Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive
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00:00:00Janvier 2025, Morandi live numéro 1573 sur CNews, première chaîne Info de France, bonjour et bienvenue en direct.
00:00:13A la une dans un instant nous reviendrons bien sûr sur le discours hier de François Bayrou mais tout d'abord le quotidien des Français,
00:00:19notre quotidien et l'ultra-violence qui gagne du terrain partout, y compris dans des zones relativement épargnées.
00:00:25À Levallois-Péret, non loin de Paris, un adolescent de 16 ans a été passé à tabac par un groupe d'une quinzaine de personnes.
00:00:32Une agression liée à des risques entre bandes, rivales dans le secteur, qui inquiètent les habitants.
00:00:38Certains pensent même partir écouter cette dame qui a assisté à la scène.
00:00:43Face à moi, il y avait une bande de jeunes et un petit jeune qui s'est isolé, il a appelé un copain à lui en disant viens me rejoindre avec des barres de fer.
00:00:52Même pas cinq minutes plus tard, j'ai entendu crier, il y a une dame qui demandait d'arrêter de taper un jeune.
00:01:00J'ai vu des jeunes passer juste devant chez moi avec des barres de fer en train de courir et quelques secondes, je vois cette dame avec ce jeune avec la tête en sang.
00:01:08Avec mon conjoint, on a discuté et on s'est dit finalement, ce n'est pas plus mal qu'on déménage dans quelques semaines.
00:01:15C'est donc le ras-le-bol des Français face à cette insécurité qui se fait de plus en plus sentir.
00:01:20Les points de deal, les fusillades, les intimidations.
00:01:23Les habitants d'un quartier au nord de Nantes ont manifesté hier soir pour dire leur ras-le-bol et appeler à l'aide les autorités.
00:01:29Ces habitants parmi lesquels de nombreuses mères de famille ont constitué une association pour tenter d'agir, mais ils se sentent seuls face aux narcotrafiquants.
00:01:38Écoutez ces mamans qui donnent des idées à l'État pour les aider.
00:01:42Du travail, de l'aide au permis, tout ce qui peut déclencher des choses qui pourraient encourager le jeune.
00:01:51Dire que la société ne l'a pas mis à l'écart, dire qu'on est là pour les accompagner et qu'à un moment dans leur vie, ils puissent comprendre qu'il n'y a pas que le deal.
00:01:58C'est 100 euros la journée pour pister les voitures de flics.
00:02:04Bon, donner ça à un gosse de 14 ans, il le fait.
00:02:08Voilà, et dans cette ambiance, une prise de position ressort depuis 24 heures sur les réseaux sociaux, celle de l'insoumis Sébastien Delogu.
00:02:14Elle était jusque-là passée inaperçue. Il y a quatre mois, dans une interview sur Twitch, il s'est prononcé contre les frontières.
00:02:22« Je suis contre les frontières, dit-il. Les gens peuvent pouvoir aller où ils veulent sur la liste. »
00:02:27Moi, je suis entre guillemets un peu contre les frontières. Pourquoi ? Parce que j'aimerais que les gens puissent aller où ils veulent dans n'importe quel pays dans le monde.
00:02:35C'est comme les oiseaux. C'est comme si les oiseaux, à la fin, ils volent et d'un coup, tu as un grillage.
00:02:39Frérot, tu n'as pas le droit de sortir de là. Tu ne peux pas aller dans l'arbre en face. Excuse-nous, ce n'est pas la France. C'est un peu bizarre. »
00:02:45Voilà, finalement, c'est plus Jean-Claude Van Damme que Delogu. On va y revenir, bien sûr, dans un instant.
00:02:50Ce drame à Rouen avec trois cyclistes qui ont été renversés par une camionnette qui a pris la fuite avant que la conductrice ne soit interpellée.
00:02:57Et vous allez voir que son profil a de quoi surprendre. Célia Barotte.
00:03:01« Selon les dernières informations communiquées par le parquet de Rouen, la conductrice qui a été interpellée à Buchy par la gendarmerie et placée en garde à vue est née en 1977.
00:03:11Quatre armes de catégorie C ou D ont été découvertes dans le véhicule qu'elle conduisait.
00:03:16Une enquête a été ouverte pour meurtre, tentative de meurtre, refus d'obtempérer aggravé et transport irrégulier d'armes.
00:03:23De nombreux témoins ont été entendus par les enquêteurs et les bandes de vidéoprotection ont été exploitées.
00:03:29Les premières investigations ont révélé que l'employeur de la conductrice avait constaté son départ avec un véhicule peu avant les faits et avait donné l'alerte.
00:03:37Au moins trois autres personnes ainsi que des policiers municipaux ont été mis en danger durant le parcours du véhicule.
00:03:43L'automobiliste a exprimé des intentions suicidaires mais aucun propos à connotation religieuse ou idéologique.
00:03:49Elle était inconnue de la justice ou de tout autre service.
00:03:53Après son interpellation, elle a tenu des propos incohérents mais elle n'était pas en état d'ivresse.
00:03:57Enfin concernant les victimes, la première a été blessée légèrement, la seconde plus gravement mais sans pronostic vital engagé.
00:04:03La troisième a été violemment percutée et elle est décédée.
00:04:06Une nouvelle communication sera faite sur ce dossier par le parquet de Rouen ce mercredi.
00:04:11La politique et l'ancien ministre socialiste de François Hollande rallié à la Macronie en 2022, François Rebsamen,
00:04:17qui est aujourd'hui ministre de l'aménagement du territoire et de la décentralisation.
00:04:21Il était hier soir sur BFM pour faire le service après-vente du discours de politique générale de François Bayrou.
00:04:27Mais surprise, le ministre François Rebsamen a affirmé qu'il respectait toutes les forces politiques sauf le Rassemblement National.
00:04:36Je respecte toutes les forces politiques sauf le RN, je le dis ici mais c'est ma position.
00:04:42Vous ne respectez pas le RN ?
00:04:44Non, je ne respecte pas ceux qui portent, pas tous heureusement, j'en connais dans mon département,
00:04:50mais ceux qui portent les discours de haine et d'exclusion de l'autre, ce n'est pas ma tasse de thé.
00:04:54Et puis cette surprise hier pendant le discours de François Bayrou qui nous ressort les cahiers de doléances des gilets jaunes
00:05:00qui avaient sans doute été relégués dans un placard un peu poussiéreux.
00:05:04À 11h dans Morandini Live, le gilet jaune Jérôme Rodrigues nous dira d'ailleurs ce qu'il en pense,
00:05:10mais on écoute ce que François Bayrou a dit hier justement sur les revendications des gilets jaunes.
00:05:15Nous devrons reprendre l'étude des cahiers de doléances qui ont été présentés par les gilets jaunes
00:05:22de manière que s'exprime dans notre société, j'imaginais que vous pouviez adhérer à cette idée,
00:05:35de manière que s'exprime dans notre société les attentes souvent les plus inexprimées
00:05:44qui sont celles des milieux sociaux exclus du pouvoir.
00:05:48Voilà, réponse de Jérôme Rodrigues tout à l'heure en direct sur CNews.
00:05:51François Bayrou qui a fait plusieurs annonces sur la santé et celle qu'on retient ce matin concerne les médicaments
00:05:56puisque plusieurs d'entre eux ne devraient pas être déremboursés par la sécurité sociale
00:06:01puisque François Bayrou a annulé cette décision.
00:06:05Pour les patients que nous sommes, c'est probablement une bonne nouvelle.
00:06:08Prévu dans la loi de finances de l'assurance maladie par Michel Barnier,
00:06:11le déremboursement de certains médicaments est purement et simplement annulé par François Bayrou.
00:06:17Ce n'était pas vraiment des déremboursements mais une baisse de remboursement
00:06:20mais le principe est le même, c'est que ça pouvait empêcher les gens d'avoir accès aux soins,
00:06:26un budget supplémentaire à dépenser.
00:06:30Tout ce qui peut améliorer la santé et l'accès aux soins est une bonne chose.
00:06:35Certains malades arrêtent même parfois de se soigner faute de moyens.
00:06:40Sur les ordonnances, il y a régulièrement des médicaments qui ne sont plus remboursés.
00:06:45Certains patients ne les prennent pas parce qu'ils n'ont pas les moyens de le prendre.
00:06:49C'est toujours une bonne chose de pouvoir accéder aux soins dans des conditions optimales financières.
00:06:57Pour terminer ce zapping en clin d'œil, ce moment dont tout le monde parle et que vous n'avez peut-être pas vu,
00:07:01celui de François Bayrou perdu dans ses notes.
00:07:04Il s'arrête, il tente de remettre de l'ordre dans ses fiches,
00:07:07mettant quand même un peu d'humanité dans un discours qui était plutôt long et pénible.
00:07:26Je suis là.
00:07:41Il y a eu un peu de mélange dans mes pages.
00:07:44Merci beaucoup.
00:07:51Dans ce nouveau monde, c'est parce que je suis un néophyte et donc je suis bien obligé d'apprendre ce métier.
00:08:02Voilà, c'était François Bayrou hier.
00:08:04Les tops et les flops d'audience d'hier soir, c'est avec Mister Audience.
00:08:07Ayaz Kévin, va-t'en.
00:08:10Hier soir en Access, Nagui a conservé sa place de large leader.
00:08:14Avec N'oubliez pas les paroles sur France 2, l'animateur a rassemblé plus de 3,2 millions de téléspectateurs.
00:08:20A moins de 2,5 millions, le feuilleton de TF1 demain nous appartient le 19 avril de France 3.
00:08:25Son proche, la meilleure boulangerie de France sur M6, reste très en forme.
00:08:29A plus d'un million de 3 devant Sedavo sur France 5.
00:08:33A 20h, gros coup de chaud pour le journal de Gilles Boulot sur TF1, qui passe sous la barre des 5 millions, mais reste tout de même large leader.
00:08:41En face, celui d'Anne-Sophie Lapix sur France 2 affiche également une petite baisse en frôlant les 4 millions.
00:08:46A la quatrième place, TPMP est en forme sur C8 à 1,5 million.
00:08:53En primetime, c'est France 3 qui a décroché la place de leader à 3,4 millions grâce à la fiction La Vengeance en Visage.
00:08:59TF1 est deuxième avec le grand concours spécial pièce jaune avec la participation de Brigitte Macron, mais c'est un score très moyen à seulement 2,8 millions.
00:09:07Sur France 2, c'était du foot. La victoire de Lille au tir au but face à Marseille a été suivie par 2,5 millions de personnes.
00:09:14M6 a, quant à elle, bu la tasse. The Island a à peine dépassé le million et a failli se faire battre par le Doc de France 5.
00:09:20Mister Audience vous dit à demain.
00:09:22Allez, je vous présente les invités qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi.
00:09:25Eric Tegner, bonjour.
00:09:27Merci d'être avec nous.
00:09:28Directeur de la rédaction de Frontières, Paul-Antoine Politologue, bonjour.
00:09:31Merci d'être avec nous.
00:09:32Catherine Rambert, journaliste, bonjour.
00:09:34Et puis Mathias Leboeuf, docteur en philosophie et journaliste, bonjour.
00:09:37Merci également d'être avec nous.
00:09:39On parlera tout à l'heure de François Bayrou et de ses annonces d'hier, mais auparavant je voulais qu'on parle de notre quotidien, de votre quotidien.
00:09:46Et en particulier de cet appel au secours à Nantes, appel au secours dans une cité, puisque c'est un peu le ras-le-bol des Français face à l'insécurité.
00:09:55Plusieurs familles se sont réunies hier.
00:09:57Elles ont manifesté et elles demandent de l'aide à l'État.
00:10:01Elles en ont assez de la violence qui règle dans les cités.
00:10:04C'est plutôt rare, une manifestation anti-dealer.
00:10:07Les habitants du chêne des Anglais, quartier nord de Nantes, demandent à pouvoir vivre normalement.
00:10:14Les très jeunes tenaient à participer au rassemblement.
00:10:17À certaines heures, il bat, il peut avoir des coups de tir, etc., des règlements de comptes.
00:10:23Il y a dix jours, le quartier faisait face à 17h30 à une fusillade à deux pas de l'arrêt de tramway.
00:10:29Des tirs de Kalachnikov un samedi au milieu des résidents.
00:10:33L'association de quartier est débordée par l'afflux de jeunes désœuvrés.
00:10:37Elle dit pallier le manque d'éducateurs et pas seulement.
00:10:42Tout ce qui peut déclencher des choses qui pourraient encourager le jeune,
00:10:49dire que la société ne l'a pas mis à l'écart, dire qu'on est là pour les accompagner
00:10:53et qu'à un moment dans leur vie, ils puissent comprendre qu'il n'y a pas que le deal.
00:10:57C'est 100 euros la journée pour pister les voitures de flics.
00:11:02Donner ça à un gosse de 14 ans, il le fait.
00:11:06Les élus ont déployé une dizaine de caméras et cherchent à redessiner le quartier
00:11:10pour éviter les cachettes, mais ça ne suffit pas.
00:11:13On a perdu la police de proximité, ça fait trop longtemps.
00:11:17Et on le paye aujourd'hui, c'est une évidence.
00:11:20Le Chêne des Anglais, 30 000 habitants, compte 10 points de deal,
00:11:24mais pas de commissariat de quartier.
00:11:26Pas longtemps je vous avais vu sourire en entendant ce monsieur qui disait
00:11:29on a perdu la police de proximité parce que pour vous c'est pas le problème.
00:11:31C'est insupportable en fait, moi je viens de Nantes,
00:11:33donc je connais très bien ce quartier, je n'y ai pas habité,
00:11:35je ne vais pas vous dire ça mais je connais très bien Nantes.
00:11:37J'y ai habité de nombreuses années, j'ai vu la ville se dégrader.
00:11:39Pourquoi j'ai souri ? Parce qu'il est PS.
00:11:41C'est depuis que Johanna Roland est venue,
00:11:45elle est écologiste, elle est fille, elle est un peu tout.
00:11:48Première chose qu'elle fait, elle stoppe la police municipale.
00:11:51Donc ok, la police de proximité c'est très important,
00:11:54ça je suis pour le coup d'accord avec lui,
00:11:56mais il ne fallait pas aussi que son parti, son camp à Nantes,
00:12:00stoppe la police municipale.
00:12:02Et ensuite j'entends, on va redessiner le quartier.
00:12:04Mais ça fait des années que ce quartier est redessiné,
00:12:06ça fait des années que les habitants de ce quartier,
00:12:08on leur change les fenêtres, on fait tout pour ce quartier,
00:12:10on fait tout pour ce quartier, ça fait des années que c'est comme ça.
00:12:12En revanche le centre-ville de Nantes, il n'y a rien.
00:12:14Et pourquoi ça ne marche pas alors ?
00:12:15Mais ça ne marche pas parce que là pour le coup,
00:12:17ce n'est pas que de la faute de Johanna Roland,
00:12:19parce qu'il n'y a pas de police municipale, ça c'est de sa faute.
00:12:21Maintenant le reste, c'est un problème national,
00:12:23il n'y a pas de justice.
00:12:25Il n'y a pas de justice, n'exagérons pas.
00:12:27Si, je suis désolé.
00:12:28Non mais disons pas, il n'y a pas de justice,
00:12:30c'est une justice qui est faible, c'est ce que vous voulez dire.
00:12:33Il y a de moins en moins de présence policière,
00:12:35parce qu'ils sont débordés.
00:12:37Mais ce n'est pas du tout ce que réclament, si vous avez entendu les dames,
00:12:39ce n'est pas du tout ce qu'elles réclament.
00:12:41Elles ne réclament pas plus de policiers,
00:12:43elles réclament plus de travail, plus d'emploi, plus de services sociaux.
00:12:46Ça, vous n'en parlez pas du tout.
00:12:47Mais si, ça c'est un peu le monde illusoire, je suis désolé.
00:12:49Elles ont raison, et cette manifestation c'est très bien,
00:12:52je suis tout à fait d'accord avec elle.
00:12:53Maintenant, qu'est-ce que vous voulez donner du travail à quelqu'un
00:12:55quand avec le deal il peut faire deux ou trois fois plus ?
00:12:57C'est ce que dit une dame.
00:12:58100 euros pour un jeune de 14 ans ?
00:13:00Pour pister la police ?
00:13:01Non, en fait, il y a un moment, vous avez 14 ans, vous pistez la police.
00:13:04Première fois, on vous explique gentiment que ce n'est pas bien.
00:13:06Deuxième fois, vous n'allez pas en prison quand vous avez 14 ans,
00:13:08vous allez dans des centres d'éducation fermés.
00:13:10Donc c'est la répression.
00:13:11En fait, pour vous, c'est la répression.
00:13:12Vous êtes d'accord avec ça ?
00:13:13C'est uniquement la répression qui peut l'aider ?
00:13:15Non, pas uniquement.
00:13:16Je n'ai pas dit uniquement, mais c'est la répression.
00:13:17Vous n'avez pas cité grand-chose d'autre.
00:13:18Oui, à 80%, c'est la répression.
00:13:19À tout le reste, en fait.
00:13:21Il y a un fait aussi, c'est que quand on réinstaure des commerces
00:13:24et des lieux de travail à proximité des quartiers en France,
00:13:27en général, ils sont détruits et abîmés par les fameux dealers en question.
00:13:30Moi, il y a une chose importante qu'il faut dire,
00:13:33il n'y a plus de quartiers calmes en France.
00:13:35Aucun pays n'est épargné.
00:13:36Tous les quartiers sont épargnés.
00:13:37On va en parler dans un instant avec le Valois PR.
00:13:39Ce que je trouve intéressant là, ce sont les citoyens qui lèvent la tête.
00:13:43Et franchement, c'est bien la première fois que je vois,
00:13:45en général, on courbe les chines face aux dealers.
00:13:48On passe tête basse avec ses commissions.
00:13:50On ne veut pas se faire agresser.
00:13:51Là, quand on s'unit face aux dealers, il peut se passer quelque chose.
00:13:55Oui, mais le problème, Catherine, vous l'avez vu, c'est qu'il n'y a pas de réponse.
00:13:57C'est que ces gens-là, bravo à ces gens-là.
00:13:59Bravo de lever la tête.
00:14:00Et vous avez vu, d'ailleurs, c'est beaucoup de femmes en plus, en particulier,
00:14:02parce que c'est en général les mères qui sont inquiètes.
00:14:04Et c'est elles qui ont le courage, très souvent dans beaucoup de quartiers,
00:14:06de se lever contre les dealers beaucoup plus que les hommes.
00:14:09Mais il n'y a pas de réponse à ces femmes.
00:14:11Vous voyez la réponse que donne Paul Antoine.
00:14:13Il n'y a rien contre vous, mais c'est peut-être la bonne solution, d'ailleurs.
00:14:15À 95%, c'est la répression.
00:14:17C'est ce qu'il dit.
00:14:18Or, elles disent, venez nous aider, venez nous prendre en main,
00:14:20donnez-nous des services, donnez-nous des aides, donnez-nous du boulot.
00:14:23Mais on ne sait pas répondre à ça.
00:14:25La réponse, elle ne va pas venir du jour au lendemain.
00:14:27C'est un signal intéressant.
00:14:28Les fameuses daronnes des sociétés qui se lèvent et ça repose sur elles.
00:14:32Et moi, je vous signe que si dans tous les quartiers,
00:14:35il y avait comme ça une mobilisation des femmes et des quartiers contre les dealers,
00:14:39il se passerait quelque chose.
00:14:41Une réponse policière, une réponse de l'Etat.
00:14:44Des services sociaux, des services commerciaux, etc.
00:14:47Évidemment, je vais saluer le fait qu'elle manifeste.
00:14:50Il faut aussi rappeler qu'en certains quartiers, pour le coup,
00:14:53une partie de la population est complice.
00:14:55Les policiers l'expliquent à chaque fois.
00:14:57Lorsque, justement, ils vont courser un dealer,
00:14:59souvent, ils vont pouvoir se réfugier dans des appartements.
00:15:01Il faut le souligner.
00:15:02En revanche, effectivement, là, ils demandent quoi ?
00:15:04Ils demandent juste de l'argent.
00:15:05Ils demandent ces aides sociales.
00:15:06On a déjà donné des milliards à la politique de l'Etat.
00:15:09Elles veulent du boulot aussi.
00:15:10Elles veulent de l'emploi pour leurs gamins.
00:15:12On va essayer de créer un boulot qui va payer mieux l'enfant de 14 ans.
00:15:15C'est-à-dire que, au lieu de toucher 100 euros,
00:15:16on va lui créer un job sur mesure de 100 euros.
00:15:18Non, mais c'est interminable aujourd'hui.
00:15:20On doit d'abord réadapter la politique, justement, de justice vis-à-vis des mineurs,
00:15:24faire en sorte d'avoir beaucoup plus de sanctions,
00:15:26de les traiter comme tels.
00:15:27Donc, vous êtes tous sur la sanction, en fait.
00:15:29Mais bien entendu.
00:15:30La seule façon de sauver ces quartiers, c'est la sanction.
00:15:33C'est pas la seule façon.
00:15:34C'est l'unique façon qu'on n'a pas testée depuis 30 ans.
00:15:36L'unique.
00:15:37Tout le reste, on a fait.
00:15:38L'argent, on a donné.
00:15:39Les aides, on a donné.
00:15:40Mais bien sûr, je suis désolé.
00:15:41Dans toute une série de campagnes et des territoires ruraux, justement,
00:15:43qui n'ont pas, qui n'ont plus la poste, qui parfois n'ont plus d'école,
00:15:46qui ont des problèmes de difficultés aussi de travail,
00:15:48ils n'ont pas cette insécurité.
00:15:50Ce sont des quartiers qui parfois, quand on prend la région parisienne, par exemple,
00:15:53ils sont à 40 minutes de Châtelet, des Halles, etc.
00:15:56Il y a aussi du boulot dans la région Île-de-France.
00:15:58Et pourtant, l'insécurité, elle est là.
00:16:00Elle est présente.
00:16:01Donc, ça, il faut quand même être capable de le dire.
00:16:03Parce que sinon, on ne va pas les tuer.
00:16:04Et les parents aussi.
00:16:05Il y en a qui ont sanctionné les parents.
00:16:06Les dealers ont intégré que les sanctions étaient finalement assez douces.
00:16:10Surtout pour les mineurs.
00:16:11Enfin, les moins de 15 ans, en tout cas.
00:16:13Même si on veut remettre en cause l'excuse des minorités, etc.
00:16:16Donc, je pense qu'ils ont intégré le fait qu'eux, ils seraient arrêtés,
00:16:19qu'ils iraient quelques jours en prison, qu'ils ressortiraient.
00:16:21C'est trop doux.
00:16:22Il y a une responsabilité, j'en marque, des parents.
00:16:24Il faut des sanctions exemplaires et plus lourdes.
00:16:27Mais ça, on le sait.
00:16:28Sur les parents aussi.
00:16:29Parce qu'en fait, souvent, dès que quelqu'un devient un parent,
00:16:31ça devient quelqu'un de sympa.
00:16:33En attendant, vous savez, il y a une vingtaine d'années,
00:16:35ces jeunes de 17 ans, 18 ans, qui notamment, par exemple,
00:16:38se manifestaient lors des émeutes de 2005 à Clichy,
00:16:41ils sont devenus parents.
00:16:42Donc, c'est ça aussi.
00:16:43C'est qu'au fur et à mesure, en fait, ces fameux parents
00:16:45qui doivent éduquer aujourd'hui les jeunes de 15 ans,
00:16:48ce sont des délinquants.
00:16:49Ou ils ont été des délinquants.
00:16:51Et donc, c'est dans le portefeuille aussi des aides sociales.
00:16:53C'est énormement déjà.
00:16:54Alors, on va entendre la voix discordante de Mathias Leboeuf.
00:16:55Parce que moi, je peux déjà vous faire son discours, Mathias.
00:16:57C'est non, mais il faut les aider.
00:16:59On les a abandonnés, ces quartiers, depuis des années.
00:17:01Il faut mettre des services publics.
00:17:03Il faut leur venir en aide.
00:17:04Voilà.
00:17:05Ça va être un peu ça, je suppose.
00:17:06Je ne dis rien.
00:17:07Est-ce que j'ai bien résumé ?
00:17:08Oui, tout à fait.
00:17:09Vous pensez pour moi, c'est bien.
00:17:11Non, moi, ce que j'entends, c'est beaucoup de mépris
00:17:14pour ces gens-là.
00:17:15Non, non, non.
00:17:16Pardonnez-moi.
00:17:17Je vous ai écoutés.
00:17:18Je n'ai rien dit.
00:17:19Moi, ce que j'entends, ce quartier ou des autres,
00:17:23j'entends beaucoup de mépris pour des quartiers
00:17:25que, probablement, vous ne connaissez que peu.
00:17:28Si, si, il en a arrêté.
00:17:29Ok, très bien.
00:17:30Je suis dans une cité.
00:17:31Justement, je ne veux pas polémiquer sur ça.
00:17:34C'est insupportable.
00:17:35Pourquoi c'est insupportable ?
00:17:36Excusez-moi, je n'ai pas de mépris pour ces quartiers-là.
00:17:37Je les connais.
00:17:38Vous n'êtes pas en train de dire
00:17:39« Oui, on a déjà fait beaucoup pour eux. »
00:17:41On leur a mis des fenêtres qui étaient étanches.
00:17:43Donc, vous comprenez.
00:17:44Ces gens, ils ont des fenêtres.
00:17:45Qu'est-ce que vous voulez qu'ils réclament plus ?
00:17:47Bon.
00:17:48C'est eux qui ont dit « On va redessiner les quartiers ».
00:17:50Je ne vais pas polémiquer.
00:17:51Voilà.
00:17:52On va redessiner les quartiers.
00:17:53Il y a un vrai problème.
00:17:54Dans ce genre de quartiers, en général, qui sont des cités,
00:17:56il y a un vrai problème d'urbanisme.
00:17:57Vous le savez très bien.
00:17:58Non, je le connais.
00:17:59Ce quartier, il n'y en a pas.
00:18:00Mais très bien.
00:18:01On va faire venir le PSO.
00:18:02Il va redessiner les quartiers.
00:18:03Ce n'est pas très bien.
00:18:04Je repose la question.
00:18:05Est-ce que la seule solution...
00:18:06Je ne vais pas polémiquer.
00:18:07Non, mais est-ce que la seule...
00:18:08C'est trop tard.
00:18:09Est-ce que la seule solution à ça, c'est l'insécurité ?
00:18:10Et la seule réponse à ça, c'est mettre plus de sécurité,
00:18:13mettre plus de policiers et une justice plus dure ?
00:18:16Oui.
00:18:17C'est la seule solution ?
00:18:18Non, ce n'est pas la seule solution.
00:18:19Sur le sécuritaire, bien évidemment qu'il faut du sécuritaire.
00:18:23De toute façon, il y a un problème de sécurité.
00:18:26Juste une chose.
00:18:28La police de proximité, c'est Nicolas Sarkozy qui l'a démantelée.
00:18:32Et personne avant...
00:18:33Ça, c'est incompréhensible.
00:18:35Parce que personne ne l'a remis en place.
00:18:37Ça, c'est la première chose.
00:18:38Pour la police, on est tous d'accord.
00:18:40Avant, il y avait des îlotiers.
00:18:42Pourquoi on ne remet pas des îlotiers ?
00:18:44C'est la seule solution.
00:18:45C'est votre regard là-dessus.
00:18:46C'est une des solutions.
00:18:47Après, je suis d'accord avec Eric sur une chose.
00:18:50Il y a une part de mauvaise foi aussi.
00:18:52Parce qu'effectivement, quand on habite, par exemple, à Ronny-sous-Bois,
00:18:56vous avez raison,
00:18:58Léal, c'est à 30 minutes et on peut y aller.
00:19:01Donc le coup de dire qu'il n'y a pas de boulot de proximité,
00:19:03donc on ne bouge pas...
00:19:04On est en train de nous expliquer qu'il faut régulariser
00:19:07des centaines de milliers de clandestins parce que j'ai un problème d'emploi dans le pays.
00:19:10Et dans le même temps, ces gens qui parfois aussi sont d'origine immigrée,
00:19:13donc qui ont eu des parents qui sont venus justement pour travailler,
00:19:15eux ne travaillent plus.
00:19:16Ces enfants-là qui sont devenus français, ils ne travaillent plus.
00:19:19Et derrière, il faudrait mettre un peu plus les salariés.
00:19:21Je suis en train de dire que je suis d'accord avec vous.
00:19:23J'ajoute cette thématique aussi de l'immigration.
00:19:25Et après, le fond du problème, c'est ce qui a été dit dans le reportage,
00:19:28c'est le trafic du drogue et l'économie du trafic du drogue.
00:19:32Effectivement, quand un gamin gagne 100 à 150 euros par jour pour chauffer les flics...
00:19:39Chauffer, ça veut dire faire le guet.
00:19:40Oui, pardon.
00:19:42Ne demandez pas dans votre cité.
00:19:43Comment vous voulez qu'on lutte contre ça ?
00:19:46Et c'est pour ça qu'à mon avis, Gérard Darmanin a raison sur ce qu'il a proposé,
00:19:51à savoir que la prison, effectivement, ces gens-là ont intégré le passage par la casse-prison.
00:19:57Et d'une certaine façon, le tout répressif ne suffit pas.
00:20:01Il faut s'attaquer à l'économie.
00:20:03Ce qui est clair aujourd'hui, c'est que la situation empire partout.
00:20:05Et c'est Catherine qui disait ça il y a un instant.
00:20:07C'est l'empire partout.
00:20:09On va prendre l'exemple de Levallois-Péret, qui est un endroit plutôt tranquille en général.
00:20:13Une des villes de France où il n'y a plus de caméra en mètre carré.
00:20:15Et pourtant, regardez ce qui s'est passé lundi.
00:20:18On en parle après avec l'adjoint-maire de Levallois.
00:20:21Lundi 17h30, un adolescent de 16 ans est sauvagement attaqué dans cette rue à proximité de la gare de Clichy-Levallois.
00:20:29La victime est rouée de coups par une quinzaine d'individus.
00:20:32Il reçoit même un coup de marteau sur le nez.
00:20:35Cette habitante a croisé la route de ses jeunes dans un square quelques minutes avant l'agression.
00:20:40Face à moi, il y avait une bande de jeunes.
00:20:42Et il y a un petit jeune qui s'est isolé.
00:20:44Il a appelé un copain à lui en disant, viens me rejoindre avec des barres de fer.
00:20:49Même pas cent minutes plus tard, j'ai entendu crier.
00:20:53Il y a une dame qui demandait d'arrêter de taper un jeune.
00:20:58Et j'ai vu des jeunes passer juste devant chez moi avec des barres de fer en train de courir.
00:21:02Après quelques secondes, je vois cette dame avec ce jeune avec la tête en sang.
00:21:06Aujourd'hui, elle pense même à quitter Levallois, une ville pourtant réputée calme.
00:21:10Avec mon conjoint, on a discuté et on s'est dit, finalement, ce n'est pas plus mal qu'on déménage dans quelques semaines.
00:21:17Ce lynchage sur la voie publique et en plein jour est lié au rix entre bandes rivales.
00:21:21Un phénomène en forte hausse dans le secteur.
00:21:24Des quartiers qui s'affrontent pour alimenter les réseaux sociaux en montrant qu'ils sont bien plus virulents, bien plus violents.
00:21:33Des jeunes, parfois au profil atypique, mais souvent surarmés.
00:21:37On n'est pas sur des délinquants ou des gens qui sont connus, reconnus des services de police.
00:21:44Ça part du simple couteau de cuisine au marteau, au tournevis.
00:21:49Selon nos informations, plusieurs personnes ont d'ores et déjà été identifiées.
00:21:53Les forces de l'ordre craignent néanmoins des actes de représailles.
00:21:56Alors on est en direct avec David-Xavier Weiss qui est adjoint à la maire de Levallois-Perret.
00:22:00Bonjour David, merci d'être en direct avec nous.
00:22:02Pendant des années, j'ai toujours entendu autour de moi des gens dire, on va à Levallois parce que c'est une ville tranquille, c'est une ville calme, c'est un peu un refuge.
00:22:10Là, je suis très surpris, par exemple, d'entendre cette dame, après ce qu'elle a vu, ce qu'elle a vécu, dire, on est content, on va quitter cette ville.
00:22:17Non, elle ne dit pas qu'on est content, elle dit qu'on va quitter cette ville après cette agression et je comprends qu'elle soit choquée.
00:22:23Non, ce n'est pas ce qu'elle dit, elle dit qu'on est content parce qu'ils avaient décidé avant de partir et qu'elle est contente que ça se fasse.
00:22:30Donc, c'est assez nouveau ça quand même.
00:22:33Mais nous, vous savez que la ville de Levallois, 18 000 euros le mètre carré des dernières promotions qui ont été faites immobilières,
00:22:40c'est justement les gens qui viennent à Levallois parce qu'il y a la sécurité et c'est l'argument premier.
00:22:44100% du territoire de Levallois est couvert par la vidéoprotection.
00:22:48On a la plus grande police municipale armée en France au nombre d'habitants.
00:22:53On a 110 agents qui concourent tous les jours à la sécurité des Levalloisiens.
00:22:58Mais là, on voit bien que ce sont deux bandes rivales qui se sont affrontées, une du 17ème et une dernière, qui se sont retrouvées à mi-chemin à Levallois.
00:23:04Et en fait, la rue de la gare, à droite, c'est Clichy, de l'autre côté, c'est Levallois.
00:23:09Il se trouve que l'agression a eu lieu à Levallois, mais parce que c'est à mi-chemin entre ces deux bandes rivales.
00:23:14Et la victime, en l'occurrence, elle a le profil d'une victime.
00:23:17Elle est connue des services de police et elle faisait partie de ces deux bandes qui s'affrontaient.
00:23:22On voit bien que Levallois s'est retrouvée au milieu de ces deux bandes rivales sur un plan géographique.
00:23:28Mais c'est pas la ville de Levallois. C'est une violence qui est exogène à la ville de Levallois.
00:23:33Et malheureusement, on ne peut pas mettre de nounou derrière tous ces jeunes qui sont désoeuvrés.
00:23:39– David Xavier, juste un instant, parce qu'effectivement, Levallois, c'est une ville plutôt tranquille.
00:23:45On ne va pas se servir de ça pour dire que c'est l'horreur.
00:23:48Levallois, c'est au contraire une ville plutôt tranquille, on l'a dit plusieurs fois.
00:23:51Mais ce qui est vrai, malgré tout, c'est qu'on a le sentiment aujourd'hui qu'il n'y a plus un seul endroit, en réalité, en France,
00:23:56où on est tranquille. C'est ça qui est inquiétant.
00:23:59Même chez vous, où vous avez une grosse police municipale,
00:24:01où vous avez mis des caméras partout, où vous faites le maximum pour ça,
00:24:04il arrive des actes comme celui-là.
00:24:07Il arrive aussi, parce qu'on en a parlé ensemble sur ce plateau,
00:24:10vous étiez venu des actes antisémites qui se déroulent, des violences antisémites.
00:24:14Donc on se dit, c'est quoi la solution pour avoir un quartier, une ville tranquille ?
00:24:19– Mais vous savez, avec Madame Le Maire, on en reparlait encore,
00:24:21avec Agnès Potier-Lemaire, on en reparlait encore.
00:24:23Tant qu'il n'y a pas une réponse pénale forte, on aura beau,
00:24:26que ce soit à Levallois, en France, en région parisienne,
00:24:29on aura beau mettre tous les moyens, on sera beaucoup plus réactifs.
00:24:32C'est-à-dire que là, la police municipale est interviewée très rapidement sur les faits,
00:24:35et on a permis au moins de sauver ce jeune,
00:24:38même s'il n'a pas le profil de la victime innocente,
00:24:40comme certains auraient pu le dire.
00:24:43Mais le vrai problème, c'est que la réponse pénale derrière, elle ne suit pas.
00:24:47Et tant qu'on n'aura pas une réponse pénale forte sur tous les sujets,
00:24:51on aura cette délinquance qui va progresser.
00:24:54Parce qu'effectivement, ils n'ont plus peur de rien,
00:24:56et donc ils viennent avec des couteaux, des barres de fer, des marteaux.
00:25:01Moi, je suis désolé, quand je sortais de l'école, je n'avais pas un marteau dans mon portable.
00:25:05Et le vrai problème, c'est qu'il y a une démission de certains parents,
00:25:08et il n'y a pas de réponse pénale adaptée.
00:25:10Aujourd'hui, on voit bien que l'ultra-violence est partout en France,
00:25:15même dans des petits villages.
00:25:18Je vais régulièrement en Normandie, dans des petits villages,
00:25:21en Normandie, il y a parfois des rixes très violentes,
00:25:24ou dans des villages où il y a 200-300 habitants.
00:25:27Comment peut-on imaginer qu'en France, on en arrive là ?
00:25:30Eh bien, parce qu'il y a deux choses.
00:25:32Il y a eu, par certains élus de gauche, l'abandon de la police municipale,
00:25:37ce qui n'est pas le cas de la loi, bien évidemment, vous l'avez redit.
00:25:40Et puis, il y a au niveau de la réponse pénale, au niveau de l'État,
00:25:43une forme de démission depuis plusieurs années.
00:25:45Et là, on ne peut rien faire.
00:25:48En tant qu'élus locaux, on ne peut rien faire, on ne peut pas endiguer ce problème.
00:25:51– Merci David-Xavier Weiss pour ce point,
00:25:54et on s'aperçoit qu'en fait, on en revient toujours à la justice.
00:25:57Enfin, on en revient beaucoup et très souvent à la justice.
00:26:00On va faire une pause, on va faire le CNews Info,
00:26:02et dans un instant, on va vous parler de cet élu qui nous explique
00:26:06qu'en fait, il faut enlever toutes les frontières.
00:26:08En fait, les frontières, ça ne sert à rien, il faut tout enlever,
00:26:10il faut tout faire sauter pour être libre comme les oiseaux.
00:26:13Alors, ce n'est pas Jean-Claude Van Damme, mais on n'est pas loin,
00:26:15puisque c'est Sébastien Delogue.
00:26:17– Michel Fugueur.
00:26:18– Non, Sébastien Delogue.
00:26:19– A tout de suite, le CNews Info, c'est sommeil à la midi.
00:26:24Un chrétien sur 7 persécuté dans le monde,
00:26:29c'est ce que révèle le dernier index mondial publié par Portes Ouvertes.
00:26:33La Corée du Nord occupe toujours la première place de ce classement.
00:26:36Dans ce pays, le seul fait d'être chrétien vaut la mort.
00:26:39Plus de 7000 églises ont été détruites, endommagées ou fermées l'année dernière,
00:26:43dont 4000 au Rwanda.
00:26:45Et puis le Nigeria détient une nouvelle fois le record de chrétiens tués sur un an.
00:26:50Incertitude autour de la réunion sur les retraites de ce vendredi
00:26:53avec les partenaires sociaux.
00:26:55Catherine Vautrin évoque un délai trop court pour l'organiser.
00:26:58Toutefois, Matignon fait tout pour la maintenir et affiche son optimisme
00:27:02quant à l'obtention d'un accord avec les différents partenaires sociaux.
00:27:06Et puis, à peine sorti du crâne, un individu interpellé à Marseille
00:27:10pour avoir lancé de la cocaïne et une pince coupante à des retenus.
00:27:13Né en Algérie, il était sorti du centre de rétention administrative le matin même.
00:27:18Il a été repéré avec un complice aux abords de l'établissement
00:27:21grâce à un policier télépilote de drone.
00:27:29Voilà, les images n'avaient pas beaucoup de rapports.
00:27:31Vous avez compris que ce n'était pas François Bayrou qui était concerné.
00:27:33Ce dernier fait l'hiver.
00:27:35Il est 11h05 sur C News.
00:27:37On va vous parler de Sébastien Delogué.
00:27:39C'est une interview qui a 4 mois, qui a été faite sur Twitch
00:27:43dans un média alternatif marseillais qui s'intitule « Où va le monde ? ».
00:27:47Elle est ressortie hier et ça circule sur les réseaux sociaux.
00:27:49Je me suis dit, autant la regarder.
00:27:51Surtout que ça permet de rire un petit peu.
00:27:53Ce n'est pas tous les jours.
00:27:54Sébastien Delogué qui nous parle des frontières
00:27:56et qui nous explique qu'il est contre les frontières.
00:27:59Bien sûr, regardez.
00:28:00Moi, je suis entre guillemets un peu contre les frontières.
00:28:03Pourquoi ? Parce que j'aimerais que les gens puissent aller
00:28:06où ils veulent dans n'importe quel pays dans le monde.
00:28:08C'est comme les oiseaux.
00:28:09C'est comme si les oiseaux, à la fin, ils volent
00:28:11et d'un coup, tu as un grillage.
00:28:12Frérot, tu n'as pas le droit de sortir de là.
00:28:14Tu ne peux pas aller dans l'arbre en face.
00:28:15Excuse-nous, ce n'est pas la France.
00:28:17C'est un peu bizarre.
00:28:18Ce qui est un peu bizarre, c'est qu'on se demande
00:28:20si c'est un sketch ou si c'est vrai.
00:28:21Éric Tagnère, vous qui êtes justement
00:28:22directeur de la rédaction de Frontières.
00:28:23Ce n'est pas de vous dont il parle.
00:28:24Quand il dit « Je ne veux plus de Frontières »,
00:28:25ce n'est pas de votre magazine.
00:28:27Enfin, c'est surréaliste.
00:28:28Excusez-moi, il est député, ce monsieur.
00:28:38Et comme toute une série de gens à l'extrême-gauche,
00:28:40ils se disent aujourd'hui, notamment en raison
00:28:42du réchauffement climatique, etc.,
00:28:44des problématiques avec les pays du Sud,
00:28:46de dire qu'en fait, il faut accueillir tout le monde.
00:28:48Finalement, les Frontières, c'est uniquement
00:28:50une sorte de chambre d'enregistrement.
00:28:52Mais il fait ça, ce n'est pas pour rien.
00:28:53Comme vous le disiez, il est dans un média alternatif marseillais.
00:28:55On sait que la population marseillaise,
00:28:57elle est pour une grande partie d'origine immigrée.
00:28:59Il est sur une stratégie complètement électoraliste
00:29:01de ce côté-là.
00:29:03Il y a une cohérence complète d'un parti politique aussi,
00:29:05la France insoumise.
00:29:06On l'a vu cette semaine sur la question de l'Algérie,
00:29:08qui systématiquement va préférer défendre
00:29:10les intérêts parfois d'étrangers ou de pays étrangers
00:29:12que les propres intérêts des Français.
00:29:14Il faut aussi lui noter que les fameux oiseaux,
00:29:16qui sont très gentils, en attendant,
00:29:17une grande partie des gens qui peuvent venir
00:29:19dans notre pays aujourd'hui,
00:29:20ils peuvent avoir des kalachnikovs,
00:29:21ils peuvent avoir aussi une idéologie islamiste,
00:29:23vouloir faire du terrorisme, etc.
00:29:25Donc ça, le monde des bisounours aussi,
00:29:27de Sébastien Delogu, il faut vite qu'ils redescendent.
00:29:29Mais il ne faut pas se tromper, c'est ça,
00:29:31évidemment, qu'ils souhaitent sur le long terme.
00:29:33En général, les oiseaux, quand ils viennent,
00:29:34il y a des migrations, ils repartent après.
00:29:36Ce n'est pas toujours le cas des gens qui viennent.
00:29:38Mathias ?
00:29:39Ils viennent sans kalach.
00:29:40Ils viennent sans kalach, en plus.
00:29:42En fait, on se demande si c'est sérieux,
00:29:45si c'est pas sérieux.
00:29:46Et là, je crois que c'est sérieux.
00:29:48C'est ça qui m'inquiète, c'est que je me dis,
00:29:49ce serait quoi un monde sans frontières ?
00:29:51On peut essayer de rentrer dans sa logique aussi.
00:29:53Un monde sans frontières, c'est quoi ?
00:29:55Soit c'est sérieux, effectivement,
00:29:57il y a la vieille utopie internationaliste
00:30:00d'un monde sans frontières.
00:30:02Bon, c'est joli, c'est Michel Fugain, quoi.
00:30:04Fait comme l'oiseau, vivre d'air pur et d'eau fraîche, quoi.
00:30:08Mais bon, voilà.
00:30:10Soit il ne réfléchit pas à ce qu'il dit.
00:30:13J'ai beaucoup de mal à commenter ça,
00:30:14parce que qu'est-ce que vous voulez dire ?
00:30:16Honnêtement, je suis assez d'accord avec Eric.
00:30:19Je pense qu'il le croit.
00:30:20En fait, je crois qu'il est vraiment contre les frontières.
00:30:22Et je crois qu'il y a beaucoup de gens chez LFI
00:30:24qui le sont.
00:30:25C'est laisser rentrer.
00:30:26Mais regardez sur Mayotte, par exemple.
00:30:28Vous avez Mayotte qui est en train de vivre
00:30:31une situation dramatique.
00:30:32Et la question, c'est continuer à accueillir des gens.
00:30:36Les frontières servent à quoi ?
00:30:39Les frontières, et ça, la question des frontières,
00:30:42c'est depuis Périclès.
00:30:44C'est au 5e siècle avant Jésus-Christ à Athènes.
00:30:47On a déjà cette question de...
00:30:49Les frontières définissent des règles de vie
00:30:51et l'identité d'une nation.
00:30:54Et ça nous protège.
00:30:55Et ça nous protège.
00:30:56Justement, c'est ce qu'il veut.
00:30:57Il veut tuer notre identité.
00:30:58Non, mais je suis d'accord avec vous.
00:31:00Justement, si on n'a plus de frontières,
00:31:02alors il n'y a plus de loi commune.
00:31:04Parce que tout se vaut.
00:31:06Et quand tout se vaut, rien n'existe.
00:31:09Là-dessus, Catherine Rambert répond rapidement.
00:31:11Je suis frappée par la pauvreté des arguments
00:31:14énoncés par un député de la République
00:31:17qui compare.
00:31:18On fait comme les oiseaux.
00:31:19Ce n'est payé par aucun argument sérieux.
00:31:23Je suis assez consternée par ce niveau de débat.
00:31:26Paul-Antoine, le nombre de phrases...
00:31:28Il dit que comme il y a des frontières,
00:31:30on ne peut pas voyager.
00:31:31Si, il y a plein de gens qui voyagent.
00:31:32Il y a des avions, il y a des trains.
00:31:33On a des passeports.
00:31:34Donc, il se trompe.
00:31:35Et deuxièmement...
00:31:36Il y a même des illégaux qui voyagent.
00:31:38Et deuxièmement, Mélenchon en 2017,
00:31:40ce n'était pas vraiment ce discours-là.
00:31:41Sur l'immigration, il avait eu des positions
00:31:44assez intéressantes où il disait
00:31:45qu'il fallait protéger ses frontières, etc.
00:31:47J'ai beaucoup de mal à comprendre la France insoumise.
00:31:50Parce qu'on dit Mélenchon, on ne va rien comprendre.
00:31:52Oui, mais c'est ça.
00:31:54On est entièrement d'accord.
00:31:56Autre déclaration.
00:31:57Autre déclaration, c'est le ministre François Epsamen
00:32:00qui était hier chez nos confrères de BFM
00:32:02et qui, lui, s'en est pris au Rassemblement national
00:32:05puisqu'il nous a expliqué qu'il ne respectait pas
00:32:08le Rassemblement national.
00:32:09On va en parler dans un instant,
00:32:11mais je pense qu'on peut ne pas être d'accord
00:32:12avec le Rassemblement national.
00:32:14De là, ne pas respecter un parti,
00:32:16ça veut dire non plus ne pas respecter
00:32:17les gens qui votent pour.
00:32:18C'est autre chose.
00:32:19On écoute François Epsamen hier sur BFM.
00:32:21Je respecte toutes les forces politiques
00:32:23sauf le RN.
00:32:24Je le dis ici, mais c'est ma position.
00:32:26Et donc, ce n'est pas du tout...
00:32:28Vous ne respectez pas le RN ?
00:32:29Non, je ne respecte pas ceux qui portent,
00:32:33pas tous, heureusement,
00:32:34j'en connais dans mon département,
00:32:35mais ceux qui portent les discours de haine
00:32:37et l'exclusion de l'autre,
00:32:38ce n'est pas ma tasse de thé.
00:32:39Andréa Cotarac, porte-parole du Rassemblement national.
00:32:41Bonjour, merci d'être en direct avec nous.
00:32:43Est-ce que vous vous respectez, François Epsamen ?
00:32:45Bien sûr.
00:32:46En réalité, vous l'avez dit,
00:32:47les mots ont un sens.
00:32:48Vous pouvez ne pas être d'accord
00:32:50avec le Rassemblement national,
00:32:51avec le Premier parti de France.
00:32:52De là à ne pas respecter le Rassemblement national.
00:32:55Moi, j'ai pensé d'abord aux 11 millions d'électeurs du RN,
00:32:58qui sont tous des ouvriers, des salariés, des employés,
00:33:00des chefs de TPE, PME,
00:33:01qui se sont sentis, j'imagine, insultés.
00:33:04La réalité, monsieur Morandini,
00:33:05c'est qu'en réalité,
00:33:06les gens comme monsieur Epsamen,
00:33:08finalement, c'est le symbole de quelque chose.
00:33:10C'est des gens qui, à l'UMP, au PS,
00:33:12se sont partagés le gâteau pendant 30 ans,
00:33:14sont responsables du déficit public.
00:33:16Ce n'est pas moi qui le dis,
00:33:17c'est monsieur Bayrou hier,
00:33:18de l'immigration massive, de l'insécurité.
00:33:21À l'époque, ils nous donnaient des leçons d'humanisme
00:33:23quand ils avaient le pouvoir et qu'ils étaient majoritaires.
00:33:25Aujourd'hui, les masques tombent.
00:33:26Maintenant qu'ils sont minoritaires,
00:33:28moi, je constate que l'exclusion, c'est eux.
00:33:31Ils excluent 11 millions d'électeurs.
00:33:33La haine, c'est eux.
00:33:34L'intolérance, c'est eux.
00:33:35L'ostracisation du Premier parti de France, c'est eux.
00:33:38Je veux dire par là que c'est assez révélateur,
00:33:40finalement, d'une classe politique française
00:33:42qui a perdu les pédales sur la France d'aujourd'hui
00:33:45et sur ce que veulent les Français
00:33:47et leurs choix démocratiques.
00:33:49François Reptamen qui répond à l'instant sur Twitter,
00:33:53qui dit « Je respecte chaque Français.
00:33:55En revanche, je ne respecte pas les idées du RN
00:33:58et je les combats. »
00:33:59Ce qui n'est pas tout à fait ce qu'il a dit.
00:34:00Tout à fait.
00:34:01C'est parce qu'il a dit, je pense,
00:34:02qu'il a fait une grosse bourde.
00:34:03Ces gens-là ont l'habitude depuis 30 ans
00:34:04de cracher sur le Rassemblement national,
00:34:07de le minimiser.
00:34:08Aujourd'hui, le RN est Premier parti de France.
00:34:10Il souhaite agir sur le pouvoir d'achat,
00:34:11la sécurité de l'immigration.
00:34:12Et on voit que ces gens qui sont aujourd'hui minoritaires,
00:34:15ont des mots très durs à l'égard du parti.
00:34:20D'ailleurs, il change.
00:34:21Il dit que ce n'est pas tout le monde, etc.
00:34:23Je pense qu'il n'a pas très bien compris
00:34:25la situation dans laquelle est le pays.
00:34:27Et nous, on lui demande d'agir.
00:34:28Pas de capter, pas de discutailler,
00:34:30mais d'agir pour les Français.
00:34:31Puisqu'aujourd'hui, c'est lui qui est aux manettes.
00:34:33Puisque vous êtes porte-parole du RN,
00:34:35est-ce que le RN demande des excuses
00:34:37à François Reptamen ?
00:34:38Demande qu'il quitte le gouvernement ?
00:34:40Demande quoi ?
00:34:41Jordan Bardella, à juste titre,
00:34:43a interpellé François Bayrou
00:34:44pour lui dire, écoutez Monsieur Bayrou,
00:34:46vous êtes Premier ministre d'un gouvernement
00:34:48qui est minoritaire.
00:34:49Monsieur Barnier n'a pas respecté le RN,
00:34:51il a été censuré.
00:34:52A vous de remettre en place, finalement,
00:34:54votre ministre Repsamen,
00:34:56afin qu'il respecte, juste,
00:34:57qu'il respecte toutes les forces politiques du pays,
00:34:59à commencer par la première,
00:35:00le Rassemblement National.
00:35:01Et on voit le tweet de Jordan Bardella
00:35:03qui dit que François Bayrou devrait rapidement
00:35:05rappeler à son ministre
00:35:07que le respect du 11 millions de Français
00:35:09des électeurs du Rassemblement National
00:35:11est l'une de nos principales exigences.
00:35:13Ce qui est une évidence.
00:35:14Reste avec nous, Andréa Cotarac,
00:35:15on va parler de François Bayrou dans un instant,
00:35:17mais Mathias Leboeuf avait une question, je crois.
00:35:18Oui, moi j'ai deux questions
00:35:20pour Monsieur Cotarac.
00:35:22Je voudrais savoir s'il respecte
00:35:24la France insoumise,
00:35:25puisqu'il donne des leçons de respect.
00:35:27Moi j'ai pas l'impression qu'au quotidien
00:35:28vous respectez vraiment la France insoumise
00:35:30et les électeurs de la France insoumise,
00:35:32ça c'est la première chose.
00:35:33Donc quand on donne des leçons de respect,
00:35:35il faut savoir appliquer à soi-même
00:35:37ses propres principes.
00:35:38La deuxième chose, c'est que,
00:35:40pour être respecté...
00:35:42J'ai quelque chose d'important à dire,
00:35:45c'est que pour être respecté,
00:35:46il faut être respectable.
00:35:47Et quand on voit comment vous avez enterré
00:35:51Jean-Marie Le Pen en pleurant
00:35:54et en le portant au nu,
00:35:55quelqu'un qui était raciste...
00:35:57Non, non, non, on mélange pas tout.
00:35:59C'est qu'on nous fait croire
00:36:00que l'extrême droite a changé.
00:36:02Et l'enterrement de Jean-Marie Le Pen,
00:36:04la mort et l'enterrement de Jean-Marie Le Pen
00:36:06montrent que vous n'avez absolument pas changé.
00:36:09Vous êtes toujours sur cette ligne
00:36:11qui est une ligne raciste,
00:36:12xénophobe, homophobe...
00:36:14Je vois pas en quoi l'enterrement de Jean-Marie Le Pen...
00:36:16Parce que...
00:36:17Parce que c'est un enterrement privé
00:36:18où vous avez Marie Le Pen,
00:36:19où vous avez sa famille...
00:36:20Non, non, non, je parle pas de l'enterrement...
00:36:21Où vous avez sa famille qui est là, je vois pas.
00:36:23Condamnez plutôt la journaliste du monde
00:36:25qui rentre dans l'église...
00:36:26Je ne parle pas de l'enterrement,
00:36:28comment dire, en Bretagne.
00:36:30Je parle de l'enterrement médiatique,
00:36:32la célébration qui a eu lieu
00:36:34autour de Jean-Marie Le Pen,
00:36:36notamment d'ailleurs sur Frontière,
00:36:37où on a vu des gens pleurer
00:36:39la mort de Jean-Marie Le Pen.
00:36:41Et on n'arrête pas de dire que vous avez changé,
00:36:44que vous êtes devenu...
00:36:46Je fais comme vous, je parle beaucoup.
00:36:48Que vous êtes devenu respectable,
00:36:50que l'extrême droite a changé.
00:36:52D'accord, on a compris.
00:36:53Aurélien Cotarac, votre réponse.
00:36:54Non, deux choses.
00:36:55La première sur LFI et sur tous les autres,
00:36:57bien sûr qu'on les respecte, pourquoi ?
00:36:58Parce qu'ils ont été élus par les Français.
00:36:59Et on demande à être respectés comme les autres,
00:37:01ni plus ni moins.
00:37:02Donc là-dessus, ça se voit pas,
00:37:03il n'y a rien d'autre à dire.
00:37:04Sur le deuxième point, sur Jean-Marie Le Pen, pardon,
00:37:06vous pouvez le combattre, Jean-Marie Le Pen.
00:37:08Vous avez pu le combattre.
00:37:09Aujourd'hui, il est mort.
00:37:10Et moi, ce qui m'a choqué, monsieur,
00:37:12c'est pas qu'il soit mort,
00:37:13ou que les gens parlent des paroles condamnables
00:37:16ou condamnées qu'il a eues.
00:37:18Moi, ce qui m'a choqué, quand un homme est mort,
00:37:20c'est d'avoir des apéros géants, vous voyez,
00:37:22de l'extrême gauche, place de la République,
00:37:24qui ont sauté sur un cadavre,
00:37:26qui ont fait péter le champagne,
00:37:28acheté des feux d'artifice.
00:37:29Je pense que dans l'espèce humaine,
00:37:31et même dans l'espèce animale,
00:37:32ça n'existe pas.
00:37:33C'est les meilleurs cadavres, ça n'existe pas.
00:37:35Peut-être à l'exception des vautours
00:37:37et autres carnassiers, vous voyez.
00:37:39Mais sinon, ça n'existe pas.
00:37:40Donc, pardon, mais le respect,
00:37:42c'est d'abord le respect des morts.
00:37:43Sur les idées, moi, je suis tout à fait ouvert au débat.
00:37:45Sur les morts, laissez-les, finalement,
00:37:47là où ils sont, et laissez-les reposer.
00:37:48Point barre.
00:37:49Un mot, André Cotarac, sur François Bayrou hier.
00:37:51Est-ce que vous avez été convaincu
00:37:52par le discours qui a été fait ?
00:37:53Est-ce que vous dites, aujourd'hui,
00:37:54on ne censure pas ?
00:37:56Écoutez, sur la forme,
00:37:58c'était plutôt un puissant somnifère
00:38:00qu'un discours qui portait les enjeux
00:38:01de toute la nation.
00:38:02Mais je dois avouer que, sur le fond,
00:38:04il a pointé des sujets
00:38:05qui sont pointés par l'ERN.
00:38:06Je note qu'il a proposé un conclave
00:38:08sur les retraites,
00:38:09une discussion sur les proportionnels,
00:38:11une grande discussion sur le temps scolaire
00:38:13et même un comité interministériel
00:38:14sur l'immigration.
00:38:15Donc, il pointe les sujets.
00:38:16Maintenant, je pense que les Français,
00:38:18ils veulent qu'on agisse.
00:38:19Pointer des sujets, capter,
00:38:22discuter à l'Assemblée nationale,
00:38:23c'est une chose.
00:38:24Je pense qu'aujourd'hui est venu le temps
00:38:25de l'action.
00:38:26Et nous, nous sommes prêts,
00:38:27nous sommes à disposition
00:38:28du Premier ministre
00:38:29pour agir sur ces sujets-là,
00:38:30dès maintenant.
00:38:31Très bien, c'est très intéressant
00:38:32d'avoir cette position.
00:38:33Merci André Acotarac
00:38:34pour la parole du Rassemblement national.
00:38:35Merci à vous.
00:38:36Il y a un autre sujet
00:38:37qui a été abordé,
00:38:38c'est les Gilets jaunes.
00:38:39Alors ça, c'est assez étonnant
00:38:40d'avoir vu, hier, François Bayrou
00:38:42ressortir ces dossiers
00:38:43des Gilets jaunes
00:38:44qui avaient été mis, à mon avis,
00:38:46dans un placard,
00:38:47si ce n'est pas à la cave,
00:38:48ces cahiers de doléances
00:38:49des Gilets jaunes.
00:38:50Et dans un instant,
00:38:51on va être avec Jérôme Rodriguez,
00:38:53personnage emblématique
00:38:54des Gilets jaunes,
00:38:55qui va peut-être répondre
00:38:56à François Bayrou.
00:38:57Tout d'abord, on écoute
00:38:58ce qu'a dit François Bayrou,
00:38:59justement, sur ces Gilets jaunes.
00:39:01Je suis assuré,
00:39:03je suis certain
00:39:04que la promesse française
00:39:06suppose que nous puissions
00:39:08abattre le mur qui existe
00:39:10entre les uns et les autres.
00:39:13Et c'est la raison pour laquelle
00:39:15nous devrons reprendre
00:39:17l'étude des cahiers de doléances
00:39:18qui ont été présentés
00:39:20par les Gilets jaunes
00:39:21par les Gilets jaunes
00:39:24de manière que s'expriment
00:39:28dans notre société,
00:39:30de manière que s'expriment...
00:39:33J'imaginais que vous pouviez
00:39:34adhérer à cette idée.
00:39:36De manière que s'expriment
00:39:37dans notre société
00:39:40les attentes,
00:39:42souvent les plus inexprimées,
00:39:45qui sont celles
00:39:46des milieux sociaux
00:39:47exclus du pouvoir.
00:39:49On est en direct
00:39:50avec Jérôme Rodriguez,
00:39:51un personnage emblématique
00:39:52des Gilets jaunes.
00:39:53Bonjour Jérôme, merci
00:39:54d'être en direct avec nous.
00:39:55Je dois avouer que j'étais
00:39:56très surpris de voir
00:39:57François Bayrou
00:39:58nous parler des Gilets jaunes hier.
00:40:00C'était un peu surprenant
00:40:02de voir les Gilets jaunes
00:40:03débarquer dans le discours
00:40:04parce qu'on avait le sentiment
00:40:05qu'ils avaient tous enterrés
00:40:06depuis longtemps,
00:40:07les Gilets jaunes.
00:40:09D'abord, bonjour.
00:40:11Ça fait longtemps
00:40:12que je n'étais pas passé par là,
00:40:13ça fait plaisir.
00:40:15Si vous pouvez monter
00:40:16votre caméra,
00:40:17on verra votre tête,
00:40:18c'est pas plus mal.
00:40:19Super, merci.
00:40:20C'est bon ?
00:40:21J'ai demandé à la régie
00:40:22si j'étais calme.
00:40:23Vous êtes parfait,
00:40:24vous êtes parfait.
00:40:25Super, là je suis à genoux.
00:40:27Ce que je voulais dire,
00:40:28paradoxalement,
00:40:29je tiens à rappeler quand même
00:40:30que François Bayrou
00:40:31était le premier
00:40:32à vouloir envoyer
00:40:33les chars sur les Gilets jaunes.
00:40:35Et là, il trouve quelque part
00:40:36un intérêt.
00:40:37Deuxième paradoxe,
00:40:38le plaisir,
00:40:39quelque part,
00:40:40juste d'entendre le mot
00:40:41Gilets jaunes
00:40:42à l'Assemblée nationale.
00:40:44Juste le mot,
00:40:45pas la promesse
00:40:46qui a été faite derrière
00:40:47parce que sans en parler,
00:40:48mais j'imagine que la Macronie
00:40:49a dû serrer
00:40:50quelque peu les fesses.
00:40:51Et ça, c'est quand même
00:40:52quelque chose
00:40:53qui restera dans l'histoire
00:40:54parce que ça reste
00:40:55un discours de politique générale
00:40:56et le mot Gilets jaunes
00:40:57sera ancré dans l'histoire.
00:40:58Voilà, ça je prends.
00:40:59Par contre,
00:41:00quand il dit
00:41:01nous allons reprendre
00:41:02l'étude
00:41:03des cahiers de doléances,
00:41:04sachez que
00:41:05je pourrais vous dire
00:41:06que la vérité Gilets jaunes
00:41:07est celle qui
00:41:08se doit d'être
00:41:09opérationnelle aujourd'hui.
00:41:10Non,
00:41:11si vous voulez une vérité aujourd'hui,
00:41:13allez la chercher
00:41:14dans les cahiers de doléances.
00:41:15Allez chercher
00:41:16toute la matière
00:41:17qu'il y a de présent
00:41:18dans les cahiers de doléances
00:41:19et non pas les reprendre,
00:41:20simplement les ouvrir.
00:41:23Aujourd'hui,
00:41:24la réalité des désirata
00:41:26de l'ensemble
00:41:27de la population française
00:41:28qui s'est déplacée
00:41:29avec un stylo
00:41:30pour écrire à la main
00:41:32ce qu'ils souhaitaient
00:41:33n'a jamais été prise en compte
00:41:35par personne.
00:41:36Les documents ont été enterrés
00:41:38dans les préfectures,
00:41:39dans les mairies.
00:41:40Quelques groupes
00:41:41de comités citoyens,
00:41:42quelques groupes universitaires,
00:41:43ont déjà extrait l'essence
00:41:45et quand on lit
00:41:46aujourd'hui
00:41:47les remontées d'informations
00:41:48sur les quelques peu
00:41:49de cahiers de condoléances
00:41:50qui ont été déterrés,
00:41:51on s'aperçoit que
00:41:53tout ce que demandent
00:41:54les Français,
00:41:55jamais aucun politique
00:41:56n'en parle aujourd'hui.
00:41:57Et c'est un petit peu
00:41:59aujourd'hui encore
00:42:00une promesse
00:42:01de marketing politique
00:42:02parce que la promesse
00:42:03n'engage que
00:42:04ceux qui les reçoivent
00:42:05d'ouvrir
00:42:06ces cahiers de doléances.
00:42:07Je ne pense pas
00:42:08parce que
00:42:09ce qu'il y a écrit
00:42:10à l'intérieur,
00:42:11la vérité qu'il y a écrite
00:42:12à l'intérieur
00:42:13n'intéresse pas du tout
00:42:14nos politiques aujourd'hui.
00:42:15En fait,
00:42:16déjà vous avez fait
00:42:17un petit lapsus,
00:42:18je ne sais pas s'il était
00:42:19volontaire ou pas,
00:42:20mais vous avez parlé
00:42:21de cahiers de condoléances
00:42:22au lieu de cahiers de doléances.
00:42:23Dans l'absolu,
00:42:24c'est sûrement un lapsus
00:42:25mais je dirais qu'à ce moment-là
00:42:26parce qu'ils les ont enterrés.
00:42:27Justement,
00:42:28c'est pour ça
00:42:29que je me permettais
00:42:30de le relever.
00:42:31Jean-Marc,
00:42:32vous avez aujourd'hui,
00:42:33à défaut de m'interrompre,
00:42:35allé trouver un monsieur
00:42:36qui s'appelle
00:42:37Fabrice d'Allongeville
00:42:38qui est un maire
00:42:39d'une petite commune
00:42:40dans le 60
00:42:41qui œuvre
00:42:42pour que les cahiers
00:42:43de doléances
00:42:44aujourd'hui soient
00:42:45tous verts
00:42:46et mis à disposition
00:42:47pour qu'on puisse
00:42:48effectuer un travail
00:42:49et donner ce qu'il y a
00:42:50d'écrit dessus
00:42:51pour l'ensemble des Français.
00:42:52Il y a un reportage
00:42:53qui était sorti
00:42:54sur France 3,
00:42:55genre de reportage
00:42:56qui passe à minuit
00:42:57tant qu'à faire,
00:42:58où on voyait
00:42:59tout le travail
00:43:00effectué par ce monsieur,
00:43:01tout le travail
00:43:02effectué par des comités citoyens,
00:43:03tout le travail
00:43:04effectué par des groupes
00:43:05universitaires
00:43:06où vous avez
00:43:07la lecture aussi
00:43:08de certaines lettres
00:43:09qui vous donnent
00:43:10juste envie de chialer.
00:43:11D'accord ?
00:43:12Et quand vous avez,
00:43:13sur la fin du reportage,
00:43:14un consultant
00:43:15qui avait
00:43:16comme boulot
00:43:17d'extraire
00:43:18l'essence
00:43:19des cahiers de doléances
00:43:20pour pouvoir
00:43:21les faire remonter
00:43:22au gouvernement
00:43:23et qu'au final,
00:43:24le travail lui a été demandé
00:43:25d'être effacé,
00:43:26on lui a demandé
00:43:27d'effacer son travail
00:43:28et qu'aujourd'hui,
00:43:29de façon hypocrite,
00:43:30vous avez un Premier ministre
00:43:31qui vient nous dire
00:43:32qu'il va reprendre
00:43:33les cahiers de doléances,
00:43:34s'il vous plaît, quoi.
00:43:35Aujourd'hui,
00:43:36un travail de fond
00:43:37avait été fourni
00:43:38par les Gilets jaunes
00:43:39qui reprenaient
00:43:40l'essentiel du vrai débat
00:43:41avec les propositions
00:43:42faites qu'on peut aussi
00:43:43retrouver dans
00:43:44les cahiers de doléances.
00:43:45Les Gilets jaunes
00:43:46ont énormément
00:43:47œuvré et travaillé
00:43:48pour que cet outil démocratique
00:43:49mis à disposition
00:43:50puisse atteindre
00:43:51le maximum de personnes
00:43:52et que les gens
00:43:53puissent se déplacer
00:43:54en mairie
00:43:55pour pouvoir écrire
00:43:56leurs doléances.
00:43:57Il serait aujourd'hui
00:43:58intéressant
00:43:59de pouvoir vraiment
00:44:00travailler dessus.
00:44:01Vous y croyez vraiment ?
00:44:02Vous croyez vraiment
00:44:03que François Bayrou
00:44:04va mobiliser des gens
00:44:05pour aller voir
00:44:06ses cahiers de doléances
00:44:07ou c'est du pivot,
00:44:08pour être clair ?
00:44:09C'est un cas
00:44:10qui va être
00:44:12un cahier de démocratie.
00:44:13Et quand aujourd'hui
00:44:14on voit
00:44:15le gouvernement
00:44:16piétiner la démocratie,
00:44:17mutiler la démocratie,
00:44:18parce que nous
00:44:19on a utilisé
00:44:20notre parole
00:44:21pour pouvoir s'exprimer,
00:44:22eux ont utilisé
00:44:23les cahiers de doléances,
00:44:24nous on nous a mutilés,
00:44:25les cahiers de doléances
00:44:26ont été enterrés.
00:44:27Voilà.
00:44:28Tout ce qui peut
00:44:29aujourd'hui concerner
00:44:30l'ensemble,
00:44:31ça me touche parce que
00:44:32quelque part on revient
00:44:33sur un sujet
00:44:34sur lequel on a
00:44:35énormément travaillé
00:44:36et qu'au final
00:44:37tout ce travail fourni
00:44:38par la population
00:44:39et l'ensemble des citoyens
00:44:40en France
00:44:41n'a pas été pris en compte.
00:44:42Et merci Jean-Marc
00:44:43parce que d'ailleurs
00:44:44vous êtes le seul
00:44:45aujourd'hui
00:44:46à donner la parole,
00:44:47hier autant le téléphone
00:44:48a beaucoup crépité,
00:44:49autant ma parole
00:44:50n'a pas été entendue,
00:44:51de travailler vraiment
00:44:52sur ces documents
00:44:53au lieu de nous vendre
00:44:54des trucs
00:44:55qui ne servent à rien
00:44:56aujourd'hui à la télé
00:44:57ou la réalité du terrain,
00:44:58celle que je vis aujourd'hui
00:44:59quand je vais me promener
00:45:00et qu'on me dit
00:45:01« Ah monsieur Rodriguez,
00:45:02vous avez vu le bordel ? »
00:45:03et que les gens
00:45:04n'en peuvent plus,
00:45:05qu'on nous vend
00:45:06des baisses de prix
00:45:07qui n'existent que
00:45:08dans la télé
00:45:10des journalistes,
00:45:11qu'on nous vend
00:45:12un bien-être
00:45:13que les Français vont bien
00:45:14alors que pas du tout.
00:45:15Il y a des malaises profonds
00:45:16aujourd'hui qui s'opèrent,
00:45:17il y a des communautés
00:45:18qui sont pointées du doigt
00:45:19parce qu'on les considère
00:45:20comme responsables
00:45:21aujourd'hui du malheur
00:45:22de la plupart des Français
00:45:23alors que les vrais responsables
00:45:24sont les politiques
00:45:25et quelque part
00:45:26la responsabilité nous appartient
00:45:27parce qu'on prend
00:45:28la responsabilité
00:45:29de mettre des irresponsables
00:45:30incompétents
00:45:31à gérer un pays
00:45:32et on ne prend pas
00:45:33la responsabilité non plus
00:45:34de les dégager
00:45:35comme les Gilets jaunes
00:45:36ont voulu faire.
00:45:38Jérôme, il y a Catherine Rambert
00:45:39qui est journaliste
00:45:40et qui est avec nous
00:45:41qui a je crois
00:45:42une question à vous poser.
00:45:43Non, moi j'ai déjà
00:45:44une petite suggestion.
00:45:45François Bayrou
00:45:46qui adore les comités consultatifs
00:45:47les instances, etc.
00:45:48va devoir en créer une
00:45:49pour chercher
00:45:50laissez-moi finir
00:45:51laissez-moi finir
00:45:52pour chercher
00:45:53où étaient foutus
00:45:54ces fucking
00:45:55cahiers de doléances
00:45:56que je pense
00:45:57qui sont perdus
00:45:58dans les archives
00:45:59de la République.
00:46:00Après, excusez-moi
00:46:01c'était très respectable
00:46:02ce qu'avaient fait
00:46:03ces cahiers de doléances
00:46:04on les connaît
00:46:05ils veulent la vie moins chère
00:46:06un pouvoir d'achat
00:46:07plus important
00:46:08un travail rémunérateur
00:46:09et ils sont là
00:46:10et dès lors
00:46:11on les connaît
00:46:12et on va rechercher
00:46:13détaillé
00:46:14Jérôme, écoutez
00:46:15Jérôme qui vous répond
00:46:16écoutez Jérôme
00:46:17qui vous répond
00:46:18En majeure partie
00:46:19les gens veulent
00:46:20la reconnaissance
00:46:21du travail fourni
00:46:22par la rémunération
00:46:23et veulent la reconnaissance
00:46:24de leurs personnes
00:46:25c'est-à-dire qu'aujourd'hui
00:46:26nous sommes des gens
00:46:27qui existons
00:46:28c'est ce que j'aime dire
00:46:29vous êtes telle personne
00:46:30vous êtes journaliste
00:46:31je suis Jérôme Rondriguez
00:46:32je suis vendeur de jouets
00:46:33vous voyez d'avoir
00:46:34cette reconnaissance
00:46:35il y a Martine
00:46:36qui vous encaisse
00:46:37les produits à la caisse
00:46:38elle doit être reconnue
00:46:39par son travail
00:46:40vous voyez
00:46:41tout ce problème aujourd'hui
00:46:42non pas d'existence
00:46:43de notoriété
00:46:44sur des réseaux sociaux
00:46:45ou passer à la télé
00:46:46je vous parle simplement
00:46:47en tant qu'être humain
00:46:48en tant que personnalisé
00:46:49les gens aujourd'hui
00:46:50qui sont responsables
00:46:51d'eux-mêmes
00:46:52responsables de leur famille
00:46:53responsables de leur travail
00:46:54à qui on impose
00:46:55des responsabilités
00:46:56tous les jours
00:46:57que Dieu fasse
00:46:58et qui aujourd'hui
00:46:59font face
00:47:00à des gens
00:47:01des irresponsables
00:47:02qui leur disent
00:47:03de comment se conduire
00:47:04et qui n'ont pratiquement
00:47:05déjà jamais travaillé
00:47:06pour la plupart d'entre eux
00:47:07et qui vont demander
00:47:08aux français eux-mêmes
00:47:09de faire des efforts
00:47:10à un moment donné
00:47:11c'est ça qui va ressortir
00:47:12des cahiers de doléances
00:47:13au-delà de toutes ces polémiques
00:47:14sur l'immigration
00:47:15sur toutes ces polémiques
00:47:16aujourd'hui
00:47:17qui ont venu servir
00:47:18de toutes ces espèces
00:47:19de choses
00:47:20qui n'intéressent pas
00:47:21les français
00:47:22ou du moins
00:47:23qui ne concernent pas
00:47:24directement les français
00:47:25qui sont reconnaissants
00:47:26certainement
00:47:27je maintiens donc
00:47:28cher monsieur
00:47:29que les doléances
00:47:30des gilets formulés
00:47:31par les gilets jaunes
00:47:32on les connaît
00:47:33c'est celle que j'ai nommée
00:47:34ne sont pas formulées
00:47:35par les gilets jaunes
00:47:36elles sont formulées
00:47:37par un ensemble
00:47:38de gilets jaunes
00:47:39qui sont déplacées
00:47:40on est d'accord là-dessus
00:47:41et donc je pense
00:47:42qu'il est inutile
00:47:43d'aller
00:47:44on les connaît
00:47:45les doléances des français
00:47:46les attentes des français
00:47:47pour moi c'est
00:47:48une espèce
00:47:49d'enfumage
00:47:50de François Bayrou
00:47:51d'aller chercher
00:47:52de réactiver
00:47:53les doléances
00:47:54des gilets jaunes
00:47:55comme de réactiver
00:47:56personne n'a relevé ça
00:47:57moi ça m'a frappé
00:47:58réactiver le comité
00:47:59interministériel
00:48:00de contrôle de l'immigration
00:48:01j'en déduis que ce comité
00:48:02c'est énorme
00:48:03puisqu'il faut le réactiver
00:48:04que font les gens
00:48:05dans ces comités
00:48:06on est sur
00:48:07une continuité
00:48:08politique
00:48:09que les français
00:48:10ont refusé
00:48:11aux dernières élections
00:48:12c'est-à-dire
00:48:13de nous sortir
00:48:14du Macron réchauffé
00:48:15à coup de grands débats
00:48:16à coup de commissions citoyennes
00:48:17à coup de je ne sais pas quoi
00:48:18qui coûte un pognon
00:48:19de dingue
00:48:20à l'ensemble des français
00:48:21parce que c'est encore
00:48:22nos impôts
00:48:23qui payent
00:48:24les petits fours
00:48:25qui vont avec
00:48:26dans l'absolu
00:48:27il n'y a jamais rien
00:48:28qui ressort
00:48:29il est là
00:48:30il retrousse les manches
00:48:31il fait semblant
00:48:32qu'il s'intéresse au peuple
00:48:33et aux revendications
00:48:34voyez par exemple
00:48:35aux doléances des agriculteurs
00:48:36tout le monde s'encaille
00:48:37c'est comme ça aujourd'hui
00:48:38ils sont dans leur propre intérêt
00:48:39à défaut de s'intéresser
00:48:40aujourd'hui
00:48:41de l'intérêt des français
00:48:42et de l'ensemble
00:48:43des citoyens
00:48:44qui vivent en France
00:48:45et qui ont besoin aujourd'hui
00:48:46d'être reconnus
00:48:47dans leur travail
00:48:48dans leur personne
00:48:49et qu'on arrête
00:48:50de leur chier dessus
00:48:51et de leur faire porter
00:48:52la responsabilité
00:48:53d'une bande d'incompétents
00:48:54qui nous ont mis
00:48:55500 milliards
00:48:56de dettes en plus
00:48:57sur la tronche
00:48:58en l'espace de 7 ans
00:48:59et qui vont nous faire croire
00:49:00que c'est des retraites
00:49:01c'est de la faute
00:49:02aujourd'hui
00:49:03la France
00:49:04si elle se doit
00:49:05d'être gérée
00:49:06comme une société
00:49:07comme dans toute bonne société
00:49:08si le patron
00:49:09a fait n'importe quoi
00:49:10si le directeur financier
00:49:11n'a fait n'importe quoi
00:49:12il doit payer
00:49:13de sa responsabilité
00:49:14et dégager de là
00:49:15tout simplement
00:49:16et si je dis
00:49:17à un moment donné
00:49:18il faut que les choses soient claires
00:49:19vous le dites toujours
00:49:20très clairement
00:49:21avec vos mots
00:49:22et c'est très bien
00:49:23merci Jérôme Rodrigues
00:49:24d'avoir été
00:49:25en direct avec nous
00:49:26pour agir
00:49:27j'ai vu que vous vouliez agir
00:49:28Eric
00:49:29mais François Bayrou
00:49:30se fout quand même
00:49:31bien de notre gueule
00:49:32je dirais
00:49:33vous aussi
00:49:34vous faites du Jérôme Rodrigues
00:49:35vous allez finir gilet jaune
00:49:36faites gaffe
00:49:37la frontière à gilet jaune
00:49:38il y a un monde
00:49:39bon temps
00:49:40gilet jaune
00:49:41j'étais au début
00:49:42les gilets jaunes
00:49:43ça a commencé avec la question
00:49:44des 80 km à l'heure
00:49:45là en ce moment
00:49:46on est sur la question
00:49:47et l'essence
00:49:48l'essence
00:49:49et là on est sur la question
00:49:50de la ZFE
00:49:51et de la question justement
00:49:52des voitures
00:49:53donc en fait
00:49:54François Bayrou
00:49:55se moque du monde
00:49:56également
00:49:57qu'est-ce qu'il faisait avant
00:49:58son boulot
00:49:59c'était de faire ça
00:50:00il était maire de Pau
00:50:01est-ce qu'il a fait déjà le travail
00:50:02en tant que maire
00:50:03le haut commissariat au plan
00:50:04créé pour François Bayrou
00:50:05a été un organisme factice
00:50:06créé pour lui donner un hauché
00:50:07il n'a rien fait
00:50:08j'ai lu le bilan
00:50:09du haut commissariat au plan
00:50:10de Bayrou
00:50:11c'est exact
00:50:12il n'a rien fait
00:50:13c'est exactement ce que je veux dire
00:50:14mais en revanche
00:50:15le répond à Jérôme Rodrigues
00:50:16sera un point
00:50:17quand il dit
00:50:18l'immigration
00:50:19ce n'est pas un sujet
00:50:20aujourd'hui
00:50:21on est en train de parler
00:50:22de régularisation de sans-papiers
00:50:23sur un métier en tension
00:50:24c'est lié à ce sujet là
00:50:25pourquoi ?
00:50:26parce qu'il y a toute une série
00:50:27d'emplois dans le pays
00:50:28aujourd'hui
00:50:29qui ne sont pas valorisés
00:50:30et au lieu de se préoccuper
00:50:31sur la question
00:50:32comment faire en sorte
00:50:33de mieux payer les gens
00:50:34comment faire en sorte
00:50:35de les favoriser
00:50:36de les aider
00:50:37la mobilité etc
00:50:38on se dit quoi ?
00:50:39on se dit pour précariser
00:50:40on continue à faire venir
00:50:41des étrangers sur le territoire
00:50:42pour prendre ces emplois
00:50:43ça c'était selon moi
00:50:44une erreur
00:50:45de la seconde partie
00:50:46des gilets jaunes
00:50:47de ceux qui ont pris
00:50:48le pouvoir dessus
00:50:49d'essayer de mettre
00:50:50ce sujet de côté
00:50:51alors que c'est intimement
00:50:52lié avec le patronat
00:50:53justement
00:50:54qui casse complètement
00:50:55les prix
00:50:56et après aussi
00:50:57c'est le système social
00:50:58qui prend en charge
00:50:59ces gens
00:51:00qui évidemment
00:51:01au bout de 2 ou 3 ans
00:51:02ne veulent plus
00:51:03avoir ces emplois
00:51:04alors autre sujet
00:51:05traité hier
00:51:06par François Bayrou
00:51:07c'est la santé
00:51:08et vous le savez
00:51:09François Bayrou
00:51:10a dit que certains médicaments
00:51:11qui devaient être déremboursés
00:51:12ne le seraient plus
00:51:13et ce qui est assez étonnant
00:51:14c'est de parler
00:51:15avec des pharmaciens
00:51:16toujours parce qu'ils savent
00:51:17ce qui se passe
00:51:18on est avec Bruno Felous
00:51:19qui est pharmacien
00:51:20bonjour Bruno
00:51:21merci d'être avec nous
00:51:22je parle avec vous
00:51:23vous me parlez
00:51:24la première chose
00:51:25dont vous me parlez
00:51:26c'est le manque de médicaments
00:51:27dans les pharmacies
00:51:28ces produits qui ne sont pas là
00:51:29et alors là
00:51:30visiblement
00:51:31il y a quelque chose
00:51:32de nouveau en plus
00:51:33c'est le manque de vaccins
00:51:34contre la grippe
00:51:35oui
00:51:36bonjour Jean-Marc
00:51:37mais alors
00:51:38il faut savoir
00:51:39que le vaccin
00:51:40c'est un petit peu différent
00:51:41il faut reconnaître
00:51:42parce que
00:51:43on a tous précommandé
00:51:44les vaccins
00:51:45une année avant
00:51:46la mise en place
00:51:47de la vaccination
00:51:48de cet hiver
00:51:49donc on n'a pas pu prévoir
00:51:50la demande
00:51:51et une surdemande
00:51:52qu'on n'a pas eu
00:51:53l'habitude d'avoir
00:51:54donc oui
00:51:55aujourd'hui
00:51:56on est en rupture
00:51:57de vaccins
00:51:58anti-grippe
00:51:59au niveau national
00:52:00alors il en reste
00:52:01chez quelques pharmaciens
00:52:02mais aujourd'hui
00:52:03les laboratoires
00:52:04ne fabriquent absolument plus
00:52:05le vaccin
00:52:06donc on va essayer
00:52:07de se dépanner
00:52:08avec des pays
00:52:09à côté
00:52:10ou des pays européens
00:52:11mais aujourd'hui
00:52:12il faut le savoir
00:52:13on n'en a plus
00:52:14et la communication
00:52:15de la vaccination
00:52:16a été relancée
00:52:17au mois de janvier
00:52:18c'est-à-dire
00:52:19qu'il y avait
00:52:21ce qui est assez rare
00:52:22parce qu'en général
00:52:23on se vaccine
00:52:24entre octobre
00:52:25et décembre
00:52:26et un petit peu
00:52:27début janvier
00:52:28mais là
00:52:29avec le temps
00:52:30et le froid
00:52:31et les virus hivernaux
00:52:32ça s'est cumulé
00:52:33et on se retrouve
00:52:34avec des grippes
00:52:35il faut reconnaître
00:52:36en période grippale
00:52:37assez forte
00:52:38et le problème
00:52:39c'est qu'on n'a plus
00:52:40de vaccins
00:52:41on n'a plus de vaccins
00:52:42aujourd'hui
00:52:43en pharmacie
00:52:44donc aujourd'hui
00:52:45on manque de vaccins
00:52:46pour la grippe
00:52:47c'en est où
00:52:48des pénuries
00:52:49de médicaments
00:52:50parce que ça aussi
00:52:51ça a un peu disparu
00:52:52de l'actualité
00:52:53on se dit c'est réglé
00:52:54est-ce que c'est réglé ?
00:52:55Non
00:52:56rien ne s'est réglé
00:52:57on a toujours des ruptures
00:52:58d'antibiotiques
00:52:59de cortisone
00:53:00enfin
00:53:01ça n'a pas changé
00:53:02on arrive aujourd'hui
00:53:03vous savez
00:53:04le problème
00:53:05c'est qu'on arrive
00:53:06à s'habituer à tout
00:53:07et quand on met le pied dedans
00:53:08on regarde
00:53:09on tire la ficelle
00:53:10et au bout
00:53:11on voit les problèmes
00:53:12mais aujourd'hui
00:53:13ça n'a pas changé
00:53:14par rapport aux années précédentes
00:53:15quand on s'est rencontrés
00:53:16ou quand on en a parlé
00:53:17sur les différents plateaux
00:53:18aujourd'hui on a encore
00:53:19des problèmes
00:53:20on se bagarre
00:53:21pour avoir
00:53:22un petit peu d'antibiotiques
00:53:23que ce soit
00:53:24quels que soient
00:53:25les traitements
00:53:26mais on est toujours
00:53:27en tension
00:53:28et surtout
00:53:29à ce type de période
00:53:30où les antibiotiques
00:53:31les cortisone
00:53:32toutes ces choses-là
00:53:33on en a besoin
00:53:34il faut reconnaître
00:53:35qu'on arrive
00:53:36à s'adapter
00:53:37comme toujours
00:53:38c'est le but du jeu
00:53:39mais en même temps
00:53:40voilà
00:53:41c'est des stocks
00:53:42qui sont sous tension
00:53:43mais c'est surréaliste
00:53:44en fait
00:53:45c'est-à-dire que
00:53:46on nous a expliqué
00:53:47qu'il allait y avoir
00:53:48des mesures
00:53:49qui allaient être prises
00:53:50on allait faire des choses
00:53:51pour avoir enfin
00:53:52ces médicaments
00:53:53là vous me dites
00:53:54on est en 2025
00:53:55et en fait rien n'a changé
00:53:56on n'a toujours pas
00:53:57on manque d'antibiotiques
00:53:58et on est obligé
00:53:59de se débrouiller
00:54:00en fait
00:54:01c'est la France
00:54:02ce grand pays
00:54:03qu'on nous a vanté
00:54:04pendant des années
00:54:05ce grand système médical
00:54:06ce pays formidable
00:54:07aujourd'hui en fait
00:54:08j'ai l'impression
00:54:09que ça branle
00:54:10dans tous les sens
00:54:11je vais vous dire
00:54:12le problème
00:54:13c'est qu'on réagit
00:54:14a posteriori
00:54:15au lieu de prévoir
00:54:16donc ça fait trois ans
00:54:18qu'on parle de pénurie
00:54:19de médicaments
00:54:20regardez
00:54:21c'est très simple
00:54:22la vaccination
00:54:23on aurait pu faire
00:54:24une vraie campagne
00:54:25de vaccination
00:54:26depuis octobre
00:54:27et peut-être
00:54:28on aurait pu gérer
00:54:29les stocks plus facilement
00:54:30l'état nous demande
00:54:31de vacciner
00:54:32au mois de janvier
00:54:33quand la grippe
00:54:34est là
00:54:35c'est quand même aberrant
00:54:36est-ce qu'on n'aurait pas
00:54:37pu prévoir
00:54:38une vraie communication
00:54:39de vaccination
00:54:40en septembre
00:54:41en octobre
00:54:42pour permettre
00:54:43à tout le monde
00:54:44de se faire vacciner
00:54:45et de gérer
00:54:46les stocks différemment
00:54:47aujourd'hui
00:54:48on nous prévient toujours
00:54:49au bord du précipice
00:54:50attention on va tomber
00:54:51donc c'est toujours pareil
00:54:52c'est au moment
00:54:53où ça se passe
00:54:54ou c'est trop tard
00:54:55soyons prévoyants
00:54:57comme les pharmaciens
00:54:58comme les médecins
00:54:59on sait prévoir
00:55:00depuis quelques années
00:55:01on sait faire
00:55:02nos commandes de vaccins
00:55:03on sait ce qui va se passer
00:55:04par rapport aux périodes
00:55:06par rapport aux saisons
00:55:07là
00:55:08nous on nous envoie
00:55:09une communication
00:55:10en disant à tout le monde
00:55:11allez vous vacciner
00:55:12alors que
00:55:13c'est vrai
00:55:14peut-être qu'il y a eu
00:55:15moins de vaccination
00:55:16ou plus
00:55:17chacun verra
00:55:18dans sa pharmacie
00:55:19ou dans sa ville
00:55:20mais c'est toujours
00:55:21au bord du précipice
00:55:22où on a peur
00:55:23est-ce qu'on n'aurait
00:55:24pas pu prévoir avant
00:55:25ce genre de choses
00:55:26d'une communication
00:55:27plus douce
00:55:28moins alarmiste
00:55:29en disant
00:55:30attention
00:55:31vaccinez-vous
00:55:32pour l'hiver
00:55:33et la grippe
00:55:34alors c'est sûr
00:55:35que la grippe
00:55:36est arrivée peut-être
00:55:37en janvier
00:55:38aujourd'hui
00:55:39elle aurait pu arriver
00:55:40en décembre
00:55:41mais prévoir avant
00:55:42chaque année
00:55:43on a l'impression
00:55:44que c'est un peu amateur
00:55:45à chaque fois
00:55:46de toute façon
00:55:47et qu'on réagit
00:55:48au coup sur coup
00:55:49merci Bruno
00:55:50ça fait pointer aussi
00:55:51la responsabilité
00:55:52des laboratoires pharmaceutiques
00:55:53qui sont des machines à gage
00:55:54qui n'ont aucun sens
00:55:55de l'intérêt général
00:55:56et qui ne pensent
00:55:57qu'à faire du poids
00:55:58à part qu'en Allemagne
00:55:59il n'y a pas de pénurie
00:56:00de médicaments
00:56:01et on en a en France
00:56:02donc à un moment donné
00:56:03on a aussi peut-être
00:56:04une responsabilité
00:56:05parce qu'on décide
00:56:06de payer les médicaments
00:56:07moins cher
00:56:08on attend quoi ?
00:56:09qu'est-ce qu'on attend ?
00:56:10il a dit
00:56:11il a dit
00:56:12il a déjà dit
00:56:13mais le seul problème
00:56:14c'est qu'on se demande
00:56:15si on est géré
00:56:16par des amateurs
00:56:17ou par des pieds nickelés
00:56:18il faut choisir
00:56:19on fait une pause
00:56:20et on se retrouve juste après
00:56:21les deux mon capitaine
00:56:22on fait une pause
00:56:23la pub
00:56:24le CNews Info
00:56:25et on se retrouve après
00:56:26on va parler des insoumis
00:56:27vous allez entendre
00:56:28des insoumis
00:56:29qui menacent
00:56:30des socialistes
00:56:31qui vont dire
00:56:32attention si vous votez pas
00:56:33la censure
00:56:34vous serez dehors
00:56:35à tout de suite
00:56:36Après quelques incertitudes
00:56:40finalement la réunion
00:56:41sur les retraites
00:56:42prévue à Matignon
00:56:43ce vendredi
00:56:44aura bel et bien lieu
00:56:45une réunion
00:56:46qui je vous le rappelle
00:56:47signera le coup d'envoi
00:56:48du conclave
00:56:49sur la réforme
00:56:50Matignon affiche déjà
00:56:51son optimisme
00:56:52quant à l'obtention
00:56:53d'un accord
00:56:54avec les différents
00:56:55partenaires sociaux
00:56:56des chiffres vertigineux
00:56:57la demande en cocaïne
00:56:58n'a jamais été aussi forte
00:56:59en France
00:57:00durant l'année 2023
00:57:01plus d'un million
00:57:02de personnes
00:57:03en ont consommé
00:57:04au moins une fois
00:57:05soit près du double
00:57:06par rapport à 2022
00:57:07c'est ce que révèle
00:57:08la dernière étude
00:57:09de l'observatoire français
00:57:10des drogues
00:57:11et des tendances addictives
00:57:12publiée aujourd'hui
00:57:13et puis bonne nouvelle
00:57:14pour les salariés
00:57:15le Sénat prolonge
00:57:16l'utilisation
00:57:17des titres au restaurant
00:57:18pour les courses alimentaires
00:57:19jusqu'à fin 2026
00:57:20soutenu par l'ensemble
00:57:21des groupes politiques
00:57:22et voté à l'Assemblée nationale
00:57:23en novembre dernier
00:57:24le texte avait vu
00:57:25son examen stoppé net
00:57:26par la censure
00:57:27du gouvernement Barnier
00:57:28Ben justement
00:57:29la censure
00:57:30on va en parler
00:57:31à 11h36 sur CNews
00:57:32merci d'être avec nous
00:57:33vous l'avez entendu
00:57:34c'est un sujet
00:57:35qui est un sujet
00:57:36qui est un sujet
00:57:37qui est un sujet
00:57:38qui est un sujet
00:57:40avec Gomaya Lhabini
00:57:41première réunion
00:57:42sur les retraites
00:57:43qui se tiendra bien
00:57:44vendredi
00:57:45au ministère
00:57:46du travail
00:57:47et puis il y a
00:57:48cette volonté de censure
00:57:49cette motion de censure
00:57:50qui a été déposée
00:57:51et les insoumis
00:57:52qui menacent de façon
00:57:53très claire
00:57:54les socialistes
00:57:55en leur disant
00:57:56soit vous votez avec nous
00:57:57et vous restez dans
00:57:58le nouveau front populaire
00:57:59soit vous ne votez pas
00:58:00avec nous
00:58:01et vous n'êtes plus
00:58:02dans le nouveau front populaire
00:58:03Je vous propose
00:58:04d'écouter Aurélien Lecoq
00:58:05qui est député
00:58:06LFI du Nord
00:58:07il a été très clair
00:58:08que le gouvernement, M.Macron, se moque des socialistes depuis désormais un mois, passe
00:58:13son temps à les humilier, pour une raison que je ne comprends pas, les socialistes continuent
00:58:17à aller demander, à prendre des coups et à des humiliations successives par M.Macron.
00:58:21Les socialistes avaient rencontré M.Macron pour demander à avoir un premier ministre
00:58:25de gauche ou du nouveau Front Populaire, ils ont eu le premier des macronistes, M.Bayrou,
00:58:29ils sont ensuite allés voir M.Bayrou pour lui demander d'avoir un gouvernement plutôt
00:58:34de gauche.
00:58:35Mme.Borne, l'instigatrice de cette infâme réforme des retraites, M.Valls, M.Retailleau,
00:58:40M.Darmanin.
00:58:41Et maintenant, ils continuent à aller voir le gouvernement pour demander pour aujourd'hui
00:58:45des engagements sur la réforme des retraites.
00:58:47Résultat, dans le discours de politique générale, M.Bayrou a dit de manière très claire, la
00:58:52réforme des retraites est vitale pour notre pays, c'est-à-dire que de nouveau, il s'est
00:58:57moqué d'eux.
00:58:58Il y a un moment où cela suffit, les circonvolutions.
00:59:01Voyez-vous, il faut être clair avec les Françaises et les Français, nous avons été élus pour
00:59:05mettre un terme au macronisme, il est temps de censurer et je termine simplement par là.
00:59:09Toutes celles et ceux qui, je dis, ne censureront pas ce gouvernement, d'une part, oui, se mettraient
00:59:14en dehors du nouveau Front populaire puisque tout le nouveau Front populaire va censurer
00:59:18et d'autre part, se couvriraient de déshonneur et deviendraient les complices, les soutiens
00:59:23de la politique d'Emmanuel Macron.
00:59:24Eric Tagnard, les menaces sont claires, il menace clairement, il dit si vous ne votez
00:59:28pas la censure, les socialistes, vous êtes dehors.
00:59:31Et il a raison dans ce qu'il dit, ça veut dire qu'à un moment, les socialistes, ils
00:59:34ont été élus aussi en signant un programme commun avec la France Insoumise disant abrogation
00:59:38de la réforme des retraites.
00:59:39Donc, bien entendu que les socialistes, aujourd'hui, ils sont complètement dépendants de LFI.
00:59:43Mais la vérité, c'est que les socialistes, on y est habitués depuis des années, ils
00:59:46sont là pour avoir leur petit plat de lentilles, sauver leur poste, etc.
00:59:50Et c'est ça, en permanence, et c'est ça où les Français, quand ils regardent ça,
00:59:54ils doivent se dire, mais quelle indignité à un moment, quelle indignité, justement,
00:59:57ces socialistes qui passent du matin au soir à essayer de faire semblant, cette fois on
01:00:00est amis avec LFI, mais sans Mélenchon, après on est amis avec Macron, mais pas
01:00:04tout le monde, etc.
01:00:05Mais la vérité, c'est quoi ? C'est que moi, je mettrais la caste d'Emmanuel Macron
01:00:08dedans aussi, parce qu'ils ont tous pactisé ensemble, quand ils disent « on a vaincu
01:00:13Emmanuel Macron lors des élections législatives », c'est faux, ils se sont alliés avec
01:00:16eux dans l'entre-deux-tours des élections législatives, contre le Rassemblement National.
01:00:20C'est pour ça que ce qui ressort d'hier soir, c'est ce que dit Ripsamen, où il
01:00:23insulte le Rassemblement National, parce que le véritable socle commun qu'il y a entre
01:00:28ces gens aujourd'hui, justement, c'est cette haine permanente des 11 millions d'électeurs.
01:00:32– Mathias Leboeuf, les socialistes, alors hier j'ai empris une expression qui a beaucoup
01:00:36amusé, mais c'est mon côté méditerranéen et de Marseille, j'ai dit « en fait ils
01:00:40se sont fait prendre pour des couillons dans cette histoire ». Et c'est un peu ça,
01:00:43quand même ?
01:00:44– C'est le risque, et d'ailleurs… – C'est le risque, c'est fait, c'est
01:00:47fait.
01:00:48– Pour l'instant rien n'est fait, c'est-à-dire… – Qu'est-ce qu'ils ont gagné les socialistes ?
01:00:51– Pour l'instant, ils n'ont pas dit qu'ils y allaient, ils ont…
01:00:54– Qu'est-ce qu'ils ont gagné ? – Rien, pas grand-chose, rien.
01:00:57– Donc en fait ils sont fâchés avec l'LFI, ils sont fâchés avec l'LFI, et en fait ils n'ont rien gagné.
01:01:04– Les socialistes, il y a les Verts également, puis il y a le Parti communiste, donc on ne
01:01:07sait pas bien comment il va réagir, mais effectivement tout l'enjeu c'est de savoir
01:01:12est-ce que Bérou va réussir à casser le NFP, bon ça c'est la première chose.
01:01:18– C'est peut-être ça son objectif d'ailleurs.
01:01:19– C'est peut-être ça son objectif, première chose.
01:01:22Et la vraie question qui est derrière, c'est si les socialistes y vont, est-ce qu'ils y vont
01:01:27pour un plat de lentilles ou est-ce qu'ils y vont pour une vraie politique ?
01:01:30Or, mener une vraie politique aujourd'hui c'est impossible.
01:01:33– Bien sûr.
01:01:34– Donc ils y vont pour un plat de lentilles.
01:01:35– Voilà.
01:01:36– Je suis votre étonnement.
01:01:38– Non mais quand on entend les circonvolutions de Boris Vallaud hier soir sur les plateaux
01:01:44télé dire oui, alors peut-être que peut-être pas, qu'on va attendre deux jours, peut-être
01:01:48que ça va bouger, voilà, on sent bien qu'il y a un embarras du côté de la société.
01:01:52– On va écouter Olivier Faure et puis je vous donne la parole après pour l'anthone
01:01:55qui était hier sur TF1, alors le matin il était sur BFM, il dit on est proche de l'accord,
01:02:01ça y est là, on n'est pas loin, ça va arriver, il passe pour un couillon derrière,
01:02:05excusez-moi, et le soir il est sur le plateau TF1, regardez.
01:02:07– Le compte n'y est pas, sur la question essentielle, celle des retraites, le Premier
01:02:13ministre a entre-ouvert la porte, et c'est vrai que c'est un acquis.
01:02:16Pour la première fois, on a un Premier ministre qui dit on peut y compris mettre en débat
01:02:21la question de l'âge légal, soit 74 ans, ça c'est l'acquis, moi ce que je dis c'est
01:02:27qu'on ne peut pas dire, s'il n'y a pas accord, il y aura retour à la réforme Borne,
01:02:33la raison pour laquelle nous nous battons depuis le début, c'est pour faire justement
01:02:36changer la loi, et donc moi ce que je demande au Premier ministre, c'est qu'il soit clair
01:02:41et qu'il dise qu'il y ait accord ou pas accord, le Parlement sera saisi de la question
01:02:46des retraites sur la base des propositions qui ont été faites par les uns et par les
01:02:51autres.
01:02:52J'attends la réponse du Premier ministre, j'attends de savoir, mais j'attends effectivement
01:02:55qu'il nous dise ce qu'il entend faire, à ce stade je vous dis que nous nous censurons
01:02:59sauf si nous avons une réponse claire.
01:03:01Voilà, bon Paul-Anthony, moi c'est en fait, ça c'est la politique, c'est tout ce que
01:03:04je déteste en fait, dans la politique, parce que c'est vraiment, enfin Mathias disait
01:03:08c'est aller à la gamelle pour un plat de lentilles, et je trouve que c'est tellement
01:03:12ça quoi, c'est ce que les Français n'aiment plus dans la politique.
01:03:15Mais c'est pour ça que les Français, on aura le bol et on va jouer de la politique,
01:03:18c'est pour ça que les Français d'ailleurs votent plus pour des blocs qui sont plus
01:03:22radicaux, que ce soit à droite avec le RN ou à gauche avec la LFI.
01:03:26Maintenant, moi j'étais d'accord avec ce que disait globalement le député LFI, Lecoq,
01:03:32à 80%, maintenant la LFI c'est aussi fait un petit peu utiliser par le PS, parce que
01:03:36je vous rappelle quand même que M. Hollande, qui était notre ancien Président, est maintenant
01:03:39député, ça avec une liste LFI.
01:03:41Mais je veux dire, au moins LFI défend ses idées.
01:03:44Ne me dites pas que M. Hollande a les idées de la LFI, ça il le savait déjà.
01:03:49Je vous dis que LFI défend ses idées, au moins, et c'est pour ça que ça marche chez
01:03:54les Français, comme le Rassemblement National, on aime ou on n'est pas d'accord avec les
01:03:58idées, mais les idées, les idées, les idées, là c'est le parti des Girouettes, mais ça
01:04:04il le savait avant, quand ils mettent François Hollande sur une liste NFP, il le savait
01:04:09avant, sur le reste je suis complètement d'accord avec vous, ils défendent leurs idées, comme
01:04:13le RN le fait, et c'est pour ça que ce sont les deux blocs qui plaisent le plus aux Français
01:04:16maintenant.
01:04:17C'est le bénéfice de la clarté, en fait les Français qui ne peuvent lire la stratégie
01:04:21du Parti Socialiste en ce moment, personne, donc effectivement quand on vote ou LFI pour
01:04:26le Rassemblement National, on sait qui on vote, et Olivier Lefort, il faudrait le rebaptiser
01:04:30Olivier Girouette, parce que comme disait Edgar Ford, c'est pas la girouette qui tourne, c'est
01:04:34le vent, donc lui il s'oriente au fur et à mesure en fonction du vent.
01:04:37Mais c'est insupportable, honnêtement c'est insupportable.
01:04:38Sa parole n'a aucune portée et est totalement inintelligente.
01:04:42Il permet d'être invité aux 20h et on ne retient pas grand-chose.
01:04:44Effectivement, ce qu'on pointe là c'est qu'il n'y a plus aucun squelette idéologique au
01:04:50Parti Socialiste.
01:04:51Donc ça navigue à vue, avec des petites réformettes, on obtient ça, on te donne ça,
01:04:55on prend ça.
01:04:56Bon, ça c'est pathétique.
01:04:58Et puis la deuxième chose qu'il faut dire c'est que là il y a quand même un art politique
01:05:01de la part de François Bayrou qui a réussi d'une part à mettre une tenaille sécuritaire
01:05:06avec Retailleau et Darmanin, très bien, donc il a construit à droite, et puis il
01:05:12a tétanisé la gauche avec la nomination du ministre de l'économie qui est un proche
01:05:19de fort.
01:05:20Et là on sent qu'il y a une hésitation, qu'il y a quelque chose, comme s'il...
01:05:23Mais je ne suis pas tout à fait d'accord avec vous parce que je trouve que par exemple
01:05:26sur l'immigration, et on va en parler, sur l'immigration et la sécurité, je trouve
01:05:30qu'hier il n'a rien dit Bayrou.
01:05:31Il n'a rien dit.
01:05:32Il n'a pas besoin de dire.
01:05:33Il n'a pas besoin de dire.
01:05:34Il n'a pas besoin de dire.
01:05:35C'est ça, je suis assez d'accord.
01:05:36Excusez-moi, mais Retailleau avait dit on va faire des textes, on va faire des lois.
01:05:39Il n'a pas besoin de le dire.
01:05:40Je suis assez d'accord avec ce que vous avez dit.
01:05:41Il n'a pas besoin de le dire parce que sur l'immigration, il a mis un ministre de la
01:05:45justice qui est quand même à droite.
01:05:46D'accord, mais il va falloir faire des choses.
01:05:47Non, mais ça, ça va venir.
01:05:48Vous lui laissez un peu de temps.
01:05:49Ça, je ne dis pas que ça va venir.
01:05:50Non, mais là-dessus...
01:05:51Oui, mais il faut l'aider.
01:05:52Il faut l'aider.
01:05:53Il faut l'aider.
01:05:54Retailleau, tout ça...
01:05:55Non, mais je pense que Retailleau et Darmanin, ils ont moins besoin d'être ministre.
01:05:56Et là, pour le coup, le corpus idéologique est clair.
01:05:58Sur l'immigration et la sécurité, justement, bonjour Thomas Bonnet, journaliste politique
01:06:03à CNews.
01:06:04Bonjour.
01:06:05Moi, j'ai l'impression que François Bayrou, hier, il a contourné le problème, c'est-à-dire
01:06:07qu'il a fait un état des lieux qui est plutôt juste, globalement, je trouve, un état des
01:06:11lieux plutôt juste.
01:06:12Mais derrière quoi, en fait ? C'est une constatation ?
01:06:15Oui, on est resté au stade du constat.
01:06:19Si j'étais méchant, je dirais que c'était la remise d'un audit du haut commissaire au
01:06:23plan.
01:06:24On a vu ce qui allait bien, ce qui n'allait pas bien, mais on n'a pas eu de propositions,
01:06:27on n'a pas eu de mesures mises en avant par François Bayrou.
01:06:30Alors, sur l'immigration, le constat, il est juste et je pense qu'il est partagé assez
01:06:34largement dans la population.
01:06:35Dire que le problème de l'immigration, c'est un problème de proportion, je crois qu'on
01:06:39est tous d'accord.
01:06:40L'exemple de ce village qui serait en mesure d'accueillir une famille, mais pas 30 familles,
01:06:44l'image, elle est pertinente de ce point de vue-là.
01:06:47On peut aussi lui reconnaître quand même d'avoir parlé des OQTF, le fait qu'il y
01:06:50ait 93% qui ne soient pas exécutés.
01:06:52En revanche, comment on va exécuter ces OQTF ? On n'a eu aucune réponse de la part de
01:06:56François Bayrou, il n'a pas parlé des leviers avec les pays de départ, etc.
01:07:00Donc, c'est vrai qu'il y avait un gros manque, mais surtout, le manque, c'est la question
01:07:04de l'insécurité, parce qu'au moins l'immigration en a parlé.
01:07:06L'insécurité, j'ai recherché dans le discours, la version écrite du discours de
01:07:11François Bayrou, il en est question, je crois, deux, trois lignes à peine pour parler du
01:07:15projet de loi sur la justice des mineurs qui reviendra on ne sait quand.
01:07:18Là aussi, c'est un manquement parce que ça fait partie des sujets de préoccupation
01:07:22des Français.
01:07:23Il y a des questions et pas de réponses.
01:07:25Qu'est-ce que pensent, par exemple, François Bayrou, des courtes peines ?
01:07:27Est-ce qu'il est pour la suspension des allocations pour les familles de multirécidivistes ?
01:07:32Voilà des questions auxquelles on aurait pu espérer des réponses.
01:07:36On n'a rien eu sur ces sujets-là.
01:07:38On comprend bien pourquoi le morcellement de l'Assemblée, la situation politique fait
01:07:42qu'il ne pourra pas agir, il n'a pas la latitude pour reprendre un mot à la mode.
01:07:47Je pense que les Français les attendaient mieux de la part du Premier ministre sur ces
01:07:50questions-là.
01:07:51Les Français attendaient mieux et c'est vrai que surtout il y a des promesses qui
01:07:54sont faites, que ce soit par Gérald Darmanin ou que ce soit par Bruno Retailleau, mais
01:07:57moi je suis très troublé de voir que finalement ils n'ont pas été soutenus dans leurs choix
01:08:02et dans les annonces qu'ils font hier par François Bayrou.
01:08:04C'est ça qui est étonnant.
01:08:05Il n'y a pas de désaveu non plus, mais il n'y a rien, il y a du flou.
01:08:09Oui, c'est un peu comme si on disait finalement la nomination de Gérald Darmanin et de Bruno
01:08:15Retailleau suffit en soi à être un message de fermeté et je me contente de leur dénomination
01:08:22pour vous dire que je veux agir de manière ferme.
01:08:24Non, il faut aussi dérouler une feuille de route, il y aura des arbitrages parce qu'on
01:08:28a bien vu par exemple sur certains sujets, je pense au droit du sol à Mayotte, lorsque
01:08:32Manuel Valls ou Bruno Retailleau disent qu'il faut abroger le droit du sol à Mayotte, vous
01:08:35avez Élisabeth Borne dans le même gouvernement qui dit non, ce n'est pas la bonne voie.
01:08:39Donc à un moment, ça revient au Premier ministre de trancher et de choisir, on aurait
01:08:43pu attendre de sa part justement qu'il trace une feuille de route, il ne peut pas se contenter
01:08:47de dire j'ai Bruno Retailleau et Gérald Darmanin au poste régalien et ça fera de
01:08:53ma politique en matière de sécurité et de réponse pénale.
01:08:57Il y a eu un manque littéralement à ce moment-là et puis il y a une phrase aussi qui a été
01:09:01très très peu relevée, Jean-Marc, lorsqu'il parle de l'immigration, François Bayrou dit
01:09:05que les réseaux sociaux attisent la crainte sur ce sujet.
01:09:09On a très peu relevé cette phrase mais je vous laisse méditer sur ce que ça veut dire
01:09:13à votre avis, que les réseaux sociaux attisent la crainte en matière d'immigration.
01:09:16J'ai trouvé cette phrase très très bizarre et j'aimerais bien avoir des éclaircissements
01:09:21de la part du Premier ministre.
01:09:22Écoutez, n'ayant pas le petit Bayrou illustré à côté de moi, on va réfléchir à tout
01:09:26ça.
01:09:27Merci beaucoup.
01:09:28Juste, Éric Tagnard voulait réagir, justement, est-ce qu'il y a un manque, vous êtes d'accord,
01:09:33il y a eu un manque hier quand même sur l'insécurité, la sécurité et l'immigration.
01:09:36Enorme, c'est un vide abyssal et il y a même des éléments qu'il a donnés qui étaient
01:09:39factuellement faux.
01:09:40Quand il parle de 80 000 clandestins à Mayotte, non, on est à plus de 200 000 clandestins
01:09:44à Mayotte.
01:09:45Lorsqu'il parle de ce fameux village où il dit « il y a un village, on ne peut pas avoir
01:09:4830 familles », mais qu'est-ce que ça veut dire derrière ? Ça veut dire qu'il est en
01:09:51train de dire « il faut mieux répartir sur l'ensemble des territoires ». Il y a encore
01:09:54des villages où on n'a pas de cadavres, pas de centres d'accueil de migrants, etc.
01:09:57Si, parce que c'est la même entièreté.
01:09:59Moi, je ne l'ai pas tout à fait compris comme ça.
01:10:00Moi, j'ai compris, en fait, on peut accueillir de l'immigration mais pas trop.
01:10:03Non, mais je l'ai compris comme ça, son message.
01:10:06Oui, mais ce discours à chaque fois de dire « en fait, on ne peut pas dire qu'on a trop
01:10:09accueilli, on s'en est mal occupé, il y a un problème d'assimilation » et on continue
01:10:12à accueillir.
01:10:13Je suis désolé.
01:10:14Il faut arrêter d'accueillir pour s'occuper de ce qu'il y a.
01:10:16C'est les mêmes.
01:10:17Rappelons-le, c'est les mêmes qui ont fait la politique il y a 30 ans de ghettoïsation.
01:10:20Ils ont mis effectivement tous les étrangers et les immigrés dans les mêmes zones et
01:10:23qui ensuite, depuis 2021, ont fait passer une circulaire de répartition.
01:10:26Et il y a un autre élément également, ils sont en train de nous ressortir des promesses
01:10:29qu'ils avaient déjà faites.
01:10:30La question du droit du sol, les dernières, c'était déjà promis.
01:10:32Moi, si leur politique, c'est chaque année de faire des promesses qu'ils ne respectent
01:10:34pas l'année d'après, de ressortir celles d'avant qu'ils n'ont pas respectées et ainsi
01:10:37de suite.
01:10:38Il y a quand même un souci.
01:10:39Et dernier point en section, sur la question du référendum, Jean-Marc, il y a quand même
01:10:42un aspect constitutionnel qui est que c'est sur proposition du sujet du Premier ministre.
01:10:45Il aurait pu proposer là-dessus sur la question, parce qu'on sait que l'immigration, de toute
01:10:49façon, Retailleau ne pourra rien faire s'il n'y a pas justement un référendum.
01:10:53Une phrase, Catherine, parce qu'on arrive au bout.
01:10:55Quand on dit qu'il a fait un bon discours, excusez-moi, je trouve qu'il a enfoncé des
01:10:58portes ouvertes.
01:10:59Et un discours de politique générale, ce n'est pas un état des lieux.
01:11:02C'est l'annonce d'un engagement de son affaire.
01:11:04Mais c'est un discours pour satisfaire tout le monde.
01:11:06C'est un discours pour satisfaire tout le monde.
01:11:08Sonia Mahbouk, c'est dans un instant.
01:11:10On se retrouve demain en direct à partir de 10h35.
01:11:13Merci pour votre fidélité.
01:11:14A demain et d'ici là, soyez prudents.