Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Céline Landreau du 05 décembre 2024.
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00:00Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole, Éric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
00:08Gilles est avec nous, bonjour mon cher Gilles.
00:11Bonjour.
00:12Bonjour, je sais qu'il y a également François, Jean-Michel, vous pouvez également vous nous appeler au 3210.
00:17Gilles, ne bougez pas, dans un instant vous aurez le micro, toutes les questions concrètes que vous vous posez,
00:22tout ce qui vous inquiète autour du fait qu'il n'y ait pas de gouvernement, qu'il n'y ait pas de budget pour la France,
00:26vous aurez la parole, vous poserez vos questions.
00:29Il y a plein de journalistes de la rédaction qui sont très affûtés autour de nous avec Céline,
00:33donc ils répondront à vos questions.
00:34Céline, sans plus attendre, à 13h01, le rappel des titres s'il vous plaît.
00:38Et l'actualité qui est évidemment politique aujourd'hui, au lendemain de la censure du gouvernement de Michel Barnier.
00:44Michel Barnier qui est venu ce matin à l'Élysée remettre sa démission à Emmanuel Macron.
00:50Le chef de l'État, lui, doit s'exprimer ce soir à 20h.
00:53Il va recevoir dans la journée François Bayrou, le leader du MoDem, l'un des noms qui circulent pour prendre la suite de Michel Barnier à Matignon, évidemment.
01:04On vous fait vivre toute cette journée sur l'antenne d'RTL, ne ratez pas notre édition spéciale, 18h21 ce soir, autour d'Yves Calvi.
01:11Et à mon avis, Céline, c'est qu'une opinion, c'est très personnel.
01:14Je ne veux pas engager la rédaction d'RTL là-dessus, mais comme Donald Trump, le président américain, est à Paris ce week-end pour Notre-Dame,
01:20il reste juste samedi, d'ailleurs il arrive samedi matin et il part samedi soir.
01:23Oui, là-dessus, on peut engager la rédaction. Il ne dormira pas à Paris, normalement.
01:26Il ne dormira pas à Paris. En revanche, là où je n'engage pas à la dire, c'est que je suis convaincu qu'il ne voudra pas se présenter devant Trump
01:33sans gouvernement, avec cette espèce de flottement de situations flottantes.
01:36Il voudra, à mon avis, c'est très personnel, cadenasser le truc et avoir son gouvernement et son Premier ministre samedi.
01:41Tout ça pour vous dire qu'il pourrait nommer quelqu'un assez rapidement.
01:45Voilà, je referme la parenthèse et je vous rends la parole pour le rappel des titres.
01:48En tout cas, sans attendre un nouveau gouvernement, les fonctionnaires ont décidé de se mobiliser aujourd'hui
01:54pour montrer leur mécontentement face à des mesures prévues dans les projets de budget qui ont depuis été balayés.
02:02Ils ne veulent pas être les sacrifiés du redressement des finances publiques.
02:07Un enseignant sur trois, par exemple, est mobilisé aujourd'hui d'après le ministère de l'Éducation nationale.
02:13Et puis, à l'international, l'Organisation de défense des droits humains Amnesty International
02:19dénonce un massacre génocidaire. Ce sont les termes d'Amnesty.
02:24Massacre génocidaire organisé par l'État d'Israël dans la bande de Gaza.
02:28Des accusations réfutées, évidemment, par l'État hébreu qui parle d'un rapport, je cite,
02:32« fabriqué de toutes pièces et basé sur des mensonges ».
02:36La météo, Peggy Brosh, pour cet après-midi, ça reste bien couvert humain aussi.
02:41J'étais assez partisan des appels à la météo aujourd'hui, mais enfin...
02:44Mais parce qu'elle ne vous plaît pas, en fait.
02:45Puisque vous y tenez, allez-y.
02:46Parce que vous n'êtes pas placé au bon endroit.
02:48Si vous étiez dans le sud-est, Eric, je suis sûre que vous auriez apprécié la météo.
02:51Faudrait vivre où, là, aujourd'hui ?
02:53Entre le Languedoc, en allant vers la région PACA et la Corse, là, c'est ensoleillé.
02:57Ailleurs, c'est vrai que c'est couvert, humide, avec de faibles pluies, du vent.
03:00Alors des pluies plus marquées, en plus, sur le nord-est et également sur la Bretagne cet après-midi,
03:05parce qu'une nouvelle perturbation va arriver.
03:07Et les températures, elles sont un peu faibles par endroits sur le nord-est, mais ailleurs, ça remonte.
03:114 degrés à Metz cet après-midi, 6 du côté de Limoges, 7 à Lyon, 9 à Paris et à Tours,
03:1810 degrés à Cognac, 11 à Toulouse, 12 à Marseille, 14 à Cherbourg, 15 à Rennes comme à Toulon
03:24et 18 la maximale pour Perpignan.
03:26Merci, Peggy.
03:27Merci, Peggy.
03:27Les auditeurs ont la parole.
03:29Eric Brunet, Céline Landreau sur RTL.
03:32La situation politique me plaisespère et me révolte.
03:36Nos hommes politiques sont vraiment des pignoufs.
03:39Ils ne s'écoutent pas, ils ne se parlent pas, ils ne pensent qu'à leur petit égo,
03:44à leur propre carrière politique, sans penser à la France.
03:49Et après, on s'étonne que les Français ne votent pas.
03:53Pignouf.
03:54J'adore pignouf, moi. Franchement, c'est un mot qu'on...
03:56Un peu suranné, mais bon...
03:58Oui, on l'utilise plus beaucoup, pignouf.
03:59Dans le studio, il y a qui ? Il y a Mathilde Piquet du service Éco, qui est avec nous.
04:04Bonjour, Mathilde.
04:05Bonjour.
04:05Il y a Julien Fautrat du service politique.
04:07Bonjour à tous.
04:08Bonjour, Julien.
04:09Il y a Céline Landreau, qui est au-dessus de tous les services, qui est avec nous.
04:13Et votre serviteur, il y a Gilles de Marseille.
04:15Mon cher Gilles, vous avez la parole.
04:16Bonjour.
04:17Bonjour.
04:17Bonjour, Gilles.
04:18Alors, je suis aide-soignant.
04:19Donc, je suis plutôt à gauche, mais une gauche raisonnée, on va dire.
04:25Et en fait, comme je disais à votre interlocuteur, à la personne que j'ai eu au téléphone précédemment,
04:31je suis pas trop nul en économie, mais je connais un peu l'histoire de la France.
04:35Le premier choc pétrolier de 73, celui de 77, etc., etc.
04:40La dette s'est creusée et il n'y a aucun gouvernement, qu'il soit de gauche ou de droite,
04:45qui en a pris assez conscience parce que la France, elle avait une aura.
04:49Elle avait... C'était la France, quoi.
04:51Et puis la France pouvait se permettre.
04:53Et en étant comptable avant d'être aide-soignant, j'étais comptable dans le transit maritime à Marseille.
04:58On m'a toujours appris, et puis je l'ai vu sur le tas,
05:01que quand on a moins de recettes, moins d'entrées d'argent, on fait des économies.
05:06Alors les économies, il ne faut pas les faire sur le dos des agents hospitaliers.
05:10Je suis aide-soignant, mais c'est pas qu'eux.
05:13Je veux dire les agents hospitaliers, les fonctionnaires en général, les policiers, les militaires.
05:17Bref, les instituteurs, les professeurs.
05:21C'est tout le problème de la France. J'adore ce que vous dites jusqu'à présent.
05:24Mais c'est tout le problème de la France.
05:26Les économies, si on ne le fait pas sur le dos des gens que vous venez de citer,
05:31on les fait sur le dos de qui alors ?
05:32Écoutez, je vais prendre un exemple. Vous regardez l'Espagne.
05:36En France, les allocations familiales, c'est très bien. C'est quelque chose d'extraordinaire.
05:42Mais c'est complètement obsolète.
05:47C'est devenu obsolète à un moment donné. On a continué à donner de l'argent
05:53alors qu'au départ, c'était pour rebooster la natalité après la guerre.
05:58Vous voyez ce que je veux dire ?
06:00Une natalité qui décline en ce moment, Gilles.
06:03Oui, c'est pour ça que j'ai dit. En ce moment, ça risque même d'être reboosté.
06:07Mais la natalité, c'est encore pareil.
06:10Attendez, il y a Julien Fraudfautra qui veut réagir.
06:13J'ai une petite question à vous poser, Gilles.
06:15Vous avez dit que vous êtes d'une gauche raisonnable.
06:19Vous pensez que le parti socialiste doit se détacher de la France insoumise
06:24pour une coalition de gouvernement ?
06:26Mais évidemment !
06:28Je me fais un peu l'avocate de l'inverse.
06:31Les élections législatives se sont faites sur un nouveau front populaire.
06:38Les gens ont voté pour le nouveau front populaire.
06:40Moi, je n'ai pas voté pour le nouveau front populaire.
06:42Alors que vous êtes de gauche ?
06:43Oui, parce que LFI, non.
06:45Si j'avais quelqu'un de LFI en face de moi, je lui dirais que mes parents étaient ouvriers.
06:50Moi-même, je suis aide-soignant, donc je ne roule pas sur l'or.
06:54Je n'ai vraiment aucun rapport avec ces gens-là.
06:58Aucun.
06:59Ils sont aux antipodes de ce que je veux dire.
07:02Et donc aujourd'hui, il faut un gouvernement et une coalition avec le parti socialiste qui irait jusqu'à...
07:07Jean-Luc Mélenchon me déçoit énormément.
07:10Il bouffe à tous les rataillons, comme on dit à Marseille.
07:13Lui, il faut le dégager.
07:14On dit quoi ? Il bouffe à tous les ratas ?
07:16Rataillons.
07:17Toutes les miettes, il les ramasse.
07:19Bref, voilà.
07:20Gilles, pardon de vous interrompre.
07:23Est-ce que vous avez peur aujourd'hui de la situation ?
07:26Évidemment.
07:27Moi, j'ai trois enfants.
07:28J'ai une fille qui travaille au ministère de l'Intérieur, qui est casée, on va dire.
07:33Tant mieux.
07:34J'ai un fils qui est du côté de Valois-Péret, qui fait encore des études.
07:39J'ai une fille qui est dans le troisième à Paris, qui a fini ses études, qui a fait un master dans le milieu de la mode.
07:46Ils galèrent tous.
07:49Je vais vous dire, pré-étudiant, ma fille, 18 000 euros.
07:56Mon fils, il a fait aussi un pré-étudiant dans une banque.
08:00Voilà où on en est.
08:01Le loyer de ma fille pour 20 mètres carrés, c'est 775 euros par mois.
08:05Je veux dire, voilà la réalité qu'on vit.
08:09Je veux dire, à un moment donné, les économies, c'est pas parce que je suis fonctionnaire hospitalier.
08:15Déjà, nous, les fonctionnaires hospitaliers, quand ça ne va pas, on nous muselle parce qu'on est réquisitionnés quand on veut faire grève.
08:21Vous êtes gréviste et gréviste au travail.
08:24Aujourd'hui, je ne suis pas gréviste.
08:26Je trouve que c'était franchement trop fort en chocolat.
08:31Mon pays passe quand même avant mon petit nombril.
08:35Ce que je veux dire par là, c'est que quand on veut faire grève, nous, on est musé, on est réquisitionnés.
08:42Gilles, ce que vous dites est très bien.
08:45On continuerait volontiers cet échange avec vous.
08:48Je sens que vous êtes un homme éclairé qui a vraiment réfléchi à la situation.
08:53Je le dis tout le temps à mes copains journalistes, d'ailleurs.
08:56J'ai déjà dit à cette antenne qu'ils me disent que les auditeurs ont la parole.
08:59Parfois, tu ne tombes pas sur des abrutis.
09:01J'ai des copains journalistes qui me posent ce genre de questions et je leur réponds toujours.
09:05Mais écoute l'émission, tu serais sidéré.
09:08J'ai des auditeurs qui sont bien meilleurs que des éditorialistes politiques ou que des journalistes spécialistes.
09:13Pardon Mathilde Piqué, pardon Julien Faudra.
09:15On a de la qualité, c'est tout, il faut le dire.
09:18Gilles fait partie de ça.
09:20Juste Gilles, puisque c'est l'objet de notre discussion,
09:22puisque vous me dites que vous avez peur aujourd'hui, compte tenu de cette censure,
09:27du fait qu'on n'a pas de budget, qu'on n'a pas de gouvernement,
09:29est-ce que vous avez une peur précise ?
09:31Je ne sais pas, sur une pension, sur une aide, sur les impôts ?
09:34Ce n'est même pas la limite, c'est un peu du nombrilisme.
09:37Mais plus généralement, j'ai peur de la conjoncture internationale avec ce qui se passe en Ukraine.
09:42Moi, je n'ai pas du tout envie de voir Poutine aux portes de l'Europe.
09:47Mais alors pas du tout, je ne comprends pas.
09:49Ce que je regrette, c'est ce laissé-aller, ce je m'en foutis.
09:53Merde, on vote pour des gens qui sont censés nous représenter,
09:58ils ont supprimé le service militaire.
10:00Moi, j'ai fait mon service militaire dans la Marine Nationale.
10:03Donc, ça a aidé à se connaître, on venait tous de milieux différents.
10:08Là, on est face à face, comme disait l'ancien maire de Lyon.
10:13Donc, il y a plein de choses qui ne vont pas, et on n'a même plus les moyens.
10:17Ça, c'est un chantier qui va bien au-delà des projets de budget
10:20qui ont été abremment discutés ces dernières semaines, Gilles.
10:24Les 5 milliards pour faire un mini-service militaire, on ne les a même pas.
10:28On comprend votre agacement.
10:31Ancien comptable devenu aide-soignant, 3 enfants qui font des études supérieures
10:36et qui ont fait des pré-étudiants.
10:38Un destin français.
10:40Pour un Marseillais, Gilles, j'ai un peu de compassion
10:42parce que j'ai l'impression que beaucoup ont pris le chemin de la capitale.
10:44Je ne sais pas comment vous vivez ça.
10:46Pour finir sur une note un peu plus légère.
10:50Je vais vous dire un truc.
10:51Bientôt, je suis à la retraite, j'ai 60 ans.
10:53Bientôt, je suis à la retraite, on quitte le pays et on se casse.
10:56Ah bon ?
10:57Ah oui, ce sera au Portugal et ce n'est pas pour une question d'impôt
11:00parce que quand vous êtes fonctionnaire, vous payez vos impôts.
11:02C'est pour la tranquillité aussi.
11:04Gilles, attendez, Victor Austandard, gardons les coordonnées de Gilles.
11:09J'aimerais faire un jour une émission sur ces Français
11:12qui ne s'en vont pas pour des raisons fiscales,
11:14qui s'en vont pour des histoires de désamour national.
11:17Il faudra qu'un jour on fasse cette émission.
11:19Gilles, merci, je vous embrasse.
11:21On va faire la parenthèse et on continue cette émission.
11:23Prenez soin de vous, comme on dit chez les hospitaliers.
11:25Prenez soin de vous.
11:26Merci beaucoup.
11:27Et bonjour François.
11:29Oui, bonjour.
11:30François, vous…
11:32Oui, on vous écoute Gilles. François.
11:34Oui, bonjour à tous et bonjour à tout le monde.
11:36Bon, ben voilà, c'est facile à comprendre.
11:38Madame Le Pen, elle ne l'a vu que pour elle.
11:41Elle ne l'a vu que pour 2027 parce qu'elle a la mort au trousse
11:43comme dans le film de Gary Grant.
11:45C'est-à-dire que la justice, dans quelques mois, va s'occuper d'elle.
11:49Vous voudrez que ça saute avant, vous voyez ce que je veux dire.
11:51C'est-à-dire qu'il fallait que M. Barnier saute.
11:53Et puis pense un petit peu, je pense, que le président Macron doit dire
11:57tiens, il va peut-être être en siège éjectable
12:00parce que si tout le monde descend dans la rue…
12:02Parce que là, c'est la catastrophe.
12:03Là, on s'en va sur une catastrophe de faillite d'entreprise.
12:06Alors…
12:07Regardez les petites… Oui, pardon.
12:09On vous laisse développer dans un instant.
12:11François, il faut qu'on marque une courte pause.
12:12Bon, on vous embrasse.
12:13François, restez avec nous tout de suite.
12:15On vous embrasse, mais vous restez là.
12:17Mon ami, moi, j'embrasse beaucoup les mecs.
12:19Ça peut paraître…
12:20C'est libre à vous.
12:21C'est devenu démodé.
12:22Il n'y a pas de problème.
12:23C'est devenu démodé.
12:24On vous salue, on va dire.
12:2564 000 puisqu'il en parlait.
12:2664 000 défaillances d'entreprise déjà en ce début de mois de décembre.
12:30Ça bat beaucoup de records.
12:32On est une année de grosses défaillances d'entreprise.
12:34A tout de suite.
12:47Avec Eric Brunet et Céline Landreau.
12:49Ils sont affamés car à 7h6 en général, ils déjeunent.
12:53Mathilde Piquet du service économique et Julien Fautra du service politique.
12:57On les a retenus en otage aujourd'hui.
12:59Le poulet frites de la cantine.
13:00Ça tombera.
13:01Céline, je vous propose qu'on aille voir Victor puisqu'on parle de…
13:04Proposition acceptée.
13:05Voilà.
13:06Bonjour Victor.
13:07Bonjour Céline, bonjour Eric, bonjour à tous.
13:08Donc, les Français inquiets, Victor.
13:10Les messages qu'on vous laisse par rapport au budget, au gouvernement…
13:13Les Français inquiets mais surtout les Français interrogatifs.
13:16Ils nous posent des questions sur l'application RTL.
13:18Brigitte Arrins, par exemple, nous pose la question.
13:21Suite à ce chaos, que vont devenir nos investissements SCPI et autres épargnes ?
13:26Y a-t-il un risque ?
13:27Et puis, Ève a une situation beaucoup plus pratique.
13:29Elle a un projet immobilier et elle est censée signer un compromis de vente le 27 décembre.
13:34Et se demande si les banques vont la suivre compte tenu du contexte actuel.
13:38Ah, alors très bien.
13:40D'abord, Mathilde Piquet du service éco.
13:42La première question, je n'ai pas compris, c'est quoi SCPI ?
13:45Alors, SCPI…
13:46C'est pour ça qu'elle est là, pour comprendre les questions qu'on ne comprend pas.
13:49En fait, si je ne me trompe pas, effectivement, c'est une sorte d'investissement dans l'immobilier.
13:55Et donc, ça, ça dépend plutôt de la situation sur le marché immobilier.
14:01Donc, en l'état pour l'instant, je ne veux pas trop avancer,
14:04mais je pense qu'il n'y a pas trop de risque pour que ça soit très dégradé.
14:08Maintenant, si on élargit sur l'épargne en général,
14:11il ne faut pas forcément vous faire trop de soucis, par exemple, si vous avez un livret A,
14:15parce que c'est un produit qui est indexé sur l'inflation.
14:18Donc ça, la censure, ça n'y change rien, entre guillemets,
14:21pour les autres produits qui sont là un peu plus risqués.
14:24Certains produits d'épargne sont par exemple indexés sur certains taux sur les marchés financiers.
14:30Là, ça peut avoir des conséquences, mais plutôt sur le moyen, le long terme,
14:34quand, effectivement, les taux sur les marchés financiers pourraient augmenter,
14:38puisqu'on sera perçu comme un acteur digne d'un peu moins de confiance après cette instabilité politique.
14:44Alors après, il y a la question plus générale qui est posée là, Mathilde, de l'immobilier.
14:48On sait que l'immobilier était quand même dans une phase descendante,
14:51assez basse en ce mois d'octobre-novembre.
14:53Bon, est-ce que le fait qu'il n'y ait pas de budget,
14:56est-ce que le fait qu'il n'y ait pas de gouvernement en ce moment à la France,
15:00qu'on ne vote pas de budget,
15:02est-ce que ça peut détériorer encore la situation de l'immobilier en France ?
15:05Alors, je vais vous faire un peu la même réponse.
15:07C'est-à-dire que dans l'immédiat, ça ne va pas forcément se faire ressentir.
15:11Je prends le cas de notre auditrice qui signe un compromis de vente le 27 décembre, si je me souviens bien.
15:16Il ne devrait pas y avoir de soucis, en tout cas pour l'instant.
15:19En gros, tous les prêts que vous avez déjà contractés,
15:23ils ne bougeront pas s'ils sont à taux fixe.
15:25Vous n'aurez pas de mauvaise surprise.
15:27Maintenant, c'est vrai que, encore une fois, sur le moyen, le long terme,
15:32les taux sur les marchés financiers vont augmenter,
15:35et ça peut se transférer à nous, notre économie, nos prêts immobiliers, aux taux, etc.
15:40La situation économique va mécaniquement faire que le niveau des taux immobiliers,
15:45les prêts, va augmenter.
15:46Et donc, du coup, ça va encore scléroser la situation de l'immobilier au printemps, par exemple.
15:50Ce n'est pas mécanique.
15:51Ça va prendre un peu de temps.
15:52C'est-à-dire qu'il y a plein d'intermédiaires sur les marchés financiers.
15:55Mais, effectivement, ça va se répercuter.
15:58Mettez-vous dans la tête d'un investisseur financier.
16:01Il se dit que la France est un peu moins digne de confiance maintenant
16:04parce qu'au vu de toute cette instabilité politique,
16:06je vais lui demander plus de garanties pour être sûre qu'elle me rembourse bien derrière.
16:10Et donc, ça, ça va faire augmenter les taux sur les marchés financiers.
16:14Ça ne se fait pas la même chose que les taux immobiliers que nous, on a,
16:17mais il y a un lien entre les deux.
16:18Ça met un petit peu de temps à se transférer.
16:21Donc, ça peut, effectivement, avoir une incidence,
16:25pas tout de suite et pas forcément de la même ampleur.
16:28Ça veut dire qu'en fait, au printemps, l'immobilier ne va peut-être pas augmenter.
16:32Il va continuer à rester assez bas,
16:34puisqu'il est plutôt plus bas maintenant qu'il l'était avant.
16:37C'était effectivement une des craintes, d'ailleurs, du secteur.
16:40Ils avaient beaucoup alerté sur cette question-là.
16:43François, vous êtes toujours avec nous ?
16:44Oui, oui, oui, bien sûr.
16:46Non, mais j'écoutais attentivement la petite dame qui parle.
16:48La petite dame, c'est Mathilde Piquet.
16:50Enchanté.
16:51Vous l'avez vu, François, la petite dame, elle est plus grande que vous.
16:54Je vous en tiens par aiguille.
16:56Dites, c'était en sympathie.
16:58Dites, comment je voulais vous dire.
17:00C'est normal, ce qui arrive là, ça va être un château de cartes.
17:03Elle le sait bien, cette dame-là, parce que ce qu'elle dit, c'est sensé,
17:06et puis c'est très intelligent.
17:07C'est-à-dire que quand il n'y a pas de confiance,
17:10les gens vont avoir de plus en plus de mal à obtenir des crédits,
17:13parce qu'il y a des gens qui vont être licenciés.
17:14Ils vont croire avoir des immobiliers, pourront pas, parce qu'ils sont licenciés.
17:18Et en plus, on paye, vous le savez très, très bien,
17:20la politique qui s'est passée les dernières élections.
17:23Ils ont fait barrage derrière M. Bardella.
17:26Ils n'ont pas voulu que ça passe.
17:28C'est-à-dire que ce n'est pas de la politique logique.
17:30C'est-à-dire que le Front National aurait dû être majoritaire à l'Assemblée nationale.
17:35Mais de la politique comme ça, c'est de la politique de tricherie, indirectement.
17:40C'est-à-dire qu'il n'y a plus de confiance en tout.
17:42Et puis il faut faire un moratoire sur la fonction publique.
17:45On ne retrouverait pas la confiance en France,
17:47le temps que vous n'auriez pas fait des économies d'État.
17:50M. Barnier, moi je ne suis pas déçu qu'il soit parti.
17:53Il n'y avait que des impôts et des impôts et des impôts et des taxes et des taxes et des taxes.
17:57Ça ne peut pas durer non plus comme ça.
17:58Vous allez en mettre un autre à la place.
18:00Il va faire de même.
18:01On s'en va dans des mois et des mois.
18:03On va rentrer dans un tunnel qu'on ne verra pas le jour.
18:06Et ça, c'est un système de confiance qu'on n'a plus.
18:09François, est-ce que je peux vous demander pour qui vous avez voté,
18:12si vous êtes sympathisant d'un parti ou d'un autre ?
18:14Je n'ai pas été voté.
18:15Je ne vais plus voter.
18:16Parce que tout ce qui est arrivé depuis...
18:19Vous prenez...
18:20Moi, la dernière fois que j'ai voté, c'est Chirac.
18:22Il y a eu la rupture.
18:23Vous voyez, il a parlé de rupture.
18:24On s'attendait à un gros changement.
18:26Mais là, je me suis aperçu que c'est toute la magouille politique.
18:29C'est-à-dire que ces gens-là, quand la gauche passe,
18:31ils s'entendent pour ne pas réformer.
18:33Quand la droite passe, ils s'entendent pour ne pas réformer.
18:35Ça fait 20 ans que vous ne votez plus, François.
18:37Comment ?
18:38Ça fait 20 ans que vous ne votez plus, en fait.
18:39Ah oui, exactement.
18:40Mais je n'irai pas voter encore demain matin.
18:42Quand il y aura un monsieur comme Trump qui arrive,
18:44qui fait un peu de populisme, je l'admets,
18:46mais qui va dire aux Français, voilà,
18:48on va faire un moratoire de l'État.
18:50L'État gaspille.
18:51Il y a 1 200 agences de l'État qu'on n'a pas besoin.
18:56Je viens de vous citer.
18:57Quand on a, par exemple,
18:59100 fonctionnaires à payer pour 1 000 habitants.
19:02En Allemagne, c'est 50 fonctionnaires pour 1 000 habitants.
19:05Pour 10 000, je crois.
19:07Non, je crois que vous avez raison.
19:08C'est vous qui avez raison.
19:09Vous m'avez bouché.
19:10C'est vous.
19:11Vous retrouvez une économie de 2 300 000 postes
19:16de fonctionnaires qu'on n'a pas besoin.
19:18Quand vous voyez les départements,
19:20on aurait dû les supprimer.
19:21Vous vous rappelez, ils ont fait des grandes régions.
19:23On devait supprimer les départements
19:25et supprimer les économies.
19:26On ne l'a pas fait, ça.
19:27Donc, automatiquement, c'est du gaspillage.
19:30On peut dire que même quand on a créé les régions,
19:32la Nouvelle-Aquitaine, l'Occitanie,
19:34qui va du sud-ouest, pratiquement,
19:36jusqu'à après Montpellier,
19:38on s'est dit, là, on va gagner des postes, etc.
19:41Et en fait, ça ne nous a pas fait gagner un centime, là.
19:45Réorganisation régionale en France.
19:47Des milliards qu'on a payés en plus.
19:50Lorsque vous ne ferez pas un moratoire,
19:51un homme d'État qui arrive,
19:52c'est-à-dire un gars du privé...
19:54C'est qui votre Trump français, pour vous, François ?
19:57Par exemple, M. Tavares, un homme comme ça,
19:59qui avait fait refléter...
20:00Ah oui, c'est Red.
20:01Oui, oui, mais c'est ça qui nous connait.
20:03M. Tavares, c'est un carton de Stellantis
20:04qui est connu pour...
20:05Ex-patron de Stellantis.
20:07Il avait fait un plan social.
20:09Mais je l'aime bien, François.
20:10Moi, je ne supporte plus, les amis, je vous le dis,
20:13que les journalistes disent
20:15« Ah, c'est pas bien de pas voter, vraiment. »
20:18Voilà, mais moi, je n'ai pas voté.
20:19Moi, je comprends, je comprends.
20:21Mais il y a parfois des journalistes qui disent
20:22« Oui, allez voter, blanc... »
20:23Ah, c'est littoraliste.
20:24Vous n'êtes pas des journalistes.
20:25Oui, oui, pas des journalistes.
20:26Vous voyez bien, pas des journalistes d'RTL.
20:28RTL, on est les meilleurs du monde.
20:30On n'est pas comme ça.
20:31Mais on n'est pas des moralisateurs.
20:33Mais c'est vrai qu'il y a souvent des gens qui disent
20:35« Ah, il faut aller voter. »
20:36Les gens font ce qu'ils veulent.
20:37Voilà, on est libre.
20:38Et on est libre aussi de ne pas aller voter
20:39quand on est un peu dégoûté du système.
20:41Il faudrait qu'il y ait un monsieur
20:43qui ne sorte pas de la fonction publique.
20:46L'État, c'est la fonction publique.
20:48On croirait avoir des gens qui viennent du privé.
20:50Ils viennent de l'ENA les trois quarts.
20:52C'est des profs.
20:53Ils sortent tous du même moule de la fonction publique.
20:56Je n'ai rien contre la fonction publique.
20:57Moi, je préfère la bonne fonction publique régalienne.
21:00Comme le monsieur parlait,
21:01vous savez, de la médecine tout à l'heure.
21:02C'est très, très bien ce monsieur-là.
21:04Je ne critique pas.
21:05Mais il faut aller voir un système moratoire
21:07pour le gaspillage de la bureaucratie.
21:09Comme dit M. Trump, il faut débureaucratiser.
21:12Il dit « trompe ».
21:13Il dit M. Trump.
21:14Oui, M. Trump.
21:15Bon, on vous salue.
21:16On vous souhaite une très, très belle journée.
21:17Vous êtes dans quel coin de France, François ?
21:19Je suis à Deauville.
21:20À Deauville, voilà.
21:21Après Marseille, Deauville.
21:22Très belle journée.
21:23Un François qui est énervé.
21:25Je suis un retraité.
21:27Moi, quand je vois la France comme ça,
21:28quand je vois les hommes qui se présentent
21:30et les femmes qui se présentent devant nous,
21:31ils s'arrangent tous pour faire de la petite bouillabaisse entre eux.
21:35Comme ça, ils ne seront jamais déboulonnés.
21:38La France, elle est boulonnée comme ça depuis Mitterrand.
21:41Mitterrand en 1981,
21:42il a lâché des postes de fonctionnaire partout, partout, partout.
21:45Est-ce que vous croyez que c'est normal d'avoir 1 200 bureaux d'agence
21:49qui n'ont même pas été capables de...
21:51Oui, les fameuses agences de l'État.
21:52Les fameuses agences de l'État.
21:53Attention, dedans, il y a des agences France Travail, par exemple,
21:57qui gèrent le chemin.
21:58Oui, mais on va en garder quand même.
22:00Oui, c'est une agence de l'État.
22:01Il y a des agences qui ont une utilité quand même.
22:03Bon, François, il faut que je fasse tourner la parole,
22:06sinon les auditeurs et les auditrices ne vont pas être contents.
22:08Je vous souhaite une belle journée à Deauville.
22:11Et je salue l'arrivée de Vincent.
22:14Bonjour, Vincent.
22:15Bonjour.
22:16Vous êtes un homme inquiet avec ce gouvernement qui chute ?
22:19Pas du tout.
22:20Alors, pas du tout.
22:21On a un optimiste.
22:22On vous garde au chaud.
22:23A tout de suite, mon cher Vincent.
22:24Et bonjour, Jean-Alphonse Richard.
22:26Bonjour à tout le monde.
22:27Vous êtes très nombreux dans le studio, mais l'actualité est chargée.
22:30Non, pas plus que d'habitude.
22:31Qu'est-ce qui vous permet de dire ça, Jean-Alphonse ?
22:34Oh, comme ça, en passant, j'ai entendu quelque chose.
22:36De quoi parle-t-on aujourd'hui ?
22:37Je vous emmène en Belgique, à Charleroi,
22:39avec la disparition en pleine ville d'une jeune maman de 20 ans.
22:42Le scénario, vraiment, d'un mauvais film.
22:45Alicia Lemaire est sortie pour acheter du pain.
22:48Elle avait son téléphone.
22:50Elle a retiré un peu d'argent au distributeur.
22:52Puis, soudain, plus rien.
22:54Aucune trace.
22:55On ne l'a pas vue.
22:56Elle n'était pas menacée, cette jeune femme.
22:58Elle vivait avec son compagnon, le père de sa fille.
23:01Il ne vit en apparence tranquille.
23:02Mais vous savez bien que les gens sans histoire, ça n'existe pas.
23:05Donc, évidemment, on va enquêter.
23:07On va regarder.
23:08On va trouver certains détails, certaines choses qui ne marchent pas.
23:11Un compagnon, un amant, une mauvaise rencontre, peut-être une vengeance.
23:14Qui sait ?
23:15Que s'est-il passé ?
23:17C'était à l'automne 2006, il y a 18 ans.
23:19Et bien, figurez-vous qu'aujourd'hui encore,
23:22Alicia Lemaire est recherchée parce qu'elle n'est jamais réapparue.
23:27C'était alors plein centre de Charleroi.
23:31C'est dans l'heure du crime et c'est à 14 heures.
23:33Merci Jean-Alphonse Richard.
23:35Dans un instant, il y a donc un auditeur qui s'appelle Vincent
23:39et qui n'est pas du tout inquiet de la censure du gouvernement,
23:42de la démission du gouvernement Barnier.
23:44Il n'est pas du tout inquiet de voir une France sans budget.
23:47Eh bien, nous écouterons ses arguments.
23:49C'est peut-être lui qui a raison.
23:50On va tout de suite.
23:59Vous écoutez RTL midi.
24:00Les auditeurs ont la parole.
24:01Le gouvernement Barnier censuré, démissionnaire.
24:05Et maintenant, quelles conséquences sur votre quotidien ?
24:09On en parle avec vous et on revient dans 60 secondes.
24:19Moi, je suis concerné.
24:20J'ai peur pour les plus fragiles d'entre nous dans ce pays.
24:22J'ai peur pour les vieux.
24:23J'ai peur pour les handicapés.
24:24J'ai peur pour les mômes.
24:25Je suis très inquiet.
24:26Et je vais faire exactement la même chose que l'auditeur qui vient de passer.
24:29Je vais quitter la France.
24:30Je ne peux pas rester là.
24:31C'est avec une grosse patate sur le cœur quand même que je m'en vais
24:34parce que j'ai aimé la France.
24:35Allez, bon vent.
24:37Beaucoup d'appels de gens extrêmement inquiets par le fait qu'on n'ait plus de gouvernement,
24:41que surtout le budget 2025 ne soit pas voté.
24:46Vincent, vous êtes toujours là ?
24:48Oui, bien sûr.
24:49Vincent, vous êtes un optimiste.
24:52Je vous garde au chaud une demi-seconde de plus
24:54parce que je voudrais demander à Julien Fautrat du service politique
24:56s'il y a du nouveau.
24:57On sait qu'aujourd'hui, le président de la République reçoit François Bayrou.
25:01Yael Brone-Pivet, la présidente de l'Assemblée nationale.
25:04Gérard Larcher, cet après-midi, le président du Sénat.
25:06Il consulte, il passe ses coups de fil.
25:08Est-ce qu'il va annoncer ce soir à 20h un nouveau Premier ministre ?
25:11C'est la question.
25:12Je n'ai pas la réponse.
25:13Les noms circulent depuis trois jours.
25:15Il va peut-être nous surprendre.
25:17C'est François Bayrou, Sébastien Lecornu, le ministre des Armées.
25:20Où est-ce que je l'ai entendu ? Il était sur RTL, non ?
25:22C'est ça, c'est sur RTL.
25:23Vous écoutiez et vous étiez sur la bonne fréquence.
25:25J'étais sur la bonne fréquence.
25:26Il était l'invité.
25:31J'étais engueulé par les patrons, mais c'était chez nous.
25:33Comme ça, j'écoute bien RTL le matin.
25:35Lecornu a dit...
25:37Lecornu est étonnant.
25:38Parce qu'on parle de lui pour être Premier ministre.
25:40Il dit « je suis très bien aux armées ».
25:42Il a dit ça ce matin.
25:43« Je suis très bien ministre des Armées ».
25:44Il a dit « je ne suis pas candidat ».
25:45Il a dit qu'il ne voulait pas être Premier ministre.
25:48Donc, Bayrou, Lecornu, Baroin.
25:51Voilà les noms qui sortent.
25:53C'est des noms qui sortent.
25:55En fait, la difficulté, ça reste la même.
25:57C'est l'équation.
25:58Comment ne pas être censuré par l'Assemblée nationale ?
26:02On voit que Marine Le Pen, elle peut faire tomber des gouvernements.
26:06On l'a vu hier.
26:07Donc, il faut un Premier ministre qui ne soit pas irritant pour Marine Le Pen.
26:12Tant que le PS, ce n'est pas détaché.
26:16Si le PS se détache, il n'y a plus besoin d'URN.
26:18Vous voyez, il y a tout un jeu politique.
26:21Et malgré ça, Vincent, qui nous appelle au 3210, est optimiste.
26:25Rebonjour, Vincent.
26:26Rebonjour.
26:27Je suis optimiste.
26:28Mais le sentiment d'optimisme n'empêche pas la colère, par contre.
26:32Ça n'empêche, depuis les dernières législatives,
26:36on n'a pas respecté les électeurs.
26:38Et les électeurs eux-mêmes ne se sont pas respectés.
26:41Ça veut dire que vous êtes un électeur de gauche, c'est ça ?
26:44Non, pas du tout.
26:45Ah bon, d'accord.
26:46Parce que je pensais que vous alliez dire
26:48qu'on aurait dû prendre un Premier ministre parmi le Nouveau Front Populaire.
26:51Oui, mais peu importe, en fait.
26:53Que ce soit Nouveau Front Populaire,
26:55il n'y a aucune majorité qui se dégage aux législatives.
26:57Il y a eu tellement de magouilles après les députés
26:59qu'en fait, ce qui arrive aujourd'hui, ça se passe sur le budget,
27:02mais ça aurait pu arriver sur n'importe quel autre sujet.
27:05Un sujet sur la sécurité, sur l'immigration, sur tout ce que vous voulez.
27:08Ça serait arrivé quoi qu'il arrive.
27:10Avec trois blocs différents, où il en faut deux pour faire une majorité,
27:14c'était obligatoire.
27:16En fait, moi, je ne suis pas plus angoissé.
27:18Je suis énervé depuis les dernières législatives.
27:20Donc que vous mettiez demain Dorothée ou Patrick Sébastien Premier ministre,
27:23ça ne changera rien.
27:24Alors, ce n'est pas dans les noms qui circulent.
27:26On le précise quand même.
27:28Oh Dorothée, je vais m'oublier Dorothée.
27:30Vincent, vous avez dit quelque chose qui m'a un peu interpellé.
27:32Vous dites, les électeurs ne se sont pas respectés.
27:34C'est-à-dire ?
27:36En fait, voilà, quand vous avez eu des désistements
27:40entre la gauche des Insoumis, par exemple,
27:44Le Front Républicain, oui.
27:46Quand vous avez eu, je ne sais pas moi,
27:48Attal, qui a laissé passer
27:52ou qui a fait désister des candidats de son parti
27:55à propos ou en faveur d'Arsoumi,
27:58voyant les propos qu'il tenait sur le gouvernement actuel,
28:01là déjà, les électeurs qui ont, eux, voté
28:04soit pour l'un, soit pour l'autre,
28:06alors que ce ne sont pas du tout les mêmes optiques politiques,
28:09ce ne sont pas du tout les mêmes personnalités,
28:11de vouloir faire barrage à l'extrême droite,
28:13à l'extrême droite, à l'extrême droite, à l'extrême droite,
28:15tout le temps, tout le temps, et je ne suis pas d'extrême droite,
28:17et bien voilà ce qu'il arrive.
28:19On bloque le pays. On ne respecte pas
28:21le premier parti arrivé avec le plus de voix,
28:23ça reste à l'extrême droite.
28:24À un moment donné, on respecte les électeurs,
28:26ça aurait été le plus de voix à gauche,
28:28et bien on respecte les électeurs, ça aurait été le plus de voix
28:30sur le bloc central, et bien on respecte les électeurs.
28:32Des électeurs eux-mêmes ne se sont pas respectés.
28:35Donc la situation aujourd'hui, ça ne sert à rien de faire
28:38la vierge effarouchée, excusez-moi l'expression,
28:40mais aujourd'hui, ce qu'on a aujourd'hui,
28:42on a ce qu'on mérite et ce qu'on paye.
28:44Donc moi, je suis désolé, je suis surveillant pénitentiaire,
28:47le système carcéral va aussi très très mal,
28:50des économies, on pourrait en faire énormément
28:52sur la justice, et on n'en fait pas.
28:54On incarcère à tour de bras,
28:56on ne cherche pas d'autres moyens que d'incarcérer,
28:58et vous savez que ça coûte très très cher d'incarcérer
29:00des gens aujourd'hui.
29:01On parle même plutôt de construire des prisons
29:03pour avoir des places supplémentaires.
29:05Des places supplémentaires, bien évidemment, mais pourquoi ?
29:07Pour combler des gens qu'on ne peut pas mettre à l'hôpital,
29:09qui n'ont pas leur place en prison.
29:11C'est la société en général qui va mal,
29:13ça n'est pas que le budget.
29:15Le budget aujourd'hui, c'est pour moi l'étincelle
29:18qui a fait allumer la flamme de la situation
29:20dans laquelle on est.
29:21Vous paraissiez optimiste au départ,
29:22en fait, vous ne l'êtes pas tellement, Vincent.
29:24Mais si, je suis optimiste dans le sens...
29:26C'est l'étincelle qui a fait déborder le vase.
29:28Je suis optimiste dans le sens où je vous dis qu'à un moment donné...
29:30Vous essayez de faire une blague ?
29:31C'est la goutte d'eau qui a mis le feu aux poudres.
29:33Exactement, voilà, on va dire ça comme ça,
29:35sans l'éteindre, au contraire.
29:37Oui, on est des pompiers pyromanes,
29:39je peux prendre un peu le même style d'exemple,
29:41mais moi je suis inquiet pour la France en général,
29:44mais je suis optimiste, moi, dans la suite,
29:47je me dis qu'on ne pourra pas tomber plus bas qu'est-ce qu'on est.
29:49Est-ce que, Mathilde Piquet,
29:51philosophiquement,
29:53est-ce qu'on peut
29:55être aujourd'hui
29:57un Français qui assiste à cette espèce
29:59de déroute politique,
30:01à ce cafouillis politique, on va dire,
30:03et en même temps, se dire
30:05qu'il n'y a pas de quoi écrire une lettre à ses parents.
30:07Ce n'est pas un drame.
30:09Économiquement, notre situation
30:11en janvier, en février, même si
30:13on a un gouvernement technique qui n'avance pas,
30:15même s'il n'y a pas de mesures qui sont prises,
30:17même si la France
30:19est au ralenti,
30:21ça ne va pas être une déroute économique
30:23et sociale.
30:25J'ai un peu envie de vous répondre les deux, mon capitaine.
30:27C'est-à-dire que
30:29si au 1er janvier, on n'a pas de budget
30:31voté par
30:33l'Assemblée nationale et le Sénat,
30:35ça ne sera pas l'apocalypse, c'est-à-dire
30:37qu'il y a des mesures qui existent,
30:39qui permettront aux cartes vitales de fonctionner,
30:41vous recevrez toujours vos prestations sociales,
30:43le chômage, le RSA, etc.
30:45Donc ça, ça continuera de fonctionner.
30:47Maintenant, c'est vrai, la situation
30:49économique de la France, elle est préoccupante.
30:51Je pense par exemple à l'agence de notation
30:53Moody's, ce matin,
30:55qui a dit qu'effectivement, la censure
30:57du gouvernement n'était pas vraiment de nature à arranger
30:59nos comptes publics. On est dans une situation très
31:01préoccupante de ce côté-là. On a une dette
31:03qui dépasse les 3100
31:05milliards d'euros de dette.
31:07C'est même difficile à imaginer.
31:09Donc voilà, un petit peu des deux.
31:11On ne va pas être dans l'apocalypse,
31:13mais on n'est pas très à l'aise non plus économiquement.
31:15Les deux, mon capitaine. Merci, Vincent.
31:17Bonjour, Christophe. Bonjour.
31:19Bonjour, mon chère Éric. Bonjour aussi.
31:21Christophe, on va régler
31:23votre téléphone. Vous êtes un peu trop
31:25près du combiné.
31:27On va aller mieux là, non ?
31:29Oui, on va régler ça. On va vous repasser
31:31Damien, notre
31:33super ingénieur du son.
31:35Il sait tout faire, il sait tout régler.
31:37Il vous ouvre le micro.
31:39Et nous, on se retrouve dans un instant. Tout de suite.
31:55Je suis complètement dégoûtée par l'Assemblée nationale.
31:57Leur comportement
31:59est odieux. Moi, je ne sais même plus
32:01si je vais voter pour élire un député.
32:03Marine Le Pen
32:05et Bardella, ils m'ont bien déçue.
32:07Mais ça, je ne voterai plus jamais pour eux.
32:09Alors ça, c'est intéressant.
32:11Parce que, franchement, cette petite musique,
32:13on l'entend beaucoup.
32:15Plus que je ne l'imaginais, d'ailleurs.
32:17Il y a des gens qui disent parfois
32:19« Elle a bien fait, Marine Le Pen, de censurer
32:21Barnier ou bien
32:23le nouveau Front populaire. » Mais en fait,
32:25on l'entend encore plus souvent.
32:27J'ai déjà voté pour Marine Le Pen
32:29dans ma vie et je ne le ferai plus
32:31car ce qu'elle a fait est inacceptable.
32:33Donc ça, c'est une petite musique qui monte à surveiller.
32:35Christophe a fait le 3210.
32:37Mon cher Christophe, bonjour !
32:39Bonjour, mon cher Eric. Bonjour, Céline.
32:41Alors, Christophe.
32:43Moi, je suis écuré depuis hier soir
32:45que j'ai vu la censure avec Marine Le Pen.
32:47Elle ne veut que
32:49la place, cette personne, alors qu'elle n'est
32:51pas capable de gouverner.
32:53Elle était très bien en tant que députée,
32:55mais elle ne serait pas très bien en tant que Premier ministre.
32:57Il fallait laisser la chance à
32:59Michel Barnier et son gouvernement.
33:01De toute façon, on n'a pas le choix
33:03que de faire des économies.
33:05Les économies qu'il voulait faire au niveau de la retraite,
33:07il fallait laisser comme ça pour la retraite
33:09à 63 ans,
33:11à 64.
33:13C'est le budget tel qu'il était.
33:15On n'a pas le choix que de faire des économies. On ne peut pas faire autrement.
33:17Regardez, même...
33:19Christophe, on vous entend. Le son est vraiment pas
33:21bon, là. Je vais vraiment demander
33:23à quelqu'un de vous reprendre sur une autre ligne.
33:25Vous n'êtes pas en haut-parleur,
33:27mais ça grésille.
33:29Le temps d'essayer de régler ça. On va peut-être dire
33:31bonjour à Jean-Michel.
33:33Mon cher Jean-Michel, bonjour.
33:35Vous faites partie d'accord. Vous vous inquiétez, Jean-Michel ?
33:37Non, pas du tout.
33:39Pas du tout. J'ai un grand coup de gueule
33:41à passer, par contre, parce que quand j'entends
33:43effectivement que les Français ont ras-le-bol des politiques,
33:45j'ai entendu, moi, hier, Mathilde Panon
33:47nous dire que si le gouvernement était tombé,
33:49c'était grâce à elle. Ben non.
33:51C'est grâce à des gens qui ont les mêmes
33:53idées que vous sur le budget et qui n'en voulaient pas,
33:55c'est-à-dire Marine Le Pen. Et il n'y a rien
33:57d'électoral dans ce qu'elle a fait hier.
33:59J'entends M. Attal nous dire
34:01que si le gouvernement
34:03tombe, la France
34:05sera exclue du Mercosur et de la décision
34:07finale. Je suis désolé, mais ça me
34:09fait également doucement rigoler. Je l'ai entendu,
34:11moi, défendre, quand il était en poste,
34:13le Mercosur, bec et ongles.
34:15Et puis, M. Macron, vous avez lancé
34:17il y a quelques semaines
34:19un boomerang au moment des élections
34:21en demandant aux députés
34:23éventuellement de se désister
34:25pour des gens de LFI ou de la gauche
34:27faire face au Front National, au
34:29Rassemblement National. Aujourd'hui, le boomerang
34:31vous revient en pleine tête. Donc, ne
34:33vous plaignez pas. Il faut remettre toute
34:35la situation à plat aujourd'hui de la France.
34:37Jean-Michel, vous attendez quelque chose, justement,
34:39d'Emmanuel Macron qui s'exprimera
34:41à 20h ce soir ? Oui, j'entends
34:43qu'il mette tout à plat et qu'il
34:45mette en place un vrai comptable.
34:47Moi, j'ai un nom qui va vous plaire ou pas.
34:49C'est un monsieur qui sait compter.
34:51C'est le président de la Cour des Comptes.
34:53M. Baudet ? Non, M.
34:55Moscovici. La Cour des Comptes, pardon, j'étais
34:57sur le Conseil économique, pardon.
34:59M. Moscovici. Premier ministre,
35:01lui, il saura parler au RN,
35:03il saura parler à LFI. Alors, j'ai
35:05tort ou j'ai raison, mais aujourd'hui,
35:07on n'entend parler que de dépenses.
35:09Moi, je n'entends personne nous parler
35:11de redonner du PIB
35:13à la France. La France,
35:15aujourd'hui, on est dans un état catastrophique
35:17au niveau des entreprises. C'est un
35:19carnage au niveau des déficiences d'entreprises.
35:21Aujourd'hui, si on ne redonne pas
35:23une capacité à la France
35:25de pouvoir séduire les investisseurs,
35:27d'avoir un commerce extérieur
35:29qui fonctionne parce qu'on est attractif
35:31financièrement, en baissant
35:33nos charges et en payant mieux nos salariés
35:35sans que ça nous coûte plus cher,
35:37ça ne fonctionnera pas. On peut
35:39également faire, effectivement,
35:41comme disait un de vos précédents
35:43auditeurs, faire un moratoire sur
35:45toutes les dépenses de l'État,
35:47mais on peut aussi économiser sur
35:49France Travail et sur les
35:5150 milliards, je crois, que l'on verse
35:53chaque année en
35:55rémunération de chômage.
35:57Il y a des choses à faire.
35:59On ne va pas couper la rémunération des chômeurs.
36:01Il faut juste remettre des gens au travail
36:03sans que ça coûte cher aux entreprises.
36:05Comme je vous l'avais dit dans une précédente émission,
36:07il faut exonérer les gens qu'on va remettre
36:09au travail, il faut exonérer les sociétés
36:11des charges.
36:13Vous seriez partisan, vous, de la dégressivité
36:15des allocations chômage,
36:17de baisser le montant
36:19des allocations chômage ?
36:21Oui, le baisser, et surtout donner la possibilité
36:23aux entreprises qui sont en
36:25demande de personnel
36:27d'exonérer de charges sociales
36:29et patronales tout nouvel
36:31arrivant dans une société qui était
36:33précédemment payée par le
36:35Pôle Emploi où France Travail, comme vous voulez,
36:37par l'État, et qui rentrerait dans la société
36:39et qui sortirait du portefeuille
36:41de l'État. En tout cas, vous, vous faites partie
36:43de ceux qui pensent que la situation
36:45économique de la France, les entreprises,
36:47l'attractivité, etc.,
36:49ça, c'est le vrai sujet grave de l'hiver,
36:51et le fait qu'on n'ait pas de gouvernement,
36:53c'est moins
36:55handicapant que cette tragédie économique
36:57et sociale.
36:59Il faut redonner de la rentabilité à la France.
37:01Par millions de travailleurs
37:03remis dans le système,
37:05c'est environ 15 milliards
37:07par an d'économie, 15 milliards
37:09par million. Il y a 4 ou 5 millions
37:11de chômeurs en France.
37:13Et vous seriez favorable à un gouvernement technique,
37:15comme on dit de plus en plus,
37:17c'est-à-dire, vous parlez de Pierre Moscovici,
37:19mais parmi les options
37:21à Matignon, il y a aussi l'idée
37:23d'un technicien, avec des
37:25hauts fonctionnaires, peut-être, qui seraient
37:27bonistes. Non, alors, hauts fonctionnaires, j'y crois pas.
37:29Moi, je crois beaucoup plus à des gens de terrain,
37:31qui soient des gens capables de savoir
37:33combien coûte un kilo de haricots,
37:35ou un... Un auditeur nous parlait
37:37de Carlos Tavares, l'ancien patron de Stellantis.
37:39Oui.
37:41Un grand patron, quoi.
37:43Un grand patron, oui.
37:45Et qui est portugais.
37:47Ah, il est portugais ? Il est portugais, alors,
37:49je crois que ce n'est pas rédhibitoire dans les textes,
37:51mais en termes d'affichage, avoir un premier ministre
37:53qui ne soit pas de la nationalité française,
37:55ça peut, quand même, faire grincer quelques dents.
37:57D'ailleurs, on n'est pas sûr qu'il soit intéressé.
37:59Il y a bien une première ministre, une présidente française,
38:01je ne dis pas de bêtises, en Géorgie,
38:03il me semble, elle est française.
38:05Elle a la double nationalité, je crois qu'elle a dû abandonner
38:07sa nationalité française, d'ailleurs, pour devenir présidente,
38:09mais là, je n'ai pas de certitude affichée.
38:11Carlos Tavares, en tout cas, il n'est pas dans les petits papiers du moment.
38:13On sera d'accord avec moi
38:15qu'on n'en sortira pas sans relancer l'économie.
38:17C'est vrai.
38:19Merci, Jean-Michel.
38:21Dans un instant, on continue de parler de cette crise politique avec vous.
38:23Tiens, on pourra peut-être discuter
38:25de ces appels à la démission
38:27du chef de l'État
38:29qui résonne. On entendait Manuel Bompard,
38:31l'insoumis, ce matin, sur notre antenne.
38:33Qu'est-ce que ça provoque chez vous ?
38:35Vous êtes d'accord ou pas ? Vous nous appelez.
38:373210, à tout de suite.
38:39N'oubliez pas une chose,
38:41nous sommes 11 millions de Français
38:43à avoir voté au RN,
38:45et je n'entends jamais dire
38:47qu'on peut proposer, comme Premier ministre,
38:49quelqu'un de durable
38:51dans le Rassemblement national.
38:53Je trouve que c'est inadmissible
38:55de ne pas tenir compte des 11 millions de Français
38:57qui ont voté pour le RN
38:59et que nous ne sommes pas au gouvernement.
39:01Je trouve que c'est inadmissible
39:03de ne pas tenir compte des 11 millions de Français
39:05qui ont voté pour le RN
39:07et que nous ne sommes pas au gouvernement.
39:09Jérôme nous dit cela.
39:11Jérôme, oui, Julien Fautrat ?
39:13Mais quand on pose la question
39:15à Marine Le Pen et au cadre du RN,
39:17ils disent qu'ils n'ont pas
39:19vocation, à ce stade, à participer
39:21à un gouvernement.
39:23C'était conditionné à la majorité absolue.
39:25Jordan Bardella avait dit
39:27« Ok, si j'ai la majorité absolue, sinon je ne vais pas à Matignon. »
39:29Si on parlait de la démission
39:31d'Emmanuel Macron, qui est quand même évoquée
39:33par pas mal d'auditeurs, Marie-Ève est avec nous.
39:35Bonjour Marie-Ève.
39:37Bonjour Eric, bonjour Céline.
39:39Vous l'entendez la petite musique « Macron vous doit démissionner » ?
39:41Alors on en parle beaucoup du côté
39:43de la France Insoumise, on en parle aussi du côté
39:45de Jean-François Copé, qui a dit ça
39:47il y a quelques jours,
39:49de Charles-Henri de Courson, du Liott,
39:51le centriste, donc il y a pas mal
39:53de petites musiques qui montent.
39:55Moi je voulais d'abord vous dire
39:57Eric et Céline que si vous avez des auditeurs
39:59de qualité, c'est parce que vous êtes des journalistes
40:01de talent et vous méritez
40:03d'avoir des gens talentueux
40:05et en général
40:07on reçoit ce qu'on donne.
40:09C'est tellement gentil.
40:11Je ne sais pas quoi vous répondre Marie-Ève,
40:13mais merci.
40:15C'est simplement pour vous dire qu'on a aussi
40:17les hommes et les femmes politiques qu'on mérite, pardon.
40:19Alors ça c'est vrai.
40:21Et je pense que
40:23on vit dans le meilleur pays du monde
40:25mais que les Français
40:27ne s'en rendent pas compte.
40:29Et qu'aujourd'hui on a des hommes et des femmes
40:31politiques qui gouvernent notre pays,
40:33en tout cas qui ne gouvernent plus depuis ce matin
40:35et qui ne pensent qu'à leur
40:37ambition personnelle.
40:39Vous vivez
40:41Michel Barnier comme ça, comme un homme
40:43qui était mu par son ambition personnelle ?
40:45Mais qu'est-ce qu'il est venu faire
40:47Michel Barnier à 73 ans ?
40:49Moi j'avais pas envie
40:51de l'avoir comme Premier Ministre. On avait Gabriel Tal
40:53qui était formidable.
40:55Le quatrième Premier Ministre de l'année
40:57Eric, mais enfin on est en France,
40:59on n'est pas dans un pays du tiers monde.
41:01Qu'est-ce que c'est que ce pays ? Qu'est-ce que c'est que ce gouvernement ?
41:03Qu'est-ce que c'est que ces gens ?
41:05Ces députés qui se tapent dessus à l'Assemblée nationale ?
41:07Mais enfin on est où ?
41:09Moi j'ai honte là, vraiment.
41:11J'ai vécu 25 ans à l'étranger
41:13Eric, je suis rentrée en France il y a 3 ans et demi
41:15et je ne repartirai pas à l'étranger
41:17parce que j'aime mon pays et on y vit bien
41:19et quand j'entends les auditeurs dire
41:21« Ah moi je m'en vais, je quitte la France »
41:23Allez voir comment c'est à l'étranger. Vous allez voir
41:25comment c'est difficile et comment on a la chance
41:27de vivre en France. Mais aujourd'hui les Français
41:29sont des enfants gâtés. On ne peut pas
41:31gouverner ce pays. A la moindre récente,
41:33on descend dans la rue. On fait la grève.
41:35Donc aujourd'hui qu'est-ce qu'on fait ?
41:37On prend des petites mesurettes pour économiser
41:393 millions par ci
41:41et 10 milliards par là.
41:43C'est pas ça. On n'a pas
41:45de vision pour ce pays.
41:47Qu'est-ce qu'on va en faire de cette France ?
41:49Moi j'en ai marre d'être l'arrivée de l'Europe et du monde.
41:51On a tout pour faire
41:53et on est... Voilà, moi je voudrais
41:55être un exemple. Je veux que la France soit un exemple
41:57dans le monde.
41:59Regardez les journaux aujourd'hui.
42:01Moi je suis formatrice en anglais, je lis les journaux internationaux
42:03mais j'ai honte.
42:05J'ai pas envie de ça pour mon pays.
42:09Mais c'est vrai Marie-Ève,
42:11dès qu'on décide de faire une
42:13réforme, il y a la partie concernée
42:15qui descend dans la rue. C'est-à-dire qu'on est tous
42:17d'accord sur le constat.
42:19Je regardais l'autre jour l'exemple du Portugal.
42:21Le Portugal était dans une situation très difficile
42:23il y a quelques temps. Ils ont baissé
42:25les pensions de retraite. Ça n'aurait pas été possible
42:27en France de baisser les pensions de retraite. Ils ont baissé
42:29les traitements des fonctionnaires portugais.
42:31Ça n'aurait pas été possible
42:33en France de faire ça.
42:35Aujourd'hui, il faut baisser... C'est l'administration
42:37qui nous tue en France, Eric.
42:39L'administration. C'est un truc
42:41infernal en France, l'administration.
42:43Moi je suis auto-entrepreneur
42:45et je suis juste petite auto-entrepreneur
42:47avec un peu de patrasse.
42:49Mais c'est l'enfer. Je ne veux même pas
42:51penser aux entreprises. Le candidat
42:53avant avait raison.
42:55C'est ce qu'on est pris par le temps.
42:57Parce qu'on voudrait juste donner la parole à Eric avant que l'émission
42:59se termine parce qu'il attendait aussi.
43:01Bonjour Eric. Oui, bonjour.
43:03Eric, vous avez entendu Marie-Ève.
43:05Vous partagez son point de vue ou pas ?
43:07Bien sûr. Je suis d'accord avec Marie-Ève.
43:09Moi je voulais juste revenir
43:11sur l'historique des faits.
43:13Je ne suis pas sympathisant
43:15du Front National mais aux européennes,
43:17le Rassemblement National
43:19a eu la majorité des voix.
43:21Sans qu'on comprenne pourquoi le président
43:23Macron a dit sous l'Assemblée
43:25une élection européenne qui a eu des
43:27impacts sur une institution française
43:29alors qu'il a toujours dit que ça
43:31séparait bien les deux choses.
43:33Donc, suppression,
43:35dissolution de l'Assemblée,
43:37législative, au premier tour des législatives
43:39le Rassemblement National passe en tête.
43:41Donc pour vous, il doit
43:43partir ou pas ?
43:45Oui, pour moi il devrait partir parce que
43:47au premier tour des législatives,
43:49il y a eu des malversations,
43:51tout ce qu'on a entendu...
43:53Des accords d'appareils plutôt que malversations ?
43:55Oui, pardon, accords d'appareils.
43:57On a préféré mettre
43:59en avant l'extrême gauche plutôt que
44:01l'extrême droite. Donc aujourd'hui,
44:03on se retrouve avec une Assemblée nationale
44:05qui n'a aucune majorité et pour moi,
44:07il n'y a aucun gouvernement qui arrivera
44:09à voter la moindre loi. Donc si
44:11le président ne démissionne pas, on est obligé
44:13d'attendre juin l'année prochaine
44:15pour refaire une
44:17dissolution de l'Assemblée et d'ici
44:19juin l'année prochaine, il ne se passera rien du tout.
44:21Le seul moyen pour moi de revenir
44:23à une politique normale, c'est que le président
44:25démissionne, on refase les élections présidentielles
44:27suivies éventuellement
44:29par les élections législatives
44:31et repartir de zéro.
44:33Merci Eric,
44:35merci Marie-Ève, merci à ceux qui nous ont
44:37appelés et qui n'ont pas pu passer
44:39aujourd'hui, ça s'appelle les auditeurs en la parole.
44:41Si tout le monde passait, l'émission
44:43serait 24 heures, mais
44:45Jean-Alphonse Richard serait très en colère.
44:47Jean-Alphonse Richard serait triste et puis nous un peu affamés.
44:49Et nous un peu affamés.
44:51Je serais très énervé. On va en Belgique
44:53aujourd'hui Jean-Alphonse. Absolument, avec l'affaire
44:55Alicia Allemers, la disparue
44:57de Charles Roy, c'est tout de suite.
44:59Eh bien nous serons à l'écoute.