Avec Pierre Noizat, fondateur de Paymium
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##OSEZ_INVESTIR-2024-05-12##
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00:00 - Sud Radio, oser investir, Tom Abinet.
00:04 - Et on a retrouvé Tom Abinet sur Sud Radio, on parle de votre argent, on parle de quoi précisément aujourd'hui ?
00:08 - Je vous parle du département le moins cher de France pour acquérir un bien immobilier.
00:12 Notre invité, ensuite, Pierre Noisa, président de PEMIUM, on va parler crypto-monnaie.
00:16 Est-ce une bonne façon d'investir son argent ?
00:18 Et on terminera avec notre expert immobilier Bernard Cadot,
00:20 qui va nous parler de crédit et d'assurance emprunteurs.
00:23 - Allez, tout de suite, c'est parti.
00:24 - Au cœur des quartiers pour mieux vous conseiller, le réseau Century 21 et ses 960 agences immobilières vous présentent.
00:33 - Sud Radio, oser investir, le conseil de la semaine.
00:37 - Alors cette semaine, Thomas, vous allez nous dire quel est le département le moins cher de France si on souhaite devenir propriétaire.
00:43 - La Creuse, Jean-Marie ? - Bah oui.
00:44 - C'est bon en plus. Le prix moyen du mètre carré est de 913 euros selon la Feneim,
00:49 là où la moyenne française est à 2469 euros du mètre carré.
00:53 - Ça fait un sacré gap quand même. On imagine bien que tout est en rapport.
00:56 - Il n'est pas faux, mais on peut même dire qu'il est vrai que le revenu disponible par habitant dans la Creuse est le plus faible de France.
01:01 Ce département est assez mal desservi et avec une économie basée sur l'agriculture et l'artisanat.
01:06 Même si depuis quelques années, quand même, le tourisme vert commence à s'installer et la présence autour des 20% de maisons secondaires.
01:13 - Mais alors, quel type de biens est proposé dans le département ?
01:15 - Alors on y trouve des appartements, mais principalement des maisons individuelles.
01:18 Il y a moins de 100 000 logements recensés dans la Creuse, dont 64% de résidences principales.
01:23 Mais il y a surtout 16% de logements vacants, laissant ainsi un potentiel de biens non négligeable.
01:28 - Absolument. Et qu'est-ce qu'on peut s'offrir en fait dans la Creuse ?
01:31 - Allez, je vais prendre un exemple Jean-Marie. Un couple au Smic qui signe un prêt sur 20 ans peut emprunter entre 130 et 150 000 euros.
01:37 Pour autant qu'il n'ait pas d'autre crédit, évidemment, en cours.
01:39 Du coup, il peut trouver des maisons autour des 140 mètres carrés à rafraîchir entre 100 et 130 000 euros.
01:44 - Avec un petit terrain sympathique tout autour. En plus, c'est très bon le gâteau creusois.
01:48 Vous savez, cette espèce de financier à la noisette. Allez tout de suite.
01:51 Mon cher Thomas, on accueille votre invité.
01:53 - Oui, on va recevoir Pierre Noisa, président fondateur de Paymium.
01:56 Ça a été créé en 2011. Paymium est une plateforme d'échange de Bitcoin comptant plus de 230 000 clients.
02:02 Bonjour Pierre Noisa. - Bonjour Thomas.
02:05 - C'est quoi la différence ? On va commencer par les basiques. C'est quoi la différence entre crypto-monnaie et Bitcoin ?
02:10 - Alors, Bitcoin, c'est la première crypto-monnaie.
02:12 C'est vrai que ça a donné naissance après à beaucoup de variants, je dirais, fondés sur la même invention.
02:18 Mais l'invention d'origine, c'est Bitcoin.
02:19 Aujourd'hui, ce qui les distingue principalement ces autres monnaies de Bitcoin,
02:22 c'est qu'elles sont sur un protocole de consensus qu'on appelle preuve d'enjeu.
02:27 C'est-à-dire qu'en gros, plus vous avez de coins, plus vous pouvez valider, plus vous pouvez participer à la sécurité du réseau.
02:33 Alors que sur Bitcoin, on parle d'une puissance de calcul qu'il faut contribuer pour sécuriser le réseau.
02:38 Donc, c'est deux approches très différentes.
02:40 Je dirais que dans le cas de la preuve d'enjeu, on est plus sur un réseau social.
02:44 Dans le cas de Bitcoin, on est plus sur une infrastructure de paiement sécurisé.
02:49 Donc, c'est deux approches en fait assez différentes.
02:52 - Alors, on va s'intéresser à la crypto-monnaie.
02:54 Comment ça fonctionne concrètement pour quelqu'un qui nous écoute ce dimanche matin ?
02:57 - Alors, Bitcoin, c'est une infrastructure de paiement, je dirais, décentralisée.
03:01 Donc, si vous pensez Visa, Mastercard, imaginez Visa, Mastercard sans un PDG, sans une société autour.
03:07 Un peu comme Internet. Internet fonctionne, je le rappelle, sans qu'il y ait un PDG d'Internet.
03:11 Ça prouve que des infrastructures décentralisées comme ça peuvent fonctionner.
03:15 Et c'est ce que fait Bitcoin depuis plus de dix ans maintenant.
03:19 Donc, une infrastructure, ça veut dire quoi ?
03:23 Ça veut dire, si vous pensez à un pont, vous ne payez pas forcément pour passer le pont.
03:27 Par contre, imaginez qu'il y a un pass pour utiliser ce pont.
03:30 Chaque Bitcoin est en fait un pass pour utiliser l'infrastructure Bitcoin.
03:33 Exactement comme si vous aviez un pass pour utiliser un pont.
03:36 Donc, la valeur des Bitcoins, ça ne vient pas de cash flow,
03:39 comme dans le cas d'une action ou d'autres actifs financiers.
03:43 Ça vient du fait que vous avez un droit d'usage sur cette infrastructure.
03:46 Donc, c'est assez différent, mais je pense que la valeur,
03:49 tout le monde pense au pont et avec un pass pour passer le pont, tout le monde réalise que ça a une valeur.
03:53 Donc, c'est le cas de Bitcoin.
03:55 - Pierre Nozat, quand on va sur votre site, un Paymium, votre promesse est forte.
03:58 Acheter des Bitcoins et des crypto-monnaies à partir de 1 euro.
04:01 Très concrètement, c'est ce que vous écrivez sur votre site.
04:04 Est-ce à dire que c'est ouvert à tout type d'investisseurs ?
04:07 - Alors, tout à fait.
04:08 Souvent, les gens voient Bitcoin comme un actif risqué, ce qui n'est pas faux,
04:12 puisqu'il peut varier de 15 à 20%.
04:14 - Tout investissement est risqué.
04:15 - Mais disons qu'il y a un niveau de volatilité assez élevé,
04:17 plus élevé peut-être sur Bitcoin que sur d'autres actifs.
04:20 Mais pour autant, tous ceux qui connaissent un peu l'investissement me disent,
04:24 moi je suis plutôt un ingénieur, je ne suis pas un financier à l'origine,
04:27 mais ils me disent, en fait, le risque, ça ne définit pas si vous devez ou pas investir,
04:30 ça définit le montant que vous devez investir.
04:32 Donc cette distinction est fondamentale.
04:34 En gros, ça veut dire quoi ?
04:35 Ça veut dire que si vous avez de l'épargne,
04:37 investissez quelques pourcents de votre épargne dans Bitcoin
04:40 pour au moins être exposé à Bitcoin et à son potentiel de croissance.
04:45 N'investissez pas tout, c'est sûr, mais investissez au moins un pourcentage.
04:50 Moi, je le qualifierais entre 1 et 10% suivant votre quantité d'épargne.
04:54 - Pourquoi les banques sont frileuses à conseiller ça ?
04:57 Elles protègent leur modèle ?
04:58 - Alors oui, elles protègent leur modèle parce que, figurez-vous,
05:01 vous le savez, les paiements, c'est un fromage extrêmement juteux.
05:06 - Juteux, sous le lire.
05:07 - Juteux, on peut dire, c'est pas le bon mot, mais c'est un fromage.
05:10 Donc c'est 2 000 milliards par an qui sont collectés par les banques dans le monde
05:14 pour réaliser des paiements, c'est-à-dire transférer de la valeur.
05:17 Et Bitcoin arrive là-dedans avec une infrastructure quasi gratuite,
05:21 en fait, où vous divisez les coûts de transaction.
05:23 On a fait les calculs avec quelques spécialistes du paiement,
05:27 moi-même, je viens de ce secteur.
05:29 On a fait les calculs, une transaction, dans ce cas-là,
05:32 le coût de la transaction pourrait être divisé par 10.
05:34 Donc on passerait, si vous voulez, de ces 2 000 milliards à peut-être 200 milliards.
05:41 Donc le coût pour la société serait extrêmement réduit.
05:45 Évidemment, les banques ne voient pas ça forcément d'un bon oeil
05:47 puisque pour eux, c'est des marges et un train de vie, je dirais,
05:50 qui est assuré aujourd'hui.
05:51 - Alors, dans le même temps, pardon, mais les banques disent aussi
05:54 qu'il y a un risque plus important là-dessus que sur d'autres types de placements.
05:57 Alors, moi, j'ai une question simple, c'est quoi les risques, concrètement ?
06:01 - Alors, les risques, comme on le disait tout à l'heure,
06:03 ça définit pas le fait d'investir ou pas,
06:06 ça définit le montant que vous devez investir.
06:08 Après, le risque que vous avez, c'est un risque de volatilité,
06:11 un risque de change, je dirais.
06:13 Mais ce qu'on observe quand même depuis 15 ans,
06:16 on a une cotation en gros depuis 2010-2011,
06:19 ce qu'on observe, c'est une croissance tendancielle extrêmement forte.
06:23 Donc la volatilité, ça joue sur un jour ou deux,
06:25 mais la tendance de long terme, c'est la croissance,
06:27 puisque aujourd'hui, on est encore au tout début de l'adoption,
06:30 un peu comme Internet, si vous voulez, ça a mis en gros 20 à 30 ans à s'établir,
06:34 à donner naissance au web, à toutes ces applications.
06:37 Bitcoin a 15 ans d'existence, en gros,
06:39 donc on n'est pas encore au bout de l'adoption.
06:42 Je pense qu'il y a encore 5 à 10 ans avant que ça devienne vraiment mainstream,
06:46 enfin voilà, grand public, adapté pour le grand public.
06:49 Donc aujourd'hui, si vous rentrez aujourd'hui sur cette valeur,
06:53 je pense qu'il y a quand même un potentiel de croissance très important.
06:56 Un ultime conseil en un mot pour investir sur le Bitcoin,
07:00 il faut faire attention à quoi ?
07:01 Le conseil, ce serait d'investir non pas en une fois,
07:04 mais plutôt au fil de l'eau, c'est-à-dire mettre un petit peu chaque mois,
07:07 peut-être 10, 100 euros en fonction de votre capacité d'épargne,
07:10 plus si vous avez plus de moyens,
07:12 mais encore une fois, entre 1 et 10% de votre épargne,
07:16 et faire ça plutôt chaque mois ou chaque semaine plutôt qu'en une fois,
07:19 parce que pour vous protéger contre ce phénomène de volatilité dont je parlais,
07:22 qui fait que vous pouvez acheter au mauvais moment,
07:24 donc c'est plus sûr d'investir en lissant son investissement sur une durée longue.
07:32 Merci à vous.
07:33 Et merci à vous, je rappelle Pierre Noisa que vous êtes le président fondateur de Paymium.
07:37 A bientôt sur Sud Radio.
07:39 Intergestion REM, spécialiste de l'épargne en SCPI depuis plus de 30 ans, présente...
07:44 Sud Radio, oser investir, le coin de l'expert.
07:49 Et notre expert du jour, Thomas, c'est Bernard Cadot, consultant en immobilier.
07:53 Alors aujourd'hui avec Bernard, vous nous parlez de crédit et assurance emprunteur.
07:56 Et on va même parler de la renégociation du crédit.
07:59 Avec Bernard, il fut une époque où la renégociation de crédit
08:02 ne faisait pas partie des possibilités proposées aux emprunteurs.
08:06 Cela a bien changé Bernard ?
08:07 Oui, alors c'est vrai que c'était impossible avant,
08:10 et puis c'est entré dans les mœurs et les habitudes des clients.
08:13 Il faut remonter aux années 80, au cours desquelles fut pratiqué le crédit progressif.
08:18 Vous empruntiez à 8% par exemple, pour finir à 12 ou plus.
08:21 A cette pratique délétère et mortifère ont succédé les taux fixes.
08:25 Immédiatement, les victimes des taux progressifs ont renégocié leur crédit.
08:28 Depuis, chaque acquéreur peut légitimement s'interroger.
08:31 Est-ce que c'est le bon moment pour renégocier mon crédit ?
08:34 Alors une fois dit ça, comment on s'y prend, justement ?
08:37 Renégocier son taux de crédit, ce n'est pas automatique, et la banque peut le refuser.
08:40 Il s'agit avant tout d'une négociation.
08:43 Si c'est avant la souscription du crédit,
08:45 il faut veiller à inscrire une clause de remboursement anticipée sans frais.
08:49 Elle permettra d'éviter toute pénalité en cas de revente avant le terme de crédit,
08:53 ou de rachat du prêt par une autre banque.
08:56 C'est le plus souvent prévu, mais il est toujours utile de lire toutes les lignes de son contrat.
09:00 Et si la renégociation est envisagée en cours de crédit, ça se passe comment ?
09:04 On en revient à une discussion avec la banque, qui n'est pas obligée d'accepter.
09:08 On estime toutefois que la baisse de taux doit être au minimum de 1 point pour être rentable.
09:13 Les récentes baisses de taux sont trop faibles pour justifier une telle démarche.
09:17 Il faut également considérer le nombre d'années restantes à courir.
09:20 Plus vous serez proche du terme du contrat,
09:22 et moins ce sera intéressant car le banquier aura déjà prélevé tout ou partie des intérêts.
09:26 On va s'intéresser à l'assurance emprunteur, c'est votre deuxième point.
09:29 C'est plus récent, mais c'est tout aussi intéressant pour le client ?
09:32 Oui. Rappelons d'abord que l'assurance n'est pas obligatoire,
09:35 mais elle est le plus souvent exigée par la banque.
09:37 Elle prend en charge notamment totalement ou partiellement les mensualités du prêt
09:42 en cas d'incapacité temporaire de travail, d'invalidité permanente,
09:46 de perte totale ou irréversible d'autonomie ou de décès.
09:50 Vous pouvez également souscrire une assurance perte d'emploi qui elle aussi est facultative.
09:55 Regardez attentivement votre contrat de prêt.
09:57 Vous y trouverez le taux de crédit hors assurance et le taux effectif global ou TEG.
10:03 Bonne nouvelle, depuis le 1er septembre 2022,
10:06 l'emprunteur peut à tout moment changer d'assurance,
10:09 en condition bien sûr que le nouveau contrat couvre les mêmes risques que le contrat d'origine.
10:13 La prime mensuelle d'assurance peut paraître faible,
10:16 mais calculée sur la durée totale du crédit,
10:18 ce sont plusieurs milliers voire dizaines de milliers d'euros qui sont en jeu.
10:22 Allez Bernard, l'ultime conseil de notre expert du jour.
10:24 Soyez attentif à tous ces paramètres le plus tôt possible
10:27 afin d'optimiser toute renégociation.
10:30 Évidemment, ça c'est très important.
10:31 Merci à vous Bernard Cadot, merci à vous également Thomas Vinet.
10:34 On vous retrouve dimanche prochain ?