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Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Céline Landreau du 02 décembre 2024.

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00:00Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole. Eric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
00:06Allez, je prends Laurence. Auditrice, bonjour ma chère Laurence.
00:10Bonjour, bonjour. A vous la belle équipe du midi.
00:12Risque de censure du gouvernement Michel Barnier cet après-midi.
00:17Des chefs d'entreprise, de PME, des artisans, des commerçants inquiets.
00:22Est-ce que vous êtes pour ou contre, vous Laurence, cette censure ?
00:25Contre, contre, contre, contre.
00:27Vous nous direz ça dans une seconde.
00:29Tiens, vous nous donnerez vos arguments, on vous attend.
00:31Restez avec nous ma chère Laurence.
00:3313h01, c'est le rappel des titres avec Céline Landreau.
00:36Michel Barnier sera-t-il visé par une motion de censure dès cet après-midi ?
00:41Oui, s'il décide de dégainer le 49.3 pour faire adopter son projet de budget de la sécurité sociale.
00:48Et Jordan Bardella, le président du Rassemblement National, l'a annoncé ce matin sur RTL.
00:53Le RN votera cette motion aux côtés de la gauche pour renverser le gouvernement si c'est le cas.
01:00La ville de Lyon, les routes lyonnaises paralysées aujourd'hui par près de 2000 chauffeurs de taxi
01:06mobilisés pour protester contre la convention en cours de négociation avec l'assurance maladie
01:11au sujet du transport de malades à six conventions qui prévoit une tarification à la baisse du transport médical
01:18et également une obligation de faire du taxi partagé.
01:21On en discutera avec vous, chers auditeurs, au 30210.
01:24Et puis, Kylian Mbappé, lui, saisit la commission de discipline de la Ligue de football professionnel
01:29pour défaut de paiement de primes et de salaires par le PSG.
01:32Une audience aura lieu le 11 décembre.
01:36Le PSG a refusé de payer les 55 millions d'euros réclamés par son ex-joueur
01:40malgré les injonctions de la commission juridique de la Ligue puis de la commission paritaire d'appel.
01:46Le temps, Louis Baudin, pour cet après-midi ?
01:49Si on cherche du soleil, on reste au nord ou à l'ouest ?
01:52Oui, exactement, puisqu'on a une perturbation qui traverse la France actuellement.
01:56Elle se situe en ce moment des Pyrénées au Massif central, je vois sur les images satellites,
02:00dans le nord-est également.
02:01Cet après-midi, elle restera bloquée entre les Pyrénées, le Massif central, la région Rhône-Alpes,
02:06Franche-Comté et Alsace.
02:08C'est là où les nuages resteront les plus nombreux avec quelques pluies.
02:10Ça finira par donner de la neige sur les Pyrénées à partir de 2000 mètres,
02:14puis sur les Alpes la nuit prochaine à partir de 1600 mètres.
02:18Vous avez raison, de belles éclaircies sont revenues de la Bretagne à l'Île-de-France,
02:22près de la Manche ou encore sur la façade atlantique.
02:24Ça sera le cas cet après-midi avec toutefois encore quelques averses plutôt en atténuation.
02:29Et puis de l'autre côté, à l'avant de cette perturbation entre la Côte d'Azur et la Corse,
02:33sur le Languedoc-Roussillon, là on conservera un ciel lumineux avec des températures,
02:38elles, qui remontent un peu par rapport à hier.
02:409 à 13 degrés dans la moitié nord, 13 à 16 degrés dans le sud.
02:43Et on aura encore 20 degrés à Perpignan.
02:45Merci beaucoup Louis Baudin.
02:54Le Parti Socialiste, faisant partie du nouveau Front Populaire, a contribué à mettre de bazar.
03:00Et maintenant, il faut qu'on nomme un des leurs, comme ça, ça va s'arranger.
03:04Mais monsieur Olivier Faure, vous êtes dans un autre monde.
03:06Voilà le Père Noël qui arrive, il n'a pas le costume, mais néanmoins il a les idées.
03:11Non mais on rêve dans ce pays.
03:14Voilà, c'est Françoise qui nous laisse le message.
03:16Nous sommes avec Laurence.
03:18Re-bonjour Laurence.
03:19Donc vous me dites, Laurence, que vous êtes contre la censure de ce gouvernement aujourd'hui,
03:24dans les prochaines heures.
03:24Pourquoi ?
03:25Parce que je crois qu'il faut maintenant sonner la fin de la récréation.
03:29Il faut arriver à ce qu'on ait un budget, que les entreprises, que les investisseurs,
03:34que le simple français employé sache où on va.
03:40Moi, je crois que ce sont tous des irresponsables.
03:43Ils ne pensent qu'à leur petite carrière.
03:45Ils pensent à 2027, à leur élection, mais pas du tout au bien-être des Français.
03:51Je pense que le seul qui est encore concerné, parce qu'il n'a aucune prétention,
03:57dans le bon sens du terme, présidentiel, c'est monsieur Barnier.
04:01Il n'a pas besoin de faire preuve de quoi que ce soit.
04:08Il est posé.
04:09Alors, on s'en manque beaucoup, parce qu'on donne toujours l'impression qu'il est à moitié réveillé,
04:13mais je pense que tous les petits coqs, que ce soit monsieur Bardella,
04:19enfin tous ces jeunes coqs qui ont pensé pouvoir nous amener des idées nouvelles,
04:25ils ne pensent qu'à eux.
04:28Vous pensez que le premier risque, finalement, il est économique,
04:32parce que vous avez entendu tout à l'heure notre invité de passe-rendu,
04:35monsieur Picot, qui dit 1500 licenciements dans les TPE par semaine.
04:39L'année dernière, à la même époque, on était à 1002.
04:42Là, on est à 1005 par semaine.
04:44Mais je ne sais pas, mais vous, vous avez votre salaire, vous allez avec votre salaire.
04:50Quelqu'un qui veut investir, si derrière, il ne sait pas ce qu'il va y avoir,
04:54à partir du moment où il n'y a pas de capitaine au gouvernail du bateau,
04:58eh bien, courage fillon, quoi !
05:01Je ne sais pas.
05:04Moi, j'en appelle aux hommes de bonne volonté.
05:06Je ne leur demande pas de renoncer à tout ce qu'ils ont envie de faire.
05:10Je pense que là, le gouvernement a fait un pas.
05:14Aux hommes politiques de faire un pas dans l'autre sens, en disant,
05:17on va écouter, on redresse les choses.
05:19Quand ça va mieux, on rediscute de ce qu'on a mis en attente.
05:24Mais là, en fait, je pense que monsieur Barnier aurait accepté n'importe quoi.
05:29Juste, Laurence, pour vous signaler qu'à l'instant, vous dites que le gouvernement a fait un pas,
05:32eh bien, à l'instant, le gouvernement fait un pas supplémentaire,
05:36puisqu'il s'engage à ce qu'il n'y ait pas de déremboursement des médicaments en 2025.
05:41C'est un communiqué de Matignon qui nous l'apprend, qui nous apprend dans le même temps
05:44que Michel Barnier et Marine Le Pen ont échangé par téléphone ce matin.
05:49Alors, on ne sait pas encore quelles conséquences ça aura cet après-midi à l'Assemblée nationale.
05:54Est-ce que ça peut faire évoluer la position du Rassemblement national ?
05:57Mais voilà ce que nous apprend Matignon.
05:59Le gouvernement s'engage à ce qu'il n'y ait pas de déremboursement des médicaments l'an prochain,
06:04comme le prévoyait jusque-là le projet de financement de la Sécurité sociale.
06:07Donc, ça veut dire que ça discute encore, finalement, entre les équipes de Michel Barnier et l'Assemblée nationale ?
06:11Même directement, Michel Barnier et Marine Le Pen, visiblement, ce matin.
06:14Eh bien, c'est la preuve de la responsabilité de monsieur Barnier.
06:19Alors, je pense que, pour l'instant, effectivement, le déremboursement de certains médicaments,
06:26ils le laissent de côté, et puis quand ça ira mieux, quand la France sera un peu reposée,
06:32enfin, que le climat sera moins électrique, il sera peut-être toujours temps d'en discuter,
06:40parce que c'est sûr que c'est un vrai souci quand même.
06:43Mais voilà, il fait preuve d'intelligence, et à mon avis, il n'y a que comme ça qu'on avancera.
06:48Le seul problème, c'est que je ne suis pas sûre que les autres soient prêts à faire preuve de la même intelligence,
06:54parce qu'ils n'ont pas les mêmes intérêts non plus, excusez-moi.
06:58Alors, Laurence, on l'a compris, vous êtes défavorable à cette censure du gouvernement.
07:03Vous dites si la gauche, si Marine Le Pen font ça, c'est irresponsable, notamment pour les entreprises.
07:10Eric nous appelle, mon cher Eric, bonjour.
07:13Oui, bonjour monsieur, bonjour madame, bonjour à l'auditorise aussi, dont je ne suis pas du tout du même avis.
07:20Ah, on vous écoute alors.
07:21Ah oui, alors moi, je suis tout à fait favorable à la censure, n'en déplaise à cette dame,
07:26et je vais juste ajouter un truc, là j'entends...
07:28Pour quelle raison ?
07:29Pour quelle raison ? Bah écoutez, c'est très simple, il y a eu des législatives.
07:33Les législatives ont donné un résultat où il n'y a aucun socle majoritaire, aucun parti n'est majoritaire.
07:41Donc aucun parti ne peut gouverner actuellement, d'accord ? On est d'accord là-dessus, du moins j'espère.
07:48Ensuite, il y a eu la période latente où monsieur Roitelet 1er, qui comme dans chaque crise majeure s'en va à l'étranger,
07:59notamment aujourd'hui, c'est quand même important, il est encore parti à Dubaï, pour les retraites il était parti...
08:03Il est en Arabie Saoudite je crois.
08:04Voilà, oui, en Arabie Saoudite, il était parti pour les retraites je ne sais où, il n'est jamais là quand il y a quelque chose d'important.
08:11Si on en est là, c'est quand même de sa faute, il ne faut pas dire que la France va bien,
08:15depuis que monsieur Macron est là, il ne faut pas toujours taper sur le dos du Rassemblement National.
08:18Si le Rassemblement National est un mauvais parti, si on est mauvais, si on n'est pas digne de confiance ou quoi que ce soit,
08:26il faut carrément interdire le Rassemblement National.
08:28Mais on est quand même 11 millions d'électeurs à avoir voté pour le Rassemblement National.
08:33Donc à un moment ou à un autre, il faut être quand même clair, il faut être logique.
08:37Éric, on a l'impression que le parti que vous défendez a quand même obtenu des choses.
08:43On le disait à l'instant, le gouvernement s'engage à ce qu'il n'y ait pas de déremboursement des médicaments.
08:48Il y a des pas qui ont été faits vers Marine Le Pen ces derniers jours, ce n'est pas suffisant selon vous ?
08:52Ah mais ça c'est des tractations politiques, vous savez, c'est comme disait votre auditrice,
08:57que je respecte sa façon de penser, il n'y a pas de problème là-dessus, je ne vais pas lui planter un couteau ou quoi que ce soit.
09:05J'espère, parce que ce n'est pas le but de cette émission.
09:07Non mais tout à fait, on peut échanger clairement, mais il faut quand même, si on en est là, il y a quand même un gros problème.
09:17Tous les cadeaux qui ont été faits, je ne sais pas, cette dame dit oui mais alors vous pouvez investir.
09:23Les cadeaux faits aux super riches par M. Macron, ça n'a pas suffi ?
09:29Non, ça n'a pas suffi, à bout d'un moment, il y a une ligne qu'on ne peut pas franchir.
09:33On ne peut pas nourrir le banc, l'arrière-banc et puis en même temps faire une politique correcte.
09:40Laurence, vous entendez Eric lui ?
09:43Oui, alors moi je ne pense pas aux super riches, moi je pense à n'importe quelle personne qui va avoir son entreprise,
09:55qui au besoin va avoir des aides et tout est arrêté.
10:00Je pense qu'on ne peut pas continuer comme ça, sans capitaine pour diriger la ligne.
10:11Moi je pense Eric sur les cadeaux des hyper riches, je sais qu'on adore cette formulation en France,
10:18on a fait des cadeaux aux hyper riches.
10:20La réalité c'est qu'Emmanuel Macron au début de son premier quinquennat a ramené la fiscalité des très grosses entreprises françaises
10:27dans la moyenne, dans les standards européens.
10:30Vous appelez ça des cadeaux aux hyper riches, peut-être, chacun sa formulation.
10:34Simplement aujourd'hui, une très grosse entreprise française, du CAC 40,
10:38elle est dans des niveaux de taxation comparables aux très grosses boîtes des autres pays.
10:44Oui Laurence.
10:46Oui, je pense que là il faut dépasser cette discussion-là.
10:53Là il faut faire en sorte que la France puisse s'avancer,
10:57et je ne pense pas que ce soit en renversant le gouvernement pour mettre qui ?
11:01Parce que, je veux dire, personne n'a voulu y aller.
11:05Les candidatures qui étaient proposées...
11:08Attends, attends, attends, c'est pas tout à fait juste.
11:09Faut pas dire n'importe quoi.
11:11Il y avait Lucie Castex qui voulait y aller.
11:13Pardon ?
11:14Il y avait Lucie Castex qui voulait y aller.
11:16Oui, et il ne faut pas dire n'importe quoi.
11:17Il y a eu des propositions de fait, refusées et mises sous le tapis.
11:21En langue bretonne, on dit « qui se donne la tapise ? ».
11:24On met sous le tapis, on planche sous le tapis, parce que ça n'arrangeait pas.
11:31Ça n'arrangeait personne.
11:32Vous vous verrez que vous n'avez pas peur de l'instabilité suite à une censure cet après-midi aujourd'hui, ou demain.
11:37Ah non, je n'ai pas du tout peur de l'instabilité, au contraire.
11:40Au contraire, je pense que ça serait un signal pour dire « attention, maintenant ça suffit ».
11:44Je vais employer un mot qui ne se dit pas en français, mais ce n'est pas grave.
11:49Le baltringage, entre guillemets.
11:51Tantôt je retourne ma veste, tantôt je vire à gauche, tantôt je vire à droite, tantôt je vais comme ci, tantôt je vais comme ça.
11:56Ça ne sert à rien.
11:59Et vous, vous souhaiteriez que de cette crise sorte, j'imagine, un nouveau Premier ministre qui s'appellerait Marine Le Pen.
12:04C'est votre rêve à vous, Eric ?
12:07Marine Le Pen ou une autre, mais on a tout essayé.
12:12Vous savez, j'ai 63 ans, depuis que je suis issu d'une famille de gauchos qui votait PS, PC, machin à fond,
12:22tous dans l'éducation nationale.
12:24Moi, depuis que j'ai 18 ans, je vote pour le Front National, qui est maintenant en rassemblement national.
12:30Donc, je n'ai jamais viré ma veste, je n'ai jamais changé ma veste, j'ai mes opinions.
12:34Et je pense qu'on a tout essayé.
12:36Ils ont tous trempé dans des magouilles.
12:38On a essayé la gauche, on a essayé un peu de droite, on est revenu au centre, on a essayé tout.
12:43Mais tout le monde a trempé dans des magouilles.
12:46Un moment ou un autre, pourquoi stigmatiser constamment, pourquoi stigmatiser constamment ?
12:52Message reçu, Eric.
12:54Restez avec nous, Laurence également d'ailleurs, on fera rentrer dans la danse Julien aussi.
12:58A tout de suite.
13:0513h14, les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Céline Landreau.
13:13C'est une honte, très dommage pour Michel Barnier.
13:16Je pense que c'est un homme qui a fait son expérience.
13:19On avait tout à fait raison de lui faire confiance.
13:22Je pense que Marine Le Pen ne retrouvera pas ses 11 millions d'électeurs.
13:26Tous les gens disent, c'est fini, Marine Le Pen, jamais plus, je voterai pour elle.
13:30Si elle s'allie avec le LF, ce n'est pas possible.
13:34Voilà, nous sommes avec Céline qui nous a laissé ce message, ma chère Céline.
13:39On a des Eric aujourd'hui, des Céline, c'est une fête pour nous.
13:45On ne sélectionne que des auditeurs qui portent nos prénoms.
13:48C'est un nouveau concept.
13:49Il y a un Julien.
13:50Bonjour Julien.
13:51Bonjour.
13:52Vous souhaitez y réagir vous aussi à cette situation politique
13:56alors que plane de plus en plus fortement cette menace de censure sur le gouvernement.
14:00Oui, même si ça a l'air de s'arranger.
14:02Je pense que dans les dernières minutes, tout cela sera un mauvais souvenir.
14:05Mais bon, moi, vous savez, moi, je suis plus de gauche, un peu gaucho, comme disait notre auditeur précédent.
14:11Moi, en fait, ce qui me perturbe, en fait, c'est parce que tout ça est une question de démocratie française.
14:17Vous voyez, j'ai écouté ce week-end une représentante du Modem
14:21qui expliquait justement que le Modem s'était allié avec le président à son premier mandat, en fait.
14:28Mais il y avait une condition, c'était de mettre en place la proportionnelle.
14:31Et vous voyez, si la proportionnelle était mise en place, on n'en serait pas à ce type de discussion aujourd'hui.
14:36Ensuite, j'ai vu également ce week-end que dans certains pays qui nous entourent en Europe,
14:42lorsqu'on fait comme ça, donc lorsqu'on censure un gouvernement,
14:46on doit absolument présenter un projet pour le remplacer avec un staff pour le remplacer.
14:53C'est vrai, vous avez raison.
14:54Vous censurez, OK, mais vous gouvernez.
14:56Ben voilà, parce que là, en fait, on va censurer, mais on va se retrouver encore dans une situation où...
15:01La France, les institutions françaises n'ont pas prévu ça, vous avez raison.
15:04Mais alors donc, vous, qui êtes un homme de gauche, plutôt électeur LFI, Julien ?
15:10Ah oui, LFI, tout à fait.
15:12Ça veut dire que vous seriez prêt à dire, je suis électeur de gauche, LFI,
15:17mais je suis plutôt contre cette censure du gouvernement ?
15:20C'est ça, exactement, parce que, pour les raisons que je viens de vous donner,
15:24c'est-à-dire que derrière, on n'a personne, on n'a personne.
15:27Alors évidemment que moi, vous disiez tout à l'heure à votre auditeur que son rêve à lui,
15:32c'était de voir Marine Le Pen, moi, c'est Jean-Luc Mélenchon.
15:34Alors je sais que ça peut...
15:36Je connais tout ce qu'on peut entendre sur Jean-Luc Mélenchon, sur la LFI, etc.
15:41Mais moi, ça, c'est mon envie à moi, personnelle.
15:43Je respecte autant que les autres.
15:45Bien sûr.
15:46Mais là, je veux dire, on n'a personne, il n'y a rien.
15:49Et même cette Lucie Casté, je ne la connais pas, ni d'Anne ni d'Adèle.
15:53Et pour moi, cette personne, c'est la gauche caviar, ni plus ni moins.
15:57Julien, en tant que lecteur de gauche, puisque vous vous êtes présenté comme tel,
16:01de voir le Premier ministre faire des pas vers le Rassemblement national depuis plusieurs jours,
16:06en faire un nouveau encore ce midi,
16:09en expliquant qu'il n'y aurait pas, finalement, des remboursements des médicaments l'année prochaine,
16:13ça vous fait quelque chose de voir que ce gouvernement va peut-être se sauver
16:17en tendant la main au Rassemblement national ?
16:20Écoutez, non, pas vraiment.
16:22Pas vraiment, parce que j'estime qu'aujourd'hui,
16:25le Rassemblement national, en fait, il a autant de valeur que les autres partis.
16:29Et je ne vois pas pourquoi on n'écouterait pas ce parti.
16:32Alors évidemment, M. Barnier a fait ce choix-là.
16:34C'est-à-dire qu'il aurait pu faire le choix opposé de négocier avec la NSP.
16:38Il a choisi différemment.
16:40Il a sans doute ses raisons, j'aimerais bien qu'il nous les expose d'ailleurs.
16:43Mais c'est son choix, et il est respectable.
16:46Je trouve ce monsieur tout à fait respectable jusqu'à présent.
16:49Ce qu'il faudrait effectivement, c'est qu'il négocie également avec la NSP.
16:53Parce qu'il était censé être là pour ça, c'est-à-dire négocier avec tous les partis.
16:57Et effectivement, on voit qu'il négocie un peu plus avec Marine Le Pen.
17:01Il n'y a aucune négociation avec la NSP.
17:03Alors que s'il arrive à négocier un peu avec chaque,
17:06je pense qu'il stabiliserait à la fois son rôle, son poste,
17:10et par ce biais-là, la France.
17:13Merci. Julien Patricia fait le 3210. Bonjour Patricia.
17:19Oui, bonjour. Je m'appelle pas Céline, ni Eric.
17:23Mais vous êtes à bienvenue quand même.
17:26Patricia en prend quand même. Où êtes-vous Patricia ?
17:29Moi je suis à Bayeux, dans le Calvados, en Normandie.
17:33Quel temps fait-il en Normandie, dans le Calvados ?
17:35Il fait très tôt. Un ciel bleu, parce qu'il savait que j'allais passer à l'antenne
17:39pour donner des infos, donc le bleu est revenu.
17:42C'est quoi Bayeux ? C'est le discours de Bayeux, du général de Gaulle ?
17:45Je dis une bêtise ?
17:46Absolument, si vous ne pensez pas ce qu'il vient de dire,
17:49parce que j'habite, je ne vais pas trop dire, mais là où de Gaulle fait son discours,
17:54donc je suis juste devant.
17:55La libération.
17:56Voilà.
17:57Patricia, est-ce que vous êtes pour ou contre cette censure ?
18:00Moi je suis contre, parce que je trouve que la plaisanterie a assez duré.
18:04On va être dans l'instabilité comme ça pendant combien de temps ?
18:08Enfin, ça ne va pas durer.
18:11Même si, à ce que je viens d'entendre avec l'auditeur précédent,
18:16moi aussi je suis de gauche, mais surtout pas…
18:20Elle est si ?
18:21Voilà.
18:22Mais je mets de côté mes convictions politiques, et à un moment il faut bien qu'on avance,
18:27alors voilà, donc il enlève le déremboursement des médicaments.
18:32Bon, alors même si je ne donne pas mon avis si je trouvais ça très bien
18:36ou pas de dérembourser les médicaments, mais ce que je veux dire,
18:40on va où ? On se croirait dans une cour d'école maternelle.
18:44Ah bah tiens, je t'enlève un petit bout et puis je te mets tout.
18:47Ça donne cette impression que tout le monde se chamaille,
18:51tout le monde se bagarre parce qu'il va y avoir les présidentielles en 2027.
18:55Seulement moi, ce que je n'ai pas encore digéré,
18:58j'en suis encore restée, c'est aux élections européennes.
19:01On n'a jamais fait le point.
19:02Regardez par exemple en Roumanie, il s'en est fallu de peu pour que ce soit
19:06l'extrême droite qui soit élue et avec un sympathisant, un pro-Poutine.
19:11Donc il y a tout ça, il faut quand même qu'on fasse attention.
19:14Il y a quand même Trump qui vient d'être élu.
19:16Et au niveau de l'Europe, c'est pareil, c'est un peu craignos.
19:20Donc à un moment, il faudrait peut-être un peu de la diplomatie, des compromis.
19:26Moi là, franchement, je mets de côté mes convictions politiques,
19:29parce que je veux un peu de calme, je veux que ça avance.
19:32Comment l'électrice de gauche que vous êtes trouve Michel Barnier ?
19:36Écoutez, moi ce que j'ai bien aimé, dès le début,
19:41il a parlé des compromis, puisque c'est quelqu'un qui a siégé à l'Europe
19:45et qui a dit qu'est-ce que vous croyez à l'Europe avec le nombre des pays,
19:49il faut bien aller dans des compromis.
19:51Et des compromis, ça ne veut pas dire céder.
19:54Compromis, ce n'est pas un terme sale, faire un compromis, c'est faire des arrangements.
19:59Tandis que là, l'impression que j'ai, à l'Assemblée nationale, avec tout ce qui se passe,
20:04il y a eu un intervenant, un auditeur qui a appelé, qui avait tout fait,
20:09les calculs, ça devrait être en voie, mais on n'en est plus là.
20:13Macron, c'est pareil, on n'en est plus là.
20:15On sait bien qu'il y a un rejet de Macron,
20:17parce que sinon il n'y aurait pas eu ça, ces résultats aux élections.
20:22Donc à un moment, ça y est, c'est fait, on le sait.
20:26Et puis de toute façon, il va aller jusqu'en 2027 où il n'ira pas.
20:29On verra bien, c'est son choix.
20:31Mais à un certain moment, on passe pour des rigolos.
20:33Et le monde continue d'avancer.
20:35Le monde n'attend pas, après la France, après l'Assemblée nationale,
20:40qu'est-ce qu'il va y avoir une censure ou pas une censure.
20:44C'est de l'égocentrisme, c'est du nombrilisme.
20:48Moi je trouve que là, ça ne ressemble à rien.
20:50Intéressant le coup de gueule de cette auditrice d'RTL en Normandie,
20:54plutôt de gauche, mais qui dit, calmez-vous, la course aux égaux,
20:58calmez-vous, c'est de la France dont il est question maintenant,
21:01et on est la risée du monde.
21:03Merci Patricia.
21:04Didier nous appelle, pas du tout du calvados.
21:06Bonjour Didier, où êtes-vous ?
21:08Oui bonjour, moi je suis en Haute-Savoie.
21:11Je suis un Savoyard comme M. Barnier.
21:15Et alors vous le soutenez ou pas M. Barnier ?
21:18Je ne soutiens pas spécialement Barnier,
21:20mais je suis opposé effectivement à la censure du gouvernement.
21:23Parce que la représentation nationale ne va pas changer avant juillet 2025,
21:28et donc on va se retrouver avec 3 ou 4 gouvernements
21:32qui vont être mis en difficulté,
21:34et on n'aura pas avancé d'ici juillet.
21:36Donc déjà pour ça.
21:38Et je trouve que M. Barnier, lui, l'avantage,
21:41c'est que contrairement à tous les autres,
21:44il n'a pas d'ambition politique nationale.
21:47Donc il peut se consacrer pleinement
21:50à l'état français, au bien-être des français.
21:53Il n'en a pas affiché Didier,
21:56parce que les ambitions politiques des uns des autres,
21:59on ne les connaît pas toutes.
22:01A priori, à l'âge qu'il a, il n'a pas d'ambition nationale,
22:04et il n'a jamais non plus émis.
22:06Il le dit, il le dit.
22:08Pour moi c'est bien, c'est un Premier ministre
22:11qui se consacre à son travail.
22:13Merci Didier, je ne vous laisserai pas partir
22:16sans vous demander quel temps il fait au-dessus du ciel de la Savoie.
22:20C'est pas terrible.
22:22Merci à Didier.
22:24On apprend des choses à cette émission,
22:26c'est qu'il fait beau dans le Calvado,
22:28c'est pas très beau en Savoie.
22:30Parce que c'est bien, ça confirme les informations
22:32que nous donnait Louis Baudin.
22:34Ça veut dire qu'on a un bon M. Météo
22:36en la personne de Louis Baudin.
22:38Est-ce qu'on a un bon présentateur de l'heure du crime
22:40en la personne de Jean-Alphonse Richard ?
22:42Un M. Crime, en quelque sorte.
22:44Bonjour Eric Buenet, bonjour Céline Landreau.
22:46De quoi parle-t-on dans l'heure du crime aujourd'hui ?
22:49C'est l'affaire Jeanne Agosta.
22:51Elle avait 26 ans, étudiante.
22:53Elle était passagère du train Hyundai Paris.
22:55C'était au printemps 1989.
22:57On va découvrir son corps
22:59disloqué sur la voie ferrée.
23:01Alors évidemment, on pense tout de suite à un suicide,
23:03à une chute accidentelle de ce train.
23:05Mais un gendarme va avoir beaucoup de flaire
23:07et il va s'apercevoir qu'il y a un détail
23:09qui cloche dans cette affaire.
23:11Et c'est bien un crime.
23:13On a jeté l'étudiante du train.
23:15Mais qui et comment ?
23:17Elle va aller de compartiment en compartiment,
23:19de wagon en wagon,
23:21jusqu'à ce qu'on remonte
23:23la piste d'un homme.
23:25Je ne vous en dis pas plus, je ne vous dis pas qui.
23:27C'est un passager,
23:29c'est un employé du train, qui sait ?
23:31On vous raconte tout dans l'heure du crime,
23:33à 14h, avec l'affaire Jeanne Agosta.
23:35Eh bien, nous serons là.
23:37Et puis, tout de suite après,
23:39dans une poignée de secondes,
23:41la profession de taxi conventionnelle,
23:43est-ce qu'elle est menacée ?
23:45Les chauffeurs qui transportent des malades
23:47vers les hôpitaux, vers des lieux de soins,
23:49poursuivent leur traitement,
23:51sont en colère, parce que pour faire des économies,
23:53l'Etat leur demande d'arrêter
23:55le transport individuel,
23:57de prendre plusieurs patients en même temps.
23:59Qu'en pensez-vous ?
24:01Vous êtes taxi, vous voulez réagir au 3210 ?
24:03RTL est là, à votre écoute.
24:05Vous êtes patient, vous voulez aussi réagir ?
24:073210, à tout de suite.
24:15RTL
24:17Vous écoutez RTL midi,
24:19les auditeurs ont la parole. Revoir les règles,
24:21le financement du transport de malades,
24:23les taxis sont en colère,
24:25certains patients aussi,
24:27et nous, on revient dans 60 secondes.
24:29Les auditeurs ont la parole.
24:31Eric Brunet, Céline Landreau sur RTL.
24:33Et on en vient à cette journée
24:35de mobilisation des taxis,
24:37notamment à Lyon,
24:39opération escargot, point de blocage,
24:41des taxis qui protestent
24:43contre la convention en cours de négociation
24:45avec l'assurance maladie pour le transport
24:47de malades assis.
24:49Elle prévoit de baisser les tarifs
24:51du transport médical, d'abord pour les professionnels,
24:53les taxis, mais aussi de les obliger
24:55à faire du taxi partagé.
24:57Rebonjour Marie-Odile.
24:59Oui, bonjour.
25:01Vous étiez avec nous tout à l'heure dans le journal
25:03de 12h30, vous faites partie
25:05des patients qui utilisent
25:07ce service de transport
25:09de malades assis, et vous nous expliquez
25:11qu'en fait, le transport partagé,
25:13le taxi partagé,
25:15ça existait déjà ?
25:17Oui, tout à fait. Moi je le fais
25:19une à deux fois par semaine avec
25:21un jeune homme qui habite à côté de chez moi,
25:23qui est à Toulouse
25:25pour ses soins,
25:27et moi je suis aussi également sur
25:29Toulouse, on est à peu près à un quart d'heure,
25:31vingt minutes de l'un de l'autre,
25:33et ils vont le chercher,
25:35après ils viennent me chercher,
25:37ça correspond tout à fait à peu près à nos horaires,
25:39des fois j'attends dix minutes, un quart d'heure,
25:41le temps que le taxi arrive,
25:43et puis voilà, et il habite
25:45à côté de chez moi.
25:47Vous suivez quoi comme type
25:49de traitement, enfin je ne vous demande pas
25:51des informations sur les maladies ?
25:53Je suis en dialyse pendant quatre heures,
25:55dans une clinique
25:57en plein centre de Toulouse, et j'habite
25:59dans un petit village à
26:0135 kilomètres de Toulouse.
26:03Donc ce n'est pas insurmontable
26:05pour vous, j'allais dire, tel que
26:07vous le vivez aujourd'hui, ce partage
26:09de taxis ?
26:11Non, ce n'est pas insurmontable si on n'attend pas
26:13plus de vingt minutes,
26:15après on est fatigué,
26:17il faut savoir qu'une dialyse c'est très très
26:19fatigant.
26:21Mais je me dis quand même Céline,
26:23que l'Etat
26:25va faire les choses avec finesse,
26:27si jamais on avance dans ce
26:29sens-là, on ne va pas
26:31faire attendre les gens des heures,
26:33et ce sera peut-être en fonction...
26:35Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale,
26:37c'est relativement encadré, c'est-à-dire que c'est un détour de
26:3910 kilomètres possibles par passager,
26:4130 kilomètres maximum, on ne va pas les balader
26:43pendant 500 kilomètres pour aller
26:45et rentrer de l'hôpital.
26:47Pour autant,
26:49les taxis sont en colère, on l'a vu.
26:51Bonjour Éric.
26:53Bonjour. Vous êtes taxi, vous ?
26:55Oui, je suis taxi
26:57au Savoyard, et je suis
26:59actuellement sur la 43,
27:01pour un blocage
27:03en Isargo jusqu'à Lyon.
27:05D'accord.
27:07Parce que, si vous voulez,
27:09actuellement, la situation des taxis
27:11avec
27:13le nouvel conventionnement
27:15CPL, va se dégrader
27:17très, très...
27:19Enfin, ça va être très mauvais
27:21pour nous, c'est-à-dire que, grosso-modo,
27:23on va perdre entre 20 et 30%
27:25du chiffre d'affaires fait.
27:27Il faut
27:29savoir aussi que les patients
27:31vont être obligés de faire du
27:33simultané ou du transport
27:35partagé, et
27:37c'est des transports qui peuvent être
27:39très embêtants, aussi
27:41bien pour les passagers que pour
27:43le chauffeur de taxi.
27:45J'entends ce que vous dites, Éric,
27:47et j'essaie d'être mesuré.
27:49J'ai discuté avec
27:51un taxi de la ruralité
27:53du Gers, ce week-end,
27:55qui me disait que c'est 90-95%
27:57de notre travail.
27:59C'est des bons de transport
28:01qui sont délivrés par les médecins
28:03pour leurs patients, etc.
28:05Il me disait qu'on a souvent des gens
28:07qui sont en dialyse, qui vont faire
28:09une chimio, une radiothérapie, etc.
28:11Mais il me disait, bon, faut pas le dire
28:13à la radio, mais on a aussi des gens...
28:15Et donc, vous le faites ?
28:17C'est anonyme.
28:19Il m'a aussi dit,
28:21parfois, il m'arrive d'amener
28:23deux fois par semaine, chez le kiné,
28:25quelqu'un qui marche plus vite que moi.
28:27Il y a parfois des médecins...
28:29Vous y êtes pour rien, vous, les taxis.
28:31C'est les médecins qui délivrent les bons de transport.
28:33Ce qu'il faut bien aussi
28:35parler du transport partagé, c'est que
28:37vous partagez aussi
28:39le système, si vous voulez,
28:41de pathologie. Vous ne connaissez pas
28:43la pathologie du patient.
28:45Il ne me parlait pas de transport partagé.
28:47Il me parlait de taxis
28:49qui faisaient des soins de kiné,
28:51deux fois par semaine,
28:5330 km, 30 km.
28:55Ce qu'il y a de plus important
28:57dans le transport, ce sont les médecins.
28:59C'est les médecins qui jugent, eux,
29:01la bonne attitude
29:03à prendre un transport par taxi
29:05ou par VSL.
29:07C'est quasiment la même chose.
29:09Mais si vous voulez, moi,
29:11ce que je regrette là-dedans,
29:13c'est surtout la pathologie.
29:15Nous ne connaissons pas la pathologie du patient.
29:17On peut mélanger
29:19quelqu'un qui est en immunodéficitaire
29:21avec quelqu'un qui a le Covid.
29:23C'est très dangereux.
29:25Et ça, je parle, si vous voulez,
29:27pour les patients.
29:29C'est quand même
29:31des choses où il faut faire très attention là-dessus.
29:33Vous avez raison, Eric, à ce stade
29:35du projet de loi de financement de la sécurité sociale,
29:37toutes les pathologies sont concernées
29:39par ces nouvelles règles.
29:41Eric, pardon Céline de vous couper,
29:43mais je rebondis.
29:45Au fond, il faut quand même que les chauffeurs
29:47taxis fassent aussi, eux,
29:49un petit effort si tout le monde fait un effort.
29:51Essayez de grouper
29:53quand c'est possible.
29:55Monsieur Brunet,
29:57c'est tout à fait possible de faire.
29:59On en fait déjà du transport partagé.
30:01Les efforts sur les taxis, vous savez,
30:03je suis taxi depuis 2010.
30:05On a déjà subi trois conventions.
30:07On n'a pas arrêté,
30:09si vous voulez, de faire des remises.
30:11Vous savez, à l'heure actuelle,
30:13sur une facture d'un transport
30:15CPM, combien un taxi
30:17conventionné fait de remises ?
30:19Non.
30:2118,99%.
30:23Est-ce que vous vous accepteriez
30:25sur votre fiche de salaire
30:27de déduire 18,90% ?
30:29Mais c'est une remise ?
30:31Oui, vous faites une remise en pied de facture.
30:33Et vous la faites
30:35à la CPM. En plus de ça,
30:37vous ajoutez quand même 10% de TVA.
30:39C'est-à-dire que, grosso modo,
30:41quand vous faites une facture à la CPM,
30:43grosso modo,
30:45c'est 30% qui partent
30:47de ce que vous avez fait, de votre fiche de salaire.
30:49Parce que, nous, si vous voulez une facture,
30:51c'est une fiche de salaire. On n'a que ça comme fiche de salaire.
30:53Et pour continuer
30:55à nourrir ce débat qu'on va poursuivre
30:57dans un instant, on rappelle que
30:59le coût pour la Sécu du remboursement
31:01de transport sanitaire, c'était
31:036,3 milliards l'année dernière.
31:05Et c'est un coût qui progresse de 4% chaque année
31:07depuis 2016. Voilà pourquoi aussi
31:09l'État cherche à trouver des solutions.
31:11On continue d'en parler avec vous juste après ça.
31:17Éric Brunet et Céline Landreau
31:19vous donnent la parole sur RTL.
31:2113h-14h.
31:23Les auditeurs
31:25ont la parole avec Éric Brunet
31:27et Céline Landreau.
31:29Oui, bonjour. Les chauffeurs de
31:31taxi sont pas contents. Ben oui,
31:33mais c'est pas aux gens qui cotisent
31:35tous les mois pour la
31:37Sécu de payer leurs honoraires.
31:39Tout le monde fait des économies. En ce moment,
31:41c'est pas pour payer les taxis.
31:43Je vois pas pourquoi, eux, ils se remettraient pas
31:45en cause.
31:47Voilà un message qu'on vient tout juste de recevoir
31:49à l'instant d'une dame
31:51qui risque de faire réagir.
31:53René, bonjour ma chère.
31:55René,
31:57merci d'être avec nous.
31:59Vous avez fait le 30-2-10.
32:01Alors, qu'est-ce qu'on fait de ces
32:03transports de
32:05taxis conventionnés ?
32:07Alors moi, pendant un mois, je devais aller chaque jour
32:09à une séance de rayons et de chimios.
32:11Tous les jours, un taxi
32:13venait me prendre.
32:15Parfois, on m'emmenait...
32:17René,
32:19est-ce que vous pouvez...
32:21René, on vous entend pas. Il faut parler à côté du téléphone.
32:23Est-ce que c'est mieux comme ça ?
32:25Oui, c'est mieux. Enlevez le haut-parleur.
32:27Oui, je vous entends plus aussi.
32:29Vous m'entendez, là ?
32:31Oui, on vous entend bien, mais mettez le téléphone à votre oreille.
32:33Non, non, ça marche.
32:35Là, si ça marche, je vous entends très bien.
32:37Alors, racontez-nous. Vous alliez tous les jours
32:39faire les rayons, la chimio ?
32:41Un véhicule venait me chercher
32:43à 7h du matin. C'était entre
32:457h et 7h30.
32:47Donc parfois, c'était 7h15,
32:49et parfois plus tôt, parce qu'on devait,
32:51sur notre parcours, aller chercher
32:53une autre personne. Mais moi,
32:55je suis de Reims.
32:57La ville de Reims, c'est une petite ville.
32:59Et même si on devait traverser
33:01la ville, ça représentait pas des heures
33:03et des heures de route.
33:05Donc c'était quand même assez localisé,
33:07finalement. Mais ça ne me gênait
33:09absolument pas quand on devait faire
33:11un petit détour, même pour le retour,
33:13de déposer une autre personne
33:15ou de prendre une personne en cours
33:17de route. Ça ne m'a jamais gênée.
33:19Je comprends très bien qu'il y a
33:21des gens qui souffrent et qui
33:23ont envie d'être chez eux plus rapidement.
33:25Mon mal était supportable,
33:27bien que ce n'était pas très, très agréable.
33:29Mais je supportais
33:31allègrement. J'étais trop heureuse
33:33quand on s'occupe de moi.
33:35Donc vous étiez plutôt satisfaite de ce
33:37transport partagé,
33:39parce qu'il était partagé en bonne intelligence
33:41par le professionnel
33:43qui vous acheminait
33:45à l'hôpital. Il m'arrivait parfois
33:47de devoir attendre
33:49parfois une demi-heure, là où j'avais
33:51eu ma séance de rayon,
33:53pour que le taxi vienne me récupérer.
33:55Mais ça se passait quand même
33:57toujours très, très bien. Il faut quand même
33:59être un peu conciliant
34:01pour partager
34:03avec les autres gens.
34:05J'ai une question pour vous. Est-ce que vous pensez
34:07que chez les Français,
34:09il y a des gens
34:11qui sont habitués à ce que ça leur tombe
34:13tout chaud, tout cuit dans la bouche et que
34:15s'il faut attendre dix minutes pour aller
34:17chercher un autre patient, oh ben non !
34:19Je dois
34:21avouer aussi que je suis hors retraite.
34:23Quand on a ce genre de maladie, je pense qu'on
34:25n'est pas forcément au travail, bien entendu.
34:27Et qu'on a quand même
34:29un petit peu notre temps.
34:31J'avais quand même le temps
34:33pour rentrer chez moi. Après, je me
34:35reposais, bien entendu.
34:37Mais ça ne me gênait pas d'aller
34:39déposer une personne à droite
34:41ou à gauche sur notre trajet.
34:43Voilà.
34:45Voilà ma façon de penser.
34:47Merci René de l'avoir exprimé sur l'antenne
34:49d'RTL. Je voudrais qu'on accueille
34:51Sabrina, peut-être maintenant. Bonjour Sabrina.
34:53Bonjour Sabrina. Oui, bonjour.
34:55Bonjour à tout le monde. Vous voulez réagir ou aussi
34:57intervenir dans ce débat, Sabrina ?
34:59Oui. Alors moi, j'ai renoncé au transport
35:01par taxi.
35:03Ça fait deux ans maintenant que je dialyse
35:05trois fois par semaine. Mon centre
35:07de dialyse est à 40 minutes de mon domicile.
35:09Et il m'est arrivé
35:11d'avoir
35:13prendre d'autres patients.
35:15Le chauffeur prenait d'autres patients.
35:17Je me retrouvais avec une heure
35:19et demie de transport.
35:21Donc, il est évident que
35:23quand vous sortez de dialyse, il y a des jours, ça va bien.
35:25Puis il y a des jours, vous êtes beaucoup plus fatigué.
35:27Et vous n'avez qu'une hâte, c'est d'arriver
35:29chez vous pour vous reposer.
35:31Et vous faites comment, alors, sans taxi ?
35:33Je prends mon véhicule personnel.
35:35Je prends mon véhicule personnel
35:37et je fais mes 40 minutes.
35:39Je ne dis pas que c'est facile chaque fois,
35:41mais au moins, je suis dans ma voiture,
35:43tranquille, sans être
35:45obligée aussi de supporter
35:47les conversations des uns et des autres.
35:49Peut-être qu'on va me trouver un peu
35:51dur, mais
35:53je me mets dans ma voiture, je fais mon trajet
35:55tranquillement avec ma radio
35:57et je rentre et je ne fais quand même que 40 minutes
35:59et non pas une heure, voire une
36:01heure et demie. Et là, je ne parle que du temps
36:03de transport, parce que quand vous êtes obligé d'aller
36:05prendre un autre patient dans un
36:07hôpital ou quoi que ce soit, et que ce patient n'est
36:09pas prêt ou alors est en fauteuil, donc le chauffeur
36:11est obligé d'aller chercher le patient, l'installer.
36:13Donc, ça peut aller au-delà de l'heure et demie
36:15de transport.
36:17Moi, j'ai pris le parti de renoncer.
36:19Je refais avec ma voiture.
36:21Juste pour aborder un petit peu l'aspect
36:23financier, évidemment,
36:25vous faites du transport de malades
36:27par taxi, vous ne réglez pas.
36:29Là, j'imagine que vous êtes indemnisé aussi pour
36:31ces déplacements ? Oui, alors ça,
36:33je l'ai découvert il n'y a pas très longtemps, figurez-vous
36:35qu'on avait le droit de se faire rembourser le
36:37kilométrage. Donc,
36:39je joins les bons de transport qui
36:41sont faits par le centre d'Élyse.
36:43J'envoie ça à ma caisse de sécurité sociale
36:45et ils me remboursent, je crois que c'est du
36:4730 centimes le kilomètre.
36:4930 ou 33 centimes
36:51le kilomètre. Donc,
36:53c'est beaucoup moins que les courses
36:55des chauffeurs de taxi.
36:57Mais bon, ça peut compenser les
36:59frais d'essence pour y aller.
37:01L'État est très
37:03gagnant et je pense qu'il y a beaucoup de gens
37:05qui pourraient faire avec des véhicules.
37:07Parce que c'est vrai que quand on voit certains patients
37:09qui prennent les taxis, je pense qu'ils pourraient
37:11y aller par leur propre véhicule en se faisant
37:13un bon de transport et se faisant rembourser.
37:15L'État serait extrêmement gagnant.
37:17Il faut quand même rappeler aussi que les
37:19transports partagés sont
37:21stipulés par les médecins sur les
37:23bons de transport. Ce n'est pas les chauffeurs qui
37:25décident. C'est bien marqué.
37:27Transport partagé, si la pathologie le
37:29permet.
37:31C'est marqué sur le bon de transport. Il y a
37:33une case à cocher.
37:35Moi, c'était marqué transport partagé.
37:37Ce n'était pas systématique, mais
37:39ça arrivait assez fréquemment qu'il y avait du transport
37:41avec deux, trois autres malades.
37:43Voilà.
37:45Merci beaucoup pour cet éclairage,
37:47ma chère Sabrina. Très belle journée à vous. Merci beaucoup.
37:49Dans un instant, parole au taxi peut-être ?
37:51D'accord. On va les laisser répondre.
37:53Nous sommes avec qui alors ? Walter,
37:55qui a fait le 3217 tout de suite.
38:09Moi, je sors d'un cancer.
38:11Je devais aller en chignot et ça m'est arrivé
38:13après une chignot d'attendre entre
38:15deux et trois heures qu'on veuille bien me ramener
38:17à la maison. À un moment donné, j'en ai eu marre
38:19et j'ai décidé de prendre mon véhicule
38:21et de conduire, même
38:23si je n'étais pas autorisé.
38:25Voilà. Message qu'on vient
38:27de nous laisser. On n'a pas de prénom, mais c'est intéressant.
38:29Il rejoint un peu le témoignage
38:31de Sabrina qui était avec nous
38:33à l'instant.
38:35Victor ? Oui, Victor
38:37au standard. Bonjour Eric,
38:39bonjour Céline, bonjour à tous. Des messages
38:41sur l'application RTL.
38:43Laurence à Saint-Léger. Je suis ambulancière.
38:45Nous prenons plusieurs patients à la fois.
38:47Je pense que les taxis peuvent faire également
38:49la même chose. Et puis Karine nous dit qu'elle ne voit pas
38:51où est le problème de véhiculer deux,
38:53trois personnes si leur prise en charge est sur
38:55le même chemin. Nous avons également une question
38:57de Michel et peut-être que Walter
38:59pourra répondre. Il habite à Neville
39:01en Seine-Maritime. Les chauffeurs qui prennent
39:03deux personnes facturent-ils
39:05un voyage ou deux ?
39:07Bonjour Walter.
39:09Bonjour Eric, bonjour Céline.
39:11J'habite dans la Marne, le 51
39:13à côté de Reims,
39:15dans un beau village, Saint-Amant-sur-Fion.
39:17Et vous êtes taxi,
39:19patient ? Alors moi je suis
39:21taxi, ça fait 23 ans que je suis taxi
39:23dans la Marne.
39:25J'exerce
39:27ce beau métier
39:29de transporteur
39:31et je voulais
39:33recentrer le débat par rapport aux problématiques.
39:35Il y a un auditeur qui posait la question
39:37quand vous faites un transport
39:39partagé par exemple avec deux patients que vous
39:41amenez à l'hôpital de Reims
39:43par exemple, est-ce que
39:45vous facturez deux transports ou un seul ?
39:47Nous posait la question à un auditeur.
39:49Donc nous faisons, pour ce qui
39:51est de la Marne, nous faisons
39:53deux factures.
39:55La première facture est à 84 euros.
39:57La deuxième facture est à 84 euros
39:59sur laquelle nous faisons une remise
40:01de 23%.
40:03Attendez, moi vous m'avez perdu là.
40:05Un transport à l'hôpital c'est 84.
40:07Quelle que soit la distance, c'est
40:09bizarre, non ? C'est pas au kilomètre ?
40:11Non, non, non.
40:13Je vais vous parler chiffres.
40:15Moi j'aurais quand même préféré parler
40:17patients, clients, ces délais
40:19de prise en charge,
40:21ces zones rurales, désertiques,
40:23mais on va parler chiffres. Actuellement,
40:25un chalon en champagne, Reims,
40:27c'est 110 euros, 47 kilomètres.
40:29La convention actuelle,
40:31c'est 84 euros.
40:33La nouvelle convention, c'est 61 euros.
40:35Donc, nous n'aurons
40:37pas le choix que de faire du transport
40:39simultané si nous voulons gagner notre vie.
40:41Une personne, on perd de l'argent.
40:43Deux personnes, on sera à zéro.
40:45Il faudra obligatoirement mettre trois personnes
40:47dans la voiture. Sachant que
40:49le taxi, on est
40:51le maillage de la France. On est partout
40:53en France. On va faire
40:55du transport simultané. Ça fait 23 ans
40:57que j'en fais, du transport simultané.
40:59On peut le faire, on va le faire, mais on veut être acteurs.
41:01On ne veut pas que l'on nous impose
41:03que M. Fatome, parce qu'il a eu
41:05un compte rendu, un rapport
41:07de juillet 2024, disant que le taxi
41:09était plus cher que le VSL,
41:11veut nous massacrer et nous faire des remises
41:13énormes.
41:15Je parle du forfait à St-Muros.
41:17Actuellement, à Reims, il est à 21,20 euros.
41:19Il va passer à 14 euros.
41:2133% de
41:23remise. Comment M. Fatome,
41:25qui doit certainement être un monsieur très agréable,
41:27très sympa... 14 euros, c'est pour faire du Reims,
41:29Reims, pour amener des gens à l'hôpital, Reims, Reims.
41:31Tout à fait, tout à fait.
41:33On est actuellement à 21,20 euros.
41:35On va passer à 14 euros, 33%
41:37de remise. Mais nous allons être
41:39obligés de mettre 2, 3, 4
41:41personnes dans la voiture. Ce n'est pas un problème pour nous.
41:43Et si vous mettez 3 personnes dans la voiture,
41:45ce sera 3 fois 14 euros ?
41:47Non, ce sera 14 euros
41:49avec une remise sur
41:51chaque course qui est de 35% par
41:53course. 14 euros, moins 35%.
41:55Le deuxième, moins
41:5735%. Le troisième, moins 35%.
41:59D'accord. OK.
42:01Et cet abattement de
42:0335%, c'est s'il y a 3
42:05personnes, mais si, par exemple, vous êtes dans un
42:07transport collectif, sinon vous avez 6 personnes.
42:09Ça sera 6 personnes, moins à chaque
42:11fois, moins 6 fois, 35%.
42:13Et bien là, si
42:15il y a plus de 3 personnes, à partir
42:17de 4, c'est 37%.
42:19Mais on ne transporte pas les animaux, nous
42:21transportons des personnes. Bien sûr.
42:23Bien sûr. Il y a aussi
42:25cette autre problématique
42:27où nous
42:29nous exécutons l'ordre
42:31qui nous est donné par un médecin avec une
42:33prescription médicale de transport. C'est un
42:35acte médical. C'est le médecin
42:37qui décide. Mais parfois le médecin
42:39compte tenu de la pathologie
42:41de son patient, coche la case
42:43transport partagé.
42:45Tout à fait. Et là,
42:47j'avertis,
42:49si le médecin coche la case
42:51où la personne ne peut pas bénéficier d'un transport partagé,
42:53je ne pense
42:55pas que des taxistes fassent ce transport puisqu'ils
42:57savent qu'ils vont rouler à perte. Car ils n'auront
42:59pas le choix que de transporter cette personne
43:01seule. Et là, le risque, il est
43:03de rouler à perte. Nous sommes pour
43:05le transport partagé. Et donc vous craignez que ces
43:07patients-là ne trouvent personne pour les emmener à l'hôpital
43:09entre eux ? Par obligation.
43:11Par obligation, qui va prendre le risque
43:13de faire 45% de remise ?
43:15Parce que les chiffres sont là.
43:17Dans la Marne, chalon
43:19rince, 110€. Avec la convention
43:21actuelle, 84€.
43:23Avec la nouvelle convention, 61€.
43:2545% de remise.
43:27Pensez au patient qui va être
43:29dans la voiture, qui va attendre des heures.
43:31Nous sommes prêts au transport simultané,
43:33mais pas dans ces conditions-là. Nous ne
43:35voulons pas que l'on nous impose des choses
43:37et nous ne voulons pas que M. Fatome
43:39pense qu'autoritairement,
43:41il peut décider.
43:43M. Fatome, on le rappelle qu'il est le directeur général de la
43:45Caisse Nationale d'Assurance Maladie.
43:47Et quand même, ces
43:49transports de la ruralité, ces taxis,
43:51c'est 90%,
43:5390, 95%
43:55pour certains de leurs chiffres d'affaires,
43:57c'est la sécu, entre guillemets.
43:59C'est l'Etat, la puissance publique, puisqu'ils font
44:01beaucoup de transports
44:03vers les centres de soins et les hôpitaux.
44:05Merci à Walter, qui au passage,
44:07taxie de la Marne.
44:09Je l'ai, je l'ai.
44:11Vous avez la référence. Je crois.
44:13On s'excuse auprès de Laurence
44:15qu'on n'a malheureusement
44:17pas eu le temps d'entendre.
44:19Aujourd'hui, on espère que ce n'est que partie
44:21de l'analyse, mais rebonjour Jean-Alphonse Richard.
44:23Rebonjour à tous les deux. Dans l'heure du crime
44:25aujourd'hui, l'affaire Jeanne Agosta,
44:27la morte du train
44:29Hyundai Paris. C'est tout de suite.

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