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Avec Didier Testot, spécialiste des marchés financiers et fondateur de la bourse et la vie TV, tous les dimanches sur Sud Radio dans "l’info éco plus" et Denis Jacquet, entrepreneur français vivant aux Etats-Unis, fondateur de Top Cream et auteur de "Pourquoi votre prochain patron sera chinois"

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##LA_VERITE_EN_FACE-2025-04-08##

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News
Transcription
00:00SUD RADIO, LA VÉRITÉ EN FACE, PATRICK ROGER.
00:04My fellow Americans, this is Liberation Day.
00:07On appelle cela une journée noire sur les marchés.
00:10Ah oui, absolument. Là, les chiffres sont très impressionnants.
00:126,5% de baisse à l'ouverture de la bourse de Paris.
00:15This will be the golden age of Americans coming back.
00:18Recule dès l'ouverture à Wall Street.
00:20Dans le monde, en Asie aussi, les marchés ont dévissé.
00:23On n'a jamais vu ça quasiment en l'espace de 125 ans.
00:25Money, money, money.
00:27Oui, la monnaie, évidemment, qui a chuté.
00:31Les bourses, les actions, etc.
00:33Un lundi noir, hier.
00:36Didier Testo, bonjour.
00:37Bonjour.
00:38Vous êtes spécialiste.
00:39Rapprochez-vous bien du micro.
00:41Vous êtes spécialiste des marchés financiers, fondateur de la bourse et la vie.
00:43On va essayer d'analyser, de comprendre pour tout le monde,
00:47pour le grand public, ce qui est en train de se passer,
00:49et pas uniquement pour les boursicateurs.
00:50Parce que je sais qu'il y en a certains qui se disent
00:53« Ah oui, c'est bien fait aussi pour les boursicoteurs, bien sûr. »
00:56Et puis d'autres qui sont quand même très inquiets
00:58pour les entreprises, l'emploi, les secteurs.
01:00Et nous sommes aussi avec Denis Jacquet,
01:03qui veille, parce qu'il est plus de 3 heures du matin
01:08aux Etats-Unis, entrepreneur français.
01:10Bonjour, Denis.
01:12Bonjour, Patrick.
01:13Bon, merci d'être avec nous.
01:15Dites-moi, tiens, avec vous, Denis, puisque vous êtes aux Etats-Unis,
01:19on a vu hier des grands patrons qui sont sortis de leurs réserves
01:24pour dire « Attention, là, là, on est complètement déstabilisés,
01:27parce qu'il y a eu la chute de Wall Street en fin de semaine. »
01:29Hier aussi, alors ça a repris un petit peu, mais c'était difficile.
01:32Quelle est l'atmosphère, en fait, aux Etats-Unis aujourd'hui, Denis Jacquet ?
01:39Bon, d'abord, bonjour.
01:42Effectivement, il fait bien nuit ici, en regardant la fenêtre.
01:45Donc là, l'ambiance est plutôt au sommeil à cette heure-ci.
01:49Mais globalement, plus sérieusement,
01:53on reste sur un fond…
01:57Alors, prenons les choses dans l'ordre.
01:58Tous ceux qui ont voté aujourd'hui pour Trump,
02:02y compris une large partie des démocrates,
02:04puisque Trump, aujourd'hui, vu les scores qu'il a réalisés,
02:06a été très clairement élu par des républicains
02:09et par des gens qui votaient habituellement démocrates,
02:12restent quand même assez majoritairement confiants et positifs,
02:16dans le sens où on n'est plus très habitué à un président
02:20qui annonce à l'avance qu'il va le faire
02:22et qui, en plus, le fait vraiment.
02:23Donc, je crois qu'on a juste perdu l'habitude.
02:25D'une chose, c'est qu'on a tellement l'habitude de gens
02:27qui vous annoncent des programmes,
02:29qui vous proposent des mesures et qui, arrivés au pouvoir,
02:32font exactement l'inverse ou ne font rien.
02:34Ça surprend un petit peu.
02:35La deuxième chose, c'est qu'une partie des démocrates
02:38qui, aujourd'hui, ont quand même voté pour Trump
02:40en disant qu'il est plus crédible sur les sujets économiques,
02:45flotte un peu parce qu'ils étaient dans les rues le week-end dernier.
02:48Je les ai vus tous samedi matin, à New York comme ailleurs,
02:51parce qu'effectivement, il y a des centaines de milliers
02:53de licenciements au niveau gouvernemental
02:56parce qu'Elon Musk et son équipe font une purge assez importante.
03:01Et donc, ceux-là, qui étaient flottants,
03:02qui étaient entre deux parties, tout à coup se disent
03:04« Oh là là, c'est quand même violent et brutal.
03:06Je veux bien voter pour Trump, mais il y a quand même des limites. »
03:09Et puis, il y a les marchés qui, forcément,
03:13détestent être chamboulés de façon aussi brutale et aussi rapide,
03:16qui disent « Attention, si c'est vraiment une stratégie sur le long terme
03:20et que ce n'est pas, ce que je pense moi,
03:22une stratégie purement de court terme, de négociation
03:25pour obtenir un certain nombre de bénéfices électoraux et économiques,
03:29là, il va vraiment falloir attention parce que l'économie va payer. »
03:32Et puis donc, du coup, c'est une sorte d'avertissement en disant
03:34« À un moment donné, il faut bien que ça reste une négociation.
03:38Il ne faut pas franchir cette limite
03:40ou à un moment donné, on va tout déstabiliser. »
03:42Donc, je pense que ce qu'on entend de la part des grands patrons,
03:44c'est de dire « On vous connaît, Donald Trump.
03:47On sait que vous êtes en train de négocier, d'obtenir des concessions.
03:51Quand vous les aurez obtenues, on passera à autre chose,
03:53qui, je pense, est en train de se passer.
03:55Mais en lui disant « Il ne faut pas que ça aille au-delà. »
03:57Donc, tous les bénéfices que vous cherchez,
04:00OK, au-delà de quelques jours ou de quelques semaines,
04:02il faut vraiment arrêter de jouer parce qu'on va mettre en péril de l'économie.
04:05Donc, je pense que c'est un avertissement en disant
04:07« Restons dans une stratégie de négociation
04:09et surtout prenant conscience des dangers potentiels. »
04:12Mais comme je pense que Trump veut surtout des bénéfices à très court terme,
04:16comme il les a annoncés et comme il les avait préparés,
04:19je pense que très vite, on va passer à autre chose
04:21et que cet épisode, on l'oubliera très rapidement.
04:24Il aura obtenu les concessions qu'il voulait.
04:26Et puis surtout, la dernière chose, et je finis par ça,
04:28c'est que beaucoup de personnes qui commentent,
04:31parce que j'écoute un petit peu comment c'est commenté en France, en Europe,
04:35en fait, ils prennent chacune des mesures de Trump les plus emblématiques,
04:41celles qui sont les plus violentes, et ils l'analysent toutes seules.
04:44Or, aujourd'hui, ce que tout le monde oublie de faire,
04:46c'est de dire « Oui, mais regardons l'ensemble des mesures
04:49de ce que tu étais en train de faire, Trump.
04:51Est-ce que ça obéit à une stratégie qui va profiter aux États-Unis ? »
04:54Et là, à nouveau, je pense que la réponse est oui.
04:57Mais comme on prend chacune...
04:59Alors, un jour, il expulse des immigrés,
05:01le lendemain, il licencie des centaines de milliers de fonctionnaires,
05:05et on analyse chacune d'entre elles en disant « Mais c'est épouvantable,
05:07ce type est brutal, etc. »
05:09Mais non, en fait, ça obéit à une stratégie globale
05:12et si on détache cette stratégie des droits de douane
05:14du reste de la stratégie,
05:16on oublie ce qu'il est en train de faire,
05:18qui, à mon avis, si c'est bien géré
05:20et qui ne va pas trop loin dans les choses,
05:22va profiter pour les 20 prochaines années
05:24et redonner ou donner une supprimative
05:26supplémentaire aux États-Unis
05:28au détriment, c'est vrai,
05:30d'à peu près tout le monde
05:32sur le reste de la planète.
05:34C'est vraiment une stratégie centrée
05:36sur les États-Unis
05:38et le reste n'a pas d'importance.
05:40– Merci, parce que c'est très précis
05:42sur cette stratégie,
05:44en tout cas la vision telle que
05:46vous l'exprimez, vue par
05:48Donald Trump, son équipe.
05:50Après, il peut y avoir des surprises.
05:52Restez avec nous, Denis Jaquet,
05:54et d'ailleurs les auditeurs peuvent réagir
05:56et nous appeler 0826 300 300.
05:58Est-ce que vous pensez que c'est une bonne ou une mauvaise stratégie ?
06:00Didier Testo,
06:02d'un mot, on va commenter
06:04tout à l'heure beaucoup plus largement,
06:06mais là, par rapport à ce que dit
06:08Denis Jaquet, vous pensez que
06:10vous aussi, vous qui êtes
06:12analyste financier, vous pensez que c'est une
06:14véritable stratégie ?
06:16– Oui, il ne faut pas regarder que la gesticulation
06:18ou la maison blanche
06:20de la manière dont c'est fait. Il y a un vrai
06:22plan, et qui est plus large,
06:24qui va effectivement sur
06:26les États-Unis, sur la géopolitique,
06:28et donc c'est un plan global.
06:30Ce n'est pas que faire
06:32réindustrialiser les États-Unis,
06:34ce n'est pas que sur la dette américaine,
06:36c'est un plan global qui l'a en tête,
06:38par rapport notamment à des routes commerciales,
06:40puisqu'on parle... – C'est tout le sujet.
06:42– Oui, et puis ces références,
06:44les références de Donald Trump, c'est le XIXe siècle
06:46avec, à un moment donné, il faut aller
06:48trouver de nouvelles routes commerciales, parce qu'on en a besoin
06:50pour notre économie. Et là, c'est un vrai plan
06:52géopolitique. – Mais est-ce que ce plan
06:54du XIXe siècle est encore valable aujourd'hui
06:56en 2025 ? – C'est plus compliqué
06:58parce qu'on a changé, puisqu'il y a déjà
07:00la mondialisation, puisqu'on dépend de la Chine,
07:02on dépend d'un certain nombre de zones,
07:04et aujourd'hui, la fameuse supply chain,
07:06ce qui est pour une entreprise,
07:08comment elle va se fournir avec ses composants,
07:10etc., où ça ne se fait pas
07:12en 15 jours, ça ne se fait pas
07:14en 3 semaines pour décider d'implanter une usine
07:16aux États-Unis ou d'en implanter dans un autre pays.
07:18– Et puis surtout, il y a aussi, puisqu'il a besoin,
07:20par exemple, de matières premières
07:22qui viennent de l'extérieur.
07:24Le lithium, par exemple, pour les voitures électriques,
07:26Tesla, ça va faire bondir,
07:28je crois qu'il y a eu des gens qui ont été
07:30mis au chômage dans quelques villes
07:32ou aussi dans le secteur de l'automobile
07:34américain, ça peut se retourner.
07:36– Mais les métaux rares, par exemple, c'est une guerre mondiale
07:38et où, effectivement, la Chine a un avantage
07:40compétitif aujourd'hui et où les États-Unis
07:42peuvent souhaiter, notamment
07:44au Groenland, récupérer un certain nombre de métaux rares.
07:46– Ah oui, c'est pour ça que, en fait, c'est tout ça
07:48le fameux projet. – Le dysprosium,
07:50le dysprosium au Groenland
07:52où il y en a beaucoup plus qu'aux États-Unis,
07:54dysprosium, c'est ce qui vous permet de ne pas chauffer
07:56votre batterie de téléphone portable,
07:58vous voyez un peu l'importance du dysprosium,
08:00et là, il y a une bataille, effectivement, mondiale
08:02pour accaparer, effectivement,
08:04ces métaux rares. – Allez, on va poursuivre
08:06dans un instant la vérité en face
08:08autour de toutes ces conséquences
08:10et ces décisions de Donald Trump. Tiens, l'une des conséquences
08:12ce matin, c'est que
08:14la Chine, par exemple, a demandé,
08:16vous savez, à ce groupe de fast fashion
08:18qu'on appelle Chine,
08:20qui, du coup,
08:22face à ces décisions de Donald Trump,
08:24envisageait de délocaliser
08:26une partie de sa production en dehors de la Chine
08:28pour pouvoir aller, évidemment,
08:30s'implanter aux États-Unis. Le gouvernement chinois
08:32a dit non, non, pas question, parce que là-bas,
08:34en Chine, il ne faut pas l'oublier,
08:36tout est autoritaire, tout est décidé par le gouvernement.
08:38Ils ont dit non, non, pour l'instant, on attend.
08:40Et là, il y a une véritable guerre,
08:42c'est-à-dire qu'il y a parfois, sur certains produits,
08:44des surtaxes
08:46qui vont aller jusqu'à 100%,
08:48quasiment, imposées par
08:50les Américains aux Chinois,
08:52et les Chinois qui ont répliqué avec des droits de douane
08:54qui existaient déjà, supplémentaires
08:56à 34% aux produits américains.
08:58Allez, nous en parlons sur Sud Radio,
09:00et on vous dit tout. La Vérité en face,
09:02sur Sud Radio, jusqu'à 10h.
09:049h10,
09:06Sud Radio, La Vérité en face,
09:08Patrick Roger.
09:10Savez-vous qu'Apple
09:12a perdu, à peu près,
09:14une perte ?
09:16Donc, elle a perdu, hein, énormément d'argent,
09:18et c'est une perte
09:20de 500 milliards
09:22en deux jours,
09:24dans ses décisions. Pourquoi ?
09:26Evidemment, parce que,
09:28nous sommes avec Didier Testo,
09:30spécialiste des marchés financiers,
09:32Denis Jaquet, entrepreneur français, qui est aux Etats-Unis.
09:34Les GAFAM, les géants de la tech,
09:36qui ont soutenu
09:38Donald Trump,
09:40elles se trouvent un petit peu piégées, là, aujourd'hui.
09:42C'est peut-être sur du moyen terme, mais Amazon,
09:44je voyais, en fait, Alphabet, Meta, etc.,
09:46perdent énormément, là, en ce moment.
09:48Oui, mais alors, il faut rappeler ce qu'elles ont
09:50gagné au cours des dernières années,
09:52puisque, on parle de ces valeurs tech,
09:54ces magnificent, comme disent les Américains,
09:56les seven, et qui ont
09:58fait une progression spectaculaire
10:00au cours des dernières années, au point
10:02que le S&P 500, c'est l'indice
10:04de la bourse américaine, élargit 500 valeurs.
10:06Dans ces 500 valeurs,
10:08ces 7 valeurs-là représentent jusqu'à
10:1026% du poids total
10:12de l'indice. Donc, en gros, quand des investisseurs
10:14prennent l'indice S&P 500
10:16en se disant, je vais investir sur
10:18les sociétés américaines, en réalité,
10:20le poids de la tech est beaucoup plus important.
10:22Donc, il y a eu aussi, il y a la NVIDIA
10:24aussi, sur l'intelligence artificielle,
10:26qui a beaucoup perdu.
10:28Tous les secteurs, je suis en train de regarder,
10:30dans le détail, évidemment. On va voir aussi
10:32avec Denis Jaquet, dans un instant, aux Etats-Unis,
10:34comment c'est ressenti.
10:36Là, Didier Testot, un point,
10:38puisque nous faisons
10:40cette émission, dans la vérité, en face sur ce qui se passe
10:42avec les conséquences des
10:44décisions de Donald Trump, sur ses droits
10:46de douane supplémentaires, pourquoi
10:48il y a un rebond
10:50un petit peu des bourses, ce matin,
10:52que ce soit en Asie, et même en France,
10:54en Europe. Ça, on va dire que quand vous
10:56avez, il y a eu tellement de baisses
10:58consécutives au début
11:00de ces annonces de Donald Trump, qu'à un moment
11:02donné, vous avez toujours des investisseurs sur
11:04ces marchés financiers, notamment ce qu'on appelle
11:06des institutionnels, des investisseurs professionnels,
11:08qui estiment qu'à un moment donné,
11:10ils peuvent
11:12acheter le marché, malgré cette
11:14baisse. Ça ne veut pas dire qu'il ne va pas y avoir
11:16d'autres baisses par la suite, mais ils peuvent
11:18venir. Et ces rebonds techniques,
11:20en fait, il y a beaucoup de ce qu'on appelle de la
11:22volatilité. C'est-à-dire que c'est ce qui s'est passé
11:24hier, par exemple, en pleine
11:26séance, vous avez eu une fausse news
11:28qui disait que les droits de douane allaient
11:30être reportés de 90 jours.
11:32D'un compte X
11:34Et en une heure,
11:36ça a été, oui, effectivement, il y a eu cette alerte
11:38qui a été... Et ça, ça montre vraiment
11:40l'extrême volatilité,
11:42et les marchés qui sont très nerveux en ce moment,
11:44parce que finalement, ils ne savent pas où ils vont. C'est l'incertitude
11:46qu'il y a sur les marchés, et c'est
11:48ce qu'est en train de faire Donald Trump,
11:50finalement, ce manque de visibilité
11:52fait peur. Les investisseurs, ils ont l'habitude de prendre
11:54des risques. Quand vous allez en bourse, vous investissez sur
11:56des sociétés dans le monde entier, donc vous prenez
11:58des risques, et vous évaluez le risque que vous prenez.
12:00Là, en fait, ils ne savent pas
12:02parce qu'on n'a pas de visibilité
12:04sur telle ou telle taxe, et les
12:06conséquences économiques, personne aujourd'hui ne vous
12:08dresse un tableau économique clair.
12:10Du côté américain, on vous dit,
12:12et des acteurs importants,
12:14Larry Fink, le PDG de BlackRock,
12:16qui est un soutien de Donald Trump,
12:18il a dit, lui, qu'on était
12:20déjà en récession, et quand il parlait avec les dirigeants,
12:22on est déjà en récession. Vu
12:24de l'Europe, les investisseurs européens
12:26disent non, on ne va pas avoir de récession.
12:28Mais il y a des vraies questions sur les conséquences
12:30économiques de ce qui se passe.
12:32– Denis Jaquet, on a l'impression que
12:34Donald Trump, il n'a pas envie de s'arrêter.
12:36Il n'envisage pas de pause, c'est ce qu'il a dit
12:38dans les droits de douane, et maintenant,
12:40il dit à chaque pays,
12:42venez négocier et discutons.
12:44Mais est-ce
12:46qu'il ne va pas non plus,
12:48est-ce qu'il ne risque pas de céder, parce qu'il y a quand même
12:50une pression des marchés,
12:52Denis ?
12:54– D'abord,
12:56félicitations à votre chroniqueur,
12:58parce que c'est rare de faire preuve
13:00de pédagogie sur ces
13:02sujets-là, et là c'est compréhensible
13:04un petit peu par tous. Il se trouve
13:06que j'étais à une réunion où il y avait Larry Fink
13:08que vous venez de citer,
13:10qui est quand même le plus gros fonds d'investissement au monde.
13:12Alors, juste petit correctif,
13:14Larry Fink n'est pas du tout Trumpien,
13:16il a toujours voté démocrate,
13:18il a toujours su naviguer
13:20un petit peu en eau profonde, c'est le cas,
13:22et d'ailleurs, vous avez tous entendu cet épisode
13:24sur le canal de Panama,
13:26et Trump a dit,
13:28le canal de Panama, c'est un axe stratégique,
13:30je veux reprendre la main dessus, j'en ai marre
13:32que ce soit le Panama qui le gère, il n'y a aucune raison,
13:34on l'a construit, c'est eux qui le gèrent,
13:36c'est normal, et celui qui a très très
13:38habilement trouvé une solution,
13:40alors qu'il est plutôt démocrate, c'est Larry Fink
13:42qui a dit, attendez, j'ai trouvé un acheteur
13:44pour le canal de Panama,
13:46il a trouvé un acheteur
13:48qui, indirectement, donne
13:50une sorte de pouvoir aux Etats-Unis
13:52sur Panama, et Larry Fink,
13:54très habilement du coup, qui est plutôt
13:56effectivement de l'autre côté du
13:58spectre politique, s'est accordé les faveurs
14:00de Trump, qui ne lui parlait pas beaucoup,
14:02et qui tout à coup maintenant le fait venir tous les deux jours
14:04à la Maison Blanche, donc il a très très
14:06habilement joué.
14:08La deuxième chose qui est importante, et c'est ce qu'a dit votre
14:10chroniqueur, la première
14:12chose, c'est que, et même pour ceux qui nous
14:14écoutent aujourd'hui, si aujourd'hui vous avez des actions
14:16en bourse, vous n'avez pas
14:18perdu, c'est-à-dire que si vous ne les avez pas
14:20vendues, c'est une perte potentielle,
14:22et là aussi, ça a été très bien rappelé,
14:24si avant vos actions avaient
14:26pris de la valeur, elles ont reperdu
14:28une partie de la valeur qu'elles avaient gagnée, donc c'est pas une
14:30perte, c'est, vous avez
14:32attaqué votre gras, mais vous n'avez pas touché votre
14:34capital. Donc du coup, tant que vous n'avez
14:36pas besoin de vendre ces actions, aujourd'hui vous ne faites
14:38pas de pertes, de la même façon qu'Apple, Nvidia,
14:40etc. ont vu leurs valeurs fondre,
14:42mais c'est pas une perte financière, ça ne
14:44le serait que si elles devaient vendre.
14:46Non mais c'est vrai, tout ça c'est potentiel.
14:48Donc du coup,
14:50c'est uniquement potentiel, et franchement
14:52pour tous ceux qui font un petit peu de trading, même
14:54à titre individuel, comme je peux le faire tous les jours
14:56depuis quelques années, c'est pas la première fois
14:58qu'on voit des décrochés, là ils sont violents
15:00et durables, et d'ailleurs Trump a très
15:02habilement, là aussi, dit écoutez les gars,
15:04ça va tanguer un peu,
15:06donc accrochez-vous aux branches, mais je vous
15:08promets, ça va bientôt passer. Et en fait, moi
15:10je crois vraiment à ça, et franchement,
15:12si aujourd'hui Biden était au pouvoir,
15:14je l'analyserais avec la même objectivité,
15:16j'ai pas particulièrement d'attache sur
15:18Trump, mais je pense que, très honnêtement,
15:20il y a deux choses, peut-être qu'on peut rajouter à ce
15:22que vous disiez tout de suite, c'est que
15:24ça fait déjà plus d'un an qu'on disait
15:26toutes ces valeurs technologiques, elles sont
15:28survalorisées, c'est-à-dire que leurs valeurs
15:30comparées à leurs bénéfices, on est à des multiples
15:32qui sont stratosphériques, donc à un moment
15:34donné, ça fait plus d'un an que, bien
15:36avant que Trump arrive, qu'on disait, il va y avoir
15:38une correction à un moment donné. Donc
15:40cette correction, il fallait
15:42une sorte de déclencheur,
15:44c'est la politique de Trump sur les droits de l'homme,
15:46et tout à coup, ça s'écroule, et ça fait
15:48très mal, parce qu'on se dit, waouh,
15:50au moins une partie, tous les gens
15:52qui gagnent plus de 100 000 dollars aux Etats-Unis,
15:54à 75%, ils ont des titres en bourse.
15:56Donc les gars, ils commencent à dire, dis-donc,
15:58il faudrait peut-être voir à ce que ça remonte
16:00bientôt, parce que si à un moment donné, j'ai besoin de
16:02cet argent, je vends mes titres, et que
16:04je perds de l'argent, on va pas être copains en tant
16:06qu'électeur très longtemps. Mais je pense que
16:08franchement, d'ici
16:10et alors, la deuxième chose qui est importante,
16:12c'est quand on suit, comme votre corniqueur,
16:14les mouvements financiers, il y a énormément
16:16de gens qui poussent aussi un peu
16:18à la baisse, parce qu'ils ont déjà
16:20amassé des trésors,
16:22de trésoreries disponibles pour acheter
16:24au plus bas, et pour pouvoir faire
16:26des bénéfices colossaux.
16:28Jelly Diamond,
16:30Didier Testo, pour compléter
16:32ce que dit Denis Jacquet, qui est en direct
16:34des Etats-Unis de New York.
16:36Il faut dire qu'aux Etats-Unis, pour ceux qui nous écoutent,
16:3870% des échanges sont
16:40par du trading, ce qu'on appelle
16:42algorithmique, c'est-à-dire que ce sont des machines
16:44qui sont programmées pour dire,
16:46on parlait d'Apple, à tel cours je vends,
16:48à tel cours j'achète. 70%,
16:50vous voyez, c'est énorme.
16:52Ce sont des machines qui ont été
16:54entraînées.
16:56Dites-moi,
16:58Didier Testo, sur ce que disait
17:00Denis Jacquet, parce qu'il y a un autre mode de fonctionnement
17:02aux Etats-Unis, il y a des conséquences
17:04très directes. On va parler dans un instant
17:06du hamburger ou par exemple
17:08du bacon and eggs le matin, parce qu'il
17:10peut y avoir des conséquences directes
17:12aujourd'hui, tout simplement,
17:14mais également sur les retraites,
17:16parce que c'est la retraite par capitalisation,
17:18il y en a qui vont voir
17:20leur retraite peut-être s'effondrer,
17:22là, non ? – Oui, et puis dès le départ, il faut rappeler
17:24que les Américains, avec les plans
17:26notamment le 401K et d'autres plans qu'ils
17:28ont d'investissement,
17:30l'école de leurs enfants va être financée
17:32par effectivement les investissements
17:34qu'ils vont faire en bourse, et le sujet
17:36retraite, pour ceux qui partaient à la retraite
17:38là, effectivement, dans cette période,
17:40forcément, ils vont avoir des conséquences importantes.
17:42Ça peut être 150 000 dollars en moins,
17:44ça peut être 300 000 dollars, a dit Larry Summers
17:46pour une famille de quatre enfants. – Mais dites donc, et comme il y avait beaucoup de retraités
17:48qui étaient derrière Trump, là,
17:50ils vont être un petit peu, non ? Denis, non ?
17:52Ils vont être un peu inquiets et en colère
17:54contre Trump, quoi, même s'il ne faut pas
17:56paniquer. – Ouais,
17:58écoutez, franchement, d'abord,
18:00les fonds de retraite ont quand même
18:02d'énormes réserves, tous les gros
18:04fonds qu'on voit, même des universités américaines,
18:06j'étais l'autre jour avec quelqu'un
18:08qui m'expliquait, vous savez, on a monté,
18:10c'est la troisième université
18:12qui travaille sur la santé aux États-Unis,
18:14donc qui est à Boston, et il me dit,
18:16vous savez, on a commencé à faire un plan d'un milliard
18:18il y a dix ans, avec la capitalisation
18:20qu'on a réussi à gérer, on a tellement bien placé
18:22notre argent qu'aujourd'hui, on a 27 milliards.
18:24Donc, du coup, sur ces quatre dernières années… – Oui, mais ça, c'est des grands groupes,
18:26c'est des grands groupes,
18:28Denis, mais… – Oui, mais ils ont…
18:30ce que je veux dire par là, c'est que la bourse
18:32de façon globale, quand vous analysez son
18:34fonctionnement, que ce soit d'ailleurs sous un Obama,
18:36que ce soit sous un Biden, etc.,
18:38elle a continué toujours à monter.
18:40Donc, moi, je ne suis pas très inquiet pour les fonds de pension,
18:42je suis sûr qu'ils vont faire une année
18:44exceptionnelle, la raison étant que
18:46là, ils vont racheter tous au plus bas prix,
18:48ils vont mettre des multiplicateurs
18:50à leur investissement, ce qui fait que même
18:52quand ça va gagner 10%, ils vont gagner 50%
18:54ou même 100%, je pense qu'à la fin
18:56de l'année, il y a un autre patron qui est, alors vraiment,
18:58que je cite toujours, parce que c'est
19:00Jenny Dimon, et c'est le patron de la plus grande
19:02banque américaine, voire mondiale, qui s'appelle
19:04JP Morgan Chase Manhattan,
19:06et il a dit, écoutez, je n'aime pas Trump,
19:08je n'ai pas voté pour Trump,
19:10mais par contre, on ne gagnera jamais
19:12autant d'argent cette année que grâce à Trump.
19:14Donc, ce qu'il veut dire par là, c'est que d'ici la fin
19:16de l'année, il s'est vraiment corrigé.
19:18Attention, parce qu'il s'est
19:20souvent trompé de Jamie Dimon, il nous avait
19:22prédit la catastrophe l'année dernière,
19:24donc il faut faire attention.
19:26Mais il y en a, par exemple...
19:28Honnêtement, vu les résultats de JP Morgan dans le monde,
19:30sur le temps, il s'est quand même très rarement
19:32corrigé. Par exemple, il y en a
19:34qui connaît bien Donald Trump
19:36et qui discute avec lui, c'est Elon Trump.
19:38C'est Elon Musk.
19:40Un beau lapsus.
19:42Elon Musk.
19:44Lui, il a perdu quand même 35 milliards
19:46en quelques jours,
19:48avec ses droits de douane.
19:50Et il y a des risques pour la suite,
19:52pour fabriquer ces Tesla.
19:54Il n'a pas toutes les matières premières, Denis.
19:56De toute façon,
19:58si la situation telle qu'elle est
20:00aujourd'hui perdurait,
20:02et je pense que ça ne sera pas
20:04le cas, ça mettrait
20:06un bazar monstrueux, y compris pour
20:08le consommateur. Et très honnêtement,
20:10une partie de l'inflation qui est ici,
20:12enfin ici, les prix sont terribles,
20:14mais une partie de l'inflation, pour moi,
20:16est fabriquée. Je vais vous dire pourquoi.
20:18Vous êtes à New York, vous achetez un kiwi,
20:20je regarde à l'épicerie en bas de chez moi,
20:22un seul kiwi est à 1,20$.
20:24Un seul. Un seul kiwi pour 1,20$.
20:26Vous faites 30 km,
20:28il est à 70 cents.
20:30C'est la même marque, il vient du même endroit,
20:32il a été livré par la même personne.
20:34Donc il y a beaucoup de gens qui s'en mettent plein les poches
20:36avec lui, des commerçants, des chaînes
20:38de distribution, parce qu'effectivement,
20:40il n'y a aucune raison que ce même kiwi,
20:42il n'est pas arrivé tout seul d'un côté à pied,
20:44il a coûté très cher, puis de l'autre côté, il a été livré
20:46en avion. Donc il y a des gens qui profitent
20:48de l'inflation. Donc ça, c'est la première chose.
20:50La deuxième, c'est qu'il ne faut pas oublier,
20:52si vous achetez une chaussure de sport,
20:54en gros, si vous achetez votre
20:56Adidas ou Nike à 120€,
20:58elle est revenue au maximum à 18
21:00ou 20€ à celui qui l'a fabriquée
21:02en Chine, même s'ils augmentent
21:04de 30%, ça fait 6$ en plus.
21:06Je peux vous assurer que Nike ou Adidas
21:08peuvent tout à fait absorber sans que ça se retrouve.
21:10Donc, sur le très court terme,
21:12ça peut ne pas jouer, et d'ailleurs,
21:14l'énergie baisse. Je vous rappelle que le pétrole était
21:16la semaine dernière à 65$, c'était
21:18le plus bas historique, et que c'est quand même
21:20un des gros facteurs pour mesure pour
21:22l'indice de l'inflation, et que
21:24deuxièmement, comme les taux
21:26restent relativement serrés aux Etats-Unis
21:28comme Powell ne veut pas les détendre,
21:30ça va continuer à lutter
21:32un petit peu contre l'inflation. Donc, je pense que
21:34ça va chahuter encore quelques
21:36semaines, mais très honnêtement, donnons-nous
21:38rendez-vous le 1er décembre
21:402025, et vous verrez que
21:42tous les épargnants des fonds de pension
21:44auront récupéré plus que largement
21:46ce qu'ils ont perdu d'ici la fin de l'année.
21:48Vous êtes optimiste, parce que, vous savez,
21:50dans l'économie, ce qu'on envisage
21:52ne se produit pas toujours non plus.
21:54Merci, en tout cas, c'était très éclairant,
21:56Denis Jacquet, en direct des Etats-Unis.
21:58Merci, Denis, entrepreneur français
22:00du côté de New York.
22:02Je vous laisse aller prendre,
22:04peut-être pas à cette heure-ci,
22:06le bacon on eggs, même s'il y a de moins en moins
22:08d'oeufs aux Etats-Unis, puisqu'il y a eu la crise
22:10de la grippe lavière, et les oeufs étaient beaucoup plus chers.
22:12Là, il est temps de se coucher,
22:14puisqu'il est un peu plus de 3h du matin. Dans un instant,
22:16on va voir aussi toutes les
22:18conséquences, et en France, on va parler
22:20des actions,
22:22de l'assurance-vie,
22:24dans ces conditions qui retrouvent des couleurs,
22:26etc. Ça va très vite, tout ça.
22:28C'est avec Didier Testo, qui est avec moi en studio,
22:30qui est chaque dimanche matin,
22:32sur Sud Radio, dans l'Info Eco+,
22:34avec Jean-Marie Bordry. La vérité en face,
22:36c'est jusqu'à 10h, sur Sud Radio.
22:389h10, Sud Radio.
22:40La vérité en face.
22:42Patrick Roger. La vérité en face
22:44autour des décisions, des conséquences
22:46de Donald Trump sur les droits de douane.
22:48Et c'est comme
22:50un domino, c'est-à-dire que
22:52les pièces tombent, évidemment, ou alors
22:54après, ça s'arrête à un moment donné.
22:56On a parlé de la récession,
22:58des conséquences.
23:00L'effet domino, l'effet papillon,
23:02appelez ça comme vous voulez.
23:04Didier Testo, vous êtes spécialiste des marchés
23:06financiers. Très concrètement,
23:08pour nous, pour Manu qui est au Standard,
23:10pour tous les auditeurs qui nous écoutent,
23:12et qui peuvent réagir au 0,826,
23:140,303,
23:16quelles sont les conséquences de tout ce qui s'est
23:18passé ? Quand je regarde, par exemple,
23:20les matières premières, je vois que le pétrole
23:22baisse. Pourquoi ?
23:24Parce que les investisseurs
23:26n'envisagent pas une économie
23:28forte dans les prochains mois. Clairement,
23:30il y avait déjà, on va dire, avant cette
23:32crise, on avait quand même l'économie chinoise
23:34qui n'était pas en grande forme. Il y avait
23:36un plan de relance chinois. En Europe,
23:38on était quand même sur une croissance, mais qui
23:40était modérée. Certes, les Etats-Unis progressaient,
23:42mais donc il y avait ce ralentissement, on va dire,
23:44en cours. Donc, on a ça,
23:46mais il faut regarder aussi du côté du cuivre. Vous savez, le cuivre,
23:48c'est une très bonne matière
23:50première, parce qu'en fait, derrière,
23:52tout ce qui se passe sur le cuivre, c'est un peu le baromètre
23:54de l'économie. On va en avoir besoin pour notre transition
23:56énergétique du cuivre. Et bien là, on se retrouvait
23:58au plus bas depuis août 2024.
24:00De l'autre côté, vous aviez
24:02l'or, vous savez, on a l'occasion d'en parler,
24:04des records sur l'or. Quand vous achetez
24:06de l'or, c'est que vous n'avez pas vraiment confiance
24:08sur ce qui est en train de se passer. C'était avant même
24:10que Donald Trump annonce
24:12ses droits de douane. Vous avez également le franc suisse,
24:14par exemple, qui monte. Ça, quand les investisseurs
24:16achètent du franc suisse, c'est qu'ils se disent, bon,
24:18on ne sait pas trop ce qui se passe, on a un peu peur.
24:20C'est les placements garantis
24:22de sécurité, d'attente.
24:24Ce n'est pas d'investissement long terme, mais
24:26vous avez quelque chose qui est arrivé
24:28et ça a été violent.
24:30Si le pétrole, le cuivre,
24:32vous dites que c'est essentiel dans l'économie,
24:34dans le fonctionnement, sont
24:36en baisse ou au plus bas,
24:38ça veut dire, comme le dit un spécialiste
24:40américain, qu'on rentre dans un
24:42hiver nucléaire économique, c'est-à-dire
24:44la résection. Ça, c'est un hedge fund.
24:46Il a ses mots un peu forts, mais
24:48c'est un soutien de Donald Trump, donc c'est assez intéressant.
24:50Il y a J.P. Morgan aussi,
24:52quand on parlait J.P. Morgan, qui dit
24:5460% de risque de récession.
24:56Côté États-Unis, il y a peut-être plus
24:58d'inquiétude, ce qui est presque le paradoxe, parce que
25:00on peut dire que les marchés financiers et les investisseurs
25:02soutenaient Donald Trump au départ,
25:04mais là, depuis quelques semaines, c'est le contraire.
25:06Et vous avez une courbe qui est
25:08effectivement spectaculaire à la baisse,
25:10alors qu'on attendait, comme en 2016, que
25:12Donald Trump fasse monter les marchés financiers.
25:14Même si Denis Chaquet, entrepreneur
25:16français aux États-Unis, disait qu'il faut voir ça
25:18pas forcément sur du court terme,
25:20dans les jours qui viennent. Et il y a
25:22peut-être aussi des grands patrons et des investisseurs
25:24américains, et dans le monde,
25:26qui se disent que ça va se calmer après,
25:28c'est vrai qu'il faut négocier.
25:30Oui, la volatilité de la bourse,
25:32ça fait partie du marché. Quand on investit en bourse,
25:34on sait que ça peut être volatile.
25:36Justement, à propos
25:38de bourse,
25:40si un auditeur ou une auditrice
25:42a envie d'appeler son banquier pour savoir
25:44ce qu'il se passe, parce qu'elle avait un peu d'argent
25:46placé dans des actions, des PEA,
25:48etc., qu'est-ce qu'il faut faire ?
25:50Ou qu'est-ce qu'il ne faut pas faire ?
25:52D'abord, il faut rappeler un point important,
25:54parce qu'il y a peut-être ceux qui n'avaient pas encore d'actions,
25:56ou qui en ont. Il faut rappeler qu'on doit investir
25:58en bourse qu'avec de l'argent dont on n'a pas besoin
26:00au quotidien. Quand je dis au quotidien, ça c'est
26:02le conseil du banquier, ça veut dire
26:04pour sa vie personnelle, pour acheter la nourriture,
26:06pour se loger,
26:08pourquoi pas pour l'éducation. On doit
26:10investir de l'argent dont on n'a pas besoin, c'est la première chose.
26:12On ne joue pas avec la bourse.
26:14Non, jamais. On le voit,
26:16vous parliez des réseaux sociaux tout à l'heure, vous parliez des
26:18influenceurs ou d'autres.
26:20On en voit beaucoup, mais ça c'est
26:22ce qui se passe aujourd'hui. La vérité
26:24c'est qu'on doit être attentif, parce qu'on ne sait pas
26:26à quel moment on va sortir. C'est l'exemple d'aujourd'hui.
26:28Quelqu'un qui aujourd'hui n'avait
26:30pas investi, qui regarde un certain nombre de titres,
26:32peut-être qu'il va se dire que c'est le bon moment
26:34d'investir, parce que telle valorisation
26:36de tel titre, c'est le moment d'y aller.
26:38On l'a vu, c'est toutes les actions autour
26:40de la défense, l'armement, qui ont explosé.
26:42C'est peut-être un peu tard, parce que
26:44ça a pris déjà 20, 30, 40, 50%
26:46parfois. Oui, et puis on n'est pas sur du
26:48court terme. On n'est pas en capacité, quand on est
26:50un particulier, face aux investisseurs.
26:52On parlait de la croque.
26:54Pas de panique, quoi. Non, mais il n'y a
26:56jamais de panique. Il faut regarder en fonction...
26:58La panique, c'est ce qui se passe.
27:00Mais en tant qu'investisseur, on doit être un
27:02investisseur de long terme. On ne peut pas faire du court terme.
27:04Ça, c'est réservé aux professionnels qui savent faire des
27:06retours. Vous, vous avez un travail,
27:08voilà, on espère. Il peut y avoir des retraités
27:10qui peuvent passer du temps, mais ils ne sont pas en capacité
27:12de savoir. Est-ce que la décision, par exemple,
27:14on voyait hier les mouvements d'hier de
27:16Fosnews, un investisseur particulier n'est pas
27:18capable de réagir de ce niveau-là.
27:20C'est compliqué,
27:22il y a des risques. Merci beaucoup, Didier Teston.
27:24On vous retrouve chaque dimanche matin, évidemment, dans la matinale
27:26de Jean-Marie Bordry sur Sud Radio
27:28pour toutes ses explications. Dans un instant,
27:30Valérie Expert, avec Gilles Gansman sur la
27:32partie média, bien sûr, dans un premier temps. Et puis
27:34ensuite, les débats vont retrouver
27:36Didier Bercoff sur Le Pont ce
27:38midi avec beaucoup d'invités.

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