• il y a 21 heures
Les Vraies Voix de l'emploi avec Bruno Lefebvre, président de l’Observatoire Prospectif des métiers et des qualifications dans les Transports et la Logistique (OPTL) ; Florence Berthelot, déléguée générale de la Fédération Nationale des Transports Routiers (FNTR) ; Guy Le Pabic, responsable développement à l’ECF Roudaut ; Françoise-Emmanuelle Boussinesq, directrice dénérale du Groupe Guisnel.


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##LES_VRAIES_VOIX_DE_L_EMPLOI-2025-01-14##

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Transcription
00:00Sud Radio, 19h-20h, les vraies voies de l'emploi.
00:03Bienvenue dans les vraies voies de l'emploi, je suis ravie de vous accueillir, en tout cas jusqu'à 20h,
00:08sur un secteur qu'on aime beaucoup, le secteur du transport routier,
00:11qui fait face à de grandes mutations, d'une part en matière d'emploi,
00:14sur le recrutement et la fidélisation, et d'autre part sur la transition écologique.
00:18Pourtant créateur d'emplois sur l'ensemble du territoire,
00:21la filière tente de relancer la notoriété, l'attractivité de ces métiers pour attirer de nouveaux talents,
00:27notamment via des formations adaptées.
00:29On va faire le point avec nos invités ce soir, Florence Bertelot est avec nous,
00:33déléguée générale de la Fédération Nationale des Transports Routiers.
00:36Bonsoir, merci d'être avec nous.
00:38Bruno Lefebvre est avec nous, président de l'Observatoire Prospectif des Métiers et des Qualifications dans les Transports et la Logistique.
00:45Bonsoir. Merci beaucoup.
00:47Il y aura aussi Guy Lepabic, responsable du développement de l'ECF Roudeau, école de conduite,
00:52qui organise, eux, des forums en Bretagne, et Françoise-Emmanuelle Boussinec,
00:56directrice générale du groupe Guinel, qui nous expliquera, effectivement,
01:00si elle aussi, elle rencontre des problèmes à trouver, en tout cas, les bonnes personnes au poste vacant.
01:07Vous souhaite la bienvenue, c'est les vraies voix de l'emploi.
01:12Et on va démarrer par vous, Bruno Lefebvre, président de l'Observatoire Prospectif des Métiers et des Qualifications dans les Transports et de la Logistique,
01:18puisque, tous les ans, vous faites, finalement, un rapport riche d'enseignements.
01:25Le rapport était de 2024, justement, sur l'emploi dans les métiers des transports et de la logistique.
01:31Et on se rend compte, finalement, comme beaucoup, beaucoup, beaucoup de filières aujourd'hui,
01:35que ça devient, peut-être, à un moment donné, une filière pénurique.
01:40Alors, effectivement, la filière des transports et toutes ses activités auxiliaires, c'est presque 808 000 salariés.
01:49On a deux tiers de conducteurs dans la branche.
01:54On a une évolution d'emploi qui était à 0,3% cette année, mais qui était un peu plus élevée les autres années.
02:01Donc, on voit qu'il y a une baisse dans les embauches, etc.
02:05Il faut savoir que c'est une profession où il y a 92% de CDI.
02:09Donc, c'est une profession qui est solide.
02:13La moyenne d'ancienneté, c'est 8 ans.
02:17Et la moyenne d'âge, elle est à 44 ans et demi.
02:21Donc, c'est là que le problème commence à poindre.
02:25C'est qu'on va avoir, dans les 5, 6, 7 années à venir,
02:29beaucoup de départs retraite ou congés de fin d'activité.
02:32Et un remplacement à faire avec des générations Y ou Z qui n'ont pas du tout les mêmes mentalités.
02:40Alors, aujourd'hui, trop vieillissante, c'est ce que vous dites.
02:42C'est-à-dire que la population dans les entreprises sont un peu vieillissantes.
02:45Ah ben, oui.
02:46Avec pas de renouvellement, c'est ça ?
02:47On a un problème de renouvellement, certain.
02:52Et on doit s'adapter à changer nos méthodes de travail
02:58pour pouvoir essayer de faire venir des nouveaux talents et les conserver, les fidéliser.
03:04Alors, Florence Bertelot, vous êtes déléguée générale de la Fédération Nationale des Transports Routiers.
03:08Donc, c'est quand même une filière qui est assez puissante.
03:11Parce que quand on regarde le chiffre d'affaires, le nombre d'entreprises aujourd'hui,
03:15c'est un gros potentiel.
03:17C'est un gros potentiel, puisque notre convention collective, comme l'a dit Bruno Lefebvre,
03:21c'est 800 000 salariés sur des activités marchandises, voyageurs, mais aussi sanitaires, logistiques,
03:25enfin, c'est déménagement.
03:27Et donc, c'est effectivement très vaste.
03:30Et c'est un secteur indispensable à l'économie, qui a certes une mauvaise image,
03:34et ça, on y reviendra, ça pèse sans doute dans l'attractivité du métier vis-à-vis des familles, vis-à-vis des jeunes.
03:39Mais on le voit, sur tous les moments de crise,
03:42le secteur du transport routier est un secteur solide, qui tient.
03:46Combien d'entreprises aujourd'hui, à peu près ?
03:4860 000 entreprises, environ.
03:5060 000 entreprises, qui sont plutôt...
03:52Alors, il y a les grands champions, comme partout,
03:54mais qui est d'abord un secteur de PME-TPE.
03:5672% de TPE-PME.
03:59C'est ça.
04:00Si on revient, si on regarde depuis 10 ans, Bruno Lefebvre,
04:04ça veut dire que c'est en descente continue,
04:07où la crise, par exemple, le Covid,
04:12des mini-crises, finalement, ont créé des ruptures avec ce métier.
04:16Ça évolue tout le temps.
04:18On va prendre 2021, où il y a eu une progression de plus de 4% des embauches, etc.
04:24Et après, ça s'est redescendu.
04:26Donc, il y a eu l'effet Covid, malheureusement,
04:29qui a fait que des gens ont dit,
04:32ça va, j'en ai assez de ce métier, je change.
04:35Et puis d'autres qui sont venus,
04:37parce qu'il y a eu cette image de secondes lignes
04:41qui étaient toujours présentes pour faire les ambulances,
04:45les bus, etc.
04:47Donc, depuis 10 ans, on augmente.
04:52On augmente toujours un peu.
04:54Parce qu'il y a un ralentissement économique certain.
04:57Là, on est en train d'atteindre des niveaux de faillite très inquiétants,
05:00qui retrouvent les niveaux de...
05:02Les entreprises souffrent.
05:04Les entreprises ont fait face aussi à des coûts supplémentaires,
05:07à une montée d'abord des salaires des conducteurs,
05:09parce qu'il y a eu une augmentation de salaire de 3,5%.
05:12Il y a eu des augmentations de salaire, mais il y a aussi l'inflation des coûts de l'énergie.
05:15On va se fâcher après.
05:18Derrière ma casquette de président de l'OPTL,
05:22je suis également secrétaire général adjoint
05:25de la Fédération des Transports et de la Logistique, Force Ouvrière.
05:28Et je ne peux pas dire qu'il y a eu des augmentations, malheureusement.
05:32Elle est petite, mais moi je vois plus de 3,5%.
05:35Alors, ce n'est pas énorme.
05:37En moyenne sur tout le temps.
05:39Et puis en transport routier de marchandises, on a passé des accords.
05:41Le dernier était à 5,4% en décembre 2023.
05:44Après, encore 5% l'année d'avant.
05:46C'était un rattrapage.
05:48C'était au-delà de ça. On est très au-dessus des grilles.
05:50Mais selon les secteurs, parfois certains sont en dessous, certains sont au-dessus.
05:53Alors, on va expliquer.
05:55Les entreprises subissent quand même pas mal de changements,
05:58puisqu'il y a les frais de déplacement,
06:00il y a énormément de charges énergétiques qui pèsent sur les entreprises.
06:06Beaucoup sont en train de fermer, soyons clairs.
06:09C'est ce que vous disiez il y a quelques instants.
06:12Ces conducteurs, Bruno Lefèvre, c'est quoi leur mal-être aujourd'hui ?
06:17Pourquoi finalement cette filière n'est plus vraiment attractive ?
06:21Parce qu'on se souvient de routiers qui disaient
06:25« C'est génial, on voit du pays. Est-ce que c'est la pénibilité ?
06:28Est-ce que ce sont les horaires ? Qu'est-ce qui gêne aujourd'hui ? »
06:30C'est la pénibilité qui a changé.
06:33Avant, on avait une pénibilité beaucoup plus physique.
06:36Maintenant, c'est beaucoup plus de l'agression, des mauvais accueils, des choses comme ça.
06:43On est en train de travailler depuis plusieurs années sur l'histoire du chargement-déchargement.
06:49Pourquoi on voulait travailler là-dessus ?
06:51Parce qu'on voulait féminiser un peu le transport,
06:54puisqu'il n'y a que 4% de femmes conducteurs dans la profession.
06:58Donc ça fait vraiment peu.
07:00Sur la totalité, il y a 11% de femmes, sur la totalité de tous les secteurs.
07:04On voulait travailler là-dessus, ça devait sortir.
07:07Mais malheureusement, avec les changements de gouvernement,
07:10il y a quand même 4 ministres à 1 an pour le transport.
07:14Et peut-être que celui-ci va sauter aussi ?
07:16Les rapports étaient prêts à sortir, et ils ne sont toujours pas sortis.
07:20Cette question de chargement-déchargement, c'est une question primordiale
07:24déjà pour la pénibilité des conducteurs et conductrices.
07:28Et puis après, il y a ce problème d'irrespect, d'incivilité.
07:33Tout le monde la connaît sur la route, mais j'irais même plus loin.
07:36L'État, il y a des moments, il ne nous respecte pas non plus.
07:39Dès qu'il y a un épisode neigeux, qu'est-ce qu'on fait ?
07:42On bloque les camions sur le côté pendant une journée, deux journées, trois journées.
07:46Il n'y a pas de restaurant, il n'y a pas de toilette, il n'y a rien.
07:48Débrouillez-vous !
07:50Quand vous avez une femme qui est au volant d'un véhicule et qu'il n'y a pas de sanitaire pour elle,
07:54ça devient très compliqué, il n'y a aucun respect.
07:56Et au moment où il faut partir, c'est allez hop, on s'en va, on cherche pas à savoir
08:00s'il faut réchauffer le camion, refaire tourner le moteur, gonfler les bouteilles d'air, etc.
08:05Donc il y a un irrespect de l'agressivité sur les conditions de circulation, mais ça c'est une généralité.
08:13Les clients qui sont souvent agressifs aussi ?
08:15Les clients ou les entreprises d'accueil, on l'a vu déjà pendant le Covid,
08:19mais ça a continué, les conducteurs se présentaient en période Covid,
08:23on leur interdisait la machine à café, on leur interdisait l'accès aux toilettes.
08:27Nous, du côté des entreprises, on est extrêmement choqués parce qu'on est tout à fait solidaires.
08:32Là-dessus, ce sont nos personnels, ce sont nos ambassadeurs, d'une certaine façon.
08:35Donc ça c'est inacceptable.
08:37Et c'est vrai que ces travaux sur les conditions de travail,
08:39que l'on fait soit de manière paritaire, soit aussi individuellement.
08:43On travaille aussi avec l'Agence Nationale de l'Amélioration des Conditions de Travail.
08:46C'est de trouver les solutions pour rendre ce métier physiquement plus attractif.
08:52Vous ne bougez pas, on va faire une petite pause, on va en parler dans un instant,
08:55parce qu'il y a des choses qui vont être faites,
08:57et des perspectives qui sont plutôt intéressantes en tout cas pour cette filière.
09:01On fait une petite pause, on revient dans un instant.
09:03C'est les vraies voies de l'emploi, et aujourd'hui vous pouvez nous appeler.
09:06On parle du secteur du transport routier.
09:09Il y a aujourd'hui un secteur, une filière passionnante,
09:21et je vous le dis, de conducteurs de camions, de routiers en tout cas,
09:28de conducteurs un petit peu partout, avec 20 000 postes à pourvoir.
09:32Et on est aujourd'hui avec Bruno Lefebvre, qui est président de l'Observatoire prospectif des métiers
09:37et des qualifications dans les transports et de la logistique.
09:40Florence Berthelot qui est avec nous, déléguée générale de la Fédération nationale des transports routiers.
09:45Je le disais, Florence Berthelot, 20 000 postes aujourd'hui.
09:48Et Bruno Lefebvre me disait, vous me disiez, hors antenne,
09:51que finalement la projection c'est près de 60 000 postes dans 4 ou 5 ans.
09:56Oui, dans 5-6 ans on sera à 60 000.
10:00Alors on espère qu'on n'y arrivera pas, qu'on trouvera des solutions avant.
10:04Mais c'est malheureusement la pyramide des âges.
10:07C'est très alarmant aujourd'hui.
10:09On a une pyramide des âges qui est très haute, un niveau de relève qui est très bas.
10:14Donc effectivement, au bout du compte, on risque d'avoir un gros manque de conducteurs.
10:19On parle beaucoup des conducteurs, mais dans le transport routier, il n'y a pas que les conducteurs.
10:24Il y a tous ceux qu'on ne voit pas, qui sont aussi dans les entrepôts,
10:26qui sont aussi dans l'administratif, dans d'autres secteurs.
10:30Oui, c'est tout un écosystème qui souffre aujourd'hui.
10:33Il y a les conducteurs, mais il y a aussi les autres métiers.
10:36Alors qu'on offre finalement des métiers à toute personne, selon sa qualification.
10:41On prend tout le monde.
10:43Mais qu'est-ce qui a changé depuis des années de chauffeurs routiers
10:46que l'on croisait dans les restos au bord des autoroutes,
10:49qui avaient l'air plutôt contents, heureux ?
10:51Qu'est-ce qui a changé en fait ?
10:53Est-ce que c'est le flicage ? Est-ce que c'est la pénibilité ?
10:56C'est le métier qui a changé, mais Bruno en parlera très bien aussi.
11:01D'abord, on ne fait plus l'international comme avant.
11:04Ça, ça vous faisait rêver justement de partir ?
11:06Ça nous faisait rêver de partir à l'international.
11:08On donnait les clés du camion aux conducteurs, et puis ils allaient jusqu'en Iran, etc.
11:12Enfin ça, on parle des années 60-70.
11:14Mais ça, ça ne reviendra plus, puisqu'aujourd'hui on a perdu des marchés de l'international.
11:18Déjà, on n'est pas compétitif avec nos collègues européens,
11:20donc on ne risque pas de regagner des parts de marché.
11:23Donc ça s'est recentré sur du marché national,
11:25avec finalement des conditions d'exercice et des attentes de clients qui sont très dures.
11:29Vous le voyez vous-même, vous attendez un colis, vous allez regarder sur internet,
11:33est-ce que le colis arrive, où il est, il devrait être là, etc.
11:36Donc tout le monde veut tout, tout de suite.
11:38Donc cette pression, elle tombe aussi sur les entreprises, bien sûr,
11:41et puis par incidence, sur les conducteurs.
11:43Donc à un moment donné, c'est vrai qu'on ne voit que les contraintes.
11:46Et nous, on a pu constater aussi que tout ce qui touche à la mobilité,
11:49avant ça faisait rêver, mais là vous dites, il va falloir prendre la route,
11:54peut-être ou pas, ne pas revenir ce soir.
11:57Mais on le voit dans d'autres secteurs, du ferroviaire ou d'autres métiers du transport,
12:01que dès que vous parlez de mobilité, les gens ne veulent pas ça.
12:04Les gens veulent rentrer chez eux, ils veulent peut-être moins un métier qu'un job,
12:08ils veulent se préoccuper de leur loisir.
12:10Donc voilà, il y a tout un équilibre qui était peut-être moins demandé avant.
12:14Bruno Lefebvre, vous, c'était votre métier avant,
12:18aujourd'hui vous avez vu ce métier totalement se transformer.
12:20Et quand on se projette en avant, la transition écologique, énergétique,
12:26ou sur plein de plans, va aussi disrupter un peu ce métier.
12:30Peut-être que demain on aura des camions électriques ou hydrogènes,
12:36peut-être que l'intelligence artificielle,
12:38peut-être que la pénibilité du chargement, du déchargement,
12:41peut-être qu'on aura des outils qui pourront être suffisamment attractifs
12:45pour une jeune génération.
12:46Ce qui est déjà un petit peu le cas aujourd'hui.
12:48Alors oui, effectivement, ceux déjà aujourd'hui qui roulent en véhicule électrique,
12:54ils se disent, quel bonheur !
12:56Après, ce n'est pas toujours très pratique,
12:58parce que les autonomies, etc., c'est un peu plus compliqué.
13:02C'est une charge supplémentaire pour les entreprises,
13:05parce que c'est cher, ça serait cher un camion électrique.
13:07Oui, mais bon, il y a des fois, on est bien obligé,
13:09les entreprises sont bien obligées pour pouvoir avoir des marchés,
13:11parce qu'il y a des endroits où on ne peut pas aller
13:13si on n'est pas en véhicule électrique.
13:15Mais qu'est-ce qu'on peut leur proposer en disant,
13:17pour une nouvelle génération, il y a quand même pas mal de choses qui sont attractives ?
13:23C'est ce que je disais tout à l'heure,
13:25il faut qu'on repense notre manière de fonctionner,
13:29de faire nos plannings.
13:30Parce que la première chose qu'un salarié ou qu'un candidat demande,
13:35c'est à quelle heure je vais finir.
13:37L'heure qui débute, à la rigueur, ce n'est pas très grave,
13:40que ce soit de bonne heure le matin, etc.
13:42C'est son retour à la maison, c'est ça ?
13:44Mais il veut savoir l'heure où il aura fini pour s'organiser dans sa vie privée.
13:47On a maintenant l'obligation de prendre cette vie privée,
13:52cette vie professionnelle en compte.
13:54Sinon, on ne réussira pas à conserver les jeunes qui viennent.
13:59Malgré que les gens qui sortent de formation initiale,
14:03il y en a 8 sur 10, au bout de 5 ans, ils sont toujours dans le métier.
14:07Donc ça veut dire que ça plaît quand même.
14:09Mais ce sont des sociétés qui ont commencé à réfléchir
14:12à comment je fais mes plannings,
14:14comment je préviens mes conducteurs à l'avance
14:16des plannings, etc.
14:18Alors que dans le temps, c'était le soir, on disait
14:20demain matin tu fais ça et tu ne sais pas à quelle heure tu vas rentrer,
14:22tu verras bien.
14:24Donc ça c'est fini, on ne peut plus le faire.
14:27Mais est-ce que ça se joue aussi sur la formation ?
14:29Parce que la formation, peut-être que l'on délivre,
14:31ou peut-être donner un peu plus de latitude aux conducteurs ?
14:36La formation, on a un très bon système de formation.
14:39De ce côté-là, il est financé,
14:41on a des organismes de formation, dont on parlait tout à l'heure,
14:44qui sont vraiment très performants.
14:46Mais le vrai sujet, vous avez raison de le dire,
14:48c'est de ne pas considérer que les conducteurs
14:50ne vont faire que de la conduite.
14:52Et c'est tout l'enjeu des métiers de demain.
14:54C'est de dire, comme vous le dites, il y a de la transition énergétique.
14:56Peut-être qu'il y a de l'IA qui va venir dans l'exploitation.
14:59Il y aura peut-être des véhicules
15:01avec finalement plus d'assistance à la conduite.
15:03Je ne parle pas de camions sans conducteur,
15:05mais de camions avec une conduite plus assistée
15:07où il faut donner de l'intérêt
15:09et puis finalement avoir une approche aussi
15:11du fait, comme je l'ai dit tout à l'heure,
15:13que le conducteur représente l'entreprise
15:15quand il va chez le client et il doit être respecté.
15:17Et donc ça, ce sont des enjeux de formation, certains.
15:21Et on y travaille tous, parce qu'on travaille
15:23sur les programmes pédagogiques aussi,
15:25sur la certification des formations.
15:27Et c'est tout l'enjeu aujourd'hui
15:29d'intégrer ces notions de cybersécurité aussi.
15:31On n'oublie pas.
15:33On est de plus en plus dépendants
15:35de tout ce qui est en ligne, etc.
15:37Et clairement...
15:39Et puis sans compter, je vous coupe,
15:41sur les moments d'arrêt peuvent se faire
15:43agresser aussi, puisque ça aussi
15:45c'est une question de sécurité aussi.
15:47Il y a des sujets qui sont extrêmement importants
15:49et qu'il faut pouvoir rassurer,
15:51il faut pouvoir toujours trouver des systèmes.
15:53Et je pense qu'on fait preuve d'imagination aussi
15:55en matière paritaire, parce que ce sont des sujets
15:57sur lesquels on travaille, justement,
15:59pour essayer de toujours améliorer
16:01les conditions de travail.
16:03C'est étonnant, parce que je suis allée regarder
16:05une enquête menée par l'IRU,
16:07le World Road Transport Organization,
16:09qui dit que finalement les chauffeurs veulent
16:11le confort, l'espace dans les cabines
16:13et de la sécurité.
16:15Est-ce que ça jouait déjà à l'époque,
16:17à votre époque, Bruno Lefebvre ?
16:19De se dire qu'on a une cabine
16:21confortable ? C'est vrai qu'à l'époque...
16:23À l'époque, c'était...
16:25C'était des lames de ressort, etc.
16:27Mais...
16:29Non, mais l'insécurité
16:31a commencé il y a
16:3310-15 ans.
16:35Oui, même une vingtaine d'années, je dirais.
16:37Voilà, ça a évolué.
16:39Il y a 20 ans, c'était anecdotique.
16:41Maintenant...
16:43Ça devient un enjeu, vraiment, la sécurisation.
16:45On est vraiment face à des
16:47bandes organisées qui savent
16:49ce que vous avez chargé,
16:51si c'est des téléviseurs, si c'est du foie gras,
16:53si c'est ceci ou si c'est cela.
16:55On est dans l'obligation
16:57de pouvoir quand il y en a.
16:59Là aussi, on a ce problème
17:01de parking sécurisé
17:03qui devrait être
17:05beaucoup plus répandu.
17:07Alors que là, on n'en a que très très peu.
17:09Et les conducteurs qui ont...
17:11Ça, c'est les sociétés autoroutières
17:13qui devraient faire cela.
17:15Oui, les sociétés autoroutières, mais il y a aussi
17:17tous ceux qui roulent sur les nationales.
17:19Et là, finalement, ça ne peut relever que d'entreprises privées.
17:21Donc ça a un coût, c'est trop cher.
17:23Mais normalement, au niveau européen,
17:25puisqu'effectivement, il y en a un dans ce membre-ci,
17:27a fait une cartographie des parkings
17:29les plus sécurisés. C'est pas forcément la France
17:31qui est le mieux lotie, même si c'est un règlement européen
17:33qui prévoit que, normalement, tous les 100 kilomètres,
17:35il devrait y avoir des parkings sécurisés.
17:37Mais quand je vous entends, je me dis, comment attirer les femmes ?
17:39Parce que c'est vrai qu'on a longtemps
17:41pensé que c'était un métier d'homme.
17:43Et à la télévision, dans des reportages,
17:45on voit finalement, dans de très gros camions,
17:47des femmes.
17:49Donc ça veut dire qu'elles sont encore
17:51peu nombreuses dans ces métiers-là.
17:53Mais ça vient tout doucement quand même.
17:55Oui, ça vient. C'est souvent des filles de conducteurs.
17:57Très souvent, en fait, on s'aperçoit.
17:59C'est un héritage, une transmission.
18:01C'est la passion de ce que faisait
18:03papa ou le frangin.
18:05Ou alors des reconversions professionnelles
18:07de personnes qui ont commencé.
18:09Parce que ça aussi, on parle des jeunes.
18:11Mais il y a aussi tous ceux qui vont faire une autre carrière.
18:13Pour X raisons.
18:15Et on trouve aussi beaucoup de femmes.
18:17On en trouve aussi beaucoup dans le transport scolaire,
18:19dans le transport de voyageurs.
18:21Parce que peut-être là, il y a un temps partiel
18:23qui peut convenir dans une organisation,
18:25même si ça peut avoir des défauts sur d'autres aspects.
18:27En transport de marchandises, c'est vraiment des choix.
18:29Et nous, quand on les voit,
18:31d'abord, elles conduisent
18:33beaucoup mieux que les hommes, désolée de le dire.
18:35Je ne voulais pas le dire.
18:37Moi, je n'ai pas de problème avec la direction.
18:39Je vous le dis tout de suite.
18:41Allez, on fait une petite pause. On revient dans un instant.
18:43Et on va parler d'abord d'agréer des salaires.
18:45Puisque ça, c'est important aussi.
18:47Et puis, on reviendra sur la formation
18:49avec Guy Lepabi,
18:51qui sera avec nous dans quelques instants,
18:53responsable du développement de l'ECF Rodeaux,
18:55qui, lui, organise des forums en Bretagne.
18:57On en parle. On fait une petite pause.
18:59Et on revient tout de suite.
19:09Les vraies voies d'emploi sur
19:11une qualification intéressante,
19:13les transports routiers.
19:15Ou, en tout cas, assez largement,
19:17avec nos invités ce soir, Bruno Lefebvre,
19:19qui est président de l'Observatoire prospectif des métiers
19:21et des qualifications dans les transports et la logistique.
19:23Florence Berthelot, déléguée générale
19:25de la Fédération nationale des transports routiers.
19:27Et le petit nouveau Guy Lepabi,
19:29qui est avec nous,
19:31responsable développement de l'ECF Rodeaux,
19:33école de conduite, qui organise des forums
19:35en Belgique.
19:37Guy Lepabi, bonjour.
19:39Merci d'avoir accepté notre invitation.
19:41Alors, vous,
19:43depuis plus de 50 ans, vous proposez
19:45des formations à la conduite automobile,
19:47deux roues, enfin voilà, bref.
19:49Et surtout,
19:51vous mettez en place des formations
19:53et un forum,
19:55par exemple, pour finalement
19:57attirer des nouveaux talents.
20:01Oui, tout à fait.
20:03On s'est posé la question et j'ai bien
20:05écouté tout ce qui a été dit par les différents
20:07représentants, d'ailleurs, vous êtes le
20:09consoir.
20:11Peut-être qu'en effet,
20:13on est peut-être sur des pertes de vocation.
20:15C'est vrai qu'il y a encore quelques années,
20:17on avait facilement 20,
20:1930 personnes qui se présentaient pour postuler
20:21sur des formations. Aujourd'hui,
20:23c'est un peu moins le cas. On a parlé du COVID,
20:25on a parlé de plein de choses, peut-être que...
20:27Et du coup, on a réfléchi
20:29en se disant qu'est-ce qu'on pourrait
20:31mettre en place pour
20:33peut-être améliorer
20:35les dispositifs. On s'est dit,
20:37est-ce qu'on ne pourrait pas mettre en relation
20:39des transporteurs avec
20:41des potentiels salariés.
20:43Et donc, du coup, on a contacté nos clients,
20:45on leur a proposé non pas de faire des
20:47traditionnelles portes ouvertes, mais
20:49plutôt de proposer des rencontres
20:51avec des salariés, des demandeurs d'emploi.
20:53Donc, on a mis ça en place
20:55sur nos sites. Alors, on est en Bretagne,
20:57on n'est pas en Belgique, mais sur le département
20:59du Finistère et du Morbihan.
21:01Et donc, on a contacté
21:03nos clients entreprises qui viennent
21:05avec des véhicules, certains
21:07avec des spécificités
21:09particulières, la technologie embarquée.
21:11Ils viennent surtout avec leur chauffeur,
21:13parce que qui d'autre qu'un chauffeur va pouvoir parler
21:15à des futurs candidats, à des futurs
21:17chauffeurs, de ce qu'elle a réalisé de leur métier.
21:19Et alors, le résultat,
21:21il est convaincant ?
21:23Le résultat, oui, parce que
21:25on a déjà initié une première,
21:27enfin, ça fait plus d'une deuxième, d'ailleurs,
21:29sur notre site de Kaper, où on a
21:31accueilli quand même plus de 130 personnes
21:33sur ce type de manifestation.
21:35Donc, c'était intéressant. L'idée étant
21:37que les conducteurs pourraient expliquer leur métier,
21:39c'est aussi l'occasion pour
21:41les transporteurs de parler de leur marque employeur
21:43aussi. J'allais en parler. Parce que clairement,
21:45quand on travaille dans le transport
21:47frigorifique, dans les travaux publics,
21:49ils sont tous chauffeurs, mais dans des métiers
21:51complètement différents et avec des spécialisations
21:53différentes. Donc, on pensait que c'était important
21:55que les entreprises montrent aussi
21:57quelle était leur activité et comment
21:59un conducteur, dans ce type d'entreprise-là,
22:01quel était son quotidien
22:03pour mettre en relation
22:05des profils de futurs conducteurs et des employeurs
22:07qui ont des besoins en recrutement.
22:09On en parlait tout à l'heure, Florence Berthelot,
22:11déléguée générale de la Fédération nationale des transports
22:13routiers. Aujourd'hui,
22:15les nouveaux entrants dans cette
22:17profession ont
22:19des envies particulières, dans celle-ci
22:21ou comme d'autres. Une vraie
22:23vie privée et une vraie vie professionnelle
22:25totalement décorrélées l'une de l'autre.
22:27Vous sentez
22:29qu'il y a quelque chose
22:31aussi, on parlait de
22:33l'entreprise, la marque employeur.
22:35Est-ce qu'il faut aussi que les entreprises
22:37de transport changent
22:39des choses dans leur façon de fonctionner ?
22:41Alors, elles le font déjà.
22:43La marque employeur,
22:45ce qu'évoque monsieur, est tout à fait
22:47répandue, puisqu'il y a ce que fait
22:49ECF, il y a d'autres organismes de formation
22:51qui le font, il y a aussi l'AFT, l'Association pour
22:53le développement de la formation dans le transport, dont c'est
22:55le rôle de faire
22:57la promotion des métiers,
22:59l'opcomobilité qui aussi
23:01intervient à ce niveau-là. Donc on voit que
23:03il y a une mobilisation de l'ensemble de la profession,
23:05des fédérations et aussi des entreprises.
23:07Et la marque employeur, alors la marque employeur,
23:09ça ne peut pas être un gadget, c'est très sérieux,
23:11parce qu'on pourrait être amené souvent à vendre du rêve.
23:13Or, on ne peut pas se permettre, avec la génération
23:15qui arrive, de leur vendre du rêve.
23:17Ça, c'est très très important.
23:19Faire venir à la limite des candidats,
23:21je le dis de manière parfois un peu
23:23provocatrice, c'est pas très difficile.
23:25L'enjeu, c'est de les garder.
23:27L'enjeu, c'est d'instiller la passion
23:29d'un métier. Parce qu'une fois qu'on est dedans
23:31et qu'on est vraiment bien dedans,
23:33c'est un secteur dont on a du mal à partir.
23:35Mais de les garder, ça veut dire que
23:37ils changent de métier ou ils changent
23:39d'entreprise ? Ils changent d'entreprise.
23:41Dans un premier temps, ils changent
23:43d'entreprise. Mais c'est quoi ? C'est une question
23:45de salaire ? C'est une question de
23:47gestion de l'humain en interne ? Là-dessus,
23:49on sera forcément en désaccord avec Bruno.
23:51Oui, il y a le salaire,
23:53mais il n'y a pas forcément
23:55que le salaire. Il y a les conditions de travail,
23:57la reconnaissance de ce que l'on fait
23:59dans son métier, etc.
24:01Aujourd'hui, il y a une telle tension parfois
24:03sur que
24:05les organismes de formation font leur travail,
24:07ils le font bien, mais l'entreprise doit
24:09finalement compléter à la fin
24:11cette formation parce qu'elle a son savoir-faire,
24:13elle a sa manière de faire,
24:15elle doit le communiquer. Et parfois, est-ce que
24:17dans une entreprise, on n'a pas le temps, c'est trop tendu ?
24:19Ou peut-être dans une TPE, PME,
24:21on n'a pas forcément les mêmes moyens ?
24:23Ou les ressources pour le mettre en place.
24:25Bruno Lefebvre,
24:27vous sentez dans le message
24:29de Florence Bertolo que les entreprises forcément
24:31essayent avec leurs
24:33petits moyens. Parce que moi, j'ai regardé les entreprises
24:35de transport, c'est souvent des PME
24:37en fait, qui ont moins
24:39de 10 salariés, et ce sont des petites entreprises.
24:41Donc, quand on parle de marque
24:43employeur, on a l'impression
24:45qu'on peut la distiller comme ça, comme font les
24:47grands groupes, mais c'est difficile pour les petites entreprises
24:49justement de se dire, on va déployer des choses,
24:51outre les salaires, pour
24:53pouvoir garder ses talents.
24:55Effectivement, et je le disais
24:57à la dernière négociation
24:59par ITER,
25:01il serait intelligent
25:03de réfléchir à faire quelque chose
25:05de conventionnel au niveau
25:07comme un CE.
25:09Où on se regroupe tous
25:11au niveau de la profession, et on puisse donner
25:13des avantages aux salariés. Parce qu'effectivement
25:15celui qui est dans une PME
25:17où il y a une dizaine de salariés,
25:19il n'a pas
25:21de bons cadeaux,
25:23il n'a pas de prix sur les billetteries, etc.
25:25Pourquoi pas essayer de faire
25:27quelque chose...
25:29C'est une grosse fédération finalement.
25:31C'est en train d'être mis plus ou moins en place
25:33avec notre organisme de prévoyance.
25:35Mais il y a d'autres branches
25:37qui l'ont fait déjà.
25:39Ça fait déjà plus de 15 ans qu'ils font ça,
25:41et ils ont des prix attractifs pour les vacances,
25:43etc.
25:45Alors que c'est des petites entreprises, parce que c'est
25:47la mécanique, donc c'est des petits garages,
25:492-3 salariés, ils n'ont pas les moyens
25:51d'avoir des prix auprès
25:53des distributeurs, donc en faisant ça
25:55au niveau conventionnel, ils réussissent
25:57à obtenir les mêmes prix que les gros groupes.
25:59Et ça fait rester les gens.
26:01Après,
26:03au niveau conventionnel, on a plein de choses
26:05que je dis qu'on pourrait faire.
26:07La fidélisation des salariés,
26:09vous disiez,
26:11il n'y en a pas beaucoup qui s'en vont,
26:13il y en a 11%. Ceux qui quittent la profession,
26:15dans ceux qui s'arrêtent,
26:17il n'y a que 11%.
26:19Ils quittent le secteur du transport,
26:21ils vont sur autre chose.
26:23Mais pour fidéliser les gens,
26:25le problème qu'on a à nous, c'est qu'on a
26:27des avantages d'ancienneté
26:29qui sont bloqués à 15 ans.
26:31C'est-à-dire qu'il y a
26:33des majorations pour l'ancienneté
26:35qui font 2, 4, 6, 8%.
26:378% c'est quand on a 15 ans d'ancienneté,
26:39et après on peut avoir 30 ans d'ancienneté,
26:41on aura toujours nos 8%.
26:43C'est là qu'il faut peut-être essayer de faire évoluer.
26:45Mais là c'est plus haut qu'il faut aller voir peut-être.
26:47Non, ça peut être conventionnel.
26:49Et c'est certain que
26:51nous on considère
26:53la convention collective qui est très riche,
26:55le dialogue social il est quand même intense.
26:57Il est parfois rude.
26:59Mais en fait,
27:01contrairement à ce qu'on pense,
27:03on a fait des beaux accords aussi,
27:05par exemple sur le congé maternité.
27:07On a fait des choses qui sont plus avantageuses que le code du travail.
27:09Et c'est normal.
27:11Je rebondis sur ce que dit Guy Lepabic tout à l'heure,
27:15sur cet échange
27:17entre les conducteurs
27:19ou les conductrices
27:21et les futurs entrants.
27:23On sent quand même que ça peut être un métier
27:25encore de passion.
27:27Parce qu'à la base, j'imagine que c'était
27:29une vocation il y a quelques années.
27:31En tout cas moi c'est comme ça que je le vois de l'extérieur.
27:33Et de cette transmission,
27:35est-ce que ça veut dire aussi que c'est propice
27:37à la, finalement,
27:39on change d'orientation, à la reconversion par exemple.
27:41Oui, absolument.
27:43Et ça c'est aussi une piste
27:45d'emploi chez nous,
27:47la reconversion.
27:49Quel âge, à peu près ?
27:51Il y a de tout.
27:53Il peut y avoir malheureusement des plans sociaux
27:55importants dans d'autres secteurs
27:57où effectivement, nous on est toujours
27:59à proposer des postes.
28:01Parce qu'à ce moment-là, même les gens
28:03qu'on peut faire venir, on les forme, etc.
28:05Et ça peut être une découverte pour eux.
28:07Donc il n'y a vraiment pas d'âge.
28:09Et puis on sait qu'aujourd'hui,
28:11c'est très difficile de dire qu'on rentre dans une carrière à 20 ans
28:13puis qu'à la retraite on en sortira,
28:15on aura fait le même métier, on sera resté dans le même secteur.
28:17Les gens bougent aussi.
28:19Et c'est cette opportunité-là qu'on prend.
28:21Et là, oui,
28:23je pense qu'en reconversion, on l'a fait
28:25souvent.
28:27Mais c'est quoi l'âge, finalement,
28:29pour un conducteur
28:31routier ?
28:33Il n'y a pas d'âge.
28:35Il n'y a pas un âge où on se dit, bon, c'est peut-être un peu...
28:37Non.
28:39Non, parce que paradoxalement, les gens qui sont
28:41en reconversion, ils arrivent
28:43au-delà de 40 ans.
28:4550 ans.
28:47Donc, ils viennent là.
28:49Alors, moi, j'étais dans
28:51une région minière
28:53où les mines ont fermé
28:55et il y a eu une reconversion importante
28:57de gens qui travaillaient dans les mines
28:59qui n'avaient pas le nombre d'années
29:01pour pouvoir avoir les retraites anticipées
29:03et tous les dispositifs qui étaient mis en place
29:05et qui sont rentrés dans le transport
29:07et qui s'y sont
29:09restés.
29:11Guy Lepabic, vous qui êtes
29:13d'une école de conduite,
29:15est-ce qu'il y a moins de passage de permis
29:17de camion aujourd'hui ? Est-ce que c'est en chute
29:19ou finalement, c'est toujours à peu près
29:21pareil ?
29:23Je pense qu'il y a une certaine stabilisation.
29:25Ce qui change, peut-être,
29:27c'est le profil des candidats par rapport
29:29à tout ce qui a été évoqué tout à l'heure.
29:31Ils cherchent aussi peut-être un confort de travail,
29:33des conditions
29:35peut-être un peu plus intéressantes.
29:37Mais on a
29:39toujours eu de la demande.
29:41C'est quand même un métier qui reste
29:43attractif.
29:45Ceci étant, en effet,
29:47je me répète peut-être un peu, mais le Covid
29:49a modifié sensiblement la donne
29:51et c'est vrai que tout ce qui est évoqué
29:53par l'ensemble des participants
29:55recherche davantage peut-être un confort
29:57de vie, un job plutôt qu'un métier.
29:59Il y a des choses comme ça. Je pense qu'il y a des choses
30:01à faire et c'est déjà entamé.
30:03Il faut sûrement le continuer.
30:05En tout cas, on a toujours le plaisir de recevoir
30:07des futurs candidats qui ont un intérêt
30:09dans ce métier et c'est encourageant.
30:11Moi, ça fait plus de 25 ans que je fais ce métier
30:13et je vois toujours autant
30:15de passionnés, même si
30:17certains profils
30:19sont un peu modifiés.
30:21Mais au final, c'est quand même plutôt rassurant.
30:23Mais il y a du boulot quand même. C'est un travail
30:25de tout instant.
30:27Je reviens sur les salaires parce que j'essaye
30:29de jeter le sujet
30:31depuis tout à l'heure. En moyenne,
30:33quel est le salaire
30:35médian, moyen
30:37aujourd'hui d'un
30:39conducteur routier ?
30:41Ça va de quoi à quoi ?
30:43Ça va de quoi à quoi ?
30:45En fait, ce qui est compliqué,
30:47pour vous répondre, ce n'est pas pour beauté en touche,
30:49c'est que...
30:51Non, parce que
30:53selon que vous êtes courte distance ou longue distance
30:55ou messagerie, vous n'avez pas la même
30:57durée du travail.
30:59Il y a peut-être une fourchette.
31:01Je dirais entre 1 700 euros
31:03en début
31:05de carrière. Brut ou net ?
31:07Brut.
31:09Après,
31:11sur les grands routiers qui font
31:13de la longue distance et beaucoup d'heures, ça peut monter
31:15beaucoup plus haut. Mais je ne voudrais pas dire
31:17de bêtises que je vais me faire tuer
31:19par le fait...
31:21Ça peut monter à 2 500 euros,
31:232 700 euros avec les frais de déplacement
31:25qui ne sont pas de la rémunération
31:27mais qui comptent.
31:29Ça peut monter à ces prix-là
31:31et parfois exceptionnellement un peu plus.
31:33Ça dépend des entreprises.
31:35Est-ce que ça comprend le chargement, le déchargement ?
31:37C'est dedans.
31:39Et c'est ça qui fait...
31:41En revanche, pour le coup, c'est dans
31:43le temps de travail. Et en France,
31:45par rapport à d'autres collègues européens,
31:47tout le travail est compté.
31:49Ce qui n'est pas forcément le cas partout en Europe.
31:51Malheureusement, ça nous dessert.
31:53Mais je ne rentrerai pas dans le détail,
31:55c'est un peu complexe.
31:57La réalité, c'est que
31:59oui, il y a des heures
32:01et il y a de la rémunération.
32:03Après, dans les négociations sociales,
32:05on n'est pas forcément toujours
32:07d'accord.
32:09On est dans la convention collective
32:11et après, les entreprises peuvent faire plus.
32:13Et d'ailleurs, on l'a vu, parfois, elles font plus que la convention collective
32:15si elles veulent attirer des personnes.
32:17Le problème, c'est que
32:19pour avoir des salaires
32:21décents, malheureusement, c'est un métier
32:23où il faut faire des heures.
32:25Et ce n'est pas l'objectif
32:27des nouvelles générations.
32:29Il faut venir des heures, c'est-à-dire
32:31plus de 8 heures par jour, c'est ça que vous venez de dire ?
32:33Oui, largement.
32:35Parce que la moyenne, c'est 190,
32:37200.
32:39Il n'y en a plus beaucoup qui en font
32:41plus. C'était les longues distances qui faisaient plus.
32:43Après, c'est très encadré.
32:45Oui, c'est très encadré.
32:47On ne peut pas rouler, etc. Après, il y a les majorations
32:49dès la 152e heure,
32:51on va dire, à 25% et après à 50%
32:53à partir de la 186e heure.
32:55Une fois de plus, c'est très complexe
32:57et ça peut faire peur.
32:59Il faut savoir se le dire, ça peut faire peur
33:01aux jeunes générations.
33:03Les 35 heures n'ont jamais existé dans la profession.
33:05Il y a plein d'endroits où ça n'existe pas vraiment.
33:07Allez, vous restez avec nous, on revient dans un instant.
33:09On vous garde tous les trois dans un instant.
33:11Françoise Emmanuel-Boussinex sera avec nous, directrice générale
33:13du groupe Guinel, qui ont mis en place
33:15même en interne,
33:174 écoles pour aller chercher des talents.
33:19Allez, à tout de suite.
33:21Sud Radio, votre avis fait la différence.
33:23J'adore vos invités, la variété
33:25de vos émissions.
33:27Je suis bercée par le rythme de Sud Radio.
33:55Merci d'avoir accepté notre invitation.
33:57Bonsoir.
33:59Merci d'être avec nous.
34:01On a fait un espèce de petit panorama
34:03du monde routier.
34:05Le groupe Guinel,
34:07c'est extrêmement connu
34:09un peu partout en France.
34:11Vous êtes situé en Bretagne.
34:13Et vous, pour faire face
34:15à cette pénurie,
34:17de talent,
34:19d'expérience,
34:21d'expérience,
34:23de pénurie de talent,
34:25vous avez décidé de mettre en place,
34:27il y a quelques années, 3 écoles.
34:29Et vous en avez ouvert
34:31une quatrième assez récemment.
34:33Aujourd'hui, ces écoles,
34:35elles proposent quoi exactement ?
34:37Elles proposent des formations
34:39de conducteurs, livreurs, conducteurs
34:41routiers, poseurs de cuisine,
34:43parce que c'est un service complémentaire
34:45à la livraison que nous offrons.
34:47Et la dernière école, c'est mécanicien poêlement.
34:49Elle offre quoi ?
34:51Elle offre à tout salarié interne
34:53ou demandeur d'emploi
34:55ou jeune
34:57qui veut devenir conducteur
34:59une formation qui est prise en charge
35:01à 100% par la maison Guinel.
35:03On l'appelle maison parce que c'est une maison familiale.
35:05Et donc, les stagiaires
35:07viennent 3 mois et demi
35:09à Dord, en Bretagne, c'est important,
35:11pour partager la culture de l'entreprise,
35:13être formés, avoir un diplôme
35:15et à l'issue de cette formation, ils ont un CDI.
35:17Guy Lepabic,
35:19vous, quand vous organisez
35:21vos forums en Bretagne,
35:23les postulants entre guillemets,
35:25c'est quoi la grille des âges ?
35:27C'est entre quels âges ?
35:31Comme il a été évoqué tout à l'heure,
35:33on a vraiment tous les âges, mais nous, on est vraiment
35:35en forme plutôt des personnes qui sont en reconversion,
35:37qui ont déjà eu une, voire plusieurs
35:39expériences professionnelles auparavant.
35:41La moyenne d'âge,
35:43on est entre 43 et 45 ans.
35:45Voilà. Françoise-Emmanuel
35:47Boussinek, aujourd'hui,
35:49on parlait de la marque employeur,
35:51de l'importance aujourd'hui
35:53des valeurs de l'entreprise
35:55et de la gestion, en tout cas de l'humain,
35:57avec les chauffeurs.
35:59Il y a des choses qui ont changé chez vous.
36:01Vous avez dû changer des choses.
36:03Là, vous dites que vous avez organisé
36:05ces écoles, justement, mais
36:07une fois qu'ils sont à l'intérieur de l'entreprise,
36:09comment les garder ? Comment leur faire confiance ?
36:11Parce que c'est toujours le problème de l'entreprise
36:13aussi, c'est que vous envoyez
36:15le personnel, en tout cas,
36:17chez des clients, donc la relation de confiance
36:19avec le conducteur doit être très importante
36:21aussi, Françoise-Emmanuel Boussinek.
36:23Oui. Alors, elle est essentielle.
36:25Nous, on recrute, d'abord, un savoir-être
36:27important. Et c'est vrai qu'on n'a pas
36:29toujours les moyens de vérifier le savoir-être
36:31parce qu'entre la bonne apparence
36:33pendant quelques mois et puis après,
36:35la réalité, c'est parfois des écarts.
36:37Mais là où on fidélise nos chauffeurs,
36:39c'est vraiment l'humain.
36:41On met énormément d'humains dans notre entreprise.
36:43C'est une entreprise familiale
36:45et des événements où la considération
36:47de nos chauffeurs sont très importantes.
36:49Par ailleurs, on organise
36:51beaucoup d'événements autour,
36:53par exemple, là, je reviens d'un arbre de Noël
36:55à Mont-de-Marsan, où l'ensemble
36:57des salariés participent et ça, ce sont des choses
36:59qui sont appréciables. Autre chose aussi,
37:01c'est que nous, ce que l'on dit,
37:03on le fait, tout le monde est payé,
37:05toutes les heures sont payées, ce qui n'est pas toujours le cas dans le monde du transport
37:07et toutes les reconnaissances
37:09sont dues. Donc, il n'y a pas de mauvaise surprise
37:11ni de bonne surprise,
37:13mais tout est dû et tout est payé.
37:15Et ça, souvent, les chauffeurs qui
37:17viennent d'autres entreprises,
37:19qui ne viennent pas forcément du monde du transport
37:21ou qui viennent du monde du transport, apprécient
37:23cette franchise
37:25et cette sécurité que l'on a.
37:27Et puis, on met la sécurité aussi de nos hommes
37:29en avant, en numéro un, en disant
37:31on ne fait pas n'importe quoi, on fait les coupures,
37:33on fait attention à soi
37:35parce que c'est important. Et tous ces messages-là
37:37que l'on véhicule depuis des années
37:39et des années sont vraiment
37:41un point de fidélisation puisqu'on a même
37:43des retraités qui reviennent
37:45chez nous pour faire un peu de travail
37:47en complément de leur retraite.
37:49Alors, Bruno Lefebvre, il y a quelque chose aussi
37:51qu'on n'a pas évoqué, c'est la
37:53relation entre, finalement, le chauffeur
37:55et son camion, en fait. Quand on a un joli
37:57camion, on les voit sur
37:59les autoroutes, ils sont hyper fiers et tout
38:01et on se dit que la technologie
38:03aujourd'hui des nouveaux
38:05camions peut peut-être attirer
38:07une nouvelle génération, de se dire que
38:09finalement on a une belle monture et on a envie
38:11de la piloter.
38:13Est-ce que ça peut jouer ?
38:15J'en suis pas certain.
38:17Non,
38:19le problème c'est que
38:21les camions sont bourrés
38:23d'informatique. On a aussi bien
38:25les GPS que les
38:27systèmes de gestion de temps,
38:29le téléphone,
38:31avant on avait même les fax,
38:33c'était une époque où les moins de 20 ans
38:35n'ont pas connu.
38:37Et là on rajoute,
38:39on va rajouter les caméras embarquées,
38:41là aussi,
38:43la vie privée du
38:45conducteur,
38:47ça devient inquiétant parce que
38:49on voit des systèmes qui sortent avec
38:51des caméras à 360 degrés,
38:53donc ça veut dire qu'elle
38:55prend la totalité de la cabine.
38:57La cabine du conducteur
38:59c'est son lieu de travail mais c'est
39:01aussi son lieu de vie.
39:03Parce qu'il y dort,
39:05il fait plein de choses.
39:09Mais ça peut aller dans le sens
39:11de la sécurité aussi.
39:13Mais on a
39:15un enjeu à faire,
39:17c'est qu'il ne faut pas qu'on
39:19prenne trop de retard là-dessus.
39:21Tout à l'heure on parlait des mécaniciens,
39:23là il y aura
39:25une chose à faire parce que
39:27les véhicules vont être de plus en plus
39:29avec de l'intelligence artificielle,
39:31avec de l'électronique,
39:33et des mécaniciens
39:35qu'il faudra former
39:37pour pouvoir subvenir à tout ça.
39:39Après l'utilisation des véhicules
39:41semi-autonomes,
39:43ça sera aussi
39:45une formation qui devra se faire.
39:47Mais on a toujours évolué
39:49dans ce sens-là,
39:51à chaque fois on essaye de mettre des nouveaux
39:53modules, dans les modules de formation
39:55on a rajouté des choses pour essayer
39:57de...
39:59Moi j'ai dit conducteur,
40:01parce que chauffeur c'était avant.
40:03Le conducteur,
40:05il n'y a plus que des chauffeurs de taxi maintenant.
40:09Le conducteur,
40:11il doit se sentir
40:13utile à quelque chose.
40:15Il ne doit pas être là pour tourner le volant
40:17et faire des kilomètres.
40:19C'est pour ça qu'on a mis des formations
40:21sur les gestes de premier secours,
40:23parce que dans le temps, ceux qui s'en rappellent
40:25un peu, il n'y avait des extincteurs
40:27que dans les camions. Et quand il y avait
40:29une voiture qui prenait feu, les gens faisaient signe aux camions
40:31parce qu'ils savaient que là il y avait un extincteur.
40:33Et là maintenant c'est pareil. Si on sait qu'un conducteur
40:35est en capacité de venir
40:37de secourir des gens, déjà ça
40:39valorise la personne
40:41et ça rend le métier,
40:43la vitrine du métier beaucoup plus belle.
40:45La société guinelle
40:47qui parlait de l'esprit,
40:49de savoir-être, etc.,
40:51dans le déménagement, c'est quelque chose de
40:53primordial. Le savoir-vivre
40:55en équipe, c'est un des critères
40:57de base.
40:59C'est un prérequis, presque, là-dessus.
41:01Et ils font des choses.
41:03Ils ont créé les compagnons du déménagement.
41:05Donc c'est le même système que les compagnons
41:07du devoir, sauf qu'eux, ils font un tour de France
41:09dans les entrepôts de déménagement
41:11et ils font, en plus de...
41:13Là c'est un état d'esprit.
41:15Oui, mais en plus de la formation
41:17de conducteurs, de déménageurs,
41:19des habilitations électriques,
41:21des installations monte-meubles, etc.,
41:23ils font de l'art.
41:25Ils apprennent l'art pour savoir les meubles
41:27qui ont de la valeur, etc.
41:29Ils font de la psychologie, ils font de la philosophie.
41:31Et ils font plein de choses.
41:33Et les jeunes qui font
41:35ces formations de compagnons
41:37du déménagement, en sortent
41:39ravis.
41:41Le petit mot de la fin avec Guy Lepabic,
41:43responsable développement de l'ECF
41:45Roudeau. Aujourd'hui, vous êtes confiant
41:47quand vous voyez vos forums ?
41:49Oui, parce qu'on se dit
41:51qu'il y a quand même une attractivité
41:53qui est présente, mais il faut être vigilant.
41:55Il faut être vigilant et
41:57c'est pour ça qu'on essaye d'innover aussi
41:59dans la mise en relation entre
42:01des employeurs, des entreprises et des futurs salariés.
42:03François-Emmanuel Boussinec,
42:05vous aussi, une centaine
42:07de jeunes stagiaires
42:09par an, c'est pas mal.
42:11Oui, 100 stagiaires par an.
42:13Et moi je suis assez optimiste sur le métier,
42:15parce qu'en fait, toutes les
42:17personnes sont intéressées dans le métier.
42:19Il faut savoir que toutes les nouvelles technologies
42:21sont testées dans les camions
42:23avant d'être dans nos véhicules.
42:25Donc pour toute la chaîne qui est intéressée, y compris
42:27les mécaniciens poids lourds, c'est beaucoup plus
42:29intéressant d'être mécanicien poids lourd que mécanicien VL.
42:31Donc moi je suis assez confiant,
42:33et là on voit de nouveau de très
42:35bons CV aussi, de personnes qui viennent,
42:37qui apprécient ce métier.
42:39Merci beaucoup, merci à tous.
42:41Merci Bruno Lefebvre, président de l'Observatoire
42:43Prospectifs des métiers et des qualifications des transports
42:45logistiques et de la logistique.
42:47Florence Bertelot, merci beaucoup d'avoir
42:49accepté notre invitation, déléguée générale de la
42:51Fédération Nationale des Transports Routiers.
42:53Merci Guy Lepabic, responsable développement
42:55de l'ECF Roudeau, et merci beaucoup
42:57François-Emmanuel Boussinec, directeur général
42:59du groupe. Guy Nel, je me dépêche
43:01parce que derrière, ça pousse au portillon
43:03avec Philippe David. Oh, ça pousse au portillon
43:05et ça va surtout pousser devant le but,
43:07Cécile. Au menu des vraies voies du foot,
43:09ce soir, on va commencer par
43:11parler avec le petit pousset
43:13Espali, c'est dans la
43:15banlieue du Puy-en-Velay, qui joue
43:17le Paris Saint-Germain demain soir.
43:19Ils vont jouer à Clermont-Ferrand, accrochez-vous bien,
43:21ils ont même amené leur but.
43:23Est-ce que ça va leur porter chance ?
43:25Surtout qu'ils vont jouer à Michelin, pas le stade de
43:27foot de Clermont, le stade de rugby.
43:29Et on aura Christian Perbet, le président
43:31du FC Espali, donc le petit pousset
43:33de la Coupe de France. Ensuite, on va
43:35passer le niveau au-dessus, on va parler de l'OM
43:37qui a encore gagné. Est-ce qu'il
43:39joue le titre face au PLG ?
43:41Il passera la frontière, on ira en Espagne.
43:43Vous avez vu, le Real qui en prend
43:455 par-le-bas.
43:47Et on va se poser la question avec l'arrivée de Mbappé,
43:49est-ce que 4 attaquants, c'est pas un peu
43:51trop pour éviter de
43:53prendre trop de buts derrière ? Vous voyez ce que je veux dire.
43:55Et on conclura avec le but
43:57Football Club pour les amabilités
43:59qui se sont échangées. Textor, le président
44:01de Lyon, le président de la Ligue,
44:03Labrune, et le président du PSG
44:05Al-Raylaifi. Ah, je peux vous dire
44:07un truc, ils ne passeront pas leurs vacances ensemble.
44:09Comme disait un commentateur de football
44:11regretté, voulait réagir
44:13le 0826 300 300.
44:15Allez, bonne émission, et puis on souhaite une belle année
44:172025 à tous les
44:19conducteurs de transport et de
44:21logistique. Merci d'avoir été avec nous
44:23pour cette émission, on se retrouve demain avec Philippe David
44:25à partir de 17h. Salut, bonne soirée et merci
44:27à notre équipe formidable.

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