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Avec François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre de l’Intérieur

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##L_INVITE_POLITIQUE-2025-04-08##

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Transcription
00:00— Sud Radio, l'invité politique Jean-Jacques Bourdin. — Et ce matin, notre invité François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre de l'Intérieur. Bonjour.
00:12— Bonjour. — Je rappelle que vous étiez sénateur du Rhône. Bon. François-Noël Buffet, je vais commencer avec les dérives sectaires,
00:20puisque le rapport de la Mivilude vient d'être publié, publié aujourd'hui. Vous dites « l'heure est grave », les dérives sectaires.
00:32L'heure est grave pourquoi ? — L'heure est grave... D'abord, c'est un moment important. Il y a longtemps que les rapports de la Mivilude
00:42ne sont pas rendus publics avec cette volonté véritablement d'avoir une vraie information. La situation s'est aggravée en 10 ans, en 10 ans, simplement.
00:52Le nombre de signalements a plus que doublé. En 2015, il était de 2 160 signalements. Et en 2024, à 4 571. On a une hausse qui s'est accélérée
01:03de plus de 50% depuis le Covid. C'est 2020. À partir de 2020, 50% d'augmentation. Donc c'est très important. La deuxième particularité, si je puis dire,
01:14c'est que finalement, aujourd'hui, aucun territoire – c'est un peu comme pour les stupéfiants dans le narcotrafic – n'est protégé.
01:20C'est-à-dire que si c'est en ville, ça peut être en périurbain, ça peut être à la campagne. Il n'y a plus de différence, en réalité,
01:28au sein des territoires. Vous avez aussi tous les domaines de la vie sociale qui sont touchés. Singulièrement la santé, le bien-être, les cultes,
01:36l'éducation, la formation professionnelle. Donc ce sont des secteurs parfaitement nouveaux mais qui correspondent, quand on y regarde un peu plus près,
01:44aux situations qu'on a vécues pendant le Covid. Tous ces sujets-là sont assez liés.
01:48Oui, le bien-être, la santé. Alors là, évidemment, fleurissent des charlatans de tous les côtés, des propositions pour faire croire au public
02:00qu'on peut soigner le cancer, qu'on peut guérir. Je sais pas, moi, avec des quantités de... J'ai vu... On se soigne par les pierres.
02:08On fait des jeûnes, des jeûnes qui permettent même de guérir du cancer. Enfin tout est proposé.
02:14Tout est possible, malheureusement. Et la manière dont les choses peuvent être menées sont de nature, évidemment, à convaincre une partie de nos compatriotes
02:24que ce sera une alternative à tous leurs maux, alors même que la science démontre l'inverse, bien évidemment.
02:31Et ce qui est aussi remarquable, dans le mauvais sens du terme, si je puis dire, c'est que de plus en plus de jeunes sont touchés.
02:37On a quasiment 20% de jeunes qui sont pris dans ces... — Dans les signalements, 20% de jeunes ? C'est-à-dire de jeunes qui ont moins de 25 ans ?
02:47— Oui, moins de 25 ans. C'est entre 16 et 24, à peu près. — De jeunes... 20% des jeunes qui sont...
02:53— 20%. C'est considérable, hein, ces signalements. C'est vraiment très très considérable.
02:56— Alors il y a évidemment les dérives sectaires dans le domaine des cultes. — Oui. Bien sûr, bien sûr.
03:03— Par exemple les églises évangéliques. Certaines, pas toutes, hein, mais certaines églises évangéliques.
03:08— Oui, on parle de dérives. On parle pas d'autre chose. Mais dans le domaine des cultes, les croyances, c'est un sujet, évidemment, facilement appréhensible...
03:17Appréhensible... Qu'on peut facilement appréhender, pardon. Excusez-moi. Véritablement. Mais vous avez... Moi, je suis inquiet.
03:23Enfin, nous sommes inquiets collectivement sur tous les sujets de santé et de bien-être, où là, véritablement,
03:29on peut arriver à des situations qui amènent ceux qui se laissent emporter ou emmener dans des limites parfois vitales.
03:38Là, il faut dire les choses telles qu'elles sont, hein. — Oui, oui, oui. Santé, bien-être, l'aromathérapie quantique...
03:43Enfin je vais pas citer toutes les dérives. Elles sont tellement tellement nombreuses. — Mais l'important, c'est que ce rapport qui est ici, hein,
03:52que j'ai là est à disposition. Il est sur le site de la Mivilude. Il ne faut pas hésiter, évidemment, à le lire. Je crois que c'est important pour tout le monde.
04:02Mais il faut pas hésiter non plus, lorsque l'on a un doute, à appeler la Mivilude, qui est en capacité de vous donner une réponse et de vous conseiller.
04:11Ça, c'est un sujet qui ne doit pas être oublié. — Mais alors... Bon, on peut appeler, effectivement. Mais pourquoi, par exemple,
04:17est-ce qu'on interdit pas l'église de scientologie ? — Parce que nous sommes dans le rapport qui est le nôtre uniquement sur la notion de dérive.
04:28On ne vise pas telle ou telle. Et que ça nécessite, quel que soit d'ailleurs l'organisme, d'avoir des procédures qui sont longues,
04:41— Oui, d'accord. Mais enfin ça fait longtemps qu'on sait que l'église de scientologie convainc des adeptes et même les exploite à tout propos.
04:53On le sait depuis longtemps. Eh oui. — En toute hypothèse, je crois que pour nous, l'objectif, ça va être de renforcer la prévention,
05:04de renforcer l'accompagnement des victimes et de conseiller sur le plan également juridique. Mais le projet... Parce qu'en fait, ce rapport
05:12nous inscrit dans une suite, évidemment, pour l'année 2025, dont l'objectif premier est de développer l'amivilude dans les territoires.
05:23Il faut à tout prix que compte tenu des dangers que représentent ces différentes dérives, nous puissions aller au plus proche de nos concitoyens.
05:31— Est-ce que l'islamisme, c'est une dérive sectaire ? — C'est une... Non. Enfin je crois pas au sens où on peut l'entendre en premier.
05:41C'est un combat politique. L'islamisme politique, c'est la radicalisation. — Radicalisation. C'est pas sectaire.
05:50— Non. C'est pas de cette nature-là. Je crois pas. — Bon. La pédocriminalité... Non plus. — Non plus. — Non plus. Bon.
05:58Bon. En revanche, le business de la longévité, oui. Je vous dis ça parce que là aussi, ça marche fort. Des technologies extraterrestres
06:07qui permettent de vivre éternellement, des machines qui sont vendues à plus de 10 000 €... Enfin bon. On a un catalogue absolument invraisemblable de dérives.
06:18— Les inventions sont incroyables pour tromper nos compatriotes, quoi. — Bon. Alors vous êtes ministre auprès du ministre de l'Intérieur.
06:27Le terrorisme. Trois hommes ont été mis en examen dimanche. Ils sont soupçonnés d'avoir voulu commettre un attentat à Dunkerque.
06:34Le plus jeune a 19 ans. C'est bien cela, hein. 19 ans. Allégeance à Daesh. Autoradicalisé sur Internet.
06:41— Oui. C'est la majorité... Enfin c'est une grande partie de ceux qui aujourd'hui passent à l'acte. Vous savez que la menace, elle était exogène.
06:48Elle est devenue endogène. Et puis elle évolue à nouveau à la fois un peu sur les deux mais surtout sur l'autoproclamation, en réalité.
06:58Une personne, en quelques mois, en quelques semaines, un jeune en 3 mois peut se retrouver totalement radicalisé et passer à l'acte.
07:06C'est manifestement le cas d'hier. Ils sont de plus en plus nombreux comme ceci. — Vous avez de plus en plus d'alertes.
07:13Est-ce qu'aujourd'hui, est-ce que vous avez de plus en plus... Est-ce que vous déjouez de plus en plus d'attentats terroristes ou de pré-attentats terroristes ?
07:22— Ça, les services déjouent régulièrement des attentats terroristes. Et on ne le dit jamais pour des raisons...
07:30— Oui, j'ai compris. Oui. — Ça, ça paraît logique. Mais aussi... — Mais combien ? — On en est à... Depuis 2015...
07:38Je voudrais pas dire de bêtises. Le chiffre exact, c'est un peu plus d'une trentaine qui ont été déjouées. — Depuis 2015, une trentaine ?
07:43— Oui, une trentaine qui ont été déjouées. — Et ces derniers mois, plus qu'avant, moins ? — Non, pas forcément plus qu'avant.
07:49La difficulté qu'on peut avoir, elle est assez simple. C'est celui qui n'est pas connu des services, qui n'a pas d'activité particulière,
07:58qui n'est pas affiché, en tout cas qui n'est pas identifié, qui n'est pas sur les réseaux dans un premier temps et qui se radicalise
08:05en 3 semaines, 3 mois. C'est pas simple. Cela, c'est pas très simple de les attraper. Alors comment fait-on ?
08:13Eh bien il y a un contrôle des réseaux, bien évidemment. Tout ce qui se passe sur les réseaux est surveillé.
08:18Les habitudes ou les personnes qui ne bougeaient plus et qui se mettent à être sur les réseaux, on les surveille.
08:25Par ailleurs, il peut y avoir des signalements. C'est tout le rôle excessivement important à la fois du contrôle de la technologie
08:33qui nous permet de contrôler mais aussi du renseignement territorial, de la proximité dans les quartiers qui permet d'identifier
08:39des personnes qui sont sur le point de se radicaliser. En fait, fut une époque où on considérait que l'information venait beaucoup
08:48par les réseaux, par le numérique, que la technologie, elle nous apportait la solution unique. La réponse, elle est nécessaire
08:55mais elle n'est pas unique. Nous avons besoin pour ce type de profil d'avoir un renseignement territorial et une proximité
09:01la plus grande possible pour détecter ce qu'on appelle les signaux faibles, les changements de comportement de tel ou tel
09:07et qui permet d'anticiper. Et c'est ce qui s'est passé hier d'ailleurs. Et ça, c'est un sujet extrêmement important.
09:13— François Noël Buffet, un homme de 19 ans a été tué par balle à Vau-en-Velin. Trafic de stupéfiants. Vous confirmez ?
09:21— Oui, oui, oui. — Trafic de stupéfiants.
09:23— En tous les cas, les conditions dans lesquelles c'est arrivé, laissez entendre que ce sera ça. L'enquête le confirmera.
09:28J'imagine bien. Mais on est dans cette logique-là. — Bon. 19 ans. Il n'est pas mineur. Mais il y a des mineurs et beaucoup de mineurs
09:35qui sont malheureusement impliqués dans ces trafics de stupéfiants. Le texte sur la justice des mineurs a été voté au Sénat.
09:42La proposition de loi sera bientôt à l'Assemblée. — Oui, elle sera bientôt inscrite à l'Assemblée vraisemblablement...
09:49— Vous avez les dates, là ? — Non, j'ai pas les dates.
09:51— Vous n'avez pas les dates ? — Ça vient d'être voté au Sénat il y a quelques semaines. Donc ça va revenir.
09:55En revanche, sur ce point particulier que vous soulevez, il est fondamental. C'est-à-dire que dans les trafics de stupéfiants,
10:03dans le narcotrafic au sens large du terme, le haut du spectre, mais le bas du spectre, ce sont de plus en plus de jeunes mineurs...
10:10— Bien sûr, bien sûr. — ...qui sont engagés là-dedans. L'idée de départ, c'est évidemment de profiter de l'excuse de minorités
10:15pour qu'ils échappent potentiellement aux poursuites judiciaires. L'idée du texte, c'est de renforcer la répression sur ce point-là.
10:23C'est peut-être encore... Il faudrait peut-être franchir une étape supplémentaire. Mais nous avons dans les stups des personnes
10:30de plus en plus jeunes qui participent. Et les règlements de comptes, comme on a vu hier – il faut imaginer que ce soit ça –
10:37sont malheureusement de plus en plus nombreux. Et les risques pris par ces jeunes sont considérables.
10:42— François-Noël Buffet, dans certains pays d'Europe, il existe la prison immédiate, les courtes peines, ce qu'on appelle les courtes peines.
10:52C'est-à-dire que quelqu'un qui commet un délit se retrouve en prison pour 10 jours, 15 jours. Est-ce que c'est applicable en France ?
11:00Est-ce que c'est une volonté d'appliquer la même chose en France ? — C'est une... La réponse pénale, dès qu'elle peut intervenir, naturellement,
11:11doit être la plus rapide possible et la plus immédiate possible, quand bien même on puisse décider de placer à un moment un jeune mineur en détention
11:19pour quelques jours ou quelques semaines. — Vous y êtes favorable. — Moi, j'y suis favorable, parce que ça permet de mettre immédiatement un coup d'arrêt
11:27au chemin du crime, si je puis dire. — Un délit dans la prison, même 10 jours. — Même 10 jours, même 5 jours, même peut-être... Évidemment, le juge l'adapte
11:36à la circonstance, mais pour montrer le coup d'arrêt qui est absolument nécessaire. — Est-ce que le gouvernement prépare un texte dans ce sens ?
11:42— Et l'enjeu en matière pénale, notamment, c'est d'abord l'exécution des peines et la rapidité de l'exécution de la peine. — Est-ce que le gouvernement prépare un texte
11:51ou une proposition de loi par un sénateur ? — En tous les cas, je sais que le ministre Darmanin réfléchit à cette idée-là. Je pense qu'il faut qu'on progresse sur ce point-là.
12:04— Bien. Dites-moi, pour lutter contre la délinquance aussi, le trafic de stupéfiants, le rôle des polices municipales est extrêmement important.
12:13— Oui. — C'est bien d'accord. François-Noël Buffet. Est-ce que les policiers municipaux auront des pouvoirs renforcés d'ici quelques semaines ?
12:20— Dans le cadre du mouvement de la police municipale que nous terminons, en réalité, qui avait été engagé et qu'on a terminé assez rapidement maintenant,
12:27on est en train de préparer les derniers éléments juridiques et les dernières idées. Oui, l'idée, c'est de donner aux policiers municipaux
12:36une capacité à agir supplémentaire. Quand on a dit ça, qu'est-ce que ça veut dire, concrètement ? Ça veut dire la possibilité de contrôler l'identité, par exemple.
12:43— Les policiers municipaux pourront contrôler l'identité. — Voilà. On va proposer cela. On va proposer l'idée qu'ils puissent accéder
12:51à un certain nombre de fichiers qui, pour l'instant, ne leur sont pas ouverts en dehors – il faut être précis – des fichiers dits de renseignement.
12:57Ça a bien évidemment pas d'accès possible. Sujet extrêmement sensible. Mais c'est la possibilité aussi peut-être d'avoir la capacité de délivrer des AFD,
13:07des amendes forfaitaires délictuelles, notamment pour les sujets de stupéfiants, par exemple. Ça, c'est une hypothèse sur laquelle nous travaillons.
13:14— Donc le policier municipal pour adresser des amendes. — Absolument. C'est une des capacités supplémentaires qu'on veut leur donner.
13:22Après, le maire qui a la responsabilité de la police municipale décidera s'il veut utiliser le moyen ou pas utiliser le moyen. Il fera comme il veut.
13:29Mais au moins, ils auront cette capacité-là. — Bien. Important, hein. Important. Obliger toutes les polices municipales à être armées...
13:37— On peut pas les obliger. — On peut pas les obliger. — C'est permis. Elles ont le droit de le faire. Mais on peut pas les obliger.
13:43Il appartient au maire, parce que c'est la police du maire, de le faire. Pourquoi je vous dis ça ? Parce que l'enjeu, il est de ne pas confondre non plus
13:49les rôles entre la police nationale et la police municipale. Elles sont complémentaires, mais en aucun cas, l'une peut se substituer à l'autre.
13:56En tous les cas, la police municipale n'est pas là pour se substituer à la police nationale. En revanche, elle est là pour accompagner la politique du quotidien
14:03du maire et potentiellement, par moment, aider la police nationale dans son action. Il faut qu'on soit très prudents là-dessus.
14:09Je rappelle que sans faire trop de juridisme, le Conseil constitutionnel nous avait pas permis de mettre à disposition nos policiers municipaux
14:16pour mener des actions de policiers judiciaires. — François-Noël Buffet, le délit d'homicide routier, c'est pour quand ?
14:23— En séance le 6 mai à l'Assemblée nationale, ou le 5. En tout cas, c'est dans cette date-là. — Donc il y aura un texte.
14:30— Oui, il y aura un texte. Je rappelle qu'il a été voté une première fois à l'Assemblée. Il est passé au Sénat à l'époque...
14:36Bon, je présidais la Commission des lois, mais ça, c'est de l'histoire. On l'a un peu modifié. Et il revient à l'Assemblée nationale début mai.
14:44— Donc il sera présenté en séance à l'Assemblée nationale et soumis au vote. — Et soumis au vote, bien sûr. Ensuite, il repartira au Sénat.
14:52Et enfin, le vote définitif interviendra. C'est très important. — C'est important d'avoir la date, parce que ça fait longtemps que c'est une demande de nombreuses associations.
14:59Les ZFE, faut-il les supprimer ? Franchement. — Moi, je suis contre... — Je sais que vous êtes contre les ZFE, vous-même.
15:07— Je suis contre l'écologie punitive, de façon générale. Et lorsqu'on met en place une ZFE comme je peux le vivre sur mon territoire, on ne se rend pas compte
15:14à quel point on place en difficulté un grand nombre de nos compatriotes qui n'ont pas les moyens de pouvoir changer de voiture, d'acheter une voiture...
15:20— Bah alors il faut les supprimer, alors ! — Donc je suis favorable à leur suppression en tant que telle. C'est l'objet d'un texte qui viendra à l'Assemblée nationale.
15:27J'ai lu en revanche que certaines zones pourraient être mises à l'écart. Je pense que si on les traite tous de la même façon, soit on ne les part.
15:36Mais il faut une uniformité. En revanche, qu'on accompagne les agglomérations à des changements structurels, notamment en matière de véhicules, pourquoi pas,
15:45mais qu'on s'adapte aux capacités des uns et des autres de pouvoir faire, quoi. C'est la solution.
15:50— L'année prochaine élection municipale, dans les communes de moins de 1 000 habitants, il y aura des listes paritaires. Vous aimez cela ou vous êtes favorable ou pas ?
16:02Parce que je suis pas certain que vous soyez très... — En fait, quel est le sujet premier ? Le sujet premier, c'est qu'en réalité,
16:09souvent, les maires qui étaient candidats une deuxième fois étaient moins bien élus que d'autres personnes qui arrivaient sur leur liste
16:14et que c'était un peu embêtant. Bon, pour eux, naturellement. Mais ça n'empêchait pas qu'ils soient maires.
16:19La question de la parité sur le principe, oui, très bien. La question de pouvoir le faire et de son capacité de le faire dans des petites communes,
16:25beaucoup de maires nous alertent en disant « Mais vous vous rendez pas compte que c'est extrêmement difficile. On a du mal à trouver ».
16:31Et qui ? Des femmes en particulier. On a beaucoup de difficultés là-dessus.
16:34— Bien sûr. Donc pour installer la parité dans une commune...
16:36— Donc on risque d'avoir potentiellement des difficultés pour un certain nombre de maires de pouvoir remplir cette obligation.
16:42Le principe reste le bon, mais le côté pratique est peut-être à discuter.
16:46— Bien. Ça a été voté à l'Assemblée nationale hier. François-Noël Buffet, municipal. Jean-Michel Hollande sera candidat à Lyon ?
16:53— Écoutez, je ne sais pas. Ce que je comprends pour l'instant, c'est qu'il se prépare. Il consulte beaucoup. Il essaie de rassembler.
17:00— Vous le soutiendrez ? — Oui, je crois que c'est ça. Oui, oui, bien sûr.
17:02C'est un homme qui bénéficie d'une très très bonne image, d'une histoire lyonnaise évidemment que tout le monde connaît,
17:08économique à la fois, de réussite de son entreprise, mais également footballistique avec l'Olympique lyonnais.
17:13C'est un homme qui discute avec tout le monde, qui est capable de rassembler et qui pourrait être effectivement un très bon candidat pour l'Olympe de Lyon.
17:19— Bien. Je termine avec les rapports entre la France et l'Algérie. Retour à la normale des relations franco-algériennes.
17:25Mais Boilem Sansal est toujours détenu. Les OQTF concernant les Algériens ne sont pas exécutés. D'ailleurs, où en est la liste ?
17:34Bruno Rotaïo avait donné une liste, là, aux autorités algériennes.
17:38— Les discussions avec l'Algérie sont en cours. Jean-Louis Barreau, dimanche dernier, a repris un premier contact.
17:45Les services du ministère, bien sûr, travaillent avec leurs homologues algériens pour faire avancer les dossiers.
17:51Donc on va voir effectivement si le fait que ce dialogue se renoue entre la France et l'Algérie est positif, nous permet d'avancer sur les OQTF,
18:01nous permet d'avancer également sur la situation de Boilem Sansal. C'est à l'épreuve des faits que l'on va pouvoir apprécier.
18:09— D'accord. Enfin pour l'instant, les... Oui. Auquel résultat, pour l'instant ?
18:13— Pour l'instant, le fait d'avoir armé le rapport de force, si je puis dire les choses comme ça, a permis sans doute de fixer les objectifs de la France.
18:22La France a dit qu'on ne pouvait pas continuer à fonctionner de cette manière-là. Maintenant, la France dit aussi qu'elle veut bien rediscuter avec l'Algérie à ces conditions.
18:29Le dialogue par le gouvernement algérien a été réouvert. Attendons le résultat. Et c'est à l'aune de ce résultat que l'on verra si on a bien fait de faire.
18:37Je pense pour ma part qu'il faut être à la fois très ferme mais en même temps ouvert à la discussion. Mais c'est au résultat qu'on verra si tout ça va fonctionner.
18:47— Oui, c'est au résultat. Hier matin, Laurent Wauquiez était à votre place. Et que disait Laurent Wauquiez ? Je le cite.
18:52« C'est une honte, une humiliation. La France a accepté de capituler ».
18:56— Mais personne n'a capitulé pour l'instant. Si jamais on n'obtenait rien... — Vous êtes humilié ? Bruno Rotaillot a été humilié ?
19:04Que dit Dominique de Villepin ? « Impuissance publique ».
19:08— Mais je dis très clairement, et depuis longtemps d'ailleurs, que dans les relations bilatérales que nous avons avec les pays pour lesquels nous avons des problématiques,
19:16de laisser passer consulaires pour dire les choses très clairement, il y a un moment où il faut savoir rétablir un rapport de force pour pouvoir négocier
19:23des conventions qui soient acceptables. Ça, c'est un principe qui est majeur. Si vous ne l'avez pas, vous ne pouvez pas fonctionner.
19:29La situation avec l'Algérie nécessitait la mise en œuvre de ce rapport de force. Il a été engagé très clairement par Bruno Rotaillot
19:37et par le gouvernement d'ailleurs, puisque j'étais présent au fameux... — Bien sûr, bien sûr.
19:41— Mais maintenant, on va voir si, effectivement, dans cette période où la discussion se réouvre, on obtient des résultats.
19:47Si on les obtient... C'est donc qu'on a ramené la bonne procédure. Si on les obtient pas, eh bien on continuera de dénoncer les différents accords
19:55tels qu'ils existent. Ça, c'est quelque chose qui a été affiché clairement. — Mais quel est le délai ? Vous avez un délai, parce que c'est bien beau.
20:01Vous fournissez des listes. Vous renouez le dialogue. Mais Sansal est toujours emprisonné. Et les OQTF ne sont toujours pas expulsés.
20:10— Je crois qu'en la matière, il faut savoir aller à la fois la fermeté et l'ouverture. On ne peut pas dire que ça ne peut pas durer éternellement.
20:16Ça, c'est bien clair. Il faut que les choses prospèrent dans les semaines qui viennent. Mais je ne peux pas vous donner de délai, parce que d'abord,
20:22je suis pas dans la discussion directe. Mais au-delà de ça, il ne faut pas non plus à un moment... Il faut laisser faire la diplomatie pour l'instant.
20:31— Mais c'est un désaveu ! Désaveu pour Retailleau d'immorsif. — Non, c'est pas un désaveu, parce que...
20:36— Mais c'est ce que dit Laurent Wauquiez. Moi, c'est pas moi. — Ce que dit Laurent Wauquiez est une chose. Ce que je vis
20:40aux côtés de Bruno Retailleau dans la mission qui est la nôtre, c'est pas un désaveu. C'est parce qu'on a remis au clair la position de la France et
20:49notre propre volonté que la discussion a été réouverte. Sinon, elle n'aurait pas été réouverte. C'était une condition substantielle.
20:55Et sinon, cette discussion n'aurait pas été réouverte. Maintenant qu'elle est réouverte, il faut obtenir un résultat.
21:00Et si on obtient un résultat, on aura eu raison. Si on n'obtient pas de résultat, eh bien à ce moment-là, on continuera d'avancer
21:05et on dénoncera les différents accords qui existent. — Bien. Merci beaucoup, François-Noël Buffet, d'être venu nous voir ce matin sur l'antenne de Sud Radio.
21:12Il est presque 9 h. Patrick Roger, juste après les informations.

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