Morandini Live (Émission du 15/02/2024)

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Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

Transcript

00:00:00 ...

00:00:02 -Jeudi 15 février 2024, à Mordini Live, numéro 1378.

00:00:08 Bonjour et bienvenue en direct.

00:00:10 A la une, un maire qui va savoir s'il est condamné

00:00:13 pour avoir refusé de marier un homme pourtant expulsé de France

00:00:18 pour salafisme.

00:00:19 Le jugement de Stéphane Villemotte, maire d'Hautemont,

00:00:22 sera connu dans les minutes qui viennent.

00:00:25 Ce maire avait refusé à plusieurs reprises

00:00:27 de marier l'ancien président de la mosquée de la ville,

00:00:30 qui a été expulsé vers l'Algérie.

00:00:32 Malgré tout, cet homme l'attaque en justice.

00:00:35 Le maire est inquiet.

00:00:37 Il parlait sur nos confrères de la Voix du Nord.

00:00:40 -J'ai une épée de Damoclès,

00:00:41 parce que derrière, on parle de cinq ans de prison,

00:00:44 de 75 000 euros d'amende.

00:00:47 J'appelle simplement que j'ai fait mon devoir de maire

00:00:50 en lien avec les services de l'Etat,

00:00:52 en lien avec les services de l'Etat

00:00:55 qui m'ont accompagné sur ce dossier qui n'est pas sain,

00:00:58 qui présente un certain nombre d'éléments

00:01:01 qui montrent la dangerosité

00:01:04 de la personne qui devait se marier.

00:01:06 J'ai fait mon devoir de maire.

00:01:08 -Le maire sera dans les minutes qui viennent.

00:01:11 S'il est condamné, il sera en direct avec nous

00:01:13 aux alentours de 11h20.

00:01:15 On en sait plus sur cet homme de 21 ans né au Cameroun

00:01:18 qui a tenté de tuer un policier

00:01:20 en plein commissariat de La Rochelle à coup de couteau.

00:01:23 Il a été sauvé in extremis par ses collègues

00:01:26 et par un homme qui était dans la salle d'attente

00:01:28 et qui était venu porter plainte.

00:01:31 Cet homme a témoigné ce matin sur BFM.

00:01:33 -J'ai vu qu'à ce moment-là, il portait un couteau

00:01:36 en pleine main.

00:01:37 Le policier s'est le maté à son bras.

00:01:39 Ce que j'ai pu faire, c'est l'aider à maintenir le couteau

00:01:43 pour pas qu'il se fasse planter.

00:01:45 J'ai vu qu'il avait du sang sur le visage.

00:01:47 -L'assaillant est neutralisé à l'aide d'un taser

00:01:50 après l'arrivée d'autres policiers.

00:01:53 Une scène traumatisante pour Christophe.

00:01:55 -J'ai trouvé ça très violent.

00:01:57 Surtout qu'un couteau, une arme, du sang,

00:01:59 c'est pas habituel, surtout à La Rochelle.

00:02:02 C'est une ville très plaisible.

00:02:04 -Le profil de l'agresseur interpellé, vous allez voir,

00:02:07 est étonnant.

00:02:08 Il était connu de la police, mais n'avait jamais été condamné.

00:02:12 Des policiers en danger, mais parfois leur famille aussi.

00:02:15 Hier, en Seine-et-Marne, 4 jeunes filles bosniennes

00:02:18 s'en sont prises à la femme d'un policier

00:02:21 qui l'avait reconnu, mais également à son fils de 13 ans.

00:02:24 La scène s'est passée dans le RER.

00:02:26 -Cette violence est de plus en plus importante

00:02:29 aussi sur le terrain, et elle est inacceptable.

00:02:32 Mais ce que nous, nous n'acceptons pas

00:02:36 et auquel les policiers ne sont pas prêts,

00:02:40 s'ils voulaient, à subir,

00:02:42 c'est qu'on s'en prenne à leur famille.

00:02:44 C'est inacceptable.

00:02:46 C'est une agression abjecte,

00:02:49 pour nous, inacceptable,

00:02:51 et nous attendons de la justice

00:02:54 qu'elle ait une réponse ferme

00:02:57 à la hauteur de la menace que cette agression fait peser

00:03:00 sur les serviteurs de l'Etat que nous sommes.

00:03:03 L'Etat se doit de protéger

00:03:06 les représentants de l'Etat ainsi que leur famille.

00:03:09 -Autre attaque au couteau, cette fois en plein Paris.

00:03:12 6 coups de couteau dans le dos, en pleine rue,

00:03:15 dans le 14e arrondissement.

00:03:17 C'est peut-être une attaque antisémite

00:03:19 qui a été menée il y a deux semaines.

00:03:21 L'homme avait déjà porté plainte contre son agresseur

00:03:24 pour des propos antisémites.

00:03:26 -Il est 18h, lundi dernier,

00:03:28 devant cette laverie du 14e arrondissement de Paris,

00:03:31 quand un homme de 36 ans se balade avec sa compagne.

00:03:34 Le couple croise un individu qui les agresse.

00:03:37 L'homme est victime de 6 coups de couteau dans le dos.

00:03:40 Ce témoin a pu apercevoir l'agression

00:03:42 qui s'est déroulée à quelques mètres de lui.

00:03:45 -J'étais assis à ma place ici.

00:03:47 J'ai entendu le cri d'un homme.

00:03:49 Et j'ai regardé vers la laverie.

00:03:54 Et j'ai vu deux jeunes habillés en noir qui ont couru.

00:03:59 Et puis, il y a eu des gens du quartier

00:04:02 qui ont entouré la victime, qui a été poignardée.

00:04:06 -Le suspect est interpellé par la BAC,

00:04:08 à son domicile dans le nord de la capitale.

00:04:11 La victime dit connaître son agresseur depuis plusieurs années

00:04:14 et a déjà déposé plainte contre lui pour menace de mort

00:04:17 mais aussi pour des propos antisémites.

00:04:20 Une enquête a été ouverte pour tentative de meurtre

00:04:23 en raison de la religion.

00:04:24 -Et des attaques au couteau qui se multiplient en France

00:04:28 mais également en Grande-Bretagne.

00:04:30 On est à plus 70 % d'attaques au couteau

00:04:32 en 10 ans, en Grande-Bretagne.

00:04:34 Regardez ces images-chocs diffusées sur France 2 hier soir.

00:04:37 -Une attaque au couteau toutes les 11 minutes.

00:04:42 Voilà le triste record détenu par le Royaume-Uni.

00:04:45 Des scènes comme celle-ci, d'une violence inouïe,

00:04:49 en pleine rue, parfois en plein jour.

00:04:52 En 10 ans, leur nombre a augmenté de plus de 70 %.

00:04:57 -La dernière image est assez impressionnante

00:04:59 avec cette arme.

00:05:00 En Haute-Savoie, si des gens du Voyage

00:05:03 se sont installés sur le parking d'un lycée,

00:05:05 cela fait plusieurs jours, et les autorités, pour l'instant,

00:05:09 ne sont pas parvenues à les faire partir.

00:05:11 -16h30. C'est la sortie des classes

00:05:13 pour les élèves de ce lycée de Haute-Savoie.

00:05:16 Sur le parking, une cinquantaine de caravanes de gens du Voyage

00:05:19 installés illégalement depuis plus de 10 jours.

00:05:22 Une situation qui ne peut plus durer pour ses parents d'élèves.

00:05:25 -C'est l'horreur, c'est fatigant.

00:05:27 C'est tout ça, les enfants, c'est n'importe quoi.

00:05:30 C'est hallucinant, personne ne bouge.

00:05:32 -Ce qui m'ennuie le plus, c'est pour les lycéens

00:05:35 et le personnel qui ne peut plus se garer,

00:05:37 notamment les places handicapées qui sont prises.

00:05:40 Et puis...

00:05:41 Et puis, on n'est pas tranquilles, quoi.

00:05:44 Moi, je ne suis pas tranquille. Non.

00:05:47 -Et puis, cette alerte autour du harcèlement sexuel

00:05:50 sur les sites en ligne de revente de vêtements.

00:05:52 Ca peut étonner, mais de plus en plus de femmes

00:05:55 qui posent avec des vêtements qu'elles souhaitent revendre

00:05:58 reçoivent des dizaines de messages de harcèlement sexuel,

00:06:01 TF1, hier soir.

00:06:03 -En réponse à ces annonces, pourtant sans équivoque,

00:06:06 des hommes cachés derrière un pseudo

00:06:08 lui envoient quasi quotidiennement des messages privés inappropriés.

00:06:12 -Je trouve votre robe magnifique, je vous offre une très belle somme

00:06:16 pour vous voir avec votre robe en visio.

00:06:18 -L'homme insiste et lui propose 3000 euros.

00:06:21 -Dégradant, agaçant, irrespectueux.

00:06:24 -A l'étranger, la terreur, cette nuit, aux Etats-Unis,

00:06:27 à Kansas City, lors de la parade qui célébrait les gagnants

00:06:30 du Super Bowl, des coups de feu ont soudain éclaté,

00:06:33 provoquant un mouvement de panique.

00:06:35 Deux personnes armées ont été interpellées,

00:06:37 le bilan fait état pour l'instant d'un mort

00:06:40 et au moins une vingtaine de blessés.

00:06:42 Témoignage, sur place.

00:06:43 -Tout le monde s'est mis à courir devant nous.

00:06:46 Il y avait énormément de cris.

00:06:48 Nous ne savions pas ce qui se passait,

00:06:50 mais à ce moment-là, quand tout le monde court, on court.

00:06:53 Il y avait une dame qui pleurait,

00:06:55 elle criait que quelqu'un lui avait tiré dessus.

00:06:58 En même temps, les gens recommençaient à courir.

00:07:01 Il y avait des filles qui disaient qu'il y avait une fusillade,

00:07:04 mais cela n'avait aucun sens.

00:07:06 Elle disait avoir un trou dans le pantalon,

00:07:08 c'était vraiment effrayant.

00:07:10 -Allez, les top et les flop d'audience d'hier soir,

00:07:13 c'est "Avec Mister Audience".

00:07:15 -Bah attends...

00:07:16 -En Axe, hier soir, Nagui a conservé sa place de leader,

00:07:19 mais le jeu n'est toujours pas repassé au-dessus de la barre

00:07:22 des 3 millions.

00:07:23 Peu de monde devant la télé, d'ailleurs,

00:07:26 il creuse l'équerre avec le feuilleton de TF1.

00:07:28 "Demain nous appartient", qui fait 510 000 de moins.

00:07:31 Le 19-20 de France 3 est à la 3e place.

00:07:34 Le TF1 France est à 1,4 million, battant toujours un 6.

00:07:37 C'est à vous sur France 5.

00:07:38 Du côté des talk-shows quotidiens, sur TMC est en tête,

00:07:41 mais sous les 2 millions.

00:07:43 Yann Barthez recevait Mathieu Kassovit.

00:07:45 TPMP sur C8 est à la 2e place.

00:07:47 Sur France 3, "Au jeu citoyen" affiche une baisse

00:07:49 et se retrouve battu par c'est à vous la suite sur France 5.

00:07:52 Les 2 programmes ne dépassent pas les 900 000.

00:07:55 En Prime, hier soir, France 2 décroche la place de large leader

00:07:58 grâce à la série "Tout cela, je te le donnerai"

00:08:01 à plus de 3,3 millions.

00:08:03 Quant à TF1, France 3 et M6, elles sont très loin derrière.

00:08:06 La série "The Resident", le magazine secret d'histoire,

00:08:09 qui va être mon associé,

00:08:10 enregistre des audiences faibles sous les 2 millions.

00:08:13 Enfin, notez qu'en 2e partie de soirée,

00:08:15 l'émission en direct d'Hugo Clément, déjà faible pour son lancement,

00:08:18 baisse encore à moins de 540 000.

00:08:20 Mister Audience vous dit à demain.

00:08:22 -Voilà donc pour les audiences.

00:08:23 Je vous présente mes invités qui vont m'accompagner jusqu'à midi.

00:08:27 Pierre-Marie Chèvres, bonjour.

00:08:28 Merci d'être avec nous, directeur de l'Institut pour la justice.

00:08:32 Jean-Michel Chéveau, bonjour.

00:08:33 Jean-Marc Sibelstre, bonjour.

00:08:35 Journaliste économie.

00:08:36 Et puis Mathias Leboeuf, journaliste et docteur en philosophie.

00:08:40 Merci d'être avec nous.

00:08:41 On va commencer avec ce qui s'est passé à La Rochelle,

00:08:44 cette tentative de meurtre dans un commissariat à 13h mardi.

00:08:48 Un homme âgé d'une vingtaine d'années a fait irruption

00:08:51 dans un commissariat de La Rochelle.

00:08:53 Il s'en est pris à un policier.

00:08:54 On est avec Amaury Bucaud, journaliste, police, justice.

00:08:57 Amaury, que sait-on sur le déroulement des faits ?

00:09:00 Ce n'est pas les bonnes images.

00:09:02 Que sait-on précisément sur le déroulement des faits ?

00:09:05 -En fait, le déroulement des faits,

00:09:07 on a su ça très rapidement par nos sources policières.

00:09:11 Donc, il y a un jeune homme qui s'est présenté

00:09:14 dans le commissariat de La Rochelle

00:09:16 alors qu'il n'avait pas de rendez-vous particulier.

00:09:19 Il disait qu'il cherchait quelqu'un.

00:09:21 Il a passé le SAS de sécurité sans difficulté,

00:09:24 même s'il avait un couteau sur lui,

00:09:26 car il n'y a pas de portail métallique pour entrer.

00:09:29 Là, il a croisé la route d'un policier

00:09:31 qui revenait de pause-déjeuner et des toilettes.

00:09:34 Tout de suite, il est allé la postrophé.

00:09:36 Il s'est approché de lui,

00:09:37 visiblement avec l'intention de le tuer,

00:09:40 puisqu'il lui a dit "excusez-moi, monsieur".

00:09:42 Il a sorti son couteau et il a tenté de lui porter des coups

00:09:46 au visage et au cou, des zones mortelles.

00:09:48 La taille du couteau était impressionnante, 20 cm.

00:09:51 Le policier, je l'ai dit, doit sa survie assez miraculeuse

00:09:56 grâce à sa santé physique.

00:09:58 C'était un ancien boxeur, âgé d'une cinquantaine d'années,

00:10:01 mais il a resté très athlétique.

00:10:03 Il a réussi à parer les coups et a été aidé par un civil,

00:10:06 c'est-à-dire quelqu'un qui n'était pas policier,

00:10:09 qui était présent dans le commissariat pour porter plainte.

00:10:12 Tout ça se passe dans le hall d'accueil du commissariat,

00:10:16 où les gens qui veulent porter plainte attendent.

00:10:18 Ce policier était affecté au plein de ce jour-là.

00:10:21 Il a été aidé par un civil,

00:10:23 puis par ses collègues qui étaient autour.

00:10:26 L'action en elle-même s'est passée extrêmement rapidement et brièvement.

00:10:29 - Merci beaucoup à Maurice Buco, journaliste,

00:10:32 pour ces informations.

00:10:34 On va écouter le préfet de La Rochelle, qui s'est expliqué.

00:10:38 Il s'appelle Brice Blondel, préfet de la Chante maritime,

00:10:41 qui a apporté son soutien aux forces de police qui sont intervenues.

00:10:46 - Le sens de ma présence ici, aujourd'hui,

00:10:49 c'est d'afficher un total soutien aux forces de police

00:10:52 qui exercent un métier dangereux, à risque.

00:10:55 On voit aujourd'hui la manifestation d'une rare violence

00:10:58 qui aurait pu dégénérer, être dramatique,

00:11:02 et qui a pu être contenue grâce à, comme le disait la directrice,

00:11:06 la très forte réactivité des personnels de police

00:11:08 présents dans le commissariat,

00:11:10 avec des femmes qui sont intervenues en prime intervenante.

00:11:14 C'est aussi ça, la sécurisation.

00:11:15 C'est pas une tentative sportive, c'est la vidéosurveillance,

00:11:19 mais c'est d'abord les gens qui assurent la sécurité

00:11:22 de leurs collègues et de leur commissariat.

00:11:24 - Je veux dire toute l'admiration que j'ai pour le travail qu'ils font,

00:11:28 féliciter aussi la réaction très professionnelle qu'ils ont eue,

00:11:31 qui a permis à cette agression d'être arrêtée en quelques secondes.

00:11:34 - Pierre-Marie Sève, directeur de l'Institut pour la justice,

00:11:38 on est assez affolés par ce qui s'est passé là,

00:11:40 parce qu'en plus, ça se passe dans un commissariat.

00:11:43 Aujourd'hui, personne n'a peur de rien.

00:11:45 On va dans un commissariat avec un couteau

00:11:48 et on va tenter de planter un policier.

00:11:50 - Oui, je pense que le préfet a tout à fait raison d'être là,

00:11:54 mais je suis pas d'accord avec lui quand il dit que c'est une rare violence.

00:11:57 Des agressions au couteau, on en voit tous les jours.

00:12:00 - Peut-être dans un commissariat ?

00:12:02 - Peut-être, mais vous vous souvenez de l'affaire de Rambouillet ?

00:12:06 Une policière qui a été tuée dans le commissariat de Rambouillet,

00:12:09 il y a 2 ou 3 ans, c'est pas si rare.

00:12:12 Quand ça se répète tous les 2 ou 3 ans,

00:12:14 pour moi, ça n'est pas une violence si rare.

00:12:17 Donc, non, je pense que, justement, il faut mettre le point,

00:12:20 il faut bien montrer que ça n'est pas une violence rare

00:12:23 et que la société sauvage dans laquelle on vit aujourd'hui,

00:12:26 c'est le genre de choses auxquelles il faut s'habituer

00:12:30 et malheureusement, on devrait les combattre beaucoup plus fermement.

00:12:33 - Je pense qu'elles sont combattues, mais c'est vrai que Jean-Marc Sylvestre...

00:12:37 - Non, effectivement, c'est pas si rare que ça.

00:12:40 Le fait nouveau, c'est que vous en parliez et c'est qu'on en parle.

00:12:44 Auparavant, on n'en parlait que dans la presse régionale.

00:12:47 Tous ceux qui habitent en France savent très bien que dans les presses régionales,

00:12:52 on en parle et c'est important.

00:12:54 - Peut-être qu'il y a quand même une aggravation

00:12:57 parce qu'il y a un climat social et culturel

00:13:00 qui fait qu'il y a une augmentation de la violence,

00:13:03 du stress et de l'incertitude, mais je crois que l'important,

00:13:06 c'est d'en parler.

00:13:08 - Quand on voit la réponse pénale, on n'en a pas parlé,

00:13:11 mais les antécédents...

00:13:13 - On a prévu d'en parler.

00:13:15 Pour l'instant, le commissariat en est avec Axel Ronde,

00:13:18 porte-parole du syndicat CFTC Police.

00:13:20 - Ce qui est assez traumatisant dans cette affaire,

00:13:23 c'est que ça se fait au sein d'un commissariat.

00:13:26 Comment les commissariats sont protégés ?

00:13:29 - On a des difficultés pour protéger les commissariats

00:13:32 parce que vous imaginez bien que nous sommes en sous-effectif

00:13:35 dans plusieurs commissariats en France.

00:13:38 Quand on met des policiers en faction

00:13:41 et au contrôle des sacs à l'entrée,

00:13:43 on dégarnit forcément la voie publique.

00:13:46 Souvent, il nous faut entre 2 et 3 fois

00:13:49 des fonctionnaires présents sur ces sacs d'accueil

00:13:52 si on veut vraiment bien faire cette fouille à l'entrée.

00:13:56 Donc, ça dégarnit forcément des véhicules de patrouille

00:13:59 qui ne pourront plus patrouiller sur la voie publique.

00:14:03 Donc, on priorise quand même les interventions de police-secours.

00:14:07 Donc, certains commissariats sont dépourvus d'effectifs

00:14:10 et donc, on ne peut pas assurer cette mission.

00:14:13 D'autres commissariats plus importants

00:14:16 ont effectivement des portiques de détection de tout type.

00:14:21 Un type détecteur où on met aussi des bagages à l'intérieur,

00:14:25 sur des tapis.

00:14:26 Donc, nous avons tout un panel,

00:14:28 mais certains commissariats ne peuvent malheureusement

00:14:31 pas être équipés de cela pour l'instant.

00:14:34 - Pour des problèmes financiers, pour être clair.

00:14:35 Parce que, par exemple, un portique, je comprends, en revanche,

00:14:39 ce que vous m'avez expliqué sur le personnel

00:14:40 qui n'est pas disponible, effectivement.

00:14:42 Mais, en revanche, un portique de sécurité,

00:14:43 ça, c'est des problèmes financiers

00:14:45 qui empêchent d'équiper tous les commissariats

00:14:47 avec ce type d'éléments.

00:14:48 - Alors, oui, et en même temps, il faut une formation.

00:14:52 Parce que ce sont des portiques qui nécessitent des formations.

00:14:56 Donc, vous savez très bien que la formation

00:14:58 de la police nationale laisse à désirer.

00:15:00 Donc, si en plus, il faut avoir ce type de formation,

00:15:05 ça va forcément poser des problèmes.

00:15:07 Je vous dis, les effectifs ne sont pas extensibles

00:15:10 dans notre pays.

00:15:12 Je pense que surtout, il faudrait dissuader les gens

00:15:15 de vouloir utiliser des couteaux.

00:15:16 Je pense, encore une fois,

00:15:18 on rajoute des couches de protection,

00:15:19 alors même qu'il faudrait que les gens n'aient pas envie

00:15:24 de passer à l'acte et soient neutralisés.

00:15:29 Parce que ce sont souvent des personnes

00:15:30 qui sont connues par la justice,

00:15:32 quand ils sont condamnés plusieurs fois,

00:15:34 qu'ils soient réellement condamnés,

00:15:35 qu'ils exécutent des peines.

00:15:37 Parce que c'est ça, finalement, dans notre pays.

00:15:39 On voit bien que les gens sont condamnés,

00:15:42 qu'ils n'exécutent pratiquement pas de peine de prison ou autre.

00:15:45 A voir, cet individu était récemment mineur

00:15:50 et était connu pour des voies de fait,

00:15:53 que ce soit de violence, de port d'armes ou de stupéfiants,

00:15:56 et il n'a jamais connu la prison.

00:15:59 Donc, si vous voulez, ces personnes sont en pleine puissance,

00:16:02 se sentent totalement impunies

00:16:04 et finalement commettent des actions de plus en plus violentes

00:16:08 puisque finalement, il n'y a plus rien

00:16:11 qui les arrête réellement, il n'y a plus de dissuasion.

00:16:13 Passer dans le bureau d'un juge ne fait plus peur.

00:16:16 Peut-être qu'à l'époque, il y a 10-15 ans,

00:16:19 ça faisait peur à certains mineurs.

00:16:21 Là, finalement, il n'y a pas de sanction à la clé.

00:16:27 Donc, finalement, ils s'en fichent complètement

00:16:29 et ils continuent toutes ces exactions

00:16:31 qu'on peut connaître au quotidien dans notre pays, malheureusement.

00:16:34 - Merci beaucoup, Axel Ronde, porte-parole du syndicat CFTC Police.

00:16:38 On va s'intéresser au profil de cet homme.

00:16:40 C'est intéressant, ce profil,

00:16:42 puisqu'on a beaucoup d'informations sur lui.

00:16:44 C'est un homme qui est né au Cameroun, vous allez voir.

00:16:47 Il est de nationalité française, il a 21 ans, il est célibataire.

00:16:52 J'aimerais bien qu'on voit le tableau.

00:16:54 Il a 21 ans, il est célibataire,

00:16:56 il vivait avec sa mère à La Rochelle

00:16:58 et il est connu de la justice depuis 2018.

00:17:01 Ce qui est intéressant également,

00:17:03 c'est quand on va sur ses antécédents judiciaires,

00:17:06 puisqu'en 2018, vous voyez,

00:17:09 il a eu une procédure pénale pour vol, ça a été classé sans suite.

00:17:13 En 2019, il a été interpellé pour usage de stupéfiants et vol.

00:17:18 Il a été remis aux parents,

00:17:20 c'est l'expression qui est employée dans son cas judiciaire,

00:17:23 donc il a été remis aux parents.

00:17:25 Ensuite, il a été interpellé pour port d'armes de catégorie D

00:17:28 sur la voie publique.

00:17:29 Il a eu un avertissement solennel.

00:17:31 Alors ça aussi, je ne savais pas trop ce que c'était,

00:17:34 mais on va essayer d'expliquer ça dans un instant.

00:17:36 Et puis, il a eu d'autres procédures pénales pour vol

00:17:38 qui ont été classées sans suite.

00:17:40 Donc à aucun moment, vous voyez, il n'a été condamné à la prison

00:17:42 ou que ce soit avec sursis ou quoi que ce soit.

00:17:44 Et puis en 2021, il a été interpellé pour vol en réunion.

00:17:49 Et là, il a eu, alors là aussi, je découvre,

00:17:51 je ne savais même pas que ça existait, une admonestation.

00:17:54 C'est ce qu'il a eu concernant ces trois points.

00:17:58 On va être avec Maître Virginie Bensoussan-Brûlé,

00:18:00 qui est avocat dans un instant,

00:18:02 pour nous expliquer ces points précis.

00:18:06 C'est vrai que c'est assez surprenant quand même.

00:18:08 C'est assez surprenant ? Non, pour moi, ça n'est pas surprenant.

00:18:10 À toi, à vous.

00:18:11 Moi, je pense que la justice a deux problèmes.

00:18:13 C'est à la fois dans le prononcer des peines,

00:18:15 qui est, là, on le voit bien, complètement délirant.

00:18:17 Quelqu'un qui commet des infractions à répétition

00:18:20 n'a que des rappels à la loi,

00:18:22 même si là, il y a peut-être une certaine dimension

00:18:24 justice des mineurs qui se pose.

00:18:25 Donc premièrement, c'est le prononcer des peines

00:18:27 qui dysfonctionne complètement.

00:18:28 Je rappelle aussi qu'on a supprimé les peines planchées.

00:18:30 On les a remises, Sarkozy les a remises,

00:18:32 on les a à nouveau supprimées.

00:18:34 Et puis deuxièmement, là, le syndicaliste en parlait,

00:18:37 l'exécution des peines,

00:18:38 quand bien même il aurait été condamné à de la prison ferme,

00:18:40 je vous le dis tout de suite, il ne saurait pas aller en prison.

00:18:42 Oui, d'accord, mais au moins, il y a le sentiment,

00:18:46 au moins, on peut lui donner le sentiment

00:18:47 qu'il risque de la prison.

00:18:49 Ça serait toujours mieux.

00:18:50 Parce que là, c'est quand même super léger.

00:18:52 Et puis, il a un casier judiciaire,

00:18:53 il a 21 ans à peine, je vous rappelle,

00:18:55 il a 21 ans et vous voyez toutes les procédures

00:18:57 auxquelles il a fait face.

00:18:58 Quatre condamnés à de la prison ferme sur dix

00:19:00 ne mettent jamais les pieds en prison.

00:19:02 Prison ferme.

00:19:03 Qu'est-ce que vous voulez de plus que ça ?

00:19:05 Vous êtes condamné à de la prison ferme,

00:19:06 vous ne savez que ne l'êtes pas en prison,

00:19:07 alors que vous n'êtes même pas condamné à de la prison ferme.

00:19:09 Effectivement, quelle justice peut être dissuasive ?

00:19:11 Absolument, c'est de l'illusion complète.

00:19:13 Mathias Leboeuf, c'est une forme de laxisme ?

00:19:16 Je ne sais pas s'il faut parler de laxisme,

00:19:19 c'est sûr qu'il y a un problème.

00:19:21 Non, non, mais ça vous fait sourire,

00:19:23 mais il ne s'agit pas de dire prison, prison, prison, prison,

00:19:26 et se frapper sur le poitrail en disant prison.

00:19:29 Ça ne sert pas à grand-chose.

00:19:31 Les peines, vous dites qu'elles sont délirantes,

00:19:33 elles ne sont pas délirantes,

00:19:34 puisqu'elles sont encadrées par une procédure pénale

00:19:37 et par un code pénal.

00:19:38 Que je sache, le code pénal n'est pas délirant.

00:19:41 Et là, en l'occurrence, ces peines s'expliquent

00:19:43 parce qu'il était mineur au moment des faits en 2018.

00:19:47 On va essayer de comprendre les peines, Maître Thibault,

00:19:49 puisque vous êtes avocat.

00:19:50 Expliquez-moi, parce qu'il y a des choses que je n'avais jamais entendues.

00:19:53 Par exemple, quand on dit "usage de stupéfiants et vols",

00:19:55 il y a écrit sur son casier "remise aux parents".

00:19:57 Ça veut dire qu'on l'a remis aux parents, mais ça veut dire quoi ?

00:19:59 Qu'il n'a rien ?

00:20:00 - Oui, oui.

00:20:01 - Mais ça veut dire quoi, "remis aux parents" ?

00:20:02 Ce n'est pas une sanction, "remis aux parents" ?

00:20:04 - C'est inscrit dans son casier, comme quoi il a déjà commis ces faits-là.

00:20:07 Mais en suivant, oui, c'est "remis aux parents".

00:20:08 - Mais "remis aux parents", ce n'est pas une sanction ?

00:20:09 - C'est une forme de sanction très, très légère.

00:20:12 - Mais c'est quoi la sanction ?

00:20:13 - Non, mais vous vouliez me le dire au nid, j'ai d'ailleurs...

00:20:14 - Non, mais je ne comprends pas, c'est quoi la sanction ?

00:20:15 - Il n'y en a pas.

00:20:16 - D'accord, donc ça veut dire pas de sanction.

00:20:18 - Effectivement.

00:20:19 - Ça veut dire qu'on appelle ses parents, on leur dit "votre fils mineur a fait des bêtises, on vous le remet, merci, au revoir".

00:20:25 - C'est ça, en gros, c'est un peu ça.

00:20:27 - D'accord, alors, attendez, parce qu'on va détailler, parce que moi, ça m'intéresse vraiment.

00:20:30 - On n'active pas la responsabilité des parents dans ce cas-là ?

00:20:33 - On peut activer la responsabilité des parents, mais là, ça n'a pas été le cas.

00:20:35 - Mais non, ils sont responsables des actions de leurs enfants.

00:20:37 - Ensuite, 2019, "usage de stupéfiants et vols", on dit, donc ça, c'était "remise aux parents".

00:20:41 - Et ensuite, on dit "port d'armes de catégorie D", c'est quoi de catégorie D ?

00:20:44 - C'est des couteaux.

00:20:45 - D'accord. "Avertissement solennel".

00:20:47 - C'est la forme de l'avertissement qu'on connaît aussi.

00:20:50 - Ça veut dire "c'est pas bien" ?

00:20:51 - C'est une sorte de rappel à la loi pour le mineur.

00:20:53 - Donc on lui dit "c'est pas bien".

00:20:54 - On lui dit "c'est pas bien", mais avec une forme un peu plus sévère que la remise aux parents.

00:20:57 - Oui, mais après, il est... Non, mais attendez.

00:21:00 - Non, mais...

00:21:01 - Excusez-moi, j'hallucine un peu.

00:21:04 - Donc ça veut dire que le juge le prend en face de l'œil et lui dit "attention, c'est pas bien de prendre un couteau".

00:21:10 - T'es sorti avec un couteau, c'est pas bien.

00:21:11 - C'est ça. Je t'avertis que c'est pas bien.

00:21:13 - Et ensuite, alors après, il a des procédures classées sans suite,

00:21:16 donc là, on suppose que la justice a fait son travail et qu'il n'y avait pas d'éléments pour le condamner, soit.

00:21:20 Et ensuite, alors, "2021, vol en Réunion, admonestation".

00:21:24 - C'est une réprimande un peu plus grande.

00:21:27 - Que quoi ? Que c'est pas bien ?

00:21:29 - Que...

00:21:30 - Cette fois, on lui dit "c'est pas bien du tout".

00:21:32 - C'est ça.

00:21:33 - Non, non, mais sérieusement, ça veut dire quoi ?

00:21:35 - Je prends de la hauteur, je parle pas du dossier, je le connais pas du tout, mais...

00:21:37 - Non, non, mais moi, c'est sur les sanctions, c'est même pas "est-ce qu'il y avait de repas", c'est sur les sanctions.

00:21:43 - Ce que vous soulevez là, Jean-Marc, est très vrai, c'est-à-dire que sur la primo-délinquance des mineurs,

00:21:47 il y a des choses qui sont complètement incompréhensibles.

00:21:49 Parce que je suis sûr que ce petit jeune, si on lui dit "vous avez une admonestation",

00:21:53 mais moi j'ai du mal à l'exprimer, je pense qu'il a pas compris ce qu'on lui a expliqué.

00:21:55 Et c'est le problème un peu dans la justice des mineurs,

00:21:57 où on l'a un peu rendu compliqué en faisant premièrement une audience de culpabilité,

00:22:02 ensuite une audience de sanctions qui intervient six mois après,

00:22:04 les gamins sont complètement perdus, ils comprennent rien,

00:22:06 et en fait on ne sait pas, dans ce pays, gérer la primo-délinquance des mineurs

00:22:09 et la primo-délinquance des jeunes majeurs.

00:22:11 Parce que le but, c'est qu'il y ait une intelligibilité de la peine et de la condamnation,

00:22:15 qu'elle soit sévère ou pas, et que les gamins comprennent,

00:22:17 et qu'ils ne recommencent pas. Et là, on a la preuve par rapport à ça.

00:22:19 - Là, moi, ce qui m'affole un peu, Mathias Follebeuf,

00:22:22 c'est qu'on a quand même trois choses qui devraient être des sanctions,

00:22:25 mais qui sont ridicules.

00:22:26 Remise aux parents, c'est ridicule.

00:22:28 Avertissement solennel, excusez-moi, c'est ridicule.

00:22:30 Et à l'amnestation, ben voilà, c'est pareil.

00:22:32 - Je suis d'accord avec ce qui vient d'être dit,

00:22:34 c'est-à-dire qu'il y a un problème entre la case prison,

00:22:38 qui peut être une case nécessaire,

00:22:40 parce que les gens dangereux méritent effectivement d'aller en prison.

00:22:43 Donc la prison, normalement, c'est fait pour ça.

00:22:46 Et attention, on ne sait pas bien ce que tu as fait,

00:22:49 on n'a rien entre les deux.

00:22:50 C'est-à-dire qu'il n'y a pas de mesures de contrainte sociale,

00:22:54 il n'y a pas de...

00:22:56 - On aurait pu le mettre dans un centre fermé, par exemple,

00:22:59 pourquoi vous dites ça ?

00:23:00 - Oui, oui, c'est un centre fermé, mais...

00:23:02 - On ne connaît pas la gravité des faits, il faut être franc.

00:23:04 - Oui, on n'en sait rien.

00:23:07 - Là, on ne sait pas le détail.

00:23:09 - Le vol en réunion, quand même,

00:23:11 c'est les trois fois qu'il était devant la justice pour vol en réunion.

00:23:14 - Le souci, c'est qu'on voit que ça n'a pas marché.

00:23:16 Ça, c'est certain, parce qu'il est allé dans un commissariat

00:23:18 avec une lame, il a agressé un policier.

00:23:20 Effectivement, la réponse pénale n'a pas été fonctionnelle.

00:23:22 - Le souci, c'est qu'on laisse des gens à la dérive

00:23:25 et on laisse cette dérive s'acter de plus en plus

00:23:28 jusqu'au moment où, effectivement, on est sur un acte grave

00:23:31 avéré dans un commissariat comme celui qui vient d'arriver.

00:23:35 La vraie question, c'est comment se fait-il

00:23:38 qu'on ait laissé cet individu dériver comme ça jusqu'à en arriver là ?

00:23:42 - Parce qu'on ne sait pas gérer la primo-délinquance.

00:23:44 Il n'y a pas de peine courte dans notre pays.

00:23:46 Je suis pour le service national obligatoire

00:23:49 de la fonction primo-délinquance majeure

00:23:51 qui est attrapée pour la première fois.

00:23:52 Vous êtes rattrapé, on vous dit très bien.

00:23:53 C'est soit une peine courte de prison, 3 mois ou 6 mois,

00:23:56 soit vous allez faire un service national,

00:23:58 vous allez être formé par des personnes,

00:23:59 vous allez faire un service public,

00:24:00 vous allez aider des personnes âgées, faire des tiges, etc.

00:24:02 - Juste un moment, on va faire la pause,

00:24:05 mais vous en pensez quoi, Pierre-Marie Sèvres,

00:24:07 de admonestation, avertissement solennel et remis aux parents ?

00:24:11 - Moi, ça ne m'étonne absolument pas.

00:24:13 Ça me semble complètement dans la lignée

00:24:14 de notre procédure pénale et de notre justice

00:24:16 depuis les années bas d'Inter, je tiens quand même à le dire.

00:24:18 Le code pénal de 1994 a été lancé par Robert Bannater,

00:24:21 c'est des travaux qu'il a menés sur une quinzaine d'années,

00:24:24 où il a clairement dit "je m'inspire des travaux

00:24:26 du syndicat de la magistrature".

00:24:28 Donc à partir de là, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?

00:24:30 - Le grand Satan.

00:24:31 - Bah écoutez, c'est un fait évident,

00:24:33 dans le code Napoléon, on avait des peines minimales

00:24:35 à toutes les infractions,

00:24:36 dans le code Bannater, on a tout supprimé.

00:24:38 - Sauf que je peux vous dire,

00:24:40 depuis 1994, la société a énormément évolué.

00:24:44 - Oui, mais alors, là, excusez-moi,

00:24:46 là, on évolue en sens arrière.

00:24:47 - Dès 1994, il y avait des problèmes.

00:24:49 - Non mais bien sûr, la société...

00:24:51 - Non mais vous avez vu, là, on est sur un exemple précis, excusez-moi.

00:24:53 - Non mais je suis d'accord qu'il faille réactiver,

00:24:56 qu'il faille prendre un certain nombre de mesures.

00:25:00 Effectivement, ça peut s'apparenter aux services civils.

00:25:03 - Oui, oui, un avertissement solennel.

00:25:05 - Mais on est d'accord.

00:25:06 - Il se marre, le gamin.

00:25:07 - Je suis en train de vous dire que je suis d'accord avec vous.

00:25:08 - Admonestation, il se marre, le gamin.

00:25:09 - Remis aux parents.

00:25:10 - Non mais remis aux parents, je ne savais même pas que ça existait.

00:25:13 - C'est un fait.

00:25:14 - Effectivement, j'ai terminé aux parents à 13 ans

00:25:17 quand je faisais un petit peu le con dans le village

00:25:19 et que les gendarmes m'ont attrapé, m'ont ramené à mes parents.

00:25:21 Vous voyez, ça peut être ça aussi.

00:25:23 Il faut voir concrètement, en fait, la proportionnalité

00:25:26 et l'efficacité de ce qu'on fait.

00:25:27 Parce qu'un coup de pied dans la culle avec un gendarme,

00:25:29 vous voyez bien que, mardi, il est allé dans un commissariat,

00:25:32 il a voulu poignarder un policier.

00:25:34 - On est des enfants, comme vous, Jean-Marc,

00:25:36 on se dit, ça ne marche pas.

00:25:37 - Mais c'est ça qui nous dérange.

00:25:38 - Essayons la fermeté.

00:25:39 - Essayons la fermeté.

00:25:40 - Essayons la fermeté. On fait le CNews Info, sommeil à la midi.

00:25:44 - Un pas de plus dans le soutien à l'Ukraine.

00:25:49 Volodymyr Zelensky attendu à Paris demain

00:25:51 pour signer un accord bilatéral de sécurité,

00:25:54 un engagement qui avait été pris lors du G7 en juillet dernier.

00:25:58 Désespéré et en larmes, une agricultrice s'effondre

00:26:02 face à Gabriel Attal dans la Marne.

00:26:04 "Ça va bouger", lui promet le Premier ministre,

00:26:06 qui continue à labourer le terreau de la colère

00:26:09 devant le salon de l'agriculture.

00:26:11 Et puis, le sujet fait le tour des bars et des cafés

00:26:14 de la gare de Freinet.

00:26:15 Faut-il faire taire les cloches de ce village varoie la nuit ?

00:26:18 Une consultation citoyenne est en cours

00:26:20 pour répondre à cette question.

00:26:22 Verdict attendu le 26 février.

00:26:24 - 11h05 sur CNews.

00:26:28 Merci d'être en direct avec nous dans un instant.

00:26:30 On va vous parler d'une autre affaire assez incroyable,

00:26:33 puisque c'est un maire qui est devant la justice

00:26:35 et il va avoir le verdict aujourd'hui.

00:26:36 Dans les minutes qui viennent,

00:26:37 le maire sera en direct avec nous dans un instant.

00:26:39 Un maire qui est devant la justice

00:26:41 parce qu'il a refusé de marier un homme,

00:26:43 un homme qui était l'ancien président de la mosquée de la ville,

00:26:46 qui a été expulsé de France pour salafisme,

00:26:49 mais qui attaque le maire parce qu'il a refusé de le marier.

00:26:52 L'histoire, elle est dingue.

00:26:53 Et ce maire sera en direct avec nous dans un instant.

00:26:55 Auparavant, direction Annecy, c'est en Haute-Savoie,

00:26:58 une cinquantaine de caravanes de gens de voyage

00:27:00 sont installés illégalement sur le parking d'un lycée.

00:27:04 Et visiblement, on n'arrive pas à les faire partir.

00:27:06 Voilà, encore une fois.

00:27:09 16h30, c'est la sortie des classes

00:27:12 pour les élèves de ce lycée de Haute-Savoie.

00:27:14 Sur le parking, une cinquantaine de caravanes de gens du voyage

00:27:17 installés illégalement depuis plus de dix jours.

00:27:20 Une situation qui ne peut plus durer pour ces parents d'élèves.

00:27:23 C'est l'horreur, c'est fatigant.

00:27:25 C'est tout ça, les enfants, c'est n'importe quoi.

00:27:28 C'est hallucinant, personne ne bouge.

00:27:30 Ce qui m'ennuie le plus, c'est pour les lycéens

00:27:32 et le personnel qui ne peut plus se garer,

00:27:35 notamment les places handicapées qui sont prises.

00:27:37 Et puis, on n'est pas tranquille.

00:27:41 Moi, je ne suis pas tranquille.

00:27:43 Sur place, nous constatons des branchements sauvages

00:27:46 sur les coffrets électriques.

00:27:48 Dimanche dernier, une compétition sportive

00:27:50 qui se tenait dans le gymnase a été interrompue

00:27:53 à cause d'une coupure de courant.

00:27:55 Lundi matin, des cours de sport ont été annulés

00:27:57 faute d'électricité dans les vestiaires.

00:28:00 Contactée, la préfecture de Haute-Savoie

00:28:02 assure avoir envoyé mardi soir une mise en demeure

00:28:04 aux gens du voyage, leur donnant 24 heures

00:28:07 pour quitter les lieux.

00:28:07 Une évacuation forcée pourrait être mise en place aujourd'hui.

00:28:10 - Pierre-Marie Sèvres, au bout d'un moment,

00:28:12 on se dit que l'État est impuissant.

00:28:14 On n'y arrive plus.

00:28:17 - Je pense que malheureusement,

00:28:19 le droit en France est devenu un rapport de force.

00:28:21 Les gens qui sont capables d'exercer de la violence

00:28:23 et qui font peur à l'État,

00:28:25 comme peut-être ces gens du voyage,

00:28:27 je ne connais pas le fond de l'affaire non plus,

00:28:29 pour eux, la loi, c'est pour faire joli.

00:28:31 En revanche, pour les gens honnêtes,

00:28:33 je repense toujours à une affaire dans les Vosges

00:28:36 pendant les confinements,

00:28:36 une dame souffrant d'Alzheimer de 73 ans

00:28:39 qui s'est vue condamnée par le tribunal de police

00:28:41 à une amende parce qu'elle s'était trompée de date sur son attestation.

00:28:43 L'État est impitoyable avec les gens honnêtes.

00:28:45 L'État est impitoyable avec ceux qui ne lui font pas peur.

00:28:48 En revanche, il...

00:28:49 Je ne vais pas dire qu'il baisse son pantalon,

00:28:50 c'est peut-être un petit peu fort,

00:28:51 mais de temps en temps, c'est ça.

00:28:53 - Excusez-moi, parce qu'il y a du son sur le plateau.

00:28:55 Donc si on peut nous l'enlever, merci beaucoup.

00:28:57 Si on peut nous enlever le son sur le plateau, merci.

00:28:59 - Quand on fait peur à l'État, la loi, c'est pour faire joli.

00:29:01 - Mathias Leboeuf.

00:29:03 - Oui, puisque vous parlez de droit,

00:29:04 effectivement, le droit, il existe quand même,

00:29:05 puisque les communes ont l'obligation légale,

00:29:08 normalement, d'avoir un terrain qui permet d'accueillir les gens du voyage.

00:29:11 Donc la question, là, avant de dire

00:29:13 "les gens du voyage, les gens du voyage",

00:29:15 est-ce que cette obligation légale...

00:29:18 - Ils n'ont pas le droit d'y être,

00:29:19 ils n'ont pas le droit d'y être, faisons respecter la loi.

00:29:21 - La question, Jean-Marc,

00:29:24 moi, je suis journaliste, je cherche à comprendre

00:29:26 pourquoi ils sont là,

00:29:28 pourquoi ils sont sur le parking,

00:29:29 est-ce que la commune leur a alloué un terrain comme...

00:29:33 - Ça va être la faute de la commune, bientôt.

00:29:34 - Non, je...

00:29:35 - Non, mais enfin, arrêtez de trouver des excuses,

00:29:37 vous trouvez des excuses à tout le monde.

00:29:38 - Vous parlez de droit, on parle de droit.

00:29:40 - Mais oui, le droit, c'est qu'ils n'ont pas le droit d'être là.

00:29:42 Après, est-ce que la commune leur a trouvé un droit,

00:29:45 c'est une autre question.

00:29:46 - Ils n'ont pas le droit d'être là, mais ils ont...

00:29:47 Mais non, c'est...

00:29:48 - Mais oui, ils n'ont pas le droit.

00:29:49 - Ils sont peut-être là parce que la commune ne leur a pas alloué...

00:29:51 - Donc vous leur trouvez des excuses.

00:29:53 - Mais non, je...

00:29:53 - Bah oui, excusez-moi, c'est des excuses.

00:29:55 - Non, je ne leur trouve pas d'excuses,

00:29:56 parce que je... Effectivement, ils n'ont pas le droit...

00:29:58 - Ils se défait, alors ?

00:29:59 - Ils n'ont pas le droit...

00:30:00 Enfin, c'est faux, ça.

00:30:01 Dès qu'on pose une question, je...

00:30:04 - Mais parce que ça n'a rien à voir.

00:30:06 - Moi non plus, j'ai pas le droit.

00:30:07 - Si on parle de droit, si on se place sur la question du droit...

00:30:10 - Moi, j'ai envie de défendre Mathias, effectivement.

00:30:12 - Enfin, c'est à un moment donné, il y a des obligations légales.

00:30:14 Donc, vous pouvez...

00:30:16 - Mais dans ce cas-là, qu'ils attaquent la commune,

00:30:18 moi, j'ai pas de souci, mais très bien.

00:30:19 - Il y a deux choses qu'il faut voir.

00:30:20 - Je cherche à comparer, en même temps.

00:30:21 - Objectivement, il y a deux choses, et vous avez raison.

00:30:23 Il y a ce qu'on appelle des lieux d'accueil

00:30:25 et des lieux de passage.

00:30:26 Et en France, on a beaucoup de retard sur les lieux de passage

00:30:28 et les lieux d'accueil.

00:30:29 Donc, on a préféré faire quoi ?

00:30:30 On a préféré les laisser s'installer,

00:30:32 parfois illégalement, comme c'est le cas-là,

00:30:34 et ensuite, on envoie des médiateurs

00:30:35 pour leur trouver des terrains ailleurs.

00:30:37 Là, je vois que ça s'envenime.

00:30:38 Ça veut dire qu'il y a un problème de discussion

00:30:39 entre ces gens du voyage-là,

00:30:42 et l'État, et les représentants de la commune d'Annecy.

00:30:43 Je ne connais pas le dossier, je vois ça comme ça ce matin.

00:30:46 Mais, effectivement, en fait, la réalité,

00:30:48 c'est que les gens du voyage,

00:30:49 ils ont un droit de voyager,

00:30:50 et donc de stationner, certaines fois.

00:30:51 Que l'État, il a l'obligation de faire des lieux d'accueil,

00:30:54 et malheureusement, les établissements publics

00:30:55 de coopération intercommunale

00:30:56 ne les ont pas forcément mis en place,

00:30:58 parce que c'est pas populaire.

00:30:59 - Mais ça, je suis d'accord.

00:31:00 - Mais j'ai aucun souci là-dessus, moi.

00:31:01 - Et puis, on s'en trouve avec des situations...

00:31:02 - C'est l'obligation, c'est forcément...

00:31:06 - Des situations d'illégalité...

00:31:07 - Les gens du voyage ont des obligations aussi,

00:31:08 je crois qu'ils ont l'obligation de prévenir la commune

00:31:10 qu'ils vont débarquer.

00:31:11 - Oui, oui, il y a toute une procédure.

00:31:13 - Il y a toute une procédure.

00:31:14 - Pierre-Marie Sèvres, on peut se perdre dans le droit,

00:31:16 moi, je pense que ce qui, pour le grand public,

00:31:18 est insupportable, c'est qu'au bout d'un moment,

00:31:19 c'est tout le temps, c'est à tous les niveaux.

00:31:21 - Oui, mais le droit, c'est pas quand ça se vous arrange,

00:31:23 Pierre-Marie.

00:31:24 - Je suis d'accord, mais c'est le couvert qui déborde.

00:31:26 - Vous pouvez pas vous revendiquer du droit

00:31:28 quand il vous arrange,

00:31:30 et puis quand ça vous arrange pas,

00:31:31 le mettre sous la serviette en disant

00:31:32 "Oh, ben non, mais là, ils ont..."

00:31:33 - Non, mais je vous l'ai dit,

00:31:34 les deux choses qui parlent...

00:31:35 - Attends, attends, attends,

00:31:36 pas tous en même temps.

00:31:37 - Effectivement, il y a un certain nombre de communautés

00:31:39 du gens du voyage qui s'en foutent complètement,

00:31:41 qui ne respectent rien,

00:31:42 ces gens-là, effectivement, doivent être responsables de...

00:31:46 Voilà, et par ailleurs, il y a un certain nombre de communes

00:31:49 qui ne respectent pas leur...

00:31:50 - Mais juste, Mathieu,

00:31:52 moi, je suis d'accord avec le problème que vous soulevez,

00:31:55 mais j'ai envie de dire que c'est un autre problème.

00:31:57 - C'est l'origine du problème, Thomas.

00:31:59 - Et alors ?

00:32:00 - Mais c'est pas une raison pour accepter

00:32:02 qu'ils soient sur un endroit où ils n'ont pas à être...

00:32:04 - Oui, justement, c'est ce que je disais...

00:32:06 - Vous voyez que c'est une excuse ?

00:32:08 Parce que vous me répondez, justement.

00:32:09 - Non, non, parce que moi, je me place sur le...

00:32:11 Quand le droit n'est pas respecté...

00:32:13 - Et alors ?

00:32:14 - Laisse-moi...

00:32:15 Quand le droit n'est pas respecté...

00:32:16 - Ça vous autorise à ne pas le respecter ?

00:32:18 - Pas du tout.

00:32:19 - Oui, c'est ce que je veux dire.

00:32:20 - Quand le droit n'est pas respecté,

00:32:21 on en arrive à un rapport de force, justement,

00:32:24 qui n'est pas dans le...

00:32:25 - Donc si le droit n'est pas respecté par la ville,

00:32:27 ça autorise ces gens-là à ne pas le respecter ?

00:32:29 - Non, non, je ne dis pas ça, mais je cherche à comprendre.

00:32:31 - Mais on peut comprendre, mais on peut condamner aussi

00:32:34 qu'ils soient dans un endroit où ils n'ont pas le droit d'être.

00:32:36 Jean-Marc Sylvestre.

00:32:37 - Il faut comprendre la position.

00:32:38 S'il n'y a pas de terrain pour les accueillir,

00:32:40 ils bénéficient d'un rapport de force.

00:32:42 Et ils ont beau ne pas avoir le droit...

00:32:44 - Mais le rapport de force est toujours au détriment des gens normaux,

00:32:46 les gens honnêtes.

00:32:47 - Ils ont beau ne pas avoir le droit d'être là,

00:32:49 comment voulez-vous qu'on les déménage ?

00:32:51 - Certes, mais...

00:32:52 - Le grand public en a marre.

00:32:54 - Une seule observation.

00:32:56 - Le grand public en a juste marre que,

00:32:58 toujours quand il y a un rapport de force

00:33:00 entre l'État et qui que ce soit d'autre,

00:33:02 ce soit au détriment du grand public

00:33:03 et que l'État, oui, baisse son pantalon devant...

00:33:05 - Mais c'est pas l'État.

00:33:06 - C'est l'État qui...

00:33:07 - En fait, pour résumer ce que nous dit Pierre-Marie Seve depuis tout à l'heure,

00:33:10 il nous explique que, en fait, quand on est un bon citoyen,

00:33:13 qu'on dit rien, qu'on passe des judiciaires,

00:33:15 qu'on ferme sa gueule, on se fait taper dessus,

00:33:18 quand on arrive à instaurer un rapport de force,

00:33:20 et bien là, l'État, il fait attention.

00:33:22 - Toujours fort avec les faibles et fait très très fort.

00:33:25 - Exactement, Maxime Thibault.

00:33:26 - Ça, c'est le grand classique, et c'est pourquoi je suis avocat en plus,

00:33:28 donc, contre cette injustice-là.

00:33:30 Mais effectivement, là où on fera preuve de justice

00:33:32 et l'État fera preuve de justice,

00:33:33 c'est si, une fois cette crise terminée,

00:33:35 on va voir cette communauté du voyage

00:33:37 et qu'on lui dit "ben maintenant, va falloir indemniser,

00:33:38 va falloir payer l'occupation illégale du domaine libre".

00:33:41 - "Mais ils ne paieront pas !"

00:33:42 - "Mais ils ne paieront pas !"

00:33:43 - Mais c'est ça le problème.

00:33:44 - Jean-Marc, c'est là où je ne suis pas d'accord avec l'action de l'État,

00:33:47 qui parfois est lacunaire sur le fait d'aller chercher l'argent

00:33:50 lorsqu'on a commis un délit,

00:33:51 notamment comme ils peuvent le faire aujourd'hui

00:33:53 par l'occupation illégale du domaine public.

00:33:55 - Mais si vous voulez, s'il y avait juste ça,

00:33:56 s'il n'y avait pas en plus des policiers

00:33:58 qui se font attaquer au couteau dans les commissariats,

00:34:00 s'il n'y avait pas en plus des gens sur les terres

00:34:02 qui enlèvent des jeunes filles...

00:34:04 - Il n'y a aucun rapport, c'est-à-dire que ça vous ment ?

00:34:06 - Non mais si, il y a un rapport.

00:34:07 - Le rapport, c'est le laxisme.

00:34:09 - Le rapport avec ceux dont on a parlé tout à l'heure, c'est le laxisme.

00:34:13 Le laxisme avec ce jeune à qui on a dit "attention, c'est pas bien"

00:34:15 parce qu'il avait de la drogue, parce qu'il a volé à plusieurs reprises,

00:34:17 on lui dit "attention, c'est pas bien",

00:34:19 et c'est avec ces gens-là...

00:34:20 - Je ne vois pas de rapport, moi.

00:34:21 - Vous ne voyez pas le laxisme ?

00:34:23 Vous ne voyez pas le laxisme dans les deux cas ?

00:34:25 On n'arrive pas à les faire bouger.

00:34:26 - Quel est le rapport entre les gens du voyage et...

00:34:28 - Le laxisme, je vous le dis, c'est le mot laxisme, le rapport.

00:34:32 - C'est un rapport quand même très large, quoi.

00:34:35 - Non, mais il a raison, c'est l'incapacité de l'Etat

00:34:39 et de l'administration à remplir les engagements de ces 8.

00:34:41 - Ça ne relève pas de l'Etat, à l'occurrence.

00:34:43 - Dans le service public, il doit rassurer la communauté.

00:34:45 - C'est les communes et les départements.

00:34:46 - C'est l'Etat.

00:34:47 - L'Etat n'est pas capable de le faire.

00:34:49 - C'est l'administration territoriale, c'est pas l'Etat.

00:34:51 - C'est l'Etat au sens large.

00:34:52 - Il ne faut pas oublier la politique du Pas-de-Vallée.

00:34:54 - Allez, on va parler de Semer.

00:34:57 Je voulais vraiment qu'on s'arrête là-dessus

00:34:59 parce que c'est quand même une histoire assez incroyable.

00:35:02 Semer, qui va savoir aujourd'hui s'il est condamné

00:35:04 pour avoir refusé de marier un homme expulsé de France

00:35:07 pour salafisme.

00:35:09 Semer s'appelle Stéphane Villemotte, il est en direct avec nous.

00:35:12 Bonjour, monsieur le maire.

00:35:13 - Bonjour à vous.

00:35:14 - Merci beaucoup d'être en direct avec nous.

00:35:16 D'abord, est-ce que vous avez déjà le verdict ou pas encore ?

00:35:18 - Le verdict vient de tomber à l'instant.

00:35:21 En fait, le président de la mosquée salafiste

00:35:24 qui m'avait attaqué pour ne pas avoir célébré son mariage

00:35:27 a été débouté.

00:35:29 Les juges estiment que sur le fond,

00:35:31 il était important qu'il saisisse une autre juridiction

00:35:33 mais qu'en tout état de cause, il était débouté

00:35:35 et condamné à payer l'ensemble des frais de justice

00:35:37 et des frais d'avocat qui avaient été pris.

00:35:41 Voilà, donc c'est une première décision.

00:35:44 Après, je peux vous dire que même si c'est une décision

00:35:48 qui peut nous sembler positive,

00:35:51 je pense malheureusement qu'il y aura une suite,

00:35:53 que la suite sera donnée par cette personne.

00:35:56 - Vous respirez un petit peu ?

00:35:58 Moi, j'ai vu des interviews de vous,

00:36:00 vous étiez quand même très inquiet.

00:36:02 - Oui, il y avait une inquiétude.

00:36:04 Vous savez, les sujets liés à l'islam radical,

00:36:08 au salafisme sont des sujets très sensibles

00:36:12 et moi, maire d'une commune de 15 000 habitants,

00:36:15 on peut être confronté à certaines difficultés

00:36:18 et donc il y a deux tendances.

00:36:20 Il y a les élus qui font l'autruche

00:36:22 et puis il y a les élus qui osent mettre le sujet sur la table,

00:36:26 et donc il y a deux tendances.

00:36:28 Il y a des élus qui font l'autruche

00:36:30 et puis il y a des élus qui osent mettre le sujet sur la table.

00:36:33 Donc, il y a deux tendances.

00:36:35 Il y a des élus qui font l'autruche

00:36:37 et puis il y a des élus qui osent mettre le sujet sur la table.

00:36:40 - Vous avez parlé de la républicaine,

00:36:42 vous avez parlé de la républicaine,

00:36:44 vous avez parlé de la républicaine,

00:36:46 vous avez parlé de la républicaine,

00:36:48 vous avez parlé de la républicaine,

00:36:50 vous avez parlé de la républicaine,

00:36:52 vous avez parlé de la républicaine,

00:36:54 vous avez parlé de la républicaine,

00:36:56 vous avez parlé de la républicaine,

00:36:58 vous avez parlé de la républicaine,

00:37:00 vous avez parlé de la républicaine,

00:37:02 vous avez parlé de la républicaine,

00:37:04 vous avez parlé de la républicaine,

00:37:06 vous avez parlé de la républicaine,

00:37:08 vous avez parlé de la républicaine,

00:37:10 vous avez parlé de la républicaine,

00:37:12 vous avez parlé de la républicaine,

00:37:14 vous avez parlé de la républicaine,

00:37:16 vous avez parlé de la républicaine,

00:37:18 vous avez parlé de la républicaine,

00:37:20 vous avez parlé de la républicaine,

00:37:22 vous avez parlé de la républicaine,

00:37:24 vous avez parlé de la républicaine,

00:37:26 vous avez parlé de la républicaine,

00:37:28 vous avez parlé de la républicaine,

00:37:30 vous avez parlé de la républicaine,

00:37:32 vous avez parlé de la républicaine,

00:37:34 vous avez parlé de la républicaine,

00:37:36 vous avez parlé de la républicaine,

00:37:38 vous avez parlé de la républicaine,

00:37:40 vous avez parlé de la républicaine,

00:37:42 vous avez parlé de la républicaine,

00:37:44 vous avez parlé de la républicaine,

00:37:46 vous avez parlé de la républicaine,

00:37:48 vous avez parlé de la républicaine,

00:37:50 vous avez parlé de la républicaine,

00:37:52 vous avez parlé de la républicaine,

00:37:54 vous avez parlé de la républicaine,

00:37:56 vous avez parlé de la républicaine,

00:37:58 vous avez parlé de la républicaine,

00:38:00 vous avez parlé de la républicaine,

00:38:02 vous avez parlé de la républicaine,

00:38:04 vous avez parlé de la républicaine,

00:38:06 vous avez parlé de la républicaine,

00:38:08 vous avez parlé de la républicaine,

00:38:10 vous avez parlé de la républicaine,

00:38:12 vous avez parlé de la républicaine,

00:38:14 vous avez parlé de la républicaine,

00:38:16 vous avez parlé de la républicaine,

00:38:18 vous avez parlé de la républicaine,

00:38:20 vous avez parlé de la républicaine,

00:38:22 vous avez parlé de la républicaine,

00:38:24 vous avez parlé de la républicaine,

00:38:26 vous avez parlé de la républicaine,

00:38:28 vous avez parlé de la républicaine,

00:38:30 vous avez parlé de la républicaine,

00:38:32 vous avez parlé de la républicaine,

00:38:34 vous avez parlé de la républicaine,

00:38:36 vous avez parlé de la républicaine,

00:38:38 vous avez parlé de la républicaine,

00:38:40 vous avez parlé de la républicaine,

00:38:42 vous avez parlé de la républicaine,

00:38:44 vous avez parlé de la républicaine,

00:38:46 vous avez parlé de la républicaine,

00:38:48 vous avez parlé de la républicaine,

00:38:50 vous avez parlé de la républicaine,

00:38:52 vous avez parlé de la républicaine,

00:38:53 vous avez parlé de la républicaine,

00:38:55 vous avez parlé de la républicaine,

00:38:57 vous avez parlé de la républicaine,

00:38:59 vous avez parlé de la républicaine,

00:39:01 vous avez parlé de la républicaine,

00:39:03 vous avez parlé de la républicaine,

00:39:05 vous avez parlé de la républicaine,

00:39:07 vous avez parlé de la républicaine,

00:39:09 vous avez parlé de la républicaine,

00:39:11 vous avez parlé de la républicaine,

00:39:13 vous avez parlé de la républicaine,

00:39:15 vous avez parlé de la républicaine,

00:39:17 vous avez parlé de la républicaine,

00:39:19 vous avez parlé de la républicaine,

00:39:21 vous avez parlé de la républicaine,

00:39:23 vous avez parlé de la républicaine,

00:39:25 vous avez parlé de la républicaine,

00:39:27 vous avez parlé de la républicaine,

00:39:29 vous avez parlé de la républicaine,

00:39:31 vous avez parlé de la républicaine,

00:39:33 vous avez parlé de la républicaine,

00:39:35 vous avez parlé de la républicaine,

00:39:37 vous avez parlé de la républicaine,

00:39:39 vous avez parlé de la républicaine,

00:39:41 vous avez parlé de la républicaine,

00:39:43 vous avez parlé de la républicaine,

00:39:45 vous avez parlé de la républicaine,

00:39:47 vous avez parlé de la républicaine,

00:39:49 vous avez parlé de la républicaine,

00:39:51 vous avez parlé de la républicaine,

00:39:53 vous avez parlé de la républicaine,

00:39:55 vous avez parlé de la républicaine,

00:39:57 vous avez parlé de la républicaine,

00:39:59 vous avez parlé de la républicaine,

00:40:01 vous avez parlé de la républicaine,

00:40:03 vous avez parlé de la républicaine,

00:40:05 vous avez parlé de la républicaine,

00:40:07 vous avez parlé de la républicaine,

00:40:09 vous avez parlé de la républicaine,

00:40:11 vous avez parlé de la républicaine,

00:40:13 vous avez parlé de la républicaine,

00:40:15 vous avez parlé de la républicaine,

00:40:17 vous avez parlé de la républicaine,

00:40:19 vous avez parlé de la républicaine,

00:40:21 vous avez parlé de la républicaine,

00:40:23 vous avez parlé de la républicaine,

00:40:25 vous avez parlé de la républicaine,

00:40:27 vous avez parlé de la républicaine,

00:40:29 vous avez parlé de la républicaine,

00:40:31 vous avez parlé de la républicaine,

00:40:33 vous avez parlé de la républicaine,

00:40:35 vous avez parlé de la républicaine,

00:40:37 vous avez parlé de la républicaine,

00:40:39 vous avez parlé de la républicaine,

00:40:41 vous avez parlé de la républicaine,

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00:40:45 vous avez parlé de la républicaine,

00:40:47 vous avez parlé de la républicaine,

00:40:49 vous avez parlé de la républicaine,

00:40:51 vous avez parlé de la républicaine,

00:40:53 vous avez parlé de la républicaine,

00:40:55 vous avez parlé de la républicaine,

00:40:57 vous avez parlé de la républicaine,

00:40:59 vous avez parlé de la républicaine,

00:41:01 vous avez parlé de la républicaine,

00:41:03 vous avez parlé de la républicaine,

00:41:05 vous avez parlé de la républicaine,

00:41:07 vous avez parlé de la républicaine,

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