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00:00Il est 20h14 sur Europe 1, je suis toujours avec Gabriel Cluzel et là, votre temps de verse.
00:04Et je voulais qu'on revienne évidemment sur cet enlèvement sur fond de demandes de rançons à plusieurs millions dans le milieu de la crypto-monnaie.
00:12Alors pardon, on a un peu découvert ça avec l'affaire Ballon, ça se reproduit quelques semaines plus tard.
00:16Et la méthode est exactement la même.
00:18C'est ça qui est stupéfiant quand même là, on enlève le père, le père d'un homme qui a fait fortune dans les crypto-monnaies
00:25en menaçant son fils, lui envoyant une vidéo, en lui sectionnant un doigt, mais de quoi parle-t-on ?
00:30On se croirait dans une série, Gabriel Cluzel, c'est épouvantable, mais c'est quand même dingue.
00:33Jean-Michel Fauverg, bonsoir.
00:36Bonsoir.
00:36Vous êtes ancien patron du RAID, cette histoire est à peine croyable, ce type d'affaires se reproduit.
00:44Est-ce que vous êtes surpris, comment vous expliquez cette recrudescence ?
00:47Est-ce que vous avez un regard ou un avis sur la question ?
00:49Non, alors c'est à peine croyable pour ceux qui ne s'intéressent pas à l'histoire,
00:54et en particulier à l'histoire de la criminalité organisée,
00:57parce que ce type d'enlèvement, alors il n'y avait pas de crypto-monnaies à l'époque,
01:01mais ce type d'enlèvement dans les années 70, des enlèvements crapuleux...
01:04Mais c'était il y a très longtemps Jean-Michel Fauverg.
01:06Oui, bien sûr, ça fait très longtemps, mais vous savez la criminalité,
01:10c'est aussi un éternel recommencement, c'est un cercle qui ne se renouvelle pas trop.
01:16Les manières de faire sont assez identiques, et en particulier avec des actes de torture.
01:24Référons-nous à l'affaire du baron Antin, alors effectivement c'était dans les années 70.
01:31Là, ce qui nous frappe de plein fouet, ce qui nous choque, c'est qu'en quelques mois,
01:38c'est la deuxième fois, avec des individus à peu près du même acabit,
01:45et qui s'en prennent à des gens qui font fortune dans la crypto-monnaie,
01:51croyant sans doute que ce sera plus facile pour se faire payer une rançon,
01:56et que ce n'est pas traçable, ce en quoi ils se trompent largement.
02:00Ils se trompent largement, c'est-à-dire que les forces de l'ordre ont les outils nécessaires
02:03pour pouvoir les tracer, d'ailleurs la BRI a fait un travail formidable,
02:06parce qu'elle a certainement évité le pire.
02:08Dans cette dernière affaire ?
02:10Alors tout à fait, et c'est en ça que je peux aussi faire appel à l'histoire,
02:16dans les années 70-80, vous savez déjà à cette époque,
02:21c'est la BRI et la BRV aussi, la brigade de répression du Vendicine,
02:24parce que c'est eux qui font l'enquête, la BRI et le bras armé de la BRV,
02:28et bien c'est déjà à cette époque-là, la BRI et la BRV qui agissaient
02:32sous la férule de grands flics comme Broussard et Ottavioli,
02:37pour le reste hors préfecture de police.
02:44Et donc oui, la BRI et la BRV ont fait un travail remarquable,
02:50d'abord en logeant, c'est-à-dire en sachant où se trouvait le prisonnier,
02:56la personne enlevée et les rappteurs,
02:59et en donnant l'assaut et en les interpellant tous vivants.
03:04Écoutez, moi ce qui me paraît dingue, pardon, je suis peut-être très naïve,
03:08mais se faire enlever en plein Paris, 14ème arrondissement,
03:11un matin à 10h30 par 4 hommes, cagoulés ?
03:15Comment c'est possible ?
03:18Pardon, ma question est peut-être naïve, mais je suis sûr que Gabriel se pose la même question.
03:23À 10h du matin, il y a du monde dans les rues, à priori.
03:24Mais à 10h du matin, comment c'est possible ?
03:26Alors, non, alors d'abord, je vous rassure, vos questions ne sont pas naïves,
03:32elles sont tout à fait naturelles et normales,
03:34mais on est en face de bandits, soit chevronnés,
03:40soit qui ne reculent devant aucune violence,
03:43et on est dans une époque où, vous le savez,
03:47avec tous les règlements de compte que l'on vit à une fois,
03:50c'est une période où la violence est importante,
03:53et ce type d'enlèvement, bien évidemment, tout aussi surprenant qu'il soit,
03:59est rendu possible parce qu'il est fait de manière très rapide et très violente,
04:02et que personne, les gens qui sont autour,
04:04il n'y a pas de policier présent quand ça se fait,
04:07les gens qui sont autour ne vont pas, évidemment, oser intervenir,
04:12ils vont juste donner renseignement quand les policiers leur demanderont les renseignements.
04:15Alors, vous avez participé à beaucoup d'opérations en tant que chef du RAID,
04:18ancien chef du RAID, ancien patron du RAID,
04:20et notamment la prise d'otages de l'hyper-cachère Porte de Vincennes,
04:25c'était en janvier 2015.
04:26Est-ce que vous pouvez peut-être expliquer aux auditeurs
04:28comment se montre ce type d'opération en urgence
04:33pour libérer un otage ou une personne qui a été kidnappée ?
04:37Oui, alors d'abord, la difficulté par rapport à ce que moi j'ai vécu,
04:41c'est déjà de loger, de savoir où se passe,
04:45où est gardé l'otage,
04:49et combien y a-t-il, dans la mesure du possible,
04:53de gens qui le gardent pour monter l'opération.
04:56Moi, je n'avais pas cette difficulté-là,
04:57puisque j'exisais sur des prises d'otages qui étaient déjà connues,
05:02et donc voilà.
05:03Donc la première des choses, c'est ça, la difficulté.
05:05Et ça, on le doit aux enquêteurs de l'ABRB
05:07qui ont fait un travail remarquable
05:09en relation avec, évidemment, la famille,
05:13la famille à qui on demande une ration,
05:16parce que sans la famille, on ne peut pas faire grand-chose.
05:18Donc on a un certain nombre de détails,
05:20et on va enquêter sur un certain nombre de choses
05:22avec des, comment dire,
05:28une manière de faire traditionnelle enquête
05:29que je ne vais pas dévoiler ici.
05:31On sert beaucoup de la téléphonie, etc.
05:33Et donc, une fois qu'on a repéré les lieux,
05:37et bien là, c'est le tour des groupes d'assaut.
05:40La dernière fois, c'était le GIGN,
05:42là, c'est la BRI.
05:43Le RAID est capable de faire ça aussi.
05:45C'est le groupe d'assaut de repérer les lieux,
05:48de savoir où sont les issues,
05:50de pouvoir encercler le bâtiment,
05:52et au top assaut de donner l'assaut.
05:55L'idée étant de...
05:56L'idée et la difficulté étant,
05:59en même temps qu'on donne l'assaut,
06:00d'abord de sauver l'otage,
06:04et ensuite de prendre tous les ravisseurs vivants
06:07pour les remettre à la justice
06:09et pour que l'enquête se poursuive.
06:11Alors, les profils aussi sont assez jeunes,
06:13parce que les personnes interpellées,
06:14quatre suspects âgés de 20 à 27 ans.
06:18C'est jeune !
06:19Oui, alors, c'est là où les choses...
06:22Tout à l'heure, on parlait du grand banditisme
06:25dans les années 70 à 80.
06:27C'est là où les choses changent un peu
06:29et c'est plutôt inquiétant.
06:33C'est-à-dire qu'on n'est pas sur des bandits,
06:36sur des malfrats qui ont déjà de l'expérience.
06:41On est sur des bandes qui s'organisent
06:43pour ce type de méfait-là,
06:46voyant une bonne affaire à faire,
06:48et donc qui sont assez violents.
06:52D'abord, il y a eu un acte de torture.
06:54La personne qui a été...
06:57Il y a un doigt sectionné,
06:58le père en plus,
07:00le père de la personne qui a été mutilée.
07:02Oui, oui, ça a été mutilée.
07:04Et puis, cette jeunesse,
07:06cette hyper-violence
07:08est inquiétante
07:10parce qu'elle n'est pas signe de...
07:13Si je sois m'exprimer ainsi,
07:14vous me pardonnerez,
07:15elle n'est pas signe de sérénité
07:17dans l'opération.
07:19Et donc, tout peut arriver.
07:22Un des bandits qui persénaire,
07:24qui va tirer sur l'otage,
07:26qui va tirer sur des passants,
07:27qui va tirer sur les policiers.
07:28Donc, c'est en cela que les choses diffèrent un peu
07:31et deviennent de plus en plus difficiles
07:34pour les forces de l'ordre
07:35qui ont agi avec beaucoup d'acuité.
07:38Est-ce que vous ne craignez pas
07:39que ce type d'affaires
07:41devienne monnaie courante ?
07:44On envoie une, on en envoie deux,
07:46ça se rapproche.
07:48Oui.
07:49Alors, monnaie courante,
07:51je vous laisse apprécier le jeu de mots
07:53quand il s'agit de crypto-monnaie en particulier.
07:56Non, je ne l'avais pas calculé.
07:57Il fait chez l'esprit,
07:58même involontairement, Pascal.
08:01Non, non, je ne l'avais pas fait exprès,
08:02mais pas que dans la crypto-monnaie.
08:04Parce que...
08:04Oui, vous avez...
08:05Il y a des bandes organisées...
08:06Non, mais Pascal...
08:07Sincèrement, ça me glace le son.
08:09Je vous le dis,
08:09les auditeurs d'Europe 1
08:10doivent avoir le son glacé comme moi.
08:11Mais c'est surtout que si ça fonctionne,
08:13mais là, ça n'a pas fonctionné,
08:14a priori, ils n'ont pas...
08:15Vous avez tout à fait raison
08:16dans ce domaine-là.
08:17Vous avez tout à fait raison.
08:18La problématique,
08:20c'est l'effet de mimétisme.
08:21C'est l'effet de l'argent facile.
08:23Et c'est pour ça que
08:24les deux succès
08:25qui ont eu les forces de l'ordre,
08:27d'un côté la gendarmerie,
08:28de l'autre côté la police,
08:29c'est quelque chose
08:30de phénoménal
08:31pour imprégner les mentalités.
08:34Et on espère
08:34de faire en sorte d'arrêter,
08:36de donner un coup de frein
08:36à cet effet de mimétisme,
08:39de possibilité
08:41dans la tête
08:42de ces voyous débutants
08:44d'argent facile.
08:47Et c'est ça qui est important.
08:49C'est vrai que l'effet de mimétisme
08:50est important, oui.
08:52Ce qui me frappe,
08:53c'est le contraste entre...
08:54Pardon.
08:56C'est vrai que la crypto-monnaie,
08:58c'est virtuel, c'est moderne,
09:00et puis le procédé
09:01qui est éminemment archaïque
09:02et incarné, si j'ose dire,
09:03parce que couper un doigt,
09:04c'est vraiment aller dans le dur.
09:09Mais ce sont des méthodes
09:10qu'on voit beaucoup
09:11en Amérique latine.
09:14Pourquoi arrive-t-elle
09:15soudain chez nous ?
09:16Et puis vous parliez
09:16d'une certaine impulsivité
09:18de la jeunesse.
09:19Il y a quand même
09:19de la préparation
09:20dans ce genre d'opération
09:22parce qu'il faut savoir
09:23qui est le père,
09:24où il habite,
09:25l'identifier.
09:26Ça implique quand même
09:27un certain sang-froid
09:29et un certain savoir-faire.
09:31Oui, vous avez raison là aussi
09:35sur cette affaire-là.
09:36Et la différence
09:37avec ce que je vous citais
09:39comme affaire
09:39dans l'affaire du Baron Antin,
09:41l'affaire de Louis Hazan,
09:43etc., dans les années 70,
09:45c'est qu'aujourd'hui,
09:47les truands ont le travail
09:51un peu mâché
09:52dans la mesure
09:53où ils prennent
09:53la plupart de leurs renseignements
09:55sur les réseaux sociaux.
09:56Les gens se mettent en...
09:57Et voilà, on en revient
09:58toujours au même.
09:59Jean-Michel Fouvert,
10:00vous avez raison.
10:01Les gens disent
10:01« Non, mais c'est vraiment
10:02plus de minute de vie
10:02sur les réseaux sociaux.
10:04C'est insupportable. »
10:05Alors, c'est trop facile.
10:06Vous avez raison,
10:07Jean-Michel Fouvert.
10:07Vous n'avez pas pensé
10:08à ça, Gabriel Puzel.
10:09Exactement.
10:10Ça, c'est pour les localiser.
10:12Ça facilite.
10:13Oui.
10:14Oui, c'est pour avoir les cibles
10:16et puis, ensuite, après,
10:18il y a sans doute
10:19des repérages qui sont faits,
10:20du travail, entre guillemets,
10:22à l'ancienne,
10:23avec effectivement
10:23des repérages sur place.
10:26Les gens ont des habitudes,
10:27donc on repère leurs habitudes.
10:28Ça permet de les appréhender
10:31plus facilement
10:32sur la voie publique
10:35et de le faire à des heures
10:36où, évidemment,
10:37il n'y aura pas de patrouille de police
10:38ou moins de patrouille de police
10:40et où ils n'en interveniront pas.
10:41Donc, tout ça est aussi calculé.
10:44Mais je vous dis,
10:44ce qu'il semble du domaine
10:47de l'amateurisme,
10:48cette violence infernale
10:51maintenant
10:52qu'ont ces bandes-là
10:55qui se forment rapidement
10:56sur le tard
10:57et ça, c'est inquiétant.
11:00Nathan Devers.
11:01Oui.
11:01Alors, je voulais rebondir
11:03justement sur le dernier point
11:04que vous avez soulevé.
11:05C'est qu'en effet,
11:06même si,
11:07d'un point de vue extérieur,
11:08l'affaire,
11:09on peut dire qu'elle rappelle
11:09des précédents.
11:10Le baron en pain,
11:11l'enlèvement
11:12de cet industriel
11:14Maury-La-Ribière
11:15par Jacques Hiver.
11:17Donc, c'est des affaires
11:17qui ont déjà existé.
11:19Là, ce qui est quand même
11:20nouveau,
11:21me semble-t-il,
11:22c'est,
11:23si on prend,
11:24dans le cas de David Ballant,
11:25le précédent enlèvement
11:27lié aux crypto-monnaies,
11:29c'est la barbarie
11:30avec laquelle
11:31la séquestration
11:33a été organisée.
11:33C'est non seulement
11:34la mutilation du doigt,
11:36mais même tout un tas
11:37de choses qu'on ne va pas
11:38forcément répéter
11:38comme ça
11:39à cette heure-ci,
11:42mais qui étaient
11:42vraiment abominables.
11:44Et le fait aussi
11:44de s'en prendre
11:45à des proches.
11:46Dans l'affaire en pain,
11:48le baron en pain,
11:49après sa libération,
11:51il avait toujours dit,
11:52d'ailleurs,
11:52il avait pardonné
11:53ses ravisseurs,
11:54et il avait toujours dit
11:55qu'il y avait eu
11:55le doigt coupé,
11:56mais qu'après,
11:58pendant toute la durée
11:59terrible de son enlèvement,
12:01il en avait plus voulu,
12:02d'ailleurs,
12:02à la presse
12:03qui avait révélé
12:04tous ses secrets
12:04sur sa double vie,
12:05sa vie cachée,
12:06etc.,
12:07qu'à ses ravisseurs
12:08eux-mêmes.
12:09Là,
12:10il me semble
12:10qu'il y a une violence
12:11quand même
12:11qui est déchaînée,
12:13qui fait qu'entre guillemets...
12:14Il ne faut jamais parler
12:14du code d'honneur
12:15des voyous,
12:16comme si...
12:17Mais là,
12:18en tout cas,
12:18le code d'honneur
12:19le plus élémentaire
12:20n'est pas du tout respecté.
12:21Et la deuxième dimension,
12:22en effet,
12:23c'est celle des crypto-monnaies,
12:24c'est que les crypto-monnaies,
12:25là où il y a quelque chose
12:26d'assez fascinant,
12:27d'abord,
12:27dans l'imaginaire collectif,
12:29je crois que ça représente
12:30vraiment l'argent facile.
12:32Vous voyez ce que je veux dire,
12:33des gens qui ont réussi
12:33dans les cryptos
12:34avec quelque chose
12:35qui a explosé
12:35en l'espace de quelques années,
12:37le bitcoin,
12:37qui ne valait rien
12:38ou presque rien
12:39il y a dix ans
12:40et qui aujourd'hui
12:40atteint des sommets.
12:42Et deuxièmement,
12:43étant donné que c'est intraçable,
12:45ça facilite,
12:46si vous voulez,
12:47ça augmente,
12:48je pense,
12:48dans l'imaginaire,
12:49pour le coup,
12:49des grands délinquants,
12:51l'idée de se dire
12:52qu'ils vont pouvoir
12:54mieux s'en sortir
12:54parce qu'une fois
12:55que l'argent est expédié,
12:56il est intraçable,
12:57on ne peut pas forcément
12:58toujours le sécuriser.
13:00Mais cette dimension
13:00de violence,
13:01je crois qu'elle est
13:02quand même nouvelle
13:03ou en tout cas
13:04qu'elle mérite
13:05d'être soulignée.
13:06Vous êtes d'accord
13:06avec ça,
13:07Jean-Michel Fauverg,
13:08ancien patron du RAID ?
13:09Oui,
13:11je suis heureux
13:13d'apporter
13:14la controverse
13:15à Nathan,
13:17mais il n'a pas
13:19toujours
13:20dans la plupart
13:20des choses qu'il y a,
13:21mais il y avait
13:22quand même
13:22cette violence
13:23dans les années
13:24auparavant,
13:25dans les années
13:2575 à 80.
13:27Je rappelle
13:28que dans ces années-là,
13:32les ravisseurs
13:33s'attaquaient aux enfants.
13:34L'affaire Christophe Mérieux,
13:36qui était le fils
13:37de l'héritier Mérieux,
13:39avait 9 ans
13:41et il a été
13:41séquestré
13:43pendant un temps
13:45assez long.
13:46Les mutilations
13:47existaient aussi.
13:48Cette manière de faire
13:49avait été héritée
13:50d'ailleurs
13:51de la manière de faire
13:52des terroristes
13:53des brigades rouges
13:54italiennes
13:55qui, eux,
13:56pour le coup,
13:57faisaient des rapes politiques
13:59et ne rendaient pas
14:00leurs otages
14:01et souvent
14:02les tuaient.
14:04Donc,
14:05cette violence,
14:05elle existait déjà.
14:06Par contre,
14:07là où Nathan a raison,
14:09c'est vrai,
14:10cette espèce
14:10dans l'inconscient collectif
14:13de crypto-monnaie,
14:14c'est-à-dire
14:14de moyens
14:16de paiement
14:17moderne
14:18qui seraient
14:19soi-disant
14:19intraçables,
14:20ce qui n'est pas le cas,
14:21rappelons-le,
14:22ça n'est pas du tout le cas,
14:23qui seraient intraçables,
14:24effectivement,
14:25peut nourrir
14:26un peu
14:27l'imaginaire
14:29collectif
14:31de ces truands
14:33et de ces nouveaux truands.
14:36Mais tout ça
14:37est en fait
14:38du banditisme
14:40pur et dur,
14:42comme dans les années
14:4370 et à 80,
14:45c'était aussi
14:46du banditisme
14:47pur et dur.
14:48Moi,
14:48le fait de dire
14:49que les ravisseurs,
14:51et ce n'est pas Nathan
14:52qui le dit,
14:52mais c'est le baron
14:53en pain lui-même
14:54qui disait
14:55que ces ravisseurs,
14:55et finalement,
14:57il avait développé
14:57un syndrome de Stockholm,
14:59mais il disait
14:59que ces ravisseurs,
15:00il n'en voulait pas beaucoup.
15:01Mais en fait,
15:02en réalité,
15:03des truands restent
15:05des truands,
15:06des malfaiteurs
15:06restent des malfaiteurs.
15:07Ils sont incontrôlés.
15:08On ne sait pas
15:09comment ils peuvent réagir.
15:11Et de passer
15:12d'une prise d'otage
15:16à un crime
15:17sur un coup de tête
15:21ou sur le fait que,
15:22voilà,
15:23sur un coup de sang...
15:24Avec la barbarie,
15:24effectivement.
15:25Oui,
15:26avec les actes de barbarie,
15:27c'est quand même
15:28des choses
15:28qui sont particulièrement
15:30terribles à entendre
15:34et terribles à dire.
15:35Alors,
15:35du précédent événement,
15:37je crois qu'il y avait
15:37une femme
15:37qui avait été l'épouse
15:38d'un raccet
15:39et qui avait été
15:40enfermée dans le coffre.
15:41Exactement.
15:41Ce qui est quand même
15:42d'une violence extrêmement possible.
15:46Merci infiniment,
15:46Jean-Michel Fauverg,
15:47ancien patron du Rêd,
15:48d'avoir été en direct
15:48avec nous sur Europe 1.
15:50Sous-titrage Société Radio-Canada

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