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00:0013h, 14h, Europe 1, 13h, 13h32 sur Europe 1, Europe 1, 13h, la suite, vous écoutez Céline Gérault et aujourd'hui vous êtes avec Céline Yvan Rieuffel et Olivier Tartigol.
00:10Et j'avais envie de revenir avec vous sur les propos de Gérald Darmanin, alors j'imagine que vous avez suivi en tout cas les meilleurs moments de cette interview que le président, que le ministre de la justice a donné à la chaîne YouTube Legend.
00:21Il n'y a plus aucun endroit safe en France, a-t-il dit. Il a estimé que la France devenait plus violente qu'avant, que l'insécurité s'était métastasée.
00:32Écoutez la réaction de Sébastien Chenu, vice-président du Rassemblement National, il était l'invité de BFM ce matin.
00:39Gérald Darmanin, c'est d'une hypocrisie absolue, il était où toutes ces années ? Il est ministre depuis combien de temps ? Il a été ministre du budget, c'est-à-dire qu'il pouvait lutter contre la fraude.
00:47Il a été ministre de l'Intérieur, je crois que c'est celui qui a le plus régularisé. Il est garde des Sceaux, ministre de la justice.
00:53Il est en échec sur un certain nombre de politiques dont la lutte contre la drogue.
00:57Gérald Darmanin est en train d'expliquer que ses échecs s'additionnent aujourd'hui à l'inaction de Bruno Retailleau pour déplorer un paysage dont il est l'acteur.
01:06Il n'est pas spectateur, Gérald Darmanin, il est acteur. Il devrait commencer par s'excuser.
01:10Il devrait commencer par demander pardon aux Français de les avoir entraînés sur des voies sans issue.
01:15Quand il dit qu'il n'y a plus une safe place, un endroit sûr dans notre pays, c'est son travail.
01:21Voilà une réaction, Yvon Riaufol.
01:23Nous vivons ce que j'ai appelé il y a maintenant quelques années la révolution des œillères,
01:28c'est-à-dire que la force des réalités oblige à nous débarrasser de nos œillères idéologiques qui empêchaient de voir le réel.
01:34Tout simplement, cette révolution du réel oblige quiconque maintenant à regarder ce que l'on a sous les yeux
01:39et cela ne dispense plus les hommes politiques d'être sur leurs petits nuages.
01:44Donc, il est normal que Darmanin découvre aujourd'hui l'eau chaude, l'eau tiède.
01:47Vous n'êtes pas surpris qu'ils soient dans la position de l'observateur ?
01:50Si, quand même, parce que là, il est critiqué.
01:52Gérald Darmanin, quand il dit qu'il n'y a plus de safe place, il est un observateur, un spectateur.
01:55Il enfonce des portes ouvertes.
01:56Ces portes ouvertes-là, elles sont décrites par tous les observateurs depuis maintenant 30 ans, excusez-moi.
02:02Et donc, il a même fait partie de ceux qui refusaient encore il y a quelques années, je ne sais pas où il en est de son évolution,
02:09de faire un lien entre cette insécurité maintenant qui est partout et les phénomènes migratoires.
02:14Il disait, je le rappelle tout de même, c'était il y a 4 ou 5 ans, je suis un milieu de faire un lien entre l'insécurité et l'immigration.
02:19Or, il va bien falloir maintenant faire un bilan de ces 50 ans de social-démocratie, de sociétés ouvertes, de multiculturalisme
02:26qui ont fait en sorte que cette France est devenue une France infernale, invivable, précisément à cause de ce que l'on ne veut pas nommer,
02:32c'est-à-dire d'une partie d'une immigration, il y a des causes diverses, mais enfin la cause principale est une immigration qui ne s'intègre plus.
02:38On y reviendra peut-être d'ailleurs avec le ministre de l'Intérieur.
02:42Et donc, c'est ceci qu'il faut mettre en gros simplement.
02:43Darmanin décrit simplement un phénomène que tout le monde voit comme le nez au milieu de la figure,
02:48mais il ne va pas au bout de son raisonnement.
02:49Et c'était lui le monsieur de sécurité ?
02:51Je termine, aller au bout de son raisonnement, c'est de remettre en cause le monde politique auquel il appartient.
02:56Il ne fait qu'un constat, Olivier D'Artigol, dans cette interview.
02:58Je constate surtout une accélération du paysage de pré-campagne pour la présidentielle de 2027,
03:04puisque toutes les personnalités politiques qui défraient la chronique justement de la phrase politique forte des derniers jours
03:12sont tous potentiellement candidats à la prochaine élection présidentielle.
03:17Il s'agit donc de parler fort, en effet, avec aujourd'hui M. Darmanin, qui a quand même été 4 ans ministre de l'Intérieur.
03:27Oui, c'est ça qui surprend le plus. C'est celui qui se fait attaquer.
03:30Oui, Bruno Retailleau en compétition, en effet, avec Laurent Wauquiez pour la présidence LR.
03:36Donc il y a un concours lépine de la phrase la plus musclée, de la proposition la plus forte,
03:44mais sans que cela, la parole n'ait pas l'action politique.
03:49Le verbe politique semble remplacer l'action politique.
03:53Ce qui m'intéresserait de savoir, c'est, alors qu'on nous avait dit opération place nette,
03:58on nous dit aujourd'hui que plus rien ne peut être propre et nette à l'échelle du territoire,
04:03mais face à ce constat désolant qu'on est en responsabilité depuis 2017,
04:07quelles sont les politiques publiques qui sont engagées ?
04:10Mais c'est un ministre de la Justice qui joue au ministre de l'Intérieur.
04:12Oui, il joue au ministre de l'Intérieur.
04:14Oui, il oublie qu'il a été ministre de l'Intérieur, l'argument a été développé.
04:16Il ne l'oublie peut-être pas, on ne peut pas...
04:17Mais simplement, le raisonnement de Darmanin est bloqué par sa propre idéologie,
04:21parce que tous ceux qui disent ceci, dans le fond,
04:24que la France est devenue une France invivable,
04:26que ce n'est pas un sentiment de sécurité,
04:27tous ces gens-là ont été qualifiés par Darmanin lui-même d'extrême droite.
04:31Et donc, il est obligé, s'il veut vraiment aller au bout d'extrême droite,
04:34alors qu'ils n'ont rien d'extrême droite,
04:35ce sont simplement des gens réalistes.
04:36Donc, s'il veut aller au bout de son raisonnement
04:38et aller à la source radicale de tous ces mots-là,
04:41il est obligé d'aller sur les plates-bandes de ce qu'il appelle être l'extrême droite.
04:44Donc, il est obligé de se renier.
04:46Donc, il ne le fera pas.
04:47C'est pour ça que ce sont des paroles verbales,
04:48ce sont des mots pour le lancer en l'air,
04:50effectivement, pour alimenter peut-être un processus électoral,
04:53mais ce sont des mots insincères.
04:54Il y a toujours ce processus en insincérité qui pèse sur Darmanin, notamment.
04:58Et il manque d'humilité, peut-être aussi.
05:00Ça, c'est la question qu'on peut se poser.
05:02Est-ce que, comme le souligne ce matin Jean-Philippe Tanguy sur notre antenne,
05:04il devrait passer à autre chose que de préparer sa petite campagne présidentielle ?
05:08Oui, non, mais tout le monde prépare la petite campagne présidentielle.
05:11On avait compris qu'il pouvait y avoir un duo,
05:16un ticket Édouard-Philippe-Gérald Darmanin.
05:19Je pense que ce duo a du plomb dans l'aile.
05:21Il y a tout récemment une phrase justement de Gérald Darmanin
05:25disant qu'il fait partie des possibles.
05:28L'axe régalien qu'on avait dit complémentaire avec Rotaillot à Beauvau
05:31et Gérald Darmanin place Vendôme
05:33semble se fragiliser semaine après semaine
05:39car M. Bruno Rotaillot donne le sentiment depuis Beauvau
05:43que pas grand-chose n'a été fait avant lui.
05:46Or, le prédécesseur, pendant 4 ans, il y a eu l'intermède Barnier,
05:51c'est M. Darmanin.
05:53Donc on voit qu'il y a ce duo sur l'axe régalien
05:57devient peut-être un duel.

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