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  • 26/03/2025
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, président de l'Institut de la parole ; Françoise Degois, éditorialiste Sud Radio ; Sébastien Ménard, entrepreneur dans la foodtech ; Luc Rouban, politologue ; Romain Gavache, directeur France chez Le Dénicheur et commanditaire d’une étude Ipsos sur le boycott des produits US ; Arié Bensemhoun, CEO d'Elnet France.

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LES_VRAIES_VOIX-2025-03-26##

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News
Transcription
00:00:00Les Vraies Voix Sud Radio, 17h-19h, Judith Baller, Philippe David.
00:00:05Eh bien, bonsoir à tous, bonsoir à toutes, bonsoir Philippe, bonsoir Judith,
00:00:10et puis bonsoir à nos Vraies Voix aussi, bienvenue, bonsoir, bonsoir, bonsoir.
00:00:15Alors chers amis, au sommaire de cette émission, notre grand débat du jour à 17h30,
00:00:20Jordan Bardella, président du RN, s'est rendu en Israël pour visiter les sites des attaques du 7 octobre
00:00:25dans le festival Nova et plusieurs kiboutz. Il a qualifié cette invitation d'événement historique
00:00:30et a affirmé que le RN est un bouclier pour les Français juifs face à la menace islamiste.
00:00:35Cette visite s'inscrit dans une stratégie qui vise à renforcer les liens du parti avec la communauté juive,
00:00:39à améliorer aussi son image internationale toutefois, évidemment, des organisations
00:00:43comme l'Union des étudiants juifs de France expriment des doutes sur la sincérité de ce positionnement.
00:00:48Alors parlons vrai, est-ce que ce voyage est l'aboutissement de la dédiabolisation lancée par Marine Le Pen ?
00:00:53Et à cette question, Bardella en Israël, le RN a-t-il tourné la page du FN ?
00:00:57Vous dites oui à 80%, vous voulez réagir ?
00:01:00Aude et les vrais voix attendent vos appels au 0826 300 300.
00:01:04Et pour en parler, on sera avec Luc Rouban qui est politologue, directeur de recherche CNRS au Cevipof,
00:01:09le centre de recherche de Sciences Po, auteur du livre « Les ressorts cachés du vote RN » aux presses de Sciences Po.
00:01:14Et puis notre coup de projecteur à 18h40, face à la menace d'augmentation des droits de douane annoncée par Donald Trump,
00:01:20une étude d'Ipsos pour le comparateur de prix Le Dénicheur montre qu'une majorité de français envisage de riposter.
00:01:2555% des personnes interrogées se disent prêtes à boycotter les marques de produits technologiques américaines
00:01:30et 52% des plateformes d'e-commerce américaines.
00:01:33Cette réaction traduit un rejet des mesures protectionnistes et une volonté de défendre les intérêts économiques des français.
00:01:38Alors parlons vrai, est-ce que Donald Trump peut être sensible à un boycott des produits made in USA ?
00:01:44Et à cette question, comme plus de la moitié des français, allez-vous boycotter les produits américains ?
00:01:49Eh bien vous dites non à 95%, vous voulez réagir ?
00:01:53Aude prendra 100% de vos appels au 0826-300-300.
00:01:57Et puis pour parler de ça, on sera avec Romain Gavache, qui est directeur France chez Dénicheur
00:02:01et commanditaire de cette étude Ipsos sur le boycott des produits US.
00:02:06Vous nous appelez au 0826-300-300 si vous voulez participer, passez un coup de gueule, passez un coup de cœur.
00:02:11Et puis évidemment, n'hésitez pas à répondre à notre question sur le compte X de Sud Radio.
00:02:15Nos éditeurs, la liste du jour, Philippe.
00:02:16Philippe Bilger, président de l'Institut de la Parole, bonsoir.
00:02:19Bonsoir.
00:02:20Françoise Degoy, éditorialiste Sud Radio, bonsoir.
00:02:22Chers amis, bonsoir.
00:02:23Et Sébastien Ménard, entrepreneur dans la foodtech et patron de Presse Libre, bonsoir.
00:02:28Bonsoir à vous les amis.
00:02:29Un trio, on va dire, conventionnel.
00:02:32Disons que je suis obligé de venir, le plus possible quand Françoise est là,
00:02:36pour tenter de rétablir un peu d'ordre intellectuel et moral.
00:02:41Ça va faire réagir dans la Presse People.
00:02:43Ça s'appelle, voilà, le maconisme.
00:02:46Le maconisme.
00:02:47Le maconisme, j'ai bien dit le maconisme.
00:02:49Excusez-moi, j'ai oublié le R.
00:02:51Le maconisme.
00:02:52Je croyais parler de macon dans mon livre.
00:02:54Vous avez vu le truc ?
00:02:55La justice, c'est genre, la droite c'est tous des cons, la gauche c'est tous des débiles,
00:03:00et nous, les macronistes, on est super intelligents.
00:03:02En fait, c'est ça.
00:03:03On est obligés.
00:03:04On va continuer ce débat dans un instant.
00:03:05Alors, 0826-300-300, vous le savez, vous pouvez nous appeler.
00:03:08On file au standard.
00:03:09Aude, on est avec Olivier, qui nous appelle de Bocquer.
00:03:13Bonjour Olivier.
00:03:14Bonjour Olivier.
00:03:15Bonjour Judith, bonjour.
00:03:16Alors Olivier, on vous écoute.
00:03:18Votre coup de gueule, c'est sur les délais de paiement pour les entreprises.
00:03:21Exactement.
00:03:22Exactement, je l'ai vécu, donc je sais de quoi je parle.
00:03:25J'avais une entreprise avec 10 salariés.
00:03:28Je travaillais pour l'État, essentiellement des conseils généraux, des collectivités locales,
00:03:33des agglomérations, des comités de communes.
00:03:36Je vous prends le dernier exemple avant de m'arrêter.
00:03:38C'était en janvier, j'ai eu des factures.
00:03:41Et en mois d'octobre, j'ai décidé d'arrêter.
00:03:45Je suis passé devant le juge et il m'a dit pourquoi vous arrêtez ?
00:03:47Vous ne pouvez pas arrêter, vous avez 10 ouvriers.
00:03:49Je lui ai demandé quel jour, monsieur le juge.
00:03:50Il m'a dit le 3 octobre.
00:03:51Je lui ai dit voilà, ces factures de janvier ne sont pas payées,
00:03:54celles de février non plus, celles de mars non plus.
00:03:56Il y en a pour 107 000 euros.
00:03:57Je ne suis pas banquier.
00:03:58Je suis ferrailleur en béton armé.
00:04:00Je fais comment ?
00:04:01Parce qu'eux, l'URSSAC, ils s'en puent le mois de mars.
00:04:07Au mois de juillet, c'était pareil.
00:04:09Donc, je ne peux pas assumer.
00:04:11On fait quoi ?
00:04:12Il m'a dit mais la loi, c'est 30 jours.
00:04:14J'ai dit oui.
00:04:15Mais voilà, 30 jours, on est à 107 jours.
00:04:17Vous suffiront bien de janvier à octobre.
00:04:20Je ne suis pas payé.
00:04:21Olivier, je me permets de vous poser une question.
00:04:23Est-ce que vous savez qu'il y a un système d'affacturage avec certaines banques ?
00:04:27Je m'en servais.
00:04:28Et ça ne marche pas, ça ?
00:04:29Mais si, ça marche.
00:04:31Le problème, ils vous prennent de l'argent qu'on ne devrait pas prendre.
00:04:333%, c'est ça ?
00:04:34Plus.
00:04:35À un moment donné, la banque ne me croyait plus.
00:04:38Elle pensait que je faisais des fausses factures.
00:04:40Ah, d'accord.
00:04:41Mais l'État est le plus mauvais.
00:04:43C'est pas normal.
00:04:44Moi, j'avais toujours une habitude.
00:04:45Je disais qu'il y avait trois types de clients.
00:04:47Ceux qui payaient à vue, ceux qui payaient à longue vue et ceux qui payaient à perte de vue.
00:04:50Et l'État, c'est plus loin qu'à perte de vue.
00:04:52C'est ça, le problème.
00:04:53Et plus...
00:04:54Sébastien Ménard.
00:04:55Plus ils sont costauds...
00:04:56Couler l'entreprise, c'est facile.
00:04:57Attendez, Sébastien Ménard.
00:04:58Plus ils sont costauds, plus ils sont gros, plus ils sont riches...
00:05:02Moins ils payent.
00:05:03Ça, c'est vrai.
00:05:04Et ça, c'est un sacré problème.
00:05:05Et c'est combien de pourcentage, le facturage, pardon ?
00:05:07Vous le savez ?
00:05:08Vous savez combien de pourcentage ils prennent ?
00:05:09Ça dépend.
00:05:10Ça dépend de la somme.
00:05:11En fait, ça dépend de la somme, ça dépend de la praticité, ça dépend de la due diligence,
00:05:17ça dépend de plein de choses.
00:05:18Mais plus, effectivement, la banque prend de risques, et plus elle vous fait payer ce risque.
00:05:24Vous vous rendez compte quand même qu'on est en train de parler de la principale raison
00:05:27pour laquelle les entreprises sont faillites ?
00:05:29C'est-à-dire que c'est complètement délirant.
00:05:31C'est-à-dire que vous avez des entreprises absolument saines, mais qui, à un moment donné,
00:05:36se retrouvent totalement à sec de trésorerie à cause de ces délires.
00:05:39Vous avez encore des factures à 45 jours, vous avez encore des factures à 60 jours,
00:05:43des factures à 80 jours, c'est délirant.
00:05:46En réalité, c'est délirant.
00:05:47Ça, il faudrait absolument...
00:05:48Moi, j'ai même connu une époque du certain qui se faisait payer à 120 jours fin de mois le 10.
00:05:52Tu imagines ce que ça donne fin de mois le 10 ?
00:05:54En grande distribution.
00:05:55Ben voilà, donc c'est extraordinaire.
00:05:56Donc ça veut dire que tout le monde tire la langue.
00:05:59Donc ça, c'est ça qu'il faudrait changer.
00:06:01Je ne sais pas pourquoi on ne le change pas, en fait.
00:06:03Philippe Bilger.
00:06:04Mais l'État, de toute façon, devrait se discipliner.
00:06:06Je ne suis pas un spécialiste, mais on m'a souvent dit que c'était un énorme problème pour les entreprises.
00:06:11Mais c'est hyper concret.
00:06:13La vérité, c'est qu'en réalité, vous n'avez pas de délai pour l'URSSAF.
00:06:16Tous les trois mois, ça tombe.
00:06:18Pour prendre de l'argent, ils n'ont pas de problème.
00:06:20Mais non, de ce côté-là, bien sûr.
00:06:22Et donc, à un moment donné, quand ça s'accumule, vous avez des entreprises qui font vraiment la culbute.
00:06:26Parce que 50 000 euros de trésorerie, ça sert.
00:06:29Vous avez, en fait, l'État pourrait imposer, le législateur pourrait interdire les paiements à 45, 60 ou 90 jours.
00:06:36Mais l'État doit d'abord balayer devant sa porte.
00:06:38L'État pourrait interdire, mais il faut quand même qu'on explique aux auditeurs ce que font les gens pendant qu'ils ne payent pas.
00:06:46Ils font travailler cet argent.
00:06:48Mais non, mais c'est hyper important pour les gens qui nous écoutent.
00:06:52Ils nous font travailler.
00:06:55Merci, Olivier, pour ce coup de gueule.
00:06:56Parce que, comme vous voyez, ça a bien fait réagir.
00:06:58Vous restez avec nous, Olivier.
00:06:59Allez, à tout de suite.
00:07:00Dans un instant, c'est le réquisitoire du procureur.
00:07:15Merci d'avoir choisi Sud Radio.
00:07:16Il est 17h13.
00:07:17C'est l'heure du réquisitoire du procureur.
00:07:25Philippe Bilger.
00:07:26Et vous rejetez l'idée, Philippe Bilger, que, je vous cite, tous les Juifs dans le monde seraient anti-Trump et anti-Bardella.
00:07:32En fait, c'est le ministre israélien de la diaspora qui a rejeté l'idée que tous les Juifs dans le monde étaient anti-Trump ou anti-Bardella.
00:07:41Et tout en ne méconnaissant pas que l'histoire du Rassemblement National, dans les origines, pouvait le troubler,
00:07:50il a estimé qu'il fallait qu'Israël ait des contacts avec les partis populistes pour des raisons évidentes.
00:07:58Et c'est pour cela qu'il a invité Bardella dans cette conférence contre l'antisémitisme le 26 et 27 mars.
00:08:07Et ça me paraît un point de vue qui mérite d'être écouté.
00:08:12Est-ce que ce n'est pas plutôt un rapprochement des extrêmes, Françoise de Gaulle ?
00:08:15Oui, bien sûr, parce qu'on sait très bien qui est le ministre israélien, on sait très bien qui gouverne en Israël.
00:08:19Vous savez, c'est des gens tout à fait fréquentables, les gens qui gouvernent en Israël.
00:08:22Je vous invite à lire leur littérature.
00:08:25Je ne suis pas soutenable d'être antisioniste, évidemment.
00:08:28Jamais je ne pourrais donner la moindre confiance à ce gouvernement-là et surtout pas à ce ministre-là.
00:08:33Moi, j'ai beaucoup aimé le président du CRIF, je trouve que vraiment c'est un très bon président.
00:08:38Je trouve que Jonathan Harfi a vraiment mis les barres.
00:08:42Et bien, il a été très très bien, il a été très très juste.
00:08:46Je pense que c'est à la marge.
00:08:48C'est vrai qu'il y a un vote juif pour le Rassemblement National, si tant est qu'on puisse parler d'un vote juif.
00:08:52Mais il est tout à fait infinitésimal.
00:08:54Et il s'oriente pas mal vers Zemmour aussi.
00:08:57Et c'est heureux. Il s'oriente en Israël vers Zemmour.
00:08:59En Israël, beaucoup vers Zemmour.
00:09:00Vous savez, ça reste des proportions assez minimes.
00:09:04Sébastien Ménard.
00:09:06Je suis d'accord avec vous, Philippe Bilger.
00:09:09On voit en fait une espèce de mouvement de la tectonique des plaques.
00:09:15Des trucs qu'on n'imaginait pas il y a encore peut-être une trentaine d'années.
00:09:19Parce que la vie politique française, et notamment du côté du Front National à l'époque,
00:09:26on nous avait habitués à des outrances qui rendaient des publics totalement irréconciliables.
00:09:35On voit que les choses bougent.
00:09:38Bon, c'est dit.
00:09:40Allez, c'est parti pour les 3 mots dans l'actu de Félix Mathieu.
00:09:423 mots dans l'actu, Félix, qui sont audition, regroupement et injure.
00:09:48Pas pour nous les injures au moins.
00:09:50Non, non, c'est pas pour vous quand même.
00:09:53Les auditions des grands-parents maternels d'un oncle et d'une tante du petit Émile se sont poursuivies aujourd'hui.
00:09:58Garde à vue prolongée pour homicides volontaires et recel de cadavres.
00:10:02Une première dans l'Union Européenne, l'Autriche annonce suspendre le regroupement familial pour les réfugiés.
00:10:07Le nouveau gouvernement parle de protéger le pays face à l'afflux migratoire.
00:10:11Et puis Éric Zemmour, condamné pour des propos sur le drame de Crépole quand il avait opposé, je cite,
00:10:16deux peuples de France, deux jeunesses, celle de Thomas et celle de Chahide.
00:10:199 000 euros d'amende pour injures raciales.
00:10:25Que s'est-il passé le 8 juillet 2023 au Auvergné, dans les Alpes de Haute-Provence ?
00:10:29Pour la deuxième journée, les enquêteurs auditionnaient aujourd'hui les deux grands-parents maternels du petit Émile,
00:10:34mais aussi deux de leurs enfants, un oncle et une tante de l'enfant de 2 ans et demi.
00:10:38Garde à vue pour homicides volontaires et recel de cadavres.
00:10:41Des ossements avaient été retrouvés il y a un an, 9 mois après la disparition de l'enfant.
00:10:45À ce stade de la procédure, les avocats des deux grands-parents,
00:10:48Maître Isabelle Colombani et Julien Pinali, cherchaient ce matin à relativiser la portée de cette prolongation des gardes à vue.
00:10:54Elle était tout à fait prévisible. Dans ce genre de dossier, vu la qualification, la prolongation est quasiment de droit.
00:11:01On va reprendre ce marathon judiciaire et on va voir un petit peu les questions qui vont être posées, les réponses qui vont être apportées.
00:11:07Il a coopéré hier ? Est-ce qu'il a répondu aux questions ?
00:11:09Oui, oui, aucun souci là-dessus, coopération totale.
00:11:12Vous savez, il est évident que pour une grand-mère qui a perdu son petit-fils dans des circonstances aussi dramatiques,
00:11:17être entendu dans le cas d'une garde à vue sur les circonstances de cette affaire est forcément une épreuve.
00:11:22Néanmoins, il n'aurait échappé à personne que cette famille en a connu d'autres.
00:11:26Des preuves et que celle qui se déroule actuellement pourrait presque paraître dérisoire par rapport à celle-ci.
00:11:31Les avocats des deux grands-parents maternels du petit Émile au micro de l'agence France Presse.
00:11:35Philippe Bilger, vous êtes plus expert que qui que ce soit sur les gardes à vue.
00:11:40Si des gens n'ont pas parlé au bout, on est à peu près à 36 heures de garde à vue, c'est maximum 48 heures.
00:11:45Est-ce que vous pensez que tout peut basculer dans les dernières heures ?
00:11:48On ne sait jamais. Est-ce que la confrontation d'aujourd'hui, est-ce qu'elle va obtenir des effets ?
00:11:54Et peut-être, en définitive, faudrait-il aussi pouvoir admettre qu'ils n'ont rien à dire ?
00:12:00Je peux tout imaginer sur cette affaire, mais je ne sais rigoureusement rien.
00:12:06Je suis exactement comme vous, Philippe, j'ai que des points d'interrogation.
00:12:10Le problème, c'est que cette affaire nous ramène à celle qui nous a tous meurtris depuis 40 ans, l'affaire Grigori.
00:12:17Et je me souviens, on était tous beaucoup plus jeunes, mais vous vous souvenez de cette ronde des gardes à vue,
00:12:24à la sable mangue et avec rien au bout.
00:12:27Donc effectivement, je suis comme vous, mais on est vraiment dans un imaginaire,
00:12:32on est projeté dans un imaginaire extrêmement glauque en réalité.
00:12:35Et si vous faites un petit sondage, les gens considèrent que les grands-parents sont forcément coupables.
00:12:41Et je veux me départir de cette idée, parce que je veux me battre moi-même contre cette idée, parce que je n'en sais rien.
00:12:47Et on n'a pas Marguerite Duraf, donc ça va.
00:12:50Sublime, forcément sublime.
00:12:52En parlant de la mère de Grigori, absolument.
00:12:55Moi, je redécouvre la vulnérabilité des petits-êtres.
00:12:59Parce que moi, je suis papa d'une petite fille qui a sensiblement l'âge du petit Emile.
00:13:04Et voilà.
00:13:06Ce n'est même pas quelque part le feuilletonnage judiciaire qui m'interpelle,
00:13:11c'est l'horreur, l'abomination et la disparition de ce petit garçon totalement innocent.
00:13:17Et puis, vous savez, le paradoxe, si vous voulez, qui est encore plus terrible,
00:13:21entre ce qu'on peut imaginer de l'horreur et la beauté de cet enfant.
00:13:27Il y a une photo qui s'appelle Emile Soleil.
00:13:30Je ne sais pas si vous voyez le truc.
00:13:32Si vous écrivez ça dans un roman, vous dites que ça n'existe pas.
00:13:35Le choc de la beauté, même de ce prénom, de ce nom et ces circonstances.
00:13:40Je trouve que ça se termine par un martyre christique.
00:13:42Moi, je suis assez gêné, très gêné.
00:13:45En bref, Félix, le parquet poursuit son réquisitoire implacable au procès de Nicolas Sarkozy.
00:13:50Deuxième jour de ce réquisitoire fleuve qui est censé en durer trois,
00:13:53le parquet financier réaffirme l'existence d'un pacte de corruption
00:13:56noué avec Moammar Kadhafi afin qu'il finance la campagne présidentielle de 2007.
00:14:01Il réfute aussi le parquet l'idée d'une manipulation, d'une vengeance
00:14:04ou encore d'un complot qui aurait été orchestré par l'ancien régime libyen.
00:14:08Celui de Kadhafi, c'était un peu la thèse avancée par la défense de Nicolas Sarkozy.
00:14:12Philippe Billard.
00:14:13Dieu sait que parfois, je n'ai pas été fier de certaines pratiques judiciaires.
00:14:18Mais depuis le début, en ayant tout lu, enfin à peu près, sur le procès Sarkozy,
00:14:24j'avoue que je suis très fier de la manière dont le procès a été présidé
00:14:30et dont le ministère public a accompli sa tâche.
00:14:33Alors convaincra-t-il ? Je n'en sais rien, mais peu importe.
00:14:37De toute façon, ils ont donné une belle image de la justice et on verra à la fin.
00:14:42Le parquet ?
00:14:43Oui, et la présidente.
00:14:46Après, il y a tous les commentaires de plateau,
00:14:49mais la réalité, c'est qu'un parquet ne poursuit pas pour rien
00:14:52et qu'une présidente ne gère pas ses débats pour rien.
00:14:56Effectivement, la justice fonctionne aussi, d'une certaine manière.
00:15:00Sébastien Ménard.
00:15:01Oui, la justice fonctionne. Elle fonctionne plutôt bien.
00:15:04Parfois, j'ai le sentiment qu'elle fonctionne trop bien contre certains.
00:15:08C'est vrai.
00:15:10C'est reparti sur Sarkozy.
00:15:12Je n'ai pas cité Nicolas Sarkozy.
00:15:15Je dis simplement que je crois personnellement en la justice de mon pays.
00:15:19En tout cas, j'encourage tout le monde à croire en une justice totalement impartiale
00:15:23dans un pays civilisé, démocratique, puissant comme la France.
00:15:26Mais parfois, j'ai quand même le sentiment,
00:15:28en tout cas quand je lis comme tout à chacun les journaux,
00:15:31qu'il y a quand même une forme d'acharnement.
00:15:34Contre qui, mon cher Sébastien ?
00:15:36Contre quelques personnalités politiques.
00:15:38Mais dites que c'est Sarkozy pour vous.
00:15:40Le patron Macron, de base, ne soit pas en figurine comme ça.
00:15:44Et en même temps, je suis un peu d'accord.
00:15:47Vous ne le dites pas comme ça, Françoise de Goy,
00:15:49qu'il n'y a pas de fumée sans feu.
00:15:51On n'enquête pas pour rien.
00:15:53Évidemment.
00:15:54Mais j'ai quand même le sentiment,
00:15:56et je pense qu'il y a de nombreux auditeurs,
00:15:58qui pensent qu'il y a peut-être une forme d'acharnement
00:16:00politico-médiatique
00:16:02sur quelques personnalités politiques.
00:16:07Sébastien, honnêtement, Fabrice Arfi a fait un film.
00:16:11C'est un journaliste de Mediapart.
00:16:13C'est lui qui a tout révélé, Fabrice Arfi.
00:16:15Il a fait un livre qui s'appelle On comprend rien.
00:16:17C'est éclairant, en réalité.
00:16:19On comprend tout, en fait.
00:16:21Deuxième mot, regroupement,
00:16:23avec cette annonce du nouveau gouvernement autrichien.
00:16:25C'est une première dans l'Union Européenne.
00:16:27La coalition au pouvoir annonce suspendre
00:16:29le regroupement familial pour les migrants
00:16:31par la voix de sa ministre de l'intégration.
00:16:34Nous avons atteint les limites
00:16:36de nos capacités d'accueil,
00:16:38justifie Claudia Placolma.
00:16:40Elle dit vouloir protéger, je la cite,
00:16:42les systèmes de santé, d'emploi ou encore d'éducation.
00:16:44La probabilité d'une intégration réussie
00:16:46diminue à chaque nouvelle arrivée,
00:16:48ajoute aussi cette responsable conservatrice.
00:16:50Elle parle de façon plus générale
00:16:52de protéger l'Autriche de l'afflux
00:16:54de ces dernières années.
00:16:56Philippe Bilger, est-ce que c'est ce qui va arriver en France ?
00:16:58Je veux dire, il faudra peut-être arbitrer.
00:17:00Est-ce qu'on veut continuer
00:17:02à traiter tous les Français
00:17:04et tous ceux qui sont légalement chez nous
00:17:06de manière convenable
00:17:08sur tous les soins qu'on doit leur donner,
00:17:10par exemple ? Et dans ce cas-là,
00:17:12si on veut le faire, il y a bien un moment,
00:17:14il faudra faire comme l'Autriche.
00:17:16Sébastien, Françoise ?
00:17:18Je ne sais pas, pas de commentaires,
00:17:20si ce n'est que je vais avoir des commentaires désagréables.
00:17:22Je ne crois pas que les situations
00:17:24se ressemblent, s'appliquent.
00:17:26Je vois bien qu'est-ce qui est à l'œuvre
00:17:28dans la décision du gouvernement.
00:17:30Voilà, don't act.
00:17:32Je suis comme Philippe Bilger,
00:17:34c'est-à-dire que quand on peut ouvrir,
00:17:36il faut ouvrir, mais quand on n'arrive déjà pas
00:17:38quelque part à bien gérer, en tout cas
00:17:40à accueillir, à intégrer
00:17:42dignement celles et ceux qui sont là,
00:17:44évidemment on ne peut pas en accueillir d'autres.
00:17:46Allez, troisième mot, injure.
00:17:48Éric Zemmour vient d'être condamné pour injure raciale.
00:17:509 000 euros d'amende pour des propos tenus
00:17:52sur BFM TV à l'époque du drame de Crépol.
00:17:54Il avait alors refusé
00:17:56de commenter les expéditions punitives d'ultra-droite
00:17:58qui s'en étaient suivies, évoquant,
00:18:00je cite, deux peuples de France de jeunesse,
00:18:02celles de Thomas et celles de Shaïd,
00:18:04avait-il dit. C'est ridicule par rapport aux
00:18:06dizaines de morts qui sont
00:18:08de la main des racailles arabo-musulmanes.
00:18:10Oui, c'est ridicule. Et c'est ridicule
00:18:12parce que ce sont toujours les Thomas qui tombent
00:18:14et ce sont toujours les Shaïds qui les tuent.
00:18:16Voilà pourquoi c'est ridicule.
00:18:18Ces propos avaient été signalés par le délégué interministériel
00:18:20à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme
00:18:22et la haine anti-LGBT, signalé aussi
00:18:24par SOS Racisme ainsi que par deux députés
00:18:26de la France Insoumise. Dans le jugement
00:18:28du tribunal correctionnel de Paris, on peut lire
00:18:30« Monsieur Zemmour a proféré de graves injures
00:18:32en direct dans des émissions de grande écoute
00:18:34dans une démarche globalisante
00:18:36et véhiculant un discours de haine
00:18:38venant encore aggraver les dissensions
00:18:40et aiguiser les ressentiments. »
00:18:42Et ce, écrivent encore les juges, « à un moment très
00:18:44tendu où deux camps antagonistes étaient
00:18:46susceptibles de commettre des actions violentes
00:18:48et où les pouvoirs publics craignaient des actions
00:18:50de représailles, voire des phénomènes d'émeute. »
00:18:52Merci Félix. Allez, dans un instant,
00:18:54le grand débat du jour.
00:18:56Jordan Bardella est en Israël pour visiter les sites
00:18:58des attaques du 7 octobre 2023, qualifiant
00:19:00cette invitation d'événement historique.
00:19:02Il affirme que le RN est un rempart
00:19:04pour les français juifs, mais des organisations
00:19:06comme l'Union des étudiants juifs de France
00:19:08doutent de la sincérité de cette position
00:19:10en raison du passé du parti.
00:19:12Alors parlons vrai.
00:19:14Est-ce que ce voyage est l'aboutissement de la dédiabolisation
00:19:16annoncée par Marine Le Pen ?
00:19:18Et à cette question, Bardella en Israël,
00:19:20le RN a-t-il tourné la page du FN ?
00:19:22Vous dites oui à 81%.
00:19:24Vous voulez réagir ? Les vrais voix et hauts
00:19:26d'attendre vos appels au 0 826 300 300.
00:19:28Et pour en parler, nous sommes avec
00:19:30Luc Rouban, qui est politologue, directeur de recherche
00:19:32CNRS au Cevipof, auteur du livre
00:19:34« Les ressorts cachés du vote RN » aux presses de Sciences Po.
00:19:36Bonjour Luc. Bienvenue.
00:19:38Bonsoir.
00:19:40Alors une petite question, une réponse rapide s'il vous plaît.
00:19:42Jordan Bardella, est-ce qu'il utilise
00:19:44cette visite en Israël pour effacer cet héritage
00:19:46controversé du RN ?
00:19:48Oh oui.
00:19:50La réponse est claire. Vous restez avec nous
00:19:52pour le Grand Débat du Jour, c'est dans un instant.
00:19:54Merci beaucoup.
00:20:16Jordan Bardella, le président du RN,
00:20:18s'est déplacé en Israël pour se recueillir
00:20:20sur les lieux des attaques du 7 octobre 2023,
00:20:22notamment au Festival Nova et dans
00:20:24plusieurs kibbutz. Il a décrit cette invitation
00:20:26comme un moment historique et a affirmé
00:20:28que son parti constitue un rempart pour les Français
00:20:30juifs face aux dangers islamistes.
00:20:32Ce voyage s'inscrit dans une démarche visant à
00:20:34renforcer les relations du RN
00:20:36avec la communauté juive et à redorer son image
00:20:38à l'international. Cependant, certaines
00:20:40organisations comme l'Union des étudiants
00:20:42juifs de France
00:20:44remettent en question l'authenticité de cette posture
00:20:46en raison des antécédents du parti.
00:20:48Alors parlons vrai, est-ce que
00:20:50cette visite est un tournant dans l'histoire du RN ?
00:20:52Et à la question Bardella en Israël,
00:20:54le RN a-t-il tourné la page du FN ?
00:20:56Vous dites oui à 81%,
00:20:58vous voulez réagir le 0826 300 300.
00:21:00Et pour en parler, nous sommes
00:21:02avec Luc Rouban qui est politologue, directeur de
00:21:04recherche chez NRS au Cévipof et auteur du
00:21:06livre « Les ressorts cachés du vote RN »
00:21:08aux presses de Sciences Po, mais avant ça, un tour
00:21:10des vraies voix. Philippe Bilger.
00:21:12Il est intéressant de
00:21:14voir pourquoi certaines
00:21:16organisations juives,
00:21:18par exemple, ne
00:21:20considéreront jamais que la
00:21:22dédiabolisation opérée par
00:21:24Marine Le Pen et
00:21:26concrétisée par de multiples
00:21:28signes, inutile de les rappeler,
00:21:30n'est jamais sincère.
00:21:32Et moi, ce qui m'intéresse, c'est
00:21:34de voir pourquoi, au fond,
00:21:36beaucoup qui devraient se
00:21:38réjouir de l'évolution
00:21:40positive du RN,
00:21:42continuent à considérer
00:21:44qu'il est demeuré le même.
00:21:46Et je me demande si
00:21:48ça n'est pas parce que
00:21:50cette attitude leur permet un confort
00:21:52intellectuel et politique.
00:21:54Je veux dire par là qu'à partir du moment
00:21:56où on croit la dédiabolisation
00:21:58du RN,
00:22:00on est obligé de lui
00:22:02opposer un discours politique
00:22:04cohérent. On ne peut plus
00:22:06se contenter d'une stigmatisation
00:22:08morale. Et ça,
00:22:10c'était tellement commode avant.
00:22:12Françoise de Gaulle. Le discours politique,
00:22:14il est tout simple. Vous ne donnez pas tous les arguments
00:22:16de l'Union des étudiants-justes de Fion. Je vais vous
00:22:18donner un argument. Vous avez à l'Assemblée nationale
00:22:20aujourd'hui des députés du RN
00:22:22qui, dans leur vie d'avant, il n'y a pas si
00:22:24longtemps, tenaient des librairies négationnistes.
00:22:26Il y en a un. Il y en a encore quelques-uns qui
00:22:28traînent dans le coin aussi. Bien sûr, mais évidemment.
00:22:30Regardez l'ensemble des candidats investis
00:22:32pendant les législatives. Donc moi, je veux bien
00:22:34qu'on m'explique que le RN n'est plus d'extrême-droite.
00:22:36D'abord, 80% des Français considèrent
00:22:38dans un dernier sondage qu'il l'est encore.
00:22:40Ça, c'est le premier point. Le deuxième point,
00:22:42c'est que la communauté juive, elle est instruite
00:22:44par l'histoire. Je vais vous expliquer
00:22:46par exemple qu'en Italie, il y a la même tentative
00:22:48de la part de Giorgia Belloni. Et que vous avez
00:22:50la communauté juive italienne qui est très...
00:22:52la plus vieille du monde l'année dernière
00:22:54qui a un pas de recul. Pourquoi ? Parce que le dernier
00:22:56qui a fait ça s'appelle Benito Mussolini.
00:22:58Vous comprenez bien que l'ensemble des conseillers
00:23:00de Benito Mussolini, quand il prend le pouvoir,
00:23:02la moitié sont juifs. Et
00:23:04tout le monde se dit, effectivement,
00:23:06là ça avance, on croit à ses idées, etc.
00:23:08Et évidemment, les juifs
00:23:10italiens sont déportés dans des proportions
00:23:12aussi fortes que les juifs français.
00:23:14Donc, instruit par l'histoire,
00:23:16l'idée est qu'un parti d'extrême-droite
00:23:18quand il est fondé, il ne change
00:23:20jamais ses fondations. Il peut changer
00:23:22sa façade, sa peinture, mais la réalité
00:23:24c'est que, pour moi... Mais non !
00:23:26C'est pas un conflit intellectuel !
00:23:28Je vous argumente sur l'histoire
00:23:30et sur la réalité du RN aujourd'hui.
00:23:32Moi, je veux bien que Jordan Bardella et Marine Le Pen
00:23:34comptent fleurettes à la communauté juive.
00:23:36Ça n'est pas mon sujet. Dans les faits,
00:23:38vous avez encore des négationnistes,
00:23:40vous avez encore des
00:23:42néo-nazis en assistants parlementaires
00:23:44au RN,
00:23:46au Parlement européen. Donc, stop
00:23:48la cavalerie ! – Mais vous pourriez épurer
00:23:50vous, radicalement, un parti LFI,
00:23:52par exemple ? – Mais moi, je m'en fiche !
00:23:54Ce n'est pas mon sujet, j'épure pas
00:23:56LFI, pas plus que j'épure le Parti communiste.
00:23:58Le Parti soit nazi, soit israéliste n'a pas ce genre de crime
00:24:00sur les mains, pardonnez-moi,
00:24:02mais je ne peux pas vous le dire.
00:24:04– Sébastien Mélenchon. – Ça va me faire du mal de le dire,
00:24:06mais Françoise de Gaulle, elle a complètement
00:24:08raison. Mais en même temps...
00:24:10– Ça peut arriver !
00:24:12– Non, mais elle a complètement raison
00:24:14par rapport, je dirais,
00:24:16au rappel historique
00:24:18de ce que fut
00:24:20le fascisme en Italie,
00:24:22et la manière dont les choses,
00:24:24le Duce était lui-même entouré.
00:24:26Tout ça est complètement vrai.
00:24:28Mais en même temps, désolé,
00:24:30ce que dit Philippe Bilger est vrai.
00:24:32C'est-à-dire que la tarte à la crème
00:24:34opposée, imposée par l'ensemble
00:24:36de la classe politique au Rassemblement national
00:24:38que je combats, moi, depuis
00:24:4025 ans, c'était de dire
00:24:42on ne parle pas, c'est des fachos, c'est des antisémites,
00:24:44etc., etc. Alors,
00:24:46ils le sont de moins en moins, mais il en reste encore beaucoup.
00:24:48Voilà, évidemment, Françoise
00:24:50a raison, que
00:24:52dans les arrières boutiques des fédérations,
00:24:54c'est truffé,
00:24:56c'est truffé de fachos,
00:24:58qu'à l'Assemblée nationale, dans les cours civiques.
00:25:00De fachos. Non, mais c'est la vérité.
00:25:02On va redire les choses.
00:25:04Moi, je veux bien qu'on ne s'émise tout.
00:25:06Mais, mais,
00:25:08j'ai envie de dire
00:25:10qu'il faut aussi, quelque part,
00:25:12constater, nous, on a une petite
00:25:14communauté juive au Pays basque,
00:25:16elle a, entre guillemets,
00:25:18elle est plutôt, aujourd'hui,
00:25:20affinitairement, intellectuellement,
00:25:22proche, en tout cas,
00:25:24des idées du Rassemblement
00:25:26national, 2.0.
00:25:28Mais dans les faits, ça n'est pas vrai. Dans les faits
00:25:30des votes, enfin, dans les retours de votes, ça n'est pas vrai.
00:25:32Moi, je ne sais pas.
00:25:34Si vous voulez bien, on va donner la parole.
00:25:36Quand on met un bulletin dans l'urne, on ne sait pas qui l'a mis.
00:25:38Si vous voulez bien, on va donner la parole
00:25:40à Luc Rouban. Luc Rouban, vous êtes
00:25:42politologue, je rappelle, directeur de recherche CNRS
00:25:44au CIVIPOF. Est-ce que vous pensez
00:25:46du coup que c'est vraiment
00:25:48une tentative stratégique du RN pour redorer son image
00:25:50à l'international et puis séduire les Juifs ?
00:25:52Est-ce que vous pensez que ça a marché ?
00:25:54Ou que ça marche ?
00:25:56Moi, j'écoute votre débat
00:25:58et je pense que vous avez à la fois raison et tort.
00:26:00C'est-à-dire qu'effectivement,
00:26:02vous avez au sein du RN
00:26:04des dirigeants
00:26:06et des militants, certainement une bonne
00:26:08part encore d'antisémites,
00:26:10etc. Mais la question aujourd'hui
00:26:12qui se pose, c'est celle de l'électorat.
00:26:14Il faut bien distinguer l'électorat
00:26:16des leaders et des militants.
00:26:18Ce n'est pas la même chose. Or, ce qui se joue
00:26:20aujourd'hui, c'est quand même l'électorat,
00:26:22parce que c'est l'électorat qui décide des élections.
00:26:24Ce ne sont pas les leaders, ce ne sont pas les militants.
00:26:26Bon. Quand vous faites des enquêtes
00:26:28aujourd'hui, on a posé des questions
00:26:30justement concernant l'antisémitisme
00:26:32ou concernant, je dirais,
00:26:34la représentation des Juifs
00:26:36et en même temps des musulmans.
00:26:38Notamment, est-ce que
00:26:40les Juifs, par exemple, constituent un groupe
00:26:42à part dans la société française ?
00:26:44En moyenne,
00:26:46pour tous les enquêtés français, la réponse est
00:26:48oui à 30 %. Chez les électeurs
00:26:50du RN, c'est 30 %.
00:26:52Voilà. C'est exactement la moyenne, donc il n'y a pas
00:26:54de différence particulière. Si vous
00:26:56posez la question concernant les musulmans,
00:26:58les chiffres ne sont plus du tout les mêmes.
00:27:00En moyenne, vous avez 55 % qui vous disent
00:27:02oui, les musulmans, c'est un groupe à part.
00:27:04Donc, ce n'est pas un groupe ouvert.
00:27:06Ou certains disent, non, ce n'est pas un groupe du tout.
00:27:08Non, mais 55 % vous disent que c'est un groupe à part.
00:27:10Mais, alors, au sein de l'électorat
00:27:12RN, c'est 77 %.
00:27:14Donc, vous voyez, le problème, il est là.
00:27:16C'est-à-dire qu'en fait, effectivement,
00:27:18vous avez un passé qui reste là,
00:27:20avec, toujours présent,
00:27:22mais ça, bon, c'est un petit peu,
00:27:24je dirais,
00:27:26le handicap, en quelque sorte, du RN,
00:27:28qui reste toujours un peu
00:27:30dépendant de cette histoire
00:27:32du FN. Il faut être prudent
00:27:34avec les comparaisons historiques, parce que, attention,
00:27:36l'évolution des extrêmes droits
00:27:38actuels ou des droits radicals, ça dépend
00:27:40comme on les appelle, c'est quand même
00:27:42pas non plus le fascisme à la Mussolini.
00:27:44Ce n'est pas la même chose.
00:27:46Certains disaient que Mélanie allait mettre
00:27:48le néofascisme, et l'Italie n'est pas devenue
00:27:50une dictature aux dernières nouvelles.
00:27:52Soyons, soyons, s'il vous plaît. Moi, je ne m'admets pas,
00:27:54Luc, les comparaisons historiques, pour rien.
00:27:56Je connais par cœur cette période, je l'ai étudiée.
00:27:58Mais il la connaît aussi.
00:28:00Laissez-la répondre, s'il vous plaît.
00:28:02Laissez-la répondre.
00:28:04Vous voulez terminer ? Je connais très bien aussi
00:28:06Georgia Mélanie, je sais parfaitement
00:28:08qu'est-ce qu'elle opère, Georgia Mélanie,
00:28:10avec les signaux qu'elle envoie à son électorat
00:28:12de base, qui sont les néofascistes
00:28:14purs et durs, et son désir
00:28:16de revenir vers le conservatisme
00:28:18pur. Je sais très bien ce qui se passe
00:28:20en Italie sur, par exemple,
00:28:22les LGBT, ce qui se passe sur
00:28:24les migrants qu'elle a été obligée,
00:28:26pour des raisons économiques, si vous voulez,
00:28:28de régulariser.
00:28:30Je sais très bien ce qui se passe avec les journalistes.
00:28:32Donc soyons assez ouverts
00:28:34pour comprendre que Mélanie n'est pas la gentille
00:28:36petite fille bonne élève de l'Europe.
00:28:38Attendez, excusez-moi.
00:28:40Luc Rouban voulait terminer sa phrase.
00:28:42Oui, je voulais vous demander,
00:28:44je ne parle pas de l'italie de Mélanie,
00:28:46je parle de l'électorat RN en France.
00:28:48Parce que, jusqu'à ce que
00:28:50on démontre le contraire,
00:28:52Jordan Bardella, il représente le RN, il ne représente pas
00:28:54Fratelli d'Italia.
00:28:56Donc, il faut quand même un peu
00:28:58centrer le débat.
00:29:00Vous avez une évolution
00:29:02d'électorat du RN
00:29:04qui est quand même considérable en termes,
00:29:06je dirais, d'extension
00:29:08sur les catégories moyennes
00:29:10diplômées, etc.
00:29:12qui ne sont pas antisémites.
00:29:14Avec, effectivement, un objectif
00:29:16qui est celui de désigner
00:29:18comme ennemis essentiellement l'islamisme
00:29:20et l'extrême gauche.
00:29:22Or, il se trouve qu'effectivement, le Likoud
00:29:24de l'autre côté d'Israël a exactement
00:29:26les mêmes ennemis. Donc, effectivement,
00:29:28vous avez un travail de rapprochement
00:29:30qui a été lancé. Alors, il ne faut quand même pas oublier
00:29:32non plus que tout ce
00:29:34positionnement du Likoud
00:29:36est effectivement aussi très contesté
00:29:38par 50 parties de la communauté.
00:29:40Y compris par les israéliens.
00:29:42C'est compliqué parce que, si vous voulez,
00:29:44on fait une confusion générale,
00:29:46on dit les juifs c'est Israël, Israël c'est le gouvernement
00:29:48israélien. Ben non, il y a une différence
00:29:50très importante.
00:29:52Donc, vous voyez, c'est ça le problème. Donc, actuellement,
00:29:54si on parle du RN,
00:29:56vous avez un positionnement qui est différent
00:29:58parce que stratégiquement, leur vrai problème
00:30:00c'est de récupérer l'électorat,
00:30:02l'ensemble des électorats de droite
00:30:04afin de gagner l'élection présidentielle
00:30:06et donc, effectivement, ils n'ont plus du tout
00:30:08intérêt, même si certains, peut-être,
00:30:10en ont encore envie, de se positionner
00:30:12sur des positions...
00:30:14Du coup, Philippe Bilger,
00:30:16il y a quand même Yonatan Harfi qui est le président du CRIF
00:30:18qui a dit qu'aujourd'hui, on sent bien que ce sujet
00:30:20est instrumentalisé pour mettre en scène un RN nouveau
00:30:22dans une stratégie de conquête du pouvoir.
00:30:24Est-ce que ce n'est pas juste une stratégie électoraliste
00:30:26pour revenir au parti lui-même et non aux électeurs ?
00:30:28Alors, j'ai entendu Elisabeth Lévy
00:30:30ce matin avec laquelle j'étais
00:30:32en accord. Elle a dit
00:30:34qu'il n'y a pas de parti juif.
00:30:36Il se mêle de ce qui ne le regarde pas.
00:30:38Mais,
00:30:40si vous le permettez,
00:30:42j'aurais voulu demander à Luc Rouban
00:30:44à votre avis
00:30:46le fait qu'aujourd'hui, on impute
00:30:48à LFI
00:30:50des vices et des dysfonctionnements
00:30:52qu'on imputait traditionnellement
00:30:54au rassemblement national.
00:30:56Est-ce que ça n'a pas permis
00:30:58à l'image de celui-ci de s'améliorer ?
00:31:00De toute façon,
00:31:02tout ce qu'a fait LFI
00:31:04a permis au RN
00:31:06de s'améliorer. C'est-à-dire que
00:31:08notamment le comportement de leurs députés
00:31:10à l'Assemblée nationale,
00:31:12un certain nombre de propos
00:31:14pour le moins douteux
00:31:16qui rappellent quand même qu'il y a toujours eu
00:31:18un antisémitisme de gauche extrêmement puissant
00:31:20en France. Notamment, je rappelle
00:31:22que quand même Marx a écrit la question juive.
00:31:24Je pourrais vous citer quelques extraits
00:31:26qui ne sont quand même pas tristes.
00:31:28Il y a quand même toujours eu un antisémitisme
00:31:30de gauche qui semble,
00:31:32je dis bien qu'il semble, être plus ou moins ressuscité
00:31:34de manière parfois hypocrite
00:31:36ou pas par un certain nombre
00:31:38de représentants de LFI.
00:31:40Si vous voulez, effectivement, je dirais
00:31:42que d'une certaine manière,
00:31:44LFI, c'est quand même le meilleur ami
00:31:46du RN.
00:31:48Direction Bocaire, avec notre auditeur du jour.
00:31:50Bonsoir, Olivier.
00:31:52Oui, re-bonsoir, autant pour moi.
00:31:54Alors, qu'est-ce que vous en pensez, Olivier ?
00:31:56Moi, j'écoute avec attention.
00:31:58Mais pour moi,
00:32:00ce voyage en Israël,
00:32:02c'est de la politique, c'est-à-dire
00:32:04se redorer l'image,
00:32:06apparaître comme tous les politiques d'ailleurs,
00:32:08tous les partis. On essaye de faire une image
00:32:10la plus jolie de
00:32:12notre parti. Après,
00:32:14quand vous faites une image belle,
00:32:16il y a les autres partis qui essayent de la démolir.
00:32:18Parce que, surtout,
00:32:20les critiques viennent des autres
00:32:22partis qui montrent du loin.
00:32:24Je ne pense pas que M. Bardella
00:32:26soit antisémite ou raciste.
00:32:28Pas un seul moment.
00:32:30Mais le problème, les autres le disent,
00:32:32donc après, quand la parole est dite,
00:32:34c'est dur de l'effacer.
00:32:36C'est facile d'accuser quelqu'un
00:32:38de dire, je vais vous prendre un exemple
00:32:40tout simple, vous quittez l'Assemblée
00:32:42et vous dites, en tout cas moi, on ne m'a jamais pris
00:32:44en train de voler. Ça veut dire quoi ?
00:32:46Vous ne t'accusez pas les autres.
00:32:48Mais, vous mettez l'autre.
00:32:50Donc, c'est facile d'accuser
00:32:52et chacun est là pour
00:32:54redorer son image,
00:32:56essayer d'effacer ce qu'on dit.
00:32:58À une époque, on disait les communistes, ils ont 100 millions
00:33:00de morts sur les mains. Maintenant, on n'en parle plus.
00:33:02Maintenant, ce sont l'ERN,
00:33:04le LFI
00:33:06et chacun a ses petites misères
00:33:08et chacun va essayer de les effacer.
00:33:10Donc, le voyage,
00:33:12pour m'en parler,
00:33:14ça sert à quoi, honnêtement ?
00:33:16Ça ne sert pas à grand chose. Parce que ce qu'il dit
00:33:18à la télé en France, il va le répéter
00:33:20là-bas en Israël. Pour moi,
00:33:22ça ne sert à rien.
00:33:24Faites attention qu'ils ne prennent pas une balle dans l'oreille
00:33:26comme Trump.
00:33:28Ça serait l'occasion unique de s'en débarrasser.
00:33:30Alors ça, c'est votre point de vue.
00:33:32C'est limite, quand même.
00:33:34On ne souhaite pas un attentat contre
00:33:36qui que ce soit. Contre personne, même pas contre
00:33:38Trump. C'est un opposant
00:33:40politique
00:33:42à ce qu'est
00:33:44Jordan Bardella et à ce que sont les amis
00:33:46de Jordan Bardella qui prend la parole là.
00:33:48On ne peut pas
00:33:50non plus leur faire
00:33:52un procès en insincérité.
00:33:54Peut-être que Bardella y va parce qu'il a été choqué
00:33:56par le 7 octobre, parce qu'il est choqué par la montée
00:33:58de l'antisémitisme en France. Je ne soutiens
00:34:00pas Jordan Bardella. Je ne vote pas
00:34:02pour Jordan Bardella. Je tiens à le préciser.
00:34:04Mais à un moment donné, il faut arrêter...
00:34:06Oui, mais je suis obligé de le préciser parce qu'il faut
00:34:08arrêter de dire qu'il est nécessairement
00:34:10dans le calcul, il est nécessairement
00:34:12dans l'effet, dans l'image,
00:34:14etc. Peut-être pas. Moi, en tout cas, je ne le sais pas.
00:34:16Evidemment, je ne suis pas
00:34:18un perdreux de six semaines.
00:34:20Un perdreau de six semaines.
00:34:22Effectivement,
00:34:24il a peut-être aussi
00:34:26besoin, quelque part, de conforter,
00:34:28de confirmer
00:34:30le travail de repentance
00:34:32que fait
00:34:34le Rassemblement national depuis
00:34:36on ne va pas dire des années, mais en tout cas
00:34:38depuis des mois, depuis de longs mois.
00:34:40Depuis plus de dix ans
00:34:42que Marine Le Pen n'est pas partie.
00:34:44En tout cas, c'était moins flagrant.
00:34:46C'était moins flagrant à l'époque.
00:34:48Mais on ne peut pas, quand même, leur faire un procès
00:34:50en insincérité.
00:34:52Luc Rouband, il y a aussi
00:34:54les organisateurs de la conférence, parmi lesquels
00:34:56le ministère de la Diaspora, qui ont dit
00:34:58Jordan Bardella n'est pas un homme d'extrême droite,
00:35:00mais un ami extrême d'Israël. Qu'est-ce que ça vous évoque ?
00:35:04Bon, écoutez,
00:35:06il y a des rapprochements
00:35:08si vous voulez rhétoriques, mais
00:35:10moi, je voudrais surtout revenir sur la
00:35:12question de la sincérité ou pas des hommes politiques.
00:35:14C'est-à-dire qu'en fait, on n'est plus dans une situation
00:35:16où, dans le fond, la question compte beaucoup.
00:35:18Quand on écoute,
00:35:20on a fait des entretiens qualitatifs dans le cadre
00:35:22de nos enquêtes avec les Français
00:35:24sur le rapport aux politiques
00:35:26et sur le rapport aux élus, et dans le fond,
00:35:28ils n'y croient plus aux élus.
00:35:30Quand ils votent, ce n'est pas pour les élus, c'est pour des idées,
00:35:32c'est pour des projets.
00:35:34Et donc, c'est là qu'il faut revenir
00:35:36sur l'interprétation du vote erraine.
00:35:38C'est-à-dire que le vote erraine ne se réduit pas
00:35:40à des questions d'antisémitisme,
00:35:42de racisme, etc. Vous avez toutes les autres
00:35:44questions qui sont posées derrière.
00:35:46Et effectivement,
00:35:48c'est ce dont vous parlent les enquêtés.
00:35:50Ils ne vous parlent pas tellement de ces questions
00:35:52d'antisémitisme, ils ne vous en parlent jamais pratiquement.
00:35:54Donc, en fait, ils vont
00:35:56surtout...
00:35:58Alors, bien sûr, ils parlent de l'immigration,
00:36:00mais toujours associées à des questions sociales,
00:36:02à des questions aussi, je dirais, d'accès
00:36:04aux services publics, etc. Donc, c'est plus complexe.
00:36:06Et effectivement,
00:36:08à fond, après, on réduit tout le débat
00:36:10à cette question,
00:36:12à ce rapport toujours un peu à l'histoire.
00:36:14Donc, effectivement, on peut évoquer l'histoire.
00:36:16Mais aujourd'hui, on assiste vraiment à une évolution
00:36:18du positionnement,
00:36:20je dirais,
00:36:22une évolution des droits d'une manière générale.
00:36:24Et dans cette évolution,
00:36:26le problème, c'est de savoir qui va contrôler,
00:36:28qui va maîtriser la convergence des électorats.
00:36:30Est-ce que ce sera les républicains,
00:36:32ou est-ce que ce sera le Rassemblement National ?
00:36:34Et dans le fond, les électeurs aujourd'hui,
00:36:36il manque un peu de savoir si, dans le fond,
00:36:38leurs élus sont sincères ou pas.
00:36:40Ils sont très machiavéliens, d'une certaine manière.
00:36:42Ils sont très réalistes.
00:36:44Eux, ce qu'ils voient, c'est les problèmes de mobilité sociale,
00:36:46les problèmes de pouvoir d'achat, etc.
00:36:48Voilà, ça sera, à mon avis,
00:36:50c'est vraiment là où on trouve vraiment des explications.
00:36:52Donc après, si vous voulez,
00:36:54on peut discuter éternellement,
00:36:56mais comme on n'est pas dans le fort intérieur
00:36:58ni de Jordan Bardella, ni des uns ni des autres,
00:37:00je crois qu'on n'aura jamais la réponse.
00:37:02Merci, Luc Rouband.
00:37:04Vous êtes politologue, directeur de recherche CNRS
00:37:06au Cevipof et auteur du livre Les Ressorts Cachés,
00:37:08du vote Hérène aux presses de Sciences Po.
00:37:10Merci beaucoup de votre participation.
00:37:12Puis dans un instant, on va faire très plaisir
00:37:14à Philippe David, parce que c'est
00:37:16le qui-sait-qui qui l'a dit.
00:37:18Et aujourd'hui, c'est un qui-sait-qui qui l'a dit
00:37:20de très haute compétition.
00:37:22De folie ! Allez, vous restez avec nous.
00:37:24À tout de suite. Et Olivier de Boca,
00:37:26c'est un 0826 363, si vous voulez jouer.
00:37:28Sud Radio,
00:37:30votre attention est notre plus belle récompense.
00:37:32Merci de nous donner toujours la parole.
00:37:34C'est un difficile.
00:37:36Pour ça, Sud Radio, champion.
00:37:38Sud Radio, parlons vrai.
00:37:40Les vraies voix Sud Radio,
00:37:4217h-19h, Judith Beller,
00:37:44Philippe David.
00:37:46Il est 17h50 sur Sud Radio,
00:37:48c'est l'heure du quiz de l'actu.
00:37:50Les vraies voix Sud Radio,
00:37:52le quiz de l'actu.
00:37:54Et on est toujours avec Olivier qui nous appelle de Boca,
00:37:560826 363. Vous savez que si vous voulez jouer
00:37:58avec nous, vous pouvez nous appeler, bien évidemment.
00:38:00Vous êtes là avec nous, Olivier.
00:38:02Oui, oui, je suis toujours là.
00:38:04C'est à vous de lancer le jingle.
00:38:06En avant pour
00:38:08le C'est qui qui l'a dit.
00:38:10En avant pour le quiz.
00:38:12Les vraies voix Sud Radio, le quiz de l'actu.
00:38:14Alors, le premier,
00:38:16qui c'est qui qui l'a dit ? La France est
00:38:18obèse de sa bureaucratie, nous avons
00:38:20créé de la mauvaise Grèce.
00:38:22Attendez,
00:38:24déjà Olivier.
00:38:26Le ministre qui était ce matin avec Jean-Jean Bourdin.
00:38:28Bonne réponse.
00:38:32Alors, ce qu'il y a de génial,
00:38:34c'est qu'il est ministre de l'action publique, de la fonction
00:38:36publique et de la simplification.
00:38:38Le vrai qu'au plaisir, c'est que
00:38:40c'est pas tellement simplifié son titre.
00:38:42Moi, c'est ce que je veux dire.
00:38:44Qui c'est qui qui l'a dit ? Olivier.
00:38:46C'est très court, mais c'est très cash.
00:38:48Je ne suis pas Émile Louis.
00:38:50Oh bah là !
00:38:52Olivier.
00:38:54Deux par deux !
00:38:56Non !
00:38:58Elle l'a dit avec un quart de seconde.
00:39:00Je vous ai eu sur les warm-up.
00:39:02On l'avait tous.
00:39:04Vous êtes prêts ? On se concentre.
00:39:06Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:39:08Teddy Riner se trompe.
00:39:10Olivier.
00:39:12Je l'ai vu en plus,
00:39:14je l'ai revu ce matin.
00:39:16C'est le champion de Mandebox.
00:39:18Laissez-le. Non, c'est un homme politique.
00:39:20Il a dit autre chose, Bounchipour.
00:39:22C'est un homme politique éminent.
00:39:24Emmanuel Valls.
00:39:26Bonne réponse !
00:39:28On s'est tous trompés.
00:39:30J'ai cru qu'il avait dit ça.
00:39:32Il l'a dit autrement.
00:39:34On se concentre.
00:39:36Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:39:38Olivier.
00:39:40L'islam est compatible avec la République
00:39:42et il a aussi enfanté des régimes laïcs.
00:39:44Manuel Bompard.
00:39:46Non, c'est pas le même bord.
00:39:48C'est Bardella,
00:39:50Jacques Obélix,
00:39:52Chenu.
00:39:54Bardella et Le Pen.
00:39:56Bonne réponse !
00:39:58A force de les dire.
00:40:00C'est Bastien Ménard
00:40:02qui prend la tête avec 6 points.
00:40:04Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:40:06Sur la mobilisation
00:40:08pour BLM Sans Salle.
00:40:10Nous ne manifestons pas aux côtés du RN
00:40:12et de Marine Le Pen.
00:40:14Olivier.
00:40:16Je ne sais pas, quelqu'un de chez la Lufi.
00:40:18Oui.
00:40:20Bompard ?
00:40:22Non.
00:40:24Mélenchon ?
00:40:26Non.
00:40:28Il n'y en a pas 14 000.
00:40:30Il y en a une autre.
00:40:32Mélenchon.
00:40:34Je l'ai dit tout à l'heure au début.
00:40:36C'est pas Guetté.
00:40:38C'est pas Guetté.
00:40:40Elle est perdue.
00:40:42On va là.
00:40:44C'est pas possible.
00:40:46C'est un point donné.
00:40:48On ne met qu'un seul point.
00:40:50Elle est perdue.
00:40:52Vous ne passerez l'expression mais
00:40:54à vaincre sans péril,
00:40:56on triomphe sans gloire.
00:40:58Mais ce n'est pas de moi.
00:41:00Je suis en tête quand même.
00:41:02Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:41:04Sur le boycott des produits américains.
00:41:06C'est très bien qu'il voit
00:41:08que ce n'est pas sans conséquence.
00:41:10On ne joue pas simplement avec de l'argent et des marchandises.
00:41:12Il y a des gens derrière.
00:41:14Olivier.
00:41:16C'est quelqu'un d'extrêmement connu.
00:41:18C'est un humaniste.
00:41:20Leclerc.
00:41:22Bonne réponse.
00:41:24J'allais le dire.
00:41:26Michel-Edouard bien évidemment.
00:41:28Tu ne t'en avais pas répondu.
00:41:30Il dit ça avec un flingue.
00:41:32On n'avait pas demandé Olivier.
00:41:34On n'avait pas demandé.
00:41:36J'attendais Olivier.
00:41:38On a Olivier qu'on a complètement zappé.
00:41:42J'aurais dit Leclerc.
00:41:44Olivier, vous êtes prêt ?
00:41:46Oui.
00:41:48Tenez-vous prêt.
00:41:50Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:41:52Je suis absolument contre l'anonymat.
00:41:54C'est un amplificateur de la violence des jeunes.
00:41:56C'est sur les réseaux sociaux.
00:41:58Olivier.
00:42:00Allez-y.
00:42:02Je suis absolument contre l'anonymat.
00:42:04C'est un amplificateur de la violence des jeunes.
00:42:06Un indice.
00:42:08C'est une femme.
00:42:10Ça n'aide pas beaucoup.
00:42:12Non.
00:42:14C'est une femme.
00:42:16Présidente de région.
00:42:18Bonne réponse.
00:42:20Je vais vous montrer mes cheveux.
00:42:22Parce qu'elle est blonde.
00:42:24Carole Delga est blonde ?
00:42:26Qui c'est qui ?
00:42:28Carole Delga n'est pas blonde.
00:42:30Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:42:32Olivier.
00:42:34On ne censure pas parce qu'on ne sera jamais les artisans du chaos.
00:42:36Alors ?
00:42:38Non.
00:42:40Boris Vallaud ?
00:42:42Non.
00:42:44C'est Laurent Wauquiez.
00:42:46Il était en interview ce matin.
00:42:48Donc vous ne regardez plus les interviews ?
00:42:50Non.
00:42:52Il y a un sujet.
00:42:54Il est doué.
00:42:56Les 6 premiers mois, on lui donnait les réponses.
00:42:58Puisqu'ils l'ont avoué.
00:43:00Je ne vais pas dire où il était ce matin.
00:43:02Parce que ce n'était pas ici.
00:43:04C'est bien Sébastien qui a gagné.
00:43:06Sébastien a fait plus de points
00:43:08que les 3 autres concurrents.
00:43:10Il a gagné 13 points.
00:43:12C'est l'égalité parfaite.
00:43:14Entre Olivier, Philippe, François.
00:43:16Avec 3 points chacun.
00:43:18Allez 0826-300-300.
00:43:20Vous nous appelez quand vous avez un truc à dire.
00:43:22Ou si vous voulez jouer avec nous.
00:43:24Merci Olivier d'avoir participé.
00:43:26A très bientôt.
00:43:28Allez 0826-300-300.
00:43:30Je vous le rappelle.
00:43:32Dans un instant, ça sera une auditrice
00:43:34qui va nous donner une opinion.
00:43:36L'info en plus,
00:43:38c'est les vraies voix de Sud Radio.
00:43:40Sud Radio.
00:43:42Parlons vrai.
00:43:44Les vraies voix Sud Radio.
00:43:4617h-19h.
00:43:48Judith Baller.
00:43:50Philippe David.
00:43:52Retour des vraies voix avec Philippe Bilger,
00:43:54Françoise Degoy et Sébastien Ménard.
00:43:56On file au 0826-300-300.
00:43:58Sud Radio, c'est votre radio.
00:44:00Si vous avez quelque chose à dire,
00:44:02de bien, de pas bien, ce que vous voulez,
00:44:04vous nous appelez.
00:44:06Nous sommes avec Claire qui nous appelle de Paris.
00:44:08Bonjour Claire.
00:44:10Bonjour à toute l'équipe.
00:44:12Merci à votre fidélité.
00:44:14Vous saluez le boxeur
00:44:16Mayar Manchipour.
00:44:18Oui, parce que
00:44:20je le trouve qu'il a beaucoup de courage.
00:44:22Il s'exprime avec
00:44:24une finesse et une intelligence.
00:44:26Et il avertit.
00:44:28Je remercie
00:44:30les radios
00:44:32qui m'interviewent,
00:44:34qui prennent
00:44:36un peu quand même position.
00:44:38Parce que moi, récemment,
00:44:40près de chez moi,
00:44:42je revenais
00:44:44d'une course
00:44:46et je vois une jeune fille
00:44:48et de loin,
00:44:50elle enfilait un voile intégral.
00:44:52Le temps qu'elle le met,
00:44:54c'est un peu d'humour
00:44:56pour ne pas pleurer,
00:44:58comme une petite tante Ketchouan
00:45:00de Décathlon.
00:45:02Elle mettait ça sur son jean et ses baskets.
00:45:04Elle n'avait même pas 15 ans.
00:45:08J'ai ressenti quelque chose
00:45:10qui me faisait vraiment...
00:45:12Est-ce qu'elle se rende compte ?
00:45:14Je sais qu'elle se rendait
00:45:16à un centre cultuel
00:45:18à 5 minutes
00:45:20de chez moi.
00:45:22Ce matin,
00:45:24une femme dont on a parlé,
00:45:26qui était architecte à Paris,
00:45:28en 1979,
00:45:30iranienne,
00:45:32avait la chance de pouvoir partir
00:45:34et elle pensait
00:45:36que l'Émola n'imposerait jamais
00:45:38le voile, quand on voit
00:45:40où on en est 46 ans après.
00:45:42Voilà.
00:45:44Je voudrais dire qu'en 1979,
00:45:46il n'y a pas que cet architecte
00:45:48qui s'est trompé, c'est-à-dire que toute la révolution
00:45:50iranienne s'est trompée,
00:45:52les communistes qui ont mené la révolution,
00:45:54y compris toute la gauche iranienne,
00:45:56c'est évidemment
00:45:58l'imam Khomeini,
00:46:00quand il est arrivé qu'il ait descendu d'avion
00:46:02et qu'il a imposé la république islamique,
00:46:04ça a été un choc et la moitié des résistants
00:46:06de gauche communiste ont fini en prison
00:46:08et fusillés et exécutés.
00:46:10Donc l'architecte,
00:46:12c'est pas ça le sujet.
00:46:14Par rapport à la jeune fille, j'entends ce que vous dites
00:46:16et votre émotion.
00:46:18Je rappelle, comme l'a dit d'ailleurs Karim Bouhamran
00:46:20sur cette antenne la semaine dernière,
00:46:22il est quand même le mieux placé pour savoir de quoi il parle
00:46:24à Saint-Ouen, le maire de Saint-Ouen,
00:46:26cette affaire dont on fait grand bruit
00:46:28concerne 0,07%
00:46:30véritablement
00:46:32des sportifs, c'est même pas,
00:46:34c'est epsilon. Alors je veux bien qu'on fasse
00:46:36la même chose que pour l'Abaya,
00:46:38des grandes déclarations et finalement
00:46:40pour 1200 cas, on dit
00:46:42oui mais il n'y a plus d'Abaya, ok. Est-ce que le problème
00:46:44est réglé de l'islamisme rampant ?
00:46:46Est-ce que le problème est réglé ?
00:46:48Non, il n'est pas réglé. Donc il faut
00:46:50régler le problème différemment. Pour moi, c'est ça madame.
00:46:52Non mais il y a un grignotage
00:46:54et je comprends l'émotion
00:46:56de cette femme.
00:46:58Sébastien Maynard.
00:47:00C'est pas qu'un grignotage,
00:47:02c'est pas qu'un grignotage, pardonnez-moi.
00:47:04Il y a d'abord
00:47:06un renoncement
00:47:08de la classe politique
00:47:10dans son ensemble depuis 30 ou 40 ans
00:47:12sur la laïcité
00:47:14et voilà.
00:47:16Il ne faut pas non plus être dans
00:47:18la laïcité punitive, la laïcité
00:47:20dogmatique, mais c'est une réalité
00:47:22par clientélisme
00:47:24ici et là, la gauche,
00:47:26la droite, etc.
00:47:28Vous avez raison Françoise de Goy
00:47:30l'islam radical
00:47:32parce qu'il n'y a pas de problème avec l'islam
00:47:34mais l'islam radical, l'islam politique
00:47:36quelque part s'émissait
00:47:38dans la quotidienneté
00:47:40française et que
00:47:42face à ça, aujourd'hui, on a
00:47:44évidemment toute une jeune génération
00:47:46qui n'est pas construite intellectuellement
00:47:48comme les générations
00:47:50qui les ont précédées où il y avait
00:47:52un semblant de culture classique
00:47:54où on acceptait la différence
00:47:56la tolérance, etc. Mais on savait ce qu'était
00:47:58la république, on savait ce qu'était l'histoire de France
00:48:00on savait ce qu'était la laïcité. Je pense que
00:48:02cette petite gamine de 14 ou 15 ans
00:48:04elle n'a pas du tout
00:48:06conscience de ce que ça
00:48:08représente. Voilà, mais en tout cas je peux comprendre
00:48:10que ça puisse choquer notre auditrice.
00:48:12Merci à tous les trois, merci à Claire
00:48:140826 300 300, vous le savez
00:48:16chers auditeurs et chers auditeurs, si vous voulez passer un coup de gueule
00:48:18passer un coup de coeur, je me répète, mais vous pouvez
00:48:20Sud Radio, c'est votre radio. Dans un instant, c'est le coup
00:48:22de gueule de notre cher
00:48:24Philippe David et ça va ?
00:48:26On va partir dans un village où on n'est jamais allé
00:48:28parce qu'il n'est même pas en France, c'est le village
00:48:30de Moutens en Suisse.
00:48:32Allez, à tout de suite.
00:48:34Sud Radio. Parlons
00:48:36vrai. Parlons vrai. Sud Radio.
00:48:38Les vraies voix Sud Radio, 17h,
00:48:4019h, Judith Baller,
00:48:42Philippe David. Et à 18h14,
00:48:44exactement, c'est l'heure
00:48:46du coup de gueule de
00:48:48Philippe David.
00:48:50Les vraies voix Sud Radio.
00:48:52Comme d'habitude, je vais remettre
00:48:54le clocher au milieu du village.
00:48:56Dans celui-là, on n'y est jamais allé.
00:48:58Un village qui s'appelle Moutens
00:49:00près de Bal en Suisse. Pourquoi Moutens ?
00:49:02Parce que c'est là que se trouve le centre
00:49:04de justice pénale qui en appelle
00:49:06et confirmant le jugement en première instance
00:49:08de juillet 2022,
00:49:10a acquitté Zeb Blatter et Michel Platini
00:49:12dix ans après le déclenchement
00:49:14du FIFAgate.
00:49:16Les ex-présidents de la FIFA et de l'UEFA étaient poursuivis
00:49:18pour escroquerie, abus de conscience,
00:49:20gestion déloyale et faux dans les titres.
00:49:22Cerise sur le gâteau, le tribunal a demandé
00:49:24une indemnisation d'un peu plus de
00:49:26186 000 euros au bénéfice de Platini
00:49:28et d'un peu plus de 114 000 euros
00:49:30au bénéfice de Blatter, aversé
00:49:32par la Confédération Helvétique.
00:49:34Un jugement qui a causé cette réaction
00:49:36de Michel Platini, la persécution
00:49:38de la FIFA est terminée.
00:49:40Et je suis scandalisé qu'on ait pu
00:49:42alors que la justice l'a innocenté deux fois
00:49:44tuer ses ambitions de devenir
00:49:46président de la FIFA après avoir été
00:49:48président de l'UEFA. Soyons clairs,
00:49:50je ne connais pas Platini, c'est pas un réflexe
00:49:52amical et même si ses posters
00:49:54ont toujours orné ma chambre d'enfant
00:49:56et d'adolescent, je n'appréciais
00:49:58pas particulièrement sa gestion de l'UEFA
00:50:00sur certains sujets.
00:50:02Mais avoir monté une cabale pour le démolir
00:50:04comme cela semble être le cas, me semble
00:50:06franchement scandaleux, même si cela n'est
00:50:08pas une surprise, les arcanes du football
00:50:10étant aussi propres que celles de la politique.
00:50:12Même si après 10 ans de procédures
00:50:14l'ancien numéro 10 des Bleus n'exclut
00:50:16pas de se retourner contre les auteurs
00:50:18de ce feuilleton judiciaire, le mal
00:50:20est fait puisqu'à bientôt 70 ans
00:50:22il ne pourra probablement
00:50:24jamais diriger le football mondial
00:50:26et qu'aucun chèque, quel que soit son montant
00:50:28ne rattrapera cette injustice.
00:50:30Une situation
00:50:32qui rappelle que la présomption d'innocence
00:50:34doit exister, y compris pour les politiques
00:50:36dont certains ont eu leur carrière brisée
00:50:38avant d'être eux aussi brisés par la justice.
00:50:40Michel Platini était le roi du coup
00:50:42franc avant de tomber sous des coups pas francs
00:50:44alors maintenant que justice soit faite
00:50:46contre les coupables de cette cabale.
00:50:48Vous connaissez bien mieux
00:50:50l'affaire que moi, mon cher Philippe
00:50:52mais je n'avais pas l'impression
00:50:54qu'il n'y avait rien.
00:50:56Ah ben là, il n'y a rien du tout.
00:50:58Mais à l'origine
00:51:00vous pouvez s'interroger.
00:51:02Oui voilà, c'est la lenteur
00:51:04de la justice, ils ont
00:51:06Zeb déblatéré
00:51:08Oh la la la la
00:51:10Bon, rajoutez-lui trois mots.
00:51:12Non, voilà.
00:51:14J'en aurais jamais fait un aussi mauvais de cabale.
00:51:16C'est un type, c'est pas un type sympathique
00:51:18Michel Platini, on le sait très bien
00:51:20mais c'est pas quelqu'un qui méritait ça, c'est un génie
00:51:22et il ne méritait pas ça.
00:51:24On ne touche pas à mes idoles de Milli Vanilli
00:51:26en passant par Nicolas Sarkozy, Bernard Tapie
00:51:28Jusqu'à Michel Platini
00:51:30C'est pas dans la chambre, Sébastien
00:51:32Non, moi c'est Zidane
00:51:34C'est vrai que c'est
00:51:36ça a tué
00:51:38toutes ses ambitions
00:51:40Ils l'ont brisé, donc ils ont réussi
00:51:42J'y suis pas arrivé
00:51:44Si on veut faire l'info en plus, c'est maintenant.
00:51:46Les vraies voix Sud Radio
00:51:48Jean-Luc Mélenchon a publié
00:51:50un tweet très virulent à propos d'une réunion
00:51:52publique organisée à Paris en présence de Bruno
00:51:54Retailleau et de Manuel Valls
00:51:56Un événement intitulé « Pour la République, la France
00:51:58contre l'islamisme » et auquel participent
00:52:00les ministres de la Justice et des Outre-mer
00:52:02Meeting organisé notamment par l'ONG
00:52:04ELNET qui se donne pour mission de promouvoir
00:52:06les liens entre l'Europe et Israël
00:52:08ELNET dirigé en France par
00:52:10Arie Bensemoun qui se trouve visé par ce tweet
00:52:12du fondateur de la France Insoumise
00:52:14Et nous sommes en ligne avec lui, bonsoir Arie Bensemoun
00:52:16Bonsoir
00:52:18Merci d'être avec nous dans les vraies voix sur Sud Radio
00:52:20Jean-Luc Mélenchon parle sur X, je le cite
00:52:22d'un meeting de soutien à Netanyahou
00:52:24financé par le milliardaire d'extrême droite
00:52:26Pierre-Edouard Steyrin, il vous accuse
00:52:28d'avoir dit, je cite, que tous les
00:52:30médecins, journalistes, humanitaires, fonctionnaires
00:52:32vivant à Gaza seraient des agents du Hamas
00:52:34Enfin Jean-Luc Mélenchon ajoute encore
00:52:36que les intervenants comptent parmi
00:52:38je le cite, les pires racistes et négationnistes
00:52:40connus, il parle aussi d'islamophobie
00:52:42Qu'est-ce que vous lui répondez à Jean-Luc Mélenchon
00:52:44Arie Bensemoun ?
00:52:46Je lui réponds que c'est un
00:52:48pourvoyeur de haine, c'est un menteur
00:52:50c'est un affabulateur
00:52:52et quelqu'un qui
00:52:54n'a de cesse que de créer
00:52:56les conflits et les polémiques
00:52:58tout ce qu'il écrit est un tissu de mensonge
00:53:00il suffit de regarder la liste
00:53:02des intervenants pour se rendre compte qu'il y a
00:53:04parmi les gens que nous avons réunis
00:53:06ce soir, autour de
00:53:08Manuel Valls et de Bruno Retailleau, le ministre de
00:53:10l'Intérieur, ni racistes
00:53:12ni xénophobes, ni négationnistes
00:53:14évidemment
00:53:16évidemment
00:53:18et puis il nous accuse d'avoir
00:53:20fait financer ce meeting par quelqu'un
00:53:22que je n'ai jamais rencontré, que je ne connais pas
00:53:24avec qui je n'ai jamais parlé
00:53:26et qui bien évidemment n'a jamais
00:53:28versé un centime, ni pour financer
00:53:30cette soirée, ni pour financer quoi que ce soit
00:53:32d'autre que nous ayons organisé avec Agir Ensemble
00:53:34depuis que nous avons créé cette initiative
00:53:36citoyenne au lendemain du 7 octobre
00:53:38et par conséquent il s'expose là
00:53:40à devoir répondre devant
00:53:42la justice des calomnies
00:53:44de la diffamation
00:53:46dont il
00:53:48manifeste vis-à-vis de nous
00:53:50alors vous savez, on connait bien
00:53:52Jean-Luc Mélenchon
00:53:54et son parti des Insoumis, qui fonctionne
00:53:56un peu comme une secte, ils sont
00:53:58aujourd'hui les collabos
00:54:00des islamistes qui sont
00:54:02la première menace
00:54:04qui, reconnue comme telle par
00:54:06les français, contre la société française, contre la démocratie
00:54:08contre la République
00:54:10et d'ailleurs, dans un sondage que nous avons
00:54:12commandé à l'IFOP
00:54:1483% des sondés
00:54:16disent que
00:54:18Jean-Luc Mélenchon et la France Insoumise
00:54:20participent plus à diviser
00:54:22la société
00:54:24que à l'unifier, donc par conséquent
00:54:26les éducubrations de M. Mélenchon
00:54:28ne nous font pas peur
00:54:30il ne nous fera pas taire
00:54:32et il ne nous fera pas reculer dans le
00:54:34combat que nous devons mener contre
00:54:36l'islamisme et pour la préservation de la République
00:54:38de la laïcité et des valeurs
00:54:40éducatives
00:54:42Je suis d'accord sur le fait que
00:54:44Jean-Luc Mélenchon est un diviseur
00:54:46et c'est une stratégie politique du chaos, on le connait tout par coeur
00:54:48on l'a dit, par contre, est-ce bien raisonnable
00:54:50vraiment je vous le dis, pas vous
00:54:52je pose la question aux ministres de la République
00:54:54est-ce bien raisonnable, dans ce moment
00:54:56de participer Bruno Retailleau
00:54:58Manuel Valls, il y a Jean-Michel Blanquer
00:55:00qui est aussi, etc.
00:55:02est-ce que c'est bien raisonnable de faire ça ?
00:55:04est-ce que c'est utile de faire ça ?
00:55:06avec cette attitude, non non non
00:55:08c'est une question que moi
00:55:10je me pose
00:55:12parce que je ne
00:55:14vraiment je ne pense pas
00:55:16que c'est la sagesse de faire cela
00:55:18vous avez raison, vous savez ce qu'il faut
00:55:20continuer à faire, se réfugier dans le déni
00:55:22ne pas mesurer
00:55:24la menace que représente
00:55:26l'islamisme, c'est pas simplement le terrorisme
00:55:28c'est l'entrisme, c'est la filtration
00:55:30de notre diplomatie
00:55:32de nos services publics
00:55:34de notre culture, du sport
00:55:36et on va laisser faire et on va laisser
00:55:38la France et la République
00:55:40s'effondrer, on ne va pas mener ce combat
00:55:42qui est église
00:55:46vous me posez des questions et vous me
00:55:48permettez pas de répondre
00:55:50ça ne sert à rien de m'interroger
00:55:52on n'est pas
00:55:54en train de parler d'un phénomène que nous connaissons
00:55:56depuis cinq minutes, nous sommes
00:55:58à dix ans après les attentats
00:56:00Charlie Hebdo, Bataclan, Hyper Cacher
00:56:02et tous ceux qui ont suivi et tous ceux qui ont précédé
00:56:04nous sommes 120
00:56:06ans après
00:56:08la loi de 1905 qui porte le principe
00:56:10de la laïcité et qu'est-ce que nous constatons
00:56:12depuis plus de 20 ans maintenant
00:56:14que nous ne cessons, la République
00:56:16ne cesse de reculer sous les coups de
00:56:18boutoirs de ceux qui veulent la détruire
00:56:20que la haine des juifs explose
00:56:22en France, cette haine des juifs
00:56:24elle ne peut pas dissimuler la haine
00:56:26de la France, la haine de la République
00:56:28l'instrumentalisation du conflit du Moyen-Orient
00:56:30le fait d'utiliser
00:56:32la cause palestinienne comme un cheval de Troie
00:56:34qui donne la possibilité aux islamistes
00:56:36de nous combattre de l'intérieur
00:56:38et vous voulez qu'on reste les bras coulés
00:56:40je pense que la conférence de ce soir
00:56:42on en va laisser aller pour les autres
00:56:44excusez-nous
00:56:46monsieur Bensemoun
00:56:48ce qui n'est pas raisonnable
00:56:50c'est de se
00:56:52calceter dans le déni
00:56:54personne se calcète dans le déni
00:56:56monsieur Bensemoun, Françoise de Goa
00:56:58vous laissez parler Sébastien Ménard
00:57:00on vous écoute Sébastien
00:57:02il n'y a pas de problème
00:57:04vous allez m'entendre
00:57:06parce que je suis d'accord avec vous
00:57:08je pense qu'on a été
00:57:10trop longtemps dans le déni
00:57:12le fait qu'on ait des personnalités
00:57:14politiques, des intellectuels
00:57:16évidemment plutôt de droite
00:57:18qui décident à un moment donné
00:57:20de dire stop, il y en a marre
00:57:22regardons la réalité
00:57:24telle qu'elle est et la France
00:57:26telle qu'elle est et essayons tous ensemble
00:57:28parce qu'après l'idée ce n'est pas de polariser, ce n'est pas de diviser
00:57:30c'est exactement ce qui doit se passer
00:57:32on s'en fout d'une conférence
00:57:34on essaye juste d'écouter jusqu'au bout Sébastien
00:57:36là où je ne suis pas d'accord avec vous Françoise de Goa
00:57:38c'est que ce n'est pas parce qu'à un moment donné
00:57:40ça risque de polariser, ça risque
00:57:42de cliver qu'on ne peut pas poser
00:57:44toute la journée on pose cette question
00:57:46je cherche à comprendre
00:57:48Françoise, je me demande
00:57:50en réfléchissant, Françoise
00:57:52est-ce que la présence des ministres
00:57:54n'exagère pas
00:57:56un débat qui sinon serait parfaitement
00:57:58consensuel dans l'indignation
00:58:00eh bien mon sujet il est là
00:58:02c'est-à-dire que je pense que c'est jeter de l'huile sur le feu
00:58:04je pense que les Français
00:58:06je pense que les Français
00:58:08ont conscience de cela, je pense que ce débat
00:58:10est ouvert tous les jours
00:58:12sur tous les plateaux de télé, sur toutes les chaînes
00:58:14c'est pas vrai, c'est pas vrai
00:58:16c'est de la réalité, avec des super spécialistes
00:58:18je pense que la présence des ministres
00:58:20on ne doit pas vivre dans le même monde
00:58:22on vous donne le mot de la fin
00:58:24parce qu'on va devoir rendre l'antenne, allez-y
00:58:26on vous écoute
00:58:28on ne doit pas vivre dans le même monde parce que ce que nous constatons
00:58:30aujourd'hui, c'est qu'il y a beaucoup de débats
00:58:32il y a beaucoup de constats, mais que personne
00:58:34ne veut véritablement passer à l'action
00:58:36et mener le combat qui doit être mené
00:58:38contre ce totalitarisme qui s'appelle
00:58:40qui n'aime pas les femmes, qui n'aime pas les juifs
00:58:42qui n'aime pas les policiers, qui n'aime pas les journalistes
00:58:44qui n'aime pas notre manière de vivre
00:58:46et vous voulez qu'on reste les bras ballants, mais c'est le travail
00:58:48du gouvernement
00:58:50c'est le travail du gouvernement
00:58:52merci beaucoup
00:58:54merci pour cette intervention, je rappelle que vous dirigez
00:58:56la planète françarier Ben Semoun
00:58:58merci Félix Mathieu
00:59:00allez, vous restez avec nous, dans un instant
00:59:02c'est le tour de table des vraies voix
00:59:04Sud Radio
00:59:06parlons vrai
00:59:08Les vraies voix Sud Radio
00:59:1017h-19h
00:59:12Judith Beller, Philippe David
00:59:14et nos VV du jour, Philippe Bilger, président de l'Institut de la Parole
00:59:16Françoise Degoy, éditorialiste
00:59:18Sébastien Ménard, entrepreneur dans la foodtech
00:59:20et le patron de Preslib
00:59:22et tout de suite, c'est le tour de table des vraies voix
00:59:24apporte moi seulement de quoi lire
00:59:26c'est un bon livre, très mauvais qu'à l'importance
00:59:28je peux pas vous laisser dire ça, parce que si ma grand-mère
00:59:30avait des roues, ça serait un autobus
00:59:32il a lu un livre, un livre dans sa vie
00:59:34et il fallait que ça tombe sur celui-là
00:59:36comment vous dire, j'en ai rien à foutre
00:59:38le tour de table de la qualité
00:59:40Philippe Bilger, votre tour de table
00:59:42c'est des raisons d'espérer contre une
00:59:44terrible maladie
00:59:46absolument
00:59:48à chaque fois qu'on entend parler
00:59:50d'un ami ou de n'importe
00:59:52qui qui a un cancer du pancréas
00:59:54jusqu'à nouvel ordre
00:59:56on était persuadé que le malheureux
00:59:58ou la malheureuse
01:00:00allait mourir rapidement, tellement
01:00:02ce cancer avait une
01:00:04réputation terrifiante
01:00:06et il paraît que depuis quelque temps
01:00:08notamment, n'attendez pas
01:00:10de moi des lumières scientifiques
01:00:12en tout cas depuis l'ARN messager
01:00:14la précocité
01:00:16du diagnostic, on peut
01:00:18commencer à espérer
01:00:20pour la guérison de ce cancer
01:00:22dit foudroyant du pancréas
01:00:24et on sauve des gens
01:00:26dès l'instant où immédiatement
01:00:28il est diagnostiqué
01:00:30Permettez que j'ajoute quelque chose que j'ai lu l'article
01:00:32c'est le cancer qui est un des pires pronostics
01:00:3411% de survie à 5 ans
01:00:36mais on envisage même de faire des diagnostics
01:00:38précoces dans quelques temps par intelligence artificielle
01:00:40ce qui est déjà le cas pour plein de cancers
01:00:42vous savez il y a un vaccin
01:00:44qui va chercher les cancers
01:00:46qui a été développé par une société israélienne
01:00:48qui est déjà présente aux Etats-Unis
01:00:50et qui permet de détecter 50 cancers
01:00:52d'un coup, donc on est en pleine progression
01:00:54effectivement de cette médecine
01:00:56c'est quand même juste extraordinaire
01:00:58parce qu'avec l'immunothérapie
01:01:00qui a sauvé tellement de gens également
01:01:02et en fait on va
01:01:04arriver à ce que me disait un jour
01:01:06le frère de Jean-Louis Debré
01:01:08qui était merveilleux, Bernard
01:01:10qui est mort d'ailleurs
01:01:12et qui me disait, à une époque je faisais beaucoup
01:01:14d'émissions avec lui, il me disait
01:01:16on verra un jour, les cancers ne seront plus
01:01:18que des mauvais souvenirs et des maladies chroniques
01:01:20et je pense qu'on arrive
01:01:22dans ce temps là, dans 10 ou 15 ans
01:01:24où effectivement ce ne sera plus le signe
01:01:26peut-être même avant d'une condamnation à mort
01:01:28quelle bonne nouvelle, c'est extraordinaire
01:01:30on a souvent
01:01:32ici et là décrié les progrès
01:01:34de la science, les progrès des nouvelles technologies
01:01:36mais force est de constater que
01:01:38quand on met de côté
01:01:40on en parlait hors antenne tout à l'heure avec Françoise de Gois
01:01:42le biais cognitif, intellectuel que ça peut représenter
01:01:44l'intelligence artificielle et le risque
01:01:46sur ce que sont les humains
01:01:48force est de constater que
01:01:50la science quand elle progresse
01:01:52je dirais
01:01:54avec éthique et en intelligence
01:01:56on peut quand même repousser
01:01:58quelque part les barrières
01:02:00les barrières du mal, les barrières de la maladie
01:02:02et effectivement
01:02:04la médecine, la médecine
01:02:06prédictive, en tout cas devrait faire
01:02:08c'est pas dans les
01:02:1015, 20 ou 30 prochaines années
01:02:12mais dans les 5 prochaines années
01:02:14énormément de progrès
01:02:16la mire de la médecine est préventive
01:02:18si un domaine où on admet
01:02:20un progrès humain fait bien dans le domaine
01:02:22de la médecine
01:02:24tout à fait, je voulais juste dire que
01:02:26j'ai un de mes meilleurs copains à moi qui est médecin
01:02:28à Tel Aviv et qui a toujours cette phrase
01:02:30très drôle, il me dit tu sais quand même que
01:02:32on ne meurt pas que d'un cancer
01:02:34je trouve ça
01:02:36c'est vrai qu'on en fait quelque chose
01:02:38mais à cause des mortalités
01:02:40par exemple les AVC, je veux dire
01:02:42les maladies cardiovasculaires
01:02:44voilà, donc bon on peut se rassurer
01:02:46du côté du cancer mais il reste
01:02:48il y a d'autres trucs, allez Françoise vous avez la parole
01:02:50vous la gardez, vous allez nous parler d'un livre-choc
01:02:52un livre-choc qui m'a profondément
01:02:54ému donc j'ai découvert les bonnes pages
01:02:56les bonnes feuilles dans le point cet après-midi
01:02:58de notre confrère Nicolas Demorand
01:03:00qui anime vous le savez la matinale sur une
01:03:02grande radio, la matinale la plus écoutée de France
01:03:04qui est un très grand journaliste qui a dirigé
01:03:06également Libération, moi j'ai eu la chance il y a des années
01:03:08de travailler avec lui et je n'avais pas perçu ça une minute
01:03:10Nicolas Demorand
01:03:12explique dans ce livre qui s'appelle
01:03:14Intérieur Nuit qui parait aux éditions des
01:03:16Arènes demain, il explique
01:03:18sa bipolarité, bipolarité
01:03:20c'est le mot qui a été choisi pour remplacer
01:03:22le terme de psychose maniaco-dépressive
01:03:24et il raconte
01:03:26de façon très dure et très crue
01:03:28qu'est-ce que ça signifie être bipolaire
01:03:30qu'est-ce que ça signifie le chagrin
01:03:32les phases maniaques, les phases dépressives
01:03:34il raconte ses étés entiers
01:03:36passer sur son canapé à regarder le plafond
01:03:38avec, c'est pas de la dépression
01:03:40c'est à dire c'est des phases véritablement
01:03:42où on se sent surpuissant de tout
01:03:44et puis des phases down où plus rien n'existe
01:03:46c'est très profond, c'est très puissant
01:03:48c'est d'autant plus exemplaire
01:03:50que parce qu'il est une véritable star
01:03:52Nicolas Demorand, que c'est insoupçonnable
01:03:54chez lui, insoupçonnable
01:03:56il raconte qu'il va 4 fois par mois
01:03:58dans une clinique psychiatrique
01:04:00qu'il se fait rééquilibrer avec
01:04:02les médicaments qu'il prend, c'est insoupçonnable
01:04:04quand on l'entend à la matinale
01:04:06il ose le dire parce qu'il dit
01:04:08j'ai eu peur, j'ai peur de perdre
01:04:10le regard des joses
01:04:12j'ai triché, j'ai dissimulé
01:04:14pendant 30 ans ma maladie
01:04:16et là il ne la dissimule pas
01:04:18il parle de ses positions fétales
01:04:20de tout ce qui le traverse
01:04:22les éditions des arènes tirent déjà à 100 000 exemplaires
01:04:24parce que ce livre là
01:04:26n'est pas le livre d'un journaliste qui parle de sa maladie
01:04:28ce livre là lève le voile
01:04:30sur quelque chose qu'on cache tous, que tout le monde veut cacher
01:04:32le mal-être psychique
01:04:34qui est quand même la donnée dominante de nos sociétés modernes
01:04:36c'est une alternance
01:04:38de dépression, de moments dépressifs
01:04:40et de moments il va bien
01:04:42c'est la maniaco-dépression
01:04:44du grand bonheur et de grande tristesse
01:04:46ça dépend des gens
01:04:48ça dépend des gens
01:04:50quand vous êtes équilibrés
01:04:52avec du lithium, elles sont linéaires
01:04:54le lithium est très efficace
01:04:56c'est le seul médicament
01:04:58qui date des égyptiens
01:05:00qui a trouvé de mieux que le lithium pour les maniaco-dépressifs
01:05:02qu'on appelle maintenant les bipolaires
01:05:04mais au delà de ça
01:05:06Nicolas Demorand ose en parler
01:05:08il sait très bien que le regard des gens va changer directement
01:05:10sur lui
01:05:12on va voir autre chose que ce qu'on voit
01:05:14ce type intelligent, normalien
01:05:16très brillant en interview
01:05:18mais il prend ce risque là
01:05:20pour les centaines de milliers
01:05:22de gens qui souffrent
01:05:24de troubles bipolaires en France
01:05:26c'est magnifique
01:05:28très modestement, je fais la même chose que lui
01:05:30je suis content de venir à la radio parce que ça fait du bien
01:05:32voilà
01:05:34vous voulez nous parler, Sébastien
01:05:36de la baisse de la consommation de viande
01:05:38oui
01:05:40je me suis interrogé
01:05:42je lisais dans la presse
01:05:44pas plus tard qu'il y a quelques jours
01:05:46que la consommation de viande était en baisse
01:05:48je me suis dit, bonne nouvelle
01:05:50les consommateurs
01:05:52lambda, notamment français
01:05:54commencent à avoir une conscience
01:05:56environnementale, animale
01:05:58plus importante
01:06:00c'est vrai mais pas si vrai que ça
01:06:02pourquoi ils ne mangent plus de viande ?
01:06:04je vais vous le donner dans le mille
01:06:06c'est de la porte-monnaie
01:06:08la première des raisons
01:06:10c'est que vous avez
01:06:1252% des français qui disent
01:06:14qu'ils mangent moins de viande pour des
01:06:16considérations économiques
01:06:18et quand vous discutez avec les artisans bouchers
01:06:20les artisans charcutiers, ils vous disent que malgré
01:06:22le fait qu'on monte en qualité, en traçabilité
01:06:24on voit des clients
01:06:26acheter de moins en moins
01:06:28souvent. Le deuxième critère
01:06:30c'est évidemment les raisons de santé
01:06:32parce que oui, on nous a bassiné
01:06:34je fais partie d'une génération où on nous disait
01:06:36il faut manger de la viande rouge, c'est bon
01:06:38la bonne viande rouge
01:06:40c'est pas mauvais pour la santé
01:06:42mais dire que la viande c'est bon pour la santé, c'est pas vrai
01:06:44aujourd'hui, les gens
01:06:46progressent là-dessus
01:06:48ensuite, on a la conscience environnementale
01:06:50on se rend compte que
01:06:52on cultive
01:06:54énormément pour élever
01:06:56nourrir des animaux
01:06:58qu'on abat après, donc ne faut-il pas
01:07:00manger d'abord du végétal avant de
01:07:02créer
01:07:04de cultiver du végétal pour nourrir de l'animal
01:07:06et puis le dernier
01:07:08le dernier élément, c'est le bien-être animal
01:07:10qui progresse puisque 33% des gens
01:07:12disent ne plus manger de viande
01:07:14pour protéger
01:07:16les espèces animales
01:07:18ce qu'il faut savoir, c'est que dans l'absolu
01:07:20là j'ai Philippe David qui pense
01:07:22à la côte de boeuf
01:07:24que j'ai mangé ce midi
01:07:26on peut manger de la viande
01:07:28rouge
01:07:30c'est la bonne viande, c'est le bon
01:07:32boucher, le bon produit, ça fait pas de mal
01:07:34à la nature
01:07:36on ne devrait pas
01:07:38manger plus de 500 grammes de viande
01:07:40par semaine
01:07:42vous les explosez en une fois ou deux fois
01:07:44évidemment, mais voilà, ce que je veux dire
01:07:46c'est que manger de la viande
01:07:48c'est pas bon pour la santé
01:07:50il y a quelque chose de contre-intuitif
01:07:52c'est pas mauvais pour la santé
01:07:54mais on ne peut pas dire que c'est bon pour la santé
01:07:56moi la seule chose qui m'a interpellé, c'est que je pensais que les gens
01:07:58étaient finalement
01:08:00manger moins de viande pour se faire un peu plus de bien
01:08:02ou pour protéger un petit peu plus les animaux
01:08:04malheureusement, on en revient toujours
01:08:06à la première préoccupation des françaises et des français
01:08:08qui est celle du pouvoir d'achat
01:08:10un petit mot Philippe ?
01:08:12j'ai tout dit
01:08:14on va pouvoir manger de la viande
01:08:16de bonne qualité
01:08:18je pense qu'il y a aussi une conscientisation
01:08:20moi je suis une vraie viandarde
01:08:22je suis une viandarde incroyable
01:08:24j'adore
01:08:26mais je sens qu'il y a quelque chose qui me gêne
01:08:28il y a quelque chose qui me gêne
01:08:30de plus en plus en réalité
01:08:32parce que je vois bien
01:08:34à mon âge ça arrive, je vois bien les impacts
01:08:36détestables en fait
01:08:38sur l'ensemble de l'écosystème
01:08:40dans un instant face à la hausse des droits de douane
01:08:42annoncée par Donald Trump, une étude IPSOS révèle
01:08:44qu'une majorité de français
01:08:46veulent boycotter les marques américaines
01:08:48par exemple
01:08:50aussi 52% les plateformes
01:08:52d'e-commerce. Alors parlons vrai
01:08:54est-ce que Trump peut être sensible
01:08:56à un boycott des produits made in USA
01:08:58par les consommateurs français ou européens
01:09:00et à cette question, comme plus de la moitié
01:09:02des français allaient-vous boycotter les produits américains
01:09:04vous dites non, à 94%
01:09:06voulait réagir le 0826
01:09:08300 300. Et nous sommes avec
01:09:10Romain Gavache qui est directeur France chez le
01:09:12Finisher, commanditaire d'une étude IPSOS
01:09:14sur le boycott des produits US
01:09:16Bonsoir Romain, bienvenue.
01:09:18Bonjour. Alors Romain
01:09:20Gavache, tout simplement est-ce que les français
01:09:22à votre avis sont prêts à sacrifier leur confort numérique
01:09:24pour défendre leurs intérêts économiques ?
01:09:26Eh bien
01:09:28une partie sont prêts à le faire, une petite partie
01:09:30le font déjà et
01:09:32une bonne partie en revanche
01:09:34se pose la question mais ne voit pas les alternatives.
01:09:36Merci, vous restez avec nous
01:09:38dans un instant, c'est le coup de projecteur
01:09:40des vraies voix et vous êtes bien sur
01:09:42Sud Radio, merci d'être avec nous, à tout de suite.
01:09:44Sud Radio
01:09:46c'est vous qui donnez le ton.
01:09:48Bravo pour votre score d'audience, ça devient
01:09:50impressionnant. Faites attention, vous allez avoir
01:09:52beaucoup d'ennemis. Sud Radio
01:09:54parlons vrai. Les vraies voix
01:09:56Sud Radio, 17h-19h
01:09:58Judith Beller, Philippe David
01:10:00Vous êtes bien sur
01:10:02Sud Radio, il est exactement
01:10:0418h43, c'est l'heure
01:10:06du coup de projecteur des vraies voix.
01:10:08Les vraies voix Sud Radio
01:10:10le coup de projecteur des vraies voix.
01:10:12Face à la menace de
01:10:14hausse des droits de douane annoncée par Donald Trump
01:10:16une étude Ipsos réalisée
01:10:18pour le comparateur de prix, le dénicheur révèle
01:10:20qu'une grande partie des français envisagent de
01:10:22réagir ainsi. 55%
01:10:24des sondés se déclarent prêts
01:10:26à boycotter les marques de produits technologiques
01:10:28américaines et 52%
01:10:30les plateformes d'e-commerce venues
01:10:32des Etats-Unis. Cette position
01:10:34reflète une opposition aux mesures
01:10:36protectionnistes et un désir
01:10:38affirmé de préserver les intérêts économiques
01:10:40français. Alors parlons
01:10:42vrai, est-ce que ce boycott peut avoir
01:10:44une efficacité, excepté sur le numérique
01:10:46les produits manufacturés made in USA
01:10:48n'étant pas si courant que ça en France ?
01:10:50Et à cette question, comme plus de la moitié des
01:10:52français, allez-vous boycotter les produits américains ?
01:10:54Vous dites non à 94%,
01:10:56vous voulez réagir le 0826
01:10:58300 300. Et pour en parler
01:11:00on sera avec Romain, on est avec Romain Gavage
01:11:02qui est directeur français, le dénicheur commanditaire
01:11:04d'une étude, de cette fameuse étude Ipsos
01:11:06sur le boycott des produits US. Avant de vous
01:11:08écouter Romain, on donne la parole au vrai voix,
01:11:10Philippe Bilger. Vous allez boycotter Philippe Bilger ?
01:11:12Je ne crois pas.
01:11:14Vous boycottez votre iPhone par exemple ? Je ne crois pas.
01:11:16Je comprends très bien
01:11:18que sur un plan
01:11:20patriotique, on veuille
01:11:22engager des mesures de rétorsion
01:11:24contre
01:11:26la manière dont Donald
01:11:28Trump veut s'en
01:11:30prendre sur le plan commercial à l'Europe
01:11:32et à la France, mais j'avoue
01:11:34mon
01:11:36ignorance sur le point de savoir
01:11:38à partir de quel moment
01:11:40ça peut devenir pour lui
01:11:42préjudiciable. J'ai cru
01:11:44comprendre qu'il y avait déjà des
01:11:46américains qui étaient très
01:11:48mécontents de cette position
01:11:50de force de Donald Trump
01:11:52et tout à l'heure j'attends avec
01:11:54impatience la réponse
01:11:56de notre invité qui nous dira
01:11:58si effectivement la France
01:12:00peut avoir des mesures de riposte
01:12:02qui lui créeront plus
01:12:04de bien que de mal.
01:12:06C'est normal que l'Europe riposte
01:12:08et moi je trouve ça très bien. Ah non c'est pas l'Europe, c'est les consommateurs
01:12:10dans son âge. Je suis d'accord avec vous sur
01:12:12les consommateurs, mais déjà l'Europe riposte
01:12:14avec des produits très précis, ciblés
01:12:16c'est une première riposte à la hauteur de ce qu'on va
01:12:18perdre. On remet
01:12:20à la hauteur, on reprend en taxes
01:12:22ce qu'on va perdre en taxes. Donc ça c'est
01:12:24pas mal. Après sur le boycott
01:12:26je pense qu'il y a une conscientisation
01:12:28à avoir, mais la réalité c'est que comment c'est
01:12:30donc déjà boycotter Musk, mais
01:12:32déjà boycottant Zuckerberg, on
01:12:34n'utilise plus Facebook, on
01:12:36n'utilise plus X, on n'utilise plus ses
01:12:38iPhones. Judy t'as absolument raison
01:12:40on n'utilise plus l'Apple. Et Google ?
01:12:42On peut éteindre la lumière.
01:12:44Donc la réalité
01:12:46c'est que est-ce qu'on est capable de faire ça ?
01:12:48Non, je crois pas. En tout cas moi
01:12:50je suis pas capable. Sébastien Minard.
01:12:52Si la réponse du berger
01:12:54à la bergère c'est effectivement taxer les produits
01:12:56américains, moi je suis pour.
01:12:58Ça me pose absolument
01:13:00aucun problème, je n'ai aucun état d'âme.
01:13:02Après, faire croire à nos
01:13:04concitoyens, nos consommateurs lambda
01:13:06qui va pouvoir, quelque part, bypasser
01:13:08les produits américains dans sa quotidienneté
01:13:10immédiate, c'est non. Je vous donne un exemple
01:13:12très concret, notamment
01:13:14les panneaux solaires. Vous voyez un truc, les gens
01:13:16s'équipent, etc. En tout cas au Pays Basque
01:13:18plein de gens s'équipent, demandent des dérogations
01:13:20pour mettre plein de panneaux solaires sur
01:13:22leur toit, etc. Vous savez que
01:13:24les meilleurs micro-onduleurs, c'est-à-dire qui
01:13:26transforment, quelque part, l'énergie solaire
01:13:28en électricité, sont américains.
01:13:30Les américains
01:13:32c'est bluetoothé, c'est
01:13:34wifié, c'est machin, etc. Donc j'ai même envie
01:13:36de dire, prions pour que les américains ne nous coupent
01:13:38pas ce service-là.
01:13:40Non, mais la réalité c'est aussi celle-là.
01:13:42On est capable de les fabriquer aussi.
01:13:44Non, mais attention François, il faut juste
01:13:46reconnaître, parfois la France, on est vertueux
01:13:48on est les meilleurs, on est les plus forts. Mais
01:13:50notamment sur cette économie-là, on n'est pas plus vertueux
01:13:52et on n'est pas les plus forts. Et je dis que
01:13:54passez-vous de vos
01:13:56navigateurs internet, passez-vous
01:13:58de vos ordinateurs, passez-vous
01:14:00de tout ça, passez-vous même. Par contre, on peut
01:14:02se passer d'acheter une Tesla, c'est ce que je veux dire.
01:14:04Mais la Tesla, elle est fabriquée
01:14:06en Allemagne ou en Chine.
01:14:08Romain Gamache, je rappelle
01:14:10que vous êtes directeur, François Ledénicheur, c'est vous
01:14:12qui avez commandé cette étude d'Ipsos. Alors
01:14:14expliquez-nous pourquoi vous l'avez commandée
01:14:16et justement ce que vous pensez de ce résultat et de ce que
01:14:18vous disent les vrais voix.
01:14:20Nous, il y avait
01:14:22deux domaines qui nous intéressaient
01:14:24particulièrement dans notre position de comparateur, c'était
01:14:26de connaître le point de vue des consommateurs
01:14:28sur les sites de vente
01:14:30en ligne d'un côté et les produits
01:14:32technologiques de l'autre, puisqu'on est
01:14:34un comparateur principalement de
01:14:36produits d'équipement et donc avec une prépondérance
01:14:38des produits technologiques et que les offres
01:14:40qu'on référence sont les offres de city commerce.
01:14:42Par ailleurs, on sait que c'est deux domaines
01:14:44dans lesquels
01:14:46les produits et les entreprises
01:14:48américaines sont très ancrés dans les
01:14:50habitudes de consommation
01:14:52des français et les
01:14:54habitudes tout court d'ailleurs, le quotidien des français
01:14:56et qu'il est peut-être plus
01:14:58difficile pour un français de se déclarer
01:15:00comme
01:15:02boycott
01:15:04d'Amazon ou d'Apple
01:15:06par exemple, par rapport à un
01:15:08McDonald's ou un Coca-Cola.
01:15:10Et c'est donc
01:15:12justement la question qu'on a posée et on voulait
01:15:14savoir à quel point les français
01:15:16sont prêts à envisager ce boycott.
01:15:18Finalement,
01:15:20on a une part assez
01:15:22significative des consommateurs qui
01:15:24sont prêts à envisager le boycott.
01:15:26En revanche, la vraie question, et vous l'avez
01:15:28soulevée, c'est la question des alternatives
01:15:30et si aujourd'hui,
01:15:32il y a quand même un tiers des français qui
01:15:34sont prêts à boycotter et
01:15:36voient des alternatives françaises ou européennes,
01:15:38la part la plus importante
01:15:40autour de 40%, eux
01:15:42pensent à boycotter
01:15:44mais ne voient pas les alternatives.
01:15:46Est-ce que quelque part, si on boycotte, on ne va pas se tirer
01:15:48une balle dans le pied ? Je vais prendre deux exemples.
01:15:50McDonald's, c'est que
01:15:52défranchisé,
01:15:54et Coca-Cola, le coca qu'on boit en France,
01:15:56imagine, elles sont à Ries Orangis dans l'Essonne
01:15:58et à Castanet au Lausanne dans la Haute-Garonne.
01:16:00Est-ce que quelque part, on ne va pas se tirer
01:16:02une balle dans le pied dans ces cas-là ?
01:16:04Alors là, c'est deux
01:16:06domaines sur lesquels nous, on a
01:16:08un peu moins d'expertise, mais ça
01:16:10soulève un autre point qui est intéressant, c'est
01:16:12justement de réfléchir
01:16:14aux conséquences complètes de ces
01:16:16actes de consommation, et effectivement, parfois,
01:16:18ce n'est pas aussi simple que de se dire
01:16:20j'achète pas un produit américain, donc
01:16:22il n'y a aucun revenu qui ira vers
01:16:24les Etats-Unis, c'est un peu plus compliqué que ça.
01:16:26Il y a un autre point à soulever sur les téléphones en particulier,
01:16:28c'est que si on ne se sert plus des téléphones
01:16:30américains, on va se retrouver ou avec les téléphones
01:16:32asiatiques ou je ne sais quoi, parce que finalement,
01:16:34citez-moi une marque française qui fait
01:16:36des téléphones à la hauteur de Apple,
01:16:38par exemple, ou de Samsung.
01:16:40Mais qui n'est pas américain.
01:16:42Oui, oui.
01:16:46Effectivement, là, on est sur
01:16:48une catégorie de produits
01:16:50dans laquelle, si
01:16:52les Français ne voient pas les alternatives,
01:16:54c'est tout simplement parce qu'il n'y en a pas.
01:16:56Il y a Nokia éventuellement, en européen, mais ce n'est
01:16:58pas les mêmes niveaux. Il y a Nokia ou Fairphone, effectivement,
01:17:00comme constructeurs européens, mais qui sont
01:17:02devenus des
01:17:04constructeurs de niche.
01:17:06Et un autre point qui est
01:17:08très important, mais aujourd'hui,
01:17:10les achats des consommateurs, ils sont
01:17:12tout de même
01:17:14guidés par des messages
01:17:16publicitaires et marketing, et aujourd'hui,
01:17:18les marques qui ont
01:17:20les budgets et le poids le plus important,
01:17:22ce ne sont en tout cas
01:17:24pas des marques européennes,
01:17:26notamment quand on parle
01:17:28de produits comme des téléphones.
01:17:30Sébastien Miner veut réagir.
01:17:32Le marketing et la communication,
01:17:34ça ne fait pas tout. Ce qui fait
01:17:36tout, c'est l'usage, aujourd'hui. Parce que vous regardez
01:17:38Apple, Apple ne fait pas nécessairement de publicité,
01:17:40et pourtant, c'est, je crois,
01:17:42le... Non. Les pubs d'Apple...
01:17:44En fait, il n'y a pas de publicité
01:17:46à proprement parler, Apple.
01:17:48Il y a des campagnes de produits, mais il n'y a
01:17:50pas de publicité. Mais non, mais les campagnes de produit
01:17:52sont sublimes.
01:17:54Elles ont une créativité incroyable.
01:17:56Mais avec ou sans ça, ils vendront
01:17:58des téléphones, parce que
01:18:00ils proposent, entre guillemets, sans leur faire
01:18:02de la publicité, l'un des meilleurs
01:18:04usages téléphoniques du marché.
01:18:06Ils ne sont pas fabriqués aux USA. Ils sont conçus aux USA,
01:18:08mais ils ne sont pas fabriqués là-bas.
01:18:10On parle de boycott.
01:18:12Aujourd'hui, moi je préfère,
01:18:14je l'ai dit tout à l'heure,
01:18:16il faut une réponse politique,
01:18:18il faut une réponse commerciale, il faut une réponse
01:18:20fiscale, mais encourager
01:18:22nos compatriotes à dire, il faut boycotter ci,
01:18:24il faut boycotter ça. Boycottons
01:18:26aussi les Chinois, boycottons les Indiens,
01:18:28et puis à la fin de la fin, plus personne ne nous achètera
01:18:30rien, et puis
01:18:32on retournera à l'âge de pierre, il n'y a pas de problème.
01:18:34Oh, on y rapporte quoi !
01:18:36Mais vraiment, comment on peut m'en finir ?
01:18:38Vous avez un petit mot pour terminer, Romain Gavache ?
01:18:40Parce qu'on va devoir terminer.
01:18:42J'adore !
01:18:44Vous avez un petit mot à passer aux auditeurs, Romain Gavache ?
01:18:46Non, mais effectivement,
01:18:48cette discussion, en tout cas,
01:18:50elle soulève
01:18:52quelque chose qui est intéressant.
01:18:54Nous, dans notre position de comparateur,
01:18:56on n'est pas là pour appeler particulièrement au boycott,
01:18:58on est un comparateur neutre et objectif.
01:19:00Ce que je sais, c'est que les consommateurs,
01:19:02ils aient toutes les cartes en main, toutes les informations
01:19:04à leur disposition pour
01:19:06prendre les meilleures décisions, qu'ils soient en accord
01:19:08avec leurs besoins, leur budget, et maintenant, peut-être
01:19:10leur conviction.
01:19:12Et c'est intéressant, en tout cas, que les consommateurs
01:19:14commencent à se poser la question.
01:19:16Et comme on l'a dit, dans certains cas, les alternatives n'existent pas.
01:19:18Bon, sur du moyen ou sur du long terme,
01:19:20là, ça pourrait être intéressant
01:19:22que, effectivement, des entreprises
01:19:24se posent la question.
01:19:26Merci, merci beaucoup.
01:19:28Je rappelle que vous êtes directeur France Chez le Dénicheur
01:19:30et que vous êtes commanditaire de cette étude
01:19:32sur le boycott des produits US.
01:19:34Merci, Les Vrais Voix.
01:19:36Merci, Françoise et Sébastien.
01:19:38A très bientôt.
01:19:40Et vous restez avec nous, chers auditrices, chers auditeurs,
01:19:42puisque dans un instant, c'est l'émission
01:19:44des Vrais Voix qui continue.
01:19:46Responsable.
01:19:48On va faire un spécial focus.
01:19:50Magazine Eco, Réseau Business,
01:19:52et le trophée de l'optimisme.
01:19:54On adore l'optimisme. A tout de suite.