Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Céline Landreau du 16 décembre 2024.
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00:00Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole.
00:05Eric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
00:08On va essayer de prendre Abdilla qui est à Mayotte, 3210.
00:12Abdilla, bonjour.
00:15Abdilla, est-ce que la connexion marche avec Mayotte ?
00:20La France métropolitaine, tous les francophones qui écoutent RTL
00:23aux quatre coins du monde vous écoutent, Abdilla.
00:25Oui, bonjour Eric, mais je vous entends vraiment très bien.
00:29Très bien, enfin très bien, très mal.
00:31On va essayer, juste après le rappel des titres,
00:34on va essayer d'échanger quelques instants avec nous.
00:36Vous allez nous décrire la situation telle qu'elle est
00:39autour de vous, autour de chez vous à Mayotte.
00:42Restez bien là, Abdilla, on va essayer de sécuriser cette relation téléphone.
00:47C'est assez miraculeux qu'on puisse avoir quelqu'un en direct depuis Mayotte.
00:51Restez quelques instants avec nous.
00:53Tout de suite, c'est le rappel des titres sur notre antenne sur RTL.
00:55Céline Landreau.
00:56Et à la une, évidemment, Mayotte, des centaines de morts,
00:59probablement peut-être plus.
01:01Le bilan humain s'annonce terrible dans l'archipel,
01:04dévasté par le cyclone Chido.
01:06Un pont aérien a été mis en place à partir de la réunion
01:09pour envoyer du matériel, des personnels médicaux et de secours.
01:13Emmanuel Macron, le chef de l'État, présidera ce soir à 18h
01:17une réunion au centre de crise.
01:19Et puis, vous l'avez entendu il y a quelques minutes,
01:21la députée Lyotte Estelle Youssoupha de Mayotte
01:23réclame l'instauration de l'état d'urgence au plus vite sur place.
01:27Les derniers mots des accusés ce matin au procès des viols de Mazan,
01:30où la cour criminelle s'est retirée pour délibérer et juger les 51 hommes
01:34jugés depuis des semaines lors de ce procès historique.
01:37Parmi eux, évidemment, Dominique Pellicot, l'accusé principal
01:40qui a prié ce matin sa famille d'accepter ses excuses
01:44tout en saluant le courage de son ex-femme Gisèle
01:47qui l'a droguée pendant une décennie
01:50pour la faire violer par des dizaines d'hommes recrutés sur internet.
01:53Le verdict est attendu à partir de jeudi matin.
01:56Il lui faut maintenant composer un gouvernement.
01:58François Bayrou a commencé ce matin ses consultations à Matignon,
02:01d'abord en recevant le Rassemblement national,
02:04puis Gabriel Attal et les socialistes.
02:06Cet après-midi, c'est Laurent Wauquiez qui est attendu
02:09par le nouveau Premier ministre.
02:12Le temps, Peggy Brosh, pour cet après-midi,
02:16un grand classique sur l'hexagone du gris au nord, du soleil au sud.
02:21Oui, sur une bonne moitié nord, la grisaille aura du mal à se dissiper.
02:24On va même retrouver cet après-midi de la brune sur les frontières du nord
02:28et au sud du Nil, la Rochelle, Clermont-Ferrand.
02:30En allant voir le Lyonnais, ça restera gris sur le Lyonnais.
02:33Là, on a du soleil, plein soleil, et même en remontant sur les frontières du nord
02:36jusqu'en Alsace, plein soleil également du côté de la Corse.
02:39Les températures sont en hausse à l'est,
02:42y compris entre 7 et 12 degrés et 14 à 16 degrés près de la Méditerranée.
02:46Merci beaucoup, Peggy Brosh.
02:49Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole.
02:52Eric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
02:55La France métropolitaine a découvert, abasourdie,
02:59les images terribles, épouvantables, apocalyptiques
03:03de l'archipel de Mayotte, ce département français
03:06à quelques milliers de kilomètres de la métropole vers Madagascar.
03:10Abdilla, merci d'être avec nous au 3210.
03:13Vous êtes à Mayotte, décrivez-nous la situation.
03:19Abdilla, vous nous entendez ?
03:24On a perdu Abdilla, on va essayer de...
03:27Ah, vous êtes avec nous, Abdilla ?
03:29Moi, je vous entends là.
03:31Oui, mais alors, quelle est la situation, Abdilla ?
03:33Je suis là avec vous, oui.
03:36Je crois qu'il y a un très gros décalage, Abdilla,
03:39qui explique cette latence, on va peut-être...
03:41Oui, bonjour, la situation est critique.
03:45Décrivez-nous, peut-être, cette situation, justement, Abdilla.
03:54Oui, allô, est-ce que vous m'entendez ?
03:57Oui, est-ce que vous m'entendez, là ?
03:59Très bien, on vous entend très bien.
04:02Allô ?
04:03Oui, on vous entend très bien, Abdilla,
04:05je vous demandais de nous décrire cette situation.
04:08Je ne vous entends pas du tout, là.
04:11On va essayer de vous retrouver, Abdilla, tranquillement.
04:15On est avec Benoît, également, qui nous a appelés au 3210.
04:18Bonjour, Benoît.
04:19Oui, bonjour, je ne sais pas si vous m'entendez bien.
04:21Si, on vous entend, Benoît.
04:23D'accord, merci d'avoir pris mon appel.
04:25Oui, j'ai effectivement travaillé pendant dix ans à Mayotte,
04:28et comme Estelle Youssoupha,
04:30qui a très bien décrit la situation que je connais,
04:33effectivement, la situation est totalement apocalyptique,
04:36et j'espère simplement que ce beau département pourra un jour se relever.
04:43Même s'il faut que je donne de ma personne,
04:46je suis très prêt à y retourner pour aider.
04:48Je ne suis pas un médecin, je ne suis pas un soignant.
04:50Mon job, c'est la gestion de projets,
04:53mais ils en ont vraiment besoin,
04:55et par rapport à tout ce qu'on voit,
04:57par rapport à tout ce que j'ai réussi à savoir,
05:00par rapport à mes amis qui sont restés là-bas,
05:02les Mahorais, les Métropolitains, les Anjouanais,
05:04c'est véritablement apocalyptique.
05:06Ils n'ont pas d'eau, ils n'ont pas de nourriture,
05:08et comme le disait Estelle,
05:10c'est vrai que les pillages commencent à reprendre,
05:12et quand vous avez faim,
05:14qu'est-ce que vous pouvez faire autrement pour nourrir votre famille ?
05:17C'est ça le problème.
05:19Benoît, qui a travaillé une dizaine d'années à Mayotte,
05:22merci Benoît.
05:23Abdilla, nous avons retrouvé je crois,
05:25est-ce que la communication est meilleure là ?
05:28Oui, allô, vous m'entendez ?
05:30Très bien, on vous entend très bien Abdilla.
05:32Bonjour Eric.
05:33Bonjour Abdilla.
05:34Racontez-nous peut-être la situation autour de vous,
05:37qu'on a, c'est vrai, un peu de peine à imaginer,
05:39ici en métropole.
05:41La situation à Mayotte, elle est critique.
05:44Si je vous dis qu'elle est critique,
05:46c'est que, je pèse vraiment les mots,
05:48c'est que Mayotte,
05:50ce qu'on est en train de subir,
05:53ce qu'on a subi jusqu'à maintenant,
05:55c'est très critique.
05:56Moi je vous dis,
05:58j'ai perdu pas mal de choses,
06:00j'ai perdu pas mal de choses,
06:01mais bon, je ne suis pas beaucoup plus à peine
06:03que d'autres voisins qui ont perdu,
06:06il y en a qui ont perdu de vie,
06:07il y en a qui ont perdu des maisons,
06:09il y en a qui ont tout perdu.
06:11Donc la situation à Mayotte,
06:12elle est vraiment critique.
06:14Concrètement, ça veut dire que vous n'avez pas d'eau courante,
06:17pas de courant,
06:18à quoi ressemble le quartier autour de vous ?
06:20Le quartier c'est un désert,
06:22c'est comme si,
06:24c'est comme si il y a eu une bombe
06:27qui est tombée sur Terre
06:29et que ça a ravagé toutes les cases.
06:31Bon, c'est vrai que moi je suis dans un milieu à Kauéli
06:34où il y a beaucoup de casentantoles,
06:36des gens qui sont venus d'ailleurs,
06:38avec l'anarchie,
06:40qui construisent et tout ça,
06:42et là c'est décimé, c'est décimé.
06:44Moi, chez moi,
06:46je n'ai pas perdu beaucoup plus que d'autres,
06:50je n'ai pas perdu le toit,
06:52comme toutes mes connaissances sont perdues,
06:58mais moi, chez moi, ça va,
07:00j'ai mis du monde chez moi,
07:02justement pour s'abriter,
07:04et les voisins,
07:06ils ont tout perdu,
07:08et moi, franchement,
07:10quand je vous parle,
07:11j'ai encore les larmes,
07:13parce qu'on a des gens autour de moi
07:15qui ont juste une petite larme
07:19qui leur couvre.
07:21On leur a donné des vêtements
07:23pour se couvrir,
07:24mais là, c'est vraiment catastrophique.
07:26On parle, Abdilla, en métropole,
07:28et même les autorités locales,
07:30d'un bilan qu'on aura difficilement,
07:35car il y a des centaines peut-être de morts,
07:39on dit peut-être même des milliers,
07:41il est très très difficile
07:44d'esquisser un premier bilan,
07:46vous comprenez cela, Abdilla ?
07:48Eric, franchement,
07:51je ne vais pas rentrer dans le bilan,
07:53pour le moment,
07:55je me contente déjà
07:57de ce que je vois devant moi,
07:59j'ai ma mère qui n'est pas loin d'ici,
08:01qui est à pratiquement 2,5 km,
08:04je ne suis pas allé,
08:05je suis allé la voir une ou deux fois,
08:07mais c'est très difficile de circuler,
08:09il suffit juste que je parte de chez moi,
08:12comme cambriole, comme vol tout,
08:15donc je n'ai pas envie non plus
08:16de quitter ma famille,
08:17chez moi, pour aller voir ma mère,
08:19et voilà.
08:21C'est à ce point,
08:23c'est-à-dire que vous redoutez les pillages ?
08:25Je redoute les pillages,
08:27c'est ce que je vis,
08:28dès le premier jour,
08:29moi, dans mon quartier,
08:31j'ai vu des dames
08:33qui avaient perdu déjà leur case,
08:35revenir avec des cartons ici,
08:38comme on appelle,
08:39les ailes de poulet,
08:40c'est ce qu'on aime ici,
08:42les gens revenir avec des ailes de poulet,
08:44mais aucun magasin n'était ouvert,
08:47aucun magasin n'était ouvert,
08:49j'ai des voisins qui ont des hôtels,
08:52on s'est vu tout à l'heure,
08:54parce qu'il y a deux distributeurs
08:56dans toute l'île,
08:57deux distributeurs de billets
08:58dans toute l'île,
08:59les 2-3 magasins qui sont ouverts,
09:01ils ne prennent que du liquide,
09:03donc nous, on va pour...
09:06je vais vous dire,
09:08Mayotte est en train de s'enfoncer,
09:09et la population est en train de s'enfoncer,
09:12donc à combien de temps encore,
09:13on ne sait pas,
09:14mais là, on a encore les 4 murs
09:16qui sont debout,
09:17pour combien de temps,
09:18on ne va pas nous rentrer dedans,
09:20on ne va pas nous tuer pour une baleine,
09:23on ne va pas nous tuer pour un bout de pain,
09:26je ne sais pas,
09:27franchement là,
09:28j'ai les larmes aux yeux
09:29quand je vous parle là,
09:30mais c'est dur,
09:31c'est dur pour tout le monde,
09:33mais c'est dur pour tout le monde,
09:35à Mayotte ici,
09:36je vais vous dire une chose,
09:38je vais vous dire une chose
09:39qui est encore plus flagrant ici,
09:42c'est que,
09:43quand on parle des gens
09:45qui sont dans les taudis,
09:46on parle des gens
09:47qui sont des clandestins,
09:48qui viennent comme ça,
09:49anarchiquement construire
09:50des maisons sur les collines,
09:52je vais parler avec mes mots,
09:55excusez-moi,
09:56je dois parler comme ça
09:57avec mes mots,
09:58tous les blancs,
09:59les français,
10:01qui viennent à Mayotte
10:02pour 2 ou 3 ans,
10:03ils sont là,
10:04les maoris,
10:05les maoris,
10:06ceux-là,
10:07les maoris,
10:08c'est des racistes,
10:09le maori n'est pas raciste,
10:10la preuve là,
10:11on est en train de,
10:12moi je suis là,
10:13j'héberge des gens,
10:14je ne connais même pas,
10:15je ne sais même pas qui ils sont,
10:16ils sont chez moi,
10:17on est solidaires,
10:18la solidarité,
10:19elle est là,
10:20c'est ça le maori.
10:21On comprend ce que vous dites,
10:23Abdilla,
10:24la solidarité est là,
10:25la souffrance aussi,
10:27des gens qui n'ont plus de toit,
10:28plus d'eau,
10:29plus rien,
10:30il y a peut-être aussi,
10:31autour de vous,
10:32vous avez peut-être perdu
10:33des connaissances d'ailleurs,
10:34je ne sais pas si vous avez pu
10:35commencer à sortir un peu
10:36de chez vous,
10:38vous avez peut-être perdu
10:39des amis Abdilla ?
10:41Je suis sorti,
10:43les gens,
10:45les gens,
10:47la politique du chiffre,
10:49je ne connais pas,
10:50je n'ai pas envie de...
10:51On ne vous demande pas
10:52de bilan bien sûr,
10:53personne ne les connaît.
10:54Je n'ai pas envie de parler
10:55de bilan,
10:56j'ai envie de voir la personne,
10:57j'ai envie de savoir
10:58envie ma mère,
10:59j'ai envie de savoir
11:00que toute ma famille est là,
11:01tout le monde est,
11:03je n'ai pas envie
11:04de rentrer dans ce chiffre,
11:05où les gens vont se servir,
11:07on va avoir plein
11:08de clés d'association,
11:09de France.
11:10Abdilla ?
11:11Oui ?
11:12Vous disiez,
11:13j'ai accueilli des voisins
11:14chez moi,
11:15qui n'avaient plus de logement,
11:16vous êtes combien là,
11:17aujourd'hui chez vous ?
11:18Tout à l'heure,
11:19j'ai compté,
11:20on était 15.
11:21Mais moi,
11:22j'ai pris les mamas
11:23et les enfants.
11:24Ils sont là,
11:25ils dorment,
11:26ils dorment comme...
11:27Et vous avez,
11:28pardon de cette question,
11:29mais de quoi,
11:30les nourrir,
11:31leur donner à boire
11:32pour les heures,
11:33les jours qui viennent ?
11:34Ou c'est une inquiétude
11:35ça aussi ?
11:36Je m'étais préparé
11:37juste avant,
11:38j'avais pris juste de l'eau,
11:39j'avais pris de l'eau.
11:40Tout à l'heure,
11:41j'ai arrêté,
11:42j'ai arrêté
11:43tout à l'heure,
11:44j'ai appelé un ami
11:45qui est responsable
11:46dans un magasin,
11:47il a pu me...
11:48Enfin,
11:49j'ai pu acheter des baguettes
11:50et de la Nutella,
11:51du beurre.
11:52Je l'ai redonné.
11:53D'accord,
11:54donc vous n'avez de quoi
11:55tenir quelques heures encore,
11:56quoi ?
11:57Non,
11:58là,
11:59j'ai de l'eau,
12:00ça ne finira pas ce soir.
12:01Et comment...
12:02J'ai de l'eau,
12:03ça ne finira pas ce soir.
12:04C'est tout ce que j'ai,
12:05c'est tout ce que j'ai.
12:06Et vous avez
12:07déjà réfléchi
12:08sur la nourriture ?
12:09Oui,
12:10j'ai réfléchi
12:11sur la nourriture,
12:12j'ai déjà réfléchi
12:13à l'endroit
12:14où vous pourriez
12:15peut-être en trouver.
12:16Est-ce que ça aussi,
12:17ça s'organise ?
12:18Ça, c'est...
12:19Vous savez,
12:20j'ai l'impression
12:21de vivre au jour le jour.
12:22Ça fait deux jours
12:23que c'est arrivé,
12:24pour moi,
12:25c'est une éternité.
12:26Pour moi,
12:27c'est...
12:28C'est comme si
12:29ça faisait
12:30un an
12:31que j'étais comme ça.
12:32Moi,
12:33je suis...
12:34Je travaille,
12:35je suis entrepreneur,
12:36je...
12:37Je demeure
12:38pas mal,
12:39mais...
12:40Je demeure
12:41pas mal.
12:43Là,
12:44j'ai la force
12:45de dire,
12:46voilà,
12:47j'ai la famille
12:48autour de moi,
12:49je...
12:50Mais après,
12:51avec toutes ces personnes-là
12:52qui sont chez moi,
12:53qu'est-ce que je vais faire ?
12:54Qu'est-ce que je vais faire ?
12:55Est-ce que vous arrivez,
12:56Abdilla,
12:57à entrer en contact
12:58au-delà
12:59de votre communauté,
13:00j'ai envie de dire,
13:01de votre quartier,
13:02de votre village,
13:03de votre petite
13:04zone urbaine ?
13:05Est-ce que vous...
13:06Est-ce que vous arrivez
13:07à entrer en contact
13:08avec d'autres gens
13:09à l'autre bout
13:10de l'île ?
13:13Moi,
13:14j'ai mes cousines
13:15qui sont...
13:17qui sont loin,
13:18à Zamoro,
13:19à la pointe...
13:21à la pointe nord,
13:22là-bas.
13:23J'ai...
13:24Il n'y a pas que moi
13:25dans ma famille,
13:26il n'y a que moi
13:27qui arrive encore
13:28à téléphoner.
13:29Parce que moi,
13:30de là où je suis,
13:31on a toujours dit
13:32Kaoueni, c'est ça ?
13:33Kaoueni mal famé,
13:34Kaoueni...
13:35La seule...
13:36Là, aujourd'hui,
13:37je me dis,
13:38je vais essayer
13:39d'habiter à Kaoueni
13:40parce que...
13:41Vous avez encore
13:42la possibilité
13:43de téléphoner ?
13:44Voilà.
13:45J'ai au moins ça.
13:46Toute ma famille
13:47appelle moi
13:48pour me demander
13:49comment va...
13:50Là, il y a
13:51ma nièce
13:52qui m'appelle hier
13:53pour me demander
13:54comment va sa maman.
13:55J'ai tellement
13:56essayé d'appeler
13:57ma soeur
13:58qui est au nord.
13:59Je n'y arrive pas.
14:00Je ne sais même
14:01pas ce qu'elle est devenue.
14:02Je ne sais même
14:03pas ce qu'elle est devenue,
14:04mais on est dans
14:05une petite île
14:06de France.
14:07On n'arrive pas
14:08à se capter.
14:09On n'arrive pas
14:10à s'appeler.
14:11Je ne sais même pas
14:12si ma cousine
14:13est morte.
14:14Je ne sais pas
14:15si elle est encore là
14:16et des vivantes.
14:17Est-ce que vous vous rendez
14:18compte de ça ?
14:19Abdilla,
14:20ça fait deux jours
14:21maintenant que
14:22j'y dois d'y aller
14:23sur Mayotte.
14:24Est-ce que vous avez vu
14:25déjà des secours
14:26arriver ?
14:27Est-ce que
14:28vous avez vu
14:29des secours
14:30arriver ?
14:31Est-ce que
14:32vous avez vu
14:33des secours
14:34arriver ?
14:35Est-ce que
14:36les autorités
14:37commencent
14:38à déployer
14:39l'aide ?
14:40Vous avez vu
14:41ça ?
14:42J'ai vu
14:43des agents
14:44de police
14:45ce matin
14:46pousser
14:47des voitures
14:48au bout
14:49de la route
14:50pour faire
14:51de l'équipage.
14:52J'ai vu
14:53ça aujourd'hui.
14:54J'ai vu
14:55ça.
14:56C'est tout
14:57ce que
14:58j'ai vu.
14:59Merci
15:00beaucoup
15:01Abdilla,
15:02auditeur
15:03d'Hertel,
15:04qui est un
15:05maillot
15:06au milieu
15:07de
15:08cette
15:09situation
15:10apocalyptique.
15:11Cette
15:12île
15:13littéralement
15:14ravagée.
15:15Il faudra
15:16énormément de temps
15:17j'imagine pour
15:18penser les plaies
15:19et identifier
15:20déjà,
15:21cartographier,
15:22identifier
15:23les plaies
15:24de ce
15:25cyclone
15:26Chido.
15:27Dans un instant
15:28nous partons
15:29sur un tout
15:30autre sujet
15:31Mesdames,
15:32Messieurs,
15:33nous allons
15:35réguler
15:36l'installation
15:37des dentistes
15:3830 de 10
15:39à tout de suite.
15:40Envoyez
15:41nouveau message
15:42sur l'application
15:43RTL
15:44ou appelez-nous
15:45au 30 de 10
15:4650 centimes
15:47la minute
15:4813h
15:4914h
15:50Les auditeurs
15:51ont la parole
15:52avec Eric Brunet
15:53et Céline Landreau
15:54On mute
15:55bien les fonctionnaires
15:56sans trop
15:57leur demander
15:58leur avis
15:59donc je vois pas pourquoi
16:00ça ne s'étendrait pas
16:01aux dentistes
16:02et aux médecins
16:03surtout qu'on
16:04leur dit
16:05qu'il y aura des aides
16:06ils peuvent faire
16:07peut-être un effort
16:08il suffit
16:09un peu d'organisation
16:10je pense
16:11pour la famille
16:12c'est vrai
16:13Et voilà
16:14Céline Landreau
16:15à partir du 1er janvier
16:16c'est bientôt
16:17il ne sera plus possible
16:18pour les dentistes
16:19d'ouvrir
16:20un cabinet
16:21où ils veulent
16:22L'Etat
16:23souhaite réguler
16:24l'installation
16:25des dentistes
16:26alors il y a
16:27une carte de France
16:28avec des zones rouges
16:29où il n'y a pas de dentiste
16:30et des zones
16:31où il y a
16:32pas plus difficile
16:33impossible
16:34même de s'installer
16:35dans une zone verte
16:36où il y a déjà
16:37plein de dentistes
16:38on va inciter
16:39les dentistes
16:40à aller dans
16:41des zones
16:42qui sont
16:43des déserts médicaux
16:44tout simplement
16:45Claire est dentiste
16:46je crois
16:47elle a fait le 30210
16:48bonjour Claire
16:49oui bonjour
16:50vous êtes d'accord
16:51avec cette idée
16:52ou pas ?
16:53absolument pas
16:54on est une profession
16:55libérale
16:56et ce qu'on nous demande
16:57est je trouve
16:58assez inadmissible
16:59mais bon
17:00voilà
17:02vous êtes dans
17:03quel coin de France
17:04installez-vous ?
17:05alors moi je suis
17:06en Haute-Garonne
17:07je ne sais pas exactement
17:08la zone dans laquelle
17:09je suis
17:10mais je sais que je draine
17:11beaucoup de personnes
17:12qui sont dans des zones
17:13sous-dotées
17:14ce qui se passait
17:15au départ
17:16chez nous
17:17c'est que
17:18les étudiants
17:19qui avaient
17:20des aides financières
17:21pendant leurs études
17:22avaient une obligation
17:23de donner
17:244 à 5 années
17:25à l'Etat
17:26donc dans des zones
17:27sous-dotées
17:28et ça ça fonctionnait
17:29assez bien
17:31et en fait
17:32je l'ai appris aujourd'hui
17:33donc je n'étais pas
17:34au courant
17:35et je trouve que
17:36notre ordre
17:37et nos syndicats
17:38c'est eux qui ont signé
17:39d'ailleurs
17:40oui ça a été accepté
17:41par les fédérations
17:42quand même
17:43ces nouvelles règles
17:44exactement
17:45mais la majorité
17:46des dentistes
17:47ne sont pas syndiqués
17:48moi je ne suis pas syndiquée
17:49et je n'étais même pas
17:50informée
17:51il y aura même
17:52Céline Landreau
17:53il y aura même
17:54des cèdes
17:55pour les dentistes
17:56qui s'installeront
17:57pour les inciter
17:58à aller s'installer
17:59c'est 50.000 euros
18:0050.000 euros
18:01en fait
18:02quand vous vous installez
18:03à peu près
18:04l'installation
18:05vous comptez 300.000 euros
18:06à peu près
18:07mais ça
18:08quelle que soit la région
18:09j'allais dire
18:10ah oui
18:11peu importe l'endroit
18:12un cabinet
18:13c'est à peu près
18:14ce prix-là
18:15sans l'achat du local
18:16c'est juste l'installation
18:17oui
18:18mais en fait
18:19c'est aberrant
18:20alors nous
18:21pourquoi ils nous ont fait ça
18:22par rapport aux médecins
18:23c'est évident
18:24parce que nous
18:25on est des omnipraticiens
18:26on n'a pas besoin
18:27d'autres spécialités
18:28on peut travailler
18:29on peut tout faire
18:30donc du coup
18:31il n'y a pas de
18:32on sait faire extraire les dents
18:33on sait faire les soins
18:34on sait absolument tout faire
18:35mais on est une profession
18:36qui est absolument
18:37non considérée
18:38par l'État
18:39par les autres professions médicales
18:40par tout le monde
18:41par exemple
18:42notre profession
18:43c'est la seule profession médicale
18:44qui n'a pas été
18:45remettre
18:46oui mais Claire
18:47on est en train de vous perdre
18:48un petit peu
18:49Claire
18:50avouez quand même
18:51tout à l'heure
18:52notre journaliste est allé
18:53en Vendée
18:54Mathieu
18:55il est allé
18:56en Vendée
18:57Mathieu Lepineau
18:58RTL
18:59et alors
19:00il a essayé de prendre rendez-vous
19:01avec des dentistes
19:02en Vendée
19:03comme ça
19:04simplement
19:05innocemment
19:06comme n'importe quel patient
19:07souhaiterait le faire
19:08et ça a été un véritable enfer
19:09je crois qu'il a eu
19:10une trentaine de professionnels
19:11on l'a dit non non
19:12pas de nouveau patient
19:13pas d'urgence
19:14pas de nouveau patient
19:15pas de situation d'urgence
19:16à chaque fois
19:17trente fois
19:18on lui a dit ça
19:19alors est-ce que vous imaginez
19:20alors moi
19:21je suis dans un cas
19:22où j'ai
19:23par exemple
19:24j'ai un collaborateur
19:25j'ai un jeune
19:27et qui
19:28donc
19:29je suis dans une région
19:30où il y a quand même
19:31pas mal de dentistes
19:32je ne sais même pas
19:33s'il va pouvoir
19:34s'associer avec moi
19:35j'en ai aucune idée déjà
19:36et après
19:37dans les autres cas
19:38comment ça
19:39s'il va pouvoir
19:40s'il va vouloir pouvoir
19:41en fait
19:42à partir du 1er janvier
19:43si vous êtes dans une zone verte
19:44effectivement
19:45il faudra qu'il y ait
19:46un départ
19:47à la retraite
19:48par exemple
19:49ou quelqu'un
19:50qui quitte la zone
19:51après
19:52est-ce qu'on pourra
19:53vendre nos bilets ?
19:54qu'est-ce qui va se passer ?
19:55chaque départ
19:56pourra être remplacé Claire
19:57c'est ce qui est prévu
19:59restez avec nous
20:00restez avec nous Claire
20:01je voudrais faire tourner la parole
20:02Patricia nous appelle
20:03je crois que c'est une patiente
20:04bonjour Patricia
20:05oui
20:06bonjour
20:07bonjour
20:08bonjour
20:09je suis une patiente
20:12depuis
20:13bon
20:14très longtemps
20:15j'ai des problèmes dedans
20:16une vingtaine d'années
20:17puisque
20:18je suis
20:19comment dirais-je
20:20je viens du 91
20:22pour m'établir dans le 45
20:24et dans le 45
20:26de l'Essonne au Loiret
20:27de l'Essonne au Loiret
20:28vous connaissez bien la géographie
20:29je révise un maximum
20:30bravo
20:31bravo
20:32et du coup
20:33écoutez
20:34quand je suis arrivée ici
20:35il y avait encore
20:36une dentiste
20:37une seule
20:38pour tout un canton
20:40et puis maintenant
20:41il n'y en a plus
20:42et
20:43je suis obligée
20:44d'aller à Orléans
20:45donc de faire
20:4655 kilomètres aller
20:4755 kilomètres retour
20:49pour pouvoir me soigner
20:51et en plus
20:52la personne
20:53la personne
20:54qui était là avant
20:55n'avait pas
20:56les
20:57comment dire
20:58elle avait les compétences
20:59certainement
21:00mais par contre
21:01elle n'avait pas
21:02le matériel nécessaire
21:03pour soigner mes dents
21:04qui vient que
21:05tout le matériel
21:07possible
21:08est à Orléans
21:09et du coup
21:10elle me refait
21:11toutes les dents
21:12mais une par une
21:13quasiment
21:14donc
21:1555 kilomètres aller
21:1655 kilomètres retour
21:17vous êtes
21:18favorable donc
21:19à cette
21:20règle
21:21qui dit qu'à partir
21:22du 1er janvier
21:23un dentiste
21:24devra
21:25plutôt
21:26s'installer
21:27dans un désert
21:28médical
21:29tout à fait
21:30même un médecin
21:31nous on n'a pas
21:32de médecin non plus
21:33je suis obligée
21:34de faire 47 kilomètres
21:35et comme je suis
21:36handicapée
21:37je l'ai fait
21:38en ambulance
21:39et quand c'est
21:40en ambulance
21:41ça coûte
21:42350 euros
21:43à la
21:44sécurité sociale
21:45vous voyez le
21:46trou
21:47de la sécu
21:48il est
21:49fait par ça
21:50voilà
21:52Claire
21:53qui est dentiste
21:54est toujours avec nous
21:55quand vous entendez
21:56Patricia
21:57vous comprenez
21:58quand même
21:59que l'état
22:00essaie de se donner
22:01les moyens
22:02de régler
22:03un petit peu
22:04cette situation
22:05alors
22:06j'ai juste une idée
22:07un jeune étudiant
22:08qui sort de la fac
22:09est-ce que vous pensez
22:10que tout seul
22:11il va avoir
22:12envie de s'installer
22:13dans un village
22:14complètement paumé
22:15sauf s'il est
22:16de ce village
22:17il se retrouve
22:18tout seul
22:19sans personne
22:21je ne pense pas
22:22que ce soit la solution
22:23dans des maisons
22:24de santé
22:25peut-être avec
22:26d'autres praticiens
22:27ça c'est plus facile
22:28à envisager
22:29exactement
22:30pourquoi
22:31nous on est
22:32si vous voulez
22:33l'ordre nous impose
22:34d'avoir un seul collaborateur
22:35on pourrait avoir
22:36des cabinets
22:37avec plus de praticiens
22:38avec plusieurs
22:39jeunes étudiants
22:40qu'on forme
22:41qu'on aide
22:42qu'on accompagne
22:43on est limité
22:44c'est à dire
22:45qu'on est
22:46si vous voulez
22:47la profession
22:48n'a pas évolué
22:49c'est des vieux croutons
22:50qui sont à l'ordre
22:51et au syndicat
22:52parce que
22:53ce qui peut surprendre
22:54c'est qu'il y a plus
22:55de dentistes
22:56qu'il y a quelques années
22:57et pour autant
22:58on a du mal
22:59à en trouver
23:00exactement
23:01mais pourquoi
23:02parce que le numéro
23:03sclerosis a tellement
23:04diminué dans
23:05certaines années
23:06parce que l'état
23:07a pensé que
23:08si on formait
23:09moins de médecins
23:10moins de dentistes
23:11il y aurait moins
23:12de dépenses de soins
23:13le problème
23:14c'est qu'en fait
23:15ce qui s'est passé
23:16c'est après le Covid
23:17les gens ont pris conscience
23:18de leur santé
23:19de leurs soins
23:20de leurs dents
23:21parce qu'ils n'ont pas pu
23:22se faire soigner
23:23et c'est vraiment
23:24il y a une rupture
23:25à ce moment-là
23:26où là
23:27on est explosé
23:28de patients
23:29moi je refuse
23:30jamais de nouveaux patients
23:31jamais les urgences
23:32mais
23:33si je continue
23:34dans ce rythme-là
23:35je vais être en burn-out
23:36parce que
23:37j'ai trop de patients
23:38mais je ne suis pas
23:39dans un endroit
23:40où il y a
23:41beaucoup de patients
23:42J'ai la carte
23:43sous les yeux
23:44des zones
23:45sous-dotées
23:46c'est terrible
23:47c'est terrible
23:48tout le centre
23:49de la France
23:50toute la Normandie
23:51c'est en rouge
23:52c'est-à-dire
23:53ce sont des zones
23:54où il n'y a pas assez
23:55de dentistes
23:56dans l'Est
23:57également
23:58autour de la Moselle
23:59les Ardennes
24:00ou la Côte d'Or
24:01sous-dotées
24:02le Grand Sud-Ouest
24:03sous-dotées
24:04alors
24:05si on regarde
24:06les régions
24:07où il y a suffisamment
24:08de dentistes
24:09il y a la grosse région
24:10parisienne et le Nord
24:11ça c'est les statistiques
24:12le quart sud-est
24:13le sud-est de la France
24:14et puis un petit peu
24:15du côté du Pays Basque
24:16le sud-est
24:17ça va pas trop mal
24:18pour le reste
24:19c'est-à-dire 90%
24:20du territoire
24:21que j'ai sous les yeux
24:22eh bien on est sous-dotés
24:23je rappelle
24:2463% des communes
24:25sont en zone rouge
24:26c'est terrible
24:27voilà mesdames messieurs
24:28à partir du 1er janvier
24:29il ne sera plus possible
24:30pour les dentistes
24:31de s'installer
24:32où ils le souhaitent
24:33vous êtes d'accord ?
24:34vous n'êtes pas d'accord ?
24:35vous nous appelez au 3210
24:36j'accueille
24:37nous accueillons
24:38Jean-Alphonse Richard
24:39bonjour
24:40bonjour à tout le monde
24:41au programme de l'heure du crime
24:42alors aujourd'hui
24:43c'est une question
24:44qui se pose
24:45comment devient-on
24:46un tueur en série ?
24:47alors évidemment
24:48on pourrait faire
24:49plusieurs émissions là-dessus
24:50question qui est en filigrane
24:51de notre affaire d'aujourd'hui
24:52avec le cas
24:53Étienne Dedrog
24:544 morts
24:55dans les pas
24:56de ce belge
24:57qu'on va surnommer
24:58le tueur des gites
24:594 victimes recensées
25:00la première en France
25:01dans la Drôme Provençale
25:02puis en couple en Belgique
25:03et peut-être un homme
25:04en Espagne
25:05un jour
25:06Dedrog
25:07à l'automne 2011
25:08qu'est-ce qu'il a fait ?
25:09il est parti
25:10à sac à dos
25:11sur les routes d'Europe
25:12et là
25:13il a commencé à tuer
25:14pourquoi ?
25:15il va falloir le savoir
25:16avec les enquêteurs
25:17qui vont travailler
25:18sur ce dossier
25:19qui est ce routard
25:20du crime ?
25:21je vous propose
25:22de répondre
25:23à cette question
25:24dans l'heure du crime
25:25c'est à 14h
25:26sur RTL
25:27à tout à l'heure
25:28à tout à l'heure
25:29les amis
25:30on se retrouve
25:31dans une poignée
25:32de secondes
25:33jusqu'à 14h
25:34Eric Brunet
25:35et Céline Landreau
25:36vous donnent la parole
25:37sur RTL
25:38Céline Landreau
25:39et Eric Brunet
25:40les auditeront la parole
25:41sur RTL
25:42bonjour Céline
25:43bonjour Céline
25:44bonjour Eric
25:45le désert médical
25:46Montluçon
25:47dans l'Allier
25:48l'horreur
25:49la plus complète
25:50plus de médecins
25:51généralistes
25:52plus de dentistes
25:53dentistes terminés
25:54dermatos
25:55un seul
25:56on prend le rendez-vous
25:57un an à l'avance
25:58oftalmo
25:59il n'y en a plus
26:00voilà pourquoi
26:01j'ai quasiment quitté la région
26:02c'est intéressant
26:03ce que nous dit Jean-François
26:04j'ai la carte
26:05des déserts médicaux
26:06en matière dentaire
26:07son département
26:08il nous appelle
26:09de Montluçon
26:10dans l'Allier
26:11c'est tout rouge
26:12comme l'Inde
26:13à côté
26:14tout rouge
26:15la creuse
26:16tout rouge
26:17ça veut dire
26:18désert médical
26:19à 100%
26:20il n'y a pas une seule commune
26:21qui ne soit pas en situation
26:22de désert médical
26:23dans ces départements-là
26:24Jean-François
26:25ben oui
26:26il a tapé dans le mille
26:28beaucoup de réactions
26:29sur ce sujet
26:30des dentistes
26:31et de leur liberté
26:32d'installation
26:33qui va être remise en cause
26:34à partir du 1er janvier
26:35beaucoup de réactions aussi
26:36sur les réseaux sociaux
26:37Victor d'Arkaz
26:38bonjour
26:39bonjour Céline
26:40bonjour
26:41bonjour Eric
26:42et bonjour à tous
26:43beaucoup de réactions
26:44sur la page Facebook
26:45notamment
26:46Chippy Pollux
26:47nous dit
26:48s'il pouvait en faire
26:49autant pour les médecins
26:50généralistes
26:51et spécialistes
26:52Franck nous dit
26:53de son côté
26:54après les officines
26:55puis les infirmiers libéraux
26:56il faut également
26:57mieux répartir
26:58les cabinets dentaires
26:59sur le territoire français
27:00une dent mal soignée
27:01peut entraîner
27:02des pathologies
27:03sur des organes
27:04et puis un message
27:05de Jeff
27:06de Bruges
27:07les auditeurs
27:08qui passent
27:09on le connait celui-là
27:11elle travaillait la transition
27:14les auditeurs
27:15qui passent aujourd'hui
27:16dans l'émission
27:17remportent
27:18un lot de chocolat
27:19Jeff de Bruges
27:20pour vous gâter
27:21pour les fêtes de Noël
27:22Victor
27:23est-ce que
27:24vous vous souvenez
27:25de l'émission
27:26qu'on a fait avant cet été
27:27sur
27:28ces françaises
27:29et ces français
27:30qui ne trouvant pas
27:31de dentiste
27:32avaient fait le choix
27:33de se soigner
27:34eux-mêmes
27:35de façon extrêmement rudimentaire
27:36d'acheter du matériel
27:37de s'extraire des dents
27:38eux-mêmes
27:39il y avait un monsieur
27:40qui était chef de chantier
27:41je me souviens
27:42je suis allé dans ma voiture
27:43elle était incroyable
27:44cette émission
27:45oui mais même Frédéric
27:46il est en attente
27:47on le prendra tout à l'heure
27:48il est chef de chantier
27:49c'était lui
27:50qui s'était retiré
27:51il nous a rappelé
27:52il nous a rappelé
27:53très bien
27:54et bien ça en dit long
27:55on avait eu
27:57une génération
27:58spontanée d'appels
27:59on ne s'attendait pas
28:00à autant d'appels
28:01au 3210
28:02des françaises et des français
28:03qui nous disaient
28:04on n'a pas de dentiste
28:05ça fait un an
28:06qu'on attend un rendez-vous
28:07et on ne prend pas
28:08il y avait une dame
28:09qui avait acheté
28:10une fraiseuse
28:11je me souviens
28:12vous ne me croirez pas
28:13une toute petite fraiseuse
28:14pour se fraiser
28:15une molaire
28:16parce qu'elle lui
28:17blessait l'intérieur
28:18de la joue
28:19j'avais été sidéré
28:20par ces témoignages
28:21que nous avions reçus
28:22voilà
28:23Frédéric nous a donc rappelé
28:24bonjour Frédéric
28:25voilà c'est vous Frédéric
28:26bonjour monsieur Brunet
28:27Frédéric je vous assure
28:28que vraiment
28:29Victor ne m'avait rien dit
28:30je viens de parler de vous
28:31sans savoir
28:32que vous aviez appelé
28:33incroyable
28:34bonjour
28:35bonjour
28:36Frédéric
28:37bonjour
28:38bonjour
28:39donc oui effectivement
28:40j'avais eu
28:41des soucis dentaires
28:42mais là
28:43ce n'était pas faute
28:44d'avoir un dentiste
28:45c'était que
28:46j'avais eu
28:47des petites complications
28:48et là
28:49ma dentiste
28:50m'avait
28:51refusé
28:52les soins en urgence
28:53et m'avait dit
28:54qu'ils n'avaient pas
28:55que ça à faire
28:56un vendredi après-midi
28:57de me prendre en urgence
28:58et donc sa consoeur
28:59m'a quand même pris
29:00pour voir
29:01si c'était vraiment
29:02une urgence
29:03elle m'a dit
29:04effectivement
29:05on ne peut pas
29:06finir les soins
29:07et elle m'a dit
29:08malheureusement
29:09je ne pourrais pas les terminer
29:10car ma consoeur
29:11vous a banni de ses clients
29:12de ses patients
29:13donc il faudra
29:14malheureusement
29:15trouver un autre praticien
29:16et je sais que c'est compliqué
29:17pour finir le travail
29:18donc ma dent
29:19s'est désagrégée
29:20elle s'est cassée en deux
29:21et j'ai été obligé
29:22de la retirer moi-même
29:23alors ma mémoire
29:24est bonne
29:25je me souviens
29:26vous êtes allé
29:27dans votre véhicule
29:28à la pause déjeuner
29:29sur votre lieu de travail
29:30c'est ça
29:31je me souviens
29:32très bien
29:33de cette histoire
29:34c'est ça
29:35vous avez arraché
29:36vous-même votre dent
29:37je l'ai arraché moi-même
29:38j'avais mal
29:39et je l'ai retiré moi-même
29:40ce qui restait plus que la moitié
29:41et du coup
29:42j'avais un dentiste
29:43à 10 kilomètres de chez moi
29:44et maintenant
29:45je suis obligé
29:46de faire 30 kilomètres
29:47pour aller à mon dentiste
29:48le point de départ
29:49de tout ça
29:50Frédéric
29:51c'est que vous n'aviez pas
29:52de dentiste
29:53pour suivre
29:54tous les soins dentaires
29:55dont vous aviez besoin
29:56du début à la fin
29:57ah si si
29:58j'avais un dentiste
29:59au début
30:00et elle m'avait soigné
30:01pour que j'aille
30:02à l'hôpital
30:03et elle m'a dit
30:04elle m'avait soigné
30:05pour une carie
30:06elle m'avait redonné
30:07un rendez-vous
30:08deux mois après
30:09sauf que j'ai eu
30:10un appel et un kiss
30:11de sous la dent
30:12et quand j'ai appelé
30:13en urgence
30:14elle m'a dit
30:15on n'a pas que ça
30:16à faire le vendredi après-midi
30:17de prendre quelqu'un en urgence
30:18vous attendrez lundi
30:19j'en peux pas rester comme ça
30:20lundi ça fait des complications
30:21et elle m'a dit
30:22non non mais nous
30:23on n'a pas que ça
30:24à faire le vendredi
30:25et c'est sa consœur
30:26qui a dit
30:27attends on va prendre
30:28quand même ce patient
30:29parce que c'est peut-être grave
30:30et quand je suis venu au cabinet
30:31cette radio
30:32elle m'a dit
30:33effectivement on ne peut pas
30:34vous laisser comme ça
30:35vous devez avoir
30:36une douleur terrible
30:37et c'est vrai que j'avais vraiment mal
30:38j'ai jamais eu mal comme ça
30:39mais elle m'a dit
30:40malheureusement je suis obligé
30:41de vous faire
30:42pour vous soulager
30:43mais je ne pourrai pas
30:44vous soigner la dent
30:45car ma consœur ne veut plus
30:46vous prendre au cabinet
30:47parce que j'avais insisté
30:48merci Frédéric
30:49je me souviens très bien
30:50de votre témoignage
30:51merci Frédéric
30:52et bonjour Béatrice
30:53oui bonjour
30:54vous vouliez réagir
30:55à vous aussi
30:56à cette décision
30:57des autorités de santé
30:58de réguler un petit peu
30:59l'installation des dentistes
31:00à partir du 1er janvier
31:01oui j'ai un avis
31:02qui est quand même
31:03apparemment
31:04un petit peu uniforme
31:05c'est-à-dire que
31:06moi partons du principe
31:07que ce sont quand même
31:08des études
31:09publiques
31:10les études à la base
31:11c'est quand même
31:12à l'université
31:13donc
31:14ce n'est pas comme
31:15des études de commerce
31:16qui coûtent super cher
31:17là on est quand même
31:18sur des études
31:19qui sont
31:20à l'université
31:21donc
31:22ce n'est pas comme
31:23des études de commerce
31:24qui coûtent super cher
31:25là on est quand même
31:26sur des études
31:27qui sont abordables
31:28pour tous
31:29et
31:30même si
31:31parfois
31:32oui
31:33il faut quand même
31:34faire des emprunts étudiants
31:35mais bon
31:36et puis il y a
31:37des gardes
31:38qui sont assurés
31:39quand même aussi
31:40en face
31:41par les étudiants
31:42qui leur permettent
31:43pour rembourser
31:44d'une certaine manière
31:45ce qu'ils doivent
31:46entre guillemets
31:47à la société
31:48pour être formés
31:49qui ne sont pas payés
31:50super cher
31:51etc.
31:52mais bon
31:53ça reste quand même
31:54des études
31:55qui permettent
31:56d'avoir une situation
31:57qui est quand même
31:58très confortable
31:59et donc pour moi
32:00ça me semble être
32:01quand même
32:02on va dire
32:03peut-être quand même
32:04des exigences
32:05d'enfant gâté
32:06que de vouloir
32:07à tout prix
32:08s'établir
32:09là où on habite
32:10ou là où on va
32:11avoir le plus possible
32:12d'argent.
32:13Cela dit Béatrice
32:14je suis pas loin
32:15de vous
32:16sur cette question-là
32:17philosophiquement
32:18très bien
32:19mais
32:20admettons aussi
32:21que
32:22notamment les médecins
32:23mais ça doit être la même chose
32:24pour les dentistes
32:25pendant qu'ils font
32:26leurs internats
32:27pendant qu'ils font
32:28leurs études
32:29ils travaillent
32:30dans les hôpitaux
32:31ils travaillent
32:32dans les hôpitaux
32:33pour vraiment
32:343 copecks
32:35alors là du coup
32:36ils savent quand même
32:37qu'au bout du compte
32:38ils vont avoir
32:39une situation
32:40qui va quand même
32:41être confortable
32:42j'aimerais
32:43attendez
32:44ne bougez pas Béatrice
32:45on va prendre
32:46Hervé
32:47je crois
32:48qui est dentiste
32:49bonjour
32:50bonjour Hervé
32:51oui
32:52allô
32:53bonjour
32:54oui
32:55Eric Brunel
32:56Céline Landreau
32:57bonjour
32:58je suis content
32:59de pouvoir vous parler
33:00et nous ravis de vous écouter
33:01allez-y
33:02oui je vais essayer
33:03d'être bref et concis
33:04mais je ferai parler du sujet
33:05pendant 2 heures
33:06bonjour à tous les auditeurs
33:07et à mes confrères et confrères
33:08qui m'écoutent
33:09j'ai entendu quand même
33:10quelques petites imprécisions
33:11peut-être déjà
33:12concernant
33:13Céline Landreau
33:14qui
33:15à un moment a dit
33:16mais pourtant
33:17il y a beaucoup plus
33:18de dentistes
33:19c'est faux
33:20c'est archi faux
33:2148 000 aujourd'hui
33:2242 000 en 2015
33:23ah oui
33:242015
33:25attendez
33:26moi j'ai 63 ans
33:27j'ai 64
33:28je travaille dans une petite
33:29bourgade
33:30du nord-hiver
33:31donc économiquement
33:32c'est une région
33:33qui est quand même
33:34relativement
33:35riche et dynamique
33:36on est à proximité
33:37de Lyon
33:38de Bourgogne
33:39de Vienne
33:40d'accord
33:41moi j'ai commencé
33:42la fac
33:43au début des années 80
33:44dans ma promotion
33:45de dentiste
33:46à Lyon
33:47nous étions
33:48150 étudiants
33:49et il y avait
33:5050 millions de consommateurs
33:51d'où
33:52le bouquin
33:5350 millions de consommateurs
33:54maintenant
33:55on n'est pas loin
33:56de 70 millions de français
33:57et les promotions
33:58de dentiste
33:59à Lyon
34:00sont de
34:0180
34:0290 maximum
34:03donc j'ai un petit jeune
34:04qui vient faire un stage
34:05chez moi le jeudi
34:06donc je l'ai fait tout à l'heure
34:07pour être sûr
34:08de ne pas donner
34:09une information
34:10qui est fausse
34:11effectivement
34:12les promotions
34:13maintenant
34:14sont de
34:1580
34:162 fois moins
34:17très bien
34:18maintenant j'aimerais votre avis
34:19est-ce que pour lutter
34:20contre ça
34:22que déclenche l'état
34:23à partir du 1er janvier
34:24la France
34:25est-ce que cette idée est bonne
34:26c'est-à-dire
34:27on va réguler
34:28on va dire à un dentiste
34:29maintenant
34:30jeune dentiste
34:31tu iras dans le
34:32tu iras dans la Lozère
34:33tu iras dans les Nièvres
34:34tu iras dans le Nord Finistère
34:36et tu ne t'installeras pas
34:37à Nice
34:38sur la rivière
34:39à Grasse
34:40à Lille ou à Nantes
34:41parce qu'il y a déjà trop de dentistes
34:42ça peut être une solution
34:44mais la clé du problème
34:45c'est pas ça du tout
34:46la clé du problème
34:47c'est que le gouvernement
34:48depuis
34:4930, 40 ans
34:50a fait que diminuer
34:51le nombre d'étudiants
34:52dans la France
34:53alors peut-être qu'on est autant
34:54qu'en 2015
34:55mais je veux dire
34:56entre moi
34:57quand j'ai commencé
34:58et maintenant
34:59la France
35:00elle a pris 30 millions d'habitants
35:0130 millions d'habitants
35:02tous les dentistes de mon âge
35:03dans les petites
35:04dans les petites communes
35:05de 5, 6 000 habitants
35:06voire les plus petites
35:07je veux dire
35:08on part à la retraite
35:09nous ne changeons pas
35:10J'entends vos arguments
35:11maintenant
35:12on n'est pas là
35:13pour financer
35:14ni pour trouver
35:15des solutions
35:16sophistiquées
35:17compliquées
35:18on a
35:19un groupe
35:20d'auditeurs
35:21et d'auditrices
35:22spontanés
35:23qui nous appellent
35:24au 3210
35:25pour nous expliquer
35:26qu'ils s'extraient
35:27des dents
35:28eux-mêmes
35:29qu'ils s'arrachent
35:30des dents
35:31eux-mêmes
35:32ils pleurent
35:33parce qu'ils n'ont pas
35:34de rendez-vous
35:35avant 6 mois
35:36un an
35:37pour certains
35:38J'ai entendu
35:39mais moi
35:40c'est notre quotidien
35:41au cabinet
35:42moi je travaille seul
35:43avec mon assistante
35:44nous refusons du monde
35:45toute la journée
35:46moi je fais 8h du matin
35:4720h
35:4820h du matin
35:49on s'excuse tout le temps
35:50et moi ça me fait de la peine
35:51parce que je veux dire
35:52quand les gens nous appellent
35:53c'est que vraiment
35:54en général c'est qu'ils ont mal
35:55c'est qu'ils ont mal
35:56c'est qu'il y a vraiment un problème
35:57mais on ne peut pas
35:58prendre tout le monde
35:59moi dans ma commune
36:00de 5000 habitants
36:01avec tout un tas
36:02de petits villages
36:03aux alentours
36:04il y a 40 ans
36:05nous étions 5 dentistes
36:06là
36:07maintenant
36:08nous ne sommes plus
36:09que 4
36:10et attendez Eric
36:11dans 2 ou 3 ans
36:12je veux dire
36:13sur la commune
36:14tous les dentistes
36:15de mon âge
36:16nous sommes 3
36:17il n'y a plus qu'un jeune
36:18il n'y a plus qu'un jeune
36:19oui
36:20c'est un Eric Brunet
36:21qui est très attaché
36:22à la liberté
36:23et vous savez
36:24qu'à ce point même
36:25je suis un peu libéral
36:26et pourtant
36:27j'ai quand même l'impression
36:28que ce que fait
36:29le gouvernement
36:30l'Etat maintenant
36:31l'Etat on va dire
36:32est censé
36:33je crois qu'il n'y a pas
36:34d'autre solution
36:35quand j'ai la carte
36:36sous les yeux
36:37de tous ces départements
36:38qui sont zones rouges
36:39déserts médicals
36:40pour les dentistes
36:41eh bien
36:42on ne peut pas faire autre chose
36:43que réguler
36:44comme a décidé
36:45de le faire l'Etat
36:46le 1er janvier
36:47on ne peut plus permettre
36:48maintenant des jeunes dentistes
36:49d'aller s'installer
36:50à Nice
36:51où il y a un dentiste par habitant
36:52j'exagère
36:53quand je dis ça
36:54pardon pour nos amis niçois
36:55mais bon
36:56il faut qu'il y en ait aussi
36:57dans l'Indre
36:58du côté de Châteauroux
36:59il faut qu'il y en ait
37:00du côté de Nevers
37:01il faut qu'il y en ait
37:02du côté de Montluçon
37:03il faut qu'il y en ait
37:04du côté de Limoges
37:05il faut qu'il y en ait
37:06en Normandie
37:07dans la Manche
37:08c'est terrible
37:09donc il faut réguler
37:10il faut contraindre un peu
37:11Hervé
37:12d'accord
37:13mais je veux dire
37:14c'est un petit peu
37:15de la même façon dans l'eau
37:16moi j'estime
37:17que ça fait 30 ans
37:18que les politiques
37:19gauche droite
37:20confondus
37:21n'importe quel gouvernement
37:22n'a fait que
37:23diminuer les places
37:24du numerus clausus
37:25il y a un manque
37:26de dentistes
37:27évident
37:28donc bien sûr
37:29c'est un petit plus
37:30que de vouloir
37:31les obliger à s'installer
37:32dans certaines zones désertiques
37:33bien sûr
37:34que les jeunes
37:35sont peut-être plus attirés
37:36par la côte atlantique
37:37ou dans le Midi
37:38ou dans certaines
37:39grandes villes
37:40plus attrayantes
37:41mais le problème
37:42de base quand même
37:43c'est que
37:44le numérus clausus
37:45a été constamment
37:46diminué
37:47alors qu'on a pris
37:4830 millions d'habitants
37:49c'est ça qu'il faut dire
37:50allez merci Hervé
37:51oui c'est vrai
37:52Franck est avec nous
37:53bonjour Franck
37:54bonjour
37:55on vous écoute
37:56moi je suis un peu
37:57dans le même cas
37:58que Patricia
37:59donc j'ai eu
38:00un
38:01j'étais en région
38:02au départ
38:03j'étais en région parisienne
38:04donc dans le 92
38:0578
38:06donc là effectivement
38:07vous n'avez pas de soucis
38:08pour trouver un
38:09dentiste
38:10ensuite j'ai déménagé
38:11dans le département
38:12des communes
38:13j'ai déménagé
38:14dans le département
38:15des Côtes d'Armor
38:16donc sur Guingamp
38:17et là les difficultés
38:18ont commencé
38:19effectivement j'avais
38:20une urgence
38:21donc je me suis présenté
38:22chirurgien dentiste
38:23donc même pour une urgence
38:24on vous prend pas
38:25donc on vous dit
38:26appelez le 15
38:27le dimanche matin
38:28à 7h30
38:29et là vous tombez
38:30sur le chirurgien dentiste
38:31régulateur
38:32qui vous oriente
38:33vers un
38:34chirurgien dentiste
38:35de garde
38:36et là ce jour là
38:37j'ai eu la chance
38:38que ce chirurgien
38:39dentiste
38:40devait bien m'accepter
38:41dans sa partie
38:42dans sa patientelle
38:43sinon aujourd'hui
38:44effectivement
38:45je n'aurai
38:46non plus
38:47je n'aurai pas de dentiste
38:48je regarde votre département
38:49les Côtes d'Armor
38:50à part
38:51Saint-Brieuc
38:52et les alentours
38:53de Saint-Brieuc
38:54tout est en rouge
38:55côté dentiste
38:56donc il n'y a pas
38:57c'est sous doté
38:58c'est sous doté
38:59et pareil
39:00vous pouvez appeler
39:01plusieurs
39:02des dizaines de dentistes
39:03ils vous refusent
39:04de vous prendre
39:05en tant que nouveau patient
39:06vous l'avez eu
39:07ce message
39:08vous même
39:09en téléphonant
39:10bonjour
39:11le dentiste ne prend pas
39:12de nouveau patient
39:13oui tout à fait
39:14donc ni pour la patientelle
39:15pour des soins courants
39:16ni pour des soins urgents
39:17donc après
39:18si le cas
39:19si notre cas
39:20c'est grave
39:21donc les soins
39:22sont plus importants
39:23et c'est aussi un coût
39:24plus important
39:25pour la sécurité sociale
39:26évidemment
39:2763% des communards
39:28on le rappelle
39:29en zone rouge
39:30d'après cette carte
39:31des déserts médicaux
39:32qui nous vient
39:33d'Amélie
39:34donc des autorités
39:35de santé
39:36merci beaucoup
39:37Franck pour votre témoignage
39:38merci à Frédéric
39:39Béatrice, Patricia
39:40Claire, tous ceux
39:41qui nous ont appelés
39:42pour réagir sur ce sujet
39:43autre sujet assez chaud
39:44c'est le procureur
39:45de la République de Narbonne
39:46qui a décidé
39:47de convoquer
39:4857 parents
39:49d'élèves
39:50qui n'allaient pas
39:51à l'école
39:52voilà
39:53et ça c'est terminé
39:54par des amendes
39:55bonnes ou mauvaises idées
39:56à tout de suite
39:57contactez-nous gratuitement
39:58via l'appli RTL
39:59ou au 3210
40:0050 centimes la minute
40:01les auditeurs ont la parole
40:02Eric Brunet
40:03et Céline Landreau
40:04sur RTL
40:05vous êtes sur RTL
40:06il est 13h48
40:07c'est votre rendez-vous
40:08les auditeurs ont la parole
40:09votre numéro
40:10c'est le 3210
40:11j'accueille deux auditeurs
40:12d'ailleurs qui sont dans le studio
40:13qui sont passés RTL
40:14alors on les a invités
40:15avec Céline
40:16à s'asseoir dans le studio
40:17Christophe et Jacob
40:18bonjour messieurs
40:19bonjour
40:20bonjour
40:21c'est bien de l'intérieur
40:22c'est impressionnant ou pas ?
40:23c'est super
40:24c'est impressionnant
40:25merci pour l'accueil
40:26restez avec nous
40:27bien sûr dans ce studio
40:28on va tout de suite parler
40:29donc Céline
40:30de ce procureur
40:31de la République
40:32de Narbonne
40:33qui a
40:34alors là
40:35j'étais très surpris
40:36de découvrir cette actualité
40:37il a convoqué
40:38il a convoqué 57 parents
40:40dont les enfants
40:41n'allaient pas en classe
40:42c'est ça
40:43alors d'abord
40:44tous ne sont pas venus
40:45mais effectivement
40:46il y avait une cinquantaine
40:47de parents d'élèves
40:48convoqués par le procureur
40:49de la République
40:5027 d'entre eux
40:51ont été condamnés
40:52c'était jeudi dernier
40:53condamnés à des contraventions
40:54parce que leur enfant
40:55avait été trop absent
40:56à l'école
40:57ou au collège
40:58alors il faut savoir
40:59que dans ce cas-là
41:00les contraventions
41:01peuvent monter jusqu'à 750 euros
41:02par jour
41:03d'absence non justifiée
41:04alors ça n'a pas été le cas
41:05mais il y a quand même
41:06des parents
41:07qui ont reçu
41:08jusqu'à 150 euros
41:09multipliés par exemple
41:10par 15 jours d'absence
41:11c'est le cas
41:12de l'un de ses parents
41:13parce que l'enfant
41:14n'était pas suffisamment
41:15présent en cours
41:16sans motif valable
41:17Benoît a fait le 32-10
41:18mon cher Benoît
41:19bonjour
41:20bonjour Eric
41:21bonjour Céline
41:22qui est Benoît ?
41:23pardon ?
41:24qui est Benoît ?
41:25ah qui est Benoît
41:26Benoît est un prof de maths
41:27de Lille
41:28bonne idée ou pas
41:29celle du procureur
41:30de la République
41:31de Narbonne ?
41:32ben je dirais
41:33un mot en cinq lettres
41:34enfin
41:35enfin
41:37parce que
41:38oui
41:39il y a une obligation scolaire
41:40jusqu'à l'âge de 16 ans
41:41en tout cas
41:42l'instruction est obligatoire
41:43jusqu'à l'âge de 16 ans
41:44on a bien dit obligatoire
41:45et ne serait-ce que nous
41:46en lycée
41:47on se heurte maintenant
41:48à des élèves
41:49qui choisissent
41:50leurs absences
41:51parce que
41:52ben le nouveau baccalauréat
41:53façon monsieur Blanquer
41:54c'est qu'il y a une part
41:55importante de contrôle continu
41:56et les élèves
41:57décident d'être là
41:58ou pas là
41:59à tel ou tel devoir
42:00parce qu'ils ont
42:01une bonne note avant
42:02donc on a été obligé
42:03de mettre en place
42:04un plan
42:05et si tel élève
42:06ne rattrape pas
42:07son devoir
42:08ou si tel élève
42:09n'a pas été présent
42:10pour des raisons
42:11x, y ou z
42:12et bien il se tape
42:13en fin de trimestre
42:14ou en fin de semestre
42:15un devoir de rattrapage
42:16c'est un fléau
42:17j'en parlais tout à l'heure
42:18en salle des professeurs
42:19il y a un
42:20j'ai une collègue
42:21qui m'a dit
42:22moi il y a des élèves
42:23d'une certaine section
42:24technologique
42:25dans l'établissement
42:26je ne les ai quasiment
42:27vus que une heure
42:28depuis le début de l'année
42:29et les raisons
42:30avant évoquées
42:31c'est
42:32comment dire
42:33rendez-vous médical extérieur
42:35ou c'est
42:36maladie
42:37sans certificat
42:38enfin bref
42:39et comme nous professeurs
42:40n'avons pas à checker
42:41pour x ou y raisons
42:42pour quelles raisons
42:43ils ne sont pas là
42:44et bien
42:45c'est simplement
42:46un acte administratif
42:47qui fait que
42:48ils ont compris
42:49qu'ils viennent
42:50ils ne viennent pas
42:51ils mettent le mot
42:52qu'ils veulent
42:53et tout passe
42:54tout passe à l'as
42:55et quand vous voyez
42:56la réaction par exemple
42:57des parents d'élèves
42:58de la FCPE
42:59de l'autre
43:00qui disent que
43:01c'est scandaleux
43:02que cette idée
43:03de faire payer les familles
43:04c'est contre-productif
43:05c'est ni pédagogique
43:06ni éducatif
43:07comment vous réagissez ?
43:08C'est malheureux
43:09c'est malheureux
43:10mais il faut parfois
43:11taper là où ça fait mal
43:12il a tapé là où ça fait mal
43:13mais parfois
43:14c'est l'argent
43:15ben oui
43:16mais je crois que
43:17j'ai lu quelques articles
43:18il me semble que
43:19ces parents ont été prévenus
43:20ont été avertis
43:21qu'il allait y avoir
43:22des sanctions et autres
43:23je crois que
43:24tout est resté
43:25lettre morte
43:26et bien à partir de là
43:27il faut passer
43:28au stade du dessus
43:29et je ne peux que
43:30entre guillemets
43:31saluer l'acte
43:32de ce procureur
43:33même quand ça vise
43:34parfois des familles
43:35qui sont déjà
43:36dans une certaine précarité
43:37comme je l'ai dit
43:38il y a des fois
43:39il faut taper là
43:40ben oui
43:41ça sera insolvable
43:42et puis dans ce cas-là
43:43il se passera quoi
43:44l'Etat se retrouvera avec
43:45tout à l'heure
43:46dans le 12-13
43:47il y a eu un reportage
43:48sur ce sujet
43:49il y a une personne
43:50Céline qui disait
43:51la précarité
43:52c'est pas que
43:53la précarité matérielle
43:54déscolariser un enfant
43:55c'est aussi
43:56l'installer dans une
43:57précarité culturelle
43:58qui est terrible
43:59pour l'enfant
44:00j'ai trouvé que
44:01cet argument
44:02c'est aussi
44:03Benoît
44:04déscolariser
44:05un collégien
44:06les 200 ans
44:07l'école est là
44:08pour apporter
44:09des connaissances
44:10pour apporter
44:11une instruction
44:12pour aussi
44:13sociabiliser la personne
44:14avoir des relations
44:15avec les autres
44:16en tout cas
44:17et
44:18c'est un
44:19le priver l'école
44:20pour des raisons
44:21qui le regardent
44:22ben non
44:23c'est pas l'idée
44:24quoi
44:25Benoît
44:26prof de maths
44:27dans un lycée public
44:28dans le nord
44:29de la France
44:30à Lille
44:31merci Benoît
44:32on va faire tourner
44:33la parole à Alain
44:34et là
44:35bonjour mon cher Alain
44:36bonjour
44:37bonjour
44:38bonjour à tous
44:39bonjour
44:40a-t-il eu raison
44:41ce procureur de la République
44:42de Narbonne
44:43de convoquer les parents
44:44de ces élèves
44:45qui ne
44:46vont pas à l'école
44:47ou qui
44:48ratent beaucoup
44:49de temps d'école
44:50de les convoquer
44:51de les sanctionner
44:52il a eu parfaitement raison
44:53je rejoins quasiment
44:54mot pour mot
44:55ce qu'a dit
44:56l'enseignant
44:57précédent
44:58moi je voudrais rajouter
44:59il y a aussi
45:00quand même
45:01un esprit de sécurité
45:02comment font les parents
45:03pour savoir
45:04où sont leurs enfants
45:05de moins de 16 ans
45:06qui
45:07s'ils ne sont pas
45:08au collège
45:09ils sont forcément ailleurs
45:10j'ai rien inventé
45:11mais je veux dire
45:12ça n'inquiète personne
45:13de savoir
45:14que ces mômes
45:15ne sont pas
45:16déjà en train
45:17de s'instruire
45:18mais qu'en plus
45:19ils se mettent
45:20certainement en danger
45:21parce que
45:22on sait très bien
45:23ce que le désœuvrement
45:24dans la rue
45:25là où ça conduit
45:26je veux dire
45:27et ça
45:28ça m'étonne pas
45:29et ça
45:30ça n'étonne personne
45:31alors je trouve que
45:32monsieur le procureur
45:33a eu parfaitement raison
45:34c'est une vieille loi
45:35on entend souvent
45:36on va supprimer
45:37les allocations familiales
45:38etc
45:39j'estime que
45:40mettre une sanction
45:41de sanctionner
45:42par une amende
45:43c'est pas
45:44supprimer les aides
45:45c'est rappeler aux parents
45:46leurs obligations
45:47exactement comme
45:48comme moi
45:49avec mon camion
45:50je vais rouler
45:51à 60
45:52au lieu de 50
45:53et bien je vais avoir
45:54un PV
45:55c'est pas pour autant
45:56qu'on va me retirer
45:57mon permis
45:58j'irai travailler demain
45:59vous voyez ce que
46:00je veux dire ?
46:01oui vous mettez une nuance
46:02sur la sanction financière
46:03absolument
46:04donc on peut déplorer
46:05que des parents
46:06ne s'occupent pas
46:07de leurs enfants
46:08on peut déplorer
46:09que des parents
46:10soient dans une situation
46:11particulière
46:12mais il ne faut pas
46:13tout excuser
46:14et surtout
46:15pas l'inexcusable
46:16parce que quand les gamins
46:17on les retrouve
46:18avec une balle
46:19dans la peau
46:20sur un point de deal
46:21ou quoi ou qu'est-ce
46:22là on va dire
46:23c'est les pouvoirs publics
46:24qui n'ont pas fait leur job
46:25et bien pour une fois
46:26il y a un procureur
46:28merci pour ce témoignage
46:30simple
46:31clair
46:32et net
46:33d'Alain
46:34au 3210
46:35dans les auditeurs
46:36ont la parole
46:37on fait tourner la parole
46:38toujours c'est Joseph
46:39bonjour mon cher Joseph
46:40oui bonjour à tous
46:41bonjour
46:42j'adore le prénom Joseph
46:43il faut que je vous le dise
46:44tiens
46:45j'adore Joseph
46:46j'aurais adoré
46:47m'appeler Joseph
46:48et là cette saison
46:49je vous adore
46:50parce que vous êtes
46:51un très bon journaliste
46:52ah ah
46:53quand vous passez
46:54la brossard
46:55dans votre façon
46:56de présenter
46:58les choses
46:59parce que
47:00je vous regarde aussi
47:01sur la télévision
47:02ah bah c'est très gentil
47:03cher Joseph
47:04alors dites-moi
47:05dites-moi
47:06en tous les cas
47:07moi je suis toujours dur
47:08avec nos dirigeants
47:09mais pour une fois
47:10je vais féliciter
47:11ce monsieur
47:12qui va punir
47:13les parents
47:14de ces enfants
47:15qui ne vont pas
47:16à l'école
47:17oui vous parlez
47:18du procureur
47:19de la République
47:20de Narbonne
47:21vous savez que
47:22oui
47:23à mon avis
47:24il n'a pas inventé
47:25une loi
47:26elle existe la loi
47:27et
47:28tous les procureurs
47:29n'ont pas l'air
47:30de l'appliquer
47:31avec le même
47:32zèle
47:33que Canarbonne
47:34alors autrefois
47:35vous n'êtes pas
47:36sans l'ignorer
47:37j'allais dire
47:38à votre âge
47:39c'est voilà
47:40on respecte
47:41votre âge
47:42mais
47:43à votre âge
47:44vous n'êtes pas
47:45sans l'ignorer
47:46et en étant
47:47un journaliste
47:48à la page
47:49que dans le temps
47:50moi quand j'allais
47:51à l'école
47:52j'étais obligé
47:53à faire
47:54celui
47:55qui était absent
47:56l'élève
47:57qui était absent
47:58était obligé
47:59d'amener
48:00une
48:01preuve
48:02pourquoi il était absent
48:03par les parents
48:04signés
48:05et si
48:06et au bout
48:07d'un certain temps
48:08les allocations
48:09familiales
48:10étaient supprimées
48:11or aujourd'hui
48:12aujourd'hui
48:13on a laissé tout
48:14faire n'importe quoi
48:15comme vous le voyez
48:16tout le monde
48:17le voit aujourd'hui
48:18on a le droit
48:19de faire
48:20n'importe quoi
48:21on a le droit
48:22de faire
48:23ce qu'on veut
48:24on a le droit
48:25de tout
48:26on respecte rien
48:27et puis
48:28on en arrive encore
48:29à être obligé
48:30de régler des problèmes
48:31qui existaient déjà
48:32et qui étaient réglés
48:33alors sur le papier
48:34on doit toujours
48:35fournir
48:36un certificat médical
48:37ou une raison
48:38valable
48:39de son absence
48:40sur le papier
48:41mais enfin
48:42ça n'est pas forcément
48:43pratiqué partout
48:44oui mais il faut
48:45que ce soit signé
48:46par les parents
48:47oui oui
48:48il faut que ce soit signé
48:49oui
48:50parce que ce sont
48:51les parents
48:52à mon avis
48:53il y a eu une espèce
48:54de délitement
48:55dans le respect
48:56de cette règle-là
48:57dans certains endroits
48:58dans certains établissements
48:59qui n'est peut-être pas
49:00appliquée
49:01à la lettre
49:02comme vous le dites
49:03et pourtant
49:04et pourtant
49:05ça a existé
49:06ce n'est pas nouveau
49:07cela dit
49:08Céline Landreau
49:09ça fait un moment
49:10que les politiques
49:11se sont emparés
49:12de ce sujet
49:13et disent
49:14il y a eu Eric Ciotti
49:15etc.
49:16et disent
49:17il faut absolument
49:18pondre une loi
49:19pour que
49:20il y a une loi
49:21pour que
49:22la personne
49:23qui va inventer quelque chose
49:24la seule chose
49:25pour punir ces gens-là
49:26ce sont
49:27les allocations familiales
49:28il faut taper fort
49:29alors ça
49:30ça a existé
49:31Joseph
49:32ce qu'on disait
49:33de 2010 à 2013
49:34la loi qui a été
49:35abrogée
49:36parce qu'elle n'avait pas
49:37montré son efficacité
49:38c'était même l'inverse
49:39l'absentéisme avait
49:40progressé
49:41sur cette
49:42période-là
49:43d'après le ministère
49:44d'éducation nationale
49:45c'était
49:46le rapport
49:47qui avait été
49:48publié au moment
49:49de son abrogation
49:50merci beaucoup
49:51en tout cas
49:52Joseph
49:53de nous avoir rappelé
49:54pour réagir sur ce sujet
49:55comme Didier
49:56comme Benoît
49:57comme tous ceux
49:58qui ont composé
49:59le 3210 aujourd'hui
50:00bonjour Jean-Alphonse Richard
50:01bonjour tout le monde
50:02dans un instant
50:03c'est l'heure du crime
50:04eh oui
50:05avec l'affaire Etienne de drogue
50:06le tueur des gites
50:074 morts
50:08entendu
50:09et restez à l'écoute
50:10dans une poignée de secondes
50:11ce sera
50:12les infos de 14h
50:13sur RTL
50:14merci les amis
50:15à demain