Avec Jean-Noël Barrot, ministre délégué chargé de l'Europe et vice-président du Modem
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##L_INVITE_POLITIQUE-2024-06-11##
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NewsTranscription
00:00Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
00:06Bonjour, bonjour à toutes et à tous.
00:08Vous voulez savoir évidemment, alors parlons vrai ce matin avec Jean-Noël Barraud,
00:12encore ministre, je dis encore, ministre délégué chargé de l'Europe et vice-président du MoDem.
00:17Bonjour.
00:18Bonjour.
00:19Merci d'être avec nous.
00:19Vous êtes ministre jusqu'aux élections législatives.
00:22Ensuite, il y aura un nouveau gouvernement.
00:24Nous verrons, peut-être en ferez-vous partie ou pas.
00:26Dans tous les cas, vous allez vous présenter à ces législatives, si j'ai bien compris.
00:29Je vais me présenter dans la deuxième circonscription des Yvelines, où j'ai été élu en 2017 et réélu en 2022.
00:35Bien. Pourquoi cette dissolution de l'Assemblée nationale, selon vous ?
00:39Je crois que le président de la République a fait le choix de la clarté et le choix de la confiance.
00:44Le choix de la confiance en redonnant la parole aux Français, en leur donnant les clés de leur avenir.
00:50Et le choix de la clarté, parce qu'il nous faut apporter une réponse à cette situation politique dans laquelle nous sommes,
00:57où l'Assemblée nationale est, si l'on peut dire, prise en otage, avec d'un côté ceux qui font de l'obstruction,
01:03et de l'autre, ceux qui ont, je dirais, voulu fouler du pied les usages, le respect à l'Assemblée nationale,
01:12et qui ont voulu paralyser cette institution, ce qui l'empêche de travailler au service des Français.
01:18Non. Certes, il n'y a pas de majorité, mais ce que nous constatons, c'est que la France insoumise, depuis 2022,
01:27a semé le désordre dans l'Assemblée nationale. Les Français le savent, les Français le voient et les Français le déplorent.
01:34Et donc, en faisant ce choix de la confiance et ce choix de la clarté, le président de la République donne aux Français
01:41la possibilité de ré-restaurer l'ordre à l'Assemblée nationale, de restaurer aussi le respect.
01:48Les Français, c'est nous, la majorité, ou c'est le chaos du Rassemblement national ? Est-ce qu'il dit ça aux Français ?
01:53Non, il dit aux Français, vous avez le choix de votre propre avenir.
01:57Oui. Oui.
01:58Et nous, qui sommes des démocrates, qui sommes des républicains, allons proposer une alternative
02:05à celle qui est mise en avant par les populistes et les nationalistes de tous bords,
02:10pour apporter à nos concitoyens des réponses qu'ils attendent.
02:14Ils ont exprimé, au travers de ce vote pour les élections européennes, une colère, une très forte attente.
02:22Il nous faut leur apporter des réponses qui sont à la hauteur de cette colère et de ces attentes,
02:26et c'est ce que nous allons faire dans les trois semaines qui viennent.
02:28Bien, Jean-Noël Barraud, vous avez appris cette dissolution quand ?
02:33Vous êtes ministre, vous l'avez apprise, quoi, dimanche soir, à la télévision ?
02:38Au moment où elle a été décidée, au moment où elle a été annoncée par le président de la République.
02:42Vous ne saviez pas avant ?
02:44Non, mais ça fait partie des possibilités qui sont offertes au président de la République
02:49lorsqu'il veut donner la parole aux Français.
02:52Il y a le référendum, il y a la dissolution, c'est le choix qu'il a fait.
02:56Pour un président qu'on a accusé si longtemps d'avoir une pratique très verticale du pouvoir,
03:01on ne peut pas lui enlever de s'être tourné, de s'être ouvert aux Français pour leur donner les clés du pouvoir.
03:07Bien, Jean-Noël Barraud, conférence de presse du président de la République,
03:11aujourd'hui, en dehors de l'Elysée, que les choses soient claires,
03:13il n'a pas le droit de tenir une conférence de presse à l'Elysée,
03:17Gabriel Attal va conduire la campagne ?
03:20On ne l'a pas entendu, silencieux, il a disparu ?
03:23Il a disparu.
03:24Il est en relation évidemment étroite en permanence avec le président de la République.
03:28Est-ce lui qui va conduire la campagne ?
03:30Je crois qu'il jouera un rôle de premier plan dans cette campagne.
03:33Je crois que cette campagne, elle sera menée par toutes les composantes,
03:38par tous les responsables des partis qui, aujourd'hui, se reconnaissent comme démocrates et comme républicains.
03:45Parce que l'heure n'a jamais été aussi grave.
03:47Nous avons vu les scores des partis nationalistes et populistes aux élections européennes.
03:54Nous prenons la mesure des inquiétudes, des attentes et de la colère des Français.
04:00Et c'est pour nous tous, démocrates et républicains de ce pays, le combat d'une vie.
04:05Nous allons donc livrer bataille en y mettant toutes nos forces, toute notre résolution, toute notre détermination.
04:11Mais Jean-Noël Barraud, le président de la République, si j'ai bien compris, cherche une nouvelle majorité, c'est bien cela ?
04:18Il faudra une majorité qui soit la plus large possible et qui agrège les forces démocrates et républicaines dans ce pays.
04:26Ça veut dire quoi les forces démocrates et républicaines ?
04:28Avec toutes celles et ceux qui ne se reconnaissent pas dans les forces populistes et nationalistes qui, aujourd'hui, voudraient conquérir le pouvoir.
04:37C'est-à-dire que le RN n'est pas un parti républicain ?
04:39C'est-à-dire que le RN est un parti nationaliste et populiste.
04:42C'est-à-dire que le RN, si nous l'avions écouté, nous serions sortis de l'euro et l'épargne des Français se serait volatilisée.
04:48Nous aurions sans doute encore tous le Covid, faute de disposer d'un vaccin européen.
04:53Et l'armée de Vladimir Poutine serait déjà aux portes de la Pologne ou des Pays-Bas et la France ne serait plus la France.
05:00Voilà ce qu'est le RN.
05:01Est-ce que le RN est un parti républicain ?
05:03Le RN est un parti qui voulait construire des alliances avec la Russie et qui voulait sortir du commandement intégré de l'OTAN.
05:10Est-ce que c'est un parti républicain ? Oui ou non ? La question est claire.
05:12C'est un parti politique, ce n'est pas un parti qui défend la démocratie.
05:16Tous les partis alliés du RN, lorsqu'ils ont pris les responsabilités dans des pays européens, ont construit des alliances avec la Chine et la Russie
05:27et ont porté des atteintes graves à l'état de droit et à la démocratie.
05:31C'est parce que le RN est un parti qui n'est pas un parti démocratique que nous allons livrer cette bataille électorale avec toutes les forces que nous avons.
05:43Alors Jean-Noël Barraud, je vous repose la question mais vous ne m'avez pas répondu.
05:47C'est un parti républicain ou pas ?
05:49Ce n'est un parti qui n'est ni démocrate ni républicain.
05:52Ce n'est pas un parti républicain à vos yeux.
05:54Ça veut dire que si le RN gagne les élections législatives, vous mettrez au pouvoir, Emmanuel Macron aura mis au pouvoir un parti qui n'est pas démocratique et qui n'est pas républicain.
06:05C'est ce que je comprends.
06:06Mais le RN ne gagnera pas les élections législatives puisque nous allons mener la bataille.
06:10Mais s'il les gagne...
06:11Je ne fais pas de la politique fiction, je suis venu pour dire quelle est notre intention et quelle est notre ambition.
06:16Celle d'éviter à tout prix que les nationalistes et populistes dans ce pays viennent accéder aux responsabilités.
06:24Mais le RN respecte le processus électoral, respecte les institutions de la République, non ?
06:31Le RN, si je me réfère à son parti de 2022, je vous le dis, nous aurait conduit à la sortie de l'euro.
06:38Nous aurait conduit à des erreurs sanitaires majeures.
06:44Nous aurait conduit à des alliances internationales qui auraient porté des atteintes très fortes et irréparables aux intérêts de la France.
06:52Est-ce qu'il y a possibilité que le futur Premier ministre vienne des rangs du RN ?
06:58Je ne fais pas de politique fiction.
07:00Vous ne faites pas de politique fiction.
07:01Nous ne voulons pas que le Rassemblement national...
07:04Oui, mais si ça arrive...
07:06Nous allons expliquer aux Français pendant cette campagne qu'il y a une alternative aux populistes et aux nationalistes.
07:12Je comprends Jean-Noël Barreau, mais si ça arrive, il y a deux solutions.
07:17Soit un Premier ministre RN, soit une démission du Président de la République.
07:21Vous savez, les Français sont en colère.
07:23Ils sont en colère, oui, Jean-Noël Barreau.
07:25Ils veulent pour leur argent et ils vont exiger de la part des candidats qui seront présents sur la ligne de départ
07:33des explications très claires sur la manière dont ils comptent régler les problèmes du pouvoir d'achat,
07:39régler les problèmes de l'école, régler les problèmes de la santé, régler les problèmes du logement.
07:43Et pour ma part, à ce stade, je n'ai entendu de la part de la France insoumise, du RN,
07:49aucune proposition susceptible de régler les problèmes des Français.
07:54Nous allons proposer des solutions radicales pour répondre à la fois à ces questions
08:02qui touchent à la vie quotidienne des Français, mais aussi à ce sentiment très fort et très légitime,
08:10si je puis dire, de dépossession, de perte de pouvoir, de perte de contrôle sur nos vies.
08:16C'est à tout cela que nous voulons apporter.
08:18Je suis responsable de la montée de cette dépossession.
08:21Pardon, ça fait 7 ans que vous êtes au pouvoir, ça fait 7 ans que vous gouvernez,
08:26ça fait 7 ans que les Français vous disent, ils vous l'ont dit, les Gilets jaunes,
08:31ils vous l'ont dit à travers les crises sociales, à travers les premières contestations ici ou là,
08:37ils vous l'ont dit sans cesse depuis 7 ans.
08:39D'où vient ce...
08:40Qu'avez-vous fait du haut de Paris, de cette capitale qui oublie complètement le reste de la France ?
08:46Qu'avez-vous fait ?
08:47Le sentiment de dépossession, il vient de décennies d'abandon de notre industrie
08:53et la désindustrialisation qui a laminé des territoires entiers et des pans entiers de notre France.
09:01Il vient de l'abandon de nos services publics, y compris dans le champ régalien.
09:07Il vient aussi d'une pratique du pouvoir qui a été longtemps très centralisée.
09:13Nous avons, ces dernières années, commencé à apporter des réponses.
09:17D'ailleurs, l'emploi industriel a commencé à se redresser dans notre pays.
09:22Nous avons commencé à réarmer nos services publics et en particulier la police et la justice.
09:29Et nous avons commencé à nouer un nouveau pacte avec les territoires.
09:33Mais il nous faut faire différemment et dire ce que nous voulons faire
09:38avec des mots qui soient sans doute un peu différents aussi,
09:43pour pouvoir reconquérir l'estime et la confiance des Français.
09:48Et c'est tout l'enjeu de cette rempartition.
09:49Oui, Jean-Noël Barraud, l'industrie qui ne représente plus que 10% du PIB,
09:53l'endettement qui est de 3100 milliards d'euros,
09:56le service de la dette qui dépasse 55 milliards d'euros,
09:599 millions de pauvres dans ce pays.
10:02De quoi ont peur, selon vous, les plus fragiles ?
10:05N'ont-ils pas peur de l'effondrement de ce que l'on a appelé l'État-providence ?
10:10Si, ça fait partie des choses qui inquiètent les Français.
10:14Mais la réponse à cette inquiétude, ça n'est pas de dire qu'on va raser gratis,
10:18ça n'est pas de mentir en français en leur promettant l'impossible,
10:24c'est en les responsabilisant, en leur indiquant ce qu'est la nature des défis
10:30et l'ampleur des défis qui sont devant nous,
10:32et en leur promettant que le fardeau sera porté de manière équitable et de manière juste,
10:39et que ce ne seront pas toujours les mêmes qui feront les efforts,
10:42mais que les efforts seront partagés.
10:44Mais je mets en garde, les Français, contre toutes celles et ceux qui dansent cette élection,
10:49vont leur dire qu'il y a des réponses faciles,
10:51des réponses immédiates à ces défis comme celui que vous évoquez,
10:55celui de la défense de notre modèle Providence.
10:58Nous voterons pour eux parce que nous voulons voir ce qu'ils sont capables de faire au pouvoir.
11:03Voilà ce que l'on entend bien souvent, vous le savez bien.
11:06Dans le vote, R.S.
11:07Demandez-leur la manière dont ils comptent apporter des réponses
11:12à ce sentiment de dépossession dans le champ social, dans le champ politique et institutionnel,
11:18dans le champ des relations internationales.
11:20Comment souhaitent-ils restaurer la grandeur de la France ?
11:24Comment souhaitent-ils rendre du pouvoir d'agir aux Français sur leur lieu de travail, dans leur entreprise ?
11:30Comment souhaitent-ils réformer les institutions pour garantir la vitalité démocratique ?
11:35À ce stade, et pourtant j'ai ouvert grand les oreilles,
11:38je n'ai rien entendu de crédible et rien qui soit susceptible de répondre aux Français.
11:44Jean-Noël Barraud, n'y a-t-il pas un peu de cynisme quand même,
11:48de la part du Président de la République,
11:50qui se dit finalement, si le Rennes gagne ses élections législatives,
11:55un Premier ministre Rennes sera nommé,
11:57comment pourra-t-il gouverner s'il n'a pas de majorité ?
12:00Par du 49-3, c'est ce que vous avez fait d'ailleurs,
12:04il sera obligé de faire la même chose,
12:06il va se décrédibiliser, nous gagnerons l'élection de 2027.
12:09Le cynisme, ça aurait été de dire que les élections européennes
12:15et le résultat que nous connaissons
12:18n'avaient rien à voir avec la situation sur la scène nationale
12:23et de n'en tirer aucune conséquence politique.
12:26Le Président de la République a fait un choix différent,
12:29il a fait le choix de la démocratie.
12:31La démocratie, c'est le pouvoir au peuple.
12:34La démocratie, c'est un régime dans lequel on fait confiance aux citoyens
12:40et à leur capacité à prendre leurs responsabilités
12:43lorsque des questions graves sont posées.
12:47L'heure est grave et les questions qui sont posées sont graves
12:50et nous faisons pleine confiance dans la responsabilité des Français
12:54pour faire les bons choix le 30 juin et le 7 juillet prochain.
12:58Jean-Noël Barreau, il va falloir composer des majorités,
13:00si j'ai bien compris, lors de ces législatives,
13:04il pourrait y avoir des accords avec tous les partis,
13:07à l'exception de l'FI et du RN, c'est bien ça ?
13:10Des accords électoraux ?
13:13Je crois qu'il faut être très ouvert
13:15et qu'avec celles et ceux qui partagent avec nous
13:20la conviction profonde qu'il nous faut, quoi qu'il en coûte,
13:26défendre la démocratie, qu'il nous faut poursuivre
13:31cette construction européenne tout en assurant
13:36que la France soit entendue et que ses priorités soient entendues
13:41à Bruxelles et à Strasbourg pour le service des Français,
13:44que la défense de notre modèle social passe
13:49par la prospérité économique, industrielle et technologique de la France.
13:53Sur ces grandes idées-là, nous pouvons bâtir
13:56une grande alliance civique et démocrate.
14:00Vous appelez à une grande alliance ?
14:02Le modem appelle à une grande alliance à la fois à gauche et à droite ?
14:07Ce n'est pas que le modem.
14:09Le président de la République l'a dit.
14:12Les responsables de la majorité sortante l'ont dit.
14:17Nous devons construire, bâtir pour l'Assemblée nationale
14:22une majorité nouvelle, ce que j'appelle
14:25cette alliance civique et démocrate
14:28qui va permettre d'offrir aux Français dans cette élection
14:32une alternative aux populistes et aux nationalistes.
14:35J'ai une question à vous poser.
14:37Conférence de presse du président de la République cet après-midi.
14:40Est-ce qu'il va dramatiser la situation ?
14:43Est-ce qu'il va mettre dans la balance sa démission ?
14:46Est-ce qu'il va dire, si le RN gagne ses élections, je démissionne ?
14:53Je ne vais pas faire la conférence de presse à la place du président de la République.
14:57Non, mais qu'en pensez-vous ?
14:58Ce que le président de la République va faire
15:01après avoir mené des consultations
15:03auxquelles ont participé les forces politiques
15:07et François Bayrou, de cet axe central,
15:11de cet axe démocrate, civique et républicain,
15:14c'est mettre sur la table des propositions radicales
15:18en matière de civisme et de citoyenneté,
15:21en matière de vitalité démocratique et de décentralisation.
15:24Ça veut dire proportionnelle au législatif, par exemple ?
15:27Vous le savez puisque François Bayrou se bat pour ça depuis longtemps
15:30et que personne ne l'écoute.
15:32C'est une des clés de la vitalité démocratique.
15:35C'est une des clés que nous devons rendre aux Français.
15:37Mais ce n'est pas la seule.
15:38Non, ce n'est pas la seule.
15:39Il y a des réponses à apporter pour le quotidien des Français.
15:42Pour le quotidien des Français, en matière de santé,
15:45en matière de logement, en matière d'éducation.
15:47Et sur tous ces sujets,
15:49il nous faut proposer aux Français
15:52des options radicales
15:54qui brisent tous les tabous
15:56pour que nous puissions leur garantir
15:58qu'ils pourront se loger dignement,
16:00qu'ils pourront envoyer leurs enfants à l'école
16:03sans avoir peur
16:05que le niveau de leurs enfants baisse
16:11ou que leurs enfants soient les otages des écrans.
16:14Et que nous puissions leur apporter la garantie
16:17qu'où qu'ils habitent, où qu'ils se trouvent sur les territoires français,
16:20qu'ils aient accès à la santé,
16:22qu'ils puissent trouver un médecin chaque fois qu'ils en ont la nécessité.
16:25C'est très bien.
16:26C'est un programme de campagne électorale pour les législatives.
16:29Je vous repose la question.
16:31Est-ce que le Président de la République pourrait mettre en jeu sa démission ?
16:35Est-ce que vous pensez que...
16:38Ça lui a traversé l'esprit, ça j'imagine.
16:41Mais est-ce que vous pensez qu'il a décidé cela ?
16:43Le Président de la République a fait un choix démocratique radical.
16:47Est-ce qu'il pourrait en faire un autre ?
16:49Celui de rebattre les cartes,
16:51celui de rendre la parole et le pouvoir aux Français.
16:55Il me semble que c'est désormais sur cette question-là,
16:59celle de l'Assemblée nationale,
17:01celle de la formation du futur gouvernement,
17:03que la campagne est fondée.
17:05S'il a encore une fois désavoué,
17:07imaginons.
17:09Mais il ne sera pas désavoué.
17:12Je ne veux pas faire de politique fiction.
17:14Non mais ce n'est pas de la politique fiction.
17:16Pour des gens comme moi,
17:18qui nous sommes engagés en politique,
17:20parce que nous croyons...
17:22Est-ce qu'il pourrait démissionner ?
17:24Parce que nous croyons que le pire qui puisse arriver à notre pays,
17:28c'est l'accession au pouvoir une nouvelle fois
17:31des populistes et des nationalistes.
17:34Il y a là le combat d'une vie.
17:36Et donc nous allons matin et soir et jusqu'à la dernière heure
17:39convaincre nos compatriotes
17:41que cela n'est pas une option viable.
17:44Que cela n'apportera aucune solution à leur préoccupation.
17:48Si vous êtes une nouvelle fois battu,
17:50est-ce que le Président de la République peut rester en poste ?
17:53Ce n'est pas un scénario que nous voulons imaginer.
17:56Si je commençais à faire de la politique fiction,
17:59je ne serais pas un responsable politique,
18:01je serais un commentateur.
18:03Bien, le nouveau Parlement européen, élu,
18:06avec une poussée de la droite, en Europe je parle,
18:10une poussée de la droite conservatrice, je dirais, du PPE,
18:16avec des sociodémocrates qui limitent la casse,
18:19avec un échec pour Renew, votre parti,
18:24un échec pour les écologistes.
18:26Et puis une poussée, mais pas si forte que ça,
18:28de l'extrême droite populiste ou des partis populistes,
18:32comme on voudra, en Europe.
18:34Est-ce que la France va soutenir Ursula von der Leyen ?
18:37La France, par la voix du Président de la République,
18:41va tout faire pour défendre les intérêts français
18:45dans ce moment qui s'ouvre et où on va confier
18:48les responsabilités à la tête de la Commission,
18:53à la tête du Conseil européen.
18:55Est-ce que vous allez soutenir Ursula von der Leyen ?
18:57C'est le Président de la République qui en décidera
18:59à l'issue d'une négociation qui va être serrée
19:03pour faire en sorte que les intérêts des Français
19:06et les intérêts de la France soient défendus.
19:09Et vous pouvez compter sur lui pour, je dirais,
19:14maximiser les profits que la France va tirer
19:18de cette période de négociation.
19:20Est-ce que la France va présenter un candidat
19:23à la présidence de la Commission ?
19:25Vous savez, pour la France,
19:28qu'est-ce qui importe dans cette période ?
19:30Dans cette période clé, puisqu'on arrive
19:33à la fin d'un mandat de la Commission et du Parlement
19:36et c'est un nouveau mandat qui commence.
19:38Première priorité, c'est que les propositions françaises
19:43soient bien prises en compte
19:46et orientent l'action de la prochaine Commission.
19:49Quelles sont ces priorités ?
19:51Qu'on n'écarte pas le nucléaire du revers de la main.
19:54Qu'on ait une politique industrielle
19:56qui soit à l'offensive sur les grands secteurs stratégiques.
19:59Qu'on ait une politique commerciale qui ne soit pas naïve.
20:02Qu'on ne signe pas des accords commerciaux
20:05qui portent atteinte aux intérêts de nos agriculteurs,
20:07voire même dans certains cas de nos pêcheurs.
20:10Tout cela, ce sont des idées qui sont majoritaires en France
20:13qui ne le sont pas toujours au niveau européen.
20:16Donc le premier objectif pour le Président de la République,
20:18c'est que dans ces déclarations
20:21qui vont être faites par les 27 chefs d'État et de gouvernement
20:24à la fin du mois de juin,
20:25et qui vont orienter pour les cinq années qui viennent
20:28l'action des institutions européennes,
20:29ces priorités-là soient bien gravées dans le marbre.
20:32Deuxième priorité, que dans la Commission européenne,
20:36il y a la Présidente ou le Président
20:39et puis ensuite il y a le Collège des commissaires,
20:41que la France puisse obtenir un portefeuille dans ce Collège
20:47qui soit à la hauteur du poids de la France.
20:50On l'a déjà.
20:51Les Bretons ont un portefeuille très large.
20:52Bien sûr, mais tout est rebattu.
20:54Et il nous faut donc obtenir le maximum pour la France
20:57et c'est ce à quoi le Président de la République
20:59va s'employer tout ce mois de juin.
21:01Vous, à titre personnel, en tant que ministre de l'Europe,
21:03vous êtes favorable au soutien à Van der Leyen ou pas ?
21:06Moi je suis favorable à ce que la France puisse obtenir
21:11dans cette période de négociation intense
21:14avec nos 26 partenaires européens,
21:16le maximum sur le fond, c'est-à-dire sur les priorités
21:20et le maximum sur l'incarnation, c'est-à-dire sur les rôles.
21:23Je vous dis ça parce que Ursula von der Leyen
21:24était présente à l'un de vos meetings de Renaissance.
21:27Pas vous, mais...
21:30Oui, nous avons travaillé avec Ursula von der Leyen
21:34puisque la majorité...
21:35Vous pouvez continuer à travailler avec elle
21:36à condition d'avoir un poste, si j'ai bien compris,
21:40de commissaire important.
21:41La majorité au Parlement européen,
21:43elle va de la droite modérée à la gauche modérée
21:47en passant par le groupe pivot qui est le groupe Réunion.
21:50Cette majorité a été reconduite et confortée dans les urnes.
21:54Vous pouvez finalement vous retrouver en soutien à Van der Leyen
21:57avec Mme Mélanie ?
21:59Oui.
22:00La majorité actuelle n'était pas formée
22:04avec les soutiens au Parlement européen de Mme Mélanie.
22:07Et ce que je constate, c'est qu'avec la progression
22:09de la droite modérée,
22:11la majorité sortante se conforte
22:13et qu'elle n'aura donc pas nécessairement besoin,
22:16elle n'aura même sans doute pas besoin,
22:18d'aller chercher du renfort au-delà du socle
22:21de ce qui s'est fait depuis cinq ans.
22:23Bien, merci beaucoup Jean-Noël Barraud.
22:25Merci d'être venu nous voir ce matin sur l'antenne de Sud Radio.
22:28Vous réagissez évidemment 0826-300-300.
22:31Revenons sur le vote de dimanche.
22:32Qu'avez-vous fait ? Qu'avez-vous voté ? Pourquoi ?
22:35Allez-y, allez-y.
22:36Ici, vous savez que la parole est libre.
22:39Parlons vrai.
22:40Donc, profitez-en.
22:42Prenez la parole.
22:43N'hésitez pas 08h58.
22:44Vous êtes sur Sud Radio.
22:45A tout de suite.