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Tous les mardis, LCP-Assemblée nationale propose une grande session d'actualité parlementaire à l'occasion des Questions au Gouvernement à l'Assemblée nationale. Interviews, duplex, reportages... un panorama complet avant d´entrer dans l'Hémicycle où les députés questionnent les membres du Gouvernement.
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00:00Bonjour à tous, on se retrouve dans un instant pour les questions au gouvernement sur LCP.
00:05On parlera de Donald Trump et de François Bayrou. A tout de suite.
00:21Et bienvenue pour les questions au gouvernement.
00:24La séance est à suivre en direct et en intégralité à partir de 15h.
00:28Le compte à rebours est lancé.
00:31Pour tout comprendre de l'actualité de l'Assemblée nationale, Stéphanie Despierre et Marco Pommier
00:36sont en salle des 4 colonnes pour leurs analyses, leurs décryptages et leurs invités.
00:40Clément Perrault, lui, est dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
00:43Et puis un peu avant 15h, nous vous ferons vivre en direct l'arrivée du Premier ministre et des membres de son gouvernement.
00:50Marco Pommier, je le disais, vous êtes dans la salle des 4 colonnes.
00:54Quelle est l'ambiance aujourd'hui et vers quel texte pouvons-nous nous projeter ?
00:58Eh bien écoutez Elsa, ce n'est pas la foule des grands jours pour l'instant dans cette salle des 4 colonnes.
01:03Mais en même temps, c'est vrai qu'à l'Assemblée, le temps est un peu suspendu.
01:07Certes, les députés examinent depuis hier dans l'hémicycle le projet de loi d'urgence pour la reconstruction de Mayotte.
01:13Mais on attend la commission mixte paritaire, la CMP entre députés et sénateurs sur le budget 2025.
01:19Elle est prévue le 30 janvier prochain.
01:21On attend aussi un calendrier précis du gouvernement sur les projets de loi qu'il souhaite mettre à l'ordre du jour.
01:26Merci beaucoup Marco. Clément Perreault, vous êtes vous dans l'hémicycle.
01:30Et vous l'avez la liste des questions que poseront les députés aux ministres.
01:36Oui Elsa, et l'investiture de Donald Trump inspire les députés aujourd'hui.
01:41Ils seront 6 à y faire référence dans leurs questions.
01:44Ça représente à peu près un tiers des interventions.
01:47Alors les questions, elles porteront sur les conséquences diplomatiques du retour de Donald Trump.
01:52Également sur les conséquences commerciales.
01:54Et puis il sera question dans deux interventions des relations entre Donald Trump et Elon Musk,
01:59le milliardaire propriétaire du réseau social X, anciennement Twitter.
02:03J'ai presque envie de vous dire Elsa, que ce sera aujourd'hui une séance spéciale Etats-Unis.
02:07Merci beaucoup Clément Perreault.
02:10Et sur ce plateau, celle des papiers à reduire, j'ai le plaisir d'accueillir Elonor Carroix. Bonjour.
02:14Bonjour Elsa.
02:14Députée apparentée au groupe Ensemble pour la République, votre circonscription ce sont les Français de l'étranger, Amérique latine.
02:21Brian Mason, bonjour.
02:22Bonjour.
02:22Députée du Rassemblement national, votre circonscription Alpes-Maritimes.
02:26On revient justement sur cet événement politique, pas à l'Assemblée de l'autre côté de l'Atlantique.
02:32Donald Trump, de retour à la Maison Blanche.
02:34Elonor Carroix, vous avez sûrement suivi son discours hier.
02:38Qu'est-ce que ça vous inspire ?
02:40Regardez, on le voit sur ces images.
02:43C'est un événement politique majeur, non seulement pour les Etats-Unis,
02:47mais pour le monde entier, pour l'Europe en particulier.
02:50Et je pense qu'il faut prendre très au sérieux les propos qui ont été prononcés par Donald Trump hier.
02:56Il l'a fait de manière caricaturale, il l'a fait de manière provocatrice,
03:00mais ce sont, sur le fond, des propos qui doivent nous inquiéter.
03:05Des propos qui inquiètent Elonor Carroix, mais quand on l'écoute,
03:08beaucoup moins d'immigration, renvoyer les clandestins à la frontière,
03:12un protectionnisme exacerbé, c'est un peu le programme du Rassemblement national, non ?
03:16Vous caricaturez un petit peu, parce que c'est vrai que si on a des points d'accord avec Donald Trump
03:20sur notamment la politique migratoire, sur une politique de défense des intérêts américains,
03:25évidemment, on va être d'accord avec lui.
03:27Mais par contre, pour nous, ça nous pousse à être encore plus des patriotes et des souverainistes,
03:31puisque Donald Trump pousse le défi de se réveiller,
03:36de se réveiller en Europe, de se réveiller en France,
03:39et de prendre conscience que demain, Donald Trump,
03:41enfin demain, il y a quelques heures, Donald Trump va défendre de manière assez forte
03:45les intérêts des Américains, et si nous ne faisons rien,
03:48si nous ne sommes pas patriotes, si nous ne sommes pas souverainistes,
03:51eh bien la France et l'Europe vont être impactées par ces prises de décisions.
03:54Et Leonor Carroix, être patriote, souverainiste, c'est-à-dire guerre commerciale,
03:57protectionniste là-bas, faisons la même chose en Union européenne ?
04:00C'est évidemment important de répondre de manière extrêmement ferme
04:04à un discours guerrier, à un discours offensif,
04:07à un discours où il parle d'agression aussi,
04:10il remet en cause l'intégrité territoriale d'un certain nombre d'endroits dans le monde,
04:14on a parlé du canal du Panama, du Groenland, du golfe du Mexique,
04:17mais au-delà de cela, moi je pense que ce n'est pas un discours
04:20qui favorise réellement les Etats-Unis,
04:22c'est un discours qui met en cause par exemple le commerce avec le Canada,
04:27avec le Mexique, le nearsharing, vous savez la production notamment
04:30de pièces détachées qui ensuite vont dans l'industrie américaine,
04:33eh bien ça aura un impact aussi sur les Etats-Unis, sur les Américains,
04:37sur leur pouvoir d'achat, ça aura des conséquences inflationnistes pour eux,
04:41donc non, moi je ne suis pas du tout convaincue que ce type de discours
04:44ce soit ce qu'il faut pour les peuples et encore moins pour nos relations commerciales.
04:48Bryan Masson et Eleanor Carroua disent attention au protectionnisme,
04:51on a le sentiment que c'est une bonne idée sur le papier,
04:53mais en fait on profite aussi des échanges,
04:55on profite de pouvoir importer ce qu'on ne peut pas produire
04:58et d'exporter l'inverse.
05:00Non mais vous avez raison sur une partie de l'analyse,
05:02mais simplement on peut pleurer tant qu'on veut sur le lait renversé,
05:05Donald Trump a été élu président des Etats-Unis d'Amérique,
05:08il est ainsi à la charge du pouvoir pendant 4 ans.
05:11Donc on fait quoi pendant 4 ans ?
05:13Est-ce qu'on va se laisser faire ?
05:14Est-ce qu'on va être soumis encore une fois,
05:16parce qu'on a l'habitude ces dernières années d'être soumis aux Américains
05:19puisqu'ils ont toujours tout détenu.
05:21Quand on parle des GAFAM, ce n'est pas Donald Trump
05:24qui a fait en sorte que les Etats-Unis dirigent les GAFAM,
05:26c'est les derniers siècles et c'est la faiblesse aussi de l'Europe et de la France.
05:29Donc il va falloir, moi je pense, véritablement être objectif sur cette situation
05:33et dire oui il va falloir un peu de protectionnisme,
05:35oui il va falloir négocier avec visiblement un homme d'affaires
05:38parce qu'il sait négocier, il sait manier le langage des affaires.
05:42Donc nous on va faire quoi ?
05:43Est-ce qu'on va dire oh là là c'est très triste ?
05:45Je pense qu'il faut s'armer, il va falloir armer nos entreprises,
05:48il faut armer le pays, il faut armer l'Union Européenne
05:50pour rivaliser face à ce qui s'annonce être un conflit commercial.
05:53Armer l'Union Européenne ?
05:54Oui mais moi je vais réagir à ça parce que pendant des décennies,
05:58le Rassemblement National et l'extrême droite française
06:01ne fait que taper sur l'Union Européenne et de dire que cela ne sert à rien.
06:05Vous vous félicitiez du Brexit il y a quelques années,
06:07aujourd'hui vous dites que c'est très important.
06:09Et bien ça c'est précisément ce que dit le Président de la République,
06:11c'est précisément ce qu'on dit au Bloc Central,
06:12il faut une réponse européenne.
06:14Je veux bien répondre parce que c'est justement extrêmement intéressant.
06:16Répondez, justement plus récemment dans le budget
06:20vous vous battiez pour qu'on baisse le budget de la France à l'Union Européenne.
06:24Voir qu'on le supprime.
06:25Et là vous dites que c'est important que l'Union Européenne soit forte face aux Etats-Unis.
06:28Mais soit forte avec d'autres armes.
06:30Nous on dénonce le fonctionnement de l'Union Européenne.
06:32Donc vous voulez de l'Europe ou pas ?
06:34J'ai entendu votre argument.
06:35Est-ce que c'est la France qui doit être forte ou l'Union Européenne ?
06:38L'Union Européenne telle que vous l'avez voulu, telle que vous l'avez construite vous,
06:41pas vous personnellement mais votre famille politique,
06:43telle que les macronistes l'ont rêvée.
06:45Cette Union Européenne ne fonctionne pas aujourd'hui
06:47puisque l'Union Européenne telle qu'elle est aujourd'hui
06:49est faible face aux Etats-Unis, est faible face à la Chine
06:52et n'a aucune victoire diplomatique.
06:54Mais il faut qu'elle se renforce en acceptant les Etats-nations,
06:58en acceptant les démocraties européennes.
07:00Ce n'est pas un peu contradictoire Brian Mason, il faut qu'elle soit plus forte
07:03mais en même temps en acceptant que chaque Etat puisse parler en son nom.
07:05L'Union Européenne ne sera forte que si elle croit en ses nations,
07:08que si elle croit en ses peuples,
07:10que si elle arme les souverainetés des uns et des autres.
07:12L'Union Européenne ne sera forte que lorsqu'elle sera dirigée par des patriotes.
07:17C'est ce que nous disons depuis longtemps.
07:18Mais aujourd'hui vous avez des gens qui n'ont aucune attache
07:21avec des pays, avec des nations et qui dirigent la Commission Européenne
07:24et qui dirigent l'exécutif européen.
07:25Alors Ursula von der Leyen justement, la présidente de la Commission Européenne
07:28a un mot, elle dit il faut qu'on soit pragmatique face aux Etats-Unis.
07:31On a le sentiment que c'est aussi ce que veut la diplomatie européenne.
07:34On ne va pas juger Donald Trump 107 ans.
07:37Maintenant il faut prendre des mesures pragmatiques.
07:39La douane a changé.
07:40Est-ce que vous êtes d'accord avec ce terme de pragmatisme ?
07:42Je pense qu'il faut aller au-delà du pragmatisme.
07:44Il faut être pragmatique mais il faut être ferme.
07:46Il faut une réponse européenne, une réponse coordonnée.
07:49Il faut une plus forte souveraineté européenne.
07:51Et ça, ça nécessite de la coordination, de la production européenne.
07:54Ça nécessite de renforcer nos relations avec les différents pays de l'Union Européenne.
07:58Ce qu'on a fait d'ailleurs avec un certain nombre de pays,
08:00comme avec l'Allemagne et le traité de l'Elysée,
08:02l'Italie et le traité du Quérinal,
08:04l'Espagne et le traité de Barcelone.
08:05Il faut aller encore au-delà dans l'intégration
08:07et aller au-delà dans l'intégration de nos efforts militaires.
08:11Mais tout cela, c'est ce que l'on porte lorsqu'on est véritablement européen.
08:14Alors moi, les Européens de circonstance qui nous expliquent
08:17qu'il faut sortir de l'Europe, supprimer son budget,
08:19mais qu'en même temps l'Europe est nécessaire,
08:21j'ai vraiment du mal à comprendre.
08:23Vous vous faites avoir par votre argument puisqu'on nous parle d'Ursula von der Leyen.
08:26Très bien, Ursula von der Leyen est allée négocier le traité de Mercosur
08:30contre l'avis de la France, contre votre Président de la République
08:33et notre Président de la République en France.
08:35Donc excusez-moi, mais c'est ça votre Union Européenne ?
08:37C'est l'Union qui méprise les souverainetés nationales,
08:40qui méprise les chefs de l'État ?
08:43Moi, je ne le crois pas.
08:44Moi, ce que je veux, c'est en effet une Union Européenne
08:46qui soit consciente qu'il y a des pays,
08:49qu'il y a des souverainetés et qu'on écoute tout le monde.
08:51Mais là, en l'occurrence, Ursula von der Leyen,
08:53excusez-moi, mais elle a agi contre les intérêts de la France
08:56et contre une partie des pays de l'Union Européenne.
08:58Et on verra comment elle agira face à Donald Trump
08:59sur les questions des relations internationales.
09:01On l'a vu, un cessez-le-feu au Proche-Orient.
09:03Donald Trump considère qu'il est en grande partie responsable de cette avancée.
09:08En Ukraine, beaucoup d'inquiétude sur la scène internationale.
09:12Donald Trump, ça va donner quoi, Brian Masson ?
09:14Écoutez, là, c'est difficile de faire Mme Erma
09:17pour dire ce que va être la politique étrangère de Trump.
09:20Cependant, il y a quand même quelques facteurs.
09:22C'est quand même quelqu'un qui a toujours été très fort dans les négociations,
09:26qui a toujours eu cette puissance-là de négocier.
09:29En effet, je ne crois pas qu'il soit vraiment...
09:33Pardon, mais je ne pense pas qu'on puisse le mettre à l'écart
09:35dans les négociations qu'il y a eues entre Israël
09:38et l'organisation terroriste du Hamas pour essayer de libérer des otages.
09:43Je crois qu'il y a eu un impact,
09:44un impact parce qu'il y a un discours fort derrière.
09:46Donc, on va voir ce que vont être les relations internationales.
09:48Mais en tout cas, il va falloir que nous,
09:50on soit peut-être de retour pour remporter des victoires diplomatiques.
09:54Et Léonor Carroix, Donald Trump,
09:56avec son espèce de fascination aussi pour les dictatures
10:00et en même temps, peut-être que sur certains dossiers,
10:02c'est vrai que ça avance.
10:04Alors, peut-être pas qu'entièrement grâce à lui,
10:06mais bonne chose, mauvaise chose, il faut attendre pour le dire ?
10:10De toute façon, une chose est certaine,
10:11c'est que c'est Donald Trump qui sera à la tête des Etats-Unis
10:13dans les quatre prochaines années
10:14et que les Etats-Unis sont notre allié historique
10:17et qu'il va falloir composer avec Donald Trump,
10:19avec son côté imprévisible,
10:21avec son discours qui est parfois contraire
10:26à l'intégrité territoriale de certains lieux.
10:28Je pouvais vous parler tout à l'heure du Panama, du Groenland,
10:30et j'en passe.
10:31Et donc, il va falloir trouver un chemin avec ce dirigeant.
10:34Maintenant, moi, je pense qu'il faut être extrêmement ferme.
10:36Effectivement, il ne réagit qu'aux rapports de force
10:39et qu'il faut être extrêmement ferme dans la défense du droit international
10:42et de l'intégrité territoriale de ces pays notamment.
10:45Donc, il va falloir trouver un chemin.
10:47Ça ne va pas être évident,
10:48mais pour cela, il faut une réponse coordonnée
10:51et une réponse résolument européenne.
10:53Alors, je vous propose de revenir en France à la situation nationale,
10:56même si, vous l'avez dit l'un et l'autre,
10:57l'élection de Donald Trump pourra avoir des impacts en Europe
11:00et dans notre pays.
11:01François Bayrou, le Premier ministre était à l'Assemblée nationale ce matin.
11:04Il a assisté à la réunion du groupe Ensemble pour la République.
11:07Stéphanie Despierre, comment a-t-il été reçu ?
11:10Très bien, Elsa, puisqu'il a eu droit à une standing ovation
11:14par les députés du groupe Ensemble pour la République.
11:17Le Premier ministre est aussi venu les rassurer.
11:19Il leur a dit qu'ils étaient le pilier principal du bloc central ici à l'Assemblée
11:23et qu'il s'appuierait sur eux pour faire adopter un budget.
11:26François Bayrou estime aussi que ce bloc a une responsabilité d'équilibre
11:30mais qu'il faut aussi continuer à transformer le pays.
11:33Alors, il n'a pas fait d'annonce précise sur le budget,
11:36mais à la fin, tous les députés saluaient une méthode appréciable.
11:39Il est moins raide que Michel Barnier, disaient certains élus.
11:43D'autres députés, en revanche, étaient un petit peu sur leur fin.
11:45Ils l'ont trouvé trop flou, pas assez concret.
11:48Il a beaucoup été question aussi, au sein de cette réunion de groupe,
11:52de l'accord avec les socialistes.
11:54Les députés ont félicité le Premier ministre d'avoir réussi à embarquer le PS.
11:59François Bayrou s'est montré un peu plus prudent.
12:02Embarquer, embarquer, ce n'est pas encore le mot, a-t-il expliqué.
12:06Mais on sort d'une dépendance au Rassemblement national.
12:09Là, c'est Gabriel Attal, le président du groupe,
12:11qui a répliqué. En fait, le PS est en salle d'embarquement,
12:14ce qui a provoqué les rires de ses parlementaires.
12:17Mais certains aussi ont mis en garde, notamment Carl Olive,
12:20le député des Yvelines.
12:22Attention à ne pas faire les poches des Français,
12:24à ne pas verser dans une surenchère de taxation
12:27pour faire plaisir aux partis socialistes.
12:30Merci beaucoup, Stéphanie Despierre.
12:33On s'en souvient, et vous vous en souvenez, Léonore Carroix,
12:35la première réunion de groupe de Michel Barnier avait été très très fraîche avec vous.
12:39Là, avec François Bayrou, c'est deux salles, deux ambiances,
12:42comme disent les jeunes.
12:43Oui, c'est tout à fait différent, mais aussi parce que cette rencontre
12:46intervient à un moment différent, après qu'il y ait eu des discussions
12:49avec les différents groupes politiques, après qu'il y ait eu des avancées.
12:52Il y a eu cette épreuve de la motion de censure qui n'a pas été votée
12:55par le Parti socialiste, en tout cas par la grande majorité
12:58des députés de ce groupe.
13:00Et donc, je pense que le moment a été différent
13:03et sa déclaration de politique générale avait déjà été prononcée.
13:06Donc, ce n'est pas vraiment comparable.
13:08Bryan Masson, on le voit, satisfaction, soulagement
13:11de ne plus dépendre du Rassemblement national.
13:14C'est un constat partagé.
13:16Est-ce que c'est vrai que vous avez perdu une forme de moyen
13:19de pression sur le gouvernement ou vous dites,
13:22attention, les choses ne sont pas si simples ?
13:25Les choses ne sont pas si simples et sont loin d'être simples.
13:28Je pense qu'on va rentrer dans le dur dans les prochains jours
13:31ou dans les prochaines semaines avec le PLFSS,
13:34puis avec vraiment le débat de fond sur le budget.
13:37On va voir les négociations.
13:39Pour l'instant, François Bayrou a l'air de mettre de côté
13:42en tout cas nos lignes rouges.
13:44Donc, ça, c'est plutôt appréciable.
13:46Il a l'air de nous entendre, de discuter avec nous.
13:49Je pense qu'il a envie de discuter avec l'ensemble des formations politiques.
13:52Je suis assez d'accord avec l'analyse qui a été faite.
13:55Je crois que François Bayrou est visiblement un peu moins raide
13:58et plus ouvert aux discussions.
14:00Et c'est ce qui va être nécessaire dans les prochaines semaines
14:03pour débattre avec tout le monde.
14:06On l'a beaucoup dit sous le gouvernement de Michel Barnier.
14:09L'ERN avait la clé, Marine Le Pen baissait le pouce
14:12et c'était Michel Barnier qui devait sortir du gouvernement.
14:15Bon, attention, il n'y avait pas vraiment de surprise.
14:18Nous ne comptions pas voter la motion de censure il y a quelques jours.
14:21C'est le PS qui a décidé de se retirer d'une motion de censure
14:24qui n'allait pas être remportée.
14:26Donc, le PS a profité des fruits sans en avoir planté l'arbre.
14:29Donc, attention à tout cela.
14:31Il y a les prochaines semaines qui vont vraiment être beaucoup plus dures.
14:34Je suis avec visiblement un collègue EPR.
14:36Attention, parce que se soumettre à la gauche,
14:38c'est aussi vouloir un budget qui taxe,
14:40un budget qui fait la poche des Français,
14:42un budget qui continue à faire ce que, depuis 40 ans,
14:44ceux qui nous dirigent le font.
14:46Brian Maes, on le disait, le budget est en cours d'examen au Sénat.
14:49Effectivement, on a le sentiment que les sujets les plus irritants de l'automne
14:54ne sont plus vraiment dans le budget.
14:56Mais certains ministres disent,
14:58pourquoi pas taxer un peu plus les retraités qu'ils le peuvent ?
15:01Pourquoi pas travailler 7 heures gratuitement ?
15:04Ça flotte un peu au niveau des...
15:06Chacun a son idée.
15:08Chaque ministre donne son idée.
15:10Je pense que c'est pour ça que c'est important
15:12que le débat revienne au Parlement.
15:14Comme vous le disiez, on va avoir cette CMP le 30 janvier
15:16et on va avoir des débats de fond.
15:18Il faut que les choses soient dans le budget
15:20et qu'elles soient décidées, votées par le Parlement.
15:23Donc, les différentes déclarations des uns et des autres,
15:26moi, je prends ça avec beaucoup de précaution.
15:28Est-ce que vous savez, Bryan Masson,
15:30si à ce stade, le RN pourrait voter une motion de censure
15:33après le projet de loi de finances
15:35ou après le budget de la Sécurité sociale ?
15:38À ce stade, comme à chaque fois,
15:40on attend que les négociations se fassent,
15:42on attend que le débat arrive,
15:44on attend de voir si on va être véritablement écoutés
15:46lors de dépôt de nos amendements,
15:48lors de dépôt de nos solutions et nos propositions.
15:50Donc, il est évidemment trop tôt pour vous le dire.
15:52Cependant, on est véritablement engagés dans une discussion,
15:54comme on l'a toujours été.
15:56Par contre, il y a des tabous, en effet, qu'on veut voir se lever.
15:58Nous, on en a assez marre, si vous voulez,
16:00que l'immigration soit un tabou inabordable.
16:02Le ministre de l'Economie a encore dit
16:04qu'on ne toucherait pas à l'immigration.
16:06Je ne comprends pas pourquoi.
16:08Il y a plus de 70% des Français qui estiment
16:10que c'est un tabou qui doit être levé.
16:12Donc, ça, c'est pas dans le budget.
16:14Vous, vous décalez peut-être un petit peu vos lignes rouges
16:16aussi sur des textes...
16:18C'est aussi dans le budget, l'immigration.
16:20Ça a un coût aussi pour la France,
16:22ça a un coût pour nos compatriotes.
16:24On veut taxer les retraités,
16:26on veut taxer ceux qui travaillent,
16:28on veut taxer les familles, on veut taxer les gosses.
16:30Mais à un moment donné, on ne parle jamais de taxer l'immigration
16:32et de rendre un peu plus de justice
16:34aussi à ceux qui viennent clandestinement
16:36sur le territoire national.
16:38D'ailleurs, ça tombe bien, on est en train aujourd'hui
16:40de débattre sur Mayotte.
16:42La question de l'immigration, du poids de l'immigration
16:44incontrôlée est aussi une question fondamentale
16:46dans le projet de loi de Mayotte
16:48et ça va l'être forcément dans le budget.
16:50Et Léonore Carroix, on entend les lignes rouges,
16:52attention aux retraites, attention aux coûts de l'immigration.
16:54Est-ce que pour vous,
16:56François Bayrou peut faire passer son budget
16:58sans être renversé ? Est-ce qu'il peut tenir
17:00pendant 2-3 mois l'épreuve de vérité ?
17:02Ce sera dans quelques semaines ici à l'Assemblée.
17:04Je pense qu'il est essentiel qu'on réussisse
17:06à adopter un budget
17:08pour notre pays, pour les Français.
17:10Alors évidemment, ce budget, pour qu'il remporte
17:12l'assentiment d'un groupe suffisant
17:14à l'Assemblée nationale, il va déplaire
17:16un peu à chacun, parce que ça sera un budget de compromis.
17:18Et ça, je pense qu'il faut l'intégrer
17:20parce que ça n'avait pas forcément été le cas
17:22lors de la présentation, lors de la discussion
17:24du budget de Michel Barnier.
17:26Maintenant, moi j'entends aussi un certain nombre
17:28d'obsessions ou de sujets qui sont hyper
17:30récurrents chez certains groupes.
17:32Il va falloir également en traiter
17:34parce qu'il n'y a pas de tabou dans notre pays
17:36ni dans notre débat public. En revanche, moi j'aimerais bien
17:38qu'on m'explique comment au Rassemblement national,
17:40on entend revenir à la retraite à 62 ans, voire à 60 ans
17:42sans que cela ait un impact sur nos finances publiques.
17:44Et là, je pense qu'il faut faire oeuvre
17:46de responsabilité, ce qui n'avait clairement pas été le cas
17:48quand vous avez décidé de censurer
17:50et de laisser notre pays sans budget.
17:52Dernière question, et c'est un peu ce que le Premier ministre
17:54et chaque gouvernement reprochent un peu aux oppositions.
17:56C'est toujours facile de vouloir faire des économies
17:58mais quand il faut les voter, c'est plus compliqué.
18:00Est-ce que là, vous dites, et c'est un petit peu
18:02dans le prolongement de ce que disait Léonor Caroy,
18:04là, ne pas avoir de budget en décembre,
18:06on a vu que le pays pouvait tenir, qu'il y avait
18:08des moyens de parer à cette situation.
18:10Si on n'en a pas en février ou en mars,
18:12ça va commencer à devenir peut-être clairement plus compliqué.
18:14Non, mais il faut un budget à la France.
18:16Ce pays a besoin d'un budget. Ça, c'est de toute évidence.
18:18Et donc, on prendra nos responsabilités aussi
18:20à ce moment-là pour que ce pays ait un budget.
18:22Par contre, c'est pas parce que la nécessité
18:24d'un budget est là qu'il ne faut pas négocier
18:26avec le Rassemblement National et qu'il faut
18:28considérer que nous sommes des obsédés
18:30sur certains thèmes. Je suis désolé, mais ça s'appelle
18:32la démocratie. On a été élus
18:34et on est le premier groupe
18:36à l'Assemblée Nationale. Donc, ce qui est pour vous
18:38une obsession et pour 70% des Français
18:40une nécessité à travailler. Donc, l'immigration,
18:42pardon, mais doit être inclue
18:44dans le fond du débat sur le budget.
18:46Que vous le vouliez ou non, d'ailleurs François Bayrou
18:48l'a visiblement pour l'instant aussi compris.
18:50Le ministre de l'Intérieur, M. Rotaillot,
18:52également. Donc, on va voir aussi les avancées
18:54à venir. Donc, il faut un budget pour le pays.
18:56On s'y prépare et surtout, on a déjà
18:58travaillé la chose. Quand vous voyez
19:00les menaces que laisse planer le Rassemblement
19:02National, vous dites qu'il faut d'autant plus tendre la main
19:04aux socialistes. Non, une censure, possible.
19:06Non, mais je pense que de toute façon, c'est pas un groupe
19:08qui est fiable. Lorsque l'on voit le budget
19:10de Michel Barnier et un certain nombre de concessions
19:12qui avaient été faites à votre groupe, on voit bien
19:14que c'était un prétexte, cette censure.
19:16Aujourd'hui, vous revenez à la raison. Tant mieux.
19:18Tant mieux pour vos électeurs, tant mieux pour les Français.
19:20On a bien fait de censurer Michel Barnier qui voulait taxer encore une fois
19:22les retraités. Clairement, le fait de rester sans budget,
19:24c'est de votre responsabilité et ça, les Français l'ont compris.
19:26Allez, on verra combien de temps ça dure.
19:28Merci Eléonore Carrois, merci Brian Mason.
19:30On va s'intéresser maintenant
19:32à ce qui s'est passé à gauche. Le fait politique,
19:34la semaine dernière, les socialistes n'ont pas
19:36voté la censure. Marco Pommier,
19:38il a été question de cette situation
19:40lors de la réunion de groupe du groupe PS
19:42tout à l'heure et c'était l'ancien président de la République,
19:44François Hollande, à qui certains collègues
19:46ont demandé des explications. Oui, tout à fait.
19:48On a vu François Hollande et Jean-Luc Mélenchon
19:50s'écharper ce week-end par médias.
19:52Interposer l'ancien président
19:54socialiste accentue la rupture
19:56avec la France insoumise.
19:58C'en est fini de la position irrespectueuse
20:00et arrogante de LFI au sein
20:02du NFP. Voilà ce qu'il a dit
20:04dimanche à la tribune.
20:06Mais en réunion de groupe ce matin,
20:08François Hollande s'est fait taper
20:10sur les doigts par certains
20:12de ses collègues qui lui ont rappelé qu'il ne fallait pas
20:14chercher à tirer la couverture sur soi.
20:16Un socialiste enfonce le
20:18clou. François Hollande n'a pas été
20:20l'homme déterminant
20:22ou décisif dans la non-censure.
20:24Les socialistes qui ont tenu à rappeler
20:26qu'il ne s'interdisait pas de voter
20:28la censure dans les prochaines semaines,
20:30hors de question de se renier.
20:32Si des lignes rouges sont franchies
20:34dans le budget, certains vont même jusqu'à rappeler
20:36que la France Insoumise reste bel et bien
20:38un partenaire. Bref, à nouveau,
20:40on sent bien les lignes
20:42irréconciliables au sein du PS.
20:44Merci beaucoup
20:46Marco Pommier. Sur ce plateau,
20:48Sandrine Runel, bonjour.
20:50Députée socialiste du Rhône,
20:52Julien Dive, bonjour.
20:54Députée apparentée au groupe droite républicaine
20:56de l'Aisne, on réactive le clivage
20:58gauche-droite sur ce plateau.
21:00Sandrine Runel, je vous fais réagir.
21:02Est-ce qu'effectivement, pendant votre réunion de groupe,
21:04certains n'ont pas tellement compris
21:06certaines expressions d'un ancien président
21:08de la République, François Hollande ?
21:10Est-ce qu'il n'aurait pas dû dire ça ?
21:12Alors, ce n'est pas tout à fait passé
21:14comme ça, bien au contraire.
21:16Nous sommes revenus sur l'épisode
21:18de la semaine dernière.
21:20Chacun, mais comme ça se fait dans nos réunions
21:22de groupe, a pu exprimer
21:24ou réexprimer ses positions,
21:26a pu faire des retours aussi
21:28sur les ressentis,
21:30les remontées du week-end et notamment
21:32sur nos circonscriptions.
21:34Et puis, donc, les points positifs
21:36et les points un peu moins positifs, effectivement,
21:38des remontées des citoyens dans le week-end.
21:40Mais la guerre François Hollande-Jean-Luc Mélenchon,
21:42ce n'est peut-être pas le moment de la réactiver ?
21:44Non, ce n'est absolument pas, ni le moment,
21:46ni par ailleurs le sujet. Et pour nous,
21:48il n'en est absolument pas question.
21:50Il n'y a pas de guerre, en fait.
21:52Nous, la seule guerre qu'on pourrait mener,
21:54c'est celle contre à la fois le gouvernement
21:56et le président de la République, puisque nous sommes contre,
21:58évidemment, les mesures proposées depuis
22:00plus de sept ans. Mais aujourd'hui,
22:02nous, on voit bien, en fait, qu'il y a plutôt un consensus
22:04au sein de notre groupe sur la stratégie qui a été adoptée.
22:06Julien Dive, des concessions
22:08données à la gauche, est-ce que ça
22:10plaît à la droite ? Ça vous inquiète ?
22:12Je crois que le président de votre groupe l'a
22:14fait savoir au Premier ministre ce matin.
22:16Combien tout ça coûte ?
22:18Vous savez, nous, on n'a jamais considéré qu'on était
22:20pieds et mains liés. Donc si
22:22on n'est pas d'accord avec ce que propose
22:24François Bayrou, on l'exprime.
22:26Nous avons soutenu spontanément
22:28et logiquement Michel Barnier, avec aussi
22:30nos exigences et dans la continuité
22:32de ce que nous posons depuis le départ,
22:34un pacte législatif avec des propositions. D'ailleurs, nous sommes
22:36le seul groupe, la droite républicaine, avec Laurent Wauquiez
22:38avoir posé sur la table au mois de juillet
22:40dernier. Dans cette continuité,
22:42nous estimons qu'il faut
22:44lutter contre une forme de chaos et
22:46d'immobilisme pour le pays. Et donc, il faut avancer.
22:48Et donc, nous avons naturellement poursuivi
22:50le soutien au gouvernement et la participation,
22:52telle qu'on la connaît. Pour autant, on sait dire
22:54quand ça ne nous va pas. Et on le dira. Et y compris
22:56s'il faut vraiment aller au clash
22:58en disant, nous, ça ne nous convient pas.
23:00Aller au clash, c'est quoi, Julien Dives ?
23:02Ce n'est pas censurer le gouvernement, c'est sortir les ministres.
23:04Mais ce n'est pas cette question-là. Je ne peux pas vous dire
23:06qu'on est raisonnable et en même temps pousser à la censure.
23:08Ce n'est pas mon propos. Mais ce serait sortir les ministres.
23:10Je ne sais pas, on n'est pas encore là. Dans tous les cas, on est capables
23:12de dire qu'on ne nous sommes pas d'accord. Et on n'avale pas
23:14des couleuves. Donc, si François Bayrou
23:16fait le choix de faire des concessions trop fortes
23:18au Parti Socialiste, et notamment avec un budget
23:20qui ne nous convient pas, on l'exprimera très clairement.
23:22Vous l'entendez, Sandrine Runel.
23:24La droite surveille
23:26un soutien exigeant.
23:28Est-ce que ça, vous en avez conscience aussi ?
23:30Que François Bayrou, finalement, il doit
23:32aller vous convaincre, vous, mais il a aussi
23:34d'autres personnes à ménager son propre camp
23:36et son allié d'un droite.
23:38Alors moi, j'ai envie de vous répondre que
23:40ce que doit faire François Bayrou par rapport
23:42à son propre camp et la droite républicaine,
23:44ce n'est pas mon problème.
23:46Moi, ce qui m'intéresse, en fait, c'est le budget
23:48pour la France et surtout pour les ménages
23:50et ceux les plus en difficulté.
23:52Après, j'entends, et Laurent Wauquiez,
23:54votre président, l'a d'ailleurs répété
23:56dans l'hémicycle, il a dit qu'il y aurait
23:58une analyse texte par texte
24:00et donc, on a bien vu que personne
24:02ne donnait aujourd'hui un blanc-seing
24:04au Premier ministre. Mais nous,
24:06ce qu'on a pu obtenir est, pour l'instant,
24:08les avancées sur le nom des remboursements
24:10des médicaments, sur notamment
24:12le budget pour l'hôpital public
24:14et les autres avancées, notamment la réouverture
24:16de la discussion sur la réforme
24:18des retraites. Ce sont, pour nous, des points
24:20positifs qu'il va falloir quand même
24:22transformer parce qu'aujourd'hui, ce sont des annonces,
24:24ce sont des promesses sur un courrier.
24:26En tout cas, ce sont des annoncés pour nous
24:28et on comprend bien que dans un clivage
24:30gauche-droite, ce sont des reculades pour la droite.
24:32Alors, Julien Dives, sur cette question
24:34des retraites, puisque pour être tout à fait précis,
24:36pour avoir suivi sur LCP
24:38la réforme des retraites à l'Assemblée,
24:40ça peut dire que votre camp a été divisé sur le sujet.
24:42Vous étiez, par exemple, vous-même, à titre personnel,
24:44très critique sur cette réforme.
24:46Est-ce que, pour vous, ce conclave,
24:48pour réouvrir ce dossier, ça vous convient ?
24:50Écoutez, je vais vous dire, je suis très à l'aise sur la question
24:52puisque je fais partie du tiers des députés républicains
24:54qui avaient censuré Elisabeth Borne.
24:56Parce que nous estimions que, effectivement, le texte présenté
24:58n'était pas convenable, que, par ailleurs,
25:00il y avait la question des carrières longues
25:02qui étaient injustes, c'est clair, et la question
25:04des carrières longues qui n'étaient pas suffisamment prises en compte
25:06et donc, pour ces raisons, nous, nous voulions
25:08aller plus loin. D'ailleurs, il n'y a même pas eu de débat
25:10puisque ça s'est terminé en 49-3
25:12pour un tiers d'entre nous censurer Elisabeth Borne.
25:14Maintenant, nous sommes dans une situation
25:16où la réforme s'est appliquée.
25:18Donc, au moment même où le Premier ministre
25:20exprime la volonté de rouvrir
25:22le débat, très bien,
25:24très bien de mettre les partenaires sociaux
25:26autour de la table, pourquoi pas ?
25:28Mais attention, qu'on ne nous balade pas non plus
25:30parce que, si on veut modifier
25:32quoi que ce soit, ça doit passer par le texte législatif,
25:34par la loi, ça doit passer
25:36par le Parlement et ça doit passer
25:38par des accords aussi qu'il faudra essayer de trouver.
25:40Donc, avant de vendre la peau de l'ours,
25:42il faut déjà s'assurer de la vraie volonté
25:44du Premier ministre sur le sujet,
25:46même si moi, personnellement, je pense
25:48que le débat de la question des retraites sera
25:50le débat de la prochaine élection présidentielle.
25:52Vous dites « tranchons-le en 2027 »,
25:54ça ne sert pas forcément à quelque chose d'en parler maintenant ?
25:56Non, ce que je dis, c'est qu'on bidouille,
25:58on bidouille, ni plus ni moins,
26:00à chaque gouvernement, on bidouille la question
26:02des retraites par des mesures complètement
26:04paramétriques. Le vrai sujet,
26:06c'est la question systémique
26:08du système des retraites. Comment
26:10on réussit à rééquilibrer ? Parce qu'on peut nous faire
26:12dans tous les sens la question de l'équilibre des retraites,
26:14le Premier ministre a eu un point très clair la semaine passée,
26:16il a dit « les retraites
26:18nous coûtent, chaque année, 280
26:20milliards d'euros. Et
26:22les actifs contribuent à 235 milliards d'euros. »
26:24Ça veut dire qu'il y a bien un déficit.
26:26Et Sandrine Brunel, on a bien le sentiment que
26:28sur l'âge, il n'y aura pas
26:30d'accord entre les partenaires sociaux pour
26:32réunir sur l'âge des 64 ans.
26:34C'est pour ça que vos partenaires du Nouveau Front Populaire
26:36vous disent « mais ils sont en train de vous berner
26:38avec ce conclave, on ne va pas revenir
26:40à la retraite à 62 ans, vous en avez conscience ? »
26:42Tout est ouvert, et je ne suis
26:44pas aussi catégorique que ça.
26:46Tout est ouvert, et notamment la question de la mesure
26:48d'âge, le Premier ministre l'a annoncé, elle sera
26:50ouverte. Il va y avoir une discussion avec les partenaires
26:52sociaux, et ça ce n'est pas rien.
26:54Ramenez les partenaires sociaux, les
26:56organisations syndicales autour de la table,
26:58ce qui n'a pas été fait par Elisabeth Borne en
27:002023, qui a fait une réforme des retraites
27:02de manière la plus brutale qu'on n'avait jamais connue.
27:04Tout les syndicats, le salarié
27:06va permettre de rediscuter, de renégocier.
27:08Et effectivement, nous avons obtenu
27:10aussi que, in fine, ce soit
27:12le Parlement qui ait le dernier mot. Et ça c'est important
27:14parce que nous sommes des parlementaires et nous sommes là
27:16pour faire la loi. Mais au-delà même de la
27:18question des retraites, évidemment il y a besoin
27:20d'avoir une vraie discussion sur les retraites de manière globale.
27:22Mais il y a besoin d'avoir aussi une discussion
27:24de fond sur la question du travail, à la fois
27:26sur la rémunération du travail, mais aussi sur
27:28sa pénibilité. Et donc il peut y avoir
27:30effectivement une négociation sur
27:32la mesure d'âge, qui prendra en compte
27:34la pénibilité, les carrières à acheter, ce qui n'a pas été
27:36fait en 2023. Julien Dive, le budget
27:38va revenir à l'Assemblée par une commission
27:40mixte paritaire. Il est au Sénat en ce moment.
27:42On a le sentiment que les gros
27:44sujets irritants de l'automne
27:46ne sont plus vraiment dans le texte.
27:48Je parle du décalage de la réaddexation
27:50des retraites, du déremboursement de certains médicaments.
27:52Il n'y a plus non plus la taxe sur l'électricité.
27:54Est-ce que vous, au sein des
27:56Républicains, vous avez une vigilance
27:58particulière sur certains sujets du
28:00budget et du budget de la Sécurité sociale ?
28:02Ou vous considérez qu'après tout, la copie
28:04est acceptable ? On va être extrêmement
28:06vigilants sur les dépenses
28:08premièrement, parce qu'on demande à ce qu'il y ait moins de dépenses, parce que
28:10ma collègue parle de mieux rémunérer le travail.
28:12Mais je suis totalement en phase avec
28:14ce discours, puisque nous portons justement la
28:16meilleure rémunération du travail.
28:18Mais attention ! Une meilleure rémunération du travail, ça veut
28:20pas dire porter le SMIC à 1600 euros comme le
28:22propose le NFP. Ça veut dire décharger
28:24les entreprises aussi pour libérer
28:26le monde de l'entreprise qui est complètement étouffée par les taxes.
28:28Donc, mieux valoriser le travail,
28:30c'est donner de la liberté aux entreprises qui payent leurs salariés.
28:32Ça commence par là. Maintenant, les dépenses,
28:34on sent bien qu'il y a une volonté
28:36d'être responsable
28:38sur la question des dépenses, et c'est là où nous serons
28:40très vigilants. De la même manière,
28:42nous sommes très vigilants à la question
28:44des taxes qui pourraient être créées,
28:46des nouveaux impôts, et notamment
28:48la proposition qui a été faite ce matin
28:50par la ministre du Travail, qui ne nous convient
28:52extrêmement pas. Est-ce que Panosian-Bouvet, qui dit
28:54pourquoi pas taxer certains retraités
28:56au-delà de 2000 euros ? Nous sommes contre.
28:58Les retraités, Julien Dive, comme ils votent,
29:00il ne faut jamais rien leur demander ?
29:02Ça n'est pas la question. Déjà, premièrement,
29:04c'est une sortie qui n'a même pas été étudiée.
29:06Et qui, à titre personnel, a dit, la ministre,
29:08ce n'est pas l'avis du gouvernement.
29:10Donc, à un moment donné, elle a besoin de dire ça.
29:12Deuxièmement, être retraité à la campagne
29:14avec une retraite
29:16et être retraité dans une ville où le pouvoir
29:18d'achat n'est pas le même, ce n'est pas comparable.
29:20Puisque la ministre du Travail avait dit que c'était les retraités
29:22avec 2000 euros de retraite, à peu près.
29:24Troisièmement, nous avons dit,
29:26faites des économies, pas de taxes.
29:28C'est une taxe, donc par principe, nous nous opposons aux taxes.
29:30C'est vrai qu'on a un petit peu
29:32le concours l'épine des nouvelles recettes
29:34qu'on pourrait avoir, la ministre du Travail.
29:36Catherine Vautrin, elle,
29:38propose de travailler gratuitement
29:407 heures de plus par an.
29:42Qu'est-ce que vous, vous en pensez ?
29:44Parce qu'en même temps,
29:46on vous a accordé un certain nombre de concessions,
29:48il faut bien les payer derrière, il faut bien trouver
29:50où faire des économies, où avoir un peu plus de retraite.
29:527 heures de travail non rémunérées en plus,
29:54c'était une des mesures du Sénat
29:56qui avait été retoquée par ailleurs
29:58dans la CMP sur le PLFSS
30:00au précédent budget.
30:02Donc, c'est évidemment une mesure
30:04à laquelle nous nous sommes opposés.
30:06Une mesure à laquelle nous allons nous ré-opposer
30:08encore une fois, parce qu'il y en a marre
30:10évidemment que ce soit toujours les mêmes,
30:12les travailleurs, ceux qui travaillent,
30:14ceux qui ont besoin de leur travail pour vivre dignement,
30:16qui contribuent à cet effort-là.
30:18Et nous, les solutions,
30:20nous les avions déjà proposées,
30:22c'est de taxer les très hauts revenus.
30:24Oui, mais là, la droite est très vigilante
30:26sur la question des taxes.
30:28Oui, mais on est dans une période qui est exceptionnelle.
30:30Et donc, il y a besoin de contributions exceptionnelles,
30:32il y a besoin que tout le monde contribue à cet effort-là.
30:34Et aujourd'hui, les plus hauts revenus,
30:36les hauts patrimoines, et on ne parle même pas des millionnaires,
30:38on parle des milliardaires, ont besoin évidemment
30:40de contribuer à cette hauteur-là.
30:42On va commencer par faire un effort.
30:44Premier effort, c'est dégraisser l'Etat.
30:46Il y a 1000 opérateurs.
30:48Entre 2017 et 2024,
30:50la hausse du budget de fonctionnement des opérateurs
30:52est passée de 51 milliards...
30:54C'est pas une suppression.
30:56Sans supprimer, on est passé entre 17 et 24
30:58de 51 milliards de budget
31:00à 81 milliards de budget.
31:02Le gouvernement prévoit de réduire
31:0430 milliards les dépenses. Ils sont là, les 30 milliards.
31:06C'est justement dégraisser le fonctionnement des opérateurs.
31:08Tous les opérateurs, ils ne servent à rien,
31:10il y a des milliards d'économies cachées.
31:12Rationalisons, là où ça peut être rationalisé, et réduisons la volure.
31:14Et le Premier ministre dit,
31:16notamment à l'endroit de la droite,
31:18votez-les quand on fait des économies.
31:20On veut faire des économies sur les collectivités territoriales,
31:22les sénateurs, c'est non.
31:24Vous parlez des collectivités, ce ne sont pas des opérateurs.
31:26Attaquez-vous d'abord à l'Etat.
31:28Les collectivités sont les maires qui gèrent.
31:30Et ils gèrent avec un budget à l'équilibre.
31:32Taper sur la tête des maires,
31:34vous avez peut-être été élue locale aussi,
31:36c'est irresponsable.
31:38D'abord, c'est à l'Etat de montrer l'exemple.
31:40Gauche-droite, d'accord.
31:42Pour sauver les collectivités territoriales.
31:44Elles ne se permettent pas, comme le fait l'Etat,
31:46d'avoir des budgets en déséquilibre.
31:48Toutes les collectivités locales ont des budgets en équilibre
31:50chaque année, et par ailleurs,
31:52c'est elles qui font vivre les services publics sur nos territoires.
31:54Les collectivités locales,
31:56et notamment les communes,
31:58ce sont les premières lignes pour la justice sociale.
32:00Sur les agences de l'Etat,
32:02l'agence bio, l'ADEME,
32:04on entend certaines propositions pour réduire la volure,
32:06voire supprimer certaines agences.
32:08Est-ce que vous dites qu'il faut regarder aussi
32:10parmi ces opérateurs de l'Etat ?
32:12On n'est pas pour supprimer
32:14toutes les agences de manière drastique
32:16en un seul coup de baguette magique.
32:18D'ailleurs, j'ai signé une pétition
32:20pour préserver
32:22l'agence bio.
32:24Parce que ce sont des agences
32:26qui sont importantes et qui permettent
32:28de développer l'agriculture biologique,
32:30le bio dans les assiettes aussi.
32:32Nous avons besoin de les défendre.
32:34Pour autant, nous avons proposé des recettes
32:36et des mesures d'économie.
32:38Mais arrêtons de taper sur la fonction publique,
32:40ce n'est pas la solution.
32:42Vous dites que vous êtes vigilant
32:44sur le coût des concessions
32:46aux partis socialistes.
32:48En même temps, le gouvernement ne semble plus
32:50tellement dépendre du rassemblement national.
32:52C'est flagrant.
32:54Dans nos émissions, pendant tout l'automne,
32:56on s'est posé cette question.
32:58Aujourd'hui, c'est une situation
33:00qui est plus favorable pour vous ?
33:02Je ne sais pas si c'est plus favorable pour nous.
33:04Je ne regarde pas en fonction des désidératats
33:06du RN et des autres partis.
33:08Je préfère défendre mes convictions
33:10que défendre l'extrême droite.
33:12Je ne suis pas Premier ministre.
33:14C'est au Premier ministre et au gouvernement
33:16de répondre ce dont ils préfèrent.
33:18Nous, avec Laurent Wauquiez
33:20et la droite républicaine, on défend nos convictions.
33:22C'est s'assurer que le pouvoir d'achat
33:24est préservé, qu'il y a des services
33:26au public dans les territoires qui soient aussi préservés
33:28et que chacun ait droit à la sécurité.
33:30Nous, on pose nos lignes rouges.
33:32C'est à prendre ou à laisser.
33:34Je ne suis pas cherché à savoir ce qui est préférable
33:36pour nous.
33:38Il a fait une composition de gouvernement
33:40en fonction de ce qu'a désiré Mme Le Pen.
33:42Il a cédé.
33:44François Bayrou a cédé sur le gouvernement ?
33:46Ça fait couler de l'encre.
33:48Vous savez très bien à qui je fais référence.
33:50Sandrine Runel, est-ce que
33:52votre non-censure de la semaine dernière
33:54vaut pour le budget ?
33:56Le ministre de l'Economie,
33:58Éric Lombard, semblait dire que
34:00d'après lui, comme les concessions qui vous sont faites
34:02sont de l'ordre budgétaire,
34:04l'EPS ne vote pas de censure
34:06ni sur le projet de loi de finances, ni sur le budget de la sécurité sociale.
34:08Ce n'est pas le ministre du budget
34:10qui décide de ce que feront les socialistes
34:12à l'épreuve du budget.
34:14Bien au contraire, nous l'avons dit,
34:16et c'est ce que le président du groupe
34:18et Olivier Faure a rappelé au moment du vote
34:20de la censure.
34:22Le fait que nous n'ayons pas voté cette censure
34:24cette fois-ci, ce n'est pas un accord de non-censure.
34:26Au contraire,
34:28c'est des accords et des concessions
34:30qui ont été faites aux socialistes.
34:32Maintenant, nous attendons qu'elles se transforment.
34:34Les négociations continuent.
34:36Les négociations ont repris les discussions, notamment budgétaires.
34:38Il y a encore des éléments
34:40de discussion en cours sur le PLFSS,
34:42puisqu'il va revenir à l'Assemblée.
34:44Nous attendons de voir.
34:46Maintenant, nous avons eu des engagements.
34:48Nous attendons de voir concrètement
34:50comment ça se traduit.
34:52Nous allons bien évidemment continuer
34:54des demandes très importantes pour sauver l'hôpital public.
34:56Continuer de demander, mais c'est-à-dire
34:58qu'il y aura d'autres demandes, François Bayrou ?
35:00Vous avez une liste de trois pages
35:02où il a décliné tout ce qu'il vous accordait.
35:04Est-ce que vous allez faire monter les enchères ?
35:06On ne va pas faire monter les enchères.
35:08On va continuer à demander pour un budget plus juste.
35:10On va continuer à demander au Premier ministre
35:12des concessions pour, encore une fois,
35:14que l'hôpital puisse avoir les moyens
35:16de fonctionner, pour que les agents
35:18soient aussi mieux rémunérés.
35:20En fonction de ce qui nous sera
35:22aussi accordé, mais encore une fois,
35:24ce n'est pas pour nous en tant que socialistes.
35:26C'est vraiment pour les Françaises et les Français.
35:28Ce n'est pas si le comptier,
35:30et donc si nous votons ou pas la censure.
35:32Mais aujourd'hui, il n'y a aucun accord de non-censure.
35:34Et encore une fois, la question de la censure
35:36est une possibilité et on ne s'économise rien.
35:38Un dernier mot, justement, là-dessus.
35:40Julien Diff, vous, à droite, vous dites
35:42c'est bon, on s'arrête là, on a donné au PS,
35:44pas plus, sinon vous pourriez
35:46quitter le gouvernement
35:48ou en tout cas montrer que vous n'êtes absolument pas d'accord ?
35:50Je ne suis pas en train de faire des plans
35:52sur la comète, c'est-à-dire
35:54qui quittera, est-ce qu'on fera ?
35:56Si vous ne votez pas la censure,
35:58votre moyen de pression...
36:00On fait preuve de responsabilité,
36:02il appartient à chaque groupe politique de faire preuve de responsabilité
36:04dans le moment de chaos international, national
36:06que l'on traverse. Et dans ce cadre-là,
36:08nous posons des jalons,
36:10des points de vigilance sur lesquels nous sommes très fermes
36:12et dans les concessions qui peuvent être faites,
36:14il y a peut-être des choses acceptables, d'autres qui ne le sont pas
36:16et donc nous laissons le gouvernement
36:18nous montrer sa copie et ce qu'il
36:20acceptera en fonction de ce qui est proposé
36:22par les uns et par les autres, je l'ai redit.
36:24Nous avons une exigence à la fois sur les
36:26besoins de dépenses publiques et ne surtout pas
36:28augmenter les impôts de nos compatriotes.
36:30Prochaine étape à l'Assemblée, le 30 janvier
36:32avec la commission mixte paritaire.
36:34Merci à vous d'avoir accepté
36:36notre invitation sur ce plateau, je vous propose
36:38de rejoindre salle des 4 colonnes
36:40une députée élue ce week-end,
36:42Camille Gaillard-Mignette au micro de Stéphanie Despierres.
36:44Bonjour, vous avez été élue
36:46ce week-end députée Ensemble pour la République,
36:48vous étiez opposée à un
36:50insoumis, au premier tour
36:52vous étiez derrière et vous avez gagné
36:54avec 64% des voix, comment vous analysez
36:56cette victoire ?
36:58J'analyse cette victoire suite à une campagne
37:00que j'ai faite de proximité, de terrain
37:02à l'écoute des électeurs, des électrices
37:04de cette circonscription, à l'écoute de l'ensemble des habitants
37:06et il me semble qu'il y a vraiment un message qui a été donné
37:08c'est qu'il y a une recherche aujourd'hui
37:10des habitants, des habitants de la première circonscription
37:12mais peut-être plus largement des Français
37:14à de l'apaisement, à avoir
37:16une députée qui puisse travailler
37:18à faire du compromis et surtout à travailler
37:20à voter et à faire en sorte que
37:22l'Assemblée nationale, on est des députés
37:24qui travaillent pour l'intérêt général
37:26et qui ne soient pas là pour déstabiliser
37:30mais qui soient là pour travailler avec les autres
37:32et à faire du compromis effectivement avec
37:34des sociétés démocrates dont je fais partie
37:36jusqu'à la droite sociale, pour une fois encore
37:38que notre pays puisse avancer
37:40et non pas stagner si on met des députés
37:42qui effectivement, eux, ne sont là que pour
37:44critiquer ou censurer.
37:46Vous avez été députée entre 2020 et 2022
37:48là c'est votre retour à l'Assemblée nationale
37:50vous allez poser une question au gouvernement
37:52qu'est-ce que vous voulez demander à François Bayrou ?
37:54Alors, cette question
37:56je vais la poser effectivement dans l'hémicycle tout à l'heure
37:58en tout cas mon objectif c'est justement de transmettre ce message
38:00qui m'a été énoncé très clairement
38:02par ses habitants
38:04c'est effectivement cette volonté
38:06aujourd'hui à retrouver de la stabilité
38:08à retrouver de la sérénité
38:10de la visibilité. Je pense que c'est vraiment ça
38:12et d'avoir effectivement des élus qui soient
38:14dans la nullance, qui soient dans l'apaisement
38:16du gouvernement aussi, qui travaillent à ces compromis
38:18on a un Premier ministre qui a
38:20fait un discours de politique générale qui a montré
38:22justement quelle était la base de ce compromis
38:24un parti socialiste qui a pu avancer
38:26donc aujourd'hui c'est comment on avance
38:28et quelles méthodes on va avoir pour pouvoir
38:30continuer à aller dans cette direction
38:32avec des députés qui sont dans cette même volonté
38:34avec un appui très fort
38:36à cette politique là.
38:38Est-ce que vous faites partie des gens qui sont satisfaits
38:40de cette discussion avec le parti socialiste ou de ceux aussi
38:42dans votre groupe qui se méfient
38:44un petit peu, qui sont prudents
38:46quant à l'attitude ultérieure des socialistes
38:48et aussi sur le fond, sur l'idée peut-être
38:50qu'il y aurait un certain nombre de textes
38:52mis en place
38:54dans le futur budget
38:56pour plaire aux socialistes.
38:58Le premier texte, vous l'avez rappelé, ça va être le budget
39:00il va falloir qu'on discute, moi j'ai pas d'appréhension
39:02au contraire je pense que c'est très bien d'arriver
39:04sur ces sujets avec de l'ouverture
39:06chacun avec ses convictions mais avec surtout une volonté
39:08un objectif commun qui est celui
39:10d'avancer donc ce texte il va être effectivement
39:12très important, on va pouvoir discuter
39:14créer des passerelles
39:16mais en tout cas moi je serai une députée
39:18qui sera active et qui ne
39:20ne considère pas un groupe
39:22comme étant dans une
39:24attitude dynamique de vouloir
39:26avancer, de vouloir voter.
39:28Merci beaucoup.
39:30Et bienvenue à vous, si vous nous rejoignez
39:32sur LCP, nous sommes à moins
39:34de 18 minutes de la séance des questions
39:36au gouvernement, c'est à suivre évidemment
39:38en direct et en intégralité
39:40avant cela nous retrouvons Stéphanie Despierres
39:42et Marco Pommier depuis la salle des 4
39:44colonnes, ils seront avec des invités
39:46Clément Perrault lui a rejoint la cour
39:48d'honneur de l'Assemblée Nationale, il nous fera vivre
39:50en direct l'arrivée de François
39:52Bayrou, le Premier Ministre et des membres
39:54de son gouvernement. On vous retrouve
39:56justement Clément, de quoi va-t-on parler
39:58lors de cette séance de questions au gouvernement ?
40:02Et bien Elsa, il y aura 6
40:04questions, ça représente un bon tiers
40:06des interventions qui porteront sur
40:08l'investiture de Donald Trump, c'était
40:10hier à Washington. Ce retour
40:12de Donald Trump pose d'abord des questions
40:14diplomatiques, deux députés du bloc
40:16présidentiel interviendront
40:18sur ce sujet avec des questions sur
40:20les conséquences pour le couple franco-allemand
40:22et plus globalement les conséquences
40:24pour l'Europe. Et puis il y aura un député
40:26de la droite républicaine qui lui
40:28s'attardera sur les conséquences commerciales
40:30de ce retour de Donald Trump. Ensuite il y aura
40:32également deux questions Elsa
40:34sur l'influence des
40:36réseaux sociaux. On sait que Donald Trump
40:38est très proche d'Elon Musk, le milliardaire
40:40propriétaire de X,
40:42le réseau social anciennement
40:44Twitter. Un député socialiste
40:46posera une question sur ce sujet.
40:48Également un député du groupe UDRC,
40:50le groupe d'Eric Ciotti, lui viendra
40:52plus en défense d'Elon Musk et
40:54de Donald Trump. Donc vous le voyez, les Etats-Unis
40:56inspireront beaucoup de questions aujourd'hui.
41:00D'autres thèmes Clément ?
41:02Alors il y aura
41:04aussi Elsa deux questions sur le budget
41:06dont vous avez déjà beaucoup parlé
41:08en plateau. Les débats devraient reprendre
41:10début février à l'Assemblée mais
41:12des premières banderilles seront déjà
41:14posées aujourd'hui dans l'hémicycle.
41:16Un député communiste s'inquiètera
41:18des coupes budgétaires à venir et puis un député
41:20Lyot interrogera lui le gouvernement
41:22sur les dotations pour les collectivités
41:24territoriales. Voilà de quoi
41:26mettre un peu dans l'ambiance avant
41:28que la question du budget
41:30ne fasse son retour en force au Palais-Bourbon.
41:32Merci beaucoup
41:34Clément Perrault. Sur ce plateau
41:36Anne Le Hénanf, bonjour. Bonjour.
41:38Député Horizon du Morbihan, Paul Vannier
41:40bonjour. Député La France Insoumise
41:42du Val d'Oise. Première question, même si
41:44j'ai vérifié avant de venir. Est-ce que
41:46vous allez quitter X ? Anciennement
41:48Twitter, propriété du milliardaire
41:50Elon Musk. Paul Vannier, non vous restez ?
41:52Je reste mais je comprends ceux
41:54qui quittent cette plateforme
41:56depuis son rachat par Elon Musk.
41:58On voit clairement qu'elle est devenue
42:00pour les idées d'extrême droite un terrain
42:02d'amplification. Elon Musk a une stratégie
42:04politique aujourd'hui d'ingérence
42:06on le voit en Allemagne, au Royaume-Uni
42:08peut-être qu'il l'aura un jour dans notre
42:10pays en France. Donc il faut être lucide
42:12pourquoi pas légiférer pour
42:14protéger les utilisateurs d'algorithmes
42:16biaisés. Il faut poser la question
42:18de ces possibles ingérences et mon collègue Antoine Léaumant
42:20qui va être rapporteur d'une commission d'enquête
42:22sur l'organisation des élections que nous avons
42:24demandé va explorer
42:26les aspects de la question. Mais pour l'instant
42:28nous restons parce que nous voulons
42:30défendre un point de vue de gauche
42:32républicain, démocrate sur cette
42:34plateforme. Il y a 15 millions d'utilisateurs
42:36en France, 6 millions chaque jour et nous n'avons
42:38pas renoncé à leur présenter
42:40nos idées et à combattre celles de l'extrême droite.
42:42Anne Le Hénanf, est-ce qu'au sein du groupe Horizon
42:44cette question se pose ? Vous
42:46avez tweeté je crois il n'y a pas longtemps donc vous restez
42:48sur X mais est-ce que vous vous posez
42:50la question collectivement peut-être d'un départ
42:52un jour ? Alors évidemment on en parle dans notre
42:54groupe et c'est ça finalement, on se pose des bonnes questions
42:56sur l'influence et le rôle
42:58des réseaux sociaux dans notre quotidien. Pour ma part
43:00je ne quitterai pas X parce que
43:02j'estime avoir la maturité nécessaire
43:04pour avoir un esprit critique sur son
43:06message que je reçois mais aussi l'usage
43:08que j'en fais. Mais je suis extrêmement
43:10prudente et le groupe Horizon dans sa globalité
43:12nous sommes vigilants mais à ce jour
43:14il n'est pas envisagé non plus de quitter X.
43:16C'est une des questions qui se posent avec
43:18l'accession de Donald Trump au pouvoir
43:20il en sera question lors de la séance
43:22justement sur ces questions de liberté
43:24d'expression, ce revirement par exemple
43:26de Mark Zuckerberg, le patron de Meta
43:28donc Facebook. Avant il y avait
43:30des modérations, du fact-checking
43:32et avec Donald Trump il dit on arrête
43:34tout ça, finalement c'était peut-être un peu biaisé.
43:36Paul Vanier comment vous voyez ce
43:38revirement Facebook ?
43:40Beaucoup de monde sont dessus, nos enfants
43:42parfois regardent aussi ce qui s'y passe.
43:44Je le vois avec inquiétude, il y a clairement
43:46autour de Donald Trump une concentration
43:48des pouvoirs aux Etats-Unis, du pouvoir politique
43:50du pouvoir financier, du pouvoir
43:52de la tech et
43:54dans mon pays, la France, je crois que ce
43:56principe devrait prévaloir, il faut défendre l'indépendance
43:58des médias, il faut des médias traditionnels
44:00mais aussi des réseaux sociaux qui sont
44:02aujourd'hui des moyens très utilisés
44:04leur indépendance pour empêcher
44:06les instrumentalisations, les manipulations
44:08politiques, tout en garantissant
44:10que la diversité des points de vue puisse
44:12s'exprimer, qu'on n'entre pas dans une autre forme
44:14de contrôle et peut-être
44:16de censure qui serait la censure d'un gouvernement
44:18d'un Etat
44:20il faut aussi regarder
44:22lucidement cette possible dérive, donc la question
44:24de la liberté elle passe, je crois, par la garantie
44:26de l'indépendance. Justement, Anne Le Hénanf
44:28on a le sentiment que pour Donald Trump
44:30la liberté d'expression
44:32et bien ça s'oppose à toute
44:34modération, tout fact-checking, il faut
44:36pouvoir dire absolument ce qu'on veut
44:38voir une vérité un peu alternative
44:40parfois. Alors effectivement
44:42on a l'impression que, là c'est même pas une impression
44:44on est dans l'ultra-libéralisme, c'est
44:46l'ouverture totale, il n'empêche que les
44:48grands groupes que vous venez de citer ont financé la
44:50campagne de Donald Trump. Donc où se
44:52trouve la liberté, l'indépendance
44:54il faut vraiment qu'on se pose les questions
44:56en France on a une approche, je trouve
44:58qui est intéressante, Laurent
45:00Marcangeli qui est l'ancien président du groupe Horizon
45:02avait même été le premier
45:04maintenant ministre de la fonction publique, avait le premier
45:06proposé une minorité
45:08un âge minimal
45:10d'utilisation en tout cas
45:12qui était fixé à 15 ans
45:14je pense qu'en France on a la capacité
45:16à protéger, à accompagner
45:18et c'est surtout au niveau aussi de
45:20l'éducation des enfants, des plus jeunes
45:22qu'il faut qu'on investisse pour leur apprendre à avoir cet esprit
45:24justement critique face aux réseaux sociaux
45:26On s'interroge sur les réseaux sociaux, on s'interroge
45:28aussi sur l'économie, le député
45:30Antoine Vermorel Marques de droite républicaine
45:32va interroger le gouvernement sur ce sujet
45:34Comment vous allez formuler
45:36votre question au gouvernement ?
45:38Ma question elle est simple, d'un côté on a
45:40Donald Trump qui met la pression sur l'Europe
45:42et de l'autre côté on a un commissaire européen
45:44Stéphane Séjourné qui a menacé
45:46d'acheter davantage d'armes
45:48américaines donc de remettre en cause notre
45:50souveraineté militaire
45:52en échange de l'absence de droits de douane de Donald Trump
45:54et donc je vais demander au ministre des Affaires étrangères
45:56si la France est sur la position
45:58de Stéphane Séjourné, c'est à dire de brader
46:00notre souveraineté militaire ou au contraire
46:02de défendre notre industrie de la défense
46:04Comment on peut persuader Donald Trump
46:06de ne pas mettre des droits de douane
46:08exorbitants et aider
46:10l'Europe à ne pas
46:12sombrer dans le commerce international
46:14Je pense que la seule chose que respecte
46:16Donald Trump c'est le rapport de force
46:18donc si on commence déjà à couvrir les Chines
46:20à dire qu'on est prêt à accepter certaines choses
46:22on n'y arrivera pas donc l'Europe doit
46:24cesser d'être naïve, ne pas être soumise
46:26à l'influence américaine, assurer
46:28sa propre souveraineté militaire et faire
46:30en sorte de dire à Donald Trump que s'il met les droits
46:32de douane, nous aussi on saura protéger notre marché américain
46:34vis-à-vis notamment de Boeing ou
46:36d'autres industries américaines
46:38Merci beaucoup
46:40Et je vous le disais, il sera aussi question des plateformes
46:42Thierry Sauter, député socialiste
46:44sera sur cette question
46:46Monsieur Sauter, vous vous inquiétez
46:48de l'avenir des Etats-Unis
46:50avec un milliardaire
46:52à la Maison Blanche
46:54Oui, on est inquiet parce qu'on ne connait pas aujourd'hui
46:56quel va être le comportement d'Elon Musk
46:58et en particulier avec la plateforme X
47:00à quel moment cela va s'arrêter
47:02les ingérences qu'il promeut
47:04qu'il fait usage
47:06On l'a vu lors des élections d'Allemagne, on l'a vu face au gouvernement britannique
47:08à qui demain le tour
47:10et aujourd'hui il faut que la France, l'Europe
47:12se prépare à répondre à cette question
47:14Est-ce que vous allez dire au gouvernement tout à l'heure, vous personnellement
47:16est-ce que vous comptez quitter la plateforme
47:18X, anciennement Twitter ?
47:20Oui, on est en train de quitter
47:22Twitter X
47:24pour d'autres plateformes parce qu'à un moment
47:26je pense qu'il faut mettre fin
47:28à cette parodie de démocratie
47:30parce qu'aujourd'hui Twitter
47:32est un outil au service de la propagande
47:34d'Elon Musk
47:36Merci beaucoup pour votre réponse
47:38Merci Marco, vous aviez réagi sur les réseaux sociaux
47:40sur l'économie maintenant
47:42protectionnisme du côté de Donald Trump
47:44parfois vous les insoumis
47:46Paul Vanier, vous défendez aussi
47:48une vision du monde sans forcément
47:50grands accords de libre-échange
47:52Bien sûr, nous avons combattu tous les accords
47:54de libre-échange qui ont été ratifiés
47:56signés depuis l'arrivée d'Emmanuel Macron
47:58au pouvoir parce qu'ils mettent
48:00en cause notre industrie, nos emplois
48:02en France mais aussi parce qu'ils participent
48:04d'un grand déménagement du monde
48:06avec des conséquences dramatiques
48:08pour notre planète, pour le climat
48:10vous savez que nous sommes en train de dépasser
48:12le pire prévu
48:14par les accords de Paris en termes d'augmentation
48:16du niveau des températures
48:18et donc ça passe aussi par d'autres politiques commerciales
48:20de ce point de vue là il y a un sujet qui est celui du Mercosur
48:22et avec mon groupe nous sommes
48:24à l'initiative pour que ce traité de libre-échange
48:26ne voit pas le jour pour protéger nos agriculteurs
48:28pour protéger notre environnement
48:30c'est un sujet majeur, il ne faut pas avoir de naïveté
48:32et le modèle qui a dominé
48:34depuis 30 ans, je crois qu'il est
48:36à bout de souffle, il y a des empires, des puissances
48:38qui sont en train d'adopter
48:40des mesures protectionnistes, il ne faut pas que
48:42il faut faire pareil
48:44pareil, je ne crois pas, il ne faut pas rentrer dans une guerre
48:46commerciale mais il faut chercher à
48:48atteindre des objectifs sociaux, des objectifs écologiques
48:50et planifier une politique commerciale
48:52qui nous permet d'y parvenir
48:54Justement Anne-Louis Hennon, quel est le bon ton
48:56à adopter face à Donald Trump
48:58dire on fait la même chose
49:00en Union Européenne, mesures de rétorsion
49:02c'est vrai que le
49:04nouveau président des Etats-Unis
49:06ne va pas faciliter la tâche
49:08des Européens ? Je dirais que là
49:10on insiste à une clarification de l'ordre
49:12économique du monde je pourrais dire
49:14on peut être spectateur, ce n'est pas ce que je choisis
49:16moi pour la France et je pense que la
49:18solution de la France
49:20et mon groupe partagent cette idée, c'est
49:22finalement d'investir
49:24de nous investir au niveau européen
49:26il y a le bloc
49:28américain, Etats-Unis, chinois
49:30russes, l'Europe a toute sa place
49:32à jouer, on a des atouts énormes
49:34on a un mot à dire, on a une carte
49:36à jouer et économiquement
49:38on ne peut pas reprocher à Donald Trump
49:40finalement de favoriser son pays
49:42et bien moi je pense qu'au niveau de l'Europe
49:44il nous faut également regarder les choses
49:46en face et mener des politiques
49:48je dirais ambitieuses
49:50et aussi de protection de l'Europe si
49:52c'est nécessaire. On va passer à la question
49:54nationale sur le budget puisque
49:56vous le savez il revient à l'Assemblée
49:58fin du mois en commission mixte paritaire
50:00et puis le budget de la sécurité sociale reviendra
50:02début février, une question sur les retraites
50:04sera posée par Sophie Thalier-Pollian
50:06micro de Marco Pommier, salle des 4
50:08colonnes. Oui Sophie Thalier-Pollian, François
50:10Bayrou a inauguré vendredi dernier avec les
50:12partenaires sociaux, son conclave
50:14sur le chantier des retraites, ça ne
50:16vous convainc pas et c'est ce que vous allez dire tout à l'heure dans l'hémicycle
50:18Ecoutez déjà on est très interrogatif
50:20sur les chiffres qui sont avancés par
50:22ce gouvernement, visiblement
50:24quand même ce qu'ont noté les partenaires sociaux
50:26c'est qu'il y avait peu d'accords sur
50:28peu de choses et en tout cas un désaccord
50:30qui remplit toute la pièce, c'est à dire
50:32l'âge pivot, l'âge de départ
50:34à la retraite aujourd'hui à 64 ans
50:36et ça c'est inacceptable et puis surtout
50:38moi ce que je souhaite c'est un engagement du
50:40gouvernement à quoi qu'il se passe dans ce conclave
50:42à ce que le Parlement
50:44qui représente la souveraineté populaire
50:46puisse avoir le dernier mot et surtout
50:48qu'il ne soit pas corseté, le Parlement
50:50que nous ne soyons pas empêchés
50:52de voter par des manoeuvres
50:54comme celle qu'a pu faire
50:56Madame Borne et que nous puissions aller
50:58au bout de nos votes y compris
51:00l'abrogation de la réforme des retraites
51:02à 64 ans si le Parlement
51:04en décide ainsi. François Bayrou a dit que
51:06s'il y avait un accord même minimal sur
51:08quelques points que ces points seraient
51:10soumis au Parlement, vous ne lui faites pas confiance ?
51:12Ecoutez moi je ne crois
51:14qu'en ce que je vois et ce que je vois
51:16c'est que le discours change, il évolue
51:18tous les jours selon les interlocuteurs
51:20il faut que nous puissions en revenir sur
51:22l'intégralité de cette réforme
51:24c'est-à-dire que si jamais Monsieur Bayrou
51:26se sert d'un accord sur un point minime
51:28pour nous le faire juste valider
51:30et puis on a le droit de parler de rien d'autre
51:32à ce moment-là c'est inacceptable
51:34il faut que l'Assemblée Nationale
51:36le Parlement puisse redonner
51:38de la voix, prendre la décision
51:40au nom du peuple français
51:42que nous représentons. Merci
51:44Sophie Tallier-Polliant, on écoutera votre question
51:46et la réponse du gouvernement tout à l'heure dans l'hémicycle
51:48Merci beaucoup Adluen,
51:50c'était essentiel de rouvrir ce débat
51:52sur la réforme des retraites pour
51:54décrocher en quelque sorte les socialistes
51:56Est-ce que
51:58c'était nécessaire ? Je n'en sais pas
52:00le groupe Horizon est assez clair
52:02sur la réforme des retraites
52:04mais je pense que c'est une bonne chose
52:06en tout cas ce que le Premier Ministre a proposé
52:08de remettre ce sujet sur la table
52:10et notamment dans un délai contraint
52:12avec des acteurs bien spécifiques
52:14notamment les acteurs sociaux, je m'en réjouis
52:16qu'on remette les syndicats au milieu
52:18de cette discussion
52:20Mais au bout du bout c'est aux parlementaires de trancher ?
52:22De toute façon ça reviendra
52:24je pense à l'Assemblée Nationale
52:26et au Parlement
52:28donc oui, donnons la parole finalement
52:30aux acteurs sociaux
52:32je pense qu'il va en ressortir de bonnes choses
52:34après il ne faut pas rêver
52:36notre priorité c'est d'assurer
52:38l'équilibre budgétaire
52:40de la retraite
52:42soit on allonge la durée de travail
52:44soit on augmente les cotisations
52:46on verra ce qu'il en ressort
52:48Paul Vannier, vous êtes très sceptique sur ce conclave
52:50sur les retraites
52:52on va peut-être pas forcément toucher à l'âge
52:54mais il y aura peut-être des mesures pour les seniors
52:56peut-être des mesures pour les femmes
52:58Cette réforme des retraites peut être abrogée ici à l'Assemblée Nationale
53:00il suffirait d'inscrire à l'ordre du jour un texte d'abrogation
53:02et il y a, tout le monde le sait, une majorité de députés
53:04pour voter cette abrogation
53:06et pour débarrasser les Français de la retraite à 64 ans
53:08qui a été imposée, chacun s'en rappelle
53:10par 49.3
53:12je ne crois pas que ce conclave aboutisse à quoi que ce soit d'autre
53:14qu'à un jeu de dupe
53:16parce qu'il y a deux vétos
53:18il y a à l'intérieur du conclave le véto du MEDEF
53:20qui peut s'opposer au fond à tout consensus
53:22et à l'extérieur, il y aura ici à l'Assemblée
53:24le véto de l'article 40
53:26qui interdit d'ajouter de nouvelles charges
53:28si jamais un texte est présenté
53:30à la représentation nationale
53:32et donc nous ne pourrons pas, y compris, générer de nouvelles recettes
53:34pour financer l'équilibre des régimes de retraite
53:36et un droit à la retraite pour toutes et tous à 60 ans
53:38Pour bien comprendre, vous dites
53:40même si les mesures reviennent à l'Assemblée
53:42vous ne pourrez pas amender, toucher à l'âge
53:44donc finalement les parlementaires n'auront pas tellement leur moitié
53:46Je crois que le seul objet de ce conclave
53:48est de permettre à François Bayrou de gagner du temps
53:50à s'émanciper d'une censure qui plane
53:52au-dessus de lui et j'espère donc
53:54qu'une censure sera très vite votée
53:56pour nous débarrasser de cette politique
53:58qui est délétère et mauvaise pour le plus grand nombre
54:00À l'UNN, François Bayrou peut survivre
54:02à l'épreuve du budget, il peut rester plus
54:04que Michel Barnier, pour vous
54:06Au niveau de sa méthode, il s'en sort pas trop mal
54:08pour l'instant ?
54:09Moi je trouve qu'il s'en sort plutôt bien
54:11et ce qu'il faut entendre, c'est ce que veulent les Français
54:13Les Français ont besoin d'avoir une visibilité
54:15de savoir où va le pays
54:17C'est la méthode qu'utilise le Premier Ministre
54:19actuellement et je trouve qu'il se débrouille
54:21plutôt bien, donc là on est plutôt dans un climat
54:23je dirais, serein
54:25et je suis assez confiante, en tout cas
54:27il faut qu'on réussisse en fait
54:29Paul Vannier, si les socialistes ne votent pas une motion de censure
54:31sur le budget ou le budget de la sécurité sociale
54:33le NFP n'existe plus
54:35et la guerre sera très dure
54:37En tout cas, ce sera très dur pour les Français
54:39et de fait, il n'existerait plus, mais puisque le budget
54:41de M. Bayrou est pire que celui de M. Barnier
54:43avec 10 milliards d'euros de coupes supplémentaires
54:45et on voit au Sénat, cette nuit, 1,3 milliard
54:47en moins pour l'écologie, hier
54:49600 millions d'euros en moins pour l'enseignement supérieur
54:51et la recherche, je ne peux pas croire une seule seconde
54:53que le parti socialiste appuie cette politique
54:55et permette, au pire, de se prolonger
54:57Merci beaucoup Paul Vannier, Anne Le Hénant
54:59et sur les images en direct, Cour d'honneur
55:01François Bayrou, le Premier Ministre
55:03Comment que les escaliers, il est en séance
55:05dans quelques instants, Clément Perrault, vous l'avez vu
55:07il y a quelques instants, François Bayrou
55:09est là, sur quelles questions
55:11son gouvernement va-t-il être interrogé ?
55:15Oui, François Bayrou, vous l'avez vu
55:17à l'image, est arrivé il y a quelques instants
55:19sous le soleil, abrang un large
55:21sourire, il semblait plutôt
55:23détendu, pour ce qui est du menu
55:25de cette séance de questions au gouvernement
55:27il sera largement question des Etats-Unis
55:29Elsa, puisque pas moins de 6 questions
55:31c'est presque un tiers des interventions
55:33porteront sur l'investiture de Donald Trump
55:35c'était hier à Washington
55:37Evidemment, c'est
55:39l'événement politique aux Etats-Unis
55:41mais on va le voir, il y a peut-être des conséquences
55:43pour l'Europe et pour la France, vous l'avez dit
55:45Clément, les Etats-Unis
55:47Au coeur de cette séance de questions au gouvernement
55:49nous sommes ici, toujours dans
55:51cette salle des pas perdus
55:53où la garde républicaine est en place
55:55les visiteurs également
55:57Marco Pommier, vous êtes de l'autre côté du mur
55:59des 4 colonnes où les députés et les journalistes
56:01sont ensemble
56:03de quoi entendez-vous parler
56:05autour de vous ?
56:07Je suis dans cette salle des 4 colonnes
56:09et juste à côté de moi, il y a
56:11un groupe de journalistes qui est en train de
56:13discuter avec le député Renaissance
56:15Pierre Cazeneuve
56:17on parle bien sûr de François Bayrou
56:19des retraites, d'une éventuelle
56:21motion de censure ou non
56:23du ralliement
56:25des socialistes
56:27qui sera au gouvernement en ne votant pas la censure
56:29la semaine dernière
56:31et puis on a vu il y a quelques instants passer
56:33dans cette salle des 4 colonnes
56:35Manuel Valls, le ministre des Outre-mer
56:37qui sera au banc des ministres
56:39durant cette séance de questions au gouvernement
56:41mais également juste après
56:43puisqu'après on reprendra l'examen
56:45du projet de loi d'urgence pour la reconstruction
56:47de Mayotte
56:49Merci beaucoup
56:51Marco Pommier
56:53on les entend derrière nous
56:55les publicaines se mettent en place
56:57vous allez entendre retentir à leurs tambours
57:25...
57:27...
57:29...
57:31...
57:33...
57:35...
57:37...
57:39...
57:41...
57:43...
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57:47...
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