• il y a 8 mois
Avec Jérôme Dedeyan, co-fondateur et Président de Mon Partenaire Patrimoine

Retrouvez Osez Investir tous les dimanches de 9h45 à 10h avec Thomas Binet !

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##OSEZ_INVESTIR-2024-04-28##

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Transcription
00:00 *SUD RADIO, oser investir, Thomas Binet*
00:04 Et on a trouvé Thomas Binet pour parler de notre argent aujourd'hui.
00:07 Oser investir au programme Thomas.
00:09 Et bien Jean-Marie, on va regarder si on peut emprunter moins cher d'ici quelques mois.
00:13 On va recevoir Jérôme Dédé, fondateur de Mon Partenaire Patrimoine.
00:16 On va parler donations, comment aider ses enfants et petits-enfants sans se fragiliser.
00:20 Parce que la générosité, cela n'a pas de prix, mais ça a forcément un coût quand même.
00:24 Et Guy Marti, notre expert en gestion de patrimoine, qui va nous parler de fonds d'investissement.
00:28 Et bien tout de suite, c'est parti !
00:29 *Au cœur des quartiers pour mieux vous conseiller, le réseau Century 21 et ses 960 agences immobilières vous présentent*
00:37 *SUD RADIO, oser investir, le conseil de la semaine*
00:42 Le conseil de la semaine avec vous Thomas.
00:43 Et peut-être une bonne nouvelle, puisque cette semaine vous nous dites que nous pourrions probablement
00:47 emprunter à des taux moins élevés dans les prochains mois.
00:50 A priori oui Jean-Marie.
00:51 Alors une première baisse des taux directeurs de la Banque Centrale Européenne est annoncée pour début juin.
00:56 Du coup les emprunteurs se mettent à rêver de nouveau.
00:58 Et pour autant, il ne faut pas non plus s'attendre à revenir aux taux d'avant quand même.
01:02 Car ils ont quadruplé en moins de 4 ans pour aujourd'hui être un peu sous la barre des 4% pour un emprunt sur 25 ans.
01:09 Bon alors à quoi s'attendre d'une part ? Et d'autre part, quel impact ça aura sur le marché ?
01:12 Nous avons engagé une dynamique baissière il y a quelques mois qui entraîne de nouveau le marché.
01:17 Les baisses relatives mais réelles de -0,2 et -0,3 ont permis à des acheteurs
01:23 de faire quelques milliers d'euros d'économie sur leurs crédits.
01:26 Alors si on tient compte également de la baisse des refus de prêts,
01:29 la question se pose de nouveau d'envisager de devenir propriétaire.
01:32 Bon, est-ce que ça veut dire que vous nous conseillez d'y aller et d'investir maintenant ou pas ?
01:36 Oui un peu mais on va dire quand même que les feux sont...
01:38 Investissez un peu !
01:39 Investissez un peu. On va dire que les feux quand même sont en train de passer du rouge à l'orange.
01:43 Je ne sais pas si vous vous souvenez mais en début d'année je vous disais que cela se jouerait sur le deuxième semestre 2024.
01:48 Eh bien nous y arrivons. Et les fondamentaux sont en train de se mettre en place pour l'été.
01:53 On voit bien que les prix ont baissé mais pas partout et pas avec la même intensité.
01:57 La véritable baisse des prix de l'immobilier ne se fera que sur un temps long
02:01 et en fonction d'un contexte, inflation et géopolitique.
02:04 Les taux eux vont devenir de nouveau un peu plus attractifs.
02:08 Le moment est probablement venu de se renseigner, de regarder, de visiter,
02:12 bref de construire son projet d'acquisition afin qu'il puisse voir le jour durant le quatrième trimestre 2024.
02:18 On va suivre ça de près.
02:19 Eh bien rendez-vous et prix pour le prochain mois de novembre.
02:21 On verra ça avec vous Thomas Binet. Tout de suite, on accueille avec plaisir votre invité Jérôme Dédéian,
02:25 fondateur de Mon Partenaire Patrimoine qui est un conseil de gestion de patrimoine.
02:30 On l'aura compris. Alors Jérôme Dédéian, vous agissez dans l'ingénierie patrimoniale
02:34 et l'accompagnement financier auprès de 300 clients de particuliers et d'entreprises.
02:39 Bienvenue à vous. Vous êtes l'invité de Thomas Binet.
02:41 Bonjour à tous.
02:42 Jérôme Dédéian, protéger sa famille sans s'exposer, c'est le thème sur lequel on va réfléchir ensemble ce dimanche matin.
02:48 Mais c'est aussi l'épineuse question que se posent beaucoup de personnes.
02:52 Peut-on le faire sans prendre le risque de se déposséder, d'être exposé ?
02:57 Alors le sujet, c'est que quand j'ai une intention libérale que je veux donner,
03:01 normalement je dois effectivement me dessaisir de ce que j'ai donné.
03:04 Donner c'est donner, reprendre c'est voler. On ne peut évidemment pas donner sans donner.
03:09 Maintenant, nous on dit toujours qu'avant de trouver les solutions techniques,
03:12 avant de plonger dans la boîte à outils de ce que je peux faire pour favoriser,
03:16 donner un coup de pouce à ceux que je veux aider, notamment mes enfants et petits-enfants par exemple,
03:20 je dois d'abord me poser la question de mon projet. On part du projet des gens.
03:24 Et selon que vous voulez leur mettre le pied à l'étrier tout de suite en leur donnant,
03:28 par exemple, une somme d'argent qu'ils vont pouvoir dépenser ou investir immédiatement,
03:33 ou que vous voulez les protéger pour le jour où vous ne serez plus là,
03:36 ou que vous souhaitez anticiper une transmission pour être efficace,
03:39 tout en gardant la jouissance du bien dont vous vous dépossédez pour plus tard.
03:44 À leur sujet, vous n'allez pas utiliser les mêmes techniques et les mêmes outils.
03:47 On dit souvent tout se joue avant 70 ans. Vous confirmez ?
03:50 Alors oui, il y a des dates. Il y a des dates fiscales qui font par exemple que si vous voulez consommer
03:56 les abattements qui vous permettent d'optimiser une transmission via l'extraordinaire outil qu'est l'assurance-vie,
04:01 vous devez le faire pour être efficace, enfin pas si possible, absolument avant vos 70 ans.
04:05 Même chose pour tout ce qui est don exceptionnel de somme d'argent.
04:09 Nous pouvons tous donner à nos enfants 31 865 euros tous les 15 ans en don exceptionnel de somme d'argent,
04:16 sans payer de droit de donation.
04:18 Ça, vous devez le faire avant vos 80 ans, et évidemment à condition que vous le fassiez pour un enfant majeur.
04:23 Alors, Jean-Marc, on s'attache un instant au statut marié, paxé.
04:29 Est-ce qu'il y a une vraie différence quand on rentre dans cette logique de donation
04:33 et de la possibilité de laisser quelque chose quand on a le statut de marié ou de paxé ?
04:38 Oui, alors là, on est dans le code civil.
04:40 On est vraiment dans l'organisation, finalement, de votre foyer,
04:44 et des gens que vous aimez, et du lien civil, juridique, que vous avez avec eux.
04:48 Alors, évidemment, il y a un premier sujet qui est, quand on est marié,
04:52 il y a la protection du conjoint survivant.
04:54 S'il vous arrive quelque chose, qu'est-ce qui se passe pour votre conjoint ?
04:57 Donc il y a évidemment un certain nombre de protections qui sont activées dans le droit en France, dans le code civil,
05:02 mais qu'on peut renforcer avec des enjeux de donation aux derniers vivants,
05:06 qui emmènent plus de droits pour le conjoint survivant par rapport aux autres héritiers dits réservataires,
05:11 et notamment les enfants.
05:12 Ça, c'est un point important, donc c'est des choses qu'on peut faire.
05:14 On peut aussi travailler, même si on est en séparation de biens,
05:16 avec un régime où il y a bien deux patrimoines propres des époux complètement séparés,
05:20 on peut travailler avec une société d'acquais.
05:22 C'est pas une structure juridique, au sens société anonyme ou société à responsabilité limitée.
05:28 C'est vraiment une enveloppe civile dans laquelle chacun des époux apporte une partie de son patrimoine
05:31 pour le mettre en commun, mais on choisit exactement ce qu'on met en commun.
05:34 Ça permet de renforcer les droits du conjoint survivant pour mieux le protéger
05:38 le jour où la succession s'ouvre parce qu'un des conjoints décède.
05:41 - Est-ce que ça veut dire, Jean-Edouard Déhiant, que par exemple pour un paxé, il faut faire un testament ?
05:45 - Alors, quand on est paxé, c'est différent.
05:47 Mon partenaire de pax, j'ai un certain nombre d'engagement vis-à-vis de lui,
05:51 mais c'est un contrat qui n'est pas un contrat de mariage.
05:54 - Oui, ça c'est important.
05:56 - En fait, il faut bien comprendre que mon partenaire de pax est un étranger pour moi, un peu comme un concubin.
06:00 Ça veut dire que si je veux lui donner quelque chose, il va bien falloir que j'utilise ma quotité disponible,
06:05 c'est-à-dire la partie de mon patrimoine que le Code civil m'autorise à donner à qui je veux,
06:09 et non pas à mes héritiers dits réservataires, notamment mes enfants,
06:12 qui sont ceux que je ne peux pas déshériter.
06:15 - D'où la nécessité de faire un testament ?
06:16 - D'où la nécessité de faire un testament.
06:18 Le problème est que le testament permet d'orienter cette partie de mon patrimoine,
06:22 la quotité disponible dont je peux disposer librement,
06:24 vers la personne que j'aime, avec qui je suis paxé, ou mon concubin ou ma concubine.
06:28 Le problème, c'est que ça ne fait pas du tout baisser les droits de succession.
06:31 Ils sont très confiscatoires, mais ça protège.
06:34 Maintenant, il faut mettre à côté au moins de ce que je donne, par exemple, le cadre de vie.
06:39 Donner la résidence principale à la personne avec qui on vit, même si on n'est pas marié,
06:43 pour protéger son cadre de vie le jour où on n'est plus là, c'est bien,
06:46 mais il y aura des droits très élevés, et donc il faut aussi donner de l'argent
06:49 pour lui permettre de payer les droits liés à ce qu'il reçoit par la disposition testamentaire que j'ai mise en œuvre.
06:55 - Une question simple, mais que beaucoup de personnes se posent, surtout au gré de l'actualité,
06:59 est-ce qu'on peut déshériter ses enfants ?
07:01 Alors, on a bien vu l'histoire de la famille Halidé, maintenant la famille Delon,
07:04 il y a aussi l'histoire de Jean-Michel Jarre avec son père, Maurice Jarre,
07:07 qui a organisé les choses de manière à ce que Jean-Michel Jarre n'ait rien,
07:10 et d'ailleurs, il essaie de récupérer quelque chose.
07:13 Alors, peut-on déshériter ses enfants ?
07:15 - La réponse est non. On ne peut pas déshériter ses enfants, sauf dans un cas qui est très important.
07:19 Je vais vous donner un exemple, la pédagogie c'est plus facile si c'est illustré.
07:23 J'ai l'autre jour donné la nue propriété, en me réservant le suffri,
07:27 c'est-à-dire l'usage du bien, d'une maison à mes enfants, à mes cinq enfants.
07:31 Je l'ai fait chez le notaire, et donc une fois que c'est fait, c'est fait.
07:34 Vous ne pouvez pas reprendre ce que vous avez donné, sinon votre intention libérale, elle n'existe plus.
07:39 En revanche, il y avait une petite clause dans l'acte de donation que nous avons signé chez le notaire,
07:44 qui dit que s'ils attendent à ma vie, ou s'ils n'assurent pas leur obligation alimentaire
07:49 le jour où je suis très vieux, et où je dépends d'eux pour survivre, pour être nourri, logé, etc.
07:54 à ce moment-là, la donation peut être remise en cause.
07:56 - D'accord. Donc, ça s'organise, c'est clairement, par acte ?
08:01 - Ça s'organise, évidemment. Par acte notarier, c'est très important de passer chez le notaire,
08:06 même pour des petites choses. Pour une raison extrêmement simple, c'est que ça permet d'être sûr
08:09 qu'on garde l'équilibre entre ses enfants, par exemple.
08:11 Donc toujours penser à faire plutôt des donations partages, qui figent les valeurs le jour où on donne,
08:16 plutôt que des donations simples. Là, je vous donne un exemple.
08:19 J'ai deux enfants, je leur donne 1 000 euros chacun. Il y en a un qui va à Ibiza pour le dépenser en vacances,
08:25 et l'autre qui crée une boîte avec ses 1 000 euros, qui, le jour où je meurs, vaut 10 millions.
08:28 Et bien, celui qui a tout dépensé à Ibiza pourra réclamer sa cote part des 10 millions
08:32 si j'ai fait une donation simple. Ça peut créer des petites tensions dans les familles.
08:36 - Oui, ça pose question.
08:37 - Alors que si je l'ai fait en donation partage, j'ai figé les 1 000 euros,
08:40 et ce que ça devient ne crée plus de problème familial le jour de la succession.
08:44 - Alors, tout le monde ne s'y connaît pas. Ce sont des sujets quand même assez compliqués.
08:47 Et puis, en plus, il y a de l'affect sur ces sujets-là.
08:49 Comment on fait pour calculer sa capacité de donation ?
08:52 Il y a un moyen ? Est-ce que soi-même, on est capable de le faire ? Il faut voir des professionnels ?
08:56 - Alors, il vaut mieux le faire avec un professionnel, parce que ça permet de prendre tous les enjeux
08:59 et surtout tous les réservoirs des différents outils, l'assurance-vie, la donation exceptionnelle de somme d'argent,
09:04 les abattements classiques sur les opérations de donation, etc.
09:08 Tout ça se cumule, et on va utiliser tel ou tel réservoir en fonction de sa situation et de son projet de vie,
09:13 et des gens à qui on veut mettre le pied à l'étrier ou qu'on veut protéger.
09:17 - Donc, il faut aller voir des gens comme vous ou des notaires.
09:19 - Il faut aller voir des professionnels du patrimoine, et il y aura de toute façon un travail, ce que j'appelle moi,
09:22 en interprofessionnalité entre le professionnel du patrimoine et le notaire.
09:26 - Merci Jérôme Dédéian.
09:27 - Je rappelle que vous êtes le fondateur de mon partenaire patrimoine.
09:31 Tout de suite, on explique quelque chose.
09:33 Intergestion REM, spécialiste de l'épargne en SCPI depuis plus de 30 ans, présente...
09:39 Sud Radio, oser investir, le coin de l'expert.
09:43 - Et l'expert aujourd'hui, c'est Guy Marti, notre consultant justement, en gestion de patrimoine, fondateur de PierrePapier.fr.
09:49 Alors avec Guy Marti, Thomas, vous allez nous parler de fonds d'investissement.
09:52 - Oui Jean-Marie, parce qu'on va surtout s'attacher au mot "fonds".
09:55 On connaît maintenant le goût de Guy pour nous expliquer les mots.
09:58 Mais à quel sens donnez-vous à ce fameux mot "fonds" ?
10:01 - En français, les mots sont parfois difficiles à écrire.
10:05 Fonds, F-O-N-D ou F-O-N-D-S ?
10:07 - F-O-N-D-S.
10:09 - Eh oui, mais en fait, l'origine des deux mots est la même.
10:14 C'est-à-dire le fonds, ce qui est en bas, et très vite, ça a signifié le sol, la terre.
10:21 Et à une époque où la richesse était surtout terrienne, "fonds", F-O-N-D-S, est devenu synonyme de fortune.
10:28 - Ce qui veut dire, Guy, que quand on parle de fonds publics, c'est de l'argent du coût public.
10:32 - Exactement.
10:33 - Et si vous investissez à fonds perdus, ça veut dire que vous êtes en train de tout perdre.
10:37 Alors en fait, on met un "S" à chaque fois pour dire qu'il s'agit d'argent.
10:46 Et c'est déjà ce que faisait Rivarol quand au 18ème siècle, il avait donné une phrase à sa Jean-Marie Lemra, pour les startups d'aujourd'hui.
10:55 Il avait dit "les idées sont des fonds, F-O-N-D-S, qui ne portent intérêt qu'entre les mains du talent".
11:02 - C'est joliment dit.
11:03 - Du coup, on parle de fonds d'investissement ou on va parler de fonds immobiliers ?
11:08 - Alors ça c'est un sens nouveau. En fait, simplement parce que le monde a changé.
11:11 Autrefois, la capacité à investir en bourse ou en immobilier était surtout personnelle ou familiale.
11:16 Et puis l'épargne s'est démocratisée.
11:18 Et si on rassemble les fonds de nombreux épargnants, on peut avoir une entité qui pèse lourd et qui peut investir dans de meilleures conditions.
11:26 D'où les fonds en bourse, OPCVM, ou Organisme de Placement Collectif en Valeurs Mobilières, ou les fonds immobiliers, les CPI, Société Civile de Placement Immobilier.
11:39 - Merci Guy Marti.
11:40 - Merci à vous. Et comme quoi on aura compris que la phrase "toucher le fond" peut avoir un double sens grâce à vous.
11:44 A bientôt sur Sud Radio avec Thomas Binet. On vous retrouve dimanche prochain en tout cas. A bientôt.
11:48 - A bientôt.

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