Avec Stéphane Troussel, Président (PS) du département de Seine-Saint-Denis & Fabrice Leggeri, Député européen (RN) Patriotes pour l’Europe (PfE)
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##LE_DEBAT_DU_SAMEDI-2024-11-23##
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00:00Les oppositions, vont-elles se mettre d'accord pour faire tomber le gouvernement Barnier plutôt que prévu ?
00:04C'est une des questions qu'on va se poser. On vous la pose d'ailleurs sur les réseaux sociaux de Sud Radio
00:08et on a donné la parole aujourd'hui à des représentants des deux oppositions.
00:12Bonjour Stéphane Troussel, président socialiste du département de la Seine-Saint-Denis.
00:17Bienvenue sur Sud Radio, bienvenue également à Fabrice Leggeri. Bonjour à vous.
00:20Bonjour.
00:20Vous êtes député européen Rassemblement National, membre du groupe Patriopt pour l'Europe,
00:25ça c'est le groupe du Parlement européen.
00:27Je précise pour ceux à qui votre nom dit déjà quelque chose que vous êtes l'un des anciens patrons de Frontex,
00:32l'agence européenne des gardes-côtes et gardes-frontières.
00:35On va parler des risques de censure de la gauche, ça c'est attendu si jamais le 49.3 est agité,
00:41et du RN, c'est un peu moins attendu mais ça pourrait arriver.
00:44Vous nous le direz Fabrice Leggeri, on va en parler dans un instant.
00:46Avant ça, j'aimerais qu'on vienne sur le sujet qui nous occupait sur Sud Radio, juste avant les informations.
00:51Je le rappelle, Benjamin Netanyahou, Premier ministre israélien, visé par un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale.
00:58La France a pris acte de cette décision, très concrètement, si jamais il posait le pied sur le sol français.
01:03Est-ce qu'il faut l'interpeller ? Stéphane Troussel.
01:06Écoutez, enfin la Cour pénale internationale émet un mandat d'arrêt contre Benjamin Netanyahou et son ancien ministre de la Défense.
01:15Il était temps, parce que tous les moyens doivent être entrepris pour faire cesser cette guerre au relant génocidaire.
01:23Et donc bien évidemment que la France devra agir en conséquence, tirer toutes les conséquences de cette décision historique.
01:31Et donc oui à votre question.
01:34Même question précisément pour Fabrice Leggeri pour le Rassemblement national.
01:37Alors je voudrais rappeler que le 7 octobre 2023, Israël a été victime d'une attaque terroriste, un véritable pogrom sur le territoire d'Israël.
01:45Et qu'Israël a le droit d'exister comme État et a le droit d'exister comme État vivant en sécurité.
01:52C'est un élément très important, j'y viens.
01:56Israël n'a pas ratifié le statut de Rome relatif à la Cour pénale internationale.
02:01Donc a priori la Cour pénale internationale n'est pas compétente techniquement pour Israël.
02:06Et je note d'ailleurs que le porte-parole du Quai d'Orsay hier, donc du ministère des Affaires étrangères français hier,
02:12a souligné que cette situation était juridiquement complexe et il n'a pas répondu sur le fond.
02:16Oui mais la France l'a ratifié ce statut de Rome, donc elle reconnaît la CPI, donc concrètement.
02:20En tout cas la complexité fait que même les autorités françaises hier, par la voix du porte-parole du ministère des Affaires étrangères,
02:26a dit que la question était juridiquement complexe.
02:28Je ne suis pas surpris par la réponse de l'extrême droite.
02:32En particulier de M.Légeri qui est toujours compatissant avec les puissants qui mènent une guerre qui doit cesser.
02:41Nous sommes compatissants avec les victimes.
02:43Compatissant avec les puissants qui mènent une guerre qui doit cesser,
02:46mais dur avec les personnes qui mourraient dans la Méditerranée quand vous étiez directeur de Frontex.
02:52Non monsieur, si vous allez sur ce terrain-là, j'ai sauvé 380 000 personnes lorsque j'étais directeur de Frontex.
02:58Monsieur, faites attention à la diffamation. J'ai porté des plaintes, je peux porter des plaintes contre vous.
03:04Vous n'allez pas commencer comme ça, parce que vous vous êtes partisans des terroristes du Hamas.
03:10Vous êtes les amis des terroristes du Hamas, alors taisez-vous.
03:14Fabrice Légeri et Stéphane Trossel, on va faire redescendre un tout petit peu la tension malgré tout,
03:18parce que vous êtes là aussi pour parler aux éditeurs de Sud Radio, qui sont vos électeurs potentiels,
03:22et ils n'ont rien à gagner à entendre un échange d'invectives, que ce soit de votre part ou de la vôtre.
03:27Je défends ma réputation.
03:29Vous l'avez fait, c'est pour ça qu'on vous l'a fait.
03:31Je n'ai pas de plainte contre moi, monsieur.
03:33Et alors, n'importe qui peut déposer une plainte. N'allez pas sur ce terrain, monsieur Troussel.
03:37Fabrice Légeri et monsieur Troussel, on va parler du fond, maintenant, de la politique franco-française.
03:43On va essayer d'arrêter aussi les attaques personnelles, ce sera une bonne chose, ça nous permettra aussi de parler du fond.
03:48C'est pour ça que je vous le demande à tous les deux, et qu'on essaie d'avoir un débat autant apaisé que faire se peut.
03:54Maintenant, parlons du risque de censure.
03:56Le gouvernement n'exclut toujours pas d'activer l'article 49.3 pour faire passer en force le budget si jamais il n'y a pas d'accord à l'Assemblée.
04:04Vous n'êtes pas député, Stéphane Troussel, mais vous êtes membre du Parti Socialiste, donc du Nouveau Front Populaire.
04:08Est-ce que vous appelez toujours les députés socialistes et les sénateurs, en tout cas les députés, pardonnez-moi, à censurer le gouvernement ?
04:14À l'évidence, la gauche déposera une motion de censure si Michel Barnier devait persister dans son refus,
04:25comme ça a été le cas en première lecture à l'Assemblée nationale, de tout avancer pour mettre un peu de justice dans ce budget.
04:32Parce que la réalité, c'est que cette proposition budgétaire, c'est une saignée sur les Français, une saignée sur les services publics,
04:45une saignée sur les différentes catégories de Français, les malades, les retraités, les chômeurs.
04:52Et donc, ce que je remarque, c'est qu'à chaque fois que la gauche, dans la première lecture à l'Assemblée nationale, a tenté de mettre un peu de justice,
05:00par exemple en taxant davantage les grandes fortunes de ce pays, en taxant davantage les grandes entreprises qui ont fait des profits,
05:09enfin quand même, en quelques années, les 500 familles les plus riches de France ont vu leurs ressources passer de 600 milliards à 1 200 milliards.
05:20Et on a proposé de leur prendre quelques 3 ou 4 milliards.
05:24Et c'est ce contre quoi la droite, les macronistes, soutenus par la nouvelle béquille qui est devenue l'extrême droite, de ce gouvernement et de ses mesures injustes,
05:34eh bien, ils se sentent opposés.
05:36– Sauf que pour le coup, le Rassemblement national n'exclut toujours pas de censurer le gouvernement Barnier dans le cadre du vote de ce budget fabriqué.
05:42Thierry, vous êtes vous-même député européen, vous ne voterez pas la censure,
05:45mais est-ce que vous appelez vos camarades du Rassemblement national et Assemblée à censurer le gouvernement Barnier s'il agite le 43 ?
05:52– Le Rassemblement national avait exprimé un certain nombre d'attentes lorsque le gouvernement Barnier s'est constitué.
05:57Il y avait notamment des mesures en faveur de la sécurité, des mesures de lutte contre l'immigration
06:02et puis des mesures en faveur du pouvoir d'achat des Français.
06:05S'agissant plus précisément des questions du budget, nous constatons qu'il y a une augmentation des impôts qui pèsent
06:12et des taxes diverses qui pèseront sur les Français et en particulier les Français parfois les plus modestes.
06:18Nous constatons que des impôts vont également frapper les entreprises
06:23et donc la capacité de production et donc de développement économique.
06:27Donc pour le moment, nous considérons que le gouvernement, la copie du gouvernement n'est pas bonne
06:32et donc la censure par le Rassemblement national est possible.
06:35– Marine Le Pen sera reçue par Michel Barnier lundi prochain, qu'est-ce qu'elle va lui dire ?
06:39– Écoutez, je laisse à Marine Le Pen…
06:41– Qu'est-ce qu'elle devrait lui dire ?
06:42Qu'est-ce que vous diriez à M. Barnier si vous étiez reçu à la place de Marine Le Pen ?
06:46– Eh bien, ce que je viens de vous répéter, c'est que le compte n'est pas…
06:49– Supprimer des impôts ?
06:50– Il faut réorienter la loi de finances de manière à ce qu'il y ait moins de pénalisation des Français,
06:58afin qu'il y ait moins de pénalisation des entreprises,
07:01afin qu'on puisse aussi faire des réformes et en fait éliminer des dépenses inutiles.
07:07Il y en a du côté de l'État mais on ne voit rien de ce côté-là.
07:11Regardez par exemple, une demande très claire,
07:14nous avons exprimé le souhait de réduire les dépenses en faveur de l'immigration illégale,
07:20nous constatons que dans la proposition du gouvernement,
07:23il y a une augmentation de l'aide médicale d'État aux étrangers en situation illégale.
07:28Pour nous, ce n'est pas acceptable, c'est juste un exemple,
07:30mais pour nous, la décision du Rassemblement national sera fondée sur l'intérêt des Français
07:35et donc pour le moment, nous ne voyons pas l'intérêt des Français dans ce budget.
07:38Stéphane Troussel, est-ce que vous n'avez pas peur d'un choc fiscal, d'un matraquage ?
07:42Vous avez appelé à davantage de justice.
07:44Il se trouve qu'il y a beaucoup de nouveaux impôts qui ont été votés.
07:46Non mais la réalité, c'est qu'aujourd'hui, dans la version budgétaire qui est proposée par le gouvernement,
07:51il y a surtout beaucoup d'impôts et de taxes pour les Français les plus modestes
07:55et des saignées sur les services publics, des saignées sur le pouvoir d'achat,
08:01des saignées dans tout un tas de domaines.
08:03Enfin, encore 4000 postes supprimés dans l'éducation nationale
08:07alors que dans des territoires comme le mien, la Seine-Saint-Denis,
08:11ou des territoires populaires, ruraux, je pense à l'Aisne ou je pense à d'autres territoires,
08:16où c'est des saignées, des postes en moins dans l'éducation nationale,
08:20des lits en moins à l'hôpital.
08:223,8 milliards encore en moins sur l'hôpital public.
08:26Et à chaque fois que la gauche a essayé de trouver des recettes sur les plus riches de ce pays,
08:32sur les ultra-riches, sur les grandes fortunes, sur les grandes entreprises,
08:37et bien le gouvernement, la majorité...
08:40Si je comprends, et vous allez me dire si, je résume bien votre raisonnement,
08:42pour vous, il n'y a pas tant d'économies à faire que de nouvelles recettes à trouver ?
08:46Écoutez, la réalité de notre équilibre budgétaire aujourd'hui,
08:50c'est surtout que les macronistes, durant les sept années précédentes,
08:55ont privé de recettes de plus de 50 milliards par an pour les plus riches de ce pays.
09:01Et le problème, c'est que le propos de l'extrême droite,
09:03puisque votre débat c'est est-ce que l'extrême droite va voter la motion de censure,
09:07mais enfin c'est le retournement de veste le plus rapide de l'histoire parlementaire.
09:11Voilà qu'il y a une dizaine de jours, l'extrême droite,
09:15la béquille qui est devenue l'extrême droite au Parlement,
09:18votait systématiquement contre toutes les mesures que la gauche a proposées
09:24pour remettre un peu de justice.
09:26Un impôt de solidarité sur la fortune,
09:30une taxation des plus grandes entreprises qui se sont enrichies,
09:36y compris depuis la crise Covid.
09:38Ils ont systématiquement voté contre tout ça.
09:41Ils ont sauvé la peau de toutes les mesures injustes
09:45des macronistes et de la droite à l'Assemblée nationale en première lecture.
09:48Et la réalité, c'est que ce débat, cette menace qu'agit désormais l'extrême droite,
09:53c'est tout simplement un contre-feu pour faire oublier les difficultés de Mme Le Pen
09:59sur ses affaires judiciaires.
10:01Un autre retournement de veste.
10:03Il n'y a pas si longtemps, Mme Le Pen expliquait que les élus devaient être inéligibles à vie
10:08quand ils avaient une condamnation pour emploi fictif et détournement de fonds publics.
10:15Le mot de la fin pour Fabrice Fetcher.
10:16Alors d'abord, il n'y a pas d'emploi fictif,
10:18il y a tout simplement un différent administratif avec le Parlement européen
10:21pour savoir quelle est l'étendue des tâches
10:23qu'un parti politique peut confier à des assistants de parlementaires européens.
10:27Je note d'ailleurs que le Modem a été poursuivi pour les mêmes faits
10:30et que d'ailleurs des enquêtes et des poursuites sont également en cours
10:35ou en préparation contre l'EFI.
10:36Donc c'est la question du mode de fonctionnement des partis politiques en France.
10:40Mais revenons sur le fond du débat budgétaire.
10:43Le Rassemblement national a toujours été et sera toujours du côté de l'intérêt des Français.
10:48Et nous, à la différence de la gauche et de ses alliés d'extrême gauche,
10:52nous n'avons pas voté de taxes sur les ascenseurs et autre loufoquerie de ce genre.
10:57Donc nous sommes pour que les forces vives de la France puissent entreprendre,
11:02que les forces vives, les entreprises puissent ne pas être matraquées fiscalement
11:06et que les classes moyennes et les plus modestes des Français
11:09puissent également vivre du fruit de leur travail.
11:11Et bien ce n'est pas ce que vous avez fait en première lecture,
11:13vous avez été opposé à toutes ces mesures pour mettre un peu de justice.
11:17Et vous ne serez pas d'accord, vous avez matraqué les Français.
11:20Et vous ne serez pas d'accord, c'était prévu.
11:23Et non absolument pas, il n'y a pas de déboires,
11:25mais le NFP ce serait le chaos judiciaire, le chaos fiscal et la dette.
11:28Bon, on ne vous mettra pas d'accord, c'était prévu.
11:30Je vous remercie quand même que ce débat,
11:32d'avoir tenu ce débat finalement de la manière la plus calme possible
11:36pour qu'on puisse entendre vos arguments,
11:37c'était ça qui était important pour les auditeurs de Sud Radio.
11:39Merci à vous Stéphane Troussel,
11:41je rappelle que vous êtes le président socialiste du département de la Seine-Saint-Denis.
11:44Merci à vous également Fabrice Leggeri, député européen du Rassemblement National.
11:49A bientôt, l'un et l'autre sur Sud Radio.
11:51Je rappelle, Marine Le Pen sera reçue par Michel Barnier lundi prochain,
11:54on verra quelles conditions.