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Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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00:00:00Vendredi 15 novembre 2024, Mandini Live n°1538 sur CNews, première chaîne Info de France.
00:00:11Bonjour et bienvenue en direct à la Une.
00:00:13Pas d'incident grave, fort heureusement hier soir lors du match France-Israël,
00:00:17mais des tensions que vous n'avez pas vues forcément sur TF1 puisque la chaîne était concentrée sur le match.
00:00:22Pour les voir, il fallait être sur les réseaux sociaux.
00:00:25Hymne israélien sifflé, coups et mouvements de foule dans une tribune, drapeau palestinien.
00:00:30Voici donc ces images.
00:00:32On va commencer avec l'hymne israélien qui a été sifflé par certaines personnes,
00:00:36mais à la télé cela ne s'est quasiment pas entendu puisque le son de la musique a été monté à ce moment-là.
00:00:42Voici donc la scène vue du stade.
00:00:55Voilà, ce n'est pas tout à fait la même version qu'on a vu à la télé effectivement.
00:01:04On n'a pas vu hier soir non plus cet échange violent qui a éclaté dans une des tribunes
00:01:08malgré le très important service de sécurité qui avait été mis en place justement pour éviter ce type de débordement.
00:01:14Un témoin affirme auprès du Parisien avoir vu des personnes cagoulées courir en direction d'un groupe de supporters français
00:01:20après des provocations de spectateurs dans les rangs tricolores.
00:01:25...
00:01:51Voilà, enfin certains ont brondi un drapeau palestinien
00:01:53malgré l'interdiction qui avait été faite, comme on peut le voir sur cette image avec ce journaliste de Sofout
00:01:59qui s'est servi de sa qualité de journaliste pour faire entrer ce drapeau palestinien.
00:02:03Il faut dire que certains avaient tenté de faire monter la pression avec, comme toujours, des députés LFI
00:02:08dont Éric Coquerel et Ercilia Soudé a perçu un rassemblement aux côtés de l'islamiste Fiché S, Elias Imsalen.
00:02:17Ce qui se passe aujourd'hui sous l'égide d'un gouvernement raciste, suprémaciste, d'extrême droite, fasciste qui est celui de M. Netanyahou
00:02:26la France doit dire stop, et pas seulement avec des mots.
00:02:30Parce que quand on se contente des mots, on est en réalité complice.
00:02:34Donc la France, plus que jamais, doit cesser toute vente d'armement à Israël,
00:02:39doit boycotter les produits israéliens,
00:02:42doit organiser des sanctions économiques vis-à-vis d'Israël,
00:02:46doit dénoncer et faire en sorte que l'Union Européenne dénonce les accords avec Israël.
00:02:51C'est la seule solution pour que Benjamin Netanyahou lâche prise à un moment donné
00:02:57parce que la guerre qu'il mène, le massacre qu'il perpétue
00:03:01fera aussi le malheur à terme du peuple israélien, il faut en être convaincu.
00:03:05Il n'y a pas un État qui colonise un autre,
00:03:08qui commet un génocide et qui puisse éviter le fait de devenir une dictature dans son propre pays.
00:03:15Après ces gens-là nous expliquent qu'ils veulent calmer les esprits,
00:03:18on en parle dès le début de l'émission avec Pierre Fredenreich,
00:03:20président du comité sport du CRIF qui sera en direct sur ce plateau
00:03:23qui était d'ailleurs hier soir en famille dans le stade.
00:03:26Et justement, si vous avez regardé le match hier soir,
00:03:28vous avez peut-être été surpris par une campagne de pub
00:03:30qui a été diffusée juste avant la rencontre.
00:03:33Un spot de sensibilisation sur TF1, autour de l'antisémitisme en France
00:03:37et ses conséquences dans la société.
00:03:39C'est une campagne signée par la Ligue internationale contre le racisme,
00:03:43par Maurice Lévy, président du conseil de surveillance de Publicis
00:03:46et par le producteur et animateur Arthur.
00:03:52Trois jeunes d'une vingtaine d'années portant la kippa
00:03:54se rendent à leur école juive pour la prière du Shabbat.
00:03:56Monsieur, ça va ?
00:03:59Allez, ça suffit, enlevez-moi Cohen.
00:04:00Des livraisons, VTC, boîte aux lettres, je n'aime plus en entendre parler.
00:04:04Dans la rue, on ne peut pas la porter.
00:04:06Pourquoi ?
00:04:07On ne peut pas se faire remarquer, apparemment.
00:04:09Vous allez à la synagogue ce soir ou pas ?
00:04:10Je sais pas, c'est aussi fort.
00:04:13Allez, merci madame.
00:04:18C'est quoi cette fuck là ?
00:04:19Qu'est-ce qu'il se passe ?
00:04:25Attends, tu peux aller fermer le rideau chez lui, s'il te plaît ?
00:04:28Mais non, ne fermez pas, madame Cohen.
00:04:29Mais regarde, il y a les voisins là, il y a de l'autre côté.
00:04:31Laisse ouvrir, s'il te plaît.
00:04:32Allez.
00:04:37Allez.
00:04:49Pour ce spot qui a été diffusé hier soir, juste avant le match.
00:04:52Ce spot avait déjà été diffusé une fois, lors de la finale de l'Euro 2024.
00:04:56C'était alors sur M6.
00:04:57On revient sur tout ça dans un instant.
00:05:00Marseille maintenant, où le calme ne revient toujours pas.
00:05:02Hier soir, deux hommes d'une trentaine d'années ont été abattus dans un bar du 14e arrondissement.
00:05:06Le 14e arrondissement qui recouvre une bonne partie des quartiers nord de la deuxième ville de France.
00:05:11Dont plusieurs cités sont rongées par la pauvreté et les trafics.
00:05:14Selon les premiers éléments de l'enquête, un tireur a surgi et a ouvert le feu sur la terrasse de l'établissement.
00:05:19Les faits se sont produits aux alentours de 19h30, alors que les deux victimes étaient dans l'établissement.
00:05:25Un homme seul, muni d'une arme de poing est arrivé.
00:05:28Il a donc ouvert le feu et a pris la fuite.
00:05:30Il est actuellement recherché.
00:05:32Une voiture pouvant correspondre à celle du suspect a été retrouvée carbonisée près du bar.
00:05:37On y revient dans un instant.
00:05:39Et la lutte contre la drogue, ce n'est pas qu'à Marseille, vous le savez.
00:05:41Nous sommes donc allés dans l'Essonne, où ce sont des consommateurs de crack qui ont pris possession du parking d'un centre commercial.
00:05:49Sur ce parking d'un ancien supermarché, à seulement 200 mètres de la gare de Grigny,
00:05:54les consommateurs de crack zonent et font régner l'insécurité.
00:05:58Vendeurs à la sauvette, dealers, le quotidien est devenu invivable pour les habitants du quartier.
00:06:04Ils ont dû condamner le parking à cause de ça.
00:06:06Ils faisaient des fêtes, des méga fêtes, des barbecues avec le deal de drogue sur le parking.
00:06:12C'est insupportable.
00:06:14Moi, il y a longtemps que je ne vais plus là-haut.
00:06:16C'est dangereux.
00:06:17Surtout pour les enfants.
00:06:19Parce que moi, des fois, je viens avec lui, je passe.
00:06:23C'est bon ici, mais ça fait peur.
00:06:25Hormis les honneurs, personne ne s'attarde, y compris dans le centre commercial déserté par les clients.
00:06:31À Compiègne, le maire en a assez des rodéos urbains et des risques.
00:06:35Cela fait courir aux riverains.
00:06:36Il veut donc utiliser des paintballs pour marquer ces motards qui ne respectent pas grand-chose.
00:06:43Une peinture invisible à l'œil nu, impossible à enlever et qui se révèle uniquement à la lumière d'une lampe à rayon ultra-violet.
00:06:50C'est ce que la ville de Compiègne souhaite expérimenter,
00:06:53en autorisant les policiers à tirer aux paintballs pour lutter contre le rodéo urbain.
00:06:57C'est une solution, si vous voulez, à un doleur insensible,
00:07:01qui peut-être effectivement permettra de les identifier.
00:07:04Ça doit être mieux pour empêcher les rodéos, je pense.
00:07:07Ça pourrait peut-être les retrouver plus facilement.
00:07:09Le but ici, réussir à mieux identifier et donc mieux condamner les auteurs des rodéos urbains.
00:07:15Ils sont difficilement reconnaissables.
00:07:17La plupart des individus sont masqués, portent des gants ou mettent des lunettes de soleil,
00:07:22ne portent pas pour la plupart du temps des casques de protection.
00:07:25Et effectivement, on a beaucoup de difficultés aujourd'hui à identifier les pilotes de ces motos.
00:07:30L'expérimentation engloberait également des drones dont la ville est déjà dotée.
00:07:34Pour le maire de Compiègne, la proposition devrait vite faire ses preuves.
00:07:38Lorsque l'occasion va se trouver, sans doute prochainement,
00:07:42de se retrouver en face de la même personne,
00:07:47la vérification avec un système duvé permettra de voir si l'individu a été marqué ou pas.
00:08:00L'an dernier, plus de 71 000 verbalisations et 3000 saisies d'engins ont été enregistrées en France.
00:08:06Et puis en politique, Marine Le Pen qui va parler à la télé ce soir pour la première fois.
00:08:11Ce sera sur TF1, mais hier soir, Jordan Bardella avait lui choisi CNews pour s'exprimer face à Laurence Ferrari.
00:08:17Il a reconnu que le Rassemblement national avait désormais un genou à terre.
00:08:22Une expression très forte.
00:08:24Mon mouvement politique, il a un genou à terre.
00:08:27Et vous voyez, moi je ne vais pas rester les bras croisés parce qu'un procureur, il n'y a pas eu de...
00:08:32Je tiens à dire et à préciser, ce n'est pas un jugement.
00:08:35Il y a une plaidoirie, le temps de la plaidoirie qui va évidemment s'ouvrir pour la défense.
00:08:40Et le jugement sera rendu un petit peu plus tard, au début de l'année 2025.
00:08:45Mais c'est de ma responsabilité aujourd'hui de dire aux Français qu'on ne peut pas accepter
00:08:51qu'un juge, parce qu'il a décidé d'avoir Marine Le Pen dans le nez,
00:08:56requiert l'inégibité d'une potentielle candidate à l'élection présidentielle.
00:08:59Voilà, ça aussi, on y revient dans cette émission.
00:09:01Tout de suite, les tops et les flops d'audience d'hier soir avec Mister Audience.
00:09:04Aïlas Kivine, va-t'en.
00:09:07Hier soir en accès, c'est une nouvelle fois.
00:09:11Le 19-20 de France 3 qui est arrivé en tête à plus de 2,7 millions,
00:09:14battant en Sienagui sur France 2, qui perd donc sa place de leader,
00:09:17même s'il n'est pas très loin derrière.
00:09:19Sur France 5, Cetavo reste en forme à 1,4 million.
00:09:25À 20h, Anne-Sophie Lapix est encore pris les pieds dans le tapis
00:09:28en ne dépassant toujours pas la barre des 4 millions.
00:09:31Face au journal de Gilles Boulot sur TF1,
00:09:33qui arrive largement en tête à 5,3 millions.
00:09:36TPMP sur C8 garde la forme à 1,7 million,
00:09:39restant ainsi quatrième devant Quotidien sur TMC.
00:09:45À 21h, Cyril Hanouna parvient une fois de plus à garder la première place
00:09:48avec un score très haut à près de 2,2 millions
00:09:51face à Yann Barthez sur TMC,
00:09:53qui n'est pas parvenu à dépasser la barre des 2 millions.
00:09:59En première, la soirée était marquée par le match sous haute tension.
00:10:02Diffusé sur TF1, opposant la France à Israël,
00:10:05la rencontre réalisait un bon score sur la une
00:10:07en attirant près de 5 millions de téléspectateurs,
00:10:10mais rien d'exceptionnel.
00:10:11Avec La Fiction, La Fille dans les bois,
00:10:13France 3 est deuxième et loin derrière
00:10:15avec 2,2 millions de personnes de moins.
00:10:17France 2 et M6 sont quant à elles en difficulté.
00:10:20Cash Investigation et Le Meilleur Pâtissier sont faibles
00:10:22à seulement 1,7 million.
00:10:24Mister Audience vous dit à lundi.
00:10:26Je vous présente mes invités qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi.
00:10:29Jardin de Florentin, bonjour.
00:10:30Bonjour.
00:10:31Merci d'être avec nous.
00:10:32Reporter à Frontière, Pierre Fredlenreich, bonjour.
00:10:34Merci également d'être là.
00:10:35Vous êtes président de la commission sport du CRI.
00:10:37Vous étiez hier soir au match.
00:10:38D'ailleurs, vous allez nous raconter comment ça s'est passé.
00:10:40Vous étiez en famille en plus, je crois.
00:10:41Jean-Christophe Gallien, bonjour.
00:10:42Bonjour.
00:10:43Docteur en sciences politiques.
00:10:44Et puis Valérie Barny, bonjour.
00:10:45Bonjour.
00:10:46Présidente, citoyen responsable et conseiller municipal à Suresnes.
00:10:49On va commencer bien évidemment avec le match d'hier soir.
00:10:52Et en fait, je voulais commencer en vous faisant écouter
00:10:55deux interviews que nous a ramenées Jardin de Florentin.
00:10:57Il me les a montrées juste avant l'émission.
00:10:59Et je me suis dit qu'il fallait vraiment vous les diffuser
00:11:01parce que ça a un sens.
00:11:03Vous êtes allés interroger à la fin du match des gens qui sortaient.
00:11:06C'est ça.
00:11:07Certains sortaient du stade, d'autres attendaient devant le stade
00:11:09que les supporters israéliens sortent de l'enceinte.
00:11:11Et vous leur avez demandé ce qu'ils avaient pensé
00:11:13de ce qui s'était passé à Amsterdam.
00:11:15On leur a demandé s'il y avait eu ce qui s'était passé à l'intérieur du stade.
00:11:17Pour ceux qui avaient été témoins des violences
00:11:19qui ont eu lieu entre les supporters israéliens et les supporters français.
00:11:22S'ils avaient vu des drapeaux palestiniens.
00:11:24En l'occurrence, il y en a un qui a été sorti.
00:11:27Vous allez voir, les réponses sont édifiantes.
00:11:29Alors c'est pour ça que j'ai voulu commencer avec ça.
00:11:31Vous allez entendre tout d'abord un jeune homme
00:11:33qui explique que finalement ce qui s'est passé à Amsterdam
00:11:35c'était formidable.
00:11:37Et en particulier cette chasse, ce que j'ai appelé depuis le début
00:11:39dans cette émission, cette chasse aux juifs.
00:11:41Parce que je crois qu'il n'y a pas d'autre mot.
00:11:43Ce qui s'est passé à Amsterdam, c'est juste que les supporters israéliens
00:11:45ont essayé de faire les ratonnades comme l'extrême droite fait tout le temps.
00:11:47Comme l'extrême droite essaye de faire tout le temps.
00:11:49Mais en fait, nous les antifas, on est toujours là pour les en empêcher.
00:11:51C'est ce qu'on a fait encore une fois, c'est ce qu'on fera aujourd'hui,
00:11:53c'est ce qu'on fera demain, c'est ce qu'on fera toujours en fait.
00:11:55Vous comprenez, on qualifie souvent le mouvement d'antisémite.
00:11:59Vous répondez quoi à ça ?
00:12:01On répond que c'est complètement faux en fait.
00:12:03C'est juste drôle parce qu'on sait toujours que
00:12:05le côté de l'antifascisme, c'est celui qui se battra toujours
00:12:07contre l'antisémitisme, toujours contre le racisme.
00:12:09Toujours pour toutes les minorités.
00:12:11On est là et on les défendra toujours.
00:12:13Que ça soit les juifs, les arabes, les musulmans.
00:12:15Tout le monde en fait.
00:12:17On est là pour défendre les gens.
00:12:19Les fachos, c'est les antisémites.
00:12:21Les antisémites, c'est le gouvernement,
00:12:23c'est l'extrême droite, c'est Marine Le Pen,
00:12:25c'est Jordan Bardella, c'est Éric Zemmour.
00:12:27Il faut qu'ils arrêtent de nous faire croire.
00:12:29Ils ont été fondés par des SS.
00:12:31Et aujourd'hui, on dit que c'est nous les antisémites.
00:12:33Pierre Frédéric, comment vous réagissez quand vous entendez ça ?
00:12:35Je trouve désolant de diffuser ce genre de témoignage.
00:12:37Ça c'est une vraie question,
00:12:39parce qu'il faut montrer ce que pensent les gens.
00:12:41C'est tellement des crétins.
00:12:43Oui mais ils sont là, ils existent.
00:12:45Ce n'est pas du tout une critique.
00:12:47Ce n'est pas du tout une critique.
00:12:49Elle est pour moi la critique.
00:12:51Non, non, pas du tout.
00:12:53Honnêtement, je me suis posé la question
00:12:55et je pense qu'il faut montrer.
00:12:57C'est en cachant les choses qu'on n'arrive pas à les combattre.
00:12:59C'est mon avis, c'est ce que j'ai toujours pensé.
00:13:01Mais faire la promotion de la bêtise,
00:13:03c'est consternant.
00:13:05Et encore une fois,
00:13:07j'ai beaucoup de respect pour le travail qui est produit
00:13:09par CNEWS, évidemment, et en particulier par vous.
00:13:11Ce n'est pas le sujet.
00:13:13Finalement, donner une tribune à ces dégénérés,
00:13:15ça n'a aucun sens.
00:13:17Moi, en réalité, je suis là pour vous parler du match d'hier soir.
00:13:19On va en parler.
00:13:21Mais c'est des gens qui sont venus à ce match pour ça.
00:13:23C'est des gens qui sont venus pour ces raisons-là.
00:13:25Et pour en découdre ?
00:13:27Je n'en sais rien s'ils sont venus pour en découdre.
00:13:29Ils sont venus aussi probablement pour agiter,
00:13:31pour attiser la passion.
00:13:33Est-ce qu'ils ont seulement pour en découdre ?
00:13:35Je n'en sais rien.
00:13:37Mais c'est justement le rôle de ce genre de match.
00:13:39Et c'est bien pour ça que c'était un symbole.
00:13:41Je ne sais pas si vous avez vu ou assisté à cette rencontre
00:13:43parce qu'à rate de match, c'était complètement nul.
00:13:45Ça n'avait aucun sens.
00:13:47D'ailleurs, l'équipe de France a été totalement médiocre.
00:13:49Mais ce n'est pas tellement le sujet.
00:13:51Et c'est pour ça que la présence des trois présidents dans les tribunes était forte.
00:13:53Parce que c'était un symbole,
00:13:55bien plus un défi qu'un match de foot.
00:13:57Et donc finalement, donner la parole à ces crétins,
00:13:59bon, ok, très bien.
00:14:01Juste, Pierre, une fois qu'on a dit que c'est des crétins,
00:14:03ok, mais ces gens-là,
00:14:05ce n'est pas un mec tout seul.
00:14:07Ils sont nombreux.
00:14:09Parlez-moi plutôt de Coquerel.
00:14:11C'est la même lignée.
00:14:13Parce que Coquerel,
00:14:15il attise ces gens-là.
00:14:17On peut avoir ce débat très important,
00:14:19mais il ne faut pas inverser
00:14:21ce qui est important.
00:14:23Ce qui est important, c'est que
00:14:25ce qui traverse la société française
00:14:27et ces groupes-là, ces géographies,
00:14:29ces générations,
00:14:31qui sont la cible électorale
00:14:33d'un parti politique, et pas l'inverse.
00:14:35Ceux qui sont traversés
00:14:37par ces idées,
00:14:39par ce courant de violence antisémite,
00:14:41de haine anti-juive.
00:14:43Ce n'est pas un parti politique
00:14:45qui va le créer.
00:14:47Ça existe dans la société française, c'est traversé.
00:14:49Donc il faut montrer à des gens qu'ils le parlent.
00:14:51Parce que sinon, on fait le déni, on dit que ça n'existe pas.
00:14:53C'est LFI qui attise.
00:14:55Une fois qu'on a dit ça, on n'a rien dit.
00:14:57La réalité, c'est que LFI, oui, se branche,
00:14:59se plug sur cette bulle d'antisémitisme,
00:15:01c'est cette bulle de haine, parce que c'est son marché électoral.
00:15:03Ils font un vrai travail de développement politique.
00:15:05C'est très sérieux.
00:15:07Alors oui, ils font ça.
00:15:09Mais la réalité, c'est que la société française, elle pense comme ça pour une partie.
00:15:11Elle ne veut pas des juifs pour une partie.
00:15:13Elle a religieusement décidé que c'était
00:15:15contre sa propre religion.
00:15:17Disons-le clairement.
00:15:19Et si vous déviez le regard, si vous ne montrez pas,
00:15:21et c'est à l'honneur, à mon avis, de Jean-Marc,
00:15:23et ce n'est pas ce qu'on vient ici de le dire,
00:15:25c'est que c'est à l'honneur de le faire.
00:15:27Parce que sinon, on peut faire croire que ça n'existe pas.
00:15:29On peut dire que ça n'existe pas.
00:15:31On peut le nier politiquement.
00:15:33C'est le révisionnisme qui attendrait d'être fait par LFI,
00:15:35mais les autres aussi, qui détournent le regard.
00:15:37Et ce n'est pas parce qu'ils sont venus à 3 ou 4, une fois,
00:15:39dans un stade où le match n'était pas
00:15:41si nul que ça,
00:15:43mais la réalité, c'est que
00:15:45ça ne suffit pas.
00:15:47Il faut montrer. Il faut aller sur le terrain.
00:15:49Montrer que oui, il y a des clubs de foot,
00:15:51ou un petit juif, ou un petit blanc aujourd'hui,
00:15:53il ne peut pas jouer en Ile-de-France.
00:15:55Il ne peut pas jouer à 9 ans. Il n'a aucune chance d'y aller.
00:15:57Ça, c'est la vérité. Et c'est plus grave
00:15:59que de déjeter un drapeau ou de dire on est des antifas.
00:16:01Et ça, c'est essentiel d'aller le montrer et de le raconter.
00:16:03C'est pas exactement ce qu'on a vu.
00:16:05Vous me parlez de l'infiltration
00:16:07islamiste au plus bas niveau du sport amateur.
00:16:09Ça, c'est un sujet.
00:16:11C'est une partie de la totalité.
00:16:13Ça n'a strictement rien à voir.
00:16:15Vous parlez de deux choses très différentes.
00:16:17Moi, je suis beaucoup plus inquiet
00:16:19par l'infiltration islamiste au plus bas niveau
00:16:21du sport amateur que par 12
00:16:23crétins qui se manifestent devant, encore une fois,
00:16:25le micro de ce jeune homme.
00:16:27C'est autre chose.
00:16:29Et d'ailleurs, le TIFO
00:16:31déployé il y a 15 jours,
00:16:33à la limite, ça ne m'intéresse pas.
00:16:35Ce qui m'intéresse bien davantage...
00:16:37Vous croyez qu'on peut assembler un truc comme ça ?
00:16:39C'est-à-dire que le club est d'accord ?
00:16:41Non, mais ça, on l'a commenté.
00:16:43Donc, c'est de la diplomatie.
00:16:45Les deux sont liés.
00:16:47L'infiltration islamiste.
00:16:49Et comment ça arrive ? Ça arrive tout seul ?
00:16:51C'est champignonnesse ?
00:16:53Le CRIF a demandé une commission d'enquête indépendante
00:16:55pour faire la lumière sur la capacité
00:16:57de faire entrer un bâtiment
00:16:59dans une tribune à Hauteuil.
00:17:01Mais c'est un autre sujet.
00:17:03Moi, ce qui m'importe, c'est comment, aujourd'hui,
00:17:05les réseaux islamistes infiltrent en mini-poussin,
00:17:07en U10, des clubs de football,
00:17:09des clubs de basket,
00:17:11au plus bas niveau et dans tous les territoires.
00:17:13C'est ça mon sujet.
00:17:15Et d'ailleurs,
00:17:17moi, je me félicite
00:17:19de l'attitude des fédérations,
00:17:21notamment des sports collectifs,
00:17:23qui luttent contre cette islamisation
00:17:25dans le poste territorial du sport.
00:17:27C'est ça qui est fondamental.
00:17:29Et c'est pour ça que c'était important, hier,
00:17:31d'aller en masse, et ça me désole
00:17:33de voir la maigre affluence
00:17:35dans le stade.
00:17:37Ce sont des jeunes,
00:17:39qui ont 20, 25 ans,
00:17:41qui ont une vingtaine d'années,
00:17:43c'est des adultes de demain.
00:17:45Et vous voyez le raisonnement qu'ils ont.
00:17:47Et qu'est-ce que ça va donner ?
00:17:49Je ne vais pas vous la montrer,
00:17:51parce que, visiblement, ça vous dérange,
00:17:53et il y a une jeune fille qui parle également,
00:17:55que j'avais prévu de vous montrer,
00:17:57mais si vous ne voulez pas la voir,
00:17:59je ne la montre pas.
00:18:01Elle est encore plus violente.
00:18:03Elle vous dit, moi, je suis fier
00:18:05de ce qui a été fait à Amsterdam.
00:18:07Je suis fier de ce qu'a fait mon peuple.
00:18:09Il faut judiciariser,
00:18:11parce que c'est une provocation à l'âne raciale.
00:18:13J'avais demandé à ce qu'on l'enlève,
00:18:15on va la remettre.
00:18:17Pourquoi ils ont réagi, les Marocains ?
00:18:19Déjà, je suis marocaine,
00:18:21la vie de ma mère,
00:18:23fière de ce qu'ils ont fait.
00:18:25Mon peuple, mon pays,
00:18:27ils ont fait à Amsterdam,
00:18:29quand ils les ont chassés de là-bas.
00:18:31Quand ce n'est pas des femmes et des enfants,
00:18:33ils courent.
00:18:35Ils ont couru comme des grosses merdes,
00:18:37parce que c'est des grosses merdes.
00:18:39C'était une provocation d'Israéliens à Amsterdam ?
00:18:41Ils ont provoqué.
00:18:43Honnêtement, je maintiens qu'il faut le montrer.
00:18:45Le judiciariser, c'est une chose,
00:18:47c'en est une autre.
00:18:49C'est là où la main de la justice
00:18:51doit être beaucoup plus ferme.
00:18:53C'est factuel.
00:18:55J'ai envie de vous dire que, en vrai,
00:18:57c'est du bon journalisme.
00:18:59Souvent, on le voit trop peu.
00:19:01On ne le voit jamais, ça.
00:19:03Ça, vous ne le voyez jamais.
00:19:05Encore une fois de plus,
00:19:07attiser les haines,
00:19:09faire monter ces tensions,
00:19:11moi, je pense qu'il faut prôner le vivre ensemble.
00:19:13Il faut qu'on retrouve cette solidarité.
00:19:15Justement, c'est ce que je dis.
00:19:17Aujourd'hui, je dis qu'il faut qu'on retrouve du sens.
00:19:19Il faut qu'on retrouve de la moralité.
00:19:21Et ce genre de séquence
00:19:25nous montre aussi qu'on peut faire aussi du bon journalisme.
00:19:27Et on peut faire preuve de moralité.
00:19:29Et de bonne moralité.
00:19:31Et de montrer. Parce que si on ne montre pas,
00:19:33le problème, c'est qu'on se dit qu'il n'y a rien.
00:19:35Ça n'existe pas.
00:19:37Et le problème, c'est ça.
00:19:39On ne peut combattre que ce qu'on connaît.
00:19:41Pendant des années, on a voulu combattre Jean-Marie Le Pen.
00:19:43Excusez-moi de la comparaison.
00:19:45On a voulu donner la parole. Il faut le cacher.
00:19:47Voilà.
00:19:49Aujourd'hui, les soldats de la France insoumise
00:19:51ont des discours bien pires que ceux
00:19:53que les tiers fédéralistes de Jean-Marie Le Pen ont pu avoir.
00:19:55Au moment où la France insoumise
00:19:57se réunit avec Ilyas Emlazen
00:19:59qui est quand même un fiché-s
00:20:01qui a appelé à l'intifada à Paris devant le stade de France
00:20:03avec Arcelia Soudé.
00:20:05Au même moment, il y a des jeunes lieutenants
00:20:07qui sont serinés par ce discours antisémite, violent.
00:20:09Vous avez vu la virulence dans les propos de cette femme
00:20:11qui ne se définit pas française, ni franco-marocaine.
00:20:13Elle est fière du pogrom d'Amsterdam,
00:20:15des juifs qui ont été massacrés à Amsterdam
00:20:17soi-disant qu'ils avaient provoqué.
00:20:19A chaque fois, c'est ce discours.
00:20:21Dans une autre séquence que vous verrez sur notre chaîne YouTube Frontières
00:20:23où on va partager l'intégralité des propos qu'on a pu avoir,
00:20:25on a des jeunes de 13 ans, 14 ans,
00:20:27des mineurs qui nous disent
00:20:29« Oh, le 7 octobre, c'était pas si grave. C'est rien. »
00:20:31À côté de ce qu'Israël fait à Gaza, c'est rien.
00:20:33Une centaine de morts, des femmes qui ont été violées à l'arrière des pick-up,
00:20:35c'est rien. Vous voyez, c'est ce discours
00:20:37qui a été matricé
00:20:39dans la tête de ces jeunes-là.
00:20:41Après, il y avait aussi quand même
00:20:43des petits jeunes qui, eux, sortaient,
00:20:45des Israéliens, mais aussi des Français,
00:20:47de la diversité, qui portaient des drapeaux français.
00:20:49Ils étaient très fiers d'être là.
00:20:51A eux aussi, on a essayé de leur donner la parole pour montrer
00:20:53qu'heureusement, il y a quand même des gens comme ça
00:20:55qui essaient de contrecarrer ces discours
00:20:57de ceux qui sont venus pour en découdrir.
00:20:59Il faut quand même dire « malgré tout », parce que là,
00:21:01on est en train de focuser et c'est votre rôle.
00:21:03C'est le boulot de journaliste.
00:21:05Malgré tout, ça s'est bien passé.
00:21:07Bien sûr, mais c'est la première chose que j'ai dit.
00:21:09Par ailleurs, moi, je suis très sensible
00:21:11au fait qu'on n'ait pas délocalisé ce match
00:21:15et qu'on n'ait pas abdiqué
00:21:17devant ni la terreur,
00:21:19ni l'antisémitisme.
00:21:21Pour le coup, il faut le souligner.
00:21:23Cette démonstration de la concorde nationale
00:21:25et du rappel des valeurs républicaines
00:21:27était importante.
00:21:29Ça, je suis d'accord et ça s'est très bien passé.
00:21:31Bruno Rotaïo a été efficace.
00:21:33C'était bien qu'il y ait Nicolas Sarkozy.
00:21:35C'était bien qu'il y ait François Hollande.
00:21:37C'est vrai que ça manquait un peu de monde.
00:21:39Ce qu'on essaie de montrer, c'est l'autre côté.
00:21:41Ce que ne montrent pas tous les médias.
00:21:43Par exemple, il y a un de vos confrères,
00:21:45aussi Pierre, vous êtes journaliste.
00:21:47Regardez cette photo.
00:21:49C'est un journaliste de SoFoot
00:21:51qui a posté ça.
00:21:53On rappelle que les drapeaux palestiniens étaient interdits.
00:21:55C'est ce qu'avait dit Bruno Rotaïo.
00:21:57Ce journaliste qui s'appelle Emmanuel O'Haro
00:21:59journaliste à SoFoot.
00:22:01Je cite son nom parce qu'il en est fier
00:22:03puisqu'il a posté ça sur ses réseaux sociaux.
00:22:05Il y a une commission de la carte de presse.
00:22:07Il y a une commission de la carte de presse.
00:22:09Il faudrait peut-être leur soumettre cette photo.
00:22:11En tout cas, elle est publique.
00:22:13Elle a été retweetée comme par hasard
00:22:15par beaucoup d'insoumis.
00:22:17En plus, il narque Bruno Rotaïo
00:22:19parce qu'il a identifié Bruno Rotaïo
00:22:21dans son tweet.
00:22:23On le voit, c'est au bout de la deuxième ligne.
00:22:25Il dit que pas une seule mesure de restriction
00:22:27de la liberté d'expression ne peut faire oublier
00:22:29le massacre de civils en cours à Gaza.
00:22:31Là, il fait hashtag Bruno Rotaïo
00:22:33et il s'adresse à lui
00:22:35même au stade de France Free Palestine.
00:22:37– Mais il n'y a pas de journaliste militant à gauche.
00:22:39– Mais ça vous fait agir comment ça Pierre ?
00:22:41En fait, il est rentré, je pense qu'il s'est servi
00:22:43de sa qualité de journaliste pour cacher le drapeau palestinien.
00:22:45– Mais ce n'est pas un journaliste, c'est un militant.
00:22:47Et finalement, en réalité,
00:22:49SoFoot est donc
00:22:51un média engagé, un média militant.
00:22:53Très bien, il faut le savoir.
00:22:55Vous avez cette puissance, cette capacité
00:22:57à ne pas acheter SoFoot et à ne pas lire SoFoot.
00:22:59C'est votre choix.
00:23:01C'est l'image de la matinée,
00:23:03l'arrivée de Michel Barnier à Angers
00:23:05pour assister aux assises des départements de France
00:23:07et la polémique enfle déjà
00:23:09sur le coup de ce 93ème congrès
00:23:11au moment même
00:23:13où ces collectivités locales
00:23:15ont des budgets en difficulté.
00:23:17Pour élever le niveau à l'école,
00:23:19il faut commencer par rétablir
00:23:21la qualité de l'éducation.
00:23:23C'est ce qu'il faut faire.
00:23:25C'est ce qu'il faut faire.
00:23:27C'est ce qu'il faut faire.
00:23:29Pour élever le niveau à l'école,
00:23:31il faut commencer par rétablir l'ordre.
00:23:33C'est ce qu'affirme la ministre de l'éducation nationale
00:23:35ce matin dans les colonnes du Figaro.
00:23:37Un professeur sur deux déclare avoir déjà
00:23:39été contesté pendant ses enseignements
00:23:41selon Anne Jeuneté qui ajoute
00:23:43que tout semble être prétexte
00:23:45à ces contestations.
00:23:47Et puis une frappe a visé la banlieue sud
00:23:49de Beyrouth ce matin.
00:23:51Une frappe après un appel à évacuer
00:23:53de l'armée israélienne qui a été menée
00:23:55avec deux roquettes.
00:23:57C'est ce qui a mené à cette situation
00:23:59et incité les habitants à partir.
00:24:27Il se trouve que ce matin,
00:24:29Éric Coquerel
00:24:31était invité de nos confrères de RMC.
00:24:33Il était chez Apolline de Malherbe.
00:24:35On lui a dit que ça ne vous gêne pas
00:24:37d'être à côté de ce monsieur.
00:24:39On n'a pas très bien compris
00:24:41s'il savait ou pas qu'il était là.
00:24:43En tout cas, il explique que pour lui,
00:24:45ce monsieur qui s'appelle Elias Dimazen
00:24:47est moins dangereux que le ministre de l'intérieur.
00:24:49Pour vous, ça ne vous pose aucun problème ?
00:24:51Pour vous, ça ne vous pose aucun problème ?
00:24:53Pour vous, ça ne vous pose aucun problème ?
00:24:55Dans une manifestation qui a lieu
00:24:57sur un thème, vous savez,
00:24:59et ce n'est pas nouveau, vous n'êtes pas forcément
00:25:01à côté de toutes les personnes avec qui vous êtes d'accord
00:25:03sur tel ou tel sujet.
00:25:05J'ai manifesté en soutien aux Kurdes à Paris.
00:25:07J'ai manifesté en soutien aux Kurdes à Paris.
00:25:09Il n'y avait pas très loin
00:25:11M. Retailleau qui était là.
00:25:13Il y avait des gens avec qui je n'ai aucun.
00:25:15C'était il y a quelques années.
00:25:17Est-ce qu'on va m'interroger en me disant
00:25:19« Monsieur Coquerel, attention, vous avez M. Retailleau. »
00:25:21Vous comparez un activiste qui appelle à l'intifada
00:25:23dans les rues de Paris avec M. Retailleau ?
00:25:25Je pense que cette personne est certainement plus respectable
00:25:27vis-à-vis ce que M. Retailleau sort aujourd'hui
00:25:29vis-à-vis ce que M. Retailleau sort aujourd'hui
00:25:31qui emprunte à l'extrême droite beaucoup de son vocabulaire raciste.
00:25:33qui emprunte à l'extrême droite beaucoup de son vocabulaire raciste.
00:25:35Plus respectable ?
00:25:37Vous vous enquêterez ? Je vous recommande.
00:25:39Mais peut-être.
00:25:41Vous me dites ça.
00:25:43C'est des références.
00:25:45C'est des références.
00:25:47C'est des références par rapport à des enquêtes.
00:25:49C'est des références par rapport à des enquêtes.
00:25:51Mais ce n'est pas du tout subjectif.
00:25:53Mais ce n'est pas du tout subjectif.
00:25:55C'est un gros sac.
00:25:57C'est un gros sac.
00:25:59Y a Retailleau qui est un raciste fasciste
00:26:01Y a Retailleau qui est un raciste fasciste
00:26:03et le Express, Le Point qui font des enquêtes mais biaisés.
00:26:05Donc c'est un grand complot.
00:26:07Donc c'est un grand complot.
00:26:09C'est un grand complot.
00:26:11C'est un événement qui célèbre une Concorde.
00:26:13C'est un événement politique.
00:26:15Parce qu'ils l'ont politisée largement.
00:26:17Et géopolitique.
00:26:19Il n'y a pas de raison. Et le sport aujourd'hui, certes, il est attaqué sur des fondamentaux,
00:26:23on le disait sur le terrain tout à l'heure, mais c'est un objet aussi géopolitique.
00:26:26Notamment le football, qui est un sport global, très populaire, et qui engage une médiatisation,
00:26:32une audience très forte.
00:26:33Bon, une fois qu'on est rentré là-dedans, eux, ils se servent de cette bulle, encore
00:26:35une fois, d'audience. 17 000 spectateurs, ce n'est pas assez, je suis assez d'accord.
00:26:39Par contre, ça a été retransmis. Il y a une audience correcte, ça a été dit tout
00:26:41à l'heure. On en a parlé beaucoup avant, après, autour. Ils se sont servis de cet
00:26:45objet.
00:26:46Après, lui, il dérape. Mais il s'en fout, parce qu'en fait, il cible qui ? Des gens
00:26:49qui pensent exactement de la même manière que l'Express, le coin, c'est l'Express.
00:26:53Il nous explique que Rotaïo est plus respectable.
00:26:56Non, mais il verbalise, il met dans le média, si tu veux, vertical, quelque chose qui, encore
00:27:03une fois, circule.
00:27:04Normalement, vous le trouvez sur les réseaux sociaux, ou quand Franck Thierrault va interroger
00:27:07quelqu'un dans la rue, ainsi de suite.
00:27:08Pour ça, ça existe, ça existe, c'est vivant.
00:27:10Lui, il le verbalise, il n'a pas honte de le faire, il n'a même pas honte de le porter
00:27:13à la connaissance.
00:27:14C'est pour ça qu'il a son problème, qu'Apolline de Manerme lui dise « Travaillez, faites
00:27:16votre effort ».
00:27:17Il s'en fout, il lui dit au contraire.
00:27:18Mais moi, je ne vais pas le dire, parce que ce n'est pas propre, mais c'est ça.
00:27:23Donc, cet objectif de 2027 sur une cible, et je le redis, c'est très efficace sur
00:27:28leur cible électorale.
00:27:29C'est très efficace.
00:27:30Pierre-François Dandrache.
00:27:31En fait, vous voyez quand même qu'ils sont coquerelles et sacriles, ce sont des funambules
00:27:36de la rhétorique.
00:27:37Ils ne basculent jamais dans le délit qui est passible de condamnation, ce qui n'est
00:27:42d'ailleurs pas le cas des jeunes que ce journaliste a interviewés, qui eux sont
00:27:47totalement décomplexés.
00:27:49Ils sont capables de dire finalement à l'antenne que les Juifs sont à jeter dans la Seine.
00:27:54En réalité, moi, ce qui me choque sur cette séquence de coquerelles, ce n'est même
00:27:58pas tant coquerelles, c'est comment expliquer que cet islamiste, Fiché S., au mois de septembre,
00:28:05appelle à la terreur dans les rues de Paris, puisque c'est finalement ce qu'il réclame
00:28:09avec Nintifada, qu'il est jugé en comparution immédiate, qu'il est donc placé en garde
00:28:13à vue, comparution immédiate, et que nous soyons toujours dans l'attente d'un verdict
00:28:22qui ne sera pas prononcé avant fin décembre, et donc l'autorise à se retrouver au pied
00:28:26de cet estrade dans une manifestation, qui d'ailleurs a tout à fait le droit d'être
00:28:29tenue en marge, comment se fait-il qu'il soit encore en capacité de sévir dans les
00:28:36rues de Paris ?
00:28:37Moi, je ne comprends pas, on a un ministre de l'Intérieur qui, dès ses prises de fonction,
00:28:41a exprimé de manière extrêmement ferme et combinatoire sa volonté de...
00:28:45Mais ce n'est pas le ministre de l'Intérieur, c'est la justice, là !
00:28:47Justement !
00:28:48Et la justice est indépendante, c'est pour n'arrêter pas de nous râper...
00:28:50Justement, il faut que deux concerts, nous puissions aligner la démarche policière
00:28:57avec les mesures judiciaires.
00:28:58Voilà.
00:28:59On ne peut pas attendre quatre mois...
00:29:00C'est valable dans tous les cas, vous savez.
00:29:01C'est valable dans tous les cas.
00:29:02Ce n'est pas valable que là.
00:29:03Quand on parle de la drogue, quand on parle du trafic de drogue, quand on parle de la
00:29:05violence, quand on parle de tout ça, on a le même problème.
00:29:07Si on veut déjà éviter ce genre de séquences complètement abjectes, déjà, durcissons
00:29:12le ton.
00:29:13Oui, vous avez Coquerel qui assume aussi.
00:29:14Ça, c'est quand même...
00:29:15Mais il est dans son rocher du clientélisme.
00:29:17Oui, oui.
00:29:18On est totalement...
00:29:19C'est totalement son jeu.
00:29:20Et vous n'avez pas le droit de concrétiser les passions.
00:29:22Plus nous serons dans une politique de la terreur, plus ils gagneront.
00:29:25Juste, Pierre, je ne vous cherche pas, ce n'est pas mon genre, mais Coquerel, par exemple,
00:29:28il faut le passer ? Ce qu'on vient de passer, il faut le passer ?
00:29:30Oui, il faut le passer.
00:29:31Oui, mais pour moi, c'est dérangeant.
00:29:33C'est dérangeant comme les jeunes qu'on a vus tout à l'heure ?
00:29:35Alors, à une petite nuance près, et encore une fois, ce n'est pas...
00:29:37Allez-y, allez-y.
00:29:38C'est qu'il y a Pauline de Malherbe en face.
00:29:40Oui, mais là, il y a nous, derrière.
00:29:42Oui, mais...
00:29:43C'est pour ça.
00:29:44On ne l'a pas passé...
00:29:45Non, non, Coquerel n'est pas à votre micro.
00:29:46Non, non.
00:29:47Je dis, il y a nous derrière les jeunes.
00:29:48Vous êtes capable de le mettre en perspective.
00:29:49Voilà, c'est ça.
00:29:50Ce n'est pas passé...
00:29:51Non, mais c'est bien toute la différence.
00:29:52C'est votre rôle.
00:29:53C'est votre rôle de prendre factuellement un témoignage et de le mettre en perspective.
00:29:56Valérie Barnier.
00:29:57Alors, moi, si j'ai envie de dire aussi...
00:29:58J'ai envie de dire une chose.
00:29:59Il faut qu'on soit factuel et pragmatique.
00:30:01Alors, aujourd'hui, et les filles...
00:30:04Alors, moi, je ne veux pas jeter l'op...
00:30:06Vous êtes de gauche, je le rappelle.
00:30:07Ah oui, bien sûr, bien sûr.
00:30:08Je ne veux pas jeter l'oprobre, mais, et les filles, c'est une gauche woke.
00:30:11Après, je ne suis pas pour...
00:30:13Voilà, chacun son idéologie, il n'y a pas de souci.
00:30:16Mais les quartiers populaires sont des quartiers conservateurs.
00:30:19Et il y a beaucoup de gens qui l'oublient.
00:30:21Il y a beaucoup de gens qui l'oublient.
00:30:22Je vis dans un quartier populaire et je peux le confirmer.
00:30:25Donc, quand ils veulent alerter cet électorat populaire qui est dans les quartiers populaires...
00:30:30Parce qu'aujourd'hui, c'est ce qu'ils font.
00:30:31Ils attisent toutes ces choses pour aller chercher cet électorat-là.
00:30:35Mais cet électorat-là, ils ne l'ont pas, ils ne nous l'auront jamais.
00:30:39Parce que les gens ne sont pas...
00:30:41Je suis moins sûr que vous.
00:30:42Je vous assure que c'est très compliqué, et les filles, dans les quartiers populaires aujourd'hui.
00:30:47Vraiment.
00:30:48Ils sont tous, ils sont en marge des quartiers populaires.
00:30:51Mais moi, il faut le dire.
00:30:53Parce que, vraiment...
00:30:54Vous les avez vus aller dans des quartiers pendant les élections législatives.
00:30:58Moi, j'ai vu des images où ils étaient dans les quartiers.
00:31:00C'était des stars.
00:31:01Quand ces députés arrivaient dans les quartiers, c'était des stars.
00:31:03Ils étaient applaudis et tout le monde leur disait bravo.
00:31:05Parce qu'ils arrivent avec des têtes de gondoles de quartiers.
00:31:07Vous voyez ? Ils n'arrivent pas.
00:31:09Ils n'arrivent pas.
00:31:10Ils manipulent.
00:31:11Ils manipulent.
00:31:12Ils manipulent.
00:31:13Et c'est ça le problème.
00:31:14Ils peuvent être très conservateurs.
00:31:15Religieusement, par exemple.
00:31:17Ils peuvent être très woke d'un côté, quand ils s'adressent à certains.
00:31:20Notamment ces jeunes dont on voit tout à l'heure la caractéristique.
00:31:23On va le dire, racialement identifiés.
00:31:25De l'autre côté, ils vont être très conservateurs sur l'aspect religieux.
00:31:27Quand ça performe, si vous voulez.
00:31:29C'est du marketing électoral.
00:31:30Évidemment qu'on utilise des têtes de gondoles.
00:31:32C'est normal.
00:31:33Mais c'est du développement politique.
00:31:34Et c'est là où il ne faut pas être naïf.
00:31:35Ils sont en capacité d'être très...
00:31:37Ils ont dû être très contents des propos de Valérie Pétresse.
00:31:40Sur lesquels il ne fallait pas choquer, il ne fallait pas caricaturer le prophète.
00:31:43Mais juste, LFI signe avec cet antisémitisme rampant.
00:31:46Une réalité, c'est que LFI a tous les attributs de ce qu'il qualifie d'extrême droite.
00:31:50C'est-à-dire l'antisémitisme, la haine raciale, la discrimination, le rejet du système,
00:31:55le rejet de la démocratie, la violence.
00:31:57Partout, chaque jour, matin, midi et soir, c'est un parti d'extrême droite.
00:32:00Pour terminer cette séquence, je voulais vous montrer un reportage qu'on a réalisé hier soir en Israël.
00:32:04On a voulu regarder le match avec une famille française en Israël.
00:32:08Pour savoir un peu comment ils percevaient tout ça.
00:32:10Regardez.
00:32:12Marchons ! Marchons !
00:32:15C'est le cœur partagé que ces franco-israéliens se sont rassemblés devant le match,
00:32:19qui oppose leurs deux nationalités.
00:32:21Mais aussi l'esprit tourmenté face à l'attention que suscite cette rencontre.
00:32:25Il est quand même très très grave d'en arriver là pour un match de foot.
00:32:28Il va y avoir 25 000 spectateurs, il y a 24 brigades de CRS.
00:32:33C'est comme s'il y avait plus brigades de CRS, plus des gens du RAED,
00:32:39plus les services de sécurité du stade.
00:32:42Il y a presque plus de forces de sécurité de supporters dans le stade.
00:32:47C'est un peu hallucinant.
00:32:50Au coup de sifflet final, le score est nul et vierge.
00:32:53Mais les sifflets lors de l'hymne israélien, ainsi que les violences en tribune,
00:32:57ont quelque peu entaché le spectacle.
00:33:00Le sifflet de l'hymne, malheureusement on s'y habitue.
00:33:04Cette phrase je ne sais pas comment je peux la prononcer,
00:33:07parce qu'on ne peut pas s'habituer à avoir un hymne national sifflé.
00:33:10C'est scandaleux, c'est pas normal, c'est absolument détestable.
00:33:14Mais voilà la situation internationale, l'importation peut-être d'un conflit
00:33:19qui n'a rien à faire dépasse le cadre sportif et c'est plus que dommage.
00:33:25Pour son prochain match, l'équipe d'Israël sera opposée à la Belgique.
00:33:28Elle jouera à Budapest, hors de son territoire,
00:33:31comme elle le fait pour toutes les rencontres internationales
00:33:34depuis le début de la guerre.
00:33:36Voilà donc ce qu'on pouvait vous dire sur ce match,
00:33:39qui était bien plus qu'un match qu'on a pu voir hier.
00:33:42On va parler du reste de l'actualité.
00:33:44Le reste de l'actualité c'est Marseille, puisqu'on a appris tout à l'heure
00:33:47que deux hommes ont été abattus hier soir devant un bar à Marseille.
00:33:50Ils ont été abattus devant un bar du 14ème arrondissement
00:33:53qui couvre une partie des quartiers nord à Marseille,
00:33:56dont plusieurs cités sont rongées par les trafics.
00:33:59On est en direct avec Sébastien Greneron,
00:34:01qui est secrétaire départemental Bouches-d'Ouronne-Alliance Police Nationale.
00:34:04Bonjour, merci d'être en direct avec nous.
00:34:06Est-ce que vous avez des informations, tout d'abord,
00:34:08sur ce qui s'est passé hier soir ?
00:34:11Oui, bonjour et merci pour l'invitation.
00:34:14Oui, simplement et j'irais vous dire, tristement et habituellement,
00:34:17on a cette triste habitude à Marseille.
00:34:20Un individu est arrivé, probablement à déposer par un complice
00:34:26Je suis désolé, on a un petit problème de son avec vous.
00:34:30On va essayer de régler ça, parce que je ne sais pas où est votre micro,
00:34:33mais visiblement on ne vous entend pas très bien.
00:34:35On va essayer de régler ça et puis je vous reprends dans un instant.
00:34:37Jean-Pierre Colombiès, bonjour.
00:34:38Merci d'être là, ex-policier porte-parole de l'Association de l'Union Nationale
00:34:41des Policiers Nationaux Indépendants.
00:34:43On a le sentiment qu'on n'arrive pas à rétablir l'ordre à Marseille.
00:34:45Accessoirement, j'y ai travaillé 15 ans,
00:34:47notamment en brigade des stupéfiants, en brigade criminelle,
00:34:50donc je connais un petit peu la ville.
00:34:52Mais rien ne m'étonne et rien n'est étonnant.
00:34:54Il faudrait arrêter d'applaudir des deux mains, de sauter d'extase
00:34:58dès qu'on organise des opérations XXL ou grands nettoyages
00:35:01qui ne mènent strictement à rien.
00:35:04On va être très clair.
00:35:05Moi je suis très en colère de cette situation,
00:35:07parce que c'est une ville que j'aime beaucoup,
00:35:08qui a beaucoup d'atouts, mais qu'on a purement et simplement laissé tomber.
00:35:11Pourquoi je dis ça ?
00:35:12Parce que ce n'est pas à coup de CRS qu'on va arriver à régler ce problème-là,
00:35:15c'est tout simplement en réimplantant une présence policière
00:35:19qui aujourd'hui est strictement invisible.
00:35:21Donc la nature est en horreur du vide,
00:35:23les gangs qui sont là, on parle de gangs,
00:35:25ce n'est même pas des gangs,
00:35:26c'est des bandes de gamins, des bandes de jeunes
00:35:28qui se sont appropriés un espace qu'on leur a offert, tout simplement.
00:35:32On voit le Président de la République qui est venu 4 ou 5 fois à Marseille,
00:35:35qui a dit « je vais débloquer de l'argent, vous allez voir ce que vous allez voir ».
00:35:39Ensuite, on voit Rotaïo qui est venu il y a 10 jours,
00:35:42il y a une semaine ou 10 jours,
00:35:44et en fait on a l'impression que rien ne change.
00:35:46La semaine suivante, on a deux morts.
00:35:48Les mecs étaient à la terrasse d'un bar,
00:35:50quelqu'un est arrivé, leur a tiré dessus, deux morts.
00:35:52Je vous renvoie au discours de Nicolas Sarkozy de 2008,
00:35:55qui annonçait fièrement la suppression d'un poste de fonctionnaire sur deux,
00:35:58et je rappelle pour ceux qui auraient la mémoire un petit peu courte,
00:36:02ou une capacité d'analyse un peu défaillante,
00:36:04que les policiers sont des fonctionnaires.
00:36:06Donc on a purement et simplement supprimé des postes dont on avait viscéralement besoin,
00:36:11on a fermé un commissariat sur deux à Marseille,
00:36:15on dit on renforce en fait, on fusionne,
00:36:17et on fusionne la misère, parce qu'il n'y a plus assez d'effectifs, tout simplement.
00:36:20Donc on a une déperdition totale de présence policière,
00:36:23de sécurité publique, vous m'entendez ?
00:36:25Et c'est bien la différence entre les CRS,
00:36:28qui sont parmi les meilleures forces au monde de maintien de l'ordre,
00:36:31mais certainement pas d'occupation d'un terrain...
00:36:33Mais qu'est-ce qu'on fait ? Juste, qu'est-ce qu'on fait ?
00:36:35On fait exactement l'inverse de ce qu'il faudrait faire, monsieur Morandini,
00:36:37c'est-à-dire qu'on a affaibli le judiciaire,
00:36:39on a réduit les effectifs,
00:36:41Darmanin a fait organiser la départementalisation,
00:36:44qui est un coup de pied de l'âne dans l'organisation vraiment du judiciaire,
00:36:48on devrait faire exactement l'inverse.
00:36:50A savoir quoi ? Recréer une filière judiciaire digne de ce nom,
00:36:53former de vrais procéduriers,
00:36:55et réinvestir dans l'occupation du terrain.
00:36:57Et pas simplement...
00:36:59Et pourquoi on ne le fait pas ?
00:37:00Parce que ça coûte cher !
00:37:01Parlons clairement !
00:37:03Enfin, il a débloqué des milliards, Emmanuel Macron, quand il est venu,
00:37:06il nous a dit on débloque beaucoup d'argent, vous allez voir...
00:37:08C'est une goutte d'eau, en 2004.
00:37:10C'est une goutte d'eau, mais l'argent il n'est même pas arrivé.
00:37:12Vous voulez des chiffres, je vous en donne.
00:37:14En 2004, j'ai quitté Marseille pour rejoindre la région parisienne.
00:37:16Il manquait, en 2004,
00:37:18300 fonctionnaires sur les 3 zones de police-sécurité publiques.
00:37:22300 ! Il est passé 20 ans.
00:37:24Vous croyez qu'on a recruté en masse ? Non.
00:37:26Quand on vous annonce des recrutements supplémentaires,
00:37:28on vous a annoncé récemment entre 10 et 15 000 recrutements supplémentaires.
00:37:31Vous savez ce que ça compense ?
00:37:32Les démissions !
00:37:34Parce qu'on est en déflation constante dans les effectifs.
00:37:36Le judiciaire est mal formé.
00:37:38On forme des policiers d'OPJ en 4 mois à l'école de police de Gardien de la Paix,
00:37:42et ils rendent bien souvent copie blanche,
00:37:44pour ne pas l'être, officier de police judiciaire.
00:37:46Tout simplement.
00:37:48Donc on marche sur la tête.
00:37:50Cette institution devrait être reprise en main de façon sérieuse.
00:37:52Je rappelle que M. Retailleau, qui était au LR,
00:37:54était à l'UMP avant.
00:37:56Vous m'accorderez que je ne me trompe pas trop.
00:37:58Je ne crois pas l'avoir entendu, ni lui, ni les autres à l'UMP,
00:38:00avoir dénoncé les plans de déstructuration
00:38:02organisés par M. Nicolas Sarkozy.
00:38:04Oui, mais là, on est sur de la politique politicienne.
00:38:06Ah non ! Ah non !
00:38:08On est sur l'abandon d'une population.
00:38:10On va à Marseille.
00:38:12On rejoint Mohamed Benmedour,
00:38:14qui est éducateur spécialisé dans le quartier nord de Marseille.
00:38:16Bonjour Mohamed, merci d'être en direct avec nous.
00:38:18C'est intéressant ce qu'on entendait là,
00:38:20ce côté, Jean-Pierre Colombiès nous disait,
00:38:22on est sur l'abandon d'une population.
00:38:24Est-ce que c'est ce que vous ressentez ?
00:38:26Est-ce que vous avez le sentiment d'être abandonné ?
00:38:28Bonjour Jean-Marc.
00:38:30Politiquement, au niveau local,
00:38:32bien sûr qu'on est abandonné.
00:38:34Parce que, tout simplement,
00:38:36on n'avait pas de réelle volonté politique
00:38:38des élus locaux,
00:38:40notamment du département de la région,
00:38:42qui ne se dépassent jamais dans les quartiers,
00:38:44qui ont des portefeuilles,
00:38:46justement, pour la réhabilitation urbaine
00:38:48et pour la prévention,
00:38:50et qui ne la gèrent strictement
00:38:52pas de la bonne manière.
00:38:54Donc, ce qui se passe,
00:38:56c'est que souvent, vous avez le gouvernement
00:38:58qui se déplace à Marseille
00:39:00pour rattraper...
00:39:02On a encore un problème de son, ça fait deux fois,
00:39:04donc ça commence à faire beaucoup,
00:39:06et de vous rappeler,
00:39:08parce qu'on vous entend assez mal.
00:39:10Jordan Florentin, dans ces quartiers,
00:39:12vous les connaissez parce que vous y allez souvent en reportage,
00:39:14dans ces quartiers,
00:39:16au fond, ils sont perdus, ces quartiers, aujourd'hui ?
00:39:18Alors, moi, j'ai un avis sur
00:39:20combien de reportages on a fait,
00:39:22combien de fois on allait montrer dans des documentaires
00:39:24que cette population, elle était
00:39:26complètement sous l'emprise d'une autre population.
00:39:28On parle de guerre civile tous les jours sur votre plateau.
00:39:30Moi, je vous le dis, là-bas,
00:39:32il y a un État face à l'État,
00:39:34il y a une situation d'occupation.
00:39:36C'est une zone occupée. Quand vous allez dans les quartiers nord,
00:39:38à Castellane, vous êtes policier, vous êtes pompier, vous êtes journaliste,
00:39:40vous ne pouvez pas rentrer. Si vous n'appartenez pas
00:39:42à la population
00:39:44très localisée de la mafia, du trafic de drogue,
00:39:46vous devez, limite, montrer patte blanche,
00:39:48ou, en tout cas, montrer que vous n'allez pas
00:39:50les embêter. Une caméra, ça les dérange, un policier, ça les dérange,
00:39:52et vous devez presque avoir votre espèce de
00:39:54passeport de mafieux pour entrer dans ces quartiers.
00:39:56Donc, il y a cette question, évidemment,
00:39:58du régalien, de la justice à faire, mais qu'est-ce que
00:40:00vous voulez faire de mettre du régalien dans un État
00:40:02qui n'est plus le nôtre ? En fait, ce n'est plus
00:40:04notre État. – Donc, on laisse tomber ?
00:40:06– Non, on ne laisse pas tomber, mais il y a une question
00:40:08qui est à l'origine de tout, c'est la question
00:40:10de l'immigration, de la démographie
00:40:12dans ces quartiers. La plupart de ces gens-là n'ont
00:40:14rien à faire ici, la plupart sont des...
00:40:16– Non, c'est pas vrai, c'est pas la plupart.
00:40:18– Il y a beaucoup de délinquants. – Il y en a, mais c'est pas la plupart.
00:40:20– Il y en a beaucoup. – Il y a beaucoup de Français,
00:40:22il y a beaucoup de Français aussi, de jeunes qui sont ici,
00:40:24qui ont fait l'immigration, qui sont Français, il ne faut pas...
00:40:26– Bien sûr, Jean-Marc, il y en a une large partie qui sont des condamnés,
00:40:30qui peuvent être renvoyés, il y en a une large partie,
00:40:32Jean-Marc, qui sont des OQTF. J'ai visité
00:40:34un centre de rétention administrative, la plupart des OQTF...
00:40:36– Oui, mais ce n'est pas pareil, vous parlez des cités,
00:40:38alors ce n'est pas pareil, dans les centres de rétention,
00:40:40forcément, il n'y a que des OQTF et il n'y a que des étrangers.
00:40:42Ça sert à ça, les centres de rétention.
00:40:44– Vous ne pouvez pas agir sur le régalien dans un État.
00:40:46– Jean-Pierre et puis Valérie Bardi, après.
00:40:48– Très rapidement, très rapidement,
00:40:50je n'irai pas jusque-là dans ce contat,
00:40:52parce qu'il y a une autre donnée qui est fondamentale,
00:40:54c'est qu'il y a une vraie économie.
00:40:56C'est-à-dire, le trafic de stups, c'est une entreprise
00:40:58au sein de laquelle il y a une ascension sociale,
00:41:00il y a une progression, on monte en grade,
00:41:02on a une promotion interne,
00:41:04et ça, on n'a pas pu lutter contre ça.
00:41:06Le Covid, d'ailleurs, l'a démontré.
00:41:08Dès lors qu'il y avait moins d'échanges et moins d'acheteurs,
00:41:10les gens avaient besoin d'argent, en avaient beaucoup moins.
00:41:12Hier soir, vous aviez une photo
00:41:14qui était quasi collector au Stade de France.
00:41:16C'était Hollande, Sarkozy, Macron,
00:41:18les Trois Grâces, la Sainte Trinité.
00:41:20Cette Sainte Trinité,
00:41:22elle a laissé tomber les quartiers.
00:41:24Je vous rappelle qu'Hollande avait créé,
00:41:26avec Emmanuel Valls, les ZSP,
00:41:28en région parisienne et dans les autres grands centres urbains.
00:41:30Et ça n'était rien d'autre
00:41:32que des occupations XXL de quartiers.
00:41:34Qu'est-ce que ça a eu comme conséquence ?
00:41:36Les trafiquants ont délocalisé.
00:41:38Justement, on a retrouvé Mohamed Belmédour qui est en direct avec nous.
00:41:40Normalement, on va réussir à vous entendre, Mohamed.
00:41:42La question que je vous posais,
00:41:44parce qu'on est autour de ça, est-ce que ces quartiers ont été laissés tomber,
00:41:46y compris par les présidents précédents ?
00:41:48Que ce soit François Hollande ou Nicolas Sarkozy,
00:41:50vous avez ce sentiment ?
00:41:52– Bonjour, vous m'entendez bien ?
00:41:54– Allez-y, c'est bon.
00:41:56– Oui, on a ce sentiment
00:41:58de laisser, c'est plutôt
00:42:00laisser aller.
00:42:02Chaque président,
00:42:04chaque gouvernement s'est
00:42:06fait passer la patate chaude
00:42:08et malheureusement,
00:42:10aujourd'hui ça explose, mais à vitesse
00:42:12grand V.
00:42:14Et la situation est difficilement rattrapable.
00:42:16Donc à chaque fois,
00:42:18on a pris des petites mesurettes,
00:42:20on a mis des pansements sur des jambes de bois,
00:42:22on a fait des effets d'annonce et de communication,
00:42:24mais là malheureusement, ça ne marche plus
00:42:26parce qu'on est arrivé à un paroxysme de violence
00:42:28et de haine chez ces jeunes
00:42:30et d'inconscience
00:42:32qu'on peut difficilement faire marche arrière.
00:42:34– Mais c'est intéressant que vous me parlez de haine,
00:42:36mais haine contre quoi en fait ?
00:42:38Excusez-moi, on est dans un pays
00:42:40où il y a des aides sociales, où les gens sont pris en main,
00:42:42où la médecine est gratuite,
00:42:44on est dans un pays où il y a tout,
00:42:46citez-moi un autre pays
00:42:48où il y a autant d'aides sociales,
00:42:50où il y a autant de gratuité
00:42:52dans les services, il y a tout de gratuit,
00:42:54mais c'est la haine contre quoi ?
00:42:56Vous, vous les connaissez, vous êtes au contact d'eux,
00:42:58expliquez-moi parce que moi ça fait des années,
00:43:00je n'arrive pas à comprendre contre quoi ils ont la haine.
00:43:02– Le système.
00:43:04– Eux en fait, ils ont la haine contre un système
00:43:06pour eux qui les a laissés à l'abandon,
00:43:08malheureusement,
00:43:10comme vous l'avez dit,
00:43:12on a tout dans ce pays, on a des aides sociales,
00:43:14on a des mesures de prévention,
00:43:16mais le problème c'est que
00:43:18Marseille c'est un peu particulier
00:43:20parce que les quartiers sont dans la ville
00:43:22mais ils sont en dehors du centre-ville,
00:43:24donc complètement désenclavés.
00:43:26Et comme il y a un manque
00:43:28effectif de services publics
00:43:30dans les cités,
00:43:32malheureusement le seul service public
00:43:34qu'on voit dans nos quartiers
00:43:36ce sont la police.
00:43:38Il faudrait remettre un peu plus de services publics,
00:43:40réinvestir ces quartiers-là
00:43:42et il faut le dire,
00:43:44moi je vois en termes de prévention,
00:43:46je suis le premier à signaler,
00:43:48je fais le job
00:43:50comme je peux,
00:43:52mais malheureusement je vois d'autres collègues
00:43:54qui ne font pas le travail nécessaire.
00:43:56– Qu'est-ce qui manque Mohamed ?
00:43:58Vous le savez, je suis de Marseille,
00:44:00je connais bien la ville, j'ai grandi là-bas,
00:44:02j'ai fait mes études là-bas, ma famille est là-bas,
00:44:04donc je connais bien Marseille,
00:44:06mais par exemple, excusez-moi,
00:44:08quand on est dans les quartiers nord,
00:44:10on va à la plage gratuitement,
00:44:12il n'y a aucune autre ville
00:44:14où toutes les plages sont gratuites,
00:44:16il y avait une ou deux plages privées
00:44:18comme les Catalans par exemple à Marseille,
00:44:20aujourd'hui c'est des plages publiques,
00:44:22tout est ouvert, excusez-moi,
00:44:24mais c'est quoi cette haine ?
00:44:26Vous me dites contre les services publics,
00:44:28mais ils n'ont pas quoi, ils ont des écoles,
00:44:30ils ont des maternelles,
00:44:32quand on met des supermarchés,
00:44:34ils vont les brûler,
00:44:36mais le problème c'est que l'argent est mal investi,
00:44:38on utilise mal cet argent-là,
00:44:40vous voyez, par exemple,
00:44:42pour les vacances de la touffeté,
00:44:44ce que j'ai fait avec un club de foot,
00:44:46le SC Cayolle,
00:44:48une association famille en action
00:44:50et les fédérations de la citoyenneté de la soute,
00:44:52qui sont des petites associations,
00:44:54on a pris ces gamins pour les faire sortir de la cité,
00:44:56on a pris une trentaine de jeunes,
00:44:58on les a amenés avec le Rhin d'Aventure,
00:45:00près de Toulouse, à faire un stage de prévention
00:45:02et sportif encadré par des policiers,
00:45:04malheureusement on donne de l'argent
00:45:06à des grosses structures qui ne font n'importe quoi,
00:45:08l'argent est mal utilisé,
00:45:10normalement ce sont les centres sociaux
00:45:12qui devraient faire ce boulot-là,
00:45:14ou la DAP qui est spécialisée dans la prévention
00:45:16et la médiation.
00:45:18– Mais on n'est pas dans la culture de l'excuse,
00:45:20excusez-moi quand vous habitez dans un petit village
00:45:22au fin fond de la Corrèze
00:45:24ou je ne sais pas où,
00:45:26vous n'avez même pas tout ça,
00:45:28et vous n'allez pas brûler,
00:45:30vous n'allez pas attaquer les policiers,
00:45:32franchement à un moment,
00:45:34on a le sentiment que plus il y en a,
00:45:36plus on trouve des excuses.
00:45:38– Il y a aussi ce problème d'éducation,
00:45:40et c'est pour ça que je me bats,
00:45:42on est face à une génération
00:45:44qui a été mal encadrée,
00:45:46je vois les jeunes…
00:45:48– Mal éduqués, disons les choses.
00:45:50– Avec un jeune qui avait peut-être 15-16 ans
00:45:52qui était prêt à prendre un contrat
00:45:54pour 10 000€ sans réfléchir,
00:45:56pourquoi ?
00:45:58Parce qu'il y a un manque effectif d'éducation,
00:46:00quand je vois aussi des mamans,
00:46:02il faut aussi le dire,
00:46:04quand je vois des mamans qui disent oui,
00:46:06qui fument un jouet en présence de leur enfant,
00:46:08qui parlent mal en présence de leur enfant,
00:46:10ça aussi, ça y fait,
00:46:12il y a un choc générationnel.
00:46:14À l'époque, ce n'était pas comme ça,
00:46:16je sais que mon papa nous a élevés à la dure,
00:46:18il y avait les grands frères aussi qui étaient là,
00:46:20qui veillaient au grain,
00:46:22maintenant il n'y a plus tout ça,
00:46:24tout le monde est mélangé,
00:46:26il n'y a plus cette éducation qu'on pouvait avoir avant,
00:46:28c'est un réel problème d'éducation,
00:46:30ça il faut le reconnaître.
00:46:32– Dernière question, elle va devenir quoi cette jeunesse ?
00:46:34Parce que ces jeunes dont vous parlez,
00:46:36ils ont 13, 14, 15, 16 ans,
00:46:38ils vont devenir quoi ?
00:46:40Ils vont devenir des dealers ?
00:46:42Ils vont devenir des caïds ?
00:46:44La racaille ?
00:46:46Excusez-moi mais je n'ai pas d'autres mots.
00:46:48– Et d'autres vont mourir.
00:46:50– C'est ma grande inquiétude,
00:46:52malheureusement, on se repose sur les policiers,
00:46:54mais les policiers ne sont pas éducateurs,
00:46:56les policiers font leur travail tant bien que mal,
00:46:58d'ailleurs ils sont extrêmement présents sur le terrain,
00:47:02mais si on ne s'occupe pas de cette jeunesse,
00:47:06croyez-moi qu'elle est très très dangereuse,
00:47:08elle est même inconsciente,
00:47:10et moi je m'inquiète,
00:47:12je ne sais pas ce qu'on va devenir,
00:47:14il n'y a rien qu'il n'y a même pas deux ans,
00:47:16sur votre plateau je le disais,
00:47:18on va arriver avec des tueurs de 16 ans
00:47:20et des victimes de 14 ans,
00:47:22et là malheureusement on est en plein dedans,
00:47:24on est en profondeur,
00:47:26à travers l'éducation nationale,
00:47:28à travers la protection judiciaire de la jeunesse,
00:47:30même là on a des centres éducatifs fermés
00:47:32qui ont un coût de 600 euros par jour,
00:47:34par jeune placé,
00:47:36et qui ne font pas correctement le travail,
00:47:38il ne faut pas s'étonner après,
00:47:40c'est facile de dire plus de policiers,
00:47:42plus de moyens,
00:47:44ça je suis parfaitement d'accord,
00:47:46mais si le jeune n'est pas encadré
00:47:48depuis sa tendance,
00:47:50ben voilà,
00:47:52on arrive à ce qu'on arrive,
00:47:54on a des jeunes fous maintenant,
00:47:56on a des jeunes fous.
00:47:58– Merci beaucoup Mohamed Bamidour,
00:48:00toujours très intéressant de vous avoir
00:48:02en direct éducateur spécialisé dans le Quartier Nord de Marseille.
00:48:04– Oui, il y a un rapport de force qui est biaisé,
00:48:06il parlait de choc d'éducation,
00:48:08il y a un choc culturel, il y a un choc économique
00:48:10et il y a une complicité et une absence politique,
00:48:12je pèse mes mots, complicité et absence politique,
00:48:14complicité locale,
00:48:16ils ont joué avec ça,
00:48:18ça remonte à un ancien ministre de l'Intérieur
00:48:20il y a bien longtemps,
00:48:22qui avait un pied des deux côtés,
00:48:24il avait une jambe d'un côté et une jambe de l'autre,
00:48:26et puis après on a enchaîné,
00:48:28c'est la même chose pour tous ceux
00:48:30qui ont enchaîné, à la fois à la ville,
00:48:32au département et pour certains à la région.
00:48:34Donc il y a eu ça,
00:48:36et puis après au niveau national,
00:48:38il y a eu deux jambes,
00:48:40une jambe où on retire effectivement
00:48:42depuis Nicolas Sarkozy les forces de police,
00:48:44on enfouit de la politique de la ville
00:48:46et on finance des structures
00:48:48avec beaucoup d'argent,
00:48:50certains même ont construit des maisons,
00:48:52on peut aller loin,
00:48:54et ça mélange avec le local.
00:48:56Et puis derrière vous avez un choc culturel et économique,
00:48:58c'est quoi le culturel ?
00:49:00Le culturel, oui, il y a un afflux de population venu d'ailleurs,
00:49:02ça a toujours été le cas à Marseille,
00:49:04mais là c'est une autre nature,
00:49:06c'est une dimension qui d'abord est plus massive
00:49:08et qui culturellement arrive avec d'autres comportements,
00:49:10qui d'ailleurs permettent de très vite rejoindre
00:49:12et de faciliter le choc économique.
00:49:14Le choc économique c'est quoi ?
00:49:16C'est devenu celle qui recrute.
00:49:18Pourquoi les gamins ils y vont ?
00:49:20Parce qu'ils se disent même si je vis 15 ans,
00:49:22j'aurais bien vécu, je pourrais m'acheter la voiture,
00:49:24partir à tel endroit, et qu'est-ce qu'on fait avec ça ?
00:49:26Alors oui on parle de cartélisation, de mexicanisation,
00:49:28oui, en grande partie, on a l'exemple d'Amérique du Sud
00:49:30où le politique d'ailleurs,
00:49:32et l'économique et les trafics vivent ensemble,
00:49:34il n'y a pas de religion, la seule différence c'est ça là-bas,
00:49:36il n'y a pas de religion,
00:49:38ici en plus on a un facteur maintenant qui est un facteur religieux,
00:49:40disons-le clairement, et donc cet ensemble-là,
00:49:42ça vit comme dans un vortex qui crée quoi ?
00:49:44C'est le fait que ce n'est pas tous les jeunes,
00:49:46il faut arrêter de dire que c'est tous les jeunes,
00:49:48c'est certains jeunes, et certains jeunes avec d'autres,
00:49:50dominent la situation, font que ces territoires
00:49:52sont en dehors de la République aujourd'hui,
00:49:54mais pas simplement parce que la police n'est pas la police,
00:49:56parce qu'ils sont en dehors de la République complètement.
00:49:58Un mot Jordan et puis Valérie.
00:50:00Oui, Jean-Christophe décrit exactement l'État face à notre État
00:50:02que je décrivais, et ce n'est pas moi qui en parle,
00:50:04c'est Xavier Ruffin criminologue qui explique,
00:50:06face à un État qui n'est pas le nôtre,
00:50:08on ne peut pas gérer avec nos méthodes de régalien,
00:50:10il faut changer de logique,
00:50:12c'est l'État de droit actuel qui nous mine,
00:50:14qui nous freine, c'est ce que disait Bruno Retailleau,
00:50:16et ça veut dire donc employer des méthodes qui vont être efficaces,
00:50:18ça veut dire aller chercher un par un
00:50:20les têtes des trafiquants de drogue,
00:50:22des narco-rataïques, de ceux qui sont à la tête
00:50:24de ces réseaux.
00:50:26Ça veut dire aussi examiner un par un
00:50:28ceux qui n'ont rien à faire ici,
00:50:30et enfin agir, et ça passe évidemment
00:50:32aussi par les réseaux, parce que je rappelle que la France est quand même
00:50:34le premier pays importateur de cocaïne en Europe,
00:50:36et que le krach est arrivé à Marseille,
00:50:38et que ça, ça détruit des familles,
00:50:40des vies entières.
00:50:42– Juste avant, puisque vous parlez du krach,
00:50:44je voudrais enchaîner, parce que le krach, il n'est pas qu'à Marseille,
00:50:46il est à Grigny également,
00:50:48et on est allé à Grigny, et vous allez voir,
00:50:50le problème c'est qu'on laisse les choses s'installer,
00:50:52moi je suis assez de la théorie qui était appliquée
00:50:54à New York à une époque, ou de la théorie du carreau cassé,
00:50:56en disant, c'est le maire de New York
00:50:58qui disait ça à l'époque, il disait dès qu'il y a un carreau cassé,
00:51:00oui, Juliani exactement,
00:51:02dès qu'il y a un carreau cassé, on sanctionne,
00:51:04on punit, et on laisse pas faire,
00:51:06et on fait réparer le carreau.
00:51:08– Il avait les moyens de le faire.
00:51:10– Oui, d'accord, mais là, on laisse les choses s'installer,
00:51:12vous allez voir à Grigny, sur le parking d'un supermarché,
00:51:14vous allez voir la situation,
00:51:16mais voilà, ça va mal tourner,
00:51:18on le sait bien que ça va mal tourner sur ce parking,
00:51:20ils vont être de plus en plus nombreux.
00:51:22– On n'est pas aux Etats-Unis, les Etats-Unis n'ont pas une culture
00:51:24de l'efficacité que nous n'avons pas.
00:51:26– Mais prenons là cette culture, on voit bien que c'est en train
00:51:28de partir en brioche, excusez-moi, pour rester poli.
00:51:30– Mais tout le monde est complice, l'argent qui est dégagé
00:51:32profite aussi à l'économie, à l'économie du luxe,
00:51:34il faut quand même l'indiquer, il ne faut pas avoir l'hypocrisie.
00:51:36– Et pas seulement à toute l'économie locale.
00:51:38– On est bien d'accord.
00:51:40– Pensez aux habitants, vous allez voir,
00:51:42on va regarder ce qu'il se passe à Grigny,
00:51:44mais c'est une honte de laisser ça,
00:51:46c'est une honte de laisser tout ça, regardez Grigny.
00:51:48– Sur ce parking d'un ancien supermarché,
00:51:50à seulement 200 mètres de la gare de Grigny,
00:51:52les consommateurs de crack
00:51:54zonent et font régner l'insécurité.
00:51:56Vendeurs à la sauvette,
00:51:58dealers, le quotidien est devenu
00:52:00invivable pour les habitants du quartier.
00:52:02– Ils ont dû condamner le parking à cause de ça,
00:52:04ils faisaient des fêtes, des méga-fêtes,
00:52:06des barbecues avec l'hudile de drogue
00:52:08sur le parking,
00:52:10insupportable.
00:52:12Moi, il y a longtemps que je ne vais plus là-haut,
00:52:14c'est dangereux.
00:52:16– Surtout pour les enfants,
00:52:18parce que moi des fois je viens avec lui,
00:52:20je passe, c'est bon,
00:52:22mais ici, ça fait peur.
00:52:24– Hormis les honneurs, personne ne s'attarde,
00:52:26y compris dans le centre commercial
00:52:28déserté par les clients.
00:52:30Mais pour ce syndicat de police,
00:52:32les effectifs ne suivent pas et rendent
00:52:34toute intervention dangereuse.
00:52:36– Le problème, c'est que mes collègues continuent
00:52:38à faire leur travail malgré le manque d'effectifs.
00:52:40Je rappelle que sur le département,
00:52:42il manque 200 effectifs.
00:52:44Ce jeudi, à midi,
00:52:46on a eu un collègue blessé par un crack
00:52:48lors d'une perquisition
00:52:50dans un domicile.
00:52:52Un collègue a reçu des coups de machette.
00:52:54Effectivement, c'est un problème
00:52:56qui est en train de prendre de l'importance.
00:52:58– Si l'insécurité avait quelque peu diminué
00:53:00pendant les Jeux olympiques, grâce à une présence
00:53:02policière renforcée, quelques mois plus tard,
00:53:04le constat est sans appel.
00:53:06Les consommateurs de crack sont bien
00:53:08de retour à Grigny.
00:53:10– Vous êtes d'accord avec ce que je disais,
00:53:12il faut tout de suite nettoyer.
00:53:14Il faut tout de suite ne pas laisser
00:53:16ces choses-là s'imposer.
00:53:18– Parce que ça crée le désordre et puis ça abîme
00:53:20notre société, quoi qu'on en dise.
00:53:22Et j'ai envie de vous dire que le crack,
00:53:24ne l'oublions pas, 5 euros la dose,
00:53:26entre 5 et 6 euros la dose.
00:53:28Donc aujourd'hui, moi ce qui me désole,
00:53:30c'est que lors des JO,
00:53:32ils ont su les effacer.
00:53:34On ne les a pas vus les crackers.
00:53:36Pourquoi ? Parce qu'ils ont mis des moyens,
00:53:38ils ont mis des forces de l'ordre
00:53:40sur le terrain.
00:53:42Donc j'ai envie de vous dire que si on veut
00:53:44et si on a la volonté
00:53:46et le courage politique, on peut le faire.
00:53:48Et j'appelle M. Retailleau,
00:53:50puisqu'il nous fait beaucoup d'effets d'annonce
00:53:52de vraiment se mettre au boulot
00:53:54réellement et pas seulement…
00:53:56– Qu'est-ce que vous voulez qu'il fasse ?
00:53:58Est-ce que c'est moi ? Non mais il peut faire un peu.
00:54:00Retailleau, tout le monde dit à un moment,
00:54:02c'est pas Dieu.
00:54:04Il y a tellement le feu partout.
00:54:06On a tellement laissé le feu partout.
00:54:08– Il faut mettre des moyens.
00:54:10– Mais les moyens, c'est pas Retailleau qui décide.
00:54:12– Bien sûr, je suis d'accord avec vous.
00:54:14– Il y a un budget, si on arrive un jour à le voter…
00:54:16– Mais il faut mettre des policiers sur le terrain.
00:54:18– Un dernier mot là-dessus Jean-Pierre Colombière.
00:54:20Il y a aussi des injonctions européennes
00:54:22– Bien sûr.
00:54:24– Où on est tenu par même notre propre réorganisation interne.
00:54:26Et c'est là où ça ne va pas.
00:54:28– On a perdu quelque part notre police.
00:54:30– Je ne ferai pas un procès d'intention à M. Retailleau.
00:54:32Pourquoi ?
00:54:34D'abord parce qu'il vient d'arriver.
00:54:36Et même s'il était un peu dans la même philosophie morale que Sarkozy,
00:54:38même beaucoup.
00:54:40Mais de toute façon, on est par des budgets contraints.
00:54:42Et vous allez voir qu'on aura ce débat aussi
00:54:44pour le paiement des primes aux policiers.
00:54:46Vous parlez de la sécurisation des JO.
00:54:48Ça me fait doucement rire.
00:54:5045 000 policiers et gendarmes mobilisés sur un même secteur.
00:54:52Comment voulez-vous qu'il n'y ait pas de sécurité ?
00:54:54On n'a plus de chances de marcher sur une ranger de gendarmes.
00:54:56– Justement, il ne faut pas l'oublier,
00:54:58c'est un maire communiste aussi,
00:55:00à Grigny,
00:55:02qui est responsable de cette situation.
00:55:04– À Marseille, il est socialiste.
00:55:06Je crois que là…
00:55:08Il y a des gens qui laissent faire.
00:55:10Vous avez une certaine municipalité écolo.
00:55:12C'est vrai, on le sait, on l'a déjà vu.
00:55:14– La municipalité écolo, juste là-dessus, c'est très amusant.
00:55:16Par exemple, à Calais, dans les jardins de Calais,
00:55:18ce sont des écologistes qui sont obligés de bétoniser
00:55:20et d'urbaniser les parcs où les migrants
00:55:22et les squatteurs viennent s'installer
00:55:24et du coup, ils urbanisent, ce qui détruit
00:55:26cette cage d'espace vert, toute l'hypocrisie de la gauche.
00:55:28– On va reparler de Bruno Rotailleau,
00:55:30parce que c'est vrai qu'au moins, il dit les choses.
00:55:32On va voir l'efficacité, c'est un peu tôt pour juger,
00:55:34mais au moins, il dit les choses.
00:55:36Il a parlé hier, par exemple, et ça aussi, c'est un peu passé inaperçu,
00:55:38des centres d'hébergement. On approche de l'hiver,
00:55:40c'est de plus en plus compliqué.
00:55:42On ne peut plus servir des centres d'hébergement
00:55:44parce que 80% sont occupés par des illégaux.
00:55:46Donc, il n'y a plus de place pour les gens
00:55:48qui sont là et qui en ont besoin énormément.
00:55:50Les centres d'hébergement d'urgence,
00:55:52normalement, ce n'est pas pour les illégaux,
00:55:54c'est pour des gens qui ont des problèmes.
00:55:56Or, aujourd'hui, 80%. On va écouter Bruno Rotailleau,
00:55:58on en parle dans un instant. Reste avec nous sur CNews,
00:56:00la pub et le CNews Info, à tout de suite en direct.
00:56:02...
00:56:06Le Camerounais sous OQTF,
00:56:08soupçonné de meurtre en série de Lyon à Rotterdam,
00:56:10sera présenté à un juge aujourd'hui
00:56:12à Évry, en Essonne.
00:56:14Le parquet a requis sa mise en examen
00:56:16et son placement en détention provisoire
00:56:18après son arrestation mardi dernier
00:56:20en gare de Toulon.
00:56:22Constat sans appel de notre sondage CSA
00:56:24pour CNews Europe 1 et le JDD,
00:56:26pour 62% des personnes interrogées,
00:56:28il faut interdire la grève
00:56:30dans les transports en commun
00:56:32durant les vacances de Noël.
00:56:34Et puis, Donald Trump annonce vouloir confier
00:56:36le ministère de la Santé à Robert Kennedy Junior,
00:56:38personnalité connue pour son scepticisme
00:56:40vis-à-vis des vaccins.
00:56:42Il entend aussi placer deux de ses avocats
00:56:44personnels à des postes clés
00:56:46de l'appareil judiciaire fédéral.
00:56:48Trois nominations qui choquent jusqu'à son propre parti.
00:56:50...
00:56:5211h36 sur CNews,
00:56:54merci d'être en direct avec nous.
00:56:56Je voulais qu'on parle de Bruno Rotailleau
00:56:58et de ses déclarations,
00:57:00comme je le disais, au moins, il ose dire les choses.
00:57:02On va voir s'il arrive à les résoudre.
00:57:04Mais en tout cas, pour résoudre,
00:57:06il faudrait déjà faire un constat, un état des lieux.
00:57:08Et visiblement, il fait le bon état des lieux.
00:57:10Écoutez-le, il parlait de l'hébergement d'urgence
00:57:12qui normalement, en plus dans cette période d'hiver,
00:57:14va être plein, mais va être plein
00:57:16avec les gens qui sont dans la rue,
00:57:18avec les Français qui sont là et qui ont besoin d'aide.
00:57:20Le seul problème, c'est qu'il n'y a plus de place pour ces Français-là
00:57:22parce que 80% de l'hébergement d'urgence
00:57:24est aujourd'hui occupé par des illégaux
00:57:26et c'est Bruno Rotailleau qui le dit.
00:57:28On a des hébergements
00:57:30qui sont pris
00:57:32et qui sont saturés
00:57:34par des publics qui ne devraient pas y avoir accès.
00:57:36Je pense aux déboutés
00:57:38du droit d'asile, par exemple.
00:57:40Si on n'y met pas bon ordre,
00:57:42on aura un problème puisque le public
00:57:44qu'on est censé accueillir ne peut pas l'être.
00:57:46De même que
00:57:48l'hébergement au sens général,
00:57:50l'hébergement d'urgence, ça c'est ma collègue Valérie Letart,
00:57:52à 70 à 80% désormais
00:57:54est occupé
00:57:56par des étrangers en situation irrégulière
00:57:58avec d'énormes problèmes
00:58:00que cela pose.
00:58:02Je pense que toute la chaîne d'hébergement aujourd'hui
00:58:04pose là encore
00:58:06un vrai problème.
00:58:08Personne ne le dit,
00:58:10Jean-Christophe Gallien.
00:58:12C'est des bribes d'informations
00:58:14qu'on a vu circuler, qu'on connaît.
00:58:16On parle de l'hébergement d'urgence,
00:58:18mais c'est aussi les hôtels 1 étoile, 2 étoiles.
00:58:20Aujourd'hui, vous êtes propriétaire d'un hôtel en province,
00:58:22en France, vous êtes très content.
00:58:24Il y a 100% de réservation toute l'année,
00:58:26on vous refait l'hôtel tous les ans.
00:58:28Il y a en ce moment le congrès des départements de France en France,
00:58:30c'est nos départements, et c'est donc nos impôts
00:58:32qui financent ça. Il y a qui dans ces hôtels ?
00:58:34Les gens dont ils parlent. En réalité, c'est ça.
00:58:36Donc non seulement les hébergements
00:58:38qui sont les hébergements d'urgence classiques publics
00:58:40sont saturés, mais ce qui est privé,
00:58:42acheté par le public, vous vous rendez compte,
00:58:44un nombre de nuités d'hôtellerie qui coûtent
00:58:46énormément d'argent, qui grèvent les budgets
00:58:48des départements, c'est là aussi
00:58:50complètement saturé par des gens qui l'extériorent.
00:58:52Donc, il a raison, il verbalise
00:58:54les choses, et c'est ça, c'est très important.
00:58:56C'est comme montrer ce que vous parlez. Montrez,
00:58:58montrez, montrez, verbalisez. Sinon,
00:59:00on dénie. Sinon, c'est comme à Marseille.
00:59:02Ça n'existe pas. Si on n'en parle pas, ça n'existe pas.
00:59:04Ça n'existe pas. Valérie Barny, je rappelle que
00:59:06vous êtes conseiller municipal à la Surel, donc vous avez des hébergements
00:59:08d'urgence chez vous. Est-ce que vous faites le même constat
00:59:10que le ministre de l'Intérieur ? Alors le constat, oui,
00:59:12évidemment, il est indéniable ce constat.
00:59:14Mais la réalité, je me dis aussi que
00:59:16vu que ces personnes sont déjà
00:59:20dehors, dans le froid, et là, on va rentrer...
00:59:22Non, il faut les renvoyer chez elles. Oui, je suis d'accord.
00:59:24Excusez-moi, mais
00:59:26si ces personnes sont en situation illégale
00:59:28ou si elles sont sous auQTF, il faut les renvoyer chez elles.
00:59:30Je suis complètement d'accord avec vous, mais ils sont là.
00:59:32On ne peut pas les laisser...
00:59:34Non, mais il faut les renvoyer chez elles.
00:59:36Je refais la fin de la phrase. Oui, d'accord. Mais la réalité,
00:59:38c'est que s'ils sont là, il faut les renvoyer chez eux,
00:59:40il n'y a pas de soucis, parce qu'ils sont auQTF.
00:59:42Donc, il faut qu'on les renvoie à la frontière.
00:59:44Ça, il n'y a pas de sujet là-dessus, et je suis tout à fait d'accord avec vous.
00:59:46Par contre, quand ils sont là,
00:59:48et qu'il fait moins 4, moins 5,
00:59:50on est obligé de les
00:59:52mettre à l'abri.
00:59:54Et donc, on laisse mourir les autres, quoi.
00:59:56Moi, ce que je dis, c'est que... Donc, on laisse mourir les autres.
00:59:58Ah non, pas du tout. Ben oui, excusez-moi, mais c'est ça la situation.
01:00:00C'est ça la situation.
01:00:02Excusez-moi de le dire aussi clairement, mais
01:00:04vous dites, ah oui, ben, aidons ces gens-là,
01:00:06et je suis d'accord avec vous, on ne peut pas les laisser mourir.
01:00:08Là-dessus, point final, je suis d'accord.
01:00:10Mais on en laisse mourir d'autres, qui sont
01:00:12des Français, excusez-moi, qui sont des Français,
01:00:14qui sont dans la rue. Je suis d'accord, mais le problème est
01:00:16beaucoup plus profond. Je pense que l'immigration... Et je n'ai pas de solution.
01:00:18Oui, oui, l'immigration en soi,
01:00:20n'est pas un problème. Moi, je pense que
01:00:22c'est la gestion. Ben oui.
01:00:24C'est la gestion.
01:00:26J'entends votre bon cœur,
01:00:28et bien évidemment, personne n'a envie de laisser mourir
01:00:30d'autres. Bien sûr. Mais au fond, vous ne dites pas
01:00:32quand même que tant on privilégie
01:00:34des personnes qui, de base, n'ont pour la plupart
01:00:36rien à faire sur notre sol, qui viennent, et qui...
01:00:38La France, en fait, est devenue un hôtel pour irréguliers
01:00:40avec à l'intérieur des hôtels pour clandestins. Ils sont
01:00:42dehors, il y a 130 000 SDF en France.
01:00:44Vous ne dites pas que, finalement, il y a quand même une forme de discrimination,
01:00:46presque de racisme, de dire on va privilégier
01:00:48les autres aux nôtres, alors qu'on a
01:00:50130 000 SDF, on en fait quoi des nôtres ?
01:00:52D'abord, un, ils n'ont rien à faire là. Ensuite,
01:00:54ils sont là, on les choix, on les traite,
01:00:56on les nourrit mieux. Je suis allé visiter un centre de rétention
01:00:58administrative, je veux dire que quand je vois les repas qui sont
01:01:00servis aux retenus, qui sont des personnes qui sont censées être
01:01:02virées, pardon, du territoire
01:01:04français, ils sont mieux nourris
01:01:06que nos parents et nos grands-parents dans certains EHPAD.
01:01:10On préfère les autres aux nôtres
01:01:12et on préfère toujours l'étranger, il y a une préférence étrangère
01:01:14plutôt qu'une préférence nationale, et ça c'est
01:01:16inadmissible pour 130 000 SDF en France.
01:01:18Les mesures de QTF, il faut que ce soit
01:01:20respecté, et ça c'est le pouvoir
01:01:22politique. Qu'est-ce qu'on fait là, par exemple,
01:01:24sur ces hébergements d'urgence ?
01:01:26Qu'est-ce qu'on fait ?
01:01:2880% occupés par
01:01:30des illégaux, les gens qui ne devraient pas être sur le
01:01:32territoire, et donc on laisse mourir
01:01:34des gens qui sont là en toute régularité.
01:01:36On se répète un peu sur ce débat
01:01:38des OQTF et des illégaux.
01:01:40Non, parce que là on parle des hébergements d'urgence.
01:01:42C'est le système des vastes communicants
01:01:44parce qu'on serait déjà pas
01:01:46fâché avec quasiment la totalité
01:01:48des pays du Maghreb et des pays d'Afrique,
01:01:50on aurait peut-être plus de facilité pour reconduire
01:01:52les fameux illégaux, les fameux OQTF.
01:01:54Il y aurait déjà un travail diplomatique à faire à ce niveau-là
01:01:56qui n'a pas été fait, j'ai même envie de dire
01:01:58qu'on a tout fait pour qu'il n'ait pas lieu, on a tout
01:02:00dégradé, et on n'aurait pas ce problème d'hébergement
01:02:02si les illégaux, je pense notamment aux
01:02:04illégaux délinquants, avaient été
01:02:06renvoyés chez eux comme vous le seriez
01:02:08ou je le serais si j'étais délinquant
01:02:10à l'étranger. Donc on contrôle
01:02:12plus rien, ça c'est clair, c'est le constat,
01:02:14c'est la conséquence. Il y a le feu.
01:02:16Il y a le feu partout.
01:02:18Vous regardez dans l'équité,
01:02:20il y a le feu, vous regardez dans...
01:02:22Partout, partout, il y a le feu.
01:02:24Mon consoeur Élise Lucet a expliqué sur France 2
01:02:26il y a quelques jours, avec nos impôts,
01:02:28que l'immigration c'était génial, c'était formidable,
01:02:30qu'il n'y avait aucun problème. Elle en accueille
01:02:32combien d'étrangers, de travailleurs étrangers,
01:02:34sur son plateau ? Elle en héberge combien chez elle ?
01:02:36Non mais, simple question, parce que ces gens-là,
01:02:38qui sont des privilégiés, qui veulent nous imposer à nous,
01:02:40pauvres Français, qui avons peut-être de la famille
01:02:42des gens dans nos communes, dans nos villages,
01:02:44qui sont SDF, qui sont dehors, elle en accueille combien
01:02:46sur France 2, elle, des travailleurs étrangers ?
01:02:48Non mais sérieusement, qu'on lui pose la question.
01:02:50– On change de sujet, on va parler de politique,
01:02:52on va parler de Jordan Bardella,
01:02:54du Rassemblement National et des sanctions envisagées
01:02:56contre Marine Le Pen.
01:02:58Jordan Bardella, on va l'écouter dans un instant,
01:03:00il était hier chez Laurence Ferrari,
01:03:02il a expliqué que le Rassemblement National avait un genou à terre,
01:03:04alors c'est un constat qui est assez rare de la part d'un politique,
01:03:06mais juste avant, parce que je me sens tous un peu stressé,
01:03:08je voulais vous faire, je voulais vous montrer
01:03:12une vidéo que j'ai aimée hier,
01:03:16parce que je trouve ça très bien fait,
01:03:18c'est fait avec la fameuse intelligence artificielle
01:03:20et ça soutient Marine Le Pen,
01:03:22donc surtout écoutez les paroles,
01:03:24c'est ça qui est intéressant, donc tout est fait
01:03:26par l'intelligence artificielle, c'est fait pour soutenir
01:03:28Marine Le Pen en disant en gros, les juges,
01:03:30c'est pas eux de décider qui se présentent,
01:03:32enfin c'est exactement le discours du RN,
01:03:34mais voilà, je trouve ça très bien fait,
01:03:36et même c'est un air qui rentre dans la tête,
01:03:38et c'est ça le pire, regardez.
01:03:40La voix des français, elle doit être ligne,
01:03:42c'est à nous de choisir,
01:03:44les juges n'ont pas le droit de décider,
01:03:46c'est le peuple qui fait son avenir,
01:03:48soutiens Marine.
01:03:50La voix des français, elle doit être ligne,
01:03:52c'est à nous de choisir,
01:03:54les juges n'ont pas le droit de décider,
01:03:56c'est le peuple qui fait son avenir.
01:03:58Cinq ans de prison,
01:04:00mille deux ans aménageables,
01:04:02un verdict injuste, pourtant inaltérable,
01:04:04ils veulent l'éliminer, l'empêcher d'avancer,
01:04:06mais Marine Le Pen, elle ne va pas se laisser.
01:04:08Derrière ses murs,
01:04:10la liberté s'éteint,
01:04:12mais son courage lui restera serein,
01:04:14le procureur a parlé, mais qui le croit encore,
01:04:16c'est la vérité du peuple qui fait le plus fort,
01:04:18soutiens Marine.
01:04:20La voix des français,
01:04:22elle doit être ligne, c'est à nous de choisir,
01:04:24les juges n'ont pas le droit de décider,
01:04:26c'est le peuple qui fait son avenir.
01:04:28soutiens Marine.
01:04:30La voix des français,
01:04:32elle doit être ligne, c'est à nous de choisir,
01:04:34les juges n'ont pas le droit de décider,
01:04:36c'est le peuple qui fait son avenir.
01:05:06La voix des français,
01:05:08elle doit être ligne,
01:05:10c'est le peuple qui fait son avenir.
01:05:12soutiens Marine.
01:05:14La voix des français,
01:05:16elle doit être ligne,
01:05:18c'est le peuple qui fait son avenir.
01:05:20soutiens Marine.
01:05:22La voix des français,
01:05:24elle doit être ligne,
01:05:26c'est le peuple qui fait son avenir.
01:05:28soutiens Marine.
01:05:30La voix des français,
01:05:32elle doit être ligne,
01:05:34c'est le peuple qui fait son avenir.
01:05:36soutiens Marine.
01:05:38La voix des français,
01:05:40elle doit être ligne,
01:05:42c'est le peuple qui fait son avenir.
01:05:44soutiens Marine.
01:05:46La voix des français,
01:05:48elle doit être ligne,
01:05:50c'est le peuple qui fait son avenir.
01:05:52soutiens Marine.
01:05:54La voix des français,
01:05:56elle doit être ligne,
01:05:58c'est le peuple qui fait son avenir.
01:06:00soutiens Marine.
01:06:02La voix des français,
01:06:04elle doit être ligne,
01:06:06c'est le peuple qui fait son avenir.
01:06:08soutiens Marine.
01:06:10La voix des français,
01:06:12elle doit être ligne,
01:06:14c'est le peuple qui fait son avenir.
01:06:16soutiens Marine.
01:06:18La voix des français,
01:06:20elle doit être ligne,
01:06:22c'est le peuple qui fait son avenir.
01:06:24soutiens Marine.
01:06:26La voix des français,
01:06:28elle doit être ligne,
01:06:30c'est le peuple qui fait son avenir.
01:06:32soutiens Marine.
01:06:34La voix des français,
01:06:36elle doit être ligne,
01:06:38c'est le peuple qui fait son avenir.
01:06:40soutiens Marine.
01:06:42La voix des français,
01:06:44elle doit être ligne,
01:06:46c'est le peuple qui fait son avenir.
01:06:48soutiens Marine.
01:06:50La voix des français,
01:06:52elle doit être ligne,
01:06:54c'est le peuple qui fait son avenir.
01:06:56soutiens Marine.
01:06:58La voix des français,
01:07:00elle doit être ligne,
01:07:02c'est le peuple qui fait son avenir.
01:07:04soutiens Marine.
01:07:06La voix des français,
01:07:08elle doit être ligne,
01:07:10c'est le peuple qui fait son avenir.
01:07:12soutiens Marine.
01:07:14La voix des français,
01:07:16elle doit être ligne,
01:07:18c'est le peuple qui fait son avenir.
01:07:20soutiens Marine.
01:07:22La voix des français,
01:07:24elle doit être ligne,
01:07:26c'est le peuple qui fait son avenir.
01:07:28soutiens Marine.
01:07:46La voix des français,
01:07:48elle doit être ligne.
01:07:50soutiens Marine.
01:07:52La voix des français,
01:07:54non pas avec un sourire en coin, si vous voulez, mais quelque part, on le devine, presse, c'est quelque chose qui est assez important.
01:07:58Alors justement, on va prendre Gauthier Lebret qui est avec nous, journaliste politique à ACNews.
01:08:05Bonjour Gauthier, on vous a vu chanter pendant la chanson également, il se passe quoi au Rassemblement National ? Quelle est l'ambiance ?
01:08:12L'ambiance est morne, l'ambiance est terne. Alors il y a une pétition qui a été lancée par le Rassemblement National
01:08:20et qui a récolté 100 000 signatures en 24 heures, une pétition de soutien à Marine Le Pen pour qu'elle ne soit pas rendue inéligible.
01:08:26Dans cette vidéo que vous avez passée, on ne sait pas si elle émane du Rassemblement National, il est dit que les juges n'ont pas le droit.
01:08:33Alors si, les juges ont le droit parce que les députés leur ont donné le droit, c'est la loi, la loi a évolué après l'affaire Cahuzac
01:08:40et donc ils ont le droit d'appliquer une peine rendant inéligible Marine Le Pen en février ou mars prochain,
01:08:47quand on connaîtra la décision de justice avec donc la possibilité de la rendre inéligible avant même l'appel.
01:08:55Et dans ce cas-là, pas de candidature si c'est au moins trois ans de peine la rendant inéligible, pas de candidature à la présidentielle
01:09:01et potentiellement aussi la perte de son mandat de député et donc de la direction du groupe RN à l'Assemblée Nationale.
01:09:08Je dis potentiellement parce qu'il y a une jurisprudence, il y a le sénateur Guérini qui a pu siéger malgré une exécution provisoire.
01:09:16Il était élu sénateur avant cette exécution parce que le conseil constitutionnel lui a permis.
01:09:22Mais bon, c'est une jurisprudence donc on ne sait pas ce que le juge fera en ce qui concerne Marine Le Pen.
01:09:27Ensuite, ce qui est intéressant de souligner et d'observer, c'est les semaines bien différentes de Marine Le Pen et de Jordan Bardella.
01:09:34L'un, dans un palace parisien, lancé mardi son livre, son premier livre et a multiplié les séances de dédicaces.
01:09:42Il a dédicacé déjà plus de 2000 livres. Il en a vendu plus de 25 000. Il sera ce week-end dans le Var.
01:09:47D'ailleurs, au moment des réquisitions contre Marine Le Pen, il est à Bruxelles avec des lecteurs belges en train de dédicacer des centaines d'ouvrages.
01:09:55Et de l'autre, vous avez donc Marine Le Pen qui faisait face à des réquisitions très sévères.
01:10:00Il est vrai, mais bon, c'est la justice qui le permet. Donc, il ne fallait peut-être pas que les députés permettent une exécution provisoire.
01:10:07Et oui, Jordan Bardella, c'est vrai ce que disait Jean-Luc Mélenchon. Il réagit, c'est vrai ce que disait Jordan Florentin,
01:10:13parce qu'il y a aussi un dossier des assistants parlementaires de la France insoumise qui va finir par arriver.
01:10:18Mais c'est un dossier bien moins important. Ça concerne deux personnes seulement que celui du Rassemblement national.
01:10:24Là, pour le coup, il a raison, Jean-Luc Mélenchon, parce qu'en fait, ça va créer une crise démocratique profonde dans le pays.
01:10:30On enlève des bulletins de vote. Vous savez, on veut enlever les chaînes de télévision.
01:10:33On dit aux Français ce qu'il faut regarder et ce qu'il ne faut pas regarder. Donc, on enlève la chaîne favorite de la TNT.
01:10:38Et là, on enlève la candidate favorite des Français pour la présidentielle en 2027. Donc oui, ça va déclencher une crise profonde, sans doute, dans le pays.
01:10:47Merci beaucoup, Gauthier. Merci pour cette analyse. Merci de nous avoir suivis. Dans un instant, c'est Thierry Cabane, puisqu'on est vendredi.
01:10:53Qui sera avec vous ? Nous, on se retrouve lundi en direct à partir de 10h35 sur CNews, à lundi. Et d'ici là, soyez prudents.
01:11:03Merci.

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