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Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, président de l'Institut de la parole ; Françoise Degois, éditorialiste Sud Radio ; Sébastien Ménard, entrepreneur dans la foodtech ; Nicolas Cadène, ancien rapporteur général de l’Observatoire de la laïcité, auteur de "La laïcité pour les nuls" et "En finir avec les idées fausses sur la laïcité" publié aux éditions de L’Atelier.

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##LES_VRAIES_VOIX-2025-01-08##

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Transcription
00:00:00Les vrais voici de radio, 17h-19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:05On peut sortir des sentiers battus et bifurquer sur ce chemin rocailleux vers l'aventure.
00:00:11Et on peut aussi aller chercher ses enfants à l'école.
00:00:13Pour la vraie vie, nouveau Dacia Duster est disponible en version 4x4 ou full hybride pour s'adapter à chacun.
00:00:18Nouveau Dacia Duster est à partir de 19 990 euros.
00:00:21Venez l'essayer dans le réseau Dacia pendant les jours essentiels du 16 au 20 janvier.
00:00:25Préconstructeur conseillé pour nouveau Duster essentiel EcoG104-2 option.
00:00:32Condition sur Dacia.fr. Pour les trajets courts, privilégiez la marche ou le vélo.
00:00:35Les vrais voici de radio, 17h-19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:41Les vrais voix comme tous les jours. Bonjour, merci de nous accueillir chez vous. Bonjour Philippe David.
00:00:46Bonjour Cécile de Ménibus. Je vous ai mis une petite musique de côté pour vous et les vrais voix.
00:00:51On l'écoute ? Oui, on l'écoute.
00:00:53Ça, c'est parti.
00:00:56Vous reconnaissez ?
00:00:59Elvis Presley. Vous savez pourquoi ?
00:01:04C'était 90 ans.
00:01:05Il aurait eu 90 ans aujourd'hui Elvis.
00:01:08Il était né le 8 janvier 1935.
00:01:11Et donc le king, comme on l'appelait, aurait eu 90 ans.
00:01:15Et ça fait toujours du bien d'entendre du Elvis.
00:01:1747 ans, 48 ans bientôt après sa mort.
00:01:21Vous aimez Elvis, Philippe David ?
00:01:22J'adore Elvis.
00:01:23Ah bon ? C'est quoi votre chanson préférée ?
00:01:25On pourrait faire un quiz sur les Beatles, Elvis, Jean-Jacques Goldman.
00:01:30J'aurais peut-être mes chances.
00:01:33Peut-être.
00:01:33Et je me souviens d'un récital que m'a fait Philippe David.
00:01:37Dans le bureau, Kate Kennedy m'a chanté un nombre de chansons d'Elvis et assez remarquablement.
00:01:44Il s'appelle Philippe David ?
00:01:45Oui, Philippe David.
00:01:46Ah bon ? D'accord.
00:01:47Il imita la perfection.
00:01:48Non, je n'imite pas.
00:01:49Vous n'étiez pas alcoolisé alors ?
00:01:52Il m'a fait des dérangements extrêmes.
00:01:55Surtout des dérangements.
00:02:04C'est le karaoké des vrais voix.
00:02:06C'est de la bienvenue.
00:02:08C'est comme The Voice.
00:02:09Pardon, je ne me retourne pas Philippe, je suis désolé.
00:02:12Ça ne m'étonne pas de vous.
00:02:15En tout cas, bienvenue dans les vrais voix jusqu'à 19h aujourd'hui.
00:02:19Allé au sommaire de cette émission, Bruno Retailleau remet le voile dans le débat public.
00:02:24Le ministre de l'Intérieur propose de l'interdire lors des sorties scolaires pour les accompagnatrices.
00:02:29C'est l'école hors les murs, justifie l'ancien chef de file des sénateurs LR.
00:02:33Alors parlons vrai.
00:02:34Est-ce que la loi de 2004 qui prohibe les signes religieux ostentatoires à l'école est suffisante ou faut-il aller plus loin ?
00:02:40Et à cette question, le port du voile lors des sorties scolaires doit-il être prohibé ?
00:02:44Vous dites oui à 90%.
00:02:46Voulez réagir ?
00:02:47Aude et les vrais voix attendent vos appels au 0826 300 300.
00:02:51Et pour en parler, Nicolas Cadenne sera avec nous,
00:02:53ancien rapporteur général de l'Observatoire de la laïcité et auteur de la laïcité pour les nuls
00:02:57et en finir avec les fausses idées sur la laïcité aux éditions de l'Atelier.
00:03:02Et puis à 18h40, le coup de projecteur des vrais voix,
00:03:04Elon Musk se mêle de tout, y compris des élections en Europe.
00:03:07Il accuse le Premier ministre britannique de complicité avec un réseau pédocriminel,
00:03:12soutient le parti d'extrême droite allemand, AFD, en vue des élections législatives.
00:03:17Alors parlons vrai.
00:03:18Est-ce que les tweets d'Elon Musk peuvent être assimilés à de l'ingérence plus à proximité
00:03:22avec le futur locataire de la Maison Blanche ?
00:03:25Et à cette question, Musk est-il devenu incontrôlable ?
00:03:27Vous dites non à 86%.
00:03:29Voulez réagir ?
00:03:30Aude, qui n'est absolument pas incontrôlable, vous répondra au 0826 300 300.
00:03:35On vous souhaite la bienvenue, les vrais voix jusqu'à 19h.
00:03:39Les vrais voix Sud Radio.
00:03:40Et avec Françoise de Goa qui est avec nous. Bonsoir Françoise.
00:03:43Bonsoir Françoise.
00:03:44Je suis un peu honte parce que moi j'ai toujours été assez indifférente à Elvis Presley.
00:03:47J'allais vous le demander Françoise.
00:03:49C'est logique, elle n'a pas très bon goût généralement.
00:03:52Non, moi j'adore les Beatles, Godman, etc.
00:03:54Ils ne me touchent pas, ça ne me touche pas.
00:03:56Moi non plus, c'est pareil.
00:03:57Cette musique ne me touche pas, ni son physique.
00:04:00Je l'ai toujours trouvé grassouillé, pas beau.
00:04:02C'est pas de Jeanne Pan, mais c'est pas macabre du tout.
00:04:05Je n'adore que les Beatles bien sûr et Godman évidemment.
00:04:08Je trouve qu'Elvis est un chanteur exceptionnel.
00:04:11Je n'aime pas sa voix, rien ne me touche.
00:04:13Sébastien Benard, bonjour.
00:04:15Bonjour, vous allez bien ?
00:04:16Oui, ça va et vous ?
00:04:17Top.
00:04:18Ça fait un peu suranné Elvis Presley, mais ça fait aussi partie du patrimoine musical mondial.
00:04:23Ah oui, c'est énorme.
00:04:25J'ai envie de vous dire, Françoise de Goa, on ne peut pas ne pas aimer Elvis Presley.
00:04:29Après c'est générationnel.
00:04:31Non, c'est pas que je ne l'aime pas, il ne me touche pas, il m'intiffère.
00:04:34Par contre les Beatles, évidemment.
00:04:36C'est un peu plus contemporain, un tout petit peu plus contemporain.
00:04:38L'avantage des Beatles, c'est que ça traverse les années, alors que c'est très marqué Elvis Presley.
00:04:44Vous trouvez ?
00:04:45Musicalement, c'est très marqué.
00:04:47Les Beatles, c'est tout petit.
00:04:50En même temps, Elvis a tout fait.
00:04:54Il a fait beaucoup de variétés, etc.
00:04:57Il a vraiment tout révolutionné, je n'enlève rien à la grandeur.
00:05:00Je suis content, je suis content.
00:05:02Mes amis, bienvenue dans les vraies voies de la musique.
00:05:08Le loft musique avec Philippe David.
00:05:10On fait ce qu'on veut, mais qu'est-ce qu'il a ce réalisateur ?
00:05:12C'est vrai, c'est un vrai réalisateur.
00:05:14Maximus, pas d'astuce.
00:05:16Ce réalisateur, Maxime, se rebelle parce qu'on lui a donné un micro.
00:05:20Ah, vous êtes super bien fait.
00:05:22Voilà, c'est ça.
00:05:23Il est drôle, il est tellement drôle.
00:05:24Et donc il nous remet des cœurs parce qu'il nous reste 1 minute 40 pour accueillir Basile qui nous appelle de Rouen.
00:05:29Bonjour Basile.
00:05:30Bonjour.
00:05:31Comment ça va Basile ?
00:05:32Bien et vous ?
00:05:33Écoutez, moi ça va plutôt très bien.
00:05:35Vous avez un petit coup de cœur à pousser aussi Basile aujourd'hui.
00:05:41Tout à fait.
00:05:42Hier, c'était quand même une journée particulière.
00:05:44C'était un malheureux anniversaire des attentats de Charlie Heldo.
00:05:48Et j'ai été très surpris du choix éditorial de certains médias
00:05:54de préférer remplacer leur soirée à parler de la mort de Jean-Marie Le Pen,
00:05:59voire à y faire un hommage.
00:06:01C'est un homme profondément abject.
00:06:04C'est un criminel de guerre qui a torturé des gens,
00:06:07qui a été antisémite, islamophobe.
00:06:09Un criminel de guerre, il n'a pas été condamné pour crime de guerre.
00:06:12Il a été condamné tellement de fois pour racisme et antisémitisme.
00:06:16Mais pas pour crime de guerre.
00:06:18Après, il ne faut pas lui raconter déjà ce qu'il a sur le dos.
00:06:22Et vous trouvez que, finalement, cette date anniversaire de Charlie Heldo
00:06:28a été peut-être un peu trop ignorée ?
00:06:32Et passée à l'as, comme on dit, un peu trivialement.
00:06:34Bien sûr.
00:06:35Tout à fait.
00:06:36Tout à fait.
00:06:37Mais ça se défend, c'est vrai. Il a raison.
00:06:40Basile a raison sur ce plan-là.
00:06:43On n'a parlé, à partir de midi hier, que de la mort de Jean-Marie Le Pen.
00:06:48Oui, moi je suis d'accord.
00:06:50Après, est-ce que c'est un choix éditorial ?
00:06:52Les choses, en réalité, s'imposaient.
00:06:54Parce que Jean-Marie Le Pen est ce qu'il est.
00:06:57Mais de toute façon, c'est vrai que c'est un monument diabolique
00:07:01de la Ve République qui est tombé.
00:07:04Et moi, j'entends tout à fait ce que vous dites.
00:07:06J'étais extrêmement heurté.
00:07:08En revanche, non seulement qu'on ne consacre pas plus de temps à Charlie,
00:07:12et extrêmement heurté également des jeunes qui ont tiré des feux d'artifice
00:07:17sur la place de la République pour saluer la mort de Jean-Marie Le Pen.
00:07:20Je trouve que c'est des choses qui ne peuvent pas se faire.
00:07:23On a battu Jean-Marie Le Pen dans les urnes.
00:07:25On a battu sa fille plusieurs fois dans les urnes.
00:07:27Ça suffit, on doit se tenir, en fait.
00:07:29Et je trouve que ça a donné une image détestable, en plus de la gauche.
00:07:32C'est toute une petite partie de la gauche qui a réagi comme ça.
00:07:35Sébastien ?
00:07:36La mort de Jean-Marie Le Pen est un événement politique majeur.
00:07:38Il appartient à l'histoire politique française.
00:07:40Pour moi, il était du mauvais côté de la manivelle.
00:07:43Mais je suis comme Françoise.
00:07:45Je pense qu'il faut respecter la mémoire de toutes celles et tous ceux
00:07:47qui ont fait l'histoire de France.
00:07:49En tout cas, Basile, nous on en a beaucoup parlé de Charlie Hebdo,
00:07:52énormément, et on en parlera, bien entendu, encore, encore et encore.
00:07:56Basile, vous êtes notre vraie voix du jour.
00:07:58On est très content de vous accueillir, sachez-le.
00:08:01Et vous allez être là pour le qui sait qui qui l'a dit.
00:08:03Absolument.
00:08:04Et vous allez perdre.
00:08:05Non, ne dites pas des choses qui ne peuvent pas arriver, Sébastien Ménard.
00:08:09Allez-vous rester avec nous dans un instant,
00:08:11les trois mots de l'actu avec Félix Mathieu, et puis le réquisitoire ?
00:08:14Je vais parler de manière très narcissique
00:08:17des quelques expériences judiciaires que j'ai eues avec Jean-Marie Le Pen
00:08:21dans les alentours de 1984.
00:08:24C'est intéressant.
00:08:25Vous restez avec nous.
00:08:26Basile, merci d'être avec nous et merci à vous tous.
00:08:28On revient dans un instant.
00:08:31Coucou les amis, c'est Judith Bélair.
00:08:33Je vous souhaite une très bonne année 2025 sur Sud Radio.
00:08:37Bonne année avec Sud Radio.
00:08:39Sud Radio.
00:08:40Parlons vrai.
00:08:41Les vraies voix Sud Radio, 17h-19h.
00:08:44Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:08:47On vous souhaite la bienvenue.
00:08:48Les vraies voix jusqu'à 19h avec Philippe David.
00:08:50Et autour de cette table, des vraies voix qui ne sont pas du tout d'accord.
00:08:53Philippe Bilger d'un côté, Sébastien Ménard de l'autre,
00:08:56avec Françoise Degoy et vous.
00:08:58O0826-300-300, mais c'est finalement ce qui nourrit le débat
00:09:02et c'est là que c'est intéressant.
00:09:03Dans un instant, mon cher Philippe, les trois mots dans l'actu,
00:09:06ce sera avec Félix Mathieu.
00:09:08Oui, Félix, aux trois mots.
00:09:09Bonsoir tout le monde.
00:09:10Réhabilitation, annexion et sélection.
00:09:12On va parler du patron du CRIF, Yonatan Harfi,
00:09:14pour qui la mort de Jean-Marie Le Pen ne doit pas, je cite,
00:09:17marquer le début de sa réhabilitation.
00:09:19On va parler aussi de Donald Trump,
00:09:20qui imaginerait bien les Etats-Unis absorber le Canada, tout simplement.
00:09:24Et puis de Didier Deschamps, qui quittera les bleus l'année prochaine.
00:09:27Ça y est, il a fixé la date, enfin en tout cas l'année.
00:09:29Ça sera 2026, après 14 ans à la tête de la sélection.
00:09:32Est-ce que Zizou est dans les starting blocks ?
00:09:34On ne sait pas.
00:09:35Allez tout de suite, le procureur.
00:09:38Les vraies voix sud-radio.
00:09:39Le réquisitoire du procureur, Philippe Bilger.
00:09:43Et c'est sur vos expériences judiciaires avec Jean-Marie Le Pen
00:09:45que vous les requérir, monsieur le procureur ?
00:09:47Je ne voudrais pas être trop long pour ne pas encourir
00:09:51le reproche de vanité, mais je me rappelle,
00:09:56avec une relative précision,
00:09:58deux procès qui avaient été très suivis médiatiquement,
00:10:02contre Libération et le canard enchaîné.
00:10:06Parce que ces deux publications avaient reproché à l'époque
00:10:10à Jean-Marie Le Pen d'avoir torturé en Algérie.
00:10:14Et j'étais le ministère public dans les deux procès.
00:10:18Et dans le procès contre Libération,
00:10:21il est arrivé à 13h dans la salle d'audience,
00:10:25c'était la 17e chambre correctionnelle.
00:10:27Manifestement, il n'était pas dans son état normal.
00:10:31Je crois qu'il avait passé la nuit à fêter son anniversaire.
00:10:35Et avant même le début de l'audience,
00:10:38il a cherché à créer un incident artificiel.
00:10:42Je ne vous raconterai pas le détail, ça n'en vaut pas la peine.
00:10:46Mais manifestement, il voulait que j'entende
00:10:49ce qu'il disait à ses avocats.
00:10:51Je n'ai pas pu faire comme si je ne l'entendais pas.
00:10:54J'ai réagi et j'ai exigé des excuses.
00:11:00Ce qui a retardé l'audience de 5 à 6 heures.
00:11:03On a commencé le procès à 17h, 18h.
00:11:06Et après, bizarrement, au lieu d'être tétanisé par cet incident,
00:11:12je me suis senti plus en forme,
00:11:14comme si nous avions vidé un contentieux
00:11:17qui n'avait rien de judiciaire.
00:11:19Il était à côté de moi, très proche,
00:11:22une densité physique et intellectuelle énorme.
00:11:26Evidemment, face à moi, j'avais Roger Hollindre.
00:11:29Si ses yeux avaient été des pistolets,
00:11:31je pense que je ne serais plus là ce soir.
00:11:34Et donc, ça a été un procès...
00:11:36– Qui était, pour ceux qui ne le savent pas ?
00:11:38– Il y a un des profs.
00:11:40Et le procès a été passionnant.
00:11:42Mais ce qui m'a frappé, c'est la volonté qu'il a eue ce jour-là
00:11:47de créer véritablement un incident pour me déshabiliser
00:11:52et peut-être éviter que le procès se tienne.
00:11:55– Françoise Lebois ?
00:11:56– Oui, je trouve que c'est intéressant ce biais-là
00:11:59de Philippe Bilger pour voir la personnalité
00:12:02qui était Jean-Marie Le Pen.
00:12:04C'est très important que vous insistiez sur la force physique,
00:12:07sur ce qu'il dégageait.
00:12:08Moi, je l'ai rencontré plein de fois,
00:12:10évidemment en tant que journaliste,
00:12:12dans mon autre vie et dans mon autre radio.
00:12:14C'est vrai que c'est un puits de culture.
00:12:17Vraiment, on n'en fait plus.
00:12:19Mais c'est quelqu'un d'extrêmement dangereux,
00:12:21en réalité d'extrêmement... – Rude.
00:12:23– Rude, comme à menir, mais extraordinairement dangereux
00:12:27pratiquant la politique du chaos sans aucun problème.
00:12:30Il n'y avait pas de règles pour Jean-Marie Le Pen.
00:12:32Et il y en a un qui lui ressemble de plus en plus, étrangement.
00:12:35Il a horreur qu'on dit ça de lui, mais c'est bien sûr Jean-Luc Mélenchon.
00:12:38– Quelle langue !
00:12:40– Le même langage, la même culture,
00:12:42une capacité incroyable à embraser les foules.
00:12:45La réalité, Jean-Luc Mélenchon,
00:12:47les mêmes méthodes que Jean-Marie Le Pen.
00:12:49Les mêmes.
00:12:50– Sébastien Maynard ?
00:12:51– Il y a derrière la personnalité de Jean-Marie Le Pen
00:12:54les caractéristiques du showman, du performer, du puncher, du gladiateur.
00:13:01Mais il sait, à la fois pour celles et ceux
00:13:04que moi j'ai pu croiser dans ma vie politique
00:13:06et qui sont aujourd'hui, je dirais, dans l'écurie
00:13:09de celle qui lui a succédé, Marine Le Pen,
00:13:12il y a effectivement deux Jean-Marie Le Pen.
00:13:14Il y a celui qui peut être extrêmement poli,
00:13:18extrêmement prévenant, extrêmement généreux culturellement,
00:13:22politiquement, c'est-à-dire à expliquer, à raconter, etc.
00:13:25Et puis, il y a cette espèce d'odieux personnage
00:13:28qui est capable, je dirais, de toutes les fantaisies maléfiques
00:13:34pour imposer ses idées nauséeuses,
00:13:37pour revisiter tout ou partie de l'histoire.
00:13:40Et évidemment, il avait des attributs et intellectuels,
00:13:43tant intellectuels que physiques,
00:13:45pour pouvoir en imposer, et c'est une réalité.
00:13:48– Merci beaucoup, Philippe Bilger, pour cette anecdote.
00:13:50C'est intéressant, en tout cas, de voir les choses de l'intérieur.
00:13:53Merci beaucoup.
00:13:54Tout de suite, les 3 mots dans l'actu avec Félix Mathieu.
00:13:56– Les vraies voix sud-radio.
00:13:58– 3 mots dans l'actu, Félix, qui sont
00:14:00réhabilitation, annexion et sélection.
00:14:02– Marine Le Pen réagit au décès de son père.
00:14:04Bon vent, bonne mer, papa, écrit-elle.
00:14:06Le patron du CRIF met en garde, lui,
00:14:08contre toute tentative de réhabilitation posthume.
00:14:11Et le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau,
00:14:13juge honteuse les scènes de l'IS Place de la République.
00:14:15Pendant ce temps, Donald Trump verra bien le Canada fusionner
00:14:18avec les États-Unis, le président élu vient de le redire.
00:14:21Et puis, toutes les bonnes choses ont une fin,
00:14:23affirme Didier Deschamps.
00:14:24Il raccrochera en 2026.
00:14:26L'année prochaine, après 14 ans tout de même
00:14:28à la tête de la sélection tricolore.
00:14:30– Les vraies voix sud-radio.
00:14:33– La mort de Jean-Marie Le Pen ne doit pas marquer
00:14:36le début de sa réhabilitation, avertit le patron du CRIF,
00:14:39Yonatan Harfi, au lendemain de la disparition
00:14:42du fondateur du FN, son camp lui rend hommage.
00:14:45Mais le conseil représentatif des institutions juives de France
00:14:48n'entend pas occulter les dérapages antisémites.
00:14:50Pourtant, malgré ses sorties plusieurs fois condamnées par la justice,
00:14:53le maire RN de Perpignan et ancien secrétaire général du FN,
00:14:57Louis Alliot, assure que Jean-Marie Le Pen
00:14:59n'était ni négationniste ni antisémite.
00:15:01– Je me suis beaucoup disputé sur ces questions-là,
00:15:04toujours sur l'affaire du détail.
00:15:06– Mais pourquoi disait-il cela ?
00:15:08– J'ai lu un papier ce matin d'un ami de la communauté juive
00:15:12qui disait qu'à partir de 87, il s'est senti pointé du doigt,
00:15:18ciblé par un certain nombre de personnalités de la communauté
00:15:23et c'est devenu, je pense ensuite, une affaire personnelle
00:15:27entre un certain nombre de personnes et lui.
00:15:30Mais ça n'a jamais été l'ADN du Front National.
00:15:33Mais oui, je pense qu'il mettait la liberté d'expression
00:15:36au-dessus de tout et qu'au nom de cette liberté,
00:15:39malheureusement, il a choqué beaucoup
00:15:41et il nous a empêché de progresser pendant longtemps.
00:15:43– Louis Alliot au micro de Jean-Jacques Bourdin
00:15:45ce matin sur Sud Radio.
00:15:46À la ville, le maire et reine de Perpignan
00:15:48fut aussi le compagnon de Marine Le Pen,
00:15:50aux côtés de laquelle il se trouvait quand elle a appris la nouvelle hier midi.
00:15:53– Oui, sur une escale technique à Nairobi, au Kenya,
00:15:57il y avait des journalistes dans l'avion
00:15:59qui avaient eu l'information que nous n'avions pas encore
00:16:01et c'est comme ça qu'elle l'a appris.
00:16:03– Marine Le Pen qui réagit à la mort de son père
00:16:05et fondateur du FN Jean-Marie Le Pen avec ses mots
00:16:07écrits sur les réseaux sociaux, je la cite
00:16:09« Un âge vénérable avait pris le guerrier
00:16:11mais nous avait rendu notre père. La mort est venue nous le reprendre. »
00:16:14Beaucoup de gens qui l'aiment l'attendent là-haut,
00:16:16beaucoup de gens qui l'aiment le pleurent ici-bas.
00:16:18Bon vent, bonne mer.
00:16:19Papa Jean-Marie Le Pen sera inhumé samedi
00:16:21à la Trinité-sur-Mer dans le Morbihan
00:16:23alors qu'au contraire, hier soir…
00:16:25– Il est mort ! Il est mort !
00:16:27– Une foule s'est rassemblée pour fêter la mort de Jean-Marie Le Pen
00:16:30notamment Place de la République à Paris,
00:16:32scène de liesse qualifiée de « honteuse »
00:16:34par le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau.
00:16:36– C'est ce que je pensais de la scène de liesse,
00:16:38je voulais juste dire un mot sur le tweet,
00:16:40le post en fait de Marine Le Pen que je trouve très politique,
00:16:44c'est-à-dire qu'elle est très fin,
00:16:47c'est-à-dire qu'elle ramène son père à son rôle de père
00:16:51et elle n'assume en rien cet héritage totalement,
00:16:55comment dirais-je, méphistophélique,
00:16:57parce qu'il faut quand même voir qu'est-ce que c'est,
00:16:59il est hors de question de réhabiliter Jean-Marie Le Pen.
00:17:02Elle a réussi à s'en détacher,
00:17:04mais jusque dans la mort,
00:17:06je trouve qu'elle le ramène à ce qu'il est, son père,
00:17:10et elle évite absolument d'endosser l'héritage,
00:17:12c'est très très bien fait.
00:17:14– Il est très beau son message, contrairement à celui de Marion Maréchal,
00:17:18qui est purement politique.
00:17:19– Mais il n'y a pas un truc qui vous choque ?
00:17:21C'est-à-dire que les journalistes sont au courant,
00:17:23avant elle, que son père est mort ?
00:17:25Louis Alliot ne le savait pas, personne ne le savait, c'est quand même dingue.
00:17:27– Parce qu'ils étaient dans l'avion,
00:17:28c'est que certains ont dû connecter leur Wi-Fi,
00:17:31– Non, c'est-à-dire que je pense qu'ils ont dû être…
00:17:33– Peut-être qu'ils dormaient dans l'avion, on ne sait pas.
00:17:34– Je pense que Marine Le Pen a été alertée certainement,
00:17:36mais qu'elle n'avait pas son portable qui passait,
00:17:38c'est inimaginable autrement,
00:17:40c'est inimaginable que l'AFP soit au courant.
00:17:42– Allez, allez, parce qu'on est en retard.
00:17:44– Non, je disais que c'était un secret de polichinelle
00:17:46dans toutes les rédactions, qu'il était très mal en poids
00:17:49depuis la semaine de Noël, très très mal en poids.
00:17:52– Allez, le deuxième mot,
00:17:53Annexion, Donald Trump assume ses visées expansionnistes sur le Canada.
00:17:57– Oui, sur le Canada, mais pas que.
00:17:59L'appétit vient en mangeant, le président élu des Etats-Unis
00:18:01se verrait bien aussi absorber le Groenland, le Panama, pourquoi pas.
00:18:04Il avait déjà qualifié le premier ministre canadien,
00:18:06Justin Trudeau, de gouverneur,
00:18:08ne cachant pas d'ailleurs sa satisfaction de le voir démissionner.
00:18:11Annexer le Canada, oui, mais pas par la force militaire,
00:18:14assure Donald Trump.
00:18:21– Non, par la force économique,
00:18:23parce que le Canada et les Etats-Unis,
00:18:25ce serait vraiment quelque chose.
00:18:27Vous vous débarrassez de cette ligne artificiellement tracée
00:18:30et vous regardez à quoi ça ressemble,
00:18:32ce serait aussi beaucoup mieux pour la sécurité nationale.
00:18:35Donald Trump qui dit aussi vouloir au passage
00:18:37changer le nom du golfe du Mexique en golfe de l'Amérique,
00:18:40il trouve ça aussi que ce serait plus joli.
00:18:42– Qu'est-ce que vous faites bien la voix de Donald Trump, je trouve.
00:18:45– Je suis bonheur.
00:18:46– Troisième mot, sélection, Didier Deschamps quittera les bleus en 2026.
00:18:50– C'est-à-dire l'année prochaine, oui, le sélectionneur des bleus
00:18:53a annoncé presque l'air de rien aux côtés de Brigitte Macron
00:18:55lors d'un déplacement dans une poste pour l'opération pièce jaune.
00:18:58– Toutes les bonnes choses ont une fin,
00:19:00il faut savoir dire stop aussi, j'ai cette liberté-là,
00:19:03je l'ai toujours eue.
00:19:04Ça va faire 14, ça va, j'ai fait mon temps,
00:19:07donc très bien et j'ai encore du temps,
00:19:10puisque les échéances qui nous attendent jusqu'à l'été 2025,
00:19:13avec évidemment la rentrée et ce quart de finale contre la Croatie
00:19:17et puis après la qualification pour la Coupe du monde,
00:19:20donc voilà, personne n'est irremplaçable,
00:19:23j'ai fait en sorte d'être le plus indispensable possible
00:19:27avec les résultats que vous savez,
00:19:29mais ça c'est derrière, le plus important c'est ce qui est devant
00:19:33et les nouvelles échéances.
00:19:35– Didier Deschamps au micro de l'agence France Presse.
00:19:37– Il a tellement été…
00:19:38– Vivement vidane.
00:19:39– Oui, il a tellement été, comment ça s'appelle,
00:19:42imité qu'on a toujours l'impression que c'est pas lui.
00:19:45– Ah oui, c'est pas moi.
00:19:46– Allez, merci beaucoup.
00:19:47– Logiquement, vous avez raison Cécile.
00:19:49– Allez, vous restez avec nous, merci beaucoup Félix Mathieu,
00:19:52Bruno Retailleau qui relance le débat sur le voile,
00:19:54soutenant son interdiction pour les accompagnatrices
00:19:57lors des sorties scolaires, Philippe.
00:19:59– Alors parlons vrai, est-ce que la loi de 2004
00:20:01qui prohibe les signes religieux ostentatoires à l'école est suffisante
00:20:04ou faut-il aller plus loin ?
00:20:06Et à cette question, le port du Val lors des sorties scolaires
00:20:08doit-il être prohibé ?
00:20:09Vous dites oui, à 91% vous voulez réagir sans prohibition,
00:20:13c'est au 0826 300 300.
00:20:15– Et Nicolas Caden est avec nous, ancien rapporteur général
00:20:17de l'Observatoire de la laïcité et auteur de deux livres
00:20:20qu'on vous donnera tout à l'heure.
00:20:22Merci beaucoup d'être avec nous Nicolas Caden.
00:20:24– Merci à vous.
00:20:25– Rapidement, est-ce que le voile est devenu trop,
00:20:27finalement, un symbole politique ?
00:20:29– Ça c'est selon l'appréciation de chacun,
00:20:33mais dans les faits, ça n'est pas que ça
00:20:35et ça n'est pas ça pour la majorité des personnes concernées.
00:20:38– Allez, on en parle dans un instant, 0826 300 300,
00:20:40on vous attend au standard, on est ensemble jusqu'à 19h.
00:20:44– C'est Jacques Pessis, je vous souhaite une très bonne année
00:20:46et pour l'avenir, de très bonnes années.
00:20:48– Bonne année avec Sud Radio.
00:20:50– Sud Radio.
00:20:51– Parlons vrai.
00:20:52– Les Vraies Voix Sud Radio, 17h-19h,
00:20:55Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:20:59– Les Vraies Voix, aujourd'hui, avec Philippe Bilger,
00:21:02Françoise Debois et Sébastien Ménard.
00:21:04– On n'a même pas le droit de parler du jeu de Liverpool.
00:21:06– Dans cette émission, on n'est que dans la frustration et la castration,
00:21:08je le dis tout de suite.
00:21:10– Vous avez vu comment joue Liverpool en ce moment ?
00:21:13– Fantastique.
00:21:14– Françoise, il y a les droits du foot déjà, c'est à 20h ?
00:21:18– C'est à 20h, avec tonton Mauricio ce soir.
00:21:20– Deuxième jour, on a des gens aujourd'hui qui viennent d'arriver à l'instant
00:21:23donc ils ne savent même pas de quoi on parle.
00:21:25– Non, on parle de football.
00:21:26– Donc il faut replacer qu'on vient d'annoncer, effectivement,
00:21:29que notre Dédé national quitte l'équipe de France en 2026,
00:21:35et donc d'où cette conversation en interne machin truc.
00:21:38Bon bref, je ne vais pas raconter tout ça parce qu'on s'en fout.
00:21:40– On espère que ce sera fin juillet, comme ça on aura gagné la Coupe du Monde.
00:21:44Ah bah oui, il a dit qu'il partait après la Coupe du Monde.
00:21:46– Il n'a pas dit je pars après avoir gagné la Coupe du Monde.
00:21:48– Non mais moi je souhaite qu'on la gagne, c'est tout.
00:21:50– Ça c'est les journalistes en fait.
00:21:52Je rajoute des trucs à l'intérieur.
00:21:54– Ça dépendra de l'arbitrage.
00:21:56– La mauvaise foi dans le foot, c'est fou.
00:21:58Allez, soyons courtois avec notre invité, tout de suite le grand débat du jour.
00:22:02– Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:22:06– Il faut lutter pied à pied, notamment sur tout ce qui constitue
00:22:10notre identité culturelle républicaine, la laïcité.
00:22:14– On retombe sur une lubie idéologique de la droite.
00:22:17Mais aujourd'hui le port du voile est déjà réglementé par la loi de 2004.
00:22:20Mais les accompagnantes ne sont ni des élèves, ni des agents du service public.
00:22:24Au nom de quoi voulons-nous imposer des contraintes liées à une fonction
00:22:28à des personnes qui n'exercent pas cette fonction ?
00:22:30– Pour moi c'est l'école hors les murs.
00:22:32Or la loi de 2004 concerne l'école dans les murs.
00:22:34– La vérité avec cet article c'est que vous cherchez à instrumentaliser
00:22:38une nouvelle fois la laïcité avec ce petit fumet de racisme permanent
00:22:42qui entoure vos propositions sur la laïcité.
00:22:45– Je vois bien qu'il y a une difficulté sur ce genre de choses.
00:22:48Et ça pour moi c'est un principe qui est un principe fondamental.
00:22:52– Le ministre de l'Intérieur suggère d'interdire le port du voile
00:22:56pour les accompagnatrices lors des sorties scolaires,
00:22:58affirmant qu'il s'agit d'une extension des principes de l'école républicaine,
00:23:01même hors les murs, selon l'ancien leader des sénateurs LR.
00:23:04– Alors parlons vrai, est-ce que cette mesure pourrait t'aider
00:23:07à lutter contre le communautarisme ?
00:23:08Et à la question du jour, le port du voile lors des sorties scolaires
00:23:11doit-il être prohibé ?
00:23:12Vous dites oui à 91%, vous voulez réagir ?
00:23:15Les vraies voix attendent vos appels au 0826 300 300.
00:23:19– Et notre invité pour nous éclairer, Nicolas Cadenne est avec nous,
00:23:22ancien rapporteur général de l'Observatoire de la laïcité,
00:23:25auteur de « La laïcité pour les nuls » et je vais l'acheter
00:23:28parce que ça va bien m'aider.
00:23:29Et on finit avec des idées fausses sur la laïcité aux éditions de l'atelier.
00:23:33Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:23:35Bonjour Philippe Bilger.
00:23:37– En réalité, je vais essayer d'aller vite, il n'y a qu'une alternative possible
00:23:44ou bien on considère que la solution proposée par Bruno Rotaillot est la bonne,
00:23:51c'est-à-dire qu'on ne finance pas, on décide de supprimer le voile
00:23:57dans les sorties scolaires comme dans le sport.
00:24:00Ou bien l'autre branche de l'alternative, j'en ai beaucoup parlé ces derniers jours,
00:24:06impose un certain nombre d'interrogations, peut-être même d'hésitations.
00:24:11En effet, mon premier mouvement serait de dire, c'est bien,
00:24:15il n'y a pas besoin d'accompagner un travail scolaire voilé.
00:24:19Mais par diverses expériences dont on m'a rendu compte,
00:24:24je me suis aperçu, ça n'est pas très original,
00:24:29que dans beaucoup de lieux, dans beaucoup de sorties scolaires,
00:24:34il y a des accompagnatrices voilées qui s'accordent parfaitement avec d'autres
00:24:41qui ne le sont pas et qui vivraient mal pour celles-là le fait d'être ostracisées
00:24:48et peut-être si elles l'étaient, alors elles regagneraient une conception de l'islam
00:24:54beaucoup plus dure que celui qu'elles pratiquent en accompagnant ces enfants.
00:24:59Donc la seconde branche de l'alternative est beaucoup plus complexe
00:25:05et j'avoue qu'elle m'interpelle, je ne saurais pas avoir un avis très net là-dessus.
00:25:11Moi j'ai un avis très net, je pense qu'on ne va pas ressortir ces vieilles lunes,
00:25:14il n'y a pas de commune mesure, ou alors vous allez directement dans la lubie du RN,
00:25:19c'est-à-dire que vous interdisez le voile dans tout l'espace public.
00:25:22Écoutez, on est une république solide, je pense qu'on a quand même la capacité
00:25:27d'encaisser le fait qu'il y ait des mamans qui portent le voile et qui accompagnent leurs enfants.
00:25:32En quoi est-ce un problème, à part un problème, un irritant idéologique insupportable
00:25:38pour toute cette partie-là de la droite, qui va jusqu'à l'extrême droite,
00:25:41en quoi est-ce un problème d'avoir des mamans qui accompagnent leurs enfants
00:25:46ou des enfants avec leur voile ? Quel est le problème ?
00:25:49Mais écoutez, moi je ne sonde pas les cœurs et les reins, d'accord ?
00:25:54Je sais très bien, je connais parfaitement le discours sur l'offensive politique de l'islam avec le voile, etc.
00:25:59Il y a toute une partie des femmes, 40, 50 ans, 60 ans, qui ne sont pas dans cette offensive,
00:26:04qui portent le voile parce qu'elles portent le voile, parce que voilà, c'est leur tradition.
00:26:09Donc, vouloir arrêter une offensive fantasmée politique, alors qu'elle est ailleurs l'offensive politique,
00:26:17elle existe vraiment dans les quartiers, mais pas là-dessus, ce n'est pas le bon moyen, tout simplement.
00:26:22– Sébastien Ménard.
00:26:24– C'est extrêmement compliqué, parce que moi je m'étais rangé, voilà quelques années,
00:26:30à la position de Françoise de Gaulle, c'est peut-être mon centrisme assumé,
00:26:36qui m'obligeait à être un peu modéré.
00:26:39La vérité aujourd'hui, pour la formule consacrée, la vérité m'oblige à vous dire aujourd'hui,
00:26:45moi je suis contre le voile, à l'école, dans les murs et hors les murs, voilà.
00:26:50– Donc dans l'espace public ?
00:26:52– Non, moi j'ai un problème, j'ai un problème avec l'interprétation que l'on doit en faire.
00:26:59Les femmes voilées, même si c'est un choix, même si c'est une mode,
00:27:04c'est quelque chose qui vient, je dirais, couvrir une partie de la liberté des femmes.
00:27:12Pour moi la liberté, elle est sans limite, en tout cas dans un pays démocratique
00:27:18et dans une république comme la France, et donc quelque part, à un moment donné,
00:27:23si on décide de dire que le voile n'est pas une bonne chose pour la liberté des femmes,
00:27:29des femmes libres, en France et au-delà, on ne peut pas tolérer cela.
00:27:33– Alors on va jusqu'au bout, on va dans l'espace public,
00:27:37si tu considères que le voile est un instrument de non-liberté des femmes.
00:27:42– Mais je ne suis pas le seul à le considérer.
00:27:44– Non mais je suis tout pour ça, je te dis, si tu vas jusqu'au bout.
00:27:47– Mais on n'est pas obligé, François Assel.
00:27:49– Pourquoi ?
00:27:50– On va faire réagir notre amicalité.
00:27:53– Voilà, donc moi pour conclure, j'ai eu des positions quand j'étais beaucoup plus jeune,
00:27:58quand effectivement je militais à droite, pas la droite de la droite, à droite,
00:28:01j'étais très dur avec ça, je me suis assoupli, je me suis assagi,
00:28:06et finalement, on revient aux fondamentaux.
00:28:11– Nicolas Cadenne, on rappelle que vous êtes ancien rapporteur général
00:28:14de l'Observatoire de la laïcité, auteur de « La laïcité pour les nuls »,
00:28:17et on finira avec « Les idées fausses sur la laïcité »,
00:28:19publié aux éditions de l'atelier.
00:28:21Est-ce que faire l'école hors les murs, ça peut se comprendre,
00:28:25comme le dit Bruno Retailleau, puisque une sortie scolaire,
00:28:28on n'est plus dans les locaux, mais on est quand même dans une activité éducative.
00:28:32– Et sous la responsabilité des enseignants.
00:28:34– Et sous la responsabilité des enseignants, voilà.
00:28:36– Monsieur le ministre confond un peu tout,
00:28:38en fait il faut rappeler ce qu'est la laïcité déjà,
00:28:40la laïcité ça garantit, ça assure la liberté de pulse,
00:28:44c'est le premier article de la loi de 1905,
00:28:46ça garantit la liberté de croire ou de ne pas croire,
00:28:49d'exprimer des opinions, etc. pour tous les citoyens de ce pays.
00:28:54Ensuite, via la loi de 2004, ça demande aux élèves un fort devoir de discrétion,
00:28:59ça les oblige en effet à ne pas manifester ostensiblement leur appartenance religieuse,
00:29:04donc pas de signe ou de tenue ostensible, c'est-à-dire visible de toutes et tous.
00:29:08Ça, ça concerne les élèves, pourquoi ?
00:29:10Parce qu'ils sont jeunes, ils sont enfants, adolescents,
00:29:12dans une phase d'apprentissage des savoirs,
00:29:14et donc on considère qu'il est important,
00:29:16quand ils sont dans l'élève des écoles publiques,
00:29:18qu'ils soient préservés d'influences diverses
00:29:20pour développer leur libre-arbitre, leur esprit critique,
00:29:23et leurs propres opinions à un âge où ils acquièrent les bases du savoir, les fondamentaux.
00:29:28Ça, c'est la première chose.
00:29:30En revanche, les adultes ne sont pas concernés par cette mesure,
00:29:33et je tiens à rappeler que les élèves, qu'ils soient dans l'école ou hors de l'école,
00:29:37ils sont concernés par cette mesure,
00:29:39c'est-à-dire qu'ils sont en situation d'élève,
00:29:41c'est-à-dire que pendant les sorties scolaires,
00:29:43les élèves sont toujours soumis, bien sûr, à la loi de 2004.
00:29:46Ensuite, les adultes n'ont la neutralité, la laïcité,
00:29:50elles ne supposent la neutralité que pour ceux qui exercent le service public,
00:29:53c'est-à-dire ceux qui représentent l'administration publique,
00:29:55pour assurer un traitement égalitaire de tous les citoyens,
00:29:58quel que soit leur appartenance,
00:30:00et elles garantissent la liberté aux autres d'exprimer des opinions
00:30:02dès lors qu'ils ne supposent pas autrui,
00:30:04dès lors qu'ils ne perturbent pas le bon fonctionnement du service public.
00:30:07Donc les parents accompagnateurs, et le Conseil d'État l'a déjà rappelé plusieurs fois,
00:30:10eux, ils ne sont pas dans l'exercice du service public,
00:30:13ils sont là uniquement pour apporter une aide ponctuelle bénévole,
00:30:16pour prendre la main et traverser la rue, monter dans un bus,
00:30:19mais ils ne peuvent pas, par exemple, commenter un tableau
00:30:23qui serait visité dans un musée lors de la sortie scolaire,
00:30:26parce qu'ils ne sont pas dans l'exercice de la mission de service public,
00:30:29de l'éducation nationale.
00:30:30Ça, ça relève uniquement de l'enseignant, du professeur,
00:30:32qui lui est parfaitement soumis à un strict devoir de neutralité,
00:30:35pas du tout.
00:30:36Les parents, ils sont là juste pour aider,
00:30:38donner un coup de main, pour des raisons de sécurité.
00:30:41Évidemment qu'ils ne peuvent pas avoir un comportement prosélyte,
00:30:45ils ne peuvent pas imposer aux élèves qu'ils accompagnent
00:30:48ou aux professeurs quelques convictions que ce soit
00:30:51ou croyances que ce soit, et s'ils le faisaient,
00:30:53ils sont déjà passibles d'une sanction, d'une interdiction,
00:30:57ils ne pourront plus participer à la sortie scolaire.
00:30:59Donc, effectivement, la laïcité ne suppose absolument pas
00:31:02que ces parents ne puissent plus avoir aucun signe,
00:31:05que ce soit un foulard, une kippa, que sais-je, une croix,
00:31:09ils peuvent venir parce qu'ils sont parents,
00:31:11et juste pour donner un coup de main.
00:31:13Ça n'a rien à voir avec le service public de l'éducation nationale
00:31:16qui, lui, effectivement, est soumis à un strict devoir de neutralité
00:31:19et qui est géré par les enseignants et les élèves,
00:31:21eux, qui sont soumis à la loi de 2004,
00:31:23à savant un fort devoir de discrétion.
00:31:25– Philippe Bilger veut réagir.
00:31:26– Enfin, réagir, questionner, en l'occurrence,
00:31:29j'ai bien compris votre raisonnement,
00:31:31et vous êtes un spécialiste de la laïcité,
00:31:35est-ce qu'à votre avis, considérer qu'une femme voilée,
00:31:41même sans faire du prosélytisme,
00:31:45induit tout de même une certaine forme de comportement
00:31:49qui ne brille pas par la liberté qu'on laisse à l'accompagnatrice,
00:31:54est-ce que ça ne poserait pas un problème, tout de même ?
00:31:58Je veux dire, est-ce qu'il n'y a pas des exemples implicites
00:32:03qui pourraient être pris en compte
00:32:05et qui pourraient être nuisibles pour les enfants ?
00:32:08– Écoutez, aujourd'hui, de tout ce qui ressort du terrain,
00:32:11des établissements scolaires eux-mêmes,
00:32:13non, il n'y a pas de problème,
00:32:14il n'y a jamais eu de constat de prosélytisme majeur lié au port du voile,
00:32:18en revanche, il peut y avoir parfois des comportements prosélytes,
00:32:21mais par des femmes qui portent un voile
00:32:23ou par d'autres personnes qui portent autre chose,
00:32:26et là, en effet, il y a sanctions possibles et il faut sanctionner,
00:32:29mais ce n'est pas le signe du voile en tant que tel
00:32:32qui signifie forcément qu'il y aura des problèmes,
00:32:34en tout cas, ce n'est pas du tout ce qui remonte du terrain,
00:32:36il n'y a pas de problématique sur ce sujet,
00:32:38c'est-à-dire que les directeurs d'établissements,
00:32:40les enseignants ne demandent pas du tout
00:32:42à ce qu'il y ait une interdiction à ces mamans,
00:32:45parce qu'en plus, comme ça a été dit,
00:32:47et comme vous l'avez dit vous-même,
00:32:48le résultat serait contre-productif,
00:32:50puisque ça les exclurait davantage de la communauté éducative,
00:32:54alors que là, elles participent à la vie éducative
00:32:56avec des parents d'autres horizons,
00:32:58avec des élèves de tout horizon,
00:32:59et donc ça permet finalement la cohésion sociale,
00:33:02donc ce serait contre-productif, en effet,
00:33:04que de les renvoyer dans un repli potentiellement communautaire,
00:33:10donc effectivement, si on veut lutter contre le repli communautaire,
00:33:14si le ministre de l'Intérieur veut lutter contre le repli communautaire,
00:33:16il ne faut surtout pas faire ça, c'est tout à fait l'inverse,
00:33:19et ce qu'il devrait faire s'il veut vraiment défendre la laïcité à l'école,
00:33:22c'est renforcer la mixité sociale,
00:33:24c'est que les publics scolaires à l'école soient beaucoup plus mélangés,
00:33:27aujourd'hui il y a des atteintes à la laïcité,
00:33:28essentiellement dans des établissements
00:33:30où vous avez des publics scolaires très homogènes,
00:33:32où ils viennent des mêmes quartiers populaires,
00:33:34par exemple, avec la même confession,
00:33:36et donc là forcément, quand vous êtes une population homogène,
00:33:39vous avez des replis communautaires, c'est logique,
00:33:41donc ce qu'il faut faire si on veut vraiment lutter
00:33:43contre ces atteintes à la laïcité,
00:33:45c'est mélanger les publics scolaires,
00:33:47et créer de l'interaction sociale,
00:33:48partout où ça a été fait, ça a fonctionné,
00:33:50il y a eu une chute des atteintes à la laïcité,
00:33:52sauf que ça, ça demande du courage politique,
00:33:54c'est plus long, c'est du moyen du long terme,
00:33:56que de mélanger les publics scolaires,
00:33:57il faut convaincre les parents,
00:33:58il faut leur faire comprendre qu'ils n'aient pas peur
00:34:00d'avoir un niveau qui baissera,
00:34:02parce que ce n'est pas le cas quand c'est bien fait,
00:34:04et c'est plus complexe que de dire
00:34:05on va interdire, interdire, interdire.
00:34:07– On part au 0826-300-300, direction Rouen,
00:34:10bonsoir Basile.
00:34:12– Bonsoir.
00:34:13– Alors vous en pensez quoi, vous,
00:34:14il faut interdire le voile dans les sorties scolaires ou pas ?
00:34:18– Ecoutez, moi je pense que c'est un manque total d'originalité
00:34:23du ministre de l'Intérieur de faire diversion,
00:34:26alors qu'il fait partie d'un gouvernement qui est à bout de souffle,
00:34:29qui va être censuré je pense bientôt,
00:34:31ou même peut-être destitué.
00:34:32Maintenant, je trouve que M. Cadenne a très bien résumé la situation,
00:34:36ce ne sont pas des personnes qui sont salariées par le service public
00:34:40qui vont le représenter,
00:34:43mais ce sont des femmes qui sont soucieuses visiblement
00:34:46de l'éducation de leurs enfants,
00:34:48qui ont conscience en l'école publique,
00:34:50et qui l'accompagnent lors de sorties scolaires.
00:34:52C'est quoi la suite ?
00:34:54Qu'est-ce que c'est ?
00:34:55Est-ce qu'on va choisir les sorties scolaires
00:34:57et qu'on va interdire à une personne d'un musée de la Shoah
00:35:00de porter une kippa ?
00:35:01Est-ce qu'on va interdire à une personne au Musée des Peaux-Arts
00:35:04qui vous présenterait une section particulière
00:35:07de porter un voile ou quoi que ce soit ?
00:35:09Ça devient complètement n'importe quoi.
00:35:12Aujourd'hui, la loi 2004 concerne les enfants,
00:35:14pas les gens qui accompagnent
00:35:16et qui sont visiblement soucieux de la bonne éducation de leurs enfants.
00:35:18Alors Basile, si je puis me permettre,
00:35:21parce que je ne donne jamais mon avis,
00:35:23moi, au-delà de la religion,
00:35:25je n'aurais pas envie, si j'avais des enfants,
00:35:28qu'ils partent, en tout cas, à l'extérieur de l'école
00:35:32avec des femmes voilées.
00:35:33Parce que moi, ce n'est pas une question de religion,
00:35:34c'est une question de liberté de femme.
00:35:36Et qu'à un moment donné,
00:35:37on ne peut pas demander à l'Iran, à l'Afghanistan
00:35:39d'enlever les voiles et d'applaudir les femmes
00:35:41qui enlèvent leurs voiles
00:35:43pour accepter que nous, on fasse ça en France.
00:35:45Et à un moment donné, il y a une dichotomie
00:35:46et ça n'a rien à voir avec la laïcité me concernant.
00:35:49Pardon, allez-y.
00:35:50Sébastien et Nicolas Kadden, vous voulez parler ?
00:35:53Bougez pas, Basile.
00:35:55Moi, je vais vraiment insister.
00:35:57Encore une fois, je fais partie de ceux
00:35:58qui n'ont pas été pro-voile,
00:36:00qui avaient mis de l'eau dans leur vin,
00:36:02qui étaient parfaitement alignés
00:36:04sur cette loi de 2004,
00:36:06sur ce que M. Kadden est en train de dérouler.
00:36:09La réalité, c'est qu'on sait que
00:36:11quand vous nous dites, M. Kadden,
00:36:13qu'il faut au contraire ouvrir,
00:36:16assurer une mixité, etc.
00:36:19pour ne pas exclure un peu plus, etc.
00:36:21C'est exactement les arguments utilisés
00:36:25par les islamistes et les barbus
00:36:27dans certains quartiers.
00:36:29Moi, j'en viens, M. Kadden.
00:36:32C'est qu'à un moment donné,
00:36:33je ne conceptualise pas tout ça.
00:36:35J'ai jamais milité à la droite de la droite.
00:36:38J'ai toujours été extrêmement tolérant.
00:36:40Je fais partie de cette génération black-blambeur
00:36:42où qu'on soit juif, qu'on soit chrétien
00:36:44ou qu'on soit musulman,
00:36:46il y avait ce qu'on appelle la co-fraternité
00:36:48et ça existait pour de vrai.
00:36:50Le voile, aujourd'hui, en France,
00:36:52n'est pas un bon message
00:36:54pour les libertés individuelles
00:36:56et évidemment pour l'égalité homme-femme.
00:36:58Nicolas Kadden.
00:36:59Je voudrais préciser une chose.
00:37:00Tout d'abord, je vous assure que non,
00:37:02les rigorismes islamistes
00:37:03ne sont pas du tout favorables
00:37:04à la mixité sociale.
00:37:05Les salafistes, par exemple,
00:37:06c'est un courant dur.
00:37:08Mais pour le voile à l'école,
00:37:09ou pour le voile à l'école,
00:37:10c'est sûr que oui.
00:37:11Sébastien, on est en retard.
00:37:12Donc, attention,
00:37:14ils ne sont pas du tout favorables
00:37:15à ce mélange, à cette interaction sociale.
00:37:17Ensuite, sur le deuxième point,
00:37:19et pour aussi répondre
00:37:21à ce qui vient d'être dit,
00:37:23il faut, je crois, faire une distinction.
00:37:24C'est-à-dire que l'alaïcité
00:37:26et la loi, en général,
00:37:27dans un état de droit,
00:37:28on n'interdit pas tout ce qui peut
00:37:29nous déplaire individuellement.
00:37:31En revanche, évidemment,
00:37:32il peut y avoir un débat d'idées
00:37:33sur ces questions.
00:37:34C'est pour ça que j'ai scindé les deux.
00:37:36Ça n'a rien à voir.
00:37:37Ce n'est pas à la loi
00:37:38d'interdire ce genre de choses.
00:37:39En revanche,
00:37:40il peut y avoir des débats d'idées
00:37:42avec ces femmes,
00:37:43avec les premières concernées.
00:37:44D'ailleurs, souvent, ce n'est pas le cas.
00:37:45Vous remarquerez que très souvent,
00:37:46on débat de ça,
00:37:47mais sans les personnes concernées,
00:37:48en l'occurrence,
00:37:49ces femmes qui portent le foulard
00:37:50ou le voile.
00:37:51C'est dommage.
00:37:52Je pense qu'effectivement,
00:37:53il faut qu'il y ait un débat d'idées.
00:37:54C'est légitime dans une démocratie.
00:37:55Et ce n'est pas à la loi de traiter
00:37:56parce que dans un état de droit,
00:37:57on n'interdit pas tout ce qui peut
00:37:58nous déplaire individuellement.
00:37:59Et pour ma part, effectivement,
00:38:00je défends en effet le droit,
00:38:01en Iran et ailleurs,
00:38:02et en Afghanistan,
00:38:03de ne pas porter le voile,
00:38:04mais ces mêmes mouvements
00:38:05de femmes en Iran disent
00:38:06qu'elles sont autant
00:38:07que celles qui peuvent le porter
00:38:08et celles qui ne le portent pas.
00:38:09C'est-à-dire qu'elles ne sont pas opposées
00:38:10à ce que des femmes le portent.
00:38:11Chacun fait ce qu'il veut.
00:38:12Il faut garantir la liberté de choix.
00:38:13Et effectivement,
00:38:14l'article 31 de la loi de 1905,
00:38:15par exemple,
00:38:16est un article,
00:38:17on l'oublie,
00:38:18qui va permettre de sanctionner
00:38:19les personnes qui imposent
00:38:20à autrui une pratique culturelle,
00:38:21mais qui sanctionnent aussi
00:38:22les personnes qui empêchent
00:38:23autrui d'avoir une pratique culturelle.
00:38:24C'est le bon équilibre de la laïcité.
00:38:25Merci beaucoup, Nicolas Cadenne,
00:38:26ancien rapporteur général
00:38:27de l'Observatoire de la laïcité
00:38:28et auteur de
00:38:29La laïcité pour les nuls
00:38:30et en finir avec
00:38:31les idées fausses
00:38:32sur la laïcité
00:38:33aux éditions de L'Atelier.
00:38:34Merci beaucoup.
00:38:35Basile, vous restez avec nous.
00:38:36Vous allez pouvoir jouer
00:38:37dans quelques instants avec nous
00:38:38au Qui c'est qui ?
00:38:39qui l'a dit.
00:38:40A tout de suite.
00:38:41Sud Radio,
00:38:42c'est vous qui donnez le temps.
00:38:43Je vous remercie d'abord
00:38:44de permettre à des tas de gens
00:38:45de s'exprimer
00:38:46et de leur laisser surtout le temps
00:38:47de développer leur discours.
00:38:48Sud Radio, parlons vrai.
00:38:49Les vraies voix sud-françaises
00:38:50sont là pour vous.
00:38:51Les vraies voix sud-françaises
00:38:52sont là pour vous.
00:38:53Les vraies voix sud-françaises
00:38:54sont là pour vous.
00:38:55Les vraies voix sud-françaises
00:38:56sont là pour vous.
00:38:57Les vraies voix sud-françaises
00:38:58sont là pour vous.
00:38:59Les vraies voix sud-françaises
00:39:00sont là pour vous.
00:39:01Les vraies voix sud-françaises
00:39:02sont là pour vous.
00:39:03Les vraies voix sud-françaises
00:39:04sont là pour vous.
00:39:05Les vraies voix sud-françaises
00:39:06sont là pour vous.
00:39:07Les vraies voix sud-françaises
00:39:08sont là pour vous.
00:39:09Les vraies voix sud-françaises
00:39:10sont là pour vous.
00:39:11Les vraies voix sud-françaises
00:39:12sont là pour vous.
00:39:13Les vraies voix sud-françaises
00:39:14sont là pour vous.
00:39:15Les vraies voix sud-françaises
00:39:16sont là pour vous.
00:39:17C'est à vous, mon cher Basile,
00:39:18C'est à vous, mon cher Basile,
00:39:19de lancer le jeu.
00:39:20de lancer le jeu.
00:39:21Allez-y.
00:39:22Allez-y.
00:39:23C'est parti pour le dérapage.
00:39:24C'est parti pour le dérapage.
00:39:25Les vraies voix sud-radio.
00:39:26Les vraies voix sud-radio.
00:39:27Le quiz de l'actu.
00:39:28Le quiz de l'actu.
00:39:29Dérapage, dérapage, vous allez un petit peu fort.
00:39:30Dérapage, dérapage, vous allez un petit peu fort.
00:39:31Dérapage, dérapage, vous allez un petit peu fort.
00:39:32Dérapage, dérapage, vous allez un petit peu fort.
00:39:33Dérapage, dérapage, vous allez un petit peu fort.
00:39:34Dérapage, dérapage, vous allez un petit peu fort.
00:39:48Vous êtes au courant que l'auditeur répond en premier, François ?
00:39:50Vous êtes au courant que l'auditeur répond en premier, François ?
00:39:51Je pense qu'il avait dit qu'il n'avait pas trouvé.
00:39:52Je pense qu'il avait dit qu'il n'avait pas trouvé.
00:39:53Arrêtez.
00:39:54Arrêtez.
00:39:55Alors c'est parti.
00:39:56Alors c'est parti.
00:39:57Oui, c'est le président de la FNSE,
00:39:58Oui, c'est le président de la FNSE,
00:39:59Arnaud Rousseau.
00:40:00Arnaud Rousseau.
00:40:01Arnaud Rousseau.
00:40:02Arnaud Rousseau.
00:40:03Arnaud Rousseau.
00:40:04Arnaud Rousseau.
00:40:05Arnaud Rousseau.
00:40:06Arnaud Rousseau.
00:40:07Arnaud Rousseau.
00:40:08Arrêtez de parler, tout le monde en même temps, on ne comprend pas ce que vous dites.
00:40:12Qui c'est qui qui l'a dit à trois points sur la mort de Jean-Marie Le Pen ?
00:40:15Les scènes de l'IS disent quelque chose d'assez dégradant, Basile.
00:40:20C'est un ministre.
00:40:23Bruno Retaillez ?
00:40:24Non, cornu.
00:40:25Bonne réponse de Sébastien Ménard.
00:40:27Ministre désarmé, Sébastien Ménard.
00:40:28Et c'est un autre Sébastien.
00:40:29Le cornu.
00:40:30Question qui c'est qui qui l'a dit, trois points.
00:40:32Pour déverrouiller la situation politique, le départ d'Emmanuel Macron serait la meilleure solution.
00:40:36Ils sont beaucoup.
00:40:38Basile.
00:40:39Mélenchon ?
00:40:40Non.
00:40:41Montpart ? Mathilde Panot ?
00:40:42Non.
00:40:43Louis Alliot ?
00:40:44C'était ce matin sur Sud Radio, en plus.
00:40:46Trois points pour Sébastien Ménard, qui a gagné.
00:40:49Qui c'est qui qui l'a dit à trois points sur la dissolution ?
00:40:52Je pense que c'est l'histoire qui donnera enfin de compte le sens de cette dissolution,
00:40:57s'il fallait la faire ou ne pas la faire.
00:40:59Moi, j'ai suivi son raisonnement, il me l'a expliqué.
00:41:02Je sais.
00:41:03Oui, mais attendez.
00:41:04Basile.
00:41:06Brigitte Macron.
00:41:08Bonne réponse de Françoise de Guab.
00:41:10Elle a 6-6.
00:41:11Allez.
00:41:12Qui c'est qui qui l'a dit, trois points.
00:41:14J'ai fait mon temps.
00:41:15Basile.
00:41:16Facile.
00:41:17Le père de l'équipe de France.
00:41:19Bravo.
00:41:20Didier Mélenchon.
00:41:21Bonne réponse.
00:41:22C'était la seule qui...
00:41:25C'était la seule que je connaissais.
00:41:27Qui c'est qui qui l'a dit, Basile, à trois points, sur les apéros géants pour la mort de Jean-Marie Le Pen ?
00:41:33Je ne suis pas choqué par cette jeunesse qui emmerde le Front National.
00:41:37Basile.
00:41:39Philippe Poutou.
00:41:40Non.
00:41:42Je ne la supporte pas.
00:41:44On s'en fout.
00:41:46Il n'y a pas de jugement de valeur, on fait un jeu.
00:41:48J'ai le droit.
00:41:49Qui c'est qui qui l'a dit, trois points, sur les menaces de Donald Trump sur le Groenland.
00:41:53Nous sommes entrés dans une époque qui voit le retour de la loi du plus fort.
00:41:58Basile.
00:42:00Justin Trudeau.
00:42:01Non.
00:42:02Dominique Le Pen.
00:42:03Non.
00:42:04C'est un ministre.
00:42:05Jean-Noël Barraud.
00:42:06Bonne réponse, il a été plus rapide.
00:42:08Jean-Noël Barraud.
00:42:10Qui c'est qui qui l'a dit, à trois points, la guerre contre le totalitarisme islamiste est un combat de civilisation.
00:42:18Basile.
00:42:22Non.
00:42:23L'autre Thaïo.
00:42:24Bonne réponse de Françoise de Gaulle.
00:42:26Alors ?
00:42:27Ce n'est pas suffisant.
00:42:2812 points pour Sébastien Ménard.
00:42:309 points pour vous.
00:42:313 points sur Basile.
00:42:32Et avis de recherche pour Philippe Bilger qui a déclenché le grève du zèle.
00:42:36Je suis bâti sur le plan de la rapidité.
00:42:39J'essaye même plus.
00:42:40Vous avez vu la couronne ?
00:42:41Basile, merci beaucoup d'avoir participé à cette émission.
00:42:45Merci.
00:42:46Bonne année encore à vous.
00:42:48Dans un instant, vous ne bougez pas.
00:42:50Le journal et puis Rémi André avec le bulletin météo et Philippe David.
00:42:54Je vais pousser un coup de gueule sur François Bayrou.
00:42:57Un beau décor.
00:42:58Très bien.
00:42:59Adi Philippe Bilger.
00:43:01Vous allez voir.
00:43:02Vous allez voir.
00:43:03Ça c'est du teasing.
00:43:04Attention.
00:43:05Vous allez voir.
00:43:06Du teasing.
00:43:07A tout de suite.
00:43:08C'est Céline Alonso.
00:43:09Je vous souhaite une bonne année 2025 sur Sud Radio.
00:43:12Bonne année avec Sud Radio.
00:43:14Sud Radio.
00:43:15Parlons vrai.
00:43:16Avec les soldes butons.
00:43:17Les vraies voix Sud Radio.
00:43:1917h-19h.
00:43:20Philippe David.
00:43:21Cécile de Ménibus.
00:43:24Bienvenue dans les vraies voix.
00:43:25On est ensemble jusqu'à 19h.
00:43:27Retour de start-up.
00:43:28Philippe Bilger.
00:43:29Françoise Degois.
00:43:30Sébastien Ménard.
00:43:31Et vous, 0826-300-300.
00:43:32Aude vous attend au standard.
00:43:34Avec une joyeuseté, comme pourrait dire Philippe Bilger.
00:43:41Non mais Aude, franchement.
00:43:43Enfin Aude.
00:43:45Ah oui, pardon.
00:43:46J'avais pas fait le lien.
00:43:47Pardon, excusez-moi.
00:43:48Vous avez compris autre chose.
00:43:49Dans un instant, le coup de gueule de Philippe David.
00:43:52Oui, je vais le pousser sur François Bayrou.
00:43:55Vous poussez qui vous voulez.
00:43:56En attendant, au 0826-300-300, on écoute vos messages.
00:44:02Bonjour, je m'appelle Mickaël, je suis professeur d'espagnol en région parisienne dans un collège.
00:44:07J'ai demandé hier au principal du collège si quelque chose était prévu pour commémorer les attentats du 7 janvier 2015.
00:44:17Et j'ai eu pour toute réponse du principal l'interdiction d'en parler à mes classes.
00:44:22Voilà, donc on met la poussière sous le tapis, on n'en parle pas.
00:44:27On a peur.
00:44:29Et puis finalement, on fait le jeu des islamistes qui veulent nous faire taire.
00:44:35Donc moi, je suis pas du tout d'accord avec cette politique de l'éducation nationale, notamment.
00:44:42Et ça ne m'a pas empêché d'en parler aujourd'hui parce que c'est notre devoir en tant qu'enseignant de rappeler notre lutte contre l'islamisme en France.
00:44:53Voilà.
00:44:54Merci beaucoup, Mickaël, pour ce témoignage très courageux.
00:44:58Oui, je pense que, heureusement, ça ne s'est pas passé dans tous les établissements.
00:45:03Certains ont dû faire ce qui convenait.
00:45:07Et j'aime bien la réaction de notre invité qui, lui, a fait ce qu'il devait faire.
00:45:14Le pas de vague continue.
00:45:15J'aurais aimé qu'il nous explique pourquoi.
00:45:17C'est-à-dire qu'il nous explique quelle raison a donné le principal ou le proviseur pour ne pas en parler.
00:45:23Parce que là, moi, je suis gênée.
00:45:25Il n'en a peut-être pas eu de raison.
00:45:26Si, si, c'est obligatoire, c'est impossible, il ne peut pas y avoir...
00:45:29On reste dans le non-dit et le flou.
00:45:31Hors-sujet, quoi.
00:45:33Non, mais moi, ça ne me convient pas.
00:45:36Ça ne me convient pas.
00:45:37C'est-à-dire que ce témoignage, moi, j'aimerais qu'il nous rappelle, cet auditeur, qu'il nous explique vraiment
00:45:41quelle est la raison, je veux, des points sur des i et des barres sur des t.
00:45:45Ça doit être hors-sujet.
00:45:47Le proviseur aura dû dire...
00:45:48Mais bien sûr, qu'il peut nous relaisser un message.
00:45:50Oui, qu'il nous laisse un message.
00:45:52Il nous dit comment un chef d'établissement peut justifier un truc pareil.
00:45:58Je veux entendre la justification du chef d'établissement telle qu'elle a été donnée à ce professeur.
00:46:03Le message est lancé, Mickaël.
00:46:05Avec plaisir, faites-le.
00:46:07Si vous entendez ce message, vous pouvez nous rappeler au 0826 300 300.
00:46:12On sera ravis de vous accueillir.
00:46:13Allez, restez avec nous dans un instant.
00:46:15Philippe Bilger.
00:46:16Non.
00:46:17Philippe David.
00:46:18Ben non.
00:46:19J'ai dit Bilger ?
00:46:20Oui.
00:46:21Non, c'est parce que je l'aime d'amour, c'est pour ça.
00:46:22Ah ben écoutez, c'est une information.
00:46:24Ah oui.
00:46:25Ça me fait plaisir.
00:46:26Je vais vous faire une conférence.
00:46:27Vous avez bon goût.
00:46:28Oui, oui.
00:46:29Mais vous aussi, Philippe.
00:46:30Je suis vraiment d'amour des gens avec lesquels je travaille.
00:46:32Parce que nous avons la chance de travailler avec des gens formidables.
00:46:35Je le confirme.
00:46:36Que ce soit à l'antenne et en antenne.
00:46:37Vous atténuez un peu votre courage.
00:46:41De toute façon, le principe de l'humain, c'est qu'il n'est jamais content.
00:46:44Allez, dans un instant, ça va être le cas de Philippe David.
00:46:46Le coup de gueule, ça va être sur François Bayron.
00:46:48On s'en fout complètement.
00:47:01Les Vraies Voix Sud Radio, 17h-19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:47:07Retour des Vraies Voix avec, on peut dire, une tablée absolument sympathique,
00:47:12même très sympathique ce soir, même si nous sommes mercredi.
00:47:15N'est-ce pas, Cécile de Ménibus ?
00:47:17N'est-ce pas, Philippe Bilger ?
00:47:19N'est-ce pas, Françoise Degoy ?
00:47:20Et n'est-ce pas, Sébastien Minard ?
00:47:21Tout à fait.
00:47:22Vous voyez, il est au moins d'accord avec moi.
00:47:24Il y en a un.
00:47:26Ça y est.
00:47:31Il vous en faut peu.
00:47:34Vous avez remarqué qu'il ne sait pas faire simple, en fait.
00:47:37Ce n'est pas normal.
00:47:38Mesdames et messieurs, bonsoir.
00:47:40On est hot ce soir.
00:47:41Absolument.
00:47:42Et avec Philippe David, qu'on applaudit.
00:47:44Merci.
00:47:45Moi, je vais le faire aussi.
00:47:46Alors, évidemment, Françoise Bilger.
00:47:48Françoise Degoy et Philippe Bilger.
00:47:51Il n'y a pas eu de changement de...
00:47:52Non, je voulais...
00:47:53En parlant de Philippe David, c'est à Philippe de parler.
00:47:57Au revoir.
00:47:59Les vraies voix Sud Radio.
00:48:00L'âge de départ.
00:48:01Que vous dit le Premier ministre ?
00:48:02Il nous dit que la question de l'âge, elle est sur la table
00:48:05et que tous les sujets pourront être abordés.
00:48:08Comme d'habitude, je vais remettre le clocher au milieu du village.
00:48:11Un village qui se trouve dans le 7e arrondissement de Paris
00:48:14où se trouve l'hôtel Matignon.
00:48:16Pourquoi Matignon ?
00:48:17Parce qu'à en croire Marie-Lise Léon, la secrétaire générale de la CFDT,
00:48:20que vous venez d'entendre,
00:48:22la question de l'âge de départ à la retraite serait sur la table,
00:48:25selon François Bayrou.
00:48:26Une info pour le moins surprenante,
00:48:28quand on sait que la France est au bord de la banqueroute,
00:48:31qu'elle n'a pas de budget
00:48:32et qu'un abandon de la réforme des retraites
00:48:34serait une catastrophe tant économique que politique.
00:48:37Une catastrophe économique puisqu'elle causerait inéluctablement
00:48:40une nouvelle dégradation de la note de notre pays
00:48:43avec des taux d'intérêt qui va avec.
00:48:46Alors que le pays n'a ni budget ni majorité,
00:48:49on imagine que les prêteurs qui accepteront de prendre le risque
00:48:52le feront au prix fort
00:48:53si nous trouvons encore des gens pour nous prêter.
00:48:55Vu l'incurie de la gestion de l'argent public depuis 50 ans.
00:48:58Rappelons simplement que sur les 1000 milliards de hausses
00:49:01de la dette publique depuis l'arrivée de Macron au pouvoir en 2017,
00:49:04la moitié est due aux retraites.
00:49:06Une catastrophe politique car cela consisterait à passer
00:49:09par pertes et profits la seule réforme réelle,
00:49:12bien qu'insuffisante tant qu'elle a été faite à minima,
00:49:14des 7 années d'Emmanuel Macron à l'Élysée.
00:49:17Une catastrophe morale car faire croire aux Français,
00:49:19avec l'augmentation de la durée de vie,
00:49:21qu'on va pouvoir continuer à travailler moins longtemps que nos voisins
00:49:24alors que l'Italie baisse le montant des retraites de 2%
00:49:27et va faire passer l'âge minimal de départ à 69 ans et 6 mois en 2050
00:49:32est une promesse aussi démagogique qu'intenable,
00:49:35sauf à payer des retraites de misère à tout le monde.
00:49:37Alors je sais, ça fait des années qu'on achète la paix sociale
00:49:40à coups de milliards empruntés,
00:49:42mais si pour le Béarnais Henri IV, Paris valait bien une messe,
00:49:45on peut légitimement espérer que pour le Béarnais François Bayrou,
00:49:48le courage politique vaudra bien une censure.
00:49:52La fin est magnifique.
00:49:54Mais je pense que François Bayrou,
00:50:02et il n'y a aucune raison de douter de la relation qu'a faite Marie-Lise Léon,
00:50:08est obsédé par le besoin d'avoir un accord avec l'EPF
00:50:13et en dépit des critiques légitimes que vous faites.
00:50:17Oui, alors après moi, je ne vais pas recommencer sur le débat sur les réformes des retraites,
00:50:20d'ailleurs je suis assez étonné de vous entendre parler comme ça.
00:50:23Vous avez été vous-même un des plus grands contempteurs de la réforme,
00:50:26peut-être qu'elle était présentée.
00:50:28Ah non, j'ai dit qu'elle n'allait pas assez loin.
00:50:30Des mois et des mois, nous avons eu des mois et des mois de discussions sur ces plateaux.
00:50:33Nous avons 85% des Français, y compris l'électorat Macron,
00:50:36opposés à cette réforme des retraites,
00:50:38à l'incurie de ce texte qui était complètement délirant.
00:50:41Vous avez été le premier à monter sur votre tour qu'Antenne 16,
00:50:44quand c'est passé au 49.3.
00:50:46Écoutez Philippe, ça fait des années qu'on fait l'antenne ensemble,
00:50:48donc je sais quelles sont vos positions quand même.
00:50:50Donc voilà, moi je veux bien qu'aujourd'hui,
00:50:53au gré des vents et de je-ne-sais-quel-vent,
00:50:56vous nous serviez, si vous voulez, un réquisitoire comme ça.
00:50:59La réalité, c'est que s'il y a une conférence sociale,
00:51:04si la réforme des retraites est suspendue,
00:51:07le temps de la conférence sociale, c'est-à-dire le temps de refaire un texte
00:51:10qui tienne à peu près debout,
00:51:12on l'a tous calculé, ça coûte 1 ou 2 milliards.
00:51:16Donc, est-ce que ça, ça peut permettre de s'assurer une stabilité politique ?
00:51:20Moi je suis désolé, je signe et je dis banco.
00:51:22– Sébastien Miller.
00:51:24– Alors, je suis un peu d'accord avec Françoise de Gaulle,
00:51:27c'est qu'on n'est plus...
00:51:29Excusez-moi Françoise, pour une fois je suis d'accord avec vous.
00:51:31– C'est la ZEF, Françoise.
00:51:33– Vous racontez beaucoup de bêtises, je le dis, je le dénonce aussi,
00:51:37mais là pour le coup, vous êtes plutôt dans le vrai.
00:51:39Non, ce que vous montrez du doigt, et vous avez raison,
00:51:44c'est la manière habile dont François Bayrou va proposer,
00:51:51en tout cas l'analyse du détricotage de la réforme des retraites.
00:51:55On sait aussi pourquoi le système social français
00:51:58a besoin d'une réforme des retraites.
00:52:00Je ne partage pas tout à fait ce que vous racontez,
00:52:03parce qu'effectivement on ne peut pas travailler
00:52:06dans un monde moderne jusqu'à 69 ans en bonne santé.
00:52:09En tout cas, si c'est vrai pour vous, ça ne sera pas vrai.
00:52:11– Ça sera pas vrai pour la majorité des gens.
00:52:13– C'est 2050.
00:52:15– Ça ne sera pas vrai pour la majorité des gens.
00:52:17Est-ce que cette espèce de concorde qu'on cherche politiquement
00:52:22depuis quelques mois vaut 1 ou 2 milliards, même si c'est choquant,
00:52:26autour d'un texte qui a été évidemment mal dealé, mal négocié, mal voté,
00:52:34et qui ne fait pas l'unanimité dans notre pays ?
00:52:37– Contre lui, si.
00:52:39– Le texte contre lui, mais il ne fait pas l'unanimité pour lui, c'est certain.
00:52:44Est-ce que dans un grand pays, dans une grande démocratie comme la France,
00:52:47on peut re-regarder un truc pour lequel 85% des Français ne sont pas d'accord ?
00:52:51Ça ne me parait pas, même si ça coûte 1 ou 2 milliards,
00:52:53complètement déraisonnable.
00:52:55– Pour une stabilité politique, bien sûr.
00:52:57– Voilà, le requisitoire, et puis c'est tombé.
00:53:01– Vous auriez dû me donner la parole avant.
00:53:04– Oui, c'est sûr, pour écouter Françoise de Waal.
00:53:06– Je me dis que je n'aurais pas dû vous la donner du tout.
00:53:11– Oh là là !
00:53:13– Censure ! Allez, tout de suite, l'info en plus.
00:53:16– Les vraies voix Sud Radio.
00:53:19– Et c'est avec Félix Mathieu, le porte-parole du gouvernement,
00:53:22cite Jean-Marie Le Pen pour critiquer ceux qui fêtent sa mort.
00:53:26– Il est mort ! Il est mort ! Il est mort !
00:53:28– Des scènes de biaises déjà qualifiées de hauteuse sur les réseaux sociaux
00:53:32par le ministre LR de l'Intérieur Bruno Retailleau.
00:53:34Position similaire de sa collègue porte-parole du gouvernement
00:53:37lors de son point de presse à l'issue du Conseil des ministres.
00:53:39Sophie Primat a même cité donc Jean-Marie Le Pen lui-même
00:53:42pour critiquer ces manifestations.
00:53:44– Quand Jacques Chirac était décédé,
00:53:46Jean-Marie Le Pen avait tweeté la chose suivante,
00:53:49« Mort, même l'ennemi a le droit au respect ».
00:53:52Donc je reprends ces mots pour avoir été une Chiracienne,
00:53:55pour avoir combattu beaucoup Jean-Marie Le Pen sur ses positions,
00:53:59sur son comportement, sur ses déclarations.
00:54:01Je crois qu'aujourd'hui, mort, il a le droit au respect
00:54:05et sa famille à nos condoléances républicaines.
00:54:07– Sophie Primat, porte-parole du gouvernement,
00:54:09ce matin et décidément la posture à adopter face à ce décès de Jean-Marie Le Pen
00:54:13suscite bien des controverses depuis hier
00:54:15puisque la réaction du Premier ministre François Bayrou
00:54:17est au contraire jugée trop complaisante par la gauche,
00:54:20une figure de la vie politique française.
00:54:22Un combattant avait écrit le chef du gouvernement hier midi
00:54:25en évoquant simplement des polémiques
00:54:27pour évoquer les dérapages racistes, négationnistes
00:54:30ou bien antisémites de Jean-Marie Le Pen.
00:54:32Polémiques, une façon d'édulcorer la gravité de ces sorties condamnées par la justice,
00:54:37a réagi le socialiste Jérôme Guedj.
00:54:39« Le respect pour les défunts ne doit pas conduire à la cécité sur son parcours »,
00:54:42avait notamment ajouté l'insoumise Manon Brie.
00:54:44Alors, et bien qu'à ce plan de tienne, pour répondre à tout ça,
00:54:46François Bayrou a repris, figurez-vous,
00:54:48sa casquette de prof de lettres classique
00:54:50pour justifier auprès de Libération l'emploi de ce mot polémique.
00:54:53« Non, non, ce n'était pas un euphémisme »,
00:54:55dit le Premier ministre.
00:54:57Il s'en réfère à l'étymologie grecque du terme polémique.
00:55:00Pour le prouver, ça vient de polémos, effectivement.
00:55:03Bravo, Philippe Bilger.
00:55:04Polémos, c'est-à-dire guerre.
00:55:06Dire que la polémique était l'arme préférée de Le Pen,
00:55:08c'est la moindre des réalités.
00:55:10Si vous lisez le tweet,
00:55:11vous comprendrez que les affrontements sur le fond étaient nécessaires.
00:55:14Donc, déroule le professeur Bayrou qui évoque cette étymologie.
00:55:17Guerre, vous le saurez, la prochaine fois,
00:55:19avant de vous exprimer sur des propos de François Bayrou,
00:55:21il faut finalement sortir le thésaurus pour vérifier
00:55:23si c'est une racine grecque ou latine qui traîne quelques taches.
00:55:25Le gafio, le gafio pour le latin, en tout cas, ça c'est certain.
00:55:27Mais non, parce qu'il est très...
00:55:29Je voulais juste dire sur Jean-Marie Le Pen,
00:55:31ça pose un problème à tout le monde.
00:55:33J'ai vu comment Libération, qui fait une une tout à fait exceptionnelle,
00:55:36pour moi, Maréchal le voilà,
00:55:38elle est incroyable la une de Libé,
00:55:40mais comment Libération a posté le making-of de cette une,
00:55:43les discussions, vous avez vu, c'est très intéressant,
00:55:46les discussions pendant...
00:55:47J'ai trouvé qu'il y avait très peu de diversité dans la rédaction de Libé d'ailleurs,
00:55:49je l'ai retweeté.
00:55:50Ah oui, mais c'est autre chose.
00:55:51Mais non, mais ça, c'est pas ça le sujet.
00:55:53Ce qui était très intéressant, c'était de voir à quel point même Libé,
00:55:56qui est quand même un journal qui s'autorise beaucoup de choses,
00:55:58n'arrivait pas, comment dirais-je,
00:56:00à trouver le bon ton pour parler de Jean-Marie Le Pen.
00:56:03Je voudrais juste préciser qu'il y a une photo honteuse
00:56:06qui a été postée sur le site de Paris Match,
00:56:09c'est la photo au moment où Marine Le Pen apprend la mort de son père,
00:56:12en fait, elle s'effondre en larmes.
00:56:14Cette photo a été mise en ligne sur le site de Paris Match
00:56:18et j'apprends à l'instant que la direction de Paris Match
00:56:21a demandé à Jérôme Béglé de la retirer.
00:56:23Parce que la famille est courroussée
00:56:26et je trouve que c'est plutôt pas mal.
00:56:28Les Le Pen, on les bat dans les urnes.
00:56:30Depuis 2002, les Le Pen n'acceptent jamais à la présidence de la République,
00:56:35père ou fille, ça suffit.
00:56:37On va pas tirer des feux d'artifice.
00:56:38En 2027, peut-être.
00:56:39Mais j'en sais rien !
00:56:40Non, non, mais je dis.
00:56:41Nous n'en savons rien, mais on tire pas des feux d'artifice
00:56:44pour fêter la mort de quelqu'un.
00:56:45Ah ben, c'est évident.
00:56:46Mais c'est à l'image.
00:56:47C'est à l'image de celles et ceux qui l'ont organisé Place de la République.
00:56:50Le parti anticapitaliste, qui n'est jamais avare d'une recherche de buzz,
00:56:57là, quelque part, se vautre dans la bêtise.
00:57:03Parce que c'est ça, quand vous regardez les images.
00:57:06C'est de la bêtise gratuite.
00:57:08On est dans la nullité crasse.
00:57:11Ce qui est étonnant, c'est que la gauche souligne le côté antisémite de Jean-Marie Le Pen,
00:57:15mais du côté de Mélenchon, ça ne les dérange pas du tout,
00:57:18d'être avec des gens qui sont antisémites.
00:57:20À un moment donné, c'est important de le dire aussi.
00:57:22Non, non, d'abord, Jean-Luc Mélenchon n'a jamais été condamné.
00:57:25Non, écoutez-moi, je suis assez sévère avec Jean-Luc Mélenchon
00:57:29pour ne pas tout mélanger.
00:57:31Vous n'êtes pas la gardienne de Jean-Luc Mélenchon.
00:57:34Mais je ne suis pas la gardienne.
00:57:36Je dis juste qu'on ne peut pas faire ce parallélisme des formes.
00:57:38Jean-Marie Le Pen, Cécile dit, en gros, la gauche, bouh, caca boudin,
00:57:42vous êtes alliée avec LFI.
00:57:43Où est-ce qu'on est allié avec LFI ?
00:57:44Avec LFI, antisémite.
00:57:46Pour le moment, LFI n'a jamais été condamné pour antisémitisme.
00:57:49Je le dis juste.
00:57:50La gauche est alliée à LFI, Françoise.
00:57:52Mais la gauche est alliée à LFI comme elle est alliée au vert.
00:57:55Et vous savez, ça s'appelle des alliances électorales.
00:57:57On ne va pas tous les jours les expliquer.
00:57:59Ce n'est pas ça le sujet.
00:58:00L'antisémitisme est aujourd'hui de ce côté de l'échiquier politique.
00:58:03Pardonnez-moi.
00:58:04Je suis assez sévère avec Mélenchon.
00:58:06Il n'a jamais été condamné, vous l'avez raison.
00:58:08Mais jamais de la vie, en tout cas, parce qu'il est assez tordu.
00:58:10Mais il est assez tordu pour...
00:58:13Non, pas du tout non plus.
00:58:14Attention au mot qu'on emploie.
00:58:15Il n'est pas légationniste non plus.
00:58:17Sur les pogroms, quand même.
00:58:19Non, il n'a pas parlé de pogroms.
00:58:21Moi, je trouve que ce qui s'est passé Place de la République,
00:58:23et là, Cécile, je la rejoins, mais pas au même endroit.
00:58:26C'est épouvantable, je trouve, pour l'image de la gauche.
00:58:29Je pense que c'est vraiment détestable.
00:58:31La gauche, ce n'est pas ce qui s'est passé Place de la République.
00:58:33Jamais de la vie.
00:58:34Ça me met en colère à cause de ça.
00:58:37Allez, merci beaucoup Félix Mathieu.
00:58:38Dans un instant, le tour de table de l'actu de nos vrais voix.
00:58:40Philippe Bilger, on parle de quoi ?
00:58:42Je vais parler de la même chose.
00:58:44Non, non, ce n'est pas grave.
00:58:46Françoise de Gouin sur...
00:58:47Je vais parler de Marc Zuckerberg
00:58:49et du séisme politique provoqué par sa déclaration hier.
00:58:52Et Sébastien Ménard.
00:58:53Je vais parler des différents avis de tempête qui tombent sur la France.
00:58:55Je vais parler donc de météo.
00:58:56Allez, on en parle dans un instant.
00:58:58Soyez les bienvenus.
00:58:590826 300 300.
00:59:00Vous les commentez.
00:59:01Vous êtes les bienvenus.
00:59:02On vous attend jusqu'à 19h.
00:59:04C'est Jean-Marie Bordry.
00:59:05Je vous souhaite à tous une très bonne année 2025.
00:59:07Et surtout, continuez à parler vrai en 2025 comme en 2024 avec Sud Radio.
00:59:12Bonne année avec Sud Radio.
00:59:14Sud Radio.
00:59:15Parlons vrai.
00:59:16Les vraies voix Sud Radio.
00:59:1717h-19h.
00:59:18Philippe David.
00:59:19Cécile de Ménibus.
00:59:22Les vraies voix comme tous les jours.
00:59:23Mais ce ne sont jamais les mêmes.
00:59:26Forcément, autour de cette table.
00:59:27À part Philippe Bilger.
00:59:28C'est-à-dire qu'on a construit l'immeuble autour de lui.
00:59:30Une stabilité tout le monde.
00:59:31Oui, c'est ça.
00:59:32Et une unité.
00:59:33Surtout une intégrité.
00:59:34Absolument.
00:59:35C'est d'ailleurs bien dommage.
00:59:36Vous ne feriez bien que d'inviter François Zemmour.
00:59:39Plus Philippe.
00:59:40Je pense que...
00:59:41Par contre, j'ai entendu Philippe Bilger parler d'intégrité.
00:59:44Oui, c'est bizarre.
00:59:45J'ai été choqué.
00:59:49Chacun a son intégrité.
00:59:51Chacun.
00:59:52J'adore.
00:59:53Chacun a son intégrité.
00:59:54C'est sûr.
00:59:55C'est tout à fait ça.
00:59:56C'est la vérité alternative.
00:59:57Tu vois, c'est dingue.
00:59:58La géométrie variable.
00:59:59Avec vous, l'honnêteté, ça se compte à coup de zéro.
01:00:02C'est ça.
01:00:04Attendez.
01:00:05Philippe David.
01:00:06Philippe Bilger, le procureur, ou c'est vous ?
01:00:08Là, je prends la place.
01:00:12J'ai envie de dire, révisez votre droit, s'il vous plaît.
01:00:15Là, c'est plutôt de travers que du droit.
01:00:18La méchanceté, on peut dire.
01:00:20Ne faites pas attention.
01:00:22Objection, votre honneur.
01:00:24Allez, tout de suite, le tour de table de l'actu.
01:00:26Un table, c'est vrai.
01:00:29On va parler de politique politicienne.
01:00:32Ah bon ?
01:00:33Ça, c'est catastrophique, Thérèse.
01:00:34Comment dire ?
01:00:35Alors là, n'importe quoi.
01:00:36Le tour de table.
01:00:37De l'actualité.
01:00:39Et ils me disent parfois des choses censées.
01:00:41C'est très exceptionnel.
01:00:42Alors, Philippe Bilger, je voulais revenir sur Mediapart qui parle des hommages de la
01:00:46honte au sujet de Jean-Marie Le Pen.
01:00:48Oui, enfin, Mediapart, en effet, a parlé des hommages de la honte parce que certains
01:00:53n'ont pas insisté sur les transgressions antisémites homophobes de Jean-Marie Le Pen.
01:01:00Mais moi, et je reprends ce qu'a dit Françoise tout à l'heure, j'ai été scandalisé par
01:01:07ce que j'appellerais les haines de la honte plus tôt hier soir et dans toute la France.
01:01:13Et je le dis d'autant plus volontiers que la classe politique, en dehors de mon point
01:01:18de vue de Jean-Luc Mélenchon, de Boyard et de Poutou, a été dans l'ensemble assez
01:01:27digne dans les réactions qu'elle a eues à l'égard de Jean-Marie Le Pen en rappelant
01:01:32ce qu'il avait fait de mal, mais en ayant de la tenue par rapport à la disparition
01:01:39de cet homme.
01:01:40Mais ce qui m'a frappé dans l'allégresse qui succédait à la mort de Jean-Marie Le
01:01:47Pen, c'est une dégradation supplémentaire de notre société et du civilisationnel, parce
01:01:56qu'il me semble que là, se réjouir collectivement de la perte de quelqu'un, de ceux qui ne
01:02:09sont plus, n'avoir pas la réserve et la tenue nécessaires, eh bien ça montre une
01:02:15défaillance humaine bien plus qu'une transgression politique.
01:02:19Et ça, ça me fait peur, parce que c'est relativement nouveau.
01:02:23Qu'on se réjouisse de la chute d'une dictature, rien de plus normal.
01:02:27Mais qu'on se réjouisse de la mort d'un homme, même évidemment un adversaire politique,
01:02:34ça, ça révèle tout de même une décadence sur le plan de la civilisation.
01:02:40Donc en plus qu'il ne se rende pas compte que cette allégresse peut aboutir en 2027
01:02:50à la victoire de l'héritière de Jean-Marie Le Pen, contre lequel ils sont en train de
01:02:58s'enthousiasmer.
01:02:59Oui, enfin moi, la décadence de la civilisation, il faut qu'en même temps non plus monter
01:03:02le truc en épingle.
01:03:03Il y avait 10 000 clampins quand même, pas plus que ça place de la République, il ne
01:03:07faut pas exagérer.
01:03:08Il y en a d'ailleurs en France aussi.
01:03:09Oui d'accord, mais on n'était quand même pas dans les rues envahies parce que le vieux
01:03:13est mort.
01:03:14Quand même, il faut raison garder.
01:03:17Pour moi, c'est une forme d'indécence comme il y en a beaucoup.
01:03:20Je veux dire, on a l'impression de découvrir la lune, ça me fait penser aux violences
01:03:24qu'il y a pu y avoir dans les cortèges des Gilets jaunes, des Black Blocs.
01:03:27Vous savez, c'est à peu près d'ailleurs la même tendance, cette espèce d'ultra-gauche
01:03:32anarchisante.
01:03:34Pour moi, ce n'est pas le signe de la dégradation d'une civilisation, je trouve que vous allez
01:03:39beaucoup trop loin.
01:03:40C'est le signe d'un manque de tenue évident, d'une volonté un peu chaotique, mais ce n'est
01:03:46quand même pas des rats de marée de gens qui se sont précipités pour tirer des feux
01:03:49d'artifice.
01:03:50Il ne faut pas non plus exagérer, je ne crois pas.
01:03:52Sébastien Maillard.
01:03:53Comme je l'ai dit, la bêtise décomplexifie.
01:03:58Aujourd'hui, de toute façon, tout est prétexte pour se réunir, foutre le bordel et contester
01:04:07une certaine forme d'ordre établi.
01:04:09Le bon sens aurait voulu que tout le monde garde un peu de dignité, on peut ne pas commenter.
01:04:14Les amis, il reste trois minutes pour vous.
01:04:18Françoise, vite.
01:04:20Rien pour vous dire qu'il y a une...
01:04:22Merci Sébastien Maillard.
01:04:25Je suis frappé par le mouvement et par l'argent, parce que c'est que l'argent qui est derrière
01:04:30là-dessus.
01:04:31Marc Zuckerberg, le fondateur de Facebook, qui est aujourd'hui encore le réseau social
01:04:35le plus utilisé et qui possède bien sûr Instagram, Meta, etc.
01:04:40Il a annoncé hier dans une vidéo qu'il se ralliait complètement à la doctrine Musk
01:04:46sur la gestion des réseaux sociaux, c'est-à-dire terminer toute l'équipe des vérificateurs
01:04:51d'informations qu'il avait.
01:04:53Il a dit finalement qu'on a toujours trop vérifié dans ce pays, c'est fini, il faut
01:04:58faire comme sur X, c'est-à-dire laisser les utilisateurs eux-mêmes mettre en lumière
01:05:04la vérification au bas des infos.
01:05:05C'est complètement dingue, c'est-à-dire qu'ils se musquisent littéralement, donc
01:05:09c'est la porte ouverte.
01:05:10Ce qu'on redoutait va arriver également sur Facebook et va arriver sur tous les réseaux
01:05:17de Zuckerberg, parce qu'il est très puissant, c'est-à-dire qu'on va pouvoir dire tout
01:05:21et n'importe quoi.
01:05:22Ça dit surtout que Zuckerberg s'aligne sur Musk, comme Jeff Bezos d'ailleurs, le patron
01:05:27d'Amazon, parce que c'est Trump, parce que c'est le libertarisme et parce que c'est le
01:05:32seul moyen dans cette ère du temps d'avoir des investisseurs.
01:05:36C'est un vrai changement de paradigme.
01:05:39Je ne sais pas si, comme le dit Françoise de Gois, nos auditeurs se rendent compte.
01:05:43Jusqu'alors, j'ai toujours quelque part qualifié Elon Musk d'un entrepreneur visionnaire,
01:05:49mais c'est politiquement indoctrinaire.
01:05:51En tout cas, il l'est devenu.
01:05:52On en discutait en aparté avec Françoise de Gois, il est passé du centre-gauche à
01:05:57la quasi-extrême droite.
01:05:59C'est indoctrinaire.
01:06:00Zuckerberg, ça a toujours été différent.
01:06:02Zuckerberg, c'est toujours un entrepreneur visionnaire, lui aussi, mais qui a toujours
01:06:07eu, je dirais, dans l'objectif de marchander, donc de vendre la création qui était la
01:06:13sienne, vos données personnelles, etc.
01:06:15Donc à chaque fois, il développait des outils qui correspondaient quelque part à
01:06:21la meilleure valeur qu'il pouvait proposer en termes de services, tout en exploitant
01:06:25évidemment l'ensemble des utilisateurs.
01:06:28Là, c'est un changement de paradigme.
01:06:29C'est-à-dire que le type finalement se dit, je ne sais pas si c'est bon pour le business,
01:06:33mais en tout cas, la tendance, la tendance entre guillemets intellectuelle, est en train
01:06:38de pivoter, et donc on pivote avec.
01:06:41J'ai été frappé récemment par un professeur dans un débat qui a dit, au fond, il parlait
01:06:48d'Elon Musk, il dit, aujourd'hui, la seule manière dont cet homme va être contesté,
01:06:54c'est par exemple par d'autres que, dans le même univers de la richesse, il parlait
01:07:00des fusées.
01:07:01Eh bien, c'est Jeff Bezos qui va peut-être lui damer le pion.
01:07:06Et puis, le deuxième élément, il parlait de les voitures électriques, il disait, eh
01:07:13bien, c'est la Chine qui va lui damer le pion.
01:07:16Donc, la concurrence viendra de là, et peut-être ça perd d'influence.
01:07:20Avec un petit bémol, pardon, sur ce que vous dites, c'est qu'aujourd'hui, Musk, il est
01:07:24des deux côtés de la manivelle.
01:07:25C'est-à-dire qu'il est du côté de l'exécutif politique.
01:07:27Et les ministres.
01:07:28Exactement.
01:07:29Et il est aussi l'un des plus grands entrepreneurs digitales du monde.
01:07:31C'est sûr.
01:07:32Ça change tout à fait la donne.
01:07:33Et les ministres.
01:07:34Voilà.
01:07:35Les tempêtes, les agriculteurs, de plus en plus, face aux intempéries, ça va devenir
01:07:40difficile.
01:07:41Je suis un peu comme vous.
01:07:42Je regarde la météo chaque soir, avant le journal de 20 heures, et on constate effectivement,
01:07:46on nous annonce une tempête sur 20 départements, 19 départements, 15 départements, pour celles
01:07:50et ceux qui habitent en ville ou pas.
01:07:52D'ailleurs, on voit des arbres se coucher.
01:07:54On voit effectivement les conséquences du réchauffement climatique et des conséquences
01:07:59que ça peut avoir dans nos forêts, dans nos jardins, etc.
01:08:01Et moi, évidemment, j'ai une petite pensée actuellement pour les agriculteurs qui, avec
01:08:07le Mercosur, avec un certain nombre de disparitions, de dispositifs un peu facilitateurs en matière
01:08:15de subventions européennes, etc., voient aussi, eux, très concrètement, le climat
01:08:19changer.
01:08:20Et quand je dis ça, je suis consterné.
01:08:22Qu'ils subissent.
01:08:23Oui, oui, tout à fait.
01:08:24Et je suis consterné quand je vois l'État, en venant vous visiter, en prenant le TGV,
01:08:29dans le cadre de nos champs qui sont gorgés d'eau, avec des arbres qui tombent, etc.,
01:08:33je me dis quelle solution, indépendamment du Mercosur, indépendamment des subventions,
01:08:38indépendamment de tout ça, évidemment, et encore une fois, on l'a déjà dit mille
01:08:41fois ici, c'est le consommateur qui choisit et c'est à nous de les soutenir, mais face
01:08:45au dérèglement climatique et aux conséquences désastreuses que ça peut avoir dans nos
01:08:50champs de France et de Navarre, je me demande quelle réponse on va être collectivement
01:08:54capables d'apporter.
01:08:55Françoise ou Philippe ?
01:08:57Non, moi je suis d'accord avec tout à fait ce que vient de dire Sébastien, je pense
01:09:02que nous ne savons pas, eux savent anticiper parce qu'ils connaissent très très bien
01:09:06mais nous ne savons pas contrer, je pense que ça va avoir des conséquences bien sûr
01:09:10non seulement sur les rues.
01:09:11Anticiper 2 degrés et le lendemain 12, c'est compliqué.
01:09:14Vous avez vu en plus que dans le Jura, ça a été encore pire.
01:09:18En une nuit, ils sont passés de 23, moins 23 à plus 7, c'est-à-dire que vous avez
01:09:2230 degrés d'amplitude thermique.
01:09:24Une nuit c'est à moins 32.
01:09:25C'est absolument délirant.
01:09:26Mais je suis d'accord, mais après ça veut dire aussi beaucoup de choses sur comment
01:09:29est-ce qu'on gère nous les dents répérissables, comment est-ce qu'on gère les assurances,
01:09:34comment on garantit quand même un revenu aux agriculteurs.
01:09:36C'est un vrai sujet auquel nous n'avons pas de réponse pour le moment.
01:09:39Merci en tout cas mes amis.
01:09:40Dans un instant, vous parliez d'Elon Musk.
01:09:43On va en parler puisqu'il fait polémique en Europe entre des accusations contre le
01:09:46Premier ministre britannique, le soutien à l'extrême droite allemande.
01:09:49Une réponse cinclante à Emmanuel Macron.
01:09:51Musk semble intonable en ce moment.
01:09:53Alors parlons vrai, est-ce que les tweets de Musk peuvent être assimilés à de l'ingérence
01:09:57et à cette question ?
01:09:58Musk est-il devenu incontrôlable ?
01:09:59Vous dites non à 86%.
01:10:01Vous voulez réagir ?
01:10:02Le 0826 300 300.
01:10:04On vous attend, à tout de suite.
01:10:06Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense.
01:10:10Tous les week-ends, je suis branché Sud Radio, mais ça fait quelques années déjà.
01:10:16Sud Radio, parlons vrai.
01:10:19Les Vraies Voix Sud Radio, 17h-19h.
01:10:22Philippe David, Cécile de Ménibus.
01:10:26Bienvenue, si vous venez de nous rejoindre avec Philippe David, ensemble jusqu'à 19h,
01:10:30avec Philippe Bilger, avec Françoise Degoy, avec Sébastien Ménard et vous au 0826 300 300.
01:10:35Ne perdons pas de temps, tout de suite, le coup de projecteur des Vraies Voix.
01:10:39Les Vraies Voix Sud Radio, le coup de projecteur des Vraies Voix.
01:10:43Une étoile est née, Elon.
01:10:46C'est un personnage, un gars très spécial.
01:10:48C'est un génie.
01:10:49Pour convaincre, la vérité ne peut suffire.
01:10:52Citation d'Isaac Asimov, l'écrivain préféré d'Elon Musk.
01:10:56Elon Musk entre au gouvernement américain, nommé à la tête d'un nouveau ministère,
01:11:01celui de l'efficacité gouvernementale.
01:11:03Le 47e président des Etats-Unis lui a fixé des objectifs clairs.
01:11:07Démanteler la bureaucratie gouvernementale, sabrer les régulations excessives,
01:11:11couper dans les dépenses inutiles et restructurer les agences fédérales.
01:11:17Elon Musk qui se mêle de tout, y compris des élections en Europe.
01:11:21Il accuse le premier ministre britannique de complicité avec un réseau pédocriminel,
01:11:25soutient le parti d'extrême droite allemand AFD et en vue des élections législatives.
01:11:30Alors parlons vrai, est-ce que ces tweets de Musk mettent en danger sa relation avec Trump ?
01:11:34Puisqu'il touche désormais à la diplomatie américaine.
01:11:38Et à cette question, Musk est-il devenu incontrôlable ?
01:11:41Vous dites non à 86%, vous voulez réagir le 0826 300 300.
01:11:45Philippe Bilger, quel regard vous avez ?
01:11:48Alors d'abord c'est un être singulier qui me fascine,
01:11:52même si je ne connais pas grand chose dans tous les domaines qui sont les siens.
01:11:57Mais j'aime profondément les personnalités exceptionnelles.
01:12:01Deuxième élément, je me souviens des réserves de François
01:12:07à propos de la tâche qui lui est confiée pour l'efficacité administrative.
01:12:13Je continue à penser, peut-être naïvement, qu'il pourra faire du bon travail dans ce domaine.
01:12:19Mais pour le reste, évidemment, je suis très étonné par la liberté absolue qu'il s'octroie.
01:12:26Et j'attends avec impatience de voir le futur.
01:12:31Est-ce que Donald Trump en aura assez,
01:12:35considérant qu'il crée plus de troubles que davantage dans le domaine international ?
01:12:41Et est-ce qu'il lui demandera de se taire ?
01:12:44Ou bien peut-être lui demandera-t-il de se taire pour un autre motif plus psychologique que politique,
01:12:52c'est-à-dire qu'il ne peut pas y avoir à côté de Donald Trump
01:12:56un être qui est aussi tonitruant, aussi omniprésent, aussi discutable.
01:13:03Et je pense qu'à un moment donné, le plus faible, d'une certaine manière,
01:13:09qui restera sur le plan politique, Elon Musk, pourra peut-être partir.
01:13:14Oui, parce que le plus faible, ça restera toujours Elon Musk.
01:13:17Parce qu'Elon Musk a oublié une seule chose, c'est qu'en réalité, tout commence et tout finit par la politique.
01:13:23Il est de bon ton de dire que c'est l'argent qui domine le monde, mais en fait, ça n'est pas vrai.
01:13:26C'est-à-dire qu'à un moment donné, un président des États-Unis a toute puissance,
01:13:31ou un chef d'État, quel qu'il soit, a toute puissance,
01:13:34s'il décide à un moment donné sur le milieu économique.
01:13:38Il ne faut pas inverser les choses.
01:13:40Et moi, je pense que je vois bien qu'Elon Musk n'a pas compris cette règle du jeu.
01:13:46En plus, Elon Musk ne fait pas n'importe quoi.
01:13:48Il ne soutient pas n'importe qui.
01:13:50Il soutient exclusivement l'extrême droite.
01:13:52Quand il est capable d'annoncer une grande interview sur X, un space,
01:13:56ce qu'on appelle un space avec la patronne de l'AFD,
01:13:59quand il charcute tous les jours ce pauvre Premier ministre britannique,
01:14:04allié historique des États-Unis, il est impossible,
01:14:06mais vraiment impossible que Donald Trump,
01:14:08même si on considère que ce serait un Trump sans surmoi,
01:14:11il est impossible que Donald Trump puisse laisser passer ça après son investiture.
01:14:16Ça n'existe pas à part dans le monde des bisounours ou des rêves.
01:14:19– Sébastien Maynard.
01:14:20– Moi, je suis moyennement d'accord avec vous, Françoise de Gaulle,
01:14:22puisqu'on avait dit d'ailleurs sur cette antenne
01:14:24que Trump 2, ça serait le meilleur de Trump,
01:14:26en pire, avec Elon Musk, on y est.
01:14:29C'est-à-dire qu'il est cette espèce d'électron libre totalement incontrôlable.
01:14:34Donc moi, je ne suis pas d'accord avec le sondage qu'on a fait auprès des auditeurs.
01:14:37Il est aujourd'hui incontrôlable.
01:14:38Alors, jusqu'à quand ?
01:14:39Ça, c'est un autre sujet, parce qu'effectivement,
01:14:42la réale politique va prendre…
01:14:44– La diplomatie.
01:14:45– Oui, mais pour l'instant, je pense que Trump s'amuse.
01:14:49Trump s'amuse, il est là à bousculer les uns, à bousculer les autres,
01:14:54et notamment bousculer celles et ceux qui ne donnaient pas…
01:14:56– Il fait du toineau.
01:14:57– … qui ne donnaient pas un dollar sur la résurrection de Donald Trump.
01:14:59Donc aujourd'hui, quelque part, il a son espèce de vassal totalement ivre
01:15:04d'une victoire que d'aucuns n'imaginaient pas,
01:15:07parce que beaucoup d'observateurs en Europe n'imaginaient pas le retour de Trump.
01:15:11Aujourd'hui, vous avez Donald Trump II, le meilleur de Donald Trump, on l'a dit,
01:15:15en pire, pour instrument de son divertissement,
01:15:19pour le bon plaisir, quelque part, de ce roi du monde, Elon Musk.
01:15:23– Je ne crois pas.
01:15:25En partie…
01:15:27– Vous êtes d'accord ou pas d'accord avec lui ?
01:15:28– Non, pas totalement, parce que d'abord, peut-être j'ai été un peu rapide
01:15:35dans une réflexion récente où je disais que le deuxième, le second Trump
01:15:41est très différent du premier.
01:15:43En effet, il m'a donné l'impression pendant quelques temps
01:15:47d'être plus responsable, plus maîtrisé, plus présidentiel.
01:15:51Et puis, depuis quelques jours, il semble qu'il reprenne un certain nombre de délires
01:15:58et donc, peut-être que le premier, mon Dieu, n'a pas complètement disparu
01:16:03et c'est le problème d'aujourd'hui.
01:16:05– Moi, je serais très… J'irais plutôt sur votre ligne sur la question de l'égo.
01:16:09Il est impossible qu'un président aux Etats-Unis, ou quelque président que ce soit,
01:16:13accepte, comment dirais-je, d'avoir une sorte d'alter-égo plus puissant que lui.
01:16:18Je ne sais pas si vous avez vu, comment dirais-je, le nombre de millions de vues
01:16:23des tweets d'Elon Musk, c'est délirant, on est sur 150, 200, 300 millions de vues.
01:16:28Donc, on est, si vous voulez, il a une puissance,
01:16:32il est impossible pour un homme politique, ou une femme politique d'ailleurs,
01:16:35de laisser perdurer ce type de pouvoir en parallèle.
01:16:39– Je suis d'accord qu'il lui a dit, vas-y, là.
01:16:41Moi, je pense que sur cette période, il lui a dit, vas-y, fonce.
01:16:43– Auquel cas, il ne serait pas incontrôlable, mais totalement contrôlé par France.
01:16:46– Non, non, les correspondants des Etats-Unis, moi, j'ai posé la question à un de mes copains
01:16:50qui sont à poste, des grandes chaînes, etc., disent absolument pas.
01:16:53Et d'ailleurs, on sent très bien que Trump commence à se crisper.
01:16:55C'est-à-dire qu'il va aussi avoir le concours de l'échelle des perroquets.
01:16:59Qui c'est qui va monter le plus haut sur le barreau ?
01:17:02– Ça sera nous. – Non, mais Trump, le problème, il est là.
01:17:06– Il ne veut pas lui voler la vedette, surtout.
01:17:09– Est-ce que Trump n'en fait pas des caisses, à nouveau, sur le Canada et le Panama,
01:17:13pour contrer l'autre cinglé qui est quasiment en syndrome de la tourette ?
01:17:17Je ne sais pas si vous voyez.
01:17:19Vous avez vu ce qu'il balance à Justin Trudeau.
01:17:21Il lui dit, hey, girl, tu n'es juste qu'un gouverneur et tu n'es même plus en situation.
01:17:25– Tu n'es même plus gouverneur du Canada.
01:17:28Et pas Premier ministre, gouverneur du Canada.
01:17:30– Il lui dit, girl ? – Oui, girl, oui, c'est ça.
01:17:32– Non, mais sans déconner, excusez-moi, mais c'est délirant.
01:17:34Je veux dire, moi, je pense qu'il est quand même en frappé, en fait.
01:17:38Et donc, le concours sur l'échelle des perroquets qui va monter le plus haut,
01:17:41et puis à un moment donné, moi, je pense que c'est Trump qui gagne toujours.
01:17:43La politique gagne toujours, en fait.
01:17:45– Ça, ce n'est pas si certain que ça.
01:17:47Un mot rapide, ça m'énerve.
01:17:49– Non, je pense que la démonstration de Françoise est presque imparable.
01:17:53Mais moi, je demeure convaincu que Trump est encore plus dingue que ce qu'on raconte ici.
01:17:58– Bah, écoutez… – Eh bien, moi, non.
01:18:00Alors, figurez-vous que moi, je ne pense pas ça.
01:18:02– Vous pensez que Trump est plus transgressif que Musk ?
01:18:04– Je ne crois pas. Eh bien, moi, je ne crois pas.
01:18:06– Moi, je pense qu'il l'est.
01:18:07– Moi, je pense qu'il est beaucoup moins transgressif.
01:18:09Je pense qu'il pratique la doctrine qu'avait utilisée Nixon,
01:18:13qui a très bien été expliquée dans beaucoup de papiers d'analyse,
01:18:16la stratégie du fou, c'est-à-dire faire des déclarations folles,
01:18:20en réalité, pour faire bouger les situations.
01:18:22– Ça, c'est vrai.
01:18:23– Et donc, c'est exactement ce qu'il fait.
01:18:25Souvenez-vous, avec la Corée du Nord, on était tous vitrifiés.
01:18:28D'ailleurs, vitrifiés, on se dit, on va finir vitrifiés au sens premier du terme.
01:18:32Et en réalité, on a compris, en fait, on a compris sa stratégie.
01:18:35Des déclarations folles, on se dit, l'autre, il va nous mettre une bombe.
01:18:38Et puis après, ils sont super copains.
01:18:40– Et ça permet de faire réatterrir tout le monde.
01:18:42– Donc, je pense que non.
01:18:44Je pense que Musk est totalement cintré.
01:18:46Ça, c'est vrai.
01:18:47Mais vraiment, il est en roue libre.
01:18:49Je veux dire, tous les chakras sont ouverts.
01:18:51C'est un dingue.
01:18:52Ça peut se refermer demain aussi, d'ailleurs.
01:18:54Mais Trump est beaucoup plus maîtrisé qu'est-ce qu'il en a l'air.
01:18:57– Mais quand on va parler Panama, qui portera le chapeau ?
01:18:59– Ah, pas mal.
01:19:00Elle est bien, elle est bien.
01:19:02– C'est beau, c'est beau.
01:19:04– Merci Maxime.
01:19:05– Eh, tu vas pas nous en faire une cabane au Canada.
01:19:07Oh, oh, oh.
01:19:09– Elle a voulu mettre une veste, une canadienne.
01:19:11– Eh, c'est ça, c'est ça.
01:19:13Et puis, on part tous à Grenoble.
01:19:15– Mes amis, la mise en scène de Roger,
01:19:18les costumes de Jean-Luc Arnouel,
01:19:21au théâtre ce soir, avec Philippe Billeur,
01:19:23avec Françoise de Goy.
01:19:25– C'est un plaisir.
01:19:26– Sébastien Ménard, merci beaucoup d'avoir été avec nous.
01:19:29Ce fut un plaisir.
01:19:30Merci à nos auditeurs.
01:19:31Et merci, en tout cas, de nous accompagner chaque jour.
01:19:34Dans un instant, on va vous parler de recyclage.
01:19:36Et vous allez voir que la France et que les Français recyclent beaucoup.
01:19:39Et on est sur une bonne pente positive.
01:19:41À tout de suite.

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