a ensuite été enterrée ici,
08:46dans la stricte intimité, dans le caveau familial
08:48de la Trinité-sur-Mer.
08:50Et je trouve qu'à travers ces témoignages,
08:52il y a aussi le discours du maire de la Trinité-sur-Mer
08:56quelques heures avant, évidemment, ses obsèques,
08:58qui avait dit que c'est le trinitin de cœur
09:00que la Commune accueille aujourd'hui
09:02dans sa dernière demeure,
09:04et qui dit, loin de sa notoriété nationale,
09:06il aimait profiter ici de sa maison,
09:08avec ses amis et sa famille,
09:10dans l'intimité et la discrétion.
09:12Il y avait cet après-midi une vraie pudeur,
09:18quelque chose de très humble aussi.
09:21C'est un décalage avec ce qu'on peut voir
09:24parfois dans notre microcosme parisien,
09:27avec parfois des gens ultra-bruyants,
09:31parfois ultra-violents.
09:33En effet, cela démontre déjà un attachement vernaculaire,
09:37familial, à des racines,
09:39comme il en fait état de la vie de Jean-Marie Le Pen.
09:43Ça, c'est la première des choses.
09:45Ça devrait nous donner à tous une leçon
09:48de l'enracinement de chacun en France,
09:52et plus largement nous concernant tous.
09:56Ça, c'est la première des choses.
09:57Effectivement, ça démontre la paisibilité,
10:00l'humilité, le respect du deuil,
10:03le respect de cette journée,
10:05qui est une journée d'obsèques de la famille Le Pen.
10:09Ça démontre une certaine dystopie
10:11par rapport à ce à quoi on a pu assister.
10:14On parle de cette journée de liesse populaire
10:17qui s'est manifestée le jour de son décès
10:20sur la place de la République,
10:21mais on peut faire un parallèle
10:23avec ce qui s'est passé,
10:24notamment après la mort de Naël,
10:26où la France a été mise à feu
10:28pendant presque dix jours.
10:30Ça démontre aussi la façon qu'ont certains
10:33de manifester une colère
10:36vis-à-vis de la mort de l'un des leurs.
10:39Cette journée, les obsèques de Jean-Marie Le Pen
10:42démontrent qu'il y a certains Français
10:46qui sont peut-être plus paisibles,
10:48plus respectueux d'une journée de deuil
10:51que certains, comme on a pu le voir,
10:53malheureusement, il y a quelques semaines en France.
10:55Le philosophe Nathan Devers.
10:57Évidemment, je pense qu'il y a trois grands principes
10:59qui sont très importants.
11:00Le respect de la mort, quelle qu'elle soit,
11:03le respect du deuil privé
11:05et le respect des élus et des individus,
11:07des personnalités,
11:08de ne pas appeler à de la violence physique
11:10contre Jordan Bardella, contre Marine Le Pen,
11:12contre qui que ce soit.
11:13Le respect de la mort, moi, je le défends,
11:15quel qu'il soit.
11:16Quand récemment, l'armée israélienne
11:18a fait tuer Sinoir,
11:19j'ai dit que je ne m'en réjouissais pas
11:21et que je n'avais pas trouvé que c'était très digne
11:23quand certains s'étaient réjouis sur certaines plages
11:26ou quand, à la mort de Bin Laden,
11:27les Américains étaient allés faire la fête
11:28dans les rues de Washington.
11:29Je n'avais pas trouvé non plus que c'était digne.
11:31Dans ce cas-là, je pense qu'on peut faire
11:32une marche blanche en hommage aux victimes,
11:34des individus qui ont pu souffrir.
11:36Ensuite, permettez-moi quand même,
11:40parce que là, on parle quand même de ça
11:41et on parle de l'héritage de Jean-Marie Le Pen.
11:43On n'était pas sur l'aspect politique pour le coup.
11:45On était justement de retrouver un peu d'humanité
11:47dans une séquence où la dignité et l'humanité
11:50a été mise de côté au nom d'une idéologie.
11:53C'est pour ça qu'après, sur le terrain politique,
11:54on va y aller dans un instant.
11:56Ne vous inquiétez pas,
11:57il y a beaucoup de choses à dire sur l'aspect politique.
11:59Je disais juste qu'on avait mis de côté l'humain.
12:01Quand on parle de leçons d'enracinement,
12:03quand dans le sujet, il y avait une dame
12:04qui disait que ce monsieur n'est pas un criminel,
12:05il n'a rien fait.
12:06Quand on parle d'humanité, etc.,
12:08on parle quand même de l'héritage politique
12:10de quelqu'un qu'on connaît,
12:12qui est sur l'humanité, sur les crimes,
12:14au sens même littéral, la défense
12:16et l'aveu même récent qui est ressorti
12:18cette semaine de la pratique de la torture.
12:20On parle de la défense de l'héritage
12:23de Vichy et de l'OAS,
12:25de la réhabilitation de l'antisémitisme,
12:26de la réhabilitation explicite du racisme.
12:28Je n'y vois pas beaucoup d'humanité.
12:29Et on peut dire ça sans insulter
12:31le respect qu'on doit à la mort en général
12:33et sans venir heurter le deuil privé
12:35des personnes qui étaient proches,
12:37dans son entourage familial.
12:38Mais personne ne conteste, Nathan,
12:39la généalogie du Rassemblement national.
12:41Je crois que là, on n'est plus en train
12:43de discuter de la façon qu'ont certains
12:45aujourd'hui de se recueillir.
12:47Et c'est clair qu'il y a une paisibilité,
12:49un respect, une humilité
12:51en ce jour de deuil.
12:52Mais évidemment, après, ça n'empêche pas
12:53de considérer des antécédents
12:55un passé historique,
12:56notamment concernant la généalogie
12:58du Rassemblement national.
12:59Je crois que là-dessus...
13:00Je crois le jeune.
13:01Moi, je voudrais répondre à Nathan
13:02parce que Nathan vient de faire
13:03ce que la gauche rêve de faire
13:04depuis que Jean-Marie Le Pen est mort,
13:05c'est-à-dire le procès des dérapages,
13:07du passé, etc.
13:09qui a été fait pendant 50 ans.
13:1150 ans, c'était pas suffisant.
13:13De 50, plus 1.
13:14Mais il faut le refaire à l'occasion
13:15de son décès.
13:16Et attirer ton attention sur le fait
13:18qu'en fait, ce procès n'a pas marché
13:21cette semaine.
13:22J'ai été très frappé par le fait
13:24qu'on a entendu autre chose.
13:26Moi, j'avais écrit un roman
13:28il y a quelques années dans lequel
13:29j'avais imaginé la mort de Jean-Marie Le Pen
13:30et j'avais écrit ça.
13:31J'avais écrit exactement le procès
13:33qui allait être fait, les caricatures, etc.
13:35Et en fait, il ne s'est pas passé
13:36ce que je croyais.
13:37Il s'est passé complètement autre chose.
13:38On a le Premier ministre...
13:39Vous dites que vous n'êtes pas Walbeck.
13:40Je ne suis pas Walbeck.
13:41Je suis même l'inverse de Walbeck.
13:43Non, en revanche, j'ai été surpris
13:45et je pense que ça mérite d'être analysé.
13:47La réaction du Premier ministre
13:49a été respectueuse.
13:50La réaction de l'Elysée a été ambigüe
13:51mais respectueuse.
13:52La réaction de la quasi-totalité
13:54de la classe politique a été respectueuse
13:56à l'exception de la France Insoumise
13:57mais maintenant, on s'est habitué
14:01et ça n'a pas été ce qu'on attendait.
14:02Et je pense que tous les gens
14:04qui auraient dû instruire ce procès
14:06mais qui ne l'ont pas fait
14:07ont été intimidés
14:08par la puissance du diagnostic
14:10de l'homme qui, dans les années 80,
14:11a été le premier à dire
14:13que l'immigration serait un problème
14:14et pendant des décennies, le seul.
14:16Avec tous les défauts
14:17que tu viens de citer, Nathan,
14:19mais ça a été quand même le premier,
14:20ça a été le seul.
14:21Et par ailleurs,
14:22j'ai revu la fameuse heure de vérité
14:24de 1984,
14:25donc trois ans avant le détail,
14:26le moment où c'est encore un homme politique.
14:28Il n'y a pas que l'immigration.
14:30La mondialisation sur beaucoup de sujets.
14:32Je regarde ça et je me dis
14:34un peu d'humilité
14:35face à ce personnage
14:36qui a dit beaucoup de vérités
14:37en se faisant cracher dessus
14:38pendant toutes ces vies.
14:39Pour parler des années 80,
14:40je me demande
14:41si la question migratoire
14:42n'est pas centrale
14:43dans son programme en 1974.
14:45Ce que vous dites est super intéressant
14:48et je suis d'accord avec votre diagnostic.
14:49J'aurais une autre hypothèse
14:51mais peut-être que vous partagerez.
14:53C'est que j'ai l'impression
14:54qu'en fait, Jean-Marie Le Pen
14:56meurt aujourd'hui
14:57à un moment
14:58où, de facto,
14:59beaucoup de Français
15:00y les dédiabolisent.
15:01Et qu'on a beaucoup parlé
15:02de la dédiabolisation
15:03du Rassemblement national
15:04de Marine Le Pen.
15:05Mais en fait,
15:06j'ai l'impression
15:07que dans l'opinion
15:08d'une très grande partie
15:09de la France,
15:10peut-être même
15:11jusqu'à un Premier ministre
15:12qui parle de polémique
15:13pour parler des problèmes,
15:14qui parle de discussion de fond
15:15comme si c'était
15:16des petits désaccords,
15:17qu'il y a une dédiabolisation
15:18qui s'est opérée
15:19sur ces sujets-là
15:20et je pense que c'est
15:21quand même très symptomatique.
15:22Et je pense que le réel
15:23a beaucoup dédiabolisé en réalité.
15:24Je vais vous dire
15:25que parmi ces multiples condamnations,
15:27parce qu'il a été condamné
15:28une trentaine de fois,
15:29il a tenu des propos
15:30qu'il y a dans les années 80
15:33sur la question migratoire
15:34ou 90
15:35qui ont été condamnés
15:36par la justice.
15:37Je ne pense pas qu'aujourd'hui,
15:38si vous parlez d'invasion migratoire
15:39ou de submersion migratoire,
15:41vous finissiez
15:42à la 17e chambre,
15:43même si ça peut-être plairait
15:45à certains membres
15:46du syndicat de la magistrature,
15:48vous ne serez pas condamnés
15:49pour ces propos-là.
15:50Aujourd'hui, je parle.
15:51Si vous parlez
15:52de submersion migratoire,
15:53je ne sais pas
15:54si vous êtes condamné
15:55en parlant de submersion migratoire.
15:56Il y a aussi un autre phénomène.
15:57C'est une question
15:58que je me pose,
15:59je fais très attention.
16:00Il y a un autre phénomène
16:01qui est assez intéressant,
16:02moi, qui m'a beaucoup marqué.
16:03On a vu les sondages
16:04qui sont sortis sur
16:05est-ce que les Français
16:06étaient choqués par justement…
16:0768 %.
16:08Ce qui est intéressant,
16:09c'est qu'il y a 72 %
16:10des 18-24 ans.
16:11C'est-à-dire que les jeunes
16:12qu'on imaginait encore plus proches
16:14de cette liesse,
16:16en réalité,
16:17eux aussi étaient très hostiles
16:19à ce qui s'est passé.
16:20Parce qu'en fait,
16:21il y a aussi finalement,
16:22et c'est heureux,
16:23il y a une partie de la France
16:25qui considère qu'effectivement,
16:27on ne peut pas tout faire.
16:28On ne peut pas offenser
16:29qu'il y a des choses
16:30qui sont sacrées
16:31et qu'on n'est pas obligé
16:32de faire de la politique
16:33en désignant des ennemis.
16:34Et ça, il n'y a que
16:35l'extrême-gauche qui le fait.
16:36Vous avez dit,
16:37ces obsèques se sont bien tenus,
16:40c'était loin de Paris,
16:43donc peut-être que c'est pour ça aussi
16:45qu'il n'y a pas eu
16:46de débordements,
16:47il n'y a pas eu de militants antifa,
16:49etc.
16:50Pardonnez-moi,
16:51il y a eu un dispositif
16:52de sécurité XXL
16:53qui a été mis en place.
16:54Le préfet avait bloqué
16:57des routes,
16:58interdiction de stationnement,
16:59interdiction de mobilisation.
17:01Il y a aussi eu
17:02un contexte exceptionnel.
17:03Ce qui peut peut-être marquer
17:05les téléspectateurs
17:06en découvrant les images,
17:07en voyant le sujet
17:08de Sarah Fenzari,
17:09en écoutant les témoignages,
17:11c'est que si notre pays
17:13est en train de changer,
17:14parfois en mal,
17:17c'est-à-dire dans l'excès,
17:19le manque de respect,
17:20la fin des limites,
17:22il y a aussi des espaces
17:24où vous retrouvez
17:25une part de France,
17:26une France qui est respectueuse,
17:28qui vient en silence,
17:32qui est encore majoritaire,
17:35qui est encore majoritaire
17:37en dehors de certaines zones géographiques.
17:39Je vais vous dire,
17:40en Isère,
17:41lorsqu'il y a eu,
17:42la députée a voulu faire
17:43une minute de silence
17:44en hommage à Philippine,
17:45souvenez-vous,
17:46vous aviez des antifas
17:49qui étaient venus la perturber.
17:51A chaque fois,
17:52effectivement,
17:53c'est une France
17:54qui est extrêmement radicalisée,
17:55qui est politiquement raccadillée
17:56et qui est stratégiquement
17:57dans une logique d'affrontement.
17:59Alors, je précise
18:01que c'était des obsèques
18:03dans la plus stricte
18:04intimité familiale,
18:06qu'à la demande de la famille,
18:09les journalistes
18:10étaient tenus à l'écart,
18:12même s'il y avait
18:13évidemment des caméras,
18:14mais il n'y avait pas,
18:16évidemment,
18:17une focale au plus près
18:18ou même dans l'église.
18:20Une formation que CNews
18:21est en mesure
18:22de vous confirmer,
18:23il y a une journaliste du monde
18:24qui s'est...
18:25Le monde, hein ?
18:26Donc, c'est le...
18:27Journal de référence.
18:29C'est une journal de référence.
18:30C'est une référence morale aussi.
18:32Bon, eh bien,
18:34une journaliste s'est introduite
18:35dans l'église
18:36alors que c'était réservé,
18:38je le répète,
18:39à la famille.
18:40Et puis, ils ont ouvert
18:42visiblement la porte
18:43au trinitin
18:44pour pouvoir s'installer.
18:46Puis, au bout d'une quinzaine
18:47de minutes,
18:48les équipes de Marine Le Pen
18:50ont découvert
18:51qu'il y avait
18:52une journaliste du monde.
18:54Donc, ils lui ont dit
18:55à cette journaliste,
18:56c'est bien gentil,
18:57mais quitter cette église
18:58et les...
19:00Visiblement,
19:01ce que disent
19:02les équipes de Marine Le Pen,
19:03ils ont dû négocier
19:04avec cette journaliste
19:05pour qu'elle quitte
19:07l'église.
19:09Et son argument aurait été
19:11de dire,
19:12mais je ne le savais pas.
19:13Donc, il doit y avoir
19:1440 000 journalistes en France,
19:15j'exagère,
19:16mais...
19:17C'était une information
19:18qui était plutôt connue.
19:19Voilà.
19:20Donc, où s'arrête
19:21l'intérêt journalistique ?
19:22Où s'arrête, là aussi,
19:24la limite
19:25sur la notion du respect ?
19:27C'est juste une petite parenthèse
19:29et une pensée affectueuse
19:30à nos confrères du monde,
19:31mais c'est important.
19:32Ce n'est pas une parenthèse.
19:33Vous savez pourquoi
19:34elle est venue dans l'église.
19:35Elle est venue dans l'église
19:36pour faire du name dropping.
19:37Moi, il y a quelques mois maintenant,
19:38c'était il y a un an,
19:39je suis allé aux obsèques
19:40de Patrick Buisson,
19:41qui avait conseillé
19:42Nicolas Sarkozy
19:44pendant sa campagne en 2007
19:46et qui était un penseur important.
19:48Notamment, ces dernières années,
19:50il avait écrit beaucoup de livres
19:51très importants pour la droite.
19:52Et je me retrouve
19:53à ces obsèques
19:54où il y avait Marine Le Pen,
19:55Éric Zemmour,
19:56quelques journalistes,
19:57parce qu'il avait été
19:58très longtemps journaliste,
19:59donc il avait côtoyé du monde.
20:00Et je vois,
20:01parce qu'elles sont plusieurs
20:02à faire ce métier
20:03de cette façon-là,
20:04je vois d'autres journalistes
20:05qu'elles,
20:06mais qui faisaient la même chose,
20:07qui étaient rencrées dans l'église
20:08et qui notaient les noms des gens
20:09pour faire un article, après,
20:10sur les gens qui partagent la haine
20:12et qui sont venus...
20:15En fait, je me dis,
20:16c'est vraiment un métier de police.
20:18Ils sont enquêteurs.
20:20Et pourtant,
20:21c'est ce que je disais,
20:22c'est la référence absolue,
20:24la représentation du camp du bien.
20:26Et donc,
20:27on peut s'étonner
20:28qu'à un moment
20:29où peut-être
20:30on met de côté
20:33son ressentiment
20:34ou son appétit journalistique
20:36pour l'information,
20:37à dénicher,
20:38à savoir qui est présent
20:39dans cette église,
20:40alors qu'à la demande de la famille,
20:41il y avait ce besoin
20:43d'intimité
20:45dans ce dernier moment religieux.
20:49Il nous reste deux petites minutes.
20:51Moi, ce que je vous propose,
20:52c'est qu'on les récupère
20:53pour la seconde partie de l'émission
20:54et qu'on aille sur l'autre actualité du week-end,
20:56actualité majeure,
20:57à savoir les tensions entre Paris et Alger.
21:00J'imagine que vous avez découvert
21:02le communiqué du ministère
21:04des Affaires étrangères algérien.
21:06Il parle d'une extrême droite revancharde
21:08et haineuse.
21:10Il parle de prétendants
21:13de l'extrême droite française,
21:15ses porte-voix, ses relais.
21:17Ils sont extrêmement virulents.
21:21L'Algérie n'est d'aucune façon
21:23engagée dans une logique
21:24d'escalade, de surenchère
21:26et d'humiliation.
21:27Cette extrême droite
21:29dénonce l'Algérie
21:31et l'Algérie dit
21:32attendez, messieurs de l'extrême droite,
21:34on n'est ni dans l'escalade
21:35ni dans la surenchère.
21:37Je précise que
21:38qui a parlé d'humiliation,
21:40c'est le ministre de l'Intérieur.
21:41Bruno Retailleau,
21:42qualifié d'extrême droite
21:43indirectement dans ce communiqué.
21:45Et qui a parlé, par exemple,
21:46d'escalade, c'est notre ministre
21:48des Affaires étrangères,
21:50Jean-Noël Barraud.
21:52L'ambiance, le groupe vit bien.
21:54La publicité, on revient dans un instant.
22:00Pendant la publicité,
22:02on a retrouvé un peu de sourire
22:04et de rire parce qu'on parlait
22:05de cette élue,
22:07on reviendra dans un instant
22:08sur cette affaire à Toulouse
22:10puisqu'il y a une élue LFI
22:12qui s'inquiète pour la laïcité
22:14à l'école.
22:15Là on se dit, mais attendez,
22:16qu'est-ce qui se passe ?
22:17En raison de fèves représentant
22:19une crèche dans les galettes.
22:20Donc l'offensive, vous voyez,
22:22l'atteinte, la grande inquiétude
22:25des professeurs d'histoire
22:27aujourd'hui et des atteintes
22:28à la laïcité dans les écoles,
22:30c'est que dans les galettes
22:32des rois, on met une fève
22:34qui représente une crèche.
22:35La menace boulangère
22:36est très stressante.
22:37Mais la prochaine, c'est le pain au chocolat.
22:38Donc il y a une offensive,
22:39vous voyez, le matin,
22:40si vous donnez au goûter aux élèves
22:42un pain au chocolat
22:43avec quelque chose
22:44peut-être qui représente...
22:45Non, c'est le croissant.
22:46Ah ben le croissant !
22:47Oh là là !
22:48Le croissant avait été créé à Vienne
22:50pour commémorer la victoire
22:52sur les musulmans.
22:54Donc le croissant,
22:55il faut faire très attention.
22:56Mais bon, on en parlera évidemment
22:58dans cette émission.
22:59Il y a très nombreux à réagir
23:02concernant cette journaliste du Monde
23:04qui a pénétré dans l'église
23:06pour les obsèques de Jean-Marie Le Pen
23:08alors qu'évidemment,
23:09la famille avait demandé
23:10à ce que ce soit respecté leur vœu,
23:12leur souhait,
23:13qui était de respecter
23:14la stricte intimité familiale.
23:15Vous êtes beaucoup à me demander
23:16son nom à cette journaliste.
23:17Évidemment que je l'ai.
23:18Je ne vais pas donner le nom
23:19d'une journaliste.
23:20Je dis simplement que voilà
23:21ce qui s'est passé.
23:22Il y a une journaliste du Monde
23:23qui n'a pas respecté cela.
23:26Parlons de l'actualité majeure
23:28du week-end,
23:29à savoir ces tensions diplomatiques
23:31entre Paris et Algiers.
23:33Ce qui serait intéressant,
23:34et je ne sais pas si vous avez lu
23:36l'édito d'Yves Tréard
23:38ce samedi matin,
23:40qui a le plus à perdre
23:42dans cette affaire
23:43si la France tape du poing
23:44sur la table ?
23:45Si la France dit
23:46« Mais attendez,
23:47l'aide au développement,
23:48c'est fini. »
23:49Si la France dit
23:50« Mais vos 200 000 visas,
23:51on va les réduire. »
23:52Si elle dit
23:53« Les biens mal acquis,
23:54on va commencer
23:55à s'intéresser là-dessus. »
23:56Et puis la France,
23:57qui est donc le troisième client
23:58en termes de relations commerciales
24:00avec l'Algérie,
24:01on s'est dit « On va réduire
24:02la voilure. »
24:03Donc qui a le plus à perdre
24:04dans cette affaire ?
24:05Revenons sur ce qui s'est passé.
24:07La vérité, c'est que si on tape
24:08pas du poing sur la table,
24:09c'est qu'on pense qu'on a
24:10le plus à perdre.
24:11Ou alors parce qu'on a peur.
24:12Mais peur de quoi ?
24:13Peur de qui ?
24:14Peur de quoi ?
24:15Peur de qui ?
24:16Qui sait ?
24:17Je vous pose la question.
24:18Vous ne connaissez pas
24:19la référence ?
24:20Si, si.
24:21Vous avez peur de quoi ?
24:22Peur de qui ?
24:23Mais vous allez perdre.
24:24Mais vous allez perdre.
24:25Pour répondre plus sérieusement
24:26à la question,
24:27on a évidemment peur
24:28des franco-algériens.
24:29Je trouve ça profondément
24:31insultant pour la communauté
24:33franco-algérienne
24:34en France
24:35de les associer,
24:37l'ensemble de cette communauté,
24:39de les associer à des influenceurs
24:42peut-être pilotés par un régime
24:44qui est lui-même contesté
24:45dans son propre pays.
24:46Je suis 100% d'accord avec vous,
24:48mais il y a une partie
24:49de cette communauté
24:50qui est très radicalisée.
24:51Ah, ça vous avez raison.
24:52Évidemment.
24:53Il ne faut pas être naïf non plus.
24:54On voit le sujet,
24:55parce qu'en fait,
24:56Alger a répondu aux accusations,
24:58du moins à la phrase
25:00de Bruno Retailleau
25:04qui a dit
25:05que l'Algérie tente
25:06d'humilier la France
25:07et a répondu également
25:08à Jean-Noël Barraud
25:09qui dit
25:10faire attention,
25:11s'il y a une escalade,
25:12on va être obligé de répondre.
25:13Voyons le sujet,
25:14parce qu'ils expliquent
25:15pourquoi ils n'ont pas
25:16recueilli leurs ressortissants
25:19algériens qui avaient été expulsés
25:21du territoire français.
25:22Voyez le sujet de Kinson
25:23qui nous explique tout.
25:27Le taux monte
25:28entre l'Algérie et la France.
25:29Dans un communiqué,
25:31l'Algérie rejette
25:32les accusations
25:33d'escalade de la France
25:34et dénonce
25:35une campagne
25:36de désinformation.
25:38Contrairement à ce que prétendent
25:39l'extrême droite française,
25:40ses porte-voix et ses relais,
25:42l'Algérie n'est d'aucune façon
25:44engagée dans une logique d'escalade,
25:46de surenchère
25:47ou d'humiliation.
25:48C'est bel et bien
25:49l'extrême droite
25:50et ses représentants
25:51qui veulent imposer
25:52à la relation algéro-française
25:53leur vue faite de
25:54velléité,
25:55d'intimidation,
25:56de menace
25:57et d'un bras de fer
25:58dont ils parlent
25:59sans retenue
26:00et sans nuance.
26:01Expulsé vers l'Algérie,
26:02puis renvoyé en France
26:03dans la même journée,
26:04l'influenceur algérien
26:05Boalem Naman
26:06attend désormais
26:07de connaître son sort
26:08dans un centre
26:09de rétention administrative
26:10de Seine-et-Marne.
26:11Pour Bruno Retailleau,
26:12les règles
26:13n'ont pas été respectées.
26:14On a atteint avec l'Algérie
26:15un seuil extrêmement inquiétant.
26:16On voit bien que l'Algérie
26:17cherche à humilier la France.
26:18J'ai pris
26:19un arrêté d'expulsion
26:20et les autorités
26:21de l'Algérie
26:22m'ont dit
26:23que j'allais
26:24m'excuser
26:25et que j'allais
26:26m'excuser
26:27et que j'allais
26:28m'excuser
26:29et que j'allais
26:30m'excuser
26:31et que j'allais
26:32m'excuser
26:33et que j'allais
26:34m'excuser
26:35et que j'allais
26:36m'excuser
26:37et que j'allais
26:38m'expulser.
26:39J'ai pris un arrêté
26:40d'expulsion
26:41et les autorités
26:42algériennes
26:43n'ont pas voulu
26:44le laisser débarquer
26:45sur le sol algérien.
26:46En contradiction totale
26:47avec les règles.
26:48Le ministre français
26:49des Affaires étrangères,
26:50Jean-Noël Barraud,
26:51a quant à lui
26:52déclaré vendredi
26:53que la France
26:54n'aura pas d'autre
26:55possibilité que de riposter
26:56si les Algériens
26:57ont un pacte
26:58déjà très tendu
26:59entre les deux pays
27:00depuis la reconnaissance
27:01par la France
27:02de la souveraineté
27:03du Maroc
27:04sur le Sahara occidental.
27:05L'homme de 59 ans,
27:06interpellé dimanche dernier
27:07à Montpellier,
27:08a déjà été condamné
27:09à six reprises
27:10notamment pour trafic
27:11de stupéfiants
27:12et au total
27:13à 11 ans
27:14et 8 mois
27:15de prison.
27:16Il a été présenté
27:17par son avocate
27:18en disant
27:19mais attendez
27:20depuis 15 ans
27:21tout va bien.
27:22Il est venu deux fois
27:23régulièrement
27:24sur notre territoire
27:25condamné à de multiples
27:26reprises.
27:27Je rappelle le communiqué
27:28du ministère
27:29des Affaires étrangères
27:30algérien.
27:31L'extrême droite revancharde
27:32et haineuse
27:33ainsi que ses héros
27:34patentés au sein
27:35du gouvernement français
27:36mènent actuellement
27:37une campagne
27:38de désinformation
27:39voire de mystification
27:40contre l'Algérie
27:41se faisant,
27:42il croit y avoir,
27:43trouver un exultoir
27:44à leur rancœur
27:45et leur frustration.
27:46Voilà ce que répond
27:47aujourd'hui l'Algérie.
27:48Moi je suis très content
27:49d'entendre
27:50le régime algérien
27:51parler d'extrême droite
27:52et d'exultoir
27:53au rancœur
27:54et aux frustrations
27:56Qu'est-ce que
27:57le régime algérien ?
27:58C'est un régime
27:59qui supprime
28:00ou en tout cas
28:01qui jugule gravement
28:02les libertés politiques
28:03des citoyens.
28:04C'était le cas
28:05de M. Bouteflika
28:06qui était réélu
28:07à la fin
28:08on l'appelait
28:09le tableau
28:10parce qu'il ne se présentait
28:11même plus
28:12pendant les campagnes.
28:13C'était son tableau
28:14qui faisait campagne
28:15ou sa photo
28:16à sa place.
28:17C'est le cas
28:18de M. Théboune.
28:19C'est un régime
28:20qui n'a aucun problème
28:21à enfermer,
28:22à mettre en prison
28:23des intellectuels
28:24honteux
28:25contre eux
28:26comme quand il s'agit
28:27de Kamel Daoud
28:28qui a peur de ces...
28:29C'est un régime
28:30qui entretient
28:31un antisémitisme
28:32d'état démesuré.
28:33Il y a zéro juif
28:34en Algérie
28:35et les cimetières juives
28:36sont pour la plupart
28:37profanées, etc.
28:38Mais quand il y a un problème,
28:39problème d'eau,
28:40problème de ceci,
28:41problème de cela,
28:42c'est quand même toujours
28:43la faute d'Israël.
28:44C'est un régime
28:45puisqu'il parle de rancœur
28:46et de frustration
28:47qui a un rapport maladif
28:48avec le Maroc.
28:49J'aimerais quand même
28:50vous rappeler les déclarations
28:51alors ce n'est pas un officiel
28:53dans une télévision officielle
28:54pour le coup d'Algérie
28:55qui avait dit des choses
28:56je ne vais même pas répéter ça
28:57à l'antenne,
28:58il est trop tôt
28:59pour dire de telles vulgarités
29:00abominables sur le Maroc.
29:01Et j'aimerais juste
29:02dire une chose.
29:03Dans la campagne de haine
29:04que mène ce régime
29:05et pas du tout
29:06le peuple algérien
29:07qui est la première victime
29:08de ce régime
29:09contre la France.
29:10Vous vous souvenez,
29:11vous parliez tout à l'heure
29:12de la mort de Nahel.
29:13Après la mort de Nahel,
29:14le régime algérien
29:15avait fait un communiqué
29:16la police française
29:17tue nos enfants, etc.
29:18J'aimerais rappeler une chose.
29:19En septembre
29:20ou août 2023,
29:21deux touristes
29:22franco-marocains
29:23mais donc français
29:24étaient dans la ville
29:25de Saïdia
29:26en vacances
29:27qui est une ville
29:28limitrophe de l'Algérie.
29:29Ils ont fait du jet-ski
29:30et puis le jet-ski
29:31a eu une panne de carburant
29:32ou je ne sais pas quoi
29:33ils se sont retrouvés
29:34à dériver.
29:35Et puis là,
29:36il y a des gardes-côtes algériens
29:37qui étaient sur un bateau
29:38qui ont vu des touristes français
29:39en jet-ski
29:40et qui leur ont tiré dessus
29:41et qui les ont tués.
29:42Est-ce que la France
29:43à ce moment-là
29:44a fait un communiqué
29:45pour dire c'est scandaleux
29:46votre police,
29:47vos gardes-côtes
29:48et donc c'est vrai
29:49que c'est paradoxal
29:50parce qu'on doit être
29:51en position de force
29:52et on se met en position
29:53de faiblesse
29:54vis-à-vis de ce régime
29:55qui est absolument indéfendable
29:56d'un point de vue politique.
29:57C'est bel et bien
29:58l'extrême droite
29:59et ses représentants
30:00qui veulent imposer
30:01à la relation algéro-française
30:02leur vue faite
30:03de velléité,
30:04d'intimidation,
30:05de menace
30:06et d'un bras de fer
30:07dont ils parlent
30:08sans retenue
30:09et sans nuance.
30:10Voilà ce que dit
30:11aujourd'hui le ministre.
30:12Niveau nuance,
30:13effectivement.
30:14Alors qui croit ?
30:15Non mais ce qui est intéressant
30:16c'est que ce communiqué
30:17n'est pas un communiqué
30:18mais en fait
30:19ils ont raison.
30:20Le régime algérien
30:21est peut-être
30:22dans son bon droit.
30:23Mais non mais en fait
30:24ils ont besoin
30:25effectivement
30:26le régime algérien
30:27a besoin
30:28pour se maintenir
30:29pour assurer la cohésion
30:30autour de lui
30:31de désigner un ennemi
30:32et l'ennemi
30:33depuis toujours.
30:34C'est la victimisation.
30:35C'est la France.
30:36Et je rajouterais
30:37quand il parle de revanchard
30:38il faut se rappeler
30:39qu'en mai 2023
30:40ils ont rajouté
30:41des couplets
30:42dans l'hymne algérien.
30:43Je dis quand même le couplet
30:44Oh France
30:45le temps des palabres est révolu
30:46Oh France
30:47voici venu le jour
30:48où il te faut rendre des comptes
30:49prépare-toi
30:50voici notre réponse.
30:51Honnêtement
30:52niveau revanchard
30:53on ne sait pas
30:54qui est ce qui est
30:55le plus revanchard
30:56et qui est ce qui est
30:57le plus agressif
30:58dans ses propos.
30:59Allons sur les mesures
31:00de rétorsion justement.
31:01Est-ce que la France
31:02peut imposer désormais
31:03un bras de fer
31:04avec l'Algérie
31:05sur la question des visas
31:06sur la question
31:07de l'aide au développement
31:08sur les échanges commerciaux.
31:09Voyez le sujet
31:10de Régine Delfoye.
31:11Une situation inacceptable.
31:12Ce sont les mots
31:13de Bruno Retailleau
31:14qualifiant ainsi
31:15le refus de l'Algérie
31:16d'accueillir
31:17l'influenceur algérien
31:18sur son territoire.
31:19Le ministre de l'Intérieur
31:20a annoncé
31:21que tous les moyens
31:22seront étudiés
31:23pour faire pression.
31:24On leur donne nous des visas
31:25et eux ne nous donnent pas
31:26suffisamment
31:27de laisser passer consulaire
31:28vous savez pour
31:29réadmettre
31:30les ressortissants
31:31qu'on veut.
31:32C'est-à-dire
31:33qu'on leur donne
31:34des visas
31:35et eux ne nous donnent pas
31:36suffisamment
31:37de laisser passer consulaire
31:38pour réadmettre
31:39les ressortissants
31:40qu'on veut éloigner
31:41du sol national.
31:42Il y a un autre levier
31:43qui est un levier commercial
31:44dans le cadre européen
31:45qui est en train de discuter.
31:46Il y a des tarifs douaniers.
31:47Les aides financières
31:48font également partie
31:49des pistes du gouvernement.
31:50Il y a aussi un autre levier
31:51qui est le levier
31:52de l'aide au développement.
31:53Là encore,
31:54on a besoin
31:55de réciprocité.
31:56Pourquoi ?
31:57Est-ce qu'il y a
31:58des pays
31:59on leur donne
32:00un certain nombre
32:01de moyens financiers
32:02comme
32:03l'Algérie
32:04ou l'Algérie du Sud
32:05ou l'Algérie du Nord
32:06ou l'Algérie du Sud
32:07ou l'Algérie du Nord
32:08ou l'Algérie du Sud
32:10comme aide
32:11au développement
32:12et derrière
32:13ils ne coopèrent pas
32:14à cette politique
32:15migratoire.
32:16D'autres personnalités
32:17politiques vont plus loin.
32:18La France ne peut pas
32:19accepter de se faire
32:20humilier ainsi
32:21par l'Algérie.
32:22La seule réponse
32:23c'est la révocation
32:24immédiate des accords
32:25de 1968
32:26et de ne plus accueillir
32:27un seul Algérien
32:28en France.
32:29Le président
32:30de l'Union des Droites
32:31pour la République
32:32Éric Ciotti
32:33dénonce ces accords
32:34qui confèrent
32:35un statut particulier
32:36aux Algériens
32:37en France.
32:38Jean-Philippe Tanguy,
32:39député RN
32:40propose quant à lui
32:41la suspension
32:42des flux financiers
32:43de la communauté algérienne
32:44en France
32:45vers l'Algérie.
32:46Alors,
32:47qu'est-ce qu'on doit faire ?
32:48Qu'est-ce que l'on doit faire ?
32:49Qu'est-ce que les autorités
32:50françaises
32:51peuvent faire
32:52ou doivent faire ?
32:53C'est moi qui commence ?
32:54Bah oui je vous regarde
32:55mais si vous voulez
32:56je regarde l'écran derrière.
32:57Je ne suis pas sûr
32:58que tu puisses me répondre.
32:59Je pense qu'Éric Ciotti
33:00a raison sur les accords
33:01de 1968
33:02c'est un peu le grand tabou
33:03dans la relation
33:04franco-algérienne
33:05mais la vérité
33:06c'est que ça fait 15 ans
33:07que le sujet
33:08n'est peut-être plus
33:09que le sujet sur la table.
33:10Je me souviens
33:11que Nicolas Sarkozy
33:12en 2012
33:13avait hésité à le proposer
33:14pendant sa campagne
33:15il avait finalement renoncé
33:16parce que peut-être
33:17les esprits n'étaient pas
33:18prêts à l'entendre
33:19mais aujourd'hui
33:20vous avez un consensus
33:21qui se dégage
33:22c'est assez intéressant
33:23de Gabriel Attal
33:24à Marine Le Pen
33:25ou à Éric Zemmour.
33:26Donc ça veut dire
33:27que des gens
33:28qui ne pensent pas
33:29la même chose
33:30sur tous les sujets
33:31y compris d'ailleurs
33:32sur le sujet de l'immigration
33:33mais qui ont étudié le dossier
33:34Edouard Philippe aussi
33:35en fait partie
33:36ont conclu
33:38il y a évidemment
33:39la question du traitement
33:40des officiels algériens
33:41Eliott vous avez raison
33:42de parler des biens mal acquis
33:43mais aussi ceux qui viennent
33:44se faire soigner etc.
33:45Enfin on peut décider
33:46de devenir très dur
33:47avec le régime algérien
33:48je pense qu'on s'en empêche
33:49pour l'instant
33:50parce qu'on a peur
33:51de la réaction
33:52des franco-algériens
33:53vous avez raison
33:54c'est un peu leur faire injure
33:55que de penser
33:56qu'ils ne sont pas capables
33:57de faire la différence
33:58et ensuite pour terminer
33:59en fait pour l'instant
34:00c'est la phrase de Churchill
34:01mais on a le déshonneur
34:02et la guerre
34:03je pense que si on décidait
34:04de réagir
34:05on aurait la guerre
34:06il y a 6 influenceurs
34:07qui ont été interpellés
34:08depuis le 31 décembre
34:09je voudrais qu'on revoie
34:10justement les profils
34:11de ces 6 individus
34:12dont ce fameux Boulême S
34:13N pardonnez-moi
34:14qui a été expulsé
34:15et a dû revenir en France
34:16il sera jugé
34:17en février prochain
34:18il risque de la prison ferme
34:19donc le régime algérien
34:20préfère renvoyer
34:21sur le sol français
34:22en tout cas il n'y en a pas très
34:23il n'y en a pas très
34:24il n'y en a pas très
34:25il n'y en a pas très
34:26il n'y en a pas très
34:27il n'y en a pas très
34:28il n'y en a pas très
34:29il n'y en a pas très
34:30il n'y en a pas très
34:32il préfère renvoyer
34:33sur le sol français
34:34en tout cas il n'y en a pas très
34:35il préfère renvoyer
34:36sur le sol français
34:37en tout cas il n'y en a pas très
34:38il préfère renvoyer
34:39sur le sol français
34:40en tout cas il n'y en a pas très
34:41il préfère renvoyer
34:42sur le sol français
34:43en tout cas il n'y en a pas très
34:44il préfère renvoyer
34:45sur le sol français
34:46en tout cas il n'y en a pas très
34:47il préfère renvoyer
34:48sur le sol français
34:49en tout cas il n'y en a pas très
34:50il préfère renvoyer
34:51sur le sol français
34:52en tout cas il n'y en a pas très
34:53il préfère renvoyer
34:54sur le sol français
34:55en tout cas il n'y en a pas très
34:56d'être interdit de territoire
34:57d'être interdit de territoire
34:58dans son propre pays.
34:59Il sera jugé le 24 février prochain
35:00dans son propre pays.
35:01Il sera jugé le 24 février prochain
35:02pour provocation à commettre un crime.
35:03pour provocation à commettre un crime.
35:04Tous les 6 sont visés par des procédures
35:05Tous les 6 sont visés par des procédures
35:06tous les 6 sont visés par des procédures
35:07pour propos haineux.
35:08pour propos haineux.
35:09Parmi eux, Youssef A.
35:10Parmi eux, Youssef A.
35:11alias Zazou Youssef
35:12alias Zazou Youssef
35:13alias Zazou Youssef
35:14et Imadoul Brahim, plus connu sous le nom
35:15et le deuxième a brûlé vif,
35:16et le deuxième a brûlé vif,
35:17violé et tué sur le sol français.
35:18violé et tué sur le sol français.
35:19Tous deux ont été placés en détention
35:20Tous deux ont été placés en détention
35:21Tous deux ont été placés en détention
35:22dans l'attente de leur jugement.
35:23dans l'attente de leur jugement.
35:24Ils étaient sous le coup d'une obligation
35:25Ils étaient sous le coup d'une obligation
35:26de quitter le territoire.
35:27de quitter le territoire.
35:28La franco-algérienne
35:29La franco-algérienne
35:30Sofia Benleman, quant à elle,
35:31Sofia Benleman, quant à elle,
35:32a été placée en garde à vue
35:33a été placée en garde à vue
35:34après avoir menacé de mort
35:35Les deux autres influenceurs
35:36Les deux autres influenceurs
35:37ont fait l'objet d'un signalement
35:38ont fait l'objet d'un signalement
35:39par la préfecture du Rhône
35:40par la préfecture du Rhône
35:41pour appel à la haine ou à la violence.
35:42pour appel à la haine ou à la violence.
35:43Abdeslam Bazouka,
35:44Abdeslam Bazouka,
35:45qui avait menacé d'égorger les opposants
35:46qui avait menacé d'égorger les opposants
35:47au gouvernement algérien,
35:48au gouvernement algérien,
35:49s'est lui enfui en Algérie mardi.
35:50s'est lui enfui en Algérie mardi.
35:51Le dernier, Laksa06,
35:52Le dernier, Laksa06,
35:53n'a pas été localisé dans le Rhône,
35:54Et vous avez donc une nouvelle influenceuse,
35:55Et vous avez donc une nouvelle influenceuse,
35:56Et vous avez donc une nouvelle influenceuse,
35:57qui elle sera Sophia Bellambe,
35:58qui elle sera Sophia Bellambe,
35:59qui elle sera Sophia Bellambe,
36:00qui sera jugée le 18 mars,
36:01qui sera jugée le 18 mars,
36:02poursuivie pour provocation
36:03poursuivie pour provocation
36:04à commettre un crime ou un délit,
36:05à commettre un crime ou un délit,
36:06menace de mort par image,
36:07menace de mort par image,
36:08injure publique en raison de l'orientation sexuelle.
36:09injure publique en raison de l'orientation sexuelle.
36:10injure publique en raison de l'orientation sexuelle.
36:11Sur ses réseaux sociaux,
36:12Sur ses réseaux sociaux,
36:13elle a notamment insulté une autre femme
36:14J'espère que tu seras tuée,
36:15J'espère qu'ils vont te tuer.
36:16J'espère que tu seras tuée,
36:17J'espère qu'ils vont te tuer.
36:18Elle est sous contrôle judiciaire,
36:19Elle est sous contrôle judiciaire,
36:20elle n'est pas placée en détention provisoire,
36:21elle n'est pas placée en détention provisoire,
36:22et pourtant,
36:23et pourtant,
36:24elle risque 5 ans de prison
36:25et 45 000 euros d'amende,
36:26et pourtant,
36:27elle risque 5 ans de prison
36:28et 45 000 euros d'amende,
36:29il y a 20 ans.
36:30et pourtant,
36:31elle risque 5 ans de prison
36:32et 45 000 euros d'amende,
36:33il y a 20 ans.
36:34et pourtant,
36:35elle risque 5 ans de prison
36:36et 45 000 euros d'amende,
36:37vous souvenez des débordements
36:38et le match qui avait été interrompu.
36:44— Sofia Benleman,
36:45footballeuse professionnelle,
36:47jugée aujourd'hui pour avoir perturbé le match France-Algérie.
36:51Un match amical,
36:52premier de l'histoire,
36:54qui bascule à la 76e minute.
36:57Des dizaines de supporters
36:58envahissent le terrain.
37:00Sofia est parmi les premiers.
37:04D'abord je trouve que c'est injuste,
37:067 mois de prison avec sourcils et 10 000 francs.
37:08J'ai l'impression que ce n'est plus un match footballistique, mais c'est un match politique.
37:12Et on retrouve quasiment finalement les mêmes arguments.
37:18C'est injuste, je suis victime d'une cabale politique.
37:22C'est la même stratégie sémantique d'intimidation.
37:25Non mais c'était il y a 20 ans ! Elle risque 5 ans de prison, 45 000 euros d'amende.
37:30Moi ce que je trouve intéressant, c'est de mettre en perspective le cas de ces influenceurs, influenceuses.
37:35Et celui de Boilem Sansam.
37:37D'un côté vous avez un écrivain, un écrivain important, qui s'est toujours battu pour la liberté,
37:42qui a été extrêmement critique envers son régime et envers l'islamisme,
37:46qui est mis en prison de manière arbitraire.
37:48On ne peut pas partager ses idées politiques, mais ce n'est pas le sujet,
37:51parce qu'il a été mis en prison pour une phrase où il contestait les frontières nationales de l'Ouest de l'Algérie.
37:57On ne peut pas être d'accord historiquement avec ce qu'il dit,
38:00mais ça ne mérite pas d'aller en prison, de contester les frontières.
38:03Imaginez si quelqu'un en France disait, j'estime que la région de Nice devrait être rattachée à l'Italie,
38:08parce qu'historiquement elle a été incluse dans la France en 1860.
38:11Imaginez si on nous mettait en prison pour ça.
38:13Et de l'autre côté, vous avez des influenceurs, donc déjà c'est intéressant de mettre en perspective,
38:18haineux, qui utilisent leur audience très importante pour de la poubelle, même pas de la pensée,
38:24de discours poubelle, qui poussent à appeler à violer, à appeler à tuer, à appeler à brûler vif des civils.
38:31Parler la poudre ?
38:33La France, de manière tout à fait normale, conformément à son état de droit,
38:37les sanctionne et met des procédures contre eux.
38:40Il y en a un qui est expulsable, il est donc expulsé.
38:42Et l'Algérie s'indigne de cela.
38:44C'est absolument lunaire comme situation.
38:47C'est intéressant, c'est que ce boilem qui a été envoyé en Algérie,
38:52il aurait dû justement répondre à une loi de 2008 en Algérie,
38:55qui estime qu'elle doit faire rester ses ressortissants,
39:05parce que lui est Algérien, notamment parce qu'il présente un caractère de danger et de menace pour la sécurité de l'État,
39:11et un danger et une menace pour la rupture des relations diplomatiques.
39:15Nous avons Boilem Sansal, qui est franco-algérien,
39:17qui est détenu arbitrairement auprès duquel l'État algérien refuse
39:23un visa pour l'avocat de Boilem Sansal afin qu'il lui rende visite au regard du droit consulaire.
39:29Et en même temps, nous avons l'Algérie qui emprime ses opposants,
39:33mais débarque finalement ses partisans au nom même, sur la base de cette loi de 2008.
39:38Donc c'est complètement dystopique.
39:40Et pour mettre ça en relation avec le communiqué de presse du gouvernement algérien,
39:43effectivement, on se rend compte que cette stratégie sémantique,
39:46elle est complètement creuse au regard des faits qui ont été actés avec cet influenceur ou ce soldat numérique.
39:52Il nous reste moins de cinq minutes et on va avoir trois actualités à vous proposer.
39:56D'abord, cette croisade, la nouvelle cible, le nouveau danger s'appelle Elon Musk.
40:02Oh, c'est pas nouveau ?
40:04Pardonnez-moi, il y a deux semaines, il a été reçu en grande pompe à Notre-Dame.
40:07Tout le monde le regardait avec des grands yeux.
40:09Je rappelle que pour Mayotte, dites-moi si je me trompe,
40:12mais on est bien content d'avoir Starlink pour le réseau de télécommunications.
40:16Pour l'Ukraine aussi ?
40:17Pour l'Ukraine, on était bien content d'avoir Starlink,
40:20mais visiblement, il y a des élus, anciens élus et anciens commissaires européens
40:27qui sont en train de tirer la sonnette d'alarme.
40:32Elon Musk est un danger, ingérence en Europe,
40:36à tel point que le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barraud,
40:39a exhorté mercredi la Commission européenne à protéger ses États membres
40:42avec la plus grande fermeté contre les ingérences.
40:45Là, il est ferme, M. Barraud.
40:46Il est plus ferme avec X, Twitter, qu'avec le régime algérien,
40:51contre les ingérences, notamment celles du patron X, Elon Musk,
40:55dans le débat public européen.
40:58La question a été posée, je crois, à Jérôme Guedj, vendredi matin,
41:00est-ce qu'il faut fermer le réseau social X ?
41:05Quand je vois un membre de la future administration américaine,
41:08c'est-à-dire du gouvernement américain,
41:09tweeter là aussi à longueur de journée
41:12un coup pour taper sur le Premier ministre anglais,
41:15un coup pour soutenir l'AFD en Allemagne,
41:21ça veut dire que demain, qu'est-ce qui va se passer ?
41:24Elon Musk, il va appeler à voter Marine Le Pen
41:27au moment des élections présidentielles,
41:31si elle peut se présenter aux élections.
41:32On supprime X ?
41:34En tous les cas, la question, vous savez, elle se pose à titre individuel.
41:38Moi, ça fait plusieurs mois, je m'étais posé la question publiquement.
41:42On a une forme de dépendance à ce mode de communication.
41:47Moi, je pense qu'il y a des sujets qui doivent être des sujets
41:49de puissance publique européenne et je préférerais
41:51qu'il y ait un réseau social, comment dire, respectueux
41:54et pas un déversoir à haine comme c'est le cas aujourd'hui
42:00et puis surtout avec une orientation politique de plus en plus marquée
42:03et qui est portée par son fondateur, enfin son dirigeant, Elon Musk.
42:08C'est intéressant. Nathalie Loiseau, bonjour.
42:10Je reste sur X jusqu'à nouvel ordre, parce qu'elle aussi,
42:13elle est en croisade contre Elon Musk, car comme le disait un sage africain,
42:16quand tous les dégoûtés s'en vont, il ne reste que les dégoûtants.
42:20Mais je posterai de moins en moins sur cette plateforme et de plus en plus
42:23là où l'on inspire et respire, pardonnez-moi, mieux.
42:26Et le ciel est plus beau.
42:29Nathalie Loiseau qui avait perdu face à Jordan Bardella
42:31aux européennes de 2019, lorsque Jordan Bardella avait 23 ans.
42:34On voit vraiment l'attitude de la gauche, c'est de déploie de mesures
42:38parce qu'en fait, ils ne se sont pas du tout émus de la même façon
42:41quand George Soros est intervenu.
42:44Et alors lui a vraiment déstabilisé des pays.
42:46Il a attaqué la livre anglaise en 92.
42:48Il a failli mettre l'Angleterre par terre.
42:51Il a financé des mouvements en France.
42:53Il finance les mouvements qui ont lancé le Burkini.
42:56Et il a créé, il a versé 300 000 euros pour le Burkini et les hijabeuses.
43:01Donc, il y a un moment où effectivement, on a des vraies personnes
43:05qui font de la gérance en France et ce n'est pas Elon Musk.
43:09Et malheureusement, on voit bien que ce qui les dérange,
43:12c'est que pour une fois, il y a une voix qui n'est pas de gauche.
43:15Mais depuis 2012, les réseaux sociaux ont eu une influence sur des élections.
43:20Par exemple, aux Etats-Unis, si je ne m'abuse, Facebook, à l'époque,
43:23certains spécialistes disaient effectivement, il y a eu une...
43:27Ça a été un relais, un très bon relais à l'époque pour Barack Obama, par exemple.
43:32Et puis en 2016, oui, mais il y a quand même un sujet...
43:36Et après, ça sera le mot de la fin.
43:37Avant même Elon Musk.
43:38Aujourd'hui, les réseaux sociaux, particulièrement Twitter, c'est notre agora.
43:41Le fait que ça appartienne à une entreprise possédée par des milliardaires
43:45qui donc obéissent à des normes qui soient des normes privées,
43:49ça veut dire aujourd'hui, quand Twitter veut supprimer un compte,
43:51c'est une réunion d'entreprises qui en décide.
43:54C'est en soi un sujet.
43:55Deuxièmement, Elon Musk, vous rajoutez ça dans la machine.
43:57Le fait que ça appartienne à un milliardaire, il y a un combat idéologique,
44:01un combat militant qui est de main ministre.
44:02Mais que Soros a un combat idéologique.
44:04On peut compter jusqu'à deux, je suis désolé.
44:05Mais qu'il y ait un combat et qu'il le mène, c'est un vrai sujet.
44:09Allez, en dix secondes, je vais vraiment faire grande.
44:10Twitter, quand ça n'appartenait pas à Elon Musk,
44:12a supprimé le compte de Donald Trump, président des Etats-Unis,
44:16et personne n'a rien dit.
44:16Moi, je l'avais critiqué, par exemple, la manière dont c'était fait.
44:19Je suis cohérent là-dessus.
44:19Et merci d'être cohérent, mais tout le monde s'en foutait.
44:22Eh bien, merci à tous les quatre.
44:24On n'a même pas pu parler de Toulouse,
44:25c'était cette LULF qui s'inquiète pour la laïcité à l'école en raison des fèves.
44:29On n'a pas pu parler aussi, et on apporte tout notre soutien,
44:32à nos confrères journalistes de BFM qui ont été agressés cet après-midi,
44:38alors qu'ils faisaient leur travail.
44:40Ils étaient sur le terrain, lors d'un duplex à Evreux, si je ne m'abuse.
44:44Ils ont été agressés.
44:45Et être journaliste sur le terrain est devenu de plus en plus compliqué en France.
44:52Ce n'est pas la première fois qu'on a des journalistes qui sont agressés.
44:55Donc on leur apporte tout notre soutien.
44:56Merci à tous.
44:57Dans un instant, c'est Michel Onfray face à Michel Onfray avec Laurence Ferrari.