Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, président de l'Institut de la parole ; Françoise Degois, éditorialiste Sud Radio ; François Pupponi, ancien député et ancien maire de Sarcelles ; Nicolas Corato, président fondateur du think tank Place de la République ; François Hurel, président de l'Union des Auto-Entrepreneurs.
Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LES_VRAIES_VOIX-2025-01-15##
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00:00:00Les Vraies Voix Sud Radio, 17h-19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:06Bienvenue dans Les Vraies Voix avec Philippe David, comme chaque jour c'est un plaisir de vous accueillir, jusqu'à 19h.
00:00:12Ça va Philippe David ?
00:00:13Ça va excellemment bien Cécile, et vous ?
00:00:15Vous sentez comme un petit parfum de 4 décembre 2024.
00:00:19Ah, 4 décembre qui s'est passé.
00:00:21La veille de la censure.
00:00:22Ah !
00:00:23On y retourne.
00:00:24Je sais pas, on y revient, on y revient toujours.
00:00:26En tout cas, on a l'impression que l'histoire se répète.
00:00:30Espérons qu'elle ne se répètera pas régulièrement jusqu'à la fin de cette saison.
00:00:34Jusqu'à la fin des temps !
00:00:36On a du mal à trouver des arguments à un moment donné.
00:00:40En tout cas, on est ravis de vous accueillir aujourd'hui jusqu'à 19h avec ce numéro de téléphone, 0800 26 300 300.
00:00:47La possibilité bien entendu de vous inscrire un petit peu partout chez nous, sur TikTok, Facebook, Instagram, Twitter.
00:00:54Et j'en passe des meilleurs à notre chaîne YouTube bien entendu.
00:00:57Allez, sommaire de cette émission, le grand débat du jour à 17h30.
00:01:01Jean-Luc Mélenchon menace de présenter des candidats aux prochaines législatives contre tout socialiste qui ne voteraient pas la motion de censure.
00:01:09Alors parlons vrai, pensez-vous que les menaces de Jean-Luc Mélenchon vont peser dans la balance ?
00:01:14Et à cette question censure, le PS va-t-il se soumettre à la France insoumise ?
00:01:18Vous dites oui à 77%, vous voulez réagir au datant vos appels, sans aucune soumission, au 0800 26 300 300.
00:01:26Et pour nous éclairer, Nicolas Coratou sera avec nous, président fondateur du think tank Place de la République.
00:01:31Et le coup de projecteur des vraies voix, François Bayrou accepte de rouvrir des discussions sur les retraites avec un conclave de 3 mois pour renégocier.
00:01:38En cas d'échec, la procédure réforme, la précédente pardon réforme s'appliquera, a averti le Premier ministre.
00:01:44Alors parlons vrai, est-ce que cette annonce va dans le bon sens pour faire baisser l'attention ?
00:01:48Et à notre question du jour, le conclave sur les retraites a-t-il une chance d'aboutir ?
00:01:52Vous n'êtes pas optimiste, puisque vous dites non à 91%, vous voulez réagir encore et toujours le 0800 26 300 300.
00:01:59On a envie de vous entendre sur ces sujets, parce que c'est des sujets qui vous concernent, bien entendu.
00:02:03Philippe Bilger est avec nous, on vous souhaite la bienvenue.
00:02:08Vous avez remarqué qu'avant le lancement de l'émission, j'ai parlé de vous.
00:02:11C'est incroyable.
00:02:13Ça sent François Puponi, il s'en fout, parce qu'il a l'habitude.
00:02:17Non mais François s'en fout, moi non.
00:02:20Il fallait un François et une Françoise.
00:02:23Le choix entre François, le pape François.
00:02:27François Puponi, on a préféré, ancien député. Bonsoir François.
00:02:30Bonsoir.
00:02:31Et Françoise Dolto, on a décidé de prendre Françoise Devoix, parce qu'elle est en forme.
00:02:39Je tiens à préciser, François Puponi s'en fout, il a l'habitude des joutes politiques.
00:02:43Il a le cuir tanné.
00:02:44Vous aussi Françoise ?
00:02:45Oui, mais j'ai quand même un petit cœur sensible.
00:02:47Je ne supporte pas que ça commence les préséances avec Philippe Bilger.
00:02:50Je dis ça, je dis rien.
00:02:51Je préviens avant le jeu.
00:02:52Françoise.
00:02:53Non, non, je préviens avant le jeu.
00:02:54C'est pas bon la jalousie.
00:02:55Non mais c'est pas de la jalousie, c'est juste le réel.
00:02:57Je pensais que vous étiez une femme irréprochable, pure fertile.
00:03:01C'est ça, c'est ça, c'est ça.
00:03:07Ah oui, le bonheur.
00:03:09Ça va, ça va.
00:03:10Ça y est rien, c'est sympa.
00:03:30Oui, c'est mon coup de gueule du jour, parce que je ne suis pas content du tout.
00:03:33En plus 24, les entreprises du CAC 40 n'ont jamais autant redistribué d'argent aux actionnaires.
00:03:3998,2 milliards d'euros.
00:03:41Allez, on va dire 100 milliards d'euros.
00:03:43C'était 60 milliards d'euros en 2019.
00:03:45Et aujourd'hui, à l'échelle européenne, c'est 440 milliards d'euros.
00:03:48Il faut rappeler quand même que les entreprises du CAC 40 sont celles qui bénéficient le plus des aides publiques.
00:03:54Passer de 65 milliards d'euros en 2007 à plus de 157 milliards d'euros en 2019.
00:04:00Les entreprises du CAC 40 sont celles qui payent le moins d'impôts ou qui évitent le plus de fisc.
00:04:05En France, par exemple, les grandes entreprises payent moins d'impôts que les PME.
00:04:10Alors pourtant, on voit que notre pays est surendetté.
00:04:13Notre pays, il est surendetté.
00:04:14On cherche des recettes pour faire fonctionner les hôpitaux, les écoles, les retraites, la défense, la justice.
00:04:19Mais les recettes, elles sont sous nos yeux, Cécile.
00:04:22Elles sont là.
00:04:23Et pourtant, les gouvernements de droite et de gauche, depuis Chirac jusqu'à Macron, en passant par Sarkozy et Hollande,
00:04:29ils semblent incapables de régler cette machine à inégalité.
00:04:33Alors pour conclure, on pourrait rappeler ce que disait l'ancien président de la République.
00:04:37La propriété, la direction et le bénéfice des entreprises dans le système capitaliste n'appartient qu'au capital.
00:04:44Et alors, ceux qui ne le possèdent pas se trouvent dans une situation d'alimentation.
00:04:48Non, le capitalisme du point de vue de l'homme n'offre pas de solution satisfaisante.
00:04:53Et c'est le goal.
00:04:55Merci beaucoup, mon cher Xavier.
00:04:59J'ai l'impression que François Puponi et François de Gaulle ne seront pas seuls ce soir.
00:05:05J'ai eu l'impression d'une déclaration qui a été lue. Je me trompe ?
00:05:12Non, vous ne vous trompez pas. J'ai préparé mon...
00:05:15Mais c'est bien, Xavier.
00:05:17Xavier, c'est votre discours de politique générale, là.
00:05:21On pourrait être Mitterrand au congrès des Pyrénées en 1971.
00:05:24L'argent qui corrompt, l'argent qui tue, etc.
00:05:26Non, mais c'est vachement bien. Je suis d'accord avec vous.
00:05:28Merci, Xavier. Vous restez avec nous. Vous êtes notre vraie voix du jour.
00:05:31On voulait vous faire écouter un petit message. On a quelques secondes. Écoutez.
00:05:34Bonjour, je m'appelle Catherine. Je vis à Paris.
00:05:40Et je vous écoute chaque jour dans les embouteillages
00:05:44qui n'ont du coup plus du tout la même lourdeur pour moi
00:05:48puisque j'écoute votre équipe au quotidien,
00:05:52dans la joie, la bonne humeur, malgré les nouvelles,
00:05:55malgré l'information. Ce message est un message de remerciement
00:05:59pour les bonnes ondes, au sens propre, au sens figuré,
00:06:02que vous procurez à tous vos auditeurs chaque jour.
00:06:05Merci. Au revoir.
00:06:07Merci beaucoup, Catherine.
00:06:09Merci à Catherine. Bon applaudis.
00:06:11Merci pour tout ce bonheur.
00:06:13C'est bizarre.
00:06:14C'est pour ça qu'on travaille tous les jours.
00:06:15C'est pour eux. Parce qu'on a des auditeurs comme vous.
00:06:17Et ça, ça nous fait chaud au cœur. On vous remercie dans un instant.
00:06:20Les amis, le réquisitoire du procureur.
00:06:22Je vais parler du RN.
00:06:24Très bien. On en parle dans un instant. Soyez les bienvenus.
00:06:26Et n'hésitez pas à nous laisser des petits mémis qui nous font chaud au cœur.
00:06:29Allez, on vous embrasse. À tout de suite.
00:06:31Sud Radio. Parles en vrai.
00:06:34Les vraies voix Sud Radio. 17h-19h.
00:06:38Philippe David. Cécile de Ménibus.
00:06:41Les vraies voix, comme tous les jours, de 17h à 19h.
00:06:44On vous remercie d'être avec nous régulièrement.
00:06:48Vous êtes de plus en plus nombreux.
00:06:49Et ça, c'est cool. On a des nouveaux noms.
00:06:51Des nouveaux prénoms qui arrivent.
00:06:53Mais on ne peut pas vous les donner.
00:06:55C'est top secret.
00:06:56Allez, avec Philippe Bilger qui est avec nous.
00:06:58Françoise de Goa.
00:06:59Avec François Puponi.
00:07:00Philippe David, bien entendu.
00:07:01Ensemble jusqu'à 19h. Dans un instant.
00:07:03Les 3 mots dans l'actu.
00:07:04C'est Félix Mathieu. Bonsoir Félix.
00:07:06Bonsoir.
00:07:07Et beaucoup de sujets.
00:07:08Quelques prénoms aussi.
00:07:09François, Joe.
00:07:10On va parler de François Bayrou, par exemple.
00:07:12Qui en trouve encore un peu plus la porte aux socialistes.
00:07:14Sur une modification de la réforme des retraites.
00:07:16Des cahiers de doléances des gilets jaunes.
00:07:18Qui devraient livrer leurs messages.
00:07:20Peut-être 6 ans après, on devrait les rouvrir.
00:07:22Et puis de Joe Biden.
00:07:23Qui, avant de partir, retire Cuba de la liste noire des Etats soutenant le terrorisme.
00:07:27En échange d'une libération de 553 prisonniers.
00:07:30En 3 mots.
00:07:31Procès, doléances et listes.
00:07:33Merci.
00:07:34Allez tout de suite.
00:07:35La voix est au procureur.
00:07:37Les vraies voix Sud Radio.
00:07:39Le réquisitoire du procureur.
00:07:41Philippe Bilger.
00:07:42Et c'est sur les propos de François Rebzamen que vous les requérir par cette question.
00:07:46Pourquoi le RN est-il plus traité comme un parti moralement indigne.
00:07:49Que comme un adversaire monsieur le procureur.
00:07:51En fait, quand vous me posez la question.
00:07:53J'ai l'impression que vous n'avez plus rien à dire.
00:07:56Non mais François Rebzamen m'a fait réfléchir sur quelque chose.
00:08:02Qui me préoccupe très modestement.
00:08:04Et parfois je suis en désaccord avec Françoise.
00:08:08Sur la notion par exemple du grand remplacement du RN.
00:08:12François Rebzamen a dit qu'en quelque sorte il n'appréciait pas le rassemblement national.
00:08:20A cause de ses discours de haine.
00:08:22Ca continue à me gêner.
00:08:25Parce que je dirais que cette manière de substituer à la dénonciation politique.
00:08:32Un opprobre moral me paraît à la fois inexact et dangereux.
00:08:40Parce que ça révèle une pauvreté argumentative.
00:08:44On a vu quel effet lamentable a eu sur la montée du RN.
00:08:49Cette manière en permanence de substituer à l'argumentation politique.
00:08:55Le RN est un parti immoral en quelque sorte.
00:09:01Alors qu'il faut démontrer qu'il a tort sur des points relativement importants.
00:09:06Et je continue à penser que François Rebzamen.
00:09:10Ministre qui a été socialiste a eu tort de dire ça.
00:09:14François de Gaulle.
00:09:15Il garde ses convictions.
00:09:17Après la question c'est quand on est ministre est-ce qu'on peut exprimer ce type de convictions.
00:09:21Je ne sais pas.
00:09:22Je ne sais pas d'ailleurs.
00:09:23Je pense que c'est un jeu de rôle.
00:09:25En réalité c'est pour rééquilibrer tous les cadeaux que François Bayrou s'apprête à faire au RN.
00:09:30Pour qu'il vote son budget.
00:09:31François Bayrou ne veut pas terminer comme Michel Barnier.
00:09:34Donc d'un côté il va donner au RN.
00:09:36Contrairement à ce que tout le monde dit.
00:09:38Je pense que hier dans son discours de politique générale.
00:09:41Il s'est d'abord donné à lui-même la banque de la démocratie.
00:09:43Et la proportionnelle.
00:09:44Ce sont ses marottes depuis 30 ans ou 20 ans.
00:09:47Mais il va donner au RN.
00:09:50Vous avez un espèce de numéro de Plic et Ploc.
00:09:53Plic qui dit qu'il va donner en sous-main.
00:09:56Et Ploc qui dit oulala le RN c'est très méchant et c'est caca boudin.
00:09:59Mais sur le fond je ne suis pas d'accord avec vous.
00:10:02Je pense qu'effectivement le Rassemblement National reste un parti d'extrême droite.
00:10:06Et d'ailleurs je ne suis pas la seule à le penser.
00:10:08Dernier sondage IFOP.
00:10:09A une très large majorité les Français considèrent que le RN est encore un parti d'extrême droite.
00:10:14Regardez ce qu'il s'est passé pendant les législatives.
00:10:16Regardez les candidats, les vieux ressorts.
00:10:19Regardez toute la discussion, tout le discours sur la préférence nationale.
00:10:23Voilà donc je sais qu'on ne le combat pas sur la morale.
00:10:26Je suis d'accord avec vous.
00:10:27On le combat sur les idées.
00:10:29Et puis l'indigence aussi de son jugement.
00:10:31Vous savez moi j'ai fait passer au crime son budget avec des copains qui sont à la cour des comptes et qui sont plutôt neutres.
00:10:37Vous savez par exemple le budget du RN on n'a jamais été regarder comment le RN gérerait s'il arrivait.
00:10:42Franchement ne nous souhaitons pas ça par exemple.
00:10:45Je ne suis pas étonné que François Abdelhamid pense cela.
00:10:49Parce que c'est ce que pensent de nombreux socialistes ou antisocialistes parce qu'on a été élevés là-dedans.
00:10:56Je suis un peu étonné qu'ils puissent dire ça et qu'ils ne disent pas la même chose de la France insoumise.
00:11:02Parce qu'aujourd'hui ceux qui véhiculent la haine y compris au sein de l'hémicycle c'est la France insoumise.
00:11:08Donc quand on dit moi je ne veux pas être avec ces gens-là parce qu'ils véhiculent la haine,
00:11:12on fait le parallèle avec la France insoumise sur les propos proches de l'antisémitisme, sur la haine de l'autre.
00:11:18Et donc ça il faut qu'on fasse évoluer.
00:11:21Après est-ce que c'était intelligent de le dire ?
00:11:24– Sincèrement, le jour de la déclaration de politique générale du...
00:11:27– Ou nécessaire, est-ce que c'était nécessaire ?
00:11:29– C'est un jeu de rôle François, tu n'es pas d'accord ?
00:11:31– Rappelez-vous comment l'ancien ministre du budget Antoine Armand avait dit ça
00:11:36et comment à la fin Barnier saute.
00:11:38Donc quand on rentre dans un gouvernement qui n'a pas de majorité,
00:11:41dont on sait qu'il faudra aller un peu choyer le fracassement national, on assume.
00:11:46On ne peut pas dire j'y suis, je suis ministre mais je ne les aime pas alors j'en ai besoin.
00:11:52Parce que François, comme les autres ministres, ils iront chercher des majorités
00:11:56et ils prendront les voix du Rassemblement National.
00:11:58– Ou alors on n'accepte pas le poste.
00:12:00– Ah ouais, pourquoi pas ?
00:12:12J'étais un peu étonné quand même.
00:12:14– Qu'il accepte le poste oui, qu'on lui propose encore plus.
00:12:16Pardon, excusez-moi.
00:12:18– J'adore la voix de Françoise quand elle est malade.
00:12:20– Ah oui c'est bien.
00:12:22– Elle a un côté cassé la voix.
00:12:24– Merci Philippe, Bilger.
00:12:26Non, commencez pas Françoise.
00:12:28– Non mais je ne veux pas le pousser dans ce qu'il aime le plus,
00:12:30les blagues un peu grévoises.
00:12:32Mais enfin bon, je vous trouve trop sage en ce moment.
00:12:34– Déjà je le bride.
00:12:36– Pourquoi vous le bridez ? Parce qu'il est trop sage là je trouve.
00:12:38– Oui bah lâchez les chevaux, vous allez voir.
00:12:40Allez tout de suite, 3 mots dans l'actu.
00:12:42– 3 mots dans l'actu Félix qui sont progrès d'oléances et listes.
00:12:46– Le dossier retraite pourra revenir au Parlement
00:12:48même s'il n'y a pas d'accord général
00:12:50entre syndicats et patronat.
00:12:52Concession de François Bayrou au socialiste
00:12:54à la condition qu'il y ait au moins des progrès,
00:12:56dit-il dans les discussions.
00:12:58Le Premier ministre promet aussi de rouvrir
00:13:00et d'analyser les cahiers de doléances des gilets jaunes.
00:13:02Michel Barniel avait déjà évoqué avant lui
00:13:04les grands temps réagissent les premiers concernés,
00:13:066 ans après.
00:13:08Et puis ce petit geste de Joe Biden envers Cuba
00:13:10avant de s'en aller, les Etats-Unis retirent
00:13:12l'île communiste de la liste noire des Etats soutenant le terrorisme.
00:13:14En échange le régime cubain
00:13:16libère 553 prisonniers.
00:13:22Le PS en avait fait une condition pour ne pas
00:13:24sanctionner, pour ne pas censurer le gouvernement
00:13:26Bayrou, que la réforme des retraites
00:13:28de 2023 soit suspendue.
00:13:30Or, hier dans son discours
00:13:32de politique générale, le Premier ministre
00:13:34a certes accepté de rouvrir les discussions
00:13:36mais en précisant que la réforme précédente
00:13:38continuerait à s'appliquer si syndicats
00:13:40et patronat ne trouvent pas d'accord.
00:13:42A l'issue de leur conclave de 3 mois,
00:13:44une condition inacceptable en l'état
00:13:46lui a redit le Premier secrétaire du PS
00:13:48Olivier Faure cet après-midi à l'Assemblée nationale.
00:13:50Pour nous, socialistes,
00:13:52le statu quo n'est pas possible.
00:13:54C'est pourquoi, même
00:13:56dans le cas où syndicats et patronat
00:13:58ne trouveraient pas d'accord,
00:14:00il reviendra alors à la démocratie
00:14:02parlementaire de s'exprimer.
00:14:04Le Parlement
00:14:06doit avoir dans ce cas le dernier mot.
00:14:08Voilà notre position,
00:14:10elle est claire,
00:14:12elle est publique.
00:14:14En réponse à Olivier Faure, le Premier ministre
00:14:16a donc semblé assouplir sa position sur le sujet.
00:14:18François Bayrou ouvre la porte
00:14:20à une nouvelle réforme, une réforme de la réforme
00:14:22en quelque sorte, même sans un
00:14:24accord total entre les partenaires sociaux.
00:14:26Il est peut-être probable
00:14:28qu'il se produise une situation
00:14:30dans laquelle des marges
00:14:32de progression, de mouvements,
00:14:34de changements, d'adaptation
00:14:36auront été identifiés
00:14:38sans qu'il y ait un accord général.
00:14:40Si c'est le cas,
00:14:42nous proposerons un texte qui reprendra
00:14:44ces adaptations
00:14:46et ces progrès
00:14:48et nous le soumettrons à l'Assemblée.
00:14:50Il n'y a rien de plus
00:14:52simple,
00:14:54de plus clair et de plus franc.
00:14:56Il vous faudra sans doute une traduction.
00:14:58La motion de censure, en tout cas contre le gouvernement
00:15:00Bayrou, la position du PS
00:15:02aussi, ce sera le sujet du grand débat des vraies voix
00:15:04dans quelques minutes sur Sud Radio. Quant au conclave
00:15:06entre syndicats et patronat, ça sera
00:15:08notre coup de projecteur vers 18h40.
00:15:10Qu'est-ce qu'il y avait de... Qu'est-ce que
00:15:12François Bayrou n'a pas compris dans le fait de faire une phrase
00:15:14sujet-verbe-complément et dire
00:15:16juste, oui, je suis d'accord,
00:15:18Monsieur le Premier secrétaire,
00:15:20Monsieur le député, évidemment,
00:15:22ce texte, quelles que soient
00:15:24les discussions, reviendra devant le Parlement.
00:15:26Non, il a fallu qu'il rajoute des trucs...
00:15:28Non mais soyons sérieux...
00:15:30Non mais ça ne peut pas être
00:15:32une réponse satisfaisante...
00:15:34Quand on pose une question claire,
00:15:36on a une réponse claire.
00:15:38Il n'est pas celle que vous exprimez.
00:15:40Non, il n'a pas dit ça.
00:15:42Il a dit il y a trois solutions.
00:15:44Première solution,
00:15:46les partenaires sociaux se mettent d'accord.
00:15:48Non, je parle de cet après-midi.
00:15:50Il y a trois solutions.
00:15:52Première solution, les partenaires sociaux se mettent d'accord,
00:15:54on prendra l'accord.
00:15:56Deuxième solution, il n'y a pas d'accord,
00:15:58mais il y a des convergences. On fera un texte de loi.
00:16:00Troisième solution,
00:16:02il n'y a aucune convergence, il n'y a rien.
00:16:04Non, on fait un texte de loi.
00:16:06La question est simple,
00:16:08il fallait une réponse.
00:16:10Ce serait incompréhensible pour les Français.
00:16:12Ce n'est pas incompréhensible pour les Français.
00:16:14Allez faire un sondage,
00:16:16expliquez-moi comment les Français comprennent
00:16:18la réponse de François Bayrou.
00:16:20On peut faire le même sondage
00:16:22sur la question d'Olivier Fauré.
00:16:24Sondage à la main levée pour que Félix
00:16:26finisse son paquet.
00:16:28Deuxième mot d'oléance, François Bayrou
00:16:30rouvre donc les cahiers des gilets jaunes.
00:16:32Ça fait partie, ça aussi, des annonces
00:16:34du discours de politique générale hier.
00:16:36Reprendre l'étude des cahiers de doléances rédigées
00:16:38à l'issue des débats suite aux manifestations
00:16:40de 2018-2019.
00:16:42Michel Barnier, d'ailleurs, l'avait déjà évoqué avant
00:16:44François Bayrou. Ça va devenir un vrai serpent de mer
00:16:46cette histoire de cahiers de doléances.
00:16:48Il faut les retrouver surtout Félix.
00:16:50Il crâne des meubles dans les cahiers de gilets jaunes.
00:16:52Mais en tout cas, justement, il serait temps
00:16:54de les rouvrir après les avoir retrouvés réagir.
00:16:56Fabrice Dalongeville, maire d'Auger-Saint-Vincent-d'Anloise
00:16:59et initiataire du documentaire
00:17:01« Les doléances, ils comptent » publié lui-même.
00:17:03Ce contenu, si l'État ne s'en charge pas,
00:17:05dès cette année.
00:17:06Une nouvelle fois, d'un seul coup,
00:17:08dans le cadre d'une politique générale, un Premier ministre
00:17:10qui dit « Ah, mais au fait, qu'est-ce qu'ont dit les Français
00:17:12il y a six ans ? » Peut-être qu'ils ont dit
00:17:14des choses intéressantes, que ça soit au niveau social,
00:17:16sur l'indexation des salaires sur les retraites,
00:17:18les problèmes de transition, etc.
00:17:20Si le Premier ministre actuel,
00:17:22M. Bayrou, ne va pas plus loin que sa
00:17:24déclaration d'intention, de toute façon
00:17:26en 2025, on s'en sera occupés.
00:17:28C'est l'objectif que j'ai en 2025,
00:17:30et de le faire à la place de l'État.
00:17:32Donc on a suffisamment maintenant de collectifs citoyens
00:17:34pour faire relever ce défi,
00:17:36de créer une plateforme et de publier
00:17:38nous-mêmes le corpus. Budgétairement,
00:17:40c'est pas énorme, il n'y a pas de contraintes particulières,
00:17:42on a les outils techniques, on a tout ce qu'il faut
00:17:44pour avancer. Mais c'est une question de volonté politique.
00:17:46Fabrice Dalongeville,
00:17:48joint par François-Louis Bourneau pour Sud Radio.
00:17:50Troisième au liste, Joe Biden allège
00:17:52les sanctions contre Cuba en échange
00:17:54de la liberté pour plus de 500 prisonniers.
00:17:56Les États-Unis retirent Cuba, oui,
00:17:58la liste noire des États soutenant le terrorisme.
00:18:00Ce sera l'un des derniers gestes
00:18:02de Joe Biden avant de céder les clés de la Maison Blanche
00:18:04à Donald Trump, qui lui n'aurait sans doute
00:18:06jamais pris une telle décision.
00:18:08En échange en tout cas d'une libération de 553
00:18:10prisonniers, l'île communiste
00:18:12n'est plus mise dans la même catégorie que la Corée du Nord,
00:18:14la Syrie ou bien l'Iran.
00:18:16Une telle décision s'imposait depuis longtemps,
00:18:18réagit Jorge Fernandez,
00:18:20un intellectuel cubain.
00:18:22C'est quelque chose que les gens
00:18:24l'attendaient beaucoup dans ce pays.
00:18:26C'est quelque chose que les citoyens de ce pays
00:18:28attendaient. Il n'y a aucune raison
00:18:30d'inscrire Cuba sur la liste des pays soutenant
00:18:32le terrorisme. Il n'y a aucune preuve
00:18:34concrète que Cuba est impliqué dans des actes
00:18:36terroristes. Et je pense que
00:18:38c'était un prétexte pour affamer
00:18:40quel que peut ce pays, réagit donc cet intellectuel
00:18:42cubain auprès de l'agence France Presse.
00:18:44Décision de Joe Biden très critique
00:18:46et en revanche par une partie
00:18:48des républicains, du parti républicain des
00:18:50États-Unis, farouchement hostile au régime
00:18:52cubain. Merci beaucoup Félix Mathieu.
00:18:54Allez, vous restez avec nous. Dans quelques instants,
00:18:56Jean-Luc Mélenchon accuse l'EPS de mettre
00:18:58à terre le nouveau Front Populaire
00:19:00en négociant avec le gouvernement Bayrou.
00:19:02Alors parlons vrai, pensez-vous que les
00:19:04menaces de Jean-Luc Mélenchon vont
00:19:06peser dans la balance ? Et à cette question
00:19:08censure, l'EPS va-t-il se soumettre
00:19:10à la France Insoumise ? Vous dites-vous
00:19:12à 75%, vous voulez réagir ?
00:19:14Le 0826 300 300. Nicolas Corato
00:19:16sera notre invité, président fondateur du
00:19:18Think Tank Place de la République. A tout de suite,
00:19:20on vous attend.
00:19:22Sud Radio. Parlons vrai.
00:19:24Les Vraies Voix
00:19:26Sud Radio, 17h-19h.
00:19:28Philippe David, Cécile
00:19:30de Ménibus. Bienvenue dans Les Vraies Voix
00:19:32pour commenter cette actualité
00:19:34assez dense ces derniers temps.
00:19:36Autour de cette table, nous avons
00:19:38décidé avec Philippe David
00:19:40un conclave pour décider...
00:19:42Avec le pape Bilger, c'est plus
00:19:44le président. Le rêve d'être
00:19:46enfermé avec vous 24 heures sur 24.
00:19:48Pas mal. Dans la chapelle
00:19:50Sixtine, il y a eu une femme pape
00:19:52qui a été absolument extraordinaire.
00:19:54Donc je m'inscris dans ses pas
00:19:56de la papesse.
00:19:58La papesse Jeanne, on conclève.
00:20:00Et moi ? Non mais vous, vous êtes
00:20:02Michel-Ange qui peint le plafond de la chapelle Sixtine.
00:20:04Et vous avez votre apprenti, c'est
00:20:06Philippe David qui vous passe...
00:20:08Oui, vous payez, c'est magnifique. Et il y a Philippe David
00:20:10qui vous passe les peintures et les sons.
00:20:12Je peins la girofe, c'est ça que vous êtes en train de dire.
00:20:14Comme on dit, l'arpellement est...
00:20:16L'arpelle, exactement. Allez, François Buponi
00:20:18et tout de suite, c'est le grand débat du jour.
00:20:20Les vraies voix Sud Radio
00:20:22Le grand débat du jour
00:20:24Alors comprenons-nous bien. Nous sommes
00:20:26non pas dans une concertation,
00:20:28nous sommes dans une négociation.
00:20:30On est pour l'instant dans une phase où c'est difficile
00:20:32de dire ce qui l'en sera au final.
00:20:34Mais en tout cas, il y a
00:20:36la volonté exprimée de part et d'autre
00:20:38d'aboutir à un accord. Je continue
00:20:40à avoir l'espoir qu'il n'est pas la bêtise
00:20:42d'aller au bout de cette démarche, qu'il ne détruise
00:20:44pas le front que nous avons constitué.
00:20:46La gauche du tout moyen, c'est
00:20:48aujourd'hui la gauche du rien. Je parle au nom de
00:20:50millions de gens qui ne veulent
00:20:52pas participer à cette mascarade.
00:20:54On peut effectivement s'ébrouer
00:20:56chaque matin et s'agiter
00:20:58en expliquant qu'il faudrait
00:21:00que le Président démissionne. Enfin, le Président
00:21:02n'a pas démissionné.
00:21:04Jean-Luc Mélenchon
00:21:06menace de présenter
00:21:08des candidats aux prochaines
00:21:10législatives contre tous socialistes
00:21:12qui ne voudraient pas la motion
00:21:14censure. En tout cas,
00:21:16les menaces sont tombées, Philippe.
00:21:18Est-ce que l'EPS
00:21:20joue perdant, quelle que soit sa position,
00:21:22qu'il censure ou pas, ou qu'il censure
00:21:24à moitié et l'autre moitié ne censurera pas ?
00:21:26Ce qui ferait peut-être imploser le groupe.
00:21:28Et à cette question censure,
00:21:30l'EPS va-t-il se soumettre à la France insoumise ?
00:21:32Vous dites-vous à 75%
00:21:34voulait réagir le 0826-300-300.
00:21:36Et avec nous, Nicolas Corato,
00:21:38président fondateur du Think Tank Place de la République.
00:21:40Merci d'être avec nous,
00:21:42cher Nicolas Corato. Philippe,
00:21:44bonsoir.
00:21:46Vous avez la gentillesse
00:21:48de me questionner
00:21:50sur un sujet
00:21:52où je ne suis pas un
00:21:54agrégé est-ce socialisme ?
00:21:56Est-ce gauche ?
00:21:58Non, mais parce que
00:22:00c'est vrai que j'ai parfois le sentiment,
00:22:02quand il faut parler
00:22:04d'une famille politique que j'estime,
00:22:06avec laquelle je ne suis pas
00:22:08en accord, que, évidemment,
00:22:10je n'ai pas les tenants
00:22:12et les aboutissants
00:22:14de ceux qui connaissent
00:22:16parfaitement les coulisses
00:22:18du socialisme et de la gauche.
00:22:20Mais moi, j'avais
00:22:22encore une fois
00:22:24une naïveté hier.
00:22:26J'entends, de mon point de vue,
00:22:28un bon discours de politique
00:22:30générale à la Bayrou
00:22:32avec ses limites
00:22:34mais ses forces. Il donne
00:22:36des gages au parti socialiste
00:22:38avec cette conférence
00:22:40qu'il n'a pas appelée sociale
00:22:42mais qui, en réalité, l'est.
00:22:44C'est un conclave. Et il donne,
00:22:46comme l'a très bien dit Françoise,
00:22:48des gages au Rassemblement national
00:22:50mais il l'a toujours pensé.
00:22:52La Banque de la Démocratie
00:22:54est la proportionnelle.
00:22:56Et bêtement, j'imaginais qu'à partir
00:22:58de cela, il y aurait
00:23:00presque naturellement
00:23:02une volonté d'apaisement
00:23:04que le PS serait convaincu
00:23:06de ne pas voter la censure
00:23:08parce qu'on lui avait donné quelque chose
00:23:10d'essentiel et le Rassemblement
00:23:12national, de toute manière,
00:23:14n'allait pas la voter.
00:23:16Mais apparemment, tout ce que je pensais
00:23:18dans ma naïveté semble
00:23:20battu en brèche.
00:23:22Oui, parce que les conditions ne sont pas réunies
00:23:24sur cette conférence sociale. Il est tout à fait normal
00:23:26que le PS
00:23:28et le parti socialiste
00:23:30dans les négociations n'acceptent pas.
00:23:32Ils ont passé des semaines à négocier.
00:23:34La question, je l'entends
00:23:36mais je pense qu'elle est biaisée
00:23:38parce qu'on a encore le nez sur les essuie-glaces.
00:23:40Je crois déjà que le PS
00:23:42déjà, dans cette séquence, a retrouvé
00:23:44quelque chose qu'il n'avait plus depuis
00:23:462017 au moins, voire 2015
00:23:48parce que, étant donné la chute
00:23:50du quinquennat de François Hollande,
00:23:52c'est-à-dire qu'il s'est repositionné comme un parti de gouvernement.
00:23:54C'est quand même la première fois
00:23:56depuis combien d'années
00:23:58que le PS jaillit, est au centre du jeu
00:24:00et se comporte comme un parti de gouvernement
00:24:02en l'occurrence avec Olivier Faure
00:24:04et Boris Vallaud qui négocient.
00:24:06Donc ça, déjà, je pense que c'est gagné.
00:24:08Il y a ce qu'on va faire comme commentaire sur le plateau
00:24:10mais il y a l'opinion.
00:24:12Ça, je pense que déjà, c'est gagné.
00:24:14Les menaces de Jean-Luc Mélenchon
00:24:16vous savez, tout le monde peut faire
00:24:18dans l'autre sens. Ouh là là, je te mets des candidats
00:24:20partout, ben oui, nous aussi on peut te mettre des candidats partout.
00:24:22Il ne faut jamais oublier que
00:24:24la France insoumise a autant besoin de ses partenaires
00:24:26que les partenaires ont besoin de la France insoumise.
00:24:28Donc tout ça est nul et non avenu.
00:24:30Moi, ça ne m'intéresse même pas.
00:24:32Après, la question c'est, est-ce que le PS
00:24:34vote la censure ? Je ne suis pas
00:24:36certaine que le groupe, je suis même sûr
00:24:38que le groupe
00:24:40ne va pas aller vers
00:24:42la censure sur le discours de politique générale
00:24:44parce que j'ai envie de développer
00:24:46l'idée des censures utiles.
00:24:48Il y a les censures inutiles
00:24:50et il y a la censure utile. La censure utile, c'est quand vous
00:24:52censurez des choses concrètes sur un budget.
00:24:54Moi, je serai les socialistes, je me garderai
00:24:56bien censuré là, même quitte à
00:24:58être seul à gauche, franchement,
00:25:00et j'attendrai le budget pour censurer.
00:25:02– François Pupolli. – Pardon.
00:25:04– Il arrive ce qui devait arriver, ce qu'on a
00:25:06tous dit quand le
00:25:08Parti socialiste a été
00:25:10rencontré, je veux dire, avec Mélenchon pour créer le Nouveau Front Populaire
00:25:12et souhaiter gagner des postes, et ça en lien
00:25:14avec le Nouveau Front Populaire,
00:25:16après le 7 octobre, parce que déjà avant
00:25:18le 7 octobre, on savait ce qu'était le LFI, mais après
00:25:20le 7 octobre, les masques étaient tombés.
00:25:22Et on savait très bien
00:25:24qu'à la fin, Mélenchon allait essayer de les manger de tout cru
00:25:26parce que c'est leur rêve de Mélenchon.
00:25:28C'est un trotskiste, qui a toujours
00:25:30considéré que les socialistes étaient des sociotraites,
00:25:32comme on dit, toute ma vie.
00:25:34Moi, à chaque fois que j'étais avec un communiste
00:25:36ou un trotskiste, ils me disaient « t'es un social-traître ».
00:25:38Ils ont ça, ils sont élevés au biberon
00:25:40avec ça, voilà, très bien. Et leur rêve,
00:25:42c'est de tuer les social-traites.
00:25:44Ok, et donc là, ce qu'a fait
00:25:46Mélenchon hier en menaçant
00:25:48les députés socialistes, ce n'est que ça.
00:25:50C'est de leur dire…
00:25:52– C'est de la drôle de politique quand même.
00:25:54– Il est dans sa logique à lui,
00:25:56c'est de les exterminer, parce que la prochaine élection,
00:25:58pour lui, ce n'est pas la législative,
00:26:00c'est les municipales.
00:26:02Et moi, je peux vous dire que localement,
00:26:04LFI est à la manœuvre, et dans toutes les villes
00:26:06de banlieue où il y a des maires socialistes,
00:26:08ils vont essayer de leur prendre les villes.
00:26:10Et ils auraient raison quand on voit les résultats
00:26:12aux élections européennes dans ces quartiers.
00:26:14Donc, ils se disent « on va tout leur prendre ».
00:26:16– Oui, mais c'est… – Je ne sais pas qu'il va y arriver.
00:26:18Je dis qu'il est dans cette logique-là.
00:26:20Et mettez-vous à la place d'un député socialiste
00:26:22aujourd'hui, il se dit « oulala, oulala,
00:26:24si je vote la censure, c'est que j'ai peur de Mélenchon,
00:26:26et donc j'ai pas le courage, pas d'honneur.
00:26:28Et si je vote pas la censure,
00:26:30j'ai mon courage, j'ai mon honneur.
00:26:32– C'est ce qui est en train d'arriver, François.
00:26:34Donc, ça veut dire que les socialistes
00:26:36sont en train d'avoir une vraie colonne vers ses bras.
00:26:38– Je finis. C'est ce que voulait Mélenchon.
00:26:40Et Mélenchon a dit « l'EPS a tué la Nouveau Front Populaire,
00:26:42demain, il va créer un nouveau mouvement ».
00:26:44– Mais écoute, moi, je…
00:26:46– Nicolas Corato, président fondateur
00:26:48du Think Tank Place de la République.
00:26:50Moi, j'ai une question à vous poser.
00:26:52Là, j'ai l'impression de voir de l'intérêt électoral
00:26:54plutôt que de l'intérêt des Français.
00:26:56Donc, on est où, là, aujourd'hui ?
00:26:58– Non, mais c'est vrai que tout ça peut
00:27:00paraître un peu tambouilleux.
00:27:02Moi, je reviens. Alors, je ne sais même pas
00:27:04pourquoi vous m'avez invité, parce qu'il y a
00:27:06Françoise de Gouin qui a tout dit, et qui, de toute façon,
00:27:08ne justifie pas du tout mon intervention.
00:27:10Mais je vais quand même…
00:27:12– Mais si, enfin, Nicolas, n'importe quoi.
00:27:14– Sur ce que dit Françoise, il est évident
00:27:16qu'aujourd'hui, ce qui…
00:27:18D'abord, il y a un personnage qui apparaît,
00:27:20vous avez beaucoup passé d'extraits
00:27:22de M. Mélenchon, mais moi, je trouve
00:27:24qu'Olivier Faure, alors on ne sera pas d'accord
00:27:26avec moi, mais se révèle depuis plusieurs semaines,
00:27:28depuis plusieurs mois,
00:27:30et apparaît effectivement comme celui
00:27:32qui réussit à remonter
00:27:34un parti socialiste qui était moribond
00:27:36avant lui, il faut le dire, quand même,
00:27:38lui rendre cet hommage, et qui le ramène
00:27:40effectivement vers une zone de parti
00:27:42de gouvernement qui pourra devenir
00:27:44un recours demain,
00:27:46quand on ira chercher des forces
00:27:48de progrès dans ce pays, à même
00:27:50de gouverner et de remettre le pays
00:27:52à flot. Donc ça, ce sont des acquis
00:27:54qui sont très loin de la tambouille politicienne
00:27:56pour les prochaines élections électorales
00:27:58et qui, à mon avis, montrent que
00:28:00Olivier Faure sait aussi avoir une vision
00:28:02pour le collectif et pas simplement
00:28:04pour lui-même, et je pense qu'on ne peut plus faire
00:28:06ce crédit. Donc, par rapport à ça,
00:28:08effectivement, je pense que le parti socialiste
00:28:10apparaît dans cette séquence comme un des
00:28:12partis dans l'Assemblée nationale qui était
00:28:14un peu plus en phase avec
00:28:16les problématiques des Français
00:28:18qu'avec les problématiques partisanes
00:28:20qui sont quand même très courantes
00:28:22dans cette Assemblée.
00:28:24Je trouve que la séquence,
00:28:26après on verra ce qu'en pensent les électeurs
00:28:28et les citoyens, mais la séquence,
00:28:30quand même, objectivement, est plutôt
00:28:32positive pour le parti socialiste.
00:28:34Que pouvaient-ils faire d'autre ?
00:28:36Il y avait un trou de souris éventuellement
00:28:38pour faire suspendre cette réforme
00:28:40qui est unanimement combattue
00:28:42par les Français. On aurait trouvé quand même
00:28:44complètement délirant que le parti socialiste
00:28:46ne tente pas la chose
00:28:48jusqu'au bout avec le dernier
00:28:50désespoir qui pouvait être le sien.
00:28:52En tout cas, on aurait mal compris que le parti
00:28:54socialiste ne puisse pas utiliser cette
00:28:56fréquenté-là. – Vous pensez que le parti
00:28:58socialiste est encore un parti de gouvernement
00:29:00comme Nicolas Corato ? Venez-nous le dire.
00:29:02Ou si vous n'êtes pas d'accord, aussi
00:29:04au 0826 300 300.
00:29:06– Nicolas Corato, est-ce que vous n'avez
00:29:08pas l'impression
00:29:10que l'appréciation
00:29:12très favorable que vous venez
00:29:14de formuler sur Olivier Faure
00:29:16dépend
00:29:18du moment où il s'exprimait ?
00:29:20J'ai l'impression qu'il n'est devenu
00:29:22plausible et crédible
00:29:24qu'à partir du moment
00:29:26où une véritable opposition
00:29:28interne s'est instaurée
00:29:30au sein du parti socialiste
00:29:32et que, notamment,
00:29:34François Hollande, à mon avis,
00:29:36pas assez, a manifesté
00:29:38qu'il n'était pas d'accord avec cette ligne
00:29:40comme d'autres. Et donc,
00:29:42naturellement, il a dû changer.
00:29:44– Nicolas Corato.
00:29:46– Ecoutez, moi, je pense que
00:29:48de manière objective ou subjective,
00:29:50je vous laisserai juge,
00:29:52on peut noter quand même que Olivier Faure
00:29:54a trois actifs
00:29:56dans son bilan.
00:29:58La première, c'est d'avoir
00:30:00récupéré et d'avoir tenu le parti
00:30:02une fois que M. Hollande
00:30:04et ses soutiens
00:30:06avaient quitté, finalement, le navire.
00:30:08Il faut quand même lui reconnaître
00:30:10cet actif.
00:30:12Deuxièmement, sa réaction
00:30:14au soir de l'annonce
00:30:16de la dissolution
00:30:18pour tenter coûte que coûte
00:30:20de faire en sorte que la gauche
00:30:22ne disparaisse pas définitivement.
00:30:24Et ça, on peut aussi lui reconnaître
00:30:26ce crédit. Et la dernière séquence
00:30:28où il se rappelle
00:30:30aux yeux des Français
00:30:32et dans son propre camp
00:30:34d'un parti comme un secrétaire général
00:30:36qui dirige un parti de gouvernement.
00:30:38Et ça, je sais très bien que ceux
00:30:40qui ont quitté le Parti Socialiste,
00:30:42et j'en vois quelques-uns,
00:30:44soit pour aller rejoindre les camps de Macron,
00:30:46soit pour aller plutôt à la gauche,
00:30:48ne veulent pas l'entendre,
00:30:50mais ils ont laissé plus que la marque Parti Socialiste
00:30:52lorsqu'ils ont quitté ce parti. Ils ont laissé aussi
00:30:54un positionnement d'un parti progressiste
00:30:56qui a une vocation à gouverner un jour.
00:30:58Et qu'on le veuille ou non, cette marque,
00:31:00elle restera de manière indélébile.
00:31:02C'est l'intuition et l'intelligence de le comprendre
00:31:04peut-être avant d'autres.
00:31:06– Le débat, ce n'est pas sur Olivier Faure, mais vous dites
00:31:08qu'il a relevé le PS, et c'est quand il était
00:31:10premier secrétaire que le PS a fait un 75
00:31:12à la présidentielle, ce qui n'est quand même pas
00:31:14incontestable.
00:31:16– J'en ai un peu marre
00:31:18d'entendre, c'est incroyable
00:31:20comment on dispute toujours.
00:31:22– C'est vrai, un 75.
00:31:24– D'abord, c'est Anne Hidalgo. Par ailleurs,
00:31:26quand Olivier Faure devient premier secrétaire,
00:31:28François Hollande a tout cassé. François Puponnet,
00:31:30c'est très bien. Tous les cadres se sont tirés.
00:31:32– Ce n'est pas François Hollande qui a tout cassé,
00:31:34c'est aussi tous les frondeurs
00:31:36qui sont avec Faure aujourd'hui.
00:31:38– De quels frondeurs ?
00:31:40– Mais comment, les Laurent Baumel et tout ça.
00:31:42– Je veux terminer, je veux bien
00:31:44que tout le monde se soit tiré chez Macron,
00:31:46François, tout le monde s'est tiré chez Macron.
00:31:48– Les frondeurs, ils sont encore là.
00:31:50– Il reste Laurent Baumel.
00:31:52– Il en reste quelques-uns.
00:31:54– De qui tu parles ?
00:31:56– Mais pour Yann.
00:31:58– Excuse-moi de te le dire.
00:32:00Écoute-moi, Jean-Luc Rambol,
00:32:02Olivier Faure, il a pris un parti à terre.
00:32:04Vous êtes tous tirés.
00:32:06Écoute-moi, je finis.
00:32:08– Mais je rêve.
00:32:10– Vous êtes tous tirés.
00:32:12– Attends, excuse-moi.
00:32:14– François, je vais finir.
00:32:16En dix secondes.
00:32:18Vous êtes tous tirés.
00:32:20Il a pris un parti qui était...
00:32:22François, avec sa politique, a tout cassé.
00:32:24D'accord.
00:32:266 ans après, le mec,
00:32:28il est à 66 députés,
00:32:30et il va négocier.
00:32:32– Mais à quel prix, 66 députés ?
00:32:34– Laissez-le répondre, François.
00:32:36– Moi, je veux bien que Hollande ait tous les torts.
00:32:38– Non mais je l'aime bien, Hollande.
00:32:40– Je veux bien que Hollande ait tous les torts.
00:32:42Moi, j'ai vécu...
00:32:44Moi, j'ai vécu les frondeurs
00:32:46qui ne nous ont pas fait du bien.
00:32:48– Ça, je suis d'accord, bien sûr.
00:32:50– C'était tous les apparatchiks du PS
00:32:52qui se sont trouvés députés parce qu'il y avait le problème du cumul des mandats.
00:32:54Donc ça, j'ai connu, je l'ai vécu.
00:32:56– Mais ils y sont plus, là, François.
00:32:58– La seule chose qui me fait un peu rire,
00:33:00c'est qu'on est assez nombreux à avoir quitté le PS
00:33:02pour dire, allons tout de suite chez Macron
00:33:04pour essayer de faire évoluer les choses.
00:33:06Et qu'est-ce qu'il fait, Olivier Faure, à la fin
00:33:08des 7 ans de mandat ?
00:33:10Nous allons dire, c'est scandaleux, vous avez trahi.
00:33:12– Mais il n'est pas chez Macron. – Et bien, il va où ?
00:33:14– Il négocie. – Mais qu'est-ce qu'on a fait ?
00:33:16– Excuse-moi, t'as rien négocié du tout.
00:33:18Vous êtes embarqué. – Mais dis-moi, moi, j'ai créé...
00:33:20Je suis jamais rentré chez Macron.
00:33:22J'ai créé le groupe Liott, où on négociait,
00:33:24par exemple, l'autonomie de la Corse, avec Macron.
00:33:26– D'accord, mais t'es pas socialiste.
00:33:28– Moi, ça fait 7 ans que je négocie
00:33:30avec le gouvernement. – Excuse-moi.
00:33:32– Attends, je finis juste.
00:33:34Et au bout de 7 ans, après la dissolution,
00:33:36Olivier Faure, à la fin, je vais négocier,
00:33:38il est super, ça fait 7 ans qu'on négocie.
00:33:40– Oui, c'est super, mais vous ne négociez pas de la même manière.
00:33:42Il magne une vraie négociation dans l'opposition.
00:33:44T'es un balbide, excuse-moi.
00:33:46– Non, le Liott, on était dans l'opposition.
00:33:48– Les amis, Nicolas Corato.
00:33:50– Nicolas Corato qui a compris qu'il était le renfort
00:33:52de Françoise de Gaulle, maintenant.
00:33:54– Il est le modérateur.
00:33:56– Pardon, j'adore.
00:33:58– On a Xavier aussi qui a envie de poser des questions.
00:34:00– Tu imagines les bureaux nationaux du PS ?
00:34:02– Peut-être vous dire que, vous le savez très bien,
00:34:04M. Puponi, mais la meilleure manière de rentrer en négociation,
00:34:06c'est de générer un rapport de force.
00:34:08C'est vrai que c'est plus facile d'avoir un rapport de force
00:34:10quand on a la position d'Olivier Faure aujourd'hui
00:34:12que quand on est déjà pratiquement embarqué sur la même affaire.
00:34:14– Si je peux me permettre, juste un exemple.
00:34:16Moi, j'ai négocié, avec le président Macron,
00:34:18avec quelques-uns, l'autonomie de la Corse.
00:34:20Je n'étais pas dans la majorité.
00:34:22– Non, mais toi, tu es sui-génériste.
00:34:24Tu es sui-génériste, mais c'est un compliment que je viens de te faire.
00:34:26– Est-ce que je peux finir ?
00:34:28On l'a obtenu.
00:34:30Donc moi, je sais ce que c'est, négocier avec la Macronie.
00:34:32C'est le premier président de la République française
00:34:34qui a dit OK pour l'autonomie de la Corse.
00:34:36J'ai créé le groupe avec les nationalistes corps,
00:34:38on a imposé un rapport de force, on y est arrivé.
00:34:40Donc négocier avec la Macronie,
00:34:42on l'a compris très vite.
00:34:44– C'est grâce à Olivier Faure de l'avoir fait.
00:34:46– 7 ans après.
00:34:48– Tu peux lui dire, OK, c'est bien ce que tu fais depuis 15 jours.
00:34:50– Il nous donne raison 7 ans après.
00:34:52– Allez, les amis.
00:34:54On se fait des bisous.
00:34:56Allez, 0826 303, sans Xavier, t'es avec nous.
00:34:58– J'adore.
00:35:00– Direction Floirac, à côté de Bordeaux.
00:35:02Xavier qui va mettre un peu d'eau dans le vin, évidemment.
00:35:04– Je vous en supplie, Xavier, ne criez pas.
00:35:06– Oui, je vais essayer de mettre un peu d'eau dans le vin
00:35:08de François et Françoise,
00:35:10mais très humblement.
00:35:12– Vas-y.
00:35:14– Franchement, la question posée,
00:35:16c'est est-ce que le PS va se soumettre à LFI ?
00:35:18Je ne pense pas qu'on puisse dire
00:35:20que le PS va se soumettre à LFI.
00:35:22Je pense surtout que le PS
00:35:24va essayer d'aller finalement…
00:35:26– Ils l'ont fait un petit peu quand même.
00:35:28– Ils vont essayer de répondre
00:35:30à leur intérêt électoral.
00:35:32Je veux dire, le PS, c'est une machine électorale.
00:35:34Ils ont quand même pour principal objectif
00:35:36d'être élus.
00:35:38Et ils se doutent bien que si
00:35:40on s'opère avec LFI,
00:35:42ils vont avoir plus de difficultés à être élus
00:35:44que dans le cadre d'un accord.
00:35:46Je pense que cette menace de Jean-Luc Mélenchon
00:35:48elle traduit aussi un fonctionnement
00:35:50un petit peu sale,
00:35:52un petit peu pas très propre.
00:35:54Voilà, on parlait tout à l'heure
00:35:56de tambouilles.
00:35:58C'est un peu l'intérêt électoral qui prime.
00:36:00– C'est pareil à droite, Xavier ?
00:36:02– Mais le débat est sur la gauche.
00:36:04– Non, non, d'accord, ok.
00:36:06C'est facile.
00:36:08Mais sur le fond,
00:36:10pour finir François,
00:36:12je pense que la gauche désunit
00:36:14sa victoire de la droite.
00:36:16Je pense qu'on a finalement une difficulté
00:36:18dans la Ve République à créer du compromis.
00:36:20C'est la structure politique actuelle,
00:36:22le fonctionnement des partis,
00:36:24l'intérêt de chacun des élus
00:36:26à vouloir être réélus
00:36:28aux partis d'exister.
00:36:30Donc bon, finalement, l'intérêt des Français,
00:36:32ça passe peut-être au deuxième plan.
00:36:34– Il est bien ce Xavier.
00:36:36– Non, non, mais moi,
00:36:38je trouve quand même que dans la séquence,
00:36:40le PS n'en sort pas si mal, honnêtement.
00:36:42– Le mot de la fin à Nicolas Corato,
00:36:44vous pensez que le PS…
00:36:46– Ça ne les a pas gênés de voter la motion de censure avec l'ORN ?
00:36:48– Mais ça n'a gêné personne.
00:36:50Écoute, ils ont voté leur motion de censure,
00:36:52c'est pas parce que l'ORN n'a voté ou pas.
00:36:54Ils étaient au bout de leur logique.
00:36:56– Le mot de la fin à Nicolas Corato,
00:36:58votre renfort préféré, Françoise de Gouin.
00:37:00– Je suis assez d'accord avec moi, oui, c'est sûr.
00:37:02– Moi aussi, d'ailleurs.
00:37:04– Nicolas Corato.
00:37:06– Non mais, c'est pas le mot de la fin,
00:37:08mais peut-être pour poursuivre encore une fois
00:37:10sur ce que disait Françoise de Gouin en introduction,
00:37:12si vous voulez des actes politiques et des faits politiques,
00:37:14il faut regarder effectivement des décisions
00:37:16qui sont politiquement impactantes.
00:37:18La prochaine étape sur laquelle
00:37:20les Athéniens vont s'atténir,
00:37:22c'est le vote du budget.
00:37:24– C'est le budget, bien sûr.
00:37:26– C'est le vote du budget.
00:37:28C'est le vote du budget sur lequel on verra
00:37:30s'il y a une gauche ou une droite.
00:37:32– Arrêtons de ce cinéma d'Olivier Faure
00:37:34en disant oui, je suis en train de négocier, voilà.
00:37:36– Mais c'est pas du cinéma, non, il a raison de négocier.
00:37:38– Mais il a raison de négocier.
00:37:40– Mais enfin, pourquoi vous dites ce cinéma,
00:37:42il a vraiment négocié jusqu'au bout,
00:37:44il continue à y négocier hier soir encore avec Lombard, enfin.
00:37:46– Je dis ça pour emmerder tout le monde.
00:37:48– Quand même, il faut rendre à César ce qui est à César.
00:37:50Qui est gribouille dans cette histoire ?
00:37:52Qui est flou ?
00:37:54Qui ne sait pas où il va ?
00:37:56– Bayrou.
00:37:58– C'est monsieur Bayrou.
00:38:00– Non mais c'est pas nous.
00:38:02– C'est pas M. Faure qui était perdu et qui n'a plus de boussole.
00:38:04– Il vient d'arriver, il faut lui laisser le temps.
00:38:06– Vous avez eu un discours de politique générale aussi indigent
00:38:08que celui auquel nous avons assisté.
00:38:10– Mais c'est Macron, Nicolas.
00:38:12– Oui mais c'est Macron qui tire des ficelles derrière.
00:38:14– Je ne veux pas créer un nouveau front à vous.
00:38:16– Ça fait 40 ans qu'il en rêvait.
00:38:18– Et merci à Nicolas Corato pour ce néologisme,
00:38:20les athéniens vont s'athénir.
00:38:22Alors celle-là, elle est fabuleuse.
00:38:24– Merci en tout cas à Nicolas Corato d'avoir été avec nous.
00:38:26À moins que vous vouliez rester pour le « qui sait qui » qu'il a dit.
00:38:28– Ah oui, il est trop fort.
00:38:30– Il est fort Nicolas.
00:38:32– Même pour perdre face à Philippe.
00:38:34– Parce qu'il triche, mais n'importe quoi.
00:38:36– Écoutez, vous avez 3 minutes pour réfléchir
00:38:38si vous voulez rester ou pas.
00:38:40Allez, à tout de suite.
00:38:42– Les vraies voix Sud Radio, 17h19h.
00:38:44Les vraies voix Sud Radio, 17h19h.
00:38:46Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:38:48– Après cette dispute, ce brouhaha de cours d'épreuves,
00:38:52voilà, on les a tous remis en clair.
00:38:54Passionnants.
00:38:56– Absolument.
00:38:58– Philippe Bilger autour de cette table,
00:39:00François Sdegoua, avec nous François Puponi
00:39:02et notre ami Xavier,
00:39:04Xavier, Xavier, Xavier.
00:39:06– Il est fort ce Xavier.
00:39:08– Xavier qui va nous lancer le jungle, comme on dit.
00:39:10– Le jungle.
00:39:12Il n'est pas difficile de jouer,
00:39:14mais de s'arrêter de jouer.
00:39:16– Bravo.
00:39:18– Les vraies voix Sud Radio,
00:39:20les vraies voix Sud Radio,
00:39:22le quiz de l'actu.
00:39:24– Un grand moment, un grand moment.
00:39:26Allez, qui c'est qui qui l'a dit, mon cher Xavier ?
00:39:28Pour vous, j'espère,
00:39:30ces trois premiers points.
00:39:32Je respecte toutes les forces politiques,
00:39:34sauf le RN.
00:39:36– Fred Samen.
00:39:38– C'était l'échauffement.
00:39:40– C'était l'échauffement.
00:39:42– C'était combien de points ?
00:39:44– 3 points. Maintenant, mets-toi à 3 points.
00:39:46– Pourquoi vous mettez-toi à 3 points ?
00:39:48– Parce que c'est l'inflation.
00:39:50– Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:39:52– Franchement, c'est dingue.
00:39:54Vous êtes vraiment des tricheurs et des racailles.
00:39:56Moi, je ne peux plus participer à l'inflation.
00:39:58– Mais comment vous me causez ?
00:40:00– Non mais je me cause comme vous le méritez.
00:40:02– C'est bien François, on m'a des pénalités maintenant.
00:40:04– Voilà, à 3 points.
00:40:06Mélenchon veut faire peur.
00:40:08Je suis bien placé pour en parler.
00:40:10Laissez-le se fatiguer, il a la colère facile.
00:40:12La menace permanente, on garde son calme
00:40:14et il se fatiguera vite.
00:40:16François Vuponi.
00:40:18– François Vuponi.
00:40:20– C'est par corbière.
00:40:22– Il sonne, il sonne.
00:40:24– Bonne réponse Julien Drey, François Vuponi.
00:40:26– Juju, très bien reçu.
00:40:28Écoutez bien mon cher Xavier,
00:40:30celle-là, j'aime beaucoup.
00:40:32Sur Jean-Luc Mélenchon,
00:40:34certaines personnes âgées deviennent méchantes
00:40:36après un certain âge.
00:40:38Les EHPAD accueillent les personnes âgées
00:40:40atteintes de démence.
00:40:42– Je l'ai vu passer, c'était très violent.
00:40:44– Attendez, Xavier.
00:40:46– Non, non, j'ai pas.
00:40:48– Je l'ai vu passer, je l'ai vu passer.
00:40:50– C'est un chef de parti.
00:40:52– C'est Roussel.
00:40:54– Bonne réponse de Françoise.
00:40:56– On n'entend plus le bruit, Cécile.
00:40:58– Cécile, écoutez-le.
00:41:00– Vous êtes trop occupés à pomper, c'est ça ?
00:41:02– N'importe quoi.
00:41:04– Non mais à pomper.
00:41:06– Moi aussi je ne sais pas.
00:41:08– Je ne peux pas faire deux choses à la fois.
00:41:10– Pomper, ça veut dire recopier.
00:41:12– Je ne savais pas qu'on pouvait avoir
00:41:14de l'avancement comme ça.
00:41:18– Qui c'est qui qui l'a dit à trois points ?
00:41:20Le gouvernement sans tête
00:41:22a mené une politique battue trois fois
00:41:24dans les urnes. Ce que nous défendons,
00:41:26c'est le respect de la démocratie.
00:41:28Xavier.
00:41:30– Vous avez presque rien à me dire.
00:41:32– Bonne réponse de Xavier.
00:41:34– Soit c'est Fanon, soit c'est Pompa.
00:41:36– J'en ai deux.
00:41:39– Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:41:41Le travail des femmes n'est pas l'ennemi
00:41:43de la fécondité.
00:41:45– Xavier, c'est une ministre qu'on a nommée,
00:41:47je crois, citée une seule fois.
00:41:49– Qu'on a citée une seule fois ?
00:41:51– Annie Gennevard. – Non.
00:41:53– Jeanne T. – Non.
00:41:55– Pané Rudaché. – Non.
00:41:57– Elle a aussi un nom composé.
00:41:59– C'est Monchalin ? – Non.
00:42:01– Non, Pané Rudaché.
00:42:03– C'est un ministre actuel ?
00:42:06– Bonne réponse à Street Panotion Bouvet,
00:42:08la ministre du Travail et de l'Emploi.
00:42:10– Il est fort ce Xavier.
00:42:12– Xavier, 9 points.
00:42:14Françoise Deguas et François Puponi, 3 points.
00:42:16Philippe Bilger, 0 points.
00:42:18C'est-à-dire qu'Xavier,
00:42:20il est plus fort que les trois réunis.
00:42:22– Non, mais Xavier gauche, François et moi,
00:42:24donc la gauche triomphe, 9 et 3 et 3 et 6, 15.
00:42:26Voilà, c'est comme ça.
00:42:28– Si c'était pareil dans les lieux, on se serait pas fait.
00:42:30– Le procureur est fani.
00:42:33– Vous avez vu, la droite, ça correspond à ce qu'est la droite dans ce livre.
00:42:35– Xavier, je voulais juste vous dire que cette émission
00:42:37est inversement proportionnelle à la vraie vie.
00:42:41– Non, non, non, la droite dans les choses,
00:42:43c'est bien. – Mais le procureur n'a même pas participé.
00:42:45– Oui, bien sûr, parce qu'il est grand,
00:42:47comme Laurent Wauquiez, il descend pas de son rocher.
00:42:49– Xavier, Xavier.
00:42:51– Ah, William, j'avais oublié.
00:42:53– Merci, Xavier, on vous embrasse très fort.
00:42:55Vous faites quoi dans la vie, Xavier ?
00:42:57– Merci à vous, les vrais doigts.
00:42:59Je suis enseignant en droit et économie de l'audiovisuel.
00:43:02– Ah, passionnant, passionnant.
00:43:04– Ça explique beaucoup de choses.
00:43:06– Ah, ça y est, vous avez vu la suspicion,
00:43:08les gauchistes, profs, etc.
00:43:12En toute amitié, franchement.
00:43:14– Merci, Xavier, vous étiez un très bon candidat.
00:43:16– C'était formidable.
00:43:18– Un très bon auditeur, vous nous avez nourri.
00:43:20Restez avec nous dans un instant.
00:43:22Le journal, bien entendu, un bulletin météo
00:43:24avec Rémi André et le coup de gueule de Philippe David.
00:43:26– Oh, sur les indignations à géométrie strictement variable.
00:43:29– Ah, ça, vous l'avez déjà fait, celui-ci.
00:43:31– Oui, mais c'est sur un autre sujet.
00:43:33– Décidément. Allez, à tout de suite.
00:43:35– Sud Radio. – Parlons vrai.
00:43:37– Parlons vrai.
00:43:39– Les vraies voix Sud Radio, 17h-19h.
00:43:41Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:43:45– Et au tour de 7h pour commenter l'actualité
00:43:47comme tous les jours, bien entendu.
00:43:49Philippe Bilger, François Puponi est avec nous,
00:43:51ancien député, Françoise de Gois.
00:43:53Et vous, 0826 300 300,
00:43:55ce même numéro sur lequel vous nous laissez des messages.
00:43:57Et avec Philippe David,
00:43:59on les écoute tous, sachez-le.
00:44:01Et on a choisi celui-ci aujourd'hui.
00:44:03– Bonjour, Guy de Pontocombeau.
00:44:05Les citoyens ont besoin de proximité.
00:44:09Il faut supprimer les grandes régions
00:44:11qui n'ont pas lieu d'être
00:44:13et qui ont permis d'empiler
00:44:15encore une feuille sur l'administratif existant.
00:44:21À votre disposition, au plaisir, au revoir.
00:44:23– C'est vrai que les grandes régions,
00:44:25ça n'a pas franchement amélioré les choses
00:44:27et notamment le choc de simplification
00:44:29promis par François Hollande à l'époque.
00:44:31– Et la proximité surtout.
00:44:33– Tout le monde est d'accord
00:44:35pour l'exigence de simplification géographique
00:44:37mais n'est pas d'accord
00:44:39sur la structure
00:44:41qu'il faudrait supprimer.
00:44:43Et franchement,
00:44:45j'entends qu'on veut maintenir
00:44:47tout le temps le département,
00:44:49il me semble, mais non,
00:44:51même pas, François,
00:44:53j'ai l'impression que les grandes régions
00:44:55aussi mal faites qu'elles aient été structurées,
00:44:57mon Dieu,
00:44:59elles étaient un peu passées
00:45:01dans l'efficacité.
00:45:03– Effectivement, je pense que la loi NOTRe,
00:45:05la fameuse loi NOTRe, n'a pas été si performante que ça,
00:45:07c'est en train de moquer.
00:45:09Il y a un échelon, voire deux échelons de trop.
00:45:11Tout le monde considère que l'échelon de trop,
00:45:13c'est le département.
00:45:15C'est pour ça qu'il y a eu des expérimentations
00:45:17qui ont été faites à Lyon, en particulier dans l'Alsace,
00:45:19où globalement ce sont les métropoles
00:45:21qui ont pris la place du département.
00:45:23La métropole de Lyon, quasiment.
00:45:25Et donc l'idée, c'est qu'il y ait
00:45:27un échelon régional relativement haut
00:45:29pour concurrencer les régions européennes,
00:45:31et un échelon local
00:45:33qui soit à taille humaine
00:45:35pour des notions de projet,
00:45:37et ensuite la commune.
00:45:39Mais la commune, sincèrement, on connaît tous des communes
00:45:41où il y a 200 habitants, 300 habitants,
00:45:4311 conseillers municipaux,
00:45:45donc il faut réduire
00:45:47le nombre de communes,
00:45:49faire des intercommunalités
00:45:51plus efficaces,
00:45:53et supprimer. Alors le problème du département,
00:45:55c'est pourquoi on le supprime pas et pourquoi personne n'en veut,
00:45:57parce que c'est le département qui gère les dépenses sociales.
00:45:59Et que tout le monde se dit,
00:46:01oulala, qui se le garde, ça coûte de l'argent.
00:46:03Alors, ni l'État peut prendre,
00:46:05ni la région, ni les intercours.
00:46:07La logique, ce serait que ce soit l'intercommunalité
00:46:09qui gère les dépenses sociales.
00:46:11Parce que c'est pas un problème départemental,
00:46:13c'est par bassin de territoire.
00:46:15On va y arriver un jour, mais pour l'instant,
00:46:17il faut se faire cette grande réforme. Je finirais juste
00:46:19avec qu'on soit enfin une vraie république décentralisée.
00:46:21Il faut savoir
00:46:23qu'aujourd'hui, lorsque les collectivités locales
00:46:25votent une délibération, le lendemain, il y a un fonctionnaire
00:46:27de la collectivité territoriale qui va à la préfecture,
00:46:29qui fait un tampon,
00:46:31et puis il y a des fonctionnaires de la préfecture
00:46:33qui vérifient si la délibération
00:46:35a été bien votée, et puis qui écrivent
00:46:37aux maires en disant, vous n'avez pas bien fait votre travail.
00:46:39Donc, ou on assume que les élus sont compétents,
00:46:41et puis il y a des jugements et des tribunaux pour les sanctionner
00:46:43au cas où, mais quel intérêt
00:46:45de garder cette tutelle de l'Etat
00:46:47sur tous les actes administratifs
00:46:49pris par une commune dans une république décentralisée ?
00:46:51On fait confiance aux élus.
00:46:53Parce qu'on n'est pas une république décentralisée,
00:46:55que nous ne le serons jamais,
00:46:57nous sommes 100% jacobins, et puis
00:46:59est-ce qu'on ne peut pas en accepter l'augure ?
00:47:01Écoutez, je ne sais pas,
00:47:03je n'ai pas de religion là-dessus, et je suis d'accord
00:47:05avec tout ce qu'a dit François, notamment sur le département,
00:47:07et puis sur les enjeux politiques.
00:47:09Non, mais sur les enjeux politiques.
00:47:11Le nombre d'élus, de présidents de départements,
00:47:13tout ça, tout ça.
00:47:15Mais reconnais quand même, François Puponi,
00:47:17que ça a été fait n'importe comment.
00:47:19La fusion des régions, sur un coin de table,
00:47:21Stéphane Le Foll, François Hollande.
00:47:23Je les aime beaucoup, encore une fois, mais ça c'est n'importe quoi.
00:47:25En fait.
00:47:27J'adore François, c'est une caresse, et bam, derrière...
00:47:29Non, mais parce que j'ai assez soutenu
00:47:31contre Vance et Marée François Hollande pendant son quinquennat
00:47:33pour dire un petit peu...
00:47:35On est heureux qu'il ne nous apprécie pas.
00:47:37Non, mais au-delà même de la mauvaise foi.
00:47:39Au-delà de la mauvaise foi.
00:47:41Allez les amis, dans un instant.
00:47:43Est-ce que ça ferait des économies ?
00:47:45Juste une chose, François.
00:47:47On n'a pas le temps, les amis.
00:47:49On aurait pu espérer, en fait, ça n'en fait pas.
00:47:51Allez, dans un instant, le coup de gueule de Philippe David.
00:47:53Un coup de gueule sur des indignations à géométrie variable,
00:47:55mais surtout sur des silences assourdissants.
00:47:57A tout de suite, les amis.
00:47:59Sud Radio.
00:48:01Parlons vrai.
00:48:03Les vraies voix Sud Radio,
00:48:0517h-19h, Philippe David,
00:48:07Cécile de Ménibus.
00:48:09Très bien entouré avec François de Gaulle,
00:48:11Philippe Bilger, François Puponnuy et vous
00:48:13au 0826 300 300.
00:48:15Dans un instant avec
00:48:17Félix Mathieu dans l'Info Plus,
00:48:19le statut d'auto-entrepreneur
00:48:21a battu des records en 2024.
00:48:23On va en parler. En attendant,
00:48:25Philippe David, il va parler tout seul.
00:48:27Les vraies voix Sud Radio.
00:48:29Comme d'habitude,
00:48:31je vais remettre le clocher au milieu du village.
00:48:33Un clocher sous lequel j'aimerais que les chrétiens
00:48:35du monde entier puissent pratiquer leur foi
00:48:37sans avoir aucune crainte. Pourquoi
00:48:39ce coup de gueule aujourd'hui ? Parce que l'ONG
00:48:41protestante Portes Ouvertes a dévoilé
00:48:43son index annuel des chrétiens
00:48:45persécutés. Et le moins qu'on puisse
00:48:47dire est que les chiffres ne sont pas bons
00:48:49et même qu'ils en pirent. En effet,
00:48:51l'an passé, l'ONG constabilisait
00:48:53365 millions de chrétiens persécutés
00:48:55dans le monde. On est passé à
00:48:57380 millions un an plus tard.
00:48:59Car être chrétien est dangereux dans
00:49:0178 pays. 4476
00:49:03fidèles ont d'ailleurs été assassinées
00:49:05à cause de leur foi en 2024.
00:49:07Un chiffre en hausse constante depuis 10 ans.
00:49:09Outre la Corée du Nord, c'est en Afrique
00:49:11subsaharienne que la vie des chrétiens est la plus
00:49:13menacée. Sur les 15 pays de la
00:49:15région, 13 ont des niveaux d'extrême
00:49:17violence contre eux. Le pire est d'ailleurs
00:49:19le Nigeria puisque sur les 4476
00:49:21chrétiens assassinés, plus de
00:49:233000 l'ont été dans ce pays
00:49:25où plus de 35 000 chrétiens
00:49:27ont subi le même sort depuis 2015.
00:49:29Au Pakistan, les lois anti-blasphème
00:49:31ont fait exploser le nombre
00:49:33de personnes emprisonnées pour ce chef
00:49:35d'accusation en passant en 4 ans
00:49:37de 11 à 767,
00:49:39toutes ou presque chrétiennes. En Algérie,
00:49:41les 47 églises protestantes chrétiennes
00:49:43ont été fermées et les conversions
00:49:45au christianisme
00:49:47ne sont plus tolérées. Et c'est
00:49:49contre ce silence assourdissant face à
00:49:51ces persécutions que je viens pousser
00:49:53ce coup de gueule. Ceux qui osent parler
00:49:55d'islamophobie d'État, je mets des guillemets
00:49:57en France, sont bien muets pour
00:49:59dénoncer la christianophobie d'État.
00:50:01Pas besoin de guillemets dans ce cas, en Algérie,
00:50:03en Afrique subsaharienne ou au Pakistan.
00:50:05Ceux qui parlent de génocide à Gaza
00:50:07sont également bien muets pour
00:50:09dénoncer les meurtres de chrétiens, voire même les crimes
00:50:11de masse commis contre les chrétiens d'Orient
00:50:13qui ont quasi disparu par Daech.
00:50:15On pense, en France, aux Ouïghours
00:50:17à juste titre, mais personne ou presque
00:50:19n'ose prendre la défense des chrétiens
00:50:21de peur de se faire qualifier d'extrême droite.
00:50:23Alors courage à tous ces chrétiens
00:50:25persécutés et soyons chaque jour
00:50:27plus nombreux à prendre leur défense.
00:50:31Je vous rejoins
00:50:33absolument, Philippe.
00:50:35Si j'osais,
00:50:37je regarde dans ces persécutions,
00:50:39dans ces éradications,
00:50:41quelque chose qui
00:50:43est une forme
00:50:45d'hommage
00:50:47paradoxal
00:50:49au christianisme.
00:50:51Certes, le catholicisme
00:50:53a connu des horreurs
00:50:55et encore des dérives
00:50:57totalement inadmissibles, mais
00:50:59c'est comme si on percevait
00:51:01dans le christianisme
00:51:03quelque chose qui est profondément
00:51:05irréductible aux pouvoirs
00:51:07dictatoriaux. Et en ce sens-là,
00:51:09je trouve que, il me semble,
00:51:11c'est quelque chose
00:51:13qui peut rassurer celui qui y croit.
00:51:15— C'est surtout irréductible
00:51:17aux pouvoirs dictatoriaux, mais
00:51:19à certaines autres religions.
00:51:21On voit bien ce qui se passe, par exemple,
00:51:23en Inde. — Oui.
00:51:25Les chrétiens sont massivement persécutés en Inde.
00:51:27— On ne parle pas assez de maudit.
00:51:29Maudit soit lui !
00:51:31Je vous invite à... Pardon, vas-y.
00:51:33— Moi, j'ai beaucoup aidé les chrétiens d'Orient.
00:51:35J'ai accueilli en particulier
00:51:37tous ceux qui partaient d'Irak à cause de Daesh.
00:51:39Et un jour, c'est le patriarche
00:51:41des chaldéens
00:51:43de sa béatitude, Louis II,
00:51:45qui m'a dit que c'est gentil, mais
00:51:47arrêtez de nous en prendre. La vraie question,
00:51:49c'est quand ils sont persécutés, la première réaction
00:51:51qu'on a, c'est de les faire venir
00:51:53pour les protéger. Mais à ce
00:51:55rythme-là, dans 10 ans,
00:51:57il n'y aura plus de chrétiens en Orient.
00:51:59Les chrétiens d'Orient ont disparu
00:52:01de l'endroit où ils étaient là depuis des
00:52:03milliers d'années, puisqu'ils se sont
00:52:05christianisés il y a 2 000 ans, mais
00:52:07ils existaient avant. Enfin, ils étaient pas chrétiens,
00:52:09mais les populations existaient avant. Donc c'est un vrai
00:52:11sujet. C'est comment on les protège. On
00:52:13fait le constat. Mais
00:52:15aujourd'hui, leur seul
00:52:17sursaut, c'est de partir. Les Arméniens sont partis
00:52:19en 1915. Voilà. Les chaldéens
00:52:21aussi. Et ils partent de Turquie maintenant.
00:52:23Ils partent de l'Irak. Ils partent de Syrie.
00:52:25Ils partent de partout, parce qu'ils ne sont plus en sécurité.
00:52:27Mais donc, c'est le
00:52:29grand remplacement.
00:52:31– Oui, tu ne peux pas atterrir sur le grand
00:52:33remplacement. Non, mais tu ne peux pas atterrir là-dessus.
00:52:35Enfin, je veux dire, depuis la nuit des temps,
00:52:37les chrétiens sont persécutés dans le monde arabe.
00:52:39Les juifs sont persécutés dans le monde arabe.
00:52:41Les musulmans sont persécutés par
00:52:43les croisades. Donc, écoute, moi,
00:52:45là où je ne suis pas d'accord,
00:52:47c'est qu'il n'y a aucun problème. Regarde, François Pipponi,
00:52:49Philippe, regardez, il est
00:52:51de gauche, moi aussi. La gauche n'a aucun
00:52:53problème. Vraiment aucun problème.
00:52:55Non, non, mais ce que vous dites, c'est que
00:52:57moi, je ne m'en fous de passer pour une affreuse réac.
00:52:59Eh bien, je protège les
00:53:01chrétiens, mais je protège les juifs. Et je protège aussi
00:53:03les musulmans persécutés par les islamistes.
00:53:05– Merci beaucoup, Philippe David. Et merci
00:53:07à vous. Tout de suite, l'info en plus, c'est Félix Mathieu.
00:53:09Les vraies voix
00:53:11sud radio.
00:53:13– Et enfin, de bonnes nouvelles. Statut d'auto-entrepreneur
00:53:15a battu des records en 2024.
00:53:17– Sur plus d'un million de créations d'entreprises
00:53:19l'an dernier, les trois quarts environ étaient
00:53:21des auto-entreprises. Des activités lancées sous
00:53:23le statut d'auto-entrepreneur, constat
00:53:25dressé par François Hurel, président de
00:53:27l'Union des auto-entrepreneurs. Et nous sommes en ligne
00:53:29avec lui. Bonsoir, François Hurel. – Ça tombe bien.
00:53:31– Bonsoir. – Merci.
00:53:33Merci d'être avec nous dans les vraies voix sur sud radio.
00:53:35Le constat, c'est donc le succès
00:53:37sans précédent de ce statut d'auto-entrepreneur
00:53:39créé il y a une quinzaine d'années.
00:53:41Je crois que vous étiez d'ailleurs un peu à la manœuvre
00:53:43à l'époque. Mais vous en êtes aujourd'hui
00:53:45à assouplir davantage les contrats administratifs.
00:53:47C'est un statut censé être assez
00:53:49souple mais qui est encore trop lourd
00:53:51selon vous. – Alors
00:53:53effectivement on se satisfait très
00:53:55largement des chiffres.
00:53:57Plus d'un million cent mille créations
00:53:59en 2024 en France.
00:54:0175%
00:54:03ce sont des auto-entrepreneurs.
00:54:05Démonstration que
00:54:07c'est un régime qui séduit
00:54:09parce qu'il est facile, parce qu'il est
00:54:11intuitif.
00:54:13Et puis il est l'expression de la liberté.
00:54:15Et ça, ça me paraît
00:54:17absolument essentiel.
00:54:19Oui mais, il y a toujours un petit mais,
00:54:21c'est que finalement on s'aperçoit
00:54:23que ce régime,
00:54:25qu'en bien même serait-il simple, ultra simple,
00:54:27qu'en bien même séduirait-il,
00:54:29il y a toujours des esprits
00:54:31chagrins pour nous expliquer
00:54:33qu'il faut le complexifier,
00:54:35qu'il faut en réduire la durée, qu'il faut
00:54:37en limiter le chiffre d'affaires, etc.
00:54:39Bref, dès que quelque chose
00:54:41fonctionne, il y a toujours un esprit
00:54:43chagrin pour expliquer qu'il faut
00:54:45le transformer comme si la complexité
00:54:47devait devenir une fatalité
00:54:49dans ce pays.
00:54:51Le chiffre d'affaires annuel, c'est combien, le plafond ?
00:54:53Quand on fait de la prestation
00:54:55de service, c'est-à-dire lorsqu'on est par exemple
00:54:57journaliste, c'est 40 000 euros,
00:54:59un peu plus de 40 000. Lorsqu'on fait
00:55:01de l'achat pour revendre, c'est-à-dire
00:55:03en fait du commerce,
00:55:05c'est un peu plus de 70 000.
00:55:07C'est-à-dire, en gros, si je traduisais ça
00:55:09en SMIC, c'est 3 SMIC
00:55:11et demi pour les deux.
00:55:13Et finalement, ce plafond, dites-vous,
00:55:15ça dissuade un peu certains
00:55:17auto-entrepreneurs qui pourraient grossir
00:55:19de le faire parce qu'ils
00:55:21auraient peur de la complexité des autres statuts ?
00:55:23C'est un constat que nous faisons.
00:55:25Plus des trois quarts de tous
00:55:27ceux qui pourraient grandir, qui pourraient franchir
00:55:29le seuil, qui pourraient
00:55:31s'orienter vers une autre
00:55:33entreprise, changer
00:55:35effectivement la dimension, ne le font
00:55:37pas parce qu'ils nous expliquent que
00:55:39c'est trop compliqué
00:55:41et qu'ils veulent rester dans le simple.
00:55:43C'est donc la démonstration, finalement,
00:55:45que c'est la simplicité
00:55:47qui est plébiscitée. Alors qu'en
00:55:49réalité, comme je
00:55:51vous le disais, il y a toujours
00:55:53des esprits chagrins pour nous expliquer que
00:55:55il faut le complexifier. Parce que
00:55:57quand on gère une entreprise,
00:55:59il faut que ça soit complexe. C'est malin de dire ça.
00:56:01C'est une sortie aussi de
00:56:03reconversion, beaucoup les auto-entrepreneurs
00:56:05aujourd'hui.
00:56:07C'est de la reconversion. La réponse est oui.
00:56:09C'est aussi
00:56:11une façon de
00:56:13s'affranchir, de s'épanouir.
00:56:15S'épanouir, ça veut dire
00:56:17qu'on peut le faire soit à titre
00:56:19exclusif, et il y en a
00:56:21beaucoup, à peu près le tiers.
00:56:25Les deux autres tiers le font à titre
00:56:27cumulatif ou alternatif.
00:56:29On est dans une société
00:56:31du libre choix de la façon
00:56:33de travailler. C'est tant mieux.
00:56:35C'est le nouveau regard des Français sur le travail.
00:56:37Vous avez tellement raison.
00:56:39Pardon, Françoise.
00:56:41Moi qui
00:56:43suis nul, j'ai été auto-entrepreneur
00:56:45à une certaine époque.
00:56:47Et c'était d'une
00:56:49simplicité absolue. Et pour que
00:56:51j'y parvienne, il fallait vraiment que ce soit
00:56:53comme ça. Non, mais moi j'ai juste un bémol.
00:56:55C'est que le problème de l'auto-entreprise
00:56:57qui est en train de se substituer
00:56:59au statut de salarié, de
00:57:01CDI, etc.
00:57:03Je ne crois pas.
00:57:05Le nombre de rédactions qui vous demandent
00:57:07maintenant d'être en auto-entreprise aux jeunes journalistes,
00:57:09pardon, mais de plus en plus.
00:57:11Les sociétés de production, les rédactions, etc.
00:57:13C'est vrai. Mais la question, je pense que
00:57:15c'est la réalité.
00:57:17Françoise, laissez-le répondre.
00:57:19Pourquoi voulez-vous le placer en concurrence ?
00:57:21Il est en complément. Il n'est pas
00:57:23en concurrence. Il n'est pas en concurrence.
00:57:25En quoi ça gêne
00:57:27que je ne sois pas un salarié
00:57:29et qu'on soit indépendant ?
00:57:31Non, ce n'est pas ce que dit Françoise.
00:57:33Françoise dit que plutôt que salariés
00:57:35des gens, on les pousse à faire de l'entrepreneuriat,
00:57:37l'auto-entrepreneuriat pour
00:57:39éviter de payer des charges sociales.
00:57:41Mais ça n'a rien à voir avec le statut.
00:57:43C'est-à-dire
00:57:45qu'en réalité,
00:57:47il faudrait que les charges soient
00:57:49systématiquement payées par un
00:57:51employeur pour que ça marche. Alors qu'en réalité,
00:57:53en fait, un auto-entrepreneur,
00:57:55il paie ses propres charges.
00:57:57Très peu, très faible par rapport à la protection sociale.
00:57:59Alors, pardonnez-moi,
00:58:01si on parle de protection,
00:58:03sachez juste qu'en fait, un auto-entrepreneur,
00:58:05lorsqu'il s'agit d'assurance
00:58:07de maladie et de maternité, c'est la même
00:58:09protection. Lorsqu'il s'agit d'allocations
00:58:11familiales, c'est la même protection.
00:58:13Françoise !
00:58:15Pardon, Cécile, elle a raison.
00:58:17On est dans le mur. Merci beaucoup,
00:58:19François Hurel, d'avoir été avec nous, président
00:58:21de l'Union des auto-entrepreneurs,
00:58:23avec une info importante qui vient de tomber.
00:58:25Oui, Israël et le Hamas ont accepté un accord pour
00:58:27arrêter le feu à Gaza et la libération d'otages.
00:58:29C'est une source proche des négociations
00:58:31qui se tiennent à Doha, au Qatar.
00:58:33Restez avec nous. Merci beaucoup, Félix Mathieu.
00:58:35On revient dans un instant,
00:58:37avec le tour de table de l'actu des Vraies Voix.
00:58:39Sud Radio, votre avis fait la différence.
00:58:41J'adore vos débats.
00:58:43On entend des choses qui changent un peu de la
00:58:45doxa généraliste qu'on entend trop partout.
00:58:47Sud Radio,
00:58:49parlons vrai. Les Vraies Voix Sud Radio,
00:58:5117h-19h,
00:58:53Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:58:55Retour
00:58:57des Vraies Voix avec, bien évidemment,
00:58:59Cécile de Ménibus, le pape du
00:59:01conclave des Vraies Voix, Philippe Bilger,
00:59:03Françoise de Goyes, la papesse Jeanne des Vraies Voix,
00:59:05et le grand cardinal,
00:59:07c'est un peu le mazarin des Vraies Voix.
00:59:09Ça vous va ? François Plutoni.
00:59:11Je ne sais pas quand je dois le prendre.
00:59:13Je vais relire un peu ce soir l'histoire
00:59:15et vous l'irez demain.
00:59:17C'est un peu le cardinal mazarin.
00:59:19Borgues appelle le bourgien.
00:59:21Ça dépend sur quel moment de l'histoire.
00:59:23C'est ce que j'étais en train de dire.
00:59:25C'était dans le bon moment pour moi.
00:59:27Oui, chacun ses moments.
00:59:29Les Borgues, c'est bien aussi. César, comment tu vas ?
00:59:31C'est toi, César Borgues.
00:59:33Allez les amis, tout de suite le tour de table
00:59:35de l'actu des Vraies Voix.
00:59:37Rapporte-moi seulement de quoi lire.
00:59:39C'est un bon livre ? Je ne sais même plus.
00:59:41Ça m'embête un peu ça. Il a lu un livre.
00:59:43Un livre dans sa vie et il fallait
00:59:45que ça tombe sur celui-là.
00:59:47Le tour de table de l'actualité.
00:59:49Philippe Bilger voulait faire
00:59:51votre tour de table sur la présidente
00:59:53de l'Assemblée nationale qui s'est dit déçue
00:59:55par l'absence d'engagement de François Bayrou sur la fin de vie.
00:59:57Oui, alors il y a deux choses qui m'ont frappé.
00:59:59D'abord, on ne peut pas
01:00:01reprocher à François Bayrou
01:00:03d'avoir fait une déclaration
01:00:05de politique générale un peu longue.
01:00:07Elle n'a duré qu'une heure trente
01:00:09en définitive.
01:00:11Et il ne pouvait
01:00:13pas aborder tous les sujets.
01:00:15Et deuxième élément,
01:00:17je sens que je passionne par mon
01:00:19tour de table,
01:00:21le deuxième élément, je me demande
01:00:23si une présidente de l'Assemblée nationale
01:00:25qui aurait souhaité
01:00:27qu'il parla de la fin de vie
01:00:29ne devrait pas
01:00:31être soumise tout de même
01:00:33à une forme d'obligation de réserve.
01:00:35Moi, ça me gêne un petit peu.
01:00:37Alors, moi, ce que je comprends de
01:00:39Yael Brunpivé, en fait, depuis quelques temps,
01:00:41c'est que, j'entends tout ce
01:00:43que vous dites, vous avez raison,
01:00:45mais ce que je comprends, c'est qu'elle est en train de jouer
01:00:47sa carte personnelle, en fait, Yael Brunpivé.
01:00:49Elle s'est d'abord instaurée,
01:00:51d'ailleurs, avec Gérard Larcher,
01:00:53comme les deux garants, d'une certaine manière, des institutions,
01:00:55président du Sénat
01:00:57et de l'Assemblée. Mais ce que je comprends
01:00:59vraiment d'elle, c'est que
01:01:01petit à petit, elle joue sa carte
01:01:03personnelle. Elle sent bien que
01:01:05dans la Macronie, Gabriel Attal
01:01:07est complètement à côté de ses pompes. Je ne sais pas si
01:01:09vous avez vu hier, le discours le plus
01:01:11atterrant, « inodore un colleur et
01:01:13sans saver », on ne reconnaît pas Gabriel Attal.
01:01:15On ne reconnaît pas, on sent bien qu'il est
01:01:17en train de traverser une phase complètement
01:01:19mortifère, en fait. Bon, il vient
01:01:21de se redresser. Mais
01:01:23je pense que Yael Brunpivé fait
01:01:25ce constat. La Macronie,
01:01:27il y a quelqu'un peut-être pour relever le drapeau
01:01:29et je pense qu'elle est dans
01:01:31cette logique de « je joue ma carte, donc je plante
01:01:33mes cailloux ». Elle joue sa carte.
01:01:35Pourquoi pas pour 2026 ?
01:01:37– Je pense qu'effectivement, l'appétit vient en mangeant
01:01:39et donc qu'elle se voit peut-être présidentiable.
01:01:41Bon, pourquoi pas. Moi,
01:01:43sincèrement, je pense qu'elle a fait
01:01:45une faute politique de se
01:01:47représenter au perchoir après les résultats des élections.
01:01:49Parce que
01:01:51le message donné aux Français a été catastrophique.
01:01:53C'est-à-dire, on a voté et on garde les mêmes.
01:01:55– Oui, oui. Tout change pour que rien ne change.
01:01:57– L'image,
01:01:59une partie de la chute de Barnier,
01:02:01c'est ça aussi derrière. – Mais quelle opinion elle a aujourd'hui ?
01:02:03Enfin, on a d'elle aujourd'hui ?
01:02:05– Alors, moi je ne sais pas, parce qu'elle est plutôt pas mal
01:02:07dans les sondages. Mais je pense que Yael Brunpivé,
01:02:09par exemple, fait passer les messages à la gauche, que
01:02:11c'est peut-être pour la gauche. Elle fait partie des rares
01:02:13qui ont plaidé au moment, si vous voulez…
01:02:15– Mais qu'est-ce qu'on connaît de ses positions au fond ?
01:02:17– En vérité, pas grand-chose. Rien.
01:02:19– Je dirais une macroniste critique, non ?
01:02:21Je la verrais comme ça ?
01:02:23– En tout cas, elle appuie la gauche. Partout où elle peut,
01:02:25elle appuie la gauche. Je sens qu'elle veut vraiment récupérer
01:02:27le talisman du « en même temps » en réalité.
01:02:29Voyant que Gabriel Attal est un peu à terre,
01:02:31moi je vois ça comme positionnement
01:02:33de Yael Brunpivé.
01:02:35Ça n'existe pas, on est d'accord.
01:02:37– Je pense qu'il y en a un qui, s'il réussit à Matignon
01:02:39à toutes ses cartes à jouer, c'est Bayrou.
01:02:41– Je suis d'accord. Et vous, qui fera absolument
01:02:43la synthèse de tout ?
01:02:45– Très bonne transition, François Puponi,
01:02:47avec ce mot qu'on clave,
01:02:49le nouveau mot à la mode.
01:02:51– Oui, j'ai été un peu effaré hier,
01:02:53je dirais. Moi je connais François Bayrou,
01:02:55je connais bien ses rapports
01:02:57à l'histoire, et chaque fois
01:02:59qu'il prend la parole et qu'il prononce un discours,
01:03:01c'est du Bayrou.
01:03:03Parce que ce discours-là, il en est arrivé depuis 40 ans,
01:03:05c'était presque un discours
01:03:07de présidentiel, c'était sa vision
01:03:09de la France, le rapport
01:03:11à la religion, à l'histoire et au conclave.
01:03:13Alors tout le monde a dit, non mais le conclave,
01:03:15c'est un endroit où on serait… Non, non, le conclave,
01:03:17quand on regarde le dictionnaire, c'est là où les cardinaux
01:03:19s'en ferment à clé pour décider du pape.
01:03:21Et le fait que dans un discours
01:03:23d'un Premier ministre, à la Sommée nationale,
01:03:25on parle 3-4 fois de conclave,
01:03:27et que ça soit repris,
01:03:29dans une république laïque, j'ai trouvé ça très
01:03:31très malin de la part du Premier ministre
01:03:33et très intéressant.
01:03:35Il a ressorti des mots que plus personne n'avait entendu
01:03:37ni connaissait, et on a vu les commentateurs
01:03:39qui ne savaient même pas ce que c'était un conclave.
01:03:41Mais il revient à la mode, et voilà,
01:03:43c'est le grand retour
01:03:45de ce passionné d'histoire
01:03:47qui est François Bayrou, je finirai là-dessus.
01:03:49Moi un jour je suis allé le voir à Pau quand j'étais président de l'ANRU,
01:03:51avant de l'aborder… – L'Agence nationale de rénovation urbaine.
01:03:53– L'Agence nationale de rénovation urbaine, et avant,
01:03:55on était avec le Premier ministre
01:03:57Cazeneuve, et avant d'aborder le problème
01:03:59de rénovation urbaine, on a eu d'abord un cours
01:04:01de deux heures sur Henri IV.
01:04:03– François Cazeneuve, fumée blanche
01:04:05à l'arrivée. – Non, ce qui est
01:04:07passionnant chez François Bayrou, que je connais
01:04:09pas comme élu, mais comme journaliste,
01:04:11et puis nous sommes nés à 20 kilomètres
01:04:13d'écart, donc moi je suis né à côté de Lourdes,
01:04:15et lui, il est à Vimborne, donc il est sur la route
01:04:17de Bétarame. Ce qu'on oublie
01:04:19toujours de François Bayrou, c'est que d'abord, c'est quelqu'un
01:04:21qui est un grand croyant, et qu'il est forgé
01:04:23quasiment dans une vision mariale,
01:04:25de la cité mariale. Tout le monde
01:04:27oublie que François Bayrou considère
01:04:29qu'il a un destin, mais quasiment
01:04:31religieux. Avant
01:04:33d'être un roi, il est avant
01:04:35tout presque un croisé.
01:04:37Et ça, tout le monde l'oublie. Et moi, ça m'a
01:04:39fait tout à fait marrer, mais ça ne m'a pas du tout
01:04:41étonné qu'il utilise conclave,
01:04:43et j'adore bien sûr l'histoire du
01:04:45Vatican, puisque vous savez que je vis entre
01:04:47Paris et Rome, et évidemment, le conclave,
01:04:49j'ai dit, c'est incroyable. Le type,
01:04:51il arrive, il est dans la
01:04:53Sixtine, il enferme les cardinaux,
01:04:55parce que c'est dans la chapelle Sixtine qu'ils sont enfermés,
01:04:57pour le pape. Et donc j'ai dit, il y a quelque chose
01:04:59chez ce type, qui fait que d'ailleurs,
01:05:01il marche sur l'eau, il se mélange
01:05:03ses feuilles, il s'en fout, il se moque de lui-même.
01:05:05Il se déclare parfois immortel.
01:05:07Non, mais, il y a
01:05:09la dimension mariale,
01:05:11lourdeze, religieuse,
01:05:13chez Jean-Luc Mélenchon,
01:05:15pardon, chez François Bayrou.
01:05:17C'est pas la même religion.
01:05:19Il a une religion autre, mais il a une grande
01:05:21puissance mystique aussi, Mélenchon.
01:05:23Si je rejoins ce qu'on dit,
01:05:25Françoise et François,
01:05:27j'ai été frappé de voir avec
01:05:29qu'elle, d'abord,
01:05:31il lisait son discours, donc
01:05:33il était moins gêné par
01:05:35ses problèmes de bégaiement dominés.
01:05:37Et ensuite, il est parvenu
01:05:39à introduire des maladresses
01:05:41que moi j'ai prises
01:05:43pour une forme de, presque de
01:05:45décontraction, des involtures.
01:05:47La moitié de son...
01:05:49– Il a peur de rien. – Il a peur de rien.
01:05:51La moitié de son discours
01:05:53c'était des
01:05:55– Des gamins difficiles. – Je vais pas avoir le temps de finir
01:05:57mon tour de table, il me reste 40 secondes.
01:05:59C'est pas grave, juste parce qu'un type
01:06:01qui a peur de rien, c'est le président
01:06:03sud-coréen qui a été battu, je voulais juste
01:06:05vous le signaler. Yoon Sung-yeol,
01:06:07vous avez vu qu'il a fallu 4 000
01:06:09juste, vous avez vu ces images,
01:06:114 000 policiers pour aller le déloger
01:06:13de sa résidence principale,
01:06:15enfin de chez lui.
01:06:17– La résidence présidentielle. – De la résidence présidentielle,
01:06:19parce qu'il était lui-même gardé par la sécurité intérieure.
01:06:21Et il s'est rendu,
01:06:23trop aimable ce monsieur, il dit
01:06:25je me rends pour éviter un bain de sang, on est au délire.
01:06:27La Corée du Sud est quand même
01:06:29une grande démocratie, il a perdu les élections,
01:06:31tout ressemble à... – Il a été démis.
01:06:33– Il a été démis, mais tout... – Il avait voté un texte qui...
01:06:35– Mais il avait voté la loi martiale, bien sûr qu'il avait voté.
01:06:37– Quelle obstination reméritée
01:06:39qu'on m'atteinte. – Non mais voilà,
01:06:41je suis d'accord, j'adore, on se croirait dans la fontaine.
01:06:43La réalité, je voulais juste te signaler ça,
01:06:45c'est complètement dingue, et donc en réalité
01:06:47le capitole de Trump fait des adeptes,
01:06:49attention, c'est pas tout à fait le même niveau
01:06:51mais quand même Emmanuel Macron qui s'accroche
01:06:53contre vents et marées après avoir tout perdu,
01:06:55à vouloir continuer à gérer ce pays,
01:06:57attention, parfois ça finit pas bien.
01:06:59– Merci beaucoup Françoise de Gaulle,
01:07:01merci beaucoup Philippe Bilger et merci beaucoup François Puponnier
01:07:03dans un instant, François Bayrou
01:07:05de retour, qui annonce donc cette réouverture
01:07:07des négociations sur les retraites
01:07:09avec un conclave, merci François,
01:07:11de trois mois.
01:07:13– Alors parlons vrai, est-ce que cette annonce
01:07:15va dans le bon sens pour faire baisser les tensions ?
01:07:17Et à cette question, le conclave sur les retraites
01:07:19a-t-il une chance d'aboutir ?
01:07:21Il faudrait un miracle pour vous puisque vous dites non
01:07:23à 92% voulait réagir le 0826 300 300.
01:07:25– Petite pause,
01:07:27ne bougez pas, un peu de pub et on revient
01:07:29dans un instant, tout de suite.
01:07:31– Les vraies voix Sud Radio, 17h19h.
01:07:33Les vraies voix Sud Radio,
01:07:3517h19h, Philippe David,
01:07:37Cécile de Ménibus.
01:07:39– Et pour ce second débat
01:07:41autour de cette table, Philippe Bilger, Françoise de Gaulle,
01:07:43François Puponnier et vous,
01:07:450826 300 300 avec Philippe David,
01:07:47on est ravis de vous accueillir pour ce coup de projecteur
01:07:49des vraies voix.
01:07:51– Les vraies voix Sud Radio, le coup de projecteur
01:07:53des vraies voix.
01:07:55– Je choisis donc de remettre
01:07:57ce sujet en chantier
01:07:59avec les partenaires sociaux
01:08:01pour un temps bref et dans des conditions
01:08:03transparentes, selon une méthode
01:08:05inédite et quelque peu radicale.
01:08:07– Ils écoutent ce que les parlementaires,
01:08:09les syndicats, les françaises et les français
01:08:11disent depuis deux ans, il faut abroger
01:08:13cette réforme.
01:08:15Si les partenaires sociaux arrivent à
01:08:17une autre version, alors ça remplacera la réforme.
01:08:19– Nous pouvons, j'en ai la conviction,
01:08:21rechercher une voie de réforme nouvelle,
01:08:23sans aucun totem
01:08:25et sans aucun tabou.
01:08:27– Le problème, c'est qu'il dit que s'il n'y a pas d'accord
01:08:29avec le patronat, c'est la réforme actuelle qui s'applique
01:08:31parce qu'il y a un déficit démocratique
01:08:33sur cette réforme.
01:08:35– Et François Bayrou accepte donc de rouvrir
01:08:37les discussions sur les retraites,
01:08:39ça va durer trois mois
01:08:41pour négocier en cas d'échec
01:08:43le représentant en tout cas
01:08:45de la précédente réforme
01:08:47s'appliquera
01:08:49à partir de ce moment,
01:08:51c'est ce qu'a averti le Premier ministre.
01:08:53– Alors parlons vrai, croyez-vous que
01:08:55les partenaires sociaux peuvent se substituer aux politiques ?
01:08:57Et à cette question,
01:08:59le conclat sur les retraites a-t-il une chance d'aboutir ?
01:09:01Vous dites non à 92%, vous voulez réagir ?
01:09:03Le 0826 300 300.
01:09:05– Philippe Bilger,
01:09:07est-ce que... – Je... Pardon.
01:09:09– Non, je me tournais vers vous
01:09:11en disant que, en tout cas,
01:09:13tout le monde est un peu en haleine
01:09:15puisque François le disait tout à l'heure,
01:09:17cette réforme des retraites, elle est totalement...
01:09:19tout le monde est
01:09:21vents et marrés contre cette...
01:09:23sauf, sauf, sauf les macronistes.
01:09:25– Moi je comprends pourquoi François Bayrou
01:09:27n'a pas voulu évoquer la suspension
01:09:29et qu'il a sorti
01:09:31de son inventivité politique
01:09:33une solution
01:09:35qui, bien sûr,
01:09:37il ne l'appelait pas conférence sociale,
01:09:39on vient de le voir,
01:09:41mais conclave. Je trouve que c'est
01:09:43une bonne idée et d'une
01:09:45certaine manière, le terme n'est
01:09:47pas beau et il coinçait entre guillemets
01:09:49la gauche puisqu'il confiait
01:09:51au patronat et au syndicat
01:09:53le soin, la charge
01:09:55de trouver une solution. Pourquoi
01:09:57je crois beaucoup
01:09:59à cette volonté d'apaisement
01:10:01et je ne doute pas que ceux
01:10:03qui devront discuter durant 3 mois
01:10:05on a Lux et François Hollande
01:10:07qui est parvenu
01:10:09à faire réduire
01:10:11le délai de 6 mois à 3 mois
01:10:13et bien ces gens-là
01:10:15seront...
01:10:17On peut tout dire de François Bayrou
01:10:19mais cette volonté d'apaisement
01:10:21elle l'a habitée
01:10:23toute sa vie en réalité.
01:10:25On l'a encore vue hier
01:10:27et donc j'ose dire que
01:10:29cette manière dont
01:10:31il conçoit la politique
01:10:33peut être contagieuse
01:10:35et j'espère qu'elle inspirera
01:10:37le conclave même sans
01:10:39le Saint-Esprit mais
01:10:41je l'espère
01:10:43vraiment.
01:10:45Moi je comprends tout à fait les récriminations
01:10:47et le fait qu'on ne peut pas s'engager
01:10:49sur un chemin avec aussi
01:10:51peu de garantie. Je comprends tout à
01:10:53fait la position
01:10:55des socialistes et même d'une autre
01:10:57partie de la gauche qui dit que ça ne marche pas mais bon
01:10:59sur les socialistes je comprends très bien. Vous ne pouvez
01:11:01pas dire...
01:11:03Vous pensez que ça ne peut pas fonctionner ?
01:11:05Je pense que ça ne peut pas fonctionner avec des règles aussi arbitraires.
01:11:07Je pense qu'on ne peut pas donner
01:11:09en réalité au MEDEF
01:11:11le droit de veto ou pas sur ces négociations.
01:11:13Ce qui va se passer dans les termes
01:11:15dans lesquels François Bayrou
01:11:17même s'il a un peu plus ouvert la porte
01:11:19cet après-midi avec
01:11:21des prolégomènes j'ai envie de dire pour parler
01:11:23comme François et Bayrou
01:11:25la question c'est
01:11:27est-ce que ça revient au Parlement quel que soit
01:11:29ce qui aboutit de ces négociations.
01:11:31La réponse pour Bayrou elle est filandreuse
01:11:33il ne dit pas oui formellement
01:11:35il dit oui mais il fallait juste dire
01:11:37oui formellement. A partir du moment
01:11:39que vous décidez ok
01:11:41négocier mais si vous n'y arrivez pas
01:11:43on retourne à bord, ça sert à quoi de négocier ?
01:11:45C'est quand même ça
01:11:47le fond si vous voulez.
01:11:49Il faut encore le pousser pour desserrer les taux
01:11:51mais pour le moment c'est quand même ça. En gros
01:11:53négocier avec un fusil sur la tempe
01:11:55et si ça ne marche pas comme toujours
01:11:57le MEDEF dira non et voilà.
01:11:59Qui parle d'ambiguïté ?
01:12:01Personne ne peut croire qu'en 3 mois
01:12:03on fait une réforme des retraites.
01:12:05Ça fait des années qu'on n'y arrive pas
01:12:07c'est pas en 3 mois qu'on va y arriver.
01:12:09Donc qu'est-ce qu'il va se passer ?
01:12:11Je pense que Bayrou le sait très bien parce qu'il a pris les contacts.
01:12:13On peut arriver à quelques
01:12:15mesures d'amélioration de la
01:12:17réforme actuelle.
01:12:19Et il dit si on arrive à un peu
01:12:21de consensus sur quelques mesures, on les mettra
01:12:23en oeuvre. Donc il va
01:12:25améliorer les choses. Il va faire voter
01:12:27quelque chose de consensuel. Mais effectivement
01:12:29il donne le droit de veto
01:12:31au patronat en disant
01:12:33s'il n'y a pas d'accord, donc le patronat dit
01:12:35ok, on ne va pas m'imposer une réforme que je ne veux pas
01:12:37mais si on peut améliorer celle-là, allons-y.
01:12:39Et c'est ce qui va se passer. Je suis convaincu
01:12:41que quand il dit 3 mois et on ira
01:12:43au Parlement, il sait très bien qu'il y a déjà des points
01:12:45d'accord.
01:12:47Sur l'âge par exemple, vous y croyez vous ?
01:12:49Pour moi
01:12:51le fait le plus important c'est
01:12:53qu'il est
01:12:55lâché le 64 ans.
01:12:57Et ça, vous savez très bien que c'est ce qui a
01:12:59cristallisé en réalité tous les mouvements.
01:13:01Je pense que sur l'âge, on peut redescendre
01:13:03à 63. Je pense qu'on peut redescendre.
01:13:05Mais il faut être sincère.
01:13:07Il faut être sincère. Par ailleurs, je ne suis pas d'accord avec vous
01:13:09François Puponi quand vous dites qu'en 3 mois
01:13:11on ne peut pas.
01:13:13Si bien sûr, parce que je ne suis pas
01:13:15d'accord, parce que vous savez très bien que tout le travail
01:13:17de contre-réforme a déjà été fait
01:13:19par les syndicats. Ils ont un certain nombre
01:13:21Mais les syndicats, mais pas par les patronats.
01:13:23Les patronats, c'est pareil.
01:13:25Ils n'ont pas la même vision, sinon on l'aurait déjà fait.
01:13:27Ils n'ont pas la même vision. D'accord. C'est pour ça que je dis
01:13:29que comme le patronat n'a pas la même vision
01:13:31il faut laisser le département
01:13:33sans aucun bémol.
01:13:35Vous comprenez ce que je veux dire ?
01:13:37Oui, mais Bayrou, il a quand même gardé.
01:13:39Si on donne au Parlement, on est reparti pour 2 ans.
01:13:41Il n'y a pas de majorité, encore moins que...
01:13:43Il y a une majorité pour dire
01:13:45basta cosi.
01:13:47Il n'y a pas de majorité au Parlement.
01:13:49Entre la droite au Sénat,
01:13:51le Parlement national...
01:13:53Il y a une majorité absolue pour abroger la réforme au Parlement.
01:13:55Qu'est-ce que vous dites ?
01:13:57Il n'y a pas une majorité pour abroger la réforme.
01:13:59Il n'y en a pas une pour voter une nouvelle réforme.
01:14:01Ah si, si vous baissez 64 ans, moi je pense que oui.
01:14:03Par contre, juste, rappelez-vous comment
01:14:05Bayrou a commencé son discours hier.
01:14:07Il nous explique que le système
01:14:09actuel coûte 50 milliards
01:14:11d'euros par an au budget de l'État.
01:14:13Et qu'on les a pas. On les a pas.
01:14:15Voilà, donc oui, vous êtes bien sympathique.
01:14:17On peut faire toutes les réformes que vous voulez.
01:14:19Mais comment on paye ?
01:14:21Et je ne veux pas aggraver les comptes de l'État
01:14:23qui sont déjà dans une situation catastrophique.
01:14:25C'est qui paye et comment.
01:14:27Est-ce qu'on n'est pas dans la posture finalement dans ce débat ?
01:14:29Parce que la gauche dit non, non, c'est 62 ans,
01:14:31c'est intangible, etc.
01:14:33Alors qu'il n'y a pas, comme l'a dit Bayrou,
01:14:35le premier centime d'euros pour payer.
01:14:37Franchement, peut-on y aller ?
01:14:39On est dans la posture ?
01:14:41C'est sûr que tout le monde aimerait partir le plus tôt possible,
01:14:43ne pas travailler.
01:14:45Le SMIC a 3000 euros par an.
01:14:47Alors je ne suis pas spécialiste de tout cela,
01:14:51mais lorsque la loi a été votée,
01:14:53on avait entendu,
01:14:55avant qu'elle soit votée,
01:14:57dans les conditions qu'on sait,
01:14:59on avait évoqué certains manques,
01:15:01par exemple le travail des seniors,
01:15:03par exemple la pénibilité.
01:15:05Vous croyez que c'est sur ces terrains,
01:15:07François, que...
01:15:09C'est vrai qu'il y a la prise en compte
01:15:11de la pénibilité qui est déjà prise en compte.
01:15:13Mais pour lequel tout le monde dit qu'il faut l'améliorer.
01:15:15Certains doivent partir plus tôt.
01:15:17Mais il y a un moment
01:15:19où les comptes sont là,
01:15:21c'est-à-dire que si on a
01:15:23moins d'actifs par rapport aux inactifs,
01:15:25sauf si les nouvelles générations disent
01:15:27nous on va payer
01:15:2960% de nos revenus
01:15:31pour payer les impôts, les retraites,
01:15:33ça ne marche plus.
01:15:35Ou alors on dit qu'on change le système.
01:15:37Et en fait c'était la grande réforme
01:15:39qui était voulue par Macron lors de son premier mandat
01:15:41qu'il n'a pas voulue, qu'il n'a pas pu,
01:15:43qu'il n'a pas su mettre en oeuvre.
01:15:45On est resté sur la même réforme systémique,
01:15:47une réforme là,
01:15:49en touchant aux paramètres,
01:15:51mais on sait que celle-là elle est vouée à terme à l'échec.
01:15:53– Mais on parlait de la posture, est-ce qu'il n'y a pas quand même
01:15:55des tabous, la retraite par capitalisation
01:15:57pour le privé, c'est tabou,
01:15:59alors qu'on ne trouve rien à redire pour les fonctionnaires
01:16:01qui ont la réforme du CREF.
01:16:03Est-ce qu'il n'y a pas quand même des tabous à géométrie variable ?
01:16:05– Bien entendu, il y a plein de tabous.
01:16:07– Moi je suis d'accord avec tout ce que vous dites,
01:16:09on peut refaire le débat de la retraite,
01:16:11c'est un débat passionnant, et c'est d'ailleurs ce que rappelait
01:16:13Bayrou cet après-midi, fort justement,
01:16:15il rappelait la phrase de Rocard qui disait
01:16:17« les retraites ont de quoi faire tomber 10 gouvernements ».
01:16:19– C'est-à-dire le livre blanc des retraites.
01:16:21– Et Bayrou a rajouté,
01:16:23et encore je trouve qu'il est un peu modeste.
01:16:25Non mais la retraite, pourquoi c'est une passion ?
01:16:27Pourquoi c'est une passion française ?
01:16:29Parce que la France a la passion de l'égalité en réalité.
01:16:31Et la retraite c'est vraiment le capital de ceux qui n'en ont pas.
01:16:33C'est vraiment, presque je dirais,
01:16:35le cœur de notre modèle social.
01:16:37C'est pour ça que c'est une passion française les retraites.
01:16:39C'est pas débile, c'est pas une espèce de fusion,
01:16:41d'un seul coup la société se met en action pour manifester.
01:16:43C'est profond la retraite.
01:16:45Ça va au-delà, j'ai envie de dire, de la retraite.
01:16:47Donc il faut être soigneux dans les mots qu'on emploie.
01:16:51François Bayrou n'est pas soigneux.
01:16:53Et là où je rejoins François Puponi,
01:16:55c'est qu'il n'est volontairement pas soigneux.
01:16:57Il sait très bien manier le langage.
01:16:59S'il n'a pas accordé, même dans sa question au gouvernement,
01:17:01dans sa réponse cet après-midi,
01:17:03à Olivier Faure,
01:17:05la simple phrase « quoi qu'il advienne,
01:17:07on revient au parlement »,
01:17:09c'est qu'il ne le veut pas, tout simplement.
01:17:11Mais parce que la droite l'a dit même pas.
01:17:13Mais parce que la droite l'a dit même pas.
01:17:15La droite l'a dit même pas.
01:17:17Donc pourquoi voulez-vous rentrer dans une négociation
01:17:19qui est déjà cuite d'avance ?
01:17:21C'est ça le problème, c'est ça le sujet.
01:17:23Moi j'irai quand même, parce que je crois qu'on peut quand même faire bouger les choses,
01:17:25mais je comprends qu'on ne devait pas y aller.
01:17:27Si effectivement, ce qu'on peut imaginer,
01:17:29c'est qu'en fait le PS ne vote pas la censure,
01:17:31c'est qu'il accepte de continuer à discuter.
01:17:33Bien sûr.
01:17:35C'est une manière subtile
01:17:37de remettre en cause la loi.
01:17:39Ça veut dire qu'il y a
01:17:41une petite bouffée de fumée blanche comme ça.
01:17:43Oui !
01:17:45Moi c'est ce que je dis depuis le début,
01:17:47Bayrou d'abord, ça fait 40 ans qu'il rêve de ça,
01:17:49donc il a bien mûri tout ce qu'il devait faire,
01:17:51et donc par petites touches
01:17:53il va y arriver. Parce qu'il est
01:17:55très malin. C'est un fin tacticien,
01:17:57un fin politique, il connaît les choses,
01:17:59et c'est un fin analyste de la situation.
01:18:01Ça lui évite l'action.
01:18:03Ça fait tellement longtemps qu'il est dans l'antichambre,
01:18:05pour une fois maintenant qu'il va rentrer.
01:18:07Allez, merci beaucoup
01:18:09Philippe Bilger, merci Françoise de Gaulle,
01:18:11dans un instant on va vous parler.
01:18:13Malgré la présence de Philippe David.
01:18:15Bien entendu.
01:18:17Avec Philippe David, nous allons parler
01:18:19Made in France avec nos invités.
01:18:21A tout de suite.