Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, président de l'Institut de la parole ; Anne Mazoyer, présidente fondatrice de FairValue Corporate & Public Affairs ; Jean-Christophe Couvy, secrétaire national du syndicat de police Un1té ; François Kraus, directeur d’études à l’IFOP, à l'origine d'un sondage publié dans Charlie Hebdo sur le rapport des Français à la liberté d’expression, la satire et aux dessins de presse.
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##LES_VRAIES_VOIX-2025-01-07##
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00:00:00Voix Sud Radio, 17h-19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:05Bonsoir à tous, c'est un plaisir de vous accueillir dans les Vrais Voix ce soir jusqu'à 19h avec Philippe David.
00:00:11Bonsoir Philippe.
00:00:12Bonsoir Cécile de Ménibus.
00:00:13Vous avez l'air en pleine forme et d'ailleurs permettez-moi de vous dire que vous avez une coupe de cheveux aujourd'hui qui vous siez particulièrement bien.
00:00:19N'importe quoi, on peut rien vous dire de moi.
00:00:21Ah bah non, c'est vrai que ça vous va très bien.
00:00:23Oui c'est ça, oui.
00:00:24Le micro est fermé.
00:00:26Et particulièrement.
00:00:28Vous avez vu comme il grosse.
00:00:30C'est fou.
00:00:31Quelle langue vous avez ?
00:00:33Quelle langue vous avez ?
00:00:37C'est un rapport avec quelle situation ?
00:00:39Je ne sais pas.
00:00:41Quelle langue française ?
00:00:43Ah oui, là c'est clair.
00:00:45J'ai eu peur.
00:00:46J'allais dire, il y a des choses dont je ne suis pas du tout au courant.
00:00:49Je m'en garderai bien.
00:00:51Bien entendu, on espère que vous allez bien.
00:00:54On est ravis de vous retrouver comme tous les jours jusqu'à 19h.
00:00:570826-300-300 avec Aude qui est avec nous et qui vous attend.
00:01:01Et dans un instant, le grand débat du jour à 17h30.
00:01:04Il y a dix ans, deux terroristes décimaient à la rédaction de Charlie Hebdo.
00:01:07A l'occasion de cette journée de commémoration, Charlie sort un numéro spécial titré « Increvable »
00:01:13et un sondage Ifop qui montre l'attachement majoritaire des français à la liberté d'expression.
00:01:17Alors parlons vrai.
00:01:18Est-ce que pour vous, aujourd'hui, certains caricaturistes s'auto-censurent par peur des islamistes ?
00:01:23Et à cette question, doit-on pouvoir tout caricaturer ?
00:01:26Vous dites oui à 88%.
00:01:28Vous voulez réagir ?
00:01:29Aude attend vos appels au 0826-300-300.
00:01:32Notre invitée pour en parler, François Croce, sera avec nous, directeur d'études à l'Ifop
00:01:36et qui publie justement ce sondage avec Charlie Hebdo.
00:01:39Et puis le coup de projecteur des vraies voix.
00:01:40A 18h40, Jean-Marie Le Pen, fondateur du Front National et finaliste de l'élection présidentielle de 2022, est décédée.
00:01:46A l'âge de 96 ans, exclue de son parti en 2015.
00:01:49Il restera sans doute l'une des figures les plus controversées de la scène politique française.
00:01:53Alors parlons vrai.
00:01:54Est-ce que la création du FN par Jean-Marie Le Pen va continuer à être reprochée à Marine Le Pen et ses amis ?
00:02:00Et à cette question, Jean-Marie Le Pen restera-t-il une figure tutélaire du RN ?
00:02:04Vous dites oui à 88%.
00:02:06Vous voulez réagir ?
00:02:07Encore et toujours, le 0826-300-300.
00:02:10Bienvenue dans les vraies voix.
00:02:11On est ensemble jusqu'à 19h.
00:02:13Avec Philippe Bilger, aujourd'hui magistrat et fondateur de l'Institut de la Parole.
00:02:19Ça faisait longtemps que je ne l'avais pas dit.
00:02:22Et vous avez qui dans vos cours, mon cher Philippe ?
00:02:24J'ai tout le monde.
00:02:25Des gens connus, des gens inconnus, des jeunes femmes, des messieurs.
00:02:32Vraiment une pluralité, ma chère Cécile.
00:02:36Et comment on vous contacte par internet ?
00:02:38Il suffit d'aller sur mon site.
00:02:41Et je réponds tout de suite.
00:02:45Et les gens sont surpris d'une réponse immédiate.
00:02:48Ils m'en veulent presque.
00:02:50Tellement on est habitué à attendre des heures.
00:02:53Pas avec vous.
00:02:54Non, non, non.
00:02:55Des réponses, quand on répond tout de suite, il y a un moment de saisissement.
00:03:00Chez les gens, ils disent mais c'est pas possible, il y a une entourloupe.
00:03:03Je suis d'accord avec vous.
00:03:05Pardon Philippe, je déteste les gens qui vous font attendre et qui ne répondent pas.
00:03:09Ça me rend dingue et beaucoup de gens font ça.
00:03:12Et si ça n'est pas le cas, d'autant plus que je n'ai pas le portable d'Anne que je vais lui demander après.
00:03:16On ne va peut-être pas le donner au micro.
00:03:21Quelqu'un a donné mon numéro de téléphone un jour.
00:03:23Je ne pensais pas qu'on pouvait avoir quatre appels en même temps.
00:03:27Ça a duré deux jours, je n'ai jamais pu décrocher mon téléphone.
00:03:29J'ai changé de numéro.
00:03:30Comme quoi, ça fonctionne bien.
00:03:32Anne Mazoy est avec nous, présidente fondatrice de Fair Value Corporate et Public Affair.
00:03:36Merci d'être avec nous.
00:03:37Merci.
00:03:38Vous avez très bonne mine, Anne.
00:03:40C'est les vacances de la trêve des conviseurs, donc c'est très bien.
00:03:44On en a tous besoin et quand on en revient, on est pimpant et frais.
00:03:48Voilà, exactement.
00:03:49En un seul mot, là, vous avez dit.
00:03:51Comment ?
00:03:52En un seul mot.
00:03:53En un seul mot.
00:03:54Vous êtes très en forme aussi, cher Philippe.
00:03:57Jean-Christophe Kouvi qui a dû en manger, lui, de la confiserie.
00:04:01Secrétaire national du syndicat police unité.
00:04:04Bonsoir.
00:04:05Bonsoir Cécile.
00:04:06C'est sympa ce que tu es en train de me dire.
00:04:08J'ai dû en manger.
00:04:09Non, bah oui, parce que vous avez l'air guilleret.
00:04:11Donc forcément, quand on mange de la doucerie, on est toujours gentil.
00:04:14C'est ce qu'on dit dans le Périgord, c'est le pays de la châtaigne et des marrons.
00:04:17Faut faire attention quand même.
00:04:18Il m'a dit ce qu'il a mangé.
00:04:20Et pas des dents, visiblement.
00:04:21Il m'a dit ce qu'il a mangé.
00:04:22Ce n'est pas que les bonbons qui font tomber les dents.
00:04:24C'était très périgourdin.
00:04:25Vous voyez ce que je veux dire ?
00:04:26Des choses qui tiennent au corps.
00:04:28Oui, oui.
00:04:29Et qui sont très bonnes.
00:04:30Ah oui.
00:04:31Qu'est-ce qu'on mange dans votre région ?
00:04:33Foie gras, magret, les cèpes, la truffe.
00:04:35Excellent pour le bon cholestérol, contrairement à ce qu'on pense.
00:04:38Exactement.
00:04:39Voilà une chose qu'il faut répéter.
00:04:41Ça donne.
00:04:42Venez visiter le Périgord.
00:04:43Exactement.
00:04:44C'est vrai, c'est vrai, c'est vrai.
00:04:45C'est toujours bien d'aller visiter d'autres régions à des moments.
00:04:48En plus, avec les cultures locales et l'alimentation locale, on fait assez rarement.
00:04:55C'est vrai.
00:04:56Voilà, c'est tout.
00:04:57J'allais faire une émission en Périgord.
00:04:59Oui, peut-être.
00:05:00En attendant, ça tape à la porte à Auxerre avec Gérald qui est avec nous.
00:05:05Bonsoir Gérald.
00:05:06Bonsoir Gérald.
00:05:07Bonsoir à toute l'équipe.
00:05:08Meilleur vœu.
00:05:09Meilleur vœu aussi.
00:05:10Meilleur vœu.
00:05:11Que du bonheur pour vous.
00:05:12Que la santé soit avec vous, que la force soit avec vous, que l'argent, l'amour.
00:05:15Enfin bref, tout ce que vous souhaitez.
00:05:17Magnifique.
00:05:18Merci beaucoup pour toute cette générosité, j'ai envie de dire.
00:05:21Votre coup de gueule.
00:05:22Ça ne coûte pas cher.
00:05:23Exactement.
00:05:24Et puis à Auxerre, il ne faut pas gâcher.
00:05:27Ça veut dire que s'il fallait payer, vous nous diriez, je ne vous donne rien, je garde tout pour moi.
00:05:32Gérald, vous vouliez réagir sur les chaînes de télévision qui, selon vous, pourraient être en danger.
00:05:38Absolument.
00:05:39Alors moi, c'est un coup de gueule, mais très sympathique.
00:05:42J'ai l'impression que les chaînes de télévision, maintenant, sont sous contrôle absolu.
00:05:46Et qu'elles n'ont plus les moyens, je dirais, de s'exprimer comme elles le faisaient avant.
00:05:50Alors là, je vais parler comme un vieux.
00:05:52Avant, c'était peut-être mieux, je ne suis pas convaincu.
00:05:54Quand on voit maintenant les chaînes, tout est lissé.
00:05:57C'est assez bien poli.
00:05:59Il n'y a pas de problème.
00:06:00On est bien sous tous rapports.
00:06:02Toutes les émissions sont bien calibrées.
00:06:04Et c'est ça qui est extrêmement dangereux, je pense, pour ces chaînes qui n'ont plus cette expression,
00:06:09la liberté d'expression et la liberté de parole.
00:06:12Et c'est ce qui gêne beaucoup.
00:06:13Parce que la liberté d'expression et de parole, je pense que c'est quelque chose d'important
00:06:17pour tous les citoyens qui regardent la télévision.
00:06:20Et inversement pour les télévisions qui amènent de l'information, je dirais, vraie, comme vous.
00:06:25Mais moi, je pense qu'elles sont vraiment en très très grand danger.
00:06:28La preuve, il y a de moins en moins de directs.
00:06:30Voilà, c'est tout ce que je voulais dire.
00:06:32– Philippe Bilger.
00:06:33– Je ne sais pas.
00:06:34Pourtant, je suis un compulsif de la télé politique et sport.
00:06:40Je trouve qu'elle est de plus en plus mauvaise.
00:06:43Donc, je rejoins notre auditeur.
00:06:45J'ai la nostalgie des grandes émissions.
00:06:48– Non, mais lui, il ne parle pas de qualité.
00:06:50Il parle de la possibilité de dire des choses.
00:06:52Quelles que soient les qualités de l'émission.
00:06:54– Alors, ça m'a frappé.
00:06:56Je trouve qu'on a toujours la possibilité de dire des choses.
00:06:59Mais je me demande en permanent si ça vaut la peine.
00:07:02Dans la mesure où il y a beaucoup d'inepties dans la télé.
00:07:06– Vous voulez faire référence à Cyril Hanouna, par exemple ?
00:07:08C8, c'est ça que vous voulez dire, peut-être ?
00:07:09– Ah non, moi, c'est Gérald.
00:07:13– Oui, alors moi, très honnêtement, je regardais très très peu cette chaîne.
00:07:17Mais oui, effectivement, quand on retire une chaîne de télévision comme C8,
00:07:23l'émission de Cyril Hanouna, on peut se poser des questions.
00:07:27Alors, peut-être que ça ne plaisait pas à certains.
00:07:29Certes, peut-être qu'il y avait des sujets abordés qui étaient très controversés.
00:07:33Mais je pense que cette chaîne permettait de s'exprimer
00:07:37à certains moments de notre vie avec certaines choses.
00:07:41– Anna, ne bougez pas parce qu'on a très peu de temps.
00:07:43Gérald, vite, vite, vite.
00:07:45– Je pense que c'était plus une question de style que sur le fond.
00:07:49Et qu'en réalité, aujourd'hui, on essaye de privilégier, et vous avez raison dans ce sens-là,
00:07:54quelque chose qui est normé.
00:07:56Et c'est vrai que l'émission de Cyril Hanouna ne l'était pas.
00:07:59– Merci Gérald, vous restez avec nous, vous êtes notre vraie voix du jour.
00:08:02On vous retrouve, bien entendu, le grand débat du jour.
00:08:04Dans un instant, le réquisitoire du procureur.
00:08:06Monsieur le procureur ?
00:08:07– On va parler de François Bayrou et de son gouvernement.
00:08:10– Très bien, eh bien, on en parle dans un instant.
00:08:12Soyez les bienvenus, on est ensemble jusqu'à 19h.
00:08:15– C'est Jean-Marie Bordry, je vous souhaite à tous une très bonne année 2025.
00:08:18Et surtout, continuez à parler vrai en 2025 comme en 2024 avec Sud Radio.
00:08:23– Bonne année avec Sud Radio.
00:08:25– Sud Radio.
00:08:26– Parlons vrai.
00:08:27– Le Clairbois.
00:08:28– Voix Sud Radio, 17h-19h.
00:08:30Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:08:33– Bienvenue dans les vraies voix.
00:08:34On est ravis de vous accueillir ce soir avec Philippe Bilger autour de sa table,
00:08:38Anne Mazeyer et Jean-Christophe Kouvi, et bien entendu, Philip of David.
00:08:43– Oh, très bien, merci beaucoup, Cécile de Ménibus.
00:08:45– De rien.
00:08:46C'est un plaisir de vous rencontrer.
00:08:48– C'est un plaisir de vous rencontrer.
00:08:51– Je vous présente Félix Mathieu.
00:08:53– Oui, bien sûr.
00:08:54– C'est très timide, ça.
00:08:56– Bienvenue chez nous.
00:08:58Trois mots dans l'actu, Félix Mathieu, dans un instant, de quoi parle-t-on ?
00:09:01– On va parler de la mort de Jean-Marie Le Pen, évidemment,
00:09:03puis des dix ans de l'attentat de Charlie Hebdo et des commémorations qui vont avec.
00:09:07En trois mots, ça donne disparition, réaction et commémoration.
00:09:10– Tout de suite, la voix est au procureur.
00:09:13– Les Vrais Voix Sud Radio.
00:09:15Le réquisitoire du procureur, Philippe Bilger.
00:09:19– Et c'est sur le gouvernement de François Bayrou que vous souhaitez requérir, M. le procureur.
00:09:23– En fait, ce point de vue m'a été inspiré par un éditorial de François Fressoz dans Le Monde.
00:09:29Parfois, il arrive qu'elle ait de bons éditoriaux.
00:09:33Et là, elle indiquait, et ça me paraît juste,
00:09:37que le gouvernement de François Bayrou est composé plus par des personnalités
00:09:42que par des agents des partis.
00:09:47Les organisations politiques, compte tenu du dépassement
00:09:53qu'avait opéré Emmanuel Macron en 2017, même s'il a disparu aujourd'hui,
00:09:59fait qu'en réalité, les gouvernements vont être de plus en plus structurés
00:10:04à partir de personnalités.
00:10:06Et le gouvernement de François Bayrou est clairement structuré comme ça,
00:10:11qu'on aime ou pas les personnalités.
00:10:14Et donc, je crois que c'est un mouvement qui va s'amplifier
00:10:17dans la mesure où il n'y aura pas de retour, comme dans l'ancien temps,
00:10:22des structures rigides des partis.
00:10:25– Anne Mazoyer.
00:10:26– Je pense aussi que c'est un signe des temps
00:10:28qu'on s'attache davantage finalement aux personnalités qu'aux partis.
00:10:32Parce qu'il y a une espèce de starisation de toutes les personnalités,
00:10:37de tous les acteurs politiques ou économiques du reste.
00:10:40Et je pense que de ce point de vue-là, ça a été une bonne stratégie.
00:10:44Oui, très bonne même.
00:10:45– Jean-Christophe Couvy.
00:10:46– En fait, quand j'ai regardé le nom des personnes qui composaient le gouvernement,
00:10:50j'ai l'impression de voir un épisode des Expendables, vous savez, de Stallone.
00:10:54Ça comprend les anciennes figures, etc.
00:10:56Et on les met dans le gouvernement pour essayer d'en tirer quelque chose.
00:11:00Après, on verra sur le temps.
00:11:02Éric Lombard, c'est un ancien…
00:11:04– Patron de la Caisse des défauts.
00:11:06– Oui, ancien deuxième ligne.
00:11:08Je pense qu'il avait dû nous donner des marrons et d'en prendre.
00:11:11– Mais on en prend beaucoup, deuxième ligne.
00:11:13– Oui, voilà.
00:11:14Non, non, mais après, il y a des personnalités qui sont mises à des postes clés.
00:11:18On va voir ce que ça va donner.
00:11:19Il faut que l'attelage prenne.
00:11:20Il faut que…
00:11:21Je pense notamment à M. Darmanin et à M. Retailleau.
00:11:24Ça n'a jamais été fait pour l'instant,
00:11:26de mettre deux personnes qui ont cette même personnalité.
00:11:29– Et vous, en tant que policier, ça vous dit quoi, aujourd'hui ?
00:11:32– Nous, on se dit que sur l'attelage Retailleau-Darmanin,
00:11:35on demande à voir, en fait.
00:11:37Parce que justement, comme je dis, M. Darmanin, 4 ans…
00:11:40– Vous laissez la chance.
00:11:41– Vous laissez la chance.
00:11:42Mais pendant 4 ans, il a quand même été ministre de l'Intérieur.
00:11:44Il connaît les failles du système.
00:11:46Il sait ce que…
00:11:47Il s'est confronté au mur des réalités.
00:11:49Et maintenant qu'il est passé dans l'autre bord, c'est-à-dire le côté justice,
00:11:51on espère qu'il va prendre cette même méthode
00:11:54et un peu changer les choses et les idées.
00:11:56Il faut donner du temps.
00:11:58On connaît sa façon de faire.
00:11:59On va voir ce que ça va donner.
00:12:00C'est intéressant.
00:12:01– Allez, tout de suite, les 3 mots dans l'actu avec Félix Mathieu.
00:12:04– Les vrais voici de radio.
00:12:06– 3 mots dans l'actu, Félix, qui sont disparition, réaction et commémoration.
00:12:11– Jean-Marie Le Pen s'est éteint ce midi à l'âge de 96 ans.
00:12:13Disparition d'une figure de la vie politique française
00:12:16et de l'extrême droite.
00:12:17Finaliste surprise de la présidentielle de 2002.
00:12:20Son rôle dans la vie publique de notre pays
00:12:22relève désormais du jugement de l'histoire,
00:12:24affirme l'Élysée.
00:12:25Communiqué parmi beaucoup de réactions très contrastées,
00:12:28tant le fondateur du FN était clivant
00:12:30et sa carrière marquée par les dérapages.
00:12:32L'actu, c'est aussi évidemment aujourd'hui ses commémorations,
00:12:3510 ans après l'attentat qui a meurtri Charlie Hebdo.
00:12:37Ça, on va y revenir très largement
00:12:38avec le grand débat des vrais voix à partir de 17h30.
00:12:42– Les vrais voix Sud Radio.
00:12:45– Jean-Marie Le Pen, entourée des siens, a été rappelée à Dieu ce mardi à midi.
00:12:49Ce sont les mots du communiqué de la famille
00:12:51qui, depuis 96 ans, le vide en quasiment 70
00:12:53au cœur de la vie politique française.
00:12:55– Monsieur Le Pen, vous parlerez dans le débat,
00:12:57je vous prie de vous taire pour l'instant.
00:12:59– Un plus jeune député de l'Assemblée Nationale dans les années 50,
00:13:01au sein des rangs toujadistes,
00:13:03il fonde le Front National en 1972
00:13:06et se fait connaître d'un plus grand public au cours des années 80.
00:13:11Notamment avec cette émission,
00:13:13l'heure de vérité sur Antenne 2,
00:13:14au cours de laquelle, soudain, il se lève
00:13:16et décrète unilatéralement une minute de silence.
00:13:18– Quelques instants de silence au moins,
00:13:20en mémoire de tous ceux qui sont tombés
00:13:22dans le monde sous la dictature communiste et au goulag.
00:13:26– Moi, je suis journaliste et je continue à poser mes questions,
00:13:28si vous le voulez bien,
00:13:30particulièrement sur les restructurations industrielles.
00:13:33– Monsieur, je vais vous répondre immédiatement.
00:13:35– Merci, je vous pose ma question.
00:13:37– Candidat aussi en 95, en 2002 et en 2007,
00:13:40c'est la présidentielle de 2002, évidemment,
00:13:42qui reste marquée par sa figure.
00:13:44– En tête, Jacques Chirac, 20% des voix,
00:13:46énorme surprise, Jean-Marie Le Pen
00:13:48semble devoir être le second avec 17% des voix.
00:13:52– Qualifié au second tour de la présidentielle,
00:13:54Lionel Jospin éliminé,
00:13:56Jean-Marie Le Pen affiche une mine grave
00:13:58et ne semble finalement pas tant réjoui
00:14:00par la situation dans son discours ce 21 avril 2002.
00:14:03– L'événement, c'est le 5 mai.
00:14:06En attendant, n'ayez pas peur de rêver.
00:14:09Vous, les petits, les sans grades, les exclus,
00:14:13j'appelle au rendez-vous de la fraternité française.
00:14:17Place et avenue de l'Opéra, le 1er mai,
00:14:20fête de Jeanne d'Arc et des travailleurs de France
00:14:23pour préparer ensemble la deuxième étape
00:14:26de la renaissance française,
00:14:28le deuxième tour de l'élection présidentielle,
00:14:31celui de la victoire.
00:14:33– Deuxième tour, autour duquel il sera largement battu
00:14:38par Jacques Chirac qui obtient plus de 80% des voix.
00:14:41On parle à l'époque de front républicain.
00:14:44Son fameux rendez-vous, en tout cas du 1er mai,
00:14:46devant la statue de Jeanne d'Arc,
00:14:48dont on l'entendait parler à l'instant.
00:14:51C'est au cours de ce rendez-vous, quelques années plus tard,
00:14:53et une brouille avec sa fille, plus tard aussi,
00:14:55qu'il lancera cette fameuse phrase devant la statue.
00:14:57– Jeanne, au secours !
00:14:59– Car entre-temps, en 2011, il avait laissé à sa fille
00:15:02les clés du FN qui deviendra le RN,
00:15:04le Front devient le Rassemblement National,
00:15:06parti dont il resta président d'honneur
00:15:08avant d'en être exclu, bras de fer avec sa fille
00:15:10qui couronne une vie politique marquée par de nombreux dérapages.
00:15:13– Monsieur Durafour, crématoire !
00:15:15– Je ne dis pas que les chambres à gaz n'ont pas existé,
00:15:19je n'ai pas pu moi-même en voir,
00:15:22mais je crois que c'est un point de détail
00:15:24de l'histoire de la Deuxième Guerre mondiale.
00:15:26– Le personnage en question a cru devoir dire
00:15:29que c'est parce qu'il était juif qu'il avait été expulsé.
00:15:33Ça ne se voyait pas ni sur sa carte, ni sur son nez, si j'ose dire.
00:15:36– Alors on a parlé de stratégie de dédiabolisation.
00:15:39Quand Marine Le Pen a voulu tourner la page de ses dérapages paternels,
00:15:42elle qui dit avoir été acculée à une décision douloureuse lors de cette exclusion.
00:15:46– J'ai eu des désaccords sur ce sujet tellement profonds
00:15:50avec mon propre père que j'ai été amenée à l'exclure.
00:15:55Ça a été compliqué pour moi.
00:15:58Effectivement, je le dis, je l'assume, ça a été compliqué.
00:16:01Mais je l'ai fait parce que nous avions des divergences
00:16:04trop profondes sur ces sujets.
00:16:06– Alors suite à son voyage à Mayotte,
00:16:08Marine Le Pen a appris le décès de son père
00:16:10en même temps que le grand public en fait.
00:16:12Alors qu'elle se trouvait à bord d'un avion,
00:16:14des journalistes présents à bord racontent avoir montré
00:16:16à son attaché de presse le flash AFP tombé sur leur téléphone portable.
00:16:19Collaboratrice qui l'a ensuite montré à Marine Le Pen.
00:16:22Celle-ci, évidemment émue, s'est retirée sans commentaire.
00:16:25Il a toujours servi la France, défendu son identité et sa souveraineté
00:16:28dans l'armée française, en Indochine et en Algérie
00:16:31où en tant que tribun du peuple déclare le président du RN Jordan Bardella.
00:16:35Du côté de l'Elysée, le président de la République exprime ses condoléances
00:16:39à sa famille et à ses proches, indique le communiqué de la présidence
00:16:42évoquant une figure historique de l'extrême droite.
00:16:45Son rôle dans la vie publique de notre pays
00:16:47relève désormais du jugement de l'histoire, rajoute l'Elysée.
00:16:50Jean-Marie Le Pen aura incontestablement marqué son époque,
00:16:53ajoute le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau.
00:16:55Du côté de Matignon, le Premier ministre François Bayrou
00:16:58parle d'une figure de la vie politique française,
00:17:00au-delà des polémiques qui étaient son arme préférée
00:17:03et des affrontements nécessaires sur le fond.
00:17:05Enfin, réaction de Jean-Luc Mélenchon,
00:17:07le respect de la dignité des morts et du chagrin de leurs proches
00:17:09n'efface pas le droit de juger leurs actes.
00:17:11Ceux de Jean-Marie Le Pen restent insupportables,
00:17:14écrit le leader insoumis qui ajoute,
00:17:15le combat contre l'homme est fini,
00:17:17celui contre la haine, le racisme, l'islamophobie et l'antisémitisme
00:17:20qu'il a répandu, continue.
00:17:22Philippe Bilger.
00:17:23Alors Jean-Marie Le Pen, je l'ai bien connue sur le plan judiciaire.
00:17:32Par rapport à la situation d'aujourd'hui,
00:17:36passer les quelques heures de décence qui sont nécessaires,
00:17:42contrairement à ce que dit Jean-Luc Mélenchon,
00:17:45je le vois comme un homme à l'égard duquel
00:17:49il a toujours été interdit de dire du bien.
00:17:53Et au fond, quand on considère la vie d'aujourd'hui,
00:17:56il a énormément éclairé,
00:17:59mais à l'époque, on n'osait pas l'approuver.
00:18:03Sur le plan de l'immigration, il a tout dit il y a des années.
00:18:08Je pourrais en dire, mais comme on va traiter le sujet.
00:18:12Absolument.
00:18:13Il a progressé considérablement,
00:18:15que ce soit sous l'ère mitterrandienne ou sous l'ère chiracienne,
00:18:20parce qu'il y avait des problèmes d'insécurité,
00:18:22il y avait des problèmes d'immigration,
00:18:24et c'est ce qui a fait le lit, de toute façon,
00:18:26de cette progression constante depuis 40 ans.
00:18:30Merci beaucoup.
00:18:32Sans plus ?
00:18:34Oui, sans plus.
00:18:35Très bien.
00:18:36Merci beaucoup, Félix Mathieu.
00:18:38On vous retrouve tout à l'heure.
00:18:40Dans un instant, on va revenir sur la disparition
00:18:44et surtout l'acte dramatique à date anniversaire.
00:18:48Vous le savez, il y a 10 ans,
00:18:49deux terroristes attaquaient la rédaction de Charlie Hebdo.
00:18:51Alors, parlons vrai.
00:18:52Est-ce que pour vous, les caricaturistes ou les humoristes,
00:18:55aujourd'hui, s'auto-censurent, pour certains,
00:18:57par peur des islamistes ?
00:18:59Et à cette question, doit-on pouvoir tout caricaturer ?
00:19:02Vous dites désormais oui à 89 %,
00:19:04vous voulez réagir au datant de vos appels,
00:19:06au 0826 300 300.
00:19:09François Croce sera avec nous,
00:19:10directeur d'études à l'IFOP,
00:19:11et qui publie justement, avec Charlie Hebdo,
00:19:13ce sondage sur le rapport des Français
00:19:15à la liberté d'expression, la satire et au dessin de la presse.
00:19:18On en parle dans quelques instants.
00:19:20Restez avec nous, on est ensemble jusqu'à 19h.
00:19:23C'est Benjamin Gless du Petit Matin.
00:19:25Je vous souhaite une très belle année 2025 avec Sud Radio.
00:19:29Bonne année avec Sud Radio.
00:19:31Sud Radio.
00:19:32Parlons vrai.
00:19:33Carrefour.
00:19:34Vraie Voix Sud Radio.
00:19:3517h-19h.
00:19:37Philippe David.
00:19:38Cécile de Ménibus.
00:19:40Bienvenue à tous, merci de votre fidélité
00:19:42pour cette nouvelle année avec Philippe David.
00:19:44En 2025.
00:19:45En 2025, ça démarre vraiment très bien,
00:19:48je trouve.
00:19:49Absolument, avec un très joli tour de table aujourd'hui.
00:19:51Un très joli plateau, bien évidemment,
00:19:53avec l'incontournable, le génie,
00:19:55le phare de la pensée universelle,
00:19:57Philippe Bilger.
00:19:58C'est trop peu.
00:19:59C'est trop peu.
00:20:01Vous voulez que je trouve quoi ?
00:20:03C'est bon, je crois.
00:20:04La grandiose, sublime Anne Mazoyer.
00:20:06Là aussi, ça pourrait faire mieux.
00:20:09Et un homme dont la coupe de cheveux
00:20:12prouve qu'il est éminemment intelligent et séduisant.
00:20:14C'est ça.
00:20:15Jean-Christophe Couvent.
00:20:16Mon idole, c'est Hugues Brenner.
00:20:17C'est ça.
00:20:19Puisque vous le dites.
00:20:21Chers amis, on est ravis de vous accueillir.
00:20:23En tout cas, 0826-300-300,
00:20:25c'est tout de suite le grand débat du jour.
00:20:35Deux hommes cagoulés et armés
00:20:37arrivent à pénétrer dans l'immeuble.
00:20:39Ils seront identifiés plus tard
00:20:40comme Saïd et Shérif Kouachi.
00:20:42Ils arrivent au deuxième étage
00:20:44et entrent dans la salle de rédaction.
00:20:46Ils ouvrent le feu.
00:20:49En quelques minutes, dix morts.
00:20:54L'image de cette salle de rédaction,
00:20:55au deuxième étage,
00:20:57avec tous ces corps enchevêtrés les uns sur les autres,
00:21:00avec des projections corporelles partout.
00:21:02Donc une vision particulièrement difficile.
00:21:05Cabu, Wolinsky, Charbes, Tignous et Honoré.
00:21:09C'est un jour particulier quand même,
00:21:11le 7 janvier, pour nous.
00:21:13Moi, je dessine comme ce que m'a transmis Cabu.
00:21:16Donc j'ai l'impression qu'il est toujours un peu là.
00:21:18Le plus important, c'est qu'on est là
00:21:20et que le journal vive.
00:21:22Ça a été quelque chose de vital.
00:21:27Dix ans après les attaques terroristes
00:21:28contre Charlie Hebdo,
00:21:29la France commémore ces événements tragiques.
00:21:31Aujourd'hui, pour l'occasion,
00:21:32le journal publie un numéro spécial
00:21:34titré « Increvable »,
00:21:35accompagné dans son agifop
00:21:37sur l'attachement des Français
00:21:38à la liberté d'expression,
00:21:39valeur emblématique du cœur,
00:21:40au cœur de cette tragédie.
00:21:42Alors, parlons vrai.
00:21:43Est-ce que vous pensez que cette liberté d'expression,
00:21:44c'est encore une exclusivité française
00:21:47au pays de Rabelais,
00:21:49au pays de Voltaire ?
00:21:50Mais doit-on pouvoir tout caricaturer ?
00:21:52Venez nous donner votre avis au 0826 300 300.
00:21:55Pour le moment, vous dites oui à 89 %.
00:21:58Et François Croce est avec nous,
00:21:59directeur d'études à l'IFOP,
00:22:00qui publie ce sondage avec Charlie Hebdo.
00:22:04Sondage sur rapport de la liberté d'expression,
00:22:06la satire et les dessins de presse.
00:22:08Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:22:11Et comme on le fait généralement
00:22:12avec les sondages IFOP,
00:22:14est-ce que vous pouvez, d'abord,
00:22:16bonsoir et bonne année.
00:22:17Bonsoir et meilleurs voeux.
00:22:18Et puis nous dire, effectivement,
00:22:20ce que dit finalement ce sondage.
00:22:24Alors, ce sondage, si on le résumait,
00:22:27on pourrait dire que c'est un peu
00:22:29la victoire posthume des martyrs du 7 janvier
00:22:33qui sont les martyrs de la liberté de la presse
00:22:36et pour qui ce combat pour le droit à la satire,
00:22:39au blasphème,
00:22:40était vraiment consubstantiel
00:22:41de leur engagement politique et journalistique.
00:22:45Et car finalement,
00:22:46contrairement à une petite musique qu'on entend
00:22:49et qui voudrait que, soi-disant,
00:22:51la société française est forcément,
00:22:53structurellement engagée et alignée
00:22:56sur ce qui se passe, par exemple,
00:22:58dans les pieds anglo-saxons,
00:23:00comme les États-Unis,
00:23:01finalement, dans notre enquête,
00:23:03ça montre que les Français sont,
00:23:06plus que jamais,
00:23:07dix ans après,
00:23:08toujours vivement attachés
00:23:09au droit à la caricature.
00:23:11Ils sont encore plus favorables
00:23:13au droit au blasphème
00:23:14par rapport à une enquête qu'on avait faite
00:23:16à l'époque de la Fermila.
00:23:18Et puis aussi,
00:23:19ils sont plutôt opposés
00:23:20à la décision
00:23:22que ont prise certains grands médias
00:23:24anglo-saxons,
00:23:25comme le New York Times,
00:23:26il y a quelques années,
00:23:27de cesser les caricatures
00:23:30et les dessins de presse
00:23:31dans leurs colonnes.
00:23:32Donc, on se rend compte que,
00:23:35oui, bien sûr,
00:23:36il y a des poches,
00:23:37on va dire,
00:23:38d'opposition.
00:23:39On pense notamment aux jeunes,
00:23:41aux électeurs de la gauche radicale
00:23:43ou à certaines minorités
00:23:44ethniques ou culturelles,
00:23:45mais dans sa grande majorité,
00:23:47l'opinion française,
00:23:49l'opinion publique,
00:23:51est toujours vivement alignée,
00:23:54on va dire,
00:23:55sur l'état d'esprit de Charlie
00:23:57sur ces sujets.
00:23:59Donc, bien sûr,
00:24:02ce n'est pas ça qui enlèvera,
00:24:05bien sûr,
00:24:06le clim abominable du 7 janvier.
00:24:08Je dis juste que,
00:24:09au moins pour le combat
00:24:10qui était cher
00:24:11à ces journalistes de renom,
00:24:13c'est des résultats
00:24:14qui peuvent aller dans leur sens.
00:24:17Vous êtes d'accord avec François Croce
00:24:18qui dit que c'est la victoire posthume
00:24:20des caricaturistes de Charlie
00:24:21ou vous n'êtes pas d'accord
00:24:22au datant de vos appels
00:24:23ainsi que les vrais voix
00:24:24au 0826 300 300 ?
00:24:26Philippe Bilger.
00:24:27À la question évidemment pertinente
00:24:29posée par Sud Radio,
00:24:31je suis persuadé
00:24:33qu'il y a des humoristes,
00:24:34des caricaturistes
00:24:36qui, en quelque sorte,
00:24:38s'auto-censurent.
00:24:40Il faut l'accepter
00:24:42et je peux les comprendre.
00:24:44Deuxième élément,
00:24:45je crois qu'on a le droit
00:24:47de tout caricaturer
00:24:49et je le dis d'autant plus volontiers
00:24:51que moi-même,
00:24:52j'avoue,
00:24:53devoir parfois résister
00:24:55à la tentation
00:24:57de trouver certaines caricatures
00:25:00vulgaires,
00:25:01odieuses,
00:25:02indécentes.
00:25:03Mais je crois que,
00:25:04plus que jamais aujourd'hui,
00:25:05il faut faire un travail
00:25:07sur soi
00:25:08quand on en a besoin,
00:25:09comme moi,
00:25:10pour accepter
00:25:11que tout
00:25:12doit être caricaturé
00:25:14parce que sinon,
00:25:15c'est notre liberté d'expression
00:25:17qui va partir
00:25:19par petits mots.
00:25:20Anne Mazoyer.
00:25:22Pour une fois,
00:25:23je ne suis pas d'accord avec vous.
00:25:24Oh la flûte !
00:25:25Ça m'embête.
00:25:26Pour une fois,
00:25:27je vais reprendre
00:25:29le mot de Pierre Desproges
00:25:31qui disait
00:25:32« On peut rire de tout
00:25:33dans le monde ».
00:25:34Et on ne peut pas rire de tout
00:25:35parce que je pense
00:25:36qu'il faut faire une différence
00:25:37entre satire et blasphème.
00:25:39Une satire,
00:25:40vous pouvez faire une satire
00:25:41d'un parti politique,
00:25:42d'un gouvernement,
00:25:43d'une façon de gérer,
00:25:44peu importe,
00:25:45ou de quelqu'un
00:25:46dans sa personnalité.
00:25:47Un blasphème,
00:25:48ça atteint
00:25:49une croyance profonde.
00:25:50Et là,
00:25:51ça devient différent.
00:25:52C'est-à-dire que,
00:25:53moi,
00:25:54je ne m'octroie pas
00:25:55cette liberté
00:25:56et je pense
00:25:57que c'est peut-être là
00:25:58que se pose la limite.
00:25:59C'est personnel.
00:26:00Mais la différence
00:26:01entre l'idée et la croyance,
00:26:02c'est très juste.
00:26:03Je pense.
00:26:04Mais le délit de blasphème
00:26:05a été aboli en France
00:26:06le 25 septembre 1791.
00:26:07Oui, on est bien d'accord.
00:26:08Mais on a tous
00:26:09ses propres limites,
00:26:10c'est tout.
00:26:11Tout à fait.
00:26:12Mais j'estime que,
00:26:13voilà,
00:26:14moi ça ne me viendrait pas
00:26:15à l'idée,
00:26:16autant je peux rire
00:26:17vraiment de beaucoup de choses
00:26:18et je peux caricaturer
00:26:19beaucoup de gens
00:26:20et beaucoup de situations,
00:26:21mais je ne pense pas
00:26:22que j'irais,
00:26:23quelles que soient
00:26:24les personnalités
00:26:25que j'aurais en face de moi,
00:26:26que je les connaisse ou pas,
00:26:27jusqu'à parler de leur religion
00:26:28ou de leur croyance profonde
00:26:29parce que ça atteint
00:26:30leur identité.
00:26:31Par le biais de la moquerie,
00:26:32c'est ça que vous voulez dire ?
00:26:33Oui, oui, bien sûr.
00:26:34Jean-Christophe Kouvi.
00:26:35Écoutez, on est dans un pays libre
00:26:36où justement,
00:26:37on a ce droit-là
00:26:38de s'exprimer,
00:26:39on a le droit de cette liberté.
00:26:42Nous policiers,
00:26:43on est garants de cette liberté
00:26:44justement de s'exprimer librement.
00:26:45En démocratie,
00:26:46voilà,
00:26:47c'est la règle.
00:26:48Ce que je constate effectivement,
00:26:50c'est que
00:26:51dix ans plus tard,
00:26:52en dix ans même,
00:26:53demandés à Samuel Paty
00:26:54et Dominique Bernard,
00:26:55les pauvres,
00:26:56qui ont justement
00:26:57été un peu
00:26:58ces hussards de la République,
00:26:59ils en sont morts.
00:27:00Donc aujourd'hui,
00:27:01en fait,
00:27:02je n'ai pas l'impression
00:27:03qu'on ait trop avancé
00:27:04en dix ans.
00:27:05En 2015,
00:27:06tout le monde allait dans la rue
00:27:07en disant
00:27:08« Je suis Charlie ».
00:27:09Aujourd'hui,
00:27:10effectivement,
00:27:11on est toujours dans
00:27:12cette bataille des idées
00:27:13pour dire qu'en France,
00:27:14on a cette liberté.
00:27:15Alors après,
00:27:16on a le choix
00:27:17d'acheter les journaux,
00:27:18de ne pas les acheter,
00:27:19de les lire ou de ne pas les lire.
00:27:20Et en fait,
00:27:21Charlie a des tirages
00:27:22et si ça gêne les gens,
00:27:23ils ne sont pas obligés
00:27:24de les lire et de les acheter.
00:27:25Donc c'est comme la télévision.
00:27:26Vous avez la télécommande,
00:27:27vous avez la télécommande
00:27:28des chaînes au nom
00:27:29de certaines idéologies
00:27:30alors qu'on est justement,
00:27:31il y a dix ans,
00:27:32on était Charlie
00:27:33et on avait le droit de s'exprimer.
00:27:34Voilà,
00:27:35c'est ça qui me dérange un peu.
00:27:36– François Croce,
00:27:37il y a une question qui se pose
00:27:38parce que les victimes,
00:27:39ça a été les caricaturistes de Charlie
00:27:40et toutes les autres victimes,
00:27:41on va en parler bien évidemment
00:27:42sur celui de Radio
00:27:43dans les vraies voix,
00:27:44mais entre-temps,
00:27:45on a quand même eu en France
00:27:46Samuel Paty assassiné
00:27:47pour avoir montré
00:27:48des caricatures.
00:27:49On a eu aux États-Unis
00:27:50Salman Rushdie,
00:27:51victime d'une tentative
00:27:52d'assassinat
00:27:53pour une fatwa posée
00:27:54en 1989,
00:27:55de mémoire,
00:27:56ou 88,
00:27:57plus de 30 ans après,
00:27:58est-ce que ça pose pas
00:27:59question quand même
00:28:00sur le fait
00:28:01qu'on n'a pas beaucoup avancé
00:28:02depuis Charlie Hebdo
00:28:03il y a dix ans ?
00:28:04– Alors en tout cas,
00:28:05l'opinion, lui,
00:28:06parce que nous,
00:28:07en tant que sondeurs,
00:28:08c'est ce qu'on observe,
00:28:09c'est quand même clairement
00:28:10rédit à la fois
00:28:11depuis une dizaine d'années
00:28:12sur la question,
00:28:13on va dire,
00:28:14du fait religieux
00:28:15et en particulier
00:28:16de l'islam politique
00:28:17tel qu'il peut être incarné,
00:28:18c'est un fait
00:28:19qu'on n'a pas beaucoup
00:28:20avancé depuis
00:28:21Charlie Hebdo
00:28:22mais c'est un fait
00:28:23qui peut être incarné
00:28:24sur le plan,
00:28:25notamment,
00:28:26avec les problèmes
00:28:27que ça pose,
00:28:28sur le plan scolaire
00:28:29ou sur le rapport
00:28:30aux femmes,
00:28:31aux vêtements,
00:28:32à l'alimentation,
00:28:33etc.
00:28:34Donc tout ça
00:28:35pour vous dire
00:28:36que vous avez oublié
00:28:37de citer
00:28:38quelque chose
00:28:39qui est essentiel
00:28:40qui est le Bataclan
00:28:41de novembre 2015
00:28:42– Oui mais c'était pas
00:28:43les caricaturistes
00:28:44– Non,
00:28:45ce que je veux dire
00:28:46c'est que pour beaucoup
00:28:47ça s'inscrit globalement
00:28:48comme les différents
00:28:49types de victimes,
00:28:50juifs, caricaturistes,
00:28:51simples passants,
00:28:52etc.
00:28:53qui ont été victimes
00:28:54du terrorisme islamique
00:28:55au cours des 10 dernières années
00:28:56et ça,
00:28:57ça a engendré,
00:28:58je dirais,
00:28:59un certain
00:29:00raidissement
00:29:01de la société française
00:29:02qui était,
00:29:03sur ces questions
00:29:04de liberté de la presse,
00:29:05plus on va dire
00:29:06plus inclusive,
00:29:07plus respectueuse
00:29:08on va dire
00:29:09des identités.
00:29:10Je vous rappelle
00:29:11que tout ça
00:29:12vient à la base
00:29:13d'une affaire
00:29:14de caricature danoise
00:29:15de 2006
00:29:16et ce n'est pas
00:29:17en fait Charlie
00:29:18qui a agressé
00:29:19les minorités musulmanes
00:29:20ou autres
00:29:21en sortant
00:29:22des caricatures
00:29:23pour rien.
00:29:24Ils les ont sortis
00:29:25en solidarité
00:29:26à l'assassinat
00:29:27de Théo Van Gogh
00:29:28qui avait sorti un film
00:29:29qui s'appelait
00:29:30Soumission
00:29:31et il a été assassiné
00:29:32par des islamistes
00:29:33et c'est en solidarité
00:29:34que Charlie l'a fait.
00:29:35Le reste de la presse
00:29:36de gauche
00:29:37ne les a pas forcément
00:29:38suivis
00:29:39contrairement
00:29:40à ce qui était prévu
00:29:41et ensuite
00:29:42ils sont rentrés
00:29:43dans une spirale
00:29:44de publication,
00:29:45contre publication,
00:29:46menaces
00:29:47et à la fin,
00:29:48bien sûr,
00:29:49il y a beaucoup
00:29:50de jeunes
00:29:51notamment
00:29:52ou de jeunes musulmans
00:29:53dans d'autres enquêtes
00:29:54qu'on a pu faire
00:29:55et dont on a parlé
00:29:56dans vos locaux,
00:29:57on le voit pour eux
00:29:58ne connaissent pas
00:29:59ou ne veulent pas connaître
00:30:00ce passé,
00:30:01ils le voient juste
00:30:02comme une forme
00:30:03d'irrespect
00:30:04uniquement
00:30:05à l'égard
00:30:06de leur dogme,
00:30:07de leur personnage
00:30:08qu'ils interprètent
00:30:09pas seulement
00:30:10comme un combat
00:30:11purement philosophique
00:30:12ou intellectuel
00:30:13mais comme une forme
00:30:14d'agression
00:30:15de leur propre personne.
00:30:16Pour eux,
00:30:17s'en prendre à leur
00:30:18propre personne
00:30:19et donc ça justifie
00:30:20la violence.
00:30:21J'ai une question
00:30:22avant de prendre
00:30:23Gérald au téléphone
00:30:24au 0826 300 300
00:30:25on parle de caricature,
00:30:26on parle de blasphème,
00:30:27on interdit aux enfants
00:30:28à l'école
00:30:29de se moquer
00:30:30les uns les autres
00:30:31puisque ça fait
00:30:32des effets de meute
00:30:33et de choses comme ça.
00:30:34Est-ce qu'on peut
00:30:35faire un lien de ça ?
00:30:36Finalement,
00:30:37plutôt qu'on apprend
00:30:38à des enfants
00:30:39à pouvoir se moquer,
00:30:40à caricaturer,
00:30:41à blasphémer
00:30:42mais entre eux,
00:30:43on leur interdit
00:30:44de se moquer
00:30:45des uns des autres.
00:30:46Est-ce qu'on peut
00:30:47faire un lien ?
00:30:48C'est sûr,
00:30:49à l'école,
00:30:50on ne se moque pas
00:30:51des individus
00:30:52mais on peut bien sûr
00:30:53critiquer des opinions
00:30:54et juridiquement,
00:30:55il n'y a pas de différence
00:30:56entre une opinion religieuse,
00:30:57philosophique
00:30:58et politique.
00:30:59Est-ce que c'est assez clair
00:31:00justement,
00:31:01c'est ça dans la tête des gens ?
00:31:02Est-ce que la caricature,
00:31:03la moquerie,
00:31:04parce qu'on se moque
00:31:05de quelqu'un
00:31:06quand on le caricature
00:31:07quelque part.
00:31:08Donc,
00:31:09quand on exagère
00:31:10les nez
00:31:11ou les visages
00:31:12ou les problèmes
00:31:13physiques des gens,
00:31:14c'est parce que
00:31:15les visages
00:31:16ou les problèmes physiques
00:31:17des gens,
00:31:18c'est de la moquerie.
00:31:19Ça n'a pas de lien
00:31:20avec les idées.
00:31:21Bien sûr.
00:31:22C'est pour ça que c'est assez
00:31:23flou quand même.
00:31:24Oui, bien sûr.
00:31:25Il y a des moqueries
00:31:26insupportables,
00:31:27celles dont on n'est pas
00:31:28responsable,
00:31:29par exemple.
00:31:30Et je rejoins,
00:31:31Anne,
00:31:32c'est un partage
00:31:33absolu
00:31:34entre l'idée
00:31:35et la croyance
00:31:36mais si vous le permettez
00:31:37Cécile Philippe,
00:31:38j'aimerais poser
00:31:39une question.
00:31:40Allez-y, allez-y.
00:31:41François Grosse,
00:31:42c'est vrai que
00:31:44je rejoins
00:31:46à partir du moment
00:31:47où je constate
00:31:48qu'il y a l'exigence
00:31:51qu'on a le droit
00:31:52de tout caricaturer.
00:31:53En effet,
00:31:54je pense que
00:31:55la résistance
00:31:56que j'exerce
00:31:58face à ma volonté
00:32:00parfois d'interdire
00:32:01est positive.
00:32:03Mais j'avais cru
00:32:04comprendre
00:32:06que dans le sondage
00:32:07il y avait tout de même
00:32:08une inquiétude
00:32:10au niveau d'une
00:32:11certaine jeunesse
00:32:13qui comprenait
00:32:15moins que ses aînés
00:32:17l'obligation
00:32:18d'une liberté
00:32:19d'expression
00:32:20absolue.
00:32:21Est-ce que
00:32:22j'ai mal compris
00:32:23François Grosse
00:32:24ou est-ce que
00:32:25c'est un point
00:32:26qui est mineur ?
00:32:28Non, bien sûr.
00:32:29L'opinion est majoritairement
00:32:30favorable.
00:32:31Je vous dis,
00:32:32les deux tiers sont favorables
00:32:33au droit au blasphème.
00:32:34C'est quand même
00:32:3512 points de plus
00:32:36qu'il y a 5 ans.
00:32:37Ils sont plus favorables
00:32:38au droit à la caricature.
00:32:39C'est près de 20 points de plus
00:32:40qu'il y a une douzaine d'années.
00:32:41Et globalement
00:32:42tous les chiffres vont
00:32:43dans ce sens.
00:32:44Mais les jeunes
00:32:45les moins de 25 ans
00:32:46eux sont
00:32:47beaucoup moins favorables
00:32:48à toutes ces formes
00:32:49on va dire
00:32:50de critique
00:32:51ou d'impertinence
00:32:52à l'égard
00:32:53des religions
00:32:54ou à l'égard
00:32:55de certains dogmes
00:32:56personnages religieux
00:32:58de ce type.
00:32:59Et in fine
00:33:00on voit bien
00:33:01que le combat reste encore
00:33:02à mener
00:33:03pour des organes
00:33:04comme Charlie
00:33:05qui pour eux
00:33:07s'en prennent
00:33:08non pas à des individus
00:33:09mais à des idées.
00:33:10Puisque pour eux
00:33:11en fait
00:33:12une croyance
00:33:13n'est pas différente
00:33:14en fait
00:33:15d'une opinion
00:33:16politique.
00:33:17Donc juridiquement
00:33:18des personnes
00:33:19considèrent
00:33:20que s'en prendre
00:33:21à un
00:33:22personnage religieux
00:33:23c'est s'en prendre
00:33:24à eux même
00:33:25mais pour Charlie Hebdo
00:33:26c'est s'en prendre
00:33:27à un personnage
00:33:28imaginaire
00:33:29irréel
00:33:30et sur lequel
00:33:31on peut se moquer
00:33:32compte tenu souvent
00:33:33du discours
00:33:34qu'il engendre
00:33:35sur la vie politique
00:33:36ou autre.
00:33:37On va au 08.
00:33:39On va au 08.
00:33:40373.
00:33:41On retrouve Gérald
00:33:42de Daussère.
00:33:43Alors Gérald
00:33:44qu'est-ce que vous en pensez ?
00:33:45Est-ce qu'on doit pouvoir
00:33:46tout caricaturer
00:33:4710 ans après Charlie ?
00:33:48Oui moi je pense
00:33:49pour la caricature
00:33:50à partir du moment
00:33:51où elle est faite
00:33:52avec humour
00:33:53ou qu'elle est faite
00:33:54sans méchanceté
00:33:55mais après
00:33:56ça dépend
00:33:57d'interprétation
00:33:58qu'on veut en faire
00:33:59de la caricature.
00:34:00Il est vrai que
00:34:01c'est un moyen
00:34:02d'expression
00:34:03pour moi
00:34:04qui permet
00:34:05soit de faire
00:34:06rire soit
00:34:07des gens de se faire tuer. C'est ça qui ne va pas. Parce que dès qu'on parle de religion,
00:34:11ça devient très très problématique. La religion, on l'interprète comme on veut,
00:34:17chacun son dieu, chacun croit à ce qu'il veut, mais pour moi la caricature doit rester
00:34:21en l'état et elle doit être, je dirais, appliquée sur tout. C'est compliqué, des
00:34:26fois ça fait mal, c'est vrai, ça peut faire très très mal, mais je pense qu'une caricature,
00:34:31vous prenez les guignols de l'info, les guignols pendant des années, ils ont caricaturé des
00:34:36tonnes de personnages, et ça n'a jamais posé problème.
00:34:38A commencer par le pape.
00:34:39Oui, mais ils n'étaient pas universels.
00:34:42Voilà, donc je pense qu'il est important, je suis d'accord avec les gens qui expriment
00:34:49que la caricature doit rester en l'état et on doit se permettre, je dirais, parfois
00:34:55même si ça ne fait pas plaisir, on doit conserver justement ce moyen d'exploiter.
00:35:00Philippe Bulger, vous aurez le jeu.
00:35:02Moi ce qui me gêne, mais François Croce est beaucoup plus humaniste que moi, c'est dans
00:35:11la distinction qui est centrale, j'y reviens, une idée c'est profondément, de mon point
00:35:17de vue, ce qui peut et doit être contredit dans la vie, dans la vie intellectuelle.
00:35:22La croyance, François Croce, est-ce que vous ne pensez pas qu'on pourrait dire, comme
00:35:27Anne l'a dit tout à l'heure, qu'on fonce, c'est quelque chose qu'on doit respecter
00:35:34quel que soit le regard qu'on porte sur la religion ou l'incroyance de l'autre ?
00:35:40Moi, en tant que sondeur, je n'ai pas à me prononcer personnellement.
00:35:44En tout cas, pour revenir à votre question tout à l'heure, les jeunes sont beaucoup
00:35:47plus sensibles à cette vision du monde et d'une part parce que la jeunesse est beaucoup
00:35:53plus diversifiée sur le plan ethnique et culturel aujourd'hui qu'il y a vingt ou
00:35:57trente ans.
00:35:58Donc, on a plus de jeunes d'origine musulmane, racisé, etc., qui se sentent solidaires de
00:36:03ce type de condamn et de critique à l'égard, par exemple, du prophète Mahomet.
00:36:08Mais plus largement, dans la jeune génération, il y a exactement ce que vous dites, à savoir
00:36:13que pour eux, ce type de croyance est quelque chose de très respectable et contrairement
00:36:18à la génération des années soixante qui valorisait l'impertinence à l'égard des
00:36:24institutions, la famille, la religion, etc.
00:36:26Aujourd'hui, on a une plus grande sacralisation de ce type de croyance et d'opinion.
00:36:32Et pour eux, c'est consubstantiel de l'identité des personnes, notamment s'il s'agit de
00:36:37minorités.
00:36:38Et donc, dans cette vision de la jeunesse, il y a un distinguo entre, on va dire, les
00:36:41croyances de la majorité, souvent catholiques ou chrétiennes, qui peuvent facilement faire
00:36:46l'objet de critiques, et d'autres, celles des minorités dominées qui, elles, doivent
00:36:51être beaucoup plus respectées parce que, pour eux, c'est une forme de discréditation
00:36:54ou de stigmatisation.
00:36:55Merci beaucoup de nous avoir éclairé, François Croce, directeur d'études à l'IFOP, qui
00:37:01publie justement avec Charlie Hebdo ce sondage sur le rapport des Français à la liberté
00:37:04d'expression, la satire et au dessin de presse.
00:37:07Merci mille fois d'avoir été avec nous.
00:37:08Dans un instant, le qui sait qui l'a dit, on vous rappelle qu'à partir de 18h40, dans
00:37:13le coup de projecteur des vraies voies, nous reviendrons sur la mort de Jean-Marie Le Pen,
00:37:17décédée à midi, à l'âge de 96 ans aujourd'hui.
00:37:20Avec cette question du jour, Jean-Marie Le Pen, restera-t-il une figure titulaire, tutélaire
00:37:25parlons, du RN 0 826 300 300 ? Vous voulez participer au débat ? Vous êtes les bienvenus,
00:37:31on vous souhaite la bienvenue.
00:37:32On est ensemble jusqu'à 19h.
00:37:33Sud Radio, votre avis fait la différence.
00:37:37Merci à vous pour la qualité des débats et le pluralisme que vous apportez, qui fait
00:37:40un bien fou à notre démocratie.
00:37:42Sud Radio, parlons vrai.
00:37:45Les vraies voix Sud Radio, 17h-19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:37:50Les vraies voix comme tous les jours, Philippe Bilger, ça va mon Philippe Bilger ?
00:37:55De mieux en mieux.
00:37:56C'est quoi vos deuxièmes prénoms Philippe déjà ?
00:37:58Mon premier prénom, c'est une horreur, c'est Joseph.
00:38:03Ah c'est beau Joseph.
00:38:04Oui, mais c'est venu à la mode, mais à l'époque c'était très particulier, donc j'ai toujours
00:38:10eu Philippe comme prénom.
00:38:13Ah bah Philippe.
00:38:14Philippe.
00:38:15Ah ça c'est Philippe.
00:38:16Et j'ose à peine dire le dernier, qui est Lothaire.
00:38:19Lothaire.
00:38:20Lothaire.
00:38:21Ah oui.
00:38:22Original à défaut d'être beau.
00:38:24Très féodal.
00:38:25Et vous Anne ?
00:38:26Alors, on ne rit pas, c'est Edwige, parce que je suis franco-polonaise et que ma grand-mère
00:38:32s'appelait Jadwiga.
00:38:33Jadwiga, c'est Edwige.
00:38:34Edwige, c'est un petit côté strict.
00:38:37Voilà.
00:38:38Et vous Jean-Christophe ?
00:38:39J'en ai deux déjà moi.
00:38:40Jean et Christophe.
00:38:41Voilà, Jean-Christophe, c'est composé.
00:38:42Et Philippe, c'est quoi de vous déjà ?
00:38:43J'en ai deux aussi.
00:38:44André-Pierre.
00:38:45Très bien.
00:38:46Et vous Cécile ?
00:38:47Moi c'est un mot très classique.
00:38:48Anne et Marie.
00:38:49Marie.
00:38:50Anne.
00:38:51Anne-Marie.
00:38:52Anne et Marie.
00:38:53Cécile Anne-Marie.
00:38:54Grande actrice.
00:38:55Très grande actrice.
00:38:56Très grande actrice, exactement.
00:38:57Bon bref, en attendant, le qui-sait-qui qui l'a dit avec Gérald.
00:38:58Gérald, vous êtes là ?
00:38:59Oui, oui, je suis avec vous.
00:39:00C'est quoi votre deuxième prénom Gérald ?
00:39:01Gérald Darmanin.
00:39:02J'en ai les cinq.
00:39:03Allez-y.
00:39:04Oui.
00:39:05C'est Gérald.
00:39:06C'est Gérald Darmanin.
00:39:07C'est Gérald.
00:39:08C'est Gérald Darmanin.
00:39:09J'en ai les cinq.
00:39:10Allez-y.
00:39:11Oui.
00:39:12C'est Gérald Jean-Jacques Raymond-Paul André.
00:39:13Ah oui, c'est une famille.
00:39:14Très bien.
00:39:15C'est une famille.
00:39:16Oui.
00:39:17Vous, il ne vous faut pas un mini-bus pour vous déplacer, mais un taxi-bus.
00:39:18Allez.
00:39:19J'y ai quand même échappé au prénom d'Emmanuel.
00:39:20Je suis ravi.
00:39:21Allez.
00:39:22C'est à vous de lancer le jingle Gérald.
00:39:23Il se fait autant rire, j'adore.
00:39:24Allez-y.
00:39:25Bon allez, c'est parti avec Sutradio, avec le quiz qui va débuter maintenant.
00:39:26C'est parti.
00:39:27C'est parti.
00:39:29Le lancement le plus long du monde.
00:39:30Vous l'avez gagné.
00:39:31Allez.
00:39:32Qui c'est Guy qui l'a dit ?
00:39:33Trois points.
00:39:34Sur la déclaration de politique générale, le vote d'une motion de censure dépendra
00:39:35de ce qu'il y aura dans le discours.
00:39:36C'est Fabien.
00:39:37Oui.
00:39:38Oui, c'est ça.
00:39:39Bonne réponse.
00:39:40Fabien.
00:39:41C'est Fabien.
00:39:42C'est Fabien.
00:39:43C'est Fabien.
00:39:44C'est Fabien.
00:39:45C'est Fabien.
00:39:46C'est Fabien.
00:39:47C'est Fabien.
00:39:48C'est Fabien.
00:39:49C'est Fabien.
00:39:50C'est Fabien.
00:39:51C'est Fabien.
00:39:52C'est Fabien.
00:39:53C'est Fabien.
00:39:54C'est Fabien.
00:39:58C'est Fabien.
00:39:59C'est Fabien.
00:40:00C'est Fabien.
00:40:01C'est Fabien.
00:40:02C'est Fabien.
00:40:03C'est Fabien.
00:40:04C'est Fabien.
00:40:05C'est Fabien.
00:40:06C'est Fabien.
00:40:07C'est Fabien.
00:40:08C'est Fabien.
00:40:09C'est Fabien.
00:40:10C'est Fabien.
00:40:11C'est Fabien.
00:40:12C'est Fabien.
00:40:13C'est Fabien.
00:40:14C'est Fabien.
00:40:15C'est Fabien.
00:40:16C'est Fabien.
00:40:17C'est Fabien.
00:40:18C'est Fabien.
00:40:19C'est Fabien.
00:40:20C'est Fabien.
00:40:21C'est Fabien.
00:40:22C'est Fabien.
00:40:23C'est Fabien.
00:40:24C'est Fabien.
00:40:25Oui, Poutou.
00:40:26Bonne réponse.
00:40:27C'est l'humanité en fait qu'il a écrit.
00:40:29Oui.
00:40:30C'est Badguy, c'est Poutou.
00:40:31Ah c'est le tweet de Philippe Poutou.
00:40:32Oui.
00:40:33Ah là.
00:40:34Trois points pour Jean-Christophe Kouvi.
00:40:36Qui c'est qui qui l'a dit trois points sur le duo Darmanin-Rotaillot ? Il n'y a aucune
00:40:40raison que ce couple ne fonctionne pas.
00:40:42C'est ce qu'on disait entre Philippe et moi.
00:40:44Voilà.
00:40:45Absolument.
00:40:46Vous êtes l'intérieur alors et moi je fais la justice.
00:40:49Mais j'aimerais bien que vous soyez à l'extérieur ce coup.
00:40:52Allez, pardon.
00:40:54Je vous en prie, faites ce que vous avez à faire ensemble.
00:40:59Avec qui c'est ? C'est un ancien ministre.
00:41:02La question c'était, tu vois, vous me l'avez dit là parce que ça m'intéresse.
00:41:05Rotaillot, il n'y a aucune raison que ce couple ne fonctionne pas.
00:41:08Entre Darmanin et Rotaillot.
00:41:09Un ancien ministre ?
00:41:10Secrétaire d'Etat.
00:41:11Exact.
00:41:12Un ancien ministre.
00:41:13Secrétaire d'Etat sous Castaner.
00:41:16Langoucha ?
00:41:17Je ne me rappelle plus.
00:41:20Non, je ne vois pas.
00:41:21Facile.
00:41:22Pour un policier, facile.
00:41:24Il s'appelle le Pépé.
00:41:25Le Pépé.
00:41:26Ah, Mignèze !
00:41:27Alors là, c'est l'un des plus rapides qui ont été filés de Billiger.
00:41:30Oui, il a été secrétaire d'Etat.
00:41:33Ah oui, vous nous avez aidés.
00:41:35C'est un peu votre patron, quoi.
00:41:36Non.
00:41:37Un petit peu.
00:41:38Ah oui, vous êtes CRS.
00:41:39Non, je ne suis pas CRS.
00:41:40J'ai fait des études.
00:41:41Non, je rigole.
00:41:42J'adore les copains CRS.
00:41:43On embrasse les amis CRS.
00:41:45Non, non, je ne suis plus la Pépé.
00:41:48Ah oui, c'est vrai.
00:41:49Qui c'est qui, qui l'a dit Gérald, sur les critiques qu'il frappe ?
00:41:53Je ne réponds pas à ces misérables.
00:41:59Mélenchon, peut-être ?
00:42:00Non.
00:42:01On reste un petit peu à l'intérieur, quand même.
00:42:03Oui, c'est un ministre.
00:42:04Un ministre ?
00:42:05Pas Darmanin ?
00:42:06Non.
00:42:07Un ancien.
00:42:08Rotaillot ?
00:42:09Non.
00:42:10Un ancien.
00:42:11Mais c'est encore ministre, maintenant.
00:42:12Il est ministre ?
00:42:13Oui.
00:42:14Un ancien à l'intérieur.
00:42:15Bonne réponse de Gérald.
00:42:16Manuel Valls.
00:42:17Ah oui, c'est vrai.
00:42:18Ah oui, on l'oublie.
00:42:19Ah oui, Manuel.
00:42:20Qui c'est qui, qui l'a dit, au-delà des polémiques, qui était son arme préférée
00:42:24des affrontements nécessaires sur le fond ?
00:42:26Jean-Marie Le Pen aura été une figure de la vie politique française.
00:42:29On savait, en le combattant, quel combattant il était.
00:42:32Gérald.
00:42:37Emmanuel Macron ?
00:42:38Non.
00:42:39En dessous ?
00:42:40Juste en dessous.
00:42:41Juste en dessous ?
00:42:42François Barreau ?
00:42:43Bonne réponse de Gérald.
00:42:44Vous n'avez pas été très rapide, les amis.
00:42:46Oui, on laisse faire.
00:42:48Madame, c'était à vous.
00:42:49Il avait dit Macron, vous pouvez y aller.
00:42:50Ils sont très bien éduqués, quand même.
00:42:51Mais qu'est-ce qu'on va faire de vous ?
00:42:52C'est pas important.
00:42:53On est respectueux.
00:42:54Eh bien, c'est terminé.
00:42:55C'est Gérald qui a gagné 9 points.
00:42:56Bravo.
00:42:57Bravo.
00:42:58Il a fait autant de points que Philippe Bilger, Anne Mazoyer et Jean-Christophe Couville
00:43:02réunis.
00:43:03Ça prouve son talent.
00:43:04Merci beaucoup, Gérald, Pierre-Louis, Laurent, Jérôme.
00:43:09Merci également.
00:43:10Je vous souhaite plein de bonnes choses encore pour cette nouvelle année.
00:43:15Nous aussi, on vous embrasse et on vous envoie plein de jolies choses.
00:43:20Mais à très bientôt.
00:43:21Allez, dans un instant, vous restez avec nous.
00:43:22Merci.
00:43:23Au revoir.
00:43:24Le journal et puis la météo avec Rémi André.
00:43:26Et puis, on vous rappelle la mort de Jean-Marie Le Pen, décédée à l'âge de 96 ans, aujourd'hui
00:43:31à midi.
00:43:32On en parlera.
00:43:33Le coup de projecteur à partir de 18h40 avec cette question du jour.
00:43:35Jean-Marie Le Pen restera-t-il une figure tutélaire du RN 0826 300 300 ? Le coup de
00:43:43gueule de Philippe David ?
00:43:44Ou un coup de gueule sur ceux qui n'étaient pas Charlie ? Il y en avait déjà il y a
00:43:4715 ans et il y en a encore aujourd'hui.
00:43:48Allez, restez avec nous.
00:43:49On reste ensemble jusqu'à 19h.
00:43:51C'est Jean-Luc Monro.
00:43:53C'est Laurence Perrault.
00:43:54Nous vous souhaitons une bonne année 2025 sur Sud Radio.
00:43:58Bonne année avec Sud Radio.
00:44:00Sud Radio.
00:44:01Parlons vrai.
00:44:02Leclerc, bonjour.
00:44:03Sud Radio.
00:44:0417h-19h.
00:44:05Philippe David.
00:44:06Cécile de Ménibus.
00:44:07Et merci d'être avec nous tous les jours.
00:44:11On est ravis de vous accueillir, en tout cas, de passer ce petit moment avec vous
00:44:14chaque jour entre 17h et 19h avec Philippe David qui est très content, lui aussi.
00:44:18Très content d'être en votre compagnie, en la compagnie des vraies voix, des auditeurs.
00:44:22Tout va bien.
00:44:23Mais pourquoi vous allez chercher cette voix si loin comme ça ?
00:44:25Moi j'ai été chercher ma voix loin.
00:44:26Je pense que je m'en suis même rendu compte.
00:44:28Il y en a presque du belge, la façon dont vous parlez.
00:44:31Justement.
00:44:32Vous m'en comprenez, c'est très intéressant.
00:44:33On va pouvoir continuer.
00:44:34C'est ce côté guttural que vous avez sorti, là.
00:44:37Parce qu'on a la frite, ma chère.
00:44:40Vous avez la frite et moi j'en ai la patate.
00:44:42C'est le bêtisier du 31 ?
00:44:44Oh écoutez, ça va.
00:44:45En fait, c'est le petit plaisir de Philippe Bilger.
00:44:48Pour la première fois, j'ai vu un policier dire une chose intelligente.
00:44:51C'est rare, ma chère.
00:44:52On se dit...
00:44:53C'est un commencement rapide.
00:44:54Nous sommes ensemble depuis 1970.
00:44:5873.
00:44:59Depuis 73 jusqu'en 94.
00:45:02On embrasse les belges.
00:45:04On les embrasse très fort.
00:45:05Bien entendu.
00:45:06Allez, dans un instant, les amis.
00:45:07Le coup de gueule de Philippe David.
00:45:10Je vais parler de ceux qui ne sont pas charlis.
00:45:12Il y en avait il y a 15 ans.
00:45:13Il y en a encore aujourd'hui.
00:45:14Vous allez voir.
00:45:15Et ce numéro de téléphone, 0 826 300 300, vous nous laissez des messages sur les répondeurs
00:45:18et on les écoute.
00:45:20Oui, bonjour, Nathalie de Perpignan.
00:45:22Alors, je suis ravie d'entendre que notre ministre de la Ville
00:45:25souhaite que l'argent public soit utilisé à bon escient et utilement.
00:45:30Je suis ravie de l'apprendre.
00:45:32Il faudrait peut-être qu'elle en parle aussi à ses collègues ministres
00:45:34ainsi qu'à tous les députés et sénateurs.
00:45:38Parce que cela fait des décennies que l'argent public est utilisé
00:45:41à engraisser des gens qui ne foutent rien à la faplée,
00:45:44qui se disputent et qui prennent l'hémicycle pour une cour de récréation.
00:45:48Donc, voilà.
00:45:49Si tout le monde se met à bosser,
00:45:51tous les gens qu'on paie à rien faire se mettent à bosser,
00:45:54oui, effectivement, on ira peut-être mieux dans notre pays.
00:45:57Bonne journée.
00:45:59Philippe Billiger.
00:46:00C'est un point de vue un peu...
00:46:02Parle-nous vrai.
00:46:03Oui, d'accord.
00:46:04Non, mais parlons vrai.
00:46:06Il y a certains comportements dans l'hémicycle,
00:46:08on se dit que c'est bien payé pour faire ce qu'ils font.
00:46:10Franchement, elle parlait de l'hémicycle parce que...
00:46:14Oui, elle a parlé de l'hémicycle.
00:46:16Ah, d'accord.
00:46:17J'ai quelque chose qui ne marche pas à gauche de l'oreille.
00:46:22Elle ne peut pas marcher, elle n'a pas de pied.
00:46:25Je pense que cette dame a tout à fait raison
00:46:27et qu'effectivement, depuis ces derniers mois,
00:46:30il y a comme une espèce de chiant lit,
00:46:32comme disait quelqu'un que je n'ai pas connu,
00:46:34mais qui n'est pas favorable ni aux affaires,
00:46:37ni à l'image de la politique qui est déjà très dégradée
00:46:39depuis de nombreuses années,
00:46:41et qui surtout ne fait pas avancer le schmilblick,
00:46:43ça c'est sûr.
00:46:45Jean-Christophe Couy.
00:46:46Oui, en fait, on détériore justement...
00:46:48Je trouve que l'hémicycle est vraiment bas de caisse des fois.
00:46:51Et en fait, ça jette...
00:46:53Comment donner l'exemple aux enfants
00:46:55quand soi-même on se comporte mal dans un hémicycle,
00:46:57quand on est vraiment ordurier des fois,
00:47:00on insiste à des prises de parole
00:47:02vraiment bas de caisse, comme je dis.
00:47:04Et moi, ça me chagrine,
00:47:06parce qu'il y a eu quand même, à chaque fois,
00:47:08quand on regarde l'histoire un petit peu politique,
00:47:10on se rend compte qu'il y a toujours eu des grands hommes,
00:47:12avec des grands politiques,
00:47:13qui sortaient vraiment, qui parlaient bien,
00:47:15mais qui s'exprimaient bien.
00:47:16Moi, j'adore Clémenceau, etc.
00:47:18Mais là, aujourd'hui, avant de trouver un Clémenceau
00:47:21dans l'hémicycle, merci quoi.
00:47:23Olala, mais 2025 !
00:47:25Soyons positifs, soyons positifs.
00:47:27Allez, dans un instant, restez avec nous.
00:47:29On fait une petite pause.
00:47:30Philippe David pourrait se mettre en colère.
00:47:34Je vais me mettre très en colère contre certains.
00:47:37Ah ça, vous pouvez me croire.
00:47:38Et là, je suis un peu d'accord avec vous,
00:47:39ça devient insupportable.
00:47:40Ah oui ?
00:47:41Vous restez avec nous.
00:47:42De quoi c'est dit ?
00:47:43Teasing, teasing.
00:47:45Voilà, comment on dit en anglais ?
00:47:47Comment on dit en français, teasing ?
00:47:48Teasing.
00:47:49Non, bah non.
00:47:51Bon, allez, on y va, salut.
00:47:53C'est Stéphane Simon,
00:47:54je vous souhaite une très bonne année 2025,
00:47:57des petites, des grandes surprises,
00:47:59mais surtout des bonnes surprises avec Sud Radio.
00:48:01Bonne année avec Sud Radio.
00:48:03Sud Radio, parlons vrai.
00:48:05Sud Radio, 17h-19h,
00:48:07Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:48:11Merci d'être avec nous,
00:48:12on est ensemble jusqu'à 19h.
00:48:14Petit rappel, demain à 13h,
00:48:16rediffusion de la dernière interview
00:48:19de Jean-Marie Le Pen par André Bercoff.
00:48:22Donc, bien entendu, c'est à partir de 13h.
00:48:25Et tout de suite, et juste avant Félix,
00:48:27dans quelques instants,
00:48:28le coup de gueule de Philippe David.
00:48:30Les vraies voix Sud Radio.
00:48:32Comme d'habitude, je vais remettre le clocher
00:48:34au milieu du village,
00:48:35un village meurtri il y a 10 ans aujourd'hui,
00:48:37puisqu'il se situe dans le 11e arrondissement de Paris,
00:48:40où se trouvait le siège de Charlie Hebdo.
00:48:42Nul n'a oublié où il était il y a 10 ans,
00:48:44lorsqu'il a appris l'horrible attentat
00:48:46qui venait à avoir lieu.
00:48:48Nul n'a oublié les visages des 12 victimes,
00:48:50les caricaturistes Cabu, Chard, Honoré,
00:48:52Tignous et Wolinski,
00:48:54l'économiste Bernard Maris,
00:48:55la psychanalyste Elsa Kayat,
00:48:57le correcteur Moustapha Hourad,
00:48:58l'agent de maintenance Frédéric Boisseau
00:49:00et Michel Renaud,
00:49:01le directeur de cabinet du maire de Clermont-Ferrand,
00:49:03qui ramenait des dessins à Cabu.
00:49:05Et bien sûr, les policiers Frédéric Brunsolaro
00:49:08et Ahmed Merabet,
00:49:10dont l'exécution à bout portant sur un trottoir
00:49:12fait encore frissonner aujourd'hui.
00:49:14Nul n'a oublié le slogan « Je suis Charlie »
00:49:16repris jusqu'à la Maison Blanche
00:49:18par Barack Obama, alors président des Etats-Unis.
00:49:21Il y en a d'autres que, pour ma part,
00:49:23je n'ai pas oublié non plus.
00:49:24Ce qui, après un premier attentat
00:49:26contre Charlie Hebdo, avait osé publier
00:49:28une tribune intitulée
00:49:30« Pour la défense de la liberté d'expression,
00:49:32contre le soutien à Charlie Hebdo »
00:49:34dans laquelle on pouvait lire qu'il n'y a pas lieu
00:49:36de s'apitoyer sur les journalistes de Charlie Hebdo,
00:49:38que les dégâts matériels seront pris en charge
00:49:40par leur assurance, que le buzz médiatique
00:49:42et l'islamophobie ambiante
00:49:44assureront certainement à l'hebdomadaire,
00:49:46au moins ponctuellement, des ventes décuplées,
00:49:48comme cela s'était produit à l'occasion
00:49:50de la première affaire des caricatures
00:49:52des « Pas Charlie » avant la lettre.
00:49:54Mais les « Je ne suis pas Charlie » continuent encore
00:49:56aujourd'hui. On écoute ceci.
00:49:58Cette tragédie nous a
00:50:00un peu obscurci les yeux sur plein de choses
00:50:02et on savait en plus, et c'est toute la question
00:50:04et c'est pour ça que cette affaire est compliquée, on savait
00:50:06qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas avec Charlie.
00:50:08On savait qu'avec la ligne Philippe Vall
00:50:10qui était partie de Charlie à l'époque, il y a eu des relents
00:50:12un peu islamophobes. On sait que la publication
00:50:14des caricatures obéissait à une dynamique
00:50:16compliquée qui était, à défaut d'être directement
00:50:18islamophobe, était une façon de montrer
00:50:20une sorte de supériorité de l'Occident, parce que
00:50:22nous, l'Occident, nous avions l'ironie. Et Charlie,
00:50:24d'un coup ? C'était l'écrivain Aurélien
00:50:26Bélanger hier soir sur France 5 qui
00:50:28manifestement n'a jamais vu les caricatures
00:50:30de Charlie sur les curés ou les rabbins.
00:50:32Caricatures qui n'étaient ni christianophobes
00:50:34ni antisémites et qui,
00:50:36dans tous les cas de figure, n'ont pas causé
00:50:38le massacre de 12 personnes par des chrétiens ou des juifs.
00:50:40Rappelons également que la France a été
00:50:42le premier pays à abolir le délit
00:50:44de blasphème le 25 septembre 1791.
00:50:46Alors, 10 ans après
00:50:48la tragédie au pays de Rabelais et de Voltaire,
00:50:50soyons encore et toujours tous
00:50:52Charlie.
00:50:54– Vous avez raison, Aurélien Bélanger,
00:50:56c'est le même qui a craché
00:50:58dans un lit sur Laurent Bouvet.
00:51:00– Absolument, le fondateur du printemps républicain.
00:51:02– Absolument non, mais c'est vrai
00:51:04que c'est invraisemblable et
00:51:06même Laure Adler, que je n'aime pas,
00:51:08a tout de même répondu
00:51:10Aurélien Bélanger, c'était
00:51:12tout de même pas une raison pour massacrer
00:51:14toutes ces personnes à Charlie.
00:51:16– Quelle réponse virile.
00:51:18– Il n'y a aucune justification
00:51:20à tuer des gens
00:51:22quelle que soit la raison
00:51:24de toute manière. Le problème, il est là,
00:51:26c'est qu'en réalité, ça ne doit pas
00:51:28devenir un alibi
00:51:30ni une croisade.
00:51:32– Moi, je vais juste répondre
00:51:34par le fait que ce jour-là
00:51:36et d'ailleurs le lendemain aussi,
00:51:38parce qu'on oublie Clarissa Jean-Philippe
00:51:40qui était policière municipale
00:51:42qui est décédée sous les balles
00:51:44d'un ami d'Amélie Koulibaly
00:51:46à côté de Malakoff
00:51:48à Montrouge
00:51:50et donc du coup, en fait, les trois figures
00:51:52qui sont tombées sous les balles, les islamistes
00:51:54– On va en parler.
00:51:56– Mais justement, ce que j'ai vu par rapport à ça
00:51:58c'est une petite tirade qui m'a fait bien sourire
00:52:00c'est de Sandrine Fillacier
00:52:02qui dit finalement, quand on voit ce qui peut être fait au nom de Dieu
00:52:04on se demande ce qui reste audible comme activité.
00:52:06Ça m'a interpellé parce qu'effectivement
00:52:08au nom d'une religion, je ne sais pas
00:52:10comment on peut tuer des hommes.
00:52:12– Philippe, David, tout de suite l'info
00:52:14en plus avec Félix Mathieu.
00:52:16– Les vraies voix Sud Radio.
00:52:18– Et comme on pouvait s'y attendre,
00:52:20le décès de Jean-Marie Le Pen
00:52:22provoque des réactions extrêmement contrastées.
00:52:24– Oui, d'abord dans son camp,
00:52:26le communiqué du RN salue un visionnaire,
00:52:28un patriote pour Jordan Bardelal,
00:52:30l'actuel président de l'ex-Front
00:52:32devenu Rassemblement National.
00:52:34Jean-Marie Le Pen a toujours servi la France,
00:52:36défendu son identité et sa souveraineté
00:52:38que ce soit dans l'armée française, en Indochine,
00:52:40en Algérie ou, écrit Jordan Bardelal,
00:52:42comme tribun du peuple.
00:52:44Éric Zemmour de Reconquête retient qu'il fut, je cite,
00:52:46parmi les premiers à alerter la France
00:52:48des menaces existentielles qui la guettaient.
00:52:50Éric Ciotti, l'ex-LR,
00:52:52récemment rallié au RN, salue
00:52:54un homme politique au parcours jalonné
00:52:56de zones d'ombre mais aussi de courage,
00:52:58d'intuition puissante et de patriotisme sincère.
00:53:01En fait, le seul à prendre vraiment ses distances
00:53:03dans son camp, c'est le maire de Béziers, Robert Ménard,
00:53:05qui se souvient de propos inacceptables
00:53:07et insupportables de Jean-Marie Le Pen.
00:53:09L'exécutif évoque sobrement
00:53:11une figure de la vie politique, Félix.
00:53:13Une figure historique de l'extrême droite,
00:53:15écrit la présidence de la République.
00:53:17Son rôle dans la vie publique de notre pays
00:53:19pendant près de 70 ans relève désormais
00:53:21du jugement de l'histoire pour le communiqué de l'Elysée
00:53:23qui exprime par ailleurs les condoléances
00:53:25du président de la République aux proches de Jean-Marie Le Pen.
00:53:27François Bayrou parle d'une figure
00:53:29de la vie politique française,
00:53:31au-delà des polémiques qui étaient son arme préférée
00:53:33et des affrontements nécessaires
00:53:35sur le fond, écrit le Premier ministre.
00:53:37Enfin, pour Bruno Retailleau, Jean-Marie Le Pen
00:53:39aura incontestablement marqué son époque.
00:53:41Le ministre LR de l'Intérieur estime
00:53:43qu'une page de l'histoire politique française se tourne.
00:53:45Et puis enfin, une partie de la gauche
00:53:47dénonce ses idées racistes et son passé en Algérie.
00:53:49Le respect de la dignité des morts
00:53:51et du chagrin de leurs proches
00:53:53n'efface pas le droit de juger leurs actes.
00:53:55Ceux de Jean-Marie Le Pen restent insupportables,
00:53:57écrit Jean-Luc Mélenchon.
00:53:59Le combat contre l'homme est fini.
00:54:01Celui contre la haine, le racisme,
00:54:03l'islamophobie et l'antisémitisme
00:54:05continuent, écrit le leader insoumis.
00:54:07François Ruffin évoque le FN
00:54:09fondé par des Waffen-SS,
00:54:11des amis de Vichy, la torture en Algérie.
00:54:13Le député de la Somme, l'ex-LFI,
00:54:15François Ruffin, qui énumère aussi
00:54:17les dérapages du Rafour Crématoire,
00:54:19autre point de détail de l'histoire.
00:54:21Un fasciste d'un autre temps s'en est allé
00:54:23mais laisse derrière lui des héritiers très actuels,
00:54:25écrit encore François Ruffin.
00:54:27Le communiste Yann Brossat évoque des idées nauséabondes
00:54:29qu'il faut continuer à combattre sans relâche
00:54:31quand à l'extrême gauche,
00:54:33Philippe Poutou va encore plus loin.
00:54:35Je le cite, Philippe Poutou, il écrit
00:54:37« L'année 2025 ne commence pas trop mal
00:54:39avec cette bonne nouvelle de la mort
00:54:41de Le Pen, un raciste, un colonialiste,
00:54:43un facho, un tortionnaire,
00:54:45un assassin, un homophobe. » Voilà
00:54:47les mots de l'ex-candidat du NPA,
00:54:49Philippe Poutou. – Merci beaucoup.
00:54:51– Je veux dire,
00:54:53la moindre des choses,
00:54:55quoi qu'on pense d'un homme
00:54:57ou d'une femme qui vient de mourir
00:54:59et qui est connue, c'est de
00:55:01penser à la douleur
00:55:03de ses proches. Rien que ça,
00:55:05ça devrait conduire à une
00:55:07petite décence de
00:55:09quelques heures. Mais ce que dit Poutou,
00:55:11c'est odieux, quoi.
00:55:13C'est plus que de la grossièreté.
00:55:15De mon point de vue, c'est une
00:55:17entorse grave à la
00:55:19civilisation. – Merci
00:55:21beaucoup Félix Mathieu et je vous
00:55:23rappelle que demain, celui de Radio
00:55:25rediffusera à partir de 13h la dernière interview
00:55:27de Jean-Marie Le Pen par
00:55:29André Bercoff. Dans un instant,
00:55:31la suite, on va revenir justement sur
00:55:33la disparition de Jean-Marie Le Pen,
00:55:35décédée, je le rappelle, aujourd'hui à l'âge
00:55:37de 96 ans, le fondateur du Front National
00:55:39exclu en 2015 du
00:55:41parti et finaliste de l'élection présidentielle
00:55:43de 2002 et sans doute la figure
00:55:45la plus controversée des chiquets politiques.
00:55:47– Et juste avant, vous pouvez bien évidemment
00:55:49voter au 0 826 300 300,
00:55:51mais juste avant le tour de table de l'actualité,
00:55:53Philippe Bilger, le vôtre ? – Bruno
00:55:55Retailleau, pour ne pas changer.
00:55:57– Je vais en dire du bien, alors ça c'est
00:55:59doublement surprenant. Anne Mazayet ?
00:56:01– Je pense que
00:56:03– Votre tour de table ?
00:56:05– Mon tour de table, c'était lié à Elon Musk
00:56:07et à une certaine forme d'ingérence
00:56:09du monde des affaires dans le
00:56:11monde politique qui va prendre de l'ampleur
00:56:13dans les semaines et les mois à venir, certainement.
00:56:15– Mais vous allez parler de la communication
00:56:17de Jean-Marie Le Pen, vous avez changé.
00:56:19– Absolument, tout à fait, pardon.
00:56:21– Et le vôtre ? – Je vais revenir
00:56:23sur les 10 ans de Charlie, parce qu'effectivement
00:56:25je vais rendre hommage aux trois policiers qui sont tombés
00:56:27ces deux jours. – Avec vous, Anne Mazayet,
00:56:29on reviendra sur l'outrance, finalement, des hommes
00:56:31politiques en France. Allez, restez avec nous,
00:56:33on revient dans un instant, tout de suite.
00:56:35– Sud Radio. – Parlons vrai.
00:56:37– Parlons vrai. – Sud Radio. – Parlons vrai.
00:56:39– Poix Sud Radio, 17h-19h,
00:56:41Philippe David,
00:56:43Cécile de Ménibus.
00:56:45– On est ensemble jusqu'à 19h. Bon, les vrais voix
00:56:47et merci de votre fidélité, vous êtes de plus en plus nombreux
00:56:49à nous écouter, vous nous écoutez un peu partout,
00:56:51sur les plateformes, vous savez aussi que
00:56:53vous pouvez réagir sur Twitter, enfin sur X,
00:56:55pardon, sur Facebook, sur Instagram,
00:56:57sur TikTok et
00:56:59sur Philippe David, surtout.
00:57:01– En disant du bien, bien évidemment. – Bien entendu,
00:57:03bien entendu. – Mais sur Cécile de Ménibus, en disant du bien,
00:57:05bien évidemment. – Hum, moins.
00:57:07Allez, tout de suite, le tour de table de l'actu de nos vrais voix.
00:57:09– Mais on est chez les foules.
00:57:11– J'ai une intelligence et un physique très moyen.
00:57:13– Ah bon ? – À table, à table, il y a du sanglier
00:57:15qui vient d'arriver par galère. – Mais attendez,
00:57:17on est à la table ronde quand même, on fait pas un barbecue.
00:57:19Le tour de table. – De l'actualité.
00:57:21Aujourd'hui avec Philippe Bilger,
00:57:23Anne Mazoyer et Jean-Christophe Couville.
00:57:25– Philippe Bilger, vous allez dire,
00:57:27c'est assez surprenant, du bien de Bruno Retailleau,
00:57:29ce qui n'est jamais arrivé dans cette édition.
00:57:31– Non mais, sérieusement,
00:57:33Bruno Retailleau,
00:57:35dans le parisien,
00:57:37indiquait qu'il était contre
00:57:39le voile à l'école et
00:57:41contre les accompagnatrices scolaires
00:57:43voilées. Ça n'est pas
00:57:45très original. Beaucoup
00:57:47de gens étaient contre
00:57:49ces comportements.
00:57:51Mais ce que j'aime bien
00:57:53chez Bruno Retailleau, c'est que d'abord,
00:57:55dans ce domaine, il considère
00:57:57qu'aucune défaite n'est définitive.
00:57:59Et au fond,
00:58:01c'est sa volonté de reprendre
00:58:03la main et l'esprit
00:58:05dans des domaines au sujet
00:58:07desquels on avait semblé perdre
00:58:09la main. J'aime bien que ce
00:58:11ministre de l'Intérieur
00:58:13ne soit pas défaitiste,
00:58:15qu'il n'attende pas de combler les trous
00:58:17et les lacunes, mais qu'il dise
00:58:19« je suis contre »
00:58:21et qu'au fond, il prenne l'initiative.
00:58:23Et je ne sais pas ce que ça donnera,
00:58:25mais en tout cas,
00:58:27l'affirmation d'un Retailleau
00:58:29ministre de l'Intérieur, là-dessus,
00:58:31ça vaut la peine d'être entendu.
00:58:33– Anne Mazoyer. – Je pense qu'il ira
00:58:35jusqu'au bout. Donc il prendra
00:58:37les mesures pour que ça devienne
00:58:39en tout cas une réglementation
00:58:41qui devra être appliquée,
00:58:43très certainement, je le crois.
00:58:45– A-t-il le choix ?
00:58:47– Non seulement il n'a pas le choix,
00:58:49Cécile, mais je pense que les circonstances
00:58:51le portent et que cet anniversaire
00:58:53funeste va lui permettre
00:58:55également de créer une espèce
00:58:57de caisse de résonance autour de ce qui
00:58:59s'est passé et de remettre là aussi,
00:59:01non pas l'église au milieu du village,
00:59:03parce qu'on est quand même dans une république dite laïque,
00:59:05mais de remettre certains principes
00:59:07effectivement comme étant fondamentaux
00:59:09en République et en République française.
00:59:11– Donc la mairie au milieu du village ?
00:59:13– Probablement, la mairie où
00:59:15dans laquelle il y a une crèche.
00:59:17– C'est la propriété privée,
00:59:19tu me dis, David ?
00:59:21– Jean-Christophe Couvy,
00:59:23c'est votre ministre en plus.
00:59:25– Oui, c'est notre ministre, bien sûr,
00:59:27mais écoutez, pour l'instant on n'a pas grand chose
00:59:29à lui reproucher en fait, il a pris l'habit
00:59:31justement du flic numéro un en France.
00:59:33– Ça fait trois mois et demi,
00:59:35donc faut qu'il se prépare.
00:59:37– On n'a pas encore de grief.
00:59:39Non mais c'est quelqu'un par contre
00:59:41on a une écoute, on a un dialogue
00:59:43qui représente effectivement l'autorité.
00:59:45On le voit d'ailleurs à travers
00:59:47les trois influenceurs
00:59:49d'origine algérienne
00:59:51qui ont dit tout et n'importe quoi sur les réseaux,
00:59:53beaucoup de n'importe quoi d'ailleurs,
00:59:55et justement il ne faut rien laisser passer.
00:59:57– C'est plus que n'importe quoi, c'est plutôt très grave.
00:59:59– C'est pour ça que je dis que c'est plus que du n'importe quoi,
01:00:01mais surtout ce qui me fait peur dans cette histoire,
01:00:03c'est les 400 000 followers, parce que là aussi franchement
01:00:05elles suivent des gars comme ça, qui ne savent pas ligner trois mots,
01:00:07qui disent que des bêtises sur bêtises,
01:00:09c'est les personnes qui les suivent.
01:00:11Et là il a raison, il ne faut pas lâcher.
01:00:13Aujourd'hui c'est un combat de tous les instants,
01:00:15sur tous les fronts,
01:00:17c'est un combat au corps à corps
01:00:19contre les idéologues justement qui sont là
01:00:21pour détruire notre pays, pour détruire
01:00:23toute cette influence néfaste,
01:00:25il faut lutter contre ça.
01:00:27Il a raison et ça va prendre du temps,
01:00:29mais si on ne se rebelle pas aujourd'hui,
01:00:31si l'État montre qu'il n'est pas fort,
01:00:33effectivement il y a des trous dans la carlingue
01:00:35et il y a des gens qui s'engouffrent dedans.
01:00:37C'est le cas de Gérald Darmanin finalement Philippe.
01:00:39Absolument, bien sûr, mais je dirais
01:00:41il me paraît encore mieux
01:00:43que Gérald Darmanin à l'intérieur
01:00:45parce qu'il semble vouloir
01:00:47concrétiser tous ses engagements,
01:00:49ce qui est pour un ministre
01:00:51assez unique.
01:00:53En aura-t-il les moyens ? Et financiers ?
01:00:55Parce qu'on attend aussi un budget,
01:00:57parce que nous policiers on a besoin aussi d'un budget,
01:00:59on a besoin de recruter des policiers.
01:01:01Parce qu'il y a l'envie et la réalité.
01:01:03Et la réalité c'est, est-ce que l'hémicycle,
01:01:05au niveau de l'hémicycle, est-ce que l'hémicycle
01:01:07va prendre enfin conscience qu'à un moment donné
01:01:09il va falloir aussi penser à l'avenir.
01:01:11Et l'avenir ça passe par ce budget-là.
01:01:13Et il y a des ministères qui ont besoin d'un budget,
01:01:15qui ont besoin justement d'avoir des finances
01:01:17pour pouvoir mener une offensive aujourd'hui contre l'obscurantisme.
01:01:19Puisque vous avez la parole
01:01:21Jean-Christophe Trouville,
01:01:23et on va revenir sur cette dixième
01:01:25commémoration de cet anniversaire funeste.
01:01:27Bah oui, écoutez,
01:01:29il y a dix ans, je pense que tout le monde
01:01:31se rappelle à peu près où il était
01:01:33quand on a appris ça sur la radio, en direct,
01:01:35même pratiquement à la télévision.
01:01:37Moi j'étais avec mes collègues au bureau national,
01:01:39et effectivement quand tous nos téléphones ont sonné pour avoir les mêmes nouvelles,
01:01:41on s'est tous regardés.
01:01:43Pour ne pas vous cacher, on faisait un petit repas de convivialité
01:01:45parce que c'est le début de l'année,
01:01:47on a besoin de se retrouver, etc. C'est comme dans tous les métiers.
01:01:49Et là franchement, oui ça a un peu plus que gâché la fête,
01:01:51on s'est tous regardés, certains ont pleuré.
01:01:53Parce que c'était,
01:01:55on a vu même notre pauvre collègue
01:01:57Ahmed Merhabé abattu comme un chien.
01:01:59Et ça nous a fait mal,
01:02:01parce qu'on ne mérite pas ça.
01:02:03Parce que ce sont des policiers, et je voulais parler justement de
01:02:05Clarissa Jean-Philippe, qui avait 26 ans,
01:02:07qui était policière municipale, non armée,
01:02:09ça a aussi son importance à l'époque,
01:02:11parce qu'elle n'était pas armée,
01:02:13abattue lâchement.
01:02:15On a eu
01:02:17Franck Brinsolaro,
01:02:1948 ans,
01:02:21qui était là pour défendre Charbes,
01:02:23pour protéger, parce que justement, encore une fois,
01:02:25on fait ce métier là pour protéger la liberté d'expression.
01:02:27C'est les valeurs de la République.
01:02:29Avec des états de service
01:02:31exceptionnels.
01:02:33D'ailleurs, il fait l'unanimité, tous les collègues le disaient,
01:02:35c'était quelqu'un d'extraordinaire d'un point de vue humain.
01:02:37Et donc,
01:02:39c'est noble,
01:02:41mais en même temps, on fait
01:02:43rempart de notre corps pour défendre d'autres personnes
01:02:45et des valeurs, et des principes.
01:02:47Et après, effectivement, Ahmed Merhabé,
01:02:49qui était adhérent chez nous, que les collègues
01:02:51connaissaient, certains au bureau national
01:02:53le connaissaient très bien, qui avait toujours ce sourire
01:02:55à la bouche,
01:02:57et effectivement, lui, c'était le policier ordinaire
01:02:59du quotidien. Et quand on va sur une mission,
01:03:01c'est pas ce qui nous attend. Et quand à la radio,
01:03:03on nous dit, voilà, des personnes armées,
01:03:05et vous arrivez, et vous voulez faire votre boulot,
01:03:07et en fait, effectivement,
01:03:09vous ne savez pas que c'est des terroristes.
01:03:11Et donc,
01:03:13ces trois personnages-là, ces trois personnes
01:03:15ont été honorées par la République,
01:03:17mais c'est les trois versions
01:03:19de ce qu'il y a de mieux dans la police.
01:03:21Et on veut rendre hommage
01:03:23à ces personnes-là, parce qu'encore une fois,
01:03:25on est
01:03:27garant de cette sécurité publique,
01:03:29on est garant de cette liberté, on est gardien de la paix.
01:03:31C'est très important, ce terme
01:03:33gardien de la paix. Quand je suis rentré dans la police,
01:03:35je trouvais que c'était un peu suranné. Je n'avais pas trop compris
01:03:37cette idée de gardien de la paix, et au fur
01:03:39et à mesure, je me suis dit qu'en fait,
01:03:41on est le seul pays dans le monde, d'ailleurs, à avoir cette
01:03:43appellation de gardien de la paix. Et donc, c'est très
01:03:45important, parce que ça voulait dire que justement, on ne veut pas
01:03:47qu'il y ait la guerre dans notre société.
01:03:49– Philippe Bilger, ça en dit long sur le fait
01:03:51d'armer les polices municipales, finalement,
01:03:53quand on voit ça. – Bien sûr, mais
01:03:55au fond, c'est très simple,
01:03:57tout ce qui est de nature,
01:03:59dans un cadre démocratique,
01:04:01à favoriser la lutte
01:04:03contre les transgressions
01:04:05de toute nature, je suis pour.
01:04:07Alors, peut-être que ça peut
01:04:09apparaître naïf, à partir
01:04:11du fait que je considère,
01:04:13contrairement à ce que disent
01:04:15beaucoup, qu'on est dans un régime
01:04:17démocratique, et qui a le droit
01:04:19de mettre en œuvre tout ce
01:04:21qu'il estime nécessaire
01:04:23pour se défendre. Je vous rejoins
01:04:25totalement. – Est-ce que,
01:04:27je rebondis sur les caméras,
01:04:29sur le fait d'armer certaines
01:04:31unités, Anne Mazeyer, est-ce que
01:04:33vous, vous êtes pour ? Parce que c'est vrai que
01:04:35les caméras auraient certainement aidé
01:04:37à les retrouver peut-être plus rapidement, si
01:04:39on avait eu ce type
01:04:41d'objet à disposition. – Oui, mais si vous dites
01:04:43ça aujourd'hui, c'est vrai que ça va
01:04:45provoquer un tollé, parce
01:04:47qu'on va considérer qu'on arrive dans un état
01:04:49de dossier, dans toute l'acceptation
01:04:51du terme, et qu'on va créer,
01:04:53si vous voulez, un amalgame avec
01:04:55des pays dans lesquels vous avez
01:04:57des caméras, dans lesquels vous avez
01:04:59des forces de l'ordre, qui sont parfois en
01:05:01civil, du reste, qui ne sont pas parfois
01:05:03je dirais visibles,
01:05:05mais dans lesquels, disons les choses
01:05:07très clairement, et je ne citerai aucun de ces
01:05:09États auxquels je pense,
01:05:11la loi règne, et la sécurité
01:05:13aussi, la sécurité
01:05:15aussi, et qui n'est pas une sécurité
01:05:17qui se joue au dépens
01:05:19des citoyens
01:05:21qui se déplacent tout à fait
01:05:23librement, mais je pense que
01:05:25nous ne sommes pas du tout prêts. – Elle n'est pas lourde, ce que vous voulez dire,
01:05:27elle n'est pas… – Voilà, et puis je crois
01:05:29qu'on n'est pas du tout prêts pour ça, ici en France,
01:05:31et qu'on part du principe que
01:05:33il faut associer le mot de
01:05:35liberté avec,
01:05:37je dirais, une liberté
01:05:39extrême, c'est-à-dire qui permet de ne pas
01:05:41être filmée,
01:05:43qui permet à certaines polices
01:05:45de ne pas être armées avec des résultats
01:05:47que nous connaissons, voilà.
01:05:49Je pense que c'est
01:05:51une erreur, parce qu'on peut très
01:05:53très bien avoir des mesures de sécurité
01:05:55beaucoup plus élevées,
01:05:57et qui ne menacent pas nos libertés individuelles,
01:05:59c'est ça le problème, c'est cet amalgame entre
01:06:01les deux qui me paraît très
01:06:03douteux, en tout cas, voilà.
01:06:05– D'autant plus que
01:06:07si on ne parviendra jamais
01:06:09à faire un arbitrage
01:06:11totalement équilibré
01:06:13entre liberté et sécurité.
01:06:15Mais à partir du moment
01:06:17où il faut choisir,
01:06:19je dis souvent,
01:06:21je préfère perdre un tout petit peu
01:06:23de ma liberté pour la sécurité
01:06:25de tous, ça ne pose
01:06:27aucun problème.
01:06:29– Jean-Christophe Clouville. – En fait, il n'y a pas longtemps,
01:06:31j'ai assisté à une réunion qui s'appelle Continuum Lab,
01:06:33c'est un
01:06:35cercle de réflexion avec
01:06:37des policiers, des journalistes,
01:06:39des spécialistes,
01:06:41et qui ont fait un sondage
01:06:43sur les caméras
01:06:45à reconnaissance faciale,
01:06:47etc.
01:06:49Et en fait, il y a deux Français sur trois qui sont OK
01:06:51pour avoir ces caméras-là.
01:06:53Et d'ailleurs, il y avait des politiques qui étaient présents,
01:06:55des députés, qui ont dit, je ne comprends pas
01:06:57parce que ça ne va pas du tout dans le sens de ce qu'on dit dans l'hémicycle.
01:06:59Et en fait, j'ai juste la réflexion, je me suis fait,
01:07:01j'ai dit, vous voyez, les politiques,
01:07:03encore une fois, ils sont complètement
01:07:05en dehors de ce que pensent les citoyens.
01:07:07Il faut interroger les citoyens,
01:07:09aller leur parler, demandez-leur.
01:07:11Vous allez voir, les gens, ils sont d'accord pour avoir de la sécurité.
01:07:13Ils sont d'accord parce qu'ils ont envie de vivre,
01:07:15justement, tranquillement. Ils en ont marre
01:07:17de voir la chiennerie en bas de chez eux.
01:07:19Ils en ont marre de voir ces délinquants,
01:07:21de plus en plus jeunes, qui les embêtent tous les jours.
01:07:23Et donc, ils sont prêts à payer ce prix-là.
01:07:25Et après, tout est équilibre dans la vie.
01:07:27Il faut justement trouver le vrai équilibre.
01:07:29Mais on l'a, l'équilibre, en fait.
01:07:31Toujours.
01:07:33Anne Mazeuiller, votre tour de table, c'est sur le différentiel
01:07:35de communication entre Jean-Marie Le Pen et Jean-Luc Mélenchon.
01:07:37Alors, il y a un différentiel,
01:07:39mais il y a surtout des similitudes.
01:07:41D'abord, je vais commencer par les similitudes.
01:07:43Alors, c'est vrai qu'il y a des similitudes
01:07:45très troublantes dans leur rhétorique.
01:07:47C'est-à-dire, c'est la polémique,
01:07:49c'est le langage outrancier.
01:07:51Pas tout à fait la même outrance,
01:07:53mais c'est un vrai langage outrancier,
01:07:55et c'est la volonté de toujours faire scandale
01:07:57pour pouvoir être différencié.
01:07:59C'est aussi le fait
01:08:01de deux personnalités
01:08:03qui auront marqué, quoi qu'il arrive,
01:08:05la politique française.
01:08:07L'un qui reste emblématique,
01:08:09c'est Jean-Marie Le Pen, qu'on le veuille ou non,
01:08:11parce qu'il sera emblématique
01:08:13de l'extrême droite, parce que c'est lui
01:08:15qui finalement a mis le feu aux poudres il y a très longtemps,
01:08:17aidé en cela par François Mitterrand,
01:08:19qui lui a ouvert les portes de la télévision.
01:08:21Et tout le monde sait que
01:08:23tribun et orateur comme il l'était,
01:08:25il a su parfaitement manipuler la télévision
01:08:27et faire en sorte
01:08:29justement que ses idées puissent progresser.
01:08:31D'un autre côté, on a un autre
01:08:33tribun qui s'appelle Jean-Luc Mélenchon
01:08:35et qui lui aussi, et là c'est une
01:08:37vraie similitude, a su utiliser
01:08:39un autre canal qui est le numérique
01:08:41et les nouvelles technologies. C'est-à-dire que
01:08:43l'ensemble
01:08:45de ce parti a été propulsé
01:08:47au firmament grâce au numérique,
01:08:49parce que si vous regardez le nombre
01:08:51de tweets qui, soi-disant, ne sont pas publiés
01:08:53par lui, mais par ses équipes,
01:08:55mais dont quand même l'initiative provient
01:08:57de Jean-Luc Mélenchon, c'est invraisemblable.
01:08:59À la minute, parfois, ils sont capables
01:09:01de pondre 25 tweets
01:09:03assez bien écrits
01:09:05parce que, justement,
01:09:07c'est un grand amoureux de la langue française,
01:09:09comme chacun le sait. Donc ça, ce sont des similitudes,
01:09:11c'est-à-dire que chacun a su utiliser
01:09:13les canaux qui étaient à leur disposition.
01:09:15Je dirais que la grande
01:09:17différence, c'est que
01:09:19l'un était,
01:09:21qui est Jean-Luc Mélenchon, a toujours été
01:09:23en recherche de reconnaissance
01:09:25qu'il est allé chercher
01:09:27auprès de l'Argentine, puisque je crois
01:09:29qu'il a été décoré
01:09:31d'une certaine façon
01:09:33par l'ordre du mérite argentin
01:09:35ou je ne sais quoi. – C'est pour Venezuela ?
01:09:37– Venezuela ou Argentine, je ne sais plus.
01:09:39Enfin, un pays d'Amérique du Sud.
01:09:41Alors que, effectivement,
01:09:43Jean-Marie Le Pen, lui,
01:09:45avait reçu la croix de la valeur militaire.
01:09:47Alors, c'est vrai qu'ils seront
01:09:49toujours au banc de l'establishment politique
01:09:51pour des raisons de basse politique
01:09:53politicienne, et c'est vrai
01:09:55aussi que l'un a été
01:09:57quand même beaucoup plus caricaturé
01:09:59que l'autre, parce que c'était
01:10:01les ferments d'un nouveau mouvement
01:10:03qui, à l'époque,
01:10:05n'était pas aussi connu, alors que
01:10:07Mélenchon, finalement, aura surfé
01:10:09sur une tendance qui existait déjà.
01:10:11La dernière chose que je voudrais rajouter,
01:10:13c'est que l'un n'a jamais voulu aller jusqu'au bout
01:10:15et c'est Jean-Marie Le Pen, je pense qu'il aurait
01:10:17été, effectivement, très ennuyé
01:10:19de pouvoir accéder
01:10:21au pouvoir suprême, alors que Jean-Luc Mélenchon,
01:10:23lui, encore aujourd'hui,
01:10:25doit pouvoir devenir président.
01:10:27– C'est une très belle analyse,
01:10:29mais il y en a
01:10:31une autre, enfin contrastée,
01:10:33je suis frappé de voir à quel point
01:10:35les dérapages, le terme n'est pas beau,
01:10:37antisémites de
01:10:39Jean-Marie Le Pen ont suscité
01:10:41un opprobre général,
01:10:43parce qu'ils étaient, d'une certaine manière,
01:10:45ludiques, c'était des jeux de mots.
01:10:47Alors que l'antisémitisme,
01:10:49à propos du 7 octobre
01:10:51de Jean-Luc Mélenchon,
01:10:53mon Dieu, a été dénoncé,
01:10:55mais pas autant qu'il aurait dû l'être.
01:10:57– Et puis l'époque a changé,
01:10:59c'est-à-dire qu'il y a une banalisation, quand même,
01:11:01à partir du moment où tout le monde
01:11:03a le droit à la parole, depuis maintenant,
01:11:05une quinzaine d'années, sur tous les réseaux sociaux,
01:11:07et finalement où le café du commerce se retrouve
01:11:09publiquement jeté en pâture,
01:11:11je pense qu'il y a véritablement
01:11:13une banalisation de la parole,
01:11:15de la parole publique, mais de la parole privée
01:11:17également, qui rend les choses
01:11:19peut-être moins frappantes
01:11:21qu'elles ne l'étaient il y a 30 ou 40 ans.
01:11:23– Vraiment. – Merci beaucoup, Anne Mazeyer,
01:11:25pour ce sujet. Je vous rappelle
01:11:27la rediffusion de la dernière interview
01:11:29de Jean-Marie Le Pen, c'était sur Sud Radio,
01:11:31elle est portée par André Bercoff
01:11:33et c'est demain à 13h. Dans un instant,
01:11:35retour sur la disparition
01:11:37de Jean-Marie Le Pen, fondateur de cette
01:11:39figure historique du Front National,
01:11:41qui a marqué la droite nationaliste française.
01:11:43– Alors parlons vrai, est-ce que la création
01:11:45du Front National par Jean-Marie Le Pen
01:11:47va continuer à être reprochée à Marine Le Pen
01:11:49et à ses amis, à cette question,
01:11:51Jean-Marie Le Pen restera-t-il une figure tutélaire
01:11:53du RN ? Vous dites oui à 87%,
01:11:55vous voulez réagir ? Le 0826 300 300.
01:11:57– A tout de suite.
01:11:59– Sud Radio, votre avis
01:12:01fait la différence. – Oui, bonjour
01:12:03Sud Radio, merci de votre émission,
01:12:05de donner la parole au territoire
01:12:07sur les campagnes. – Sud Radio,
01:12:09parlons vrai.
01:12:11Vraie Voix Sud Radio, 17h-19h,
01:12:13Philippe David,
01:12:15Cécile de Ménibus.
01:12:17Autour de cette table
01:12:19joyeuse, malgré tout,
01:12:21malgré l'actualité, Philippe Biger est avec nous,
01:12:23ça va mon Philippe ? Très bien, il a dit.
01:12:25Il a dit, ah très bien, voilà.
01:12:27Anne Mazoyer est avec nous, bonsoir Anne,
01:12:29merci en tout cas d'être avec nous. – Bonsoir Cécile,
01:12:31bonsoir Philippe, bonsoir. – Aujourd'hui et avec
01:12:33– Jean-Christophe Couvy.
01:12:35– Non, non. – Jean-Christophe
01:12:37à peu près.
01:12:39– Jean-Truc, voilà,
01:12:41Jean-Truc, on aime bien. Non, Jean-Christophe Couvy
01:12:43qui est avec nous, bien entendu,
01:12:45et tout de suite le coup de projecteur des Vraies Voix.
01:12:47Les Vraies Voix Sud Radio,
01:12:49le coup de projecteur
01:12:51des Vraies Voix.
01:12:53Je ne dis pas que les chambres à gaz n'ont
01:12:55pas existé, mais
01:12:57je crois que c'est un point de détail
01:12:59de l'histoire de la Deuxième Guerre mondiale.
01:13:01C'est pas parce que vous affirmez fort quelque chose
01:13:03que ce que vous dites est vrai, parce que
01:13:05vous dites n'importe quoi. – Je crois à l'inégalité
01:13:07des races, oui, bien sûr,
01:13:09c'est évident.
01:13:11Pas plus que je n'ai accepté
01:13:13dans le passé
01:13:15d'alliance avec le Front National.
01:13:17Je n'accepterai demain
01:13:19de débat avec son représentant.
01:13:21– T'es fier à courir, moi ?
01:13:23Tu vas voir le rouquin, là-bas !
01:13:25T'es pédé !
01:13:27– En tête, Jacques Chirac, 20% des voix,
01:13:29énorme surprise, Jean-Marie Le Pen
01:13:31semble devoir être le second avec 17%
01:13:33des voix. – Jeanne !
01:13:35Au secours !
01:13:37– Jean-Marie Le Pen, décédée
01:13:39à midi à l'âge de 96 ans, le fondateur
01:13:41du Front National, exclu en 2015
01:13:43de son propre parti et finaliste de l'élection
01:13:45présidentielle en 2002,
01:13:47est sans doute la figure la plus controversée
01:13:49aujourd'hui de l'échiquier politique.
01:13:51– Alors parlons vrai, le RN est-il différent du FN
01:13:53sur le fond ? Et à la question du jour,
01:13:55Jean-Marie Le Pen restera-t-il une figure tutélaire
01:13:57du RN ? Vous dites oui à 87%,
01:13:59vous voulez réagir le 0826, 300,
01:14:01300. – Philippe Bilger,
01:14:03même après la disparition de Jean-Marie Le Pen,
01:14:05est-ce que ça va être difficile, justement,
01:14:07de sortir de cette image ?
01:14:09– À mon avis, les opposants
01:14:11du RN
01:14:13continueront de faire
01:14:15comme si en réalité, Jean-Marie
01:14:17Le Pen et ce qu'il diffusait
01:14:19étaient toujours présents.
01:14:21Parce que tout simplement,
01:14:23même si le RN
01:14:25est en train de se banaliser,
01:14:27il n'empêche
01:14:29que la contestation politique
01:14:31du RN
01:14:33de la part de ses opposants
01:14:35demeure toujours aussi difficile
01:14:37et donc ils sont condamnés.
01:14:39Au lieu de faire
01:14:41une véritable discussion politique,
01:14:43à tomber dans une sorte
01:14:45de moraline. Ça n'a aucun
01:14:47intérêt. Mais juste un mot
01:14:49encore, j'ai l'impression
01:14:51qu'on a sous-estimé
01:14:53à la fois le hiatus
01:14:55absolu que Marine Le Pen
01:14:57a mis en œuvre
01:14:59en dénonçant les délires
01:15:01historiques de son père,
01:15:03clairement, et deuxième élément,
01:15:05on a sous-estimé
01:15:07presque la douleur
01:15:09affective que ça représentait
01:15:11pour elle de couper le lien
01:15:13et pendant quelques temps
01:15:15d'ailleurs le lien a été coupé
01:15:17à tout point de vue.
01:15:19Arme politique pour les opposants,
01:15:21Jean-Marie Le Pen.
01:15:23Plus que jamais, là je vais rester sur le plan technique,
01:15:25c'est-à-dire que si on parle de stratégie
01:15:27de marque, c'est lui qui incarne la marque.
01:15:29Marine Le Pen l'a reprise
01:15:31et elle a créé une marque ombrelle,
01:15:33très bien, mais la véritable marque
01:15:35qui malheureusement
01:15:37ou heureusement reste indélébile,
01:15:39c'est celle du Front National.
01:15:41Donc oui, je pense qu'il va rester emblématique
01:15:43quoi qu'il arrive.
01:15:45Le FN et le RN
01:15:47sont installés dans le paysage français,
01:15:49moi je vois les dernières élections,
01:15:5111 millions de personnes qui ont voté,
01:15:53c'est tout ce que je retiens, c'est les chiffres,
01:15:55ça ne veut pas dire que c'est 11 millions d'adhérents,
01:15:57mais c'est quand même 11 millions de personnes qui vont voter.
01:15:59Moi, ce dont je me souviens,
01:16:01c'était en 2002,
01:16:03c'était un choc aussi, personne n'attendait
01:16:05Jean-Marie Le Pen.
01:16:07Aucun sondage ne l'avait vu, sauf les chauffeurs de taxi.
01:16:09Tous le devinaient.
01:16:11Et surtout, je m'en rappelle,
01:16:13à l'époque c'était des duels, par exemple,
01:16:15Bernard Tapie-Jean-Marie Le Pen
01:16:17avec quelqu'un de boxe, c'était
01:16:19du punching ball, c'était du MMA,
01:16:21c'était dans la cage, et à l'époque c'était ça
01:16:23la politique,
01:16:25on se rendait coup pour coup.
01:16:27Et nous, ma génération,
01:16:29j'ai toujours connu Jean-Marie Le Pen,
01:16:31à l'époque il y avait des Georges Marchais,
01:16:33il y avait quand même des personnalités
01:16:35qui étaient bien particulières.
01:16:37Jacques Chirac aussi,
01:16:39c'est la première fois qu'il n'y a pas eu de débat au deuxième tour.
01:16:41C'est la seule et unique.
01:16:43Est-ce qu'on est passé de la contestation
01:16:45à l'adhésion ?
01:16:47Vous avez raison,
01:16:49il est clair que l'ERN
01:16:51n'est plus seulement un parti
01:16:53protestataire, et d'ailleurs,
01:16:55c'est ce qui gêne beaucoup de ses militants
01:16:57et de ses adhérents,
01:16:59ils ne retrouvent pas le Front National
01:17:01de Jean-Marie Le Pen,
01:17:03parce qu'en réalité,
01:17:05c'est une grande difficulté idéologique
01:17:07pour Marine Le Pen,
01:17:09comment continuer
01:17:11à faire percevoir
01:17:13le Rassemblement National
01:17:15comme un parti atypique,
01:17:17transgressif,
01:17:19alors que son rêve,
01:17:21c'est précisément de se normaliser
01:17:23à outrance.
01:17:25Il y a quelques années,
01:17:27le Front National a une force
01:17:29et une faiblesse,
01:17:31les deux, c'est Jean-Marie Le Pen.
01:17:33Le premier, c'est un tribun exceptionnel,
01:17:35mais avec ses dérapages et ses provocations,
01:17:37il anéantit tout ce qu'il conquiert
01:17:39d'un côté en le perdant de l'autre.
01:17:41Alors, oui,
01:17:43et je voudrais revenir, Philippe,
01:17:45une seconde sur ce que vous avez dit,
01:17:47je pense qu'ils sont en train de se normer.
01:17:49Vous disiez 11 millions
01:17:51de citoyens qui ont voté,
01:17:53mais attendez, ils sont rentrés dans la norme.
01:17:55Largement.
01:17:57Et de ne pas tenir compte de ce chiffre-là
01:17:59est une absurdité politique.
01:18:01Et c'est ce qui différencie
01:18:03Marine Le Pen de Jean-Marie Le Pen,
01:18:05c'est d'être notable aujourd'hui.
01:18:07La grosse différence,
01:18:09vous l'avez un peu dit tout à l'heure,
01:18:11Jean-Marie Le Pen ne voulait pas le pouvoir.
01:18:13Marine Le Pen le veut.
01:18:15Le veut absolument.
01:18:17Elle l'aura peut-être.
01:18:19Elle ne l'aura pas, de justesse.
01:18:21Si je perds,
01:18:23si on a le droit de faire des paris stupides
01:18:25en ce jour-là,
01:18:27je tiendrai mes promesses.
01:18:29Vous n'avez rien promis.
01:18:31Il avait promis un restaurant il y a au moins un an.
01:18:33Moi j'ai une bonne mémoire quand on parle de restaurant.
01:18:35Malheureusement,
01:18:37j'ai cette déplorable habitude
01:18:39de tenir mes promesses.
01:18:41Mais c'est ça, finalement,
01:18:43les dernières questions, peut-être,
01:18:45de ne pas vouloir finalement
01:18:47le pouvoir, et finalement
01:18:49il nous échappe des mains ?
01:18:51Je ne crois pas que ça leur ait échappé.
01:18:53Lui, de toute manière,
01:18:55c'était une décision en son âme et conscience.
01:18:57Et à un moment donné,
01:18:59son parti a été repris.
01:19:01Il a été transformé par Marine Le Pen
01:19:03d'une autre manière.
01:19:05Elle ira jusqu'au bout, ça c'est certain.
01:19:07Et je ne suis pas certaine que le pouvoir lui échappera.
01:19:09Je ne suis pas certaine.
01:19:11Merci beaucoup, Philippe Bilger.
01:19:13Merci beaucoup, Anne Mazeyer.
01:19:15Merci beaucoup, Jean-Christophe Clouilly.
01:19:17Je vous rappelle, je vous le disais tout à l'heure,
01:19:19que la dernière interview de Jean-Marie Le Pen
01:19:21face à André Bercoff
01:19:23sera rediffusée demain
01:19:25à partir de 13h.
01:19:27Et puis, dans les voies de l'emploi,
01:19:29dans un instant,
01:19:31on va revenir sur l'État,
01:19:33l'économie française qui affronte
01:19:35une vague massive, en tout cas,
01:19:37de suppression de postes
01:19:39dans plein de domaines.
01:19:41On va faire un état des lieux
01:19:43avec nos invités dans un instant.
01:19:45Merci Philippe.