Avec Alexandre Laing, cofondateur de Tudigo
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##OSEZ_INVESTIR-2024-05-19##
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00:00 Sud Radio, oser investir, Tom Abinet.
00:04 On a retrouvé Tom Abinet, que faire de votre argent, où le placer, comment le placer et quand le placer, tiens, au programme aujourd'hui.
00:09 Et bien Jean-Marie, est-ce qu'on va rencontrer la flambée des prix pour les locations courte durée à Paris durant les Jeux Olympiques ?
00:14 On va y répondre dans un instant.
00:16 Et on va recevoir Alexandre Leng, cofondateur de Tudigo, plateforme dans le domaine de l'investissement non coté.
00:21 On va parler d'investir dans les PME et start-up.
00:23 Est-ce une bonne idée ?
00:25 Et est-ce qu'investir dans une forêt, c'est rentable ?
00:27 Ce sera le dernier sujet.
00:28 Effectivement. Allez tout de suite, c'est parti.
00:30 Au cœur des quartiers pour mieux vous conseiller, le réseau Century 21 et ses 960 agences immobilières vous présentent.
00:38 Sud Radio, oser investir, le conseil de la semaine.
00:42 Le temps passe vite Thomas, nous sommes à 68 jours de l'ouverture des Jeux Olympiques de Paris.
00:47 Et vous vous êtes intéressé aux prix des locations de courte durée à Paris durant cette période.
00:51 Oui, et je vais vous dire que ce n'est pas dans tous les quartiers la flambée des prix tant attendue.
00:56 Sans blague. Alors pourtant, on nous avait promis que ça allait être une manne pour les propriétaires.
01:01 Oui, mais ça c'était avant Jean-Marie.
01:02 Selon le baromètre Lycon Immobilier qui traite les données venant de Airbnb, Abritel, Booking, PAP, entre autres, pour le journal Le Parisien,
01:10 un recul très net des prix est observé.
01:12 Concrètement, tous les arrondissements, j'ai bien dit tous les arrondissements, voient leurs prix baisser sans aucune exception.
01:18 Bigre. Alors, est-ce que vous pouvez nous donner quelques exemples ?
01:20 Je vais vous donner le trio de tête. -21% pour le dixième, -19% pour le quatorzième arrondissement et -17% dans le sixième.
01:28 Bref, depuis le mois de février en moyenne, les prix ont baissé de, écoutez bien, 31%.
01:33 Vous me direz, dans ces quartiers-là, c'était du vol. Donc, ce n'est pas plus mal.
01:36 Ce qui est bizarre, c'est que les prix avaient beaucoup progressé les mois d'avant, non ?
01:39 Oui, c'est exact. À l'époque où les offres étaient limitées.
01:42 Depuis, certains propriétaires, voyant la possibilité de gagner de l'argent facilement, disons-le, ont décidé de mettre leurs nombreux appartements en location.
01:49 Alors, toujours le même rapport de l'offre et de la demande.
01:51 Malgré ce changement de situation, les propriétaires continuent en masse à mettre leur appartement en location.
01:56 Nous en sommes à 1% du parc locatif pour la location de courte durée, contre 0,25% habituellement.
02:02 Effectivement. Alors, on conclut. Est-ce que vous pensez que cette baisse va continuer ou pas ?
02:06 D'abord, il est assez probable que les prix soient hors de portée pour de nombreuses personnes.
02:11 Mais très sincèrement, pour être concret, il faudra quand même attendre mi-juin pour en avoir le cœur net et avoir la température finale.
02:16 On va surveiller la température des locations courte durée.
02:19 En tout cas, tout de suite, Thomas, on accueille votre invité, Alexandre Leng, qui est co-fondateur de Tudigo.
02:24 C'est une plateforme dans le domaine de l'investissement non coté, basée à Bordeaux et à Paris, 60 collaborateurs.
02:30 Bienvenue à vous sur Sud Radio, Alexandre Leng.
02:32 Vous visez les 100 millions d'euros investis dans les PME françaises et vous êtes l'invité de Thomas Binet.
02:39 Alexandre Leng, on va s'intéresser à Tudigo dans un instant.
02:42 Mais d'abord, on va essayer de cadrer le sujet. C'est quoi l'investissement participatif ?
02:47 L'investissement participatif, mais finalement, l'investissement non coté, c'est le fait d'investir au capital ou de prêter à des entreprises non cotées.
02:57 Donc des entreprises qui ne sont pas cotées en bourse.
02:59 L'investissement participatif, c'est finalement le fait de l'ouvrir à une foule de petits épargnants.
03:05 Pourquoi ? Parce que l'investissement non coté, le private equity, c'était une classe d'actifs réservés uniquement à des gens qui avaient
03:12 des grandes fortunes, à des fonds institutionnels également.
03:16 Et aujourd'hui, en fait, avec des plateformes comme Tudigo, on l'ouvre à tous les particuliers qui peuvent investir des 1000 euros dans cette classe d'actifs.
03:24 Alors, initialement réservé à une élite.
03:26 On en parlera de qui peut acheter effectivement dans un instant.
03:29 On est d'accord pour bien préciser, bien arrêter le sujet.
03:31 Il ne s'agit pas seulement de startups.
03:33 Ce n'est pas simplement ce qu'on appelle de l'amorçage, lancement de financement.
03:37 C'est aussi des entreprises qui sont installées, mais qui ont besoin de se donner un deuxième souffle ou un troisième souffle.
03:41 - Oui, alors chez Tudigo, vous pouvez trouver des startups, des entreprises à tous les stades de développement.
03:48 De celles qui est effectivement en amorçage au début et qui a une technologie, mais pas encore de clients.
03:54 De celles qui a déjà réalisé pas mal quelques centaines de milliers d'euros de chiffre d'affaires et qui a besoin d'accélérer.
04:00 Et puis des entreprises qui font déjà plusieurs millions, voire dizaines de millions de chiffre d'affaires, qui sont rentables et qui sont dans des logiques
04:06 de croissance externe, de rachat d'entreprises ou effectivement de continuer à financer leur expansion.
04:12 - En quoi c'est plus intéressant d'investir dans une PME que tout autre type de placement ?
04:16 Alors, on sait bien que les Français sont attachés à l'immobilier.
04:20 Ils peuvent mettre en livret A, ils peuvent mettre en PEA pour les plus érudits.
04:25 En quoi c'est plus intéressant la PME ?
04:28 - Je pense que les Français sont les premiers à être fascinés par ces réussites américaines que sont Apple, Tesla, Microsoft,
04:35 Google ou alors même en France des BlaBlaCar, Le Bon Coin, Doctolib.
04:40 Ce qu'on oublie, en fait, c'est que ces aventures-là ont toutes démarrées grâce à l'apport d'investisseurs privés
04:46 ou l'investissement non coté, le private equity.
04:48 Exactement ce qu'on fait ici.
04:51 Ça commence toujours là, avant de passer sur des logiques de financement plus institutionnelles ou des entrées en bourse.
04:58 Ça commence avec le private equity, avec l'investissement non coté.
05:01 Donc ça, aujourd'hui, c'est l'investissement non coté, c'est l'opportunité de participer à ces aventures entrepreneuriales.
05:06 Il y a vraiment une logique de sens et d'aventure d'aller investir également avec du sens, aligné avec ses valeurs
05:12 et puis de profiter de croissances qui vont être très fortes parce qu'on rentre au début.
05:17 Lorsqu'on sort, l'entreprise, elle a potentiellement doublé, triplé, voire multiplié sa taille par 10 et plus.
05:24 L'investissement non coté, le private equity, c'est la classe d'actifs qui, sur 10 ans, a le meilleur rendement devant toutes les autres.
05:30 D'accord. Chez Tudigo, vous recevez combien de dossiers d'entreprises qui souhaitent ouvrir leur capital ?
05:37 Combien vous en recevez par mois ?
05:39 On en reçoit entre 800 et 1000 tous les mois et on en sélectionne et on met en ligne auprès de notre communauté d'investisseurs
05:47 entre 4 et 8, en gros 1 à 2 par semaine.
05:49 Donc il reste 4 à 8 dossiers sur à peu près 1000 ?
05:51 Oui, c'est assez logique. Il faut se dire que l'année dernière, il y a un million d'entreprises qui se sont créées.
05:56 Si je compte toutes celles également qui sont déjà en activité, il y a quand même une manne d'entreprises.
06:02 Ces entreprises-là ont besoin de financement.
06:05 Il faut savoir qu'effectivement, les financements institutionnels se sont pas mal taris ces deux dernières années avec la montée des taux d'intérêt.
06:11 Donc, il y a le besoin d'aller chercher de l'investissement auprès des épargnants et encore plus important parce que l'épargne française,
06:19 c'est 4 000 à 6 000 milliards d'euros aujourd'hui qui dorment sur les comptes.
06:24 Et puis, on sent que les particuliers, les Français sont de plus en plus intéressés par cette classe d'actifs.
06:29 Alors justement, on va s'intéresser à celui qui peut investir.
06:31 Vous avez dit que c'est des particuliers.
06:33 On va essayer de développer un peu ça et qu'on peut investir à partir de 1000 euros.
06:36 Concrètement, c'est 7/77 ans.
06:38 Alors, on va dire 18 ans parce qu'on va être majeurs.
06:40 C'est 18/77 ans celui qui peut investir.
06:43 Oui, tout le monde peut investir.
06:44 Quand je dis 1000 euros, effectivement, c'est la mise minimum par projet parce que la particularité aussi, c'est qu'on choisit dans quelle entreprise on va investir sur Tudigo.
06:52 Mais effectivement, en moyenne, les gens mettent plutôt entre 5 et 10 000 euros et vont souvent diversifier,
06:59 donc placer sur plusieurs projets sur l'année ou même à un instant T avec des logiques de portefeuille,
07:06 comme vous les auriez en bourse ou dans d'autres.
07:09 Ce qui veut dire qu'il n'y a pas forcément de profit de type en définitive, puisque c'est quand même assez large le seuil d'investissement.
07:14 Globalement, on voit quand même que la majorité de nos investisseurs ont entre 30 et 55 ans,
07:20 mais on a de plus en plus de jeunes, on a beaucoup de gens qui démarrent dans l'investissement avec nous
07:25 parce qu'ils découvrent une entreprise dont ils sont consommateurs, par exemple.
07:29 Et puis, ils se disent "ah bah tiens, elle ouvre son capital, moi je consomme ces produits là, ça me parle, ce problème me parle, pourquoi pas effectivement participer".
07:36 Est-ce qu'il y a des types d'entreprises ou des secteurs d'activité qu'on retrouve un peu plus fréquemment dans les propositions d'investissement que vous faites ?
07:41 De manière générale, c'est quand même beaucoup de l'innovation, mais après, c'est très large.
07:46 Et quand on dit tech, c'est très très large. Ce qui a pas mal le vent en poupe, qui plaît beaucoup aux investisseurs,
07:52 et puis sur lequel il y a des besoins et des perspectives très intéressantes, c'est tout ce qui est deep tech.
07:56 Et dans la deep tech, il y a les medtech, tout ce qui va être autour de la santé.
08:00 On en a une en ce moment, par exemple, qui est hyper intéressante, qui s'appelle Remedy Labs,
08:03 un bracelet connecté qui permet de soulager les douleurs chroniques en émettant des ondes millimétriques,
08:09 pour remplacer tous les opioïdes, tous les médicaments analgésiques.
08:14 Ça va être extrêmement innovant.
08:16 Un tour de table, une levée de fonds qu'on réalise, où on va mixer les particuliers via Tuligo,
08:22 et puis des fonds d'investissement de premier rang, comme Parthek, par exemple, très très connu et qui a énormément de succès à son arc.
08:30 Donc voilà, ça c'est un exemple.
08:32 Et puis après, vous avez des investissements très concrets, type on a pu faire Brickhouse le mois dernier,
08:39 qui est une brasserie lilloise avec plusieurs tap-rooms, donc des restaurants, restaurants-bar partout en France.
08:47 Et une entreprise qui a passé de zéro à plus de 15 millions d'euros de chiffre d'affaires en trois ans, mais qui fait de la bière.
08:53 Donc c'est effectivement ancien monde, nouveau monde, c'est 360 au niveau des offres.
08:57 - Alexandre Leng, tout type d'investissement a un risque, on est d'accord là-dessus et tout le monde doit l'entendre ce matin.
09:03 Est-ce qu'il y a un risque le plus important ou différent que vous pouvez mettre en avant sur ce type d'investissement ce matin ?
09:08 - Il faut toujours se dire que de toute façon, un investissement, de manière générale, s'il y a rendement, le rendement est corrélé au risque.
09:14 Si on peut espérer des rendements importants, c'est que le risque a priori est plus important.
09:18 Vous investissez dans une Medtech au démarrage, qui a des potentiels de croissance hyper importants,
09:24 mais qui a également énormément de risques liés à la technologie et à l'adoption.
09:29 Vous allez pouvoir potentiellement faire peut-être 10 à 100 fois la mise.
09:33 Mais le risque, il est important. Le risque, c'est quoi en général ?
09:36 Il y en a deux. Il y a celui de la liquidité, mais puis il y a surtout celui de la pérennité des entreprises.
09:41 - Oui, c'est à suivre, effectivement, la pérennité de l'entreprise.
09:44 - Donc qu'est-ce qu'il faut faire lorsqu'on regarde effectivement un investissement ?
09:47 C'est en fonction du niveau de risque qu'on est prêt à prendre, c'est regarder effectivement la solidité financière de l'entreprise.
09:54 Et puis le risque qu'il va peser sur sa rentabilité, parce que c'est ce qui fait qu'une entreprise va durer dans le temps.
09:59 - Merci Alexandre Lang.
10:00 - Merci à vous. Je rappelle que vous êtes le cofondateur de la plateforme d'investissement participatif.
10:05 Tu dis go, tout de suite, on explique quelque chose.
10:07 Intergestion REM, spécialiste de l'épargne en SCPI depuis plus de 30 ans, présente.
10:13 Sud Radio, oser investir, le coin de l'expert.
10:17 - On continue à investir tous azimuts. Ce coup-ci, Thomas, vous nous proposez d'investir.
10:21 Tiens, dans une forêt, sachant qu'un tiers du territoire français est occupé par des zones boisées,
10:27 est-ce que c'est une bonne idée de placer son argent dans ce type d'actifs ?
10:30 - Oui, c'est intéressant Jean-Marie. C'est autre chose que ce qu'on vient d'entendre avec Alexandre Lang.
10:34 D'abord parce que la forêt a plusieurs finalités.
10:37 C'est un espace qui peut donner lieu à un droit de chasse, mais les arbres l'occupant peut être utilisé pour des meubles ou du bois de chauffage.
10:43 - Effectivement, alors on comprend l'utilité, mais est-ce que c'est un bon placement ?
10:46 - Oui, mais on ne va pas s'enflammer, parce que c'est un placement de diversification sur le régime de terme.
10:50 - Bien sûr, vous me connaissez.
10:52 Et même s'il revêt des avantages fiscaux intéressants, c'est un investissement peu liquide et dont le rendement est peu élevé.
10:58 Sa valeur varie en fonction de sa localisation, sa surface et la qualité du bois,
11:02 mais ne sous-estimons pas les contraintes liées à ce type d'acquisition.
11:05 Il faut assurer son boisement et l'entretenir.
11:07 Quant au prix, les forêts non bâties tournent en moyenne à 4630 euros par hectare, en augmentation de 4,3% depuis 2021.
11:15 - Alors, est-ce qu'il y a d'autres formes pour investir en forêt ?
11:18 - En dehors de l'achat en pleine propriété, il y en a deux principales.
11:22 Le groupement foncier-forestier et le groupement forestier d'investissement.
11:25 Le premier permet à chaque investisseur d'acheter des parts, sachant que ces dernières varient entre 10 000 et 300 000 euros.
11:31 La gestion est assurée par un gérant nommé par l'Assemblée Générale du Groupement.
11:35 Ce modèle permet de répartir le risque et d'avoir un patrimoine diversifié.
11:38 - Et pour ce qui est du groupement forestier d'investissement, Thomas ?
11:41 - Il est calqué sur le modèle des SCP.
11:43 Les fameuses sociétés civiles, l'emplacement immobilier,
11:45 doivent donc obtenir un agrément auprès de l'AMF, l'Autorité des marchés financiers.
11:49 L'avantage est que le ticket d'entrée est moins élevé que pour l'autre système.
11:52 - Et on conclut avec les principaux avantages ?
11:54 - Les groupements ne sont pas soumis à l'impôt sur les sociétés.
11:57 Pour toute acquisition, il y a un groupement pour des surfaces variées entre 4 et 25 hectares.
12:01 Et ce, jusqu'au 31 décembre 2025, vous pouvez bénéficier de crédits d'impôt allant jusqu'à 25% du prix d'acquisition des parts.
12:07 Mais il faut conserver ces terrains ou parts pendant 15 ans minimum.
12:11 - Oui, mais attention quand même aux deux risques qui pèsent là-dessus.
12:13 Les tempêtes qui peuvent être de plus en plus violentes
12:15 et les incendies notamment dans le sud de la France.
12:17 - C'est pour ça qu'il faut entretenir.
12:18 - Ne nous afflamons pas.
12:19 - Exactement.
12:20 Merci à vous Thomas Binet, on vous retrouve dimanche prochain ?
12:22 - Avec grand plaisir.