• il y a 9 mois
Les Vraies Voix de l'emploi avec Pascal Brethomé, Président régional de Mobilians Pays de la Loire et directeur du garage et de la carrosserie Brethomé, Stéphane Taisson, Directeur commercial du GNFA, Yann Sellier, Responsable domaine Carrossiers - GNFA et François Allain, Animateur phare de l’émission de télévision « Vintage Mecanic » diffusée sur RMC Découverte et ambassadeur du salon

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##LES_VRAIES_VOIX_DE_L_EMPLOI-2024-03-05##

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Transcription
00:00 Sud Radio, 19h20, les vraies voies de l'emploi.
00:04 Et on est ravis de vous retrouver dans les vraies voies de l'emploi avec Philippe David.
00:07 On est ensemble jusqu'à 10... 20h.
00:10 Voilà, je comptais sur mes doigts.
00:12 Il m'en manquait un. Ça va Philippe David ?
00:13 Ça va toujours très bien, en pleine forme.
00:15 Je vous propose un rendez-vous à ne pas manquer.
00:17 La capitale girondine s'apprête donc à dérouler le tapis rouge
00:21 pour la quatrième édition du salon des professionnels de la carrosserie et de l'après-vente.
00:25 C'est le 12 et le 13 mars prochains.
00:27 Bordeaux devient donc le hub de l'innovation automobile,
00:31 entre autres sur les avancées et les talents de la carrosserie et de l'après-vente.
00:34 Ce rendez-vous est l'occasion rêvée pour les professionnels de se rencontrer,
00:38 d'échanger sur les dernières innovations et de s'inspirer des pratiques de pointe.
00:41 Enjeu du salon sur la transformation de la filière automobile,
00:44 le secteur automobile est un tournant crucial entre les défis de l'électrification,
00:48 de la connectivité et de la digitalisation.
00:50 L'édition 2024 du salon met en avant les métiers qui évoluent au rythme des nouvelles technologies
00:55 comme l'intelligence artificielle et interroge l'impact de ces transformations sur l'emploi.
00:59 Mobiliance au cœur de cette dynamique s'attèle à promouvoir des carrières enrichissantes pour les jeunes
01:04 tout en répondant aux exigences actuelles et futures du marché.
01:07 Et en dernière partie, avenir, la boussole de l'avenir professionnel.
01:11 Dans un monde où le choix d'une vocation s'apparente souvent à une quête de complexe,
01:15 avenir se présente comme le phare dans le brouillard des décisions de carrière.
01:19 Avec son lancement en février, arrêtez de rire,
01:21 cette application avant-gardiste française promet d'éclairer le chemin des utilisateurs
01:26 de tous les âges vers l'avenir professionnel.
01:29 François Brunet et Guillaume Charles, fondateurs d'Avenir, seront avec nous
01:33 dans la dernière partie de cette émission.
01:34 On vous souhaite la bienvenue, les vraies voies de l'emploi.
01:36 Avec une table très fournie autour de nous, Pascal Bretomé est avec nous,
01:45 président régional de Mobiliance Pays de la Loire et directeur du garage de la carrosserie.
01:49 - Bretomé, bonsoir, merci d'être avec nous. - Bonsoir.
01:52 Un ambassadeur de choix, de goûts, de talents, François Allain est avec nous.
01:58 - Bonsoir François Allain. - Bonsoir.
01:59 Animateur phare de l'émission de télévision Vintage Mécanique,
02:02 diffusée sur RMC et ambassadeur de ce salon.
02:05 Et on a également Stéphane Tesson, directeur commercial du GNFA. Bonsoir.
02:09 - Bonsoir. - Et en zoom, Yann Scellier,
02:11 responsable domaine carrossier GNFA, basé en Aquitaine
02:14 et qui participe au salon depuis trois éditions. Bonsoir.
02:18 Et voilà, on a fini l'émission, les titres sont tellement longs
02:20 que finalement on n'a plus le temps de parler.
02:22 Merci d'être venu messieurs.
02:23 - Merci. - Non, plaisante.
02:24 Allez, on revient sur ce salon des professeurs de la carrosserie et de la pré-vente.
02:28 Alors c'est le 12 et le 13 mars prochains, c'est à Bordeaux.
02:32 Quatrième édition, sous quel signe finalement ?
02:35 Est-ce qu'il y a une grande thématique ?
02:37 Bon, la thématique pour ce soir ça va être l'emploi
02:39 et effectivement il va y avoir un job dating qui va être organisé.
02:42 Et donc n'hésitez pas à venir, il y a beaucoup d'offres d'emplois pour voir.
02:46 Et avec beaucoup de métiers, vous aurez la chance de pouvoir rencontrer
02:50 beaucoup de professionnels et de dirigeants d'entreprise.
02:53 Alors il se situe au Palais des Expositions de Bordeaux-le-Lac, c'est bien ça ?
02:56 C'est ça.
02:57 Quelle est sa particularité ? Est-ce qu'il y a d'autres salons comme ça en région ou à Paris ?
03:02 Expliquez-nous.
03:03 Alors non, non. Si je peux me permettre, non.
03:05 C'est le premier salon de la carrosserie en fait.
03:07 Et donc effectivement c'est sa quatrième année.
03:09 Donc c'est un salon important pour nous, pour les métiers de la carrosserie
03:12 parce que c'est un métier qui est en pleine évolution.
03:14 Il y a beaucoup, beaucoup d'innovation et donc c'est intéressant de se retrouver
03:17 en tant que professionnel pour rencontrer d'autres professionnels,
03:20 pour rencontrer aussi des acteurs de la formation
03:22 et puis accueillir les jeunes parce qu'on a besoin de jeunes dans nos métiers.
03:26 Et pour un salon d'exception, il fallait forcément un ambassadeur d'exception.
03:30 On parle d'artisanat.
03:31 Non, non, il ne flatte pas, ne vous inquiétez pas.
03:33 On a du mal à associer ces mots, mais on est vraiment chez des artisans
03:37 aujourd'hui dans ces métiers de la pré-vente.
03:40 Alors d'abord ce qu'il faut définir, c'est qu'est-ce qu'on appelle dans la pré-vente
03:44 la réparation, il y a pas mal d'expertise et surtout la carrosserie.
03:48 Oui, parce qu'en fait on oublie, mais une voiture, enfin une voiture ou autre,
03:52 mais la voiture reste le sujet principal évidemment,
03:54 c'est que quand ça marche tout va bien,
03:56 mais il y a forcément ensuite un entretien normal d'un véhicule.
03:59 Ensuite quand il y a des petits pépins, normal et obligatoire, absolument Cécile.
04:04 Et ensuite il y a évidemment les aléas que peuvent connaître tous les utilisateurs,
04:09 des petits accrocs, des petits accidents, parfois des accidents moins drôles,
04:12 plus compliqués, donc bien sûr il y a toute une filière évidente
04:16 qui restera quel que soit le type de carburation,
04:19 enfin le type de motorisation, que ce soit du thermique, de l'électrique,
04:23 enfin tout ce qu'on veut de soutenir une voiture ressemblera à priori longtemps à une voiture.
04:27 Donc un choc fait que le métier de la carrosserie,
04:31 quel que soit le type de véhicule, restera pendant évidemment longtemps
04:35 quelque chose d'important et d'utile,
04:37 que ce soit pour les véhicules particuliers, les véhicules utilitaires,
04:40 les véhicules de transport en commun, etc.
04:42 Donc bien sûr c'est un domaine très important.
04:44 Yann Selyé, vous êtes le régional de l'État, puisque vous êtes en Nouvelle-Aquitaine.
04:48 Dans ce salon il y a des démonstrations de débosselage,
04:51 quand on regarde le site, je veux vous dire en Occitan, en Quésaco, qu'est-ce que c'est ?
04:57 En fait c'est des professionnels de débosselage qui font des démonstrations
05:01 pour justement attirer les jeunes aussi sur ce métier-là
05:05 et leur permettre aussi de découvrir d'autres facettes.
05:08 C'est ça. Quand on va dans ce salon aujourd'hui,
05:14 tous les professionnels sont réunis.
05:16 On sait que bien entendu l'automobile est en parfaite mutation,
05:20 il faut le savoir, mais ça passe par effectivement tous les métiers.
05:23 Donc ça veut dire que formation, nouveaux métiers,
05:26 et nouvelle corde à certains métiers qui existent encore aujourd'hui.
05:30 Oui, là effectivement, ce salon-là, cette année,
05:32 il y aura la prévente auto qui va être associée.
05:34 Et donc d'habitude on n'avait que la carrosserie.
05:36 Donc là, il y a la prévente auto, il y a les mécaniciens,
05:38 et toutes les formes de réparation.
05:40 Aussi par rapport à l'artisanat, je voulais juste en rajouter,
05:42 en fait c'est des métiers de la mobilité,
05:44 c'est des métiers souvent à la campagne,
05:46 et donc il y a un garage dans chaque ville ou dans chaque commune de France.
05:50 Et donc forcément ce sont des petites entreprises.
05:52 C'est presque un commerce de proximité.
05:55 Oui, il y a certaines communes où il ne reste plus que ça.
05:57 Et donc effectivement, il va y avoir plus de mécaniques et tout ça,
06:01 et donc là, on va avoir la chance d'avoir le GNFA avec nous,
06:05 pour justement nous proposer des formations tout au long de la vie.
06:09 Parce que c'est aussi ça qui est important,
06:11 c'est que nos métiers, il nous faut des jeunes apprenants,
06:13 mais ensuite on apprend tout au long de la vie.
06:15 Donc nos métiers sont en mutation, mais ce n'est pas un problème.
06:17 Parce qu'on a cette culture-là, justement, de formation,
06:20 et on a envie de s'élever.
06:22 Et Yann, c'est dit, on parle de carrosserie évidemment,
06:24 mais il n'y a pas que les carrosseries,
06:26 puisqu'il y a 60 exposants qui viennent un peu de tous horizons.
06:29 Alors on peut avoir par exemple Flex Fuel, qu'on connaît bien,
06:31 on les a reçus pour rouler à l'éthanol,
06:33 ou EBP qui fait des logiciels.
06:35 C'est un salon plus vaste que seulement la carrosserie finalement.
06:38 Au fur et à mesure des années, c'est quand même élargi avec différents paramètres,
06:44 et c'est vrai qu'aujourd'hui, on retrouve vraiment la carrosserie et l'après-vente.
06:47 Alors qu'avant, à l'origine, c'était qu'un salon carrosserie,
06:49 mais pour sa quatrième année, je pense que là, il est bien élargi, le champ des possibles.
06:53 Alors Stéphane Tesson, merci d'être avec nous.
06:55 Vous êtes directeur commercial du GNFA.
06:57 Déjà pour comprendre ce qu'est le GNFA, qui est un centre de formation aujourd'hui.
07:02 Oui, effectivement, c'est un centre de formation de la branche automobile.
07:08 Et quel type de formation ? Est-ce que vous êtes plus largement sur la carrosserie,
07:12 mais plus largement sur d'autres métiers aussi ?
07:15 Alors oui, on est sur l'après-vente, donc la mécanique, la carrosserie.
07:18 On est sur les formations continues, comme le disait Pascal,
07:22 c'est-à-dire on accompagne la montée en compétence des collaborateurs en poste
07:27 et on travaille aussi l'alternance pour alimenter les viviers de demain.
07:33 François, il y a un stand MOF, Meilleur Ouvrier de France.
07:37 Alors en général, sur FUDRADIO, on a les MOF en pâté en croûte,
07:40 avec Vincent Ferriot, on nous en apporte.
07:42 En début d'année, il y a le MOF pour la galette des rois.
07:45 C'est quoi un MOF en carrosserie ?
07:47 Ça prouve déjà que...
07:49 C'est moins agréable que le pâté en croûte, je le dis.
07:51 Pour nous qui sommes en studio, c'est le...
07:53 Non, non, non, non, non.
07:54 Certes, mais le pâté en croûte, il faut l'amener par un moyen ou par un autre.
07:58 Donc quelque part, c'est complémentaire.
08:01 Ce qui est formidable, c'est qu'on est quand même dans des métiers.
08:04 Il ne faut pas oublier un détail important, je pense,
08:07 les jeunes d'aujourd'hui vivent quand même dans un univers qui est,
08:09 on ne va pas se mentir, qui est clairement autophobe.
08:12 Moi, je vois par mon métier de journaliste et notamment la partie voiture ancienne,
08:18 même si à la base, je suis journaliste généraliste auto,
08:21 qu'il y a un regain aujourd'hui chez les jeunes,
08:24 depuis une dizaine d'années,
08:26 pour les métiers de l'automobile et de l'automobile ancienne, bien sûr.
08:31 Mais il y a un intérêt là-dessus, ce qui est quand même à souligner,
08:35 parce qu'a priori, ils ne sont pas éduqués dans un univers qui est pro-automobile.
08:40 Il y a aussi une évolution de la part des femmes dans l'automobile.
08:43 C'est bien, parce que c'est quand même quelque chose qui a évolué lentement, mais sûrement.
08:49 Donc ça, c'est une vraie évolution du métier.
08:52 Et voilà, ce sont des choses qui sont plutôt encourageantes pour le futur,
08:55 même si, à priori, on nous dit toujours des tas de choses négatives.
08:58 Ben non, il n'y a pas que du négatif, heureusement.
09:00 Donc ça, c'est déjà quelque chose d'important.
09:02 On a toujours l'impression que les carrossiers, François Alain,
09:06 ce sont des gens qui repeignent des voitures,
09:08 mais il y a des vrais concours.
09:09 Il faut vraiment expliquer que ce sont des véritables expertises.
09:14 Ce ne sont pas des voies de garage, pour le coup.
09:16 Non, pas du tout.
09:18 Vous ne permétriez pas.
09:20 Non, mais moi, je mérite des applaudissements.
09:23 Merci, merci.
09:25 C'est bon, vous pouvez reprendre une émission normale.
09:29 On est vraiment sur des expertises et c'est important de le rappeler sur ces domaines.
09:36 En termes de stimulation, il y a effectivement,
09:39 dans les différents réseaux qui existent dans le domaine de la carrosserie,
09:42 il y a dans les entreprises internes ou même parfois au niveau des salons,
09:46 des concours qui sont assez stimulants.
09:49 C'est valorisant de se dire "tiens, je vais participer à un concours
09:52 et je vais gagner ou pas gagner",
09:54 comme dans beaucoup d'autres secteurs finalement.
09:56 Mais pourquoi pas dans l'univers de la carrosserie, au contraire.
09:58 Absolument.
09:59 Parce que là, il y a deux choses différentes.
10:00 Il y a ceux qui ont des métiers où on change une aile purement et simplement,
10:04 et puis les métiers où, et ça recommence à bien naviguer là-dessus,
10:08 à réparer plutôt que de forcément systématiquement changer.
10:12 Pascal Brottomé veut vous dire un mot.
10:14 Si je peux me permettre, c'est un métier de passion.
10:16 Et en fait le concours c'est toute la semaine.
10:18 Quand on fait un véhicule qui arrive et qui est cassé,
10:20 et quand on le rend, on est quand même très très fiers du travail.
10:23 Et donc c'est un métier de passion et c'est absolument pas une voie de garage, pas du tout.
10:27 Et je voulais aussi revenir un peu sur le GNFA,
10:29 parce qu'actuellement ils sont en train d'essayer de faire
10:32 une passation de mécanicien traditionnel en e-mécanicien.
10:37 Ils mettent en place une formation.
10:39 On a parlé du meilleur ouvrier de France de l'aile,
10:42 et puis quand c'est des cuisiniers, c'est les meilleurs ouvriers de France de l'aile ou de la cuisse.
10:45 C'est un peu ça.
10:46 Il a pris le micro pour dire ça.
10:48 Ça sert aussi.
10:51 Allez-vous rester avec nous, on revient dans un instant.
10:53 On fait une petite pause.
10:54 Les vraies voies de l'emploi avec les métiers de l'automobile,
10:59 les métiers de la carrosserie, de l'après-vente,
11:02 qui sont des véritables métiers, des véritables expertises.
11:04 Et j'insiste sur le mot expertise,
11:07 parce que ce sont des métiers qui demandent une vraie qualification,
11:10 et qui dans le temps, plus vous faites ce métier,
11:12 forcément plus vous devenez un expert,
11:14 et plus c'est important pour nous.
11:17 Stéphane Tesson, vous êtes directeur commercial du GNFA,
11:20 et je vais revenir aussi avec Yann Sellier,
11:22 qui est responsable du domaine carrossier GNFA,
11:24 basé en Aquitaine,
11:25 et qui participe aussi au Salon Pan.
11:28 Et non pas au Talon, n'importe quoi.
11:30 Moi je le connais, il fait les deux.
11:32 C'est parce que son deuxième prénom est Tachine, c'est ça ?
11:37 Vous faites ce que vous voulez de vos week-ends,
11:40 moi ça ne me regarde pas.
11:41 Mais envoyez-nous des photos.
11:43 D'abord, est-ce que ce sont des métiers qui sont en tension ?
11:48 Et ça c'est important de le dire.
11:49 Est-ce qu'aujourd'hui, on recherche des carrossiers ?
11:52 Est-ce qu'aujourd'hui, toutes ces expertises,
11:53 on se dit "Tiens, il faudrait qu'une nouvelle génération arrive".
11:56 Oui, je crois qu'en ce moment, on cherche 21 000 postes
12:00 à pourvoir dans nos métiers.
12:03 Sur quel secteur exactement ?
12:05 Carrosserie, mécanique,
12:07 ça peut être la réception après-vente...
12:11 Allez-y, allez-y, vas-y, passez à l'auto.
12:17 7 000 postes de mécaniciens auto,
12:20 2 300 postes pour les mécaniciens camions,
12:23 2 600 postes pour les carrossiers,
12:26 et 21 000 postes pour la totalité,
12:28 parce qu'il y a les vendeurs, il y a les auto-écoles,
12:30 il y a les contrôles techniques,
12:31 les contrôles techniques sont en tension aussi.
12:33 Et donc on a 21 000 postes à pourvoir.
12:36 Je voulais rebondir avec François Hélin,
12:39 de dire, est-ce que ça veut dire aujourd'hui
12:41 qu'il y a un problème de communication sur ces métiers
12:43 dès le plus jeune âge ?
12:46 Je crois que malheureusement, pendant des générations,
12:48 c'est parescent, c'est pendant des générations,
12:50 on a dévalorisé les métiers manuels
12:53 en disant aux enfants, si t'es pas bon à l'école,
12:55 tu feras un BEP ou un CAP, ce qui est une connerie totale.
12:58 Et aujourd'hui, on se retrouve,
13:00 on paye les pots cassés aussi pendant longtemps,
13:02 de ne pas avoir suffisamment de main d'oeuvre qualifiée
13:04 dans des métiers qui parfois sont passionnants.
13:06 Alors bien sûr qu'il y a des moments,
13:07 bien sûr quand on démarre un métier,
13:09 oui, on ne commence pas par les trucs les plus rigolos,
13:11 forcément, comme dans tous les métiers, de toute manière.
13:13 Mais en tout cas, le problème, c'est qu'on a détourné
13:15 pendant des années, des tas de générations de jeunes
13:17 aller vers des métiers, à faire des bac +4,
13:19 5, 6, pour finalement ne pas avoir de boulot à la sortie,
13:22 alors que dans les métiers manuels,
13:24 il y avait des débouchés et il n'y avait personne.
13:26 C'est ça le vrai problème en France depuis 3, 4 générations.
13:29 - Yann Célier, vous qui êtes restaurateur du domaine carrossier
13:31 au GNFA basé en Aquitaine,
13:33 vous avez des jeunes apprentis qui viennent travailler avec vous,
13:36 où les écoles, les centres de formation, les CFA vous disent
13:38 "Nous, on n'arrive pas à attirer les jeunes,
13:41 comment ça se passe pour qu'on ait une telle pénurie ?
13:43 Puisque 21 000, ça fait quand même du monde.
13:45 - C'est beaucoup.
13:47 Nous, on fait de la formation continue,
13:49 c'est de la formation après les diplômes initiaux.
13:51 Mais par contre, on voit bien que les entreprises
13:53 aujourd'hui sont vraiment en recherche de pénurie,
13:56 et que les jeunes aujourd'hui, quand on leur parle
13:58 de carrosserie peinture, ils voient ça comme un ancien métier
14:00 où il n'y a pas d'évolution.
14:02 Alors qu'aujourd'hui, c'est un vrai métier avec des activités,
14:04 c'est de l'artisanat, c'est vraiment un esprit de l'artisanat
14:07 avec des artistes qui vont remettre en état des véhicules
14:10 et on a cet effet "Waouh" qui est différent par rapport à la maintenance.
14:13 Pour la maintenance, on a ouvert les véhicules,
14:15 pour la réparation, tout va bien.
14:17 En carrosserie, le client récupère son véhicule
14:19 comme quoi il est plus beau qu'avant l'accident.
14:21 C'est un vrai métier avec de l'avenir.
14:23 - Stéphane Tesson ?
14:25 - Oui, on accompagne ce manque de main-d'oeuvre
14:28 avec la reconversion aussi au GNFA.
14:30 - Je voulais vous en parler.
14:32 - Avec l'ensemble des acteurs de la branche,
14:34 la NFA, parce qu'on a anticipé avec eux Immobiliens,
14:38 et aujourd'hui, ça fonctionne plutôt très bien.
14:41 On a des gens qui savent déjà un peu plus ce qu'ils veulent,
14:43 parce qu'on sait qu'aujourd'hui, quand on sort de l'école,
14:46 quand on arrive en première, il faut choisir son orientation,
14:49 on est un peu paumé.
14:51 La reconversion répond en partie à ça,
14:54 c'est-à-dire que quand on a 35 ans et qu'on s'est trompé,
14:57 la branche nous permet aujourd'hui
15:01 de faire un revirement de situation et d'aller dans ces métiers-là.
15:04 - C'est en combien de temps ?
15:05 Parce que c'est ça qui est intéressant pour ceux qui nous écoutent aujourd'hui.
15:08 Le plus jeune âge, c'est à partir de quel âge,
15:11 pendant combien d'années, et la reconversion aussi.
15:14 - La reconversion, comme l'a dit Pascal tout à l'heure,
15:17 - Avec talent, comme l'a dit Pascal avec talent.
15:20 - Sans talent.
15:22 - Il faut tout l'environ.
15:24 - On est en forme.
15:26 - C'est un peu toute la vie, c'est-à-dire que la reconversion,
15:29 elle dure trois mois, on va dire,
15:32 50% d'entreprise, c'est l'initiation au métier.
15:36 Mais par contre, ils ont 35 ans,
15:38 quand ils sortent, ils savent déjà faire pas mal de choses.
15:41 Donc Yann et ses équipes en carrosserie, par exemple,
15:43 on a aussi en mécanique.
15:45 Et à la fin, on leur propose, par rapport à leur niveau,
15:48 tout un tas de formations prises en charge,
15:51 qui ne sont pas gratuites, c'est des formations de qualité,
15:54 ils sont pris en charge par l'OPCO,
15:57 - Et rémunérés.
15:59 - Et rémunérés, et en fait, ils peuvent le faire tout au long de leur parcours.
16:03 - Pascal Brottomé ?
16:04 - J'ai un jeune de 31 ans, il est venu chez moi, il est bouché.
16:07 En fait, c'est une famille de bouchés, donc il parle le bouché,
16:10 et il voulait être mécanicien depuis tout le temps.
16:12 31 ans, il ne pouvait plus être apprenti.
16:14 En fait, les apprentis, c'est jusqu'à 27-28 ans.
16:17 - Il a eu une erreur magistrale, d'ailleurs.
16:19 - Donc il ne pouvait pas.
16:20 Et donc il est venu me voir,
16:22 et moi je l'ai embauché avec l'aide, justement,
16:24 on a fait une proie.
16:26 - Une proie ?
16:27 - Il est embauché chez moi pendant un an,
16:29 il est en centre de formation avec les apprentis,
16:31 mais par contre, toute la formation n'est pas prise en charge
16:34 par l'OPCO Mobilité.
16:36 Et là, l'ANFA, la profession, prend le reste en charge.
16:39 Donc, pour la formation, ça ne me coûte zéro.
16:42 Donc j'ai un jeune de 31 ans, hyper motivé,
16:45 formation, zéro.
16:46 Pendant un an, je le paie, le SMIC,
16:48 le SMIC, il est à 39 heures, donc il gagne 1 600 euros net,
16:51 je crois, environ.
16:52 - Pour démarrer.
16:53 - Pour démarrer, mais il a déjà son CDI,
16:55 il a déjà sa place chez moi,
16:56 et l'année prochaine, il va pouvoir rester chez moi,
16:58 et là, je vais mettre en place des CQP,
17:00 des contrats de qualification professionnel,
17:03 avec le GNFA.
17:04 Et donc là, il fera des formations de 3 à 6 mois, ou un an,
17:07 et il va continuer à t'accompagner tout au long de la vie.
17:10 Pour l'alternance, 71 000 jeunes ont signé l'alternance chez nous.
17:14 7% de la totalité des apprentis sont en formation
17:17 dans nos professions.
17:18 On a beaucoup de jeunes qui viennent.
17:20 Le problème, pour certains, c'est une voie de garage.
17:24 C'est pour ça que ça m'énerve, cette voie de garage.
17:26 Et on a besoin de jeunes intéressants et intéressés.
17:29 Nos métiers, ils sont compliqués,
17:31 ils ne sont absolument pas simples.
17:33 - L'alternance est intéressante.
17:34 - Ils sont hyper intéressants, par contre.
17:36 Parce que quand c'est compliqué, c'est là où ça devient intéressant.
17:38 - Absolument.
17:39 Est-ce qu'il y a une féminisation, aujourd'hui,
17:44 de plus en plus autour de la voiture ?
17:46 François, on voit de plus en plus de filles passionnées par l'automobile.
17:50 - C'est vrai que pour l'instant, il y en a beaucoup dans le domaine de la vente.
17:53 D'ailleurs, les filles performent clairement, parfaitement,
17:58 même parfois mieux que les garçons.
17:59 Ensuite, dans les ateliers,
18:01 oui, effectivement, dans les ateliers, la parité, ce n'est pas pour demain.
18:04 Mais c'est quand même quelque chose qui évolue.
18:06 - Ça démarre.
18:07 - Et ça, c'est vachement bien.
18:08 Parce qu'il y a des tas de jeunes femmes qui sont hyper motivées par tout ça.
18:12 Et je pense que Pascal ne dira pas le contraire.
18:14 - Plus de 19% de filles, justement,
18:17 qui est dans les 70 000 que je vous parlais,
18:19 plus de 19% de filles sont entrées chez nous.
18:21 Enfin, chez nous, dans nos métiers.
18:22 - Bien sûr.
18:23 - Aussi, il y a énormément de chefs d'entreprise femmes.
18:26 Il y a eu beaucoup de petits garages de campagne,
18:28 et ce sont leurs filles qui ont repris les garages,
18:30 et c'est elles qui tiennent la manette.
18:31 Après, on a beaucoup de vendeuses,
18:33 et on a beaucoup, et surtout, beaucoup de femmes
18:36 qui s'intéressent à la carrosserie, à la peinture.
18:38 Tout ce qui est esthétique, ça les intéresse beaucoup.
18:40 - C'est de l'art.
18:41 - Après, effectivement, ça reste encore un peu compliqué,
18:42 parce qu'il faut des équipements spécifiques.
18:45 - Stéphane Tézon.
18:46 - Yann l'a dit tout à l'heure, et Cécile vient de le redire,
18:49 en fait, la carrosserie, pour moi, c'est ni plus ni moins,
18:52 si on veut un peu remettre l'église au milieu du village.
18:55 C'est-à-dire que c'est comme un peintre,
18:58 mais il peint sur la toile.
19:00 Un carrossier ou un peintre, son support,
19:02 c'est la carrosserie et le plastique.
19:04 Mais à la fin, ça reste de l'art.
19:06 J'ai tenu une carrosserie centralisée à Paris
19:09 pendant quelques années.
19:10 La voiture, elle arrive, elle est pliée,
19:12 elle repart, vous avez le propriétaire ou la propriétaire
19:15 qui sont vraiment heureux.
19:17 Et ce qu'ils ont fait, c'est un talent incroyable.
19:21 - Est-ce que la télé, François Allain, a changé les choses ?
19:24 Est-ce que finalement, ça a ouvert peut-être des opportunités ?
19:28 - Ce serait prétentieux de ma part de le dire,
19:31 mais bien sûr que je le pense, évidemment.
19:33 - C'est un peu comme Masterchef pour la cuisine,
19:35 quoi, ça a donné envie.
19:36 - Mais bien sûr, mais pour une raison très simple.
19:38 - Pour une raison très simple, je pense que les émissions de télé,
19:40 que ce soit des émissions, entre guillemets,
19:42 de rénovation ou de bricolage, de cuisine,
19:45 ou effectivement d'automobile,
19:47 sont des émissions qui ont redonné envie aux gens
19:50 de faire eux-mêmes, de mettre les mains dedans
19:53 et de s'y remettre à faire du vrai.
19:55 Et je pense sincèrement que,
19:57 moi j'ai la chance d'être sur RMC Découverte,
19:59 qui est clairement devenu la chaîne de l'automobile en France,
20:01 avec des émissions très variées.
20:03 - Ça tombe bien, vous êtes sur la radio de l'automobile ici.
20:05 - Et voilà, ça tombe très très bien, nous sommes d'accord.
20:07 - Avec Laurence Perrault et Jean-Luc Moreau, vous le rappelez.
20:11 - Bien sûr, avec Laurence et Jean-Luc.
20:12 Non mais c'est vrai que c'est important,
20:14 parce qu'il y a une vraie passion là-dessus,
20:16 et donc ce retour à l'envie de faire soi-même,
20:18 et notamment dans la voiture ancienne,
20:20 les peintres en voiture ancienne,
20:22 il y en a certains, c'est des artistes.
20:24 - C'est du lourd.
20:26 - C'est des vrais artistes.
20:27 - Et on a la preuve en les écoutant,
20:28 que les carrossiers c'est vraiment des gens qui vont au mastic.
20:30 - Voilà.
20:31 - Pas mal.
20:32 - C'est une blague avant chaque pub.
20:34 - Ah bah vous en faites vous dès le retour,
20:36 alors il faut bien que je marque mon héritoire.
20:38 - Le but c'est d'embêter de moins en moins.
20:40 Le minimum quand même.
20:41 - Le mastic !
20:42 - Le but c'est de faire rire aussi,
20:44 parce que les gens en font "ah oui d'accord, ok".
20:46 - Non c'était trop spirituel !
20:48 - On revient dans un instant, à tout de suite.
20:50 Les vrais brins de l'emploi,
20:52 chaque semaine vous découvrez un univers.
20:54 Alors je ne sais pas si vous connaissez grand chose à l'automobile,
20:57 mais en tout cas on vous conseille de vous y intéresser,
20:59 parce que si vous avez des enfants,
21:01 allez voir ce qu'il se passe dans les CFA,
21:04 allez voir ce qu'il se passe dans les CAP,
21:06 allez voir ce qu'il se passe dans certains ateliers,
21:09 vous verrez des professionnels,
21:10 des vrais professionnels et surtout des passionnés,
21:12 parce que c'est un métier de passion François Alain.
21:14 Ce métier en général, quand on aime l'automobile,
21:17 forcément on rencontre des gens passionnants et passionnés.
21:20 - Il ne faut pas oublier que de toute manière la mobilité,
21:22 c'est le terme à la mode, mobilité,
21:24 le transport à la base, il ne faut pas oublier un truc,
21:28 c'est que notamment quand le transport individuel s'est démocratisé,
21:32 notamment après la seconde guerre mondiale,
21:34 et que c'est devenu des véhicules populaires,
21:36 ça a été un désenclavement des gens,
21:38 ça a été pour les gens un outil de liberté,
21:42 de découverte, de voyage.
21:44 Alors quand j'entends certaines voix aujourd'hui
21:46 qui ne comprennent pas ça,
21:48 si on les écoute, on va retourner au beu et à la charrue,
21:52 à un moment donné, il faut arrêter d'être débile.
21:54 - Mais les beus c'est lourd, le stationnement sera sur taxi.
21:56 - Surtout parce que oui.
21:58 Bref, c'est incroyable, parce que ça a été un mouvement de liberté
22:02 et d'épanouissement extraordinaire.
22:05 Donc la mobilité, c'est quelque chose de fondamental.
22:09 - Et puis on peut dire que les métiers de l'automobile,
22:11 vous êtes tous des personnes issues des métiers de l'automobile,
22:13 on va poser la question à Yann Sellier.
22:15 Par exemple, on est dans l'économie circulaire,
22:17 au salon à Bordeaux, il y aura même une conférence
22:19 sur ce qui s'appelle les PIEC,
22:21 les pièces de l'économie circulaire, il n'y a pas plus écologique que ça.
22:23 Est-ce que vous pouvez nous en parler ?
22:25 - Aujourd'hui, on a tout intérêt à susciter la PIEC,
22:28 parce que ça permet de commander local sur des véhicules
22:31 qui ont déjà été utilisés,
22:33 on évite de commander des pièces neuves,
22:35 de fabriquer aussi des pièces neuves.
22:37 Donc en fait, tout le monde s'y retrouve.
22:39 Et une pièce qui se trouve des fois dans un rayon de 100 km,
22:41 c'est beaucoup moins cher à déplacer
22:43 qu'une pièce qui va être à l'autre bout de la France.
22:45 - Voir à l'autre bout du monde !
22:47 - C'est vrai que ça coche toutes les cages,
22:50 Pascal Bretomé, de dire que d'une part,
22:53 forcément l'électrique,
22:55 tout le monde y trouve en tout cas ce qu'il veut,
22:58 avec l'avenir, avec l'hydrogène,
23:00 avec l'intelligence artificielle,
23:02 la technologie aujourd'hui qui évolue,
23:04 on est vraiment dans une génération,
23:06 de jeunes générations, de dire
23:08 c'est un métier d'avenir en fait.
23:10 - Complètement. On en parlait avant l'émission,
23:12 justement, imaginez un garagiste
23:14 qui a repris le garage de son père
23:16 et qui est agent de marque,
23:18 en fait dans sa vie, il ne s'est pas passé grand chose à part le diesel.
23:20 Maintenant, les jeunes qui vont reprendre nos garages,
23:22 ils vont peut-être, et je l'espère,
23:24 et ça je verrai que les politiques m'entendent,
23:26 ils vont devenir multi-carburants.
23:28 Ça veut dire qu'ils vont utiliser encore
23:30 du thermique, parce qu'il y en aura encore,
23:32 de l'électrique, du bio-éthanol,
23:34 de l'hydrogène, de l'améliorezone,
23:36 du gaz...
23:38 Imaginez, hyper intéressant !
23:40 Pour un jeune, ça sera super intéressant.
23:42 Et ça, c'est la mobilité. On parle des pièges,
23:44 on a vraiment une profession qui s'est
23:46 énormément adaptée
23:48 à tous les sujets.
23:50 La pièque, avant c'était un déchet,
23:52 la pièce, avant on appelait ça
23:54 des casse-auto. Maintenant, c'est des centres
23:56 de recyclage. Quand on y va, c'est plus
23:58 propre que dans certaines usines
24:00 ou dans certains... C'est super propre,
24:02 c'est bien fait.
24:04 On va en un clic, on récupère,
24:06 on achète une aile très facilement
24:08 et pas très cher. - Ce qui est intéressant
24:10 aujourd'hui, c'est de prendre une voiture
24:12 qui est âgée, et on lui donne une
24:14 seconde vie, on la rétrofite.
24:16 Je rappelle que le rétrofit,
24:18 ce n'est pas que l'électrique. Il y a plein de façons
24:20 de rétrofiter une voiture,
24:22 mais à chaque fois, la voiture passe de main en main,
24:24 et finalement, elle peut vieillir
24:26 longtemps, et en
24:28 bonne santé, si je puis dire.
24:30 - C'est ça. Et aussi,
24:32 on s'intéresse aussi aux voitures
24:34 de papa, la première voiture qu'on a eue.
24:36 On va pouvoir
24:38 réparer des plus vieilles voitures,
24:40 des voitures modernes, et
24:42 grâce à tout ce qu'on a pu faire avec les constructeurs,
24:44 maintenant, on peut aller sur le serveur
24:46 des constructeurs, et on peut télécharger les calculateurs.
24:48 Même un petit garage comme moi,
24:50 je ne suis pas obligé d'emmener la voiture chez un concessionnaire,
24:52 je vais télécharger toutes les données
24:54 sur les véhicules modernes.
24:56 On va pouvoir réparer un véhicule plus ancien jusqu'à
24:58 un véhicule très moderne. - Stéphane Tessot,
25:00 vous avez deux lignées, je crois que vous vouliez y réagir, mais sinon, j'avais une question.
25:02 Réagissez d'abord.
25:04 - C'est une bonne question ou pas ?
25:06 - J'en ai deux par an, j'en ai fait une hier,
25:08 ça m'étonnerait que ce soit aujourd'hui.
25:10 - Ne dites rien alors, excusez-vous.
25:12 - Oui, en fait, ce que dit Pascal, c'est qu'on est
25:14 dans un monde aujourd'hui,
25:16 déjà dans un secteur
25:18 qui a peu bougé pendant très très
25:20 longtemps, et
25:22 aujourd'hui, on a deux mondes qui coexistent,
25:24 c'est pas la fin du monde, mais c'est
25:26 le monde traditionnel
25:28 et le monde innovant,
25:30 et ça, aujourd'hui, c'est difficile pour les consommateurs
25:32 parce que...
25:34 - Attention au micro !
25:36 - On se retrouve pas forcément,
25:38 et pour les formations aussi, c'est compliqué,
25:40 parce qu'il faut encore des mécaniciens
25:42 et des carrossiers,
25:44 sur la tôle, et des mécaniciens pour le thermique,
25:46 mais il faut aussi faire des
25:48 "e-mécaniciens".
25:50 - Yann Célier, on parlait de tous les métiers différents,
25:52 parce qu'il y a de l'électrique, de l'hybride,
25:54 de l'éthanol, du gazoil, etc.
25:56 Ça évolue, pareil, dans la carrosserie,
25:58 maintenant, il y a des nouveaux matériaux, alors on sait qu'il y a
26:00 les pièces en métal, il y a les pièces
26:02 en fibre de verre, etc. Est-ce qu'il y a
26:04 des nouveaux matériaux qui arrivent pour être toujours plus légers,
26:06 résistants aux chocs, notamment en cas d'accident ?
26:08 - Ou sur la peinture, par exemple.
26:10 - On a des évolutions
26:12 de procédés, notamment en peinture, avec des peintures
26:14 qui sèchent beaucoup plus rapidement qu'avant,
26:16 en matière de tôle, etc.
26:20 On a des résistances beaucoup plus fortes. C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
26:22 une soudure qu'on faisait il y a 10 ans,
26:24 ou même il y a 5 ans en arrière, si on la refait aujourd'hui,
26:26 on passe à travers. Donc il faut continuer
26:28 à se former pour que
26:30 on respecte les procès
26:32 et les méthodes constructeurs.
26:34 Aujourd'hui, on ne peut plus travailler comme avant,
26:36 il faut se former pour s'adapter
26:38 à ce qu'il y a comme nouveauté.
26:40 Quand on discute avec les fondisseurs de matériel,
26:42 on se rend compte d'une chose, c'est que
26:44 souvent, les entreprises sont équipées,
26:46 mais ça tourne au fond du garage,
26:48 ce n'est pas mis en valeur. Donc en les formant,
26:50 on utilise ce matériel-là et on respecte
26:52 les méthodes constructeurs.
26:54 - Parce qu'une carrosserie, c'est
26:56 un coût d'investissement. Il y a un investissement,
26:58 il faut une cabine de peinture qui coûte très cher, mais qui va pouvoir
27:00 être utilisée très longtemps. Mais après, il y a
27:02 tous les nouveaux équipements,
27:04 il faut énormément d'équipements, donc il faut quand même
27:06 assez d'argent pour pouvoir le faire. Et il y a plein de nouvelles méthodes,
27:08 il y a des méthodes de collage aussi maintenant.
27:10 Mais comme je vous dis aussi, avant on avait notre
27:12 revue technique, on ouvrait et on regardait
27:14 le bouquin. Maintenant, on a accès
27:16 à Internet, et donc on a
27:18 accès au site des constructeurs.
27:20 Et donc, pour tout ce qui est technique de collage
27:22 et tout, on peut aller voir les tutos des constructeurs.
27:24 Quand on achète un produit chez le constructeur,
27:26 il va aussi nous donner la méthodologie,
27:28 ou le fournisseur va nous le donner. Mais effectivement,
27:30 ça évolue tellement qu'on a... L'année
27:32 dernière, au salon, il y avait un robot de ponçage.
27:34 - Un robot de ponçage ? - Un robot de ponçage,
27:36 ou bah non, mais au final, c'est pas
27:38 con. C'est pas con du tout.
27:40 - C'est comme un robot tout dur, quoi, qui passe ?
27:42 - C'est un robot qui va poncer la voiture avant
27:44 de la peindre. Et ça fonctionne.
27:46 Ça coûte très cher pour l'instant, mais dans quelques années,
27:48 il y en aura certainement toutes les carrosseries.
27:50 - Ce qu'il faut dire, parce que le grand public
27:52 ne le sait pas forcément, c'est que les métiers
27:54 de l'automobile se sont aussi adaptés
27:56 à l'évolution, à l'écologie,
27:58 etc. Aujourd'hui, les peintures
28:00 sans solvant, les peintures à l'eau, tout ça,
28:02 en termes de ce qu'on a
28:04 l'habitude d'appeler l'écologie,
28:06 l'automobile s'est énormément transformée
28:08 ces dernières années. - Et elle est plutôt en point,
28:10 aujourd'hui. - Bien sûr, bien sûr.
28:12 Donc il ne faut pas oublier qu'aujourd'hui, avec mon âge
28:14 canonique, j'ai un peu de recul.
28:16 Et franchement, aujourd'hui, une carrosserie
28:18 par rapport à il y a 40 ans ou 35 ans,
28:20 c'est le jour et la nuit.
28:22 Il y a beaucoup de produits qui étaient, entre guillemets,
28:24 des produits chimiques nocifs, etc.
28:26 Tout ça, ça a disparu.
28:28 Donc il ne faut pas l'oublier. L'automobile,
28:30 ce n'est pas les vilains petits canards,
28:32 c'est terminé, tout ça. - Oui. Souvent,
28:34 dans nos villages, il y a des réunions et tout,
28:36 et à chaque fois, on levait la main, on disait "oui, moi je suis
28:38 le vilain petit canard, je suis le garageiste
28:40 ou le carrossier, je suis
28:42 un pollueur." C'est faux, totalement
28:44 faux. Depuis... - Mais c'est fini, tout ça.
28:46 - Depuis plus de 20 ans, on recycle tout.
28:48 - Bien sûr. - Tout est recyclé. Vous allez dans une carrosserie,
28:50 il y a même des plastiques qui étaient
28:52 non-recyclables à une époque,
28:54 on les a tous mis dans des bacs,
28:56 pour trouver une filière de recyclage.
28:58 Tout est recyclé. Là-dessus,
29:00 on est les champions des métiers manuels.
29:02 - Même les pneumatiques, qui étaient quand même
29:04 la plus grosse difficulté, en tout cas,
29:06 de recyclage. Aujourd'hui, on y arrive.
29:08 - Les pneumatiques, oui, ça sert à faire plein de choses.
29:10 - Les jeux d'enfants,
29:12 également, les revêtements pour les jeux d'enfants.
29:14 - Oui, les routes, les revêtements,
29:16 énormément de choses. Et on peut le quantifier,
29:18 et en fait, on en parle peut-être
29:20 pas assez, nous, dans nos métiers.
29:22 On essaye de le dire, de dire à nos clients
29:24 "Vous savez, ça, le carton, on le met au carton propre,
29:26 on a énormément de bacs,
29:28 et on est très suivis par rapport à ça.
29:30 Et c'est pas grave, et c'est très bien.
29:32 Le recyclage nous a permis aussi de mieux ranger
29:34 nos ateliers, et de mieux
29:36 travailler. - Et de faire des économies, aussi.
29:38 - Et ça permet aussi de faire venir nos salaires en disant
29:40 "Attends, tu vas venir chez moi, t'inquiète pas,
29:42 le masque de peinture, tu vas l'avoir.
29:44 Le masque... On a tous les EPI qu'il faut."
29:46 Et ça, il faut le dire.
29:48 - Mais c'est important, parce que les gens s'en rendent pas compte.
29:50 Et en fait, ça a considérablement
29:52 évolué depuis 20 ans.
29:54 - Absolument. Allez, on fait une petite pause.
29:56 Dans un instant, si vous n'avez toujours pas compris
29:58 ce que vous vouliez faire dans la vie,
30:00 on va vous donner une astuce.
30:02 Ça s'appelle "Avenir". Guillaume Charles
30:04 et François Brunet sont
30:06 avec nous dans quelques instants. Ils vont
30:08 vous expliquer comment aller
30:10 vers l'automobile,
30:12 et entre autres, parce qu'il y a plein de métiers.
30:14 Bien entendu, il y a plein de métiers, mais en tout cas,
30:16 on a un spécial automobile ce soir. On en parle dans un instant.
30:18 A tout de suite.
30:20 - Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense.
30:22 - Les vraies voies de l'emploi.
30:24 On parle d'automobile, mais on parle plus largement
30:26 des métiers aussi, avec un lancement
30:28 de cette première application de rencontre
30:30 avec son futur. Ça a été lancé
30:32 en mi-février. C'est une innovation majeure
30:34 "Made in France". Et ça, on aime beaucoup,
30:36 qui permettra à chacun, à tout âge, de se projeter dans un
30:38 parcours professionnel qui n'avait peut-être
30:40 pas forcément vu venir. Et en tout cas,
30:42 on va vous éclairer avec François Brunet,
30:44 qui est avec nous, Guillaume, Charles, fondateurs
30:46 tous les deux avec un "S". Ça s'appelle
30:48 "Avenir". A-V-N
30:50 deux "E", "IR".
30:52 Et on va commencer par un... Guillaume,
30:54 allez Guillaume, allez Guillaume, avec vous.
30:56 Cette idée, elle vient forcément
30:58 d'un constat, aujourd'hui, de se dire
31:00 "Nos enfants
31:02 ne savent jamais ce qu'ils ont envie de faire".
31:04 - Alors, effectivement, merci de votre invitation.
31:06 C'est fini, avec plaisir.
31:08 - C'est 250 euros de l'heure.
31:10 - C'est noté, on a prévu.
31:12 - Ah, j'ai déjà l'antenne, pardon.
31:14 - Ah, j'ai déjà l'antenne, pardon.
31:16 - On verra ça, on verra ça,
31:18 on verra ça en off.
31:20 Moi, j'ai entendu des mots
31:22 qui m'ont beaucoup parlé, là,
31:24 depuis trois quarts d'heure.
31:26 Jeunesse, métier d'avenir,
31:28 formation, emploi, champ des possibles,
31:30 et même reconversion. Et ça, c'est des mots
31:32 qui nous parlent, parce qu'Avenir, c'est là, effectivement,
31:34 comme vous l'avez dit, Cécile, c'est la première application
31:36 de rencontre avec son futur professionnel.
31:38 Faut bien préciser "professionnel",
31:40 c'est pas Tinder.
31:42 Même si ça fonctionne
31:44 un petit peu de la même manière,
31:46 puisqu'on va venir faire matcher des profils
31:48 avec des métiers. Avant de parler
31:50 de formation et d'école
31:52 qui dispensent ces formations, il faut d'abord
31:54 imaginer ce qu'on peut faire demain.
31:56 Et tout le champ des possibles
31:58 est extrêmement large en France. On a 27 000
32:00 formations en France, alors c'est peut-être beaucoup,
32:02 mais c'est très riche, et ça permet
32:04 de faire tous les métiers, et Avenir n'est
32:06 absolument pas discriminante, puisqu'on traite
32:08 tous les métiers, toutes les formations,
32:10 et toutes les écoles.
32:12 - François Brunet, on se rappelle les gens
32:14 qui ont plus de 30 ans,
32:16 40 ans, l'orientation
32:18 ça se faisait par l'ONICEP, qui était quand même
32:20 pas terrible. Est-ce que vous êtes maintenant
32:22 l'ONICEP numérique, on va dire ça comme ça ?
32:24 - Non, on n'a pas cette prétention, parce que l'ONICEP
32:26 existe toujours, bien entendu.
32:28 Et ça me permet de rebondir
32:30 par rapport à la question de Cécile, c'est vrai que nous sommes
32:32 papas, et souvent on dit que l'éducation
32:34 ça relève de la maman. Nous on veut démontrer
32:36 aussi le contraire. Et on est des
32:38 papas qui sommes très attachés
32:40 et très proches de nos enfants, mais on s'est dit aussi
32:42 en faisant ce constat que beaucoup d'enfants
32:44 n'avaient pas la possibilité d'avoir un accompagnement
32:46 par les parents, ils rentrent chez eux, etc.
32:48 Donc on s'est dit à un moment
32:50 "mais on va développer quelque chose qui est
32:52 à la fois dans leur code d'utilisation
32:54 des médias ou de l'information,
32:56 donc les smartphones, il faut savoir qu'ils sont
32:58 99%, plus de 99%
33:00 des 12-25 ans ont possédé
33:02 un téléphone mobile, et
33:04 avec leur langage à eux. C'est pour ça aussi
33:06 qu'on a gamifié, on a rendu
33:08 cette application comme un jeu. Ils peuvent
33:10 créer leur avatar, etc. On reviendra certainement
33:12 après sur le contenu
33:14 proprement dit de l'application,
33:16 mais on est dans ce registre-là.
33:18 - Est-ce que l'éducation nationale,
33:20 parce que je sais que c'est
33:22 un vrai sujet sur
33:24 l'orientation, on en parlait tout à l'heure,
33:26 de l'orientation professionnelle
33:28 des jeunes, est-ce qu'on est
33:30 venu vous voir en disant "un truc comme ça,
33:32 pour nous, ça serait intéressant"
33:34 ou c'est un peu trop tôt pour l'instant ?
33:36 - C'est pas que c'est un petit peu tôt, c'est qu'on a
33:38 rencontré les instances publiques,
33:40 on est financé
33:42 en partie,
33:44 parce qu'ils n'ont pas tout financé, bien entendu,
33:46 on est financé en partie par la BPI et par France 2030,
33:48 donc ça veut dire que l'État a un regard
33:50 sur ce qu'on fait, c'est une initiative
33:52 privée, comme le disait
33:54 François, de papas qui ont voulu
33:56 prendre ce sujet
33:58 en main,
34:00 et avec des fonds
34:02 privés et des fonds publics.
34:04 - Alors on a envie de savoir comment ça fonctionne ?
34:06 - Allez-y, François,
34:08 chacun son tour. - Très simplement, déjà,
34:10 il faut télécharger l'application Avenir,
34:12 A-V-N-E-R.
34:14 Vous téléchargez sur les stores,
34:16 que ce soit Google Play ou
34:18 Apple, une fois que vous avez téléchargé
34:20 cette application qui est gratuite,
34:22 on ne vous demande pas de créer un compte,
34:24 in fine, à la fin, si vous voulez mémoriser
34:26 tous vos parcours, vous êtes obligé de créer un compte,
34:28 mais au départ, on ne vous demande pas de créer un compte.
34:30 Vous avez deux possibilités de découvrir,
34:32 soit vous rentrez le nom d'un métier
34:34 dans un cartouche, et là,
34:36 on va vous présenter
34:38 ces métiers, avec une fiche métier,
34:40 les inconvénients,
34:42 les avantages de ce métier, le salaire médian,
34:44 etc., tout un tas d'informations
34:46 sur le métier,
34:48 les formations pour accéder à ce métier,
34:50 ainsi que les établissements
34:52 d'enseignement qui délivrent
34:54 les formations pour accéder à ce métier.
34:56 C'est la première possibilité pour entrer.
34:58 La deuxième, c'est "vous ne savez pas".
35:00 On s'adresse, je vous le rappelle, aux 12-20 ans.
35:02 C'est notre cœur de scie, mais c'est beaucoup plus large.
35:04 - Qui aime tout et rien en même temps.
35:06 - Voilà.
35:08 Et la deuxième possibilité, c'est que vous ne savez pas,
35:10 et là, vous rentrez dans un système de
35:12 chatbot, et vous allez créer
35:14 votre avatar, et ce chatbot va vous poser
35:16 des questions, c'est assez rapide,
35:18 et vos réponses vont matcher
35:20 avec tout ce que nous avons
35:22 en back-office derrière, et ça va vous faire
35:24 des propositions de métier. Et ces propositions
35:26 de métier, on va vous dire, vous êtes compatibles à 90%
35:28 avec tel métier, 75%,
35:30 etc., etc. Et là, on retrouve
35:32 une nouvelle fois les formations,
35:34 les établissements, etc., pour y accéder.
35:36 - Alors, vous avez également un côté prédictif
35:38 avec la météo de l'emploi prédictif.
35:40 Comment ça fonctionne, Guillaume ?
35:42 - Alors, la météo de l'emploi prédictif, c'est
35:44 une fonctionnalité qu'on est en train d'étudier
35:46 et qu'on va certainement mettre en place très rapidement,
35:48 mais qui est un petit peu hasardeuse.
35:50 Alors, pourquoi ? Parce que j'ai entendu parler
35:52 d'intelligence artificielle, là, tout à l'heure, et je rebondis
35:54 un petit peu dessus.
35:56 Les emplois tels qu'on les connaît aujourd'hui,
35:58 tout le monde nous dit qu'il y a des tas d'emplois
36:00 qui vont être supprimés,
36:02 qui n'existeront plus, etc. Nous, on pense
36:04 qu'il n'y a pas d'emplois qui vont être supprimés,
36:06 il y a des emplois qui vont évoluer.
36:08 - Ou muter. - Exactement.
36:10 Qui vont être hybrides
36:12 entre la tech, etc.
36:14 - Exemple, comme à l'époque, les secrétaires qui tapaient à la machine,
36:16 elles tapent sur le traitement de texte.
36:18 - Exactement. Donc, la révolution de l'intelligence artificielle,
36:20 elle est comparable à la révolution d'Internet,
36:22 elle fait très très peur, etc.
36:24 Mais nous, on pense que, d'ailleurs, on s'en sert de l'intelligence artificielle,
36:26 comme le disait François, nous, on vient matcher
36:28 des profils avec des métiers.
36:30 Donc, ça veut dire que derrière, il y a un algorithme,
36:32 il y a de l'IA. Donc, ça veut dire que ça peut être
36:34 aussi très vertueux et très utile
36:36 aux jeunes générations.
36:38 On pense que
36:40 les métiers vont évoluer,
36:42 et donc, la météo de l'emploi, prédictive,
36:44 c'est de dire, est-ce que ce métier,
36:46 je veux faire expert comptable,
36:48 ou en tout cas, l'avenir me dit que je suis fait pour être dans la finance,
36:50 est-ce que dans la finance, ça recrutera encore
36:52 lorsque, moi, je serai sur le marché du travail ?
36:54 C'est-à-dire, je suis collégien
36:56 et j'ai 10 ans d'études,
36:58 est-ce que dans 10 ans, la finance recrutera encore ?
37:00 Oui, la finance recrutera encore, mais ça va être
37:02 avec des formations hybrides.
37:04 Donc, c'est pour ça que nous, on est en train d'installer le fait
37:06 qu'il y a des formations qui vont être
37:08 compatibles avec un certain nombre de métiers
37:10 et pas incompatibles avec l'intelligence artificielle.
37:12 Pascal Bortomé, quand vous entendez ça,
37:14 c'est forcément compatible avec vos métiers ?
37:16 De dire qu'on va vous envoyer
37:18 finalement,
37:20 déjà à 12 ans,
37:22 des enfants ou des jeunes femmes,
37:24 des jeunes filles qui se diront, tiens,
37:26 c'est pas complètement con.
37:28 Oui, je trouve ça très intéressant,
37:30 parce qu'en fait, ils auront déjà découvert un peu le métier
37:32 et il faut savoir qu'on a
37:34 des apprentis, quand ils viennent chez nous,
37:36 on a de la perte, au bout de quelques mois,
37:38 ils se rendent compte qu'ils sont
37:40 trompés d'orientation et donc là, grâce à ça,
37:42 je pense qu'ils vont moins se tromper.
37:44 Et donc, je trouve ça plutôt très intéressant.
37:46 Après, il faut matcher aussi avec les employeurs, je pense.
37:48 Est-ce qu'ils sont suivis ?
37:50 Est-ce que finalement,
37:52 ça existe depuis février,
37:54 ce qui aurait été très intéressant, c'est dans un an ou deux,
37:56 de se dire que l'évolution
37:58 de cet enfant,
38:00 fille ou garçon, vers un métier
38:02 ou vers une expertise différente ?
38:04 Oui, on est tout jeunes,
38:06 effectivement, comme vous l'avez rappelé, mi-février,
38:08 c'est hier, on va suivre
38:10 et on va voir justement comment,
38:12 quels sont les résultats et si les enfants suivent.
38:14 Je voulais simplement revenir sur un point
38:16 et rebondir par rapport au propos
38:18 tout à l'heure sur la découverte des métiers.
38:20 En fait, une méconnaissance, parce que vous le disiez
38:22 justement, on vous parle,
38:24 quand vous allez voir votre conseiller d'orientation, il faut simplement
38:26 savoir que
38:28 au lycée, par exemple, il y a un conseiller
38:30 d'orientation pour 700 enfants.
38:32 Est-ce qu'un conseiller d'orientation peut accompagner
38:34 et diriger les 700 enfants ? C'est pas possible.
38:36 L'État demande aujourd'hui
38:38 ce qui est des formations par les professeurs principaux
38:40 pour faire découvrir les métiers.
38:42 D'une façon anecdotique, on a eu un
38:44 retour extrêmement positif depuis qu'on a
38:46 lancé, il y a un professeur de mathématiques, une classe de 5ème,
38:48 professeur principal, qui nous a
38:50 dit simplement "écoutez messieurs, j'ai
38:52 découvert votre application, c'est génial".
38:54 J'ai fait une exception, j'ai demandé à mes élèves de sortir
38:56 leur téléphone et télécharger
38:58 et ça leur a permis de découvrir des métiers.
39:00 Parce que le professeur principal à qui on missionne
39:02 de faire découvrir des métiers, mais c'est pas son métier à la base,
39:04 donc voilà, on a besoin
39:06 de plein de choses. Et je raccroche
39:08 avec le NICEP tout à l'heure, le NICEP
39:10 parle des métiers, donne des définitions,
39:12 mais quelque part c'est sur un site internet,
39:14 c'est pas dans le langage des jeunes, etc.
39:16 Faut aller chercher l'information quand l'angoisse
39:18 de parcours sup' arrive en terminale, etc.
39:20 - François Hollin ? - François Hollin voulait dire
39:22 "c'est quand même génial ça". - Mais c'est hyper important,
39:24 moi je fais, dans le même cas, j'ai deux garçons,
39:26 l'un qui savait très tôt
39:28 ce qu'il voulait faire et qui a suivi strictement
39:30 ce qu'il voulait faire et aujourd'hui il s'éclate
39:32 dans son métier, et l'autre qui à l'inverse
39:34 ne savait pas vraiment ce qu'il voulait faire, ne sait d'ailleurs
39:36 toujours pas fondamentalement ce qu'il veut faire,
39:38 il s'intéresse à plein de trucs. - Il a 45 ans ce fait !
39:40 [Rires]
39:42 - Voilà, on peut pas...
39:44 Un môme de 15 ans ou même
39:46 de 20 ans, c'est pas forcément ce qu'il va faire.
39:48 - Oui, c'est bien cher, très bien cher.
39:50 - Je pense que je vais le brancher là-dessus.
39:52 - On demande aux... aux... aux enfants,
39:54 j'allais dire aux ados, de prendre
39:56 des décisions sur leur orientation
39:58 de plus en plus tôt aujourd'hui. Et l'orientation
40:00 elle n'est pas uniquement en terminale quand on doit
40:02 se heurter à parcours sup', elle est dès le collège.
40:04 Parce que les filières professionnelles,
40:06 c'est dès le collège qu'il faut y penser.
40:08 Et la découverte des métiers dans toutes les filières
40:10 professionnelles dont vous parliez tout à l'heure, la carrosserie
40:12 mais aussi les métiers de bouche, etc.
40:14 Tous les métiers qui sont dits en souffrance,
40:16 aujourd'hui ne sont pas pourvus. Donc il faut
40:18 faire découvrir ça aux jeunes, dès le collège
40:20 et le plus tôt possible. - C'est une appli d'avenir.
40:22 - C'est une appli d'avenir, exactement.
40:24 - Ça s'appelle "Avenir", A-V-N-2-E-R.
40:26 Merci beaucoup Guillaume Charlier,
40:28 François Brunet, merci beaucoup Pascal Bretomé,
40:30 président régional de Mobiliance,
40:32 PI Loire et directeur de garage
40:34 de la carrosserie.
40:36 Bretomé, merci beaucoup Stéphane Tesson d'avoir
40:38 été avec nous, directeur commercial du GNFA.
40:40 Merci Yann Selier,
40:42 responsable domaine carrossier GNFA
40:44 basé en Aquitaine.
40:46 Et puis merci François Allain, animateur,
40:48 vous le connaissez de toutes ces belles
40:50 émissions de la carrosserie.
40:52 En tout cas, on vous retrouve sur
40:54 RMC Découverte.
40:56 - Et la semaine prochaine, on sera tous au salon de Bordeaux.
40:58 - Absolument.
41:00 - Il y a plein de choses, il y a la carrosserie, il y a aussi la bonne chair.
41:02 - C'est le 12 et le 13
41:04 mars.
41:06 Et c'est en Gironde à Bordeaux.
41:08 On vous souhaite une très bonne soirée, on se retrouve
41:10 demain à partir de 17h.
41:12 - A 20h02, juste après le flash "Les Essentiels" de Sud Radio.
41:14 Mais tout de suite, Sud Radio
41:16 à votre service à demain. - Merci à notre équipe
41:18 et on vous embrasse. Salut à demain.

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