• il y a 6 mois
Avec Aleksandar Nikolic, président du groupe RN au conseil régional du Centre - Val de Loire & Nicolas Corato, président fondateur du think tank Place de la République

Nous suivre sur les réseaux sociaux

▪️ Facebook : / https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel .
▪️ Instagram : / https://www.instagram.com/sudradioofficiel/ .
▪️ Twitter : / https://twitter.com/SudRadio .
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr

##C_EST_DANS_L_ACTU_8-2024-06-02##

Category

🗞
News
Transcription
00:00 - On en débat avec nos deux invités sur Sud Radio. Alexandre Nicolique, bonjour.
00:03 Vous êtes président du groupe Rassemblement National au Conseil Régional de la Région Centre Val-de-Loire.
00:10 Vous êtes aussi directeur des Jeunes avec Marine.
00:14 Alors vous n'êtes plus directeur des Jeunes avec Marine, c'est pas grave, vous avez le droit de grandir en tout cas.
00:17 Ou de vieillir en tout cas, dans le bon sens du terme.
00:20 On est avec Nicolas Corrato également, président fondateur du Think Tank Place de la République.
00:24 Bonjour à vous. - Bonjour.
00:25 - Et bienvenue sur Sud Radio. Je le disais, le Rassemblement National est-il devenu imbattable ?
00:31 C'est la question qu'on pose à nos auditeurs ce matin.
00:33 Ils répondent oui à plus de 60% d'entre eux.
00:35 Je rappelle que dans notre rolling ifop fiducial pour Sud Radio,
00:39 le Rassemblement National est à plus de 33% des intérêts selon le vote.
00:43 C'est plus du double du score de Valérie Ayé et sa liste de la majorité, à 15,5%.
00:48 C'est plus du double de la majorité. Qu'est-ce qui peut encore vous arriver ?
00:51 - Là, c'est que des sondages. Et c'est évidemment encourageant.
00:55 C'est des indicateurs positifs, mais pour que ça se confirme,
00:57 il faut vraiment que les gens aillent voter le 9 juin.
01:00 On annonce à peu près 50% d'abstention.
01:03 Il faut que les électeurs comprennent qu'il n'y aura qu'un seul tour le 9 juin.
01:09 Et que c'est important qu'ils se mobilisent,
01:12 parce que ça déterminera des orientations,
01:15 à la fois pour l'Union Européenne sur la politique migratoire,
01:19 sur le marché européen de l'électricité.
01:21 C'est très concret. Si on réforme le marché européen de l'électricité,
01:24 les gens peuvent payer 40% en moins leur électricité,
01:27 par exemple, sur le domaine agricole, qui a fait la une de l'actualité.
01:30 Mais ce sera aussi un révélateur d'une opposition à la politique d'Emmanuel Macron.
01:37 Partout en Europe, partout en France, le score qui montrera un rejet
01:42 de ce déclin généralisé dans tous les domaines avec la politique macroniste,
01:46 ce sera le score du RN. Et tout autre vote sera gâché et inutile.
01:51 Donc il faut que les gens se mobilisent le 9 juin, je le répète,
01:54 mais surtout qu'ils votent pour le seul parti qui sera regardé,
02:00 c'est-à-dire la liste de Jean-Noël Bardella et du RN.
02:02 Le RN, présenté comme un vote utile par son porte-parole,
02:05 qu'est-ce que ça vous inspire, Nicolas Corato ?
02:07 C'est un discours qu'on commence à avoir l'habitude d'entendre,
02:11 puisque c'est le nouveau discours un peu d'avant-scène de l'arrivée
02:16 au pouvoir souhaité ou prévu par le RN.
02:20 Quand même, sur l'état des lieux, on a effectivement un RN
02:26 qui est à un niveau historiquement haut et qui devrait y rester.
02:29 Après, vous avez un électorat qui a toujours eu un problème
02:32 de participation et de mobilisation, on l'a vu d'ailleurs aux élections européennes,
02:36 mais aussi aux élections régionales, où on vous attendait plus haut,
02:39 vous êtes arrivé un peu plus bas, donc il y a un enjeu pour vous
02:42 de mobiliser votre électorat, ce que vous faites aujourd'hui
02:45 de manière tout à fait efficace.
02:48 La deuxième chose, c'est quand même le score historiquement bas
02:50 de la majorité présidentielle, qui n'est peut-être pas corrélé
02:53 à votre score historiquement haut, mais qui est quand même
02:55 un fait très fort de ces sondages. Et puis, troisième fait,
02:58 la division extrême de la gauche, qui...
03:01 Alors, ça n'arrive pas à rien d'ajouter des sondages aux autres,
03:05 mais il faut remarquer que la gauche est particulièrement divisée,
03:08 comme elle l'est toujours aux élections européennes.
03:11 Après, le contexte est un peu différent et aurait mérité peut-être
03:14 un peu plus d'énergie, d'unité.
03:16 - Oui, enfin pardon, mais si elle est aussi divisée que d'habitude
03:18 aux européennes, pourquoi elle est si basse ?
03:20 - Elle est basse parce qu'elle est divisée !
03:22 - Non, elle est basse parce qu'elle est divisée aux autres,
03:24 et elle a fait les meilleurs scores.
03:26 - Elle est basse parce qu'elle est divisée, elle est basse aussi parce que,
03:28 il y a à mon sens, et on y reviendra, une bataille culturelle,
03:31 et c'est là-dessus qu'il faut s'arrêter.
03:33 Le Rassemblement national, s'il progresse et s'il devient imbattable,
03:36 s'il y a une bataille qu'il est en train de gagner,
03:38 ou d'essayer de gagner, c'est la bataille culturelle.
03:41 - C'est ce que vous voulez dire ?
03:42 - Parce que ces thèmes sont en train de devenir majoritaires.
03:44 - L'immigration, l'insécurité, le Rassemblement national est majoritaire
03:47 dans l'opinion pour vous sur ces thèmes ?
03:49 - Le Rassemblement national a réussi à faire de ces thèmes,
03:52 des thèmes qui sont en passe de devenir majoritaires.
03:54 Le meilleur exemple étant que, finalement, on n'a plus besoin
03:57 de voter Rassemblement national pour avoir droit à sa politique au pouvoir,
04:00 la loi sur l'immigration, qui a été votée par la majorité présidentielle
04:03 aujourd'hui, en est le meilleur exemple.
04:05 - Vous l'auriez votée si vous aviez été député, Alexandre Nicolique ?
04:08 - Oui, parce que ça allait déjà...
04:12 - Je vous excusez pas, vous avez pas envie de me dire plus, hein ?
04:14 - Non, non, mais il y avait déjà une amélioration avec...
04:17 Evidemment, c'est pas tout à fait ce qu'on proposait,
04:20 mais ça allait déjà dans le bon sens sur certaines choses.
04:22 C'est important quand on entend en ce moment le gouvernement
04:25 qui veut, par exemple, ne plus en 2025,
04:29 indexer les retraites sur l'inflation ou les prestations sociales,
04:32 donc qui s'en prend aux plus faibles,
04:35 qui a déjà mis fin aux boucliers tarifaires sur l'électricité,
04:38 ce qui a entraîné une augmentation du prix de l'électricité.
04:40 On voit qu'ils sont obligés, aujourd'hui, de prendre des mesures
04:44 pour essayer d'équilibrer un peu plus le budget.
04:47 Vous avez vu la note dégradée de Sainte-Dame-de-Rennes-Fourst.
04:49 - On en a beaucoup parlé. - Exactement.
04:51 Et nous, ça fait des années qu'on alerte sur ça.
04:54 - Sur la hausse de la dette publique ?
04:57 - Bien sûr, mais ça fait...
04:59 - C'est pas un cheval du bataille de Rassemblement national.
05:01 - Le Parti libéral a dit qu'il fallait des réformes structurelles.
05:03 Mais je vais y revenir et je vais lier ça à la loi sur l'immigration.
05:05 Parce que dans cette loi, il y avait, par exemple,
05:08 le fait d'accorder des prestations sociales
05:11 que pour ceux qui ont au moins 5 ans de présence sur le territoire.
05:14 Pour les étrangers qui ont au moins 5 ans de présence sur le territoire,
05:16 nous on dit qu'il faut accorder des prestations sociales uniquement aux Français
05:20 et aux étrangers... - C'est pas avec ces économies-là
05:22 qu'on va rentrer dans notre pays français ? - Si, bien sûr, ce sont des milliards d'euros.
05:24 Les réformes structurelles...
05:26 - Les combien de milliards ? - Si on parle juste de la dette.
05:28 Les réformes structurelles, nous on dit que quand on a un déficit commercial
05:31 à 100 milliards d'euros par an, ça pose évidemment des problèmes
05:34 de richesse pour le pays.
05:36 Et il se fait des années qu'on alerte sur le fait qu'il faut revenir
05:40 sur certaines normes, sur la concurrence déloyale pour notre industrie,
05:44 qu'on ait une vraie vision par rapport à ça, pour relancer l'économie du pays.
05:48 - Alors ce point-là, par contre, sur le protectionnisme,
05:51 vous serez plutôt d'accord d'ailleurs avec la gauche.
05:53 - Avec la gauche ? - Sur le protectionnisme.
05:55 On parlait du déficit commercial.
05:58 - Il y a un vrai sujet qui échappe au Rassemblement National,
06:02 c'est le sujet européen.
06:04 La gauche, elle est majoritairement européenne.
06:06 Elle est majoritairement pro-européenne.
06:08 Elle est majoritairement pour une Union européenne
06:10 et pour un marché qui s'étend à l'Union européenne,
06:13 avec une devise sociale très forte et qu'on réclame...
06:16 - Jean-Luc Mélenchon est majoritairement pour l'Union européenne.
06:18 - J'ai pas dit que Jean-Luc Mélenchon était le plus représentatif
06:21 de ce qu'est la gauche aujourd'hui.
06:23 La gauche, elle a une tradition de construction européenne,
06:26 ce qui n'est pas la tradition du Rassemblement National.
06:28 Le Rassemblement National n'a jamais été un parti pro-européen.
06:31 - Vous étiez pour le Frexit il y a quelques années.
06:33 - On peut en avoir un peu d'accord sur ce point-là.
06:35 Mais un point important, et je suis heureux de l'entendre,
06:37 parce que dans le sujet de la banalisation du Rassemblement National,
06:40 il y a un élément que vous n'arrivez pas, pour l'instant, à gagner,
06:42 c'est le patronat.
06:43 Alors Jordan Bardella a fait son grand oral devant le Medef,
06:45 ça s'est très mal passé.
06:47 Et c'est un peu la dernière étape avant le grand chlem,
06:50 c'est-à-dire que si, comme Giorgia Meloni,
06:52 vous mettez le patronat derrière vous,
06:54 - C'est la présidente du Conseil italien.
06:56 - Vous pouvez accéder au pouvoir.
06:57 Et ça ne marche pas.
06:58 Et ça ne marche pas pourquoi ?
06:59 Parce qu'à mon avis, vous n'êtes pas allé jusqu'au bout.
07:01 C'est intéressant ce que vous dites quand vous parlez de la dette,
07:02 et que vous la reliez à l'immigration.
07:04 C'est un discours.
07:05 - C'est ce que vous venez de dire.
07:06 - La question, puisque tout est bâti là-dessus,
07:09 dans votre programme, c'est une grande partie du programme économique,
07:11 - Oui, bien sûr, ça compte.
07:12 - C'est une grande partie du programme économique,
07:13 - Oui, bien sûr, ça compte.
07:14 - qui a pris du contrôle en main de l'immigration.
07:15 Si vous n'y arrivez pas, qu'est-ce qui va se passer ?
07:18 Qui va payer les pots cassés de votre politique ?
07:21 Si vous n'arrivez pas à régler le problème de l'immigration,
07:23 imaginons que vous ne soyez pas capable de le faire.
07:25 D'autres ont promis plein de choses,
07:26 ils n'y sont pas arrivés, vous ne seriez pas les premiers.
07:28 - Oui, vous n'avez pas réussi.
07:29 - Non, non, mais, ne me mettez pas à vous.
07:31 - C'est justement les plus faibles qui ont souffert.
07:33 - Imaginons que vous n'y arriviez pas.
07:34 Qui va payer les pots cassés ?
07:36 - Mais parce qu'on y arrivera, justement,
07:37 et en se servant aussi de l'Union Européenne.
07:39 - Si ce ne sont pas des immigrés, qui va payer ?
07:41 - Si on parle de l'immigration, évidemment,
07:45 mais nous, ça fait quelques mois déjà
07:50 qu'on explique que notre problème se base à la fois
07:53 sur une politique de l'Union Européenne
07:54 avec un Frontex qui va justement enfin freiner
07:59 ces vagues d'immigration en renvoyant les bateaux
08:02 qui veulent arriver en Europe
08:04 et ensuite cette double frontière en France
08:05 avec plus de contrôle
08:08 pour qu'il n'y ait plus que les ressortissants
08:11 de l'espace Schengen qui puissent circuler.
08:13 Et quand vous, je parlais des prestations sociales,
08:15 c'est aussi un des vecteurs qui fait que beaucoup de gens viennent.
08:19 Si vous obligez...
08:20 Parce qu'on ne peut pas avoir un modèle social
08:22 qui est valable pour le monde entier.
08:23 En fait, on a tendance maintenant à vouloir le remettre en cause,
08:25 mais ce modèle social, il est valable
08:27 uniquement s'il s'arrête aux Français ou au moins,
08:29 comme on le dit, aux étrangers qui ont au moins cotisé pendant 5 ans.
08:32 Et c'est le moyen de le préserver.
08:33 Et ça, c'est un des moyens de freiner, justement,
08:36 grandement l'immigration.
08:38 De quoi c'est le cas depuis 1986 ?
08:40 La réservation de beaucoup de prestations sociales.
08:43 Mais n'en met n'importe quoi !
08:44 Il faut 5 ans de présence pour cotiser.
08:50 Sauf que vous parlez d'une seule prestation sociale,
08:53 la très grande majorité, 95%,
08:55 tout le monde peut y toucher,
08:56 et même au contraire, il y a des avantages,
08:57 même parfois, quand on est que l'un des 5 hommes médicaux d'État.
09:01 Une seule personne à la fois,
09:02 et d'abord, cette personne, c'est moi, pour le coup.
09:03 Dernière question, pour conclure ce débat,
09:05 parce que c'est important.
09:06 Si je fais le point sur les derniers sondages,
09:08 notamment le Rolling Eiffel, Fille du ciel, pour Sud Radio.
09:11 Le Rassemblement national, je le redis, est à 33,5% d'intention de vote.
09:15 15,5% pour la liste de la majorité présidentielle,
09:18 14% pour la liste du Parti Socialiste de Raphaël Glucksmann.
09:22 Quelles conséquences politiques devrait avoir un tel résultat,
09:25 en un mot, si ce score se vérifie la semaine prochaine ?
09:29 Nicolas Corrado ?
09:30 Pour moi, la conséquence politique, c'est l'union,
09:34 et c'est l'union des républicains et démocrates
09:37 qui devra être la priorité d'une grande partie de l'échiquier politique
09:42 au lendemain de ces élections.
09:43 En vue des présidentielles, pour empêcher le Rassemblement national
09:46 de la gagner, cette élection présidentielle.
09:47 Quelles conséquences politiques a ces élections européennes pour vous ?
09:51 Alors, au-delà des tambouilles politiciennes, comme j'ai entendu,
09:54 nous, ce qui nous intéresse, c'est justement les mesures
09:58 qui vont pouvoir changer la vie des Français au quotidien.
10:01 Et ce qu'on peut espérer, c'est que oui, il y a une dissolution,
10:03 parce que ça mettra une pression sur le gouvernement,
10:06 pour qu'on ait plus de députés, et qu'ensuite, à quoi ça va servir ?
10:10 Evidemment, à baisser la TVA sur les prix du carburant,
10:13 à baisser la TVA sur les produits d'électricité,
10:15 à augmenter les salaires avec les 10% d'augmentation des salaires,
10:17 en supprimant les cotisations sociales sur cette augmentation.
10:20 Les choses concrètes qui vont faire que les Français vont mieux vivre.
10:23 Et évidemment, après, au Parlement européen, on espère pouvoir peser,
10:26 je le répète sur ça, réformer le marché européen de l'électricité.
10:29 C'est insupportable qu'on vende une électricité
10:31 qui ne correspond pas aux coûts de production français.
10:33 Ça baissera le prix d'électricité de 40% pour les Français
10:35 et nos entreprises qui en souffrent.
10:37 Et vous aurez pu le dire sur Sud Radio ce matin l'un et l'autre.
10:39 Merci Alexandre Nikolic, porte-parole du Rassemblement national.
10:42 Merci à vous, Nicolas Corato, fondateur du Think Tank, place de la République.
10:46 Dans une semaine, on votera aux élections européennes,
10:48 ou on ne votera pas d'ailleurs. Le vote est libre, le non-vote aussi.

Recommandations