• la semaine dernière
Avec Edwige Diaz, députée de Gironde et vice-présidente du Rassemblement National

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##L_INVITE_POLITIQUE-2024-12-02##

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Transcription
00:00...
00:07Savoir et comprendre le matin avec notre invité politique ce matin, Edwige Diaz qui est députée de Gironde et vice-présidente du Rassemblement National.
00:15Edwige Diaz, bonjour.
00:16Bonjour, merci pour votre invitation.
00:18Bon, alors, on a besoin de comprendre et je me mets à la place de toutes celles et ceux qui nous écoutent qui veulent savoir ce qui va se passer.
00:26Remarquez, vous ne le savez peut-être pas ce qui va se passer.
00:29Que va-t-il se passer dans la journée, Edwige Diaz ?
00:32Il peut se passer beaucoup de choses.
00:34Les cartes sont entre les mains du gouvernement.
00:36Ce qu'on sait à aujourd'hui, c'est qu'à 15h, il y aura le vote sur le projet de loi de finances de la Sécurité sociale qui est un mauvais budget.
00:52Et que parce que le gouvernement a décidé de mettre fin de manière unilatérale aux discussions, ce gouvernement minoritaire risque d'activer le très impopulaire 49-3.
01:06Non, attendez. Avant d'activer le 49-3, il faut que le budget soit repoussé.
01:11C'est-à-dire avant d'activer...
01:12C'est pas sûr. C'est pas sûr.
01:14En fait, le gouvernement a le choix.
01:16Ou il laisse les discussions aller jusqu'au vote. Et dans ce cas-là, le budget de la Sécurité sociale sera vraisemblablement rejeté.
01:23En tout cas, nous, ARN, nous le rejetterons parce que c'est un mauvais budget.
01:26Et donc, le gouvernement peut décider de le faire passer en force via le moyen que tout le monde connaît maintenant, c'est-à-dire le 49-3.
01:34C'est-à-dire que vous rejetez le budget. Ça, c'est acquis.
01:37— Ah oui, on peut évidemment pas voter le budget en l'État, sauf si le gouvernement revient sur ses déclarations d'hier,
01:47puisque je rappelle qu'hier, les deux ministres, celui du budget et celui de l'économie, ont indiqué par voix de presse que c'était terminé,
01:54qu'il n'y aurait plus de discussion et que le budget serait présenté en l'État.
01:59— Oui, je dirais. Ils ont dit... Pardon. Je vous dis. J'ajoute un complément d'information. Ils ont dit c'est le texte de la CMP qui a été transmis à l'Assemblée nationale.
02:11La CMP, c'est la commission mixte paritaire députés-sénateurs. Les députés-sénateurs ont décidé d'un texte qui ne vous convient pas.
02:20On est bien d'accord. Sauf que ce ne sont pas les ministres qui décident. C'est Michel Barnier qui décide. C'est le Premier ministre.
02:27— C'est la raison pour laquelle le Premier ministre peut encore aujourd'hui introduire des amendements sur ce texte budgétaire de la CQ issue de la commission mixte paritaire.
02:38Donc c'est pour ça que je vous dis qu'il peut encore se passer des choses. Nous, avec Marine Le Pen, nous lui avons rappelé les lignes rouges qu'elle a déjà défendu
02:47la semaine dernière face à M. Barnier, même si elle a été confrontée à un mur. Et nous, nous avons dit il est hors de question, il est hors de question
02:56que les retraites soient ponctionnées de 3,5 milliards d'euros, alors que ce budget comporte déjà une facture fiscale, vraiment un matraquage fiscal
03:07qui s'élève à quasiment 40 milliards d'euros. — Alors sur les retraites, c'est votre ligne rouge, si j'ai bien compris. En fait, c'est la seule ligne rouge, maintenant.
03:14— Ben disons qu'initialement, on avait présenté un contre-budget avec 57 mesures, 40 pour améliorer le pouvoir d'achat, 17 pour les financer.
03:24Nous avons, la semaine dernière, c'est-à-dire Marine Le Pen a présenté à M. Barnier environ 10% de ces mesures. Et là, face à la gravité de la situation,
03:34nous avons dit qu'il est en effet hors de question que les retraités soient les victimes incontestables de ce budget.
03:40— Alors je précise que vous demandez. Vous demandez à ce que les retraites soient revalorisées sur la base – c'est la loi – de l'inflation,
03:49c'est-à-dire 1,8% à partir du 1er janvier. 1,8%. Le gouvernement propose la moitié. C'est Laurent Wauquiez qui a obtenu la moitié.
03:59On est bien d'accord. Ça fait 0,8 ou 0,9. On est bien d'accord. Donc si j'ai bien compris, vous pourriez voter la censure pour combien ?
04:1020 €, puisque ce sont les petites retraites qui sont les premières concernées, pour 20 € par mois. C'est cela. C'est-à-dire déstabiliser le pays pour 20 € par mois.
04:20— Alors plusieurs choses. Il n'y a pas de déstabilisation du pays si jamais ce budget est rejeté, parce qu'en fait, c'est un autre budget qui sera présenté.
04:30Il n'y a pas non plus de catastrophisme si ce gouvernement est renversé, parce qu'il y aura un autre gouvernement qui sera nommé et donc qui pourra présenter
04:38un autre budget. Et nous espérons que ce budget prendra en compte... — Oui. Puis encore un autre gouvernement, puis encore un autre budget.
04:43— Oui, mais qu'est-ce que c'est qui est le plus grave dans cette affaire ? C'est quand même qu'il y a 11 millions de Français qui se sont exprimés en faveur
04:49du RN et qui, aujourd'hui, ont l'impression légitime de n'être entendus sur rien, puisque je le rappelle, nous nous sommes opposés au déremboursement
04:58des médicaments. Nous ne souhaitons pas qu'il y ait une suppression des allègements de charges qui pèsera sur les épaules des TPE, TME.
05:06Il y a la question de la retraite et aussi la question du prix de l'électricité. Mais là, c'est gravissime, le prix de l'électricité. Alors vous allez
05:14certainement me dire que M. Barnier a concédé une limitation de la hausse des taxes sur le prix de l'électricité. Mais il n'y a qu'un seul malheur,
05:22et ce sont les ministres qui l'ont annoncé hier dans leurs interviews, c'est qu'ils ne savent pas comment ils vont financer cette mesure fiscale
05:30avantageuse. Et moi, ce que je ne veux pas, c'est que la baisse du prix de l'électricité soit compensée par une hausse du prix du gaz. C'est ce qui a été
05:39malheureusement voté par le Sénat la semaine dernière. — Oui, mais là, vous vous trompez, puisque le Sénat a supprimé, hier, dans le budget, la hausse
05:45des taxes sur le gaz. — Eh bien, c'est heureux. Mais ça ne nous dit pas... — C'est heureux, oui. — Oui, mais ça ne nous dit pas...
05:50— C'est-à-dire que c'est une de vos demandes aussi, qui est satisfaite. — Ça ne nous dit pas comment. À la lecture de l'interview d'hier de M. Antoine Armand,
05:59il dit « Oui, on va discuter dans les prochains jours de comment nous allons financer cette mesure ». Mais c'est gravissime ! C'est gravissime.
06:06— Mais Edwige Diaz, que voulez-vous ? Je vais aller au fond du problème, parce que le fond du problème, c'est... Bon, vous discutez sur un point,
06:15un autre. Vous avez été satisfait, puis pas satisfait, au RN. Mais que voulez-vous ? Est-ce que vous voulez la chute du gouvernement Barnier ?
06:24— En fait, nous, ce qu'on veut avant tout, c'est servir l'intérêt des Français. Laissez-moi avancer. L'intérêt des Français n'est pas défendu par ce budget
06:33qui est lui-même soutenu par M. Barnier. Donc si pour protéger les Français, il faut faire tomber Michel Barnier, oui, nous le ferons,
06:40parce que ce budget est mauvais. C'est un budget de matraquage fiscal, de casse sociale et de mépris considérable à l'égard du peuple français
06:48qui s'est exprimé il y a quelques mois. — Vous voulez faire tomber Michel Barnier, que les choses soient claires ? — Sauf s'il y a un triple salto en arrière,
06:53sauf si M. Barnier revient sur sa position. Mais là, il est particulièrement dur. Et visiblement, il a décidé de fermer unilatéralement la porte.
07:02Donc on peut pas discuter avec des gens comme ça. — Donc Edwige Diaz, vous voulez faire tomber Michel Barnier. Vous allez voter une motion de censure
07:07qui sera déposée par le nouveau Front populaire. On est bien d'accord ? — Oui. Peut-être par nous aussi. On n'a pas encore pris la décision.
07:13Nous avons une réunion de groupe à 14 heures tout à l'heure. Alors il peut y avoir deux motions de censure qui soient déposées le même jour.
07:21— Donc vous allez déposer une motion de censure ? — On en discute tout à l'heure à 14 heures. Nous avons une réunion de groupe.
07:25De toute façon, comment dire, qu'on dépose la motion de censure ou pas, malheureusement, le nouveau Front populaire, avec le sectarisme
07:32qui le caractérise, ne votera jamais en faveur de notre motion de censure. Donc en fait, ce qui nous reste... Et nous, je vous l'ai dit,
07:38notre seul boussole, c'est l'intérêt des Français. Si nous décidons de censurer le gouvernement parce qu'il n'a pas décidé de faire un pas vis-à-vis de nous,
07:45eh bien oui, nous voterons la motion de censure déposée par le nouveau Front populaire. — Donc vous voterez avec le nouveau Front populaire.
07:52On est bien d'accord. Mais dites-moi, n'est-ce pas vous qui avez combattu et dénoncé le vote du centre et de la droite avec la gauche
08:01aux législatives ? Ce n'est pas vous ? — Mais ça n'a rien à voir. — Ah bon ? Et pourquoi ? — Je vais vous expliquer pourquoi.
08:06Nous, nous avons dénoncé les alliances de la honte, les alliances contre nature, qui ont poussé par exemple... — C'est pas une alliance de la honte.
08:12Ça a rien à voir avec le NFP. — Non. Je vais juste vous expliquer pourquoi. Donc au mois de juin, des LFI ont appelé à faire réélire Mme Borne, par exemple.
08:22Donc il y a eu une alliance de la honte et des désistements entre le Bloc central et le nouveau Front populaire pour que les sièges ne reviennent pas
08:30au Rassemblement national. Donc là, en fait, les uns ont fait élire les députés des autres. Voter une motion de censure, c'est tout à fait différent.
08:36C'est pas parce que vous votez la motion de censure de l'un ou de l'autre que vous partagez... — C'est-à-dire le texte. Vous votez le texte du NFP.
08:42— Vous votez une motion de censure dont l'objectif est de renverser un gouvernement. Le but, c'est de renverser un gouvernement.
08:49Ça n'est pas d'apporter du crédit et ça n'est pas de partager un projet avec la personne avec qui vous votez la motion de censure.
08:56Vous voyez, c'est différent. Là, on n'est pas là pour faire élire ou pour soutenir le nouveau Front populaire ou pas.
09:01On est là juste pour renverser le gouvernement. Et ça, tous ceux qui connaissent... — Peu importe le texte que vous votez.
09:07— Exactement. — Peu importe le texte que vous votez. — Oui, parce qu'en fait, le texte... — Le texte du NFP. Peu importe.
09:12Ça ne vous intéresse pas. — Oui, parce qu'en fait... — Vous votez contre pour bouleverser la vie politique et renverser le gouvernement.
09:20On ne vote pas sur le contenu d'un texte politique. On vote une motion de censure qui permet de faire tomber le gouvernement.
09:29C'est comme ça, en fait. Ça, c'est dans la Constitution. C'est pas Edwige Diaz qui le dit. — Bon. Alors Edwige Diaz, si le gouvernement tombe,
09:36un nouveau premier ministre devrait être nommé. On est bien d'accord. Que vous censurerez. — Bah ça dépend. — Ah bon ? — Bah ça dépend.
09:43— Dites-moi, premier ministre qui serait d'où, qui viendrait d'où ? De la gauche ? Là, vous censurez. — Oui. La gauche, évidemment, nous censurons.
09:50— Si c'est un premier ministre qui vient du Bloc central. Ah, vous censurez, puisque vous avez déjà censuré une fois.
09:58— En fait, ce qui est important pour nous, c'est pas d'où le premier ministre viendra. C'est pas une question de personne.
10:02C'est pas une question de parti, Bloc central ou Le Républicain. Ce qui est important, c'est quelles considérations va-t-il apporter
10:10aux électeurs du RN. Nous, notre objectif, il est le même depuis le mois de juillet. Marine Le Pen a fait preuve d'une stabilité,
10:18d'une cohérence et d'une honnêteté. Oui, je vous le concède, ça dénote dans le paysage politique local. Donc nous n'avons pas changé
10:25depuis le mois de juillet. Nous voulons un premier ministre qui prenne en considération le vote des électeurs et notamment ceux
10:32du RN, qui sont attachés à l'absence de matraquage fiscal et à l'absence de casse sociale.
10:38— Est-ce que si le premier ministre tombe, si le gouvernement tombe, il y aura des conséquences pour les Français ?
10:45— Oui. Et ça sera de bonnes conséquences. Parce qu'en fait, si le gouvernement... — De bonnes conséquences. L'instabilité économique,
10:52l'instabilité politique. Non, non. Il n'y a pas d'instabilité économique. — Si le gouvernement tombe, c'est parce que...
10:57— Par exemple, il y a des Français qui vont payer plus d'impôts. Par exemple, des investissements qui seront différés dans le domaine
11:03de la sécurité. Le secteur agricole qui attend les aides... — Je vais vous répondre sur tout ça. — Oui, allez-y, Edwin Diaz. Allez-y, allez-y.
11:10— Si le budget est rejeté et que le gouvernement tombe, c'est parce que nous avons réussi à protéger les Français d'un matraquage fiscal
11:17qui s'élèvera à quasiment 40 milliards d'euros. Donc ça veut dire que les Français seront sauvés. Nous aurons sauvé leur portefeuille.
11:24S'il y a la censure, ça veut dire que c'est le budget de l'année dernière qui sera reconduit. Donc on est quelque part dans une sorte
11:31de stabilité fiscale. — 380 000 Français de plus paieront l'impôt sur le revenu. Plus de 17 millions verront l'impôt sur le revenu augmenter.
11:39— Ça, ce sont les éléments de langage du ministre. Non, c'est ce que le ministre a dit hier dans le JDD. — Non, non, ce sont les économistes.
11:44J'oublie les ministres. Ils ne m'intéressent pas. Les économistes le disent, Edwin Diaz. — Mais pas de manière totale. Si le gouvernement tombe,
11:52il y a un autre gouvernement qui sera nommé. Et je vous garantis que nous, nous serons très attentifs à ce qu'il n'y ait pas une augmentation
11:58des impôts sur les millions de Français que vous venez de citer. Je reviens sur mon propos. Les investissements... Excusez-moi,
12:06mais la France est dans une situation économique absolument catastrophique. Est-ce qu'on va dire... — Et vous voulez ajouter une prise politique ?
12:12— Non, mais le bilan de cet ordre de macronisme, il est clair. C'est 1 000 milliards d'euros de dettes supplémentaires. C'est un effondrement
12:18de l'économie. C'est un redépart à la hausse du chômage. Moi, dans ma région en Nouvelle-Aquitaine, l'année dernière, ce sont 5 000 entreprises
12:26qu'ont fait l'objet d'une défaillance. C'est-à-dire on est revenu au niveau de 2016. Donc pardon, mais les Mozart de la finance,
12:32ils ont échoué. Alors moi, je ne veux pas reconduire les mêmes, parce que les mêmes politiques engendreront les mêmes conséquences.
12:37Et permettez-moi juste de conclure sur les agriculteurs que vous avez évoqués. Ce budget ainsi qu'il est présenté, il est très mauvais
12:44pour les agriculteurs, puisqu'il fait baisser la ligne budgétaire consacrée à l'agriculture de 13%. 13%, donc c'est-à-dire moins de budget
12:53pour l'agriculture. Et pardon, mais moi, je n'ai pas oublié que l'année dernière, c'est Emmanuel Macron qui s'est fait huer au salon
12:59de l'agriculture. Je n'ai pas oublié les promesses pas tenues de Gabriel Attal. C'est la raison pour laquelle les agriculteurs sont à nouveau
13:05descendus dans la rue. Donc on ne va pas régler les problèmes de l'agriculture avec ceux qui les ont créés.
13:12— Un Premier ministre RN ? — En l'état actuel, ça n'est pas possible. Malheureusement, moi, je le regrette. Vous savez que je milite,
13:21évidemment, pour que ce soit Jordan Bardella, le Premier ministre de la France. Mais il faudra attendre une prochaine dissolution
13:27de l'Assemblée nationale, que nous appelons de nos voeux. Et nous appelons aussi qu'il y ait de la proportionnelle, parce qu'avec
13:33une proportionnelle, avec une dose majoritaire, il y aura une stabilité au Parlement. — Michel Barnier, vous l'a proposé.
13:39Il a proposé d'ouvrir, de confier une mission. Non, mais Pascal Perrineau est quelqu'un de compétent. — Oui, mais vous imaginez le temps. Mais qu'est-ce qu'il attend ?
13:46Alors je ne conteste absolument pas cela. Mais pardon, mais M. Barnier, ça fait quand même plusieurs mois qu'il est au gouvernement.
13:52Il aurait pu proposer une réforme du mode de scrutin aux élections législatives. Là, il nous dit « Oui, oui, laissez passer mon budget, qui est très mauvais,
14:03surtout sauver notre place. Et dans quelques mois, on va engager une réflexion pour voir si on met éventuellement la proportionnelle aux élections
14:09législatives ». C'est quand même se moquer du monde. — Edwidge Diaz, on peut regarder le monde. Donald Trump va arriver au pouvoir. Il y a la guerre
14:15aux portes de l'Europe. La situation économique et financière de la France est très inquiétante. Et vous voulez ajouter de l'instabilité
14:22politique et économique. Edwidge Diaz, je vous pose une autre question. Jean-Luc Mélenchon, lui, depuis longtemps, a établi le pronostic.
14:32Il y aura la chute du gouvernement. Et Emmanuel Macron sera obligé de démissionner. Et je serai candidat à l'élection présidentielle.
14:40Et je n'attends que ça. Il n'attend que ça. Vous allez offrir une victoire politique à Jean-Luc Mélenchon ?
14:46— Enfin, Jean-Luc Mélenchon pourra revendiquer la victoire politique qu'il veut. Moi, je ne pense pas que les Français soient prêts à élire
14:52Jean-Luc Mélenchon, qui fait partie des personnalités politiques les plus détestées des Français. Mais moi, je le dis, le RN n'est pas responsable
15:01d'une éventuelle déstabilisation. La situation économique dramatique de notre pays, elle n'est pas du tout du fait du RN. Et je le dis,
15:10nous nous prendrons toutes nos décisions en responsabilité. Et la responsabilité actuelle, c'est de rejeter un budget qui est mauvais
15:17pour les Français et que le prochain gouvernement se remette en question. Le jour où le prochain gouvernement nous accordera
15:22les concessions largement réclamées par les Français, la stabilité sera retrouvée. Donc les cartes sont entre les mains du Premier ministre
15:29et de M. Macron, qui peut prendre la décision... — Ah, j'allais y venir. J'allais y venir. — ...qui peut prendre la décision en effet de présenter
15:34sa démission. Je crois que cela réjouira environ deux tiers des Français. — Vous demandez... Je viens d'entendre. Vous demandez la démission
15:42d'Emmanuel Macron. — Non, je demande pas la démission d'Emmanuel Macron. Non, mais je dis qu'il doit se poser la question. C'est le chef de l'État.
15:48Il doit être garant de la stabilité de l'État. — Donc il doit démissionner pour provoquer une présidentielle. Vous pensez qu'on a besoin
15:55d'une présidentielle, alors que la présidentielle a lieu en 2026. — Mais est-ce qu'on a besoin de continuer à travailler avec les mêmes
16:02qui ont conduit à l'effondrement du pays ? Moi, dans ma circonscription en Gironde, je ne connais pas un corps de métier qui se porte bien.
16:09Les viticulteurs, les agriculteurs, ça ne va pas. Les policiers, ils n'en peuvent plus dans la fonction publique, que ça soit par exemple
16:16les enseignants. Mais pardon, il n'y a pas un métier qui se porte bien. Et on ne va pas continuer avec les mêmes qui n'ont fait qu'une chose
16:23depuis qu'ils sont arrivés au pouvoir, c'est aggraver la situation de notre pays. — Bon. Donc vous voulez une élection présidentielle
16:29pour que Marine Le Pen puisse se présenter. Est-ce que... Est-ce que... Franchement, est-ce qu'il n'y a pas derrière tout ça des calculs politiciens ?
16:36Les Français... Vous savez, les Français, quand on les interroge, que disent-ils ? On approche de Noël. On a besoin... Et notamment si je suis commerçant.
16:45J'ai besoin de stabilité. J'ai besoin de clients. Je n'ai pas besoin d'inquiétude ni d'angoisse aujourd'hui. Qu'est-ce que vous leur dites ?
16:54Moi, je les ai entendus. Ils nous ont appelés, ceux de radio. — Oui, oui. Moi aussi, je les ai entendus sur ma circonscription.
16:59— Je suis persuadé qu'ils vous disent ça. — Le meilleur cadeau, le plus beau cadeau de Noël qu'on peut faire aux Français, c'est les préserver
17:05d'un budget qui va aggraver leur situation fiscale de 40 milliards d'euros. Et moi aussi, je les entends, les commerçants sur ma circonscription,
17:13qui savent très bien qu'avec ce budget, en raison de la suppression de l'allègement de charges, c'est 1,5 milliard d'euros supplémentaires
17:21qui va être ponctionné sur ces artisans commerçants. — Mais Michel Barnier a dit qu'il allait revenir sur ces suppressions de charges.
17:26— Mais je veux dire, le budget, on le voit tout à l'heure. — Non, ça, c'est le budget de la Sécurité sociale.
17:30— Oui, mais justement, les cotisations, etc., on en parle au budget de la Sécurité sociale. Donc c'est pour ça que...
17:35— Oui, mais dans le cadre du budget 2025, vous savez très bien qu'il peut prendre des mesures qui vont dans le sens de ce que vous demandez.
17:40— Eh bien qu'il se dépêche. C'est ce que nous attendons, sauf que c'est pas nous, hier, qui avons dit que nous fermions la porte.
17:46Donc nous, nous souhaitons... Oui, nous souhaitons tout cela. Mais M. Barnier, on peut pas se payer deux mots. C'est terminé, c'est trop tard.
17:53Les Français n'en peuvent plus. Et juste pour vous répondre sur vos arrières-pensées, permettez-moi de dire...
17:58— C'est pas une arrière-pensée, moi. C'est une arrière-pensée de Jean-Luc Mélenchon, de Marine Le Pen, et pas qu'eux, et de Laurent Wauquiez
18:04et de Gabriel Attal, qui ne pensent qu'à une chose, Edwige Diaz. Est-ce que vous allez me dire le contraire ?
18:10— Ah bon ? Vous allez me dire le contraire ? — Oui. Je vais vous dire que j'ai la chance de côtoyer Marine Le Pen depuis des années.
18:17Je sais que c'est une femme de conviction, d'une grande sincérité et qui aime profondément les Français. Jamais – et elle l'a répétée hier
18:25dans la tribune du dimanche – jamais elle ne prendra une décision politique en fonction de son cas personnel.
18:32Donc si nous censurons le gouvernement, ça n'est pas pour éventuellement précipiter une élection présidentielle qui interviendrait
18:40peut-être avant un jugement qui conduirait Marine Le Pen à une illégibilité, etc. D'ailleurs, sur ce point-là, rien n'est moins sûr.
18:46Donc voilà. Si nous censurons le gouvernement, c'est juste pour préserver l'intérêt des Français. Et vraiment, je me porte garante
18:53de la sincérité de Marine Le Pen. — Bon. Edwige Diaz, vous dites que rien ne va plus. C'est ce que vous disiez tout à l'heure.
18:59La situation sociale, oui, se tend. Alors est-ce que vous soutenez les grévistes de chez Michelin, de chez Auchan, de chez Valeo, de chez Arcelor ?
19:08Vous les soutenez ? Vous soutenez les grévistes de la SNCF, par exemple, grève reconductible à partir du 11 ?
19:14— Mais c'est vrai que rien ne va. Rien ne va. Le gouvernement a vraiment entrepris... — Vous encouragez toutes ces grèves ?
19:19— Notre rôle de politique, ça n'est pas d'encourager les grèves ou pas. Mais en tout cas, c'est de partager leur souffrance et d'y apporter des solutions.
19:29— Est-ce qu'il y a une raison de faire grève ? — Si c'est le seul moyen de se faire entendre, oui. Et je pense aussi à une autre entreprise
19:35dont on parle assez peu. C'est l'entreprise anciennement Adrexo, qui vient de licencier 10 000 personnes en plus. Donc oui, c'est pour ça
19:44que les Mozart de l'économie, ceux qui nous donnent des leçons en matière de finances, de pouvoir d'achat, de réindustrialisation, etc.,
19:51ils ont tout raté. Sinon, il n'y aurait pas toutes ces entreprises qui seraient contraintes de licencier.
19:56Et donc c'est pour ça que nous, nous portons une alternative en matière économique. Oui, il faut des allègements de charges sur les entreprises
20:02au moment où le chômage repart à la hausse. Il faut baisser le prix de l'énergie via une renégociation. — Il faut déjà des allègements de charges
20:10sur les entreprises. — Oui, mais pas suffisamment. La preuve, sinon, on n'en serait pas là. La question de l'électricité, le coût de l'électricité
20:18coûte très cher aux entreprises. Et c'est ce qui les conduit à devenir moins compétitives et d'être confrontés à une concurrence internationale
20:25déloyale qui n'est pas tenable pour les entreprises françaises. Donc oui, moi, j'adresse mon soutien aux travailleurs de ce pays qui sont en grève.
20:32— Oui, tous les grévistes, tous ceux qui se mettent en grève, même chez Decathlon aussi. Vous avez vu, grève tournante. — Partout, partout.
20:38— 1 milliard d'euros de dividendes touchés par la famille Muliez, par les actionnaires. Ça vous scandalise ou pas ?
20:46— Oui. Et c'est la raison pour laquelle nous, nous avions proposé de taxer davantage la spéculation, les superdividendes.
20:55— Oui, parce qu'il était très mal formulé par le nouveau Front populaire. Par contre, nous en avons dépensé un qui, malheureusement,
21:00eux, n'ont pas voté, alors qu'il était beaucoup plus efficace que le leur. Donc oui, moi, je le dis, on peut pas rester dans cette situation.
21:07Et le gouvernement n'a fait qu'aggraver, qu'aggraver les problèmes des travailleurs du quotidien. Et donc c'est pour ça qu'une raison de plus,
21:15nous ne pouvons pas continuer avec les mêmes. — Bien. Merci, Edwige Dias, d'être venue nous voir ce matin. Vraiment merci.
21:20— Il est 8 h 56. Chacun se fera une opinion. C'est notre rôle, nous, d'ouvrir des éléments. Puis en plus, après, chacun décide.
21:31Patrick Roger, qui sera avec vous juste après les informations de 9 heures.

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