Avec Edwige Diaz, députée RN de la Gironde et vice-présidente du Rassemblement National
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
##L_INVITE_POLITIQUE-2024-12-24##
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
##L_INVITE_POLITIQUE-2024-12-24##
Category
🗞
NewsTranscription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h, Maxime Liédo.
00:04L'interview politique, 8h37, Edwidge Giaz, vice-président du Rassemblement National et député de Dordogne, bonjour.
00:10— Bonjour, de Gironde. — De Gironde, excusez-moi.
00:13— C'est en Nouvelle-Acidem, mais c'est juste à côté. — C'est ça, c'est le révélion Yannick.
00:16— C'est le Blayé, le Nord-Libourné. — C'est ça, de Gironde, pardonnez-moi.
00:19De Gironde, qu'est-ce que vous avez fait, Edwidge Giaz ?
00:22— Qu'est-ce que nous avons fait ? — Qu'est-ce que vous avez fait à Xavier Bertrand, pour qu'il soit en colère comme ça, pour qu'il...
00:27— Non mais il y a eu une espèce de polémique qu'on n'explique pas. Marine Le Pen n'est pas intervenue auprès de M. Bayrou.
00:37C'est pas elle qui a choisi le gouvernement. Vous savez, si on avait choisi le gouvernement, ça serait Jordan Bardella, Premier ministre.
00:43Donc là, le gouvernement de M. Bayrou et l'éviction de M. Xavier Bertrand, nous n'y sommes pour rien.
00:50Mais en tout cas, c'est vrai que c'est assez surprenant de la part d'un président de région, de quelqu'un qui s'est vu ministrable.
00:56C'est assez surprenant de le voir à ce point méprisant, insultant, incompétent et en plus de mauvaise foi,
01:01qu'il est en train de révéler les coulisses de ses échanges avec M. Bayrou.
01:06D'ailleurs, en fait, il y en a un des deux qui ment. On ne sait pas lequel c'est.
01:09Mais je pense très sincèrement... — À votre avis, c'est lequel ?
01:11— Je ne sais pas. Mais en tout cas, ce comportement, ces communiqués, cette attitude, ces petites phrases n'élèvent pas le niveau de la politique en France.
01:18— Mais il y a aussi quand même une interrogation qu'on peut avoir de votre attitude. Je parle du RN, pas vous personnellement, vis-à-vis de Xavier Bertrand.
01:26Parce que si on refait le film, même, on va dire, des 2-3 jours précédents, on a eu Xavier Bertrand, pas Premier ministre. On l'avait compris.
01:32Il brisait la mâchoire. Il ne fallait pas le dire. C'était une attaque beaucoup trop violente envers le RN. Ça, on a compris.
01:38Ensuite, on avait dit, bon, finalement, Xavier Bertrand, pourquoi pas un autre ministère ?
01:43Et là, on voit Xavier Bertrand au ministère de la Justice. On a compris que ça bloquait.
01:47Qu'est-ce que c'est, sinon, de l'interpréter, on va dire politiquement, comme une crainte qu'il pèse potentiellement sur les décisions judiciaires qui attendent Marine Le Pen ?
01:55— Ouh là là ! Non, là, vous partez très loin. Je le répète. Marine Le Pen n'est pas intervenue dans l'absence de nomination de M. Bertrand.
02:04Mais comme son nom était cité, en effet, nous avons dit ce que nous pensions de lui.
02:08En fait, nous avons juste rappelé son bilan que lorsqu'il était ministre de la Santé, il est à l'origine de la suppression d'environ 40 000 lits.
02:17C'est aussi lui qui est à l'origine de la financiarisation de l'hôpital public, notamment avec la tarification à l'acte.
02:28C'est lui qui, dans sa région, est attaché au démantèlement du service public puisqu'il a ouvert les lignes TER à la concurrence.
02:36Et en plus, il est très favorable à la réforme des retraites puisque lui, en fait, il veut un départ à la retraite à 64 ou 65 ans.
02:42Donc c'est sûr que nous n'aurions pas été particulièrement satisfaits de le voir intégrer ce gouvernement.
02:49Mais, je le dis, nous ne sommes pas à l'origine de son absence de nomination. En tout cas, je pense qu'il ne va pas manquer à grand monde.
02:56Il n'y a pas beaucoup de Français qui pleurent aujourd'hui de ne pas voir M. Xavier Bertrand absent de ce gouvernement.
03:02– Mais est-ce que, quand même, vous pouvez assumer que vous avez un droit de vie ou de mort sur le gouvernement ?
03:07– Alors non. Déjà, c'est quelque chose de très important d'avoir un droit de vie ou de mort.
03:12Pardon, on ne voit pas la politique comme ça. Par contre, nous allons…
03:16– Alors vous avez un poids important ? – Voilà, un poids important.
03:19– Vous pouvez l'assumer ? – Oui, mais en fait, c'est normal.
03:22Notre poids est simplement le reflet du résultat des élections législatives de juin et juillet derniers.
03:28Les Français ont été 11 millions à nous accorder leur confiance. Et d'ailleurs, je les en remercie.
03:34Ces 11 millions de voix ont fait de nous le premier groupe à l'Assemblée nationale.
03:39Et donc, il est tout à fait normal qu'un gouvernement respectueux de la démocratie
03:45prenne en considération les attentes du premier parti de France.
03:50C'est la raison pour laquelle nous allons répéter à M. Bayrouz que nous avions déjà indiqué à M. Barnier,
03:56c'est-à-dire un certain nombre de nos lignes rouges quelque part,
04:01c'est-à-dire une absence de matraquage fiscal, pas de casse sociale et surtout une réduction du déficit.
04:08– Est-ce que vous pouvez nous expliquer, par exemple,
04:10la différence qu'il y a entre un Xavier Bertrand et une Elisabeth Borne ?
04:14Parce que certes, Xavier Bertrand a eu des mots déplacés.
04:17On peut se dire aussi que c'est la violence verbale de la politique.
04:20Mais Elisabeth Borne, par exemple, notamment dans son dernier livre,
04:22n'hésite pas à réitérer le fait qu'elle voulait surtout passer des lois sans vos voix.
04:27Donc en fait, les deux, plus ou moins, vous excluez,
04:29mais vous refusez d'une certaine manière Xavier Bertrand, pas Elisabeth Borne.
04:33Qu'est-ce que, politiquement, séparent ces deux personnes, très concrètement ?
04:36– Non mais je pense que ce qui les unit surtout, c'est que les deux sont macronistes,
04:41ou un minima Macron compatible, c'est le cas de M. Bertrand.
04:45Non mais vraiment, je pense que l'un ou l'autre, c'est blanc bonnet, bonnet blanc,
04:49d'ailleurs comme tous les membres de ce gouvernement.
04:51Et c'est ce que nous déplorons, nous au Rassemblement National,
04:54c'est que pour l'instant, il n'y a pas de rupture en matière d'orientation politique.
04:59Mais j'espère que ce gouvernement reviendra, enfin arrivera à la raison.
05:04Et finalement, ce n'est pas une question de casting, là,
05:07ce qui est important avec ce gouvernement.
05:08La question, c'est vraiment, est-ce qu'ils vont entendre nos préoccupations ?
05:12Est-ce qu'ils vont entendre les préoccupations des Français ?
05:15– C'est sur le concret, donc on y va, le concret.
05:17Pouvez-vous d'abord, parce que c'est très intéressant,
05:20beaucoup de gens, on va dire, de pouvoir d'argent dans les finances
05:24prient absolument pour avoir de la stabilité.
05:27C'est le mot qui revient tout le temps.
05:29La note Moody's a été dégradée par cette agence.
05:31Les marchés sont quand même inquiets.
05:33Est-ce que vous pouvez garantir ce matin que le gouvernement François Bayrou
05:36sera simplement plus pérenne, vivra un tout petit peu plus longtemps
05:39et plus sereinement que celui de Michel Barnier ?
05:41– Eh bien, ça dépendra de lui-même.
05:43Si le gouvernement souhaite durer et ne souhaite pas être censuré,
05:47ça dépendra de l'attitude qu'il adopte à l'égard du Rassemblement national.
05:52– Ça dépend de vous aussi, si vous levez ou si vous baissez le pouce,
05:55parce que si vous voulez de la stabilité,
05:56vous pouvez laisser le gouvernement vivre un peu plus longtemps.
05:58– Juste pour vous dire déjà en matière de stabilité,
06:00c'est le vote de la motion de censure qui a engendré de la stabilité,
06:04notamment au sein des chefs d'entreprise,
06:06qui voulaient que, notamment, les promesses d'Emmanuel Macron
06:09se concrétisent, notamment en matière de CVAE,
06:12cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises.
06:14Emmanuel Macron avait promis une suppression de la CVAE
06:18et finalement le budget prévisionnel envisageait de supprimer
06:23l'exonération de cette CVAE.
06:25Donc grâce à la censure, les chefs d'entreprise ont obtenu une stabilité.
06:29Ils ont aussi obtenu une stabilité parce que le budget que nous avons censuré
06:34prévoyait 20 milliards d'euros d'impôts supplémentaires
06:37contre les chefs d'entreprise, c'est pour ça que nous l'avons censuré.
06:40Maintenant, si le gouvernement souhaite durer, je le dis,
06:43ça dépendra de lui, ça dépendra de sa capacité à nous écouter,
06:47mais en tout cas, censure...
06:49Est-ce que vous êtes optimiste dans ce cas-là ?
06:50Est-ce que vous êtes un peu plus optimiste que celui de Michel Barnier ?
06:53Marine Le Pen disait qu'elle était d'un optimisme béant,
06:55de façon un peu ironique.
06:56Est-ce que vous pouvez nous dire...
06:57Non mais c'est quand même important, parce qu'il y a beaucoup de gens,
06:59et on le voit au standard vraiment au-dessus de radio 0, 826, 300, 300,
07:03les gens nous disent en fait, là on n'en peut plus,
07:04que ce soit pour les petits chefs d'entreprise où ils sentent,
07:06vous dites que la censure a apporté de la stabilité,
07:08nous, ils nous disent un peu l'inverse, en disant,
07:10on est dans un marasme ambiant, ça nous pèse, les gens sont inquiets,
07:13ils consomment moins, ils commandent moins,
07:14quand on travaille avec l'étranger, il y a quand même une façon
07:17de nous tourner au ridicule, donc est-ce que, au moins,
07:20vous pouvez nous dire, on va essayer d'être, peut-être,
07:22je ne sais pas, un peu plus conciliant, un peu plus tolérant ?
07:24Mais nous, nous le sommes.
07:25Je vais vous dire, nous avons proposé un contre-budget
07:29à M. Barnier comprenant 57 mesures, et à la fin,
07:33il nous en restait 10, 10 mesures de bon sens
07:36que nous avons proposées à M. Barnier.
07:37Je veux dire, on pèse 11 millions d'électeurs,
07:39on s'est contentés de seulement 10 mesures qu'il a refusées.
07:43Sur le marasme et l'état d'esprit un peu négatif
07:48que ressentent les chefs d'entreprise, mais ils ont,
07:50c'est normal en fait, je crois qu'il y a 78% des entrepreneurs
07:54qui n'ont pas confiance en Emmanuel Macron,
07:56et ça, c'était bien avant la censure, et d'ailleurs,
07:5850% d'entre eux souhaitent sa démission.
08:01Là aussi, c'était avant la censure.
08:02L'instabilité, elle existait aussi avant la censure.
08:06Regardez, j'ai été faire un petit peu d'historique.
08:09Depuis un an, nous avons eu 5 ministres de la santé.
08:14Depuis un an, c'est aussi 5 ministres de l'éducation nationale.
08:18Il y en aura d'autres si vous continuez à censurer.
08:20Vous voyez, est-ce que vous ne me provoquez pas le changement des ministres ?
08:22Non mais regardez, depuis Papendiaïe, je vais rappeler de mauvais souvenirs
08:27à tout le corps enseignant, à tous les fonctionnaires
08:30de l'éducation nationale, voilà, depuis Papendiaïe,
08:33c'étaient 5 ministres de l'éducation nationale,
08:35des ministres très éphémères, M. Attal, Mme Belloubet,
08:39Mme Oudéa Castera, qui était en même temps ministre des Jeux Olympiques.
08:43Donc l'instabilité ministérielle, elle n'est pas le fait du rassemblement national.
08:49Mais maintenant, je le dis, il appartiendra au gouvernement Bayrou
08:54de faire preuve de conciliation, de bon sens,
08:58d'écoute de nos 11 millions d'électeurs,
09:00de respect à l'égard de la démocratie,
09:02et peut-être que ça durera comme ça un petit peu plus longtemps
09:05que le gouvernement Barnier.
09:07Mais vraiment, la balle est dans leur camp.
09:08Je ne veux pas que vous inversiez la charge de la responsabilité.
09:11Je pose la question.
09:13Vous avez parlé de l'éducation nationale,
09:15c'est Elisabeth Borne qui arrive dans ce ministère,
09:17on dresse le portrait d'une technicienne habituée des hautes responsabilités.
09:22Est-ce que vous pensez qu'il sera bien tenu avec une femme comme elle
09:25à la tête de ce ministère ?
09:27Écoutez, comme j'aime mon pays, je vais vous dire que je le souhaite.
09:30Et quand je vois l'affaissement du niveau scolaire de nos enfants,
09:37et quand je vois les difficultés dans lesquelles évoluent
09:43nos enseignants et tout le corps enseignant,
09:46eh bien oui, j'espère que Mme Borne sera au niveau.
09:49Maintenant, moi je suis élue depuis 2022,
09:52donc ça fait quelques années que je travaille avec Elisabeth Borne,
09:57et c'est vrai que j'ai toutes les raisons d'être inquiète.
09:59Mme Borne, c'est quand même Mme 49.3.
10:03Elle a fait preuve d'une violence inouïe.
10:06Moi je me souviens quand elle montait à la tribune pour annoncer froidement le 49.3.
10:12C'est un hémicycle souvent très agité.
10:15Oui, enfin pas de notre faute.
10:16De la part du Nouveau Front Populaire, anciennement d'UPS,
10:18ça je vous le concède,
10:19mais en tout cas nous nous sommes toujours très bien tenus en hémicycle.
10:22Mais c'est vrai que quand je me souviens d'elle montant à la tribune
10:25et annonçant froidement le 49.3,
10:27alors que c'est un outil constitutionnel certes,
10:29mais un outil qui est largement rejeté par les Français.
10:32Donc c'est vrai que je ne la vois pas faire preuve de conciliation d'écoute
10:36à l'égard d'un ministère dont les agents sont en souffrance.
10:43Parce que oui, aujourd'hui les enseignants,
10:44moi je discute très régulièrement avec eux sur ma circonscription,
10:47les enseignants sont en souffrance.
10:49Ils subissent un manque de soutien de la part de leur hiérarchie.
10:53Ils sont confrontés régulièrement à l'antrisme islamiste.
10:58Et ça se ressent aussi tout ça sur le niveau d'études de nos enfants.
11:03Il suffit de regarder les dernières études,
11:05le niveau scolaire de nos enfants s'effondre.
11:08Et moi je vais très prochainement lui écrire pour lui demander
11:12de ne pas supprimer les postes d'enseignants,
11:15de ne pas accélérer les fermetures de classes,
11:18notamment en milieu rural.
11:19Parce que voilà, moi j'ai un vrai problème sur ma circonscription.
11:22C'est l'absence de remplacement des professeurs.
11:27Vous allez lui écrire avant la fin de l'année ?
11:29Oui, très probablement. Demain ou après-demain.
11:31Continuons sur les sujets concrets.
11:33Il y a le vote du budget.
11:34François Bayrou espère qu'il soit voté avant le 14 février.
11:37D'ici là, pour pallier cette absence de budget,
11:41il y a eu le fameux vote de la loi spéciale.
11:43On en parlait hier sur cette antenne.
11:45Une note de l'OFCE nous explique à quel point,
11:48si le budget n'est pas voté,
11:49donc si censure il y a,
11:50ça va venir fracasser littéralement les classes moyennes.
11:53Pour les budgets moyens, environ 2000-2500 euros,
11:56c'est une augmentation d'impôts de plus de 200 euros par an.
12:00Et puis on parle également de rentrée de nouveaux foyers fiscaux.
12:04Plus de 18 millions, plus de 400 000 personnes
12:06seraient soumises à une augmentation d'impôts.
12:09Comment pouvez-vous garantir de la stabilité
12:13à la classe moyenne qui vote pour vous ?
12:15Est-ce que vous allez pouvoir lui dire
12:16vous inquiétez pas, vous ne payerez pas plus d'impôt ?
12:19Est-ce que vous pouvez vous le garantir ?
12:20Grâce à la censure, en effet, les Français,
12:25et notamment les retraités,
12:26ne vont pas perdre de pouvoir d'achat.
12:28Parce que si le PLF 2025 était passé,
12:32il n'y aurait pas eu de réindexation
12:34des pensions de retraite sur l'inflation.
12:36Grâce à notre censure,
12:37nous avons aussi préservé les classes moyennes
12:40de davantage de taxes.
12:41Au total, ce sont 40 milliards d'euros de taxes supplémentaires
12:44qui auraient pesé sur les épaules des Français,
12:46et notamment des plus modestes.
12:48Pour l'instant, elle est gagnante.
12:50Parce que nous avons réussi à écarter
12:52un certain nombre de taxes,
12:54notamment, par exemple,
12:55le malus écologique sur les voitures,
12:57les taxes sur le sucre,
12:59et un certain nombre d'autres que j'oublie,
13:01parce qu'elles sont très nombreuses.
13:03Maintenant, il revient,
13:05c'est vraiment la charge du gouvernement
13:07de faire passer un budget qui sera bon,
13:09notamment pour les classes moyennes.
13:13En tout cas, je veux vraiment tordre le coup.
13:15Vous savez, les ministres sortants,
13:18les précédents ministres,
13:20nous suppliaient de ne pas voter la censure,
13:23pas parce qu'ils étaient préoccupés
13:25par le pouvoir d'achat des Français,
13:27qu'ils ont largement affaibli,
13:29mais juste parce qu'ils voulaient garder leur poste.
13:31Du coup, ils ont brandi le chiffon rouge
13:33en disant que ça allait être la catastrophe,
13:37que les Français allaient payer davantage d'impôts.
13:39Non, ça n'est pas vrai, en fait.
13:41Il suffit qu'un budget soit voté.
13:43Là, actuellement, si la loi spéciale passe,
13:45une fois de plus, c'est la classe moyenne qui ne sera pas cassée.
13:47Pour l'instant, elle est passée, mais vous savez comment ça se passe.
13:49Les déclarations d'impôts, elles ne se font qu'au printemps.
13:51Ça veut dire que nous avons jusqu'au printemps...
13:53Non, mais attendez.
13:55S'il y avait augmentation,
13:57ça serait parce que la loi spéciale serait appliquée
13:59jusqu'au mois d'avril, au moment de la déclaration d'impôts.
14:02Ça n'est pas, nous, notre objectif.
14:04Et d'ailleurs, je le dis, nous ne sommes pas comme le Nouveau Front Populaire.
14:07Nous avons très clairement indiqué
14:09qu'il y avait une censure a priori.
14:11Parce que nous sommes des gens responsables.
14:13Mais maintenant, il faut voir si le gouvernement
14:15fait lui aussi preuve de responsabilité
14:17et qu'il présente un budget
14:19qui tienne la route, qui soit acceptable
14:21par les millions de Français
14:23que nous représentons.
14:25Et ça passera aussi par une certitude
14:27de la baisse du déficit.
14:29Et en fait, cette baisse du déficit, elle est tout à fait atteignable
14:31dès lors qu'on va faire des économies
14:33sur le train de vie de l'Etat.
14:35Par exemple, la baisse de la dotation
14:37des agences dont personne ne connaît l'existence
14:39et encore moins l'utilité.
14:41On peut aussi flécher des économies
14:43sur la baisse de l'aide internationale
14:45au développement.
14:47Moi, il faut m'expliquer pourquoi on va subventionner
14:49la Chine, l'Algérie
14:51ou les Comores. Et on peut largement aussi
14:53penser à la baisse
14:55du budget, de la contribution
14:57de la France au budget de l'Union Européenne.
14:59Si vous aviez déjà réussi à le faire une première fois.
15:01Oui, insuffisamment, malheureusement.
15:03Et pour qu'on soit
15:05concrets, si François Bayrou
15:07nous écoute ce matin, il prend son petit stylo,
15:09il prend une feuille, il se dit, bon, les 5 lignes rouges,
15:11c'est déjà pas de hausse d'impôt, c'est ça ?
15:13Si vous deviez en citer
15:154, 5 pour que ce soit très clair.
15:17Pas de hausse d'impôt, notamment
15:19pour les classes moyennes.
15:21Pas de casse sociale. On maintient
15:23la réindexation des pensions de retraite
15:25sur l'inflation.
15:27On maintient la suppression
15:29de la hausse de la taxe
15:31sur l'électricité. Et surtout,
15:33on baisse le déficit de la France
15:35parce que, pour l'instant,
15:37les personnes qui constituent
15:39ce gouvernement, elles ont toutes contribué
15:41à aggraver le déficit.
15:43Et donc là, il est temps d'inverser
15:45la tendance.
15:47Sur un sujet très concret aussi, il concerne
15:49les agriculteurs. Vous savez que dans quelques semaines
15:51aura lieu, on va dire, la fin
15:53de la date limite
15:55pour essayer de renverser le poids
15:57au sein de la Commission Européenne concernant le vote
15:59du fameux Mercosur, qu'on dit
16:01vulgairement, en quelque sorte, voiture allemande
16:03contre poulet argentin.
16:05Comment pouvez-vous garantir aux agriculteurs
16:07qui votent majoritairement pour vous
16:09que vous allez garantir
16:11à ce que la France revienne en
16:13pôle position, d'une certaine manière,
16:15au sein des négociations ?
16:17Malheureusement, je crois qu'il n'y a pas un
16:19agriculteur aujourd'hui
16:21qui fait confiance à Emmanuel Macron pour les défendre
16:23sur la question du Mercosur.
16:25Emmanuel Macron a livré
16:27la France à la Commission Européenne.
16:29Madame von der Leyen, qui est l'alliée
16:31d'Emmanuel Macron, elle souhaite
16:33qu'il y ait cet accord de
16:35libre-échange entre l'Union Européenne
16:37et le Mercosur. Donc,
16:39malheureusement, les agriculteurs,
16:41tant qu'il y a Emmanuel Macron
16:43à la tête de l'État, ne verront pas
16:45leurs intérêts défendus.
16:47Si ils ont voté pour vous, les agriculteurs, ceux qui nous écoutent
16:49aujourd'hui sur Ceux de Radio, qu'est-ce que vous pouvez leur dire
16:51pour les rassurer ? On va mettre une
16:53pression maximale sur Annie Gennevard ?
16:55Evidemment, mais ça, on le fait déjà.
16:57Et d'ailleurs, je tiens à saluer
16:59le travail remarquable de nos députés
17:01européens, qui font un
17:03travail considérable au Parlement européen,
17:05qui se sont opposés à
17:07toute l'idéologie de la
17:09décroissance agricole. Ils ont voté
17:11contre le dispositif de la ferme à la
17:13fourchette, de la restauration de la
17:15nature, tout le Green Deal en fait,
17:17qui visait à diminuer
17:19les exploitations, enfin en tout cas
17:21la surface des exploitations agricoles en France.
17:23Mais être moins
17:25suffisant
17:27à fragiliser la souveraineté
17:29alimentaire, c'est-à-dire
17:31tuer l'agriculture française,
17:33c'est plus d'importations, et c'est
17:35s'exposer à davantage
17:37de produits ne respectant
17:39pas nos normes sociales
17:41et environnementales. Donc au final, c'est dégrader
17:43la qualité de la nourriture que nous avons
17:45dans notre assiette. Donc,
17:47en fait, dire Emmanuel Macron
17:49est sauvegarde de l'agriculture,
17:51c'est totalement antithétique.
17:53Un autre sujet très concret, et on a souvent des appels
17:55sur ce sujet qu'on traite évidemment sur
17:57Sud Radio, c'est l'immigration. 0826
17:59300 300.
18:01J'arrive pas à comprendre, il faut que vous m'expliquiez
18:03Edith Gaze, vice-président du Rassemblement
18:05National, votre lien sur Bruno
18:07Rotaillot. Quand on lit ce qu'il dit
18:09dans le JDD, ça va clairement dans votre sens.
18:11Rallonger le
18:13temps de séjour et la durée de séjour dans les centres
18:15de rétention,
18:17on va dire accélérer
18:19la mise en place des différentes OQTF,
18:21les fameuses obligations de quitter le territoire,
18:23il veut aussi que l'appel des préfets soit
18:25suspensif, il veut rétablir le délit
18:27de séjour irrégulier, il veut un nouveau texte
18:29pour réformer l'aide médicale, il veut réformer
18:31le titre de séjour délivré aux étrangers.
18:33Pourquoi vous le soutenez pas ?
18:35Alors,
18:37Bruno Rotaillot parle comme
18:39le Rassemblement National, mais il agit
18:41comme un macroniste. Je vais essayer de reprendre
18:43tous les points que vous avez développés.
18:45Vous avez deux mois, ça fait deux mois.
18:47Oui, mais il aurait pu faire ses preuves. Je vais vous dire
18:49à quelle date. Le 31 octobre dernier,
18:51c'était le jour de la niche parlementaire du
18:53Rassemblement National. J'ai eu l'honneur d'être
18:55rapporteur d'un texte qui visait
18:57à faciliter l'expulsion des délinquants
18:59étrangers. Donc ça devrait plaire
19:01précisément à M. Rotaillot,
19:03sauf que son gouvernement
19:05a voté contre notre proposition
19:07de loi. Son gouvernement, mais pas lui directement.
19:09Donc son action semble...
19:11Précisément, c'était son ministre délégué.
19:13C'était M. Daragon, ministre
19:15de la Sécurité du Quotidien, qui dépend
19:17directement de M. Rotaillot.
19:19Donc j'ose espérer, même si
19:21quand même dans ce gouvernement, les uns et les autres se détestent
19:23et ne se parlent pas trop,
19:25j'ose espérer que M. Daragon
19:27a voté selon les consignes
19:29que lui a données
19:31M. Rotaillot. Sur
19:33l'allongement de la durée en centre de
19:35rétention administrative. C'est très bien,
19:37mais il faut quand même que les Français sachent que
19:39une journée en centre de rétention administrative,
19:41ça coûte aux contribuables français
19:43690 euros.
19:45Et donc, en fait, pourquoi allonger
19:47ce délai en centre de rétention
19:49administrative si, au final, ça ne
19:51se solde pas par une expulsion réelle ?
19:53Moi, je n'ai pas entendu M. Rotaillot
19:55dire qu'il allait
19:57utiliser sa force
19:59diplomatique pour négocier
20:01avec certains pays qui refusent de
20:03reprendre leurs ressortissants. Je pense par exemple
20:05à l'Algérie. — Il est allé au Maroc, notamment, avec
20:07Emmanuel Macron, pour essayer de... — Oui, mais surtout l'Algérie, c'est le problème.
20:09C'est l'Algérie qui refuse de prendre
20:11ses ressortissants, alors que, je vous l'ai dit tout à l'heure,
20:13nous avons un certain nombre de moyens
20:15pour contraindre ce pays. Je pense
20:17par exemple à une diminution
20:19de l'aide au développement.
20:21Voyez, on pourrait conditionner l'aide au
20:23développement au bénéfice de l'Algérie
20:25au fait qu'ils reprennent les ressortissants
20:27que nous souhaitons expulser.
20:29Sur la volonté de M. Rotaillot
20:31d'améliorer
20:33le taux d'exécution des OQTF,
20:35il part quand même de très loin, parce que M. Darmanin
20:37avait un très mauvais bilan en la matière.
20:39Et enfin, sur la réforme de l'aide médicale
20:41d'Etat. Moi, vous voyez, il y a un an, j'ai
20:43entendu Mme Borne qui disait
20:45« Oui, nous allons ouvrir un débat sur l'aide médicale
20:47d'Etat au premier trimestre 2024 ».
20:49Oui, nous sommes sur les derniers jours
20:51de 2024, nous n'avons vu aucun
20:53texte arriver sur la réforme
20:55de l'aide médicale d'Etat. Donc,
20:57moi, je souhaite que M. Rotaillot
20:59s'inspire d'une proposition de Marine Le Pen qui
21:01vise à transformer l'aide médicale d'Etat
21:03en aide médicale d'urgence, ce qui permettra
21:05au passage de faire un milliard d'euros d'économie.
21:07– De plus en plus, dans votre camp,
21:09on assume le fait que la présidentielle
21:11ou anticipée, ou celle de 2027, se jouera
21:13entre Jean-Luc Mélenchon et
21:15Marine Le Pen. C'est aussi le souhait
21:17de l'ex-leader de la France insoumise,
21:19Jean-Luc Mélenchon, qui dit que ça se finira
21:21entre lui et vous. Pourquoi
21:23Marine Le Pen ne peut pas battre quelqu'un d'autre ?
21:25– Alors déjà, ce sont les
21:27Français qui décideront. Nous, nous
21:29affronterons... Déjà, si nous sommes qualifiés
21:31au second tour, c'est-à-dire si les Français
21:33nous honorent suffisamment de leur confiance
21:35pour nous qualifier au second tour, nous
21:37affronterons qui ils auront décidé.
21:39En tout cas, je vais vous dire, nous, nous sommes
21:41prêts à affronter qui que ce soit,
21:43puisque de toute façon, qu'il s'agisse de
21:45M. Mélenchon, ou par exemple de
21:47M. Philippe,
21:49par exemple, qui a déjà déclaré sa candidature,
21:51eh bien, c'est la même chose.
21:53En fait, ces gens appartiennent aux mêmes
21:55parties uniques, puisque je rappelle que ce sont
21:57les uns qui se sont désistés
21:59pour faire gagner les autres.
22:01Donc, ils sont tous co-responsables
22:03du bilan dramatique
22:05de la France, qui est vraiment,
22:07qui s'inscrit dans une situation de chaos
22:09budgétaire, financier,
22:11migratoire, sécuritaire, etc.
22:13Donc, en fait, peu importe qui nous affronteront,
22:15je veux dire aux Français, nous sommes
22:17profondément déterminés à remporter
22:19la prochaine élection présidentielle, parce que nous sommes,
22:21nous pensons que nous sommes le seul pays
22:23capable de redresser, le seul
22:25parti capable de redresser le pays.
22:27– En quelques mots, encore dernière question, Edwige Diaz,
22:29Olivier Faure vient de déclarer
22:31qu'aucune des conditions n'a été respectée, donc
22:33le pacte de non-censure
22:35qu'il aurait pu signer avec François Bayrou,
22:37ça veut dire que dans potentiellement
22:39quelques semaines, vous seriez prête,
22:41à nouveau, vous et votre parti, à signer
22:43avec la gauche pour une nouvelle motion de censure ?
22:45– Mais, je répète ce que je vous ai
22:47dit depuis le début de l'émission, ça dépendra
22:49de la capacité de ce
22:51gouvernement à entendre
22:53nos revendications.
22:55– Merci beaucoup, Edwige Diaz, d'avoir été notre
22:57invitée, vice-présidente du Rassemblement National
22:59et députée de Gironde. – Tout à fait.
23:01– Belle fête, merci d'avoir été avec nous.
23:03– Merci, vous aussi, joyeux Noël à vos auditeurs.
23:05– Il est 9h sur Sud Radio.