Au-delà du cas de la présidence de l'Assemblée nationale, ce vendredi 19 juillet, les députés doivent se prononcer sur la composition du Bureau de l'institution, sa plus haute autorité collégiale.
Les différents présidents de groupes constitués à l'Assemblée nationale se réuniront d'abord le matin, afin d'essayer de se mettre d'accord sur la répartition des six postes de vice-présidents, des trois postes de questeurs et des douze postes de secrétaires. En cas d'échec des négociations, ce qui est le plus probable, il reviendra à l'ensemble des députés de départager les différents candidats par trois séries de votes, selon le même système que celui qui est appliqué pour la présidence de l'Assemblée nationale. Concernant la composition du Bureau, le règlement du Palais-Bourbon indique que celle-ci se fait "en s'efforçant de reproduire (...) la configuration politique de l'Assemblée".
Les différents présidents de groupes constitués à l'Assemblée nationale se réuniront d'abord le matin, afin d'essayer de se mettre d'accord sur la répartition des six postes de vice-présidents, des trois postes de questeurs et des douze postes de secrétaires. En cas d'échec des négociations, ce qui est le plus probable, il reviendra à l'ensemble des députés de départager les différents candidats par trois séries de votes, selon le même système que celui qui est appliqué pour la présidence de l'Assemblée nationale. Concernant la composition du Bureau, le règlement du Palais-Bourbon indique que celle-ci se fait "en s'efforçant de reproduire (...) la configuration politique de l'Assemblée".
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00:00:00Générique
00:00:02...
00:00:10Bonjour à tous et bienvenue sur LCP,
00:00:12en direct de la salle des Pas Perdus,
00:00:14pour une nouvelle émission spéciale.
00:00:16Au lendemain de l'élection au perchoir,
00:00:19il s'agit d'élire les postes-clés de l'Assemblée nationale.
00:00:236 vice-présidents, 3 casteurs, 12 secrétaires
00:00:27qui composent le bureau de l'Assemblée nationale.
00:00:30On va analyser et décrypter ces votes pour vous.
00:00:33C'est un scrutin hautement politique à suivre,
00:00:36donc, ici, sur LCP.
00:00:38On va retrouver pour cette émission Stéphanie Despierre,
00:00:42qui sera en duplex de la salle des 4 colonnes,
00:00:45et avec moi, Elsa Mondingava.
00:00:47Bonjour, Elsa. Merci d'être là.
00:00:49Et Rachel Garaval-Carcel.
00:00:50Bonjour, Rachel. Vous êtes journaliste politique au Monde.
00:00:54Stéphanie Despierre, on vous retrouve
00:00:57dans la direction des 4 colonnes.
00:00:59Expliquez-nous, finalement,
00:01:00c'est quoi, ce bureau de l'Assemblée nationale ?
00:01:05Le bureau, c'est une sorte de gouvernement de l'Assemblée.
00:01:08Il organise la vie et les débats au Palais Bourbon.
00:01:11C'est aussi lui qui inflige les sanctions aux députés
00:01:14qui ne respectent pas les règles dans l'hémicycle.
00:01:17Le bureau comporte 22 membres, la présidente, qui a été élue hier,
00:01:206 vice-présidents qui peuvent présider les séances à sa place,
00:01:24le premier vice-président, c'est l'usage et de l'opposition,
00:01:27et il y a aussi 3 casteurs et 12 secrétaires.
00:01:30Ils doivent tous être désignés aujourd'hui.
00:01:33Comme les présidents de groupe
00:01:34n'ont pas réussi à se mettre d'accord ce matin,
00:01:37Stéphanie, puisqu'ils étaient réunis,
00:01:39que cette réunion a échoué,
00:01:41il n'y aura pas de système de points,
00:01:43mais bien des votes, aujourd'hui.
00:01:47Vous avez aimé la journée d'hier ?
00:01:48Préparez-vous à une longue, très longue journée,
00:01:51car les députés vont devoir voter pour les vice-présidents,
00:01:54puis pour les casteurs, puis pour les secrétaires.
00:01:57C'est un bulletin secret dans des salles adjacentes à l'hémicycle.
00:02:01Comme pour le perchoir, il y a deux tours.
00:02:03Il faut la majorité absolue des suffrages exprimés
00:02:06pour être élu, donc un premier tour, un deuxième s'il le faut,
00:02:09et au troisième tour, il suffit d'avoir la majorité relative,
00:02:13vous l'avez compris, dans cette assemblée très éclatée,
00:02:16encore plus qu'en 2022.
00:02:17Il est probable qu'il y ait trois tours
00:02:19pour chaque catégorie de poste clé à pourvoir.
00:02:22L'élection des membres du bureau
00:02:24pourrait donc se terminer très tard, ce soir.
00:02:26Très tard, ce soir, à suivre, bien évidemment,
00:02:29sur lcp, lcp.fr et le YouTube de LCP.
00:02:32Alors, Rachel Garra, Valcarcel, c'est une séance très politique
00:02:36qui devrait avoir lieu aujourd'hui, au-delà des votes.
00:02:38Il y a d'autres enjeux derrière ?
00:02:41Oui, on est dans la suite logique du vote d'hier,
00:02:44c'est-à-dire, est-ce qu'on peut voir émerger une éventuelle coalition ?
00:02:47On verra. Je crois pas qu'on l'ait vue encore hier.
00:02:51En tout cas, les principaux protagonistes,
00:02:53surtout à droite, se défendent,
00:02:55qu'il y ait une suite gouvernementale
00:02:57dans l'immédiat à l'alliance qu'on a vue hier.
00:03:00On a bien vu un accord, quand même,
00:03:01entre la droite républicaine et l'ex-majorité.
00:03:04C'est pas la même chose d'avoir un accord
00:03:06pour gouverner l'Assemblée nationale
00:03:08et un accord pour gouverner le pays.
00:03:09Après, il faudra voir comment se justifiera
00:03:13l'ex-majorité par rapport aux RN et LFI.
00:03:18Est-ce qu'ils vont se réfugier
00:03:19derrière une interprétation du règlement ?
00:03:21Alors que les choix qu'ils vont faire,
00:03:23ce sont quand même des choix politiques, malgré tout.
00:03:25Alors, rappelons un peu le règlement Elsa Mondingava,
00:03:28ce règlement de l'Assemblée nationale.
00:03:30Qu'est-ce qu'il prévoit pour les postes-clés ?
00:03:32Eh bien, il prévoit, normalement, qu'on essaye de s'efforcer
00:03:36que ces postes-clés représentent un petit peu
00:03:38la diversité des groupes à l'Assemblée nationale.
00:03:41Donc, ça, c'est s'efforcer, ça ne veut pas dire y arriver
00:03:44et ça ne veut pas dire être obligé d'y arriver.
00:03:46Donc, évidemment, là, on l'a vu,
00:03:48il y a une première réunion qui s'est tenue ce matin
00:03:50où on essaye de se mettre d'accord.
00:03:51Il y a un système de points qui est assez complexe
00:03:53où chacun a une proportion de points
00:03:56qui lui permet de dire, je prends une question,
00:03:58je prends un poste de secrétaire
00:04:00pour essayer d'avoir un accord à l'amiable.
00:04:02Ce n'est pas le cas, on va au vote.
00:04:03Et alors, là, dans le cadre d'un vote, tout peut se jouer.
00:04:06Est-ce qu'on sait ce qui change aussi un petit peu
00:04:08cette règle de proportion, c'est qu'il y a un accord
00:04:10entre le camp présidentiel et la droite républicaine.
00:04:13La droite républicaine aura un certain nombre de postes,
00:04:16plus en proportion que le poids que son effectif de députés
00:04:20pourrait lui permettre.
00:04:21Donc, d'autres vont peut-être se sentir lésés.
00:04:23Et puis, bien sûr, la question de est-ce que le Rassemblement national
00:04:25aura des postes ou pas, à lui seul,
00:04:27il ne peut pas, avec seulement son nombre de députés,
00:04:30bien même avec ses alliés Éric Ciotti,
00:04:33pouvoir accéder à des postes, il peut y avoir un barrage.
00:04:35Donc, on va voir aussi dans ce scrutin comment ça va se passer.
00:04:38Alors, effectivement, Rachel Garaval-Carcel,
00:04:40il y a ce système de points.
00:04:42En principe, en fonction du poids politique,
00:04:45on a un certain nombre de points.
00:04:47Alors, la présidence de l'Assemblée, c'est 4 points.
00:04:50Par exemple, la question 2,5 points,
00:04:52secrétariat, 1 point, et puis, VP, vice-présidence, 2 points.
00:04:56Donc, en fonction du poids, on a un certain nombre de points.
00:04:58Mais là, il n'y a pas eu d'accord.
00:05:00Le système de points, ça n'est pas une règle.
00:05:02C'est une aide à la décision.
00:05:04S'il y a un accord, ce système de points
00:05:06permet de répartir proportionnellement les postes
00:05:08en fonction de leur importance et du poids de chaque groupe.
00:05:11Mais à partir du moment où il n'y a pas d'accord,
00:05:15il y a vote.
00:05:16Et comment dire ?
00:05:17Il ne faut pas se réfugier derrière le système de points
00:05:19pour nier qu'il y a un choix politique
00:05:21dans les décisions qui vont être prises cet après-midi.
00:05:24Voilà. Donc, pas d'accord sur les points.
00:05:27Et il faudra donc des votes pour chaque vice-présidence,
00:05:33pour les caisseurs et pour les secrétariats.
00:05:37Alors, on est salle des pas perdues, on est en direct.
00:05:39Et je ne vous cache pas qu'il y a beaucoup, beaucoup de bruit
00:05:42ici, dans cette salle des pas perdus.
00:05:43Les tambours de la garde républicaine,
00:05:45que vous connaissez bien, sont en train de retentir derrière moi.
00:05:50Et la présidente de l'Assemblée nationale
00:05:52devrait faire son entrée d'une seconde à l'autre
00:05:55pour présider donc cette 1re séance
00:05:59pour se mettre d'accord sur les postes clés
00:06:03de l'Assemblée nationale.
00:06:05L'ensemble des députés devrait donc être dans l'hémicycle
00:06:10pour ces votes qui sont très importants,
00:06:13sachant que les votes vont avoir lieu
00:06:15dans les salons attenants à l'hémicycle.
00:06:17Je vous laisse vivre ce moment
00:06:19la présidente de l'Assemblée nationale.
00:06:29...
00:06:34Voilà, Yael Brune-Pivet qui vient de traverser
00:06:36cette salle des pas perdues pour la 1re fois
00:06:38depuis sa réélection.
00:06:40Elle arrive donc au Perchoir
00:06:42pour cette séance un petit peu particulière
00:06:45pour attribuer les postes clés de l'Assemblée nationale.
00:06:49La séance est ouverte dans quelques instants.
00:06:51...
00:06:56L'ordre du jour appelle la nomination
00:06:58des six vice-présidents, des trois questeurs
00:07:01et des 12 secrétaires de l'Assemblée nationale.
00:07:05Pour les fonctions de vice-président,
00:07:07j'ai reçu huit candidatures.
00:07:10Celle de madame Nadej Abomangoli,
00:07:14de monsieur Xavier Breton,
00:07:17monsieur Sébastien Chenu,
00:07:19madame Annie Gennevard,
00:07:21madame Clémence Guettet,
00:07:24madame Hélène Laporte,
00:07:26monsieur Roland Lescure
00:07:28et madame Naïma Moutchou.
00:07:31Le nombre des candidats étant supérieur
00:07:33au nombre de sièges à pourvoir,
00:07:35il y a lieu de procéder à un scrutin.
00:07:38Je rappelle que le scrutin est secret.
00:07:40Il n'y a donc pas de délégation de vote.
00:07:43Au premier tour et au deuxième tour sont élus,
00:07:45dans l'ordre des suffrages, les candidats
00:07:47ayant obtenu la majorité absolue des suffrages exprimés.
00:07:51Au troisième tour, la majorité relative suffit.
00:07:54En cas d'égalité des suffrages, le plus âgé est élu.
00:07:57Le scrutin sera dépouillé par six scrutateurs titulaires
00:08:00et deux scrutateurs suppléants,
00:08:02dont je vais tirer au sort le nom.
00:08:10Donc là, c'est les six scrutateurs titulaires.
00:08:15Monsieur Didier Logac,
00:08:18monsieur Philippe Schreck,
00:08:24monsieur Mickaël Seau,
00:08:30madame Alexandra Masson,
00:08:37monsieur Michel Lozana,
00:08:40et le dernier titulaire,
00:08:45madame Alexandra Martin.
00:08:48Donc ça, ce sont les six titulaires.
00:08:51Je tire au sort deux scrutateurs suppléants,
00:08:56monsieur Giovanni William
00:08:59et monsieur Antoine Vermorel-Marques.
00:09:05Est-ce qu'ils sont tous là?
00:09:07Les huit noms que j'ai indiqués, tout le monde est là?
00:09:13Le scrutin sera dépouillé par les six scrutateurs,
00:09:16dont je viens de donner le nom.
00:09:18Le vote se déroule dans les salles voisines de la salle de séance.
00:09:22Des bulletins imprimés sont à votre disposition.
00:09:25Toutefois, les bulletins manuscrits sont valables.
00:09:28Attendez, c'est très important pour être valable.
00:09:30Les bulletins doivent être mis dans l'une des enveloppes.
00:09:33Et je rappelle que seuls sont valables
00:09:35les suffrages exprimés dans les enveloppes
00:09:37ne contenant pas au total plus de six noms.
00:09:41J'ouvre le scrutin qui est annoncé dans l'enceinte
00:09:43de l'Assemblée nationale.
00:09:44Il sera clôturé dans 45 minutes par quatre sonneries.
00:09:49A l'issue du scrutin, les scrutateurs se rendront
00:09:51au cinquième bureau pour procéder au dépouillement.
00:09:55Je suspends la séance.
00:09:59Rachel Garaval-Cartel, voilà, cette séance est ouverte.
00:10:02C'est un peu la 17e législature qui s'ouvre
00:10:05sur l'attribution de ces postes-clés.
00:10:08L'attribution, on n'y est pas encore, malheureusement.
00:10:10J'ai peur que ça nous amène un peu plus tard.
00:10:12Mais oui, il y a un vrai enjeu,
00:10:14puisque donc, effectivement, ce n'est pas une surprise,
00:10:16il y a plus de candidats à la vice-présidence que de postes.
00:10:20Reste à savoir quelle sera la répartition.
00:10:23Si l'accord entre LR et l'ancienne majorité est respecté,
00:10:28il pourrait obtenir quatre postes de vice-présidence sur six.
00:10:32Ça serait un peu disproportionné par rapport aux...
00:10:37Un coup de force, vous diriez ?
00:10:39Un coup de force, je n'irais pas utiliser ce genre de mot non plus.
00:10:41Mais si les deux camps qui ont progressé
00:10:46lors des élections législatives,
00:10:49la gauche et l'extrême droite, régressent,
00:10:51alors que c'est le camp qui a perdu qui augmente sa taille...
00:10:54Je rappelle qu'il n'y avait que deux vice-présidents de la MAJO
00:10:56dans la dernière législature et pas de LR.
00:10:59Ça sera une décision politique, quoi qu'il arrive.
00:11:03Ça sera une décision politique, quoi qu'il arrive.
00:11:05Après, on n'y est pas encore, on ne sait pas à quoi ça va ressembler.
00:11:07Mais si l'accord est tenu, ça peut ressembler à ça.
00:11:10Alors, effectivement, il y aurait un accord,
00:11:13en tout cas entre les Républicains, la droite républicaine,
00:11:16puisqu'elle a été renommée comme ça,
00:11:17le groupe a été renommé comme ça ici à l'Assemblée,
00:11:20et l'ex-majorité présidentielle.
00:11:22Sur quoi porte véritablement cet accord, Elsa ?
00:11:25Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que pour le camp présidentiel,
00:11:28les voix de la droite républicaine étaient absolument indispensables
00:11:31pour espérer garder la présidence de l'Assemblée nationale.
00:11:35Et donc, plus ou moins, le gouvernement,
00:11:37Emmanuel Macron l'a dit, ce perchoir,
00:11:40il indiquera un petit peu la couleur politique du gouvernement.
00:11:43Donc, la droite était en position de force pour négocier.
00:11:46Elle a voulu négocier donc deux postes de vice-président.
00:11:50Donc là, il y a deux candidatures, Annie Gennevard, Xavier Breton,
00:11:52un poste à la question, également,
00:11:55des postes à la commission des finances.
00:11:57Ce sera demain, c'est des élections, donc c'est un peu compliqué.
00:12:00Mais évidemment, la droite a fait monter les enchères,
00:12:03et la majorité, le camp présidentiel en tout cas,
00:12:06a accepté.
00:12:07Effectivement, comme le disait Rachel,
00:12:09la droite a un poids qui ne correspond pas
00:12:12si les élections se passent...
00:12:13Si, effectivement, l'accord tel qu'on le croit est respecté.
00:12:17Pas que la droite, mais c'est vrai que la droite,
00:12:19ils sont 47 dans le groupe.
00:12:20S'ils obtiennent deux vice-présidentes, une question,
00:12:23c'est énorme par rapport à ce qu'ils paient normalement.
00:12:25Donc, d'autres groupes, eux, vont se sentir défavorisés.
00:12:28Et effectivement, on entend au sein du nouveau Front populaire
00:12:30comme du Rassemblement national,
00:12:32qu'il serait complètement incompréhensible
00:12:34que, finalement, la droite et le camp présidentiel
00:12:36se retrouvent en position de force ici, à l'Assemblée,
00:12:38alors que, le Rachel le disait,
00:12:40voilà, ils n'ont pas gagné les élections.
00:12:42Il y aura vraiment des questions qui vont se poser dans ce cas-là.
00:12:44Alors, si on précise bien cet accord,
00:12:46il y aurait combien de vice-présidentes,
00:12:48combien de questions, combien de secrétaires ?
00:12:50On voit déjà que...
00:12:52On pourrait dire que la première étape du plan a fonctionné,
00:12:56puisque les voix de Philippe Juvin hier
00:12:58se sont totalement reportées sur Yael Brown-Pivet au deuxième tour.
00:13:02Et si j'en crois les échos,
00:13:04ce serait effectivement, de vice-présidence, une question,
00:13:07je ne sais pas combien de secrétaires,
00:13:09mais... et la présidence de la Commission des finances.
00:13:14Si LR obtient effectivement ça,
00:13:15c'est disproportionné par rapport à la taille du groupe.
00:13:20Mais je pense qu'il faut lier LR avec l'ancienne majorité.
00:13:26Là, si demain, par exemple, l'ancienne majorité
00:13:28obtient toutes les autres présidences de commissions,
00:13:30ce sera aussi disproportionné.
00:13:33Je rappelle encore une fois,
00:13:35le bloc central plus la droite la dernière fois,
00:13:39c'était 2 VP.
00:13:40Là, si l'accord est maintenu, ça fera 4 VP,
00:13:43alors que la dernière fois,
00:13:44il représentait une majorité absolue,
00:13:45et là, non, très loin.
00:13:47Oui, donc tout dépendrait évidemment de cet accord
00:13:50qui serait fait entre la droite républicaine
00:13:53et l'ex-majorité présidentielle.
00:13:55On verra si cet accord est respecté ou pas,
00:13:57mais la journée, vous l'avez compris, risque d'être longue.
00:13:59Stéphanie Despierre, vous êtes avec nous
00:14:01en duplex de la salle des 4 colonnes avec Laure Miller.
00:14:03Elle est députée Ensemble pour la République de la Marne.
00:14:07C'est à nous.
00:14:10Bonjour, Laure Miller.
00:14:11C'est l'élection des postes clés ici, dans cette Assemblée nationale.
00:14:14La ligne de votre groupe, Ensemble pour la République,
00:14:16c'est pas d'insoumis
00:14:18et pas de Rassemblement national aux postes clés. Pourquoi ?
00:14:21Ce sont des opposants politiques, en effet.
00:14:24Moi, personnellement, je les combats.
00:14:26Je combats à la fois leurs idées, mais aussi leurs méthodes.
00:14:30Je considère que c'est des mouvements populistes
00:14:32qui sont à combattre.
00:14:33Et donc, en effet, l'idée de glisser un bulletin
00:14:35avec leur nom dans une urne n'est pas, en effet,
00:14:38l'option qu'on a choisie.
00:14:39Sauf que de très nombreux Français ont voté
00:14:42pour les uns ou pour les autres.
00:14:43Bien sûr, alors, je n'ai pas l'intention de voter contre eux,
00:14:46mais en revanche, je m'abstiendrai
00:14:48et je ne mettrai pas leur nom dans l'urne.
00:14:50C'est une démarche qui est assez différente quand même.
00:14:53Oui, parce que là, vous allez voter
00:14:55pour six vice-présidents, c'est ça, il faut choisir six noms.
00:14:57Expliquez-nous.
00:14:58Oui, alors, en effet, il y a six vice-présidents,
00:15:00donc on vote pour ces candidats.
00:15:02En l'occurrence, nous avons échangé avec les Républicains
00:15:05et donc, nous nous sommes entendus sur des noms
00:15:08avec les Républicains, mais aussi avec le Modem et avec Horizon.
00:15:10Donc, on a une liste de noms
00:15:12qui, effectivement, regroupent ces quatre partis politiques.
00:15:15Donc, vous avez un accord là pour qu'il y ait une vice-présidente,
00:15:18si on a bien compris, les Républicains.
00:15:20Et ensuite, il y a un accord aussi sur la question
00:15:23et sur la Commission des finances ?
00:15:25Sur la question, en effet, sur les secrétaires,
00:15:27puisqu'on va avoir le vote des secrétaires.
00:15:29Le vote sur les commissions est un vote qui aura lieu demain.
00:15:31Et donc, je pense qu'on est encore pour parler, en effet,
00:15:33pour voir les postes de président de chaque commission permanente.
00:15:37Merci beaucoup.
00:15:38Merci, Stéphanie Dépierre.
00:15:40Bon, on comprend que cet accord, a priori,
00:15:43semble tenir entre, donc,
00:15:46la droite républicaine et l'ex-majorité présidentielle.
00:15:52On se rend compte, quand même, que cet accord,
00:15:54il est très important. Ce que nous disait Rachel,
00:15:56c'est qu'effectivement, ça ferait beaucoup de postes
00:15:58pour la majorité et la droite,
00:16:01qui est arrivé, quand même, qui revient à 45 députés.
00:16:04Donc, peu de poids politique.
00:16:07Évidemment. Un député me disait, en fait,
00:16:09c'est la prime aux petits groupes,
00:16:10ceux qui peuvent être vraiment en position d'arbitre
00:16:12et faire basculer un scrutin.
00:16:14C'est pas un jugement de valeur. Ils auraient le tort d'équiver.
00:16:16Voilà, c'est la règle.
00:16:18Alors, après, effectivement, ça pose une autre question,
00:16:20c'est-à-dire que le groupe, la droite républicaine,
00:16:23elle y est inscrite comme groupe d'opposition,
00:16:25ici, à l'Assemblée nationale.
00:16:27Et de fait, c'est pour ça qu'il pourrait revendiquer
00:16:29la présidence de la Commission des finances,
00:16:30qu'il doit aller à un groupe d'opposition.
00:16:32Avoir un groupe déclaré dans l'opposition...
00:16:34Alors, en théorie, au premier groupe d'opposition.
00:16:37Mais qui est dans un accord avec la majorité,
00:16:41est-ce que ça fait de lui totalement un groupe d'opposition ?
00:16:43Même si c'est pas des accords politiques pour l'instant,
00:16:45c'est plutôt des accords techniques sur les postes...
00:16:48Puisque là, il est quand même l'allié objectif
00:16:49de l'ex-majorité.
00:16:51Sans ça, il n'avait pas la présidence hier.
00:16:53Et c'est pour ça qu'il n'y a pas de déni démocratique
00:16:55dans l'élection d'hier.
00:16:56Surtout que, voilà, c'est pas deux partis diamétralement opposés
00:16:59qui se sont alliés hier et qui s'allient là.
00:17:01Non, mais il n'y a pas de véritablement de coalition
00:17:03entre ex-majorité et droite républicaine.
00:17:06Mais ce qu'il faut voir, c'est que si ces quatre postes
00:17:08de vice-président, deux pour le camp présidentiel,
00:17:10deux pour la droite républicaine, sont quasiment attribués,
00:17:14il n'en reste que deux.
00:17:15Donc, deux à se partager entre le nouveau Front populaire,
00:17:18qui compte quand même 192 députés,
00:17:20qui est la principale force ici, à l'Assemblée,
00:17:22et peut-être le Rassemblement national,
00:17:24avec la question supplémentaire que le Rassemblement national
00:17:27a besoin de députés qui votent en sa faveur
00:17:30pour pouvoir passer le cap de la majorité simple
00:17:34et de se faire élire.
00:17:35Donc, effectivement, est-ce qu'il y aura deux vice-présidents
00:17:37pour le nouveau Front populaire ?
00:17:39Est-ce qu'il y en aura un de chaque ?
00:17:40Mais ça fait qu'au niveau poids politique,
00:17:43il n'y a pas une représentation tout à fait équitable.
00:17:46Alors, on va retrouver Stéphanie Despierres,
00:17:47salle des 4 colonnes, avant de poursuivre ce débat.
00:17:50Stéphanie, il y a trois postes de caster
00:17:52qui doivent être attribués aujourd'hui.
00:17:55Donc, ça se fera au vote, on l'a bien compris.
00:17:57C'est un poste qui est très convoité.
00:17:58La question, pour quelle raison ?
00:18:03Eh bien, parce que les casters tiennent les cordons de la Bourse.
00:18:05Ici, à l'Assemblée nationale,
00:18:07ils sont chargés des services administratifs et financiers.
00:18:09Chaque dépense nouvelle doit avoir leur feu vert.
00:18:12Ils gèrent aussi le personnel.
00:18:13Alors, c'est un poste méconnu du grand public,
00:18:15mais, vous l'avez dit, très convoité.
00:18:17D'abord aussi, car il donne droit à une indemnité supplémentaire,
00:18:20comme pour tous les postes clés,
00:18:22à un appartement où ils peuvent organiser des réunions
00:18:24et des réceptions dans l'enceinte de l'Assemblée.
00:18:26Et puis, parce que les casters connaissent
00:18:27tous les petits et grands secrets du palais Bourbon.
00:18:30Par exemple, quel député change de collaborateur en permanence,
00:18:33qui fait des pieds et des mains pour avoir un bureau plus grand
00:18:36ou mieux placé qu'un autre ?
00:18:37Quel député n'a pas vraiment bien justifié ses notes de frais ?
00:18:40Bref, le poste est convoité,
00:18:42et le caster, ensuite, est souvent très, très sollicité.
00:18:45Par les autres députés, qu'ils soient de son bord ou d'un autre.
00:18:48Alors, Rachel Garaval-Castel,
00:18:50c'est vrai que ce poste de question, il est très important.
00:18:53Au-delà des postes, c'est aussi du poids politique ?
00:18:55Même plus que le poids politique.
00:18:57On se distribue pas juste des postes honorifiques, là, aujourd'hui.
00:19:01On se distribue des postes qui vont diriger l'Assemblée nationale.
00:19:05Alors, bien sûr, la présidente de l'Assemblée
00:19:07a un poids tout particulier.
00:19:08Mais enfin, si elle n'est pas majoritaire dans son bureau,
00:19:11elle peut éventuellement se faire contrecarrer ses décisions.
00:19:15Donc là, ça veut dire potentiellement que demain...
00:19:17Donc peut-être pour l'attribution des textes,
00:19:19pour le calendrier...
00:19:22Exactement.
00:19:24Les sanctions, aussi ?
00:19:25Précisément les sanctions.
00:19:27Si vous avez un secteur de l'Assemblée
00:19:30qui représente environ 215 sièges,
00:19:32si on inditionne les groupes de l'ex-majorité et de LR,
00:19:35qui a la majorité au bureau
00:19:36et qui peut faire passer à peu près toutes les sanctions
00:19:41qu'il veut faire passer,
00:19:42ça peut être une question politique, demain.
00:19:45Alors, on va écouter maintenant Yael Broun-Pivet,
00:19:48qui s'est exprimée hier après avoir été réélue au Perchoir.
00:19:54Elle a été interrogée, salle des quatre colonnes,
00:19:56sur les postes qui doivent, oui ou non,
00:19:59revenir au Rassemblement national.
00:20:02Son avis, on l'écoute.
00:20:03Vous connaissez la position de mon groupe,
00:20:06qui est d'une expression très claire.
00:20:09Pas de vote, ni pour le Rassemblement national,
00:20:11ni pour la France insoumise.
00:20:12Après, si le Rassemblement national est présent au bureau,
00:20:15vous savez que moi, j'ai toujours eu la même position.
00:20:18Il est sain que chaque groupe politique,
00:20:20quel qu'il soit, puisse être représenté au bureau,
00:20:23qui est l'instance la plus importante de l'Assemblée nationale.
00:20:26Voilà, on a bien entendu Yael Broun-Pivet.
00:20:28Pour elle, le Rassemblement national doit avoir des places.
00:20:31On disait tout à l'heure, effectivement,
00:20:33la majorité pourrait avoir deux postes de vice-président,
00:20:36et les Républicains, deux postes de vice-président,
00:20:39mais peut-être qu'il n'y en aurait aucun pour le RN,
00:20:41qui en avait pourtant lors de la précédente législature.
00:20:44Oui, alors ce qui est intéressant, c'est qu'Yael Broun-Pivet,
00:20:46elle n'est pas tout à fait sur la même ligne
00:20:48qu'Ensemble pour la République,
00:20:50le nouveau nom du groupe Renaissance.
00:20:52Elle, elle considère que toutes les sensibilités
00:20:54doivent être représentées au sein du bureau.
00:20:56Au sein du groupe qui est maintenant dirigé par Gabriel Attal,
00:20:58il y a une ligne très claire, ni à la FI, ni RN,
00:21:02puisque ce qu'il faut bien comprendre,
00:21:03c'est que pour que le RN accède à des postes
00:21:06à responsabilité du bureau ici à l'Assemblée,
00:21:08il faut forcément que des députés extérieurs
00:21:11au RN votent pour eux.
00:21:13C'est-à-dire qu'on ne peut pas juste se contenter,
00:21:14dire pourquoi pas, c'est une bonne idée.
00:21:16Non, il faut une démarche active de voter pour eux,
00:21:19parce qu'ils n'ont pas assez de voix pour permettre de s'imposer.
00:21:23Donc on voit que la ligne, elle est un peu différente.
00:21:24Elle est différente aussi au sein du modem et horizon.
00:21:26Pour le modem et pour horizon, on nous dit clairement oui.
00:21:29Nous, on est prêts en tant que députés à voter
00:21:31pour des candidats du RN et d'ailleurs de la FI,
00:21:34puisqu'on considère qu'il faut une représentation
00:21:36qui soit la plus juste possible
00:21:39et qui représente tous les partis,
00:21:40tous les groupes politiques.
00:21:41Alors, si on écoute Elsa,
00:21:43effectivement, le modem et horizon sont d'accord.
00:21:46Après, c'est un bulletin secret,
00:21:48donc on ne sait pas très bien qui va voter ou pas
00:21:51pour ses postes au RN.
00:21:54Non, la dernière fois, les choses étaient relativement claires,
00:21:57puisque, souvenez-vous, au second tour,
00:21:59les deux VPs du RN
00:22:03avaient obtenu pile 200 voix de plus
00:22:05que le nombre de sièges du RN.
00:22:08Donc, de fait, à partir du moment où on imagine
00:22:10que la gauche n'a pas voté pour eux,
00:22:11ça voulait dire que 200 parlementaires
00:22:13de l'ex-matorité et potentiellement de LR
00:22:15avaient voté pour eux.
00:22:17Là, dans cette assemblée encore plus fracturée,
00:22:21disséminée que la dernière fois,
00:22:23ce sera sans doute plus difficile
00:22:24de lire ces résultats à bulletin secret,
00:22:26mais on verra.
00:22:27Après tout, hier, la logique des blocs a perduré.
00:22:30Mais dire on est d'accord
00:22:32pour que le RN ait des postes et ensuite aller voter,
00:22:35c'est une autre démarche, peut-être ?
00:22:37Clairement.
00:22:39D'ailleurs, on l'entend aussi chez certains députés du MoDem
00:22:42qui disent oui, il faut une représentation,
00:22:44mais moi, je n'irai jamais voter pour le MoDem,
00:22:46mais comme l'a dit Elsa, pour des VPs RN.
00:22:49Mais comme l'a dit Elsa, si personne d'autre que le RN
00:22:51ne vote pour des vice-présidents RN,
00:22:53il n'y aura pas de vice-président RN,
00:22:55puisque c'est un scrutin majoritaire.
00:22:56Ce n'est pas un scrutin à la proportionnelle.
00:22:58Si on avait une liste et que chaque groupe présentait sa liste,
00:23:01on aurait une représentation proportionnelle.
00:23:03Là, c'est un scrutin majoritaire.
00:23:04À partir du moment où, au 3e tour,
00:23:06vous êtes le plus gros groupe
00:23:07et que vous n'avez pas envie de faire le compromis,
00:23:08vous pouvez raffler tous les postes.
00:23:10Alors, le RN a remporté plus de 140 sièges,
00:23:15donc ça leur donne un poids très important.
00:23:18Premier groupe d'opposition, si on enlève les blocs,
00:23:21ça leur donne droit à un certain nombre de points.
00:23:23À quoi pourraient-ils prétendre, finalement, comme postes ?
00:23:26Alors, ils sont 143, 126 du RN,
00:23:29dans le groupe de Marine Le Pen,
00:23:31et puis les 16 dans le groupe d'Eric Ciotti.
00:23:33Ils pourraient revendiquer une question,
00:23:35mais ils n'ont pas l'intention de le faire.
00:23:37C'est pour ça qu'il y a eu une réunion
00:23:39avec les deux postes de vice-président.
00:23:41Ils savent très bien que ce soir, ils ne pourront rien avoir.
00:23:46En même temps, on entend bien,
00:23:48quand on discute avec des députés du RN,
00:23:50que dans les deux cas, ils seront gagnants.
00:23:52Dans les deux cas, ils sauront expliquer
00:23:55que s'ils ont des postes à responsabilité,
00:23:57c'est parce qu'ils ont gagné en respectabilité, en compétences,
00:24:00et que s'ils ont perdu, s'ils sont exclus de ces postes-là,
00:24:03pour les empêcher d'avoir accès à ces postes à responsabilité.
00:24:06J'ai le sentiment qu'on se prépare aux deux scénarios,
00:24:09et pour les deux scénarios, on a déjà trouvé les bons arguments...
00:24:12Les bons éléments de langage pour expliquer
00:24:14aux 11 millions de Français qui auraient voté pour eux.
00:24:16C'est pour ça qu'ils se sont d'ailleurs maintenus hier.
00:24:19Je vous propose d'écouter Pierre-Alexandre Anglade,
00:24:22qui était interrogé ce matin par les équipes de LCP
00:24:25et qui, lui, s'exprimait sur l'attribution ou non
00:24:28de postes au RN.
00:24:30Je considère qu'on n'a pas à voter pour des candidats
00:24:34à des postes à responsabilité
00:24:36issus du RN ou de la FI.
00:24:38C'est une position constante que j'ai toujours tenue.
00:24:40D'autres collègues ont pu avoir d'autres positions.
00:24:42D'autres groupes de la majorité peuvent penser différemment,
00:24:44mais moi, je pense que les électeurs du RN
00:24:47sont déjà représentés dans cette Assemblée
00:24:48à travers les députés qu'ils ont fait élire.
00:24:51Ils ont pleinement leur place dans cette Assemblée.
00:24:52En revanche, ce qui relève de l'organisation interne
00:24:55de l'Assemblée, moi, j'estime que les députés du RN
00:24:57n'ont pas exercé de responsabilité.
00:24:59C'est la raison pour laquelle, avec mon groupe,
00:25:01nous ne voterons pas pour leurs candidats.
00:25:02Alors, on le voit là, Rachel Garaval-Carcel,
00:25:04il y a des divisions dans la majorité.
00:25:06Pour Pierre-Alexandre Anglade,
00:25:08il n'est pas nécessaire de donner des voix
00:25:11au RN.
00:25:12Il ne devrait pas occuper de postes, selon eux.
00:25:15C'est un choix politique.
00:25:17Le règlement de l'Assemblée nationale dit
00:25:19qu'on doit s'efforcer de représenter
00:25:21les diversités des opinions de l'Assemblée.
00:25:23Ce n'est pas une règle. Ils ont le droit de le faire.
00:25:27Mais je voulais rebondir sur ce que disait Elsa,
00:25:28sur le fait qu'effectivement, le RN,
00:25:30il a évidemment ses éléments de langage dans les deux cas.
00:25:32Mais ça, c'est aussi le récit
00:25:33que veut nous forcer à avoir le RN.
00:25:35C'est-à-dire que, perdant ou gagnant,
00:25:36finalement, il est toujours gagnant.
00:25:38Ce n'est pas vrai.
00:25:39Je veux dire, il a perdu les élections législatives
00:25:41alors qu'on le voyait avec une majorité absolue
00:25:44trois semaines avant.
00:25:45On ne peut pas nier que, pendant deux ans,
00:25:48il a bénéficié de l'image qu'il avait
00:25:52avec ses deux vice-présidences.
00:25:53C'est très visible comme poste, ici, à l'Assemblée nationale.
00:25:56C'est une étape bleue dans la normalisation
00:25:57du RN.
00:25:58Donc, les perdre, ce serait évidemment un échec.
00:26:00Après, il pourra toujours expliquer quelque chose.
00:26:01Mais pour autant, revenir en arrière,
00:26:03alors qu'ils avaient eu droit à des postes en 2022,
00:26:06est-ce que ce n'est pas démocratiquement étrange ?
00:26:10Une sorte d'anomalie,
00:26:11étant donné qu'on leur avait concédé cela en 2022
00:26:14et que ça fait un peu partie du règlement ?
00:26:18Si vous décidez qu'il y a un barrage républicain,
00:26:20ça fait partie du règlement.
00:26:22Moi, je ne suis pas choqué par le fait
00:26:23qu'on décide qu'un parti ne fait pas partie
00:26:26tout à fait du même club que les autres.
00:26:28Après, il faut l'assumer politiquement.
00:26:30C'est tout.
00:26:31Ce barrage républicain, il a eu lieu, effectivement,
00:26:34aux élections législatives.
00:26:36Est-ce qu'on peut parler...
00:26:37Certains, à gauche, parlent de barrage républicain.
00:26:39Est-ce que c'est tout à fait le même barrage républicain
00:26:42pour les élections que pour les postes de l'Assemblée ?
00:26:44Ce qu'il faut bien comprendre, c'est qu'en 2022,
00:26:47il y avait eu un accord pour donner
00:26:49deux vice-présidences au RN.
00:26:52Le camp présidentiel, l'ex-majorité, était d'accord.
00:26:55Il y avait eu un accord pour dire qu'il faut qu'il soit représenté.
00:26:58Ce qui avait fait que des députés du camp présidentiel
00:27:00avaient voté pour les candidatures de Sébastien Chenu et Hélène Laporte.
00:27:04Après, ça avait été un véritable regret chez beaucoup d'entre eux.
00:27:07Vécu un peu comme un traumatisme,
00:27:08puisque pendant deux ans, on leur avait dit
00:27:10comment aviez-vous pu voter pour des candidats du RN ?
00:27:14On le rappelle, il faut voter pour,
00:27:15il ne faut pas simplement s'abstenir, laisser passer.
00:27:18On leur avait dit qu'à cause de ça,
00:27:19vous avez permis une respectabilité,
00:27:21une notabilisation du parti.
00:27:23Donc ça, ils l'avaient très mal vécu beaucoup à titre personnel.
00:27:25C'est pour ça qu'à mon avis, la ligne est si tranchée
00:27:27au sein de Ensemble pour la République.
00:27:29C'est de dire, on s'est fait prendre il y a deux ans,
00:27:31on s'en est un peu mordu les doigts pour certains,
00:27:33là, on ne peut plus le faire.
00:27:34Même si certains sont d'accord avec la philosophie
00:27:36de dire, attention, ce serait gênant, oui,
00:27:38mais en tout cas, à titre personnel,
00:27:40beaucoup ne sont pas d'accord pour assumer, eux,
00:27:42de voter pour un candidat du RN.
00:27:44Vous rappeliez la règle édictée par Gabriel Attal
00:27:47l'autre jour en réunion de groupe.
00:27:49Ni poste pour le RN, ni poste pour la FI.
00:27:53En tout cas, abstention.
00:27:54Pas de vote en faveur d'un ou de l'autre
00:27:58de ces groupes-là.
00:28:00On va retrouver Stéphanie Despierre.
00:28:01Je vais vous remercier, Rachel Garaval-Carcel,
00:28:03d'avoir été avec nous aujourd'hui.
00:28:06Merci aussi, Elsa. On va se retrouver un peu plus tard.
00:28:08Stéphanie Despierre, vous êtes salle des 4 colonnes.
00:28:10Alors, les députés sont en train de voter
00:28:13à ce premier tour pour les vice-présidences.
00:28:19Oui, les députés ne votent pas dans l'hémicycle
00:28:21comme hier pour la présidence de l'Assemblée,
00:28:22mais ils votent dans des salles adjacentes à l'hémicycle.
00:28:25Donc, ils sont dans le couloir, au fond du couloir, derrière moi.
00:28:28Et ils votent un par un.
00:28:30Ils doivent choisir six noms pour ces vice-présidences.
00:28:34Si, au premier tour,
00:28:35des candidats ont la majorité absolue,
00:28:38ils seront élus. S'il n'y a pas de majorité absolue,
00:28:40eh bien, il y aura un second tour.
00:28:41Et s'il faut un troisième tour
00:28:43pour élire les six vice-présidents,
00:28:45eh bien, il y aura un troisième tour
00:28:46qui, cette fois, est à la majorité relative.
00:28:48Alors, vous le voyez derrière moi,
00:28:50il y a des journalistes, mais il y a beaucoup, beaucoup
00:28:52moins de monde qu'hier, qui était le grand jour,
00:28:54jour d'élection de la présidente de l'Assemblée.
00:28:57Là, les journalistes sont venus, mais il n'y a plus, par exemple,
00:29:00tous les journalistes étrangers qu'il y avait hier.
00:29:03Merci, Stéphanie Dépierre.
00:29:04Je vous présente mes invités politiques, maintenant.
00:29:07Pour ce plateau, Erwann Balanant.
00:29:08Bonjour. Bienvenue.
00:29:10Vous êtes député démocrate du Finistère.
00:29:12Et face à vous, Pierre Cordier.
00:29:14Bonjour et bienvenue.
00:29:15Vous êtes député... Non, pas Les Républicains.
00:29:18La droite républicaine est apparentée,
00:29:20puisque vous avez changé de nom,
00:29:21et vous êtes, évidemment, des Ardennes.
00:29:23Alors, dites-nous, vous êtes allé voter, Erwann Balanant.
00:29:25Vous avez eu le temps ?
00:29:26Oui, ça y est, j'ai voté.
00:29:27Vous avez voté. Alors, vous avez décidé
00:29:29qu'il y aurait combien de vice-présidences
00:29:31pour le groupe de la majorité,
00:29:34l'ex-majorité présidentielle ?
00:29:35Alors, il me semble que c'est...
00:29:36Je ne sais même plus, maintenant. J'ai un doute.
00:29:38C'est deux, avec Naïma Moutchiou et M. Lescure.
00:29:42Et puis, voilà.
00:29:44Donc, ça, ce sont vos candidats.
00:29:45C'est-à-dire qu'il n'y a pas de candidat modem
00:29:48pour la vice-présidence,
00:29:49alors que vous faites partie de ce groupe de la majorité ?
00:29:52Oui, mais...
00:29:53Pas de regrets ?
00:29:54Non, non, pas du tout. On a regardé,
00:29:57et on a estimé que ce n'était pas nécessairement le poste
00:30:01qui pouvait nous apporter le plus de choses
00:30:04et qui pouvait être le plus intéressant,
00:30:05donc, dans la négociation...
00:30:06Parce que vous êtes plus nombreux en nombre de députés
00:30:09qu'Horizon, par exemple,
00:30:11alors que Naïma Moutchiou pourrait récupérer une vice-présidence.
00:30:14Donc, vous auriez pu y prétendre.
00:30:16Oui, mais Naïma Moutchiou était...
00:30:18Déjà, elle était hier candidate à la présidence,
00:30:20et elle a fait un score qui était honorable.
00:30:23Elle était présidente sortante.
00:30:25Donc, voilà, comme on est quand même en très bons termes
00:30:27avec le groupe Horizon, de manière générale,
00:30:30ça nous a semblé logique que ça soit Naïma Moutchiou qui y aille.
00:30:33Pierre Cordier, vous, vous êtes allé voter également.
00:30:36Vous avez deux candidats aussi pour les vice-présidences ?
00:30:39Oui, deux candidats.
00:30:40Annie Gennevard, qui était vice-présidente sortante,
00:30:43et puis Xavier Breton, député aussi de l'Ain,
00:30:47qui sera donc candidat à ce poste.
00:30:49Alors, deux vice-présidents, alors que vous n'avez que 45 députés.
00:30:53C'est beaucoup, non ?
00:30:54Vous pensez que vous pouvez obtenir suffisamment de voix
00:30:58pour faire élire Annie Gennevard et Xavier Breton ?
00:31:01Écoutez, qui ne tente rien n'a rien.
00:31:02En tous les cas, l'important, c'est d'avoir des personnes d'expérience.
00:31:06Je crois que c'est ce que vont apprécier aussi nos compatriotes.
00:31:09Et puis, il va y avoir une assemblée un petit peu musclée,
00:31:12je crois savoir.
00:31:13Donc, on a besoin aussi de gens de tempérament.
00:31:14Donc, en réalité, Xavier et Annie, je pense,
00:31:17vont remplir très bien ces missions
00:31:20à l'occasion des futurs débats qui nous attendent.
00:31:22Alors, au-delà de ça, évidemment, on parle de cet accord
00:31:24qui aurait été conclu entre la majorité et les Républicains.
00:31:27Accord qui a permis, en tout cas hier,
00:31:30de faire élire Yael Brounepivey,
00:31:32puisque Philippe Juvin,
00:31:33qui avait totalisé 48 voix au premier tour,
00:31:35on a vu toutes ses voix se reporter sur Yael Brounepivey
00:31:38au deuxième tour.
00:31:40Est-ce que vous nous confirmez cet accord,
00:31:42donc, qui permettrait pour vous d'obtenir
00:31:44ces deux postes de vice-présidence
00:31:46grâce aux voix de l'ex-majorité présidentielle ?
00:31:48Ce que je vous confirme, en tous les cas,
00:31:50c'est que les députés de la droite républicaine
00:31:52n'ont pas voulu d'un candidat de l'extrême gauche au perchoir.
00:31:56Et donc, effectivement, c'était Yael Brounepivey
00:31:58qui était la candidate de la majorité,
00:32:01et nous ne voulions pas d'une bordélisation de l'Assemblée
00:32:03comme nous venons de le connaître ces deux dernières années.
00:32:06Donc, à un moment, quand vous faites de la politique,
00:32:07il faut faire des choix.
00:32:08Nous, nous avons pris nos responsabilités,
00:32:10non pas que nous sommes d'accord avec la ligne macroniste,
00:32:13mais en tous les cas, nous ne voulions pas
00:32:15d'une bordélisation de l'Assemblée et d'un président
00:32:17qui, effectivement, était l'émanation
00:32:20de la France insoumise, qui a conduit, j'allais dire,
00:32:22ces deux dernières années au bazar que l'on a connu.
00:32:25Et sur le terrain, moi, dans mon modeste département
00:32:27des Ardennes, tous les citoyens me disaient
00:32:29mais qu'est-ce que c'est que ce bazar chez vous ?
00:32:31C'est pas sérieux, on a besoin de débats sereins.
00:32:34Et honnêtement, moi, je souhaite retrouver de la sérénité
00:32:37à l'occasion des futurs débats.
00:32:39Alors, Erwann Balanant II, poste de vice-présidence
00:32:41pour Les Républicains, c'est un peu cher payé
00:32:44pour faire élire Yael Brunepierre au perchoir,
00:32:46sans compter, éventuellement, une question de secrétaire.
00:32:49Oui, mais moi, je le vois pas comme ça.
00:32:50Et puis, vous avez vu qu'a priori, dans le rapport de force,
00:32:53dans les élections suivantes pour la question,
00:32:56la gauche devrait également avoir une question.
00:32:59Et puis, on voit là que la gauche aura peut-être aussi
00:33:01des vice-présidents.
00:33:02Vous savez, on en fait beaucoup sur ces postes.
00:33:05Ce ne sont pas les postes, et je crois que ce que vient de dire
00:33:07Pierre Cordier est juste, il faut des postes
00:33:10pour que ça travaille bien.
00:33:11Et des gens pour que ça...
00:33:12Ce ne sont pas uniquement des postes honorifiques.
00:33:15Non, mais c'est au-delà de postes honorifiques.
00:33:17C'est des postes dont on a besoin de gens qui connaissent, déjà,
00:33:20la technique parlementaire, qui ont cette capacité
00:33:24à calmer les débats et qui ont cette capacité
00:33:27à essayer de créer le consensus
00:33:29et à faire en sorte que ça se passe bien.
00:33:30Je rappelle que les présidents, le bureau
00:33:33ne prend aucune décision politique
00:33:36vis-à-vis de la vie des Français.
00:33:38Il n'y a aucun texte qui...
00:33:40Alors, vis-à-vis de la vie des Français, non.
00:33:42Pour autant, il y a des sanctions qui peuvent tomber en bureau
00:33:45et qui peuvent avoir une dimension politique.
00:33:47Les sanctions peuvent avoir une dimension politique.
00:33:49Vous savez, les sanctions, elles sont très claires
00:33:51et elles sont, à chaque fois qu'il y en a eu,
00:33:54il m'a semblé que la ligne avait été franchie.
00:33:57Donc, il y a rarement des sanctions sur des faits
00:34:00qui sont des faits anodins.
00:34:01Parfois, on se fait un petit peu tous, collectivement,
00:34:04et Pierre Cordier, qui, comme moi, je crois,
00:34:06est un peu un batailleur dans l'hémicycle,
00:34:08parfois, on se fait rappeler à l'ordre.
00:34:10Et c'est ça qu'il faut être en capacité de faire
00:34:12quand on est vice-président, c'est-à-dire mener les débats
00:34:15avec sérénité et puis aussi impartialité.
00:34:18Ça, c'est un autre élément.
00:34:19Et par contre, un président qui ne serait pas impartial,
00:34:23ça, ça ne va pas du tout.
00:34:24Et là-dessus, je pense qu'il y aurait des remous, évidemment.
00:34:27Alors, vous nous parlez d'un accord,
00:34:29justement, pour l'attribution de ces postes.
00:34:32Ça n'ira pas au-delà, c'est-à-dire qu'il ne peut pas y avoir
00:34:35de coalition gouvernementale
00:34:37pour que les Républicains puissent participer
00:34:40à la direction de ce pays ?
00:34:42Les choses, elles sont très claires, Laurent Wauquiez l'a rappelé.
00:34:45Et par rapport à la sémantique,
00:34:47je préfère parler de responsabilité que de poste.
00:34:50Parce que c'est vrai que les personnes qui nous écoutent
00:34:52ont l'impression que c'est un peu passe-moi le sel,
00:34:54je te donnerai le sucre, et passe-moi le lait,
00:34:56je te passerai le thé.
00:34:58Donc, c'est pas du tout comme ça que ça se mesure.
00:34:59Nous, on ne souhaite pas être membre,
00:35:02faire partie de ce gouvernement.
00:35:03Simplement, nous avons orienté le débat
00:35:07à travers des pistes, plus que des pistes,
00:35:09des propositions que Laurent Wauquiez a fait,
00:35:11a travaillé avec le groupe de la droite républicaine,
00:35:13et d'ailleurs avec nos amis sénateurs,
00:35:15parce que les sénateurs sont majoritaires dans leur chambre,
00:35:18et il était important aussi de les associer.
00:35:20Je veux aussi rendre hommage au travail que Laurent fait
00:35:22avec Bruno Retailleau et Gérard Larcher,
00:35:24mais il n'est absolument pas question
00:35:26de se distribuer le gâteau ministériel.
00:35:28Je veux que les choses vraiment soient claires,
00:35:30et que les personnes qui nous écoutent en aient bien conscience.
00:35:33Nous, ce que l'on souhaite, c'est qu'il y ait
00:35:34un bon fonctionnement de l'Assemblée nationale.
00:35:36Après, nous verrons, et nous verrons ce que,
00:35:39effectivement, la majorité minoritaire aujourd'hui
00:35:41fait des propositions que Laurent a pu mettre sur la table.
00:35:44Voilà, on va reparler de ce pacte législatif
00:35:46qui a été proposé, effectivement, cette semaine,
00:35:48par le président du groupe de la droite républicaine,
00:35:50qui est donc Laurent Wauquiez.
00:35:52Stéphanie Despierre, vous êtes celle des 4 colonnes,
00:35:54et vous êtes avec Alma Dufour,
00:35:55elle est députée de la France insoumise de Seine-Maritime.
00:36:01Alma Dufour, bonjour.
00:36:02Vous espérez avoir 2 vice-présidentes
00:36:05dans cette Assemblée,
00:36:06mais vous avez entendu le groupe Ensemble pour la République
00:36:09qui dit qu'il ne veut pas de vice-président RN,
00:36:11mais pas de vice-président insoumis non plus.
00:36:14De toute manière, ils sont fidèles à leur stratégie
00:36:18de mettre un signe égal entre la gauche...
00:36:20D'abord, ils ciblent les filles,
00:36:21mais en fait, ils étendent le discours progressivement
00:36:23à toutes les autres forces de gauche,
00:36:24on l'a vu avec les Verts,
00:36:25qui sont particulièrement ciblés en ce moment,
00:36:28et le Rassemblement national.
00:36:29C'est un jeu extrêmement dangereux.
00:36:31Leur ennemi culturel, c'est la gauche.
00:36:33C'est la gauche qu'ils veulent abattre
00:36:34pour réinstaurer ce perpétuel duel Macron-RN,
00:36:38Macron-RN, Macronisme-RN.
00:36:40Ils dédiabolisent ceux qu'ils ont diabolisés au 2e tour
00:36:44à la minute où les élections sont passées,
00:36:45comme ils l'avaient fait en 2022,
00:36:47après l'élection d'Emmanuel Macron,
00:36:49où ils ont quand même nommé 2 vice-présidents
00:36:51au Rassemblement national,
00:36:52au perchoir de l'Assemblée nationale.
00:36:54RN.
00:36:55Pardon.
00:36:57Il y a eu des discussions au sein du Nouveau Front Populaire.
00:36:59Pourquoi vous avez choisi de mettre 2 vice-présidents insoumis ?
00:37:01Pourquoi ce n'est pas des socialistes, des communistes ?
00:37:03C'est quelle stratégie ?
00:37:05La stratégie, c'est d'avoir un fonctionnement d'ensemble
00:37:07sur tous les postes clés.
00:37:08Vous avez vu qu'on a présenté un communiste
00:37:10à la présidence de l'Assemblée.
00:37:12Pourquoi ? Parce qu'en fait, la stratégie d'Emmanuel Macron,
00:37:16c'est de casser le Nouveau Front Populaire,
00:37:17comme c'était de casser la NUPES en 2022.
00:37:20On apprend de nos erreurs,
00:37:21et on ne veut pas laisser corneriser la France insoumise
00:37:25au motif que ce serait...
00:37:27Il y aurait un problème de fond avec la France insoumise,
00:37:29alors que notre programme est le même
00:37:30que celui des autres forces politiques,
00:37:31alors que nous ne sommes pas classés à l'extrême gauche
00:37:33par le Conseil d'Etat, contrairement à ce qui est dit,
00:37:35parce qu'on sait que si la France insoumise tombe,
00:37:38ensuite, ce sera les Verts, ensuite, ce sera les communistes,
00:37:40et ensuite, ce sera une moitié du PSL, la plus à gauche,
00:37:42et après, il ne restera plus rien
00:37:43que ceux qui veulent bien gouverner avec Emmanuel Macron.
00:37:45Donc, c'est une stratégie de détruire la gauche de l'intérieur,
00:37:48et donc, nos partenaires l'ont compris,
00:37:50et c'est pour ça qu'ils nous laissent
00:37:52les candidatures aux vice-présidences.
00:37:55Merci beaucoup.
00:37:56Merci, Stéphanie Despierre.
00:37:58Erwann Balanant, vous avez édicté une règle,
00:38:02en tout cas, ensemble, pour la République,
00:38:03qui n'est pas celle du modem,
00:38:06celle de Gabriel Attal, qui dit ni-ni, en fait.
00:38:08En gros, ni Rassemblement national, ni France insoumise.
00:38:12Vous, vous n'êtes pas tout à fait sur cette ligne.
00:38:15Vous pensez que des postes doivent revenir
00:38:16à tous les groupes politiques ?
00:38:18Vous voyez, nous, c'est ce que nous pensons.
00:38:19Même si, j'avoue que voir un VP Rassemblement national,
00:38:25ça ne me plaît pas du tout.
00:38:26Mais on a un règlement,
00:38:28ce règlement qui n'est pas contraignant
00:38:30sur cette question-là, un système, un système de points.
00:38:33Et ce système de points est là, simplement,
00:38:35pour respecter le droit des oppositions.
00:38:38Je le dis souvent,
00:38:40il n'existe pas de démocratie forte sans Parlement fort,
00:38:43et il n'existe pas de Parlement fort sans droit des oppositions.
00:38:46Alors, ça peut déplaire, parce que, vous le savez,
00:38:48et on en a parlé hier avec Mme Diaz,
00:38:50moi, je combats leurs idées farouchement,
00:38:52tous les jours, pied à pied,
00:38:54mais ils ont une légitimité à être dans des instances
00:38:58qui, je le rappelle, ne prennent pas de décision
00:39:00pour la vie des Français.
00:39:02C'est simplement des décisions pour la gestion
00:39:05de notre maison, de la représentation nationale.
00:39:08L'Assemblée nationale, c'est la représentation nationale.
00:39:12On a tout fait pour...
00:39:13Donc, le barrage républicain, c'est avant les élections,
00:39:15mais une fois que les élections ont eu lieu,
00:39:16il n'y a plus de barrage républicain ?
00:39:17Oui, il y a un barrage républicain sur les textes,
00:39:19sur les idées, sur certains propos qui pourraient être tenus,
00:39:23ça, c'est évident,
00:39:24mais il faut que la maison puisse tourner
00:39:28en respectant chacun.
00:39:29Ça s'appelle la démocratie.
00:39:31Et dans un État de droit, la 1re chose qu'on essaye de faire,
00:39:34généralement, c'est de respecter les règles.
00:39:36Et il y a des règles, et ces règles sont la représentation...
00:39:38Alors, les règles n'obligent pas ?
00:39:40Les règles supposent qu'il y aurait une représentation
00:39:43à hauteur du poids politique de chaque groupe ?
00:39:45Ça serait peut-être une petite modification
00:39:47qu'on pourrait faire dans le règlement.
00:39:49Il y a des divisions au sein de l'ex-majorité,
00:39:51donc ça va être plus compliqué que prévu.
00:39:54De rendre ce système de points contraignant.
00:39:58Système de points...
00:40:00D'ailleurs, quand on regarde la répartition
00:40:02de peut-être ce qui va arriver au vote,
00:40:04on arrive généralement un petit peu
00:40:06aux points qui étaient répartis.
00:40:08Bon, alors, les Républicains, ce coup-ci,
00:40:10ils vont peut-être être un peu plus hauts
00:40:12que ce qu'il y aurait eu s'il y avait eu les points.
00:40:13Beaucoup plus haut, si l'on en croit les postes.
00:40:17C'est très ambitieux à droite, pour la France,
00:40:18mais aussi pour notre fonctionnement.
00:40:19Une question, quand même, Erwann Malanant,
00:40:21sur les deux vice-présidents RN
00:40:24qu'il y avait lors de la précédente législature,
00:40:26Sébastien Chenu et Hélène Laporte.
00:40:28Est-ce que ça n'a pas donné au Rassemblement national
00:40:31une visibilité forte ?
00:40:33Est-ce que ça n'a pas participé à la normalisation du RN ?
00:40:36Alors, je vais vous dire,
00:40:38dans mes campagnes et dans la campagne en Bretagne
00:40:40et dans les porte-à-porte que j'ai faits,
00:40:42il n'y a personne qui m'a parlé de Mme Laporte
00:40:43et de M. Chenu. Jamais personne.
00:40:45Ils m'ont parlé d'autres sujets, de sujets de préoccupation,
00:40:48parfois des électeurs du RN.
00:40:50Mais je n'ai aucun électeur qui m'a dit que,
00:40:53vous savez, je vais voter RN
00:40:56parce que j'ai vu M. Chenu et qu'il présidait bien l'Assemblée.
00:41:00Non, personne ne m'a dit ça.
00:41:01Donc, il faut arrêter avec cette idée.
00:41:04Les idées du RN, il faut qu'on aille les combattre
00:41:08par, justement, et moi, c'est ce que je souhaite,
00:41:10c'est que ce front républicain continue,
00:41:13ce front républicain continue
00:41:14et que des Républicains jusqu'à la gauche modérée,
00:41:17nous puissions être capables d'apporter des solutions aux Français.
00:41:20On va retrouver Elsa Mondingava, qui se trouve dans les 4 colonnes.
00:41:23Elsa, les députés sont toujours en train de voter.
00:41:26On devrait connaître d'ici une petite quinzaine de minutes,
00:41:28maintenant, le résultat.
00:41:33Oui, exactement, vers 15h45, le vote sera fini,
00:41:36mais après, il faut dépouiller.
00:41:38Et donc, chaque enveloppe, il peut y avoir jusqu'à 6 noms,
00:41:40ce qui va prendre un peu de temps.
00:41:41Regardez dans cette salle des 4 colonnes.
00:41:43Si vous nous avez suivis attentivement hier,
00:41:45vous pouvez le voir, allez, il y a un tiers de journalistes
00:41:49par rapport à ce qu'on avait hier, un peu moins de monde,
00:41:51même si on le voit, cette élection intéresse encore.
00:41:54On va vous montrer aussi,
00:41:55puisque le vote ne se passe pas comme hier.
00:41:57Hier, vous avez vu chaque député défiler
00:42:00pour mettre son bulletin dans l'urne.
00:42:02Là, ils sont, en fait, dans les salons
00:42:04attenants à l'hémicycle.
00:42:06Ils passent pour voter et ensuite,
00:42:08dans une salle à côté,
00:42:11il y aura lieu du dépouillement, encore à peu près 45 minutes.
00:42:14Je vous rappelle la règle.
00:42:15Normalement, si personne n'est élu
00:42:16avec une majorité absolue des suffrages exprimés,
00:42:20on part pour un 2e tour,
00:42:21mais il pourrait y avoir des candidatures
00:42:23qui sont déjà adoptées, élues dès le 1er tour.
00:42:26Chaque député peut choisir 6 noms, jusqu'à 6 noms,
00:42:29puisqu'il y a 6 postes de vice-président à pourvoir.
00:42:32Chaque stratégie est un peu différente.
00:42:34Dans chacun des camps, vous en avez parlé, Brigitte.
00:42:36Donc là, il faut attendre encore 10 minutes, à peu près,
00:42:39pour la fin du vote.
00:42:40On va voir si ça suffit pour que tout le monde ait pu voter.
00:42:42Et puis ensuite, l'étape stratégique du dépouillement
00:42:45avant l'annonce des résultats.
00:42:46Et on voit si on doit aller sur un 2e tour.
00:42:49Et puis, on rebolote jusqu'au 3e tour.
00:42:51Voilà, ça peut être assez long, effectivement, Elsa Mondagaba.
00:42:54Alors, stratégie du Rassemblement national.
00:42:56On va essayer d'y voir un petit peu plus clair
00:42:57avec Laurent Jacobelli,
00:42:59les députés RN de La Moselle.
00:43:01Et il est au micro de Stéphanie Despierre.
00:43:03Laurent Jacobelli, bonjour.
00:43:05Vous avez 2 candidats, vous, pour ces vice-présidents
00:43:08Rassemblement national, ici, à l'Assemblée.
00:43:10Et vous avez, je suppose, aussi voté pour d'autres candidats.
00:43:12Expliquez-nous.
00:43:14Oui, bonjour. En effet, vous voyez, sur notre bulletin de vote,
00:43:16il y a 6 noms, 6 candidats,
00:43:18parce qu'hier, on a assisté à des magouilles,
00:43:20à des tripatouillages entre les Républicains de M. Wauquiez
00:43:23et l'ex-majorité présidentielle pour s'échanger des postes.
00:43:26Je crois que c'est pas à la hauteur de notre démocratie.
00:43:28Notre démocratie, elle veut une juste représentation
00:43:30de l'électorat et des électeurs.
00:43:31Alors, nous, on a pris simplement le règlement intérieur,
00:43:33que personne ne conteste.
00:43:35Et ça voudrait dire qu'il y a 2 vice-présidents par bloc,
00:43:372 vice-présidents de gauche, 2 vice-présidents du centre,
00:43:392 vice-présidents patriotes.
00:43:41Et bien, sur nos bulletins de vote, nous avons mis 2 noms de chaque,
00:43:45tout simplement pour être conformes avec nos principes,
00:43:47parce que nous, nous appliquons à nous-mêmes les principes.
00:43:50Et donc, nous n'avons pas voté que pour nos candidats,
00:43:52M. Chenu et Mme Laporte,
00:43:53mais aussi pour d'autres candidats des autres partis,
00:43:56en espérant que cette vision démocratique,
00:43:58respectueuse de la pluralité,
00:43:59soit aussi appliquée par les autres groupes.
00:44:01Donc, vous avez voté pour des insoumis ?
00:44:03Bien sûr, 2 candidats insoumis,
00:44:05parce que, même si je ne suis d'accord à peu près en rien
00:44:08avec ce qu'ils disent, ils ont été élus.
00:44:10Et les électeurs des insoumis ont le droit, eux aussi,
00:44:13d'avoir des vice-présidents.
00:44:14On ne peut pas nous dire qu'il faut des vice-présidents
00:44:16à l'Assemblée nationale et renier ce droit aux autres.
00:44:19Les autres groupes le font, d'ailleurs.
00:44:20Ils les réclament pour eux et n'en veulent pas pour nous.
00:44:23Mais nous, nous avons décidé de ne pas être comme les autres,
00:44:25d'être différents et d'être respectueux des électeurs,
00:44:27de tous les électeurs,
00:44:28de tous les électeurs.
00:44:29C'est ça, être un groupe politique responsable.
00:44:31Et est-ce que vous votez pour un vice-président
00:44:34Ensemble pour la République ?
00:44:36Écoutez, pour l'instant, pour l'ex-majorité présidentielle,
00:44:39nous avons voté pour un horizon,
00:44:42Ensemble pour la République, qui est l'ancien Renaissance,
00:44:45à la présidence de l'Assemblée nationale.
00:44:47Donc, selon le système un peu compliqué de point
00:44:49de l'Assemblée nationale, ils n'ont pas vraiment le droit
00:44:51à une vice-présidence.
00:44:52Une fois encore, nous avons appliqué le règlement à la lettre.
00:44:56Nous sommes des élus respectueux des institutions.
00:44:58Nous sommes probablement les seuls.
00:45:00Nous sommes très fiers de l'être.
00:45:01C'est une manière aussi d'essayer d'avoir vos deux vice-présidentes.
00:45:05Nous espérons que les autres seront aussi démocrates
00:45:08que nous le sommes.
00:45:09Et puis, si les candidats La France insoumise
00:45:11sont élus avec les voix du Rassemblement national,
00:45:13si les candidats de l'ex-majorité présidentielle
00:45:17sont élus avec les voix du Rassemblement national,
00:45:19j'ose imaginer qu'ils ne pourront pas dire
00:45:22que ces voix sont inacceptables
00:45:23et ne pas voter pour nos deux vice-présidents.
00:45:25Merci.
00:45:26Merci à vous.
00:45:27Merci, Stéphanie Despierre.
00:45:28Pierre Cordier, vous avez entendu Laurent Jacobelli.
00:45:31Il joue le pluralisme, lui, c'est-à-dire que dans son bulletin,
00:45:33il met d'autres groupes politiques, de La France insoumise.
00:45:37C'est-à-dire que lui ne s'empêche pas
00:45:39de mettre d'autres partis politiques
00:45:44sur ce bulletin-là.
00:45:45Est-ce que c'est votre cas également ?
00:45:48Est-ce que vous avez pu mettre,
00:45:49je ne sais pas, peut-être pas un LFI,
00:45:51mais un RN au moins sur votre bulletin
00:45:54pour les vice-présidences ?
00:45:55Écoutez, en tous les cas, je trouve tout à fait normal
00:45:57que le Rassemblement national ait la gauche
00:46:00et des représentants
00:46:01pour être vice-président de l'Assemblée nationale.
00:46:04Mais je ris doucement
00:46:05parce que quand j'écoute monsieur Jacobelli
00:46:07évoquer les magouilles d'hier, soi-disant,
00:46:09pour ne pas faire élire André Chassaigne,
00:46:11on a vu clairement que le Rassemblement national
00:46:13maintenait son candidat Sébastien Chenu jusqu'au bout
00:46:17au risque de faire passer un candidat de la gauche.
00:46:20Donc je pense qu'en termes de moralité
00:46:23et de tripatouillage et de bidouillage,
00:46:25le Rassemblement national n'a aucune leçon à donner
00:46:27à qui que ce soit, parce que ce risque...
00:46:29Mais vous auriez voulu que le Rassemblement national
00:46:32vote en faveur de Yael Brown-Pivet pour la faire passer ?
00:46:35Je ne dis pas ça, mais en tout état de cause,
00:46:37en maintenant Sébastien Chenu jusqu'au 3e tour,
00:46:39ils ont été des alliés objectifs
00:46:41d'André Chassaigne et de la France insoumise.
00:46:43Mais on le voit bien, parfois, les extrêmes se rejoignent.
00:46:46On le voit clairement ici.
00:46:48Ils combattent clairement le nouveau front populaire
00:46:51sur le terrain et là, ils votent pour eux.
00:46:53Donc un moment ou un autre,
00:46:54moi, je veux bien prendre des leçons.
00:46:56Il n'y a pas de soucis, on n'est pas parfaits non plus
00:46:57dans la droite républicaine, on essaie de faire ce qu'on peut,
00:46:59mais en tout état de cause, recevoir des leçons
00:47:01alors qu'il vient de nous faire la démonstration
00:47:03que le tripatouillage, c'était lui qui le faisait,
00:47:05je ne trouve pas ça très démocrate et très fair-play, en réalité.
00:47:09Vous trouvez, Erwann Balanon,
00:47:11que ce sont des alliés objectifs de la gauche,
00:47:14puisqu'ils ne se sont pas retirés hier ?
00:47:16Vous auriez aimé avoir des voix du Rassemblement national
00:47:19pour faire élire Yael Brown-Pivet ?
00:47:20Non, je suis plutôt satisfait
00:47:23qu'on n'ait pas eu de voix du Rassemblement national,
00:47:25parce que ça aurait été assez embêtant, je trouve,
00:47:28quand on a créé un front républicain
00:47:29et qu'on s'est battus contre eux
00:47:32et qu'on a parfois reçu l'appui de gens
00:47:35qui, parfois, sont un peu opposés.
00:47:37Moi, j'ai été élu parce que des gens de gauche ont voté pour moi,
00:47:39et ça, je m'en souviens...
00:47:41C'est pareil pour moi aussi.
00:47:42C'est pareil pour toi, et moi, je m'en souviens,
00:47:43et je m'en souviendrai sur les orientations politiques
00:47:46qu'on va devoir prendre dans cette législature,
00:47:48ça me semble évident.
00:47:49Après, tout le monde a beau jeu de parler de tripatouillage,
00:47:52mais c'est tout le temps comme ça.
00:47:55C'est un peu la règle de ces élections,
00:47:58qui sont des élections, je leur dis, un peu complexes
00:48:00et un peu techniques,
00:48:02mais je peux vous rassurer, moi qui suis historien de formation,
00:48:05qu'on a bien progressé par rapport à la 4e République,
00:48:08par exemple, ou la 3e.
00:48:09Là, le système fait qu'on va se retrouver, a priori,
00:48:14avec une représentation
00:48:16qui n'est pas complètement stricto sensu,
00:48:19la représentation proportionnelle,
00:48:21mais qui n'en est pas loin.
00:48:23Avec quand même beaucoup de place pour les Républicains.
00:48:25Vous vous assumez ?
00:48:26Vous assumez ça, cette alliance-là pour les postes ?
00:48:30Alors, moi, je...
00:48:32Pour moi, les postes, ce sont des responsabilités.
00:48:33Pardon, pour les responsabilités.
00:48:35Moi, sur ce sujet,
00:48:38voilà, c'est la règle du parlementarisme.
00:48:41Il y a des moments...
00:48:42Mais est-ce qu'aux yeux des Français,
00:48:43est-ce que ça apparaît pas comme des combines,
00:48:46comme des arrangements ?
00:48:47L'épisode 2, c'est aujourd'hui,
00:48:49et ils vont voir que dans le bureau,
00:48:51il y aura des représentants de la gauche
00:48:52à des postes importants.
00:48:54Mais peut-être pas de RN et beaucoup de LR ?
00:48:56On sait pas, on va voir.
00:48:57Et les Français vont voir que,
00:48:59sur la 3e étape de cette trilogie,
00:49:03vous aurez, dans les commissions,
00:49:05une représentation aussi qui va beaucoup évoluer
00:49:07par rapport à avant.
00:49:08Et puis après, il y aura une 4e,
00:49:11non pas étape, mais peut-être conclusion.
00:49:13Ça sera la nomination d'un gouvernement.
00:49:15Et moi, je ne vois pas comment on peut monter un gouvernement
00:49:19si chacun reste dans ses ornières.
00:49:20Si chacun reste dans sa ligne et ne bouge pas de sa ligne,
00:49:25on n'y arrivera pas.
00:49:26Il faudra que chacun se dise...
00:49:29Peut-être qu'on peut faire un chemin ensemble
00:49:31avec la droite modérée, comme avec la gauche modérée.
00:49:33Je vous coupe une petite seconde,
00:49:34parce qu'en arrière-plan de l'image que vous voyez à l'antenne,
00:49:37il y a Laurent Wauquiez, qui est tout au fond,
00:49:40Yael Brune-Pivet, Gérald Darmanin.
00:49:42Voilà, ce sont des députés qui discutent là ensemble.
00:49:47Président du groupe La droite républicaine,
00:49:49présidente de l'Assemblée nationale,
00:49:52Annie Gennevard, qui est là aussi.
00:49:54Bon, alors, effectivement,
00:49:55ce ne sont pas forcément des discussions stratégiques,
00:49:58mais c'est toujours amusant de voir que les camps, en tout cas,
00:50:01se parlent.
00:50:02Avec Pierre, on vient de discuter des sangliers
00:50:05qu'on avait croisés pendant la campagne.
00:50:07Donc, vous voyez...
00:50:08Les camps se parlent et c'est normal, Pierre Cordier ?
00:50:10Ce n'est pas parce que les personnes discutent entre elles
00:50:13qu'elles bidouillent et qu'elles mamaillent.
00:50:14C'est intéressant, ce que disait Erwann Balanant tout à l'heure
00:50:16sur l'histoire, parce que s'il y avait eu LCP
00:50:18sous la 4e République ou sous la 3e République...
00:50:21J'avoue, nous n'étions pas là.
00:50:22...avec d'autres chaînes d'actualité,
00:50:24nos concitoyens auraient pu voir la manière
00:50:25dont les choses se déroulaient.
00:50:27Et je ne parle même pas de débats
00:50:28sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat
00:50:30au début du 20e siècle,
00:50:31ou des pleins pouvoirs au maréchal Pétain,
00:50:33ou d'autres débats avec Simone Veil dans les années 70
00:50:36sur les sujets sociétaux que vous connaissez.
00:50:39Donc, voilà, aujourd'hui, ça prend énormément de proportions
00:50:41parce qu'il y a aussi le monde médiatique qui est présent,
00:50:44il y a des réseaux sociaux,
00:50:45donc on multiplie des déclarations des uns et des autres,
00:50:47mais je trouve sain que des parlementaires
00:50:49puissent se parler ici, comme vous le décrivez à l'instant,
00:50:52que ce soit entre l'extrême-gauche et l'extrême-droite
00:50:55ou entre gens issus de la majorité d'Emmanuel Macron
00:50:58ou des gens de l'opposition.
00:50:59Mais c'est vrai que vous, effectivement,
00:51:01vous discutez avec l'ensemble des autres groupes.
00:51:03Pour autant, on a vu hier qu'à la tribune,
00:51:05eh bien, il y avait des députés de la France insoumise
00:51:08qui refusaient de serrer la main
00:51:09à des députés du Rassemblement national.
00:51:11C'est pour ça que, voilà, là, c'est anodin, effectivement,
00:51:14de voir que des camps se parlent,
00:51:15mais il y a aussi des camps qui ne se parlent pas
00:51:17et qui n'échangent même pas une poignée de main.
00:51:18Je suis assez surpris de ça,
00:51:20parce que ça a effectivement fait rebondir,
00:51:22bondir plutôt beaucoup de nos compatriotes,
00:51:25parce que se dire bonjour, c'est la base.
00:51:27Simplement, moi, ce que je note, c'est que de 2022 à 2024,
00:51:30il y avait des vice-présidents du Rassemblement national
00:51:33et des insoumis, et qu'en 2022,
00:51:35ils ont voté les uns pour les autres
00:51:37et ils ont été, finalement, associés à la démarche.
00:51:40Donc, aujourd'hui, il faut arrêter aussi un petit peu,
00:51:42il faut être sérieux, tout le monde a droit à,
00:51:44entre guillemets, sa part de responsabilité.
00:51:46Les insoumis et la gauche doivent avoir des responsabilités.
00:51:50Le Rassemblement national aussi et les autres formations.
00:51:52Donc, il faut être pluraliste et accepter le suffrage universel,
00:51:56et ce qui est ressorti des urnes il y a quelques jours.
00:51:58Merci, Pierre Cordier. Merci, Erwann Balanand,
00:52:00d'être venu débattre sur le plateau de l'LCP.
00:52:02On va retrouver Elsa Mondingava, salle des 4 colonnes,
00:52:04avec Antoine Léaumant, députée de la France insoumise.
00:52:09Oui, vous avez deux candidates insoumises,
00:52:12donc, au nom du nouveau Front populaire.
00:52:13Nadej Abomangoli et Clémence Guété,
00:52:16le Rassemblement national a annoncé que, dès le premier tour,
00:52:19il allait voter pour vos candidats.
00:52:20Elles vont peut-être être élues dès le premier tour,
00:52:22un peu grâce à leur voix, quand même.
00:52:24Écoutez, c'est la décision du Rassemblement national,
00:52:26mais contrairement aux autres,
00:52:28nous ne faisons pas des accords de coin de table.
00:52:29Vous aurez remarqué que sur nos bulletins à nous,
00:52:31il y a deux noms. Il y a celui de Clémence Guété,
00:52:33celui de Nadej Abomangoli.
00:52:35On vote pour nos candidates, qui sont les candidates
00:52:36soutenus par l'ensemble du nouveau Front populaire.
00:52:39On n'a pas été négocier avec le Rassemblement national
00:52:42ou négocier avec les macronistes, je ne sais quoi.
00:52:44C'est leur décision, c'est leur choix.
00:52:46Je pense qu'ils font ça pour essayer de faire
00:52:49une forme de baiser de la mort, en disant,
00:52:50vous voyez, nous, on est plus démocrates que les autres, etc.
00:52:54S'ils l'étaient, ils auraient voté aussi pour des candidats
00:52:56macronistes purjus, ce qu'ils n'ont pas fait.
00:52:58Donc, vous voyez, c'est une manière de faire
00:53:00qui a, encore une fois, un jeu institutionnel assez ridicule.
00:53:04Bon, nos candidates seront élues.
00:53:06Elles l'auraient été sans les voix du Rassemblement national.
00:53:08Voilà, ils essayent de tirer leur épingle du jeu
00:53:11dans cette séquence.
00:53:12Je trouve ça assez lamentable, mais bon, c'est leur choix.
00:53:14Vous, du coup, là, vous n'allez plus participer
00:53:17si 2e et 3e tour, il n'y a pas de raison que vous participiez.
00:53:19On est bien d'accord.
00:53:21Moi, je n'ai rien à faire à départager
00:53:22ce qui va se passer au 2e tour.
00:53:25Nous avons deux candidates qui seront élues
00:53:28vraisemblablement dès maintenant.
00:53:29Et donc, si elles sont élues dès maintenant, je ne sais pas.
00:53:31On va voir le résultat effectif.
00:53:33Si elles sont élues dès maintenant,
00:53:34elles ne participeront pas au 2e tour du scrutin.
00:53:36Il y a une question, justement, vous l'avez dit, vous.
00:53:38Vous ne voulez pas que le Rassemblement national
00:53:40ait des postes à responsabilité, le bureau à l'Assemblée, ici.
00:53:44Il revendique quand même, et c'est vrai, 10 millions d'électeurs.
00:53:47Est-ce que vous pensez que leurs électeurs
00:53:49pourraient comprendre qu'ils soient privés,
00:53:51c'est le 1er groupe à l'Assemblée,
00:53:53pas en tant que coalition, en tant que groupe,
00:53:54soient privés de ces postes-là ?
00:53:56Mais le 1er groupe qui est arrivé en tête
00:53:58politiquement à l'Assemblée nationale,
00:54:00c'est le groupe du Nouveau Front Populaire.
00:54:04Qui est 4 groupes à l'Assemblée, un bloc.
00:54:06Oui, mais hier, il y a eu une élection
00:54:08de la présidence de l'Assemblée.
00:54:09Et après les élections, dorénavant, c'est comme auparavant.
00:54:11Voyez-vous ? Les macronistes n'ont même pas fait l'effort
00:54:14de nous mettre une candidate différente à la présidence.
00:54:16Ils ont mis la même, et on se retrouve comme s'il n'y avait pas eu
00:54:19de résultat des élections.
00:54:20Nous, nous avons obtenu un résultat dans l'élection législative.
00:54:23C'est de faire ce barrage républicain au 2e tour.
00:54:26Et donc, nous considérons qu'il est temps de mettre
00:54:29un cordon sanitaire en place très clair
00:54:31sur les institutions de l'Assemblée nationale.
00:54:34Je fais remarquer quand même que la dernière fois,
00:54:36il y a eu un accord qui a été passé
00:54:38entre les macronistes et le Rassemblement national.
00:54:40Mais nous, nous n'avions pas mis notre prix, notre part là-dedans.
00:54:44Nous, on n'a rien à voir avec le fait qu'il y a eu
00:54:46des députés du Rassemblement national
00:54:48à la vice-présidence la dernière fois.
00:54:50C'est les macronistes qui ont porté la responsabilité.
00:54:52Donc, c'est à eux qu'il faut aller poser la question.
00:54:53C'est eux qui ont changé d'avis.
00:54:54Nous, on n'a jamais changé d'avis sur le sujet.
00:54:56On a toujours été sur la même position.
00:54:58Merci beaucoup, Antoine, Néoman.
00:54:59Et puis, on le voit, finalement, le 2e tour,
00:55:01et s'il y en a un 3e, ce sera peut-être un peu plus rapide
00:55:03que prévu, il pourrait y avoir des personnes élues
00:55:05dès le 1er tour.
00:55:07Merci, Elsa Mondagava.
00:55:08Je vous présente mes invités politiques
00:55:10pour ce nouveau plateau, Marie-Pierre Rixin.
00:55:12Bonjour, merci d'être avec nous.
00:55:13Vous êtes députée ensemble pour la République de l'Essonne
00:55:16et en face de vous, Julien Oudoul.
00:55:18Bonjour et bienvenue. Vous êtes députée
00:55:19Rassemblement national de Lyon.
00:55:21Vous avez entendu Antoine Néoman, Marie-Pierre Rixin.
00:55:25Il y a ce ni-ni qui a été proposé par Gabriel Attal,
00:55:29ni Rassemblement national, ni France insoumise.
00:55:33Vous considérez qu'ils n'ont pas à être représentés
00:55:36dans les instances, finalement, de l'Assemblée nationale,
00:55:39même s'ils sont élus de la nation ?
00:55:42En effet, ils sont élus de la nation.
00:55:43Moi, je respecte tous les députés qui sont présents
00:55:47dans cette enceinte.
00:55:49Je dis bonjour et je salue...
00:55:51Vous serrez la main de tout le monde.
00:55:52Je serre la main et je salue tous ceux qui ont reçu
00:55:56les suffrages des citoyens et des citoyennes.
00:56:00En revanche, en effet, comme je l'avais fait en 2022,
00:56:04je ne vote pas pour des candidats du Rassemblement national.
00:56:09Et cette année, je ne voterai pas non plus
00:56:11pour des candidats qui représentent la France insoumise.
00:56:15D'abord, en raison de leur comportement antiparlementaire
00:56:19au cours de la dernière législature,
00:56:21et on l'a vu encore hier dans l'hémicycle,
00:56:23et aussi en raison du positionnement antisémite
00:56:26d'un certain nombre d'entre eux,
00:56:28dont ils n'ont pas encore réussi à se détacher,
00:56:30raison pour laquelle je ne mettrai pas, en effet,
00:56:33ces deux bulletins dans une enveloppe.
00:56:36Julien Aoudoul, je pense que les positions antisémites,
00:56:38c'était pour viser le Rassemblement national,
00:56:40si je ne m'abuse.
00:56:42Non, pour viser la France insoumise.
00:56:43C'est ce que j'ai entendu, la France insoumise...
00:56:45Ah, les deux.
00:56:46...qui est devenue la France islamique et antisémite.
00:56:49Les deux.
00:56:50Non, pas les deux.
00:56:51Parce que face à moi, il y avait un candidat
00:56:53du Rassemblement national qui tenait un blog antisémite
00:56:56durant quatre ans, dont vous me permettrez de dire
00:56:58que mon propos concernait à la fois le Rassemblement national
00:57:02et la France insoumise.
00:57:03Je vous laisse réagir, Julien Aoudoul.
00:57:04J'étais vice-président du groupe d'amitié France-Israël,
00:57:07j'étais secrétaire du groupe d'études sur l'antisémitisme.
00:57:09Je crois que je n'ai pas de leçons à recevoir
00:57:11ni de vous ni de quiconque.
00:57:13Notre position a toujours été extrêmement claire,
00:57:15contrairement à celle de la Macronie et des ambiguïtés.
00:57:18Je rappelle que M. Macron n'a pas voulu participer
00:57:20à la marche historique contre l'antisémitisme
00:57:22pour ne pas froisser quelques islamistes,
00:57:24et notamment Yassine Ben Lattar.
00:57:26Je crois que M. Macron n'a pas de leçons à recevoir
00:57:28en matière d'antisémitisme de la part du Rassemblement national.
00:57:31Non, je ne crois pas.
00:57:33Surtout avec les différents candidats
00:57:34que vous aviez invectés lors des dernières élections législatives.
00:57:37Non, je ne crois pas.
00:57:39Je vous enverrai les propos tenus par le candidat
00:57:42qui faisait face à moi dans l'Estone sur la 4e circonscription.
00:57:44Ca n'intéresse personne.
00:57:45Je crois au contraire que la lutte contre l'antisémitisme
00:57:48concerne beaucoup de monde dans notre pays.
00:57:50On peut fouiller dans vos arrières salles,
00:57:51je pense qu'on trouvera des choses qui ne sont pas très reluisantes.
00:57:53En tout cas, ce qu'il faut le dire, Julien Audoul,
00:57:56c'est qu'aujourd'hui, il y a une sorte de barrage républicain
00:57:58qui se met en place pour que vous n'ayez pas de poste
00:58:00au Rassemblement national. Votre réaction ?
00:58:02C'est un barrage qui est antidémocratique.
00:58:04Je rappelle que nous ne sommes que des représentants du peuple.
00:58:07C'est-à-dire que ma collègue et moi-même,
00:58:09nous ne sommes que des représentants de citoyens
00:58:11qui nous ont élus pour voter la loi,
00:58:13pour la faire, pour les représenter dans cette institution.
00:58:15Vous avez 11 millions de Français qui ont fait le choix
00:58:17de glisser un bulletin de vote Rassemblement national,
00:58:20qui croient en nos idées, qui attendaient le changement
00:58:22et qui attendent que leurs idées soient respectées,
00:58:24que leurs représentants aussi soient respectés.
00:58:26On ne peut pas faire comme si ces 11 millions de Français
00:58:28n'existaient pas.
00:58:29Donc nous, nous attendons que les principes démocratiques
00:58:31soient respectés.
00:58:32C'est pour ça que vous avez participé au vote hier,
00:58:34que vous êtes maintenu jusqu'au troisième tour ?
00:58:36Bien évidemment. Encore une fois,
00:58:38je pense qu'il y a une situation qui est tellement instable,
00:58:41tellement confuse, qui a été voulue par M. Macron.
00:58:44Nous avons un chaos institutionnel.
00:58:45Il y a besoin de cohérence,
00:58:46il y a besoin du respect des convictions
00:58:48et il y a besoin du respect de la démocratie.
00:58:50Et moi, je demande, et nous demandons avec mes collègues,
00:58:52que les 11 millions d'électeurs qui nous ont portés
00:58:55comme premier groupe de l'Assemblée nationale,
00:58:56ce n'est pas rien.
00:58:57Nous sommes le premier parti de France,
00:58:59premier groupe de l'Assemblée nationale
00:59:00et nous n'aurions aucun poste-clé.
00:59:02Enfin, encore une fois, dans une démocratie moderne,
00:59:04c'est totalement inconcevable et c'est intolérable
00:59:06pour les Français qui nous ont élus.
00:59:08Il y a une division dans la majorité sur ce sujet-là,
00:59:11puisque Yael Broun-Pivet, hier, après son élection,
00:59:15disait qu'elle trouvait normal, finalement,
00:59:17que le Rassemblement national soit représenté
00:59:19en fonction de son poids politique.
00:59:21En tout cas, je peux vous dire que nous avons voté
00:59:23à l'intérieur du groupe pour éclaircir les positions
00:59:27et qu'à une très, très large majorité,
00:59:31nous avons acté ce positionnement qui, je crois,
00:59:33rassemble les uns et les autres à l'intérieur du groupe.
00:59:37Et alors, du coup, comment vous expliquez
00:59:39qu'en 2022, vous aviez fait un choix différent,
00:59:43alors que cette fois-ci...
00:59:44Me concernant, je n'avais pas fait un choix différent.
00:59:46Je maintiens absolument la stricte, la même position
00:59:49et je rajoute cette fois-ci, comme je vous l'ai indiqué,
00:59:51par ailleurs, les candidats de la France insoumise
00:59:53en raison du comportement antiparlementaire
00:59:55et des positionnements anticipés de la part d'un certain nombre
00:59:58d'entre eux.
00:59:59Et je respecte, je dois vous le dire,
01:00:01monsieur Oudoul, les électeurs, quels qu'ils soient.
01:00:04Je fais la différence entre les électeurs et les candidats
01:00:08et ce, depuis fort longtemps.
01:00:11En revanche, en effet, mon engagement politique
01:00:15date de 2002, à partir du moment où Jean-Marie Le Pen
01:00:18a été présent au 2e concours...
01:00:19Oui, la préhistoire.
01:00:20Non, ce n'est pas la préhistoire, c'est l'histoire de la France,
01:00:23l'histoire de notre vie politique.
01:00:24Mon engagement date de 2002
01:00:26et je reste sur les mêmes positions
01:00:28et ce, face à un engagement que j'ai eu à l'égard des électeurs
01:00:31qui, encore une fois, se sont engagés derrière moi
01:00:35pour faire face à un candidat du Rassemblement national
01:00:38qui tenait des propos à la fois homophobes,
01:00:40antisémites et sexistes.
01:00:41Alors, avant de répondre, on va retrouver Elsa Monagava,
01:00:43qui se trouve dans les quatre colonnes.
01:00:44Elsa, on a entendu la cloche retentir tout à l'heure
01:00:48dans cette salle des Pas Perdus.
01:00:49Ça veut dire que ça y est, tous les députés ont voté ?
01:00:54Oui, les quatre sonneries qui indiquaient la fin du vote.
01:00:57On a même vu passer les huissiers accompagnés des scrutateurs,
01:01:00ces députés tirés au sort pour assister au dépouillement,
01:01:03passer dans cette salle des quatre colonnes avec les urnes.
01:01:05Alors là, elles sont carrées et transparentes.
01:01:08Hier, elles étaient vertes et un petit peu plus vintage,
01:01:12on va dire.
01:01:13Maintenant, ce qui va se passer, c'est que là, on assiste...
01:01:15Les députés scrutateurs vont assister
01:01:17avec les huissiers de l'Assemblée au dépouillement.
01:01:19Ça peut être un peu laborieux,
01:01:21parce qu'il y en a certains qui ont imprimé des bulletins
01:01:23avec différents noms et puis d'autres qui ont mis
01:01:25six noms, jusqu'à six bulletins maximum dans leur enveloppe.
01:01:28Il va falloir compter tout ça.
01:01:30Le fait un peu nouveau, c'est qu'on a appris
01:01:32par les votes du Rassemblement national,
01:01:34qu'ils ont rendu publics,
01:01:35que certains députés candidats pour les postes de vice-président
01:01:39allaient peut-être pouvoir être élus dès le premier tour,
01:01:41puisque, notamment, le Rassemblement national
01:01:43va voter pour ces deux candidats,
01:01:45mais aussi pour les deux candidates insoumises,
01:01:48qui représentent le Nouveau Fonds populaire,
01:01:49ainsi que pour Naïma Moutchou, de la majorité horizon,
01:01:53et de Xavier Breton, de la droite républicaine.
01:01:56On pensait trois tours un peu plus serrés que ce premier tour.
01:01:58Finalement, on n'aurait pas vraiment de surprises.
01:02:00Finalement, on peut s'attendre à un scrutin
01:02:02avec peut-être un peu plus rapide que prévu.
01:02:05Voilà, dans cette salle de quatre colonnes.
01:02:06Maintenant, on va pouvoir aussi interviewer les députés,
01:02:08puisqu'ils ne peuvent pas eux assister à ce dépouillement.
01:02:11Ils attendent d'avoir le résultat de ce premier tour.
01:02:14Merci, Elza. On va retrouver Stéphanie Despierre,
01:02:16qui est avec Benjamin Lucas,
01:02:18député écologiste et social des Yvelines.
01:02:24Benjamin Lucas, le Nouveau Fonds populaire
01:02:25a choisi deux candidats de la France insoumise.
01:02:27Pourquoi des candidats insoumises à ces postes de vice-président,
01:02:31alors que vous savez que les crispations
01:02:32que, parfois, le comportement de la France insoumise
01:02:34dans cet hémicycle provoque ?
01:02:36D'abord, c'est le groupe le plus nombreux ici,
01:02:38à l'Assemblée nationale, au sein du Nouveau Fonds populaire.
01:02:41Ca démontre quand même que nous savons être unis et solidaires,
01:02:44y compris dans les moments difficiles.
01:02:45Je crois que c'est un bon signal qui est envoyé collectivement
01:02:48après ces quelques jours, quelques semaines,
01:02:49où on a pu douter parfois de notre capacité à rester soudés et unis.
01:02:53C'est une très bonne nouvelle. Le Nouveau Fonds populaire,
01:02:54c'est un bloc soudé, uni, dans sa diversité, dans sa pluralité.
01:02:57Il sait se montrer, je crois, à la hauteur des enjeux.
01:03:00Et l'enjeu, aujourd'hui, c'est à la fois d'affirmer
01:03:01le barrage républicain face à l'extrême droite
01:03:03et à l'Assemblée nationale, et c'est aussi de respecter
01:03:05le pluralisme, la démocratie et la volonté,
01:03:07pour le Nouveau Fonds populaire, d'avoir les responsabilités
01:03:10qui lui reviennent de droit à l'Assemblée nationale.
01:03:12Pour ce premier tour, le Rassemblement national
01:03:14a annoncé qu'il votait pour leur propre candidat,
01:03:16mais aussi pour les deux candidats à la France insoumise,
01:03:19qui pourraient donc être élus avec des voix aériennes.
01:03:21Écoutez, nous n'avons pas sollicité ces voix,
01:03:23nous ne les avons pas demandées.
01:03:25C'est encore une fois un coup tactique de l'extrême droite,
01:03:27mais nous ne lui renverrons pas l'ascenseur,
01:03:29parce que, de notre point de vue, l'extrême droite
01:03:31n'est pas une formation politique comme les autres.
01:03:32Il est évident qu'elle a des parlementaires
01:03:34qui ont les mêmes droits que les autres parlementaires.
01:03:35Voter, amender la loi, les mêmes temps de parole, etc.
01:03:38Mais que la volonté des Français, exprimée le 7 juillet dernier,
01:03:41à travers un barrage inédit, massif,
01:03:42avec un taux de participation record,
01:03:44c'était de faire barrage à l'extrême droite,
01:03:46d'empêcher l'extrême droite d'acquérir des positions de pouvoir
01:03:48dans la République française.
01:03:49Or, les vice-présidents de l'Assemblée nationale,
01:03:51ce sont des positions de pouvoir dans la République française.
01:03:53Nous nous serons fidèles à l'esprit de ce barrage républicain,
01:03:56de ce vote des Français.
01:03:57Merci.
01:03:58Merci, Stéphanie Despierre.
01:04:00Julien Audoul, on a entendu Stéphanie Despierre
01:04:03et Laurent Jacobelli tout à l'heure
01:04:05qui nous disaient, eh bien, nous avons voté
01:04:08pour deux candidats de la France insoumise
01:04:10pour des postes de vice-président et pour Naomi Mamouchou,
01:04:13en plus des deux rassemblements nationaux.
01:04:15C'est votre cas également ?
01:04:16Tout le groupe s'est comporté de la sorte ?
01:04:19Oui, bien sûr, nous défendons le pluralisme,
01:04:22mais le véritable pluralisme.
01:04:23Quand j'entends...
01:04:24Donc tous les rassemblements nationaux revendiquent
01:04:26d'avoir voté pour de la France insoumise.
01:04:29Quand M. Lucas dit, nous faisons barrage au Rassemblement national
01:04:33et en même temps, on défend le pluralisme, non.
01:04:35Si on défend le pluralisme, si on défend la démocratie,
01:04:38il faut permettre au Rassemblement national
01:04:39d'obtenir ces postes à responsabilité
01:04:42parce qu'encore une fois,
01:04:43nous sommes représentatifs de 11 millions de Français
01:04:46et que nous sommes le premier groupe au sein de cette institution.
01:04:48Donc je le dis, si à l'issue de cette journée,
01:04:51le Rassemblement national n'a aucun poste à responsabilité,
01:04:54que les 11 millions de Français sont méprisés,
01:04:57sont mis sous le tapis,
01:04:58je pense que ce sera un signal extrêmement grave
01:05:01pour notre démocratie et ça en dira long
01:05:03sur cette législature qui s'ouvre.
01:05:04Vous croyez que tout vous opposait à la France insoumise
01:05:08et on a l'impression que les extrêmes se rejoignent ?
01:05:11Pas du tout. Encore une fois,
01:05:13arrêtez cette fable des extrêmes qui se rejoignent.
01:05:15Je pense que dans nos positions,
01:05:16il n'y a rien d'extrémiste d'une part,
01:05:17mais surtout, on peut se combattre politiquement
01:05:20et je pense que nous avons des désaccords,
01:05:22surtout avec l'extrême gauche,
01:05:24que nous combattons farouchement sur tous les sujets.
01:05:27Mais ils ont été élus.
01:05:29Ils représentent une part de la population française,
01:05:32un courant de pensée que l'on combat,
01:05:34mais qui est une réalité.
01:05:36En quoi les Français qui ont voté pour les candidats
01:05:39et pour les partis du Front populaire
01:05:41ne pourraient pas être représentés
01:05:44et avoir des postes clés ?
01:05:45Nous, ce que nous appliquons pour nous-mêmes,
01:05:47nous le voulons pour tout le monde.
01:05:48C'est comme la proportionnelle.
01:05:49Nous considérons que tous les courants de pensée
01:05:52doivent être représentés en fonction de leur poids politique.
01:05:55Le Front populaire, malgré la dangerosité de son programme
01:05:58de sésentation politique, a une réalité démocratique.
01:06:02C'est ainsi, on peut le déplorer.
01:06:04D'autres déplorent que le RN soit aussi nombreux.
01:06:07Il faut respecter les électeurs.
01:06:09C'est le seul moyen d'apaiser notre démocratie.
01:06:11Marie-Pierre Rexin.
01:06:12Ce que je crois surtout, c'est que le populisme
01:06:15est une entité bicéphale qui se nourrit à la fois
01:06:19et se compose à la fois d'une extrême droite
01:06:20et d'une extrême gauche.
01:06:22Vous avez eu un pacte avec l'extrême gauche.
01:06:26Je vais terminer mon propos.
01:06:27Si bien d'ailleurs, qu'il y avait l'un après l'autre
01:06:29un bulletin de vote de candidats socialistes,
01:06:32je suis assez certaine que les députés du RN
01:06:36n'auraient pas mis ce bulletin à l'intérieur de l'urne.
01:06:39Je crois que le populisme et les extrêmes
01:06:43se nourrissent l'un de l'autre.
01:06:45La preuve en est à travers ce vote du RN
01:06:49pour deux candidats de la France insoumise.
01:06:5111 millions de Français sont extrémistes pour vous ?
01:06:53Je considère que votre programme...
01:06:55Non, je parle des Français qui ont voté pour nous.
01:06:57Les Français qui votent ne sont pas des enfants et des imbéciles.
01:07:00Je n'ai pas ce que j'ai dit.
01:07:02J'ai dit que votre programme et votre positionnement
01:07:05se positionnent à l'extrême droite,
01:07:07comme l'a qualifié le Conseil d'Etat.
01:07:09Même si vous ne souhaitez pas qu'on évoque ce propos,
01:07:12votre programme, votre positionnement
01:07:17se situe à l'extrême droite, comme l'a qualifié le Conseil d'Etat.
01:07:20Un exemple.
01:07:22À travers notamment les candidats que vous avez investis.
01:07:26Je veux un exemple du programme.
01:07:27Je vous parle des candidats que vous avez investis,
01:07:30monsieur Oudoul, dans le cadre des élections législatives.
01:07:33Une réaction, effectivement,
01:07:34parce que ces candidats, on vous fait parler,
01:07:35on a même parlé de brebis galeuses.
01:07:37Je peux vous parler notamment du soutien à la Russie,
01:07:41qui vous rassemble avec la France insoumise.
01:07:43Page 10 de votre programme sur la défense,
01:07:49où vous dites parfaitement noir sur blanc
01:07:52à quel point vous soutiendrez la Russie
01:07:55dans le programme de défense.
01:07:57On vous laisse répondre, Julien Oudoul.
01:07:59Sur la Russie et sur vos candidats,
01:08:02qui étaient quand même un peu troubles,
01:08:04certains candidats qu'on a qualifiés de brebis galeuses
01:08:05pendant ces campagnes des législatives.
01:08:07Vous savez, tous les partis politiques ont des brebis galeuses.
01:08:10Quand vous avez un groupe humain,
01:08:12et d'ailleurs même une rédaction de journalistes,
01:08:13vous avez des gens qui ne sont pas très corrects.
01:08:15On en connaît, on a eu des exemples malheureux.
01:08:18Vous savez, moi, je me souviens...
01:08:19Vous allez me laisser parler, s'il vous plaît ?
01:08:22Merci à vous.
01:08:23Très clairement, on se souvient que lors de l'ancienne mandature,
01:08:27ou de la précédente, monsieur El Gheirab,
01:08:29qui avait été élu sous les couleurs de la Macronie,
01:08:32avait fracassé un de ses collègues à coup de casque de moto.
01:08:36Donc vous avez des brebis galeuses...
01:08:37Eh bien là, le pénit a investi je ne sais combien
01:08:40de candidats antisémites et homophobes et sexistes.
01:08:44Chère madame, la vérité, c'est qu'on distingue
01:08:46des partis qui ne prennent aucune sanction.
01:08:49Nous, en revanche, quand on détecte des candidats
01:08:52qui ne correspondent pas à notre ligne et à nos valeurs,
01:08:55on les sanctionne immédiatement.
01:08:56Il me semble que c'était le cas de Michel El Gheirab.
01:08:58Il a été candidat jusqu'à la dernière minute face à moi.
01:09:00Vous ne l'avez pas désinvesti, monsieur Oudoul.
01:09:03Rémi Robéroth, qui était député de la Saône-et-Loire,
01:09:05qui heureusement a été battu par mon excellent collègue
01:09:07Aurélien Dutremble, avait fait un salut nazi
01:09:10à l'Assemblée nationale. Jamais il n'a été sanctionné
01:09:12par le parti Renaissance, jamais.
01:09:14Il a été dégradé, il a même été réinvesti pour ça.
01:09:17C'était le seul député à avoir fait un salut nazi
01:09:21depuis 1945, et il n'a pas été sanctionné.
01:09:24Il a même été réinvesti pour ça.
01:09:25Vous avez toute la différence entre ceux qui se prétendent
01:09:29être vertueux et finalement qui laissent
01:09:30des comportements odieux se faire, et puis nous,
01:09:33qui, quand on trouve quelques individus,
01:09:35il peut y en avoir.
01:09:36Et si bien que vous l'avez maintenu
01:09:38jusqu'au dernier jour des élections législatives.
01:09:40On va reprendre ce débat dans quelques instants,
01:09:43mais on va faire un petit détour par la salle des 4 colonnes,
01:09:46où se trouve Elsa Mondingava.
01:09:47Elsa, est-ce que vous avez des précisions sur le dépouillement ?
01:09:51Écoutez, il est toujours en cours dans des salles
01:09:55juste à côté de la salle des 4 colonnes.
01:09:57Je vous rappelle qu'ils sont 8 candidats
01:09:59pour 6 vice-présidences.
01:10:01Roland Lescure pour le groupe Ensemble pour la République,
01:10:04l'ancien Le Nouveau Nom du groupe Renaissance,
01:10:06Naïma Moutchou pour le groupe Horizon,
01:10:08toujours dans la majorité,
01:10:09Annie Gennevard et Xavier Breton pour la droite républicaine,
01:10:12Nadejda Boumengholi et Clémence Guettet
01:10:14pour la France insoumise,
01:10:15Au Nom du Nouveau Front Populaire,
01:10:17et puis Sébastien Chenu et Hélène Laporte
01:10:19pour le Rassemblement National.
01:10:20Alors, on pensait qu'on allait avoir le droit à 3 tours,
01:10:23puisque, je vous le rappelle, aux 2 premiers tours sont élus
01:10:26ceux qui acquièrent une majorité absolue des suffrages exprimés.
01:10:31Au 3e tour, on passe à la majorité simple,
01:10:34sauf que le Rassemblement National a annoncé
01:10:36que lui allait voter pour 6 candidats,
01:10:39les 2 candidats de son camp, évidemment,
01:10:40mais aussi pour les candidats de la France insoumise,
01:10:44pour Xavier Breton de la droite républicaine
01:10:46et Naïma Moutchou du groupe Horizon.
01:10:49Si les calculs sont donc bons,
01:10:50ces 4 candidats pourraient être élus dès le 1er tour.
01:10:54Et au 2e tour, cette majorité des suffrages exprimés,
01:10:57cette majorité absolue des suffrages exprimés,
01:10:59serait moins grande, puisqu'il y aurait beaucoup plus de gens
01:11:02qui ne prendraient pas part au vote.
01:11:04On pourrait donc avoir les résultats de ces 2 tours.
01:11:06La question maintenant qui va se poser,
01:11:07c'est est-ce que le Rassemblement National
01:11:10réussira à faire élire au moins un vice-président ?
01:11:13Rien n'est moins sûr, puisqu'on le rappelle,
01:11:15pour que le Rassemblement National puisse faire élire
01:11:18un candidat à eux, il faut forcément
01:11:20que d'autres forces politiques mettent un bulletin dans l'urne
01:11:23représentant le Rassemblement National.
01:11:25Et là, ça se complique un peu,
01:11:26puisque dans la majorité, il va falloir choisir.
01:11:29Il faudrait sauver Roland Lescure pour une vice-présidence,
01:11:32puisque lui ne sera pas élu dès le 1er tour.
01:11:34Il reste donc aussi Annie Gennevard,
01:11:36et normalement, son élection faisait partie de l'accord
01:11:39entre la droite et le camp présidentiel.
01:11:41Le 2e tour va donc pouvoir nous réserver des surprises,
01:11:44mais ce sera peut-être et sûrement le dernier.
01:11:47Marie-Pierre Rixin, on a vu que cette règle du Nini
01:11:50qui avait été décidée par Gabriel Attal,
01:11:53elle n'est pas suivie par vos alliés d'Ensemble Ensemble,
01:11:57où il y a effectivement le Modem et Horizon.
01:12:00Vous pensez que, dès le 1er tour, ou peut-être au 2e tour,
01:12:04le Modem et Horizon pourraient mettre des candidats
01:12:07Rassemblement National sur leur liste
01:12:09pour faire élire des vice-présidents Rassemblement National ?
01:12:12Alors écoutez, moi, je suis députée Renaissance.
01:12:16Je ne suis pas députée ni Modem ni Horizon.
01:12:19Je pense qu'ils vont avoir probablement
01:12:20un certain nombre de discussions entre eux,
01:12:22que je respecte par ailleurs.
01:12:25Il ne s'agit pas d'avoir une pensée hégémonique en la matière.
01:12:29Je vous fais part simplement de la position
01:12:31du groupe auquel moi, j'appartiens,
01:12:33et qui est également la mienne.
01:12:35Et pour rebondir sur ce que disait M. Odulle,
01:12:37notamment tout à l'heure en matière programmatique,
01:12:40rappelons tout simplement à la fois
01:12:43les positionnements du Rassemblement National
01:12:45concernant la binationalité, le droit du sol,
01:12:48et les éléments concernant...
01:12:51Non, vous savez, on a largement étudié, malheureusement,
01:12:55le programme qui était le vôtre durant les élections législatives.
01:12:58Ce n'est pas dans notre programme.
01:13:00C'était tant dans votre programme
01:13:02que ça nous a permis d'ailleurs...
01:13:04De gagner les élections législatives ?
01:13:06En tout cas, de gagner, en tout cas,
01:13:07d'éliminer un certain nombre, heureusement,
01:13:09de candidats du Rassemblement National
01:13:11pour permettre à des Républicains et des Démocrates
01:13:14qui portent les valeurs républicaines
01:13:16d'être dans l'hémicycle.
01:13:17Mais tout le monde porte les valeurs républicaines.
01:13:18Julien Odulle, ça vous a coûté quand même quelques voix,
01:13:20ce débat sur la binationalité,
01:13:23lancé par Sébastien Chenu et puis après par Ogé Chudeau ?
01:13:26C'est un débat qui, encore une fois,
01:13:28n'aurait pas dû avoir lieu
01:13:29parce que ce n'est pas dans notre programme.
01:13:30Mais ça l'était.
01:13:32Ça l'était jusqu'en 2022 ?
01:13:33Oui, on a le droit, et effectivement...
01:13:35Sébastien Chenu l'a quand même évoqué
01:13:37au cours des élections législatives.
01:13:38Sébastien Chenu s'est trompé et l'a reconnu,
01:13:41donc on ne va pas faire 100 000 ans là-dessus.
01:13:43Mais très clairement, ce n'est pas le sujet.
01:13:46Ce qui nous a coûté des voix,
01:13:47c'est effectivement l'alliance contre-nature
01:13:49entre le parti macroniste et l'extrême-grouge,
01:13:53au mépris de toute considération, au mépris des valeurs,
01:13:56parce que pour le coup, si Raphaël Arnault, Fiché S,
01:13:59est élu, c'est grâce à la Macronie et grâce à des Républicains.
01:14:02Si l'antisémite Ali Diouara est élu,
01:14:04c'est grâce à la Macronie et à des désistements antirépublicains.
01:14:07Si d'autres candidats qui, pour le coup,
01:14:10ont été signalés comme antisémites, homophobes,
01:14:13communautaristes et autres, sont dans cet hémicycle,
01:14:15c'est parce que la Macronie s'est désistée pour eux.
01:14:18Donc très clairement, c'est ça,
01:14:19ce front du déshonneur et de l'absurde
01:14:23qui a conduit à notre défaite,
01:14:25et cette défaite, malheureusement,
01:14:27qui ne conduit pas à une majorité absolue.
01:14:28Mais peut-être parce qu'il y a toujours un plafond de verre
01:14:31pour le Rassemblement national,
01:14:33parce qu'après, les électeurs sont libres, en fait,
01:14:36de suivre ou de ne pas suivre les consignes des partis.
01:14:39C'est très amusant, mais moi, je suis arrivé au RN en 2014,
01:14:42on nous disait que le plafond de verre était à 15 %,
01:14:45et chaque année, ça montait, ça montait,
01:14:47il n'y a pas de plafond de verre, ça n'existe pas.
01:14:49Tout ça, c'est une vue de l'esprit.
01:14:50Nous sommes, encore une fois, le 1er parti de France.
01:14:53Marine Le Pen avait réalisé 42 % à la présidentielle,
01:14:56donc il n'y a pas de plafond de verre.
01:14:57Là, 11 millions d'électeurs,
01:14:59et on voit bien que nous allons continuer à monter
01:15:01parce que les politiques qui attendent les Français
01:15:04ne seront pas lors du jour de l'Assemblée nationale,
01:15:07compte tenu de la situation politique
01:15:09et du blocage macroniste.
01:15:10Un mot sur la réélection de Yael Brune-Pivet.
01:15:14On a entendu le groupe de gauche dire
01:15:16qu'on prend les mêmes et on recommence, en gros,
01:15:18c'est-à-dire qu'il y a eu une dissolution,
01:15:20il y a eu des élections, et puis on retrouve les mêmes personnes
01:15:22à peu près aux mêmes places.
01:15:23Est-ce que ça, ce n'est pas, j'allais dire,
01:15:25aider le Front national, le Rassemblement national
01:15:28à conquérir le pouvoir ?
01:15:30Non, je crois que Yael Brune-Pivet a été élue depuis 2 ans,
01:15:33donc on ne peut pas dire non plus qu'elle a occupé le persoir
01:15:35durant 2 mandats complets, elle l'a occupée durant 2 ans
01:15:38de manière remarquable, je crois qu'elle a été reconnue
01:15:40à la fois pour sa force de cohésion
01:15:43et de respect des oppositions,
01:15:47et je suis à la fois très heureuse qu'elle ait été élue,
01:15:52en raison, en effet, de ses convictions,
01:15:54pour ce qu'elle représente, parce qu'elle est aussi
01:15:57une femme engagée au service des valeurs républicaines,
01:16:00et je crois que c'est très heureux que nous lui permettions
01:16:02d'aller au bout de son engagement au perchoir.
01:16:06Alors, vous, pour le perchoir,
01:16:07vous avez décidé de vous maintenir à chaque fois,
01:16:09c'était votre stratégie, vous ne vouliez pas prendre part,
01:16:12j'ai envie de dire, au vote entre le bloc de gauche
01:16:16et le bloc majorité et droite ?
01:16:18Non, mais déjà, ce qu'on peut dire, c'est que cette reconduction,
01:16:21au-delà du respect que j'ai pour la personne de Yael Brune-Pivet,
01:16:25elle est désolante pour la démocratie,
01:16:27parce que les Français, après le vote des législatives,
01:16:302 tiers d'entre eux sont allés voter,
01:16:31ont exprimé beaucoup de rejets par rapport aux politiques
01:16:34macronistes des 7 dernières années,
01:16:36voulaient le changement, manifestement,
01:16:38nous, c'est ce qu'on a entendu, c'est ce qui était porté,
01:16:40et ils se retrouvent avec le même gouvernement
01:16:42et la même présidente de l'Assemblée nationale.
01:16:44Alors, sur le coup du gouvernement,
01:16:45vous n'allez pas nous faire le coup, monsieur Oudou,
01:16:47nous avons un gouvernement qui est démissionnaire,
01:16:50avec des ministres qui sont rémunérés
01:16:52lorsqu'ils sont députés par l'Assemblée nationale,
01:16:54et non, en tant que ministre,
01:16:56vous n'allez pas nous faire le coup du gouvernement,
01:16:59nous avons un gouvernement démissionnaire.
01:17:01Julien Oudou, et après, je vous donne la parole.
01:17:03Et moi, j'entends depuis hier
01:17:05beaucoup de colère et de résignation
01:17:08de Français qui voient que rien ne change.
01:17:10Les Français attendent que ça change
01:17:12sur le pouvoir d'achat, sur la sécurité,
01:17:14sur l'immigration, sur la justice sociale et fiscale,
01:17:17et ils voient que ce sont les mêmes qui ont tout échoué
01:17:19depuis 7 ans, qui sont reconduits au même poste.
01:17:22Donc, ça pose un sérieux problème démocratique.
01:17:24Marie-Pierre Exxon.
01:17:25Les Français, d'abord, voient que le barrage
01:17:29qui a été fait au Rassemblement national
01:17:31durant les élections législatives
01:17:33fonctionne aussi à l'Assemblée nationale,
01:17:37donc je crois que c'était une bonne chose,
01:17:39et que, par ailleurs, concernant le gouvernement,
01:17:43vous n'allez pas nous faire le coup, monsieur Oudou,
01:17:45vous savez très bien, comme tout le monde,
01:17:46que le gouvernement est démissionnaire.
01:17:49Donc, il n'y a pas...
01:17:51Alors, il y a effectivement des bains,
01:17:54et que les ministres sont toujours les mêmes.
01:17:56Mais vous pouvez maquiller ça comme vous voulez.
01:17:58Le gouvernement est démissionnaire.
01:17:59La réalité, c'est qu'ils sont toujours en place.
01:18:01C'est tout.
01:18:02Donc, ils ont les affaires courantes,
01:18:04mais ils sont toujours en place.
01:18:05Parce qu'ils sont démissionnaires
01:18:06et qu'on est dans l'attente d'un nouveau gouvernement,
01:18:08comme ça se passe dans toutes les démocraties,
01:18:12que vous connaissez probablement moins,
01:18:14les régimes démocratiques.
01:18:15Et sachez, monsieur Oudou,
01:18:17que dans les régimes démocratiques,
01:18:18on attend la constitution d'un gouvernement de coalition,
01:18:21et que, par ailleurs, concernant Yael,
01:18:24le rôle privé, elle était là depuis seulement deux ans,
01:18:27et je crois que c'est une bonne chose que vous lui permettez.
01:18:29Je vais vous remercier tous les deux
01:18:31d'être venus débattre sur ce plateau.
01:18:33Merci, Marie-Pierre Higgins. Merci, Julien Oudoul.
01:18:36On va retrouver Stéphanie Despierre,
01:18:37qui est avec la députée de la droite républicaine,
01:18:39Émilie Bonnivard.
01:18:42Émilie Bonnivard, bonjour.
01:18:44Alors, vous, la droite républicaine,
01:18:45vous présentez deux candidats à la vice-présidence.
01:18:48Vous espérez donc bénéficier du soutien des voix
01:18:51du camp présidentiel ?
01:18:53Oui, on espère, évidemment, avoir les voix de tous les partis,
01:18:58bien évidemment, pour que le bureau de l'Assemblée
01:19:03soit représenté avec toutes ses forces politiques.
01:19:07Est-ce que le bureau de l'Assemblée,
01:19:08si vos deux vice-présidents sont élus,
01:19:10sera représentatif du poids politique
01:19:12de chaque parti dans l'Assemblée,
01:19:13alors que vous n'avez que 47 députés sur 577 ?
01:19:16Alors, nous, on présente des candidats.
01:19:18En revanche, ce qui est en train de se passer
01:19:21montre un jeu politique de la part du Rassemblement national,
01:19:25que je trouve totalement ahurissant,
01:19:27et qui montre que, hier, nous avons vraiment eu raison,
01:19:30nous, la droite républicaine, de prendre nos responsabilités,
01:19:33parce que sinon, nous aurions, avec l'ORN,
01:19:37un président de l'Assemblée nationale
01:19:39qui aurait été issu du nouveau Front populaire.
01:19:42Ce qu'est en train de faire le Rassemblement national,
01:19:44c'est de mettre à la tête de l'Assemblée nationale
01:19:47en 1er vice-président la France insoumise.
01:19:50Voilà ce que décide de faire le Rassemblement national.
01:19:52Dans une coalition toujours assez claire
01:19:57avec LFI, pour bloquer nos institutions,
01:20:00avec un unique objectif,
01:20:02eh bien, tout faire éclater
01:20:04et réussir, in fine, à arriver au pouvoir.
01:20:07C'est des manoeuvres politiquement qui sont incompréhensibles.
01:20:10Les électeurs du RN,
01:20:11quand ils vont apprendre que leur parti
01:20:13a porté sur leur bulletin de vote,
01:20:17a mis LFI pour arriver en 1er vice-président,
01:20:21c'est-à-dire le 2e poste le plus important,
01:20:24en 1er vice-président de l'Assemblée nationale,
01:20:26je crois que les électeurs du RN seront profondément déçus.
01:20:30Nous, nous pensons que tous les partis politiques
01:20:33doivent être représentés au bureau.
01:20:35C'est ce qui nous différencie également du Nouveau Front populaire,
01:20:38parce qu'évidemment, il faut que le RN
01:20:40puisse être représenté au bureau,
01:20:42et nous aurions pris nos responsabilités pour le faire.
01:20:44Évidemment qu'il faut que le Nouveau Front populaire
01:20:46soit représenté au bureau,
01:20:49mais cette alliance contre-nature du RN
01:20:53qui fait élire 1er vice-président la France insoumise
01:20:56est absolument aberrante.
01:20:57Le RN vous renvoie l'appareil,
01:20:59on l'a entendu sur notre plateau, il parle de marchandage
01:21:02en évoquant l'accord qu'il y a entre vous et le camp présidentiel.
01:21:05Pardon, on ne peut quand même pas mettre les choses
01:21:07sur le même pied d'égalité.
01:21:09Nous, nous voulons que cette Assemblée fonctionne.
01:21:12Nous refusons de vivre ce que nous avons vécu pendant 2 ans
01:21:16avec une bordélisation de l'Assemblée par la France insoumise.
01:21:20C'est la raison pour laquelle nous avons pris nos responsabilités hier.
01:21:23Le reste, c'est du bavardage.
01:21:25Ce que fait le RN en portant LFI
01:21:29à la 1re vice-présidence,
01:21:33mais c'est quoi, le message ?
01:21:34C'est qu'on continue le bazar,
01:21:36on continue à bloquer notre institution
01:21:39et on ne sert pas les Français.
01:21:42On ne travaille pas pour avancer et servir les Français
01:21:45dans un contexte qui est difficile
01:21:47et où il faut que chacun soit représenté.
01:21:48Je trouve que cette coalition est invraisemblable,
01:21:51mais en même temps, ça fait 2 ans qu'on la vit
01:21:53sur beaucoup de textes entre LFI et le RN,
01:21:55et là, ils viennent d'en faire la preuve.
01:21:58Je suis déçue, parce que je pense
01:22:00qu'il faut qu'on prenne tous nos responsabilités.
01:22:02Il faut que tout le monde ait des postes, bien évidemment,
01:22:04mais je ne pensais pas à ce point que le RN
01:22:06ferait une courte échelle aussi importante
01:22:10à la France insoumise.
01:22:11Demain, il y a l'élection aux commissions des finances.
01:22:13Vous présentez une candidate,
01:22:14vous espérez qu'elle sera élue avec le soutien du camp présidentiel,
01:22:17alors que, normalement, l'usage veut que la majorité ne prenne
01:22:21ce qu'on appelait la majorité,
01:22:23mais en tout cas, ceux qui sont classés dans la majorité
01:22:26ne prennent pas part au vote.
01:22:28Est-ce que ce n'est pas une entorse
01:22:29au fonctionnement de l'Assemblée nationale
01:22:31s'ils prennent part au vote pour vous soutenir,
01:22:33vous, même si vous avez écrit opposition
01:22:36sur votre déclaration politique ?
01:22:38Non, tout simplement parce que la configuration
01:22:41dans laquelle nous sommes est une configuration unique.
01:22:45Nous l'avions déjà un peu vécue il y a 2 ans,
01:22:47et on s'était posé la même question.
01:22:50L'usage dont vous parlez, c'est un usage qui fonctionne
01:22:52quand il y a 2 partis et qu'il y a un parti majoritaire,
01:22:57c'est-à-dire 288, 289 voix.
01:23:01Ce n'est absolument pas le cas
01:23:02de la réalité démocratique de l'Assemblée,
01:23:04et c'est les électeurs qui l'ont voulu.
01:23:06Donc, tous les partis d'opposition,
01:23:08il n'est écrit nulle part que c'est le 1er parti d'opposition,
01:23:13en tout cas avec le plus grand nombre de députés,
01:23:14qui doit présider l'Assemblée nationale.
01:23:17En revanche, il est dit que c'est un parti d'opposition
01:23:19qui doit présider l'Assemblée nationale.
01:23:21Il n'y a aucune coalition avec la Macronie.
01:23:24Ce que nous avons...
01:23:25Vous nous avez expliqué qu'il y avait des accords
01:23:27pour les postes clés, donc c'est un peu hypocrite.
01:23:28Non, ce que nous avons fait hier, nous l'assumons,
01:23:31ce n'est pas une coalition pour un poste clé.
01:23:33Nous, nous ne souhaitions pas que la présidence de l'Assemblée
01:23:37revienne à un membre de la coalition
01:23:40qui est dirigée par la France insoumise.
01:23:42Voilà notre objectif.
01:23:44Merci beaucoup.
01:23:45Merci, Stéphanie Despierre.
01:23:47Je vous présente mes invités politiques
01:23:48pour ce nouveau plateau.
01:23:49Mathieu Lefebvre, bonjour.
01:23:51Vous êtes député ensemble pour la République du Val-de-Marne
01:23:53et face à vous, Anne-Laure Blin.
01:23:54Bonjour et bienvenue.
01:23:55Vous êtes députée la droite républicaine du Maine-et-Loire.
01:23:59Alors, Mathieu Lefebvre,
01:24:01Gabriel Attal a dit ni RN ni LFI.
01:24:04Est-ce que vous, vous êtes d'accord ?
01:24:05Aucun poste ne doit revenir au Rassemblement national
01:24:08et à la France insoumise.
01:24:09Nous, ce que nous avons dit, c'est que nous ne mettrons jamais
01:24:11un bulletin dans l'urne RN ou LFI.
01:24:14En revanche, nous ne souhaitons pas empêcher
01:24:15leur représentation au sein des instances de l'Assemblée.
01:24:19D'abord, parce que nous faisons la différence
01:24:20entre les électeurs du Rassemblement national
01:24:22et les gens qui les représentent.
01:24:24Mais oui, je l'assume, nous ne voterons ni pour les membres
01:24:27de la France insoumise ni pour les membres du Rassemblement.
01:24:28Donc, vous, dans votre bulletin, quand vous êtes allé voter,
01:24:30vous n'avez mis aucun membre du RN,
01:24:32aucun membre de la France insoumise ?
01:24:33Absolument, et je ne le ferai pas de la journée.
01:24:35Anne-Laure Blin, vous vous espérez deux vice-présidences.
01:24:40C'est ce que vous souhaitez ?
01:24:41Vous avez proposé Annie Gennevard et Xavier Breton ?
01:24:44Nous avons effectivement présenté des candidats,
01:24:46mais comme la plupart des groupes politiques
01:24:49ont présenté des candidats,
01:24:50c'est parce que nous avons besoin de leviers
01:24:53au sein même de notre Assemblée pour pouvoir délibérer
01:24:56et notamment mettre en action le pacte législatif
01:25:00que nous avons présenté la semaine dernière.
01:25:02Donc, évidemment, nous espérons que nos deux candidats
01:25:05puissent être élus de manière à nous donner tous les moyens
01:25:08qui nous permettent demain d'améliorer le quotidien des Français.
01:25:11Pour pouvoir être élus, c'est un accord
01:25:14qui a été conclu avec l'ex-majorité présidentielle ?
01:25:18Non, mais à chaque législature,
01:25:20il y a une discussion entre les groupes en présence.
01:25:23Et d'ailleurs, là, il y a une élection et c'est très bien,
01:25:27parce que quand même, on assiste, là, depuis le début de l'après-midi,
01:25:30à certains groupes politiques
01:25:32qui dénoncent le fait qu'il y ait des élections.
01:25:34Bien au contraire, c'est très bien qu'il y ait des élections.
01:25:36Certains auraient préféré que tout s'arrange ce matin,
01:25:39que les postes soient distribués ici ou là.
01:25:42Il vaut bien mieux que les députés puissent se prononcer...
01:25:44Il y a aussi un règlement de l'Assemblée nationale
01:25:46qui dit que chaque groupe politique peut être représenté
01:25:49et qu'il y a un certain nombre de plans.
01:25:51Régler ça entre quatre murs, entre une dizaine de personnes,
01:25:54sans même que les députés puissent choisir leur représentant
01:25:58au sein des instances de l'Assemblée.
01:25:59Il est très heureux que nous puissions voter cet après-midi.
01:26:04Et nous, naturellement, au sein de la droite républicaine,
01:26:06nous avons présenté des candidats,
01:26:07parce qu'encore une fois, nous avons besoin de levier.
01:26:09Et il faut absolument que nos institutions fonctionnent.
01:26:12Et nous l'avons vu dans le précédent mandat,
01:26:15la France insoumise, un certain nombre de députés
01:26:18du Nouveau Front Populaire
01:26:20ne veulent pas, finalement, faire avancer les choses
01:26:22dans cette maison.
01:26:23Ils préfèrent, au contraire, bloquer les institutions.
01:26:26Et les Français ne comprendraient pas
01:26:27qu'élus il y a une dizaine de jours,
01:26:30nous ne puissions pas avancer sur les priorités qui sont les leurs.
01:26:33Et notre campagne électorale...
01:26:34Vous avez bien rappelé combien ils attendent beaucoup de nous.
01:26:36Faire avancer vos idées, ça passe par une alliance
01:26:40qui pourrait aller jusqu'à un pacte de gouvernement ?
01:26:42Ce n'est absolument pas une alliance.
01:26:43Et d'ailleurs, à l'issue de l'élection de la présidence hier,
01:26:47nous avons chacun déposé nos groupes politiques.
01:26:51Chacun des députés est désormais rattaché
01:26:54à un groupe politique qui a fait une déclaration.
01:26:56Et si vous lisez bien la déclaration...
01:26:57Et vous êtes déclaré dans l'opposition.
01:26:59Nous sommes un groupe d'opposition
01:27:01et nous avons posé des priorités, des lignes rouges,
01:27:04notamment la première,
01:27:05qu'il n'y aura pas de coalition gouvernementale
01:27:08et qu'il n'y aura pas non plus de soutien à un gouvernement
01:27:11s'il est choisi par Emmanuel Macron
01:27:13ou il y a des ministres de la France insoumise
01:27:15et que, dans ce cas-là, dans ce cas de figure,
01:27:17ça ferait l'objet d'une motion de censure de notre part.
01:27:19Donc les choses ont été très clairement établies
01:27:22dans cette déclaration de notre groupe politique.
01:27:25Et encore une fois, ce qui nous importe surtout,
01:27:27c'est qu'aujourd'hui, les Français aient ce sentiment
01:27:31que ce qu'ils attendent de nous est enfin pris en considération.
01:27:35Et clairement, aujourd'hui,
01:27:36notre groupe joue un rôle très important
01:27:39parce que nous sommes un groupe suffisamment important pour peser.
01:27:42Et il est heureux que la droite soit de retour.
01:27:44Et nous sommes effectivement dans cette dynamique,
01:27:46encore une fois, au service des Français et de la France.
01:27:49Mathieu Lefebvre, vous avez conclu un accord
01:27:52avec la droite républicaine.
01:27:54On a vu les voix de Philippe Jumain
01:27:55qui se sont reportées en totalité sur Yael Broun-Pivet hier
01:28:00pour lui permettre de se faire élire.
01:28:02Aujourd'hui, il y a deux vice-présidences
01:28:03qui doivent, selon vous, revenir à la droite républicaine.
01:28:07Oui, moi, je salue cet accord.
01:28:09Je pense qu'il préfigure quelque chose de bon pour la suite.
01:28:12C'est que tous les Républicains
01:28:14qui ont refusé les extrêmes dans ce pays
01:28:17puissent, comme le dit Mme Blin,
01:28:18travailler au service de l'intérêt général.
01:28:21On ne sera pas d'accord sur tout, mais dans le fond, c'est pas très grave.
01:28:24L'essentiel, c'est qu'on soit d'accord
01:28:25sur ce qui nous unit le plus
01:28:27et par ailleurs sur le danger que l'on veut éviter.
01:28:30On voulait, hier, éviter à tout prix
01:28:32que le perchoir revienne au nouveau Front populaire
01:28:34parce que cela aurait préfiguré une coalition
01:28:37selon laquelle l'extrême-gauche aurait pu l'emporter.
01:28:40Et un Premier ministre de gauche, à ce moment-là,
01:28:42éventuellement, à Matignon.
01:28:43Oui, mais c'est un mirage.
01:28:44L'extrême-gauche et la gauche ne sont pas majoritaires
01:28:46dans le pays, ni à l'Assemblée nationale.
01:28:49Maintenant, tout ça, ce sont des affaires de postes,
01:28:52de tambouilles qui sont certes nécessaires dans le moment.
01:28:55C'est vrai que ça fait un peu tambouille politique
01:28:57pour les Français. Comment vous l'expliquez ?
01:28:59Parce que, malheureusement, le moment est comme celui-ci.
01:29:02On a une Assemblée qui naît aujourd'hui
01:29:04où il y a une majorité politique qui était introuvable.
01:29:07Il nous revient désormais de la trouver,
01:29:08mais de la trouver avec des idées.
01:29:10Et moi, je suis heureux de voir qu'on peut discuter
01:29:11sur la base des projets que nous aurons à mener conjointement.
01:29:15Encore une fois, pas nécessairement en accord sur tout,
01:29:18mais l'essentiel, c'est de faire des trois prochaines années
01:29:20des années utiles pour le pays.
01:29:22Sauf que cet accord entre la droite républicaine
01:29:24et l'ex-majorité présidentielle,
01:29:26je ne sais pas comment il faut l'appeler,
01:29:28ne permettrait pas d'avoir une majorité absolue.
01:29:31Cette majorité serait toujours relative
01:29:33et donc sous le coup possible de n'importe quelle motion de censure.
01:29:36Bien sûr, mais c'est aussi la raison pour laquelle
01:29:37il faut que les sociodémocrates viennent nous apporter leur concours.
01:29:41Pendant la campagne électorale, il y a des gens
01:29:42qui se sont portés sur les candidatures centristes
01:29:45ou de droite républicaine, qui étaient parfois de gauche,
01:29:48des gens qui ont voté Raphaël Glucksmann,
01:29:49mais qui ne voulaient pas d'une candidature
01:29:51contaminée par les outrances de la France insoumise
01:29:53ou des écologistes.
01:29:54De la même manière, il y a des gens de droite républicaine
01:29:56qui ont voté pour nous parce qu'ils ne voulaient pas
01:29:58d'un candidat de droite estampillé Rassemblement national.
01:30:01Donc ce vote nous oblige et quelque part,
01:30:03il nous impose de faire ce que l'on aurait peut-être dû faire
01:30:05depuis bien longtemps, c'est-à-dire travailler ensemble
01:30:07au service de l'intérêt général.
01:30:08Il est heureux de vous l'entendre dire.
01:30:10Mais madame Blain, vous avez raison et je pense qu'on a...
01:30:12Vous avez l'impression qu'on ne vous a pas suffisamment tendu la main ?
01:30:14On nous prêche le en même temps et il ne l'a jamais effectivement fait.
01:30:17Vous avez bien raison de le rappeler.
01:30:18Oui, mais il faut aussi les sociodémocrates,
01:30:20donc il y a quand même dû être en même temps dans cet accord...
01:30:23On a aussi un devoir supplémentaire aujourd'hui.
01:30:24...législatif ou politique.
01:30:26Je crois que ce n'est pas une question de sociodémocrate.
01:30:27Vous aussi, vous êtes dans le dépassement alors maintenant.
01:30:29Oui, parce que je crois profondément
01:30:32que quand on est député, on est un élu de la nation.
01:30:35Et donc on a effectivement des divergences politiques,
01:30:37des convictions politiques différentes,
01:30:40mais sur un certain nombre de priorités
01:30:41qui sont d'ailleurs, je pense, les mêmes que chacun de nous
01:30:44on a pu entendre lors de notre campagne.
01:30:46On a les capacités à échanger et à discuter.
01:30:49Donc vous, vous êtes prête à négocier.
01:30:51Vous utilisez le mot d'accord, d'entente, de deal.
01:30:54Ce n'est pas du tout ça.
01:30:55Bon, pacte législatif, à ce moment-là,
01:30:57c'est le mot que vous avez utilisé.
01:30:58Nous assumons, nous, au sein de la droite républicaine,
01:31:00de discuter avec tous ceux qui acceptent de travailler avec nous.
01:31:04Et dès la semaine dernière,
01:31:05nous n'avons pas attendu 15 jours, 3 semaines,
01:31:07nous ne sommes pas enfermés à huis clos pendant des jours
01:31:10pour ne rien en faire sortir.
01:31:11Non, nous avons travaillé sur les priorités des Français.
01:31:14Et pourquoi ça ne s'est pas passé depuis 7 ans ?
01:31:17Vous n'avez pas l'impression que...
01:31:18Simplement, la grande différence, c'est que...
01:31:20Du côté de Macron, vous tendez la main ?
01:31:21Non, c'est surtout qu'aujourd'hui,
01:31:23ce que je vous disais en réponse à votre première question,
01:31:25c'est que la droite est de retour.
01:31:26Et aujourd'hui, nous sommes un groupe uni, soudé, pivot,
01:31:30qui permet justement de travailler pour les Français.
01:31:33Et la réalité aussi, c'est qu'on voit que finalement,
01:31:36la période de l'ère Macron est terminée,
01:31:39et que le post-Macron est en transition.
01:31:42Un certain nombre de macronistes sont en cours de reconfiguration.
01:31:47Et donc aujourd'hui, finalement, ils préparent autre chose.
01:31:50Et peut-être qu'ils se disent qu'il vaut mieux travailler
01:31:53dans l'intérêt des Français plutôt que de continuer
01:31:55à ne faire que des petites tambouilles politiciennes
01:31:58que nous avons toujours dénoncées au sein de la droite.
01:32:01Parce que depuis 7 ans, malheureusement,
01:32:03Emmanuel Macron a conduit le pays dans une situation catastrophique,
01:32:06avec des tensions énormes dans le pays,
01:32:08où les Français, finalement, ne voient plus le bout.
01:32:11Et ils ont besoin, aujourd'hui, d'une soupape de respiration.
01:32:14Et la droite républicaine est en mesure de la leur apporter.
01:32:16Mathieu Lefebvre, ça veut dire que le groupe macroniste
01:32:20va pencher à droite, si on écoute Anne Lorblain ?
01:32:23Le groupe macroniste, il a vocation à travailler
01:32:26avec tous ceux qui ont envie que la France avance
01:32:28en refusant la compromission des extrêmes.
01:32:30Maintenant, moi, j'ai entendu dans ma campagne électorale
01:32:32une demande d'ordre, d'autorité,
01:32:35une demande d'ordre dans les comptes, dans la rue,
01:32:37qui est, je crois, tout à fait compatible
01:32:39avec les propositions que formulent aujourd'hui
01:32:41Laurent Wauquiez et sa famille politique.
01:32:43Maintenant, encore une fois, la nature de ce vote
01:32:46fait que nous devons aussi travailler
01:32:48avec les sociodémocrates.
01:32:50Je pense à tous ces gens qui ont voté Raphaël Glucksmann
01:32:52et qui sont aujourd'hui orphelins politiquement,
01:32:54qui n'ont pas eu envie de porter leur scrutin.
01:32:56Vous avez des points d'accord avec Raphaël Glucksmann
01:32:59et la gauche, alors ?
01:33:01Est-ce que vous êtes encore en même temps ?
01:33:03Parce que vous voyez bien où nous a conduits, malheureusement,
01:33:05en même temps. Aujourd'hui, il y a deux blocs,
01:33:06la droite et la gauche.
01:33:08Vous pouvez peut-être choisir, à un moment donné,
01:33:09là où vous habitez.
01:33:11Je pense qu'on a besoin, dans les trois prochaines années,
01:33:12d'essayer d'être utile au pays.
01:33:14Vous et nous, on ne fait pas une majorité absolue.
01:33:17Pour avoir une majorité absolue,
01:33:19on a besoin de pouvoir gouverner
01:33:21avec également les sociodémocrates.
01:33:23Et on ne peut pas balayer d'un revers de main
01:33:25cette offre politique qui se retrouve aujourd'hui orpheline.
01:33:27Et moi, j'assume d'être en accord
01:33:29avec une certaine conception de la gauche
01:33:31sur la justice fiscale, sur la justice sociale,
01:33:33sur la question de la laïcité contre le communautarisme.
01:33:36Vous savez, je ne serais pas d'accord sur tout, par exemple,
01:33:38avec Bernard Cazeneuve,
01:33:40mais je pense qu'il partage l'essentiel
01:33:42et que nous pouvons, de Bernard Cazeneuve à Laurent Wauquiez,
01:33:44essayer d'être utile au pays dans les trois prochaines années.
01:33:47Ca doit être, me semble-t-il, notre seul boussole.
01:33:48Et sur la valorisation du travail,
01:33:49vous vous situez plutôt en défense de la valeur du travail
01:33:52ou plutôt en faveur de la cistana ?
01:33:53Vous savez, moi, madame...
01:33:54Parce qu'aujourd'hui, les lignes sont très claires.
01:33:55La différence entre la gauche et la droite est très claire.
01:33:57Vous avez un doute sur ce qui s'est passé les 17 ans ?
01:33:59Oui, j'ai un très, très gros doute.
01:34:00Vous savez, quand on a voté dans l'hémicycle, ici même,
01:34:03le RSA avait contreparti.
01:34:04C'était à la demande du groupe de la droite républicaine,
01:34:06les Républicains.
01:34:07Et à l'époque, monsieur Lefebvre, qui est ici présent,
01:34:11avait voté contre avec son groupe.
01:34:13Donc on voit bien que les positions
01:34:14ne sont pas tout à fait très claires.
01:34:16Et vous êtes encore, malheureusement...
01:34:17Nous ne revenons pas sur un débat...
01:34:19Malheureusement, vous n'assumez pas aujourd'hui
01:34:20ce choix qui est devant vous, finalement.
01:34:23Soit vous choisissez la gauche, soit vous choisissez la droite.
01:34:26Il faut que le cadre soit clair
01:34:27pour que les Français s'y retrouvent.
01:34:28En matière d'incitation au travail, si vous voulez,
01:34:30on sait où on habite.
01:34:31Et je pense que cette demande de revalorisation du travail,
01:34:34elle doit être prise en compte
01:34:36et on doit la travailler sans faux-semblants.
01:34:37C'est une question qui est extrêmement technique,
01:34:39extrêmement difficile.
01:34:40Mettons-nous de concert pour travailler
01:34:42et apporter des réponses claires.
01:34:43Il y aura ce pacte législatif
01:34:44et il y aura des discussions, effectivement,
01:34:46pour essayer d'aboutir à des textes de loi.
01:34:49Elzama Ndagava, on vous retrouve, celle des quatre colonnes.
01:34:52Le dépouillement est toujours en cours.
01:34:54Vous avez des précisions sur le résultat du vote ?
01:35:00Pas du tout. Le dépouillement est toujours en cours.
01:35:02Alors on essaye un peu d'envisager
01:35:03les différentes combinaisons possibles,
01:35:05puisque, vous savez, le Rassemblement national
01:35:07a fait part de ces votes.
01:35:09Et un petit peu à la surprise générale,
01:35:10on a vu que le Rassemblement national
01:35:12avait accordé ses voix aux deux candidats des Insoumis,
01:35:15ainsi qu'à leurs candidats du Rassemblement national,
01:35:18évidemment, ils étaient deux,
01:35:19à la candidate Horizona Imamouchou
01:35:21et au candidat de la droite républicaine,
01:35:23Xavier Breton.
01:35:24Ça rebat un peu les cartes de ce qu'on aurait pu imaginer.
01:35:28Un député du camp présidentiel me disait,
01:35:31allez, on emploie ce terme, c'est le bordel,
01:35:33puisque ça ne se passe pas du tout comme prévu.
01:35:36Il pourrait y avoir des candidats élus dès le premier tour,
01:35:39mais ça veut dire que pour l'instant,
01:35:41rien n'est assuré pour Roland Lescure
01:35:43dans le camp présidentiel,
01:35:45mais aussi pour Annie Gennevard
01:35:47au sein de la droite républicaine,
01:35:48alors que l'élection d'Annie Gennevard
01:35:50en tant que vice-présidente,
01:35:52voire même première vice-présidente,
01:35:53était quasiment diluée
01:35:55entre le camp présidentiel et la droite républicaine.
01:35:58Il va donc falloir savoir comment faire pour le deuxième tour
01:36:02pour essayer de sauver ce qui peut être sauvé
01:36:05dans chacun des camps.
01:36:06Le Rassemblement national n'est pas assuré à la fin
01:36:09d'avoir des représentants au sein de la vice-présidence,
01:36:12mais ça s'annonce beaucoup plus serré que prévu,
01:36:16beaucoup plus de suspense que prévu.
01:36:18On verra les résultats, on devra les connaître
01:36:20d'ici une quinzaine de minutes.
01:36:22Merci, Elsa Mondingava.
01:36:23Anne Lorblain, vous avez entendu ces accords-là
01:36:27qui pourraient tomber,
01:36:28puisque Annie Gennevard et Xavier Breton
01:36:31ne sont pas certains d'emporter ces deux vice-présidents.
01:36:34Ca faisait partie de l'accord,
01:36:36puisque le Rassemblement national a voté pour la France insoumise.
01:36:40Le scrutin est encore en cours de dépouillement,
01:36:43mais c'est vrai que tout reste ouvert aujourd'hui.
01:36:45Est-ce que ça ferait tomber l'accord que vous aviez
01:36:48avec l'ex-majorité présidentielle ?
01:36:50Vous savez, c'est comme toute élection,
01:36:51jamais une élection n'est gagnée d'avance.
01:36:54Donc nous assumons, discutez, continuez à échanger
01:36:58avec l'ensemble des groupes qui le souhaitent et qui l'acceptent,
01:37:02surtout, parce qu'encore une fois,
01:37:04au-delà des postes qui n'intéressent en véritablement personne,
01:37:09en réalité, il est question...
01:37:11Vous avez quand même souhaité en obtenir,
01:37:13donc c'est quand même que vous souhaitez peser
01:37:14dans l'organisation de cette assemblée.
01:37:16C'est l'organisation interne de l'Assemblée.
01:37:18Ca, c'est l'organisation au sein même de notre institution.
01:37:21Mais en réalité, ce qui intéresse
01:37:23et ce qui fait que les Français aujourd'hui
01:37:25sont en grande attente, c'est ce qui va sortir
01:37:27à l'issue de l'installation même de l'Assemblée.
01:37:30Donc nous, simplement, nous assumons...
01:37:31Et le prochain gouvernement.
01:37:33...avoir un rôle à jouer et prétendre, effectivement,
01:37:36une représentation dans les institutions.
01:37:38Simplement, ce qu'il nous faut, c'est des leviers.
01:37:41Et c'est pourquoi on se bat aujourd'hui.
01:37:43C'est-à-dire que nos leviers nous permettent, demain,
01:37:46de rendre très concrets les propositions
01:37:49que nous avons mises sur la table.
01:37:50Justement, c'est un premier levier, déjà,
01:37:51d'avoir des postes à l'Assemblée nationale.
01:37:53Évidemment, puisque lorsque vous parlez, par exemple,
01:37:55de la présidence de la Commission des finances,
01:37:57ce n'est pas anodin de donner la présidence
01:38:00à un député ou une députée de la droite républicaine
01:38:05alors qu'elle échouait au dernier mandat
01:38:08à la France insoumise.
01:38:09Donc évidemment que ça a une réelle incidence
01:38:11sur l'impact budgétaire de nos finances,
01:38:14une réelle incidence sur les choix budgétaires
01:38:16qui sont faits au sein même de cette Assemblée.
01:38:18Et c'est la raison pour laquelle, aujourd'hui,
01:38:19nous mettons toute notre énergie, notre détermination,
01:38:22justement, pour nous permettre d'avoir des leviers.
01:38:25C'est ça, en réalité, selon ton parole.
01:38:26Ce sont des leviers nécessaires à la mise en application
01:38:30de nos priorités pour les Français,
01:38:32de manière à ce que, demain, ils soient...
01:38:34En tout cas, ils aient conscience que nous nous battons pour eux
01:38:38et que nous faisons le maximum, ici, dans cette Assemblée,
01:38:41pour améliorer leur quotidien.
01:38:42Mathieu Lefebvre, la Commission des finances
01:38:44doit revenir, selon vous, à un député, les Républicains ?
01:38:47Écoutez, moi, de toute façon, je vous ai dit
01:38:49que je ne voterais ni pour le Rassemblement national
01:38:51ni pour la France insoumise.
01:38:53Et je crois qu'il y a, à la Commission des finances,
01:38:55parmi les Républicains, des personnalités
01:38:58qui feront un excellent ou une excellente présidente
01:39:01de commission. Je voudrais revenir sur le fait
01:39:03de cet après-midi, qui est qu'aujourd'hui,
01:39:04le Rassemblement national assume de favoriser
01:39:07la France insoumise. Et donc, de ce point de vue,
01:39:10le seul arc politique qui est capable de lutter
01:39:13contre l'arrivée de la France insoumise au pouvoir,
01:39:16c'est le bloc que nous incarnons avec Mme Blin.
01:39:18Ça me semble être...
01:39:19Vous voulez dire que ça renforce votre alliance
01:39:21plutôt que la désagréger éventuellement
01:39:24par l'absence de postes ?
01:39:25On n'appelle pas une alliance, une coalition,
01:39:27ou en tout cas un pacte fondé sur des projets.
01:39:29Mais un travail, simplement, de bon sens,
01:39:31dans l'intérêt des Français.
01:39:32Fondé sur l'intérêt des Français,
01:39:33mais aussi fondé sur le rejet d'une certaine forme d'outrance
01:39:37dans le débat public. Avec Mme Blin,
01:39:39nous ne voulons pas que la France insoumise
01:39:41puisse avoir des postes à responsabilité
01:39:43dans nos institutions, parce que nous considérons
01:39:45qu'ils vont les abîmer.
01:39:46C'est la raison pour laquelle...
01:39:47Vous avez quand même des idées sur le foulet.
01:39:49C'est pas uniquement faire barrage aux hommes de gauche.
01:39:53C'est la raison pour laquelle je vous ai parlé
01:39:54du pacte législatif que présentait Laurent Wauquiez,
01:39:57et qui me semble répondre,
01:39:58on peut avoir des discussions, des différences d'appréciation,
01:40:01mais pour partie à la demande d'ordre et d'autorité
01:40:04qui a émergé pendant cette campagne électorale.
01:40:05M. Lefebvre, il y a quand même une différence substantielle,
01:40:08parce que vous, vous ne voulez pas
01:40:09d'un certain nombre de représentants.
01:40:10Vous ne pouvez pas nier la démocratie
01:40:12qui s'est exprimée au sortir des Unes et des législatives.
01:40:15Et donc, il faut que toutes les forces politiques
01:40:18trouvent sa place au sein de nos institutions.
01:40:20Vous vous dites qu'il faut qu'il y ait des rassemblements nationaux,
01:40:22qu'il faut qu'il y ait de la France insoumise,
01:40:23même si ça peut vous enlever des postes de vice-président.
01:40:26Il faut que chacun, à due proportion,
01:40:28trouve sa place dans nos institutions.
01:40:30Parce que c'est aujourd'hui l'intérêt aussi de chacun
01:40:33que les Français se sentent considérés.
01:40:36Et je crois ce à quoi nous avons insisté hier
01:40:39d'un certain nombre de représentants du Front populaire
01:40:41refusant de serrer la main
01:40:43à des députés du Rassemblement national
01:40:45est totalement surréaliste,
01:40:47parce qu'en réalité, il y a une inconsidération de l'autre.
01:40:50Et tout l'enjeu de notre travail,
01:40:53quelles que soient nos opinions politiques,
01:40:55c'est d'apprendre à travailler aussi ensemble
01:40:57dans l'intérêt, toujours dans l'intérêt unique des Français.
01:40:59On va poursuivre ce débat, mais on va retrouver Adrien Clouet
01:41:01aux côtés de Stéphanie Despierre.
01:41:03Il est député de la France insoumise de Haute-Garonne.
01:41:09Adrien Clouet, vous présentez aujourd'hui
01:41:12de vice-présidente de la France insoumise.
01:41:15Le Rassemblement national a annoncé
01:41:17qu'il allait voter pour elle.
01:41:19Eh bien, écoutez, c'est une épiphanie.
01:41:21Ce n'est pas réciproque.
01:41:23Nous ne votons pas pour des candidatures de l'extrême droite,
01:41:26parce que le sens de l'élection qui a eu lieu
01:41:28il y a maintenant 15 jours,
01:41:29c'est une mobilisation d'ampleur dans le pays
01:41:30de gens qui ont eu peur que le fascisme arrive aux commandes.
01:41:33Et donc, le devoir qu'on a politique,
01:41:35c'est d'empêcher dans cette Assemblée
01:41:36qu'il y ait des élus de l'extrême droite qui puissent siéger
01:41:38et, à l'inverse, que la gauche soit représentée
01:41:40à sa juste mesure, sachant qu'elle a gagné l'élection.
01:41:42Le Rassemblement national dit que ce n'est pas très démocratique
01:41:45parce qu'ils ont eu 10 millions de voix
01:41:46qu'ils sont arrivés en tête,
01:41:48même si, en effet, ils n'ont pas le 1er groupe,
01:41:51le 1er bloc, ici, à l'Assemblée nationale.
01:41:53Oui, mais moi, je n'ai pas le rapport,
01:41:54donc la question, elle est vite tranchée.
01:41:56Je n'ai aucun électeur dans ma circonscription
01:41:58qui a voté pour moi en espérant que je mette un bulletin RN
01:42:00dans une urne un jour.
01:42:01Donc, je ne mettrai pas de bulletin RN,
01:42:03je ne mettrai pas de bulletin avec des noms de gens du RN dessus.
01:42:05Et puis, c'est la vie.
01:42:06Ils ont été à une élection, ils l'ont perdue.
01:42:09Eh bien, on ne va pas compter sur moi,
01:42:10député de la France insoumise,
01:42:14pour avoir une réelle fonction symbolique ou honorifique,
01:42:16parce que je ne souhaite pas que l'Assemblée
01:42:18soit représentée publiquement par des élus du RN.
01:42:21Sauf que là, vos candidates seront probablement élues
01:42:24avec des voix RN.
01:42:25Elles auraient été élues aussi sans, donc ça ne change rien.
01:42:27Merci.
01:42:29Merci, Stéphanie Despierre.
01:42:32Anne Lorblain, vous vouliez intervenir sur le vote d'hier.
01:42:36Vous, l'objectif, c'était de faire barrage à la gauche
01:42:38ou c'était de conclure cette alliance
01:42:41pour pouvoir faire ce pacte législatif avec la majorité ?
01:42:44Non, mais en fait, on a vu à l'issue des trois tours
01:42:47combien la responsabilité de la droite républicaine
01:42:50était importante.
01:42:51Parce qu'en réalité, il y avait un énorme risque,
01:42:54au vu de l'attitude d'un certain nombre de groupes politiques,
01:42:57d'amener à la tête de notre institution
01:42:59la France insoumise et ses alliés.
01:43:01Et il est à noter quand même que si la droite républicaine
01:43:04n'avait pas pris sa responsabilité,
01:43:07s'il y avait eu plus de députés du RN, par exemple,
01:43:10il y aurait eu aujourd'hui un député communiste
01:43:13à la tête de notre institution.
01:43:15Et donc, oui, nous assumons très clairement
01:43:17cette responsabilité qui est la nôtre,
01:43:19que de conduire nos institutions pour qu'elles puissent fonctionner
01:43:22et qu'elles n'amènent pas, justement, un blocage institutionnel.
01:43:25Et on l'a vu, les députés de la France insoumise
01:43:28ont des comportements complètement inappropriés
01:43:30au sein de notre hémicycle. Il est hors de question
01:43:33que les Français se retrouvent pris en otage par leur attitude.
01:43:35Donc, là encore, les députés de la droite républicaine
01:43:38ont tenu véritablement à faire tout ce qui était en leur pouvoir
01:43:42de manière à pouvoir maintenir nos institutions.
01:43:45Mathieu Lefebvre, le président de la République,
01:43:47avait dit que l'élection de la présidente de l'Assemblée nationale
01:43:51permettrait cette structuration-là, permettrait d'y voir plus clair
01:43:55sur qui pourrait gouverner le pays.
01:43:56Ça veut dire qu'on pourrait se retrouver avec un gouvernement
01:44:00issu de la même majorité comme avant.
01:44:04Ah, Mathignon, c'est possible, ça ?
01:44:05Incontestablement, il y a eu une nouvelle donne politique
01:44:08qui a été formulée le 7 juillet dernier,
01:44:10et il faut en tenir compte.
01:44:13La majorité sortante a perdu ses élections.
01:44:15Voilà, nous devons le dire et l'assumer.
01:44:17Et pourtant, elle a à nouveau gagné le perchoir.
01:44:19Ça mérite d'être souligné.
01:44:21Elle a gagné le perchoir grâce au concours des voix
01:44:23de la droite républicaine, et moi, je salue cette démarche.
01:44:26Je pense que ça doit préfigurer un accord législatif
01:44:29au service des Français, et que c'est un excellent 1er pas
01:44:32pour que ce pays soit gouvernable dans les 3 prochaines années.
01:44:35Ça veut dire qu'il pourrait y avoir un Premier ministre
01:44:36qui viendrait de la droite ?
01:44:37La question, ce n'est pas la question des personnes,
01:44:39c'est la question des idées sur la base de quelles réformes
01:44:42on se met d'accord pour gouverner le pays.
01:44:44Qu'est-ce qu'on a entendu pendant cette campagne électorale ?
01:44:46Comment on y répond ?
01:44:48Vous savez, moi, je pense que les partis politiques
01:44:49et les formations meurent aussi souvent
01:44:50parce qu'elles ne réfléchissent pas,
01:44:52parce qu'elles ne produisent plus d'idées.
01:44:54Là, peut-être que ça prendra un petit peu de temps,
01:44:55peut-être que ça prendra un mois, deux mois,
01:44:58mais réfléchissons à ce que nous allons pouvoir faire
01:44:59pour le pays dans le respect de nos sensibilités,
01:45:01et encore une fois, sans être d'accord sur tout.
01:45:03Ça n'est pas très grave.
01:45:04Et la question des hommes, à mon avis, elle est secondaire
01:45:06et elle viendra après, une fois qu'on sera d'accord sur les idées.
01:45:08Donc là, il y a beaucoup de discussions dans la majorité,
01:45:10avec l'ex-majorité, avec la droite républicaine,
01:45:14avec aussi des sociodémocrates ou pas, pour l'instant ?
01:45:15Bien sûr, avec des sociodémocrates,
01:45:16mais ce qui est difficile, c'est que les sociodémocrates
01:45:19se décrochent de cette alliance du Nouveau Front Populaire,
01:45:21qui est une alliance électorale.
01:45:23Mais encore une fois, Mme Blin...
01:45:24Est-ce que les écologistes sont des sociodémocrates ?
01:45:26Moi, vous savez, je ne ferai jamais alliance avec des gens
01:45:30qui cautionnent le jet de pavé à la tête de gendarmes à Seine-Solide.
01:45:34Donc je pense qu'on est d'accord là-dessus.
01:45:35En revanche, je pense qu'il y a dans le pays
01:45:37des gens qui ont voté pour Raphaël Glucksmann
01:45:39et qui n'ont rien à voir avec les outrances
01:45:41de la France Insoumise ou de Mme Tondelier,
01:45:43et qui ont à apporter en matière de pouvoir d'achat.
01:45:46J'observe qu'il y a eu des propositions faites
01:45:47en matière de conférences sociales sur les salaires,
01:45:50sans augmenter les impôts, qui me paraissent être des pistes
01:45:52que l'on ne peut pas écarter d'un revers de main.
01:45:54Il y a eu une demande de justice fiscale, de justice sociale,
01:45:56complémentaire à la demande d'ordre
01:45:58qui a été formulée dans cette campagne
01:45:59et que l'on ne peut pas écarter d'un revers de main.
01:46:02Merci à tous les deux, Anne Lorblain, Mathieu Lefebvre,
01:46:04d'avoir débattu sur le plateau d'LCP.
01:46:06On va retrouver Diana Badiop,
01:46:08qui est députée socialiste et apparentée des Yvelines.
01:46:11Elle est au micro d'Elsa Mondingava, celle des 4 colonnes.
01:46:16Oui, on va revenir sur le scrutin
01:46:18qui nous occupe l'élection des 6 vice-présidents.
01:46:20Le Rassemblement national a créé un peu la surprise en disant
01:46:23finalement, nous, on vote pour nos candidats,
01:46:25mais aussi pour les autres, et notamment les vôtres.
01:46:27Les deux candidats du Nouveau Front Populaire,
01:46:28deux candidates insoumises.
01:46:30Est-ce que ça vous surprend de la part des troupes
01:46:32de Marine Le Pen ?
01:46:33Non, je ne suis pas surprise.
01:46:34On est dans une stratégie qui clairement vise
01:46:37à les normaliser, à dire,
01:46:41nous, on respecte strictement les règles de l'Assemblée.
01:46:45Mais moi, je crois qu'il faut être cohérent.
01:46:47Nous avons fait d'abord le Nouveau Front Populaire
01:46:51pour faire barrage à l'extrême droite.
01:46:53Nous avons continué en retirant 127 de nos candidats
01:46:59pour empêcher justement l'extrême droite
01:47:01d'avoir une majorité absolue.
01:47:03Eh bien, nous continuons au sein de l'hémicycle
01:47:05ce Front républicain, et nous, nous ne voterons pas
01:47:08pour les candidats du Rassemblement national.
01:47:11Il y a aussi d'autres postes tout à l'heure.
01:47:13Le poste de Kester, Christine Pirenboe.
01:47:15Bon, alors, elle est socialiste, elle n'est pas insoumise.
01:47:17Ça va peut-être jouer. Est-ce que vous pensez
01:47:19qu'elle peut être élue, notamment avec des voix
01:47:20du camp présidentiel ?
01:47:22Oui, je pense qu'elle peut l'être.
01:47:24Je pense que Christine Pirenboe n'est qu'une excellente candidate.
01:47:27C'est quelqu'un qui a de l'expérience,
01:47:30qui connaît très bien toutes ces questions de questions
01:47:33puisqu'elle est à la Commission des finances.
01:47:35Donc j'espère qu'elle sera élue très largement
01:47:39et que cela nous permettra justement de pouvoir avancer
01:47:43sur ces représentations de l'Assemblée nationale.
01:47:45C'est quelqu'un d'expérimenté, c'est quelqu'un qui sait parler
01:47:48à l'ensemble des personnes qui sont dans l'Union républicaine.
01:47:52Donc j'espère sincèrement que ma collègue sera élue et bien élue.
01:47:55Merci beaucoup. Alors, il faudra déjà attendre
01:47:57le suspense des vice-présidents et ensuite,
01:48:00ce sera au tour des Kester et après les secrétaires
01:48:02puisqu'il y a trois élections avec trois tours possibles
01:48:04à chaque fois. Merci.
01:48:05Merci à vous.
01:48:07Merci Elsa. Je présente mes invités politiques
01:48:09pour ce plateau. Violette Philbou, bonjour.
01:48:12Merci d'être avec nous. Vous êtes députée
01:48:13ensemble pour la République du Nord.
01:48:15Et en face de vous, Guillaume Garraud, bonjour.
01:48:17Et bienvenue. Vous êtes députée socialiste
01:48:19et apparentée de la Mayenne.
01:48:21On retrouve Stéphanie Despierre, salle des Quatre Colonnes.
01:48:23Stéphanie, l'élection des vice-présidents
01:48:26est en train de se jouer, mais plus largement,
01:48:28ce sont l'ensemble des postes du bureau qui sont renouvelés.
01:48:33Oui, cet après-midi, les députés doivent désigner
01:48:3620 ou 22 membres de ce bureau.
01:48:37Alors, un seul a déjà été désigné,
01:48:39c'est la présidente de l'Assemblée qui a été élue hier.
01:48:42Il faut aujourd'hui voter pour six vice-présidents
01:48:45qui peuvent présider les séances à la place de la présidente.
01:48:48Il faut également voter pour trois caisseurs et 12 secrétaires.
01:48:52Alors, vous le savez, là, on est sur le premier vote
01:48:54pour le premier tour des vice-présidents.
01:48:57Et ça peut durer assez longtemps,
01:48:58puisqu'en fait, il faut à chaque fois voter
01:49:01pour les vice-présidents, puis les caisseurs,
01:49:03puis ensuite les secrétaires.
01:49:05Et il y a un certain nombre de candidats.
01:49:08Il faut la majorité absolue.
01:49:09Si elle n'est pas atteinte au premier tour,
01:49:11on fait un deuxième tour.
01:49:12Là encore, il faut la majorité absolue.
01:49:14Et c'est au troisième tour que la majorité relative suffira.
01:49:18Merci, Stéphanie Dépierre.
01:49:19La journée s'annonce donc assez longue pour désigner
01:49:22ces six vice-présidents, trois caisseurs et 12 secrétaires
01:49:25qui composent l'ensemble du bureau de l'Assemblée nationale.
01:49:27Violette Spilbouz, ce qu'on entend,
01:49:29c'est que le Rassemblement national a voté
01:49:32pour deux candidats de la France insoumise,
01:49:34alors que vous aviez dit ni RN ni LFI.
01:49:38Et on se rend compte que, finalement,
01:49:39pour qu'il y ait une représentativité,
01:49:41eh bien, le Rassemblement national aurait facilité
01:49:44l'arrivée de la France insoumise.
01:49:47Comment vous accueillez-vous cette nouvelle ?
01:49:49Je crois que d'abord, chaque groupe a le droit
01:49:51de voter ce qu'il veut.
01:49:52Il faut respecter les électeurs qui se sont exprimés.
01:49:55Ils ont élu 140 députés du Rassemblement national.
01:49:59Ils ont bien le droit de faire leur choix
01:50:01et de soutenir qui ils veulent.
01:50:02Nous, notre choix est très clair
01:50:04au niveau du groupe Ensemble pour la République.
01:50:06On ne souhaite pas voter favorablement
01:50:08pour un candidat du Rassemblement national
01:50:10ou de la France insoumise.
01:50:12Pour les autres groupes, le Parti socialiste,
01:50:14les Républicains, les indépendants,
01:50:16tout est possible et nous pouvons voter pour.
01:50:18Donc, nous ne participons pas à un barrage.
01:50:21Mais je crois que chacun fait ses calculs.
01:50:24A la fin, nous aurons 2 vice-présidents
01:50:26dans cette 1re élection de l'après-midi
01:50:29qui seront des oppositions,
01:50:30qui représenteront les oppositions.
01:50:32Moi, j'espère que chacun des camps pourra être représenté.
01:50:35Alors, il y aurait donc des candidats du NFP,
01:50:37Guillaume Garraud, qui pourraient être élus
01:50:39grâce aux voix du Rassemblement national.
01:50:41Ça vous gêne pas ?
01:50:42Moi, ce qui me gêne,
01:50:45c'est lorsqu'on met un bulletin Rassemblement national
01:50:50dans l'urne.
01:50:51Et évidemment, ce n'est pas ce que feront
01:50:55les députés de la coalition de la gauche.
01:50:58Jamais. Ça s'appelle ça le barrage républicain.
01:51:02Et j'espère bien que ce sera la même chose,
01:51:04cette fois-ci, de la part de Renaissance.
01:51:08Puisque je rappelle juste que dans la mandature précédente,
01:51:10s'il y avait eu 2 vice-présidences Rassemblement national,
01:51:15c'est grâce aux voix de ce qu'était à l'époque
01:51:19la majorité relative Renaissance.
01:51:21Et donc, j'espère bien que cette fois-ci,
01:51:24là, au moment où nous sommes,
01:51:26il n'y aura pas une voix, je dis bien pas une voix,
01:51:29du front républicain en faveur du Rassemblement national.
01:51:34Pour moi, c'est ça qui compte.
01:51:35Vils-sul-Beau ?
01:51:37Peut-être, du coup, d'abord vous indiquer
01:51:39que nous avons une discussion collective au sein de notre groupe
01:51:42et vraiment un accord très largement majoritaire
01:51:45pour ne pas mettre dans l'urne de bulletin
01:51:47du Rassemblement national et de la France insoumise.
01:51:50Et vous, qui êtes socialiste, cher collègue,
01:51:53j'imagine que ça doit vous faire mal de mettre un bulletin
01:51:55pour quelqu'un de la France insoumise.
01:51:56Parce que quand on voit les positions
01:51:58de la France insoumise antirépublicaine
01:52:01pour certains de leurs élus, pas tous,
01:52:02mais certains de leurs élus,
01:52:03parfois incitants ou tolérants de l'antisémitisme,
01:52:07mettant en cause le fonctionnement de nos institutions,
01:52:09je connais plusieurs de vos collègues
01:52:11qui vont avoir du mal à mettre un bulletin pour...
01:52:13Alors, Guillaume Garro, vous avez voté pour la France insoumise ?
01:52:16Alors, qu'est-ce que vous avez voté ?
01:52:19Comment dire ?
01:52:20Ce qui m'étonne toujours, c'est la vigueur
01:52:22avec laquelle les représentants de la Macronie,
01:52:26aujourd'hui, s'en prennent à la France insoumise,
01:52:30oubliant par là de s'en prendre au Rassemblement national.
01:52:34Qu'est-ce qui est le plus dangereux, aujourd'hui,
01:52:36pour notre démocratie ?
01:52:38Qu'est-ce qui est le plus dangereux, aujourd'hui,
01:52:39pour les valeurs de la République ?
01:52:42On le sait, c'est le Rassemblement national.
01:52:45Et j'ai posé une question, madame Smivou,
01:52:47je vais vous poser une question extrêmement simple.
01:52:49Si vous êtes aussi vitupérante,
01:52:53agressive, même, vis-à-vis de la France insoumise,
01:52:56pourquoi, dans ce cas, avoir accepté
01:52:59que les candidats du Bloc de gauche,
01:53:02dont ceux de la France insoumise,
01:53:04se désistent en votre faveur
01:53:07au 2e tour des élections législatives ?
01:53:09C'est vrai que certains candidats d'Ensemble pour la République
01:53:11ont été élus grâce au désistement.
01:53:14Madame Borne, avec quelle voix elle a été élue ?
01:53:17Elisabeth Borne.
01:53:18Comment a-t-elle été élue dans sa circonscription du Calvados ?
01:53:21Si ce n'est grâce au désistement, donc grâce aux voix,
01:53:25donc grâce aux électeurs de la gauche,
01:53:27et parmi ceux-là, de la France insoumise.
01:53:30Je dis juste là, ces deux poids, deux mesures,
01:53:32quand ça vous arrange, vous ne dites rien,
01:53:34et quand vous voulez faire des grands mots,
01:53:37des belles paroles, à l'heure-là,
01:53:38vous montez avec toute la vitupérance
01:53:41qu'on voit aujourd'hui.
01:53:43Ce n'est pas très cohérent.
01:53:44Ce barrage républicain vous a aussi bénéficié ?
01:53:47Je suis très à l'aise avec votre question,
01:53:48et je suis très à l'aise aussi que vous me la posiez,
01:53:50parce que moi, je suis élue à Lille,
01:53:53dans la grande métropole lilloise,
01:53:55où on a le principal danger à Lille
01:53:58pour ces élections législatives,
01:54:00c'était bien la France insoumise.
01:54:02Et moi, sur ma circonscription, il n'y a pas eu...
01:54:04Et l'URN, ce n'est pas le danger ?
01:54:05C'était la France insoumise.
01:54:06Dans notre cas, il y avait très peu d'endroits
01:54:08où le Rassemblement national, dans la métropole même,
01:54:11je parle dans la ville de Lille, était en bonne position.
01:54:14Qu'est-ce que vous auriez fait ?
01:54:15Dans mon cas, c'était une triangulaire,
01:54:17et dans les différentes prises de parole que j'ai faites,
01:54:19mon choix était très clair.
01:54:21Ni le Rassemblement national, ni la France insoumise.
01:54:24Pour moi, l'antisémitisme ne doit pas être toléré
01:54:27dans notre pays, je le redis devant vous.
01:54:29Et donc, je suis complètement cohérente
01:54:31entre ma position avant l'élection et celle d'aujourd'hui.
01:54:34Jean-Guillaume Garelès, pour vous répondre.
01:54:36On parle d'antisémitisme, alors c'est un débat qu'il y a eu,
01:54:38mais y a-t-il eu...
01:54:39Oui, mais il faut que vous le dénonciez aussi.
01:54:41Mais franchement, pas de difficulté.
01:54:43Y a-t-il eu, aujourd'hui,
01:54:45des candidats ou des députés France insoumise
01:54:49condamnés pour antisémitisme ?
01:54:51Est-ce que vous pouvez me citer juste un exemple ?
01:54:54Ce serait vraiment intéressant de le savoir.
01:54:56Non, mais il y a eu des propos qui ont été jugés antisémites,
01:54:59tenus par Jean-Luc Mélenchon et tenus par la France insoumise.
01:55:02Les propos de Daniel Obono, les propos de Maxime Pannot,
01:55:05je ne crois pas que vous les souteniez, en réalité.
01:55:07Il faut arrêter de mettre un signe égal
01:55:09entre le Rassemblement national...
01:55:12Mais est-ce qu'il y a eu de l'ambiguïté ?
01:55:14Est-ce qu'il y a eu des ambiguïtés, parfois, à la France insoumise ?
01:55:17Et notamment sur l'attaque terroriste du 7 octobre.
01:55:21Moi, je suis comme vous, je condamne absolument,
01:55:24je condamne définitivement tous propos,
01:55:27tout comportement antisémite.
01:55:28Cela va de soi, mais bien sûr, et je crois que...
01:55:31Et je le sais.
01:55:33Et vous le savez.
01:55:34Et ça, c'est pour moi, ça, c'est la République aussi.
01:55:37Mais ce que je veux dire aussi,
01:55:38c'est qu'on ne peut pas mettre d'équivalence
01:55:42entre les propos, les comportements du Rassemblement national,
01:55:45dont on sait ce que ça signifie
01:55:48lorsque ça met en cause notre République,
01:55:50et on l'a vu au moment des deux dernières années,
01:55:54sur des débats très importants,
01:55:56sur l'immigration en particulier, on le sait très bien,
01:55:59et ce que sont les positions des Insoumis
01:56:02que, sur certains points, je ne partage pas.
01:56:05Mais il peut y avoir débat,
01:56:06mais jamais au nom des valeurs républicaines.
01:56:09Franchement, je le dis.
01:56:10Et vraiment, il faut le dire. Pourquoi ?
01:56:12Parce qu'on a, vous et nous,
01:56:15voulu faire ce qu'on appelle le Front républicain.
01:56:17Et rappelons-nous, en 2022, Emmanuel Macron
01:56:21en avait appelé à tous les Républicains de France,
01:56:23y compris la gauche,
01:56:26y compris dans la gauche, les Insoumis,
01:56:28pour être élus face à Mme Le Pen.
01:56:31Et donc, ça mérite un minimum de cohérence.
01:56:35Je le dis, ça mérite un minimum de cohérence aujourd'hui.
01:56:37En tout cas, on est d'accord sur la non-équivalence,
01:56:39mais on n'est pas d'accord sur une chose,
01:56:41c'est que moi, je ne mettrai jamais un bulletin
01:56:42La France insoumise dans l'urne, et vous allez le faire aujourd'hui.
01:56:45Une question pour vous, vice-président,
01:56:46à l'Assemblée nationale.
01:56:48Mais comment vous acceptez ?
01:56:49Vous avez déjà répondu, je crois.
01:56:51Pourquoi vous acceptez que les Insoumis
01:56:53se désistent en faveur de Mme Borne ?
01:56:56On a déjà eu ce débat.
01:56:57Comment vous feriez, alors ?
01:56:59Vous considérez que l'élection de Mme Borne n'est pas légitime ?
01:57:02On a déjà eu ce débat.
01:57:04Est-ce que vous considérez que l'élection de Mme Borne
01:57:06n'est pas légitime ?
01:57:08Je vous ai déjà répondu.
01:57:09Pour moi, ce n'est ni le Rassemblement national
01:57:12ni la France insoumise.
01:57:13Le Rassemblement national, c'est un sujet
01:57:15sur lequel nous avons fait barrage ensemble,
01:57:17et la France insoumise est un danger pour notre République.
01:57:19Une question, parce qu'il y avait des Rassemblements nationaux
01:57:22qui étaient sur ce plateau avant vous.
01:57:23Une question pour les 11 millions d'électeurs
01:57:26qui ont voté pour le Rassemblement national.
01:57:27Est-ce qu'ils peuvent comprendre aujourd'hui,
01:57:29parce que j'imagine que vous vous adressez aussi
01:57:32à ces électeurs-là,
01:57:33est-ce que vous comprenez qu'aujourd'hui,
01:57:35ils trouvent ça étrange
01:57:37que leurs représentants du peuple ne soient pas représentés
01:57:40dans les instances de l'Assemblée ?
01:57:42D'abord, il faut attendre le résultat de cette fin de journée,
01:57:46car ce bureau, vous l'avez dit, c'est plusieurs postes importants.
01:57:50Il y a un vote, et il est tout à fait possible,
01:57:53et je l'espère, que l'ensemble des oppositions
01:57:55puissent être représentées,
01:57:57que même les extrêmes, que je combats sur les idées,
01:58:00puissent être représentés.
01:58:02C'est mon choix, c'est mon avis.
01:58:03Je comprends que ce n'est pas celui du Nouveau Front populaire.
01:58:06Le Nouveau Front populaire nous a appelés à faire un autre choix.
01:58:08Moi, je ne veux pas nier l'existence
01:58:11de ces parlementaires du Rassemblement national en particulier
01:58:14et des électeurs qui les ont choisis.
01:58:17On a fait un choix au deuxième tour avec ces désistements
01:58:21qui a permis que la France refuse d'avoir
01:58:23un gouvernement d'extrême droite,
01:58:25refuse d'avoir un Premier ministre d'extrême droite.
01:58:28Mais maintenant qu'au Parlement, nous avons trois blocs
01:58:31et un bloc d'extrême droite qui existe,
01:58:34il me semble qu'il est important
01:58:36qu'ils puissent faire vivre l'institution,
01:58:39même si on combat leurs idées.
01:58:40Ce n'est pas un peu hypocrite de dire qu'on ne veut pas...
01:58:43Ce n'est pas la même chose. Les urnes, les électeurs,
01:58:46les électeurs, avant le vote, et quand nous sommes
01:58:48dans l'Assemblée nationale, c'est une institution
01:58:51qui doit fonctionner. Nous, ce que nous avons fait,
01:58:53c'est un accord qui est un accord avec les Républicains,
01:58:57les indépendants, pour permettre de faire fonctionner l'Assemblée,
01:59:01pour permettre de bâtir des compromis,
01:59:02qu'on veut aller d'ailleurs plus vers la gauche,
01:59:05qui aujourd'hui le refuse, reste scotché à la France insoumise.
01:59:08Mais nous espérons, nous travaillons avec chacun
01:59:10de nos collègues pour faire avancer ce débat.
01:59:12Et ça se fera par les propositions qu'on fera
01:59:14sur le pouvoir d'achat, sur le partage des richesses,
01:59:17sur la justice sociale, et c'est là-dessus, sur le fond,
01:59:19finalement, que les députés aiment échanger
01:59:21et se mettre d'accord.
01:59:22Un petit détour par la salle des 4 colonnes.
01:59:24Elzamanda Gava, vous êtes sur place.
01:59:26Le dépouillement est presque terminé.
01:59:30Ce serait imminent, ces résultats.
01:59:34Oui, alors c'est forcément un peu laborieux,
01:59:36puisqu'on vote pour 6 postes de vice-président.
01:59:39Certains groupes ont pu imprimer des bulletins
01:59:41avec 6 noms dessus.
01:59:42Sinon, il faut mettre 6 bulletins différents.
01:59:45On va surveiller, évidemment, ce vote.
01:59:47Il y a 8 candidats rôlant l'escur
01:59:49pour Ensemble pour la République.
01:59:51Naïm Amoudjou pour le groupe Horizon.
01:59:52Ces deux font partie du camp présidentiel.
01:59:54Annie Gennevard et Xavier Breton,
01:59:56c'est ceux de la droite républicaine.
01:59:58Vous savez, ils ont 47 députés ici, à l'Assemblée,
02:00:01mais ils ont noué un accord avec le camp présidentiel.
02:00:04Deux candidates insoumises
02:00:05représentent le Nouveau Front Populaire,
02:00:07Nadej Abou-Mangoli et Clémence Gueté.
02:00:09Et puis, on a aussi deux autres candidats,
02:00:11ceux du Rassemblement national,
02:00:13Sébastien Chenu et Hélène Laporte.
02:00:14Ca fait donc 8 prétendants pour 6 postes seulement.
02:00:18On réfléchissait à toutes les combinaisons possibles.
02:00:20On a appris que le Rassemblement national
02:00:22avait décidé de voter pour son camp,
02:00:24mais aussi pour d'autres candidats.
02:00:26La candidate Horizon, un candidat de la droite républicaine,
02:00:28mais aussi les deux candidates insoumises.
02:00:31Si on additionne les voix du Rassemblement national
02:00:33et du Nouveau Front Populaire,
02:00:35elle pourrait donc être élue dès le premier tour.
02:00:38Ca pourrait également être le cas de Naïm Amoudjou,
02:00:40si elle a fait le plein dans le camp présidentiel
02:00:42et au Rassemblement national.
02:00:43C'est peut-être la majorité absolue
02:00:45des suffrages exprimés pour elle.
02:00:47On reste au conditionnel, puisque, bien sûr,
02:00:49dans un vote, il peut y avoir des surprises,
02:00:50surtout quand c'est à bulletin secret.
02:00:52C'est pas tout à fait le plan qu'avait prévu le camp présidentiel,
02:00:55puisqu'il va devoir faire un choix,
02:00:58sauver Roland Lescure,
02:01:00candidat Ensemble pour la République,
02:01:02et Annie Gennevard, candidate de la droite républicaine,
02:01:04qui, eux, pourraient avoir besoin d'un deuxième tour.
02:01:07Mais ça veut donc dire pas de représentation
02:01:10chez les vice-présidents pour le Rassemblement national.
02:01:12On le sait, le Modem et Horizon, la droite républicaine aussi,
02:01:16ne partageaient pas la ligne d'Ensemble pour la République.
02:01:19Le groupe de Gabriel Attal, qui, lui, veut appliquer ni LFI ni ARN.
02:01:22Il y a donc un peu plus de suspense
02:01:24que prévu pour ces vice-présidents.
02:01:26En revanche, il y aura peut-être besoin seulement
02:01:28d'un deuxième tour pour départager tout le monde.
02:01:30Les résultats du premier, en tout cas,
02:01:31sont attendus d'ici quelques minutes.
02:01:33Mais je vous le dis, ça peut être quand même très long
02:01:35de dépouiller tous ces bulletins.
02:01:36Merci, Elsa Mondingava.
02:01:38Et on le sait, c'est à bulletin secret.
02:01:39Il y a deux tours à majorité absolue,
02:01:41un tour à majorité relative,
02:01:43mais ça pourrait éventuellement s'arrêter au deuxième tour,
02:01:46du suspense, en tout cas, pour ces six postes de vice-président
02:01:50qui composent une partie du bureau de l'Assemblée nationale.
02:01:53Guillaume Garot voulait réagir à ce que disait Violette Spilbou.
02:01:56On parle d'éventuellement bâtir une coalition
02:01:59qui pourrait aller de Renaissance jusqu'aux sociodémocrates,
02:02:03en passant par la droite républicaine.
02:02:06Est-ce que vous, vous êtes socialiste, d'accord,
02:02:09pour travailler à ces idées avec le centre et la droite ?
02:02:13D'abord, j'observe et j'ai vu depuis hier
02:02:16une coalition surgir
02:02:20derrière les couloirs, finalement,
02:02:23entre LR et Renaissance.
02:02:25Est-ce que... Vous parliez de clarté tout à l'heure.
02:02:28Est-ce que vous en aviez parlé à vos électeurs
02:02:32avant le premier tour, avant le deuxième tour ?
02:02:35Jamais. Jamais.
02:02:36On a beaucoup parlé à nos électeurs de droite comme de gauche.
02:02:39Au contraire, pendant un campagne législative...
02:02:42On voit surgir, par des combinaisons d'appareils...
02:02:45On voit surgir, par des combinaisons d'appareils,
02:02:48cette alliance entre LR, qui se disait dans l'opposition,
02:02:52et Renaissance, qui se dit dans la majorité.
02:02:56Comment les Français peuvent-ils s'y retrouver ?
02:03:00C'est vraiment pas clair.
02:03:01C'est comme ça qu'on éloigne les gens de la politique.
02:03:04La deuxième chose,
02:03:05pour répondre à votre question, Brigitte Boucher,
02:03:08moi, j'ai été à l'initiative, ici, à l'Assemblée,
02:03:10d'un groupe de travail transpartisan
02:03:12sur les déserts médicaux,
02:03:14autour d'une idée qui est la régulation
02:03:16de l'installation de nos médecins
02:03:17pour mieux les répartir à l'échelle nationale
02:03:20et éviter les concentrations dans certains territoires
02:03:23et la désertification dans beaucoup d'autres.
02:03:26Cette idée, elle a fait du chemin.
02:03:28Et pourquoi elle a fait du chemin ?
02:03:29Parce que nous avons été capables, députés de gauche,
02:03:33mais avec des députés de droite, avec des députés du centre,
02:03:37de construire une proposition de loi partagée,
02:03:41commune, écrite, ensemble.
02:03:43Moi, je crois vraiment, fondamentalement,
02:03:46à cette façon de travailler,
02:03:47parce que c'est comme ça qu'on fait avancer les choses.
02:03:50Sauf qu'aujourd'hui, on voit bien que le NFP,
02:03:53le nouveau Front populaire,
02:03:55peut rester et gouverner seul.
02:03:57Sur la base des engagements de la gauche,
02:03:59on peut construire des majorités de projets.
02:04:02Et savez-vous, dans ce groupe transpartisan,
02:04:05il y avait des députés insoumis,
02:04:09et à cette époque-là, vous ne les avez d'ailleurs pas...
02:04:11Mais pardon, Guillaume Garbo, aujourd'hui, c'est pas une réalité.
02:04:14On voit bien que le nouveau Front populaire
02:04:15veut un Premier ministre de gauche
02:04:17et veut essayer de gouverner seul, en fait.
02:04:20Mais vous vous trompez.
02:04:21Ce que nous voulons, en effet,
02:04:23c'est un Premier ministre de gauche. Pourquoi ?
02:04:25Parce que les Français, ils ont quand même placé
02:04:27la coalition de gauche en tête au soir du 2e tour.
02:04:32Il ne faut peut-être pas l'oublier, madame Spilbou.
02:04:34Parce que dans les combinaisons entre LR et Renaissance,
02:04:37pourquoi s'est fait tout ça ?
02:04:39S'est fait pour faire obstacle à la gauche,
02:04:40s'est fait pour faire barrage à la gauche.
02:04:43C'est comme ça que s'est conçu, une forme d'empêchement...
02:04:46Mais vous êtes d'accord pour tendre la main à Renaissance,
02:04:49à la droite, pour bâtir des coalitions dans l'hémicycle ?
02:04:51Je vais vous dire, je suis...
02:04:53Parce qu'on n'a pas trop entendu ça.
02:04:54Mais si vous me laissez finir, je vais pouvoir vous répondre,
02:04:58vous expliquer.
02:04:59Moi, je suis favorable à ce que, projet après projet,
02:05:04sujet après sujet, le pouvoir d'achat,
02:05:07la question de la désertification médicale,
02:05:10la question du logement, la question de l'éducation,
02:05:12ce qui fait quand même le quotidien des Français,
02:05:14la question de la sécurité aussi,
02:05:16on soit capable de construire des majorités plus larges
02:05:20que la gauche seule, bien sûr.
02:05:22Et on peut le faire.
02:05:23Moi, je crois avoir montré avec des députés
02:05:25de toute sensibilité républicaine
02:05:28que c'était possible.
02:05:30Donc voilà ce que nous proposons.
02:05:32La gauche, elle n'est pas fermée, elle est capable...
02:05:34Cette coalition que vous appelez de vos voeux, elle est possible ?
02:05:38D'abord, ces deux dernières années, comme vous, M. Garraud,
02:05:41j'ai mené aussi un travail transpartisan,
02:05:43moi, sur le statut de l'élu local,
02:05:44avec Sébastien Jumel du Parti communiste,
02:05:46avec Stéphane Delautrette du Parti socialiste,
02:05:49avec Alexandre Vincendé,
02:05:50qui n'est plus député pour Les Républicains,
02:05:52et avec d'autres.
02:05:53Et donc, je crois que cette expérience que nous avons faite
02:05:56pour déposer des projets de loi transpartisans,
02:05:58qui répondent à une question du quotidien des Français,
02:06:01c'est des expériences dont, nous, on a un bon souvenir,
02:06:03parce qu'on travaille en toute cordialité
02:06:05avec des députés qui n'ont pas les mêmes idées que nous
02:06:08sur la totalité d'un programme.
02:06:10C'est des bons souvenirs, et en plus, c'est utile pour les Français,
02:06:13ça montre qu'on sait travailler ensemble.
02:06:15Moi, je crois que les Français,
02:06:17dans l'élection législative et dans tout ce qui se passe aujourd'hui,
02:06:20nous demandent une chose, c'est de former une coalition centrale...
02:06:23Est-ce que ça peut être une coalition centrale
02:06:25avec un Premier ministre de gauche ?
02:06:27Est-ce que ça peut être un Premier ministre de gauche ?
02:06:29Mais le sujet n'est pas la personne du Premier ministre,
02:06:32le sujet est réellement le programme
02:06:34sur lequel on peut s'entendre pour un an, deux ans ou trois ans.
02:06:37Vous discutez, en termes d'efficacité ?
02:06:39Vous discutez ensemble ?
02:06:40Nous, on a, au sein de notre groupe,
02:06:42Ensemble pour la République, autour de Gabriel Attal,
02:06:45un travail sur le fond des propositions
02:06:46que nous allons faire à de potentiels partenaires.
02:06:49Mais c'est pas ce que les Français ont choisi.
02:06:50En tout cas, nous, on a compris qu'on avait perdu
02:06:52et qu'on ne pouvait pas faire avancer la France sans les autres.
02:06:56Et pour l'instant, la gauche n'a pas compris
02:06:58qu'elle a perdu et qu'elle n'a pas gagné cette élection.
02:07:00Bon, mais est-ce qu'il y a des discussions ?
02:07:02Parce que là, on voit bien que vous avez discuté avec la droite.
02:07:05Est-ce qu'il y a des discussions avec la gauche
02:07:07et avec les sociodémocrates ?
02:07:08J'ai échangé avec Boris Vallaud,
02:07:09j'ai échangé avec Cyriel Chatelain,
02:07:11il a fait des propositions,
02:07:12on va fournir un texte en début de semaine.
02:07:14Donc oui, bien sûr qu'il y a des échanges.
02:07:16Aujourd'hui, moi, ce que je sens, c'est que les socialistes
02:07:18se sentent toujours prisonniers
02:07:19de la domination de cette France insoumise
02:07:21et en proposant deux vice-présidents LFI,
02:07:23on le voit toujours.
02:07:24Est-ce qu'on peut essayer d'en placer une ?
02:07:26Si vous voulez travailler avec les autres,
02:07:27il faut d'abord les écouter.
02:07:28Vous allez m'écouter.
02:07:31La première chose que je vais vous dire,
02:07:32c'est qu'il faut du respect.
02:07:34Du respect, non seulement pour ce que nous sommes,
02:07:36mais d'abord pour les citoyens, les électeurs.
02:07:39Or, qu'ont choisi les électeurs le 7 juillet ?
02:07:43Ils ont choisi de placer la coalition de gauche en tête.
02:07:47Ils ont placé la coalition de gauche en tête,
02:07:49ce qui veut dire que c'est la coalition de gauche
02:07:52qui doit proposer un gouvernement,
02:07:55qui doit proposer un projet,
02:07:57sur la base duquel, évidemment, ensuite,
02:07:59il faut être capable de s'ouvrir, de tendre la main,
02:08:02de travailler avec.
02:08:03On n'a pas la même appréciation des résultats, effectivement.
02:08:05Je crois que personne n'a gagné cette élection.
02:08:07Vous montrez bien que le NSP n'est pas prêt à gouverner,
02:08:10puisque encore 10 jours après,
02:08:12vous n'avez pas de nom de Premier ministre à proposer.
02:08:14Mais c'est qu'en 2022, la majorité relative, c'était vous,
02:08:19c'était le Bloc qui arrivait en tête,
02:08:20et c'est vrai que vous aviez un Premier ministre.
02:08:21Il y avait un Bloc très largement en tête.
02:08:24Et là, il y a quand même un Bloc en tête.
02:08:26Aujourd'hui, on a...
02:08:27Oui, il y a un Bloc en tête, c'est numérique.
02:08:29Aujourd'hui, à la gauche,
02:08:31on a trois Blocs équivalents à la zone internationale.
02:08:34On voit aujourd'hui que personne n'a gagné cette élection
02:08:37et est en capacité de...
02:08:39C'est quoi, gagner une élection législative ?
02:08:41C'est être en capacité...
02:08:42Répondez à notre question.
02:08:44Je vais terminer ce que je dis également.
02:08:46C'est d'être en capacité de proposer
02:08:49un Premier ministre et un gouvernement
02:08:51qui ne sera pas, quelques jours après,
02:08:52censuré par le reste des députés.
02:08:54Et donc, à un moment, c'est capable
02:08:56de proposer quelque chose de plus large que soi-même,
02:08:59que ce soit le Front de gauche,
02:09:01que ce soit l'ONU à majorité
02:09:02ou que ce soit le camp de la droite.
02:09:04C'est vrai qu'aujourd'hui,
02:09:05nous y travaillons, nous faisons des propositions.
02:09:07Ca avance tout doucement avec les Républicains
02:09:09qui ne sont pas encore d'accord, loin de là,
02:09:11puisqu'ils proposent un pacte législatif.
02:09:13Et on a encore des pas à faire avec les socialistes,
02:09:16certains écologistes.
02:09:17Moi, j'ai une ligne rouge,
02:09:18c'est les élus de la France insoumise.
02:09:20Moi, voter pour quelqu'un de la France insoumise
02:09:22qui, depuis le 7 octobre,
02:09:23ne dénonce pas très clairement tout ce qui se passe,
02:09:26eh bien, c'est pas acceptable.
02:09:27Vous le savez, pour gouverner,
02:09:29il faut que cette majorité relative
02:09:31ne soit pas censurée.
02:09:32Or, on entend bien dans les camps d'opposition à la gauche
02:09:36que s'il y a le RN, s'il y a la France insoumise,
02:09:39eh bien, il y aura une censure, de toute façon.
02:09:41Est-ce que vous êtes prêts à vous séparer des insoumis
02:09:44pour pouvoir bâtir cette coalition
02:09:47avec Renaissance, avec une partie de la droite ?
02:09:50Mais, écoutez, il ne s'agit pas de faire par rapport à moi,
02:09:53il s'agit de faire par rapport au vote des électeurs.
02:09:57Qu'on choisit les électeurs,
02:09:59c'est quand même la base de la démocratie.
02:10:01Oui, mais les nôtres, ils ne veulent absolument pas
02:10:03qu'il y ait d'élus de la France insoumise.
02:10:05En fait, ce sera censuré.
02:10:07Non, mais c'est pour éviter la censure.
02:10:08On respecte le vote des électeurs.
02:10:09Ne considérez pas que les députés de la gauche
02:10:12sont moins légitimes que vous.
02:10:13Non, non, pas du tout, il faut se parler.
02:10:15Vous respectez le vote des électeurs.
02:10:17Sauf qu'il faut éviter la censure.
02:10:19Donc, qu'est-ce que je vous propose ?
02:10:21Là, je viens de vous énoncer une méthode.
02:10:24Nous partons du vote des électeurs.
02:10:26Le vote des électeurs, il a dit que la gauche était en tête
02:10:29le soir du 7 juillet. On part de là.
02:10:32Ca veut dire qu'il y a un projet
02:10:34qui est la base du contrat, finalement, de législature.
02:10:38Sur la base de ce contrat,
02:10:40sommes-nous capables, sur certains sujets,
02:10:43de travailler ensemble,
02:10:45voire de bâtir des compromis ensemble
02:10:48lorsqu'il s'agit de la vie quotidienne des gens ?
02:10:51Et je redis à nouveau la question du pouvoir d'achat,
02:10:53la question des salaires, la question de l'accès aux soins,
02:10:57la question du logement, de l'éducation, de la sécurité.
02:10:59Ca fait un sacré programme de travail, quand même.
02:11:01Êtes-vous capable, Mme Spilboud, sur ces sujets-là,
02:11:05de sortir de la confusion que vous entretenez avec LR
02:11:09pour dire, je reconnais le vote des électeurs le 7 juillet
02:11:13et je suis prête, je vous attends là-dessus,
02:11:16à travailler, si on me le propose,
02:11:18sur la base des engagements que la gauche a pris ?
02:11:21Ca, ce serait très démocratique.
02:11:23Et ça, Mme Spilboud, ce serait surtout très républicain.
02:11:27Et c'est là-dessus que vous êtes attendus.
02:11:28Vous sortir des caricatures que vous entretenez
02:11:32pour être capable de travailler pour l'intérêt général.
02:11:35C'est là-dessus qu'on vous attend.
02:11:37Moi, je suis tout à fait d'accord avec une de vos propositions,
02:11:40qui est de respecter le choix des électeurs,
02:11:43et avec une autre, qui est de fonctionner
02:11:45dans un esprit républicain.
02:11:47Et avec ces deux critères-là, qui sont aussi ceux que me demandent
02:11:51les électeurs qui m'ont choisi comme députée,
02:11:54il faut que je sois fidèle à ce pour quoi ils m'ont fait confiance.
02:11:58Et s'il y a bien une chose qu'ils m'ont dit tous,
02:12:01de gauche, de droite, de centre-droit,
02:12:04quand ils ont décidé de me soutenir et de m'apporter leur voix,
02:12:09c'est que, bien sûr, ils ne veulent pas
02:12:11du RN et de l'extrême droite au pouvoir,
02:12:13et qu'ils ne veulent pas une France insoumise
02:12:16qui bafoue en permanence nos institutions,
02:12:18nos valeurs républicaines,
02:12:20qui sont complices ou qui sont compromises
02:12:24en laissant faire des paroles antisémites
02:12:27par certains de leurs membres,
02:12:28qu'ils ne veulent pas qu'ils accèdent à des responsabilités.
02:12:31Et en ça, je me dois de leur être très fidèle et très claire.
02:12:34Donc, il n'y a rien de flou dans mes affirmations.
02:12:37Vous pouvez ne pas être d'accord avec moi.
02:12:38Vous, vous êtes compromis avec LFI, pas moi.
02:12:41On va retrouver Jean-Philippe Tanguay,
02:12:42il est député Rassemblement national de la Somme,
02:12:44et il est au micro de Stéphanie Dépierre,
02:12:46alors que le dépouillement est sans doute bientôt achevé
02:12:51pour ce premier tour des vice-présidents,
02:12:53ici, à l'Assemblée nationale.
02:12:57Jean-Philippe Tanguay, vous avez deux candidats.
02:12:59La gauche, évidemment, ne va pas voter pour.
02:13:01Ils l'ont redit.
02:13:02Une partie du camp présidentiel ne va pas voter pour.
02:13:04Vous risquez peut-être de n'avoir aucun vice-président
02:13:07dans cette Assemblée à l'issue de la journée.
02:13:09Mais vous savez, nous, on est droit sur nos principes.
02:13:13Marine Le Pen avait établi
02:13:15ce que tout le monde aurait dû établir.
02:13:17Les Françaises et les Français ont voté pour des députés.
02:13:20Il y a un règlement qui prévoit que selon la force du nombre de députés,
02:13:23les responsabilités sont équitablement partagées.
02:13:26Et on a en fait découvert
02:13:28que les amis de M. Wauquiez et les amis de M. Attal
02:13:32voulaient se distribuer des postes
02:13:33qui ne leur appartiennent pas,
02:13:35vivre aux frais de la République
02:13:36contre les électeurs du Rassemblement national.
02:13:38Donc nous, nous disons la vérité aux Français.
02:13:42Nous avons voté pour le respect de la démocratie,
02:13:45pour le respect des règles républicaines.
02:13:47Moi, je n'ai aucun problème à revenir dans ma circonscription
02:13:50en étant digne et en ayant respecté ces principes.
02:13:52Je ne suis pas sûr que les députés de M. Wauquiez
02:13:56et les députés de M. Attal
02:13:57pourront regarder les électeurs droit dans leurs yeux.
02:13:59Comment vous allez peser dans cette Assemblée
02:14:01si vous n'avez pas de poste clé ?
02:14:02Mais parce que nous sommes le premier groupe de l'Assemblée,
02:14:06encore plus renforcé avec nos alliés du groupe d'Eric Ciotti.
02:14:11Nous avons 11 millions de voix, nous avons un programme solide,
02:14:15qui est le seul qui serait capable d'affronter les crises à venir.
02:14:19Et nous serons un bloc de granit dans les sables mouvants
02:14:21de la politique politicienne de M. Macron et des autres.
02:14:26Voilà, tout simplement.
02:14:27Vous savez, nous, on a toujours combattu avec pour seule arme
02:14:31notre légitimité démocratique, la confiance des électeurs.
02:14:35Et je crois que nous avons montré l'efficacité
02:14:38de se tenir à des principes.
02:14:39Moi, je crois qu'en politique, la morale et l'éthique prévalent.
02:14:43Mais vous voyez bien qu'avec la logique de bloc,
02:14:45vous ne serez que le troisième bloc ici, à l'Assemblée.
02:14:48Oui, mais il fut un temps où nous étions deux députés,
02:14:51puis six, puis 88.
02:14:53Aujourd'hui, 146 avec nos alliés.
02:14:56Donc moi, je pense que l'honnêteté, l'intégrité, ça paye.
02:15:00En tout cas, nous, on sait très bien où on veut aller.
02:15:02Surtout, où on veut mener les Français.
02:15:03Ce qui est quand même désolant,
02:15:04pendant qu'on parle des postes, des postes et des postes,
02:15:07c'est qu'on ne parle pas des problèmes des Français,
02:15:09de la crise économique qui arrive.
02:15:11Et je ne parle même pas du tsunami budgétaire de cet automne,
02:15:15qui va être terrible.
02:15:16Et je crois que l'arnaque entre les amis de M. Wauquiez
02:15:19et M. Attal s'effondrera sur la violence
02:15:22de la crise budgétaire qu'ils ont créée.
02:15:24Justement, on parle de budget.
02:15:26Est-ce que vous êtes toujours candidat
02:15:27à la Commission des Finances,
02:15:28alors qu'il semblerait qu'il y ait un accord
02:15:30entre les camps présidentiels et la droite républicaine
02:15:32pour que cette présidence échoue à Véronique Louvaji,
02:15:36députée de la droite républicaine ?
02:15:38Absolument, je suis candidat,
02:15:40fort de mon statut de chef des députés
02:15:44de la Commission des Finances de l'opposition,
02:15:46du Rassemblement national et des amis d'Éric Ciotti.
02:15:50Et si les macronistes prennent part au vote,
02:15:53ce sera une nouvelle entaille
02:15:57au règlement et à l'éthique républicaine.
02:15:59Je rappelle que depuis la réforme de Nicolas Sarkozy,
02:16:01jamais les députés liés au gouvernement
02:16:04ne sont intervenus pour choisir leur opposition.
02:16:06Mais est-ce qu'on peut aujourd'hui s'étonner
02:16:08que les macronistes veuillent choisir
02:16:10leur fausse opposition, à savoir les Républicains ?
02:16:12Merci.
02:16:14Merci, Stéphanie Despierre.
02:16:15Violette Spilbou, on voit que le Rassemblement national
02:16:18aimerait avoir des postes, aimerait peser.
02:16:20Est-ce que vous avez fait une erreur en 2022
02:16:22en leur attribuant un certain nombre de postes ?
02:16:24Est-ce que ça leur a donné une visibilité
02:16:27qui, aujourd'hui, leur a permis peut-être
02:16:29d'atteindre ces 11 millions de voix aux élections législatives ?
02:16:31Moi, je ne crois pas du tout que c'est la représentation
02:16:34au sein des institutions de l'Assemblée nationale
02:16:35qui a influencé le vote des Français.
02:16:37Je crois que le vote des Français pour le Rassemblement national,
02:16:41on est nombreux à s'interroger régulièrement sur les causes.
02:16:45Il y a une partie qui est de la responsabilité
02:16:46de notre majorité présidentielle,
02:16:48puisqu'il y a de la colère, il y a de l'insatisfaction.
02:16:51Il y a beaucoup de sujets qu'on a entendus sur l'insécurité,
02:16:54sur le pouvoir d'achat, l'inflation,
02:16:56sur lesquels, pourtant, on a fait beaucoup d'efforts,
02:16:57quand on parle de la sécurité, le renforcement des policiers,
02:17:00la lutte contre le terrorisme, et ce n'est pas suffisant.
02:17:02Donc, c'est que votre politique n'a pas convaincu,
02:17:04c'est ça que vous dites ?
02:17:05En tout cas, il y a une défaite aux élections législatives,
02:17:07et je crois qu'il faut l'entendre.
02:17:09On a aussi le sujet qui est, en partie, dans le pacte du NFP
02:17:13et sur lequel on pourrait, à mon avis, travailler,
02:17:16qui est la partie du partage de la valeur et des richesses.
02:17:19C'est-à-dire qu'on a eu des débats à l'Assemblée nationale
02:17:21qui ont avorté sur les super-profits...
02:17:23Donc, de taxer les super-profits ?
02:17:25Des super-dividendes que le MoDem avait présentés.
02:17:27Je pense qu'on aurait dû pousser le débat là-dessus,
02:17:30parce que, quand même, à un moment, quand il y a des super-profits,
02:17:33nous, on dit qu'il faut que la prime Macron soit mieux utilisée,
02:17:36il faut que les entreprises qui ont des grands profits
02:17:39puissent investir dans la transition écologique
02:17:41de leurs outils industriels, mais ça ne suffit pas.
02:17:43Donc, vous faites un petit mea culpa, suffisamment ?
02:17:45Un petit mea culpa sur les super-profits.
02:17:47En tout cas, il faut convaincre, y compris au sein de notre groupe
02:17:49et en partenariat avec ceux qui portent différentes solutions,
02:17:52qu'il y en a qui sont possibles et qu'elles ne feront pas fuir
02:17:53des investisseurs, par exemple, en France.
02:17:56Et puis, il y a le sujet du grand âge,
02:17:57qui a été travaillé par Jérôme Gage
02:17:59au moment de la proposition de loi,
02:18:01qui a été considérée, voilà, socialiste,
02:18:04qui a été considérée comme insuffisante.
02:18:06Voilà, moi, en tout cas, on est pas mal de députés
02:18:08à avoir déjà réfléchi à des éléments
02:18:10sur lesquels on pourrait travailler et faire des compromis,
02:18:13comme vous dites, puisque c'est ça,
02:18:15il va falloir, à un moment, être dans le concret
02:18:17et avancer des propositions.
02:18:18Voilà, alors, sur quelques textes concrets, par exemple,
02:18:21la loi sur la dépendance, le grand âge,
02:18:23sur la taxation des superprofits,
02:18:25là, il y a des mains tendues,
02:18:27donc il y a des accords possibles dans l'hémicycle.
02:18:30Moi, je le redis,
02:18:32il y a un socle qui est le projet de la gauche.
02:18:35Et il y a beaucoup de propositions.
02:18:37Moi, je pense qu'il faut partir de ce projet de la gauche
02:18:41et voir, texte après texte,
02:18:42comment on peut travailler dessus, améliorer les choses.
02:18:47Il y a sans doute des propositions qui peuvent venir de chez vous.
02:18:49Mais encore une fois, il faut respecter le vote des électeurs.
02:18:53Ça doit se faire sur la base de ce projet-là.
02:18:57Et c'est comme ça qu'on fera avancer le pays.
02:19:00Et c'est comme ça que, aussi, j'ai à vous dire,
02:19:02l'Assemblée nationale retrouvera aussi du crédit.
02:19:05Parce qu'après tout ce qu'on vient de vivre
02:19:07depuis une dizaine de jours,
02:19:09je ne suis pas sûr que les Français aient une belle image
02:19:12de l'Assemblée parlementaire,
02:19:14parce qu'ils ne voient que tractations
02:19:17et parfois petits arrangements de gloire,
02:19:20et ils ont raison d'y voir cela.
02:19:21Donc, si on veut retrouver du crédit,
02:19:24si on veut redonner du crédit à l'institution parlementaire,
02:19:28il faut être capable d'être à la hauteur
02:19:31de ce que vivent aujourd'hui les gens
02:19:32et des attentes que sont les gens sur le quotidien.
02:19:36Comment on remplit son caddie ?
02:19:38Parce que je voyais tout à l'heure
02:19:40encore une publicité de la Croix-Rouge
02:19:43qui montrait qu'il y a 7 millions de gens
02:19:46qui n'arrivent pas à se nourrir correctement tous les jours.
02:19:49Et ça, ce n'est pas qu'une publicité, c'est une réalité.
02:19:52Moi, je l'ai croisée pendant toute cette campagne,
02:19:54comme je l'ai croisée depuis des semaines, des mois.
02:19:56Et donc, comment on lutte contre la précarité alimentaire ?
02:19:59Qu'est-ce qu'on se donne comme nouveaux outils
02:20:01pour réussir à ce que chacun puisse manger correctement ?
02:20:03Et on sait que vous êtes très investi aussi sur ces sujets-là
02:20:06ici, à l'Assemblée nationale.
02:20:08On va repartir salle des 4 colonnes.
02:20:11Elsa Monagava, vous êtes salle des 4 colonnes.
02:20:14Vous avez des informations sur nous,
02:20:15parce qu'effectivement, on attendait les résultats
02:20:17de ce premier tour pour les vice-présidentes,
02:20:19et ça prend du retard. Qu'est-ce qu'il se passe ?
02:20:23Alors, ça prend beaucoup de temps, ce dépouillement.
02:20:25C'est un dépouillement qui est compliqué,
02:20:26puisqu'il y a 6 noms dans chaque enveloppe
02:20:29ou alors des enveloppes avec des noms différents.
02:20:31Donc, ça peut prendre du temps, évidemment.
02:20:32Et puis, on a commencé un petit peu à s'inquiéter.
02:20:34Donc, j'ai interrogé plusieurs députés
02:20:36de différents bords politiques.
02:20:37Ils font état de rumeurs.
02:20:39Pour l'instant, on va parler de rumeurs,
02:20:40mais ils disent qu'ils entendent parler
02:20:42d'irrégularité dans le scrutin,
02:20:44d'enveloppes trop nombreuses par rapport au nombre de députés.
02:20:48Ce que je peux vous dire, et ça, c'est certain,
02:20:50c'est qu'il y a quelques minutes, la présidente de l'Assemblée,
02:20:52Yael Broun-Pivet, est passée dans la salle des 4 colonnes
02:20:55pour se rendre dans un des bureaux,
02:20:57dans celui dans lequel a lieu le dépouillement,
02:20:59pour procéder très certainement à des vérifications.
02:21:03Ça, c'est certain. Il y a donc un doute.
02:21:06On va procéder certainement à des vérifications.
02:21:08Voilà, il y a des députés.
02:21:09En tout cas, c'est ce qu'ils entendent autour d'eux,
02:21:11puisque, à mon avis comme nous,
02:21:13ils ont commencé à se poser des questions
02:21:14sur le fait que ce dépouillement durait très longtemps.
02:21:18Tous ces députés parlent d'une dizaine d'enveloppes en trop.
02:21:21Ils citent à peu près tous le même nombre.
02:21:24C'est des députés de bords différents.
02:21:26Vous savez, c'est ce qu'on essaye de faire
02:21:27quand on entend parler de quelque chose.
02:21:29On essaye d'avoir des sons de cloche
02:21:31un peu dans les groupes différents.
02:21:32Tous disent que c'est la rumeur.
02:21:33Donc personne, pour l'instant, ne peut l'affirmer.
02:21:36Ce qu'on sait juste, c'est que la présidente de l'Assemblée,
02:21:38elle vient de passer dans la salle des 4 colonnes
02:21:39pour se rendre justement dans les bureaux
02:21:41dans lesquels ont lieu le dépouillement.
02:21:42On va voir ce qui va se passer.
02:21:45C'est sûr que là, ça prend quand même
02:21:46beaucoup plus longtemps que prévu.
02:21:48Il doit y avoir un problème.
02:21:50Il y a des vérifications qui vont être faites.
02:21:52On vous dira évidemment ce qui va se passer.
02:21:55Ce qui est sûr, c'est que s'il y a des irrégularités,
02:21:57je pense que personne n'hésitera à re-voter.
02:22:00On vous tient au courant, évidemment.
02:22:02Merci, Elsa Mandagava, pour ces précisions.
02:22:04Violette Spilbou, on parle éventuellement,
02:22:06ce sont des rumeurs, d'irrégularité,
02:22:09mais on a plusieurs sources qui vont dans ce sens.
02:22:12Ça veut dire quoi ? Et qu'effectivement,
02:22:13il faudrait éventuellement re-voter pour ce premier tour,
02:22:15alors qu'on sait déjà que ça va durer très longtemps ?
02:22:18Je ne sais pas, au niveau des procédures
02:22:20du règlement intérieur de ce vote à l'Assemblée nationale.
02:22:23En tout cas, c'est très complexe, c'est très organisé.
02:22:26Ce sont des votes manuels, avec des bulletins.
02:22:28Ce n'est pas du vote électronique.
02:22:30Peut-être qu'il faudra réfléchir aussi à la modernisation,
02:22:32à la digitalisation de notre Assemblée,
02:22:34parce qu'on est tous là jusqu'à la soirée
02:22:38et demain, on a les présidences de commission.
02:22:40C'est un vote assez compliqué, parce qu'il y a six noms à mettre,
02:22:42et il peut y avoir des noms différents.
02:22:43Intervertis, des noms barrés, des bulletins de vote à l'Assemblée.
02:22:45Ils ne sont jamais les mêmes listes.
02:22:47Après, c'est vrai que c'est très compliqué.
02:22:50En même temps, c'est très important.
02:22:52Peut-être que je veux revenir sur ce que vous disiez tout à l'heure.
02:22:55Moi, je pense que pendant les deux dernières années,
02:22:58il y a eu plein de moments où il n'y avait pas une belle image
02:23:00de l'Assemblée nationale dans la façon dont les débats étaient tenus,
02:23:02dans la vulgarité et la provocation de certains députés envers d'autres.
02:23:07Beaucoup nous l'ont dit, d'ailleurs, pendant la campagne.
02:23:10En ce moment, je suis un peu plus mesurée sur l'analyse.
02:23:12Je dirais que d'abord, beaucoup plus de Français
02:23:14ont voté aux élections législatives.
02:23:16Et regarde ce qui se passe aujourd'hui dans les résultats,
02:23:19les positions de la gauche, de la droite, les coalitions.
02:23:22Donc moi, je dirais que ça suscite un intérêt.
02:23:24C'est vrai qu'on parle beaucoup de postes,
02:23:26qu'on parle beaucoup d'accords entre les partis.
02:23:30Mais aucun n'est ajeté.
02:23:33Avant les élections, le NFP a fait un accord
02:23:36entre ces quatre composantes politiques.
02:23:39Avant les élections, Reconquête et le Rassemblement national,
02:23:43Eric Ciotti aussi.
02:23:44Et vous, vous la faites après l'élection.
02:23:45Une fois qu'on est dans un fonctionnement parlementaire
02:23:48transparent avec des députés qui appartiennent à des groupes,
02:23:51on fait des accords pour avoir des responsabilités.
02:23:55Et donc, avoir un régime parlementaire
02:23:57qui fonctionne bien, c'est ce que souhaitait la gauche
02:23:59quand ils disent qu'il faut une 6e République parlementaire.
02:24:01Là, on est...
02:24:02Je vous fais réagir quand même à ce que disait André Chassaigne hier.
02:24:05Il disait qu'on a volé cette élection aux Français.
02:24:08Je trouve qu'on est chacun légitime
02:24:10à pouvoir voter avec des partenaires politiques.
02:24:12Et qu'on discute avec les LR, je vous assure,
02:24:15n'est pas une surprise pour nos électeurs,
02:24:17ni avec la gauche, d'ailleurs,
02:24:18parce que nos électeurs qui veulent, c'est ça.
02:24:20Pourquoi avoir 10 sous ?
02:24:21Le président de la République, on est beaucoup à se poser la question.
02:24:24Les Français se posent la question.
02:24:26Le président de la République a expliqué
02:24:28que le pays était difficile à gouverner.
02:24:31Et finalement, ça nous demande de faire un effort.
02:24:33On a une obligation, comme a dit Yael Brown-Pivet hier,
02:24:36une obligation de résultat. On n'a pas le choix.
02:24:38Il faut qu'on travaille en coopération.
02:24:40C'est un vrai défi pour nous tous.
02:24:41Et à l'image, on voit Yael Brown-Pivet,
02:24:43la présidente de l'Assemblée nationale,
02:24:45qui vient de repasser, donc de quitter la salle
02:24:47où se trouvait le dépouillement.
02:24:50Elle était allée voir ce qui se passait,
02:24:52puisqu'on avait des rumeurs, éventuellement,
02:24:55de dysfonctionnement dans les votes,
02:24:57avec un trop grand nombre d'enveloppes.
02:24:59Visiblement, elle est repassée assez sereine
02:25:02pour rejoindre l'hémicycle de l'Assemblée nationale,
02:25:05ainsi que l'ensemble des scrutateurs
02:25:08qui y participent au dépouillement.
02:25:10On vous en dit plus dès qu'on a d'autres informations.
02:25:14Guillaume Garraud, vous pensez que s'il y avait régularité,
02:25:17il faudrait peut-être revoter pour ce premier tour ?
02:25:20Vous en savez un peu plus sur le règlement ?
02:25:22Avant de faire des plans sur la comète,
02:25:24allons écouter ce que la présidente de l'Assemblée
02:25:27a à nous dire au terme de ce scrutin.
02:25:29Puis on nous avisera en fonction de cela.
02:25:33Mais voilà, les faits, rien que les faits.
02:25:36C'est comme ça qu'on doit travailler.
02:25:37Les faits, rien que les faits.
02:25:38Alors, on devrait avoir le résultat maintenant, d'ici peu,
02:25:42puisqu'on avait l'impression, en tout cas,
02:25:43qu'Helbron-Pivet trouvait que ce scrutin
02:25:47s'était joué à la régulière.
02:25:48Mais alors, ça, c'est vraiment une interprétation.
02:25:51On va voir. Alors, ce serait que le premier tour.
02:25:52Il peut y avoir jusqu'à trois tours,
02:25:54parce que c'est deux tours en majorité absolue,
02:25:56un tour en majorité relative.
02:25:58Ça veut dire que vous êtes là jusqu'au bout de la nuit,
02:26:00Guillaume Garraud ?
02:26:01Oui, on risque d'être là pour une grande partie de la nuit.
02:26:05Voilà, parce qu'il y a trois scrutins.
02:26:08Important, très important.
02:26:10On met en place... Il faut dire aux Français
02:26:11ce que nous sommes en train de faire.
02:26:13On est en train de décider de notre fonctionnement.
02:26:16Donc, de qui fera quoi, ici, à l'Assemblée nationale.
02:26:19Et c'est normal que ça prenne du temps.
02:26:21Ça s'appelle aussi la démocratie.
02:26:23La démocratie, ici, au Parlement.
02:26:25C'est des postes administratifs ou c'est des postes politiques ?
02:26:28Non, ce sont des postes politiques.
02:26:29Il s'agit d'étudier d'abord ce qu'on appelle
02:26:30le bureau de l'Assemblée nationale.
02:26:32Donc, autour de la présidente de l'Assemblée,
02:26:34qui sera vice-président.
02:26:36Je rappelle que les vice-présidents,
02:26:37ils sont là pour présider au débat
02:26:40lorsque la présidente n'est pas en séance.
02:26:41Donc, c'est très important.
02:26:43On parlait des comportements.
02:26:44Donc, la police des débats,
02:26:46le fait qu'on examine bien tous les amendements,
02:26:48c'est l'idée qu'on travaille le mieux possible ici.
02:26:52Donc, au service des Français.
02:26:53Et puis, il y a aussi ce qu'on appelle les secrétaires.
02:26:56Il y a la question.
02:26:58Tout ce qui fait fonctionner la démocratie parlementaire.
02:27:00Donc, c'est pas lointain, c'est très concret.
02:27:03C'est la vie de tous les jours, ici, à l'Assemblée nationale.
02:27:06Et c'est ce qui permet de faire du bon travail.
02:27:09Donc, vraiment, il faut qu'on prenne le temps
02:27:10de faire les choses bien,
02:27:11parce que c'est comme ça qu'on travaillera bien...
02:27:13Et vous revendiquez combien de postes
02:27:15au nouveau Front populaire ?
02:27:17Pardon ?
02:27:18Vous revendiquez combien de postes au nouveau Front populaire ?
02:27:20Alors, vous savez, il y a une règle à calcul.
02:27:21C'est hyper simple.
02:27:23C'est en fonction de cette règle à calcul
02:27:26que nous réclamons le nombre de postes.
02:27:29Ni plus, ni moins.
02:27:30Sauf qu'il n'y a pas eu d'accord,
02:27:31parce qu'il y a cette règle des points
02:27:33qui attribue un certain nombre de postes,
02:27:34sauf qu'il n'y a pas eu d'accord.
02:27:35Donc, on vote.
02:27:37Nous, c'est ça. C'est le respect, juste, là encore...
02:27:39Donc, vous demandez le nombre de postes
02:27:40en fonction du nombre de points que vous avez.
02:27:42Et vous pouvez prétendre à quoi, en termes de postes ?
02:27:45Vous pouvez prétendre à une question ?
02:27:47Voilà. Pour la question, un poste de caster,
02:27:51il y en a trois, je rappelle.
02:27:53Il y a aussi les vice-présidents de l'Assemblée.
02:27:57Nous aussi, nous avons fait deux propositions.
02:28:00On va voir le résultat tout de suite en séance,
02:28:02si vous nous laissez y aller.
02:28:04Vous voulez retourner voir le résultat,
02:28:06parce que vous pouvez le vivre en direct avec nous sur LCP.
02:28:10Effectivement, parce qu'on a entendu la cloche sonner
02:28:12pendant que vous parliez,
02:28:14mais vous serez aux premières loges ici
02:28:15pour assister aux résultats.
02:28:17Effectivement, on a entendu la cloche sonner,
02:28:19ça veut dire que les résultats devraient tomber
02:28:22d'une minute à l'autre,
02:28:23le temps que les députés rejoignent
02:28:25l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
02:28:27Violette Spilbou, vous, vous pensez récupérer
02:28:31deux vice-présidences ?
02:28:32On essaye d'avoir deux vice-présidents,
02:28:34effectivement, on a un accord avec les Républicains,
02:28:37on a aussi un poste de caisseur,
02:28:40on a quelques secrétaires.
02:28:42L'important, c'est d'avoir ensuite un bureau qui fonctionne
02:28:45autour d'une présidente de l'Assemblée nationale.
02:28:48Elle a souvent insisté ces deux dernières années
02:28:49sur le rôle collectif, par exemple,
02:28:51quand il y a besoin de prononcer une sanction
02:28:53ou de décider de moyens, par exemple,
02:28:56pour faire face aux changements climatiques
02:29:00et aux nécessités d'économie, d'énergie
02:29:03au sein de l'Assemblée nationale.
02:29:04Ça sert à ça aussi, il y a les débats politiques,
02:29:07la vie cotine à l'Assemblée, il faut se souvenir
02:29:09et savoir que chacun d'entre nous,
02:29:11on a 2, 3, 4 collaborateurs
02:29:13selon l'organisation de nos équipes,
02:29:15et donc on a des collaborateurs qui ont des conditions de travail
02:29:17qu'on doit soigner, ça nous permet de leur rendre hommage,
02:29:20et puis dire que ces postes à l'Assemblée nationale,
02:29:24c'est aussi quelque chose que nous,
02:29:25on veut établir pour longtemps.
02:29:28On a plutôt envie maintenant qu'on a refait campagne
02:29:30et qu'on ait installé, avec une Assemblée très plurielle,
02:29:333 blocs équivalents, pas selon votre appréciation,
02:29:37selon la nôtre, équivalents,
02:29:39et qui fait que ça nous oblige à concevoir
02:29:42un nouveau fonctionnement pour cette Assemblée nationale.
02:29:44Vous nous parlez d'accords avec les Républicains,
02:29:48la droite républicaine.
02:29:49On a l'impression que la droite républicaine
02:29:52serait mieux servie que vos alliés historiques,
02:29:54c'est-à-dire le MoDem et Horizon,
02:29:57puisqu'il y aurait 2 postes de vice-président
02:29:59pour la droite républicaine.
02:30:00On est dans un choix de raison.
02:30:02D'abord, le bloc de l'ancienne majorité présidentielle,
02:30:06Horizon, MoDem et Renaissance, n'a pas gagné cette élection
02:30:09et ne peut pas gagner seule.
02:30:11Je l'ai déjà dit tout à l'heure, je peux le redire plusieurs fois.
02:30:13C'était équivalent tout à l'heure, mais maintenant, tant mieux.
02:30:16Que nous n'avons pas gagné, très clairement,
02:30:17que c'est une défaite, je le dis à chaque fois que je m'exprime.
02:30:20On avait déjà entendu ça, effectivement.
02:30:22Je l'ai dit dans cette émission au tout début.
02:30:24Par contre, ce qui est sûr, c'est qu'on a cherché
02:30:26pendant les 2 dernières années
02:30:28à avoir des accords avec les Républicains.
02:30:30La façon dont le groupe des Républicains a été organisé,
02:30:32leurs ambivalences sur certaines idées,
02:30:34ont fait que ça n'a pas été possible.
02:30:36Il y a eu une clarification avec la position d'Éric Ciotti,
02:30:39le départ d'Éric Ciotti vers le Rassemblement national.
02:30:41Aujourd'hui, on a un président de groupe, Laurent Wauquiez,
02:30:43avec lequel Gabriel Attal s'est disputé et travaillé.
02:30:45Merci, Violette Spilbou.
02:30:47Vous voyez sur ces images la présidente de l'Assemblée nationale
02:30:50qui vient de monter au perchoir.
02:30:52Elle a donc rejoint l'hémicycle.
02:30:54On a entendu la cloche sonner il y a quelques instants
02:30:57pour appeler l'ensemble des députés
02:30:59à rejoindre également l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
02:31:02Les résultats du scrutin devraient donc être proclamés
02:31:06d'ici quelques instants maintenant.
02:31:08Je vous rappelle que les députés viennent de voter
02:31:11pour les postes de vice-président.
02:31:13Ici, à l'Assemblée nationale, il y a 6 postes de vice-président
02:31:16qui sont en jeu. On l'écoute.
02:31:17Monsieur l'élègue, la séance est reprise.
02:31:21Les scrutateurs vont procéder au dépouillement
02:31:23du premier tour de scrutin pour l'élection des vice-présidents.
02:31:27A l'issue du dépouillement, il est apparu que 10 enveloppes en trop
02:31:30avaient été déposées dans les urnes.
02:31:33Conformément à la position unanime des scrutateurs
02:31:40que j'ai consultés, nous allons devoir refaire le scrutin
02:31:43dans la mesure où les résultats aboutissaient
02:31:45à de trop faibles écarts.
02:31:47Je vous rappelle que pour ce scrutin,
02:31:49les délégations de vote sont interdites
02:31:51et que vous ne pouvez en aucun cas voter pour un collègue absent.
02:31:55Pour les fonctions de vice-président,
02:31:56je reste saisie de huit candidatures.
02:31:59Celle de madame Nadej Abomangoli, de monsieur Xavier Breton,
02:32:03de monsieur Sébastien Chenu, de madame Annie Gennevard,
02:32:06de madame Clémence Guettet, de madame Hélène Laporte,
02:32:08de monsieur Roland Lescure et de madame Naïma Moutchou.
02:32:12Je rappelle qu'au premier tour sont élus dans l'ordre des suffrages
02:32:15les candidats ayant obtenu la majorité absolue
02:32:18des suffrages exprimés.
02:32:19Le vote se déroule dans les salons pour une durée de 30 minutes.
02:32:24Les bulletins imprimés sont à votre disposition.
02:32:27Les bulletins manuscrits sont valables.
02:32:29Donc, une seule enveloppe, un seul bulletin,
02:32:32encore plusieurs bulletins dans une seule enveloppe,
02:32:35avec maximum six noms dans chaque enveloppe.
02:32:39Donc, le scrutin est ouvert pour une durée de 30 minutes,
02:32:43donc jusqu'à 17h55.
02:32:47Sonnerie.
02:32:50On va retrouver Elsa Mondingava.
02:32:51Elsa, on vient d'entendre la présidente de l'Assemblée nationale
02:32:54qui appelait à un nouveau tour de scrutin.
02:32:56C'est reparti pour un tour.
02:32:58Sonnerie.
02:33:00Et oui, coup de théâtre.
02:33:02Alors, on avait envisagé plein de scénarios politiques possibles,
02:33:04toutes les combinaisons inenvisageables,
02:33:07sauf qu'on n'en avait pas envisagé un scénario,
02:33:09celui du bourrage d'Urne, apparemment, c'est ce qui s'est passé,
02:33:11puisque les scrutateurs, lors du dépouillement,
02:33:14ont constaté qu'il y avait plus de bulletins que de députés.
02:33:17On a commencé à entendre les premières rumeurs,
02:33:19on commençait à s'inquiéter d'un dépouillement particulièrement long.
02:33:23Des différents députés de différents groupes politiques
02:33:25nous disaient, apparemment, qu'il y a 10 enveloppes en trop.
02:33:27La présidente de l'Assemblée nationale s'est rendue dans le bureau
02:33:31à discuter, c'est ce qu'elle a dit, dans l'hémicycle,
02:33:33avec les scrutateurs, qui ont tous constaté
02:33:36que le scrutin ne pouvait pas être validé,
02:33:37puisque il y avait des différences très infimes
02:33:40entre certains candidats.
02:33:41C'est donc reparti pour un tour.
02:33:44Ca faisait 2h29 que le premier tour avait commencé,
02:33:46il est annulé, on va revoter.
02:33:49Alors, il va falloir rouvrir un peu les archives de l'Assemblée,
02:33:52il y a déjà eu des problèmes dans les scrutins,
02:33:54sur les votes électroniques, etc.
02:33:56Je ne sais pas si ça existe déjà, de s'être rendu compte
02:33:58qu'il y avait plus de bulletins que de députés.
02:33:59On va chercher, on essaiera de vous donner l'information.
02:34:03Les députés vont y retourner.
02:34:04La soirée ou la nuit sera certainement plus longue que prévue.
02:34:08Est-ce que des députés ont fait ça sciemment
02:34:10ou est-ce que certains n'ont pas compris ?
02:34:12La présidente l'a rappelé, on ne peut pas faire
02:34:14de délégation de vote, on ne peut pas voter
02:34:16pour un député absent.
02:34:17De toute façon, c'est des votes à bulletin secret,
02:34:19on ne saura jamais vraiment qui a fait quoi.
02:34:22Plus de bulletins que de députés, et donc, on vote à nouveau.
02:34:27Premier tour pour les vice-présidents, épisode 2.
02:34:31Merci, Elsa, pour cette information.
02:34:33Violette Filbou, une première réaction.
02:34:34Un bourrage dur ici, à l'Assemblée nationale.
02:34:3710 enveloppes en trop, ce qui fait que le scrutin
02:34:40est beaucoup trop serré, il faut re-voter,
02:34:41et puis surtout, ce bourrage dur, qu'est-ce que vous en pensez ?
02:34:44C'est un acte de vandalisme, on va dire, de ce scrutin.
02:34:48Et puis, c'est quelque chose qui est irresponsable
02:34:51parce qu'on revote et ça va être encore plus surveillé.
02:34:53Ça va nous faire durer beaucoup plus tard,
02:34:56éterniser les débats, les analyses de ce vote.
02:34:59Donc, bien entendu, on peut s'interroger
02:35:02sur les raisons de ceux qui ont commis ça.
02:35:05Après, je crois que la présidente de l'Assemblée nationale
02:35:08a pris une décision qui est sage.
02:35:10Il faut absolument que le scrutin
02:35:12et la sincérité du scrutin soient respectés.
02:35:15Ça sera très inconfortable pour nous.
02:35:17L'important, c'est l'efficacité et la sincérité du scrutin.
02:35:20Effectivement, cette sincérité aurait été entachée
02:35:23puisque, de toute façon, il y a trop d'enveloppes.
02:35:26Et puis, c'était la seule décision à prendre.
02:35:28C'est la seule décision, évidemment.
02:35:30Vous êtes choqués, quand même, que les députés
02:35:33fassent des bourrages durs ici, à l'Assemblée nationale ?
02:35:35Je suis, je le répète, sidéré de ce que j'entends.
02:35:39Et je le dis...
02:35:41Vous avez déjà vécu ça ? Vous avez fait quelques mandats ?
02:35:43Jamais. C'est la 1re fois.
02:35:45C'est la 1re fois que vous entendez ça ?
02:35:46J'espère surtout que c'est la dernière.
02:35:49Il faut vraiment que ce qu'on appelle nos assesseurs
02:35:52soient extrêmement vigilants et que...
02:35:55Comment ça a pu se passer ? Comment vous votez, en fait ?
02:35:58Vous avez une seule enveloppe ?
02:35:59Bien sûr. Je ne me l'explique pas.
02:36:01Là, c'est pas 10 bulletins en plus, c'est 10 enveloppes.
02:36:04Donc, ça veut dire qu'à un moment donné,
02:36:06il y a quelqu'un à deux enveloppes.
02:36:07À glisser deux enveloppes au lieu d'une.
02:36:09En tout cas, c'est sûr que, comme ça n'est jamais arrivé...
02:36:12Il faudra peut-être une enquête pour y voir clair.
02:36:16Toujours est-il qu'on ne peut pas souffrir,
02:36:18on ne peut pas tolérer le moindre manquement
02:36:22aux règles de sincérité du scrutin.
02:36:24Donc, revotons. Tant pis, il est 17h30.
02:36:27On y passera 2h30 de plus.
02:36:29Le temps qu'il faudra, mais il faut évidemment...
02:36:32On doit aux Français un scrutin parfaitement net.
02:36:36Net.
02:36:37Vous avez déjà entendu parler de ça, ici, à l'Assemblée nationale ?
02:36:41Non, et je crois que d'ailleurs, tout se passait en grande confiance
02:36:43parce que les derniers votes qu'on a pu faire,
02:36:45en tout cas, moi, depuis deux ans, n'ont jamais posé problème
02:36:47avec des assesseurs, un appel nominatif...
02:36:50Mais on peut prendre deux enveloppes.
02:36:52Effectivement, nous ne sommes pas surveillés
02:36:53au moment où on prend les bulletins et les enveloppes.
02:36:55Donc, peut-être qu'au moment où on le met dans l'urne,
02:36:58il faut vraiment avoir un geste de dissimulation.
02:37:00C'est comme quand, nous, on va voter pour les élections.
02:37:02C'est la même chose qu'au bureau de vote dans votre quartier.
02:37:04C'est possible d'en glisser deux,
02:37:06éventuellement, ça vous paraît possible.
02:37:08Simuler un geste volontaire, en tout cas,
02:37:09ça ne peut être que volontaire.
02:37:12Mais voilà, est-ce qu'il y a eu une confusion
02:37:14entre des gens qui pensaient qu'il faudrait une procuration ?
02:37:17Toujours dit-il qu'il faut que nos assesseurs
02:37:19soient extrêmement vigilants sur le fait qu'il y a bien une enveloppe
02:37:22et une seule glissée dans l'urne.
02:37:25On va retrouver Jean-René Cazeneuve, à présent,
02:37:28qui est député, ensemble, pour la République du Gers,
02:37:29avec vous, Stéphanie Despierre.
02:37:33Jean-René Cazeneuve, quelle est votre première réaction ?
02:37:36Je suis un peu triste du spectacle qu'on donne.
02:37:39Si vous voulez, donc, notre pays attend de l'apaisement
02:37:43et le spectacle qui est proposé, maintenant,
02:37:47à nos concitoyens, franchement, n'est pas à notre honneur.
02:37:50Donc, effectivement, il y a, semble-t-il,
02:37:52moi, je ne suis pas scrutateur, mais dix enveloppes de plus
02:37:55que le nombre d'électeurs, le nombre de députés qui ont voté.
02:38:00Donc, il y a une insincérité du vote.
02:38:02Donc, on est obligé de recommencer, parce qu'on l'a vu hier,
02:38:05les marges sont très faibles entre les différents candidats.
02:38:09Et donc, c'est aussi ce qui s'est passé, aujourd'hui,
02:38:11pour les vice-présidences, et il y a un ordre
02:38:12dans les vice-présidences.
02:38:14Et donc, cette marge d'erreur de dix était supérieure
02:38:18aux écarts qu'il y a, aujourd'hui, entre les candidats
02:38:21qui auraient dû être élus.
02:38:22Oui, on nous parle d'écart de trois voix,
02:38:24et c'est pour ça qu'il a donc fallu recompter
02:38:27et qu'il a fallu annuler ce scrutin.
02:38:29Mais comment c'est possible ? Il n'y a pas de feuille d'émargement,
02:38:31il y a des scrutateurs qui doivent surveiller
02:38:32ce qu'on met dans l'urne.
02:38:34Oui, ce sont même des professionnels.
02:38:35Vous imaginez bien que les fonctionnaires
02:38:37de l'administration de l'Assemblée nationale
02:38:40ont l'habitude de ce genre de vote.
02:38:43Il est évidemment public, l'urne est transparente,
02:38:47il faut venir, il y a des scrutateurs,
02:38:50il y a aussi des députés qui sont présents.
02:38:52Donc, c'est pour ça que cet écart de dix est assez important.
02:38:55Donc, on ne peut pas exclure qu'il y ait une volonté,
02:38:58je ne sais pas, de déstabilisation, en tous les cas,
02:39:01qui a été faite par un tel ou un tel.
02:39:03Pour vous, il y a une volonté de tricher ?
02:39:06Écoutez, je suis obligé de constater
02:39:10qu'un écart de dix sur un nombre de bulletins comme ça,
02:39:13avec autant de gens qui surveillent,
02:39:14ce n'est pas normal.
02:39:16D'accord ? Et donc, voilà, je suis...
02:39:19Soyez persuadés, je suis très triste,
02:39:21très attristé par le spectacle.
02:39:22Nous sommes la maison de la démocratie,
02:39:24nous sommes le cœur de la démocratie.
02:39:26Donc, si ici, on ne peut pas avoir un scrutin sincère,
02:39:31évidemment, là, on est dans une étape supplémentaire
02:39:35de remise en cause de nos institutions.
02:39:37Merci beaucoup.
02:39:38Merci, Stéphanie Despierre.
02:39:40Alors, Eleonore Carrois, merci,
02:39:41vous nous avez rejoints sur ce plateau.
02:39:43Vous êtes députée en ce temps pour la République des Français
02:39:45établie hors de France.
02:39:46Une réaction à ce bourrage d'urne ?
02:39:48Il y aurait dix enveloppes supplémentaires
02:39:50qui auraient été glissées dans l'urne au moment du vote.
02:39:53Moi, je suis scandalisée.
02:39:55J'ai du mal à croire à cette information
02:39:57qu'ici, à l'Assemblée nationale, on ait ce genre de pratiques.
02:40:00Je ne veux pas y croire, je veux croire à une erreur
02:40:03parce que je veux laisser à mes collègues le bénéfice du doute.
02:40:05Mais si ce n'est pas le cas, c'est extrêmement grave.
02:40:08Dix enveloppes, est-ce que ça peut être véritablement une erreur ?
02:40:11Vous pensez, Guillaume Garraud ?
02:40:12On n'en sait rien. Écoutez, on est le cubre, là.
02:40:15On n'en sait absolument rien.
02:40:17On le découvre au moment où vous nous l'annoncez à l'antenne.
02:40:20La présidente vient de le faire au Perchoir.
02:40:23Donc, il faudra, je le redis, qu'il y ait une enquête
02:40:26et puis qu'on se remette vite à voter
02:40:28parce qu'on ne peut pas en rester là.
02:40:31Voilà, et c'est quand même absolument désolant
02:40:33que tout ça se passe ici, à l'Assemblée nationale,
02:40:36qui est quand même le temple de la démocratie
02:40:39et donc du respect des règles de la démocratie.
02:40:42C'est vrai que ce sont les règles de la démocratie
02:40:43qui sont bafouées en son sein même ?
02:40:46Oui, absolument. En tout cas, ce que l'on voit,
02:40:48c'est que le fait qu'il y ait dix votes de plus,
02:40:51dix enveloppes de plus,
02:40:52c'est clairement un problème majeur, extrêmement grave.
02:40:57Mais vous ne croyez pas que c'est une volonté délibérée
02:40:59de vouloir fausser ce vote ?
02:41:01Alors, moi, je n'ai pas pour habitude d'accuser surtout des collègues
02:41:05parce que ça viendrait de la part de collègues
02:41:08ou de faire des suppositions ou de créer à la fraude.
02:41:12Mais là, j'ai du mal à comprendre.
02:41:14Je suis vraiment sidérée, scandalisée
02:41:16et j'ai hâte que l'on revote.
02:41:18J'ai hâte aussi que l'on puisse faire toute la lumière
02:41:21sur ce qui s'est passé lors de ce premier vote.
02:41:22Il faut une enquête, comme le dit Guillaume Garbo ?
02:41:24Il faut une enquête.
02:41:25Évidemment qu'il faut qu'on comprenne ce qui s'est passé.
02:41:27J'espère, je veux croire au fait qu'il s'agit peut-être d'une erreur.
02:41:31La présidente a dit, a rappelé,
02:41:33que l'on ne pouvait pas voter pour des collègues absents.
02:41:35Moi, ça me semblait complètement évident.
02:41:37Peut-être ne l'était-ce pas pour certains collègues,
02:41:39mais en tout cas, il faut que ça soit clarifié
02:41:41le plus rapidement possible.
02:41:42Parce qu'un collègue est absent, ça ne fait quand même pas plus de votes
02:41:43que le nombre de personnes présentes.
02:41:46Mais en fait, l'interprétation que j'ai faite
02:41:48de ces propos au perchoir, c'était, rappelez-vous bien,
02:41:51vous ne pouvez voter que pour vous.
02:41:52Pour moi, c'est une évidence.
02:41:53Évidemment, chacun ne peut voter qu'une seule fois.
02:41:56Espérons que c'était une erreur et pas une volonté délibérée
02:41:59de bordéliser l'Assemblée, de tricher.
02:42:02D'entacher, finalement, cette élection aussi.
02:42:05Exactement. Moi, j'espère que ce n'est pas le cas.
02:42:07Mais il faudra évidemment une enquête.
02:42:09Mais ce que l'on comprend, c'est quand même
02:42:10que ce vote est extrêmement serré,
02:42:12puisque ces dix enveloppes ne permettaient pas
02:42:15de dégager vraiment quelque chose de clair sur les votes.
02:42:18Ça veut dire quand même,
02:42:20ces vice-présidents se sont très disputés.
02:42:22Oui, nous le savons.
02:42:23Et c'est pour ça qu'il faut que le vote soit incontestable.
02:42:27C'est la première des choses qu'on doit, évidemment,
02:42:29non seulement aux députés, mais plus généralement aux citoyens.
02:42:33Donc, il faut aller re-voter.
02:42:35C'est comme ça qu'on résout le problème
02:42:37qui est à ce moment posé.
02:42:40Mais je rejoins Eleonore Caroy.
02:42:42Il faudra bien sûr qu'on comprenne ce qui s'est passé.
02:42:45Et puis, je le redis, qu'on soit peut-être plus vigilants
02:42:49encore ici sur les opérations de vote.
02:42:53Voilà, parce que ça ne peut...
02:42:54Un vote électronique, peut-être passer au vote électronique
02:42:58pour tous les votes ?
02:42:59On gagnerait sans doute du temps,
02:43:01mais il faudrait juste...
02:43:02Je rappelle que c'est un scrutin secret.
02:43:05Et que le vote électronique
02:43:06ne garantit pas forcément le secret du vote.
02:43:11Donc, c'est là-dessus qu'il faut travailler.
02:43:13Mais peut-être qu'on gagnerait du temps à l'avenir, en effet.
02:43:16On va retrouver Elsa Mondagava, salle des Quatre Colonnes.
02:43:19Elsa, est-ce que vous avez plus de précisions
02:43:21sur ce dépouillement et sur ce dysfonctionnement ?
02:43:26Puisqu'il y aurait un bourrage d'urnes
02:43:28avec 10 enveloppes en trop dans les urnes.
02:43:33Exactement.
02:43:34Déjà, le scandale, il est unanime.
02:43:36Tous les députés de tous bords se disent scandalisés
02:43:40et nous disent comment peut-on imaginer
02:43:41que dans cette maison, certains d'entre nous députés
02:43:44s'amuseraient à tricher.
02:43:46On ne sait pas si c'est une triche volontaire,
02:43:48si c'est des règles qui n'ont pas été très bien comprises.
02:43:51Toujours est-il que fait, je ne vais pas dire inédit,
02:43:54il faudra vérifier, mais absolument incroyable,
02:43:56il faut reprocéder au scrutin.
02:43:58En fait, quand les scrutateurs ont procédé au dépouillement,
02:44:02ensuite, quand on a compté tous les scrutins,
02:44:04on s'est aperçu qu'il y avait plus de voix que de députés.
02:44:08Donc, on s'est remis à regarder plus précisément
02:44:10et on s'est aperçu qu'il y avait un écart
02:44:13entre le nombre de députés qui avaient voté
02:44:16et le nombre de bulletins dans les urnes.
02:44:19Il faut dire que c'est des méthodes un peu archaïques,
02:44:21ça avait du mal, ça avait une incidence sur le tiers.
02:44:24C'est qui arrivait en tête, qui arrivait deuxième.
02:44:26Pourquoi le scrutin était considéré comme invalide ?
02:44:28Et recommencer.
02:44:30Merci, Elsa Mondingava, pour l'ensemble de ces précisions,
02:44:34en tout cas, superfactions et un peu de colère sur ce plateau,
02:44:37puisqu'on ne comprend pas très bien
02:44:39comment on a pu arriver à avoir 10 enveloppes supplémentaires.
02:44:43En tout cas, tout le monde s'accorde à dire qu'il faudra une enquête
02:44:45et qu'il faut, effectivement, reboter
02:44:48pour qu'il y ait un vote, qu'il soit net
02:44:50et clair dans cet hémicycle.
02:44:53Merci à vous et Léonor Carroa.
02:44:55Merci, Guillaume Garraud, d'avoir accompagné
02:44:57pour cette émission spéciale.
02:44:59Merci, Elsa Mondingava et Stéphanie Despierre,
02:45:01qui étaient aussi à mes côtés.
02:45:03Vous aurez le résultat, on l'espère,
02:45:06pour les vice-présidents ce soir, en tout cas, c'est à suivre,
02:45:09à partir de 19h30 dans Savourgarde avec Myriam Mankawa.
02:45:20Sous-titrage ST' 501