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Avec Sandrine Rousseau, députée écologiste de Paris

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##L_INVITE_POLITIQUE-2024-07-09##

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News
Transcription
00:00Soudradio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
00:07Il est 8h34, bonjour à toutes et à tous, vous voulez savoir ? Alors parlons vrai ce matin avec Sandrine Rousseau, députée écologiste de Paris, 13ème arrondissement.
00:15Sandrine Rousseau, bonjour.
00:16Bonjour.
00:16Réélue au premier tour de cette élection législative.
00:20Bien.
00:20Et merci.
00:22Sandrine Rousseau, le Président de la République, part à Washington, sommet de l'OTAN, important sommet de l'OTAN.
00:30Avant de partir, il a renommé Gabriel Attal Premier Ministre, qui avait présenté sa démission, c'est une habitude républicaine, il a renommé Gabriel Attal Premier Ministre.
00:41Selon vous, jusqu'à quand ?
00:43Eh bien c'est la question.
00:44Jusqu'à quand Gabriel Attal doit-il rester Premier Ministre ?
00:47C'est la question, et surtout que le détail qui a échappé à tout le monde, mais qui me semble donner un signal, c'est qu'il n'a pas renommé Gabriel Attal uniquement pour les affaires courantes, il l'a renommé en tant que Premier Ministre.
01:01Afin d'assurer la stabilité du pays ?
01:03Oui, mais pas sur les affaires courantes, parce qu'en fait, dans ces cas-là, quand on n'a pas la majorité dans l'Assemblée Nationale, on peut poursuivre le mandat du Premier Ministre, le temps de gérer les affaires courantes et de trouver un autre Premier Ministre, là c'est pas ce qu'il a dit.
01:15Et donc, ce que je soupçonne de la part d'Emmanuel Macron, c'est qu'il fasse ce qu'il fait à chaque fois qu'il est en difficulté, c'est qu'il refuse la défaite, et qu'il est capable de tendre, de forcer, d'être dans un rapport presque violent aux institutions, pour ne pas perdre la face.
01:33Mais à force de ne pas perdre la face, il va mettre le pays en danger, vraiment, vraiment, je le pose, parce que le Nouveau Front Populaire, c'est une alliance qui n'est pas une alliance de partis, c'est une alliance qui est issue du mouvement des retraites, il y a les syndicats...
01:47Oui, pas une alliance de partis, enfin bon, allez-y, allez-y...
01:50Non mais en tous les cas, c'est issue du mouvement des retraites, de ce mouvement historique qui a eu lieu, etc. Donc en fait, c'est un mouvement qui vient du fond, et d'ailleurs, le Nouveau Front Populaire n'aurait jamais pu avoir lieu s'il n'y avait pas eu un mouvement social, une mobilisation de la société civile.
02:04Et donc, là, ce qu'il fait, c'est qu'il tente, je pense, de tourner le dos au fait que nous arrivions premiers. D'ailleurs, et je termine là-dessus, je n'ai pas entendu un seul macroniste sur tous les plateaux, et Dieu sait qu'il y en a eu, dire que nous étions arrivés premiers.
02:19Comme s'il y avait un déni de notre place dans cette nouvelle assemblée. C'est un sujet.
02:26Alors, c'est un sujet, oui, mais qu'auriez-vous fait à la place d'Emmanuel Macron, Sandrine Rousseau ?
02:33J'aurais nommé un Premier Ministre issu du Nouveau Front Populaire.
02:36Bon, vous auriez nommé un Premier Ministre issu du Nouveau Front Populaire. Qui ?
02:41Soit j'attends que le Nouveau Front Populaire propose un nom, ce qui est en train de se faire, soit, moi-même, j'aurais proposé un nom.
02:49C'est à Emmanuel Macron de proposer un nom ?
02:52Non, non, on va proposer le nom. On est en train de discuter. Dans les jours qui viennent, il va y avoir un nom qui va sortir. Il va y avoir de la fumée blanche.
03:01C'est plus que l'élection du peuple.
03:03Avant le premier tour, on nous disait au Nouveau Front Populaire, soyez patient, soyez patient, nous sommes en train d'y travailler.
03:12Très bien.
03:13Entre les deux tours, on nous disait au Front Populaire, soyez patient, on est en train d'y travailler. Très bien.
03:19Nous sommes après le second tour, résultat des législatives, vous avez 178 députés, nous sommes en train d'y travailler.
03:29C'est toujours cela. Vous n'avancez pas.
03:31Mais si, parce qu'en fait, il nous fallait savoir quel groupe allait être en première position à l'intérieur du Nouveau Front Populaire, quels étaient les États à l'intérieur de notre coalition, puisque c'est une coalition.
03:42Evidemment, ça change dans la Ve République, et je comprends que ce soit un peu déstabilisant, parce que dans la Ve République, toute cette constitution est faite pour qu'il y ait un chef,
03:52avec derrière une majorité qui le suive, avec vraiment une forme de discipline. Et là, on n'est plus dans cette situation-là, mais c'est les électeurs et électrices qui ont donné ce...
04:02Donc une coalition, vous êtes une coalition.
04:04Nous sommes une coalition, raison pour laquelle nous avons besoin de collectifs.
04:07Alors vous comprenez qu'Emmanuel Macron cherche à construire une coalition ?
04:12Ah ben, ça fait partie du jeu démocratique. Moi, je dis juste, ça n'est pas l'esprit de nos institutions, et ce serait encore une fois forcé...
04:20Ce n'est pas l'esprit de notre démocratie, mais ce serait encore une fois forcé pour se mettre au centre du jeu.
04:27Et en fait, là, je pense que les Français et Françaises, s'il y a bien un message qui est issu de ces élections, c'est qu'on ne veut plus qu'Emmanuel Macron soit au centre du jeu.
04:34Bien. Sandrine Rousseau, quand connaîtrons-nous ce premier ou cet... un homme ou une femme ?
04:42Bientôt. Oh ben, moi, je préférerais que ce soit une femme.
04:45Vous pensez que ce sera une femme ?
04:46Je ne sais pas. On verra.
04:48Non, mais...
04:49Non, mais je ne vais pas vous dire le nom, là. Vous n'aurez pas de scoop, Jean-Jacques Brodin, aujourd'hui.
04:53Est-ce que cet homme ou cette femme sera LFI ?
04:58Alors, ça fait partie des questions qui sont actuellement discutées, pour savoir d'où... de quelle formation politique sortira...
05:04Vous êtes une coalition.
05:05Oui.
05:06Bien faire un choix, à un moment donné, ou un autre.
05:08Oui, mais ça peut aussi être un PS, ça peut être un écologiste ou une écologiste, enfin, voilà, ça peut être...
05:14Aujourd'hui, on est dans la discussion.
05:16Vous n'êtes pas tombés d'accord, en ce moment.
05:17Mais surtout, en fait, ce sera un équilibre. C'est ça que je voudrais poser, c'est que...
05:21Je vais vous dire, en fait, quel que soit un peu le Premier ministre ou la Première ministre qui sort,
05:26à la fin, ce sera exactement le même programme, et surtout, ce sera un gouvernement qui sera représentatif des équilibres du Nouveau Front Populaire.
05:35Donc, en fait, j'ai envie de vous dire que ça ne changera pas grand-chose, en réalité.
05:39Alors, après, il y aura une figure, il y aura une incarnation, il y aura sans doute une petite manière de faire qui sera différente,
05:44mais, au fond, cela ne changera pas les choses.
05:46– Sandrine Rousseau, LFI ou pas ? Vous ne savez pas.
05:52– Mais, je sens que... – Vous, personnellement, est-ce que vous êtes...
05:55Parce que j'entends Jean-Luc Mélenchon, il a encore répété hier,
05:58« Le Premier ministre viendra des rangs d'LFI ».
06:02Il ne cesse de le répéter.
06:04Donc, s'il ne cesse de le répéter, c'est qu'il se base bien sur quelque chose.
06:10C'est qu'il en est persuadé, c'est qu'il va l'imposer.
06:14– Il essaie, c'est très bien, mais que ce soit des rangs de LFI ou de PS,
06:17ce sera la même politique avec quasiment le même gouvernement.
06:20Donc, en fait, ça ne changera pas grand-chose.
06:22– Je vais venir au gouvernement et à la politique que vous allez engager,
06:25si vous êtes au pouvoir, si vous gouvernez.
06:28Mais, Sandrine Rousseau, est-ce qu'à titre personnel,
06:31vous souhaitez que le Premier ministre ou la Première ministre soit LFI ?
06:35– Moi, à titre personnel, je pense qu'il faudrait que ce soit un ou une écologiste, voilà.
06:40– Bon.
06:41– Et je pense que si vous posez la question au PS, il vous dira qu'à titre personnel,
06:45il préférerait que ce soit quelqu'un du PS.
06:47Eh bien, c'est ça, en fait, la coalition.
06:49– Vous n'êtes pas prêts de vous mettre d'accord, alors ?
06:51– Mais si, on va se mettre d'accord.
06:52– Vous ne croyez pas que ça devient un peu ridicule, d'ailleurs ?
06:55Ça fait des semaines qu'on vous pose la question sur le qui, le Premier ministre,
07:00et que vous n'arrivez pas à vous mettre d'accord.
07:02Est-ce que ça ne devient pas ridicule ?
07:03– Ça fait un mois qu'il y a vraiment un matraquage total
07:06pour dire que nous ne sommes pas solides, nous sommes solides.
07:10Il y a un matraquage total pour dire que ce sera Jean-Luc Mélenchon,
07:15et on voit que là, en fait, on est en train de discuter pour que ce soit...
07:18– Mais le matraquage, Jean-Luc Mélenchon, le pratique au quotidien !
07:20– Mais oui, très bien, sauf qu'on a tenu, on est responsables, on est solides,
07:25on va proposer un nom, ce sera un nom qui sera consensuel, voilà.
07:29– Consensuel.
07:30– Et donc, on est en train de le travailler, et si c'est aussi long,
07:33c'est parce que derrière ce nom, il y aura aussi une composition d'un gouvernement,
07:37qu'il y aura une composition à l'Assemblée Nationale,
07:39et qu'en fait, tout cela demande du temps,
07:41et que c'est peut-être ça aussi qui a manqué à Emmanuel Macron durant ces deux années,
07:45c'est qu'il n'a pas voulu prendre ce temps de la démocratie,
07:48de la coalition, du dialogue démocratique,
07:51et qu'en fait, c'est comme cela qu'on solidifie aussi nos alliances
07:55et le parcours des voies, des amendements, etc.
07:57– Est-ce que vous pourriez être présidente ou candidate
08:00à la présidence de l'Assemblée Nationale ?
08:03– Ah ben, oui, avec plaisir, oui.
08:07– Vous serez candidate ?
08:08– Mais non, enfin, j'en sais rien, en fait, ça fait partie de ces équilibres.
08:11– Non, non, Sandrine Rousseau, je vous pose une question,
08:13non, non, non, est-ce que vous avez pensé à poser votre candidature ?
08:18– Oui, j'aimerais bien, voilà, maintenant, est-ce que ce sera…
08:21– Vous aimeriez bien, et pourquoi pas ?
08:23– Et pourquoi pas ?
08:24– Une femme, si c'était une femme présidente ?
08:27– Je pense que je respecterais bien plus les équilibres démocratiques
08:30que ça n'a été fait jusqu'à présent.
08:32– Bien, donc vous voilà candidate, pourquoi pas ?
08:35Candidate à la présidence de l'Assemblée Nationale.
08:37D'ailleurs, le 18 juillet, tous les députés seront réunis,
08:43et ce sera un premier moment politique fort.
08:46– Absolument.
08:47– L'élection du président ou de la présidente.
08:49– Absolument.
08:50– Faudrait mieux que ce soit une femme,
08:51parce que les femmes sont moins bien représentées à l'Assemblée Nationale.
08:54– Ça c'est une honte.
08:55– Cette fois, dans cette Assemblée.
08:56– Oui, mais ça c'est une honte, on dit,
08:58oh, regardez, on n'a plus besoin des féministes
09:00parce que l'égalité femmes-hommes est acquise.
09:03La réalité, c'est que là, on était à 37%, on diminue à 36%,
09:07alors ce n'est pas beaucoup,
09:08mais normalement on devrait être en nette progression.
09:10La logique voudrait que nous soyons à 52%, je le rappelle.
09:13Et on est à 36%, donc cette espèce de petite régression…
09:17– Et dans les débats, il n'y a plus des hommes dans les débats à la télé.
09:20– … est un signe.
09:21Et dans les débats à la télé, il n'y a que des hommes,
09:23ce qui n'est pas à la hauteur de notre démocratie,
09:26mais ce qui n'est pas non plus à la hauteur de nos combats communs.
09:29Moi, quand j'entends de tous les rangs politiques…
09:31– Tous responsables.
09:32– … qu'en fait, mon féminisme est dépassé, que franchement, c'est…
09:36Eh bien là, je vois qu'en fait, nous avons besoin de ce combat-là
09:40pour faire en sorte que les femmes s'installent dans un monde politique
09:43qui a été quand même conçu historiquement pour et par les hommes.
09:47Enfin, je répète toujours cette phrase que je redis ici,
09:50mais la figure politique emblématique de la politique française,
09:54c'est le tribun, et le féminin de tribun, c'est tribune,
09:57c'est-à-dire c'est la table sur laquelle il s'appuie.
09:59C'est-à-dire qu'il n'y a même pas, en fait, de nom féminin
10:02pour désigner les leaders politiques.
10:04Donc là, il nous faut installer les femmes dans la politique,
10:07il faut qu'elles aient une place, une place importante,
10:10une place reconnue, une place de stabilité,
10:12et qu'à chaque élection, et particulièrement quand il y a une crise,
10:15leur place ne diminue pas, ne régresse pas.
10:18Et nous avons une part de responsabilité là-dedans pour répondre à votre…
10:21– Alors, imaginons que vous ayez trouvé votre Premier ministre.
10:25Imaginons que vous proposez le nom à Emmanuel Macron.
10:28Imaginons qu'Emmanuel Macron vous dise
10:31« Bon, ok, nous entrons en cohabitation,
10:34vous me proposez un gouvernement, etc. »
10:38Maintenant, il faut gouverner.
10:41Alors, 178 sièges, comment faites-vous pour gouverner ?
10:45Majorité 289.
10:48– Nous proposons des lois, et je suis absolument persuadée
10:51que nous sommes en mesure de trouver des majorités dans l'Assemblée nationale.
10:54Je vous prends quelques exemples.
10:56Si nous faisons une loi grand âge,
10:58je suis sûre qu'il y aura une majorité à l'Assemblée nationale.
11:01Et nous avons besoin d'une loi grand âge,
11:03parce que notre population est en train de vieillir,
11:06et que les personnes qui sont âgées manquent de structures,
11:10d'accueil, de liens sociaux, etc.
11:12Donc nous en avons besoin, et que les personnels qui travaillent
11:15auprès de nos personnes âgées ne sont pas suffisamment reconnus.
11:18Donc ça, nous trouverons une majorité.
11:20Si nous prenons par exemple le sujet de la sécurité,
11:24si nous allons vers une police de proximité,
11:27je suis sûre que nous sommes en capacité d'obtenir une majorité.
11:30– C'est-à-dire que vous embauchez des policiers ?
11:32– Absolument, mais pour une police de proximité.
11:34– Même si un effort a été fait, vous continuez l'effort ?
11:36– Pour une police de proximité,
11:38pour remettre des commissariats aux plus proches des personnes,
11:41et de la vie quotidienne des personnes, on aura une majorité.
11:45Si nous prenons la retraite,
11:47une des choses qui a vraiment tendu le débat sur les retraites,
11:51c'est qu'Emmanuel Macron a supprimé des critères de pénibilité,
11:54par exemple sur les vibrations.
11:56Donc quand on est sur un marteau-piqueur qui vibre toute la journée,
11:59nous n'avons pas le droit à avoir la reconnaissance
12:02de la pénibilité de ce travail.
12:04Ces critères de pénibilité pourraient très bien être repris,
12:07comme le port de charges lourdes pour les personnes.
12:10– Donc vous n'abrogez pas la loi sur les retraites ?
12:13– La loi sur les retraites, il y a des décrets d'application,
12:16que l'on peut modifier.
12:18Donc on peut retarder l'application de cette loi.
12:21– Donc vous n'abrogez pas, c'est déjà une grande différence
12:23avec ce que j'entends et les filles.
12:25– On peut présenter l'abrogation.
12:27– J'ai entendu Jean-Luc Mélenchon,
12:29SMIC à 1600 euros tout de suite,
12:31abrogation de la loi sur les retraites,
12:33abrogation de la loi immigration, migration,
12:36enfin bon, c'est pas du tout le même programme.
12:40– Sur les retraites, on va présenter à l'Assemblée nationale l'abrogation,
12:47mais ce que je vous dis, c'est que même si nous n'obtenons pas
12:51dans l'Assemblée nationale de quoi l'abroger,
12:54et j'ai vu qu'Olivier Faure proposait un 49.3,
12:56alors moi je suis très prudente là-dessus,
12:59parce que je pense qu'on a beaucoup reproché à Emmanuel Macron ces 49.3
13:03et qu'on ne peut pas gouverner de la même manière
13:05et qu'il faut respecter l'Assemblée.
13:07– Donc pas le 49.3, on est d'accord.
13:08– Moi je pense qu'il faut limiter au maximum les 49.3
13:11et si possible ne pas en user.
13:13Parce que je crois que vraiment c'est ce qu'on a énormément reproché
13:16à Emmanuel Macron et qu'il nous faut travailler différemment
13:19en respect de l'Assemblée.
13:20– Mais dites-moi Sandrine Rousseau, attendez,
13:22je fais une petite parenthèse sur le 49.3
13:24parce que j'ai été étonné d'entendre Olivier Faure proposer le 49.3,
13:28alors que dans votre programme, il est écrit que vous allez abroger le 49.3.
13:34Alors moi, je ne comprends plus, je suis citoyen,
13:38je ne comprends plus Sandrine Rousseau.
13:40– Le problème d'Olivier Faure exactement, c'est que comme c'était passé par le 49.3
13:45et on peut repasser par le 49.3, moi je ne suis pas en accord avec ça.
13:48– En l'abrogeant.
13:49C'est-à-dire qu'on peut repasser un 49.3 en l'abrogeant.
13:51– Moi je ne suis pas d'accord avec ça.
13:53Moi je pense que précisément, il nous faut aller vers une démocratie parlementaire,
13:58parlementariste, donner tout son poids au Parlement.
14:01Les Français et Françaises ont fait des choix par leur vote
14:04qui désigne cette Assemblée divisée en trois blocs
14:07avec une hiérarchie, mais qui est une hiérarchie qui ne donne pas une majorité très large.
14:11– Vous faites voter une nouvelle loi fixant l'âge de départ ?
14:14– Il nous faut proposer une loi fixant l'âge de départ, évidemment.
14:18– 60, 62, parce que là encore il y a une divergence.
14:21– Je pense qu'il faut ouvrir les...
14:23– Il va falloir que vous discutiez beaucoup quand même au sein de la coalition.
14:26– Mais bien sûr, mais évidemment, et je vais vous dire,
14:30sur le fond des sujets, il faut que nous discutions,
14:34mais quelque part on s'enrichit en discutant.
14:36Plutôt que d'avoir toujours raison tout seul,
14:39plutôt que de penser que notre programme est meilleur que tous les autres,
14:43plutôt que de se dire que parce que j'ai eu cette idée
14:46avec trois conseillers dans un bureau obscur,
14:48eh bien c'est l'idée du siècle.
14:50Oui, nous allons discuter.
14:51Oui, nous allons faire fonctionner cette Assemblée dans le respect des votes.
14:55Et en fait, je vais vous dire, pour avoir été députée pendant deux ans,
14:58que ça nous changera radicalement, et que ça nous fera du bien,
15:01et que ça fera du bien à la France.
15:03Parce que les décisions qui seront prises sont des décisions
15:05qui seront pleinement démocratiques,
15:07et pas d'un autoritarisme dépassé,
15:09et d'un autoritarisme qui fait du mal, qui blesse en fait notre démocratie.
15:14Notre démocratie est blessée, elle est malade aujourd'hui,
15:17et je pense qu'il nous faut la protéger, en prendre soin.
15:20Et pour cela, le Parlement est le lieu où doit se faire,
15:24dans le respect de nos débats,
15:26parfois avec des éclats de voix,
15:28parfois avec des votes contradictoires,
15:30mais c'est là que doit se faire la politique française.
15:32Alors Sandrine Rousseau, un Premier ministre,
15:34venu du nouveau Front Populaire, très bien,
15:38quelles sont les premières mesures qu'il prend ?
15:41Le SMIC à 1600 euros.
15:44Alors le SMIC à 1600 euros, parce que ça, ça fait peur à tout le monde.
15:47Je rappelle que dans notre programme, nous avons un fonds d'aide
15:49pour les petites et moyennes entreprises,
15:51de sorte qu'elles ne supportent pas...
15:53C'est l'État qui aide les gens en crise.
15:55Absolument, et qui compensera l'augmentation du SMIC.
15:57Il va falloir trouver de l'argent dans les caisses de l'État quand même.
16:01Ça aussi, ça fait partie des chiffons rouges qu'on a affichés,
16:06que nous allions vider les caisses de l'État.
16:09Je rappelle que si nous regardons la situation en Espagne,
16:12qui est quand même très proche de celle que nous connaissons,
16:14ils ont eu un programme de gauche,
16:16ils ont augmenté le SMIC de 45%.
16:18Nous c'est de 16, de 14 même.
16:20Sauf que le SMIC en Espagne est encore en dessous du SMIC en France.
16:22Peu importe, l'économie est fondée sur un SMIC
16:24et qu'ils ont augmenté de 45%.
16:26Qu'est-ce que ça a eu comme effet ?
16:28Ça a eu comme effet de créer des emplois de CDI
16:31qui étaient mieux rémunérés et plus stables pour les personnes.
16:34Et ça a eu pour effet de relancer la croissance
16:36par le pouvoir d'achat des plus faibles.
16:38Je ne suis pas fan de la croissance.
16:40Je touche 200 euros de plus si vous arrivez au pouvoir.
16:42Quand ?
16:44On va augmenter dans les mois qui suivent le pouvoir.
16:47Dans les mois, pas tout de suite.
16:49Jean-Luc Mélenchon dit tout de suite.
16:51Dès le mois d'août, on est à 1600.
16:53C'est ce qu'il dit, c'est pas moi.
16:55Mais on va le faire rapidement parce qu'on a besoin de ça.
16:57Les gens n'arrivent pas à manger dès le 10 du mois.
16:59Ils regardent chaque centime.
17:01Enfin, dès le premier du mois, ils regardent chaque centime.
17:03Et dès le 10 du mois, ils se prient.
17:05Donc ça n'est pas possible.
17:07Mais on en a déjà discuté, y compris sur ce plateau.
17:10Il y aura une échelle qui progressera.
17:13Et derrière, je rappelle quand même que nous sommes le troisième pays
17:17où il y a le plus de millionnaires au monde.
17:19Au monde !
17:21Et que nous sommes le seul pays
17:23dont le nombre de millionnaires a augmenté.
17:25Donc maintenant, ça suffit,
17:27cette société qui est éclatée
17:29entre d'un côté des super riches qui se gavent,
17:31pardon de le dire comme ça,
17:33mais c'est ce qui se passe, qui se gavent,
17:35et de l'autre côté, des gens qui n'ont pas de quoi remplir leur frigo.
17:37En fait, c'est cela le Nouveau Front Populaire.
17:39Mais c'est aussi prendre de manière responsable
17:41la question écologique.
17:43Parce que c'est un tabou aujourd'hui.
17:45On n'en parle pas. C'est comme si ça n'existait pas.
17:47Il fait plus de 50 degrés sur la côte est des Etats-Unis.
17:51Mais le Nouveau Front Populaire n'en parle pas ou très peu.
17:54Mais nous n'avons jamais de questions là-dessus.
17:56Donc je le pose ici et je dis,
17:58nous avons un problème, la biodiversité est en train de s'effondrer.
18:01Il nous faut vraiment avoir un plan de préservation.
18:03Nous devons isoler les logements
18:05et en plus ça fera plus de qualité de vie
18:07pour les personnes qui vivent dans ces logements.
18:09Nous devons arrêter certains des pesticides
18:13et ça fera plus de qualité de vie parce que ça fera une meilleure santé.
18:16Tout cela, c'est en fait la bifurcation écologique
18:19dont nous avons besoin.
18:21Et quand on parle par exemple d'écologie,
18:23on ne parle jamais des mesures d'accompagnement
18:27de la transformation de nos comportements.
18:29C'est cela aussi le Nouveau Front Populaire,
18:31c'est permettre à chacun et chacune
18:33de ne pas avoir à dépenser un an de salaire
18:35pour faire la transition,
18:37ce qui est actuellement la situation.
18:38Si vous voulez faire la transition écologique,
18:40vous devez dépenser un an de salaire.
18:42Mais que l'État prenne en charge
18:44et prenne ses responsabilités dans cette transition écologique.
18:46Sandrine Rousseau, je voulais terminer avec ce qui se passe en Ukraine.
18:50Bombardement russe sur un hôpital
18:52pour enfants à Kiev.
18:54L'un des plus grands hôpitaux pour enfants d'Europe.
18:57Trois hôpitaux ont été visés par les bombardements russes
19:01avec plusieurs morts.
19:03On en est à 30 ou 40 morts.
19:05L'Ukraine a demandé la convocation d'urgence
19:08du Conseil de sécurité des Nations Unies,
19:10ce qui va être fait.
19:13Est-ce qu'il n'est pas temps de livrer des avions à l'Ukraine
19:17et de lui permettre de frapper des cibles militaires sur le sol russe ?
19:21Il est surtout temps de sanctionner bien plus fortement la Russie.
19:25On dépend encore du gaz russe.
19:27L'Europe a été incapable de se séparer du gaz russe.
19:30Le gaz russe, c'est le moteur,
19:32c'est l'énergie de la Russie.
19:34Pourquoi on n'y arrive pas ?
19:36Après, il faut donner au peuple ukrainien
19:38la possibilité de se défendre.
19:40Mais il faut que nous prenions aussi nos responsabilités
19:42vis-à-vis de la Russie.
19:44Et nous sommes dans une hypocrisie vis-à-vis de la Russie.
19:46Je le pose parce que nous avons encore besoin
19:48de son gaz en Europe
19:50et nous n'avons pas de voie unie en Europe
19:52pour nous passer de cette énergie fossile.
19:54Nous utilisons son uranium.
19:58Est-ce que ça suffirait ?
20:00Est-ce qu'il faut donner les moyens ?
20:02Lorsque vous dites qu'il faut donner les moyens à l'Ukraine de se défendre,
20:04ça veut dire quoi ?
20:05Ça veut dire envoyer des avions à l'Ukraine
20:07pour que l'Ukraine puisse garantir la sécurité de son ciel ?
20:11Oui, je pense qu'il faut envoyer des avions.
20:13Maintenant, je le dis aussi.
20:15Le temps de formation des pilotes, etc.
20:18Il n'y a pas de solution simple.
20:20Il faut agir sur tous les niveaux.
20:22Et oui, il faut défendre le peuple ukrainien.
20:24Oui, il nous faut défendre le peuple ukrainien
20:26parce que derrière, c'est l'honneur de l'Europe.
20:28Parce que derrière, c'est la protection de l'Europe.
20:30Et parce qu'en fait,
20:32si on est en faillite là-dessus,
20:35alors nous sommes en faillite
20:37sur nos valeurs
20:39et sur notre position à l'international.
20:41Et là, nous sommes en train vraiment de perdre du terrain.
20:45Pourquoi sur cette question ukrainienne,
20:48LFI n'est pas sur la même longueur d'onde que vous ?
20:51Pourquoi est-ce qu'LFI nous dit
20:53pas question d'envoyer des avions à l'Ukraine,
20:55pas question de permettre à l'Ukraine
20:58de cibler des terrains militaires
21:02ou des forces militaires russes en Russie ?
21:05Pourquoi LFI dit le contraire de ce que vous dites ?
21:09LFI dit qu'on doit aider le peuple ukrainien.
21:11Il dit qu'on n'envoie pas de troupes au sol.
21:13Non, LFI dit qu'on n'envoie pas.
21:16On ne permet pas à l'Ukraine d'aller frapper
21:18des cibles militaires en Russie.
21:20LFI le dit.
21:22Oui, mais parce que LFI nous alerte sur le fait
21:24que si nous faisons ça,
21:26nous montons d'un cran dans la guerre.
21:30C'est ce que vous demandez.
21:32Vous dites qu'il faut le faire.
21:34Non, pas pour aller cibler des cibles à l'étranger.
21:36Non, pour avoir une défense sur le sol ukrainien.
21:39C'est-à-dire qu'on ne permet pas à l'Ukraine d'empêcher.
21:42On ne permet pas à l'Ukraine d'empêcher les Russes
21:44d'envoyer des missiles sur les hôpitaux à Kiev.
21:47On protège les Ukrainiens et on fait en sorte
21:49que les Ukrainiens aient les moyens de se protéger.
21:51Mais on n'augmente pas le niveau de tension
21:55sur le sol russe.
21:57C'est-à-dire qu'on laisse crever les Ukrainiens.
21:59Non, on ne les laisse pas crever. On les soutient.
22:01On est là avec les institutions internationales.
22:04On soutient Zelensky.
22:06On l'a accueilli dans l'Assemblée nationale.
22:08Et aujourd'hui, on met toute la pression possible
22:11sur la Russie, ce qui n'est pas encore le cas.
22:13Et non, la Russie n'est pas notre alliée.
22:15Non, la Russie n'a rien à faire dans les ingérences
22:18de notre politique française.
22:20Et on voit qu'elle essaye par tous les moyens
22:22de déstabiliser la démocratie française.
22:24Non, la Russie n'est pas notre alliée en rien.
22:27Et je ne le pose ni sur les énergies renouvelables,
22:30non-renouvelables, ni sur la politique internationale.
22:34Voilà.
22:35— Bien. J'ai une dernière question.
22:37Si le Premier ministre est LFI,
22:39imaginons, imaginons
22:41que le Premier ministre soit LFI.
22:43Après la manière dont s'est comporté LFI
22:46après le 7 octobre,
22:48comment réagirez-vous ?
22:51— Mais nous redisons qu'à la fois il y a un acte terroriste...
22:55— Comprenez-vous que beaucoup de Français soient choqués
22:58si le Premier ministre était LFI
23:00en pensant à la manière dont LFI s'est comporté
23:03après le 7 octobre ? Je vous pose la question.
23:05— Le 7 octobre, il y a eu un acte terroriste
23:08d'une ampleur historique,
23:10d'une ampleur historique,
23:12qui a été d'une violence, d'une barbarie
23:15qui est incontestable, incontestable.
23:18Ceci a été mis dans notre programme.
23:21Maintenant, il nous faut aussi trouver les voies de la paix.
23:24Et pour trouver les voies de la paix,
23:26nous ne pouvons pas avoir une position
23:30qui ne regarde qu'un côté du problème.
23:33Et donc c'est cela que nous devons retrouver,
23:35c'est l'équilibre dans notre position.
23:37Je rappelle que Jacques Chirac faisait partie
23:39des défenseurs du peuple palestinien.
23:41Jacques Chirac !
23:42Donc en fait, la France a tourné le dos.
23:44Il y a une histoire d'une solution.
23:47Mais dans le nouveau Front populaire,
23:49nous serons à l'équilibre sur ces positions
23:51et nous devons aussi dénoncer les massacres
23:53de la population civile qui se déroulent à Gaza.
23:55Et c'est juste de le faire.
23:56C'est juste de le faire.
23:58Ce n'est pas normal que nous soyons alertés
24:02sur les hôpitaux qui sont bombardés en Ukraine
24:05et que nous ne regardions pas
24:07ceux qui sont bombardés à Gaza.
24:09Donc oui, nos valeurs doivent s'appliquer
24:11de la même manière partout.
24:12Bien. Dernier point, Sandro Osso.
24:14L'actualité, deux joueurs de rugby qui...
24:16Alors, nous n'avons pas les détails encore,
24:18donc il est difficile de commenter tout de suite.
24:21Mais deux joueurs de rugby qui sont en prison,
24:23en Argentine, après agression sexuelle
24:26sur une Argentine, même violence.
24:29Ça a été reconnu par le président
24:31de la Fédération française de rugby.
24:34Est-ce que là, l'encadrement est aussi responsable ?
24:38C'est une honte.
24:40Et je ne sais pas quelle est la part
24:42de responsabilité de l'encadrement,
24:43je ne veux pas m'avancer là-dessus.
24:45Mais en tous les cas, c'est une honte.
24:46Vous faites honte à la France.
24:47Et ça suffit, en fait, ce rapport des hommes aux femmes
24:51où on se servirait de leur corps
24:52parce qu'on en a envie,
24:53parce qu'on a bu un coup de trop,
24:54parce que voilà, c'est notre volonté et on y va.
24:57Non, en fait, on est dans une société
24:59où nous nous devons de nous respecter mutuellement.
25:02Notre corps n'est pas à votre disposition.
25:04Quand bien même, c'est une troisième mi-temps.
25:06Donc en fait, là-dessus, vous nous faites honte.
25:09Et je ne veux pas vraiment que ces personnes
25:12puissent représenter la France en aucune manière.
25:15Merci Sandrine Rousseau.
25:16Il est pratiquement 9h.
25:180826-300-300.
25:20Vous êtes sur l'antenne de Sud Radio.
25:22A tout de suite.
25:23Vous réagissez évidemment
25:24comme vous le faites tous les jours.

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