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00:00Punchline sur CNews et Europe 1.
00:0318h-19h, Laurence Ferrari.
00:1118h16, de retour dans Punchline sur CNews et sur Europe 1.
00:13Il n'y a plus de lieu safe en France, ça veut dire en sécurité en France.
00:17Ce sont les mots de Gérald Darmanin, ministre de la Justice,
00:20dans une interview qu'il a accordée à une chaîne sur Youtube.
00:23Pendant plus de deux heures, il a brossé un portrait assez noir d'une France
00:27qu'il juge plus violente qu'avant,
00:28où la drogue et l'insécurité seraient métastasées,
00:31touchant les Français partout et tout le temps.
00:33On se pose la question évidemment de son bilan,
00:36puisqu'il a été à la fois ministre de l'Intérieur et désormais ministre de la Justice.
00:39Mais surtout, on regarde ça à la lumière des agressions qui se sont déroulées ce week-end.
00:44Le point avec Maxime Legay, on en débat ensuite.
00:47C'est une violence décomplexée qui frappe l'ensemble de la société
00:50et à commencer par les figures d'autorité.
00:53Les élus d'abord, à l'image d'Anthony Roland,
00:56conseiller municipal de la commune de Goriaguet,
00:58passaient à tabac pour avoir tenté d'arrêter un rodéo urbain,
01:02réalisé par un groupe de jeunes.
01:03Ils constatent impuissante cette violence désinhibée.
01:06Moi, le premier, jeune, j'ai fait de la moto.
01:08Enfin voilà, on respectait tout le monde et puis tout le monde se respectait.
01:12Mais là, je suis tombé sur une bande de saloperies qui ne respectent personne.
01:16Et qu'il n'y a aucun scrupule à vous foutre par terre et s'acharner sur vous.
01:23Ce n'est pas possible. Ce n'est pas jouable.
01:25Une brutalité et des intimidations qui touchent également les professeurs,
01:29comme à Avignon ou des enseignants de l'école élémentaire des Grands Cyprès
01:32ont reçu plusieurs mails de menaces,
01:34dont certains leur promettant le même sort que celui réservé à Samuel Paty.
01:39Une violence sans borne avec laquelle doivent également composer les policiers
01:43qui sont en première ligne, comme dans la petite commune de Sens
01:46où deux policiers municipaux ont été menacés à la hache.
01:50Axel Ronde, porte-parole du syndicat CFT Police,
01:53observe une déliquescence de l'autorité policière.
01:56Les fonctionnaires de police ne sont plus respectés.
01:59L'État n'est plus respecté.
02:01Et on se retrouve donc avec des situations extrêmement difficiles à gérer au quotidien.
02:07Je rappelle qu'il y a 40 policiers qui sont blessés chaque jour,
02:10dont une quinzaine en intervention.
02:12En 2024, selon le ministère de l'Intérieur,
02:15les violences pour coups et blessures volontaires
02:17sont restées quasiment stables par rapport à 2023.
02:21Voilà, pour le constat, on est évidemment tous interpellés
02:24par cette phrase de Gérald Darmanin.
02:25Il n'y a plus de lieu où on soit en sécurité en France.
02:28Gauthier Lebret, c'est une phrase qui engage son bilan.
02:31Il a été ministre de l'Intérieur, il est ministre de la Justice.
02:35Est-ce que ça symbolise l'impuissance de l'État
02:39à assurer la sécurité des Français ou pas ?
02:43Je l'ai regardé, c'était un entretien très intéressant en longueur
02:47de Gérald Darmanin qui est revenu sur tous les épisodes au ministère de l'Intérieur.
02:52Notamment, il a formulé, je pense que c'était une première fois,
02:54des regrets sur le Stade de France
02:56quand ils ont criminalisé les Anglais d'être responsables
02:59de ce qui s'était passé lors de cette finale de la Ligue des Champions.
03:02C'est vrai que quand vous avez un ministre, un ancien ministre de l'Intérieur,
03:04un ministre de la Justice, qui vous dit qu'il n'y a plus un endroit sécurisé en France,
03:08quand vous avez passé quatre ans place Beauvau,
03:10on peut se dire peut-être qu'il y a un examen de conscience
03:12en se disant que je n'ai pas pu faire tout ce que j'aurais voulu faire.
03:16Alors est-ce que c'est de la faute du Président de la République ?
03:18Est-ce que c'est de la faute du ministre de l'Intérieur ?
03:21Mais il est vrai qu'il n'y a plus un endroit sûr en France.
03:23Quand on l'entend sur cette chaîne de télé,
03:26on peut entendre ensuite toutes les mauvaises réactions
03:28qu'on a l'habitude d'entendre.
03:29Mais je suis désolé, il n'y a plus un endroit sacré.
03:32On le voit bien, les lieux de culte sont plus sacrés.
03:34Vous pouvez être dans votre lieu de culte et vous prendre 57 coups de couteau,
03:37comme vous pouvez être à l'école et vous prendre aussi 57 coups de couteau.
03:41Donc c'est bien la preuve qu'il n'y a plus un endroit sacré.
03:43Après vous avez François Béraud qui dit qu'il faut retrouver la sacralité de l'école.
03:46Vous avez Gérald Darmanin, quand les prisons sont rafalées,
03:49là aussi il n'y a plus d'endroits sécurisés à 100%.
03:51On vient rafaler les prisons, on vient brûler les voitures des agents pénitentiaires
03:55et on les suit jusqu'à leur domicile.
03:56Après vous avez le ministre de la Justice qui dit que la République ne reculera pas
03:59alors que la République a déjà reculé.
04:01Donc le constat c'est très bien, on le fait nous-mêmes dans le rôle de commentateur.
04:05Après vous avez des ministres et normalement le but c'est de jouer
04:08et d'être acteur et de faire bouger les lignes.
04:11D'où la question que je posais dans mon petit édito.
04:14Est-ce que ça veut dire que l'État est impuissant,
04:17nos politiques n'ont plus aucun impact sur notre vie, Rachel Kahn,
04:20et donc les Français se résignent ?
04:2158% d'entre eux à qui on demande qui voyez-vous à l'Élysée en 2027 ne donnent pas un nom.
04:28Ils sont résignés et ça c'est désastreux.
04:31Alors résignés mais surtout on sent bien la fracture entre les politiques,
04:35les leaders politiques et les citoyens.
04:39Ils sont résignés oui et dans le même temps,
04:42je trouve qu'il y a aussi une responsabilité citoyenne sur certains sujets
04:45où les citoyens sont plus en avance et plus engagés et sont plus dans l'action que les politiques.
04:52Donc moi j'ai vraiment, sur la question par exemple de 2027,
04:57les citoyens français sont au jour le jour avec leurs préoccupations,
05:00avec des défis qui sont majeurs au jour le jour,
05:02que ce soit pour la France, pour l'Europe et pour le monde.
05:05Et on a une classe politique qui a les yeux rivés sur 2027.
05:08Mais c'est tellement loin 2027 pour les gens qui veulent justement s'en sortir au jour le jour.
05:14Donc c'est normal, le constat que vous faites, il est absolument rationnel.
05:18Donc les Français ne croient plus en la politique, ne croient plus en l'action de l'État.
05:23Donc c'est la voie ouverte au chaos, Louis-Draignan.
05:25Je pense que les Français soient assez lucides pendant deux ans,
05:28et on le dit régulièrement, il va se passer assez peu de choses.
05:31Il n'y aura pas de grande réforme, il n'y aura pas de grande loi.
05:33Peut-être qu'Emmanuel Macron annoncera demain un grand référendum
05:36dont il aura l'initiative, on ne sait pas, on verra.
05:39Alors il est invité de TF1, c'est ça que vous nous disiez ?
05:42Absolument, demain soir.
05:43Demain soir aux 20h.
05:44Peut-être qu'il annoncera...
05:45C'est quand même curieux.
05:46Mais ça fait de combien de temps qu'on entend parler d'un grand référendum ?
05:50Il est possible qu'il aille à la télé juste pour ne rien annoncer aussi.
05:52Tout à fait.
05:53Une grande option aussi.
05:55Ce ne serait pas une première.
05:56Ce ne serait pas une première.
05:57Mais on comprend, en fait, les Français ne sont pas résignés,
05:59ils sont désespérés.
06:01Mais c'est plus fort que de la résignation.
06:03Et ils voient bien, le drame qu'ils voient,
06:05c'est que même parfois ils se disent,
06:06bon, il y a telle ou telle personnalité,
06:08je l'apprécie au gouvernement.
06:09Le problème, c'est que ces personnes-là aussi
06:11font le jeu de l'impuissance,
06:13puisqu'ils ne tentent même pas
06:14de faire adopter des réformes assez profondes.
06:18Vous savez, quand on parle de changer le logiciel,
06:20ils pourraient tenter
06:21et essayer de prendre l'opinion publique à témoin,
06:22de se dire, voilà,
06:23ce qu'il faut pour la France, c'est ça.
06:25Alors, peut-être que la situation à l'Assemblée nationale
06:27ne le permet pas,
06:28mais au moins, j'aurais tenté.
06:29Et au moins, les Français verront
06:31qui...
06:31Ce n'est plus le moment de faire les matamores,
06:33c'est le moment de l'action.
06:35Mais si, parce que de toute façon,
06:36le ministre qui annonce ça,
06:37il se fait déboulonner tout de suite.
06:38On fait des circulaires et puis il ne se passe rien.
06:40Je ne vous le fais pas dire.
06:43Je ne suis pas un anticirc.
06:44Vous parlez des visites.
06:45La vérité est sortie de votre bouche.
06:47La circulaire, c'est simplement
06:48l'appréciation du lourd.
06:48Joseph, quand vous voyez que 58% des Français
06:52ne voient personne à l'Élysée en 2027,
06:54ça dit quoi pour vous ?
06:55Pour moi, c'est le chiffre le plus important de ce sondage.
06:58Après, on verra qui sont les noms,
06:59après.
07:00Mais c'est personne.
07:01Monsieur, personne.
07:04Pour ma modeste expérience
07:06de journaliste politique,
07:08c'est rare, c'est rare
07:10que deux ans avant les présidentielles,
07:12les Français ne voient personne.
07:14Alors, parfois, ils se trompent.
07:15Attention.
07:17Parfois, les sondages montrent
07:19qu'ils voient une personne,
07:21à un moment donné,
07:21Edouard Maladur ou autre,
07:23peut-être Raymond Barr,
07:24il y a longtemps,
07:25c'est pour faire plaisir à Pascal Praud.
07:27Mais pour revenir, en fait,
07:29vraiment, je suis frappé par le fait
07:32que c'est ce point-là,
07:33très précis et rare.
07:35C'est la première fois,
07:37sous l'histoire de la cinquième,
07:38que deux ans après,
07:40il n'y a pas un désir marqué d'un politique
07:42ou l'idée que
07:43on va jouer gagnant,
07:45si vous voulez,
07:46il y a aussi ce côté-là,
07:47on va jouer gagnant
07:48en pariant sur tel ou tel.
07:49C'est véritablement la première fois.
07:51Bien sûr.
07:51Et je le dis pour nos auditeurs,
07:53les deux noms qui arrivent,
07:54donc on est à 58% de
07:55« je ne vois personne »
07:56en 2017.
07:56Je ne vois personne,
07:57c'est énorme.
07:57Après, c'est 10% Marine Le Pen
07:59et 7% Jordan de Bardella.
08:01Ensuite, il y a
08:01Édouard Philippe
08:02et Jean-Luc Mélenchon,
08:034%, 3%.
08:03Donc, ils sont très, très loin
08:04par rapport à Éric Revelle.
08:06L'ensemble des Français
08:07qui ne voient personne,
08:08ils ne voient pas de solution
08:09aujourd'hui, les Français.
08:10Le chiffre est sans doute historique,
08:12mais il n'est pas surprenant du tout
08:13parce que je pense
08:13que les Français
08:15aient essayé la gauche,
08:16la droite depuis des décennies.
08:18C'est aujourd'hui
08:19la situation dans laquelle on est,
08:21c'est-à-dire en termes de sécurité,
08:22en termes financiers.
08:23Bon, j'en passe,
08:24c'est des moins bons.
08:25Donc, ce n'est pas très étonnant.
08:26Maintenant, je vais vous dire,
08:27moi, je suis choqué par ce chiffre.
08:29Non pas que je ne comprenne pas
08:30les Français
08:30qui, en fait,
08:31en ont marre de la politique,
08:33mais c'est parce que aussi,
08:34ça peut vouloir dire
08:35que finalement,
08:36quel que soit celui
08:37qui arriverait
08:38ou qui arrivera,
08:39ils sont prêts à se jeter
08:40dans les bras
08:41du premier venu
08:43ou de celui
08:44qui sera
08:44une sorte de mieux-disant.
08:47Et ça,
08:47ce n'est pas du tout
08:48un signe de bonne santé démocratique.
08:51Alors, j'enfonce une porte ouverte.
08:52Mais, si vous voulez,
08:53c'est ça quand même
08:53qu'il faut avoir en tête.
08:55C'est si vous avez pratiquement
08:5660% des Français,
08:57alors je ne sais pas
08:58s'ils s'en foutent
08:59ou s'ils ne voient
08:59réellement personne,
09:00mais en fait,
09:01qu'ils donnent l'impression
09:01de se désintéresser complètement
09:03de la chose politique,
09:05ça veut dire que tout
09:05peut arriver en 2027.
09:07Je ne suis pas très pari avec vous.
09:09Rachel et Laetitia.
09:10Je pense que les Français
09:11sont intéressés
09:14par la chose politique,
09:15par la politique,
09:16mais pas par les politiques.
09:19Et des politiques
09:20qui, par ailleurs,
09:20au sein de l'Assemblée nationale,
09:22pointent des cibles
09:23dans le dos
09:23des citoyens.
09:24C'est l'un des peuples
09:25les plus politiques
09:26au monde.
09:27Mais, donc,
09:28ça veut dire
09:28qu'il y a un vrai sujet
09:31et il y a un vrai danger.
09:32Parce que si le peuple
09:33français est politique,
09:33ce que je ne nie pas,
09:35le fait qu'il ne voit pas
09:36à deux ans de l'élection
09:37à 50%...
09:38C'est une sorte de personnalité,
09:39ce n'est pas si grave.
09:40Mais là, je veux dire,
09:41on ne sait pas que ça.
09:42Il y a un choix extrêmement large.
09:47Ils auraient pu mettre,
09:47je ne sais pas,
09:48Vipin,
09:48ils auraient pu mettre...
09:49En fait, pas du tout.
09:50Et même les gens
09:51qui arrivent en tête,
09:52Marine Le Pen,
09:5310% la voient
09:54présidente de la République.
09:56En dépit,
09:56c'est les ennuis judiciaires
09:57qui vont faire.
09:57Alors, vous reposez la question...
09:58Moi, je reprocherai...
10:00Je pense que...
10:01Les gens sont beaucoup plus dedans.
10:03Alors, Joseph...
10:03Les gens sont plus dans la crise
10:05permanente.
10:06Non, je ne crois pas.
10:07Non, c'est vraiment...
10:09Vraiment, ce sondage,
10:10je vous assure,
10:11ce sondage est pour un commentateur politique
10:13et je le trouve historique.
10:15Et je le rattache
10:16à ce que disait,
10:18il n'y a pas très longtemps,
10:19Dominique Régnier
10:19sur ce plateau
10:20en disant qu'il y a
10:23un vrai problème
10:23et lui ne peut pas être taxé
10:25d'antidémocratisme
10:26ou quoi que ce soit
10:27en disant son inquiétude
10:29sur le fait qu'aujourd'hui,
10:31la démocratie puisse encore
10:33intéresser nos concitoyens.
10:34On va juste...
10:35On leur a posé la question
10:36en français.
10:37Est-ce que vous comptez d'abord
10:38voter aux prochaines élections ?
10:40Puis est-ce que vous avez
10:40le sentiment d'être écouté
10:41par les politiques français ?
10:42On va écouter la réponse.
10:43Je vous passe la parole,
10:43Laetitia, juste après.
10:45Oui, je compte aller voter.
10:46En fait, je vote tous les ans,
10:47que ce soit pour les municipales,
10:48que ce soit pour les élections
10:49présidentielles.
10:50C'est encore flou
10:50parce que je pense, en fait,
10:52comme ce qui s'est passé
10:53pour les élections présidentielles
10:54précédentes,
10:55je pense qu'il y a des candidats
10:56qui peuvent émerger,
10:57apporter des nouvelles idées.
10:59Oui, tout à fait, je compte voter.
11:00Je commence déjà à avoir
11:01mon candidat en tête.
11:04Ou ma candidate, on verra.
11:05Moi, je vais aller voter.
11:06C'est sûr et certain.
11:07Pour le moment, c'est assez flou.
11:09J'ai peut-être une idée
11:10qui se dessine,
11:10mais rien de fondé
11:12pour le moment.
11:12Oui, oui, j'irai voter
11:13comme je vote depuis
11:14que j'ai 18 ans.
11:15C'est encore très flou
11:16parce que, en fait,
11:17les partis politiques
11:18changent tellement
11:18d'une année sur l'autre,
11:20d'une élection sur l'autre.
11:22Je ne sais pas.
11:22Est-ce que vous avez le sentiment
11:24d'être entendus
11:25par les hommes politiques ?
11:26Non, pas du tout.
11:27Est-ce que les hommes politiques
11:28écoutent ?
11:29Non, non, on n'a pas écouté.
11:31Pour moi, il y a une rupture
11:32depuis bien longtemps
11:33et je pense que c'est une rupture
11:35qui sera éternelle
11:36parce que la France
11:37n'est pas écoutée
11:38et qu'il y a trop de choses
11:40qui font qu'elle ne sera jamais écoutée
11:43et qu'on n'a pas notre mot à dire.
11:44Je pense qu'avec tout ce qui se passe
11:46en ce moment,
11:46je pense qu'il n'y a plus de confiance,
11:48peu importe dans quelle partie.
11:50Oui, ils font ce qu'ils peuvent,
11:51on va dire.
11:52Ce n'est peut-être pas facile
11:54pour eux non plus.
11:55Ce n'est pas facile
11:55pour la raison
11:56de cette dame Laetitia Guinan.
11:58Il y a un peu de tout
11:59dans ces Français
12:00qu'on a interrogés.
12:01Oui, moi je mettrais
12:02ce chiffre en relation
12:03avec la cote de popularité
12:05de Friedrich Merz
12:06qui va être intronisée
12:07demain en Allemagne
12:08qui n'a pas encore commencé
12:09à gouverner,
12:11qui a déjà une des plus
12:12basses cotes de popularité.
12:14Ce que ça veut dire aussi,
12:14c'est que nos démocraties,
12:16aujourd'hui,
12:16le vrai problème
12:17qui les traverse,
12:19c'est la faiblesse
12:20du monde politique,
12:21de la classe politique,
12:22en tout cas la perception,
12:24parce que ce qu'il faut
12:24leur laisser,
12:25c'est que la situation
12:26est compliquée.
12:26Franchement,
12:27on dit 2027,
12:28mais qui que ce soit
12:30qui arrive au pouvoir
12:30en 2027,
12:31que va-t-il faire
12:32de plus que les autres ?
12:35Parce que le problème,
12:35c'est que c'est la terminée,
12:36son raisonnement,
12:37elle n'a pas beaucoup parlé.
12:37C'est une société,
12:38il y a des crises économiques,
12:40il y a en tout cas
12:41une perception
12:41de ces crises économiques,
12:42un déclassement,
12:43etc.
12:43Il faut y répondre.
12:44En même temps,
12:45il y a de plus en plus
12:45de communautarisme,
12:46il y a des besoins,
12:47des sociétés
12:48très fracturées comme ça.
12:50Et la personne
12:51qui va réussir
12:52à unir tout ça,
12:53je ne sais pas
12:54si elle est déjà née.
12:55Elle n'a pas de nom,
12:55elle s'appelle Mme
12:56ou M. Persone.
12:57Il n'y a pas de fatalité
13:00non plus.
13:02Tout le monde
13:02n'a pas la même croissance,
13:04tout le monde
13:04n'a pas les mêmes résultats
13:05sur l'immigration,
13:07tout le monde
13:07ne dirige pas son pays
13:08de la même manière.
13:10Pour regarder
13:11vers le sud de la France
13:12avec quelqu'un
13:13qu'on qualifiait
13:14de musolinienne
13:15de post-fasciste,
13:16force est de constater
13:17qu'elle est très populaire
13:17dans son pays.
13:18Vous parlez de Mme Melloni
13:19arrêtez les ellipses.
13:20Je pense qu'effectivement
13:21les Français devraient
13:21faire un petit stage de vie
13:23en Italie
13:24parce qu'en Italie,
13:25les conditions sociales
13:26en Italie,
13:27les gens travaillent
13:28sans arrêt,
13:29ils travaillent jusqu'à 67 ans.
13:30Le niveau de vie
13:31et le pouvoir d'achat
13:32est ultra faible.
13:34La France,
13:34effectivement,
13:35les Français n'ont pas
13:36la perception
13:36de leur réalité.
13:37C'est le pays d'Europe
13:38probablement
13:39où le filet social
13:39est le plus important
13:40où les gens,
13:41malgré tout,
13:42et en même temps,
13:43paradoxalement,
13:43c'est là où les gens
13:44sont le plus mécontents.
13:45Je voulais juste dire
13:46un petit mot
13:46sur le chancelier
13:47Frédéric Merthe.
13:48Vous avez vu
13:48la première décision
13:49qu'il a prise.
13:49Il a nommé deux types
13:50de la société civile
13:51pour réformer le pays.
13:53Ça fait penser à qui ?
13:54Ça fait penser à Trump,
13:55en réalité.
13:57Il veut réarmer l'Allemagne.
13:58Il veut en faire
13:59le premier pays,
13:59la première armée
14:00d'Europe.
14:01Sont-ils mieux placés
14:02pour réformer le système
14:03que les gens
14:03qui ont fait le système ?
14:04La réponse est oui
14:05et le nouveau chancelier
14:06nomme deux personnes
14:07de la société civile.
14:08Je ne dis pas
14:09que c'est des mosques.
14:10Non, mais on verra.
14:10Il y a plein de contre-exemples
14:11à ça.
14:12La société civile,
14:13on en est revenu.
14:15Éric, vous n'en avez
14:16dit que la société civile.
14:17Il venait du théâtre.
14:18Vous prenez l'exemple
14:19qui...
14:20Vous avez raison.
14:22Vous vous souvenez
14:23la première...
14:23C'est rarement bien quand même.
14:24Le premier entretien
14:25entre Mélanie
14:26taxée de poste musselinienne
14:28et le président de la publique
14:29sur une terrasse d'hôtel
14:30en pleine nuit.
14:31La nuit, bien sûr.
14:32Il ne fallait surtout pas
14:32qu'on voit Mélanie.
14:33Et la croissance italienne repart
14:34et l'immigration
14:35est régulée
14:37ou du moins choisie
14:38puisqu'elle a régularisé
14:39400 000 travailleurs
14:40sur la note du tout en vue.
14:41C'est l'anti-exemple
14:42parce que justement,
14:43elle fait de la politique
14:44depuis l'âge de 13 ans.
14:45Elle n'est pas du tout
14:45une anti-système.
14:46Elle est vraiment
14:46un bébé politique,
14:48Georgia Mélanie.
14:48Donc, ce n'est pas quelqu'un
14:49out of the box
14:50qui arrive, etc.
14:52Elle s'est quand même
14:52construit contre
14:53la classe politique
14:55dirigeante
14:56depuis des décennies.
14:57C'est une politicienne.
14:57Elle a été ministre
14:58sous Berlusconi.
14:59Elle a réussi justement
15:00à se distancier de Berlusconi
15:01pour ne pas être
15:02une poupée berlusconienne.
15:03Mais Georgia Mélanie
15:04est tout sauf
15:05une anti-système politique.
15:07Elle est un produit
15:08politique de...

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